La création et la reprise d`entreprises en Alsace
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La création et la reprise d`entreprises en Alsace
Avis La création et la reprise d’entreprises en Alsace 25 septembre 2001 Vu la Loi n° 82-213 du 2 mars 1982 relative aux droits et libertés des communes, des départements et des régions, Vu la Loi n°86-16 du 16 janvier 1986 relative à l’organisation des régions, Vu la Loi n° 92-125 du 6 février 1992 relative à l’administration territoriale de la République, Vu la décision d’autosaisine du Bureau du Conseil Economique et Social d’Alsace, en date du 23 janvier 2001, Vu le projet d’avis transmis par la Commission « Développement Economique et Social » du CESA le 19 septembre 2001, Vu la décision du Bureau du CESA en date du 25 septembre 2001, Monsieur Dominique STEIGER, rapporteur, entendu LE CONSEIL ECONOMIQUE ET SOCIAL D’ALSACE EMET L’AVIS SUIVANT : POUR : CONTRE : ABSTENTIONS : 51 0 12 ------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------La création et la reprise d’entreprises en Alsace - Avis CESA n°06-2001 – Septembre 2001 2 INTRODUCTION L’entreprise est une source essentielle de création de richesses et d’emplois. Il convient de tout mettre en œuvre pour renforcer, développer et renouveler le tissu économique régional, principalement composé de petites et moyennes entreprises, qui ont le potentiel de création d’emplois le plus fort. Conscient de cette réalité et soucieux de conforter l’économie alsacienne, le Bureau du Conseil Economique et Social d’Alsace, lors de sa séance du 23 janvier 2001 a décidé de confier à sa Commission Développement Economique et Social, la préparation d’un avis sur la création et la reprise d’entreprises. Cette auto-saisine fait suite aux interrogations suscitées au sein de l’assemblée par les répercussions potentielles des difficultés de recrutement sur la dynamique régionale de création et de reprise d’entreprises. L’INSEE Alsace, dans le cadre d’une étude relative à la création d’entreprise en Alsace1, a montré que la majorité des régions françaises enregistre une légère diminution des entreprises créées entre 1994 à 1999. Le chiffre est de – 1,3 % en moyenne annuelle en Alsace, alors qu’il atteint – 1,9 % au niveau national sur la même période. Si au cours de l’année 1999 cette tendance s’est inversée dans 2 régions sur 3, l’amorce de reprise reste limitée et doit être confirmée. Pour 1999, l’augmentation des créations a été d’un peu plus de 1 % en région Alsace. Les enjeux économiques, sociaux et d’aménagement du territoire de la création et de la reprise d’entreprises2 ont favorisé une implication forte des pouvoirs publics. Les nombreux travaux existant tant au niveau national3, qu’au niveau régional4, témoignent de l’actualité et de 1 2 3 4 Etude réalisée en partenariat avec le Conseil Régional d’Alsace, les Chambres de commerce et d’industrie d’Alsace et la Direction régionale du travail, de l’emploi et de la formation professionnelle, parue dans la publication de l’INSEE « Chiffres pour l’Alsace – dossier n°1 – avril 2001 ». Parmi les enjeux économiques peuvent être cités : favoriser le renouvellement du tissu économique, la création de richesses, la stabilité des marchés ; sociaux : permettre la création et la préservation d’emplois ; d’aménagement du territoire : préserver une cohésion territoriale. Etude du Conseil Economique et Social 2001 « Création et pérennisation de l’entreprise de petite taille » ; rapport Bockel au Premier ministre sur « La simplification de la création d’entreprise … » ; rapport Grignon au SENAT tendant à « Favoriser la création et le développement des entreprises sur le territoire » ; rapport Besson à l’Assemblée Nationale « Pour un plan d’urgence d’aide à la création de très petites entreprises » ; … Etude précitée de l’INSEE ; journées régionales des opérateurs de la création d’entreprises ; inscription dans le projet territorial de l’Etat 2000-2002 dans le Bas-Rhin ; … ------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------La création et la reprise d’entreprises en Alsace - Avis CESA n°06-2001 – Septembre 2001 3 l’importance du sujet pour l’Etat et les collectivités locales, qui tentent de conforter une dynamique globale de développement économique, en proposant un environnement plus favorable à l’initiative privée. La contribution du CESA s’inscrit dans ce contexte de forte mobilisation et a pour objectif de proposer aux pouvoirs publics les priorités d’intervention des sociaux professionnels, en vue : - de soutenir la dynamique de renouvellement du tissu économique et le retour vers le plein emploi ; - de conforter le taux de survie des entreprises5, dans le cadre d’une politique visant au développement d’emplois durables ; - de faciliter la reprise d’entreprise. Si la création et la reprise d’entreprises présentent des modalités clairement distinctes, elles s’inscrivent en revanche dans une même logique de développement économique d’un territoire. En ce sens elles intéressent les pouvoirs publics engagés dans une recherche permanente des dispositifs de soutien les plus pertinents. Compte tenu en outre de la polyvalence des outils d’intervention, le CESA abordera de manière commune les deux problématiques. Toutefois, dès que les particularités de la reprise le justifieront6, il formulera des préconisations spécifiques. I- LES ACQUIS DU DIAGNOSTIC Au cours de son diagnostic, le CESA s’est fixé pour but de cerner l’environnement régional dans lequel s’inscrit la démarche de création et de reprise d’entreprise. Suite à 32 auditions et 8 entretiens individuels, il a identifié un certain nombre d’idées-forces régissant la création et la reprise d’entreprises, partagées par la plupart des acteurs régionaux, (I-1). Il a fait apparaître également un certain nombre de freins (I-2). 