Crèmes et petits pots: comment bien choisir ses cosmétiques
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Crèmes et petits pots: comment bien choisir ses cosmétiques
LA LIBERTÉ Les nouveautés 2011 à Swiss-moto MAGAZINE MERCREDI 16 FÉVRIER 2011 30-31 33 34 35 35 36 AUTOMOBILE DEUX ROUES RADIO-TV ÉLÉMENTAIRE! SCIENCE MÉTÉO MERCREDI CHIMIE Ces enfants qui veulent mourir Van Gogh, pas si jaune SUICIDE • En un mois,trois petits de 9 à 11 ans se sont tués en France.Des cas rares,selon le Dr Rémy Barbe.En revanche,la dépression est plus fréquente chez les préados – et méconnue. ANNICK MONOD Il est des gros titres qu’on préférerait ne jamais lire. Depuis la mi-janvier, trois enfants de 9 à 11 ans, deux garçons et une fille, se sont donné la mort en France. Le premier cas, celui d’une diabétique de 9 ans qui est décédée après s’être jetée par la fenêtre de l’appartement familial, avait particulièrement frappé les esprits. Le suicide est-il en augmentation chez les préadolescents? Dr Rémy Barbe: Il est très difficile de le dire. En Suisse, on a dénombré 25 décès entre 1998 et 2003, donc 5 par an. A partir de chiffres aussi petits, on ne peut pas extrapoler une augmentation ou une diminution. De même, la médiatisation des récents cas en France donne l’impression d’une augmentation, mais ça n’implique pas nécessairement que cette hausse soit réelle. L’idée qu’un enfant veuille mourir choque: ça semble inacceptable. Pour un adulte, c’est difficile d’imaginer qu’un enfant puisse vouloir mourir. On préfère souvent interpréter ces gestes comme des accidents, par Avec le temps, les jaunes éclatants de certains tableaux de Van Gogh ont pâli. Ce phénomène, lié à l’emploi de nouveaux pigments industriels utilisés par plusieurs artistes de la fin du XIXe siècle, est connu. Mais il a fallu les rayons X ultrapuissants du synchrotron de Grenoble (ESRF) pour expliquer le mécanisme chimique à l’origine de cette dégradation qui ne touche pas tous les tableaux de façon égale. C’est une réduction du chrome présent dans le «jaune de chrome», un pigment extrêmement intense utilisé par exemple pour les fameux «Tournesols», qui se dégrade au contact des rayons ultraviolets, et vire progressivement au marron, a indiqué lundi l’ESRF. Un moyen de stopper cette altération est de protéger les toiles des UV par des vitres ou un film. Reste à découvrir quel processus chimique pourrait rendre ce ternissement réversible, et redonner leur éclat aux jaunes de Van Gogh. AMO En Suisse, c’est 5 morts par an chez les moins de 13 ans On peut donc vouloir mourir avant même l’adolescence? «Oui, ça arrive. Mais heureusement cela reste rare: chez les moins de 13 ans, le suicide touche un enfant sur 100 000» répond le Dr Rémy Barbe, médecin adjoint au Service de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent aux Hôpitaux universitaires de Genève. Il dirige un groupe de recherche spécialisé dans l’étude de la dépression et des conduites suicidaires chez l’enfant. Interview. 29 > www2.cnrs.fr/presse/ communique/2104.htm L’idée du suicide d’un enfant choque tellement que les adultes interprètent souvent ces morts comme des accidents. KEYSTONE exemple dans le cadre d’un «jeu du foulard», plutôt que d’envisager un acte suicidaire. J’observe cette tendance aussi bien chez les parents que chez les professionnels. Ce n’est pas une volonté de minimiser: simplement, on ne veut pas penser que cela existe. Quelle idée un enfant de 13 ans se fait-il de la mort? La représentation de la mort évolue avec les années. Avant 5 ans, les enfants conçoivent la mort comme dans un dessin animé: les personnages meurent, et puis ils réapparaissent, c’est une absence temporaire reversible. Cette représentation évolue progressivement jusqu’à 8 ans, et c’est seulement à partir de cet âge que vient l’idée que la mort est irréversible. Les enfants ont parfois des mots très durs: «je te déteste», «je veux mourir»... A prendre au sérieux? Ce n’est tout de même pas banal qu’un enfant dise ça. Bien sûr, cela ne veut pas forcément dire qu’ils vont le faire, mais il faut en tout cas y prêter attention, ne pas banaliser. Déjà si un ado tient ce genre de propos, je suis troublé. A fortiori avec un enfant. Peut-on parler du suicide aux enfants? C’est un sujet difficile: il faut se méfier du risque d’entraînement ou d’imitation, qui est réel. Cela dit, les enfants lisent les journaux, regardent la télévision: ils savent donc que cela existe. S’ils viennent sur le sujet, je pense qu’on peut leur parler d’une manière qui cor- respond à leur âge. Aujourd’hui, les enfants sont moins exposés à la mort réelle et ses rituels, et ils ont moins la possibilité de se raconter une histoire à ce sujet. C’est peut-être à nous de le faire. Souvent, c’est pire de ne rien dire, de créer un tabou, que de dire quelque chose de tout simple. Y a-t-il des signes qui permettent d’intervenir à temps? Il ne fait guère sens de chercher des signes de suicidalité chez les enfants: les tentatives sont trop rares, et le plus souvent imprévisibles. En revanche, on