Jeudi 8 et vendredi 9 avril Wolfgang Mitterer

Transcription

Jeudi 8 et vendredi 9 avril Wolfgang Mitterer
Jeudi 8 et vendredi 9 avril
Wolfgang Mitterer | Massacre
Dans le cadre du cycle Multimédia et temps réel
Du mardi 30 mars au jeudi 15 avril
Repérage en mer d’Aral - Exposition photos
Une sélection de photos tirées du film de Thierry De Mey Prélude à la mer
est présentée dans la Rue musicale pendant toute la durée de ce cycle.
Vous avez la possibilité de consulter les notes de programme en ligne, 2 jours avant chaque concert,
à l’adresse suivante : www.citedelamusique.fr
Wolfgang Mitterer | Massacre | Jeudi 8 et vendredi 9 avril
Roch-Olivier Maistre,
Président du Conseil d’administration
Laurent Bayle,
Directeur général
Cycle Multimédia et temps réel
C’est avec le multimédia et Internet
que les vecteurs techniques de
la mondialisation se sont mis en
place. Si des musiciens comme
Pierre Boulez inscrivent le temps
réel au cœur du concert, d’autres,
comme Laurie Anderson, font de leur
performance un regard critique sur le
monde des médias.
Claude Debussy
La Mer
MERCREDI 7 AVRIL – 10H, 11H, 14H,
15H, 16H ET 17H
JEUDI 8 AVRIL – 9H, 10H, 11H,
14H15, 15H15 ET 16H15
PARCOURS MUSICAL INTERACTIF
Christian Accaoui, musicologue
Tigouli à la montagne
VENDREDI 2 AVRIL – 18H30
ZOOM SUR UNE ŒUVRE
VENDREDI 2 AVRIL – 20H
MARDI 30
ET MERCREDI 31 MARS – 20H
Laurie Anderson
Un délire
Laurie Anderson, musique, texte et
design visuel
Amy Khoshbin, design vidéo et mix
live
Rus Snelling, mise en scène et
lumières
Dave Cook, son en salle
Maryse Alberti, directrice de la
photographie (vidéo)
Toshiaki Ozawa, vidéo additionnelle
Bob Currie, Rande Brown, équipe
du récit
MERCREDI 31 MARS – 15H
JEUDI 1er AVRIL – 10H ET 14H30
CONFÉRENCE-CONCERT
La Machine à explorer les sons
Inouïe
Thierry Balasse, Tony Barks,
électroacousticien du laboratoire
CNC Inouïe
Éric Groleau, Horace Hum,
astrophysicien spécialiste des
météorites
Dès 10 ans.
Claude Debussy
Prélude à l’après-midi d’un faune –
Avec le film Prélude à la mer
de Thierry De Mey
sur une chorégraphie d’Anne Teresa
De Keersmaeker
Claude Debussy
La Mer
Maurice Ravel
Ma mère l’Oye – Avec le film Ma mère
l’Oye de Thierry De Mey
Maurice Ravel
La Valse
Brussels Philharmonic
Michel Tabachnik, direction
Thierry De Mey, conception et
réalisation des images
Emmanuelle Lizère, conception, voix,
jeux scéniques
Philippe Leroux, musique
Grégoire Lorieux, informatique
musicale
Maëlle Maillard, violoncelle
Philippe Pannier, guitare
Fabrice Villard, clarinette
De 1 à 4 ans.
JEUDI 8 ET VENDREDI 9 AVRIL – 20H
Massacre
Opéra de Wolfgang Mitterer
Remix Ensemble
Peter Rundel, direction
Elizabeth Calleo, Duchesse de Guise
Valérie Philippin, Roi de Navarre
Nora Petročenko, Reine de Navarre
Jean-Paul Bonnevalle, Henri III
Lionel Peintre, Duc de Guise
Stéfany Ganachaud, danse
Ludovic Lagarde, mise en scène et
scénographie
Sébastien Michaud, lumières et
scénographie
David Bichindaritz, vidéaste
Jonathan Michel, vidéaste
Fanny Brouste, costumes
DU MARDI 30 MARS AU JEUDI 15 AVRIL
SAMEDI 10 AVRIL – 20H
JEUDI 15 AVRIL – 20H
Monolake
Silence
Pierre Boulez
Répons
DIMANCHE 11 AVRIL – 14H30
CONCERT-PROMENADE
Les inventions du XXe siècle
Avec Nadia Ratsimandresy, David
Korn et Catherine Brisset
MERCREDI 14 AVRIL – 15H
JEUDI 15 AVRIL – 10H ET 14H30
CONCERT CONTÉ
La Position du preneur de sons
Christian Sebille, conception et
composition
Samuel Allain, assistance musicale
Brigitte Lallier-Maisonneuve,
collaboration artistique
Césaré / Athénor, production
Dès 7 ans.
Ensemble intercontemporain
Susanna Mälkki, direction
Hidéki Nagano, piano
Dimitri Vassilakis, piano
Frédérique Cambreling, harpe
Michel Cerutti, cymbalum
Gilles Durot, vibraphone
Samuel Favre, xylophone
Andrew Gerzso, réalisation
informatique musicale Ircam
Gilbert Nouno, régie informatique Ircam
JEUDI 8 AVRIL – 20H VENDREDI 9 AVRIL – 20H
Salle des concerts
Wolfgang Mitterer
Massacre
Opéra pour cinq chanteurs, neuf instruments et électronique (2003)
Livret de Stephan Müller et Wolfgang Mitterer d’après Massacre à Paris de Christopher Marlowe
Remix Ensemble
Peter Rundel, direction
Wolfgang Mitterer, électronique
Elizabeth Calleo, soprano colorature (Duchesse de Guise)
Valérie Philippin, soprano (Roi de Navarre)
Nora Petročenko, mezzo-soprano (Reine de Navarre / Catherine de Médicis)
Jean-Paul Bonnevalle, contre-ténor (Henri III)
Lionel Peintre, baryton (Duc de Guise)
Stéfany Ganachaud, danse
Ludovic Lagarde, mise en scène
Marion Stoufflet, dramaturgie
Ludovic Lagarde et Sébastien Michaud, scénographie
David Bichindaritz et Jonathan Michel, création vidéo
Sébastien Michaud, création lumières
Fanny Brouste, assistée de Peggy Sturm, costumes
Élodie Brémaud, assistante à la mise en scène
Léo Warynski, assistant du chef d’orchestre
Corinne Blot, maquillage
Marion Stoufflet et Élodie Brémaud, traduction française pour les surtitres
Spectacle créé le 20 septembre 2008 au Teatro Nacional São João à Porto.
