mediamerica mai 2011

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mediamerica mai 2011
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Newsletter N°82 – MAI 2011
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Un juge de l’Etat de New York rejette le plan de Google de numérisation d’ouvrages
Date: 11/05/2011
Le juge Denny Chin, de la Cour de Justice du district sud de New York, a rejeté l’accord conclu entre Google et un
ensemble de représentants d’auteurs et de maisons d’édition, lequel aurait permis à la firme de Mountain View
d’ajouter un large patrimoine d’œuvres sur son service Google Books. Google a plusieurs fois fait part de son
ambition de numériser tous les livres publiés, à travers son projet Google Books. Les auteurs et éditeurs, qui avaient
attaqué l’entreprise en justice en 2005 pour cette raison, avait fini par conclure un accord moyennant 125 millions de
dollars de compensation, accord qui ouvrait la voie à la numérisation de millions d’œuvres supplémentaires, dont
beaucoup sont aujourd’hui épuisées. A cette heure, Google Books comprend déjà 15 millions d’ouvrages, au sein
desquels chaque internaute peut effectuer des recherches et afficher des extraits.
Le juge Denny Chin a néanmoins soulevé un certain nombre de problèmes qui ont motivé sa décision de rejeter
l’accord entre Google, les auteurs et les éditeurs :
- Google se serait vu octroyer des droits exclusifs sur les œuvres orphelines, celles pour lesquelles les détenteurs de
droit sont inconnus ou introuvables. Plus exactement, Google aurait été protégé de toute action en justice liée à son
exploitation de ces œuvres. Ce problème avait déjà été soulevé par le Département de la Justice.
- Selon les termes de l’accord, les détenteurs des droits ont la possibilité de retirer leurs œuvres du catalogue de
Google s’ils le souhaitent (opt-out), mais leur accord n’est pas indispensable pour que la compagnie entreprenne de
les numériser. Le Juge Chin souhaite une approche plus classique par laquelle les détenteurs de droit devront
consentir explicitement à l’exploitation de leurs œuvres par Google. L’entreprise rétorque que dès lors, les œuvres
orphelines seront mécaniquement laissées de côté alors même qu’elles représentent une portion très importante du
patrimoine écrit (jusqu’à 90 millions d’œuvres selon certaines estimations).
- Parce qu’aucune autre entreprise ne semble à même de bâtir un catalogue aussi riche, le risque de voir s’instaurer
un monopole de fait existe.
- L’accord aurait encore renforcé la position dominante du moteur de recherche.
Le Département de la Justice s’est félicité de la décision de la Cour de New York. Les parties en présence ont déjà
annoncé leur intention de modifier l’accord pour tenter d’obtenir son approbation devant la justice. Pamela
Samuelson, spécialiste du copyright à l’Université de Californie – Berkeley, estime par ailleurs que le Congrès devrait
se saisir de la question des œuvres orphelines.
Judge Rejects Google’s Deal to Digitize Books, de MIiguel Helft, The New York Times, 22 mars 2011
Service Economique Régional de Washington
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Hulu développe son offre de contenu original
Date: 18/05/2011
Le site de vidéo en ligne Hulu prévoit d’offrir plus de contenu original à court terme. L’objectif pour Hulu serait
d’étendre son audience, mais aussi, probablement, de parer à la défection possible de certains de fondateurs et
partenaires (NBC Universal, News Corporation et The Walt Disney Company).
Le site s’est doté de deux départements bien distincts : l’un se concentre sur le branded entertainment (intégration
des marques au contenu) et l’autre sur le développement de programmes de divertissement, avec un accent sur la
comédie et les documentaires.
Curt Marvis, President of Digital Media chez Lionsgate, pense qu’Hulu pourrait ainsi reproduire la stratégie des
chaînes du câble qui est d’abord de construire une audience avec des reprises, puis de lancer des contenus
originaux.
Les séries des networks comme Family Guy (Fox), NBC Saturday Night Live et The Office (NBC) sont les contenus
les plus populaires sur Hulu. Toutefois, le site revendique désormais plus de 260 partenaires de contenu, y compris
de nombreux producteurs sur le Web (web-only producers). De grands noms ont commencé à produire eux aussi du
contenu original, soit spécifiquement pour Hulu, soit en mettant en place des fenêtres exclusives de distribution avec
Hulu. Par exemple, Lionsgate a lancé sa série d’animation Trailer Trash sur Hulu et Kiefer Sutherland, en
collaboration avec Digital Broadcasting Group, a présenté The Confession en avant-première sur le site Internet.
Hulu offre en effet aux séries du Web (web shows) une position intéressante : une reconnaissance de leur qualité, par
association avec les autres grands noms présents sur le site, ainsi que la liberté de création. Max Benator, vice
president, Digital Media chez Hudsun Media, qui produit Trailer Trash, a déclaré qu’il était bénéfique pour le
programme d’être présenté à côté de séries du même genre que Family Guy.
Mais Hulu est actuellement dans une position délicate : selon comScore, le nombre de ses utilisateurs uniques a
chuté de 30 millions en octobre 2010 à 25 millions en janvier 2011. Hulu cherche donc à diversifier son public. Or,
Donnie Williams, vice-président, directeur de la stratégie numérique chez Horizon Media, pense que le succès de la
série The LXD: The Legion of Extraordinary Dancers, l’été dernier, a convaincu Hulu que le site pouvait attirer un
public autre que les fans des networks. D’ailleurs, selon Adweek, Hulu annoncerait d’ici peu une intégration à
Facebook pour inciter les utilisateurs à partager ce qu’ils voient sur Hulu avec leurs amis.
Hulu Video Gets Original, de Mike Shields, Adweek, 14 mars 2011
Nathalie Charles
Les nouveautés d’Hollywood disponibles sur YouTube
Date : 17/05/2011
YouTube propose désormais les nouveautés des studios américains à la location sur son site en mode pay-per-view.
Le 10 mai la société a ajouté quelques 3.000 titres à son offre qui viennent enrichir un catalogue de près de 3.000
films plus anciens. Le prix de la location est de 3,99 dollars pour les nouveaux films (tels que « Inception », « The
King’s Speech » et « The Green Hornet ») et 2,99 dollars pour les autres. Une fois qu’un internaute a payé la location
d’un film, il a 30 jours pour le regarder et 24 heures pour finir de le visionner une fois que le film est lancé. YouTube a
passé des contrats avec Sony Pictures Entertainement, Warner Brothers et Universal Pictures et d’autres studios sont
en passe de faire la même chose. Cependant, Paramount Pictures, 20th Century Fox et Disney on refusé, à ce jour,
de rejoindre YouTube. Ces studios ne sont pas satisfaits de la manière dont Google gère les contenus piratés.
Le géant de la vidéo sur Internet (130 millions d’utilisateurs mensuels) se positionne ainsi comme un concurrent direct
des services en ligne comme Netflix, LoveFilm de Amazon, l’Xbox de Microsoft et iTunes d’Apple, mais il reste loin
derrière eux, notamment en termes de catalogue.
Youtube compte aussi développer des contenus originaux sur son site. La société a investit près de 100 millions de
dollars pour appâter des créateurs. Elle est aussi impliquée dans la formation de futurs talents de l’image avec
YouTube Creator’s Institute.
YouTube adds 3,000 movies for rent, Marc Grase et Andrew Wallenstein, Variety, 9 mai 2011
Delphine Selles
Résultats record pour Netflix. Prochaine étape : le marché international
Date: 12/05/2011
Netflix a annoncé lundi 25 avril ses résultats record du premier trimestre 2011. Durant cette période, la société a vu
son nombre d’abonnés augmenter de 3,3 millions aux Etats-Unis (contre 1,7 millions lors du premier trimestre 2010)
et de 290 000 au Canada, ramenant le nombre total d’abonnés à 23,6 millions dont 22,8 millions aux Etats-Unis et
800 000 au Canada. Les analystes prévoient que le service comptera 30 millions d’abonnés d’ici la fin de l’année
2011. Netflix est désormais le plus important service d’abonnement dans le monde du divertissement aux Etats-Unis,
à égalité avec Comcast (22,8 millions) et Sirius XM (20,2 millions d’abonnés). Par rapport au 1er trimestre 2010, le
chiffre d’affaires de Netflix a augmenté de 46%, atteignant 719 millions de dollars, et ses bénéfices de 88%,
atteignant 60 millions de dollars.
