N° 85 – Décembre 2009

Transcription

www.dvsm.fr
SPÉCIAL
MOBILITÉ
TÉLÉCOMS,GPS,ORDINATEURS…
Du numérique à vendre aux
consommateurs en mouvement
N°85 – Décembre 2009 – 8,90 euros
TÉLÉCOMS
Les webphones
attaquent !
GPS PORTABLES :
En plein virage
CADRES PHOTO :
Le produit cadeau
GAME :
Spécialiste « gamers »
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O M M A I R E
58 TÉLÉVISON NUMÉRIQUE
Dernier volet d’un feuilleton sous le signe du
changement, vécu au quotidien dans les
enseignes
62 LES CADRES PHOTO
Le produit phare des années précédentes devient
un standard dans les linéaires.
6 DVSM INFOS
67 LA NOUVELLE IMAGE PRÉPARE NOËL
L’actualité vibrante des professionnels qui
revendent du numérique
Nouvelles importantes du monde des pixels :
promos, initiatives, campagnes
22 MICROSOFT : POUR DU CA EN PLUS
Christian Moulin évoque des opportunités
pertinentes pour les rayons : Windows 7,
Office...
SPÉCIAL MOBILITÉ :
Fil conducteur et de plus en plus clé de voûte
des ventes, la mobilité s’est installée en force
dans la vie des produits et services
numériques. Nous en retrouvons des facettes
essentielles dans plusieurs dossiers de ce
numéro
69
MICRO, MULTIMEDIA,
LOISIRS INTERACTIFS
Les équilibres basculent sur le front du jeu vidéo
selon un vieux principe : les derniers seront les
premiers
72 GAME ET LES GAMERS
Un spécialiste reconnu et performant fait le point :
rencontre avec Philippe Wehmeyer, patron de
Game
.
25 LA MOBILITÉ NOUS TRANSPORTE
Dans tous les rayons de l’électronique grand
public, la mobilité est devenue un vecteur
essentiel pour les ventes
74 MANU-TENSIONS
Les mains et le numérique : drôles d’histoires
34 GPS MOBILES : LE PALIER
Ce numéro contient un encart Fransat - Eutelsat
non broché non folioté.
Les PND ont eu une année difficile : leur profil
est à l’aube d’une nouvelle époque
DVSM, Distribution, Ventes & Services Magazine N° 85.
40 LES GPS EMBARQUÉS S’ENVOLENT
Parution de décembre 2009/janvier 2010.
Prix du numéro : 8,90 euros.
Abonnements : un an (10 numéros) : 89 euros
Deux ans (20 numéros) : 178 euros.
Niche de l’électronique embarquée, mais en
croissance soutenue : une spécificité qui mérite le
détour.
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BP 76 - 93270 Sevran. Tél. : 01 43 83 41 24
Fax : 01 43 83 26 33 - Email : [email protected]
RÉDACTEUR EN CHEF : Yves Dupré.
ASSISTANTE : Véronique Duhamel.
PRINCIPAUX COLLABORATEURS : Geneviève Beauvarlet, Maria Geyer,
André Jull, Jérôme Larpège, Guillaume Fedele.
DIRECTEUR ARTISTIQUE, 1 RÉDACTEUR GRAPHISTE : Max Pagis.
COORDINATION : Christine Silvand.
ET COMPAGNIE
Regard sur une génération convergente qui
tient bon la cadence dans les rayons, chutes
de prix mises à part
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52 LES TÉLÉCOMS SOUS INFLUENCE
PUBLICITÉ : au support. Imprimé en France. Dépôt légal : à date de
parution. ISNN, 1626-7702.
Celle qui se dessine, et est dominée par les
webphones. Repères pour une bonne fin de
saison
* DVSM, Distribution, Ventes & Services Magazine est une publication éditée
par Retail Dynamik France* SARL. 73-75, rue de la Plaine. 75020 - Paris.
GÉRANT, DIRECTEUR DE LA PUBLICATION : B. Sailliard.
Reproduction, même partielle, interdite. Tous droits réservés pour tous pays * Marques déposées.
Distribution, Ventes & Services Magazine n° 85
3
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de ventes à fin 2009 !
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E
D I T O
E
quelques efforts et nous serons au terme de cette saison 2009, une période contrastée, avec des
moments pénibles et d’autres plus sereins : les crises provoquent des symptômes étranges. Mais surtout,
nous mélangerons l’arrivée des coupes de Champagne de la Saint-Sylvestre avec le 10e anniversaire de
l’avènement de l’an 2000. Bonne occasion de jeter un petit coup d’œil dans le rétroviseur. Il y a dix ans, les produits proposés dans les linéaires étaient tous des symboles de progrès et de promesses. Incertaines cependant :
la photo numérique n’avait pas encore décollé. Les écrans, certes plats mais toujours cathodiques, ne voyaient pas
encore le plasma comme un adversaire susceptible de lui faire de l’ombre, le LCD étant encore plus hypothétique.
Du côté de la toile, toute une population commençait à s’émouvoir face aux performances d’un 512 Ko/s et
du début des connexions « illimitées », ce qui selon certains fournisseurs d’accès, ne voulait pas pour autant dire
« permanentes ». Bref, si chacun vivait dans son point de vente avec l’intime conviction que l’offre en électronique de loisirs avait la capacité de se métamorphoser d’une manière colossale, cette vision d’un futur prometteur se concrétisait dans un quotidien qui nous apparaît aujourd’hui d’un archaïsme confondant.Alors que nous
aurons déballé frénétiquement tous les présents que Papa Noël nous a apportés dans sa hotte line, cet ultime
crépuscule 2009 provoquera inévitablement chez de nombreux professionnels l’envie de dresser la liste de ce
que cette décennie a installé dans les rayons de nos points de vente et dans l’environnement électronique : écrans
plats (LCD surtout), GPS portables, téléphones 3G, TNT,
NCORE
Le futur reste
un présent
ADSL, baladeurs numériques, HD et Full HD, etc. Une liste
à peine crédible, qui aurait provoqué une lourde suspicion
à notre égard (un peu trop de Champagne pour fêter la fin
de 1999 ?) si nous l’avions dressée de la sorte dans ce même édito, il y a dix ans, jour pour
jour. Partant de ce constat, c’est avec encore plus d’assurance que les promesses de la décennie future peuvent à leur tour être évoquées. Car, sans le moindre doute, les dix prochaines
années apporteront au moins autant de bouleversements dans notre univers. Où en seront
les projets qui se développent plus ou moins concrètement en ce moment quand sonneront
les 12 coups de minuit de la Saint Sylvestre 2019 ? Allez, osons, et si vous le voulez, mettez ça
sur le compte du test obligatoire qu’il nous a bien fallu assumer pour avoir la certitude de
consommer bientôt les meilleures bulles champenoises possibles. L’ADSL, dont on voit les
limites, (on en reparle dans ce numéro) sera peut-être face à la fibre ce qu’est le 512 Ko/s face
à notre haut débit d’aujourd’hui. Et cela sera une bonne chose pour transporter les données
d’une Ultra Haute Définition devenant omniprésente (de quoi doper le marché de renouvellement des écrans, facilité par l’obsolescence des 1080 p). Les smartphones, une famille ayant
eu son heure de gloire vers 2012-2014, ne pourront plus servir à grand-chose, dépassés par
des mobiles qui géolocaliseront les individus en permanence, leur permettant de prendre le
TGV comme de passer les péages d’autoroute sans attendre ni même s’arrêter ni réserver,
YVES DUPRÉ
de payer leurs achats en ligne comme en magasins physiques, de rester en contact permanent
rédacteur en chef
avec leur centre médical, détectant à temps la moindre anomalie fonctionnelle, et même de
projeter sur n’importe quelle surface blanche un film à choisir parmi des dizaines de milliers, la plupart en version 3D. Si la place pour les coudes ne lui est pas trop comptée, il suffira à votre plus fidèle client de déplier l’écran
souple du livre magazine que vous lui aurez vendu pour lire un quotidien ou relire ce Goncourt 2014 qui avait
fait tant couler d’encre. Moins drôle, mais la sécurité n’a pas de prix : les GPS de votre rayon navigation seront
tous de cette nouvelle génération qui suit l’automobiliste en permanence, détecte où qu’il soit le moindre excès
de vitesse, et défalque automatiquement les points perdus de la sorte, tout en prélevant en temps réel sur son
compte en banque le montant de l’amende. Les millésimes qui arrivent n’engendreront pas la monotonie. Bonne
fin d’année, excellent début de 2010. 쐍
[email protected]
5
DVSM-I
N F O S
ELECTRONIQUE : LES PRIX ONT BAISSÉ,
ILS BAISSENT, ET ILS BAISSERONT
La chute ininterrompue des prix dans l’univers de l’électronique est autant le mal destructeur de
profitabilité décrié par tous que le siège d’une hypocrisie collective d’une dimension monumentale.
Parce que, comme la réalité le démontre, le prix fait vendre. Et que chacun cherche à en profiter.
« Retrouver de la valeur » : cette formule est très utilisée, à
l’excès sans doute, Elle émaille les discours de nombreux
acteurs du métier, qu’ils soient fournisseurs ou distributeurs.
Elle a un sens bien concret : tous les produits électroniques
voyant leur valeur marchande s’émousser depuis la nuit
des temps, chaque professionnel
a le sentiment de devoir travailler
de plus en plus pour gagner de
moins en moins.
Malheureusement, ce sentiment,
qui s’appuie sur une réalité, se
heurte à une autre réalité puisée
au fond de la plus élémentaire des
morales de la famille : gaspiller
l’argent du ménage
est un comportement
inacceptable. A équipement égal, il est
louable de se le procurer pour la somme
la plus réduite possible. C’est de la morale, même apprise à l’école ! S’ajoute
à cette préoccupation fondamentale le souci pour bien des
consommateurs de ne pas passer pour des idiots, en s’étant
laissé vendre des équipements plus chers qu’il est possible
de se les procurer. Déraisonnable et un peu stupide à la fois :
au moins deux bonnes raisons de s’attarder sur les propositions où domine la compétitivité. Dans cette spécialité du
toujours moins cher, l’électronique a cependant un profil
particulier, lié à sa nature profonde. Car depuis qu’elle
existe, elle n’a cessé de produire des équipements de plus
en plus performants, pour des coûts de plus en plus réduits.
C’est une spécificité à laquelle échappent bien d’autres
domaines, comme l’alimentaire ou l’habillement. Une chaussette de 2009 n’est pas plus performante que son ancêtre
de 1950. Et si le prix des chaussettes a baissé, c’est d’une
manière très relative (en dépit d’une production largement
délocalisée). Songez qu’un consommateur peut aujourd’hui
s’offrir un lecteur Blu-ray pour la valeur de trois ou quatre
paires de chaussettes de marque. Les automobiles de 2009
sont infiniment plus performantes que celles de 1950. Mais
si l’on excepte les périodes récentes où elles sont bradées
pour cause de crise, les nombreux progrès dont elle ont
bénéficié ont presque toujours été ajoutés à la facture. Le
propre de l’électronique est de présenter une évolution radicalement différente, où se sont conjugués les progrès techniques rendant plus facile la fabrication, elle-même se réalisant sans cesse à plus grande échelle. Revers de la
médaille : en étant produits dans un nombre extrêmement
limité d’unités industrielles et donc de territoires, les équipements électroniques prennent de plein fouet les fluctuations monétaires. Entre les évolutions des cours du dollar, de
l’euro, du yen et du won (Corée
du Sud), se situent les causes
essentielles des bonheurs et
des déboires de bien des groupes industriels (causes auxquelles s’ajoutent cette année
les répercussions du séisme
économique).
Au bout de la chaîne, donc dans
les points de vente, les batailles
relevant de cette situation et
des ambitions - légitimes - des
différents fournisseurs se traduisent par des initiatives hardies (sur les tarifs), inéluctablement contrées par des contreoffensives tout aussi musclées. Et entre enseignes, une compétition de même nature existe, nul ne pouvant imaginer
comment l’enrayer. Seule, une force de vente solidement
expérimentée (à la vente plus qu’à l’information des badauds) peut apporter une contribution profitable à la résolution de cette équation. Rares sont en effet les clients qui ne
sont pas, aujourd’hui comme hier, susceptibles d’opter pour
un achat plus conséquent que ce qu’ils imaginaient initialement. Encore faut-il savoir profiter de cette réalité. Dans un
dispositif commercial bien structuré, le plus souvent, le client
optera toujours pour ce qu’il peut s’offrir de plus cher. Ce qui
replace la tâche de la distribution dans la maîtrise de deux
exercices incontournables : savoir faire venir des chalands, et
savoir leur vendre les plus beaux produits possible. C’est un
métier, et mieux vaut savoir l’exercer, pour échapper à la
cruelle conséquence du « c’est moins cher en face ! », qui doit
rester un instrument pour le trafic, et non pour la vente. 쐍
6
BOULANGER : LES SERVICES
ONT LEUR RAYON
LA COUPE DU
MONDE DE
FOOTBALL EN 3D
Avec l’ouverture de son
matérialise dans le Puy de
plus en plus indissociables
91e point de vente dans la
Dôme. Concrètement, un
de celles des services et
zone commerciale
espace spécifiquement
des contenus, ce qui
d’Aubières, dans la
dédié à la vente des
devrait se concrétiser à
banlieue sud de Clermont-
abonnements
court terme même pour
Ferrand, Boulanger vient
téléphoniques, TV et
des équipements tels que
de franchir un pas
Internet a été constitué,
les téléviseurs. Profitons-
important dans la
avec un traitement
en pour ajouter que ce
commercialisation des
marketing et
nouveau magasin est un
services. Souvent
merchandising digne de
assez grand module (4 000
soulignée, la faiblesse des
ce que ce sujet mérite.
mètres carrés), placé sous
GSS sur ce registre en
L’objectif est bien sûr
la direction de Thierry
rendait impérative la prise
d’affiner désormais
Prat. L’équipe constituée
en compte d’une manière
l’approche de cette
pour animer ce point de
vente se compose de 80
nouvelle, un point que
activité pour en améliorer
nous confirmait Francis
les scores, mais aussi de
personnes en CDI,
Cordelette, directeur
déjà se placer dans une
auxquelles sont venus se
général de Boulanger,
configuration susceptible
joindre une cinquantaine
dans notre numéro de
de répondre à une
de CDD (3 à 5 mois) pour
assurer l’activité qui
L’effervescence
Quant au matériel pour
novembre. Il y annonçait
évolution sans doute
autour de la vidéo en
regarder de la 3D destiné
d’ailleurs une initiative, et
inéluctable qui verra les
cumule période
relief monte d’un cran.
au public et pour une
c’est celle-là qui se
ventes de matériels de
d’ouverture et rush pour
Bien des observateurs
exploitation domestique,
avaient capté rumeurs et
il n’est pas oublié puisque
confidences, suite à
Sony va, dès 2010, faire
l’annonce spectaculaire de
entrer dans cette
les fêtes.
쐍
la firme sur ce thème, lors
mouvance du relief, outre
Casio servi
par lui-même :
bon calcul !
de l’IFA 2009, à Berlin. Mais
des téléviseurs, des
Outre la photo, Patrick
la confirmation officielle
lecteurs Blu-ray, des
Fabre, directeur
est venue début
ordinateurs de la famille
commercial et marketing,
décembre balayer les
VAIO et bien sûr la PS3.
et Pierre Emile Gontier,
쐍
directeur des ventes, vont
moindres incertitudes.
Sony et la FIFA
ont en effet signé un
accord sur les droits de
diffusion en 3D des
LA 3D EST DÉJÀ
UN MARCHÉ... POTENTIEL
avoir de nouveaux bébés à
leur charge. En effet, Casio
reprend la distribution de
sa gamme Calcul. Laquelle
rencontres de la
diverses, toutes dévoreuses
est riche, puisqu’outre les
prochaine Coupe du
de profitabilité. On attend
modèles scientifiques,
Monde de Football qui se
donc les relais de
graphiques, de poche, de
tiendront en Afrique du
croissance, et la 3D arrive
bureau, à imprimantes, on
Sud à la fin du printemps
à point nommé. Les
y remarque aussi des
et au début de l’été. Au
analystes se sont mis au
étiqueteuses et même des
programme, jusqu’à 25
travail, et Sony cite Screen
titreuses CD. Bien que
rencontres pourraient
Digest, société reconnue
leader sur ce marché,
être couvertes et
pour la pertinence de ses
Casio entend optimiser
diffusées grâce aux
dossiers, qui place d’ores
son image de marque et
équipements 3D
et déjà des points de
les services qui
professionnels de Sony,
repères pour les ventes
accompagnent son offre,
d’écrans compatibles 3D :
tant envers les utilisateurs
des compétitions qui
Si le « foulachedé » est en
constatent la banalisation
pourront être vues dans
pleine actualité pour la
du sujet dans les rayons, et ils devraient atteindre
sept grandes villes du
clientèle, il n’en est plus
son immersion totale dans
entre 13 et 14 millions
de distribution.
monde (Paris, Berlin,
tout à fait de même pour
le brouhaha des
d’unités dès 2013, au
Cette (re)prise
Londres, Mexico, Rio de
les enseignes qui
promotions les plus
niveau mondial.
de contrôle concerne
쐍
que l’aide aux réseaux
aussi la Belgique.
Janeiro, Rome et Sydney).
7
쐍
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N F O S
PARROT : 15 BOUGIES
comme par exemple
La firme française Parrot,
sophistiqué avec de
créée par Henri Seydoux
nombreuses fonctions de
celui de maintenir un
(photo) en 1994, fête ses
traitement du signal.»
siège opérationnel avec
15 premiers millésimes
Parrot a aussi intégré le
tout un staff technique en
d’existence, lesquels lui
design, et d’une manière
plein dans la capitale. La
ont permis de se faire une
magistrale, fait intervenir
plus connue de ces
place très spécifique dans
des spécialistes parmi les
facettes est celle des
le domaine de
plus reconnus de cette
produits que l’on trouve
l’électronique numérique.
discipline de la conception
dans les points de vente
S’appuyant sur
(qui va bien au-delà de
Il y a des nouveaux
points de vente à visiter sur
Entrée libre !
(qui selon nous ne lui
accordent pas, et de loin,
la place que cette marque
mérite). Mais il y a aussi le
Parrot fournisseur majeur
PANASONIC :
OBJECTIFS ATTEINTS !
de l’industrie automobile
Sur le segment de la photo numérique et avec pas
et de celle de
moins de 100 000 appareils vendus en France au
l’électronique embarquée.
cours du seul mois d’octobre, Panasonic est une
Bien des produits
nouvelle fois sur la plus haute marche du podium
arborant des logos
en quantités. Le score réalisé ainsi au début de
prestigieux dans ces
l’automne lui permet de frôler le seuil des 20 % de
secteurs sont équipés de
parts de marché. Résultat d’une approche pragma-
Bluetooth issus de cette
tique et pertinente du créneau, dans lequel la firme
entreprise qui est
nippone a su communiquer sur des plus motivants
probablement celle de la
et simples à comprendre de la part de la clientèle.
쐍
planète disposant de la
culture la plus étendue
sur ce qui se fait dans le
standard du sans-fil à la
l’innovation, elle cultive
l’esthétique). En fait, il
dent bleue. Avec ces 150
sous la houlette de son
existe deux facettes à
ingénieurs, et 15 ans
fondateur et animateur
cette firme, qui suscite
d’expérience, Parrot ne
une manière atypique de
beaucoup de sympathie,
dissimule nullement
s’inscrire dans le paysage
ne serait-ce que par
préparer bien d’autres
du high-tech, en mettant
certains de ces choix,
innovations. A suivre...
쐍
en pratique une méthode
que Henri Seydoux décrit :
«Nous n’inventons rien,
SCOOP : LES RICHES DÉPENSENT D’AVANTAGE !
mais nous faisons évoluer
C’est l’un des enseignements que nous apporte une
vent un ou quelques enfants, mais aussi à la clé des
ce qui existe déjà. Nous
étude de Mediamétrie, en révélant que les Internautes
tiers provisionnels, des taxes d’habitation et locales
avons avec le Bluetooth
CSP+++ « et/ou » appartenant à des foyers à hauts
tout aussi confortables. Ce qui leur fait peut-être pré-
réinventé le téléphone de
revenus dépensent davantage
voiture comme l’iPod a
que les autres. Cela commence
salon d’un DivX à l’achat de 3
réinventé le baladeur.
par l’équipement. Un quart
ou 4 places de cinéma. Reste
Chez Parrot, la base de
des internautes français font
que catégoriellement parlant,
notre réflexion lorsqu’il
partie de cette catégorie, qui
l’étude évoque aussi ceux qui
s’agit de concevoir un
représente 13 % de la popula-
sont à la fois CSP+++ et ont de
férer le visionnage le soir au
nouveau produit pour la
tion. Hauts revenus est une
hauts revenus, soit caviar ET
voiture ou la maison
estimation à la Royale, car le
Champagne. La cible se concen-
repose sur les mêmes
seuil d’entrée dans ce club de
impératifs, poursuit le PDG
supposés favorisés se situe à un revenu mensuel de
de tous les internautes. L’analyste dévoile que tous ces
de l’entreprise. Il faut que
6 250 euros nets par foyer, niveau qui par ailleurs est
consommateurs sont davantage consommateurs de
le produit fonctionne avec
plutôt assimilé aux haut des classes moyennes. Ceux
services et loisirs en ligne, ce qui se conçoit, puisqu’ayant
le téléphone portable,
qui peuvent se sentir concernés sont des ménages
pu s’équiper plus vite, et s’étant par conséquent fami-
qu’il soit grand public,
ayant effectivement deux salaires assez bons, sou-
liarisés plus tôt que les internautes d’en bas.
tre sur 850 000 foyers, soit 3 %
techniquement
쐍
왘왘
8
Puissance fibre
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N F O S
SAMSUNG : PÉRIODE
DE LA CHASSE !
de nouvelles
fonctionnalités
importantes dont une
Belle opération
se passait le 9 décembre
messagerie électronique
de marketing réalisée
dernier, avec pour
« comme au bureau » et
par Samsung
mission, via des énigmes,
une messagerie
début décembre :
de retrouver 9 de ces
instantanée. De plus, ce
pour le lancement
équipements, bien cachés,
téléphone compact et
de son ultra-portable
et destinés à devenir la
élégant est équipé
X420, la firme a organisé
propriété bien gagnée
de la dernière version
une « chasse au trésor »
de ceux qui les avaient
d’Ovi Maps avec
dans Paris. Cela
trouvés. Une manière
navigation A-GPS et
TÉLÉVISEURS LCD :
DESCENTE
ASCENSIONNELLE !
boussole, d’une touche
de navigation optique
et d’un appareil photo
5 mégapixels.
Parallèlement à la
En 9 mois, de janvier à
les prix moyens toujours
septembre 2009, les
au niveau planétaire se
Nokia E72, Nokia a publié
ventes de téléviseurs à
sont émoussés de 27 %.
une enquête révélant que
écrans LCD ont frôlé la
Résultat : le chiffre
les utilisateurs passent en
barre des 100 millions
d’affaires tiré de ces
moyenne cinq jours
d’unités. Une progression
écrans est en repli de 3 %.
complets par an - soit
de 33 % en volumes. Mais
(d’après GfK)
commercialisation du
쐍
l’équivalent d’une semaine
de travail - à répondre
YOUGS, SURCOUF,
AVANT, APRÈS
sympathique de mettre
à leurs e-mails.
en valeur les atouts
La moitié d’entre eux
de ce produit
au design aguicheur, dont
l’un des atouts est
l’autonomie de 9 heures,
comme par hasard,
justement le temps
maximum qui était imparti
pour que soient
découverts les
ordinateurs dissimulés.
L’organisateur ne dit pas
si le caché de la Poste
La conversion des
nous a laissée, même s’il
aficionados de la micro
magasins Yougs en
est agréablement
vers les boutiques
Surcouf est engagée. A
aménagé. N’oublions pas
voisines, et pestant de ne
Hénin Beaumont, magasin
qu’il s’agit d’un point de
plus trouver ce qu’ils y
a pu faire foi.
쐍
dirigé par Nicolas Dumez,
vente dont l’historique est cherchaient jadis avec
la métamorphose est
tellement atypique que le
chose faite depuis le 18
normaliser est une
toutes les conversions
Le très
attendu
Nokia E72 est
enfin là !
novembre. A propos de
manœuvre qui nous paraît
d’enseignes au caractère
Qui ne l’attendait pas ?
cette enseigne, certains
risquée. Il faut ajouter que
bien trempé, il aurait sans
Eh bien, c’est chose faite,
lecteurs ont trouvé
ce magasin avait déjà
doute fallu se concentrer
le Nokia E72
sévères nos commentaires
beaucoup perdu de ses
sur l’apport de « plus de
est enfin disponible.
(46 %) préfèrent
sur la conversion du point
spécificités et de son
Surcouf » (et mieux), faute
Ce mobile conçu
la messagerie
de vente parisien de la rue
originalité depuis qu’il
de voir l’hémorragie des
pour la messagerie
électronique à la voix ou
Daumesnil. Nous
était entré dans le giron
adeptes se poursuivre,
professionnelle et
au texte pour recevoir et
maintenons malgré tout
de la FNAC. Nous avons pu
sans pour autant la
personnelle reprend la
envoyer des informations
notre vision, inspirée par
observer au fil des ans la
compenser en attirant
formule du Nokia E71,
importantes. Dans
l’impression très
transhumance de
assez de nouveaux
le téléphone avec clavier
ce contexte, l’E72 a toutes
décevante que le magasin
nombreux clients
chalands.
Azerty le plus prisé
ses chances d’être
de Nokia, et y intègre
un succès !
succès. Comme dans
쐍
10
쐍
왘왘
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la qualité de service des réseaux mobiles en France. SFR N°1 sur la fiabilité d’envoi de fichiers de 1Mo avec une Clé Internet 3G+, et sur les communications réussies, maintenues
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N F O S
AUCHAN : 500 HYPERMARCHÉS
Avec l’inauguration de son
qui emploie 210 000
magasin de Cracovie, en
personnes, a réalisé en
(745 implantations),
Pologne, l’enseigne créée
2008 un CA de 39,5
l’immobilier commercial
par Gérard Mulliez vient de
milliards d’euros hors
avec Immochan, et la
franchir le cap des 500
taxes (dont 80 % issus de
banque AccordFinance.
implantations. Il en
l’activité d’hypermarché),
Présent dans 13 pays,
les supermarchés
compte d’ailleurs 25 dans
dans des activités
le groupe est classé
ce pays, où il a commencé
réparties en quatre
12e groupe de distribution
à s’implanter en 1996. En
familles : les hypermarchés
alimentaire
tout, le groupe Auchan,
(avec 500 magasins),
dans le monde.
