Année scolaire 2015-2016 BASSIN DE MASSY COMPTE RENDU

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Année scolaire 2015-2016 BASSIN DE MASSY COMPTE RENDU
Année scolaire 2015-2016
BASSIN DE MASSY
COMPTE RENDU DE LA RÉUNION N° 7 (obligatoire)
Mardi 14 juin 2016, 13H30 – 16H30
Lycée Fustel de Coulanges à Massy
Bilan et préparation de 2016-2017
Cette dernière réunion avait, comme chaque année, pour objectif principal de dresser le
bilan de l'année scolaire écoulée et de préparer le calendrier de celle à venir. Elle a aussi
été l'occasion de transmettre diverses informations et d'avoir une présentation de la
matrice de Toulouse, parcours pour l'EMI développé dans le cadre d'un TraAM 1, par Mme
Houpert, IA-IPR en charge du bassin.
1. Informations diverses transmises par les correspondantes
1.1 Journée inter-académique du 3 mai à Boulogne
Un questionnaire de Canopé à remplir sur cette journée devrait être bientôt envoyé par
mail.
Le diaporama utilisé par Hervé Le Crosnier lors de son intervention devrait être diffusé par
le Canopé de la Région.
Mme Houpert a préparé son compte rendu et souhaiterait mettre en ligne son diaporama et
le petit film présentant un travail pédagogique au CDI, mais il faudrait l'accord des élèves
visibles dans ce reportage et, surtout, de leurs parents.
Lors de cette réunion, la place des professeurs documentalistes dans les différents
dispositifs, notamment de la réforme du collège, a été évoquée. A la réunion des
correspondants de bassins, Mme Houpert a expliqué que des orientations ministérielles
pourraient être communiquées pour expliciter les textes car il y a des écarts
d'interprétation d'une académie à l'autre. Par exemple, est-il possible qu'un professeur
documentaliste soit partenaire d'un EPI avec un seul collègue de discipline ? Le texte à
venir devrait clarifier la situation mais risque de restreindre le champ des possibles. Mais,
selon le compte rendu d'une audience au cabinet de madame le ministre 2, envoyé par
l'APDEN à ses adhérents, il n'y aurait pas d'informations supplémentaires.
1.2 Conférence de Divina Frau-Meigs
La conférence « information / désinformation et théorie du complot : comment prendre en
charge ces problématiques dans et hors la classe » donnée par Divina Frau-Meigs,
professeur à l'Université de Paris III, le 19 mai dernier lors de la journée sur l'éducation
aux médias à Marly-le-Roi est en ligne : http://webtv.ac-versailles.fr/spip.php?article1207.
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Travaux Académiques Mutualisés
http://www.apden.org/Compte-rendu-d-audience-au.html
Réunion de bassin du 14 juin 2016.
Laure Erny et Sandrine Rieu.
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1. 3 Evaluation des réunions optionnelles de bassin
Un questionnaire est à remplir en ligne après chaque réunion, par chacun des collègues
ayant participé. L'URL figure sur les convocations : http://acver.fr/doc1516. Il faut
sélectionner le code correspondant à la réunion dans une liste déroulante. Celui pour la
réunion du 10 mars au collège Alain fournier à Orsay est « 42263-07 » ; celui pour le 05
avril à la BNF est « 43949-08 ». Il est encore temps de répondre.
Comme le formulaire est le même pour toutes les formations, il peu parfois apparaître peu
adapté.
Les commentaires sont précieux pour faire évoluer un dispositif en cours d'évolution :
autant que les changements répondent aux demandes.
1.4 Enquête académique annuelle
Le thème de cette année est la publication.
A remplir jusqu'au 16 juin, cette enquête est accessible depuis un lien envoyé par mail à
l'établissement. Mais, dans certains, il est arrivé plus tard que prévu.
1.5 PAF 2016-2017
Le PAF est ouvert du 6 juin au 16 septembre et accessible à partir de :
http://acver.fr/paf1617.
