(Microsoft PowerPoint - Economie du système touristique)

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(Microsoft PowerPoint - Economie du système touristique)
ECONOMIE DU SYSTEME TOURISTIQUE
J.-M. DECROLY
LIToTeS
IGEAT - ULB
PLAN
Chapitre I :
Le système touristique
Chapitre II :
Tourisme et développement territorial : une
approche économique
Économie du système touristique
CHAPITRE I :
LE SYSTEME TOURISTIQUE
1)
2)
3)
4)
5)
Les composantes du système touristique
Autour de la notion d’attractivité
Les infrastructures d’accueil : une variable
stratégique
Les manifestations spatiales et économiques des
logiques de la sphère commerciale
Les retombées locales du tourisme : une
approche par l’emploi
Économie du système touristique
LE TOURISME COMME SYSTEME
Le tourisme comme un système dynamique qui met en relation
des acteurs, des pratiques et des territoires
Économie du système touristique
C
O
N
T
E
X
T
E
S
O
C
I
O
E
C
O
P
O
L
L
O
C
A
L
Régulation
Sphère territoriale
(associée à l’esp. récepteur)
Equipement
Fonctionnement
Régulation
CENR
Espace
I
M
P
A
C
T
S
Subsidiation
Eco
système
Patrimoine
culturel
….
M
E
T
Offre
effective
Infrastr.
touristiques
Récepteur
Sélection,
Investissement
Contrôle
P
R
A
T
I
Q
U
E
S
Ressources
touristiques
Sphère des
organismes
supranationaux
Sphère des
médiateurs
Médiation
Promotion
touristique
FLUX DE TOURISTES
FLUX MONETAIRES
Fonction :
- des distances (temps, prix,
psycho-culturelle)
- des risques
Espace
Conditions
socio-éco
Offre
imaginaire
Représent.
indiv –
collect.
Récit
Emetteur
CENI
Equipement
Fonctionnement
Commercialisation
Publicité
Sphère commerciale (internationale)
Économie du système touristique
C
O
N
T
E
X
T
E
S
O
C
I
O
E
C
O
P
O
L
G
L
O
B
A
L
CHAPITRE I :
LE SYSTEME TOURISTIQUE
1)
2)
3)
4)
5)
Les composantes du système touristique
Autour de la notion d’attractivité
Les infrastructures d’accueil : une variable
stratégique
Les manifestations spatiales et économiques des
logiques de la sphère commerciale
Les retombées locales du tourisme : une
approche par l’emploi
Économie du système touristique
INTRODUCTION (I)
Ressources touristiques : ensemble de lieux (site naturel,
église, musée, …), d’activités (vide-grenier, festival, …) ou
caractéristiques (ensoleillement, paysage, gastronomie, …)
d’un territoire qui sont objets de tourisme
= L / A / C qui motivent le déplacement depuis le lieu de
résidence – jouent un rôle DECLENCHEUR des pratiques
touristiques
Économie du système touristique
INTRODUCTION (II)
Double constat de base :
– Présence d’un élément supposé être attractif ne suffit pas à
donner naissance à un lieu touristique
– Absence ou médiocrité d’éléments supposés être attractifs
n’empêche pas de donner naissance à des lieux attractifs
Le cas de la Thaïlande
Le cas de la côte de Malaga : la moins ensoleillée du sud
de l’Espagne …. et pourtant celle sur laquelle apparurent
les premiers hôtels
Ne pas tenir compte uniquement des soi-disants « qualités
intrinsèques » des lieux … mais aussi des acteurs et de leurs
projets
Ressources touristiques = construction sociale
= Résultat de la réinterprétation par les acteurs (touristes, sphères
commerciales et territoriales) - en fonction de leurs
représentations et attentes – des opportunités qu’offre des L/A/C
pour réaliser certaines pratiques
Économie du système touristique
INTRODUCTION (III)
Ressources dépendent donc :
– Des caractéristiques des pratiques dominantes
Santé – Repos / Jeu / Découverte / Socialisation /
Consommation
se déclinent de façon variable dans le temps et l’espace
– Évolution du rapport au soleil dans les sociétés
occidentales
–
Évolution du rapport à la ville dans les sociétés
occidentales : tension entre la quête du patrimoine et
la recherche de la modernité
Le rapport au soleil de la bourgeoisie indienne
De la manière dont les L/A/C des territoires sont interprétées
par les autres acteurs du système touristique
–
–
Économie du système touristique
LA MISE EN TOURISME (I)
Les 3 composantes de la mise en tourisme
–
Invention : sélection, dans un territoire donné, de L / A / C
susceptibles de faire l’objet d’un usage touristique
–
Équipement : aménagement de L / A / C pour les rendre
physiquement accessibles à des visiteurs touristiques
–
Médiation : actions qui permettent aux visiteurs touristiques
de jouir (intellectuellement, affectivement, corporellement) des
les L / A / C d’un territoire (présentation – interprétation - …)
Économie du système touristique
LA MISE EN TOURISME (II)
L’invention : un acte fondateur
– Invention découverte :
Découvrir non pas un lieu en lui-même … mais une autre
lecture, une autre utilisation du lieu … et la faire connaître
à ses contemporains
« C. Colomb est bien l’inventeur d’un nouveau continent
car il ne s’est pas contenté de faire découvrir à ses
contemporains un nouveau territoire (…), il a aussi imposé
une vision du Nouveau Monde, avec toute une mythologie
à travers laquelle des Européens ont perçu et utilisé le
territoire en question » (Knafou, 1991)
Économie du système touristique
LA MISE EN TOURISME (III)
–
L’invention par les touristes :
Des acteurs essentiels dans l’invention de
ressources touristiques
Le rôle souvent décisif, au préalable, des artistes et
des scientifiques
Exemples :
–
Les littoraux et la haute montagne en Europe
–
Les institutions européennes à Bruxelles
Économie du système touristique
LA MISE EN TOURISME (IV)
–
L’invention par les acteurs de la sphère territoriale
Des attitudes contrastées
– Incrédulité et méfiance
Les Bretons face aux bains de mer (P.J Hélias – Le
Cheval d’orgueil)
La communauté des environs de la falaise de
Boux (Lubéron) face aux escaladeurs
–
Volontarisme public
L’invention de L / A / C investis d’une certaine
valeur par des acteurs extra-locaux
Les lieux de tournage du Seigneur des anneaux
La mise en tourisme de L / A / C investis d’une
certaine valeur par des acteurs locaux
Le patrimoine industriel en Wallonie
Économie du système touristique
LA MISE EN TOURISME (V)
L’affirmation du rôle des collectivités locales
– Jusque dans les années 1970 : construction de l’offre
touristique postérieure à l’invention des ressources ….