쐍
Acer : mal
aux oreilles
SURFACTURATIONS INTERNET :
LE GRAIN DE SABLE
Les records se suivent et
se surpassent, même dans
la publicité. Alors que de
Quelques factures de fournisseurs d’accès aux montants astronomiques arrivées récemment
chez des consommateurs et ayant défrayé la chronique pourraient avoir des conséquences
lourdes, notamment en matière de vocabulaire commercial.
tous côtés les consciences
se réveillent à propos des
formules anglo-saxonnes
En matière de proposition
leur aurait permis de
mission de surveiller ce
de contenus. Il existe en
que très peu de
commerciale, mieux vaut
s’offrir une grosse et
qui se passe envers les
effet de sérieuses
consommateurs français
ne pas aller trop loin dans
luxueuse limousine.
consommateurs (DGCCRF
différences entre des
comprennent, mais que
la surenchère. Les
Chacun sait comment ces
notamment), à se pencher
notions techniques que le
l’on utilise malgré tout à
formules qui semblent
anomalies, découlant
très attentivement sur la
public n’assimile pas
qui mieux mieux dans les
slogans, gaspillant ainsi
supprimer toute limite à
semble-t-il pour l’essentiel manière dont les offres
forcément d’une manière
une fourniture, un service
de roamings non maîtrisés sont rédigées. Ces entités,
claire : entre la navigation
des sommes
ou une garantie sont
en régions frontalières
sur la toile, l’usage de
considérables (il paraît
qui veillent, surveillent et
toujours d’une utilisation
certains services,
pourtant que les temps
périlleuse. Elles frisent
ou la pratique de
sont durs), Acer nous en
l’irréalisable et de ce fait,
téléchargement ou encre
ajoute une couche avec
flirtent bien
de streaming, il est facile
une publicité radio qui
dangereusement avec le
de passer de ce qui est
évoque dans un accent
mensonge. C’est par
inclus dans une offre au
pseudo américain ses
exemple le cas des
payant qui a vite fait de
ordinateurs « as-paille-
« garanties à vie ». Une
chiffrer, si jamais la
heure », que tout
expression qui n’est
consommation s’avère
consommateur hexagonal
d’ailleurs pas précise :
quelque peu soutenue. Ce
prononce « aspire »,
la vie de qui ou la vie de
qui nous rappelle que
quoi ? Du produit, de
pour l’heure, transporter
l’utilisateur, du
dans l’usage de clés 3G, se
parfois sanctionnent,
des masses importantes
fournisseur ? Comment
sont traduites en sommes
pointent tout
de données reste une
imaginer qu’un industriel
dues. Outre les incidents
spécialement du doigt un
manœuvre onéreuse. Tout
aura réellement pris des
proprement dits, ces
adjectif qui se retrouve au
l’art dans ce qui est l’un
dispositions pour assumer
mésaventures pourraient
cœur de ces affaires :
des nerfs de la guerre
un SAV des années après
avoir des conséquences
« illimité ». Et rien
pour l’univers de la
avoir vendu un produit ?
plus importantes qu’elles
n’interdit de penser que
mobilité va donc consister
Et quelle garantie
ne le laisseraient supposer celui-ci pourrait voir son
à jongler entre des débits
subsisterait si ce
au premier examen. Tout
usage plus ou moins
et des tarifs qui ne
l’action de l’instrument
fournisseur a tout
simplement parce qu’elles
banni, ou au minimum
rebutent pas les
électroménager dont tout
exactement comme
simplement disparu ?
ont incité des associations
très encadré. Car en la
utilisateurs. En attendant
foyer fait usage pour
Des abonnés à des
de consommateurs de
circonstance, la non
que les infrastructures
retirer la poussière de son
fournisseurs d’accès ont
premier plan (telles que
limitation, qui fait bien
permettent enfin des
chez lui. Faut-il désormais
eu il y a peu de temps la
l’UFC...), en liaison directe
partie des offres, n’est pas
débits massifs à coûts très
qu’à l’entrée de nos GSS,
surprise de recevoir des
et influente avec les
applicable à toutes les
modiques : nous n’y
factures d’un montant qui
organismes ayant pour
formes de consommation
sommes pas encore !
쐍
les chalands demandent
où se trouvent les
« as-paille-raille-teurs » ?
12
쐍
왘왘
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DVSM-I
N F O S
Internity s’associe
à Gameloft
BLANC COMME
UN MITSUBISHI
Internity a élaboré avec
Gameloft une offre unique,
L’exception se veut en
totalement inédit qui
blanc ses derniers
attirera l’œil dans tous les
exclusivement disponible
temps...qu’à cela ne
intérieurs modernes. Le
sur son site internity.fr. Le
tienne, Mitsubishi Electric
HC7000 et le HC6800 sont
principe en est le suivant :
dévoile en exclusivité
les projecteurs vidéo haut
l’utilisateur choisit un
l’édition limitée des VP
de gamme du fabricant
abonnement sur 6 mois (à
HC7000 et HC6800 en laqué
japonais : Full HD,
19.90 euros pour toute la
blanc. Les designers de
résolution de 1080p, taux
durée de l’abonnement)
cette version spéciale ont
de contraste
ou 1 an (29.90 euros pour
souhaité que ces modèles
incroyablement élevé
12 mois) ; dans les deux
uniques combinent
(respectivement 72 000 :1
innovations
et 30 000 :1 ) et faible bruit
technologiques et design
de fonctionnement.
쐍
TAKARA :
LE LECTEUR CHIC
cas, le client prend un
abonnement pour
télécharger 2 jeux par
Avec le DIV107R, son tout nouveau lecteur de DVD
mois. Avec un catalogue
portable, mêlant confort de vision et innovation,
impressionnant des 200
Takara signe un produit qui a de quoi séduire.
jeux les plus populaires du
En effet, il intègre un écran rotatif de 7 pouces, il
moment. Heroes, Lost,
est également équipé d’une prise USB et d’un lec-
Desperate housewiwes,
teur de carte SD, permettant ainsi de visionner les
Alexandra Ledermann,
films et vidéos contenus sur une clé USB ou une
Gameloft est leader du jeu
carte SD. Compatible MPEG4/CD Audio/ CDR/ CDRW/
sur mobile. Ainsi, ce
MP3, le DIV107R est en outre équipé du verrouillage
partenariat qui est une
parental.
쐍
première en France, risque
쐍
de faire des envieux.
Bienvenue au
Galaxy Spica
désormais compter sur un
Compris : nous passerons
mobile. Les collections de
nouveau challenger :
par Barcelone.
mobiles Samsung érigent
Non, ceci n’est pas le titre
Samsung. Le sud-coréen a
du dernier volet de la saga
en effet surpris en
« Star Wars » ! Mais le nom
officialisant Bada, son
évocateur du dernier né
système d’exploitation
La Success Story
du co-branding
Samsung
des Smartphone Samsung.
maison. Bada, qui veut
L’alliance de Samsung
utilisateurs. Le partenariat
En effet, la firme a enrichi
dire «océan» en coréen,
Electronics France avec
avec Lolita Lempicka, en
son offre de smartphones
est un OS ouvert et
des marques phares de
grand public avec le
personnalisable (ce qui
cette success story,
lancement du Galaxy
permettra très
rapidement suivi par Hugo
Spica, deuxième mobile de
certainement à Samsung
Boss, Cacharel,
la gamme animé par le
de le proposer aux autres
Zadig&Voltaire, Cerruti ou
système d’exploitation
fabricants de terminaux). Il
Hello Kitty. Samsung qui
commercialise plus de 40
쐍
le téléphone portable au
rang d’accessoire de
mode et répondent ainsi
aux envies profondes des
2008 ouvrait la voie de
Android. Personnalisable
jusqu’à 32 Go), ce mobile
sera par ailleurs optimisé
(plus de 10 000
bien né offre un accès
pour les services Web et
modèles différents,
applications
simplifié à l’Internet
les applications tierces.
chaque année, en France,
téléchargeables), multi-
mobile et aux services
L’industriel explique que
a investi sur l’association
tâches, ultra
Google.
l’interface sera
avec des marques à forte
« innovante, sophistiquée
notoriété. Ce qui permet
쐍
communicant (WiFi, 3G+,
(écran tactile 3,2’’) et
Il y a un OS chez
Samsung : sans
blabla, voici Bada !
multimédia (navigation
Pendent que la guerre des nouvelle génération. Le
Internet rapide, appareil
OS mobiles, Symbian,
Puce GPS, boussole
numérique), ergonomique
et attractive » grâce à
de différencier l’offre et
l’intégration de
de renouveler un modèle
« frameworks » de
grâce à une
premier combiné équipé
personnalisation sur
l’industrie du luxe et de la
mesure. En 2009, 5 % des
photo, lecteur
MacOS, RIMOS, Android et
de Bada devrait être lancé
mode est à l’origine de
mobiles Samsung vendus
audio/vidéo, DivX,
Windows Mobile est loin
lors du premier semestre
grands succès sur le
en France étaient des
mémoire extensible
d’être terminée, il faudra
2010, ajoute Samsung.
marché de la téléphonie
modèles co-brandés.
14
쐍
DVSM-I
N F O S
SATURN À DOMUS :
PLUS QUE LE PLEIN !
Virgin :
37 megastores
A Roques-sur-Garonne,
Très médiatisée,
nettement plus soutenue
sur un module
l’ouverture
qu’ailleurs. Mais pour les
de 1 800 mètres carrés
du point de vente
week-ends, c’est une
(sur deux niveaux),
de 14 000 mètres carrés
autre histoire
Virgin Megastore
de Saturn au centre
car c’est la cohue
ouvre son 37e magasin
commercial Domus
qui ne faiblit pas,
dans l’Hexagone,
(Rosny-sous-Bois, 93)
provoquant des
et le second sur
la région de Toulouse.
avait très logiquement
embouteillages monstres.
provoqué des
Plus de 50 000 entrées ont
encombrements comme
été enregistrées le
rarement la région
premier week-end de
en avait connus.
décembre. Après avoir
Localement,
cherché pendant plusieurs
Pour contrer les
(HDTV ou vidéoprojecteur).
et des ambiances
la plupart des
saisons par quelle recette
problèmes des longueurs
On peut y connecter un
spécifiques pour chaque
de câbles, Philips propose
lecteur Blu-Ray et DVD, un
univers. Outre
le SWW1800, un kit qui
décodeur, mais aussi une
les produits culturels
permet de transférer un
console de jeux. En outre,
et assimilés
signal HD vidéo et audio
les signaux 1080p et 1080i
traditionnels à cette
sans fil avec une
sont pris en charge.
enseigne, un espace
AUXILIAIRE DE
TRANSMISSION SANS FIL
DE PHILIPS
쐍
L’enseigne met en lumière
(tamisée) un nouveau
concept qui fait appel,
justement, à des lumières
compatibilité HDMI-CEC. Il
se présente sous forme de
deux boîtiers, d’une part
un récepteur et de l’autre
observateurs tablaient
ils pourraient combler un
un diffuseur qui émet
cependant sur un retour
peu du vide sidéral qui
dans un rayon de 20
au calme une fois la
caractérisait l’ambiance de
mètres. L’émetteur
période un peu estompée.
ce centre, ses
propose deux entrées
Erreur : Saturn ne
responsables doivent
HDMI pour transférer
désemplit pas.
désormais imaginer des
audio et vidéo, 2
Selon nos constatations,
solutions pour en rendre
composantes YUV et 2 RCA
même aux moments qui
l’accessibilité plus
stéréo. Le récepteur,
devraient être les plus
commode, compte tenu
quant à lui, propose une
calmes de la semaine, la
des affluences record
sortie HDMI pour être
fréquentation y est
qu’il enregistre.
connecté à un diffuseur
쐍
dédié à l’électronique
LE DVB-H POUR TOUS
PAR NOKIA
nomade est également
mis en place,
avec le recours à la
formule du libre-toucher,
Si Nokia apporte depuis longtemps son soutien au standard de
certes, plus périlleuse
TV Mobile DVB-H, c’était par l’intermédiaire de smartphones. Le
en matière de démarque,
Nokia 5330 Mobile TV Edition est le premier mobile sous Series 40
mais aussi nettement
à en être équipé. Sa particularité est qu’il ne s’agit pas d’un
plus efficace
smartphone mais d’un téléphone multimédia lancé à un prix
en ce qui concerne
attractif. L’appareil embarque des touches dédiées pour la TV
les ventes.
Mobile et utilise le fil du kit oreillette fourni comme antenne. 3G
Ce point de vente,
disposant d’un APN de 3,2 megapixels et de 70 Mo de mémoire
sous la direction de
interne, extensible par port microSDHC, il est compatible
Stéphane Truchot,
Bluetooth 2.1, Radio FM, dispose d’une prise casque 3,5 mm et
emploie aujourd’hui
d’un module A-GPS. La plupart des services Nokia lui sont ouverts :
25 personnes. Virgin
Nokia Music Store, Comes with Music (pas disponible en France),
projette à très court
Ovi Share, Ovi Contacts, Ovi Store, Nokia Messaging...
terme des ouvertures au
쐍
Maroc et en Syrie.
16
쐍
왘왘
DVSM-I
N F O S
IPOD / IPHONE :
ÉCOUTER AUTREMENT
Différenciation, qualité et
systèmes lecteurs de ces
transmission sans fil
point de vente, laquelle
baladeurs à la mode ne
développés pour la scène,
ne brisera aucun verre,
manquent pas, mais la
sur ses instruments de
mais peut-être
transmission pour une
musique, un cadre dans
pas mal de tirelires...
écoute sans fil se fait
lequel tout sacrifice de
presque toujours par le
qualité est prohibé. Ce
쐍
biais du Bluetooth. Ce
procédé baptisé Airwired
Canon multiplie
les contacts
dernier, que l’on ne peut
est d’ailleurs couplé à
L’offensive de Canon dans
pas qualifier de mauvais,
plusieurs autres familles
les médias se poursuit.
n’est pas non plus idéal
de la gamme Yamaha, mais
Après des opérations
dans le sens où il impose
celui dont il est question
d’affichage, de cinéma et
quand même une certaine
ici permet une qualité
de buzz d’une intensité
majeure, la télévision est
compression et
d’écoute diabolique (grâce
décompression du signal.
aux recettes maison,
entrée dans le jeu de la
de points de vente, dans
Avec le MCR 140, Yamaha
toujours très « musiques »,
firme, avec son Ixus 200 IS
en vedette. Pas moins de
histoire à raconter : c’est
un registre extrêmement
tranche tout dilemme en
retenues par la marque),
ce tiercé magique que
porteur, celui de l’écoute
mettant en œuvre une
sans parler d’une palette
Yamaha propose aux
des lecteurs de la firme de
déclinaison très directe de
de couleurs très vendeuse.
responsables de rayons et
Steve Jobs. Certes, les
ses systèmes de
Ecoute obligatoire en
KENWOOD : LE NOUVEAU PROFIL
Que devient l’aventure de
désormais des dimensions
homologues
proportions, souligne
Kenwood, dont le sort est
plus modestes, mais avec
européennes, travaille
Olivier Morel, car JVC est
désormais lié à celui de
une sensible amélioration
directement avec le siège
en gros quatre fois plus
JVC ? Les informations
de sa productivité, nous
japonais, une base
important que Kenwood».
1500 spots et 685 millions
n’ont pas été aussi
avons atteint un
uniquement fonctionnelle
C’est en fait la holding
de contacts ainsi générés
nourries qu’on aurait pu le fonctionnement équilibré.
étant en place aux Pays
créée pour cette
à l’orée de la période des
souhaiter au cours de ces
Nos activités se
Bas. Pour la structure
opération, JVC Kenwood
fêtes pour l’un des plus
dernières saisons, mais
concentrent sur
mondiale, les choses sont
Holding qui réunit
«bijoux» de l’offre actuelle
Olivier Morel, de Kenwood
l’électronique embarquée,
assez claires, même si les
l’ensemble, mais après un
auront été générée par
France, a bien voulu faire
certain nombre de pas à
cette puissante vague de
le point sur cette fusion
droite, d’autres à gauche,
communication du
dont on ne voit pas encore
le groupe Panasonic, qui
numéro 1 mondial de la
les aboutissements.
avait cédé une bonne
photo numérique.
« Kenwood avait réalisé
partie de ses parts dans
.
une belle envolée sur des
JVC, en a finalement
produits liés au
쐍
repris, à travers la holding
Panasonic
a repris Sanyo
numérique, mais
dont il est actionnaire. Sur
Fin d’un long feuilleton,
globalement, les résultats
le plan des activités
mais pas des moindres.
financiers n’étaient pas au
proprement dites, un
Panasonic a fini par
rendez-vous », explique-t-il qui est notre principal
développements ne sont
rapprochement a
conclure la reprise de la
pas conduits au pas de
cependant eu lieu : celui
firme japonaise Sanyo, ce
Parallèlement, nous
charge, essentiellement
des activités dans les
qui lui permet au passage,
disposons toujours d’une
parce qu’en période de
électroniques
par le jeu classique des
une large mesure pour
offre audio-vidéo, à
crise, les responsables
embarquées de JVC et de
additions de CA, de se
l’entreprise globalement
travers une gamme
semblent préférer donner
Kenwood, réunies dans
hisser devant Sony, au top
considérée, aux nuances
courte, mais composée
du temps au temps et
une seule structure pour
de l’industrie électronique
de dimensions et de
d’excellents produits, et
attendre des jours
optimiser les coûts de
japonaise. Mais l’inventeur
positionnement près.
notre gamme
meilleurs s’ils avaient
recherche et de
du NeoPDP avait surtout
Dans ces conditions, c’est
d’équipements de
choisi de prendre
production, mais en
une visée majeure dans
sans détour. Ce qui s’est
thème de travail.
produit pour la filiale
française vaut aussi dans
d’éventuelles décisions
conservant chacune des
cette reprise : mettre
«Nous sommes passés en
professionnelles connaît
plus stratégiques.
deux marques, «qui
la main sur les activités
France d’une structure de
toujours un succès
Kenwood a donc «repris»
restent totalement
de Sanyo dans le domaine
70 personnes à moins de
significatif». La filiale
JVC, mais «il faut bien se
concurrentes» ponctue
de l’énergie, batteries
20. L’entreprise a
française, comme ses sept
rendre compte des
Olivier Morel.
et panneaux solaires.
la voilure qui a été réduite. télécommunications
쐍
C’est fait.
18
쐍
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Digital Sound Projector
TM
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YSP- 5100
YSP- 4100
Après avoir créé en 2005 le concept « barre de son » avec l’YSP-1, YAMAHA innove à nouveau et vous présente
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4/12/09 16:19:18
DVSM-I
N F O S
PIONEER : UNE FIN DE MILLÉSIME TRÈS ACTIVE
qui tombe à pic par
des amateurs ayant
rapport à la stratégie
en général une bonne
moins en pointe des
oreille, une certaine
constructeurs
connaissance de l’univers
d’automobiles sur la
des enceintes et une
première monte, et qui
habitude de l’écoute.
remet en lumière le
Le rendez-vous est pris,
cochon qui s’en dédit.
L’autoradio
à la carte
en période de crise, la
décalage technique
navigation, qui un une
important entre ce que
A vendre aux alentours de
activité importante et
tout utilisateur
149 euros dès le mois de
historique pour la marque,
peut trouver dans les
janvier 2010, le DEH-4200SD
et la vidéo embarquée. »
rayons de l’aftermarket et
de Pioneer est une
Cette dernière facette
ce que lui propose
référence on ne peut plus
est en liaison avec
l’univers de l’automobile,
ouverte aux nouveaux
les produits AV, mais
souvent en retard
rendez-vous est pris pour
modes de stockage des
répond à des demandes
de 3 à 4 saisons, lourdeur
un tout prochain numéro,
contenus. Il est doté d’un
nouvelles en forte
industrielle aidant.
dans lequel nous
쐍
쐍
place qu’elle mérite. Le
reviendrons plus en détail
port pour carte SD (ce qui
permet de disposer de
sur ces produits, et
32 Mo de musique), d’une
l’activité enceintes de la
connexion iPod/iPhone,
marque, dont (le saviez-
d’un connecteur USB en
vous) l’un des épicentres
façade, il est aussi doté
se situe en France. Sachez
d’un bel afficheur OLED.
quand même que le
Bien sûr, il est compatible
Pioneer Speaker Design
avec les commandes au
Center de Paris est
volant de la quasi totalité
intervenu avec les
des véhicules.
ingénieurs de la firme
쐍
basés à Tokyo pour créer
Trois registres pour
les électroniques
embarquées
de véhicules à équiper de
« Pioneer travaille dans
notamment dans le
l’électronique embarquée
segment des utilitaires.
Enceintes
acoustiques :
une collection de
prestige
sur trois créneaux,
« Beaucoup de choses
Pioneer revient en force
déjà disponibles. Avec la
explique Mustafa Anbar :
vont sensiblement
sur un créneau qui lui est
série 7, la marque ose les
l’autoradio, qui connaît un
évoluer » estime Mustafa
cher : l’enceinte
hautes sphères de
regain d’activité du fait du
Anbar à propos de ce
acoustique de très hautes
l’écoute qualitative. Il vous
choix des constructeurs
secteur des électroniques
performances. Une belle
faut des intervenants
d’automobiles de ne plus
embarquées, notamment
gamme est donc arrivée,
compétents pour vendre
équiper un certain
avec la perspective des
un peu tard dans la saison
d’une manière
nombre de véhicules pour
équipements connectés.
pour que nous puissions
satisfaisante de tels
les rendre plus compétitifs
Une sorte de révolution
lui consacrer toute la
bijoux, qui s’adressent à
expansion, comme celle
caméras arrières,
la série 7, qui sera à
vendre à partir du mois de
janvier, lancement qui
intervient après la récente
arrivée des séries S-4 et 8,
MINI SITE MOOV SPIRIT TV DE MIO
Le mini site dédié à la gamme Moov Spirit TV, regorge d’informations utiles sur la
marque et ses points de vente. Le site présente de manière très complète les
deux modèles de la gamme Spirit TV, les Mio Moov Spirit V505TV et V735TV. Il propose également 3 vidéos humoristiques, montrant les usages possibles de ces
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E N C O N T R E
Tout le monde cherche de la valeur, Microsoft en
apporte, comme le souligne Christian Moulin,
directeur commercial Grand Public.
Des ventes en plus
pour le terrain
Comme nous l’évoquons dans ce numéro, à quelques pages d’ici, le marché des
ordinateurs se comporte plutôt bien,
affichant même un peu de croissance. Pas
si mal, par ces temps compliqués, mais le
revers de la médaille est là : la valeur
s’effiloche. Une situation sinistrée pour
les étiquettes par rapport à laquelle des
contre-feux peuvent être mis en œuvre.
C’est ce que nous décrit Christian Moulin,
directeur commercial de la division Grand
Public de Microsoft France. « Windows 7
est une merveilleuse opportunité de vendre bien plus de produits dans un rayon »
souligne-t-il. « C’est du chiffre additionnel pour les enseignes, où tout le monde
est en train de chercher de la valeur ».
Remarque « un peu facile » ? Pas du tout,
car les arguments et les armes ne manquent pas pour donner du poids à cette
suggestion. « C’est une véritable opportunité car il y a du multi- équipement et
que Windows 7 apporte réellement des
choses nouvelles, notamment pour tout
ce qui est tactile ».
Mais au-delà de ce détail important touché du doigt, le nouveau système d’exploitation a aussi et surtout des atouts
majeurs : « Windows 7 présente l’avantage de pouvoir s’implanter sur
des machines bien moins musclées
que Vista. En fait, il va redonner un
coup de jeunesse à bien des ordinateurs que leurs utilisateurs croyaient
obsolètes. L’installation est extrêmement facile, c’est un jeu d’enfant. Elle
prend tout au plus une heure. » Mais
ce n’est pas tout, et nous passons du
simple constat commenté à l’info,
pour ne pas dire l’événement : tout
cela est désormais à rapprocher de la
ferme volonté de Microsoft de faire progresser son nouvel OS, et d’autres de ses
softs.
« Il y a en France environ 12 millions de
PC sous Vista, mentionne Christian
Moulin. Nous avons l’objectif consistant
à en rééquiper 10 % avec Windows 7, ce
qui fait tout de même 1,2 million de
boîtes à vendre.A un prix aux alentours
de 100 euros, et avec une marge de software, c’est la proposition d’entrer dans
une logique constructive pour les enseignes ». Lesquelles ont d’ailleurs été
informées. « Nous avons rencontré un
certain nombre de leurs responsables, et
le principe a été fort bien accepté. Il faut
désormais que sa traduction descende
par capillarité jusqu’aux rayons », explique Christian Moulin. Lequel n’est pas
en train d’encourager une stratégie
ponctuelle, mais démontre une ambition
nouvelle au sein de la firme de Bill Gates.
Des conseillers dans les rayons
Celle-ci est simple : elle consiste à encourager le rapprochement entre le
hard et le soft. Rapprochement physique,
bien sûr. Il est en effet dommage de voir
les systèmes d’exploitation mis d’une
manière assez laconique dans les rayons
de logiciels, et que rien, côté hardware,
ne vienne titiller les envies du consommateurs. « Alors qu’il serait normal que
tout utilisateur songe à optimiser les
22
performances de son équipement. Les
ordinateurs sont des machines capables
de rouler à 100 Km/h, mais personne ne
dépasse le 60. »
En bref, il y a à la fois une nécessité
d’optimiser le CA côté points de vente,
et une motivation non révélée côté
clients. Ce qui se traduit par le recours à
une méthode aussi simple que confirmée
dans son efficacité : le cross-marketing.
« Dans l’alimentaire, il ne viendrait à personne l’idée de lancer un nouveau produit sans que soit étudiée sa mise en
place ». Ce qui est d’une logique banale
ailleurs va peut-être prendre des airs de
révolution dans les secteurs du numérique, mais n’est-ce pas, objectivement,
une nécessité toujours remise aux
calendes grecs ? Une raison suffisante
pour que les équipes de Microsoft se
soient décidées à passer à l’action
concrète. « Nous allons voir se créer
des espaces, avec des conseillers, pour
encourager le mouvement », résume en
substance Christian Moulin. Conseillers
qui n’ont pas pour mission de vendre,
mais d’informer, de donner l’opportunité
au clients de passer plus de temps
dans le rayon, de réfléchir plus avant
sur le sujet, de nourrir des motivations.
« Nous sommes les plus légitimes
dans cet univers pour apporter du potentiel supplémentaire », ajoute le
directeur commercial, qui met aussi
en lumière d’autres produits. Office est
un excellent vecteur pour des ventes,
notamment à des « prosumers » qui
visitent les points de vente. « Quand
on vend un PC, il y a souvent matière
à vendre un Office. » Voilà donc l’initiative lancée, avec pour objectif d’apporter plus de plaisir au consommateur,
et en somme, le rendre encore davantage... consommateur. 쐍
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O B I L I T É
mobilité
nous transporte !