On trouve sur le site documentation.ac-versailles.fr une description plus précise des offres.
Sont notamment proposées des formations autour du numérique.
1.6 Appels à projets
1.6.1 PEAC
Les Projets d'Education Artistique et Culturelle doivent concerner trois classes. Il est
possible de s'inscrire du 1 juin au 16 septembre.
Pour tous renseignements, voir sur http://projets-daac.ac-versailles.fr où se trouve le
cahier des charges. En collège, ce projet est intégré dans les horaires d'accompagnement
éducatif (attention, ce n'est pas la même chose que les heures d'accompagnement
personnalisé). Il faut un partenaire, à choisir dans la liste qui est proposée.
1.6.2 Pilotage de l'EMI
Le ministère envisage une conférence sur l'EMI dans la continuité de celle de Lyon (http://
emiconf-2013.ens-lyon.fr), vraisemblablement en janvier. Pour la préparer, il lance un
appel pour faire remonter aux inspecteurs des expériences de pilotage réussis de l'EMI,
que ce soit par un chef d'établissement, un professeur, documentaliste ou de discipline, ou
par un groupe d'enseignants.
Mme Houpert a déjà envoyé un mail à ce sujet, avant la réunion.
Organisée par la DGEN et la DGESCO, cette manifestation sera importante sur un sujet
crucial pour les professeurs documentalistes.
Si dans un établissement a été mise en place une véritable politique pour l'EMI, grâce à
des réunions, les IA-IPR sont intéressés pour le savoir, quelle que soit la personne qui l'a
prise en charge.
Comment mettre en place une progression qui permette de traiter le programme de l'EMI
au cycle 3 : comment piloter ? comment établir des liens entre collèges et écoles ?
Toute expérience est bonne à prendre car elle va se partager et s'enrichir de celle des
autres. Les situations sont à faire remonter le plus rapidement possible.
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2. Intervention d'Isabelle Benoit-Bertrand, membre du bassin, sur la DAAC
Une réunion a eu lieu au château de Versailles le 3 juin par la DAAC 3 et la DRAC4 avec M.
le recteur sur le parcours culturel et artistique des élèves.
Que peut-on faire quand on a un projet ? Il existe beaucoup de dispositifs mais les grands
projets ne sont pas accessibles à tous. Certains dispositifs sont ouverts à tous mais pas
toujours favorables pour les établissements qui ne sont pas en ZEP où l'éducation est plus
problématique.
La DAAC est à l'écoute des projets.
Le référent culture est un professeur volontaire, pas forcément documentaliste, mais c'est
souvent le cas. Il est force de proposition pour les projets artistiques et culturels : arts
plastiques, théâtre, cinéma, mais aussi danse, design, culture technique et scientifique.
Il est conseillé d'essayer de regrouper plusieurs projets sous une même étiquette pour
avoir un financement. Il y aurait un peu plus d'argent cette année mais les enveloppes
pour un projet restent modestes : 500 à 1000 euros.
Si l'on n'est pas référent, on peut déposer un projet, mais mieux vaut se rapprocher de
cette personne, travailler en collaboration.
Le référent est chargé d'animer, de coordonner, de valoriser pour faire rayonner
l'établissement et la culture dans l’établissement, de diffuser l'information, de répondre aux
sollicitations des collègues, de proposer des projets.
Par exemple, pour une envie de travailler sur l'opéra, on peut aller chercher les collègues
en leur proposant un projet presque clef en main ; il faut essayer que ce projet soit global.
Il existe des offres comme « 10 mois d'école et d'opéra ».
Le projet ALYCCE est subventionné par la Région.
Le référent culture ne fait pas tout mais il est bien de passer par lui pour assurer de la
cohérence : faire en sorte qu'il n'y ait pas plusieurs projets sur l'opéra et aussi voir sur
plusieurs années. En effet, un élève passe trois ans au lycée et quatre au collège : il faut
qu'il découvre l’éducation musicale et les arts plastiques par les enseignements reçus
mais aussi qu’il ait un aperçu des autres domaines culturels. Il faut toujours avoir en tête
ces deux dimensions : cette année sur quoi mettre accent et comment faire pour qu'un
élève soit exposé sur plusieurs années à plusieurs formes différentes d'art et de culture.