donc à la formation d’une demande
–
–
A partir des années 1970 : impositions d’offre – autour
d’une ressource potentielle – dans l’espoir de drainer
les visiteurs
La multiplication des musées d’histoire locale
(thématiques ou non) en Europe
Les routes touristiques à thèmes dans maintes
régions d’Europe
…
L’invention par les acteurs de la sphère commerciale
La programmation de nouvelles destinations ou de
nouveaux usages de destination éprouvée
–
–
L’invention touristique des îles Maldives
Les party-fly (Madrid, Ibiza, Londres, …)
Économie du système touristique
LA MISE EN TOURISME (VI)
Équipement et médiation
– Le rôle marginal des touristes eux-mêmes
– Le rôle essentiel des acteurs de la sphère territoriale
–
Les acteurs privés :
– Migrants
– Nouveaux habitants
Les acteurs publics :
Le rôle variable des acteurs de la sphère commerciale
Économie du système touristique
CREATION EX-NIHILO DE RESSOURCES
Des moyens importants
Rôle prépondérant des collectivités locales, de l’État ou de la
sphère commerciale
– Disney World (Floride, 1972-1998):
–
Drainage des marais à l'
est d'
Orlando
Aménagement du réseau de transport routier et autoroutier
Extension spectaculaire de l'
offre hôtelière
Plusieurs milliers d'
emplois directs et indirects
Multiples effets induits :
– Construction de l'
université de Floride centrale (15.000
étudiants)
– Nombreuses entreprises attirées par l'
image de la qualité de
vie fondée sur les loisirs et les hautes technologies
– Vastes lotissements de standing pour les nouveaux habitants
La cité des arts et des sciences à Valence
Quand les évènements créent la destination : le festival techno de
Kazantip (Crimée)
Économie du système touristique
MESURER L’ATTRACTIVITE : UN EXERCICE
SUBJECTIF (I)
Économie du système touristique
MESURER L’ATTRACTIVITE : UN EXERCICE
SUBJECTIF (II)
Économie du système touristique
MESURER L’ATTRACTIVITE : L’EXEMPLE DU
TOURISME URBAIN EN EUROPE (I)
Économie du système touristique
L’EXEMPLE DU TOURISME
URBAIN EN EUROPE (II)
Économie du système touristique
MESURER L’ATTRACTIVITE : L’EXEMPLE DU
TOURISME URBAIN EN EUROPE (III)
Attractivité touristique culturelle
Rang
Villes
Indice
1
Paris
100
2
Roma
3
Fonctions internationales
Rang
Villes
Indice
1
Paris
100
93
2
London
94
Venezia
76
3
Madrid
77
Wien
76
4
Amsterdam
73
5
London
74
5
Milano
70
6
Berlin
61
6
Roma
68
7
Firenze
59
Barcelona
68
8
Lisboa
58
Berlin
68
9
Madrid
57
Bruxelles
65
10
Barcelona
54
Wien
65
12
Amsterdam
47
33
Valencia
46
14
Bruxelles
42
70
Brugge
19
19
Brugge
38
61
Valencia
13
9
Économie du système touristique
MESURER L’ATTRACTIVITE : L’EXEMPLE DU
TOURISME URBAIN EN EUROPE (IV)
Indicateur synthétique d’attractivité
(tourisme culturel et voyage d’affaires)
Rang
Villes
Indice
1
Paris
100
2
London
84
3
Roma
80
4
Wien
71
5
Madrid
67
6
Berlin
64
7
Barcelona
61
8
Lisboa
60
9
Amsterdam
60
Venezia
59
10
13
Bruxelles
54
39
Gent
32
48
Valencia
29
50
Brugge
28
Rˇgression exponentielle
Régression
nuitˇes
touristiques -exponentielle
indicateur synthˇtique
Nuitées – Ind.
Synthétique d’attr.
d'attractivitˇ
R2== 0,81
0,81
R2
100 000 000
10 000 000
1 000 000
100 000
0
Résidus
très positifs
Résidus
faibles
Résidus
très
négatifs
10 20
30 40
50 60 70
80 90 100
Amsterdam, Berlin,
Barcelone, Bruges, Bilbao,
Florence, Lille, Lyon, Séville,
Strasbourg, Valence,
Venise, …
Bruxelles, Helsinki, Rome,
Marseille, Stockholm
Anvers, Paris, Gand, Liège,
Lisbone, Rotterdam, Vienne
Économie du système touristique
MESURER L’ATTRACTIVITE : L’EXEMPLE DU
TOURISME JEUNE (I)
Une étude dans le cadre d’un mémoire de maîtrise en tourisme
Comparaison de l’attractivité de plusieurs villes en Europe pour le
tourisme jeune
Économie du système touristique
MESURER L’ATTRACTIVITE : L’EXEMPLE DU
TOURISME JEUNE (II)
Économie du système touristique
MESURER L’ATTRACTIVITE : L’EXEMPLE DU
TOURISME JEUNE (III)
Économie du système touristique
CHAPITRE I :
LE SYSTEME TOURISTIQUE
1)
2)
3)
4)
5)
Les composantes du système touristique
Autour de la notion d’attractivité
Les infrastructures d’accueil : une variable
stratégique
Les manifestations spatiales et économiques des
logiques de la sphère commerciale
Les retombées locales du tourisme : une
approche par l’emploi
Économie du système touristique
INTRODUCTION (I)
Offre ?