A l’origine de ce succès, une stratégie simple, exposée en ces termes par deux des dirigeants de la
compagnie, Reed Hastings et David Wells : « Notre stratégie, par rapport à d’autres services de streaming, est, tout
simplement, de nous développer le plus rapidement possible afin d’avoir plus de contenu, une stratégie marketing
plus forte et un département recherche et développement plus performant que nos concurrents ». Cette stratégie a
permis à l’entreprise de prendre de l’avance sur des rivaux prospères tels que Hulu, Amazon Prime et Dish Network,
qui vient de racheter Blockbuster (Dish expands its scope with Blockbuster win, Reuters). Ainsi, Netflix proposerait
aujourd’hui plus de 17 000 titres en streaming et la société pourrait dépenser 2 milliards de dollars en 2012 pour
l’achat de droits de diffusion lui permettant d’accroître ce catalogue. Selon les calculs de Michael Pachter de la
société d’analyse Wedbush, la société aux enveloppes rouges pourrait dépenser jusqu’à 500 millions de dollars pour
l’achat de droits similaires rien qu’en 2011. Etant donné les sommes payées récemment par Netflix pour l’achat de
contenu, il est probable que les studios hollywoodiens et les chaînes de télévision reverront leurs tarifs à la hausse
lorsque les contrats encore en cours parviendront à expiration en fin d’année.
Netflix a passé récemment des contrats avec CBS, Fox et Lionsgate pour la diffusion en streaming de programmes
tels que Glee, Sons of Anarchy, Mad Men, Weeds, Ally McBeal, Frasier, Cheers, Twin Peaks, Star Trek, et The
Twilight Zone. Netflix a également investi dans la production d’une série télévisée House of Cards, inspirée de la série
du même nom produite par la BBC (Voir l’article du 29 mars 2011 : Netflix se lance dans la production de séries
télévisées) . La nouvelle série, produite par Media Rights Capital, comprend 26 épisodes de 60 minutes. David
Fincher en est le réalisateur et Kevin Spacey y tient le rôle principal. Sa diffusion est prévue pour 2012. Netflix a
refusé de divulguer la somme d’argent versée pour l’achat des droits. Il s’agirait d’un montant bien inférieur aux 100
millions de dollars annoncés à l’origine. Netflix veut réitérer l’expérience avec 2 ou 3 autres séries pour asseoir sa
légitimité. Il s’agirait d’acquérir les droits pour la première fenêtre de diffusion, mais de dépenser moins que pour
House of Cards. Le président directeur général, Reed Hastings, explique ainsi sa stratégie : « Les séries télévisées
sont les programmes préférés de nos utilisateurs et nous voulons prouver que notre service, puisqu’il offre la
possibilité de regarder un programme quand on le veut et non à une heure donnée, peut rassembler un public large,
autour d’une série télévisée bien conçue ».
Netflix est désormais disponible sur plus de 250 types d’appareils (télévisions, lecteurs Blu-ray, consoles de jeux
vidéo, tablettes) connectés à Internet. D’après l’entreprise de recherche NPD, 61% des vidéos vues en ligne aux
Etats-Unis sont visionnées sur Netflix. Cette tendance devrait s’accentuer avec les 123 millions de télévisions
connectées qui devraient être mises en vente sur le marché en 2014, selon une étude de DisplaySearch. Dans le
monde, près de 20% des télévisions peuvent être connectées à Internet.
Reed Hastings et David Wells insistent sur le fait que Netflix ne cherche pas à se mettre les câblo-opérateurs à dos,
mais plutôt à jouer le rôle d’un « rediffuseur » en mettant à disposition des épisodes de séries plus anciens, et incitant
ainsi les abonnés à regarder les nouveaux épisodes.
Forte de son succès au Canada, où l’entreprise devrait atteindre le million d’abonnés d’ici la fin de l’année, Netflix
veut étendre son activité sur le marché international en 2012. L’Amérique latine et la Grande-Bretagne seraient les
territoires les plus convoités dans l’immédiat.
Les dirigeants de Netflix ne se sentent menacés ni par le lancement du service premium de vidéo à la demande sur
DirectTV, la semaine dernière – pour 30 dollars, les abonnés à DirecTV pourront visionner un film dès le jour de sa
sortie en salle – ni par le service de location offert par certaines majors sur Facebook (Voir l’article du 24 mars 2011 :
Facebook s’associe à Warner Bros. et se lance dans la vidéo à la demande). « Nous ne pensons pas que ces
services sur le modèle du pay per view (paiement au visionnage) auront un impact sur la croissance de Netflix », ont
déclaré Reed Hastings et David Wells.
Netflix even with Comcast in subs, de David S. Cohen, Variety, 25 avril 2011
Netflix set for more int’l launches, de Jesse Whittock, C21media, 27 avril 2011
Laure Dahout
Lancement du service Vudu sur Internet : un nouveau concurrent pour Netflix et Amazon
Date: 12/05/2011
Le service de location de vidéos Vudu, propriété de Walmart, vient de faire son entrée sur le marché de la vidéo à la
demande en streaming sur Internet, se positionnant ainsi en concurrent direct de Netflix et Amazon. Depuis la miavril, le catalogue de Vudu, soit 20 000 films et épisodes de séries télévisées, est accessible en streaming sur
Vudu.com.
Jusqu’à présent, le service de Vudu était accessible uniquement via des boîtiers ou via des applications intégrées
dans 300 appareils, tels que des téléviseurs et des lecteurs Blu-Ray connectés à Internet. Le chiffre peut sembler
important, mais il signifie surtout que l’utilisation de Vudu ne pouvait se faire en dehors de l’espace du salon.
Désormais, le catalogue de Vudu sera mobile et accessible depuis des ordinateurs et des tablettes à partir du site
Internet de l’entreprise, sans qu’il soit nécessaire de télécharger un logiciel ou des fichiers vidéos.
Vudu ne fonctionne pas sur un modèle d’abonnement, mais propose la location de films HD à 2 dollars pour 48h et
offre un tarif spécial à 99 cents pour certains films.
La mise à disposition de ce service à un plus grand nombre de consommateurs va probablement encourager Walmart
à augmenter les budgets marketing de Vudu. Wal-mart a fait l’acquisition de ce service l’année dernière pour environ
100 millions de dollars(Voir l’article Wal-Mart confirme l’acquisition de Vudu), après avoir bataillé pour lancer un
service de location de DVD par courrier, similaire à celui de Netflix, et son propre service numérique de
téléchargement, comparable à iTunes (Voir l’article Wal-Mart arrête son site de vente de films en ligne par
téléchargement). Depuis, Walmart laisse Vudu fonctionner essentiellement comme une marque indépendante.
La société a cependant mis en place des opérations de promotion de Vudu en offrant, par exemple, une copie
numérique de « Toy Story 3 » de Disney sur Vudu aux acheteurs qui se procurent le dessin animé en DVD ou BluRay dans un magasin Walmart. Walmart propose également un bon d’achat de 5 dollars pour des locations sur Vudu
aux clients qui achètent les DVD de « La Saga Twilight : Eclipse » dans ses magasins.
Walmart devrait poursuivre ce type d’opérations et augmenter le nombre de copies numériques offertes pour
promouvoir les ventes de disques dans ses magasins. L’entreprise a déjà intégré Vudu dans la plupart des
téléviseurs et des lecteurs de Blu-Ray qu’elle commercialise actuellement.
Compte tenu des 3,5 milliards de dollars que Walmart engrange chaque année grâce aux ventes de DVD et de BluRay, Vudu devrait assez facilement capter l’attention d’Hollywood au moment où la société cherche à enrichir son
catalogue avec de nouveaux titres. Le General Manager de Vudu, Edward Lichty, a déclaré qu’il était plus facile de
négocier avec des studios « en tant que partie intégrante de Walmart plutôt qu’en tant que startup ».
Le soutien de Walmart a manifestement aidé à la croissance de Vudu. Selon un rapport de IHS Screen Digest (Voir
l’article du 11 avril 2011, VOD sur Internet : l’achat de contenu bientôt devancé par la location), tandis qu‘iTunes
d‘Apple dominait le marché américain des films en ligne en 2010, avec environ 65% des 385 millions de dollars de
ventes, Vudu arrivait à la 5ème position, derrière Microsoft, Sony et Amazon. En 2009, iTunes contrôlait 74% de cette
activité.
En tant que service sur abonnement, Netflix ne faisait pas partie de l’étude de IHS Screen Digest, mais la société a
tout de même enregistré plus de 300 millions de visionnages de films et de séries télévisées en 2010.
La croissance de Vudu s’est concentrée sur le dernier trimestre de l’année 2010, ce qui suggère que « Vudu est en
lice pour la 3ème position en 2011 », selon une déclaration faite en février par le directeur de recherche en médias
numériques pour l’IHS, Arash Amel, suite à la parution de ce rapport.