La DAAC va proposer un portail numérique, ADAGE, pour recenser tous les projets de
l'académie.
Il est conseillé de s'inscrire à la newsletter de la DAAC qui donne beaucoup d'informations
et relaie tous les appels à projets.
Le PEAC5 remplace les classes à PAC, mais il faut trois classes minimum. Il est possible
qu'une classe bénéficie de plus d'ateliers et que d'autres classes y soient rattachées. Ce
dispositif est piloté par académie.
Il faut toujours un aspect artistique et culturel. Par exemple, pour une web radio, il faut un
intervenant du domaine artistique ou culturel, au sens large : il peut aussi relever de la
culture scientifique.
L'idée est de faire travailler les élèves et de leur faire réaliser quelque chose à la fin ; en
ce moment, ont lieu les restitutions des PEAC, toujours avec une notion artistique.
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Direction Académique de l'Action Culturelle
Direction Régionale de l'Action culturelle
Projet d'Education Artistique et Culturelle
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En général, il faut chercher d'autres sources de financement, par exemple pour l'opéra :
des subsides de la Région et un PEAC.
Il faut également un partenariat avec une institution : musée, théâtre...
Par atelier, on entend un travail régulier. Il est possible pour deux classes de ne pas faire
d'atelier mais d'avoir simplement un intervenant ; il faut que ce soit sur le même thème.
Lors de la constitution du dossier, il est demandé de tout budgéter : sorties en bus,
déplacement d'artiste... Il est conseillé de se rapprocher des gestionnaires pour ne rien
oublier car les oublis pourraient être fâcheux.
Des collègues qui ont participé à « 10 mois d'école et d'opéra » témoignent qu'il a été
difficile de motiver les élèves la deuxième année et qu'il faut être vigilant car le projet est
sur deux ans ; il ne faut donc pas de classe à examen.
« Lycéens et apprentis au cinéma » ou « collégiens au cinéma » est un dispositif bien
connu.
Certains appels à projets des collectivités territoriales, de la DRAC, sont très limités,
parfois un seul établissement peut participer.
Il existe des prix littéraires : le Prix littéraire de la Région Ile-de-France, le Goncourt des
lycéens... La maison des écrivains propose « l'ami littéraire », rencontre autour de la
littérature contemporaine, il faut que l'établissement paie la moitié des frais ; la quinzaine
de la libraire, en partenariat avec une bibliothèque et une librairie locales, permet de
rencontrer un écrivain et les élèves reçoivent chacun un « chèque lire » de 18 euros.
Les résidences d'artistes sont rares.
Dans le bassin, une compagnie a été en résidence sur le thème du héros dans la cité :
ateliers, rencontres avec des figures héroïques, comme un résistant, Lilian Turam avec sa
fondation, saynètes pendant les soirées portes ouvertes. Le financement a été assuré par
la Région et la mairie.
Comme ces résidences sont peu nombreuses localement, il faut s'en rapprocher et voir si
l'on peut en bénéficier.
Le prix « lire l'économie » et le prix d'Alternatives Economiques permettent de travailler en
économie.
Il existe également un prix littéraire du musée de la Porte dorée.
La musique de la police nationale intervient dans les établissements pour faire jouer les
élèves ou pour des concerts. C'est gratuit.
« Un orchestre dans mon bahut » permet des concerts co-construits avec les élèves mais
très peu d'établissements peuvent en bénéficier.
« A l'école des ondes » concerne la diffusion radiophonique et les métiers de la radio.
« Radio actif » est à la fois scientifique et artistique.