– Définition : ensemble des services et biens finals proposés par
le secteur touristique aux consommateurs
– Mesure :
En termes de capacités
d’équipements (p. ex. nombre d’anneaux dans un port
de plaisance),
– d’hébergement (p. ex. nombre de chambres ou lits
d’hôtels)
– de transports touristiques (p. ex. nombre de sièges
offerts par les compagnies de cars touristiques à
destination)
– …
En termes de qualité ou standing (p. ex. nombre d’étoiles
d’une infrastructure d’hébergement)
Équipements, hébergements, transports = conditions de
réalisation du tourisme
Un lieu ne peut devenir touristique que s’il est accessible, qu’il
existe sur place des infrastructures pour loger et nourrir les
touristes
–
Économie du système touristique
INTRODUCTION (II)
Une offre qui dépend d’autres secteurs que le tourisme
– Équipements, hébergements, transports ne sont pas
exclusivement destinés aux touristes
Leur déploiement dépend d’autres facteurs que ceux du
tourisme
–
Pour les transporteurs, les gestionnaires des hébergements et
équipements, le marché touristique – malgré ses
inconvénients – ne peut être ignoré
Une offre aussi diversifiée que le sont les pratiques touristiques
Économie du système touristique
LA CAPACITE D’HEBERGEMENT
Le nombre de lits dans une destination = variable cruciale … car
détermine N max. de personnes qui peuvent y séjourner en même
temps
Fournit d’emblée une idée de l’importance touristique du
lieu
Quelques points de repères :
Etats
N. Lits
Villes
Stations
N. Lits
N. Lits
France
4.600.000
Las Vegas
250.000
Benidorm
250.000
Italie
4.200.000
Londres
160.000
Palma Mallorca
90.000
Espagne
2.900.000
Paris (intra-muros)
155.000
Phuket
64.000
Pays-Bas
1.200.000
Bangok
120.000
Pattaya
56.000
Hammamet
29.000
Autriche
900.000
Rome
108.000
Mexique
800.000
Berlin
65.000
Agadir
26.000
Belgique
600.000
Prague
54.000
Middelkerke
26.000
Indonésie
520.000
Amsterdam
46.000
Les Arcs
25.000
Egypte
230.000
Vienne
42.000
Tignes
22.000
Tunisie
200.000
Bruxelles
32.000
Mol
15.000
Maroc
130.000
Anvers
11.000
Ostende
11.000
Nepal
30.000
Bruges
10.000
Bouillon
10.000
Charleroi
1.000
Économie du système touristique
LE POTENTIEL ECONOMIQUE D’HEBERGEMENT
Inégales retombées économiques des différentes formes d’hébergements
Soit :
– PEH : Potentiel économique d’hébergement
– CAT : Capacité d’accueil d’une unité de logement
– COM : Coefficient d’occupation moyen
– CE : Coefficient économique
… alors : PEH = CAT x COM x CE
Si :
– CAT = 2 pour une ch. d’hôtel, 3 pour un emplacement de camping, 4
pour une R2
– COM = 1 (e.g. 60%) pour une ch. d’hôtel, 0,5 (30%) pour une R2, 0,45
(27%) pour un emplacement de camping
– CE = 1 (e.g. 100 euros dépensés en logement, restauration, transports
sur place, achat divers) pour une personnes en ch. d’hôtel, 0,35 (35
euros) pour une personne en R2 ou en camping
Alors :
– PEH ch. hôtel = 2 x 1 x 1 = 2
– PEH R2 = 4 x 0,8 x 0,35 = 0,7
– PEH emplacement camping = 3 x 0,4 x 0,35 = 0,42
PEH Hôtel 50 chambres = PEH camping de 238 emplacements = PEH
de 143 R2
Économie du système touristique
CHAPITRE I :
LE SYSTEME TOURISTIQUE
1)
2)
3)
4)
5)
Les composantes du système touristique
Autour de la notion d’attractivité
Les infrastructures d’accueil : une variable
stratégique
Les manifestations spatiales et économiques des
logiques de la sphère commerciale
Les retombées locales du tourisme : une
approche par l’emploi
Économie du système touristique
SELECTION DES DESTINATIONS (I)
L’offre charter au départ de la Belgique et de la Suède (Printemps – été 2002)
Économie du système touristique
SELECTION DES DESTINATIONS (II)
L’offre low-cost au départ de la Belgique et de la Suède (Printemps – été 2002)
Économie du système touristique
SELECTION DES DESTINATIONS (III)
L’offre aérienne régulière au départ de la Belgique et de la Suède (Printemps – été 2002)
Économie du système touristique
SELECTION DES DESTINATIONS (IV)
L’offre des voyagistes francophones d’aventure
Économie du système touristique
SELECTION DES DESTINATIONS (V)
Les hôtels du groupe Melia Sol (2006)
Économie du système touristique
SELECTION DES DESTINATIONS (VI)
148 hôtels
+/- 20.000 chambres (135
ch. en moyenn)
44% de la capacité hôtelière
38 chaînes
Domination d’Accor (38%
des établissements, 32%
des ch.), Best Western (32
et 11%) et IHG (13 et 16%)
Très forte concentration
spatiale : 70% de la
capacité dans la RU de
Bruxelles, 10% à Anvers +
Gand + Liège
Économie du système touristique
SELECTION DES DESTINATIONS (VII)
Économie du système touristique
SELECTION DES DESTINATIONS (VIII)
Économie du système touristique
CONTRÔLE DES DESTINATIONS (I)
La tutelle des voyagistes sur les moyens de transports et les
hébergements
– Moyen : le contrôle du marché
Clientèle nombreuse : capacité à remplir ou vider sièges et
chambres
Clientèle fidèle et importantes liquidités : capacité à
réserver longtemps à l’avance (3 – 5 ans) – avec acompte à
la clef – sièges et chambres
–
Conséquences : le contrôle des destinations
Forte influence – à la hausse - sur les normes d’accueil
Forte influence – à la baisse – sur les prix : rabais sur le
prix des chambres, jusqu’à 75% des tarifs affichés