Production T&M-Paris. Coproduction Casa da Música, Festival Musica, Schauspielfrankfurt, Réseau Varèse (subventionné
par le Programme Culture de la Commission Européenne).
Décor réalisé aux ateliers du Théâtre Nanterre-Amandiers.
Ce spectacle est surtitré.
Enregistré par France Musique, Massacre sera retransmis le lundi 26 avril à 20h.
Fin du spectacle vers 21h20.
De bruit et de fureur
« The School of the Night » est le nom donné par Shakespeare, dans sa comédie Peines d’amour
perdues, au cénacle qui se réunissait dans l’hôtel de Sir Walter Raleigh. Shakespeare visait en
fait un dramaturge familier de ce cénacle, son concurrent Christopher Marlowe qui venait de
disparaître le 30 mai 1593 au cours d’une rixe, âgé d’à peine vingt-neuf ans. Aventurier, espion
et poète de génie, Marlowe avait la provocation chevillée au corps. En six pièces seulement,
cet enfant naturel de Saturne avait imposé son style ! Dès la création en 1587 de Tamerlan au
Théâtre de la Rose et jusqu’à sa mort en 1593, ce fils de cordonnier régna sans partage sur la
scène anglaise. Dégrossi à la King’s School de Canterbury puis à Cambridge, il préféra un presque
contemporain, Tamerlan, au légendaire Alexandre.
Avec Massacre à Paris (1591-1592), Marlowe nous plonge dans l’actualité la plus noire de l’histoire
de France. Au moment où il écrit ce drame, le futur Henri IV n’est pas encore roi de France.
Marlowe a condensé en une seule tragédie plusieurs événements qui se sont déroulés sur seize
ans (de 1572 à 1588), du mariage d’Henri IV au massacre de la Saint-Barthélemy, du meurtre des
Guise à l’assassinat d’Henri III. Ce court-circuit temporel renforce le drame. La scène n’est pas
l’histoire, le théâtre est un mauvais rêve. Ainsi le meurtre de Pierre de la Ramée évoque-t-il pour
un Anglais la décapitation de Thomas Moore sous Henri VIII. Il semble qu’au fil de son œuvre,
Christopher Marlowe ait fait le procès des trois grandes religions du Livre. En cela, John Wilmot,
second comte de Rochester, fut au siècle suivant son digne successeur, loué à ce titre par Voltaire
dans ses Lettres philosophiques.
Au seuil du XXIe siècle, le compositeur autrichien Wolfgang Mitterer (né en 1958) propose
une synthèse « actionniste » du chef-d’œuvre de Marlowe. Massacre est un opéra de chambre
déterritorialisé : l’ancrage dans l’histoire de France est certes maintenu, mais la musique lui donne
une dimension plus universelle. Tallis, Purcell ou Bach y apparaissent sous forme de fragments
musicaux, ils sont les ruines d’une culture passée. La forte verticalité de l’écriture vocale vient
contrebalancer la dimension bruitiste de l’écriture instrumentale et électronique. L’opéra se situe
dans l’après-catastrophe européenne. Le meurtre de Pierre de la Ramée n’est plus qu’un meurtre
sans visage ! Seule la scène 9, à la mi-temps du drame, présente un moment de répit, voire de prière,
avant de nouveaux carnages. « Mon cœur implore » est supplanté par cet autre vers de Shakespeare
adjoint au drame de Marlowe, « Mon œil et mon cœur se font une guerre à mort ». Ce dernier vers
qualifie on ne peut mieux la mise en scène d’une noirceur crue de Ludovic Lagarde.
Omer Corlaix
5
Une autre musique peut surgir
Entretien avec Wolfgang Mitterer
On vous connaît peu en France, et moins encore dans le domaine de la musique écrite que dans
celui des musiques improvisées. Comment faites-vous le lien entre vos différentes pratiques ?
J’ai un principe depuis longtemps, c’est de ne rien demander, de ne pas me situer moi-même et de
considérer mon activité dans son ensemble. Je suis mon propre éditeur par exemple. C’est presque
un hasard si des commandes me viennent aujourd’hui de festivals ou d’ensembles de musique
contemporaine. Finalement, depuis le début des années quatre-vingt-dix, depuis que je n’ai plus
à chercher un job, mon travail s’est organisé au fur et à mesure des commandes. Quelquefois de
manière inattendue, très étrange, comme cette création « open air » Vertical Silence pour Caterpillar,
chanteurs d’opéra, DJ, motards, etc. En général, je suis très attiré par des expériences nouvelles,
l’électronique notamment fait partie intégrante de mon travail, quatre-vingt-dix pour cent de mes
pièces comprennent l’électronique. Je cherche des sons non entendus, inouïs. Je crois qu’on a besoin
aujourd’hui d’un son nouveau.
Vous vous partagez donc principalement entre votre activité de musicien et la composition.
Je joue de l’orgue, tous les jours, j’entretiens mon studio électronique, je mets à jour cette
technologie qui évolue sans cesse, qui n’est pas figée une fois pour toutes. Et puis comme il est
souvent ennuyeux de jouer seul, il est pour moi important de pratiquer à plusieurs, d’improviser
collectivement, d’explorer des frontières… Je crois beaucoup au collectif. J’ai constaté depuis
longtemps combien un musicien pouvait s’ennuyer en attendant, par exemple, le signe du chef
d’orchestre, sans se sentir concerné par ce qui se passe autour de lui. Pour cette raison, quand
j’écris de la musique, je donne toujours aux musiciens la partition complète, et pas uniquement
leur partie, pour qu’ils soient vraiment associés à l’ensemble, avec beaucoup de zones de liberté.
Il y a quelque chose de différent qui se produit, psychologiquement. Ça marche, même avec de
grands groupes. Ça a bien sûr une influence sur l’écriture, on ne peut pas toujours tout organiser
avec précision, mais c’est une chose que je recherche. Une autre musique peut surgir, avec
d’autres intensités émotionnelles.
C’est le cas dans votre opéra Massacre ?
Oui, dans ce cas, chaque nouvelle production devrait être en quelque sorte une nouvelle version
de l’œuvre. C’est important pour moi, il y a une tout autre attitude que si tout était figé. Il y a
plus de responsabilité à prendre, dès le début, pour tout le monde. Ça crée un peu d’insécurité,
notamment pour moi, mais de cette insécurité surgissent des situations plus fortes.
