CP - Fonda

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 Paris, mercredi 24 juin 2015
Communiqué de presse
Enquête LIMITE – IFOP
La communication des associations face à l’urgence Népal
Les ONG nettement plus réactives que lors des
catastrophes précédentes mais moins efficaces
dans la communication d’après-urgence
Selon le dernier tableau de bord politique Paris Match / Sud Radio –
Ifop/Fiducial, le séisme au Népal a été le premier sujet de conversation
des Français en mai (79%). Dès les premières heures de la catastrophe,
l’agence LIMITE a mis en place un suivi de la communication des 19
ONG françaises ayant appelé aux dons puis l’a croisé avec les résultats
de trois vagues de sondages menées par l’IFOP 3 jours, 10 jours puis 30
jours après le séisme.
Pour la première fois, les effets des communications d’urgence et
l’évolution des donateurs classiques ou occasionnels au moment d’une
catastrophe (et après) ont pu être évalués.
La nécessité d’être réactif : les ONG ont 10 jours pour collecter et il y a une
place pour les non-urgentistes
Un mois après le séisme qui a frappé le Népal, 10% des Français déclarent avoir
fait un don pour venir en aide aux populations. C’est logiquement plus élevé (+4pts)
qu’au surlendemain de la catastrophe mais c’est un chiffre en stagnation 10 jours
après, avec un don moyen déclaré de 52€.
Alors que 3 jours après le tremblement de terre, 26% des Français déclaraient avoir
l’intention de donner, seulement 4% d’entre eux l’ont réalisé. Un chiffre qui met en
évidence le fait que les associations et ONG n’ont pas su « concrétiser » ce
potentiel, notamment auprès des donateurs traditionnels qui ne sont « que » 23% à
avoir donné pour le Népal.
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Comparativement au sondage mené 10 jours après la catastrophe, on constate que
la proportion de donateurs n’a pas évolué (10%), et ce malgré la réplique du séisme
du 12 mai, tendant à confirmer qu’après 10 jours, il est beaucoup plus compliqué
pour les associations et ONG de collecter.
Une tendance qui confirme la nécessité pour les associations et ONG d’être ultra
réactives dans leur communication et de pouvoir mettre en place rapidement des
dispositifs de collecte, ce qui été le cas pour le Népal, 13 ONG ayant mis en place
un appel de 1 à 3 jours après le séisme.
Une « place à prendre » pour les ONG non urgentistes
Dans cette vague 3 (30 jours après le séisme), si le classement des ONG perçues
comme les plus compétentes pour intervenir dans cette catastrophe bouge peu, on
constate cependant que les ONG urgentistes perdent du terrain par rapport à
d’autres plus spécialisées (Médecins Sans Frontières : -10pts, Médecins du
Monde : -7pts, Unicef : +6%).
Une différence qui s’explique en partie par le fait que certaines ONG ont su
communiquer très rapidement sur l’après, sur la reconstruction, et ainsi
démontrer au grand public qu’elles étaient toutes aussi légitimes que les ONG
urgentistes pour intervenir au Népal.
Cela démontre également la nécessité pour elles de mettre en place des
stratégies de conversion de ces publics « urgentistes » en sympathisants puis en
donateurs réguliers.
L’analyse de la perception des ONG dans ces situations d’urgence où l’attention du
public, donc des médias, leur est particulièrement acquise, doit se concevoir, non
seulement en termes d’appels de fonds, mais aussi en termes de renforcement ou
de changement de leur notoriété et de leur image : leurs donateurs acquis ou futurs
apprennent des choses sur ce qu’elles sont capables de faire.
Les enseignements pour l’avenir
L’agence LIMITE, spécialiste de la communication d’intérêt général, qui a eu
l’occasion de conseiller plusieurs ONG et de mener des études sur les donateurs
lors du Tsunami de 2005, du séisme en Haïti en 2010, de la famine dans la Corne de
l’Afrique en 2011 et de l’ouragan aux Philippines en 2013, tire trois pistes de travail
pour préparer aux futures crises de cette ampleur :
 Anticiper la catastrophe de demain… car c’est dans les tout premiers jours
que tout se joue
 Avoir une stratégie du récit… car c’est à ce moment clé que se détermine la
transformation en donateurs réguliers
 Avoir une réflexion sur les éléments d’image… car c’est le moment de faire
passer des informations aux donateurs acquis ou potentiels
Retrouvez l’enquête complète sur www.agence-limite.fr/blog
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Méthodologie de l’enquête
Cette enquête est le croisement entre :
Une étude LIMITE sur la communication de 19 ONG : analyse entre le 25 avril et le 5
juin 2015 des communications des 19 associations ou ONG intervenant au Népal à
la suite du séisme (Action contre la Faim, Aide et Action, Care, Croix-Rouge
française, Fondation de France, Handicap International, La Chaîne de l’Espoir,
Médecins du Monde, Médecins Sans Frontières, Ordre de Malte, Oxfam, Partage,
Plan France, Secours populaire français, Secours Catholique – Caritas France,
Secours Islamique France, SOS Villages d’Enfants, Un Enfant par la Main, Unicef)
Trois vagues de sondages LIMITE – IFOP : réalisées entre le 28 avril et le 1er juin
2015 sur des échantillons représentatifs de la population française âgée de 18 ans
et plus (méthode des quotas). Les interviews ont eu lieu par questionnaire autoadministré en ligne.
Vague 1 : enquête réalisée en ligne du 28 au 30 avril 2015 auprès d’un échantillon 968 personnes.
Vague 2 : enquête réalisée en ligne du 6 au 11 mai auprès d’un échantillon de 2860 personnes.
Vague 3 : enquête réalisée en ligne du 28 mai au 1er juin auprès d’un échantillon de 993 personnes.
Contact Agence LIMITE
Laurent Terrisse
06 88 38 65 88 / [email protected]
Contact IFOP
Jérôme Fourquet
[email protected]
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