a tout intérêt à être très attentif aux signes de dépression chez l’enfant. Car la dépression est nettement plus fréquente, et, si on y prend garde, il est possible d’en détecter les signes. Les signes de dépression chez les enfants sont-ils très différents de ceux des adultes? Chez les enfants et les adolescents, la dépression peut prendre des formes assez diverses: la tristesse n’est souvent pas au premier plan. Il y a le retrait, le repli sur soi, le désintérêt pour des activités appréciées, la baisse des résultats scolaires, l’irritabilité, des plaintes physiques (maux de ventre ou de tête récurrents), et plus largement tout changement de comportement. Si l’enfant se met à s’opposer de manière inhabituelle, par exemple, les parents répondront souvent par une punition. Cela vaut la peine de ne pas y voir qu’une provocation, mais peut-être le signe d’autre chose. Et de s’asseoir pour se parler. I EN BREF DANIEL THENTZ EST MORT JAZZ Le trompettiste et programmateur Daniel Thentz est décédé samedi à 46 ans, après une courte maladie, a annoncé sa famille hier. Le musicien était l’un des cofondateurs du Cully Jazz Festival. Il avait 19 ans quand il avait lancé, avec son ami d’enfance Emmanuel Gétaz, ce qui était alors une toute petite manifestation de village. Daniel Thentz avait aussi créé son propre groupe, les Swing Machine, qui devait se produire à Cully le 25 mars. Il a eu l’occasion de jouer avec des grands noms du jazz comme George Benson, Daniel Humair, Curtis Fuller, Tommy Flanagan ou Cedar Walton. ATS CONSOMMATION Crèmes et petits pots: comment bien choisir ses cosmétiques Un produit cosmétique, c’est quoi au juste? On entend par produit cosmétique toute substance ou préparation destinée à être mise en contact avec les diverses parties superficielles du corps. En bref, la cosmétique est un ensemble de procédés et de traitements permettant l’hygiène corporelle et l’embellissement. Et pourquoi faut-il y faire attention? Les fabricants utilisent des publicités extrêmement bien faites pour nous séduire et nous rassurer. Mais malgré un certain nombre de règlements, des scientifiques tirent la sonnette d’alarme au sujet de composants qui peuvent poser problème. LES RISQUES Certaines molécules soupçonnées d’être nocives pour la santé peuvent passer la barrière de la peau et se retrouver dans le sang. Certains composants sont suspectés d’être cancérigènes, ou pourraient altérer les capacités reproductives, provoquer des atteintes à l’ADN, présenter un danger pour les femmes enceintes et les nourrissons car considérés comme des perturbateurs hormonaux. D’autres sont des substances irritantes et/ou allergisantes (même certaines huiles essentielles). Ces produits se retrouvent dans l’environnement, en particulier dans l’eau. En effet, ils ne sont pas arrêtés dans les stations d’épuration. Certains ne sont pas ou peu biodégradables, d’autres s’accumulent dans le corps, et peuvent être toxiques. Enfin, jusqu’à maintenant, les quantités maximales autorisées par les règlements sont calculées pour chaque molécule séparément. Mais dans les cosmétiques, les substances chimiques sont nombreuses, et cet «effet cocktail» n’est pas pris en compte. De plus, les femmes utilisent jusqu’à 10 cosmétiques par jour (les hommes 6). LES LABELS Ne vous fiez pas à l’emballage et à l’apparence du produit: sans label certifié, les termes «naturel», «origine naturelle», ou même «bio» n’ont pas de valeur. «Hypoallergénique» signifie que seuls les allergènes les plus courants ne sont pas présents dans le produit. «Testé dermatologiquement» ne veut pas non plus dire grand-chose. Choisissez des produits certifiés bio (ou labellisés), par exemple NaTrue, ECOCERT, Cosmétique Bio charte cosmétique, BDIH, AB, Cosmesi AIAB. LA COMPOSITION Lisez la composition du produit. Les composants à éviter sont, entre autres: les parabènes, le phénoxyéthanol, les phtalates, les PEG et le PPG, les AP et APE, le formaldéhyde, le triclosan, les parfums, etc. LES BÉBÉS Pour les bébés, évitez tout produit parfumé et faites particulièrement attention aux produits sans rinçage. Evitez les lingettes humides imprégnées de divers produits et parfums. Est-il vraiment nécessaire de parfumer un bébé, sachant qu’en plus il risque de respirer cet aérosol? En conclusion, sans peindre le diable sur la muraille, nous pouvons tous tenter de consommer moins et mieux et en restant vigilants et informés. L’ÉQUIPE DE LA FRC FRIBOURG LE GESTE EN PLUS Il suffit de savonner chaque jour les «zones à odeurs»; pour le reste du corps, une fois par semaine le savon, et l’eau les autres jours. C’est mieux pour la peau, parole de dermatologue! LIENS INTERNET > Le Guide Cosmetox de Greenpeace (que vous trouverez en saisissant «cosmetox» dans Google) > www.arehn.asso.fr/dossiers/cosmetiques/ cosmetiques.html > www.observatoiredescosmetiques.com > http://leflacon.free.fr Cette chronique est réalisée en partenariat avec la Fédération romande des consommateurs, section Fribourg. Permanence les ma et ve de 9 h à 11 h, 026 322 28 07.