Faites-vous une distinction entre opéra et théâtre musical ?
Pour moi, l’opéra doit nécessairement comprendre des airs, des « mélodies » pour les voix. Si ces airs
n’existent pas, si le chant n’existe pas, alors on est dans le domaine du théâtre musical. L’opéra reste
l’endroit où de grandes émotions sont mises en relation avec le chant. Ce qui définit le genre, c’est
simplement ça : le chant, et les rôles. Pour le reste, je pense qu’aujourd’hui, n’importe quelle pièce
de théâtre musical, au sens large, peut ensuite être reproduite, qu’il est légitime, par exemple, que
l’enregistrement soit l’équivalent d’une moitié de partition. Ce qui modifie tous les rapports de répertoire.
6
Êtes-vous à l’origine du choix de Marlowe ?
C’était mon choix, après qu’avec Taschenoper1 nous ayons commandé un livret à un auteur.
C’était un bon texte, mais plus adapté à un projet de film qu’à un opéra. Nous avons dû le refuser ;
nous étions alors dans l’urgence et c’est à ce moment que j’ai opté pour Marlowe. Son écriture est
très forte et simple. C’est important pour moi de donner aux chanteurs des mots avec lesquels
ils peuvent engager leur âme. Ça n’est pas la même chose de chanter « Ma maison est haute, elle
a sept étages » que « Ma maison brûle, je ne sais où aller » ! Là aussi, il y a peut-être la différence
entre le théâtre musical et l’opéra.
Mais la nuit de la Saint-Barthélemy, la guerre de religion, ça n’était pas au centre de votre décision ?
En tant qu’organiste, j’ai peut-être une relation de toujours avec ces questions ! Il s’est trouvé aussi
qu’à ce moment-là, en 2003, la guerre d’Irak était déclarée. Bien sûr ce qui m’intéressait, c’était que
des gens s’entretuent en apparence pour des questions philosophiques, d’opinion, de croyance,
alors qu’en réalité ils s’affrontent pour des questions d’argent, d’intérêt, de possession, etc. C’est
ainsi à toute époque. Les personnages de Marlowe sont très concrets, très réels, ils ont existé. Vous
pouvez aussi facilement imaginer comment les pièces de Marlowe étaient alors jouées à Londres,
sur des tréteaux, sur les marchés, très directement, très simplement.
Il y a trois parties, A, B, C, qu’on peut considérer comme trois actes ?
Oui, ça donne trois éclairages différents sur différentes situations. Il n’y a pas vraiment de continuité
dans l’opéra : ce sont des « spots », des « focus » sur des situations indépendantes les unes des autres.
Je ne pense d’ailleurs pas qu’il faille trop insister sur la Saint-Barthélemy. Il faut laisser les chanteurs
chanter ! C’est suffisamment contemporain. Plus vous situez l’action dans l’époque de Marlowe,
moins le public est concerné. Ça n’est plus son problème, c’est comme passé.
La partie électronique est très importante. Comment est écrite la partition dans son ensemble ?
J’ai d’abord écrit la partie électronique, comme une trame, puis les voix, et enfin la partie
instrumentale qui « colore » l’ensemble. La partie « playback » est très importante, c’est la colonne
vertébrale, ce qui sera toujours valable, même dans dix ans ! Les chanteurs et l’ensemble se
posent sur cette partie. Dans ma dernière pièce pour l’Ensemble Remix, Go Next, j’ai modifié ce
rapport en composant une électronique live que je joue moi-même. Ça pourrait d’ailleurs être le
cas dans Massacre, avec deux ou trois claviéristes qui pourraient jouer le « playback » en direct.
Mais j’ai préféré conserver le dispositif d’origine. Concernant les musiciens, avec ce type d’écriture
très ouverte et libre, ils doivent donner tout ce qu’ils peuvent ! C’est normal dans la musique
improvisée, plus rare dans cette situation. Mais ce qu’on peut faire dans beaucoup de musiques
très structurées où le musicien conserve toutefois une grande part de liberté, certaines musiques
africaines par exemple, on peut l’envisager sans peine dans la musique contemporaine.
1
Taschenoper Wien (littéralement « Opéra de poche »), structure de production à l’origine de la commande de Massacre
avec les Wiener Festwochen.
7
De France, on a l’impression qu’il existe une scène viennoise très active, une nouvelle scène
avec des compositeurs comme vous-même, Bernhard Lang ou Olga Neuwirth. Comment le
ressentez-vous ?
J’ai l’impression que Vienne a été plus active à d’autres époques ! Mais c’est sans doute qu’il existe
une tradition… Dans les faits, nos rapports à la musique me semblent très différents. Je n’ai pas
grand chose à voir par exemple avec le système de composition, en forme de répétition, de loops,
de mon ami Bernhard Lang.
Mais on constate, par exemple, un désir commun de recycler des cultures populaires,
d’utiliser presque systématiquement l’électronique…
C’est vrai qu’il y a une attitude à Vienne, qui n’est pas sans cliché, mais qui offre beaucoup de
choses intéressantes, qui est engagée. La scène allemande offre aussi des pistes intéressantes.
Globalement, j’ai plutôt le sentiment qu’il existe une scène européenne avec des sensibilités, des
particularités différentes selon les pays, comme la France, l’Allemagne, l’Italie… C’est très beau
d’avoir cette culture et simultanément cette diversité.
Paris, le 30 avril 2008
Propos recueillis et traduits de l’anglais par Antoine Gindt
Entretien publié dans le programme du festival Musica, 2008
8
Wolfgang Mitterer
le SRG. Il a reçu de nombreux prix,
est donné à Vienne, Dortmund,
Wolfgang Mitterer est né en 1958 à
en tant que musicien ou
Innsbruck et Luxembourg. Wolfgang
Linz, dans le Tyrol de l’Est (Autriche).
compositeur : Prix de la Critique
Mitterer enseigne à l’Université de
Il a grandi parmi les instruments à
de Disque Allemande (meilleur
Musique de Vienne.
vent et la musique d’église. À la fin
enregistrement), prix d’Ars
des années 70, il fréquente l’École
Electronica, Prix Max-Brand, Prix
Peter Rundel
Supérieure de Musique de Vienne.