Si l'on veut monter un projet, on peut voir les gens de la DRAC : Patrick Souchon pour la
littérature et Delphine Jourdin pour les sciences. Isabelle Signoret, de I'Essonne, est de
bon conseil pour les projets locaux.
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Actuellement, des organismes culturels recherchent des professeurs relais pour six heures
hebdomadaires6 : archives départementales du 91 et du 92, C.A.U.E. 78, musée du quai
Branly et du Louvre.
Le château de Versailles propose une offre assez conséquente et bien faite, peut-être plus
pour les plus jeunes mais aussi accessible au lycée et ouverte aux partenariats avec les
établissements.
Mme Houpert a dit que quelquefois, on ne trouve pas le bon interlocuteur car on ne sait pas
exactement ce que l'on cherche. Il faut alors clarifier son projet et le situer dans un cadre
général.
Pour cela, Il faut bien comprendre que le PEAC est un ensemble comprenant un
enseignement, partie obligatoire, mais aussi des éléments facultatifs. Ce PEAC doit être
l'occasion de pratiquer, par exemple de jouer d’un instrument ou de participer à une
chorale dans le cadre d’un atelier; à côté de l'enseignement, qui peut être théorique, une
pratique régulière est nécessaire.
Le troisième volet est la manière dont on s'approprie l'art vivant, en train de se faire, en
donnant aux élèves l'occasion de rencontrer des artistes vivants : rencontre avec une
compagnie de théâtre, venue d'un conteur, d'un écrivain, sortie à opéra... Ce travail peut
se faire en lien avec un professeur d'art mais aussi n'importe quel professeur possédant
une compétence particulière et par des rencontres à l'extérieur.
Mme Houpert insiste sur un second point : le PEAC reprend le principe de la classe à PAC
mais avec des règles très précises à connaître. Sur le site de la DAAC est disponible un
cahier des charges.
Pour cette année, les modalités ont été publiées tardivement, ce qui permet de déposer
des dossiers jusqu'au 16 septembre. Mais, un projet doit toujours être anticipé.
Les PEAC sont pour les élèves des éléments de leur parcours d'éducation artistique et
culturel.
Celui-ci comporte des projets importants ou de taille plus modeste, qui n’imposent pas de
partenariat et intègrent des activités avec les enseignants de disciplines. Il s'agit de
permettre à l'élève de se construire une culture, par une accumulation d'activités. Il est
nécessaire pour l'élève d'être exposé fréquemment à des activités culturelles. Pour que
cette accumulation de petites activités constitue une culture, il faut que les traces que les
élèves en gardent soient organisées, structurées tout au long de sa scolarité.
Les professeurs documentalistes ont un rôle à jouer dans le cadre de ce parcours.
FOLIOS est une collecte de traces d'activités culturelles et artistiques. Qui mieux qu'un
professeur documentaliste peut apprendre aux élèves à les structurer, leur donner du
sens ? Quelles traces dans leur mémoire et matériellement ? Il faut les aider à structurer.
Par exemple, un élève indique quelles activités il a menées dans le domaine de la
musique et à l'intérieur de ce dossier, il doit apprendre à structurer : par période,
mouvement artistique, peu importe mais il faut une trace pour que ce ne soit pas une série
d'éléments dispersés, disparates ; il faut mettre en réseaux toutes ces informations. C'est
le ferment d'une culture artistique.
Il faut du temps et des échanges avec les collègues, sans doute un peu longs au départ
mais ensuite remplir l'application devient naturel.
Au collège, un levier est constitué par le DNB. La nouvelle épreuve orale prévue dès la
session 2017 dans le cadre de la réforme du collège apporte de nouvelles possibilités :
l'élève sera amené à présenter un projet interdisciplinaire qu'il aura conduit dans le cadre
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http://www.ac-versailles.fr/public/jcms/s2_328320/professeurs-relais
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des EPI ou de l'un des trois parcours : citoyen, d'éducation artistique et culturelle, et
avenir. Il n'y a pas le même levier institutionnel en lycée.
C'est structurant pour le professeur parce que structurant pour l'élève.