« La location de films en ligne va sans doute aboutir à une lutte concurrentielle entre Apple et Walmart », a déclaré
Amel. « Bien que Walmart ne soit pas encore en tête des classements, l’entreprise deviendra bientôt un acteur
essentiel si elle continue sur sa lancée ».
The Vudu pix can do, de Marc Graser, Variety, le 12 avril 2011
Alexandra Kurkdjian
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Une entreprise française spécialiste des Systèmes d’Information pour les groupes médias à l’assaut du
marché américain
Date: 18/05/2011
ProConsultant Informatique (PCI), entreprise française spécialisée dans l’édition de systèmes d’information destinés
aux groupes médias permettant de faciliter la gestion et la programmation de contenu multiplateforme, a ouvert des
bureaux à Atlanta au mois de janvier 2011.
Créée en 1997, l’entreprise a déjà équipé plus de 250 chaînes de télévision et organisations multimédia à travers le
monde, notamment le groupe TF1 et le pôle TV NRJ en France, le groupe TV4 en suède, ainsi que TV5 Monde en
France et au Canada.
PCI fait partie des principales sociétés du secteur et compte, comme principaux concurrents, la société américaine
Harris, spécialisée, à l’origine, dans les télécommunications pour la défense américaine, une filiale du groupe
allemand Bertlesmann et une société israélienne, Pilat Media.
Aujourd’hui, les Progiciels phares LOUISE© et CINDY© dominent le marché de la télévision, du câble et des
opérateurs de contenu multiplateforme, en Europe et au Canada.
LOUISE© est un système d’information dynamique et entièrement intégré, dédié à la gestion de la programmation
des médias, des contenus et des métadonnées, aussi bien sur les plateformes linéaires que non-linéaires. CINDY©
est un système de gestion et de vente d’espaces publicitaires qui comprend de nombreuses fonctionnalités dédiées à
la gestion de placements publicitaires sur les plateformes non-linéaires, telles que les smartphones, les tablettes et le
Web. Ainsi, les progiciels de PCI ont pour objectif de faciliter la production et la distribution de contenu
multiplateforme, sujet d’actualité pour les groupes médias, notamment aux Etats-Unis (Voir l’article NAB 2011 : les
systèmes de distribution du contenu au cœur des débats du 11 Mars 2011).
PCI expose depuis 15 ans au salon de la National Association of Broadcasters (NAB) qui se déroule chaque année à
Las Vegas au mois d’avril. Toutefois, Hervé Obed, fondateur et président de la société, reconnait que le NAB, bien
que toujours important, n’a plus l’impact qu’il avait : « Il y a 15 ans le NAB représentait LA référence mondiale.
Aujourd’hui, un équilibre est né entre le NAB et les salons régionaux », salons sur lesquels il est nécessaire d’être
présent pour développer ses activités dans certaines zones géographiques. Ainsi, il ajoute : « On sent à présent une
approche régionale des marchés.»
Pour cette raison, PCI a décidé de participer au Content & Communications World (CCW), qui aurait pour objectif, à
long terme, de représenter sur la côte Est ce qu’est le NAB sur la côte Ouest. La prochaine édition du salon se
déroulera à New York au mois d’Octobre 2011.
PCI part du constat que le marché nord-américain est en train de se mouvoir vers le tapeless (environnement sans
cassette vidéo, fonctionnant uniquement avec des serveurs) et le non-linéaire, d’où l’intérêt d’y promouvoir ses
produits. Cependant, l’entreprise, qui compte 35 employés en France et 2 aux Etats-Unis, s’attaque à un vaste
marché où un de ses handicaps sera d’être française. Comme le souligne Hervé Obed : « Les Américains n’arrivent
pas à concevoir qu’une solution venue d’Europe puisse couvrir réellement et intégralement leurs besoins. » Autre
obstacle, désormais franchi, la présence sur le marché Américain : « Aujourd’hui, ne pas être implanté aux Etats-Unis
représente évidemment un frein. Nous avons décidé de le lever ».
Géraldine Durand
Fiche synthétique : Google
Date: 11/05/2011
1. Historique
Google Inc. a été fondée le 4 septembre 1998 dans la Silicon Valley, en Californie, par Larry Page et Sergey Brin,
créateurs du moteur de recherche Google. L’entreprise est principalement connue pour la situation monopolistique de
son moteur de recherche, concurrencé historiquement par AltaVista puis par Yahoo!, mais également pour quelquesuns de ses logiciels emblématiques, tels que Google Earth. Depuis 2001, Eric Schmidt en est le PDG. Larry Page le
remplacera à partir du 4 avril 2011.
Google est l’une des plus imposantes entreprises du web. En 2010, la société possédait un parc de plus d’un million
de serveurs, contre 400 000 en 2006, ce qui en fait le parc de serveurs le plus important du monde (2 % du nombre
total de machines), répartis sur 32 sites. En octobre 2010, Google représente 6,4 % du trafic Internet mondial et
affiche une croissance supérieure à celle d’Internet. C’est le premier moteur de recherche sur Internet, que 80 %
d’internautes américains utilisent. Il est décliné en plus de 150 langues.
La situation croissante de monopole et les questions de vie privée inquiètent de plus en plus, depuis l’internaute
occasionnel jusqu’à certaines grandes organisations. Google a également fait l’objet de plusieurs poursuites en
justice, notamment pour plusieurs affaires de compatibilité de copyright et pour sa plateforme Google Books.
Surnommé le « googleplex », le siège de la compagnie est situé à Mountain View, en Californie. Il est constitué de
quatre principaux bâtiments, totalisant 47 038 m² sur un terrain de 11 hectares.
2. Offre de Vidéo à la demande (VOD)
La société YouTube a été fondée en septembre 2005 par Chad Hurley, Steve Chen et Jawed Karim, anciens
employés de PayPal. La société a été rachetée par Google en octobre 2006 pour 1.65 milliards de dollars.
Service de VOD gratuit sur Internet, YouTube a lancé, fin 2009, aux Etats-Unis, un service de pay per view, le
YouTube Store, proposant films et séries télévisées, en location, pour des tarifs allant de 1.99$ à 4.99$ par film.
Très discrète sur son chiffre d’affaires, YouTube a cependant fait savoir, par le biais de son CFO, Patrick Pichette,
que son chiffre d’affaires avait doublé en 2010. Selon les analystes, le chiffre d’affaires de YouTube pourrait donc
tourner autour de 1 milliard de dollars sur l’année. Toutefois, ils estiment également que la firme n’est toujours pas
bénéficiaire.
En septembre 2010, YouTube enregistrait, chaque jour, 2 milliards de visionnages et 160 millions de visionnages sur
mobile. 24h de vidéos sont téléchargées sur YouTube par minute et la société parvient à monétiser 2 milliards de
visionnages par semaine, soit 50% de plus qu’en septembre 2009.
YouTube, a été plusieurs fois condamnée à des amendes allant jusqu’à 1,6 million de dollars pour diffusions illégales
ou non respect des droits d’auteurs.
3. Lecture numérique
En 2006, Google a mis au point Google Books, service qui consiste à numériser systématiquement le plus grand
nombre possible de livres tombés dans le domaine public et permettant la lecture en ligne et le téléchargement de
ces livres. Ce service alimente depuis de nombreuses controverses.
Les critiques s’inquiètent de l’impact que la position dominante de Google peut avoir sur la numérisation des livres en
général, et du traitement des droits d’auteur par Google (la distribution internationale des versions numérisées
violerait les droits dans certains pays et la position de force de Google lui permettrait d’obtenir des concessions de
droits jugées abusives).
Le 18 décembre 2009, Google a été condamné à payer 300 000 € de dommages et intérêts aux éditions du Seuil,
Delachaux et Niestlé et Harry N. Abrams, ainsi qu’un euro à titre de préjudice au Syndicat national de l’édition (SNE)
et à la Société des gens de lettres (SGDL) pour avoir reproduit intégralement et en rendant accessibles des extraits
d’ouvrages sans l’autorisation des ayants-droit. Le tribunal de grande instance de Paris a également interdit à Google
de poursuivre la numérisation d’ouvrages sans l’autorisation des éditeurs.
4. Téléphonie mobile
En 2007, Google a annoncé le lancement d’un système d’exploitation pour téléphones portables : Android. Il s’agit
d’un logiciel open source, ce qui signifie que sa licence respecte des critères établis par l’Open Source Initiative,
parmi lesquels la possibilité, pour d’autres sociétés, de libre redistribution, d’accès au code source et de travaux
dérivés.