Futura Berlin ou encore Prix Emil-
Peter Rundel est né en Allemagne
Il travaille l’orgue auprès d’Herbert
Berlanda. L’œuvre de Wolgang
en 1958. Il a étudié le violon avec
Tachezi et la composition avec
Mitterer comprend plus de 100
Igor Ozim et Ramy Shevelov à
Heinrich Gattermeyer. En 1983,
compositions : de l’Amusie (pour six
Cologne, Hanovre et New York,
il étudie l’électroacoustique à l’EMS
musiciens, haut-parleurs et orgue
et la direction d’orchestre avec
de Stockholm. En 1988, à Rome,
d’église cassé) et Crushrooms,
Michael Gielen et Peter Eötvös.
il obtient une bourse du Ministère
String Quartet 1.3. et Brachialsinfonie
Il a également suivi des cours
de l’Éducation. À cette époque,
(créés pour le quatuor à cordes du
particuliers auprès du compositeur
il amorce déjà un voyage musical
Klangforum Wien) en passant par
Jack Brimberg à New York. Entre
expérimental et joue les agitateurs
Und träumte seltsam (pour soprano,
1984 et 1996, il est violoniste à
dans des ensembles aux styles variés : petit chœur et ensemble), Ka und
l’Ensemble Modern. Il devient chef
jazz, musique populaire, new wave et
der Pavian (pour un chœur, treize
d’orchestre en 1987. Son répertoire
musique bruitiste. Il a travaillé avec
musiciens et dispositif sonore),
s’étend de Monteverdi à Zappa.
des groupes comme Hirn mit Ei, Call
Net-Words 1-5 (pour onze joueurs et
Il dirige de nombreuses créations.
Boys Inc., Pat Brothers, Dirty Tones
une bande huit pistes), jusqu’à Fisis
De 1998 à 2001, il est codirecteur de
ou Matador, et avec des musiciens
(pour orchestre symphonique) et
l’Orchestre Royal Philharmonique des
comme Linda Sharrock, Gunter
l’opéra Massacre. On a pu entendre
Flandres avec Philippe Herreweghe.
Schneider, Wolfgang Reisinger, Klaus
ses compositions au Maerzmusik
De 1999 à 2001, il est le directeur
Dickbauer, Hozan Yamamoto, Tscho
à Berlin avec le Remix Ensemble
musical de l’Ensemble Oriol et de la
Theissing et Tom Cora. L’imprévisible
(Gonext), à la Philharmonie
Kammerphilharmonie de Potsdam.
et l’inattendu, en tant que sources
de Luxembourg (Zeit vergeht,
Il est, depuis 1999, directeur musical
de création musicale, sont au cœur
installation sonore), au Festival de
de la Wiener Taschenoper et,
de la musique de Wolfgang Mitterer.
Budapest (Nosferatu, pour orgue et
depuis 2005, chef permanent du
Il propose une approche instinctive
électronique), ainsi qu’à Utrecht
Remix Ensemble. Peter Rundel est
et sensuelle du phénomène sonore.
(Das Tapfere schneiderlein, opéra pour
régulièrement invité à diriger de
Dans ses compositions, il réunit
enfants). Au festival Musica 2008,
grandes formations orchestrales,
ensembles vocaux et sonorisations
il présente son opéra Massacre, se
comme les orchestres symphoniques
électroniques, associe des bruits de
produit avec Louis Sclavis, interprète
des radios de Bavière, Stuttgart,
scierie à de vieilles orgues d’église
à l’orgue Volumina de György Ligeti
Baden-Baden et Fribourg, Sarrebruck
ou encore des milliers de choristes
et Prélude et fugue en mi mineur de
et Francfort, ainsi que les orchestres
à divers instruments à vent. Il reçoit
Johann Sebastian Bach, ainsi que
symphoniques de Berlin et Vienne.
des commandes de structures
sa propre composition Mixture V
À plusieurs reprises, Peter Rundel a
aussi importantes que les Wiener
(1995). En 2008/2009, il interprète des collaboré avec l’Ensemble Recherche,
Festwochen, le Steirischen Herbst,
cantates de Bach avec Georg Nigl,
l’Ensemble Modern, l’Ensemble Asko,
Wien Modern, le Wiener Konzerthaus,
Luca Pianca et l’Ensemble Claudiana
le Klangforum de Vienne, l’Ensemble
les Tiroler Festspielen Erl, le
au Konzerthaus de Vienne. Son opéra
intercontemporain, l’Ensemble Ictus
Klangspuren Schwaz, l’ORF, la WDR et
pour enfants Das tapfere Schneiderlein et le Musikfabrik NRW de Düsseldorf.
9
Dans le cadre du théâtre lyrique, Peter Metamorphosen de Richard Strauss et
Naïve en 2009. Avec T&M, en 2009,
Rundel a dirigé sur des scènes aussi
le Sextuor à cordes op. 10 de Wolfgang
elle interprète Anne Trulove dans The
prestigieuses que l’Opéra de Berlin,
Korngold arrangé pour orchestre à
Rake’s Progress d’Igor Stravinski dirigé
l’Opéra de Bavière et les festivals
cordes (ArteNova).
par Franck Ollu et mis en scène par
de Vienne et de Bregenz, travaillant
Antoine Gindt. En 2010 et 2011, elle
alors avec des metteurs en scène
Elizabeth Calleo
enregistrera le rôle de Thérèse dans
comme Peter Konwitschny, Philippe
L’Américaine Elizabeth Calleo est née
Sancho Pança de Philidor et celui
Arlaud et Joachim Schlömer.
en Italie. Elle a étudié à l’Eastman
d’Isabelle dans Le Tableau parlant de
En 2003, il assure la direction musicale School of Music et à l’Academy
Gretry.
de la création de Massacre aux Wiener of Vocal Arts. En tant que soliste,
Festwochen. En janvier 2008, il crée
aux États-Unis, elle travaille avec
Valérie Philippin
l’opéra d’Emmanuel Nunes Das
l’Orchestre Philharmonique de
Formée au théâtre, à la danse et au
Märchen au Théâtre São Carlos de
l’Eastman School of Music, les
chant, Valérie Philippin parcourt avec
Lisbonne et Michaels Reise, extrait
Concerto Soloists et le New York
passion depuis 1990 le répertoire
de Donnerstag de Stockhausen,
Collegium, sous la direction de Fabio
vocal du XXe siècle et contemporain
dans une coproduction de
Biondi. Elle a également chanté au
dans toutes ses dimensions (pièces
KölnMusik, MusikFabrik et des
Japon dans Le Messie de Haendel
de concert et théâtre musical,
Wiener Festwochen, mis en scène
et l’Oratorio de Noël de Bach avec
créations pluridisciplinaires, musique
par La Fura Dels Baus. En 2009,
l’Orchestre de la Ville de Tokyo sous
électroacoustique, improvisation).