5 6 Voir les résultats de l’étude réalisée par l’INSEE Alsace, à l’initiative du CESA, relative aux défaillances d’entreprises en Alsace. L’Alsace se distingue par la bonne tenue des entreprises issues d’une création pure : 50 % d’entre-elles seulement ne dépasse pas le cap des cinq ans, contre 59 % dans le reste du pays. Elle figure en revanche parmi les quatre régions françaises ayant le taux annuel de défaillance, toutes les entreprises prises en compte, le plus élevé : 2.1 % contre 1,8 % en moyenne nationale. La reprise d’entreprise présente des formes variées, allant du rachat à la donation patrimoniale. Elle est confrontée de ce fait à des enjeux économiques, sociaux, financiers particuliers ( reprise d’un bilan, soumission à une fiscalité spécifique, etc.). ------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------La création et la reprise d’entreprises en Alsace - Avis CESA n°06-2001 – Septembre 2001 4 1.1 Les idées-forces partagées La création et la reprise d’entreprises sont régies par quelques idées, auxquels les acteurs régionaux semblent se référer. Leur énoncé permet de cerner la perception régionale de l’acte de création et de reprise d’entreprise, ainsi que de comprendre quelques-uns des enjeux des politiques d’intervention proposées ou à développer. Sept idées-forces semblent devoir être retenues : - l’attachement à la liberté de création, expression d’une liberté publique à préserver ; - la réorganisation et la restructuration du dispositif, pour faire face à la multiplicité des structures et des formes d’aides ; - l’accueil et l’orientation du porteur de projet, la garantie d’un parcours simplifié et clarifié ; - l’instruction des projets pour vérifier leur solidité, la vérification des qualifications dans le cas où elles sont requises, une nécessité pour ne pas gaspiller les crédits publics et ne pas porter de préjudices éventuels à des tiers ; - la formation préalable et l’accompagnement du porteur de projet aux enjeux et aux contraintes de la conduite d’une entreprise, une assurance pour réduire les risques de défaillances ; - le redéploiement, voire le renforcement, des moyens financiers mobilisés et de leur garantie, une incitation à la création d’entreprise et un facteur de réussite ; - le caractère réactif du dispositif de soutien, une condition d’adaptation des aides à la diversité des profils de créateurs et des projets de création. 1.2 Les freins à la création et à la reprise d'entreprises L’identification des freins à la création et à la reprise d’entreprise en Alsace a permis de cerner les problématiques susceptibles d’être prises en considération par les pouvoirs publics, dans le respect idées-forces énumérées ci-dessus. Il ressort des auditions réalisées l’existence de plusieurs freins, dont cinq peuvent être qualifiés de majeurs. ------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------La création et la reprise d’entreprises en Alsace - Avis CESA n°06-2001 – Septembre 2001 5 Ont été particulièrement cités : - la lisibilité difficile du dispositif de soutien proposé, tant du point de vue des intervenants, des réseaux, que des aides disponibles ; - des dispositifs d’accompagnement individualisé peu nombreux et un manque d’outils communs aux différentes structures, pour soutenir l’émergence de projets réfléchis et le développement des entreprises. Les raisons de ce constat tiennent à la fois à l’état d’esprit des créateurs et repreneurs d’entreprise, souvent peu disposés à être accompagnés et à l’insuffisance des moyens humains et financiers nécessaires à la mise en place de tels dispositifs ; - la formation incomplète des porteurs de projet, aux contraintes et aux enjeux de la direction, de la gestion et du développement d’une entreprise. Les services d’appui technique aux créateurs et les établissements financiers déplorent la maturation insuffisante des projets, qui s’appuient sur des réflexions préalables trop partielles ; - l’insuffisance des capitaux permanents engagés ; - une culture entrepreneuriale peu affirmée, ne favorisant pas l’esprit d’initiative et l’élaboration de projets. Parmi les autres freins, il convient de mettre en évidence l’action pénalisante de quatre d’entre eux, à savoir : - la méconnaissance ou l’utilisation insuffisante des moyens alloués au financement des études préalables7, qui pénalise la bonne appréhension par le porteur des tenants et aboutissants de son projet. - le recours à un cautionnement personnel trop élevé des prêts bancaires, menaçant les biens propres de l’entrepreneur individuel en cas d’échec et réduisant les chances d’une seconde tentative. - le caractère souvent dissuasif des démarches et des procédures administratives de soutien, réputées nombreuses, longues et complexes. - l'offre limitée de lieux d’hébergement à coût raisonnable pour les entreprises nouvellement créées. 