Feuille de salle
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Feuille de salle
Route des Acacias 76, 1227 Genève/Acacias, tél. +41 22 731 04 41 [email protected] PianoNobile Staging Point 2 Bernhard Hegglin, Lauren Huret, Florence Jung, Johanna Viprey Exposition du 23 novembre au 14 décembre 2013 Curatrices : Madeleine Amsler, Marie-Eve Knoerle Ouverture du jeudi au samedi de 15h à 19h et sur rdv 1. Johanna Viprey HOWEVER Son 28’ Archives sonores de Jeffrey Perkins (cassettes audios) Pistes mp3 (cassettes numérisées) 2. 2. Lauren Huret Les tablettes Verre, bois, plâtre, pigments 45 x 55 x 4 cm 3. 1. 3. Lauren Huret Les mains invisibles Vidéo 35’ en boucle P lâtre, autocollants 4. www.pianonobile.ch 4. 5. Bernhard Hegglin 3 x Birkenweg 1 x Maison Baron 3 x Saumackerstr. PVC Dimensions variables 5. → 6. 6. Florence Jung Jung27 Lieu: Maison Baron Toutes les pièces ont été produites à l’occasion de l’exposition. Quatre artistes ayant récemment terminé leur formation artistique dans différentes écoles de Suisse sont invités à participer à un processus de travail en plusieurs phases, dont une courte résidence à l’Embassy of Foreign Artists - Maison Baron. À l’issue du processus, un travail in situ est produit à Piano Nobile, qui concilie le développement d’une recherche individuelle et la composition d’une exposition collective. Piano Nobile bénéficie du soutien de la Ville de Genève – Département de la culture et du sport, de la République et canton de Genève, de la Fondation pour la promotion de lieux pour la culture émergente La programmation 2013 bénéficie du soutien de la Loterie Romande, de Landis & Gyr Stiftung et du Pour-cent culturel Migros L’exposition bénéficie du soutien de Pro Helvetia – Fondation suisse pour la culture Remerciements: Laurent Schmid, Hunter Longe, Clifford Errol Bruckmann Bernhard Hegglin En utilisant des moyens digitaux, B. Hegglin, s’est en quelque sorte réconcilié avec le médium du dessin. Ce n’est pas l’exactitude du trait qui l’intéresse, mais les sujets, et dans cette série, des impressions et découvertes qu’il a collectionnées durant une semaine et qu’il décline en plusieurs formats. Le dessin devient un signe. En le transférant sur un support de vinyle autocollant, le dessin peut se transformer lors de l’application sur le mur, la ligne peut se déséquilibrer considérablement. L’artiste a une grande sympathie, comme il dit, pour les « accidents » et hasards qui se créent lors du processus ; il les observe et intègre leurs traces à son oeuvre. Florence Jung « Luky Luke tire plus vite que son ombre » ; les actions de F. Jung se passent avant qu’on ne s’en rende compte. L’artiste réussit à surprendre, étonner ou même provoquer son public, mais toujours avec une arrière-pensée malicieuse, souvent sans que l’action planifiée ne soit visible. Ses travaux deviennent une sorte de légende urbaine car elles n’existent que par la parole de quelques initiés ou dans des compte rendus que peuvent écrire les témoins. Son œuvre s’intègre subtilement dans une réalité perceptible, les frontières entre le spectateur et l’œuvre s’effacent presque entièrement. À l’aide de ses actions, F. Jung parvient d’une part, avec une certaine touche d’humour et d’intelligence, à mettre à nu les mécanismes de l’art ; d’autre part, elle infiltre la vie réelle dans celle de l’art. Lauren Huret Au premier coup d’oeil, une « chorégraphie » de doigts et de mains exposée par le biais d’une animation, d’un relief mural et de sculptures ; elle ouvre sur la question des nouvelles technologies et des moyens de communication contemporains, champs dans lesquels L. Huret investigue. Tout en gardant un résultat relativement cryptique, elle transcrit ou évoque visuellement, cherchant des moyens plastiques spécifiques, les recherches théoriques qui l’habitent. Une présentation qui se situe entre la mind map, le schéma scientifique, les vitrines muséales, avec une série d’allusions par fragments : reproduction de pixels avec un papier décoratif, moulage de doigts prisonniers d’écrans de verre comme une collision entre l’archaïque et la technologie, pigments apposés sur le plâtre comme une technique ancienne,… En filigrane, des propos en lien avec l’appréhension de la technologie et l’imaginaire collectif créé autour de la science-fiction, des idées anticipatrices du début du siècle qui deviennent étrangement réelles, le rapport du mystique avec les nouvelles technologies. Johanna Viprey Extrait, étape et arrêt dans le temps tout à la fois, le travail présenté par J. Viprey fait partie d’une recherche en cours qui comprend la découverte et l’analyse d’archives sonores. « Comment et pourquoi un artiste donnerait-t-il à voir le travail d’un autre artiste ? Plus que de dévoiler son oeuvre encore peu connue, j’ai souhaité rendre compte d’une expérience – celle de ma rencontre avec l’artiste et chauffeur de taxi Jeffrey Perkins. » Dans l’installation qui est aussi son espace de travail temporaire, l’artiste réactive un projet de J. Perkins, qu’il a poursuivi durant dix ans en parallèle de sa participation discrète au mouvement Fluxus et de la réalisation de films documentaires Ce matériau sonore reste en quelque sorte un potentiel qui révèle une activité entre l’art et la vie, l’enregistrement de conversations parfois banales, parfois accrocheuses, la documentation d’une ambiance urbaine, de déplacements dans New York. La pièce sonore réalisée par J. Viprey à partir de la numérisation en cours des cassettes, place ainsi une voix subjective sur ce recueil de témoignages, en l’ancrant dans une nouvelle réalité ; l’artiste prend une position de médiatrice sur la matière qui révèle un intérêt similaire pour une manière de travailler, pour la notion d’« artiste ethnographe » ; une situation de miroirs et de coïncidences.