il dirige également l’Orchestre de
la direction de Jos van Veldhoven,
Collaboratrice de l’Ircam depuis
Chambre de Munich, l’Ensemble
en Italie dans les Leçons de ténèbres
plusieurs années, elle travaille avec
intercontemporain, l’Orchestre
de Couperin dirigées par Jean-
Philippe Manoury (En Écho), Nicole
Symphonique de la Radio de Berlin,
Christophe Frisch, et au Festival
et Norbert Corsino (Seule avec
l’Orchestre Symphonique de la NDR
d’Aberdeen en Écosse. Elle a obtenu
Loup), et crée des pièces d’Hector
de Hambourg, l’Orchestre National
une bourse du Rotary International
Parra (Strette) et Philippe Leroux
de la RAI de Turin et l’Orchestre
et une bourse Harriet-Wooley, pour
(Apocalypsis). En 2009, elle crée une
National de Lille. Sa discographie,
soutenir son travail sur la musique
pièce de Marco Suarez Cifuentes
très souvent distinguée par la critique baroque française. En 2002, elle
avec l’Ensemble intercontemporain.
allemande et internationale, est à
effectue ses débuts en France à
Invitée des principaux festivals
l’image de son éclectisme musical :
l’Opéra de Montpellier et à l’Opéra de
français ainsi qu’à Radio France, elle
Prometeo de Luigi Nono (EMI),
Massy, où elle interprète Yniold dans
s’est également produite au Festival
Gesamtwerk de Jean Barraqué (Grand
Pelléas et Mélisande de Debussy, dirigé de Musique Électronique de Madrid,
Prix du Disque), Surrogate Cities de
par Armin Jordan, et Fortuna et Una
au Forum Neues Musiktheater de
Heiner Goebbels (ECM), nommé
Damigella dans Didone de Cavalli,
l’Opéra de Stuttgart, au Festival d’Été
pour le Grammy Award en 2001,
dirigé par Christophe Rousset, puis
de Tokyo, au festival Ultima d’Oslo…
œuvres pour ensemble et orchestre
travaille avec Marc Minkowski et Jean- Dans sa discographie, on trouve
de Hanspeter Kyburz (Kairos), City
Claude Malgoire. Elle est rattachée
des œuvres de Georges Aperghis,
Life de Steve Reich (BMG), Violin and
à l’Opéra de Montpellier en qualité
Luciano Berio, Jean-Luc Hervé, Sylvain
String Quartet de Morton Feldman,
de jeune artiste. Elle a par ailleurs
Kassap ou encore André Hodeir.
Blood on the Floor de Mark Anthony
incarné Bastienne dans Bastien und
Formée au théâtre musical auprès
Turnage (ARGO), The Yellow Shark
Bastienne de Mozart, une production
de Georges Aperghis, dont elle a
de Frank Zappa (Rykodisc), Le
de l’Opéra de Rouen dirigée par
créé plusieurs pièces (Tingle Tangle,
Marteau sans maître de Pierre Boulez,
Laurence Equilbey éditée en DVD par
Monomanies pour voix seule, Deux
10
Pubs…), elle poursuit ses propres
Jean-Paul Bonnevalle
production de Roméo et Juliette de
recherches dans ce domaine au sein
Après des études de psychologie,
Pascal Dusapin mise en scène par
de Singulière Compagnie – La voix et
Jean-Paul Bonnevalle suit une
Ludovic Lagarde et dirigée par
les arts de la scène et de l’ensemble
formation musicale professionnelle
Alain Altinoglu à l’Opéra-Comique.
instrumental Kiosk, dont elle est
à la Maîtrise du Centre de Musique
En janvier 2009, il chante Membra Jesu
directrice artistique. Très engagée
Baroque de Versailles. À la scène, il a
Nostri de Buxtehude sous la direction
dans la pédagogie, elle enseigne le
notamment interprété Medeamaterial de Laurence Equilbey aux Folles
répertoire contemporain au C.N.R.
de Pascal Dusapin mis en scène
Journées de Nantes et, en février
de Paris auprès du Jeune Chœur
par André Wilms au Théâtre des
2009, Haendel avec Le Concert de
de Paris et à l’ARIAM auprès des
Amandiers de Nanterre, ainsi que
l’Hostel Dieu.
professeurs de chant, ainsi que
King Arthur, The Fairy Queen et le rôle
l’improvisation et le théâtre musical
de l’Esprit dans Dido and Aeneas de
Lionel Peintre
dans diverses structures (Cefedem,
Purcell sous la baguette d’Oswald
Lauréat du Conservatoire de Paris
Cfmi, conservatoires).
Sallaberger à l’Opéra de Rouen.
(CNSMDP) dans les classes de Régine
En octobre 2004, il interprète le rôle
Crespin et Jean-Christophe Benoit,
Nora Petročenko
de l’Ange dans la création du Vase
Lionel Peintre partage ses activités
Nora Petročenko est lituanienne.
de parfums de Suzanne Giraud, mis
entre l’opéra, l’opérette, l’oratorio,
Elle a étudié à l’École d’art Mikalojus
en scène par Olivier Py et dirigé
la création contemporaine et le
Konstantinas Čiurlionis et est
par Daniel Kawka avec l’Ensemble
récital. Il chante dans de nombreux
diplômée de l’Académie de Musique
Orchestral Comtemporain de
théâtres français et étrangers, faisant
et de Théâtre Lituanienne. Elle a suivi
Lyon, à Nantes, Angers, Paris et
se côtoyer les rôles mozartiens et les
des masterclasses de Kevin Smith,
Lausanne. En août 2005, il participe
créations de René Koering, Michèle
Helmuth Rilling, Rolandas Muleika,
au concert d’ouverture du festival
Reverdy, Elzbieta Sikora, Vincent
Herman Max, Rinaldo Alessandrini,
Bach en Combrailles pour lequel
Bouchot ou Georges Aperghis.