La
Ils sont loin, les équipements portables de l’ère analogique. Hier encore presque synonyme de portabilité, la mobilité s’en est allée vers un statut beaucoup plus riche,où les usages l’emportent désormais largement - mais pas totalement - sur la conception technique des équipements.De quoi assurer longue vie aux marchés, tout en imposant une approche sur le terrain profondément révisée
pour que les ventes en rayons restent optimales. D’autant que plus elle est là, moins on en parle...
Il n’y a encore que quelques saisons, les
marchés de la mobilité étaient au cœur
de toutes les études et analyses, en tant
que solides fondations pour bâtir les
meilleures perspectives. Cette notion de
mobilité se fait désormais moins omniprésente dans le vocabulaire des « consultants ». Non pas à cause de sa disparition,
mais au contraire, parce qu’elle a envahi
l’univers de l’électronique de loisirs. Il ne
reste plus un seul segment échappant à
son influence. Même les équipements
franchement et exclusivement dédiés à
des usages sédentaires sont « contaminés »
par ce qui est à la fois un phénomène de
société et déjà une habitude.
Techniquement, trois grands thèmes de
progrès ont permis cette éclosion : la
miniaturisation, la capacité acquise de
transmettre et de traiter de grandes
masses de données, et une meilleure
maîtrise de l’énergie consommée. Sur ce
25
dernier point, d’énormes progrès restent à faire malgré tout : les adeptes
intensifs de l’iPhone ne peuvent que le
confirmer. Ils savent par exemple que
l’exploitation de leur smartphone favori
devient vite une galère côté batteries si
leur usage de la navigation ou des applications est un tant soit peu soutenu. Les
unités de stockage d’électricité comme
les modes d’alimentation révolutionnaires (des batteries rechargeables en
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LA MOBILITÉ À TRAV
Compartimentés dans leurs familles respectives, des équipements clés de
voûte de la mobilité surgissent malgré tout dans les rayons, mélangeant
leurs fonctions spécifiques et leurs aptitudes communicantes. C’est un
peu comme un fil conducteur qui doucement se tend entre les rayons.
LES BALADEURS
AUDIO ET VIDÉO
Ils furent ceux par lesquels la
mobilité moderne a pris son envol.
Moins dynamique, leur marché qui
est concurrencé par de multiples
autres équipements reste important.
Même avec les influences des
équipements les plus récents et
connectés, ce sont toujours des
produits qui se vendent largement
dans l’esprit du hardware classique.
TÉLÉPHONES ET SMARTPHONES
C’est sans doute le plus animé des
segments, aux portes d’une évolution
qui sera même probablement une
révolution, via smartphones et
webphones. Encore des termes et des
nuances subtiles qui vont égailler la
vie des points de vente et nourrir les
argumentaires.
quelques secondes jusqu’aux « sœurannesques » piles à combustible) se font
attendre,
La miniaturisation est le chef d’œuvre de
l’industrie. C’est la résultante en évolution
permanente d’un acharnement visant à
rendre tout toujours plus mini, mini, mini !
En filigrane, les techniques numériques
ont beaucoup apporté. Si le traitement
des données et leur conversion (numérique/analogique ou analogique/ numé-
rique) tendent à créer des défis aux progrès en termes d’encombrement comme
en consommation, la numérisation des
signaux, et dès lors leur compression,
permet de compenser ces réalités physiques, réduisant la quantité d’informations à véhiculer.Toutefois, de grandes
conquêtes auraient pu être réalisées dans
le même sens en technique analogique.
Mais avec une différence fondamentale : il
n’aurait pas été possible de mélanger des
26
contenus aussi différents les uns des
autres (sons,vidéo,images,textes,données
pour gérer accès, consommation, etc.) sur
les mêmes voies. Mais puisque tout peut
circuler partout, de plus en plus facilement, les sédentarités n’ont plus de raison d’être. Tout entre dans le domaine
de la mobilité. Celle-ci devient la normalité. Ce n’est plus un phénomène de
convergence entre plusieurs équipements qui domine l’électronique de loi-
ERS LES RAYONS
LES GPS
La mobilité pour la mobilité a
été fortement stimulée par de
sordides soucis de radars et de
points. L’intérêt du guidage a
cependant très vite motivé des
masses de consommateurs.
ORDINATEURS DES FAMILLES
NOTEBOOKS ET NETPC
L’ordinateur pour l’individu a déjà
soufflé plus de 30 bougies, et dès cette
lointaine époque, des modèles de
poche, ou portatifs, avaient fait leur
entrée dans les rayons.Avec des
performances qui les feraient ranger
aujourd’hui tout juste dans les
calculatrices scientifiques. Du notebook
au NetPC, la famille mobile va bien, et
ne cesse de grandir, comme les
linéaires qui lui sont attribués.
CONSOLES
DE JEU
PORTABLES
Il y a plus d’un quart de siècle, Nintendo diffusait déjà des tout petits jeux
tenant dans la poche. DS et PSP, dans leurs versions les plus récentes, font
entrer la console portable dans le vaste univers de la mobilité. Dans ce
domaine aussi, le virage est d’importance.
sirs et de communication, mais un fait de
convergence entre l’individu et la technique. L’utilisateur va partout, et sa panoplie numérique le suit jusque dans les
moindres recoins de sa vie quotidienne.
Mobilité : sous influence
Cependant, si l’électronique ne lâche
plus d’une semelle son utilisateur, ce
n’est pas simplement parce que ce der-
nier éprouve une passion dévorante
pour la miniaturisation, la numérisation
ou la gestion de ses piles rechargeables.
La seule motivation qui domine tient
désormais dans les applications. C’est de
ce nouveau point de départ que toute la
suite de l’aventure mobile se décide, et
en particulier celle qui nous concerne le
plus : l’épisode où celle-ci transite par les
rayons de la distribution, leur apportant
plus ou moins de CA, de profitabilité, et
27
donc de bonheur. Or, si le chaland sait
ce qu’il fait de ses équipements liés à la
mobilité, il lui est plus difficile d’imaginer
les usages qu’il pourra découvrir avec
d’autres produits, ceux que le terrain ne
lui a pas encore vendus. Entre la mobilité
d’hier et celle d’aujourd’hui sont venues
se glisser bien des prestations cachées.
Plus compliqué encore : les usages dépendent aussi très largement de ce
qu’imaginent ceux qui génèrent des
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BLUETOOTH, WI-FI, IPOD ET IPHONE :
LES CATALYSEURS DE LA MOBILITÉ
Si miniaturisation et techniques de convergence sont les bases sur lesquelles reposent les applications
mobiles, celles-ci ne seraient pas aussi commodes à exploiter, et donc, à diffuser. Pour ce qui concerne
les deux systèmes de transmission sans fil, Bluetooth et Wi-Fi, l’apport est certes l’absence de toute
liaison physique, et donc des cordons qui font perdre leurs repères aux utilisateurs, mais aussi et surtout l’obligation qu’ils impliquent de mettre aux deux standards qu’ils constituent l’ensemble des données transmises ou traitées. Un texte, une photo, une séquence vidéo deviennent des flux
d’informations ayant une configuration similaire
pour l’électronique. Entre Bluetooth et Wi-Fi, les
tâches sont assez bien partagées, entre proximité très immédiate, ou zone localement couverte. Mais au-delà de ces systèmes restant dans
la proximité, les modes de transmission sont
moins verrouillés. Le Wimax, un Wi-Fi qui aurait
pu s’étendre sur des zones géographiques vastes
(à l’échelle des cellules de la téléphonie mobile,
voire d’une localité) n’a pas réussi à prendre
pied. La téléphonie mobile en version 3G a plus
de chances, mais sa couverture reste incomplète. Et il est légitime de s’interroger sur l’immense fossé
qui sépare les flux de la 3G (3,5 Mo/s) face à ceux de la fibre, de l’ordre de 100 Mo/s, et sans doute
davantage dans des développements imminents. Les utilisateurs vont s’habituer à des aptitudes de
transmissions colossales à la maison, qu’ils pourraient ne pas retrouver dans la mobilité.
Quant à la génération iPod/iPhone, son rôle aura été de défricher la route, mais elle ne restera
pas seule éternellement. En outre, son concept propriétaire a allumé un peu partout des ambitions
de contre-pouvoirs, la plus célèbre étant celle de Google avec son système d’exploitation Android.
Mais entrent ou vont entrer aussi dans le jeu Microsoft avec Windows Mobile, Samsung avec
Bada, sans oublier Symbian de Nokia, pas totalement enterré. En toile de fond, des plates-formes
de contenus et des « boutiques » d’applications surgissent ou vont être lancées, sans parler des
applications « trans-systèmes », exploitables sous tous les OS, qui devraient aussi voir le jour. 쐍
modèles économiques innovants. Pour
l’heure, force est de constater que cette
innovation est essentiellement pilotée
par un acteur, qui a mis sous sa coupe
(et dans l’axe de ses royalties) l’essentiel
des marchés de la mobilité et de
l’électronique grand public.
Curieusement, pas un seul compétiteur
n’a réussi à faire preuve de la même
capacité à générer ce qu’il n’est pas exagéré de qualifier de « système ». La mobilité, grâce aux réalités du marché, nous
permet de mieux comprendre sur
quelles bases reposent les modèles
d’entreprises.Avec l’iPod, et donc iTunes,
Apple n’a pas imaginé un produit technique capable de performances particulières, mais une manière de rendre plus
ou moins captifs des individus susceptibles d’acheter des chansons, puis des
films, et avec l’iPhone, des applications en
plus de tout le reste. Bien sûr, ce modèle
n’empêche pas les compétiteurs de
contre-attaquer, avec des équipements
qui ne constituent pas essentiellement
un lien avec une plate-forme de téléchargement. Mais malgré cela, l’avènement
d’une sorte de standard de fait influence
une grande fraction du marché, et probablement le sécurise. L’utilisateur ne peut
que considérer comme réconfortant le
fait de pouvoir compter sur une compatibilité dans les usages qu’il convoite en
faisant l’acquisition d’un produit.
La mobilité connaît donc une effervescence qui n’est pas sans rappeler ce que
furent les toutes premières saisons de
l’ordinateur personnel.Après une courte
période, deux à trois ans tout au plus, au
cours de laquelle le sport numéro un de
tout possesseur de micro-ordinateur
consistait à écrire lui-même ses programmes, est arrivée l’ère des applications. Une explosion s’est alors produite, faisant surgir dans toutes les
LES PRODUITS NON MOBILES POUR LE FOYER,
LA MOBILITÉ POUR L’INDIVIDU
transposition d’une fonction sédentaire. L’équipement sert à la vie de l’individu qui
bouge. A tel point que l’on peut très globalement en arriver à déterminer que la cible
des équipements sédentaires est le foyer, celle des objets électroniques mobiles
l’individu. L’apparition au début des années 90 des téléphones «cellulaires» a d’ailleurs
très rapidement mis en évidence cette réalité. Bien plus qu’un poste fixe débarrassé de
son cordon, le mobile est devenu un moyen pour tout être pensant de ne plus interrompre, où qu’il soit, sa vie sociale, avec ses proches, ses amis, ses relations professionnelles, etc. Tout en faisant ressurgir les intolérances de l’époque du transistor, car
une part de la vie de chacun se retrouvait à nouveau distillée à la cantonade. L’individu
vit à travers son portable. C’est même un prolongement de lui-même, ce qui s’étend et
se magnifie désormais à travers de nombreux nouveaux équipements, NetPC, smartphones, GPS connectés, consoles de jeu mobiles. En fait, ce n’est même plus l’équipement
qui est « connecté », mais l’utilisateur, et cela le sera davantage encore dans les années
à venir, lorsque le champ d’action de la mobilité s’ouvrira à d’autres facettes de son
existence que les communications ou les loisirs. Services en tous genres, sécurité, argent,
santé..., on ne compte plus les utilisations qui deviendront quotidiennes à travers cette
mobilité qui, en dépit de la taille du marché, n’en est encore qu’à ses débuts.
Chercher à définir les mieux possible ce qu’est un marché ne se limite pas à un exercice de vocabulaire. C’est aussi une occasion d’explorer les fondements sur lesquels
peuvent s’appuyer les stratégies. Nous évoquons dans ces pages le cousinage évident
entre portabilité et mobilité. Dans bien des circonstances, les deux termes se confondent, et peuvent même faire double emploi. Néanmoins, la portabilité, apparue il y a
des décennies, était essentiellement caractérisée par le fait de pouvoir emporter en
voyage un équipement, plutôt léger et peu encombrant, au besoin doté d’une poignée, et susceptible d’être animé grâce à une source d’alimentation non sédentaire. Un
degré supplémentaire s’insère dans l’analyse quand l’équipement, cessant d’être seulement transportable, peut aussi être exploité en mouvement. Ce qui ne relève plus seulement de la technique, mais aussi des comportements. Dès les années 50, les postes
à transistors ont envahi les rues, les avenues, les jardins publics et les plages. Ce qui
n’a pas été du goût de tout le monde. Transporter son intérieur à l’extérieur est moins
innocent qu’on l’imagine. Le véritable nomadisme technique n’est apparu qu’avec la
génération des baladeurs, dont en revanche, l’usage pouvait être admis partout, puisqu’il n’entraînait pas de promiscuité acoustique mal tolérée.
La mobilité est -probablement- l’ultime étape. Avec elle, l’usage ne se limite plus à la
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* Source : étude Canalys 2009 • La capture d’écran est simulée.
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directions une pluie d’applications en
tous genres.Avec toutefois un handicap :
l’absence de standard. L’iPhone a généré
un phénomène identique, mais avec un
standard de fait.
Aujourd’hui, quand un iPhone quitte le
rayon d’un point de vente, son acquéreur
a probablement cédé au charme de
l’esthétique du produit, à la tentation de
se mêler à la tendance gestuelle découlant de l’écran tactile (même si le tactile
existe ailleurs, puisque c’est Samsung qui
est aujourd’hui le numéro un des
mobiles tactiles). Il a sans doute également été convaincu par les aptitudes de
mobile et de smartphone de l’objet. Mais
cet acquéreur convoite aussi, dans des
proportions de plus en plus importantes,
une ou plusieurs applications qu’il a
découvert dans un article de presse ou
par le bouche-à-oreille.
Des moteurs de vente
multipliés à l’infini
Ecouter ou transférer de la musique ou
de la vidéo d’un objet mobile vers une
chaîne hi-fi, un ordinateur, un téléviseur
ou une installation d’électronique embarquée restent des thèmes élémentaires et
incontournables de l’offre des rayons où
s’expose la mobilité. Mais ces axes sont
seulement des clés de voûte, parfois insuffisants pour convaincre des prospects
tout simplement non intéressés. Pour
élargir le périmètre des ventes, il faut
désormais enrichir les assortiments de
tout ce qui permet de faire découvrir aux
consommateurs non initiés l’immensité
des utilisations possibles. De nombreux
équipements se prêtent à cet exercice,
bien au-delà du seul mobile de la firme de
Cupertino, et même de la seule famille
des smartphones. C’est un défi inédit,
consistant à catalyser une forme de
découverte pour des immatérialités qui
ne sont même pas à vendre dans les
rayons, mais indispensables à la diffusion
des équipements qui les animent. La
mobilité devient plus vendeuse que
jamais, dès que cet objectif est atteint. 쐍
L’ÈRE DES « DEVICES »
Truc, bidule, machin : non !
Mais ces termes pourraient
bien apparaître au gré de
quelque conversation, dans
des espaces de vente, pour
désigner ces nouveaux équipements de la catégorie dite
« mobilité » qui n’ont pas de
véritable nom.
« Device », terme anglais qui
signifie « appareil » est donc
souvent appelé en renfort, en
guise de joker. Les équipements en question ont peut-être malgré cela un avenir
prometteur. Déjà presque là, les « tablets »,
sortes d’outils polyvalents, en principe
tactiles, situés entre smartphones (ou
webphones) et netPC sont impressionnants, à l’image de cet Archos dévoilé il
y a peu. Encore plus indéfinissable, le
Mind de Clarion relève de cette nouvelle
vague. Il connaît un beau succès outre
Atlantique, mais semble ne pas motiver
réellement les stratèges des enseignes
que nous aimons bien. Erreur ou négli-
gence coupable : ce cocktail
de GPS (grand écran) et d’instrument connecté, au design
très réussi (hélas mal illustré
par de simples photos) aurait
de quoi séduire des foules de
clients. Chez Garmin, le cocktail du Nuvifone n’est pas
moins remarquable. En simplifiant, il se décrit comme un
GPS faisant aussi le smartphone (donc l’opposé de ce
que l’on voit le plus souvent). Mais c’est
un ensemble aux aptitudes étonnantes,
totalement représentatif des appareils
connectés. Ultime élément de cette mobilité, qui n’est aujourd’hui qu’aux prémices de son existence, mais qui fera
inéluctablement une longue carrière : le
livre électronique frappe à la porte, et
nourrit déjà ce qui sera sans doute la
plus grande révolution culturelle depuis
l’invention de l’imprimerie. C’est ce
qu’estiment les spécialistes et même
déjà quelques philosophes. 쐍
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La technologie ? C’est Garmin !
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*Source : étude Canalys 2009 • La capture d’écran est simulée.
Leader mondial du GPS*
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Olivier Drouillard, Banque Magnétique :
La mobilité devient
la normalité
« Aujourd’hui, on ne parle plus de la
mobilité, et pourtant tout ce qui sort
n’est que mobilité ». Chez le distributeur
de Paris-Nord 2, cette mobilité est arrivée dans l’offre produits depuis longtemps, et celui-ci avait tellement bien
appréhendé et pressenti l’aspect essentiel de cette culture d’utilisation qu’il
avait déjà édité des catalogues lui étant
spécialement dédiés. Olivier Drouillard,
directeur général adjoint, constate pourtant qu’il « n’existe pas un univers de la
mobilité, dans les rayons. En fait, on la
met partout ». « Quand nous regardons
les référencements que nous avons faits,
nous voyons que désormais, dans le catalogue général de Banque Magnétique,
presque tout s’oriente vers la mobilité ».
Parce que le consommateur, progressivement, veut pouvoir tout faire où qu’il
soit, chez lui ou en déplacement. « On
voit bien cette évolution avec les produits.
Les GPS, avec lesquels nous avons commencé, se sont ouverts à de nombreuses
fonctions. Sur les téléphones, les produits
dérivés dans cet univers apportent tous
de la souplesse dans la mobilité ». Le télé-
phone sert à faire beaucoup d’autres
choses, il permet de mettre en œuvre de
très nombreuses applications. « Mais
bien entendu, tous ces produits, il faut
les proposer les montrer, en parler, les
expliquer ». Et dans cette mouvance,
Olivier Drouillard confirme que même
les produits destinés à un usage fixe ne
peuvent plus être considérés comme
susceptibles d’être vendus sans qu’ils
soient associés à la mobilité. « Si l’on
prend pour exemple le réseau, qui est
MOBILITÉ :
par essence le produit le plus fixe que
l’on puisse imaginer, on s’aperçoit qu’il a
apporté une réelle dimension nouvelle
dans la mobilité au sein de la maison ».
Point important, car cette mobilité n’est
pas limitée aux déplacements à l’extérieur, aux voyages ou aux périples quotidiens. D’une pièce à une autre, de la
cuisine au salon en passant par la cave
ou le jardin, l’individu devient un utilisateur de la mobilité. Nous voyons que les
clients qui ont acheté des kits CPL Wi-Fi
en font des usages très spectaculaires,
comme par exemple, en visite chez des
amis, accéder à des photos sur l’ordinateur de la maison, pour les regarder
ensemble, sans avoir eu à les apporter ».
Pourtant, Olivier Drouillard met aussi en
lumière des sous-exploitations de la
mobilité. Comme par exemple celles
liées à une maîtrise encore modeste des
adresses IP. « L’utilisateur qui a su enregistrer son IP sur son iPhone va pouvoir,
où qu’il soit, à partir de n’importe quel
Wi- Fi, à l’hôtel, dans un aéroport, chez
des amis, accéder aux contenus de son
ordinateur. Il peut regarder un film, à la
limite, s’il le souhaite. Cette manœuvre
est très simple à exécuter, mais peu
savent le faire ». Comprenez : la mobilité
entre doucement dans les habitudes,
mais elle n’y est pas encore très installée. Ce qui ne saurait tarder. Une bonne
nouvelle pour les réseaux de distribution : la capillarité des usages liés à la
mobilité est un instrument qui va forcément favoriser la quête de valeur devenue une préoccupation dominante dans
les centrales d’achats des enseignes et
dans les points de vente. 쐍
LE REGARD TÉLÉCOMMANDÉ
On parle souvent des innovations liées à la robotique, aux équipements qui permettent à l’individu de faire ce qu’il souhaite, où
qu’il soit, comme il le veut. Avec cette nuance : la mise en œuvre
n’est pas toujours si aisée. Voici pourtant un exemple, bien peu
médiatisé, et qui côtoie pourtant le plus ordinaire (mais quand
même super) de notre quotidien, puisqu’il figure en bonne position dans le catalogue de SFR. Il s’agit ni plus ni moins d’une
application... pardon, d’une appli, que l’on aurait baptisée solution il n’y a pas si longtemps. L’union d’une liaison, d’une
caméra articulée à 360 degrés, et d’un logiciel permet tout simplement à l’utilisateur d’un smartphone de surveiller d’une
manière interactive ce qui se passe chez lui, pendant son
absence. Qui entre ou sort ? Que font les enfants ? Où dort le
chat ? Qui sont ces individus aux allures de déménageurs avec
leurs sacs déjà bien remplis... A 149 euros, il y a de quoi alimenter bien des conversations entre amis, beaux frères et voisins de paliers, et arrondir la recette. Non ? La mobilité, c’est magique... 쐍
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Un marché
Même si les chiffres du marché des Personnal Navigation
Devices (PND) ont arrêté d’affoler les compteurs,ce dernier
réussit tout de même à garder
son cap. Après deux trimestres moroses, le volume de
ventes est à la hausse. Fin
d’année oblige, il est intéressant de dresser un bilan précis des forces en présence et
de dessiner les contours d’un
secteur en pleine mutation
technologique.
Elles sont loin les années où le GPS autonome caracolait en tête des plus belles
croissances de l’électronique grand public. Pour rappel, en 2007, le marché
enregistrait une hausse de 103 % en
volume et de 45 % en valeur (85 % du
marché réalisé sur des produits de
moins de 250 euros). Mais voilà, depuis,
le marché du Personal Navigation Device
(PND) connaît un coup de déprime :
jugez plutôt ! En 2008, selon les chiffres
de GfK, le volume de ventes n’a crû plus
que 9 % à 2,5 millions d’unités pour un
chiffre d’affaires en chute de 19,3 %.
Quant à 2009, le début d’année a été
vraiment mauvais. Au cours du premier
trimestre, le marché s’est affaissé d’en-
Le GPS portable est
aussi un excellent
thème pour des
opérations hautement
visibles
34
viron 15 % en volume et de 25 % en
valeur. « La situation s’est quelque peu
apaisée depuis, observe le directeur
général de Mio Technology France,
Samuel Vals. Le second trimestre a été
stable et l’on a vu les ventes reprendre au
troisième trimestre : + 3 % en juillet et en
août, -2 % en septembre et + 2 % en
octobre ». Même constat chez TomTom.
« Contre toute attente, explique son
sur un palier
Lumineuse mise en
avant !
Allumés : ce rayon est
de la famille que l’on
souhaiterait voir se
développer, avec des
équipements dont la
clientèle voit les
performances
d’affichage, et même
peut sur certains
naviguer dans les
commandes.
PARC AUTOMOBILE EN FRANCE EN 2009 :
37 millions de voitures en 2009
TAUX PÉNÉTRATION PND /
PARC AUTOMOBILE EN 2009 :
24 %
NOMBRE DE FOYERS EN FRANCE EN 2009 :
24,9 millions
TAUX PÉNÉTRATION PND / FOYER EN 2009 :
35 %
(Source : estimations DVSM
d’après fabricants - novembre 09)
directeur marketing,Arnaud Pezeron, les
ventes sont reparties en légère hausse
depuis les vacances d’été. A ce rythme,
nous devrions faire mieux que prévu.
Selon les estimations pour fin 2009, le
marché devrait enregistrer un recul de 5 %
en volume et de 15 % en valeur ».
Résultat, devant ces difficultés, nombreux
sont les acteurs qui déposent les armes
à l’images d’HP, Via Michelin, Sony...
Aujourd’hui, le marché tourne avec un
nombre restreint d’acteurs. Six pour les
principaux. Dans l’ordre décroissant, on
trouve (selon les estimations à septembre) : TomTom, le leader incontesté
du marché avec 50 % des volumes de
ventes, « en hausse par rapport à 2008 »
selon Arnaud Pezeron. Suivi loin derrière
par Mio-Navman avec 18,9 % de part de
marché volume (et 14,1 % en valeur),
35
Garmin avec 12 % des ventes, Navigon
(5,4 %), Takara et Mappy et d’autres...
Bref, comme le constate Olivier Lenoir,
responsable de Navigon en France, « le
marché est difficile ». Mais pourquoi ?
Forte érosion des prix
Avec un taux de pénétration de l’ordre
de 24 %, il était raisonnable de penser
que le marché pouvait continuer de
croître, même en temps de crise. D’autant que le prix moyen de vente, important levier de croissance de ce segment
depuis 2005, ne cesse de dégringoler :
- 45 % entre 2005 et 2007, - 25,5 % en
2008, -17 % en 2009. Une tendance
accentuée par la politique commerciale
de certains distributeurs. « Il n’est pas
rare de trouver des solutions de navigation sans marque ou de marque C à des
prix défiants toute concurrence », observe Arnaud Pezeron. Ainsi, actuellement, Surcouf propose un GPS griffé
Danew GS 140 Se, carte de France,
écran de 3,5 pouces à 59 euros. D’autres
enseignes ont proposé des prix encore
plus bas. Saturn commercialisait pendant
sa semaine anniversaire, entre le 25 et
31 mars dernier, un GPS Bluetech de 3,5
pouces avec carte Europe à 49 euros.
Encore plus fort, RueduCommerce a
proposé en novembre un GPS Myguide
4228 version France et une housse de
왘왘
N
AV I G AT I O N
Samuel Vals, Mio,
confirme une stabilisation
des ventes.
protection pour 29.99 euros. Le modèle,
d’un écran 4,3 pouces, intégrait de multiples fonctions comme l’affichage des
cartes en 2D et 3D, l’indication des
voies, l’affichage de monuments 3D, les
immeubles et l’élévation du décor ou
encore l’avertissement en cas de dépassement de la limite de vitesse. Bref une
tendance déflationniste qui devrait
doper fortement la demande.