Économie du système touristique
CONTRÔLE DES DESTINATIONS (II)
Exemples :
–
Mesures de rétorsion des voyagistes allemands à l’égard des
entreprises touristiques tunisiennes, suite à une
revalorisation des prix des prestations (Tunisie, 1973-74)
–
TUI aux Canaries (1979) : courrier aux entreprises
touristiques …. avec menace du retrait du voyagiste si pas ↓
de 10% des prix
–
Menaces de retrait d’Accor des Antilles françaises (2002) …
en raison d’un climat social jugé détestable (attitude
inamicale, voire agressive du personnel à l’égard des clients,
grèves à répétition, salaires élevés, …)
–
De la tutelle sur les hôtels … à celle sur les agences
réceptrices : du correspondant exclusif (sous-traitance) à
l’intégration de l’activité dans celles du tour-opérateur
–
Vulnérabilité de la sphère territoriale
TO = clients incontournables
Emprunts importants pour construire les infrastructures
Ristournes énormes et laxisme
Économie du système touristique
LE FAÇONNEMENT DES ESPACES
TOURISTIQUES
Influence de la sphère commerciale sur les localisations à
grande échelle : balnéarisation et concentration spatiale
Influence sur les formes d’aménagement : enclavement et
standardisation
Économie du système touristique
BALNEARISATION
Place centrale du modèle des 4S dans les pratiques touristiques
Processus de balnéarisation partout dominant … y compris dans
les destinations avec une épaisseur historique
Capacité d’hébergement par
commune en France (1998)
Économie du système touristique
CONCENTRATION (I)
Pour les voyagistes : la présence d’un grand nombre de lits d’hôtels dans
un même lieu = condition pour réaliser des économies d’échelle
–
Dans les moyens de transport (aériens et routiers)
–
Dans l’hébergement lui-même
+
Minimisation des coûts de déplacement entre point d’entrée et lieu de séjour
Station
comptant
1.000 lits
Station
comptant
10.000 lits
4
40
H1 : 2 TO concurrents
500
5.000
H2 : 4 TO concurrents
250
2.500
Nombre de charters (250 places)
pour remplir la station
Quantités de places / lits par TO
Pour les hôteliers :
–
Une capacité importante …. pour réaliser des économies d’échelle
–
Différentes solutions pour fournir aux clients les équipements et services
annexes dont ils ont besoin : hôtel de très grande capacité, localisation à
proximité ou dans une agglomération, regroupement planifié
d’hébergements
Économie du système touristique
CONCENTRATION (II)
Économie du système touristique
ENCLAVEMENT
Enclavement = séparation complète entre les touristes et les
habitants (coquille hôtelière)
Intégration = échanges complets entre touristes et habitants
Économie du système touristique
CHAPITRE I :
LE SYSTEME TOURISTIQUE
1)
2)
3)
4)
5)
Les composantes du système touristique
Autour de la notion d’attractivité
Les infrastructures d’accueil : une variable
stratégique
Les manifestations spatiales et économiques des
logiques de la sphère commerciale
Les retombées locales du tourisme : une
approche par l’emploi
Économie du système touristique
LA METHODE DES TAUX DE TOURISTICITE (I)
Tourisme a pour objet une production de biens et de services
hétérogènes qui satisfont à la fois les besoins des touristes (et
des voyageurs d'
affaires) et des non-touristes (résidents,
navetteurs, chalands, …)
Évaluation de son importance n'
est pas aisée
Trois méthodes différentes :
– Méthode classique : mesure de l’emploi et de la valeur ajoutée
du seul secteur horeca (pour hôtels, restaurants et cafés)
Triple limitation :
Ne prend pas en compte certaines activités dites caractéristiques
du tourisme (agences de voyage, transport de voyageurs, location
de voitures, ….)
Élimine de facto des activités qui fournissent des biens et
services simultanément aux touristes et aux non-touristes
(commerce de détail, transports, organisation d'
événements)
Intègre dans le champ du tourisme des activités qui dépendent,
parfois largement de la consommation des non-touristes
(restaurants et cafés, surtout dans les zones non touristiques)
Économie du système touristique
LA METHODE DES TAUX DE TOURISTICITE (II)
–
Méthode fondée sur les volumes d'
emplois ventilés selon une
nomenclature fine de l'
activité (par exemple la Nace-Bel à 5
chiffres)
Identification de tous les secteurs qui relèvent
exclusivement ou fortement du tourisme et des loisirs, en y
incluant les attractions touristiques, les agences de
voyages et les transports de voyageurs
Mais :
Ne surmonte pas deux des objections formulées plus haut
– Impute au tourisme tous les emplois d'
activités qui
n'
en dépendent que partiellement (par exemple
restaurants et cafés)
– Ne tient pas compte de certains emplois induits par la
consommation touristique
Économie du système touristique
LA METHODE DES TAUX DE TOURISTICITE (III)
–
Méthode des taux de touristicité
Mise au point par le Centre de Recherche sur les dynamiques
politiques et économiques et l'
économie des ressources
(CEDERS)
A partir des données détaillées de la comptabilité nationale
française
– Calcul pour chaque secteur d'
activité, d’un "taux de
touristicité"
= part de la valeur ajoutée générée par la consommation
des touristes.