Bo Holten ou Roberto Gini. Elle
il interprète, sous la direction du
Au concert, il se produit avec Les
collabore avec l’Ensemble Banchetto
claveciniste Patrick Ayrton, les
Arts Florissants, les ensembles
Musicale et fait partie du chœur Jauna Cantates pour alto solo BWV 170,
2e2m, Erwartung et Musicatreize,
Muzika de Vilnius. Parallèlement à
54 et 35 de Johann Sebastian Bach.
ses interprétations du répertoire
En août 2006, il chante le rôle de Jésus Toulouse, les orchestres Lamoureux
classique, Nora Petročenko se
dans un oratorio inédit de Scarlatti,
et Colonne, l’Orchestre National
produit également dans le domaine
Il Martirio di Sant’Orsola, au Festival
d’Île-de-France, l’Orchestre National
de la musique contemporaine. Elle
de La Chaise-Dieu avec Le Concert
de Lyon et l’Orchestre de la Radio-
chante des œuvres de compositeurs
de l’Hostel Dieu dirigé par Franck-
Télévision Luxembourg. Il participe
lituaniens (Onutė Narbutait, Feliksas
Emmanuel Comte. De septembre
régulièrement aux productions de
Bajoras, Marcelijus Martinaitis,
2007 à février 2008, il interprète sous
La Péniche-Opéra : Zémire et Azor de
Vidmantas Bartulis), et a interprété
la direction de William Christie et
Grétry, le Toréador d’Adolphe Adam,
Vitus Bering de Sejer Andersen et Bo
avec Les Arts Florissants le rôle de la
Von heute auf morgen de Schönberg,
Holten, et Medeamaterial de Pascal
Nourrice dans l’oratorio Il Sant’Alessio
Ubu de Vincent Bouchot ou Vlan dans
Dusapin, mis en scène par Antoine
de Stefano Landi (mise en scène de
l’œil d’Hervé. Il enregistre Llanto por
Gindt au Festival Gaida de Vilnius.
Benjamin Lazar) au Théâtre de Caen,
Ignacio Sanchez Mejias de Maurice
au Théâtre des Champs-Élysées, à
Ohana, la Symphonie n° 14 de Dmitri
l’Orchestre National du Capitole de
Londres, à New York et à Luxembourg. Chostakovitch ainsi que des mélodies
En mars 2008, il participe à la nouvelle de Jean Cras, Maurice Emmanuel,
11
Louis Durey et André Caplet. Il a créé
propre compagnie, avec laquelle il met et coordination acoustique/
et enregistré les 14 Jactations de
en scène Le Cercle de craie caucasien
musique (Ircam) entre 1999 et 2002.
Georges Aperghis (2002) et participe
de Bertolt Brecht en 1998. En 2001,
Il y rencontre le metteur en scène
en 2004 à la création de son opéra
il répond à l’invitation du Théâtre
Ludovic Lagarde et l’écrivain Olivier
Avis de tempête à l’Opéra de Lille.
National de Strasbourg et présente
Cadiot, puis collabore avec Gilles
En 2009, il est Don Alfonso dans Così
Maison d’arrêt d’Edward Bond avec
Grand pour le spectacle Retour
fan tutte de Mozart, sous la direction
les huit comédiens de la troupe.
définitif et durable de l’être aimé en
musicale de François Bazola et dans
Parallèlement à son travail de création
2002. Il réalise ensuite les créations
une mise en scène d’Yves Beaunesne.
théâtrale, Ludovic Lagarde mène une
sonores et musicales de Oui, dit le
Avec T&M, il a participé à la création de
activité de pédagogue. Il collabore
très jeune homme et Fairy Queen
Philomela (2004, Porto), opéra de James également avec l’écrivain Olivier Cadiot (2004), Richard III (2007) et Un nid
Dillon mis en scène par Pascal Rambert. depuis 1993, date à laquelle il lui passe pour quoi faire (2009), mis en scène
commande d’une pièce, Sœurs et frères, par Ludovic Lagarde. Depuis, il crée
Stéfany Ganachaud
créée au Théâtre Granit de Belfort.
de nombreuses bandes-son pour
Après avoir suivi des cours d’art
De cet auteur, il a adapté et mis en
le théâtre, dont celles du trio Irène
dramatique et de danse entre
scène Le Colonel des zouaves (1997),
Jacob, Benoît Delbecq et Jérôme
1984 et 1991, Stéfany Ganachaud
Retour définitif et durable de l’être aimé
Kircher. En 2007, il se lance dans
s’oriente vers la danse contemporaine (2002), Fairy Queen (2004), Un nid pour
la création vidéo, d’abord pour le
et obtient en 1995 son DE
quoi faire (2009). En 2007, Ludovic
spectacle Ébauche d’un portrait de
d’enseignement. Elle rencontre
Lagarde créé Richard III de l’auteur
Jean-Luc Lagarce mis en scène par
alors Odile Duboc et intègre sa
flamand Peter Verheslt au Festival
François Berreur, puis pour l’opéra
compagnie pour la création de
d’Avignon. Il a aussi réalisé plusieurs
Massacre du compositeur Wolfgang
Trois Boléros. Depuis, elle collabore
mises en scène d’opéras et a travaillé
Mitterer. Depuis 1995, il collabore
fidèlement avec la chorégraphe
à plusieurs reprises avec Christophe
étroitement avec Jonathan Michel,
tant au sein de la compagnie que
Rousset : Cadmus et Hermione de Lully
dont il compose les musiques
dans ses projets extérieurs, comme
en 2001, Actéon et Les Arts florissants
originales des films et des mises en
interprète, assistante et pédagogue.
de Charpentier en 2004, ainsi que
scène. Parallèlement, il joue dans
Elle participe aussi en tant que
Vénus et Adonis de Desmarets en 2006.
plusieurs formations musicales, dont
chorégraphe et collaboratrice
En avril 2008, il met en scène à l’Opéra- le groupe SUB4 en tant que batteur,
artistique aux mises en scène de
Comique Roméo et Juliette, opéra de
dès 1994, et le groupe electro-organik
Jean Lambert Wild, Philippe Berling
Pascal Dusapin sur un livret d’Olivier
PALA en 2004. Il crée en 2008 le projet
et Ludovic Lagarde. Avec ce dernier,
Cadiot. En 2010, il signe la mise en
Michel Biarritz. En 2009, il collabore
elle a notamment travaillé comme
scène de Doctor Faustus lights the
avec l’artiste Sylvie Blocher pour
collaboratrice artistique sur l’opéra de lights de Gertrude Stein à la Comédie
l’œuvre A more perfect day exposée à
Gluck Orphée et Eurydice en 2004.
de Reims. Ludovic Lagarde est le
la Xe Biennale d’art contemporain de
directeur de la Comédie de Reims.