Comme le souligne alors sur son blog le directeur des plates-formes mobiles pour Google, Andy Rubin, la société
« considère Android comme une étape majeure dans sa stratégie visant à permettre aux utilisateurs d’accéder à
l’information où qu’ils soient ». Il s’agit, pour la société, d’être présente sur le marché du mobile qui génère un trafic
de plus en plus important sur Internet.
Le système d’exploitation est repris par certains fabricants dès la fin de l’année 2008, mais ce n’est qu’en janvier
2010 que Google présente officiellement son téléphone fabriqué par HTC.
5. Télévision connectée
Les premiers boîtiers connectant un écran plat à Internet pour accéder à Google TV ont été dévoilés au mois
d’octobre 2010 par Logitech. Baptisés Revue, ils sont vendus à 299$. La présentation par Sony des téléviseurs et
autres appareils électroniques adaptés à la diffusion de Google TV a suivi de peu. Le lancement de Google TV est
intervenu peu après celui d’Apple TV, au mois de septembre 2010.
Le service proposé transforme l’écran de télévision en une interface interactive sur laquelle il est possible de cliquer
pour accéder à du contenu, grâce notamment à des applications simplifiées. Les fournisseurs de contenu proposent
généralement sur Google TV des programmes déjà accessibles sur Internet, en adaptant leurs sites web afin
d’optimiser leur utilisation sur ce nouveau service ou en lançant des applications interactives qui ne sont pas encore
disponibles sur d’autres offres, comme Apple TV.
A ce jour, Google compte parmi ses partenaires le service de vidéo à la demande HBO Go, accessible uniquement
aux abonnés de HBO, et le service en streaming de Netflix. Il comprend également les offres TV Everywhere des
chaînes TBS et TNT du groupe Turner. Amazon Instant Video y propose 90 000 films et séries télévisées à la location
ou à l’achat. Le service de musique sur Internet Vevo met en ligne un catalogue customisé de musique à la demande,
tout comme les autres services du même type que sont Napster et Pandora. Google met en accès des vidéos de
YouTube au sein du YouTube Leanback. Twitter, blip.tv et autres plates-formes Internet ont amélioré leur
présentation pour un meilleur accès depuis Google TV.
Viacom ne mettra pas de contenu à disposition sur Google TV (les deux compagnies sont actuellement en procès à
propos de YouTube). News Corp. et Disney, qui font actuellement des essais sur Apple TV, ont également décidé de
ne pas s’impliquer dans le projet. Comme pour Apple TV, les studios d’Hollywood restent pour le moment réservés
quant à une présence possible sur Google TV.
Les principaux networks semblent également avoir pris le parti de ne pas s’associer à Google TV. Google a fait
savoir, mi-octobre 2010, qu’ABC, CBS et NBC bloquaient l’accès en ligne à leurs programmes à partir de la plateforme Google TV. Les networks souhaitent en effet obtenir une compensation financière en échange de la possibilité
pour les utilisateurs de Google TV d’accéder à leurs programmes disponibles sur leurs sites Internet, sur Hulu ou sur
tout autre site web.
6. Actualité récente
Au cours du dernier Consumer Electronics Show, plus grand salon de l’électronique aux Etats-Unis qui a réuni
140 000 participants en janvier 2011, Motorola a présenté Xoom, la première tablette à fonctionner grâce à la version
d’Android dédiée spécifiquement aux tablettes : Honeycomb. Considéré comme le concurrent le plus sérieux à l’iPad,
la tablette de Motorola a reçu le prix de l’innovation au cours de ce même salon. Toutefois, les démonstrations
d’Honeycomb, également appelé Android 3.0, ont été plutôt discrètes, le système d’exploitation étant alors en finition.
C’est finalement au début du mois de février 2011 que Google a officiellement présenté Honeycomb. Avec une
navigation repensée, une attention particulière portée aux graphiques 2D et 3D et une nouvelle application caméra, le
système d’exploitation a été créé uniquement et spécifiquement pour une utilisation sur tablette. D’autre part, afin de
faire face à l’association d’Apple avec News Corp. pour lancer The Daily sur iPad, Google a collaboré avec CNN pour
lancer une application développée spécialement pour les tablettes Honeycomb.
Parmi les tablettes fonctionnant grâce à Honeycomb et qui seront lancées en 2011 figurent HTC Flyer, par la société
taïwanaise HTC, Samsung Galaxy 10.1 et Huawei S7 Slim. Mais la plus attendue était sans doute Xoom de Motorola,
lancée fin février 2011 par Verizon Wireless. Avec un modèle unique contenant 32 GB d’espace de stockage, le prix
de la tablette est de 799$, ou de 599$ avec un abonnement de deux ans à Verizon Wireless. Par comparaison, le prix
de l’iPad varie entre 499$ et 829$ selon le modèle choisi et le prix est de 729$ pour le modèle proposant 32 GB
d’espace de stockage.
7. Performances
Résultats en millions de dollars (hors nombre d’employés)
Source : Wikipedia
8. Stratégie
Comme annoncée par le directeur des plates-formes mobiles de Google, Andy Rubin, lors du lancement d’Android,
l’objectif de la société est de permettre à ses utilisateurs d’accéder au contenu partout dans le monde et sur toutes les
plates-formes. Ainsi, sur sa page de présentation sur son site Internet, la société annonce qu’elle s’est donnée
comme mission « d’organiser l’information à l’échelle mondiale et de la rendre universellement accessible et utile ».
9. Chiffres-clés
Année de création de Google : 1998
Chiffre d’affaires de Google en 2009 : 23,7 milliards de dollars
Chiffre d’affaires de Google en 2010 : 29,3 milliards de dollars
Bénéfices de Google en 2009 : 6,5 milliards de dollars
Bénéfices de Google en 2010 : 8,5 milliards de dollars
Nombre d’employés de Google en 2010 : 24 400
% du trafic sur Internet mondial représenté par Google : 6,4%
% d’internautes américains qui utilisent Google : 80%
Nombre de langues dans lesquelles l’interface existe : 150
Nombre de visionnages sur YouTube par jour : 2 milliards
Nombre de visionnages sur YouTube sur mobile par jour : 160 millions
Nombre d’heures de vidéos téléchargées sur YouTube par minute : 24
10. Pour aller plus loin
Facebook représente un réel danger pour Google, Mediamerica, 22 février 2011
Télévisions connectées : Google lance Google TV, Mediamerica, 08 novembre 2010
YouTube accroît son emprise sur le secteur de la vidéo à la demande, Mediamerica, 18 octobre 2010
Google à la conquête des écrans de télévision, Mediamerica, 28 mai 2010
Géraldine Durand et Laure Dahou
Fiche synthétique : Apple
Date: 11/05/2011
1. Historique
Fondée le 3 janvier 1977 à Cupertino en Californie par Steve Jobs et Steve Wozniak, l’entreprise multinationale Apple
Inc. est spécialisée dans les produits informatiques (logiciels, ordinateurs, tablettes) et accessoires électroniques
(lecteurs mp3, téléphones, boitiers TV) à destination des particuliers et des professionnels. Les produits pour lesquels
Apple est connu sont les ordinateurs Macintosh, l’iPod, l’iPhone et l’iPad, mais aussi les logiciels Mac OS X, iOS,
iTunes et Final Cut Pro.
Apple a connu une véritable success story depuis le début des années 2000, en faisant passer son chiffre d’affaires
de 5.7 milliards en 2001, à 36.5 milliards de dollars en 2008 (soit 6.8 milliards pour l’iPhone, 12.1 milliards pour
iTunes et 17.7 milliards pour Mac).
Apple a réalisé un chiffre d’affaires de 65,23 milliards de dollars en 2010.
2. Offre de Vidéo à la demande (VOD)
La société Apple s’est lancée dans la VOD avec le lancement d’iTunes Video Store en octobre 2005. L’iTunes Video
Store propose les programmes télévisés de 62 de chaînes de télévision américaines telles que Showtime, ABC, HBO
ou MTV, des clips vidéo musicaux, ainsi que des courts métrages de Pixar. Courant 2006, iTunes Video Store s’est
doté aux États-Unis d’un service de location de vidéo qui a réussi l’exploit de réunir la totalité des grands studios
américains permettant de proposer aux utilisateurs un large choix de films récents ou plus anciens. Le service s’est
très vite développé aux États-Unis.
iTunes travaille davantage sur le modèle du téléchargement (location ou vente) que sur celui du streaming. Le
montant moyen des achats sur iTunes musique est de 7$ et le service représente 40% des achats de musique aux
Etats-Unis (contre 30% au Royaume Uni et beaucoup moins en France et en Allemagne). iTunes souhaiterait
parvenir à obtenir la même part de marché dans le secteur de la vidéo.