7 Etudes de faisabilité, de marché, d’élaboration d’un plan de développement prévisionnel, d’évaluation d’un bilan dans les cas d’une reprise. ------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------La création et la reprise d’entreprises en Alsace - Avis CESA n°06-2001 – Septembre 2001 6 II- PROPOSITIONS D’ACTIONS Au vu des auditions et des entretiens individuels réalisés, les propositions d’actions sont nombreuses. Dans un souci de clarté et d’efficacité, le CESA limitera toutefois ses propositions à l’énoncé de celles qui, du point de vue des besoins identifiés et de son analyse, lui semblent prioritaires. Leur objectif est de répondre aux besoins apparus et non satisfaits, qualifiés de récurrents, mais aussi de réorienter le dispositif de soutien, vers davantage d’aides publiques à caractère technique. Au nombre de sept, elles veulent favoriser l’émergence et la reprise d’entreprises pérennes et conforter l’emploi en Alsace. 2.1 Offrir une prestation individualisée et territorialisée d’accueil, de première information et d’orientation des porteurs de projet, par la mise en réseau des services. Le diagnostic réalisé a mis en évidence la lisibilité difficile du dispositif de soutien existant, en raison d’un nombre d’intervenants élevé, de réseaux relationnels complexes et de la multiplication des aides techniques et financières proposées. Parmi les solutions envisageables, pour débroussailler un système qualifié de « maquis » et éviter aux personnes de gaspiller du temps et des ressources à la recherche des soutiens adaptés, figurent l’organisation des réseaux d’intervenants et le développement de la concertation. Ce chantier, qui fait l’objet d’un début d’exécution par le Conseil Régional d’Alsace, l’Etat et les chambres consulaires régionales, qui assurent par ailleurs le rôle de Centre de Formalités des Entreprises (C.F.E.), devrait être complété par la mise à disposition des personnes engagées dans une réflexion préalable, d’un service d’accueil, de première information et d’orientation vers les structures d’accompagnement compétentes. La mise en place de cette prestation, parfois dénommée « gare de triage » permettrait : - de répondre à l’un des principaux souhaits exprimés par les acteurs régionaux auditionnés (rendre lisible le parcours du créateur et du repreneur) ; - d’améliorer la qualité et l’homogénéité des informations diffusées. ------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------La création et la reprise d’entreprises en Alsace - Avis CESA n°06-2001 – Septembre 2001 7 Dans cet esprit, la plate forme d’initiatives locales Alsace du Nord propose un service d’accueil, qui semble reconnu par les porteurs de projet du bassin d’emploi de Haguenau. L’expérience pourrait être poursuivie et étendue, sous réserve toutefois que la prestation : - soit assurée par une structure existante, désignée en concertation et d’un commun accord par les différents acteurs institutionnels et associatifs concernés ; - ne vienne pas faire double emploi avec les missions des structures d’accompagnement ; - soit implantée dans un lieu préalablement défini par les acteurs institutionnels et associatifs au regard de critères d’aménagement et de développement du territoire régional ; - fasse l’objet d’une bonne communication auprès des publics concernés. 2.2 Renforcer les dispositifs d’accompagnement avant et après création La démarche de création et de reprise d’une entreprise nécessite, tout au long de son déroulement, conseils et appuis techniques. Si l’accompagnement proposé au sein des différentes structures institutionnelles et associatives mobilisées en région est reconnu de qualité, il existe cependant une critique récurrente : les moyens d’accompagnement individualisé restent trop rares. L’un des enjeux pour les partenaires mobilisés étant de sortir les créateurs/repreneurs de leur isolement, le CESA propose d’investir dans la « matière grise » et la mise en relation des porteurs de projet avec les partenaires conseils. Pour conforter l’accompagnement proposé, le CESA souhaite mettre l’accent sur cinq actions complémentaires : Renforcer les moyens en conseil individualisé des structures d’accompagnement La politique d’intervention économique du Conseil Régional devrait développer, en partenariat avec l’ensemble des acteurs concernés, des moyens financiers destinés à cofinancer des postes de conseillers à la création/reprise d’entreprises. ------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------La création et la reprise d’entreprises en Alsace - Avis CESA n°06-2001 – Septembre 2001 8 Les résultats encourageants obtenus par l’Association pour le Droit à l’Initiative Economique, dans son travail d’accompagnement très « personnalisé » de porteurs de petit projet en situation d’insertion par l’économie, sont révélateurs de l’intérêt d’une approche plus individualisée. Moins de 2.5 % des prêts accordés par la banque partenaire ne sont pas remboursés dans un délai de deux ans par les créateurs d’entreprise ayant bénéficié des services de l’association8. Les moyens financiers mobilisés en Allemagne par les Länder, pour financer des postes de conseillers en entreprise et assurer un accompagnement plus individualisé au sein des chambres consulaires, peuvent également être cités en référence. Renforcer les actions de formation des porteurs de projet Les témoignages émanant des structures d’accompagnement ont révélé la méconnaissance par les créateurs/repreneurs