Lyon et intègre le collectif artistique
Ludovic Lagarde
de la Comédie de Reims.
Ludovic Lagarde est né à Paris.
David Bichindaritz
C’est à la Comédie de Reims et au
David Bichindaritz est un musicien,
Jonathan Michel
Théâtre Granit de Belfort qu’il réalise
vidéaste et ingénieur du son français.
Jonathan Michel s’intéresse très tôt
ses premières mises en scène.
Il est diplômé de l’Institut Supérieur
aux techniques vidéo et théâtrale.
En 1995, il monte Platonov et Ivanov
des Techniques du Son (ISTS) en 1999, De 2002 à 2005, il suit une formation
de Tchekhov. En 1996, il fonde sa
puis travaille à l’Institut de recherche
12
aux métiers de l’acteur à l’école
Le Magasin à Malakoff (dirigée par
est éclairagiste dans le domaine
costumes, à la création de l’opéra de
Marc Adjadj et François Lamotte).
du spectacle vivant. Depuis 2001,
William Purcell The Fairy Queen. Elle
Il réalise tout d’abord plusieurs court
il s’investit aussi dans la scénographie. participe ensuite à la création d’autres
et moyen-métrages : Cellophane en
En 2006/2007, il a réalisé les lumières
opéras mis en scène par Ludovic
2003, Juste frère et sœur en 2005 et
et la scénographie du Rêve d’un
Lagarde (Orphée et Eurydice en 2004
Le Road movie de Catherine & Sébastien homme ridicule de Dostoïevski, mis
suivi d’Actéon et Les Arts florissants)
en 2006. Depuis 2000, il collabore
en scène par Siegrid Alnoy, La Maison
étroitement avec David Bichindaritz,
brûlée de Strindberg, mis en scène par jeune homme et Fairy Queen, créées au
musicien créateur sonore, pour la
Aurélia Guillet, L’Ignorant et le fou de
réalisation de vidéos live ou de clips
Thomas Bernhard, mis en scène par
sur différents projets musicaux.
Célie Pauthe. En 2007/2008, il réalise
Remix Ensemble
De cette collaboration naît le concept
la scénographie et les lumières de
Remix Ensemble est l’ensemble de
Michel Biarritz, série de clips diffusés
La Fin du commencement de Sean
musique contemporaine de la Casa da
sur Internet et plusieurs concerts
O’Casey et, en 2008/2009, de S’agite
Música de Porto. Depuis sa formation
au TAP (scène nationale de Poitiers)
et se pavane d’Ingmar Bergman,
en 2000, il a créé plus de soixante
et à la Comédie de Reims. En 2008,
mis en scène par Célie Pauthe.
œuvres. L’ensemble a notamment
il rencontre Ludovic Lagarde et
Avec Ludovic Lagarde, il a notamment travaillé avec António Pinho Vargas,
collabore avec David Bichindaritz
réalisé les lumières du Colonel des
Brice Pauset, Emmanuel Nunes,
sur la création vidéo de Massacre de
zouaves d’Olivier Cadiot en 1997,
Frédéric Durieux, Heiner Goebbels,
Wolfgang Mitterer. Il crée ensuite
de Maison d’arrêt d’Edward Bond en
Iris ter Schiphorst, James Dillon, Keiko
les vidéos d’Un nid pour quoi faire
2001, de Retour définitif et durable de
Harada, Luís Tinoco, Magnus Lindberg,
d’Olivier Cadiot mis en scène par
l’être aimé d’Olivier Cadiot en 2002, de Mark-Anthony Turnage, Rolf Gupta,
Ludovic Lagarde. En 2009, il découvre
Fairy Queen d’Olivier Cadiot et de Oui,
et des pièces de théâtre Oui, dit le très
Festival d’Avignon en 2004.
Rolf Wallin, Bernhard Lang, Mário
le travail d’Odile Duboc et réalise deux dit le très jeune homme de Gertrude
Laginha, Matthias Pintscher, Harrison
films : Ode… fiction, sur les techniques Stein en 2004, de Richard III de Peter
Birtwistle et Helmut Lachenmann.
de travail d’Odile Duboc, et 07/10/09,
Verhelst en 2007, d’Un nid pour
Jusqu’à présent, le Remix Ensemble
séance de travail filmée entre Laurent
quoi faire d’Olivier Cadiot en 2009.
a été dirigé par les chefs d’orchestre
Poitrenaux et Odile Duboc autour
Pour l’opéra, il a notamment réalisé
Stefan Asbury, Ilan Volkov, Kasper
du spectacle Le Colonel des zouaves
les lumières de mises en scène de
de Roo, Pierre-André Valade, Rolf
d’Olivier Cadiot mis en scène par
Ludovic Lagarde : Vénus et Adonis de
Gupta, Jonathan Stockhammer,
Ludovic Lagarde. Il est, depuis 2009,
Desmarest en 2006, Roméo et Juliette
Jurjen Hempel, Matthias Pintscher,
artiste associé à la Comédie de Reims.
de Pascal Dusapin en 2008.
Franck Ollu, Reinbert de Leeuw,
Jonathan Michel est par ailleurs
Diego Masson et Emilio Pomárico,
metteur en scène à la compagnie
Fanny Brouste
entre autres. Le Remix Ensemble
Vagabond (Fallait rester chez vous,
Après une maîtrise d’histoire
s’est produit à Strasbourg (Musica),
têtes de nœud avec le soutien de
de l’art consacrée à l’étude des
Bruxelles (Ars Musica), Valence,
Rodrigo Garcia et La Houppe et Gratos, peintures murales religieuses du
Rotterdam, Huddersfield, Barcelone,
dont il est aussi l’auteur).
Moyen Âge, Fanny Brouste obtient
Paris, Anvers, Madrid, Budapest,
en 2003 un diplôme des métiers
Norrköping, Vienne, Huddersfield.