Les EPI vont conduire à ne pas travailler comme avant mais le professeur documentaliste
y arrivera parce qu'il faut savoir où en arriver avant de discuter avec les collègues.
Il faut savoir quelles compétences développer chez les élèves et, ensuite, proposer des
modalités mais l'important est les compétences, pas les modalités.
3. Intervention de Cécile Brûlon, membre du bassin, en tant que référente pour le
numérique éducatif
Cécile Brûlon tenait à dire quel est son rôle dans le bassin pour les professeurs
documentalistes en tant que référent numérique. Elle l'est aussi dans son établissement.
Elle travaille à Canopé à Evry.
Elle a deux projets principaux.
Le premier, faute de temps, n'a pas pu être lancé comme voulu lors de la semaine de la
presse. Il s'agit d'une exposition numérique en lien avec cette semaine de la presse avec
des QR codes ou flash codes sur des tablettes que les élèves peuvent utiliser. Elle espère
que ce projet pourra être mené à bien l'année prochaine.
Le second devrait être prêt en toute fin d'année scolaire. Il s'agit d'un rallye documentaire
à partir également de flash codes et de tablettes, pour la découverte du collège par les
CM2, en fin ou en début d'année scolaire. Chacun aura une petite tablette et devra circuler
dans l'établissement afin d'en repérer les différents lieux.
Plus de précisions seront fournies par mail et ces projets seront accessibles sur le portail
de Canopé par des kits prêts à emploi. Il sera possible de faire évoluer ces derniers
comme on le souhaite, grâce à des consignes pour s'approprier les parcours.
Cécile Brûlon a pour mission de créer du lien entre Canopé et les professeurs
documentalistes ; elle est un relais pour communiquer des informations sur les projets
présentés.
Les collèges ont reçu des tablettes pour le CDI avec une application pour créer des QR
codes.
Mme Houpert a complété cette intervention par deux points.
1) Les kits tout prêts qu'il suffit de modifier lui font penser à la plate-forme ELEA, qui sert à
la formation des élèves en proposant des gabarits à remplir avec les contenus que l'on
souhaite. Ils permettent une gamification ou ludification car ils sont présentés selon un peu
le même principe que les jeux vidéos. Ce cadre à remplir permet de ne pas avoir à se
préoccuper de l'aspect technique.
2) Concernant l'usage des tablettes, un stage PAF, animé par Daniela Brun à Marly-le-Roi,
est axé sur la pratique et non l'aspect technique. Il se compose d'un temps de présenciel
et d'un temps à distance. Il permet une découverte puis de préparer une séance.
Beaucoup de matériel est prêté, ce qui permet d'expérimenter. Un forum est ouvert sur la
plate-forme Magistère pour les inscrits. Des projets très divers ont été montés par des
personnes aux compétences très diverses au départ. Le travail vise à se centrer sur les
usages. Tout ce qui concerne les manipulations s'effectue à l'extérieur : c'est dans l'usage
que l'on voit la technique. Pendant un an, on peut continuer à aller sur les ressources en
ligne : vidéos, cours, etc. Une classe virtuelle est ouverte. Elle constitue le second intérêt
de ce stage : vivre une situation d'apprentissage par l'action, intéressante à transférer
dans la pratique enseignante. Il s'agit de se mettre en situation d'apprendre en faisant.
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4. Intervention de Mme Houpert sur la matrice de Toulouse7
Le Ministère lance un appel à projet pour des TraAM8 tous les deux ans ; ils sont menés
par les académies retenues, ils permettent des échanges d'une académie à l'autre et
donnent lieu à des productions diffusées à tout le monde.
Sur le parcours de l'EMI, l'outil proposé dans ce cadre d'un TraAM par l'académie de
Toulouse marque un pas en avant dans la didactique de l'EMI.
Le choix a été retenu de présenter la réflexion sous forme de matrice, pas de curriculum ni
de programme. L'ensemble a une cohérence mais peut être remanié. Il n'y a rien de figé, il
s'agit de donner des indications, une structuration.