– Estimation possible de l'
emploi touristique dans un
territoire donné en appliquant au volume d'
emplois de
chaque branche d'
activité le "taux de touristicité" de cette
même branche
Économie du système touristique
LA METHODE DES TAUX DE TOURISTICITE (IV)
–
–
Des taux qui peuvent être utilisés pour estimer l'
emploi
touristique de l'
ensemble d’un État
En revanche, à l'
échelle locale, modulation en fonction
du niveau local d'
équipement touristique
Là où il n'
y a pas d'
hébergement ou d'
attractions
touristiques, absurde d'
imputer au tourisme une
part de l'
emploi dans des secteurs comme le
commerce de détail ou la restauration
Inversement, les taux de touristicité sont plus
élevés qu'
en moyenne lorsque la capacité
d'
accueil est importante en regard de la population
résidente
Économie du système touristique
APPLICATION AUX COMMUNES
DE BELGIQUE (I)
Capacité
Héb.
(Lits)
Modulation
Tx
Touristicité
Pop. totale
0
35.538
0,0%
Inexistant
0
Waterloo
486
29.003
1,7%
Faible
1
Malmédy
4.267
11.584
36,8%
Moyen
1,25
10.880
18.088
60,2%
Elevé
1,50
Commune
Châtelet
Blankenberge
Commerce de détail
(Fruits, légumes, poissons,
viandes, boissons, tabac)
Commune
Degré
d’équip.
Touristique
Tx Fonction
Touristique
N.
Emplois
Tx
Tour.
N. Emp.
Tour.
Hotels
N.
Emplois
Tx
Tour.
Restaurants
N. Emp.
Tour.
N.
Emplois
Tx
Tour.
N. Emp.
Tour.
Châtelet
76
0,0%
0,0
0
100,0%
0,0
189
0,0%
0,0
Waterloo
58
6,9%
4,0
62
100,0%
62,0
551
54,1%
298,1
Malmédy
55
8,6%
4,7
89
100,0%
89,0
167
67,6%
112,9
115
10,4%
12,0
341
100,0%
341,0
549
81,2%
445,8
Blankenberge
Exemple de 4
communes de Belgique
Commune
N.
Emplois
Tour.
% PAT
Châtelet
24
0,3%
Waterloo
734
6,7%
Malmédy
381
6,7%
Blankenberge
1295touristique
26,5%
Économie du système
APPLICATION AUX COMMUNES
DE BELGIQUE (II)
Le tourisme génère environ 165.000 emplois en Belgique (3,8% de
l'
emploi total et 5 % de l'
emploi des services)
= plus de 1,5 fois l'
emploi dans l'
industrie alimentaire, 60% de l'
emploi
dans la construction ou 50% de l'
emploi dans le commerce de détail
Répartition :
– Une bonne moitié de l'
emploi touristique repose sur les activités du
secteur horeca : un peu plus de 25.000 emplois (16%) dans les
hébergements et environ 62.000 emplois (38%) dans les restaurants,
les cafés et autres discothèques
– Près de 36.000 emplois touristiques (22%), dont 8.500 dans la
branche des agences de voyage et des tours-opérateurs, relèvent du
secteur des transports, pour lesquels ils constituent un gros
cinquième de l'
emploi total
– On dénombre par ailleurs environ 25.000 emplois (16%) liés au
tourisme parmi les 322.000 du secteur du commerce de détail
– Enfin, 12.000 emplois touristiques (8%) sont imputables au secteur
des activités culturelles, sportives et récréatives, où ils représentent
environ 15% de l'
emploi total
Économie du système touristique
APPLICATION AUX COMMUNES
DE BELGIQUE (II)
Belgique :
–
160.000 emplois
–
4% de l'
emploi
total et 5 % de
l'
emploi des
services
–
1,5 fois l'
emploi
dans l'
industrie
alimentaire
–
60% de l'
emploi
dans la
construction
–
50% de l'
emploi
dans le commerce
de détail
Emplois
Nombre
% de l’E.
tour.
% de l’E.
du secteur
Hébergements
25.000
16
Autres horeca
62.000
32
Commerces
25.000
16
8%
Transports
Dont AV et TO
36.000
8.500
22
20%
Activités
culturelles,
sportives et
récréatives
12.000
14
15%
160.000
100
Total
100%
Économie du système touristique
APPLICATION AUX COMMUNES
DE BELGIQUE (III)
Économie du système touristique
APPLICATION AUX COMMUNES
DE BELGIQUE (IV)
Économie du système touristique
PLAN
Chapitre I :
Le système touristique
Chapitre II :
Tourisme et développement territorial : une
approche économique
Économie du système touristique
PLAN
1)
2)
3)
Le développement territorial : une auberge
espagnole
Un cadre d’analyse pertinent de la contribution du
tourisme au développement territorial : l’économie
présentielle
Les facteurs du développement touristique
Économie du système touristique
DEVELOPPEMENT ? (I)
Développement
–
croissance
Croissance : accroissement des activités de production de biens
et services
Sans nécessaire modification
– De la structure des activités
– Des conditions d’existence de la population
– Des composantes sociales, politiques et culturelles d’une société
–
Développement : processus de transformation sociale globale qui
accompagne la croissance
Provoque un changement dans la structure des activités
Améliore les conditions d’existence de la population
Modifie les rapports sociaux
….
Retentit sur les diverses composantes d’une société (économique,
sociale, ….)