Selon Eddy Clue, Vice président en charge des applications d’Apple, le modèle gratuit ne fonctionne pas, tout comme
le modèle du pay per view qui oblige les consommateurs à payer 1.99$ par épisode pour une série télévisée. Apple
réfléchit à un nouveau modèle.
Eddy Clue pense également qu’on est passé d’un modèle d’achat à celui d’un modèle locatif, sauf pour les films pour
enfants, qui aiment regarder plusieurs fois le même titre.
Bien que la concurrence à Apple sur le marché de la VOD s’organise, son service en ligne, iTunes, représente
toujours les deux tiers des dépenses des Américains en 2010 dans le domaine de l’achat de films sur Internet
(Electronic Sell Through – EST) et la location de films en VOD (Internet video on demand – iVOD). La société détient,
au 1er mars 2011, 64.5% des parts de ce marché, un chiffre en baisse par rapport à 2009, où il était de 74.4%. Ces
chiffres restent cependant importants, surtout si on considère que le chiffre d’affaires généré par le secteur EST/iVOD
a augmenté de plus de 60% en 2010.
Le plus important concurrent d’Apple est actuellement Microsoft. Grâce au succès de la Xbox 360 Kinect et de son
service Zune, Microsoft a enregistré une forte progression de son secteur vidéo sur le dernier trimestre de l’année
2010. Ainsi, sur la totalité de l’année 2010, Microsoft a enregistré 17.9% des dépenses des Américains dans le
secteur EST/iVOD contre 11.6% l’année précédente. Sony et son Playstation Store se placent en 3ème position et
représentent 7.2% des dépenses des Américains dans le secteur, contre 5.3% en 2009. La société est talonnée par
Amazon et Vudu, aujourd’hui propriété de Wal-Mart (société de grande distribution américaine).
Le lancement de l’iPad et de la deuxième génération d’Apple TV ont permis à la société à la pomme de conserver son
rang, notamment en renforçant l’environnement multi-écrans d’Apple.
Contenu de l’iTunes Store :
- musique à l’achat: 13 millions de chansons en haute qualité (prix : 69¢, 99¢, ou $1.29)
- podcasts gratuits : 150,000 podcasts audio et vidéo. Podcasts d’emissions de HBO, NPR, ESPN, The Onion, CBS
Sports, The New York Times, etc.
- Films de cinéma :
Prix pour l’achat d’un film : 9.99$
Prix pour la location d’un film: 2.99$ pour les titres de catalogue et 3.99$ pour les films récents. Il faut compter un
dollar de plus pour la location via Apple TV. Le film est disponible pour 30 jours, et à partir du moment où le lien est
activé, le film doit être visionné sous 24h. Il peut être regardé autant de fois que voulu.
- Séries télévisées des chaînes suivantes : HBO, CBS, NBC, MTV, HBO, ESPN, Comedy Central, Disney Channel,
Nickelodeon, Showtime, etc. L’achat d’un épisode vaut 1.99$. Les épisodes de séries de HBO et Showtime sont à
2.99$. Il est possible d’acheter un Season Pass pour visionner toute une saison. Le prix varie selon la longueur des
épisodes et le nom de la chaîne qui diffuse le programme.
- Audio books
3. Télévision connectée
Apple a également lancé l’Apple TV, un boîtier équipé d’un processeur Intel Pentium, qui permet de connecter un
ordinateur à une télévision via un réseau Wifi ou Ethernet par le biais du logiciel iTunes. La première génération
d’Apple TV, avec fil, équipée d’un disque dur d’une capacité de 160Go, a été mise sur le marché fin mars 2007, à un
coût de 299$. La deuxième génération, sans fil, équipée d’un disque dur d’une capacité de 8Go, dont la taille a été
réduite de trois quarts et le prix de deux tiers, le ramenant ainsi à 99$, est disponible sur le marché depuis le 1er
septembre 2010.
Grâce à l’Apple TV, l’écran est transformé en une interface interactive sur laquelle il est possible de cliquer via une
télécommande pour accéder à du contenu, le contenu photo, musique et vidéo stocké dans l’ordinateur et le contenu
disponible sur YouTube, Flickr, MobileMe ou l’iTunes Store. La deuxième génération d’Apple TV a en plus accès au
contenu de Netflix.
La première génération d’Apple TV, par sa capacité de stockage, permettait d’acheter plus de contenu et de le
stocker sur disque dur. Désormais, avec une capacité de stockage de 8Go, il est plus pratique de le louer.
Fin janvier 2007, les préventes d’Apple TV s’élevaient à 100 000 exemplaires, plaçant le produit en tête des ventes
chez Apple. Fin 2007, les ventes s’élèvent à plus d’un million. Elles triplent en 2008.
250 000 exemplaires de la seconde génération d’Apple TV se sont vendus lors des deux premières semaines de son
lancement. Le 21 décembre 2010, Apple annonçait plus d’un million d’exemplaires vendus.
4. Tablettes numériques
L’iPad a été lancé en avril 2010. Avec un poids de 680 à 380g et un écran digital de 9,7 pouces (17,78 cm), il est la
référence en termes de tablettes électroniques. Ce produit se situe entre le smartphone et l’ordinateur portable et son
prix varie entre 499 et 829$. Fonctionnant avec le même système d’exploitation que celui de l’iPhone et de l’iPod
touch, iOS 4.2, l’iPad peut aussi bien exécuter des applications spécifiques à sa plateforme que des applications
développées pour iPhone et iPod touch. Il permet d’avoir accès à Internet (via réseau Wifi ou 3G) ainsi qu’à un
contenu varié : ebooks, journaux, magazines, films, musiques, jeux. En 2010, environ 15 millions d’exemplaires se
sont vendus.
Néanmoins, la concurrence s’organise profitant des deux faiblesses majeures d’Apple : l’entreprise a du mal à
répondre à la demande d’iPad et le prix du produit est élevé.
Le concurrent le plus agressif à ce jour est Samsung et sa tablette Galaxy Tab dont les ventes atteignaient plus d’un
million d’exemplaires vendus lors des deux premières semaines de son lancement, en novembre 2010.
Toutefois, le concurrent le plus sérieux à l’iPad est la tablette de Motorola, Xoom, lancée le 24 février 2011. Avec un
écran plus grand que celui de l’iPad, Xoom propose un grand nombre de fonctionnalités, une résolution encore
inégalée sur ce type de produit et fonctionne avec le dernier système d’exploitation de Google, Honeycomb (ou
Android 3.0).
Le PlayBook de Research in Motion (RIM), sur le marché depuis avril 2011, représente également une menace
sérieuse pour l’iPad, en raison des liens étroits que le fabricant du Blackberry entretient avec le monde de
l’entreprise.
L’iPad détenait 88.4% des parts du marché de la tablette numérique à la fin de l’année 2010. Ce chiffre devrait passer
à 48.7% d’ici 2014.
Ce déclin devrait résulter de la mise en place de nouvelles applications par les concurrents d’Apple et d’une offre
moins chère. La plus grosse transformation devrait cependant venir des systèmes d’exploitation. Pour le moment, le
seul véritable concurrent au système iOS est Honeycomb de Google. La situation devrait évoluer en courant 2011
avec la mise sur le marché du système d’exploitation de RIM.
Le marché des tablettes devrait exploser en 2011, avec un nombre total d’unités vendues qui devrait passer de 15.6
millions à 57.3 millions selon le cabinet d’études iSupply.
Apple devrait présenter une deuxième version de son iPad, voire une 3ème, d’ici la fin de l’année. Les critères qui
sont engagés dans l’évolution de la tablette sont : le système d’exploitation, la taille de l’écran, la couleur et les
applications disponibles.
5. Actualité récente
L’iPad 2 est sorti en avril 2011. Les améliorations apportées par rapport à l’iPad 1 comprennent : l’addition d’une
caméra vidéo supportant FaceTime, une plus grande résolution, et plus de connectivité.
Le nouvel iPhone 5 est attendu pour juillet 2011. Il devrait avoir un écran plus large, être plus fin et avoir une capacité
d’au moins 64Go. Dans la mesure où Apple travaille beaucoup sur la technologie FaceTime, il se pourrait que
l’iPhone 5 soit équipé d’une caméra supportant cette nouvelle technologie.
Le Mac App Store a ouvert ses portes le 6 janvier 2011. Il est disponible par le biais d’une mise à jour sur les Mac
équipés de Mac OS X Snow Leopard. Il fonctionne comme l’App Store pour iPhone, iPod touch et iPad et permet de
trouver et de télécharger des applications sur le Mac. Plus d’un million de téléchargements ont été enregistrés dès le
premier jour.