Le lien avec le programme est évident.
Quatre entrées sont possibles : par les objectifs, par les facettes, qui reprennent les
grandes lignes du programme de l'EMI, en divisant le dernier domaine en deux : usage
manipulatoire et usage social, par les notions et par les niveaux.
Les objectifs servent à regrouper les apprentissages : consulter, s'approprier, publier. On
est en plein dans le cœur du métier de professeur documentaliste : appropriation des
espaces informationnels, physiques ou numériques, partage de l'information en ajoutant la
responsabilité éthique. Comment diffuse-t'on de l'information sur les réseaux sociaux ?
Comment utilise-t'on le web, quand on produit de l'information, quand on en est
récepteur ? Quelle présence numérique, quelles traces laisse-t'on ? Comment apprendre
à argumenter ?
Il n'y a rien de révolutionnaire dans le contenu. Le changement réside dans la
structuration. Les activités sont centrées sur les compétences des élèves. Les concepts
info-documentaires, introduits à l'intérieur de chacun de ces blocs, deviennent des outils
au service des compétences. Il ne faut pas de cours sur l'indexation des livres, ce qui
serait statique, mais faire comprendre la notion concrètement parce que les élèves en ont
besoin ; il ne faut pas de cours magistral sur la fiabilité de l'information, mais c'est parce
que les élèves ont besoin d'informations fiables qu'ils travaillent cette compétence.
Les facettes sont les grands domaines du programme. Elles sont au cœur du métier car
sont l'info-documentation, l'éducation aux médias, la culture numérique, la citoyenneté et
l'éthique.
Il ne s'agit pas de se transformer en professeur de technologie mais de déterminer qui doit
s'occuper de la technique et de l'aspect manipulatoire du programme. Donc, avoir cette
distinction, proposée par l'académie de Toulouse, entre la technique et l'éthique, permettra
de savoir qui va faire quoi. Le parti pris par l'équipe de Toulouse est de distinguer le cœur
du métier de professeur documentaliste. L'éducation aux médias ne relève pas de son
domaine exclusif, tout le monde peut avoir à insérer dans son enseignement des moments
d'éducation aux médias. La culture numérique relève du professeur de technologie, mais
aussi du professeur de mathématiques. La citoyenneté et l'éthique sont le domaine de tout
le monde. Se concentrer sur l'info-documentation est intéressant pour se positionner dans
son établissement. Tous les professeurs savent faire leurs propres recherches, certains
leur veille mais les professeurs de disciplines n'ont pas réfléchi à la manière de
transmettre ces compétences aux élèves.
Dans les notions, il y en a toujours une centrale, un nœud, appelé notion d'appui. A côté,
on fait des allusions à d'autres notions. Cette distinction a été faite car elle se place dans
la logique curriculaire. Une notion centrale à un moment deviendra une notion liée à un
autre moment, ce qui permet un approfondissement par démarche spiralaire.
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http://docs.ac-toulouse.fr/wp/wp-content/uploads/2015/05/Matrice-EMI-TraAMDoc-Toulouse.pdf
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Les niveaux sont peu précis : grand débutant, moyen, avancé. Ils ne sont pas liés
forcement au cycle 3, 4 ou lycée mais constituent une manière de différencier
l'enseignement. Ils permettent d'apprécier le niveau de compétence des élèves. Il ne faut
pas les prendre comme figés, simplement comme des repaires.
Le lien entre le programme et le socle commun doit être très étroit.
Cette matrice n'est pas un outil miracle mais pratique car elle propose une base de travail
permettant de donner cohérence à ce qui intéresse le professeur documentaliste,
intéresse les élèves et les autres enseignants.
Elle permet d'introduire des degrés dans la maîtrise des compétences à viser.
Elle offre une répartition fondamentale en objectifs.
Elle permet de communiquer avec les lycées en collège, d'assurer une transition en amont
et en aval.