Comprend une dimension quantitative et une dimension qualitative
S’apparente à la notion de progrès … au cœur de la pensée moderne
qui émerge au XVIIIe siècle
Économie du système touristique
DEVELOPPEMENT TERRITORIAL ? (I)
Un processus de développement localisé
–
Processus de transformation sociale globale d’un territoire
(échelle infra-nationale) qui accompagne sa croissance
Une capacité à maîtriser l’évolution d’un territoire
–
« Capacité des acteurs situés sur un territoire à en
maîtriser les évolutions à venir » (Texte d’appui à la
création du pôle DEMETER à l’ULB)
–
« La recherche d’un équilibre local par le biais d’une
certaine auto-suffisance qui s’appuie sur la diversification
et l’intégration des activités » (Kolosy, 2006)
Économie du système touristique
DEVELOPPEMENT TERRITORIAL ? (II)
Un processus de développement localisé … qui suit
certaines modalités ?
–
Un processus de développement qui valorise l’efficacité
des relations non-spécifiquement marchandes :
« processus de mobilisation des acteurs qui aboutit à
l’élaboration d’une stratégie d’adaptation aux contraintes
extérieures, sur la base d’une identification collective à une
culture et à un territoire » (Pecqueur, 2004)
Mobilisation des acteurs : le DT est une construction
d’acteurs, il ne se décrète pas
Stratégie d’adaptation : processus réactif vis-à-vis de la
globalisation – permettre aux acteurs des territoires de
réorganiser l’économie locale face à la montée des
concurrences à l’échelle mondiale
Identification collective à une culture et à un territoire :
recherche de ressources propres au territoire qui permettra à
celui-ci de se différencier vis-à-vis de son voisin …. Plutôt que
de courir après la concurrence sur des productions standards
Économie du système touristique
DEVELOPPEMENT TERRITORIAL ? (III)
–
Un processus de développement localisé qui
S’appuie sur une force endogène (initiatives et leadership
local(e)s)
Fait appel à la mise en place de mécanismes de partenariat et
de réseaux
Comprend une dimension participative (avec
responsabilisation des citoyens)
Intègre dimensions économiques et sociales
(Prévost, 2003)
Un concept mis à toutes les sauces
Pourquoi mobiliser un terme générique (DT) pour
désigner des processus spécifiques ?
Dérive normative : bon vs mauvais DT
Économie du système touristique
PLAN
1)
2)
3)
Le développement territorial : une auberge
espagnole
Un cadre d’analyse pertinent de la contribution du
tourisme au développement territorial : l’économie
présentielle
Les facteurs du développement touristique
Économie du système touristique
APPROCHE CLASSIQUE
Analyse de l’articulation entre le tourisme et le
territoire récepteur par le biais des IMPACTS /
RETOMBEES
Multiples dérives
–
Tourisme = variable exogène – extérieure au territoire
Tourisme = un intrus – corps étranger – dominant perturbateur ou bienfaiteur
Territoire = cible inanimée sur laquelle se déploient des
stratégies exogènes.
–
Tourisme = appendice des activités économiques motrices
locales
–
–
Échelle nationale : équilibre de la balance des payements
Échelles nationale et infra-nationales : création d’emplois
dans un secteur d’activité spécifique (en général HoReCa)
Économie du système touristique
THEORIE DE LA BASE ET ECONOMIE
PRESENTIELLE (I)
Formulation initiale
–
–
–
–
W. Sombart (Der Moderne Kapitalismus, 1902) – H. Hoyt (1939)
Recherches sur les facteurs fondamentaux du développement
urbain
Constat de base : toute ville importe MP et biens manufacturés /
vend à l’extérieur des produits finis et des services
Distinction entre deux types d’activités urbaines :
Activités basiques ou primaires : celles qui génèrent une exportation
en dehors de la région urbaine
Activités non-basiques ou secondaires : celles qui répondent aux
besoins du marché local urbain
–
Hypothèse principale : revenu gagné dans les activités basiques
permet de payer les biens et services qui correspondent aux
besoins du marché local
La croissance urbaine est amorcée par le développement des
activités basiques (exportatrices)
Le niveau d'
activité économique (emplois, VA) dépend de
l'
importance des activités exportatrices
Économie du système touristique
THEORIE DE LA BASE ET ECONOMIE
PRESENTIELLE (II)
Reformulation contemporaine
–
L. Davezies (2003, 2004)
–
Recherches sur la dissociation croissante, à l’échelle
régionale ou locale, entre PIB et revenu des ménages (ou
consommation privée)
–
Mobilisation de la théorie de la base :
Chaque territoire attire des revenus de l’extérieur qui
constituent sa base économique
Ce revenu stimule l’activité locale (production de biens et
services vendus localement)
Ce qui détermine le niveau de revenu, d’emploi du territoire
…. et finalement son volume de population
Revenu monétaire capté de l’extérieur par les territoires
(revenu basique) = variable décisive du développement
territorial
Économie du système touristique
THEORIE DE LA BASE ET ECONOMIE
PRESENTIELLE (II)
–
Constat d’un découplage croissant entre lieux de
production et lieux de consommation
Décomposition du revenu basique en quatre composantes:
Base productive : revenus locaux issus des rémunérations du
capital et du travail des secteurs agricole, industriel et
commercial exportant hors du territoire
Base publique : transferts publics de revenus (salaires du
secteur public)
Base résidentielle (ou présentielle) : revenus privés qui
rentrent dans le territoire sans être la contrepartie