de quelques-uns des domaines fondamentaux de la gestion d’une entreprise et de ses répercussions sur la vie du chef d’entreprise. Les besoins de formation étant apparus dans tous les secteurs d’activités9, le CESA estime, que le renforcement de la formation devrait s’imposer comme une priorité des collectivités, dès lors qu’elles sont sollicitées pour l’attribution d’une aide financière publique. Il invite donc les collectivités à conditionner l’attribution de leurs aides financières directes, au suivi préalable d’un programme de formation ou à la justification d’un certain niveau de compétences en matière de gestion d’une entreprise. Tel est le cas des deux conseils généraux, qui conditionnent l’octroi de leur prime à l’installation d’artisans, au fait que le demandeur ait une formation suffisante en matière de gestion (par exemple : le suivi du stage de 105 heures organisé par la Chambre de Métiers). Concernant l’artisanat, les auditions ont confirmé l’importance de cet enjeu et fait apparaître des demandes de formation complémentaire. Pour y répondre, le CESA propose au Conseil Régional d’accroître sa contribution à ce secteur, pour l’aider à mettre en place des modules de formation à la carte, en complément du stage de 105 heures. Parmi les domaines faisant 8 9 Chiffre communiqué par Madame Sophie CROQUETTE, Déléguée Régionale Alsace de l’ADIE. Ce faible taux de prêt non remboursé serait lié à la fois à l’état d’esprit des créateurs d’entreprise et au travail de suivi post création réalisé par l’association. Commerce, industrie, services, etc. ------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------La création et la reprise d’entreprises en Alsace - Avis CESA n°06-2001 – Septembre 2001 9 l’objet de demandes de la part des candidats à l’installation, figurent la gestion, le droit commercial, le marketing, l’accès aux technologies de l’information et de la communication, les incidences sur l’environnement personnel et familial du créateur ou du repreneur d’entreprise (régime matrimonial, la protection des biens familiaux). Plus généralement, les programmes de formation continue du Conseil Régional, « Objectif qualification »10, « Programme de formation en faveur des demandeurs d’emploi », devraient accompagner cet effort et intégrer des enseignements concernant la création et la reprise d’une entreprise, sa gestion et son développement. Développer les aides au conseil extérieur Pour être efficaces l’accompagnement et le conseil à la création et à la reprise d’entreprise ne peuvent être l’apanage des seuls partenaires institutionnels. Il convient de diversifier les actions d’accompagnement en offrant la possibilité aux porteurs de projet d’accéder plus aisément au conseil extérieur, tant pour la réalisation d’études approfondies, que pour l’obtention de conseils plus ponctuels. Pour y parvenir, le CESA propose au Conseil Régional de mieux faire connaître le FRAC Création. Cet outil, qui permet de subventionner des études « pour traiter de manière approfondie et globale le projet de création d’entreprise ou bien encore un de ses aspects (stratégie, organisation, développement, …) » semble être insuffisamment promu11. L’intérêt pour les dispositifs d’aide aux études a pourtant été régulièrement affirmé par les créateurs et les établissements financiers. Dans le même objectif, le CESA incite l’Etat à réévaluer la valeur et le nombre des chèques conseils destinés à faciliter l’accès des chômeurs créateurs d’entreprise à une assistance extérieure plus ponctuelle. Quelque fois dénoncée, la prestation offerte devrait toutefois être périodiquement évaluée pour en mesurer la qualité. Le CESA propose enfin au Conseil Régional d’étendre le bénéfice de ces chèques aux porteurs de projet qui ne sont pas au 10 11 Anciennement dénommé programme de Promotion Sociale. Pour l’exercice budgétaire 2000, le FRAC Création était doté d’un budget de 380 000 F. Il a permis de subventionner 16 dossiers. ------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------La création et la reprise d’entreprises en Alsace - Avis CESA n°06-2001 – Septembre 2001 10 chômage. L’accès au chéquier ainsi étendu permettrait à tous les créateurs d’entreprise en Alsace de bénéficier d’un accès facilité à des consultations de spécialistes (experts comptables, avocats, notaires, …)12. Promouvoir les Technologies Communication (T.I.C.) de l’Information et de la Concernant plus spécifiquement l’accompagnement post création, outre le renforcement du dispositif d’accompagnement individualisé, il conviendrait de faciliter davantage l’accès aux T.I.C. et leur utilisation par les nouveaux chefs d’entreprise. La mise en ligne des données de gestion et de comptabilité permettrait en effet aux centres de gestion agréés et aux expertscomptables, de réaliser un suivi régulier de la gestion des entreprises sous contrat. Sans imposer aux créateurs des choix de gestion qu’ils ne partageraient pas, l’utilisation des T.I.C. offre la possibilité aux conseillers de l’entreprise de jouer un rôle d’alerte et de prévention des difficultés. La politique du Conseil Régional en faveur des T.I.C. pourrait retenir parmi ses priorités d’intervention, le soutien : - aux actions de sensibilisation aux T.I.C. et à leur utilisation dans le cadre de la gestion d’une entreprise, lors des programmes de formation des porteurs de projet ; - à la mise en ligne de services administratifs, financiers et fiscaux par les établissements et structures partenaires des entreprises13. Développer la mobilisation des chefs d’entreprise au service de la création et du développement des nouvelles entreprises. Parmi les axes de diversification du dispositif d’accompagnement, figure l’implication des chefs d’entreprise eux-mêmes. 