Mais voilà, crise oblige, les ménages ont
fait des choix. Selon l’étude de Médiamétrie, réalisée en avril-mai auprès de
Roger-David Lellouche, Takara,
regrette une présentation trop souvent
insuffisante en rayons.
BANQUE MAGNÉTIQUE :
LE GPS COMME UNE SPÉCIALITÉ
Qui pourrait mieux commenter l’évolution du GPS mobile qu’un acteur du marché proposant à la
distribution une panoplie désormais impressionnante de marques ? C’est la spécificité de Banque
Magnétique, qui peut légitimement revendiquer une certaine expérience dans ce domaine.
Tom Tom, Navigon, Mio, Medion, IGN, et même de l’Inforad
(avertisseurs radars) pour parfaire la panoplie : la palette proposée par le distributeur du nord-est parisien pourrait presque
suffire pour créer un assortiment. De toutes parts surgissent
des chiffres qui se recoupent et confirment qu’une écrasante
majorité de véhicules n’est toujours dotée d’aucun équipement
de navigation. Et pourtant, le créneau des PND s’émousse. « Le
GPS pour aller d’un point A à un point B, c’est fini. La clientèle
n’en est plus là » résume Olivier Drouillard (photo), DG adjoint
de Banque Magnétique qui constate :
« Il y a eu un focus très fort sur l’entrée de gamme de la part des enseignes, d’où une chute des prix
moyens. Le haut de gamme se place à
300 euros, et le regard n’est plus choqué quand surgit un GPS à moins de
100 euros ». D’où, peut-être, une des
composantes de cette situation où l’on
constate un tassement des volumes.
Difficile à déterminer en période de
crise, et alors que les marchés de
l’automobile, pour l’heure en relative
euphorie grâce aux primes et subventions, ont traversé des périodes de sévères replis de leurs
propres ventes. Il y a deux à trois ans, des expériences peu
fructueuses faites d’offres à très bas prix avaient été tentées.
Medion, entre autres, avait testé ce genre d’offre. « Mais
Medion, que nous proposons, se positionne dans le milieu/haut
de gamme désormais ». Le marché est entré dans une nouvelle
période. « Aujourd’hui, c’est sur le registre applicatifs/services
que se créent les différenciations » insiste Olivier Drouillard,
qui dans la foulée évoque les assortiments. « Les centrales nous
demandent toutes de recréer de la valeur », mais d’ajouter, en
constatant un prix moyen toujours en repli : « on prêche la
valeur mais on doit quand même arriver avec des offres commerciales agressives ».
En somme, il n’est pas impossible que dans les rayons, soient
gaspillées quelques belles possibilités de remonter en valeur.
Mais dans les assortiments, « on sent aussi l’affinité de
l’acheteur ». Ainsi, tout le monde propose Tom Tom. C’est une
gamme large, et tous les hauts de gamme sont vendus avec
des services associés, de la data ». Mais parallèlement,
Navigon « qui a été le premier à mettre de la 3D dans ses GPS,
le premier à donner un suivi de la
route tout en ayant aussi un des produits très design » n’est pas joué par
tout le monde. Dommage, « son interface devrait être montrée ». Pour sa
part, Mio propose de la télévision.
« Cela avait été tenté par VDO, que
nous avions dans notre offre, il y a
deux ou trois ans ». Aujourd’hui cette
association est une alternative nettement plus pertinente, la TNT étant
présente dans une écrasante majorité
de régions. « Et c’est un atout qui répond aux soucis de remontée du prix
moyen, avec une histoire à raconter pour le vendeur ».
Plus spécifique encore, l’offre IGN Evadéo se concentre sur la
randonnée. Un axe très porteur, même « s’il ne s’adresse pas à
tout le monde. L’IGN est une vraie référence en cartographie et
relevé topographique. La randonnée, pédestre, en VTT ou sous
d’autres formes, est un thème porteur. Je crois que bien plus de
rayons devraient miser sur cette facette de l’offre ». Avec son
catalogue où se côtoient les produits les plus vendus, et des
équipements permettant d’aller vers des cibles moins bataillées,
BM a une vision assez large et très constructive d’un GPS appelé
inéluctablement à se déplacer encore davantage. 쐍
36
LES SPÉCIALISTES
PROGRESSENT
Le poids en volume
des circuits de distribution
(Source : estimations DVSM
d’après fabricants - novembre 2009)
DÉCEMBRE 2008
- Multispécialistes / 35 %
- Mass Market (GSA+internet) / 48,5 %
Olivier Lenoir, Navigon :
une application iPhone première en volume
en France et dans le top 5 mondial
1 735 foyers et portant sur leurs dépenses effectuées au cours des douze
derniers mois et publiée le 17 septembre dernier, les GPS autonomes
(avec la micro-informatique) sont l’un
des perdants de la recomposition des
achats des ménages au profit de la téléphonie ainsi que des webphones et
autres terminaux multimédia, particulièrement prisés.
- Indépendants / 3 %
- Centres et spé. auto / 13 %
NOVEMBRE 2009
- Multispécialistes : 40 %
- Hypermarchés : 30 %
- Enseignes en ligne : 20 %
- Centre et spé. Auto : 10 %
Problème
dans la présentation de l’offre
En un an, les groupements d’indépendants
(Connexion, Gitem...) ont totalement disparu
du marché. Quant aux centres et autres accessoiristes auto (Autobacs, Norauto...), ils continuent de perdre des parts de marché au profit
des multispécialistes (Boulanger, Darty, Fnac,
Saturn...) et des enseignes alimentaires.
Certes la crise économique plombe le
portefeuille du client « moyen ». Cependant les mauvais chiffres enregistrés
ne sont pas uniquement liés à la morosité ambiante. Côté fournisseurs, observons que nous sommes face à un univers
où le terme communiquer semble avoir
disparu du dictionnaire. Garmin ayant
rompu un étourdissant silence quasi
général avec une grosse campagne d’affichage cet automne.A tout moment sollicités par bien d’autres marques, pour
d’autres produits, les consommateurs
pensent moins au GPS. La distribution a
aussi sa part de responsabilité. Et plus
particulièrement dans la théâtralisation
-insuffisante- de l’offre. « Il faut que la
mariée soit sexy, qu’elle est une belle
robe, explique Olivier Lenoir. Or chez
de nombreuses enseignes ou dans de
nombreux magasins, les rayons manquent d’allure et de visibilité. Il n’est
concevable pour personne aujourd’hui
de se promener dans un linéaire de téléviseurs éteints. Eh bien, c’est le cas dans
notre rayon. Les produits sont rarement
connectés ». Même constat chez Takara.
« Les produits sont trop souvent mis sous
vitrine et pas assez en libre toucher »
observe son directeur général, Roger
David Lellouche.
Eric Bernard, de Garmin France, estime « le
marché en phase de maturation. Il a beaucoup
évolué en deux ans, et d’une manière
intéressante, face à des consommateurs
devenus plus connaisseurs et donc plus
exigeants, même si les primo accédants vont
surtout sur de l’entrée de gamme, »
Le libre toucher va-t-il se répandre ?
Pour le moment, il y a peu de chances. En
effet, selon une étude du Centre de
recherche dans la distribution (Center
for Retail Research, installé en Angleterre) commandée par la société spécialisée dans la sécurité Checkpoint Systems, le PND a intégré le hit parade des
produits dérobés avec les lames de
rasoir, les alcools comme le whisky, les
disques durs externes, les jeux vidéos,
les portables et les cosmétiques.
Même si les différents acteurs interrogés mésestiment leur impact sur le marché, téléphone multimédia et fonctionnalité GPS font bon ménage. Cela fait
plusieurs années que les smartphones
haut de gamme embarquent un module
GPS, mais l’intérêt du grand public
aidant, cette fonctionnalité qui était plutôt réservée aux terminaux professionnels s’est maintenant largement répandue à de nombreux modèles, à la faveur
de la montée en puissance des services
de géolocalisation et plus seulement de
navigation. Selon la société d’études marketing Strategy Analytics, les ventes de
Les prix bas ne datent
pas d’hier. Cette
promotion vue
en 2006, pour un
équipement déjà bien
complet, le démontre.
Mais les affiches ne
suffisent pas, les prix
non plus, pour réaliser
de bons scores.
Les leaders du marché
ont pris en mains le
merchandising et l’ILV.
37
왘왘
N
AV I G AT I O N
NAVTEQ ÉVANGÉLISE LA DISTRIBUTION
Seul fournisseur français de cartes pour
GPS, avec Tele Atlas, Navteq met un point
d’honneur à former les chefs de rayons
des enseignes de la grande distribution,
des multispécialistes et autres revendeurs
au fonctionnement des GPS. « Notre
objectif n’est pas de promouvoir telle
marque par rapport à une autre, explique son directeur commercial Europe,
Marc Guérin (photo), mais bien pour former les chefs de rayon et les vendeurs
aux cartes GPS et leur expliquer leur
fabrication » En effet, peu savent que 65
géographes de Navteq parcours l’Hexagone à l’aide de véhicule équipé
d’ordinateur et d’antenne satellite afin de mettre à jour les cartes.
Chaque carte est mise à jour tous les trimestres, un certain temps de latence étant
néanmoins existant entre la création effective d’une carte mise à jour et sa commercialisation auprès des éditeurs de logiciels tiers. Libre ensuite aux éditeurs de les
proposer sous forme gratuite ou payante à leurs clients. 쐍
smartphones GPS dans le monde vont
progresser de 34 % en 2009, passant de
54 millions d’unités écoulées en 2008 à
77 millions cette année.
Une tendance que l’on peut rapprocher
avec le classement 2009 dévoilé par Apple
le 8 décembre dernier des meilleures
ventes (en valeur) d’applications pour
iPhone et iPod Touch sur AppStore en
France. Eh bien, les applications dédiées à
la navigation GPS dominent largement le
top 10 avec cinq logiciels aux cinq premières places. L’application Mobile Navigator Europe de Navigon est la plus vendue sur le AppStore, devant la même
application de Navigon mais avec la cartographie française. « Notre application
est même la première en volume en
France et nous sommes dans le top 5
mondial (valeur), toutes applications
confondues, révèle fièrement Olivier
Lenoir. C’est important pour nous. Notre
métier est avant tout de développer des
logiciels. Nous devons être présent sur
toute les plates-formes. D’autant que la
marge sur ce type de produit est plus élevée que sur un PND ». Ensuite on trouve
à la troisième et à la quatrième place les
applicationsTomTom cartographie France
et Europe. Enfin en cinquième position,
CoPilot Live.
Bref, un marché qui s’annonce crucial
pour les acteurs du GPS autonomes.
D’autant qu’une étude d’In-Stat table sur
la vente en 2013 de quelque 700 millions
de mobiles GPS contre 53 millions de
Les enseignes on line
font des prix, des prix,
des prix... mais perdent
quand même un peu
de terrain.
Un peu atypique, les sept produits de la gamme
Mappy (Logicom) offrent des prestations et des
atouts vendeurs. Les « Mini » misent sur la
simplicité et la compacité (12,3 mm d’épaisseur),
tandis qu’avec les « iti » et les ulti », c’est
l’intégration du guidage dans les transports en
commun, les radars mis à jour gratuitement, le
partenariat avec les Pages Jaunes, entre autres
spécificités, qui sont en vedettes.
PND.Résultat,beaucoup de constructeurs
ont adopté une stratégie, qualifiée par
Arnaud Pezeron de TomTom, de « platesformes agnostiques ». Ainsi, Magellan va
lancer un kit de fixation pour auto permettant d’utiliser l’iPhone plus aisément.
Son prix n’est pas annoncé mais il intègrera une puce GPS, le Bluetooth et un
haut-parleur plus puissant. Quant à
Navigon, il lancera autour du 10 décembre une solution qui fonctionne sous
la plate-forme mobile de Google,Androïd.
Services connectés,
la nouvelle bataille
La bataille des constructeurs de système
GPS autonomes se joue aussi sur le terrain des services. Le fabricant néerlandais
TomTom a pris le virage précocement et
a développé plusieurs technologies venant en complément de la navigation d’un
point A à B, avec les modèles le GO 750
et le 950 Live. Intégrant un module cellulaire GSM/GPRS avec carte SIM pour se
connecter à l’Internet Mobile, ils offrent
des services connectés tels la météo et
ses prévisions, les places disponibles
dans les parkings, les prix des carburants
ainsi que l’information trafic...
« Depuis leur lancement, explique
Arnaud Pezeron, nous enregistrons un
taux d’abonnement de 50 % ». Une performance remarquable qui a poussé ses
concurrents à riposter. Navigon a commercialisé ses 6350 et 8450 Live, Garmin
son nüvi 1690 .... En 2015, selon Berg
Insight, 88 % des PND seront connectés.
La bataille s’annonce rude avec les
smartphones. 쐍
Guillaume Fedele
38
Maintenant, les villes apparaissent comme elles sont réellement :
des villes !
Notre toute nouvelle série 8410 et 8450 Live intègre une innovation unique à ce jour : Real City3D. Et il y a une bonne
raison pour ce nom, Real City3D vous montre en effet les villes en collant le plus possible à la réalité : Affichage
des rues et immeubles en 3D réelle, textures et couleurs, même les feux rouges sont reconstitués lorsque vous
vous en approchez ! Le tout avec une qualité jusqu’alors inimaginable pour un système de navigation. C’est
normal, il n’y a que NAVIGON pour une telle innovation. www.navigon.com
GPS embarqués :
Vers une meilleure trajectoire
Mais nous n’en sommes plus là. La navigation embarquée vit elle aussi (à l’image
de nombreuses familles du numérique)
une sorte de nouvelle jeunesse. Car
depuis quelques années, les mobiles dont
nous parlons dans ce numéro ont eu au
moins une influence très concrète : faire
connaître la navigation,et générer le besoin
- et surtout l’envie - chez les consommateur. Une première aubaine.
Profiter d’un besoin révélé
Environ un GPS vendu sur dix est un modèle embarqué. Aussi
révolutionnaire ait-il pu être, cet équipement sera passé à côté de son
marché sous nos latitudes. Mais il n’est pas pour autant sur le déclin, et
même, ses chances de renaître et de bien se propager se multiplient.
La liste des raisons qui ont empêché les
GPS embarqués de mieux se développer
pourrait être longue. En dépit d’avantages indéniables, comme une précision
dans le guidage que n’atteignaient pas les
PND, une intégration et un confort d’utilisation sans rapport avec le méli-mélo
du trio cordon / ventouse / appareil, cet
équipement est longtemps resté plutôt
onéreux, et handicapé par des systèmes
d’exploitation propriétaires, barrant la
route de l’utilisateur pour tout usage
réellement interactif, à l’image de ce qui
en revanche se banalisait avec les autres
appareils numériques lui devenant de
plus en plus familiers. En outre, trop peu
d’acteurs ont été à la hauteur des événements sur le plan du marketing et de
la communication, comptant surtout sur
l’investissement des réseaux de distribution pour faire connaître les produits des
utilisateurs. Ajoutez à cela des installations assez compliquées nécessitant des
ressources humaines conséquentes et
coûteuses : tout était réuni pour que le
terrain boude dans de grandes proportions des lignes de produits cousines
d’une électronique embarquée ellemême traitée de plus en plus souvent du
bout des doigts par les enseignes non
spécialisées.
L’installation, qui
était une prestation
assez lourde,
devient de plus en
plus simplifiée, ce
qui est de nature à
remotiver certaines
enseignes.
40
La seconde étant résumée par Mustafa
Anbar, qui pilote les produits de Pioneer :
« Avec la crise, les constructeurs d’automobiles ont pratiqué et pratiquent
encore la technique du « downsizing »
qui consiste, pour avoir des prix les plus
concurrentiels possible, à proposer des
véhicules très peu équipés d’accessoires.
On voit dans les gammes des modèles
où, en première monte, il n’y a plus
d’autoradio, voire plus de haut-parleurs,
et dans certains cas, même plus de précablâge ». Un phénomène qui apporte
une eau nouvelle au moulin de l’aftermarket (l’équipement mis en place sur
les véhicules déjà construits, et hors de
l’industrie auto), navigation embarquée
incluse.
« Les PDN ont tendance à fléchir dans
les ventes, constate Olivier Morel, direc-
Mustafa Anbar,
Pioneer, est
optimiste pour le
développement des
ventes.
Olivier Morel,
Kenwood : « une offre
clairement
positionnée vers le
haut de gamme. »
teur des ventes chez Kenwood France.
En première monte, nous ne sommes
pas près de voir tous les véhicules sortant d’usine équipés. Mais tous les automobilistes ou presque vont avoir envie
d’un système de navigation. Il y a là une
bonne opportunité pour le marché des
systèmes embarqués ».
Car, si l’on en croit la plupart des intervenants de ce segment, le calme qu’enregistrent les PND n’est pas seulement lié
à la crise. « Ces produits ont des limites
et restent handicapés par leurs conditions pratiques d’utilisation » estiment-ils
en substance. En revanche, les modèles
solidement installés ont bien évolué. « En
2004, le prix moyen d’un système embarqué était de 2 500 euros », se rappelle Mustafa Anbar, « mais aujourd’hui,
les ventes que Pioneer réalise se situent
essentiellement entre 900 et 1 000 euros,
alors que l’option GPS sur un véhicule
neuf peut pratiquement osciller entre
1 500 et 2 000 euros ». Bien plus accessible, la navigation embarquée est aussi
entrée dans son époque. « Nous travaillons aujourd’hui avec des modèles
déclinés d’une référence lancée il y a
quelques saisons, le DNX 7200, qui fut le
premier à abandonner la cartographie
sur DVD et à adapter une mémoire flash
interne. Nous avons basculé en intégrant
une cartographie fournie en exclusivité
par Garmin » mentionne Olivier Morel
(donc Navteq, N.D.L.R.). « Kenwood
revendique le rôle d’un assembleur. Ce
que nous savons développer, nous le traitons nous-mêmes, et pour les autres
fonctions, nous assemblons les systèmes
issus des meilleurs spécialistes ». Ainsi,
comme Pioneer, Kenwood fait appel à
Parrot pour le Bluetooth.
Non seulement la navigation embarquée
s’est ainsi replacée dans un contexte
technique pertinent et en pleine actualité, mais qui plus est, a aussi bénéficié de
multiples attentions pour s’intégrer
encore mieux et se faire plus commode
à installer. « Nous avons créé des ensembles pour que nos modèles puissent
s’adapter d’une manière parfaite à un
autoradio » poursuit Mustafa Anbar, qui
souligne que « pour les doubles DIN,
pour lesquels le montage est désormais
de plus en plus souvent possible, même
dans les véhicules européens, l’installation ne dépasse pas une heure, avec
récupération des commandes au volant.
En se promenant au gré des rayons, les
marques présentes sur le créneau,
Alpine, Clarion, Kenwood, Pioneer, ou
des relativement nouveaux venus tels
que Takara, ainsi que d’autres noms
moins connus des consommateurs, ont
aussi toutes pris en compte la présence
de l’iPod et de l’iPhone.A noter que dans
ce « casting », se remarque aussi l’entrée
discrète de Tom Tom. Ayant goûté aux
charmes de l’embarquement avec la version première monte destinée à Renault
sous le logo Carminat, le numéro un
européen commencer à oser l’embarqué
pour l’aftermarket, et pourrait, dit la
rumeur, aller jusqu’à une gamme d’ici
quelques temps.
Affaires de spécialistes
Ce n’est évidemment pas avec des rayons aussi
lugubres et réducteurs que celui-ci (dans un
centre auto de la banlieue parisienne) que l’on
peut espérer séduire de nombreux adeptes.
nombre très élevé de véhicules, tant sur
le plan esthétique qu’électronique »,
expose le responsable de Pioneer, « et
nous avons créé un premier ensemble
encore plus spécifiquement adapté aux
véhicules du groupe Volkswagen, voici
quelques mois, qui a eu un très gros succès. Nous allons voir dès le printemps
d’autres ensembles, dont une panoplie
entière pour Ford ». Autre avancée, celle
de la simplicité. « Nous multiplions nos
efforts pour que l’installation puisse être
pratiquement aussi simple que celle d’un
41
Si le guidage GPS embarqué présente
des facettes susceptibles de souligner un
potentiel retrouvé, le chemin jusqu’à une
présence massive sur le terrain, et donc
avec une bonne visibilité pour les consommateurs, reste long. Les centres auto
auraient pu tirer leur épingle du jeu mais
en fait, ils sont moins en pointe qu’on
l’imagine, même s’ils s’octroient de belles
parts de marché parmi les 20 à 25 000
pièces vendues chaque année, dans ce
que l’on appelle volontiers entre professionnels le « périmètre GfK ».
« Les centres auto ont une clientèle
assez populaire » déplore Olivier Morel
(Kenwood). « Au-dessus de 1 000 euros,
on ne peut pas espérer y vendre des
왘왘
Les marques en
présence sont peu
nombreuses. Alpine,
qui fut dès 1981 l’un
des premiers au
monde à oser la
navigation auto, reste
dans le « club » des
spécialistes, VDO, avec
Dayton, ex-Philips,
s’est en revanche
évaporé, au gré de ses
passages de firme en
firme.
produits, et notre gamme s’amorce avec
un premier prix à 1 199 euros. Nous
sommes clairement positionnés dans le
haut de gamme et, dans ce sens, les acheteurs de véhicules neufs de haut de
gamme n’iront pas davantage dans les
centres auto pour leurs révisions. Il faut
attendre que les véhicules soient revendus d’occasion pour que leurs propriétaires viennent dans un autocenter ». En
outre, on estime chez Kenwood que le
guidage reste un équipement très technique, avec beaucoup d’éléments à intégrer, des paramétrages, des mises à jour,
des installations de softs qu’il faut faire
exécuter par des intervenants qualifiés.
Le discours est fort différent chez
Pioneer, où les entrées de gammes plus
accessibles et des simplifications nombreuses sont au cœur de l’actualité.
« Ceci nous permet d’avoir dans les
60 % de parts de marché », relève
Mustafa Anbar qui, comme les autres
responsables de marques, met aussi
en évidence le travail d’un petit
réseau de très bons spécialistes. Des
indépendants, et des « individualités »,
qui non seulement servent directement bon nombre de clients utilisateurs, mais aussi des concessionnaires
automobiles qui ont à équiper des véhicules neufs au moment de la livraison.
Evalués entre 70 et 80 établissements,
ces spécialistes ont aussi vu grossir les
rangs d’une autre famille : celle des
constructeurs à travers leurs réseaux.
Les boutiques dans les concessions, ou
même la proposition par le vendeur
d’une automobile face à son client, sont
de nature à sérieusement redonner des
couleurs à l’aftermarket, « nav » incluse.
De ce fait, les projets se multiplient. « L’année prochaine, nous allons développer le
Les images s’améliorent,
les fonctions
se multiplient,
comme les emplacements
« doubles Din ».
Les enseignes on-line
s’intéressent de plus en
plus aux électroniques
embarquées, mais pas
encore au point d’avoir
des offres en navigation
embarquée très
nombreuses.
« send to car », indique Mustafa Anbar,
en utilisant les modules des smartphones pour charger des informations
en temps réel, notamment pour la circu-
Il faut s’attendre à voir progressivement les GPS
embarqués se connecter : la vie en vase clos est
en voie d’achèvement.
lation. C’est un moyen qui nous paraît
plus commode à faire accepter, la solution consistant à mettre dans les appareils des puces GPRS impliquant pour
l’utilisateur de souscrire à des services.
Grâce aux standards de l’iPhone, du
Blackberry et l’univers Symbian, nous
serons compatibles avec plus de 90% du
parc des smartphones ».
A part les spécialistes et les centres auto,
42
la navigation reste malgré tout assez difficile à rencontrer sur le trajet normal d’un
consommateur. Même si des enseignes en
ligne y sont modestement venues, elles ne
donnent, comme les réseaux physiques,
qu’une image peu cohérente et assez
floue de l’offre. En observant tant les
points de vente physiques que les sites
marchands, la concentration sur les
prix bas et des quasi no-names donne
un spectacle plus déprimant qu’apte à
générer les envies.
« Il reste un gros travail à accomplir »
s’accordent à reconnaître les fournisseurs, mais... « Les tendances sont
très positives. Nous tablions sur un
marché à environ 30 % et c’est ce qui
s’est réalisé cette année » souligne-t-on
chez Pioneer. « L’année prochaine pourrait être meilleure, de l’ordre de +35 % ».
Les créneaux qui affichent de telles
croissances ne sont pas si nombreux.
« Les enseignes ayant levé le pied dans
l’électronique embarquée ne manquent
pas. Mais je parierais bien sur le retour
de quelques-unes » ose Olivier Morel.
Pour une fin d’année, une telle lueur
d’espoir est de nature à ensoleiller la
nuit du réveillon. 쐍
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Notebooks et NetPC :
Armes de destruction
Les ordinateurs non sédentaires connaissent un succès toujours grandissant, même
ces vedettes des linéaires semblent être devenues les produits les plus symboliques
de la profitabilité. A la guerre comme à la guerre (des prix…) !
6 h 30. Dans un petit matin blafard, presque brumeux, en banlieue parisienne,
une étrange animation surgit soudain.
Des dizaines, puis des centaines de voitures s’engagent dans ce qui semble être
une petite rue sans issue, tandis que des
44
massive
si, parallèlement,
de l’anéantissement
cohortes de piétons fendent d’un pas
volontaire une obscurité fragile, comme
dans un insolite pèlerinage. Grand rassemblement rituel en préparation ? Pas
du tout. Le motif de cette transhumance
est plus simple : une grande enseigne
d’origine allemande inaugure un point de
vente colossal, et pour animer cette ouverture, elle a multiplié ses annonces
très farouchement promotionnelles. Ils
seront plus de 45 000 à venir ce jour là,
et les objets qui seront de loin en tête
45
des achats réalisés par ces
clients du premier jour
seront des ordinateurs.
Des portables, pour être
précis, mais il faut reconnaître qu’avec un prix d’entrée de gamme à 199 euros,
s’il existait des amateurs, ils
ne pouvaient que se manifester. Bien vu : l’enseigne revendique la vente de quelque
3500 pièces sur sa seule journée d’ouverture.
Comme environ 15 000 ordinateurs sont
vendus chaque jour en France dans les
circuits grand public, le grand magasin
tout neuf s’est donc octroyé à lui seul
environ 20 % de parts du marché national ce jour-là. Spectaculaire, et révélateur.
Ce score est à rapprocher de celui des
téléviseurs, qui sur une année entière,
font à peu près jeu égal en quantités avec
les PC. Si le petit écran, toujours clé de
voûte des marchés de l’EGP, tient bon,
même dans la conjoncture contaminée
que nous connaissons, il n’a pas la même
aptitude « adrénalinogène » sur les
foules que son cohabitant des linéaires
l’ordinateur. C’est qu’en fait, aussi bien
côté public que versant industriel, la
donne est pour le moins différente entre
ces deux instruments, globalement destinés à des loisirs ou à des usages
proches de la distraction.