d’exportations de biens ou de services hors de ce territoire
(pensions de retraites, dépenses touristiques, revenus
rapatriés par les actifs travaillant à l’extérieur)
Base sociale : prestations de chômage et prestations sociales
autres que les retraites
Économie du système touristique
THEORIE DE LA BASE ET ECONOMIE
PRESENTIELLE (IV)
–
Analyse empirique sur le cas français (348 zones
d’emplois) :
Importante contribution économique de la base présentielle
(40% en moyenne du revenu basique)
Pensions de retraite = +/- 10%
– Revenus des actifs travaillant dans une autre zone
d’emploi que leur lieu de résidence = +/- 15 %
– Ensemble des dépenses touristiques = +/- 15%
= +/- 50% du revenu déclaré en France
Base productive = +/- 30 %
Base publique = +/- 15 %
Base sociale = +/- 15%
–
Économie du système touristique
THEORIE DE LA BASE ET ECONOMIE
PRESENTIELLE (V)
Pop. Présente = pop. Résidente – résidents en voyage hors du département + touristes présents
Économie du système touristique
THEORIE DE LA BASE ET ECONOMIE
PRESENTIELLE (VI)
Les variations journalières de la population présente dans le département des Alpes Maritimes
15 février
15 août
Économie du système touristique
THEORIE DE LA BASE ET ECONOMIE
PRESENTIELLE (VII)
Économie du système touristique
THEORIE DE LA BASE ET ECONOMIE
PRESENTIELLE (VIII)
Économie du système touristique
THEORIE DE LA BASE ET ECONOMIE
PRESENTIELLE (IX)
Économie du système touristique
THEORIE DE LA BASE ET ECONOMIE
PRESENTIELLE (X)
Économie du système touristique
THEORIE DE LA BASE ET ECONOMIE
PRESENTIELLE (XI)
Au total : l’économie présentielle – dont celle liée au
tourisme
–
= facteur crucial de
redistribution spatiale
des richesses
–
= un levier majeur de
développement
territorial … en
particulier pour les
espaces qui ne
disposent pas
d’avantages
comparatifs sur le
plan productif
Économie du système touristique
PLAN
1)
2)
3)
Le développement territorial : une auberge
espagnole
Un cadre d’analyse pertinent de la contribution du
tourisme au développement territorial : l’économie
présentielle
Les facteurs du développement touristique
Économie du système touristique
PISTES DE REFLEXION (I)
Distinction entre facteurs initiaux de développement
et facteurs de consolidation
Articulation changeante entre
–
Société extra-locale
–
Société locale
–
Pouvoirs publics
–
Sphère commerciale
Économie du système touristique
PISTES DE REFLEXION (II)
Deux clefs de lecture intéressante
–
Les relations de proximité entre les acteurs locaux (A.
Marshall, G. Benko, A. Lipietz)
Les régions qui « gagnent » ont une capacité
– A négocier des modes de coopération entre
Capital et travail
Grandes entreprises et sous-traitants
Administration et société civile
– A s’adapter aux contraintes extérieures
Cette capacité est souvent héritée d’une « culture ancienne »
Cette capacité s’exprime à l’échelle locale
Économie du système touristique
PISTES DE REFLEXION (III)
–
Les facteurs de concurrence spatiale (Colletis et Pecqueur,
école de la proximité)
Avec la flexibilité croissante de la production et de la
consommation, émergence de nouveaux avantages
concurrentiels … au-delà de la faiblesse des coûts
Ex. : capacité d’innovation, capacité de répondre rapidement
aux variations de la demande, capacité de répondre aux
besoins spécifiques de certains consommateurs, …
Double distinction entre :
– Actifs : facteurs de localisation « en activité »
– Ressources : facteurs de localisation à révéler, à exploiter
ou encore à organiser
Économie du système touristique
PISTES DE REFLEXION (IV)
–
Actifs et ressources génériques ~ facteurs “triviaux” de
localisation
Que peuvent faire valoir beaucoup d’autres territoires
Qui sont discriminés par les prix et les coûts de
transport
–
Qui font l’objet d’un calcul d’optimisation
Ex. : Le couple mer-soleil : discrimination par les prix
fonciers, le niveau des salaires, l’exemption de taxes, …
Actifs et ressources spécifiques ~ facteurs “originaux” de
localisation
Que ne peuvent faire valoir qu’un nombre restreint de
territoire
Qui sont discriminés par leur qualité (fonction de
l’organisation qui les crée)
Ex. : Les produits de terroir
Économie du système touristique
CONCLUSION (I)
Développement territorial par économie présentielle = sous-produit
de l’émergence d’une logique de mobilité compulsive ou d’hyper
mobilité
Séjours de vacances en avion (x 1.000)
Belgique
3500
3000
2500
Longs séjours
2000
Courts séjours
1500
Vacances
1000
500
0
1980
1985
1990
1995
2000
2005
Économie du système touristique
CONCLUSION (II)
Une mobilité compulsive, rendue possible par :
–
Le maintien du prix du carburant à un niveau modéré
L’exemption de taxe nationale sur le kérosène (Article 21 de la convention
internationale de Chicago – 1944 – concurrence équitable entre transporteurs
nationaux)
L’évolution en trompe l’œil des prix du pétrole brut
Evolution du prix du baril de pétrole
(Dollars 2005)
100
Révolution
iranienne
90
80
70
60
Guerre du
Kippour
50
2e Guerre du
Golfe
40
30
20
10
11/09
0
1950
1960
1970
1980
1990
2000
Économie du système touristique
CONCLUSION (III)
–
La libéralisation du transport aérien passagers
L’émergence des compagnies low-cost en Europe
Millions de sièges offerts en janvier
Evolution de l'offre intra-européenne par type de compagnie
50
45
40
35
Total
Flag carriers
Low-cost
Autres
30
25
20
15
10
20%
5
Source : OAG. Traitement : F. Dobruszkes.