6. Performances
Au 25 décembre 2010, 297 millions d’iPod avaient été vendus dans le monde depuis 2001. L’iPhone a été vendu à 90
millions d’exemplaires et il est désormais présent dans 80 pays. Quand à l’iPad, en date du 25 décembre 2010, il
s’était vendu à 14,79 millions d’exemplaires.
La société enregistrait, fin 2009, 8.5 milliards de téléchargement sur iTunes.
L’App Store d’Apple compte désormais 10 milliards d’applications disponibles pour les quelques 160 millions
d’iPhone, iPod Touch et iPad vendus à travers le monde.
Au 25 septembre 2010, Apple comptait 46 600 employés.
Le chiffre d’affaires annuel en 2010 a atteint 65,23 milliards de dollars. Le 18 janvier 2011, Apple publie ses résultats
trimestriels (trimestre fiscal clos au 25 décembre 2010) et réalise le meilleur chiffre d’affaires trimestriel de son histoire
(26,74 milliards de dollars) grâce aux ventes de Mac, iPhone, iPad.
7. Chiffres-clés
Année de création d’Apple : 1977
Nombre d’employés : 46 600
Chiffre d’affaire d’Apple en 2001 : 5,7 milliards de dollars
Chiffre d’affaire d’Apple en 2008 : 36.5 milliards de dollars
Chiffres d’affaire en 2010 : 65,23 milliards de dollars
Nombre d’iPod vendus dans le monde en date du 25 décembre 2010 : 297 millions
Nombre d’iPhone vendus dans le monde en date du 1er mars 2011 : 90 millions
Nombre d’Ipad vendus dans le monde en date du 25 décembre 2010 : 14.79 millions
Nombre d’Apple TV 2ème génération vendues dans le monde en date du 21 décembre 2010 : plus d’un million
Nombre d’applications disponibles en date du 1er mars 2011: 10 milliards
Nombre d’iPhone, iPod Touch, iPad vendus dans le monde en date du 25 décembre 2010 : 160 millions
8. Pour aller plus loin
Apple toujours numéro un sur le marché des applications en 2010, Mediamerica, 11 avril 2011
Netflix dépasse les 20 millions d’abonnés, Mediamerica, 22 février 2011
La concurrence à l’iPad s’organise, Mediamerica, 18 janvier 2011
Géraldine Durand et Laure Dahout
Fiche synthétique : Amazon
Date: 11/05/2011
1. Historique
Entreprise de commerce sur Internet, Amazon.com, Inc. est basée à Seattle. Créée par Jeff Bezos en juillet 1995,
Amazon est numéro un mondial pour la vente de produits culturels (livres, CD, musique en téléchargement, DVD,
appareils photos numériques, informatique et dans l’équipement de la maison, etc.). La société est placée numéro un
dans ce secteur aux Etats-Unis et, au mois de janvier 2010, le chiffre d’affaires de ses ventes était trois fois supérieur
à celui de son dauphin, Staples.
2. Offre de Vidéo à la demande
Amazon a lancé son service de VOD, appelé à présent Amazon Instant Video, aux Etats-Unis en septembre 2006. Le
site dispose d’un catalogue de 90 000 titres. Amazon a signé avec tous les studios, sauf Disney, et tous les networks,
sauf ABC. Amazon n’a pas signé d’accord avec HBO (alors que la chaîne Showtime est présente dans son offre).
Les produits sont disponibles à l’achat et à la location, pour du téléchargement définitif ou du streaming. Les prix à
l’achat commencent à 1.99$ pour les programmes télévisés et à 9.99$ pour les films et les tarifs des locations
commencent à 2.99$ pour les films.
A l’exception des blockbusters, Amazon exploite la majorité de ses films 60 jours après leur sortie en salle, sauf
lorsque des opérateurs de la télévision payante, tels que HBO, demandent une période de gel lors de leur exploitation
sur leurs chaînes.
La politique d’Amazon est de pouvoir proposer un accès au contenu sur tous les appareils compatibles : téléviseurs
(Panasonic, Samsung), DVR (Tivo, Roku, Sony Bravia), Xbox, ordinateurs, appareils portables (Nokia, Archos). Au
1er trimestre 2010, 80% des nouveaux téléviseurs vendus étaient équipés du lecteur Amazon.
3. Lecture numérique
Au mois de juillet 2010, la société a annoncé que la vente d’e-book pour son Kindle (lancé en novembre 2007) avait,
pour la 1ère fois, dépassé la vente de livres en version papier sur le deuxième semestre 2010. Sur cette période,
Amazon aurait vendu 143 e-book contre 100 livres en papier, dont certains n’avaient pas de version électronique. Au
cours des mois de juin et juillet 2010, ces chiffres sont montés à 180 livres numériques pour 100 livres en papier. Sur
la totalité de l’année 2010, Amazon a vendu trois fois plus d’e-books que de livres en papiers, livres gratuits non
compris.
Selon, les groupes d’analyse Forrester Research et Yankee Group, la vente de Kindle représenterait la moitié de la
totalité des e-readers vendus dans le monde. Et selon la société Gartner, 11 millions d’e-readers devraient être
vendus dans le monde en 2011 contre 6,6 millions en 2010. La société d’analyse estime également que les livres
numériques représentent 10% de tous les livres vendus en Amérique du Nord.
4. CreateSpace
Amazon a fait plusieurs acquisitions importantes depuis sa création, dont CreateSpace (anciennement CustomFlix
Labs), racheté en 2005. CreateSpace propose près de 60 000 titres. L’idée est simple : l’ayant droit fournit un master
et le design d’une pochette à CreateSpace qui délivre une copie en fonction des demandes des consommateurs. La
copie est disponible pour envoi sous 24 heures. 175 studios et sociétés de production, ainsi que des milliers de
producteurs indépendants, ont recours à ce système pour proposer leur contenu. Suivant les titres, le nombre d’unités
vendues varie d’une dizaine à plusieurs milliers. Ce service permet à l’ayant droit de monétiser chaque titre de son
catalogue, tout en évitant un investissement lourd en gestion de stock. Il bénéficie en outre de l’expertise d’Amazon
pour recommander des titres aux consommateurs suivant leur profil et leurs précédents achats. Enfin, 100% du stock
est constamment disponible.
5. Actualité récente
Fin février 2011, Amazon a lancé un service sur abonnement de vidéo à la demande, en streaming, illimité, au sein
de son offre Amazon Prime. A 79$/an, les abonnés à Amazon Prime avaient, jusqu’à présent, la possibilité de
recevoir leurs commandes en deux jours. Ils auront désormais accès à près de 5 000 films et séries télévisées en
streaming. C’est le premier pas de la société dans le domaine des services de streaming sur abonnement. Cette offre
entre en concurrence directe avec le service de Netflix qui est pour le moment leader dans le domaine des services
de location et de streaming sur abonnement. Le 1er abonnement proposé par Netflix, en streaming only, est à
7.99$/mois soit 96$/an, un tarif plus élevé que celui d’Amazon. Toutefois, l’offre en streaming de Netflix compterait
20 000 titres et la société a enregistré plus de 200 millions de visionnages en ligne au mois de janvier 2011, soit 37%
de plus qu’au mois de décembre 2010. Ce chiffre reste cependant inférieur à ceux enregistrés par le site de
Google,YouTube, et Hulu. Google et Apple font partie des autres sociétés du secteur à avoir manifesté leur intérêt
pour le marché du streaming de films sur Internet. A noter, Netflix a annoncé au mois de janvier 2011 que la société
comptait désormais plus de 20 millions d’abonnés et réalisait des bénéfices en hausse de 39% sur 2010 à 161
millions de dollars.
Autre actualité récente pour Amazon, l’acquisition, au mois de janvier 2011, du reste des parts de Lovefilm, société
britannique de location de DVD et de vidéo à la demande en ligne qui propose des services similaires à ceux de
Netflix. Amazon possédait déjà 42% des parts de la compagnie depuis 2008. Créée en 2002, Lovefilm compte 1.6
millions d’abonnés dans les pays dans lesquels le service est disponible, soit le Royaume Uni, l’Allemagne, la Suède,
la Norvège, et le Danemark. Surnommé le « Netflix européen », le service en streaming est accessible sur les
téléviseurs connectés de Sony et Samsung et sur PlayStation3. Pour certains, ce rachat trahit la volonté d’Amazon de
prévenir l’arrivée en Europe du géant américain Netflix.
6. Performances
En 2010, le chiffre d’affaires d’Amazon a progressé de 40% pour atteindre 34 milliards de dollars contre 24 milliards
en 2009. Le résultat net est de 1,15 milliard de dollars, soit 28% de plus qu’en 2009 où il était de 902 millions.