A la différence du téléviseur, uniquement
destiné au foyer, l’ordinateur reste aussi
un équipement largement utilisé dans les
entreprises. Et côté professionnel, au
niveau planétaire comme à l’intérieur de
nos frontières, le moral n’est pas au beau
fixe chez ces fabricants, compte tenu de
la crise que chacun connaît.
Mais voilà :contre toute attente,les ventes
de PC en France (c’est ce qui nous intéresse le plus) ont renoué avec la croissance au troisième trimestre, progressant
de 1,9 %, après avoir enregistré un recul
de 1,2 % au trimestre précédent*. Ainsi,
les acteurs de l’ensemble du marché, professionnel et grand public réunis, ont
vendu 2,8 millions de PC au troisième
trimestre 2009, soit une progression de
1,9 % par rapport à la même période en
2008. Les netbooks ont représenté une
vente d’ordinateur sur cinq. En Europe
occidentale, la tendance générale est en
revanche à la baisse (- 0,3 %).Au total, il
s’est vendu 2,846 millions de PC en
왘왘
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France entre juillet et septembre 2009,
67 % d’entre eux, étaient des portables.
La croissance, bien que positive, est cependant moins importante que celle
constatée l’année dernière.Au troisième
trimestre 2008, les ventes avaient grimpé
de près de 19 % par rapport à 2007. Les
prévisionnistes estiment que les ventes
en France continueront à croître au quatrième trimestre et ce, avec une embellie de moins de 2 % du marché sur
l’ensemble de l’année 2009.
Bien sûr la crise fait sentir ses effets et ce
score s’explique largement par le ralentissement des programmes d’équipements des entreprises qui vient impacter
négativement les ventes globales. Car
nous évoquions ici les scores de l’ensemble des créneaux. Le marché est
cependant tiré pleinement par les ventes
au grand public qui ont progressé de
7 %, tandis que celles dédiées aux professionnels... chutaient de 5 %. D’ailleurs,
les seules ventes de PC portables aux
consommateurs ont progressé de 18 %,
essentiellement grâce à l’influence des
mini-PC, qui représentent désormais
Inéluctablement, le portable devrait prendre
l’ascendant sur l’ordinateur de bureau, car c’est
industriellement un équipement compatible
avec les économies d’échelles que l’on atteint
par la production de très grandes séries. Cela fait
plus de 15 ans que nous avions prévu cette
évolution : les faits ne nous ont pas donné tort.
20 % des portables vendus. En effet, les
Français ont été nombreux à acheter un
mini-PC à bas prix (ou « netbook »). Il se
serait ainsi vendu 373 000 unités dans
l’Hexagone entre juillet et septembre
2009, soit 20 % du total de PC portables
vendus. S’il est fastidieux d’assimiler des
chiffres éphémères qui se bousculent de
la sorte, une vision rapide peut assez
bien résumer ce que ce panorama nous
laisse voir : une industrie face à des vents
contraires sur ses débouchés « sérieux »,
qui n’hésite pas à multiplier initiatives et
offensives musclées sur la facette grand
public, compensant ainsi les faiblesses
conjoncturelles.
Au cœur des millions de PC dont les
ventes sont attendues pour 2009, il
convient de remarquer la réussite confirmée des portables, en opposition aux
modèles dits de bureau qui perdent
chaque jour du terrain.
Des portables sinon rien
Aujourd’hui, l’équilibre se situe respectivement à 75 % et 25 % de la valeur avec
un écart encore plus prononcé si l’on
raisonne en volume (plus proche du
70/30). La raison d’un tel succès est
double. Déjà, avec un taux d’équipement
de quasi 70 %, les foyers français sont
passés au stade du renouvellement et du
deuxième équipement. Le portable, tout
aussi performant que les modèles de
bureaux et leur caractère mobile, explique ce franc succès. Ensuite, vient
La fin d’année à trav
Ensuite l’offre multimédia Asus est principalement tournée vers la série N, avec
le N61 et N71, disponibles en blanc ou
chocolat, équipés de processeurs Intel
performants, de cartes graphiques dernière génération, d’un lecteur Blu-ray et
d’un disque dur allant jusqu’à 1 To.
ASUS : Sur les Eee PC, focus sur la
gamme Seashell, avec le 1005, 1008, 1101,
et 1201 équipé de Windows 7 et avec
des tailles d’écran allant de 10 à 12,1
pouces. Sur cette gamme, la marque proposera une campagne de marketing viral
sur le web, avec de la publicité Internet
et presse, ainsi qu’un déploiement de
PLV dans environ 400 magasins en
France. En ce qui concerne l’actualité
notebook, la Série UL reste un très bon
compromis entre les PC traditionnels et
les netbooks, avec des produits allant du
12 au 15’’, puissants, dotés d’une autonomie allant jusqu’à 12 heures et d’un
design qualitatif fin et léger. Ce produit a
d’ailleurs été accompagné par une campagne d’affichage, ainsi que de la publicité on line et de la PLV en magasin.
DELL : Le spécialiste micro est actif sur
tous les segments, avec des produits étagés de 279 à 2 999 euros. Pour retenir
quelques points forts,Dell propose notamment au sein de sa large gamme de produits personnalisables : un Netbook
Windows XP à 279 euros (Mini 10v), un
notebook ultra portable 11,6 pouces de
1,4 kg avec un disque dur de 500 Go
pour seulement 449 euros (Inspiron
11z), une panoplie de notebooks 15’’ et
17’’ à partir de quatre neuf neuf, ou
encore le Adamo XPS, revendiquant le
titre de portable le plus fin de monde, ne
dépassant pas 9.9 mm d’épaisseur. Enfin,
notons aussi les portables annoncés
comme les plus puissants du monde : les
Alienware, références des gamers, à
vendre aux alentours de 1 599 euros.
MEDION : Pour cette fin d’année,
l’actualité notebooks sera essentiellement basée sur le lancement des nouveaux modèles 13.3 et 15.6 pouces au
design ultra slim avec les Akoya S3211 et
S5611. Parallèlement l’activité distribution sera également riche avec notamment une récente ouverture de corner
multimédia au BHV Rivoli, et les créations de 2 ‘shop-in-shop’ chez Fnac.com
dédiés respectivement à la nouvelle ligne
de GPS et de PC Gamers haut de gamme.
46
L’autonomie,
le poids et le design,
comme celui de ce superbe
Samsung, sont des arguments
de vente désormais très efficaces.
l’usage du PC qui est chaque jour un peu
plus personnel. Le temps où le foyer partageait un seul et unique poste fixe est
révolu. De nos jours, la règle est : « à chacun sa machine ».
Pourtant, dans ce paysage quasi idyllique,
le marché chute en valeur ! Les étiquettes du portable s’étiolent dangereusement, et les raisons de cet effondrement sont multiples.
En premier lieu, résident la concurrence
acharnée ainsi que la pression mise en
place par la distribution qui ont eu pour
effet de réduire les marges, au point qu’il
est devenu vital d’augmenter les volumes
pour générer suffisamment de CA. C’est
la spirale vicieuse. Car même dans un
marché qui va plutôt bien en termes de
pièces vendues, le prix moyen a chuté de
plus de 20 % d’une année sur l’autre.
Ainsi, 2009 devrait représenter une première avec une décroissance en valeur
pour le marché des notebooks. Conséquence de cette manœuvre anti-lucrative : de promo en promo, d’offres exceptionnelles en offres exceptionnelles,
le consommateur a pris des habitudes,
et notamment celle d’acheter au moins
cher possible. D’où ces petits matin blafards qui, brume à part, font des milliers
d’heureux !
Autre catalyseur de cette tendance destructrice massive de la valeur : l’innovation. Habituellement, celle-ci nourrit la
profitabilité, mais ici, elle devient presque
une machine à se tirer une balle dans le
pied. La majorité des clients utilisent
leurs notebooks pour fureter (comme
dit la tante canadienne) sur Internet,
pour un peu de bureautique et du mul-
timédia relativement léger. Or, la plupart
des modèles de base ou des premiers
prix sont parfaitement adaptés à ces
tâches. Les performances n’alimentent
plus autant qu’avant des argumentaires
déterminants, sauf pour une famille bien
particulière, celle des PC pour joueurs.
D’ailleurs, cette cible ne devrait être
négligée nulle part. Même si elle est
réduite sur le notebook, elle permet de
générer une valeur substantielle lorsqu’elle est correctement traitée en
rayon par le biais de machines suffisamment puissantes, le tout bien théâtralisé.
Elle concrétise aussi le sommet de
l’offre, qui permet d’entraîner tout le
reste d’un assortiment vers le haut.Tant
il est vrai que d’offrir des ordinateurs
très bon marché devrait aussi, comme
pour toute stratégie de rayon, être le
moyen d’en vendre de plus onéreux.
En tout état de cause, la filière grand
public à besoin de trouver d’autres vecteurs pour susciter chez le chaland la
motivation suffisante pour qu’il investisse
davantage.
Vincent Redon, directeur général Medion
ers quelques marques
Enfin, ces différentes mises en avant ont
permis au constructeur de créer de
nombreux outils d’aide à la vente pour
promouvoir aussi bien le design que les
usages de ses offres (animations flash,
films de démo produits, visuels des produits sous plusieurs angles…). Medion
programme également une opération
d’animation spéciale sur le corner
MEDION au BHV Rivoli durant trois
week-ends de décembre.
Notebook avec les NW21E et M, de
nouvelles couleurs sur les CW1, des
nouveaux grands écrans 16,4 et 18,4
pouces sur lesquels la marque propose
une offre avec le jeu PES 2010 de chez
Konami et les ultraportables avec les
séries SR, Z et les fameux modèles de la
série X qui sont annoncés comme les
ordinateurs les plus légers et les plus fins
au monde ne pesant que 780 gr et de
moins de 1,4 cm d’épaisseur.Autre point :
le lancement du nouveau desktop touch
screen sur la fin novembre qui possède
un magnifique écran de 24 pouces, sous
un design unique en son genre.
TOSHIBA : En termes de focus produits,
Toshiba communiquera sur sa nouvelle
famille Satellite T130. Il s’agit d’un ultra
portable « fashion » ultra fin et très autonome (plus de huit heures). Ce pro-
duit sera au cœur d’une grande vague de
communication de fin d’année, avec une
campagne TV qui démarrera le 5
décembre pour un total de 530 spots
sur 15 chaînes différentes. Ce dispositif
est complété par de la génération de trafic sur le web, depuis le 27 novembre. 쐍
SONY : 100 % de gamme Sony a été
renouvelée avec Windows 7. Mise en
avant d’une gamme complète de nouveaux VAIO : Netbook avec le W12,
47
왘왘
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Certains points de
vente continuent à
bien marquer la
différence entre
notebook et netPC,
tout simplement en
conservant des rayons
spécifiques.
France, analyse l’état du secteur : « Le
marché multimédia sera de moins en
moins dynamique sur les 4 prochaines
années. Pour tenter de préserver ou de
gagner quelques points de part de marché, les constructeurs et la distribution
se livrent une lutte acharnée pour tenter
de séduire le consommateur final. En
cette période de crise le prix reste une
des meilleures réponses ! Pour la première fois de son histoire le portable,
qui devrait connaître une décroissance
en valeur sur 2009, est toujours en croissance en volume ! ». Cécile Brenier,
d’Asus France ne fait que confirmer ces
propos en ajoutant « qu’on constate en
effet depuis quelques temps une guerre
des prix sur les PC, liée à la présence de
nombreux compétiteurs, constructeurs
et distribution inclus, et probablement
due à la crise économique qui a inquiété
tous les acteurs du marché, chacun
veillant donc scrupuleusement à sauver
ses parts de marché. Cependant, cette
guerre des prix est injustifiée car le
consommateur est prêt à dépenser plus
pour avoir un produit qualitatif et innovant. D’ailleurs, nos PC Asus positionnés
sur le milieu et haut de gamme se vendent très bien. L’écosystème doit donc
lutter contre la baisse des prix en proposant des produits innovants et en segmentant par l’usage. ». D’autres professionnels confirment ce point. Pour
d’Olivier Medam, directeur général des
ventes indirectes de Dell, « L’érosion des
prix est historique dans ce métier grâce
aux gains de compétitivité et de performances (liés a la fameuse loi de Moore)
depuis toujours. Récemment ce phénomène a encore été accentué par le lancement des netbooks qui donnent aux
utilisateurs l’illusion qu’un PC portable
peut s’acquérir à partir de 299 euros…
Il faut cependant clarifier le discours et
porter à la connaissance des clients
qu’un netbook à ce prix ne rend pas les
mêmes services qu’un ultra portable à
799 euros. »
Fabrice Massin, chef de groupe IT Sony
France va encore plus loin, soulignant
que les « PC sont de plus en plus dépouillés surtout pour les petits prix. Les
composants sont de moins bonne qualité, la finition est plus simple : en plastique. La résolution des écrans est au
minimum acceptable afin d’être le plus
compétitif possible ». Il n’hésite pas à
parler de PC dit « jetables » car d’une
durée de vie limitée à moins de 2 ans ! « Le
PC est devenu un marché de masse, d’où
ou de par la présence de marques chinoises ou taiwanaises, qui proposent des
modèles avec des positionnements très
bas, leurs stratégie étant de faire du
volume », surenchérit-il.
La complémentarité recherchée
Notebooks et netbooks sont certes
cousins, mais ils n’occupent pas la même
place tant dans les usages que dans les
tarifs. Pourtant, l’amalgame en rayon est
suffisamment présent pour induire en
erreur l’acheteur potentiel. Pour ce dernier, si de prime abord, les ultra-portables
présentent des spécifications réduites, ces
appareils lui paraissent néanmoins souvent très suffisants pour une utilisation
standard.
SelonVincent Redon, (Medion) « La segmentation est de moins en moins évidente et le consommateur final est souvent perdu devant tant d’offres. Un fil
conducteur semble pourtant se dessiner,
un portable de grande taille pour l’équipement principal du foyer, complété par
des modèles de plus petites tailles. ».
48
Cécile Brenier s’accorde à dire que « ce
ne sont pas les cibles qui sont différentes, en réalité se sont les usages. Le
netbook reste l’équipement complémentaire d’un notebook pour une cible
amenée à se déplacer régulièrement et
qui a des besoins informatiques simples.
Tandis que le notebook dans son ensemble est utilisé de manière beaucoup
plus sédentaire. Le netbook ne remplace
en aucun cas un notebook, il est à
l’informatique ce que le scooter est à la
voiture. ». Et Olivier Medam d’ajouter
« qu’au départ, les netbooks étaient supposés s’adresser aux enfants et aux
femmes. En pratique ce sont surtout les
geeks, fans de nouvelles technos, qui se
sont jetés dessus. Maintenant que les
produits sont équipés de Windows, ils
touchent une clientèle plus large et
deviennent facilement le 2e notebook de
la famille.».
Fabrice Massin (Sony) quant à lui met
l’accent sur la clientèle, « chaque type de
consommateur a ses propres codes : le
manager va rechercher un PC ultra portable performant, différent de celui de
son voisin pour lequel il va sentir un fort
sentiment de fierté en le possédant ou
en utilisant la série X de VAIO qui est le
PC le plus léger du monde avec ses 780
gr. Les femmes et les jeunes sont très
sensibles au design et à la couleur. Les
seniors recherchent plus un PC simple
d’utilisation qui correspond bien à leur
besoin. Enfin, les grandes tailles d’écran
16, 17 ou 18 pouces sont aussi des PC
parfaits pour les foyers qui veulent remplacer le gros desktop qui leur prenait
beaucoup de place dans leur salon. »
In fine, notebooks et netbooks devraient
êtres complémentaires. Les caractéristiques avancées de l’un compensant les
faiblesses de l’autre. Mais la mobilité
ayant le vent en poupe ces derniers
temps, et la crise économique étant toujours présente dans les esprits - et dans
les faits -, les mini-PC connaissent le succès que l’on sait.
Reste que le marché des netbooks a littéralement déferlé, tel un ouragan sur les
rayons.Avec 500 000 pièces vendues en
2008 et quelque 800 000 attendues pour
2009, ce segment pèserait désormais
près de 20 % des ventes de portables !
Mais quelles sont les raisons de cette
« adoration » du netbook de la part des
clients ? Trois explications dominent,
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Cécile Brenier (Asus) nous exposant la
première : « Le consommateur numérique est de plus en plus mobile, et il
souhaite pouvoir accéder à Internet, sa
musique, ses vidéos en toute circonstance. En réalité, il se passe pour l’informatique ce qui a eu lieu en téléphonie
et en télévision : avec l’explosion des loisirs numériques, on arrive à l’ère du
multi-équipement. Ayant besoin d’être
toujours connecté, le consommateur ne
partage plus son ordinateur, il en veut un
pour lui tout seul. ».
D’après Florent Lafarge, la deuxième raison à cet enthousiasme résiderait dans
le fait qu’avec « les netbooks, on touche
désormais une cible plus large avec
notamment une population plus jeune et
plus féminine que le marché des notebooks.L’encombrement réduit et
l’autonomie sont 2 facteurs clés de
succès qui ont largement séduit ces
deux populations. ». Olivier Medam
(Dell) nous dévoile la troisième composante : « Le premier prix est toujours ce qui se vend le mieux. » Ainsi,
le marché des netbook s’adresse à
une clientèle bien spécifique, même si
plus large chaque jour. Pour autant,
elle ne rivalise pas forcement avec les
ventes de notebooks « dont les
ventes ont progressé rapidement
depuis 18 mois, mais qui a tendance a
stagner depuis cet été. »
Contrairement aux idées reçues pour
un produit low cost, il s’en vend plus
en GSS qu’en GSA, car le conseil reste
important sur cette famille de produits.
On ne peut pas vraiment dire que le netbook ait cannibalisé les ventes de notebooks, mais plutôt que la croissance du
marché s’est faite par les netbooks.
Cependant, on remarque une offre produits et des ventes freinées sur la taille
d’écran 15,6’’ (en entrée de gamme),
concurrencées par les ventes de netbooks
au même prix » précise Florent Lafarge,
responsable marketing de la division informatique de Toshiba Systèmes France.
Optimisation des rayons
Pour optimiser le travail dans les points
de vente, et en marge de toutes les
grandes analyses stratégiques, il est
impossible d’éluder le thème du bon
usage du linéaire.A commencer par l’équilibre des assortiments. Plutôt vastes, ils
constituent un sujet sur lequel nous
reviendrons dans un prochain numéro.
Selon des relevés et examens précis**
sur le terrain, il apparaît que redondances et lacunes témoignent de choix
dans les référencements peut-être un
peu trop superficiellement étudiés, ou
alors, fort influencés par des arguments
taillés à la serpe. Un rayon se doit de
proposer du choix réel, sans cela, difficile d’en vouloir à un client qui ne trouve
pas son « bonheur » et se rabat sur ce
qu’il trouve (ou fait un petit tour « en
face »). Le choix passe aussi par un bon
mix-tarif. Certaines enseignes ne misent
essentiellement que sur des entrée de
gamme, une erreur cruciale, car le chaland reste un être à séduire surtout
quand il est question de son futur ordi-
nateur ! A ce sujet, Vincent Redon
affirme que « les milieu et haut de
gamme restent encore des segments privilégiés pour le lancement de nouvelles
technologies, mais toutefois réservés à
certaines enseignes qui savent vendre la
valeur ajoutée et mettre en avant des
éléments de différenciation (notamment
par le couple services et conseils). »
D’une manière plus générale, les critères
qui font vendre sur le segment notebook
et netbook, outre le prix sont multiples.
Pour Cécile Brenier, ce sont « les critères de mobilité qui sont primordiaux
pour les Eee PC et autres netbooks. En
premier lieu, l’autonomie de la batterie
doit permettre de se déplacer sans avoir
à se soucier de recharger son produit !
Le poids et la compacité du produit sont
également importants, enfin nous avons
l’ergonomie, car il faut que ces produits
50
si compacts soient-ils offrent une utilisation agréable. En ce qui concerne les
notebooks, ces critères sont plus axés
sur le multimédia et la performance. »
Vincent Redon quant à lui pense que « la
création de valeur est de plus en plus difficile à mettre en avant. Le consommateur est « éduqué » pour acheter le produit le moins cher proposant les
meilleures performances. C’est vers la
communication que l’innovation peut
faire la différence avec un emplacement
carte SIM ouvrant ainsi de nouvelles
opportunités de communication pour le
consommateur. La piste du design, de la
personnalisation, est également un élément décisif à l’acte d’achat. Le consommateur aime se montrer avec son ordinateur, ce marché est en partie
comparable à celui de la téléphonie.
Ce critère l’est d’autant plus pour le
netbook qui est un objet encore plus
personnel que le notebook. ». Selon
Florent Lafarge, la qualité reste primordiale.
« Plus les prix se resserrent, plus il est
important d’apporter le meilleur
équipement possible. Entrent aussi en
jeu les plus produits qui apportent
une réelle valeur d’usage. Par exemple, nous offrons dans la majorité des
produits Toshiba un port USB « sleep
& charge » qui permet à tout appareil
numérique de rester connecté au
secteur en permanence. »
Sur le terrain, que tout cela se
retrouve dans une répartition des
rôles ne nourrit aucun étonnement.
Ainsi, les netbooks sont très bien vendus par les multispécialistes (Boulanger,
Darty, Fnac, Saturn, avec près de 40 %
des volumes. Mais les distributeurs sur
Internet et les hypermarchés pèsent
aussi chacun 25 % des ventes en quantités. Enfin, alors que certains annonçaient
le succès des boutiques des opérateurs
via la distribution des netbooks, la réalité
s’avère plutôt décevante par rapport à
cette prédiction. Le notebook quant à lui
est aussi très diffusé par le canal des multispécialistes qui s’octroient près de 45 %
des actes de vente, les grandes surfaces
alimentaires les suivant sur le podium
avec près de 30 % des ventes, alors que
le on-line se contente d’un modeste 17 %
de parts de marché. 쐍
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É L É C O M M U N I C AT I O N S
Télécommunications mobiles :
Nouvel
Dans les deux premiers volets de ce dossier triptyque consacré à la téléphonie mobile (1), nous vous
avions dépeint les métamorphoses du marché. Voici en dix informations et quelques repères ce qui
devrait permettre aux professionnels de bien finir 2009 et dignement commencer la nouvelle année
L’activité autour des télécommunications
mobiles n’a jamais été aussi fébrile. La
téléphonie mobile proprement dite reste
positive, et les smartphones, webphones
et consorts sont l’objet de mille et une
initiatives, tant de la part des industriels
que des opérateurs. La clientèle ne
boude pas son plaisir, se laissant aussi
charmer par les aspects les plus superficiels : design, charmes sensuels des tactiles, écrans, claviers. Il n’y a pas que les
forfaits dans la vie.
Le téléphone portable sera la star
de Noël. Bien qu’elle soit très plébiscitée, la console de jeux se verrait cette
année voler la vedette par le téléphone
portable. En effet, précise le directeur
général adjoint de GfK Retail and Technology France, le mobile sera « assuré-
ment le produit le plus largement présent sous le sapin ». La société d’études
marketing prévoit la vente de quelque
4,5 millions de terminaux pour les seuls
mois de novembre et décembre contre
2,2 millions d’unités pour les consoles.
Un chiffre important auquel il faudrait
ajouter environ un million de téléphones
multimédia et autres smartphones (7e
rang du top 10 des ventes).
Un leader écoule un mobile tactile
sur deux en France. La filiale française
du groupe sud-coréen Samsung cartonne :
ce qui n’étonnera pas les responsables
de rayons. Sur le mois de septembre, la
firme aurait réalisé près de 40 % des
volumes de ventes du marché, soit deux
fois plus que le second acteur au hitparade. Un rythme qui devrait lui perDistribution, Ventes & Services Magazine n° 85
52
mettre de diffuser près de 10 millions
d’unités cette année. Le Coréen dispose
dans son portefeuille produits de deux
modèles « millionnaires » : le Player One
les révolutions en vue
vendu à 1,5 million d’unités, et le Player
Style avec 1 million d’exemplaires partis
chez les utilisateurs. Reste que d’autres
constructeurs n’ont pas démérité.
Nombreux sont ceux qui ont remarqué
de belles performances de LG, l’arrivée
réussie de Toshiba avec son tactile TG1,
l’attrait de Sony Ericsson dans le domaine
de la musique et de la prise de vue.
Les Français aiment leur mobile.
Fans de leur téléphone portable, les
Français le sont. La cinquième édition du
baromètre TNS Sofres pour l’Association française des opérateurs mobiles
(AFOM) révèle en effet qu’une écrasante
majorité - 82 % d’entre eux - pense que
celui-ci est une bonne chose pour la
société. Une proportion qui grimpe
même à 89 % chez les possesseurs de
téléphones portables. Pratique, gage de
sécurité, de liberté et d’indépendance :
nombreuses sont les qualités associées à
l’objet dont sont désormais équipés 79 %
des 12 ans et plus, et alors que 10 % des
sondés sont dits « mobile only », c’est-àdire qu’ils ne possèdent pas de téléphone fixe.
Si posséder un téléphone portable est
devenu banal, l’utilisation qu’en fait son
propriétaire varie selon le sexe et l’âge.
Ainsi, 50 % des personnes de plus de 40
ans n’utilisent que les fonctions de base.
70 % des 12-24 ans et 60 % des 25-39 ans
prennent des photos et écoutent de la
musique. Enfin les fonctions smartphone
sont plus utilisées dans la tranche des 1224, 15 % des jeunes équipés, un peu moins
dans la tranche intermédiaire (9 %) et très
peu chez les plus âgés (6 %). L’étude qui
parle « d’un mobile pour chaque âge »,
MOBILES :
DANGEREUX
OU PAS ?
Jamais totalement oublié, le dossier des risques supposés liés aux rayonnements des téléphones mobiles revient de
temps à autre aux premiers plans de l’actualité. A tel point que désormais, comme le montre une enquête menée
par TNS pour l’Association française des opérateurs mobiles, 36 % des individus estiment que les téléphones cellulaires sont dangereux pour la santé. Un quart des personnes interrogées ne savent pas : elles doutent, la même
proportion reconnaissant que l’on ne dispose d’aucune preuve pour établir avec certitude la réalité d’un danger.
Finalement, ils ne sont plus que 10 % parmi les consommateurs à être totalement convaincus de l’absence de danger. Rappelons que sur notre planète, un individu sur deux utilise un mobile ; dans les régions occidentales et en
Asie, c’est pratiquement la totalité de la population qui fait usage de ce mode de télécommunication. Sans que
d’épidémie ni de pathologie massive n’ait été mise en évidence. En Scandinavie, région historiquement la plus équipée et ce depuis le plus longtemps, de nouvelles études menées par des spécialistes depuis 7 ans sont formelles
pour ce qui concerne les tumeurs cancéreuses cérébrales : aucune augmentation de la fréquence de ces affections
n’a été relevée.