12 Peut être cité parmi les dispositifs d’aide à l’accès au conseil extérieur, le cas du département de la Somme, qui a passé avec l’ordre des avocats une convention aux termes de laquelle, le Conseil Général règlera aux créateurs et repreneurs d’entreprise, pendant les deux ans qui suivent l’acte de création ou de reprise, une somme de 700 F par heure de consultation, dans la limite de deux heures, remboursant en partie le prix de la consultation ( Cf. Etude du Conseil Economique et Social, Section des Activités productives de la recherche et de la technologie : « CREATION ET PERENNISATION DE L’ENTREPRISE DE PETITE TAILLE » ; 11 juillet 2001, page 51, 2e paragraphe ). 13 Voir les portails déclaratifs. ------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------La création et la reprise d’entreprises en Alsace - Avis CESA n°06-2001 – Septembre 2001 11 Si le parrainage d’un créateur par un chef d’entreprise a été plusieurs fois évoqué, il semble en revanche, que son organisation actuelle ne réponde qu’imparfaitement aux attentes des créateurs et des repreneurs. (parrainage dépendant de l’intervention d’une structure intermédiaire ou d’une procédure d’accompagnement donnée ; absence d’un référentiel actualisé de chefs d’entreprise intéressés, exigences disparates des créateurs, etc.). Ce type d’accompagnement répond pourtant aux aspirations de certains créateurs/repreneurs, réceptifs aux conseils de chefs d’entreprise expérimentés. Aussi, conviendrait-il de développer les réseaux d’assistance constitués des chambres consulaires et des organisations patronales dans une action d’animation sur le terrain, conduite par des chefs d’entreprise pour d’autres chefs d’entreprise. Certaines étapes des procédures de création et de reprise peuvent en effet tirer profit de la mobilisation de chefs d’entreprise confirmés. C’est notamment le cas dans les premières années, au moment du développement de l’entreprise ou à l’approche de la cessation d’activité d’un chef d’entreprise pour le sensibiliser et l’accompagner dans une procédure de reprise. Parmi les domaines d’intervention peuvent être citées l’information et la sensibilisation aux enjeux de certains actes de gestion d’une entreprise, l’orientation voire la médiation avec les centres de ressources existants (structures consulaires et associatives, services de l’Etat). Des expériences ponctuelles sont déjà mises en œuvre au sein de structures d’accompagnement. L’Espace Entreprendre en France de la CCI de Strasbourg et l’ADIE proposent par exemple une mise en relation des bénéficiaires de leurs actions, par le truchement d’associations de créateurs favorisant l’échange d’expériences et la formation. L’intérêt des animations proposées semble largement reconnu par leurs adhérents, qui vantent la spontanéité des échanges, ainsi que l’attrait des conférences thématiques organisées. Cette forme d’accompagnement, fondée sur le volontariat et bénéficiant de l’appui d’une structure institutionnelle ou associative, devrait être développée. Les chambres consulaires, les organisations patronales et les collectivités territoriales intéressées devraient leur allouer des moyens de fonctionnement, permettant de définir et mettre en œuvre des programmes annuels d’animation. ------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------La création et la reprise d’entreprises en Alsace - Avis CESA n°06-2001 – Septembre 2001 12 2.3 Renforcer les moyens financiers des créateurs d’entreprise Malgré le nombre et la diversité des aides financières proposées14, l’insuffisance des fonds d’amorçage et l’accès difficile aux prêts bancaires ont régulièrement été cités par les structures et personnes auditionnées. Une piste d’action devrait être approfondie au niveau régional. Le développement du partenariat entre les structures d’accompagnement et les établissements financiers. Parmi les moyens à développer, le CESA propose aux structures d’accompagnement de renforcer leur partenariat avec les établissements financiers. Outre une meilleure connaissance de chacune des deux parties, il permettrait de faciliter l’accès aux prêts bancaires et aux fonds de garantie publique. Sur la base d’une démarche contractualisée, les structures d’accompagnement pourraient rassembler, non seulement les informations destinées à évaluer le risque économique, mais encore la pérennité des projets. Transmises aux établissements bancaires, ces données permettraient de mieux mesurer les risques financiers encourus et donc aux banques de se déterminer. Une approche voisine des projets est d’ores et déjà expérimentée au sein des Espaces Entreprendre en France, des Plates Formes d’Initiatives Locales et de l’ADIE, qui accueillent des banques dans leur comité d’évaluation. Les projets ainsi agréés accèdent, de l’aveu même des bénéficiaires, plus facilement aux prêts bancaires et aux garanties publiques. 