Naviguer avec sa tablette ou smartphone

Naviguer à bon compte avec sa tablette ou son smartphone
Les centrales de navigation multifonctions incluant traceur, cartographie et sondeur sont
tout à fait adaptées à un usage « marine ». L’étanchéité, la robustesse et l’usage dédié sont
leurs principaux atouts. Le revers de la médaille est leur coût élevé. Depuis quelques années
la puissance des smartphones et des tablettes n’a cessé d’augmenter. Ils sont équipés de
processeurs puissants et d’une quantité de mémoire tout à fait comparable à un PC portable
moderne. La qualité graphique des écrans est passée en HD et est tout à fait remarquable.
Ces tablettes ou smartphones peuvent être une alternative à une centrale dédiée pour
celui qui navigue occasionnellement ou celui qui recherche une solution de secours autonome.
L’objet de ces deux articles est de vous montrer comment transformer votre tablette ou
votre smartphone en centrale de navigation ou en sondeur graphique.
L’exemple développé dans cet article a été réalisé sur une tablette Samsung Galaxy Tab
3 avec un écran de 10 pouces. Il est transposable sur n’importe quelle tablette ou smartphone
fonctionnant sous Androïd 4.x ou sur un Ipad ou Iphone. Dans le cas d’une tablette il est
important de vérifier qu’il y a bien un GPS intégré, c’est l’outil indispensable pour se positionner
au large en l’absence de réseau téléphonique et pour avoir une position précise.
La première étape consiste à installer sur la tablette un logiciel de navigation et les
cartes de votre zone de navigation. On peut rechercher des logiciels gratuits mais c'est très
rarement satisfaisant car les gratuits se rémunèrent sur la publicité et demande, la plupart du
temps, une connexion internet. Il existe une alternative payante, développée par Navionics, à
un prix très raisonnable pour la cartographie. L’installation du logiciel est gratuite.
Figure 1. Carte de l’ile aux oiseaux
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Il faut commencer par télécharger l'application depuis Play Store pour une tablette
Android (ou depuis l'Apple Store pour un ipad), pour cela il faut aller dans Play Store et charger
l'application Boating Europe. L'application est gratuite mais il n'y a pas de carte de détail, il y
a seulement un fond de carte mondial. Il faut ensuite acheter la cartographie Europe (ou autre)
pour avoir les mêmes informations que sur un traceur équipé d’une carte Navionics. Mais alors
qu'une carte Navionics coute environ 200€ le téléchargement de la carte de l'Europe coûte
39,9€. Pour ne pas surcharger la mémoire de la tablette vous pouvez ne charger que la zone
de navigation qui vous intéresse. Il est possible d’utiliser la tablette et le logiciel Navionics
gratuitement sans la cartographie en tant que GPS de secours, cette solution peut être d’un
grand secours un jour de brouillard pour se positionner approximativement sur le fond de carte
et pour savoir dans quelle direction aller.
La carte de l’île aux oiseaux de la figure 1 vous montre tous les détails que l'on trouve
sur la carte Navionics, c’est la même carte que celle d’un traceur équipé d’une carte Navionics.
L'utilisation du logiciel est ensuite très simple et permet d'avoir les éléments essentiels
pour gérer sa navigation.
Que trouve-ton sur l’écran ? Tout d'abord l'essentiel : son bateau sur la carte mais avec
toute la puissance de l'écran tactile de la tablette c'est à dire une grande facilité pour déplacer
la carte, l'agrandir ou au contraire la réduire ; c'est très agréable.
Le nombre de boutons est très réduit. On retrouve les boutons propres à la tablette,
appareil photo, rechercher, zoom plus et moins et les boutons propres au logiciel de
navigation.
Figure 2 : les boutons de commande
Les boutons de commande sont au nombre de 5 et sont représentés sur la figure 2.
Le bouton menu permet de choisir les
cartes à acheter et de choisir des modules
complémentaires.
Le Nav Module (prix 4,99€) permet
d’afficher sur l’écran le cap, la vitesse, la
distance à parcourir et le temps pour
atteindre le point de destination.
L’option carte perso (prix1,99€)
permet
de
personnaliser
quelques
informations sur les cartes telles que les
lignes de fond par exemple.
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Le bouton
permet de passer de la carte Navionics avec des lignes de fond réduites
à une carte avec des lignes de fond plus denses, c’est utile entre autre pour la pêche.
Figure 3 : la carte en mode sonarchart
Le bouton
permet de changer l’orientation de la carte sur l’écran.
Mesurer la distance entre deux points est un jeu d'enfant. Il suffit d'activer l'outil compas
, il apparait sur l'écran un point rouge et un point bleu. Avec le doigt on déplace l'un ou
l'autre et on a immédiatement la distance entre les deux points et la direction.
Figure 4 : mesure de distance
Pour enregistrer sa trace, il suffit de choisir le bouton « Depart », on affiche la trace de
la route suivie, un regret la trace sur l'écran est un peu épaisse (Figure 5).
Pour arrêter l’enregistrement il suffit d’appuyer sur le bouton « Stop ». C’est le même
bouton qui est passé de l’affichage « Depart » à l’affichage « Stop ».
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On a le choix entre enregistrer sa trace ou la supprimer avec la possibilité à chaque fois
d’annuler la commande pour revenir en arrière.
Figure 5 : enregistrement d’une trace
La méthode pour créer une route est aussi très simple. Le bouton route permet d’activer
le menu route.
On choisit « nouvelle route » et on marque sur l’écran avec le doigt les différents points
de la route. En cas d’erreur avec le doigt on peut déplacer chaque point de route.
La figure 6 montre un tracé de route depuis le port d’Arcachon jusque dans les passes.
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Quand la route est créée le bouton route permet d’afficher le menu de modification de la
route avec possibilité d’interrompre, d’inverser, de modifier ou d’afficher les détails de la route.
L’archive des routes permet de faire une sauvegarde ou de visualiser des routes existantes.
Figure 6 : un exemple de route
On voit sur l’exemple ci-contre les
détails affichés sur la route entre le port
d’Arcachon et l’entrée des passes, avec la
distance entre les points, le cap à suivre, le
temps de parcours en fonction de la vitesse
et la consommation de carburant à
condition d’avoir paramétré ces données.
Une fonction très intéressante est le partage de données. Il faut dans ce cas être
connecté sur internet. On peut signaler une épave sur la carte et la partager. C’est le cas aussi
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pour les modifications des coordonnées de bouées. Par exemple les bouées des passes du
bassin d’Arcachon ont été mises à jour en 2014 par un utilisateur (figure 7). On procède de la
même façon pour ajouter un point personnel non partagé (waypoint).
Pour avoir une information sur un
point de la carte, on amène ce point au
centre de l’écran, un curseur apparaît, ainsi
qu’un point d’interrogation. L’appui sur ce
point d’interrogation permet d’afficher les
informations sur l’objet pointé ; par exemple
si on pointe le curseur sur la bouée No3n,
on peut afficher ses coordonnées et savoir
qui a ajouté ces informations sur la carte.
A partir du menu on peut aussi avoir des informations générales sur les chantiers
nautiques ou les restaurants à proximités comme sur une carte Navionics classique.
Il ne vous reste plus qu’à apporter votre chargeur basse tension à bord pour conserver
une bonne autonomie à la tablette et à la mettre dans un boîtier étanche. Bonne navigation.
Christian CAZAUBON
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