Les partisans de la lutte contre un hypothétique danger ne s’appuient donc que sur un raisonnement simpliste mais
efficace, comme le sont tous les marchés de la peur : le fait que l’on ne puisse mettre en évidence des pathologies
induites par les mobiles ne leur suffit pas. Il leur faut une preuve du caractère inoffensif de ces derniers. Mais
laquelle, si justement il n’y a pas de malade ? Dans ce cas, tout peut être suspecté. A-t-on véritablement fait la
démonstration de l’innocuité des gargouilles de Notre-Dame ? Après maintes recherches, il semble qu’aucun laboratoire ne se soit penché sur cette angoissante question...
쐍
53
note aussi qu’il existe « une mobile
féminin » et « un mobile masculin ». Ainsi
59 % des femmes utilisent les fonctions
photo et audio de leur appareil, contre
seulement 49 % chez les hommes, tandis
que les smartphones touchent davantage
les hommes (19 %) que les femmes (5 %).
Pour ce qui est des fonctions de communication de base, il y a presque parité :
38 % pour les hommes, 36 % pour les
femmes.
L’enquête, qui s’intéresse aussi aux lieux
d’usage du téléphone, révèle que le chez
soi est de loin l’endroit où l’on utilise le
plus fréquemment son terminal, c’est le
cas pour 59 % des sondés, bien avant la
rue où 38 % des personnes l’utilisent
régulièrement ou le lieu de travail
(35 %). On apprend aussi qu’il existe des
lieux privilégiés dans la maison pour
l’utilisation : 76 % téléphonent régulièrement depuis leur salon, 57 % depuis la
cuisine, 51 % depuis la terrasse ou le jardin... toutes les pièces de la maison sont
passées en revue, y compris la salle de
bain (32 % des filles de 15-17 ans y téléphonent) et les toilettes d’où 8 % des
propriétaires de mobile téléphonent
régulièrement, ce chiffre étant de 22 %
chez les jeunes garçons de 15-17 ans.
Enfin, si 99 % des équipés utilisent leur
mobile pour téléphoner, 77 % envoient
des SMS, 62 % prennent des photos,
31% réalisent des vidéos et un tiers
(33 %) envoie des photos ou des vidéos.
30 % écoutent de la musique, 23 %
jouent et 23 % utilisent leur mobile
comme un accès à Internet… Certains
왘왘
T
AUCHAN
SE LANCE DANS LA FIBRE
Jusqu’ici simple opérateur mobile virtuel (MVNO), Auchan
Télécom annonce avoir signé un accord avec Numericable qui
lui permettra de commercialiser début 2010 une offre d’accès à
Internet combinée à des services de téléphonie et de télévision
sur IP. Les différentes formules de type double ou triple play
lancées par ce transfuge de la grande distribution feront donc
appel, comme chez Darty, au réseau détenu par le groupe
Numéricable Completel. Appuyant ses offres sur un parc fibré
estimé à 3,3 millions de prises, Auchan Telecom sera donc dès
le lancement en mesure de proposer du très haut débit, avec un
plafond théorique à 100 Mb/s. 쐍
usages s’avèrent complètement inattendus : ainsi, 41 % des personnes équipées
en téléphone mobile s’en servent parfois
comme... lampe de poche.
RueduCommerce lance en avantpremière le nouveau terminal de
Motorola. Mislestone, le second smartphone de Motorola sous Androïd arrive
en France. Et pour son lancement,
l’Américain ne s’est pas tourné classiqeument vers un opérateur ou une
enseigne spécialisée dans la téléphonie
mais vers l’un des plus gros sites de
e-commerce français, RueduCommerce.
« Nous nous félicitons du choix fait par
Motorola, commente le président du site
de vente en ligne, Gauthier Picquart. Car
nous sommes convaincus que le
Milestone dépassera les attentes de nos
clients. Notre stratégie a toujours visé à
offrir des smartphones innovants et des
accessoires conçus pour enrichir la vie
de nos clients. Nous savons que nos
clients veulent être les premiers à se
procurer ce terminal de Motorola . C’est
pourquoi nous sommes très heureux de
leur offrir cette opportunité unique ».
Le Milestone inaugure la version 2.0,
baptisé Eclair d’Android. Il est doté d’un
écran tactile de 3,7 pouces d’une résolution de 854 par 480 pixels et de 16 millions de couleurs, d’un clavier azerty,
d’une connectivité 3G+,Wifi, Bluetooth
et d’une puce GPS, d’un appareil photovidéo d’une résolution de 5 mégapixels…
Le webmarchand met ainsi en place une
vaste opération commerciale. Le site
propose un pack de lancement avec le
téléphone mais accompagné par deux
accessoires : la station Multimédia et le
support pour voiture. Le téléphone est
vendu à 89 euros avec abonnement ou à
PHILIPPE BACHMAN, SFR :
« Nous sommes très fiers, dans un marché
assez dynamique, car pour la première fois,
SFR est leader en téléphonie mobile sur les
abonnés et en ADSL. Au cours des 9 premiers
mois de l’année, nous avons réussi à recruter
près de 450 000 nouveaux clients ADSL, et plus
de 800 000 nouveaux clients abonnés »,
explique Philippe Bachman, (photo) directeur
commercial grand public chez SFR. « Nous prenons des parts de marché, mais pour nous, c’est
une belle récompense car cela veut dire que l’on
a su combiner la poursuite de notre dynamique
commerciale, et l’amélioration de la qualité de
nos ventes. Cet excellent résultat s’appuie en
grande partie sur un réseau de distribution qui
fait bien son travail.» Philippe Bachman évoque
en particulier le réseau propre à SFR, « un des
piliers de notre réussite ». L’opérateur enregistre plus de 5 millions de visiteurs par mois entre son site web et ses 800 Espace
SFR. « Je vous rappelle que 40 % de nos ventes ADSL ont été réa-
lisées dans notre réseau de distribution. » Mais
Philippe Bachman n’oublie pas les autres créneaux, et est même attentif à ceux qui, comme
dans certaines GSS bien connues, ont travaillé
pour remettre en selle des stratégies pertinentes
et efficaces sur ces services. « Ce que vient de
faire Boulanger, et nous avons pas mal travaillé avec eux sur ce projet ». Au demeurant,
le directeur commercial de l’opérateur au logo
rouge mentionne aussi que « dans une année
difficile sur le plan économique, malgré la
crise, il reste une forte appétence des clients ».
Lesquels évoluent comme l’offre de l’univers
des télécommunications, ce qui se traduit par
une transformation de l’approche des consommateurs : « nous sommes passés d’une structure dans laquelle nous nous adressions au
client en tant qu’individu, à désormais plusieurs personnes qui
composent un foyer ». Un changement fondamental pour SFR,
alors que cette dualité était présente depuis plus longtemps chez
54
521,55 euros sans subvention (549 euros
moins les 5 % de rabais valables sur tous
les produits High-Tech à l’occasion des
fêtes de fin d’année).
Un scandinave voit le marché du
mobile progresser de 10 % en 2010.
Le leader mondial du secteur de la téléphonie mobile (35 % de part de marché
en volume) est optimiste pour la santé
future de son activité, déclarant s’attendre
à une hausse de 10 % de l’activité en
2010, dans un communiqué publié en
marge de sa journée de présentation aux
investisseurs. « En 2010, le marché mondial des téléphones mobiles se stabilisera
et progressera plus dans les zones Europe et pays émergents, où Nokia a des
avantages concurrentiels », a déclaré le
directeur financier du groupe, Timo
Ihamuotila. A noter que le géant finlandais, qui a lancé, en 2009, 20 modèles de
smartphones, souhaite réduire de moitié
le nombre de nouveaux modèles, qui
verront le jour en 2010.
SFR multiplie les annonces pour
2010. Un an pile après le rachat de Neuf
Cegetel, les résultats semblent au rendez-vous. La migration des clients est
achevée, et surtout, les recrutements
sont à la hausse annonce fièrement son
pdg, Frank Esser. « En un an, sur le
mobile, grâce aux succès de nos offres
3G+ et de l’iPhone (plus de 500 000 terminaux écoulés depuis avril dernier),
nous avons recruté 1,145 million de nouveaux clients. Sur le seul dernier trimestre, nous étions à plus de 40 % de
ventes nettes contre 30 % un an auparavant. Quant à l’Internet haut débit, nous
avons séduit 30 % de nouveaux abonnés
soit 550 000 ». Mais au-delà de ce bilan
d’étape, l’opérateur a profité de cet anniversaire pour annoncer une série de
nouveaux produits. « Pour 2010, nous
avons trois grands projets, parce que le
monde change, a expliqué Frank Esser,
et notre focus, c’est l’innovation ».
A commencer par la commercialisation
d’une offre Femtocell. Baptisée « SFR
Home 3G », elle propose à la vente des
antennes relais miniatures vendues 199
euros, permettant de faire transiter les
communications mobiles via le réseau
fixe d’un abonné. « Il s’agit d’un boîtier
que l’on connecte en Ethernet à la box
ADSL et qui permet une meilleure utilisation du débit (7,2 Mbit / s), explique
Pierre-Alain Allemand, Directeur
Général Réseaux de SFR. Il permet de
desservir jusqu’à 5 terminaux dans le
foyer, y compris pour les communications voix ».
Reste qu’il ne s’agit pas, avec cette boîte,
de compléter le réseau 3G de l’opérateur dont le déploiement prend du
retard. « Mais de proposer un acces-
« IL FAUT DIRE WEBPHONE ! »
des opérateurs concurrents. Le contact avec la clientèle s’est en
outre complété d’un traitement de l’ADSL dans lequel Philippe
Bachman mesure l’apport des équipes de Neuf, « qui ont apporté
une expertise technique qui nous a évité bien des écueils »,
explique-t-il en substance.
L’ADSL et la diffusion de la Neuf Box a aussi concrétisé des attitudes différentes à l’égard des chalands. « En ADSL, il faut parler aux utilisateurs d’une manière simple, ce qui n’est pas identique à la culture de la téléphonie mobile. L’ADSL n’est pas un
achat d’impulsion comme peut l’être celui de la téléphonie. Il
est davantage réfléchi. » La préoccupation de la qualité avait été
mise en avant dès les premiers instants, au lancement de la
NeufBox, pour cette segmentation où le triple play est monnaie
courante, mais les problèmes des clients également. « Pas question de laisser altérer l’excellente image de SFR dans ce que
subissent par ailleurs trop d’abonnés » était alors la ligne de
conduite, qui depuis s’est toujours inspiré de cette même préoccupation. « Nous avons même récemment lancé une procédure
de suivi des clients, de manière à ce que ceux qui ont un incident
ne soient plus perdus, avec des interlocuteurs qui leurs deman-
dent de répéter à chaque fois leur problème. Nous veillons
même à ce que le plus souvent, le client puisse être en contact
avec le même interlocuteur. »
Sur le plan de la téléphonie mobile, les métamorphoses à venir
du marché sont peut-être encore plus spectaculaires. Les smartphones sont au cœur de l’actualité, mais Philippe Bachman corrige : « Il faut dire webphones, avec une différence essentielle :
ces appareils répondent à l’envie de l’utilisateur d’être connecté
en permanence, notamment pour recevoir ses mails. Ce qui nous
amène à créer des modes de tarification nouveaux. En 2009, on
en est à 15 % de parts pour les mobiles diffusés répondant à
cette définition. mais lors d’une convention récente avec les responsables de la distribution, nous avons ensemble constaté que
les prévisions laissent présager un incroyable décollage de ces
webphones, qui devraient atteindre 80 % des ventes, pour les
clients en abonnements, dès 2011, avec un parc qui pourrait
atteindre très vite 50 % des appareils en service ». Philippe
Bachman évoque bien sûr les abonnés, mais pas le pré-payé,
pour lequel l’avenir aura quand même des réponses dans ce
sens porteur des « always on ». 쐍
55
T
soire visant à améliorer le confort de
nos utilisateurs », souligne Pierre-Alain
Allemand qui, par ailleurs, précise que les
émissions d’ondes du Femtocell sont
très basses. Cette offre permettrait également à SFR de désengorger son réseau
3G, de plus en plus sollicité avec l’explosion de la consommation de l’Internet
mobile.
Autres grandes nouveautés, le challenger
d’Orange annonce l’adaptation française
de « Vodafone 360 », un service qui
agrège ses réseaux sociaux et son univers communautaire. L’idée : réunir à
partir de la même interface tous ses
contacts et tous ses réseaux sociaux, ces
derniers se synchronisant automatiquement. A partir de ce carnet d’adresses
unifié, on visualise en un seul coup d’œil
l’ensemble de ses contacts et leur statut
- dispo ou non - pour communiquer avec
eux par le canal le plus approprié à la circonstance : voix, messagerie instantanée,
e-mail… « Nous lançons aujourd’hui le
service sur un HTC sous Android, indique le directeur général grand public et
marketing de l’opérateur, Jean-Marc
développée par Orange. A noter, que
SFR a signé un accord similaire avec
Dailymotion pour pouvoir visualiser le
service sur la télé en passant par la
Neufbox.
L’OS de Samsung va t-il déclencher
la tempête ? Connaissez-vous Bada ?
Non... pas encore. Eh bien, vous allez
Tassetto ; courant 2010, il y aura un
Samsung qui l’intégrera d’office, mais en
attendant, tous les clients SFR peuvent
télécharger l’application, que ce soit sur
Apple,Windows Phone ou, Symbian S60.
Par ailleurs,Twitter sera bientôt intégré ».
Par ailleurs, conscient du pouvoir d’attraction des marques fortes, SFR poursuit sa politique de partenariat avec les
grands noms du Web. Cette fois, c’est
avec Deezer et ses 4,5 millions de titres
disponibles. L’objectif : proposer les services de la plate-forme de streaming
musical à ses abonnés sur Web et sur
mobile. Ce service viendra concurrencer Wormee, la plate-forme musicale
l’entendre très souvent sonner à votre
oreille au cours de l’année 2010. En
Coréen, cela veut dire océan. Et c’est le
nom du futur système d’exploitation
mobile que lancera Samsung. Eh oui,
après avoir produit des terminaux sous
des systèmes propriétaires (Windows
Mobile, Symbian, Androïd), le numéro
deux mondial du marché du mobile a
créé la surprise voici quelques semaines
en en dévoilant sa solution maison, qui
doit voir le jour au cours du premier trimestre 2010. Personne ne sait encore à
quoi ressemblera Bada (à l’heure de la
rédaction de l’article), mais on sait que
ce sera un système ouvert, pensé pour
Ron Garriques, de Dell Computers,
va orchestrer la tentative de la firme
sur le créneau des mobiles.
56
les écrans tactiles. Le premier mobile à
en profiter devrait être lancé au premier
trimestre 2010. Reste que la multiplication des OS ne durera pas éternellement. Certains pensent même déjà
qu’après une période d’euphorique
explosion, viendra l’heure d’une certaine
rationalisation. Les marchés grand public
ont horreur de la diversité, même si
celle-ci peut s’avérer constructive.
Bouygues Telecom proposera de la
VoIP. A partir de 2010, l’opérateur de
téléphonie mobile devrait proposer à ses
abonnés un service de voix sur IP. C’est
ce qu’a annoncé son directeur général
délégué Emmanuel Forest, lors des 3e
Assises de la Convergence, le 7 décembre dernier. La mise en place de ce futur
service constitue une rupture nette.
Jusqu’ici, Orange, SFR et Bouygues
Telecom s’étaient toujours refusés à faire
une place à la voix sur IP de peur de voir
fondre leurs revenus issus de leur activité voix, cœur de métier historique des
opérateurs.
Les tenants de l’informatique lorgnent sur la téléphonie. Après avoir
lancé jusqu’en 2007 une gamme de PDA
sous le nom d’Axim ; après avoir testé la
vente de notebooks chez des opérateurs
télécoms ; après avoir annoncé la commercialisation de son premier smartphone, le Mini 3, en Chine et au Brésil...
Dell s’est enfin décidé à franchir le
Rubicon. La société texane vient en effet
de créer une nouvelle division dont
l’objectif est selon l’expression de son
porte-parole David Frink, « de développer des produits mobiles comme les
smartphones ». La nouvelle unité sera
dirigée par Ron Garriques, qui a déjà été
président de la partie Grand Public chez
Dell, où il était responsable de produits
comme les ordinateurs de bureau, les PC
portables et les logiciels. Ron Garriques
a eu l’expérience des services mobiles
chez Motorola et AT & T. D’autres spécialistes de l’ordinateur, comme le discounter Acer, ont aussi envie de venir
s’ébrouer dans la prairie des télécoms
dont l’herbe semble si verte et appétissante. De quoi rappeler une période où
bien des spécialistes de la micro
croyaient pouvoir faire une irruption
profitable dans le secteur des téléviseurs. 쐍
(1) (Cf.DVSM n°83 et 84)
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É L É V I S I O N
N U M É R I Q U E
les acteurs
prennent position
Télévision numérique :
A deux ans de l’arrêt de l’analogique et de la bascule définitive vers le tout numérique, prévue le
30 novembre 2011, le paysage français de la réception TV est déjà entré dans le vif du sujet. Afin de
mieux décoder les bouleversements qui s’opèrent, nous vous proposons depuis novembre un dossier en
deux volets. Le mois dernier, nous vous avions brossé un état des lieux du marché et de la TNT payante.
Ce mois-ci, nous vous proposons une analyse des forces en présence dans l’ADSL, le satellite et le câble.
Dans la rue, via les campagnes d’affichage,
la presse, sur les écrans TV et bien sûr,
dans les rayons, la grande bataille de la
télévision nouvelle bat son plein. Les
offres fusent, ne simplifiant pas la tâche
des intervenants sur le terrain. Mais
durant des années, l’Hexagone souffrait
d’une véritable portion congrue pour le
petit écran. Nous n’allons tout de même
pas protester pour avoir à subir et accompagner pour la clientèle cette richesse
proche du débordement. Simplement,
58
il faut malgré tout tenter d’y voir clair.
Aujourd’hui généralisé, l’ADSL est une
réelle alternative à la TNT, au satellite ou
au câble. La fibre de cuivre est même le
premier concurrent de la télévision
numérique terrestre (TNT). Au second
recruté 129.000 nouveaux clients nets,
ce qui porte son parc à 4,3 millions d’abonnés. L’opérateur historique, Orange,
en a gagné 124.000 (soit un parc à 8,8
millions). Bouygues Telecom, qui a commencé cette activité en octobre 2008, a
séduit de son côté 89 000 chalands (soit
un parc de 173 000 abonnés) grâce notamment au lancement fin mai de son offre
Ideo, la première de ce type en France,
qui combine abonnement à la téléphonie mobile et à Internet (web, téléphonie
Nick Stubbs, Astra :
en route vers 2 millions de TNTSat.
fixe et TV). Quant à Illiad (Free), pénalisé
par l’intégration d’Alice, il a encore
connu un trimestre relativement difficile.
Le groupe a attiré 49.000 nouveaux
clients nets (soit un parc de 4,42 millions
abonnés) : Free en a gagné 100 000, tandis qu’Alice en a perdu 51 000.
bénéficier ces derniers devront d’une
part souscrire en ligne avant le 17 janvier
2010 à l’offre Neufbox de SFR. Il leur
faudra par ailleurs être éligible au service TV et faire partie des 10 000 premiers inscrits. Quant aux 500 000 foyers
non encore éligibles à l’ADSL en France,
la filiale de Vivendi (56 %) et Vodafone
(44 %) lance en partenariat avec Eutelsat
une offre Internet haut débit par satellite. L’offre « pack Internet satellite »
comprend une parabole, un mât de fixation, une tête d’émission et de réception
Internet, un modem/routeur Wi-Fi, un
guide d’installation, un satellite finder
(pour trouver l’orientation idéale de la
parabole) et un ensemble de câbles. On
peut également compter sur une tête TV
permettant de recevoir, avec la même
parabole, Internet et la TV. Les abonnements aux chaînes restant à la charge de
l’utilisateur. Une installation par un professionnel peut être proposée pour 159
euros. De son coté, le fournisseur d’accès
Alice, racheté en 2008 par le groupe Iliad
(Free), a lancé une offre Triple play à
19,99 euros par mois. Baptisée AliceBox
Initial, cette offre, réservée aux nouveaux abonnés, permet de bénéficier
d’un accès à Internet haut débit dédié
(débit non partagé avec d’autres abonnés), à la téléphonie illimitée vers les
postes fixes de 60 destinations et à 60
chaînes de télévision. Même si plus d’un
foyer français sur deux est connecté au
web, « la clientèle potentielle de ce type
L’ADSL a le vent en poupe
trimestre 2009, plus de 44 % des 17,6
millions des foyers abonnés à un service
d’accès à l’Internet par ADSL sont éligibles à un service de télévision selon les
derniers chiffres diffusés (1) en novembre
dernier par l’Autorité de régulation des
communications électroniques et des
postes (ARCEP). Un nombre qui s’est
accru de 2,5 millions en un an, soit une
progression 48,5 %.
Une expansion qui touche quasiment
l’ensemble des acteurs de ce marché.
Ainsi au troisième trimestre 2009, SFR a
Ce déploiement du marché résulte avant
tout du dynamisme commercial de ses
acteurs. On assiste même depuis peu à
une accélération des offres. Et plus particulièrement chez SFR. Après avoir
étrenné une opération promotionnelle
autour de la haute définition pour les
clients CanalSat / Canal+ et offert un
accès gratuit au bouquet Les Chaînes
Canal+ au cours du mois de novembre,
SFR va offrir, à l’occasion des fêtes de fin
d’année, l’option magnétoscope numérique à ses nouveaux clients. Pour en
59
Jean Luc Deroudilhe, Fransat : « 20 à 25 % des
décodeurs vendus par Fransat sont des
décodeurs HD »
d’offre serait, selon le directeur marketing d’Alice, Olivier Gravelle, de cinq millions de foyers ».Avec ce positionnement
« low-cost », Alice vient chasser sur le
terrain de Numericable : le câblo-opérateur propose pour 19,90 euros l’Internet
à très haut débit (30 à 100 mégabits) et
la téléphonie illimitée mais sans la télévi-
왘왘
T
É L É V I S I O N
N U M É R I Q U E
SFR souligne que
40 % des ventes de
forfaits haut débit
s’effectuent « en
dur » depuis les
boutiques SFR.
sion, et pour 29,90 euros l’Internet et la
télévision, dont Canal Plus Week-end,
mais sans le téléphone. Alice prend plutôt le contre-pied de Bouygues Télécom,
qui a privilégié l’offre d’abondance quadruple play. En attendant peut-être que la
maison-mère devienne à son tour opérateur mobile.
TVHD : le satellite
sauve le monde
Longtemps pionnière en matière de services et de nouvelles chaînes, la télévision par satellite doit désormais batailler
dur face à la concurrence de l’ADSL. Le
dynamisme commercial des fournisseurs
à Internet, le renchérissement continu
de l’offre (début novembre, Free a
accueilli 11 nouvelles chaînes et SFR 17)
ou encore le lancement de programmes
exclusifs de sport et de cinéma par
Orange a sèchement ralenti la croissance du marché. Particulièrement le
segment payant.
Depuis sa fusion avec TPS, CanalSat se
maintient cependant à 5,3 millions d’abonnés. Quant aux deux autres acteurs,
ils ne pèsent pas encore bien lourd. En
deux ans, BisTV, le bouquet low-cost
d’ABSat (plus de 30 chaînes à 4,90 euro)
revendique quelque 200 000 foyers
DARTYBOX LANCE SON OFFRE DARTYTV
A l’heure où les offres Triple Play et quadruple Play font fureur, Darty lance un abonnement TV sans
accès à Internet, ni téléphonie. Baptisée Darty TV, cette offre n’est accessible qu’aux personnes éligibles
à son service très haut-débit. Moyennant 31,90 euros mensuels (hors location du décodeur TV simple
ou enregistreur), et sans souscrire à un accès à Internet, ils pourront désormais s’abonner à un bouquet de 120 chaînes de l’offre TV premium de Numéricable dont 12 en haute définition. Par ailleurs,
ils auront accès à la VOD de Darty, à ses 10 000 programmes ainsi qu’à la catch-up TV. Pour accéder à cette dernière option, les abonnés devront louer un décodeur à disque dur intégré pour cinq euros
supplémentaires. Sa location est toutefois offerte la première année. Pour le lancement de Darty TV,
l’enseigne propose un abonnement promotionnel à 25 euros (location du décodeur incluse) par mois
durant le premier semestre. L’engagement au service est quant à lui de douze mois. En sus, les abonnés pourront souscrire à Canal+, ou à d’autres bouquets supplémentaires, moyennant finance. 쐍
60
souscripteurs. Et Orange vient de se lancer (Cf. DVSM n°84 de novembre 2009,
à lire ou relire sur www.dvsm.fr. )
C’est le segment de TNT gratuite par
satellite qui semble présenter la plus
grande vitalité avec ses deux opérateurs
TNTSat et Fransat. Le premier, présent
sur le marché depuis juin 2007, indique
par la voix de son directeur général,
Nick Stubbs, « avoir vendu 1,5 million de
terminaux depuis notre lancement. Et
nous visons la barre des 2 millions d’ici la
fin d’année ». Quant au second, Fransat,
arrivé avant l’été sur le marché, il « se
porte bien » selon l’expression de son
directeur, Jean-Luc Deroudilhe. « En cinq
mois, nous proposons désormais des
packs avec quatre marques de décodeurs (Aston, Metronic, Servimat et
Wisi) dans plus 1 200 points de vente ».
Pour soutenir leur déploiement (10 à
15 % du parc de téléviseurs en France),
les deux acteurs parient sur la haute
définition. « Le satellite offre un taux de
couverture de 100 % du territoire français. Avec l’ADSL, si la moitié de la population est éligible à la télévision numérique en qualité standard (SD), le chiffre
est bien moindre en qualité haute définition », indique Jean-Luc Deroudilhe.
Une position que partage Nick Stubbs.
« L’autre grand atout du satellite tient au
débit. Là ou l’ADSL plafonne à 5,45 Mo,
le satellite est à 8,95 Mo et, du fait de la
possibilité de faire varier le débit, on
peut même monter jusqu’à 12,95 Mo
pour un match de foot diffusé sur Canal+
HD, par exemple ». Dans ce contexte, les
deux opérateurs ont renforcé leurs
actions de promotion dans les régions
de « switch off ». « Nous déployons également une grande campagne de communication avec affichage et presse
radio-TV dans les régions tests, dans le
timing de la campagne nationale pour le
passage au numérique, explique Jean-Luc
Deroudilhe.
Le câble retrouve des couleurs
Lancé il y a 25 ans avec le fameux Plan
Câble décidé au lendemain de l’élection
de François Mitterrand en 1981, le câble
n’avait jamais vraiment décollé : offre
limitée, opérateurs multiples, mauvaise
image, mauvaise qualité de service…
Mais les choses semblent changer.