2.4 Encourager les actions de sensibilisation et de formation des publics scolaires et universitaires Limitées pour l’essentiel aux lycées professionnels, aux BTS et IUT, ainsi qu’à certaines formations supérieures, les actions restent peu nombreuses. Elles devraient être multipliées et proposées au cours du cursus scolaire et universitaire, pour faire de la création d’entreprise un objectif professionnel à part entière. 14 PCE ; aide à la création d ‘entreprise par les femmes ; Dispositif ADIE ; PRCE ; Procédure @TIC ; prêts d’honneur ; augmentation de la portée de la garantie des fonds publics de SOFARIS et de SIAGI ; sociétés de cautionnement mutuel ; etc. ------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------La création et la reprise d’entreprises en Alsace - Avis CESA n°06-2001 – Septembre 2001 13 La Commission européenne de Bruxelles dans un récent rapport 15 confirme cette orientation en considérant le développement d’une culture de l’entreprise comme « essentiel pour la santé et le dynamisme futurs du monde des entreprises européennes » et en invitant les Etats membres à : - « Promouvoir l’esprit d’entreprise au sein du système d’éducation, depuis l’école primaire jusqu’à l’université et les écoles techniques » ; - « Etablir une coopération entre les PME et les écoles et les universités pour réaliser cet objectif et s’assurer que les compétences nécessaires à la gestion d’une entreprise peuvent y être acquises ». S’agissant du public scolaire : Dans le prolongement de cette orientation communautaire, les actions de sensibilisation et de formation devraient concerner l’ensemble des classes d’âge et ne pas se limiter aux seuls élèves des classes de troisième et de quatrième. Pour chaque catégorie d’âge, des outils pédagogiques devraient être élaborés dans l’objectif de : - déceler et valoriser davantage l’esprit d’initiative et habituer les enfants à élaborer des projets ; - développer le goût et l’art d’entreprendre des élèves du secondaire, en renforçant et en valorisant le tutorat, pour les amener à réaliser des projets. Ces outils pourraient être élaborés à l’instigation du Conseil Régional d’Alsace, des Conseils Généraux et du Rectorat, en s’inspirant des moyens et des méthodes partenariales employés en région en matière d’éducation à l’Environnement. S’agissant du public universitaire : Au delà des outils créés par le Conseil Régional, visant à rapprocher le monde de l’éducation de celui des entreprises 16, et des expériences de certaines écoles supérieures17, il conviendrait 15 « Rapport sur la mise en œuvre du Plan d’action pour la promotion de l’esprit d’entreprise et de la compétitivité » - 2001, disponible auprès de l’Office des Publications Officielles des Communautés Européennes à Luxembourg. 16 Voir notamment la convention CORTECH ou les bourses PRISMES. 17 Voir par exemple les formations dispensées à l’Institut d’Administration des Entreprises de Strasbourg et à l’Ecole Nationale Supérieure des Arts et Industries de Strasbourg. ------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------La création et la reprise d’entreprises en Alsace - Avis CESA n°06-2001 – Septembre 2001 14 d’encourager la création de modules de formations spécifiques dans les universités. Elles pourraient présenter un caractère optionnel. Outre les matières traditionnellement enseignées (gestion d’entreprise ; marketing ; langue étrangère ; …), ces formations devraient impérativement aborder l’environnement juridique, personnel et familial du chef d’entreprise (droit commercial ; statut du chef d’entreprise, protection sociale ; régime matrimonial et des biens). 2.5 S’engager d’information dans des actions de communication et Pour induire de réels changements dans la culture et les réflexes de la société, il convient de valoriser l’entrepreneuriat par l’intermédiaire d’actions de communication et d’information. Pour être efficaces, les actions de communication doivent cependant cibler des catégories précises de publics et de médias, avoir des objectifs clairs et s’inscrire dans la durée par l’intermédiaire de campagnes pluriannuelles. Au regard de ces considérations, le CESA propose aux acteurs régionaux mobilisés en soutien de la création et de la reprise d’entreprise, de renforcer les actions de communication en ciblant les publics scolaires et adultes suivants : - les jeunes des collèges, qui quels que soient leur niveau scolaire et leurs aspirations professionnelles, peuvent être intéressés ; - les jeunes des lycées professionnels, des centres de formation d’apprentis ; - les jeunes de l’enseignement supérieur inscrits en classe de BTS ou en IUT, dans les écoles supérieures et les universités ; - les personnes ayant engagé une formation relevant du programme « Objectif Qualification » et celles inscrites en Brevet de Maîtrise ; - les salariés des entreprises susceptibles d’être concernés par la transmission ou la reprise d’entreprises ; - les salariés sous contrat « Emplois-Jeunes ». ------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------La création et la reprise d’entreprises en Alsace - Avis CESA n°06-2001 – Septembre 2001 15 Les objectifs principaux de ces campagnes de communication seraient de valoriser l’esprit d’initiative, l’image de l’entrepreneur et de développer une approche positive de la prise de risque. S’agissant des actions d’information du grand public, les acteurs régionaux devraient d’un commun accord : Proposer un numéro vert unique et/ou une plaquette synthétique donnant des informations très générales sur les parcours et les acteurs soutenant la création et la reprise d’entreprises. Cette plaquette serait distribuée dans quelques lieux stratégiques (mairies, banques, plates formes d’initiatives locales, centres de formalités des entreprises, etc.). Editer un guide des parcours clefs, qui serait remis par les structures intervenantes aux porteurs de projets, qui se seront adressés à elles. 