7. Stratégie
Comme le montre l’actualité récente de la société, le développement d’Amazon passe actuellement par la mise en
place d’un système d’abonnement pour son service de vidéo à la demande en streaming, Amazon Prime, et par une
internationalisation de l’offre.
8. Chiffres-clés
Année de création d’Amazon (alors appelée Cadabra) : 1995
Chiffre d’affaires d’Amazon en 2009 : 24 milliards de dollars
Chiffre d’affaires d’Amazon en 2010 : 34 milliards de dollars
Résultat net d’Amazon en 2009 : 902 millions de dollars
Résultat net d’Amazon en 2010 : 1,15 milliard de dollars
Nombre de titres sur le service de vidéo à la demande d’Amazon (Amazon Instant Video) : 90 000
Nombre de titres proposé par CreateSpace : 60 000
Prix du service Amazon Prime : 79$/an
Nombre de titres disponibles sur Amazon Prime : 5 000
Nombre d’abonnés à Lovefilm : 1,6 million
9. Pour aller plus loin
Amazon prend position sur le terrain de Netflix, Mediamerica, 14 mars 2011
Les craintes de l’industrie des médias face au succès grandissant de Netflix, Mediamerica, 13 décembre 2010
Ebook : Guerre ouverte entre Amazon et Apple, Mediamerica, 02 avril 2010
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La Maison Blanche appelle à un renforcement de la protection du copyright contre le streaming
Date: 11/05/2011
Dans une initiative rendue publique le 15 mars, la Maison Blanche a appelé le Congrès à modifier la législation
américaine sur le copyright, notamment afin de faire du « streaming illégal » de contenu audio ou vidéo un crime, et
de permettre aux agents du FBI de surveiller les contrevenants. Le rapport de vingt pages, préparé par Victoria
Espinel, Intellectual Property Enforcement Coordinator, s’inquiète de ce que le « streaming de contenu sous copyright
» ne soit pas explicitement couvert par la législation actuelle, et suggère au Congrès « de produire une nouvelle loi
pour confirmer que toute violation [de copyright] par le biais du streaming ou de toute nouvelle technologie similaire
constitue un crime dans ces circonstances ». La loi américaine actuelle punit « la reproduction » ou la « distribution »
de contenu sous copyright, mais ne couvre pas clairement le streaming, qui requiert une connexion ininterrompue à
internet et ne permet pas à l’internaute de télécharger une œuvre.
Le texte suggère aussi de donner au Département de la Securité Intérieure le droit de saisir le matériel utilisé par les
contrevenants pour contourner les protections contre la copie, et « d’informer les détenteurs des droits ».
Enfin, la Maison Blanche propose que les enquêteurs puissent mettre en œuvre des moyens de surveillance (écoutes
téléphoniques, suivi de la navigation web) en cas de violation de copyright. Ces méthodes sont normalement limitées
aux enquêtes sur des crimes graves ou, depuis le Patriot Act de 2001, aux actes de terrorisme.
Applaudie par la Motion Picture Association of America, l’annonce a été plutôt bien accueillie par l’ONG « Public
Knowledge », qui l’a qualifié « d’étape positive », se félicitant qu’elle laisse de côté le recours au filtrage ou à des
mesures anti-récidive.
White House wants new copyright law crackdown, de Declan McCullagh, Cnet News, 15 mars 2011
Service Economique Régional de Washington
15ème anniversaire du FESTIVAL CITY OF LIGHTS CITY OF ANGELS : près de 18 000 entrées, un record pour
le premier Festival de cinéma français des Amériques
Date: 18/05/2011
Avec près de 60 films présentés et 18 000 entrées, le succès populaire du festival du cinéma français de Los Angeles
ne se dément pas.
La 15ème édition du festival s’est déroulée à la « Directors Guild of America » du 11 au 18 avril. Du film de Philippe
Le Guay « Les Femmes du sixième étage » au documentaire d’Isabelle Partiot-Pieri « Toscan : The French Touch »,
le meilleur du cinéma français s’est affiché pendant 8 jours à Hollywood. Les nombreuses rencontres professionnelles
en marge du festival ont aussi rassemblé les incontournables de l’industrie.
« City of Light, City of Angels », plus connu sous le diminutif de « COL-COA », est pour la quinzième année
consécutive, organisé par le fonds culturel franco-américain, qui réunit la DGA, la MPAA, la SACEM et la WGA
WEST, avec le concours de l’ARP, d’Unifrance et du service audiovisuel de Los Angeles.
26 courts-métrages se partageaient l’affiche, diffusés en première partie de 34 longs-métrages, dont 2 premières
mondiales, 8 premières internationales et plusieurs premières américaines, sélectionnés par François Truffart,
directeur et programmateur du Festival. Des chiffres en nette augmentation par rapport à l’an dernier.
Le LAFCA (Los Angeles Film Critic Association), qui a rejoint COLCOA en 2008, a de nouveau remis ses prix. Le
« prix du jury » est allé au film de Benoît Jacquot avec Isild Le Besco, « Au fond des bois». Le prestigieux collège de
journalistes a également décerné un prix spécial à « Copacabana » de Marc Fitoussi avec Isabelle Huppert et Lolita
Chammah.
Le public a, quant à lui, récompensé le film d’ouverture du festival, « Les Femmes du sixième étage » de Philippe Le
Guay. Une mention spéciale a été décernée au film de Jean Becker, « La tête en friche », qui sera bientôt distribué
par Cohen Media Group, et qui avait été très bien reçu lors de sa présentation à l’AFI Associates International Series
en janvier dernier. Une reconnaissance qui laisse espérer de bons résultats au Box Office américain pour ce film
français.
La délégation artistique française était particulièrement riche pour ce quinzième anniversaire :
-Nathalie Baye et Pierre Salvadori pour « De vrais mensonges »
-Philippe Le Guay pour « Les femmes du sixième étage »
-Bertrand Blier pour « Le bruit des glaçons »
-Nicole Garcia pour « Un balcon sur la mer »
-Dany Boon pour « Rien à déclarer »
-Maurice Barthélémy et Judith Godrèche pour la première mondiale de « Low Cost »
-Pierre Schoendoerffer pour la version restaurée de « La 317ème section »
-Alix Delaporte pour « Angèle et Tony »
-Claude Lelouch pour « Ces Amours-là »
-Serge Toubiana de la Cinémathèque française
A noter la présence de Bernard Miyet, patron de la SACEM, d’Alejandra Norambuena-Skira, directrice du fonds
culturel franco-américain, et de nombreux talents qui ont ainsi soutenu le Festival : Lambert Wilson, Sylvie Vartan,
Brenda Vaccaro, Robert Forster ou Jacqueline Bisset pour n’en citer que quelques-uns.
COL-COA est une rampe de lancement pour les distributeurs américains, un « point d’ancrage pour la promotion des
films français outre-Atlantique » pour reprendre les mots de François Truffart qui insiste sur l’aspect professionnel de
ce rendez-vous : « Nous faisons tout pour faciliter la vente des films français ou de leurs remakes ». Le festival
confirme son rôle auprès des professionnels qui profitent de l’exposition médiatique et de l’impact du festival auprès
du public pour « lancer » leur film à COL-COA.
Les rencontres professionnelles, organisées avec le service audiovisuel de Los Angeles, y sont d’ailleurs
nombreuses :
1. Les « happy hour talks » ou panels de discussions ont permis à des professionnels français et américains
d’échanger leur point de vue et de répondre aux questions du public sur des thèmes d’actualité. Programmés avant
chaque grand film du jour, en fin d’après-midi, ces sessions de discussion ont affiché complet. Chaque spectateur en
possession d’un billet pour le film avait un accès gratuit au panel qui le précédait. Une centaine de personnes en
moyenne a donc pu ainsi assister aux débats. Au nombre de trois sur la semaine, ils traitaient des thèmes suivants :
« La distribution des films étrangers», « Rencontre avec Bertrand Blier», « Le films de guerre en France et aux EtatsUnis», ce dernier panel étant organisé à la suite de la projection exceptionnelle du film de Pierre Schoendoerffer, « La
317ème section ».
2. Les « petits-déjeuners professionnels » : chaque matin, à l’hôtel officiel du festival, se retrouvaient talents français
et professionnels de Hollywood (agents, journalistes, producteurs, distributeurs etc.), susceptibles d’être intéressés
par une future collaboration.
3. Le déjeuner organisé à l’invitation du Consul Général de France à Los Angeles pour les professionnels américains
et notamment les producteurs et les agents, dont le rôle à Hollywood est essentiel.