Depuis la fusion Noos - UPC - Numé-
PLUS 500 000 KITS
CPL EN 2009
Le switch off de l’analogique au numérique
offre de belles opportunités à la distribution.
La dernière en date est le kit Courant Porteur
en Ligne (CPL). D’après Clément Hering, analyste sur les marchés IT et télécom chez GfK,
« Le CPL constitue aujourd’hui la solution la
plus facile pour étendre son réseau internet
dans toutes les pièces du foyer. Demain il servira aussi à la diffusion de contenus vidéo HD
sans déperdition de signal (une des faiblesses
du Wi-Fi) ». Ainsi, ce sont près de 500 000
kits CPL qui devraient se vendre cette année
dans les circuits grand public, sans compter
les kits fournis gratuitement par certains FAI
avec les box ! 쐍
ricâble en 2007, le câble effectue sa mue.
Avec 3,5 millions d’abonnés à la télévision, Numéricâble, acteur quasi monopolistique, est reparti à la conquête des
citadins. Le câblo-opérateur avait en effet
gelé depuis plusieurs mois le déploiement de son réseau très haut débit afin
de se consacrer au développement de
RADIO
son offre et plus particulièrement celle
autour de la télévision. Une stratégie qui
a notamment donné naissance au partenariat avec le groupe Canal+ sur la télévision de rattrapage (Catch-TV) et le lancement offre triple play (TNT, Internet
et téléphonie) à 19,90 euros auprès de 4
millions de foyers en France.
Par ailleurs, après un accord de marque
blanche avec Darty en octobre 2008,
Numéricâble (via Completel) vient de
signer un nouveau partenariat avec
Bouygues Télécom. Mais contrairement à
l’accord passé entre l’enseigne et Numéricâble, l’opérateur Télécom pourra utiliser de manière autonome le réseau en
fibre optique de Numéricâble. Ainsi, la
prestation d’accès au réseau comprendra la mise à disposition de capacité dans
son réseau physique (FTTB), ainsi que
son exploitation et sa supervision, ce qui
permettra à Bouygues Telecom de développer et de commercialiser ses propres
services Internet, téléphone, télévision,
et VoD en THD. Avec un objectif : commercialiser une offre triple play siglée
NUMÉRIQUE TERRESTRE
:
Bbox THD à l’occasion de la Coupe du
monde de football dont le coup d’envoi
sera donné en juin 2010.
Bref, le câblo-opérateur avance ses pions
lentement mais sûrement.Alors que des
concurrents majeurs ne savent ou ne
dévoilent toujours pas selon quelles
modalités ils investiront dans le très haut
débit, il « multiplie les accords pour
déployer le très haut débit : nous avons
obtenu la délégation de service public
dans les Hauts-de-Seine, nous allons couvrir Epinal, Sarreguemines, le Rhône…
soit 1,1 million de foyers raccordables
en plus ». En juin dernier, 4 abonnés fibre
sur 5 étaient d’ailleurs chez Numericable. Selon L’Arcep, au 30 juin 2009, le
nombre total d’abonnements très haut
débit s’élèvait à 230 000, parmi lesquels
180 000 abonnés Numericable. La différence nous donne environ 50 000 abonnés Dartybox THD. 쐍
Guillaume Fedele
(1) Observatoire du marché des services de communication
électronique en France rendu public le 4 novembre 2009 ARCEP
POUR PLUS TARD
leur donner de l’élan. Seuls déçus : les fabricants qui voient peut-être s’estomper une
possibilité de renouvellement de certains
parcs d’équipements.
Mais l’univers du numérique va donner des
quantités d’opportunités qui combleront largement l’éventuelle longue attente d’une TSF
numérisée. La preuve : sans autre nouveauté
en termes de diffusion, tous les autoradios
(par exemple) se convertissent doucement
mais sûrement à la culture de l’iPod / iPhone, tandis qu’à la maison, les
webradios ravissent les clients qui s’y sont connectés. 쐍
Une fois de plus, l’Arlésienne des ondes vient
de prendre de la distance avec les réalités.
Michel Boyon, président du CSA, a reporté
d’un an les mises en service, en ayant pour
justification le coût de cette technique.
Laquelle n’est peut-être pas indispensable et
pourrait de surcroît, se heurter à relativement
court terme aux applications bondissantes
de la 3G. Contrairement au projet (ou fantasme) de la RTN, une contagion non obligatoire dérivante de la TNT, les tenants des télécoms mobiles pourraient trouver bien plus facilement de multiples moteurs économiques susceptibles de
61
LA NOUVELLE IMAGE
L’IMAGE NUMÉRIQUE ET SES MARCHÉS
PHOTO NUMÉRIQUE :
PAS DE RETRAITE POUR LES CADRES
La forte concurrence qui règne sur le marché des cadres photo numériques incite les
fournisseurs à chercher la différenciation et à proposer des solutions les plus originales
possible.Tour d’horizon de ce marché phare en période de Noël.
Les cadres photo numériques, qui n’en
l’ordre de 24 % par apport à 2008. En valeur,
semble pas affecter outre mesure les ani-
sont plus à l’étape de la découverte, ne
le marché ne parvient toutefois pas à inver-
mateurs du créneau, résignés face à ce
battent néanmoins pas en retraite. Le mar-
ser sa tendance négative : son chiffre
phénomène récurrent.
ché reste en progression. En France, selon
d’affaires a connu un repli record de 29 %,
GfK, il s’en est ainsi vendu 1,86 million
portant le score de l’année 2009 « à date » à
depuis le début de 2009. Les clients en
- 25 %. Ces chiffres parlent d’eux-mêmes.
Forte concurrence
avaient acquis plus de 1,3 million en 2008,
En effet, même si ce segment a le vent en
En cette fin 2009, il est possible de réper-
contre environ 800 000 en 2007...
poupe, il subit, lui aussi, une érosion
torier plus de 400 modèles arborant plus de
L’année 2009 représente donc un boom de
farouche de ses prix de vente. Ce qui ne
100 logos différents. Ce qui est beaucoup
62
pour une offre dans les rayons dépassant
même façon, les grands formats (plus de10
pour l’acheteur potentiel. Rien d’étonnant
rarement 15 à 20 produits, et n’est pas sans
pouces) devraient engendrer pas loin de
à cela, surtout quand on se réfère au pre-
influence sur l’érosion des étiquettes. Si les
5 % des ventes. Enfin, apporter des fonc-
mier écran de la maison qu’est le télévi-
« grandes marques » proposent des ver-
tionnalités répondant aux besoins des
seur. Le client, même sur cet équipement
sions performantes à des tarifs cohérents,
consommateurs, comme des fonctions
presque d’appoint, cherche une vraie
il n’en est pas de même pour certains four-
intuitives, utilisables par tous où encore,
valeur ajoutée. Le cadre numérique par
nisseurs de « no name », accusés de littéra-
accroître la taille de la mémoire interne. La
définition étant un support de lecture
lement casser le marché à l’aide de pro-
cible féminine est aussi importante : c’est
d’image, la dalle fera toute la différence.
duits médiocres. Une pernicieuse habitude
l’acheteuse majoritaire de ce produit (dans
Pour Vincent d’Hondt, chef de produits
bien connue dans l’univers du numérique.
la famille, ce sont les hommes qui font les
numériques chez Kodak, il est indéniable
Il reste que pour un produit aux fonctions
photos et les femmes qui les partagent
que « les cadres 7 pouces restent aujour-
en apparence passives, les positionne-
avec le reste de la famille). »
d’hui la principale vente avec plus de 50 % du
ments peuvent encore paraître assez éle-
La taille d’écran est donc le premier critère
volume. On voit néanmoins une progression
vés aux yeux des chalands. Si les produits
qui se vendent moins de 80 euros représentent 28 % des ventes, les modèles échelonnés de 80 à 129 euros constituent 21%
des quantités, de 130 à 149 euros 25 % et
ceux qui osent une étiquette à 150 euros
et plus - soit l’équivalent d’un lecteur Bluray d’entrée de gamme ou d’un excellent
GPS) - s’octroient 25 % du total. Toutefois,
comment éviter que la clientèle fasse aussi
un rapprochement avec le cadre classique,
qui n’est qu’un... cadre en bois, mais dont
la valeur, dès les tailles moyennes, n’a rien
de négligeable, pour une passivité encore
plus caractérisée.
À bien des égards, la vie en rayon des
cadres numériques peut être comparée à
celles de ses nombreux cousins numériques, comme les APN ou les baladeurs
audio-vidéo. Ses différences se situent
essentiellement dans les fonctionnalités,
L’offre de Kodak
sur le segment des cadres
fait largement appel
à l’innovation technique
ainsi qu’aux… bonnes idées.
Les écrans OLED sont au
catalogue depuis la saison
dernière, alors que
l’alimentation par cellule
photovoltaïque apporte une
touche « développement
durable » très tendance.
Quant aux cadres qui se
placent dans des… cadres
classiques, ils apportent au
rayon l’offre du cadre
compatible avec tous les
décors possibles.
ce qui ne se voit pas du premier coup d’œil.
A savoir : les modes de prises de vues et la
taille du capteur pour l’APN, la mémoire et
les options de lecture pour la musique,
l’écran et ses fonctions annexes pour le
cadre. Pour créer de la valeur sur ce type
de produit, l’innovation ainsi que le design
sont de rigueur.
Jean Tony Leac, PDG de Sopeg, (cadres à la
marque Telefunken), analyse la situation.
« Les grandes marques ainsi que les acteurs
de la distribution ont adopté cette année
une stratégie de création de valeur. Cela
passe par plusieurs choses : d’abord, proposer des produits avec un design élégant
et une qualité d’image irréprochable, face
à la concurrence des « no name » proposant des produits de qualité plus médiocre.
Ensuite, offrir des tailles plus grandes (10 à
15 pouces). A titre d’exemple, les cadres
Sagemcom est l’un des acteurs
incontournables du segment
des cadres. Sous la marque Agfa
Photo, la firme française
propose une gamme à la fois
riche et bien positionnée.
photo numériques 10’ pouces, qui ne
pesaient que 8 % du marché en fin 2008,
devraient représenter en décembre 2009
un peu moins de 15 % des volumes. De la
63
왘왘
L
A
N O U V E L L E
I M A G E
nuelles se réalisent sur les seuls mois de
novembre et de décembre. Un autre
moment très porteur étant la fête des
mères. Vincent d’Hondt explique que « le
marché du cadre photo continue clairement à être le cadeau de fin d’année par
excellence. Tout d’abord, sur l’ensemble
des 1,7 million de cadres qui auront été diffusés cette année, 50 % seront vendus
pour Noël.
Cette fête traditionnelle engendre en règle
générale de bonnes ventes sur le secteur
de la décoration d’intérieur. Or, plus d’un
consommateur sur deux considère le cadre
comme un produit lié à la décoration de la
maison. Enfin, avec un prix de vente en
repli et un rapport qualité/prix en progression, le cadre se fait globalement plus
Choisir un diaporama bien adapté est une méthode très efficace pour optimiser les ventes.
A condition bien sûr de présenter les cadres allumés. S’ils sont éteints, le CA le sera également.
abordable, ce qui devrait contribuer à de
significative des cadres 8 pouces qui représentaient 20 % en 2008 et sont aujourd’hui
à plus d’un tiers du volume. Concernant les
fonctionnalités, les principales tendances
On l’oublie parfois : Sony fut
l’un des premiers
constructeurs à proposer
des cadres photo, et n’a
pas abandonné ce
marché. Avec comme il se
doit, des produits d’une
élégance et d’un niveau
technique au top du top.
sont une généralisation du format 4/3 (qui
est le vrai format photo), une augmentation de la mémoire interne et une résolution supérieure (800 x 600 chez Kodak). On
constate globalement une baisse de prix
sur l’ensemble des produits avec un maintien du niveau de fonctionnalités ». Florent
Lafarge, responsable marketing de la division Informatique de Toshiba Systèmes
France, précise que selon les circuits de
distribution : « il se crée un premier « split »
opéré en fonction des marques A ou B qui
se traduit par des offres de produits dotés
de dalles qualitatives pour les marques A,
et des dalles « de récupération » pour les marques B. Le choix de ce composant va déterminer le prix de vente. Les produits en dessous de 50 euros ont un rendu visuel qui
n’est généralement pas terrible.
La deuxième segmentation émane de la
taille de l’écran ainsi que des fonctions proposées, seulement photos ou multimédia
(films, musique...). Et bien sûr, vient
l’option Wi-Fi ou pas... »
Une forte saisonnalité
régit ce marché
Grande particularité du marché, le cadre
photo encore plus que d’autres équipements constitue un cadeau prisé des
consommateurs dès que les fêtes de fin
d’année arrivent. Résultat : la saisonnalité
est telle que jusqu’à 50 % des ventes an-
Philips a aussi une solide implantation dans cette famille très cadre de vie, qui colle parfaitement à
son modèle économique. Ses cadres se retrouvent ici dans une initiative qui ne manque pas d’intérêt,
ce rayon de grande surface alimentaire ayant marié modèles numériques et cadres classiques.
64
Habituée aux places
d’honneur sur le podium,
Sopeg, qui exploite avec
talent la marque
Telefunken, travaille le
sujet avec application
depuis plusieurs saisons.
Ce fournisseur a lancé à la
rentrée une nouvelle
gamme baptisée « Style »,
alliant design et
innovations
technologiques. Contours
affinés, dessin ultra-plat
(20 mm d’épaisseur
seulement), très bonne
qualité d’image, mémoire
interne de 2 Go (10.000
photos) : beaucoup
d’arguments, et des
packagings très
informatifs.
période de Noël étant très chargée pour
tous, nous nous devons de leur donner les
points forts de nos produits afin de les
aider.»
Même discours chez Kodak, où Vincent
d’Hondt précise que « l’optimisation des
ventes passe également par une variété de
l’offre afin de répondre aux attentes de
tous les clients. Le conseil nous semble
aussi particulièrement important sur le
point de vente pour que le consommateur
soit aiguillé sur le bon produit, en fonction
de son profil, de ses motivations et de son
niveau d’exigence en matière de fonctionnalités. Enfin, nous encourageons au maximum la mise en libre-service des cadres
pendant les périodes de pic de ventes
comme Noël afin d’en faciliter l’accès aux
clients. »
La vente passe aussi par des packagings
bien identifiables, les fournisseurs n’étant
pas avares d’efforts en la matière. Les animations en magasin de la part de marques
restent un plus évident pour animer les
rayons dédié aux cadres. Ainsi, Kodak axera
essentiellement la promotion sur le point
de vente pour Noël via de la PLV, animations sur le lieu de vente, têtes de gondoles, et au travers des catalogues distributeurs. Telefunken, pour sa part, célèbre
son millionième cadre photo numérique
vendu. A cette occasion, la marque met en
place un jeu concours relayé sur son site
ainsi qu’en magasin. A la clé pour les participants, gagner un safari photo au Kenya
pour deux personnes.
Un marché pour toujours...
A la différence d’équipements ayant une
Samsung, acteur majeur du marché des écrans, propose tout naturellement des cadres aux
performances excellentes, en versions « photo-vidéo ».
durée de vie limitée dans le temps sous
l’effet des évolutions technologiques
bonnes ventes de fin d’année. » Jean Tony
Même si les cadres photo sont supposés se
(comme les magnétoscopes ou magnéto-
Leac confirme d’ailleurs cette analyse en
vendre comme des « petits pains », rayon et
phones à cassettes), les cadres photo ont
précisant que, « comme en 2008, le cadre
force de vente peuvent aider à optimiser,
vu le jour, et n’ont désormais pas plus de
photo numérique est cette année encore
voire transcender les scores. Pour Jean
raisons de disparaître que les cadres clas-
un cadeau idéal. Deux périodes phares : la
Tony Leac, « il est essentiel de non seule-
siques. Il y aura toujours des images que
fête des mères en juin a représenté 7 % des
ment mettre en valeur le produit, mais
les consommateurs souhaiteront mettre
ventes de l’année, et bien sûr Noël avec un
aussi d’accompagner les vendeurs en
en évidence, pour bien les montrer, ou seu-
mois de décembre qui devrait représenter
magasin. En linéaire, le cadre photo numé-
lement les regarder. Les rayons « cadres »
encore cette année un peu moins d’une
rique a l’avantage d’être sa propre PLV. Il
peuvent donc s’installer dans la durée.
vente sur deux pour 2009. Les raisons ?
permet de mettre en avant de manière
Comme leur facette décoration est impor-
La fête des mères et Noël sont des
dynamique les points forts des produits.
tante, ils peuvent être multipliés, même
moments privilégiés de partage en famille.
C’est pour cela que Telefunken apporte le
dans
C’est donc naturellement que le cadre
plus grand soin à ses diaporamas internes,
n’interdirait quelques audaces dans les
des
formats
identiques.
Rien
photo numérique, véritable instrument de
véritable outil de pédagogie. Former les
offres, telles que des bundles de plusieurs
la mémoire, trouve sa place dans le top des
vendeurs via notre équipe de promoteurs
cadres... Vendre, c’est créer !
cadeaux high tech préférés des français. »
sur le terrain est également essentiel. La
65
쐍
M.G
왘왘
L
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N O U V E L L E
I M A G E
Specchio », dont la description est à elle
seule déjà tout un programme : miroircadre photo numérique ouvert sur le
cybermonde ! Allons-y dans l’ordre, et
donc pour commencer, par le style. Créé
par Martin Szekely, (créateur designer
reconnu dans plusieurs univers, qui a travaillé pour de nombreuses marques et
avait entre autre créé le cadre Specchio
Parrot il y a un an) c’est un objet ayant au
repos l’apparence d’un miroir très élégant.
En fonction, le miroir révèle par transparence l’apparition d’un cadre de 10,4 pouces.
L’E-P2 sera décliné en deux kits : avec
l’objectif 14-42 mm et le viseur électronique
à 1 000 euros ; et avec l’objectif 17 mm et le
viseur pour 1 100 euros.
OLYMPUS PEN EP-2 :
LA FAMILLE S’AGRANDIT
Reprenant la même base que le Pen EP-1,
tionnant comme un « satureur » de sujet, il
ce nouveau modèle reçoit un viseur élec-
permet de mettre en valeur le sujet pho-
tronique optionnel, livré de série.
tographié en intensifiant ses couleurs.
Après le lancement réussi en juin dernier
Par ailleurs, Olympus annonce la sortie de
de son compact à optiques interchan-
six nouvelles optiques Micro 4/3 d’ici à
geables, le Pen EP-1 (17 000 boîtiers vendus
2011, avec deux modèles prévus pour le
en Europe à fin octobre), le constructeur
premier semestre 2010 : un grand-angle 9-
Pour piloter cette gracieuse création, un
nippon lancera en janvier prochain son
18 mm F4-5.6 (18-36 mm en équivalent 24 x
minuscule track-ball, à peine visible, per-
frère, l’EP-2. Au-delà de la version noir
36) et un trans-standard 14-150 mm F4-5.6
met d’accéder à l’ensemble des fonctions.
métal de l’appareil, les changements ne
(28-300 mm en équivalent 24 x 36). Pour la
En revanche, le détecteur de position, hori-
sont pas perceptibles au premier regard :
suite, Olympus proposera un 20 mm F1.7
zontale ou verticale, est automatique, affi-
même taille, même capteur (12,43 millions
(40 mm), un 12 mm F2.8 (24 mm) et deux
chant les images dans le sens adéquat.
de pixels), mêmes caractéristiques tech-
énigmatiques 70-300 mm (140-600 mm) et
Voyons maintenant le côté réellement
niques. Pourtant, il se distingue par l’adop-
40-150 mm (80-300 mm).
technique, qui est pour sa part totalement
tion d’un viseur électronique, le VF-2 qui
prend place dans la griffe porte flash et se
connecte à un port d’extension dont l’E-P1
쐍
PARROT MET LE CADRE
ENTRE PHOTO, TÉLÉCOMS ET...
inspiré par la plus moderne des tendances,
puisque ce cadre est géré par le système
d’exploitation Android. Deux logiciels, des
était dépourvu. Orientable et amovible, il
MOBILITÉ
« applis » développées par Parrot, faisant
couvre 100 % du champ photographié et
Et en passant par le design, ce qui à la fois
du cadre un instrument capable d’aller se
affiche une définition de 1,4 million de
tombe bien pour ce numéro de votre ma-
promener sur le Web. Avec « People », pre-
pixels. Outre ce viseur, la prise et la griffe
gazine préféré, mais aussi pour s’inscrire
mier de ces deux softs, c’est le départ pour
une recherche de portraits d’inconnus, au
peuvent aussi recevoir un module de
idéalement dans les tendances de ces mar-
connexion de micro au format jack 3,5 mm.
chés. C’est Henri Seydoux en personne qui
hasard. « Holidays » emmène le possesseur
Par ailleurs, on note un mode de mise au
a tenu à présenter ce produit, le « Grande
de cette fenêtre interactive vers des lieux
point avec suivi du sujet (AF Tracking) plus
de vacances avec tout ce que l’on en
performant et une plus grande souplesse
attend : couchers de soleil, paysages buco-
d’utilisation du mode vidéo HD 720, désor-
liques, côtes sauvages, jeux d’enfants, en
mais débrayable. Quant aux fonctions créa-
un mot : l’évasion. Ces softs, vous l’avez
tives intégrées à l’appareil, elles se sont
deviné, exploitent des éléments des bases
enrichies de trois nouveaux modes. Le pre-
de données de Google, dont les photos
mier, « Modélisme », simule les flous obte-
déposées par les internautes du monde
nus avec des optiques à décentrement. Le
entier. Pour ceux qui dans leurs rayons,
deuxième, « Traitement croisé », est une
aiment avoir des « histoires à raconter »,
adaptation numérique d’une particularité
voilà le produit idéal. Surtout quand ap-
de l’argentique pour un rendu assez aléa-
proche la période des fêtes. Des fonctions
toire, généralement plus contrasté et plus
bien plus classiques, si l’on peut dire, cou-
saturé. Quant au mode « i-Intensité », fonc-
rantes quand on dispose d’un instrument
66
capable d’aller naviguer, sont aussi accessibles, avec un équipement qui est tout
naturellement converti aux accès Wi-Fi et
Bluetooth, sans oublier port USB et baie
pour carte SD. Il fallait une pincée de
poudre écolo dans une réalisation de cette
veine : elle y est, avec une fonction qui
éteint le cadre quand il fait nuit ou que la
pièce où il est exposé est elle-même dans
l’obscurité.
photos s’opère via son lecteur de cartes
d’accéder à toutes les chaînes de la TNT. Il
Dernier détail : c’est un équipement à
SD/SDHC/MMC et Memory Stick ou via une
dispose de toutes les fonctions d’un petit
vendre aux clients qui veulent faire un
prise USB. Pilotable à distance grâce à sa
téléviseur portable (recherche automa-
beau cadeau (et heureusement, ça existe)
télécommande, il propose également une
tique ou manuelle des programmes, mé-
avec un prix public suggéré à 500 euros.
horloge et un calendrier avec une option
morisation avec liste de favoris, tri, ver-
CANON REMPLIT LA HOTTE
DU PÈRE NOËL !
de mémorisation des dates importantes. Il
rouillage parental de certaines chaînes,
diffuse de la musique MP3, WMA (non-
effacement, etc.). Doté d’un écran 10’’, le
DRM), WAV ainsi que les vidéos AVI et MOV
DFT-1010 affiche une résolution de 800 x
En cette fin d’année, Canon pense à vos
compressées en Motion JPeg.
480 pixels et dispose d’un port USB ainsi
clients amoureux de l’image et a concocté
scopes HD Legria et les imprimantes com-
L’OFFRE PROMOTIONNELLE
DE NOËL PAR SAGEMCOM
pacts Selphy. Ces promotions donnent lieu à
L’opération « AgfaPhoto Cinémas 2010 », qui
쐍
des offres exceptionnelles sur les camé-
쐍
que d’un lecteur de carte SD/MS/MMC.
une réduction de 10 % sur les Selphy CP 780,
se déroulera jusqu’au 31 Janvier 2010, vise à
CP 790 et ES 40, et au rayon caméscopes,
animer sur la fin d’année les points de
jusqu’à 100 euros de remboursement sur
vente distribuant les nouvelles gammes de
l’achat d’un Legria Full HD (modèles HF20,
scanners et de cadres photo numériques
HF21, HFS100, HFS10, HFS11). Ces offres sont
AgfaPhoto. Pour tout achat des modèles
valables jusqu’au 31 décembre 2009.
suivants : cadres photos numériques
쐍
쐍
AF5071PS, AF50712PS, AF50715PS, AF5077PS,
AF5077MS, AF5087PS, AF50872PS, AF5087MS,
AF5107PS, AF5107MS, AF5135MS et scanners
AS1110 et AS1111, le consommateur peut
obtenir sur simple demande une carte de
cinéma « 2 pour 1 » Gaumont Pathé qui lui
permettra pour une place achetée d’avoir
la 2e gratuite, autant de fois qu’il le souhaite pendant toute l’année 2010 !
쐍
COMBO CADRE NUMÉRIQUE ET
TÉLÉVISEUR TNT PAR LENCO
Avec son cadre numérique multimédia DFT1010, le constructeur suisse Lenco, dont les
platines TD analogiques sont encore dans
une alternative intéressante aux cadres
POUR DOPER LA ROTATION
DES ALPHA 850
photos numériques classiques, puisqu’en
Avec le nouveau kit dédié à l’Alpha 850,
les mémoires des anciens (très), propose
NOUVEAU CADRE PHOTO
NUMÉRIQUE CHEZ TRANSCEND
plus d’afficher des photos, des vidéos et
Sony vous aide à proposer aux clients la
lire des fichiers MP3, ce cadre multimédia
meilleure qualité d’image qu’il soit, grâce
permet également, grâce à son antenne,
à la combinaison : du reflex numérique
évoqué doté, ne l’oublions pas, d’un capteur plein format de 24 Mpixels, de l’op-
Le cadre photo numérique risque bien
tique SAL 28-75mm f/2,8, très lumineuse et
d’être cette année encore le cadeau-vedette
du logiciel de traitement DXO en version 6.
de Noël. Ainsi, le PF700 de Transcend, vient
Ce software, référence sur le marché,
enrichir l’offre de cette catégorie de pro-
assure le traitement du bruit en hautes
duits. Doté d’un écran de 7 pouces et 480 x
sensibilités, la correction automatique des
234 pixels au format 16/9, ce cadre se dis-
défauts des optiques utilisées lors de la
tingue par sa luminosité. Le transfert des
prise de vue, l’amélioration de l’image...
67
쐍
Saturn Ivry : le plus grand point de vente
du pays dans cette spécialité,
ouvert au printemps 2008,
nous sommes en pleine actualité.