2.6 Développer des points d’hébergement pour les jeunes entreprises Les auditions ont révélé les difficultés de certains créateurs à trouver des lieux d’hébergement. Il est notamment apparu que l’accès à ces lieux offrant des moyens logistiques de fonctionnement18 était plus le fruit du hasard, que d’une politique volontariste d’aménagement et de développement du territoire. Quel que soit le nom retenu pour désigner ces hébergements, « ateliers relais », « pépinières / hôtels d’entreprises », « incubateurs », il conviendrait comme le suggère l’étude du Conseil Economique et Social précitée19 d’en approfondir la réflexion, notamment au niveau intercommunal, pour adapter leur implantation territoriale et leurs caractéristiques20 aux besoins des entreprises, et permettre à ceux, dont l’activité est légalement limitée, d’intervenir dans d’autres domaines21. 18 19 20 21 Mobiliers, équipements informatiques, services divers, … Cf. note de bas de page numéro 11 - page 6 du présent avis. Surfaces, équipements, services et réseaux proposés … Les incubateurs d’entreprises, de part les dispositions de la loi du 12 juillet 1999 relative à l’innovation et à la recherche, ont un domaine d’activité limités aux sciences et aux technologies. L’étude précitée du CES précise en page 73, que si la formule des incubateurs est pour l’instant réservée aux activités technologiques, « a coup sûr, il conviendrait d’en étendre le principe à d’autres spécialités ». ------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------La création et la reprise d’entreprises en Alsace - Avis CESA n°06-2001 – Septembre 2001 16 2.7 Simplifier les procédures administratives La complexité et l’inadaptation des procédures ont souvent été évoquées par les créateurs d’entreprise, les structures d’accompagnement et les établissements financiers auditionnés. Il convient cependant de relever le rôle important exercé par les centres de formalités des entreprises, qui assurent dès à présent un rôle de guichet unique vis à vis de onze organismes. Face à un environnement administratif réputé contraignant et dans le prolongement des propositions du CESA tendant à mettre en ligne les services administratifs, financiers et fiscaux et à poursuivre le renforcement du partenariat, il conviendrait d’harmoniser le contenu des dossiers de soutien financier. L’Etat, les collectivités locales et les établissements financiers devraient s’entendre sur les éléments constitutifs de tout dossier de demande, dans l’objectif de proposer aux porteurs de projet, un dossier unique et simple. Celui-ci devrait pouvoir être enfin élaboré, afin d’être présenté indifféremment aux administrations ou aux banques destinataires. Les partenaires publics, conseil régional et conseils généraux, en lien avec l’Etat pourraient initier cette harmonisation et inciter les établissements financiers à les rejoindre dans cette démarche. Compte tenu des griefs énoncés à l’encontre de certaines procédures administratives, le CESA invite l’Etat à relancer les travaux du comité régional de simplification administratives 22sur le thème des formalités liées aux procédures de création et de reprise d’entreprises. Le CESA invite enfin l’Etat et les collectivités locales à faire évoluer leur procédure d’examen des dossiers, pour adapter au mieux les délais d’instruction au rythme de préparation des porteurs de projet. 22 CORSIFORM. ------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------La création et la reprise d’entreprises en Alsace - Avis CESA n°06-2001 – Septembre 2001 17 CONCLUSION Améliorer l’environnement du créateur d’entreprise et encourager l’esprit d’initiative passent par l’adoption d’une stratégie d’intervention, qui mobilisera des moyens de nature, d’origine et de portée différentes au service de deux objectifs complémentaires : le développement et le renouvellement du tissu économique régional, ainsi que la consolidation de l’emploi. L’entreprise étant une source essentielle de création de richesses et d’emplois, le CESA a souhaité mettre l’accent sur l’importance des moyens techniques d’information, de conseil, d’accompagnement et de formation, pour favoriser l’émergence d’entreprises pérennes. Plutôt que d’accroître les aides financières publiques, il propose aux collectivités locales et aux structures d’accompagnement de privilégier la mise à disposition des créateurs/repreneurs, d’outils nécessaires : - à la bonne perception du parcours à accomplir en fonction de leur situation personnelle (qualification - expérience fonds propres disponibles) et de leur projet ; - à l’approfondissement de leurs connaissances et à la maturation de leur projet ; - au renforcement de la mise en réseau des acteurs intervenant tant en soutien de la création ou de la reprise d’entreprises que pour accompagner son développement. Le renouvellement du tissu économique régional et le soutien à l’emploi sont cependant tributaires également de l’adaptation de certaines