Sébastien Michaud
d’arts costumiers-réalisateurs. C’est
En 2007 et 2008, le Remix Ensemble
Diplômé de l’École Nationale
au cours de cette dernière année
a participé à plusieurs créations
Supérieure d’Art et Technique du
qu’elle rencontre Ludovic Lagarde
mondiales, notamment d’Emmanuel
Théâtre en 1993, Sébastien Michaud
et collabore, en tant qu’assistante
Nunes, de Miguel Azguime (avec la
13
Fondation Calouste Gulbenkian),
Clavecin/piano numérique
António Chagas-Rosa (avec le
Vitor Pinho
Directeur technique
Klangforum de Vienne), Johannes
Maria Staud, Rebecca Saunders, David Percussion
Horn, Georg Friedrich Haas, Vykintas
Équipe technique T&M
Laurent Cauvain
Mário Teixeira
Régisseur son
Baltakas, Georges Aperghis, Jon
Balke et Mauricio Sotelo. Le Remix
Régisseur d’orchestre
Ensemble a enregistré des œuvres
André Quelhas
Dominique Bataille
Régisseur lumière
de Brice Pauset, Miguel Azguime,
Nuno Côrte-Real, Jorge Peixinho,
T&M-Paris
James Dillon, Johannes-Maria Staud,
Structure de création dédiée aux
Emmanuel Nunes, Bernhard Lang
nouvelles formes de théâtre musical
ou António Pinho Vargas. En 2004,
et lyrique, T&M fait fructifier l’héritage David Bichindaritz
Julien Chatenet
Régisseurs vidéo
l’ensemble a créé avec T&M le premier de l’Atelier Théâtre et Musique (Atem)
Jonathan Michel
opéra de James Dillon, Philomela,
fondé par Georges Aperghis en 1976.
Julien Delmotte (assistant)
dans une mise en scène de Pascal
Depuis 1998, plus d’une trentaine de
Rambert à Porto, Strasbourg, Paris et
spectacles (opéra, théâtre musical)
Budapest. Depuis janvier 2005, le chef ont été produits et présentés par T&M,
permanent de l’ensemble est Peter
selon des choix artistiques qui ont
Rundel.
véritablement fondé un répertoire.
Créer de nouvelles œuvres grâce
Violon
à des commandes (James Dillon,
Angel Gimeno
Franco Donatoni, Pascal Dusapin,
Heiner Goebbels, Mario Lorenzo,
Alto
Gérard Pesson, François Sarhan…),
Trevor Mctait
promouvoir des répertoires originaux
grâce à des mises en scène singulières
Contrebasse
(Salvatore Sciarrino, György Kurtág,
António Aguiar
Wolfgang Mitterer, Leos Janácek, Igor
Stravinski…), poursuivre une réflexion
Clarinette
permanente sur les pratiques du
Vítor J. Pereira
théâtre et de la musique et leurs
développements pédagogiques sont
Cor
les principaux objectifs de T&M. T&M
Ricardo Matosinhos
est dirigé par Antoine Gindt.
T&M-Paris est subventionné par
Trombone
le Ministère de la Culture et de la
Simon Powell
Communication (DRAC Île-de-France)
et est membre fondateur du Réseau
Piano
Varèse, réseau européen pour la
Jonathan Ayerst
création et la diffusion musicales,
soutenu par le Programme Culture de la
Commission Européenne.
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Concert enregistré par France Musique
Et aussi…
> CONCERTS
DIMANCHE 13 JUIN, 16H30
> MÉDIATHÈQUE
JEUDI 6 MAI, 20H
Tristan Murail
Vues aériennes
Garrigue
Les Ruines circulaires
Morton Feldman
Durations III
Marco Momi
Iconica IV (création Cursus 2)
En écho à ce concert, nous vous
proposons…
Ensemble intercontemporain
Susanna Mälkki, direction
Solistes de l’Ensemble
intercontemporain
Marco Momi, réalisation informatique
musicale Ircam, encadrement
pédagogique
MARDI 11 MAI, 20H
DJ Spooky
Terra Nova – Sinfonia Antarctica
Paul D. Miller / DJ Spooky That
Subliminal Kid, conception,
composition, platines
Alter Ego
Aldo Campagnari, violon
Francesco Dillon, violoncelle
Walter Roccaro, piano
DU 1er AU 4 JUIN
Domaine privé AIR
Pour son Domaine privé, AIR présente
à la Cité de la musique et à la Salle
Pleyel plusieurs facettes de son univers
singulier.
> SALLE PLEYEL
AJ Weissbard, design visuel
V-factory, Andrea Bianchi, Matteo
Massocco, vidéo
DIMANCHE 6 JUIN, 20H
VENDREDI 11 JUIN, 20H
Dans le cadre de son Domaine privé à
la Cité de la musique, Air s’installe à la
Salle Pleyel pour une création spéciale.
Giacinto Scelsi
Yamaon
Okanagon
Tristan Murail
Serendib
L’esprit des dunes
Matthias Pintscher
Verzeichnete Spur
Ensemble intercontemporain
Ludovic Morlot, direction
Frédéric Stohl, contrebasse
Jean-Christophe Jacques, basse
Gilbert Nouno, Leslie Stuck, réalisation
informatique musicale Ircam
AIR et l’Orchestre National
d’Île-de-France
À la médiathèque
… d’écouter :
Coloured Noise de Wolfgang Mitterer
par le Klangforum Wien, Peter Rundel
(direction)
… de lire :
L’Opéra contemporain : mutations
et interférences, dans la revue
Doce Notas n° 14 (2004) • Regard de
l’esprit contemporain sur les valeurs
de l’opéra, dans la revue L’Éducation
musicale n° 564 (2010) • Les mutations
de l’opéra contemporain par Mihu
Lleiscu dans la revue L’Analyse musicale
(décembre 2003) • Composer un opéra
aujourd’hui, actes de la journée d’étude
du 13 mai 2009 sous la direction de
Béatrice Ramaut-Chevassus • Für mich
gehören Musik und Ekstase zusammen:
über Wolfgang Mitterers Konzert für
Klavier, Orchester und Electronics
de Michelle Ziegler, dans la revue
Dissonance n° 101 (2008)
> COLLÈGE
La musique contemporaine
Cycle de 15 séances + une visite du
Musée, les mardis, de 15h30 à 17h30
Du 9 mars au 29 juin
> MUSÉE
DIMANCHE 11 AVRIL, DE 14H30 À 17H30
> ÉDITIONS
Concert-promenade : Les inventions
du XXe siècle
Musique et temps
Collectif • 174 pages • 2008 • 19 €
Éditeur : Hugues de Saint Simon | Rédacteur en chef : Pascal Huynh | Rédactrice : Gaëlle Plasseraud | Maquette : Elza Gibus | Stagiaires : Laure Lalo - Nicolas Deshoulières
Imprimeur FOT | Imprimeur BAF | Licences no 1014849, 1013248, 1013252
Kaija Saariaho
Solar
Lichtbogen
Bent Sørensen
Tunnels de lumière (commande de
l’Ensemble intercontemporain, création)
George Benjamin
At First Light