Virgin : pour l’inauguration du mégastore des Champs
Elysées à Paris, Arnaud Lagardère et Richard Branson,
deux des personnalités saisies lors des reportages de
DVSM et à revoir dans la galerie.
Gitem Blois : dans une belle implantation,
un magasin à l’époque tout neuf, qui apparaît
déjà comme d’une autre époque. Dates
repères et explications en ligne, bien entendu.
Boulanger Montauban :
première journée
d’exploitation, avec l’une des
premières silhouettes bleues
adoptée par l’enseigne
durant une époque.
Darty Sainte Geneviève des
Bois : la toute première du
nouveau concept de
l’enseigne, à J-1, avant
l’ouverture.
FNAC Les Halles, à Paris :
une très belle surface,
à l’heure où elle vient
d’être rénovée.
Surcouf Saint Lazare : le surspécialiste
de la micro et du multimédia
s’offre une belle implantation,
avec quelques facettes intéressantes
côté architecture et décoration.
Eldorauto Paris : rêve éphémère,
10 000 mètres carrés ouverts et vite refermés,
pour cause de concept trop grandiose,
ou d’opération immobilière encore plus
lucrative en vue pour l’exploitant.
Sans cesse, le terrain évolue. Des points de vente ouvrent, d’autres se transforment. Certains en finissent
définitivement avec leur aventure au contact avec la clientèle.
vous propose de visiter des
dizaines d’implantations, avec des images plein écran, d’hier et d’aujourd’hui. Pas sous forme de vignettes, mais
d’images qui sont presque toutes à voir en plein écran. Et régulièrement, la collection s’enrichit, non seulement
avec les reportages sur les ouvertures les plus récentes, mais aussi grâce à la mise en ligne régulière et commentée
de nouvelles ressources d’une base d’archives visuelles unique, exclusivement consacrée à l’électronique de
loisirs, au multimédia, et à leur distribution.
Il y a des nouveaux points
de vente à visiter sur
왘왘
MULTIMÉDIA
MICRO-INFORMATIQUE
LOISIRS INTERACTIFS
FOOT + : MICROSOFT
ET CANAL AJOUTENT
UNE CORDE À L’XBOX LIVE
Comme chacun le sait, Xbox Live est l’uni-
Car outre les masses de matches à regar-
vers connecté qui gravite à partir de la
der tout au long des saisons, des groupes
console de jeu de Microsoft, et permet aux
d’amis peuvent avec un « chat » vocal se
utilisateurs de rester en contact, d’accéder
réunir via cette entité communautaire et
à des fonctions en ligne, dont bien sûr du
discuter, réagir en temps réel, exprimer des
jeu, mais aussi des communautés sociales
émotions, des colères, des satisfactions.
ARRIVÉE DE
LA VOD SUR PS3...
(dont depuis peu Facebook, Twitter, etc.)
Pour cela, ils utilisent leurs « avatars », dans
de la musique et du cinéma.
ce qui devient une convivialité virtuelle.
Légèrement occultée par l’officialisation de
Avec Foot +, une initiative prise en parte-
C’est aussi, observé de la part de la distri-
la Playstation 3 Slim, l’arrivée en novembre
du Playstation Video Store en Europe n’en
reste pas moins un grand évènement. Car
si Sony mise sur le succès du Blu-ray Disc,
symbole de la supériorité qualitative de la
matérialisation, le groupe ne mettra pas
pour autant de côté la voie de la dématérialisation.
Ainsi, le Psn Vidéo Store n’est autre que le
service de vidéo à la demande de Sony destiné aux détenteurs de la PS3. Déjà lancée
aux Etats-Unis, l’offre est disponible en
France depuis novembre et dans d’autres
pays européens tels que l’Allemagne, l’Espagne, ou le Royaume-Uni. D’autres marchés seront couverts dès 2010. La proportion de blockbusters est incroyablement
élevée et le service propose près de 400
films de très nombreux studios (Fox, MGM,
Paramount, Universal, Warner, Sony) en HD
ou pas...
nariat avec le groupe Canal +, c’est une
쐍
bution, des arguments nouveaux dans le
ouverture spectaculaire qui se concrétise
sens de l’élargissement des concepts
pour les utilisateurs, appuyée sur le football,
d’utilisation.
une spécialité incontestée de Canal. Cette
Ajoutons enfin que ce nouveau service
nouveauté permet un accès à l’intégralité
arrive comme une sorte de préambule à
LA PS3 REDONNE DES
de la Ligue 1, de la Ligue des Champions, de
une explosion attendue pour l’année 2010
COULEURS AU SEGMENT
DES CONSOLES
l’Europe League, avec un environnement
de la Xbox dans l’univers de Canal : Canal-
S’appuyant sur des ventes record durant la
qui donne le sentiment de se trouver au
Play (l’intégralité de la plate-forme de télé-
célèbre semaine américaine du « black fri-
cœur des stades. En quelques étapes
chargement légal de vidéos à la demande,
day », vendredi noir qui correspond chaque
simples, les abonnés Canal+ ou Canalsat
soit plus de 7 000 contenus, dont 3 500
année aux ventes les plus volumineuses de
la saison, des analystes tablent sur une
convertis à la console de Microsoft (Elite ou
films) et Canal + à la demande (« TV de rat-
Arcade) et à Xbox Live peuvent s’abonner à
trapage »), sont annoncés pour le prochain
croissance nourrie du segment des conso-
Foot +, et dès lors, accéder à une véritable
millésime, de quoi largement doper le sta-
les pour les mois à venir. Cette période clé,
manière inédite d’assister à des rencontres
tut de centrale de divertissement pour la
qui réunit, très approximativement, l’équi-
de foot.
console de jeu.
valent de nos périodes des fêtes et de
쐍
69
왘왘
MULTIMÉDIA
MICRO-INFORMATIQUE
LOISIRS INTERACTIFS
soldes, permet en effet d’établir, en s’ap-
cours de ses trois premières années
ment). Il permet de jouer sans utiliser un
puyant sur les tendances plus lourdes de
d’utilisation, et que les netbooks ont un
seul bouton : l’utilisateur, votre client, pose
la saison, des perspectives en général
taux de défaillance supérieur de 20 % à
le téléphone en face de lui et il bouge
extrêmement fiables.
celui des notebooks. Pour arriver à ces
comme si il jouait réellement ! Dans le pack :
En une semaine, ce sont plus de 440 000
conclusions, cette société spécialisée dans
bien évidemment la PSP Go accompagnée
exemplaires de la PS3 que la distribution
les garanties a mené l’enquête sur un parc
d’outre-Atlantique a réussi à écouler, « sor-
de 30 000 machines, avec au minimum 1 000
ties de caisses », selon l’expression connue.
machines par marque. Reste que les chiffres
« C’est la première fois cette année que les
se doivent d’être un peu dédramatisés.
consoles affichent une croissance » indi-
Comme on le voit en consultant les gra-
que-t-on suite à ce raz-de-marée, « ce qui
phiques de SquareTrade, si 31 % des « lap-
est d’autant plus remarquable que d’autres
tops » ont effectivement un problème au
consoles, comme la Wii, restent en revan-
bout de 3 ans maximum, un tiers, soit 10 %,
che en repli », constatent les observateurs.
connaît la défaillance pour une raison acci-
Le repositionnement de la console de Sony
dentelle.
et l’élargissement substantiel de ses possi-
Il reste que, comme le souligne cette
bilités se combinent pour alimenter un
société, ces taux sont les plus mauvais de
rythme de ventes qui est également en
l’univers de l’électronique. Dans ce pano-
nette accélération sur nos propres mar-
rama, les hauts de gamme s’en sortent
chés.
쐍
mieux que les produits les plus bataillés,
avec des taux de pannes nettement plus
NOTEBOOKS ET
NETBOOKS : PANNES
élevés au cours des 12 premiers mois
GARANTIES
sant pratiquement jeu égal. Dans les « mau-
C’est Asus qui vient de mettre en lumière
le plus, ce qui peut incontestablement
d’utilisation. L’étude évoque aussi les marques. Asus est le meilleur élève, Toshiba faivais », on trouve hélas ceux qui se vendent
une caractéristique peu enviable du
avoir une incidence en termes de relations
monde des ordinateurs portables, toutes
avec la clientèle, dans les points de vente. Il
familles confondues. Et pour cause : cette
faut en tenir compte, car en général le
firme très célèbre pour ses cartes mères
client aspire surtout à un usage paisible et
historiquement reconnues comme les plus
sans histoire. Les enseignes aussi.
performantes, vient de se voir hissée au
쐍
d’un kit oreillette Bluetooth Sony Ericsson
plus haut niveau du marché, en termes de
L’UNION FAIT LA FORCE
ainsi que du logiciel convertisseur Media
profitabilité. Parmi les dix marques les plus
L’objectif était simple (quoi que pas évi-
qu’à fin mars 2010, PSP Gran Turismo
présentes sur le marché, ses ordinateurs
dent), réunir le meilleur du « gaming » dans
Edition sera fourni gratuitement avec
sont ceux qui enregistrent le moins de
un seul et même coffret mobile. Et le but
chaque nouvelle PSP Go. Georges Fornay,
défaillances.
fut atteint grâce à Orange, Sony Ericsson et
Senior Vice Président de Sony Computer
L’enquête qui permet à Asus de mettre en
Sony Computer Entertainment Europe
Entertainment Europe commente : « Avec
évidence cet atout très appréciable pour
(SCEE). En effet, ces dernier ont concocté le
ce coffret, je suis convaincu que nous ou-
sa gamme a été réalisée par la société
pack Yari - PSP go...Ce coffret inclut l’une
vrons de nouvelles perspectives d’enrichis-
SquareTrade. Elle révèle d’emblée qu’un
des toutes premières mobiles « motions
sement de l’expérience vidéo ludique pour
portable sur trois tombe en panne au
gaming » (basée sur la capture de mouve-
le consommateur. »
70
Go. De plus, depuis le 19 novembre et jus-
쐍
MEDION CHOISIT
LE GROSSISTE ACTEBIS
monde avec plus de 18 millions de jeux
Medion a annoncé la signature de son par-
plus facile avec la sortie d’un « starter pack »
tenariat avec le grossiste paneuropéen
(ou ensemble de démarrage) sur Play-
vendus, Sony Computer Entertainment
souhaite rendre l’accès à Singstar encore
Actebis pour la distribution sur le marché
Station3. Le Starter pack est le jeu parfait
français de sa gamme Akoya composée de
pour s’initier à Singstar sur PS3 à un prix
PC de bureau, PC portables et moniteurs.
public conseillé de moins de 50 euros et se
« Notre collaboration avec Actebis s’inscrit
compose de deux micros sans fils, mais
parfaitement dans la nouvelle stratégie de
aussi 5 chansons internationales sur le
distribution de Medion qui consiste désor-
disque. Petit plus non négligeable, 1 carte
ASUS : LA TROISIÈME
DIMENSION,
mais à couvrir l’ensemble des principaux
pour télécharger 5 tubes français sur le
canaux. De part sa dimension paneuro-
SingStore.
Asus annonce la commercialisation de son
tégique sur lequel nous nous appuierons
ordinateur portable G51J 3D, premier mo-
pour soutenir le développement de nos
dèle à intégrer la technologie 3D Vision de
offres. » commente Vincent Redon, direc-
Nvidia pour une meilleure immersion dans
teur général chez Medion France. Pour sa
les jeux vidéo. Fourni avec le système
part, Actebis déclare par l’intermédiaire de
d’exploitation Windows 7 dans son édition
Xavier Lacroix, Directeur Marketing-Achats
Home Premium 64 bits, cet ordinateur por-
que « L’entrée de MEDION au catalogue
table embarque deux DD d’une capacité de
Actebis nous permet d’élargir notre offre
500 Go œuvrant à 7 200 tours par minute, un
de produits grand public et de renforcer
combo lecteur Blu-ray / graveur DVD et un
notre présence sur ce canal. Les produits
lecteur de cartes mémoire 8-en-1, quatre
MEDION sont innovants et d’excellente fac-
ports USB, port FireWire (IEEE 1394) et port
ture (...)».
eSATA permettant le branchement de dispositifs externes. Associé au kit 3D Vision
fourni (transmetteur infrarouge branché
en USB + paire de lunettes), il promet une
쐍
BIEN DÉBUTER AVEC
SINGSTAR SUR PS3
meilleure immersion dans les jeux vidéo
Depuis son apparition en 2004, Singstar a
(plusieurs centaines de titres compatibles)
su démocratiser le karaoke au sein de la
grâce à la reproduction d’images stéréo-
famille. Reconnu comme l’un des plus
scopiques.
grands succès de jeux musicaux dans le
쐍
쐍
péenne, (...) Actebis est un partenaire stra-
NINTENDO : DESCENTES BRUTALES ?
Crise économique, regain de motivation pour les consoles dites « HD »,
la Wii crée quelques angoisses dans les rayons, et chez quelques éditeurs.
Il y a toujours une décrue après un succès explosif. Malheureusement pour Nintendo, ce phénomène s’est produit au
moment où la crise économique a eu ses répercussions les plus
sensibles, et à l’heure où les repositionnements de la PS3 et de
la XBox ont métamorphosé les motivations. Il n’est pas impossible qu’en outre les linéaires consacrés à la console de salon la
plus simple du marché subissent les conséquences d’une offre
en softs qui avait été un peu trop turbulente et mal contrôlée, ce
qu’avait d’ailleurs très lucidement déploré Stephan Bole, PdG de
Nintendo France, dans nos colonnes. Il reste que ce repli n’est
pas limité à notre seul territoire. Plusieurs éditeurs ont expliqué
par cet encalminage de l’univers Nintendo des replis vertigineux
(Ubi, Mindscape) avec au troisième trimestre des -50 à -60 % de
CA. Des mouvements qui seront sans doute corrigés grâce à des
stratégies assez réactives. Reste que ce trou d’air spectaculaire
aura marqué les esprits. Il n’y a plus qu’à rebondir.
쐍
71
T
E R R A I N
Game :
Spécialiste « gamers »
Avec 200 points de vente en France, le numéro un européen
de la distribution spécialisée en jeux vidéo n’est pas loin de son
« régime de croisière », au moins pour ce concept de distribution.
Philippe Wehmeyer, son directeur général pour l’Hexagone, nous
fait partager une fin d’année particulièrement trépidante.
« Nous sommes dans une période chaude, avec beaucoup de compétition sur les
prix ».D’emblée,PhilippeWehmeyer vient
de brosser le décor et de détruire toute
illusion : il en va pour le jeu vidéo comme
pour bien d’autres secteurs d’activités.
Les acteurs sont nerveux, les offensives
fusent de toutes parts. D’autant que sur
le front du ludique numérique, les choses
sont moins sereines que pour les téléviseurs, l’électronique embarquée ou les
télécoms : les tendances ne sont pas à la
croissance mais au repli. « Nous sommes
dans un secteur qui connaît désormais
sa crise. Il ne se portait plutôt pas trop
mal sur la première partie de l’année,
mais se dégrade lors de la seconde ».
Résultat de l’effet conjugué de deux éléments défavorables : « d’une part, nous
vivons le plateau qui était prévu, lié au
72
cycle des consoles, et d’autre part, une
crise des achats consécutive à la conjoncture. Nous avons vu, à travers des enquêtes récentes, que 70 % des consommateurs prévoyaient de réduire leurs
achats sur pas mal de choses, notamment
les consoles et les jeux vidéo. Nous
étions un peu en méthode Coué pendant un certain temps, et désormais, la
réalité s’impose ». Réalité qui se traduira,
selon Philippe Wehmeyer, par une baisse
significative cette année, et sans doute
aussi une baisse l’année prochaine.
Ce qui ne se traduit pas pour autant par
une description apocalyptique des événements. « Game a une vocation très
« gamers », nous avons toujours sur ce
plan une base de clientèle, probablement
l’une des meilleures de France aujourd’hui. Ces clients sont toujours là, et ils
achètent. Ils manifestent toujours une
forte envie d’acquérir des blockbusters ».
Reste que la saison est économiquement
difficile pour de nombreux secteurs de la
distribution, et Game ne passe pas à travers les gouttes. « Nous avons 200 magasins, dont la moitié est implantée dans
des grands centres commerciaux ». Des
structures riches en trafic clientèle, mais
qui ne sont pas exemptes d’inconvénients lorsque les temps sont moins
faciles : « C’est vrai, pour ces implantations, les frais fixes restent élevés. Les
bailleurs profitent un peu de rentes de
situation. » D’autant qu’ils ne se montrent guère attentifs à d’éventuelles
demandes de révisions. Dans les grands
centres, d’autres contraintes surgissent
aussi, spécifiques à chaque style de commerce. « C’est le cas avec l’amplitude
des ouvertures. Dans nos implantations
de centre ville, par exemple, il n’est pas
forcément indispensable d’être ouvert le
lundi matin ». Les contraintes sur les
équipes, qu’il faut gérer d’une manière
très fine, sont faciles à imaginer. « Nous
sommes des spécialistes, et notre clientèle attend un contact et un échange. Ce
sont des choses que nous ne pouvons
pas supprimer ».
Mais le trafic et ce que l’on appelle globalement la commercialité de ces centres
aboutissent quand même à un tableau
positif, « que nous devons gérer d’une
manière pointue. Nous sommes dans un
système extrêmement tendu, mais pas
perdu. D’ailleurs, nous ne sommes pas
forcément désavantagés par rapport à
d’autres formes de commerce, comme
le textile, par exemple. Nous avons
certes des marges inférieures de moitié,
mais un CA qui est deux fois plus élevé
au mètre carré ». Sur le territoire,
Philippe Wehmeyer estime par ailleurs
que si d’autres ouvertures peuvent encore être envisagées, l’enseigne dispose
d’un maillage du pays proche de son
régime de croisière, « pour cette formule » ajoute-t-il, en précisant qu’il n’est
pas pour le moment question de
s’exprimer sur d’autres sujets.
Mais ce qui laisse supposer que
ces autres sujets existent. « Nous
avons par ailleurs notre boutique
en ligne, qui est notre premier
magasin de France ».
ajoute avec une satisfaction modeste que
Game « prend des parts de marché ».
Une position qui ne semble donc pas
trop inconfortable, d’autant que l’entreprise n’a globalement rien d’un
second couteau. « Nous avons environ
1 400 magasins, implantés dans 7 pays.
Nous sommes numéro un en Europe, et
notre CA s’élevait à 2 milliards de Livres
Sterling an 31 janvier 2009. » De quoi
affronter l’avenir, ce qui nous fait revenir
au cœur de l’activité, avec une question
importante : le jeu ne doit-il pas avoir
recours à une sorte de renouveau ?
« Ce renouveau est là.Tout le monde en
a parlé. avec le projet de Microsoft, et sa
technique permettant de jouer seul ou à
plusieurs, sans accessoire. Je parle bien sûr
du projet Natal, qui devrait faire évoluer
le style de jeu avec un nouveau matériel.
Historiquement, dans le jeu vidéo, on a vu
des vagues de conquêtes de clientèles à
travers deux générations de consoles.
Une troisième vague arrive. » Récemment, un emballement très fort avait été
observé, que Philippe Wehmeyer commente : « nous avons vécu le phénomène
Prises de parts de marché
Dans ses explications et ses commentaires, Philippe Wehmeyer
n’est en rien un adepte de la
langue de bois.Avec beaucoup de
sérénité, il ajoute à ses remarques
sur le marché et l’enseigne qu’il
pilote des repères importants,
comme le fait de ne pas être leader, d’avoir une image forte, mais
encore optimisable, une sorte
d’humilité constructive, qu’il rattache à des impératifs. « Nous avons
l’obligation de travailler davantage dans
le détail » résume-t-il, suivre avec beaucoup d’attention les clients. Pas moins de
17 millions d’entre eux sont « encartés »,
et 75 % des acheteurs qui passent en
caisses utilisent leur carte Game. Sur de
nombreux registres, l’enseigne évolue à
la manière d’un puissant challenger, appliqué, et de ce fait, Philippe Wehmeyer
Wii, mais nous voyons qu’ils n’est pas
très consistant en termes d’achats et de
taux d’attachement. C’est un phénomène un peu feu de paille, puissant feu
de paille il est vrai ». En marge de ces
phases très visibles, Philippe Wehmeyer
s’attache à d’autres aspects de l’évolution du marché : « Je crois qu’il n’y a
pas de crise de contenu, mais une évolution dans les modes de consommation.
73
Le client s’interroge davantage à propos
de ce qu’il perçoit comme un besoin
rationnel ou une envie très forte, et de
ce qui l’est moins. Quand nous étudions
les analyses de ventes que nous effectuons, nous voyons que ce qui marche
moins aujourd’hui, c’est le produit neuf
de fond de rayon, parce que l’utilisateur
peut l’acheter d’occasion. Et cela tombe
bien : nous le vendons. »
Si d’une manière plus pragmatique, les
clients sont tentés d’arbitrer par rapport
à un environnement économique dans
ce qui concerne des achats assez conséquents, (« deux softs achetés en un mois
représentent une dépense de 140
euros »), une évolution dans le périmètre de la clientèle vient nuancer le
paysage. « La moyenne d’âge aux caisses
est de 35 ans, et nous avons vu une
adoption massive des femmes, notamment pour la DS. »
Les clientes adultes ne manquent pas,
elles placent leur DS dans leur sac à
main, et se la font au besoin subtiliser
par leurs filles durant des week-ends,
explique à leur sujet Philippe Wehmeyer.
Bref, le jeu a consolidé ses fondations, et devrait donner aux
enseignes de quoi alimenter une
activité durant de nombreuses
années. D’autant que la dématérialisation, qui est dans de nombreux esprits à la manière d’une
préoccupation tangible, « ne devrait pas dépasser 30 % de l’activité », estime Philippe Wehmeyer,
qui affirme que le terrain a aussi
des possibilités de s’investir,
notamment dans des formules
intermédiaires... sans que nous en
sachions davantage pour le moment.
Une préoccupation qui à l’évidence est moins prioritaire que des
éléments très immédiats : « quand
je vois certains prix ! » s’exclame
Philippe Wehmeyer, avec à l’évidence certaines promos d’hypers à
l’esprit. D’accord, nous sommes dans
une fin de saison difficile. Et le DG de
Game, comme tous les professionnels,
sait qu’en France les prix sont libres et
qu’un fournisseur ne peut en rien
contraindre sa clientèle. Ce qui ne le
prive pas de l’envie de faire passer un
message « aux éditeurs : qu’ils n’oublient
pas où sont leurs amis ! » 쐍
L’
A I R
D U
T E M P S
La main devient un
élément majeur de notre
vie numérique, dont on ne
sait pas toujours s’il serait
préférable de lui donner un
coup de pouce ou de le
mettre à l’index.
Emotions
et manu…tensions
« Tu l’as vue, celle-là ? ». Menace claire et
imminente ! Qui ne se souvient d’avoir,
dans son enfance, entendu la voix ferme
d’un père ou d’une mère se préparant à
sévir, une main grandement déployée en
évidence, histoire de contrer quelque
sottise bien amorcée ou par trop répétitive ? Les joueurs de l’équipe de France
de football, ou au moins leur capitaine,
ne devraient-ils pas s’inspirer de ce classique avertissement parental et l’imiter
lorsqu’ils rencontreront leurs prochains
adversaires, en Coupe du Monde (1), histoire de les mettre en conditions ?
L’épisode vécu il y a environ un mois face
aux Irlandais s’est finalement installé
durablement dans les mémoires, en dépit
d’une actualité plus récente tout aussi
mobilisatrice pour les esprits.
L’explosion de commentaires qui avait
alors suivi la main de Thierry Henry en
disait long sur la puissance des médias.
Comprenez : leur puissance dans l’art et
la manière de faire sortir de leur trou
tous ceux qui n’ont rien d’intéressant à
dire mais veulent quand même l’exprimer. En la circonstance, le calme des
équipes après la rencontre ne faisant que
confirmer ce que chacun savait depuis
toujours, chez les professionnels du foot
comme chez les vrais amateurs : les décisions d’un arbitre sont toujours irrévocables. Les arbitres sont des êtres
humains et faillibles.Vidéo ou pas, ils ne
pourront jamais voir et sanctionner
toutes les fautes. Réalité admise, d’autant
plus qu’en contrepartie de cette règle du
jeu découlant de l’inaccessibilité du zéro
défaut, un équilibre s’instaure forcément
au fil du temps entre les décisions favorables et celles qui ne le sont pas, pour
chaque compétiteur.
Il reste que depuis quelques temps, la
place prise par la main ou les mains dans
l’environnement du foot, des médias et
du numérique (tous reliés par d’enrichissants atomes crochus), devient prépondérante, insolite, et qui sait, peutêtre même un peu suspecte. Faudrait-il
voir en ceci la présence de la main d’un
être suprême ? Allez savoir ! Le sélectionneur de cette équipe de France
n’avait-il pas choisi de demander la main
de celle qu’il considérait comme la
femme de sa vie via le petit écran, à la fin
d’une mémorable rencontre ? Et comment ne pas remarquer la place prise
récemment dans nos même médias par
la fessée, acte accompli exclusivement à
la main, rangé aussi bien parmi les châtiments corporels que dans la liste sans
fin des sublimations érotiques ? Une
montée d’adrénaline pour de supposés
sévices compris d’une manière très
variable qui se situe elle-même, comme
le geste du joueur de football, en pleine
« touch génération ». Comment en vouloir à Thierry Henry de s’être coupableDistribution, Ventes & Services Magazine n° 85
74
ment laissé influencer par une tendance
où tout, autour de nous, ne se pilote plus
qu’à la main ? Parmi les courroucés d’un
soir, il y en a même certainement de
nombreux qui ont expédié à leurs amis
un cri de colère oscillant entre « aux
valeurs » et « au voleur » en utilisant
d’une main agile l’écran de leur iPhone.
La tactilographie est à la mode, et céder
d’une main fait partie de la vie de tous
les jours. Pour les rayons de téléviseurs,
et ceux qui en vivent, reconnaissons que
c’est aussi un coup de main très opportun que le capitaine de l’équipe de
France nous a donné : les ventes pour
une Coupe du Monde ne sont totalement excellentes dans l’Hexagone que si
notre équipe est impliquée. Et puis, que
voulez-vous, il y a des époques qui se suivent, sans forcément se ressembler.Avec
Zidane, c’était la tête, avec Henry c’est la
main, mais au-delà de tout cela, pour de
nombreux consommateurs, le foot, ça
reste le pied ! Sachons en profiter. 쐍
Retrouvez sur www.dvsm.fr
les dates de toutes les rencontres
de la prochaine Coupe du Monde
de football qui, comme de coutume,
devrait être un moment fort
pour les rayons de téléviseurs.
(1)
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e
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Cliq
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04.12.2009
16:26
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N° 85 – Décembre 2009

Transcription

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