législations. Le CESA, incite donc l’Etat à poursuivre l’adaptation des textes de loi, pour lever les contraintes pesant sur la création et plus encore sur la transmission d’entreprise, fiscalement pénalisée. Parmi les axes d’intervention de l’Etat, il souhaite insister sur : - l’amélioration des conditions de transmission des entreprises, qui au vu de l’inversion de la pyramide des âges risque de connaître des mouvements importants, par l’évolution de la législation fiscale applicable et l’adoption de moyens spécifiques d’accompagnement du cédant et du repreneur ; ------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------La création et la reprise d’entreprises en Alsace - Avis CESA n°06-2001 – Septembre 2001 18 - l’exonération, pendant une année des charges sociales, dont bénéficie le chômeur créateur, qui pourrait débuter non pas au jour de la création de l’entreprise, mais au jour de la première rémunération versée ; - le développement d’une épargne encourageant la création d’entreprise ou permettant à une entreprise d’accéder à un financement. L’intérêt de toutes ces actions et leurs résultats doivent pouvoir être appréciés rapidement. Elles trouveront leur pleine justification dès 2005, lorsque l’Alsace sera confrontée à l’augmentation des départs en retraite des salariés et des chefs d’entreprise, liée à l’inversion attendue de la pyramide des âges. L’offre d’emplois salariés, devenant plus importante, risque en effet de dissuader davantage la population active à créer ou à reprendre une entreprise. Parallèlement, les départs en retraite plus nombreux des dirigeants vont accroître les risques de cessation d’activité. Des incitations techniques, financières et fiscales à la création et à la reprise d’entreprises doivent donc être rapidement proposées. ------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------La création et la reprise d’entreprises en Alsace - Avis CESA n°06-2001 – Septembre 2001 19 ANNEXE Remerciements Le Conseil Economique et Social d’Alsace tient à remercier pour leur disponibilité, leur contribution et leur partage d’expérience l’ensemble des structures et des personnes ayant participé à ses travaux. Par ordre d’audition et d’entretien : - M. Michel DAVID, Directeur des études statistiques de l’INSEE ; - Mme Pia IMBS, Directrice de l’Institut d’Administration d’Entreprise de Strasbourg ; - M. Jean LACHMANN, Directeur du Développement Economique du Conseil Régional d’Alsace ; - MM. Alain VETTERHOEFFER et Daniel FIEROBE, Directeur Régional et Directeur Départemental du Travail, de l’Emploi et de la Formation Professionnelle ; - MM. Jean-Pierre DOERFER, Jean-Yves MEURISSE, Christian BRAESCH et Mme Françoise FUGAZZA de la Chambre de Métiers d’Alsace ; - M. Jean-Marie BOCKEL, Député - Maire de MULHOUSE, auteur d’un rapport au Premier ministre relatif à « La simplification de la création d’entreprise, de la vie des créateurs et de la gestion de leurs entreprises » - Janvier 2001 ; - M. Didier HENNER et Mmes Véronique HOELZ et Marie-Dominique LAUB des Chambres de commerce et d’industrie d’Alsace ; - M. Marc DEBRA, Président du Conseil Régional de l’Ordre des Experts Comptables ; - M. Philippe EHRET, Directeur de l’Incubateur d’Entreprises Innovantes SEMIA ; - M. Pierre JACHEZ, Directeur Général du Crédit Industriel d’Alsace et de Lorraine ; ------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------La création et la reprise d’entreprises en Alsace - Avis CESA n°06-2001 – Septembre 2001 20 - M. Didier VASSEUR, Directeur du marché des professionnels de la Banque Populaire de la Région Economique de Strasbourg ; - M. Alain RENCK, Directeur Régional de la Banque de développement des PME et Délégué Régional de la SOFARIS ; - M. Laurent SCHMERBER, Président de la Société de capital risque Alsace Création ; - Mme Michèle HEIM, MM. Jérôme RODICK, Jean-Luc DREYER, Georges KORB et Christophe KEMPF, créateurs d’entreprise et porteur de projet ; - M. Jean-Paul HORRENBERGER, Juge consulaire auprès de la Chambre commerciale du TGI de Colmar ; - Mme Marie Madeleine MAUCOURT, Directrice de l’Union régionale des Sociétés coopératives de production du grand Est ; - Mme Valérie BINDEL de ANDRADE, Directrice de l’Association pour le développement du travail indépendant et de l’entrepreneuriat ; - M. Laurent BRUCHON, Animateur économique du Conseil Régional d’Alsace et responsable de la Plate forme d’initiatives locales « Alsace du Nord Initiatives » ; - Mme Martine SCHNEIDER-VITELLI, Conseillère d’entreprise à la Chambre de Métiers de Karlsruhe et Docteur Peter STEINLE, responsable de la création d’entreprises auprès de la Chambre de Métiers du Bade Wurtemberg ; - Mme Delphine LEGLISE de l’INSEE, responsable de l’étude sur « La création d’entreprises en Alsace » et du rapport sur « Les défaillances d’entreprises en Alsace ». - Mme June MARCHAL, animatrice de l’Espace entreprendre en France de la CCI de Strasbourg Bas-Rhin ; - Mme Evelyne KATZ, Directrice de la Société de capital risque Alsace Création ; - Mme Sophie CROQUETTE, Délégué Régionale de l’Association pour le droit à l’initiative économique ; - Mme MORGENTHALER, MM. Thierry KAPPLER, Vincent LAURENT, Dominique POYARD et Alban PLUMET, créateurs d’entreprise. ------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------La création et la reprise d’entreprises en Alsace - Avis CESA n°06-2001 – Septembre 2001 21