0
1990
1995
2000
2005
Économie du système touristique
CONCLUSION (IV)
Une mobilité compulsive confrontée à une double limite
– Les coûts externes croissants des transports touristiques : la
contribution aux émissions de GES
La contribution encore modeste du tourisme aux émissions
globales
–
Etude validée par la conférence de Davos (2007) : tourisme =
5% des émissions mondiales de CO2 … sans compter les
autres effets de l’aviation sur le climat (traînées de
condensation, contribution à la formation des cirrus, …)
La contribution prépondérante des transports vers les
destinations dans les émissions du secteur touristique
–
Etats-Unis – étude de l’Environmental Protection Agency
(EPA) : 77% des émissions de GES du tourisme proviennent
des transports, 15% des hébergements, 2% des restaurants,
1% du commerce et 5% des activités de loisirs
Économie du système touristique
CONCLUSION (IVbis)
–
La contribution décisive des déplacements aériens longues
distances
Déplacements touristiques des Français - étude de Dubois et
Céron (2007) :
–
–
= 6% de l’ensemble des émissions de GES en France
Par rapport au total des émissions de GES dues aux
transports touristiques :
62% proviennent des déplacements aériens (7% des
séjours touristiques)
43% proviennent des déplacements hors Europe et
Maghreb (2% des séjours, 5% des nuitées)
50% proviennent des seuls déplacements de 5% des
touristes
Économie du système touristique
CONCLUSION (V)
Estimation des émissions de GES pour un voyage donné
– Un trajet Paris-Marseille
Émissions CO2
(Kg / passager)
Avion (122 passagers)
97
Voiture (2 passagers)
89
TGV (400 passagers)
2
Des chiffres qui dépendent de différents paramètres, notamment :
–
L’origine de l’électricité (thermique, nucléaire, …) : un train
électrique français pollue moins l’atmosphère qu’un train
électrique néerlandais … mais il génère plus de déchets
nucléaires
–
La distance parcourue : en particulier pour les avions qui
consomme proportionnellement moins de carburant par km en
altitude qu’au décollage
–
Le type de véhicule : un TGV requiert plus d’énergie qu’un train
classique de même capacité et la consommation estimée des
voitures neuves varie dans un rapport de 1 à 6
Économie du système touristique
CONCLUSION (VI)
–
Un trajet aérien Londres - New York par comparaison avec les
émissions par habitant en Région wallonne
Tiré de A. Heughebaert - 2006
Économie du système touristique
CONCLUSION (VII)
Max. émissions annuelles de
CO2 /pers. pour stabiliser la
concentration en CO2 dans
l'
atmosphère
Emissions de gaz à effet de serre, en kg équivalent carbone, engendrées par les
vacances de 4 personnes selon la destination et l'
occupation.
Économie du système touristique
CONCLUSION (VIII)
Une croissance rapide des émissions du tourisme, plus forte
que celle des autres secteurs
Économie du système touristique
CONCLUSION (IX)
L'impact global des transports sur le
réchauffement climatique
(Impact des véhicules personnels en 1990 = 100)
200
180
160
140
120
Véhicules personnels
100
Avions
80
60
40
20
0
1990
2010
2030
Économie du système touristique
CONCLUSION (X)
–
Un scénario interpellant (Ceron et Dubois, 2001)
Actuellement :
–
–
émission globale de GES = +/- 6 10e9 TEC
Population = +/- 6 10e9 habitant
Objectif de stabilisation égalitaire des émissions de GES = 1 TEC par
hab.
Contribution des transports pour motifs touristiques = +/- 5% du total
des émissions dans le Monde
Si stabilisation égalitaire :
•
Quota de 50kg de carbone par an et par personne pour les
déplacements touristiques (1.000 Kg x 0,05)
•
= un +/- un demi aller simple Paris-Marseille en avion, un
aller-retour Bruxelles-Amsterdam en voiture (2 passagers)
… mais 12 à 13 aller-retour Paris-Marseille en TGV
Économie du système touristique
CONCLUSION (XI)
Une mobilité compulsive confrontée à une double limite (suite)
– Le pic du pétrole ou pic de Hubbert
Pic de Hubbert : maximum historique ou à venir de production
pétrolière pour un gisement, …, un État ou le monde
Un vif débat entre :
Géologues
Sociétés pétrolières et AIE
Pic pétrolier à l’horizon 2010 – 2020
Pic pétrolier pas avant 2030 (Total)
ou au-delà
Épuisement des gisements géants
d’Arabie saoudite, du Koweït et du
Mexique
Prophéties trompeuses des experts
dans les années ’70 (pic en 1985)
Surestimation des réserves
Concentration de la prospection
actuelle dans régions très explorées
Néglige des gisements
Coûts énergétiques considérables
liés à l’exploitation des pétroles
non-conventionnels
Montée en puissance des pétroles
non-conventionnels (schistes
bitumineux, sables asphaltiques, …)
Confiance dans l’amélioration des
Économie du système touristique
techniques (↑
↑ tx récupération)
CONCLUSION (XII)
–
Un pic inéluctable … ce qui devrait entraîner de très
importantes conséquences
Économie du système touristique
CONCLUSION (XIII)
–
Un changement radical de la « culture du voyage »
D’une logique d’hyper-mobilité à une logique d’un tourisme de
la lenteur … qui dépendrait davantage de moyens de
transports à faible émission de GES / faible consommation de
pétrole
Changement qui doit être pris en charge par les multiples
acteurs du système touristique
–
Les pouvoirs publics : soutien aux modes de déplacement peu
polluants (en particulier le train), mesures dissuasives à l’égard
des modes les plus polluants (en particulier l’avion)
–
Les voyagistes : conception de produits touristiques moins
dépendants de l’aérien
–
Les touristes eux-mêmes : de nouvelles pratiques à inventer
Apprentissage d’un nouveau mode de voyage : des
multiples « sauts de puce » dans des destinations lointaines
… à des voyages plus longs, plus lents et dans des
destinations plus proches
Économie du système touristique
Snowworld, Zoetermeer
OU ?
Center Parcs
Économie du système touristique