Elle permet de clarifier sa pensée et son discours.
5. Pause pour permettre aux collègues de remplir des questionnaires de bilan
Chaque année, les correspondantes transmettent aux collègues un questionnaire à
remplir pour dresser le bilan des réunions de l'année. Elles collectent les feuilles
complétées lors de la dernière réunion puis les dépouillent et transmettent ensuite par mail
les résultats.
Cette année, ce questionnaire avait été envoyé par mail aux collègues, mais ceux qui
n'avaient pas eu le temps de s'en occuper avant la réunion ont pu le faire pendant une
pause.
Juste avant cette pose, il a également été fait un rappel sur le questionnaire en ligne
destiné à améliorer l'offre du PAF en 2017-2018. Anonyme, il comporte 8 questions et est
accessible à l'adresse : acver.fr/formationsdocpaf. Cette URL avait été transmise par mail
au préalable par les correspondantes.
6. Préparation de 2016-2017
Le principe pour l'année prochaine est identique à cette année : quatre demi-journées
obligatoires et trois optionnelles dont la journée professionnelle inter-académique.
Ces optionnelles doivent se composer d'une visite, ouverte aux autres bassins mais avec
une priorité aux membres du bassin, et une réunion classique.
Pour celle-ci, un collègue a proposé de travailler sur les tablettes, en s'inspirant du stage
PAF animé par Daniela Brun. L'idée convient à une majorité de personnes.
Pour la visite, aucune décision n'a été prise, même si plusieurs pistes ont été envisagées :
le château de Versailles, un musée d'art moderne pour voir comment monter un projet, la
Gaieté lyrique, la Maison de la radio, le Cyclope, la Cité de la musique ou la Philharmonie
et le musée d'Orsay.
Les réunions obligatoires doivent traiter impérativement des thèmes obligatoires décidés
par les IA-IPR, alors que les années précédentes, ces thèmes pouvaient être mis en
réunion facultative. Trois thèmes sont à répartir sur quatre dates. Vu qu'il faut consacrer du
temps à la mise en place du calendrier lors de la première réunion, celle de bilan devra
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être dédiée à un thème, en réservant quand même un petit temps pour le bilan.
Ces thèmes obligatoires pour 2016-2017 sont :
1. EMI et EMC.
2. Le rôle des professeurs documentalistes dans les parcours éducatifs (Avenir, EAC,
Citoyen, Santé...).
3. Créativité et coopération.
Consultés sur l'intérêt d'une réunion commune avec les CPE, les collègues ont des avis
partagés, soulignant la nécessité de travailler sur un sujet précis pour que la rencontre ne
soit pas stérile. Le thème prévu par les IA-IPR pour cette éventuelle réunion est « EMI et
EMC » mais certains collègues préfèreraient aborder les parcours éducatifs. Prenant en
compte la question suggérée par les IA-IPR « comment collaborer avec les enseignants
de discipline et les CPE pour articuler EMI et EMC ? », un collègue a proposé une réunion
commune avec les professeurs de lettres. D'autres ont pensé aux professeurs d'histoiregéographie, très concernés par l'EMC. Mais l'idée semble assez difficile à mettre en
œuvre du point de vue administratif, même si ce n'est pas impossible. En effet, les
professeurs de disciplines n'ont pas de réunions de bassin comparables à celles des
documentalistes et des CPE. De plus, être extrêmement nombreux risque de rendre la
réunion peu efficace. Accueillir seulement quelques collègues pour présenter un projet de
collaboration réussie avec un professeur documentaliste paraît une meilleure solution, car
à la fois plus facile à mettre en place et plus concret. Il serait alors possible d'inviter
quelques professeurs de lettres et d'histoire et quelques CPE. Encore faut-il trouver ces
personnes.
La réunion de rentrée pourrait se tenir au lycée du parc de Vilgénis début octobre, mais il
faut l'aval de l'IA-IPR qui remplacera Mme Houpert à la rentrée.
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