4. Le déjeuner des distributeurs, en comité restreint autour de la délégation française avec notamment les
représentants de Strand releasing, Music box, Kino Lorber, Cohen Media Group, Neoclassics, et Samuel Goldwyn, en
présence d’Unifrance.
Le service audiovisuel de Los Angeles et Unifrance ont également organisé une Master Class hors-les-murs avec
Claude Lelouch à USC (University of South California) où près de 350 étudiants se sont rassemblés pour voir le
documentaire du réalisateur français, « D’un film à l’autre », et évoquer avec lui son parcours et sa vie de cinéaste.
COL-COA 2011 a, une fois de plus, défendu son objectif premier qui est de montrer toute la diversité du cinéma
français et la sélection a été remarquée pour sa richesse et sa capacité à satisfaire tous les publics. Avec 18 000
entrées, en forte progression par rapport à 2010, le festival confirme sa place désormais très solide dans le panorama
de la côte Ouest, véritable fer de lance des films français en Amérique du Nord.
Mathieu Fournet
Festival de Cinéma Européen “Hecho en Europa” à Porto Rico
Date: 18/05/2011
La deuxième édition du festival de cinéma européen organisé par l’Alliance française de Porto Rico s’est déroulée du
6 au 13 avril au Cine Metro de San Juan. Présenté cette année sous le nom « Hecho en Europa », le festival confirme
son succès, totalisant plus de 2 000 entrées.
En préambule du festival, le programme « Tournées Festival », proposé pour la cinquième année consécutive, a attiré
500 spectateurs autour d’une programmation française complétée par une sélection de films espagnols offerts par le
Consulat Général d’Espagne à Porto Rico.
« Hecho en Europa » a été inauguré lors d’une soirée au Musée d’Art Contemporain de Porto Rico qui a rassemblé
plus de 300 personnes avant la projection du film d’ouverture, l’Arnacoeur, qui a fait salle comble.
Seize films ont été présentés en avant-première portoricaine dont cinq francophones : Home de Ursula Meier
(Suisse), l’Arnacoeur de Pascal Chaumeil, Mademoiselle Chambon de Stéphane Brizé (France), Illégal de Olivier
Masset-Depasse (Belgique) et Le Fil de Mehdi Ben Attia (France/Tunisie).
L’invitée d’honneur du festival, l’actrice Magaly Solier, a présenté son nouveau film, Amador, point d’orgue de la
manifestation centrée cette année sur l’Espagne. Le film espagnol Flamenco, Flamenco de Carlos Saura a d’ailleurs
remporté le prix du public.
Julie Désangles
Le Festival de Tribeca fête ses 10 ans cette année avec une présence française remarquée
Date: 18/05/2011
Le Festival de Tribeca s’est déroulé du 20 avril au 1er mai, à New York. Organisé par Robert de Niro l’année qui a
suivi le 11 septembre, ce festival avait pour but, à l’origine, de revitaliser le quartier de Tribeca. Depuis lors, il s’est
étendu sur tout le sud de Manhattan, de Tribeca à Chelsea et les films sont maintenant programmés dans 7 à 10
salles. Le festival est devenu l’un des évènements cinéma les plus importants de New York, avec une programmation
qui a atteint jusqu’à 250 films certaines années.
Cette année, le festival de Tribeca fêtait donc ses dix ans avec plus de 90 longs-métrages à l’affiche.
En parallèle des projections en salle, le festival a organisé des projections en plein air, des rencontres avec l’industrie,
des rencontres sportives, des projections de films pour les jeunes et une sélection de films qui pourront être regardés
en ligne.
11 films français/co-productions ont été sélectionnés: Après le feu (court-métrage de Jacques Perconte), L’Assault
(Julien Leclercq), La Ballade de Genesis et Lady Jaye (Marie Losier), Fleurs du Mal (David Susa), Hideways (Agnès
Merlet et Esther Devos), L’Amour fou (Pierre Thoretton), Ma part du gâteau (Cédric Klapish), Le Philosophe (court
métrage de Abdulla Alkaabi), A Bout portant (Fred Cavayé), Une vie tranquille (Claudio Cupellini), Les Romantiques
anonymes (film de Jean-Pierre Améris).
Avec le soutien d’Unifrance et l’aide des services culturels de l’Ambassade de France, le festival de Tribeca a fait
venir 9 personnes de France pour représenter les films :
- Pierre Thoretton
- Julien Leclercq, Vincent Elbaz, producer Julien Madon
- Cédric Klapisch, Bruno Levy (producteur)
- David Dusa
- Jean-Pierre Améris
- Agnès Merlet
Les services culturels ont également co-organisé une soirée en l’honneur de la réalisatrice française basée à New
York Marie Losier. Son premier film La ballade de Genesis et Lady Jane, qui a été primé à Berlin, a également reçu le
prix Marcorelles de l’Institut Français lors du dernier festival international du Cinéma du Réel. Depuis, il a été
sélectionné dans de nombreux festivals.
Muriel Guidoni
Serge Bozon et le nouveau cinéma français à New York
Date : 17/05/2011
Du 13 au 18 avril, la Film Society of Lincoln Center à New York, en partenariat avec Anthology Film Archives et
l’Université de Columbia, a présenté les films de Serge Bozon et plusieurs autres réalisateurs de sa famille artistique
(Axelle Ropert, Jean-Charles Fetoussi, Benjamin Estraffo, Aurélia Georges, etc.).
Réalisateurs, mais aussi acteurs, scénaristes, critiques (notamment pour La Lettre du Cinéma) et même, pour
certains, musiciens, ce groupe d’amis travaillent le plus souvent ensemble sur leurs films et revendiquent une
sensibilité similaire dans leur travail. Avec "Free Radicals: Serge Bozon and the New French Cinema", la Film Society
du Lincoln Center proposait de leur rendre hommage et de faire découvrir ces films au public New Yorkais. Car si La
France et La Famille Wolberg ont circulé un peu au gré des festivals américains, aucun de ces films n'est distribué
aux Etats-Unis. Au programme : La France (Serge Bozon), L’Homme qui marche (Aurélia Georges), Fantômes (JeanPaul Civeyrac), Je ne suis pas mort, Les jours ou je n’existe pas (Jean-Charles Fitoussi), et L’Idiot (Pierre Léon),
L’Imprésario, Mods et La France (Serge Bozon), Le Doux amours des hommes (Jean-Paul Civeyrac), Simone Barbes
ou la Virtue (Marie-Claude Treilhou), La Famille Wolberg (Axelle Ropert). Serge Bozon a aussi sélectionné quelques
films rares que lui et ses acolytes ont défendu dans La Lettre du Cinéma, tels que Le Théâtre des matières de JeanClaude Biette, Rouge-Gorge de Pierre Zucca ou encore Femmes Femmes de Paul Vecchiali.
En parallèle une conférence a eu lieu à Columbia University pendant laquelle Serge Bozon, Jean-Charles Fitoussi,
Aurélia Georges et Benjamin Estraffo ont pu parler de leurs films et de leurs influences artistiques avec les étudiants.
Serge Bozon a aussi programmé deux westerns à Anthology Film Archives, la salle mythique de Jonas Mekas :
Tennessee's Partner d’Allan Dwan et Canyon Passage de Jacques Tourneur. C’était l’occasion pour lui de parler d’un
cinéma qui l’a nourrit. Il aussi profité de son passage à New York pour mettre sa casquette de DJ et animer trois
soirées.
Le cycle a reçu une très bonne presse – plusieurs critiques américains ont salué l’originalité de leurs films et n’ont pas
hésité à dire que ces jeunes réalisateurs joueront un rôle important dans l’avenir du cinéma français.
Ce cycle a pu être monté en collaboration avec le service culturel de l’Ambassade de France et l’Institut Français qui
a mis à disposition des films de sa collection.
Delphine Selles
Eye on Films recherche des films pour sa sélection 2011
Date : 16/05/2011
Créé en mars 2011, Eye on Films est un réseau mondial de professionnels du cinéma qui vise à garantir la circulation
d’une sélection de premiers films dans des festivals partenaires en Europe et hors Europe, et l’exploitation
commerciale de ces films par des distributeurs partenaires en Europe et hors Europe.
Eye on Films lance un appel aux réalisateurs, producteurs et vendeurs afin qu’ils puissent soumettre des films pour la
sélection 2011. Le règlement et le formulaire d’inscription sont disponibles sur le site eyeonfilms.org ainsi que le détail
des critères de sélection.
Eye on Films recherche des œuvres récentes (finalisées après le 31 octobre 2010) de premiers réalisateurs, de
préférence jamais présentées hors de leur pays d’origine.
Les ayants-droits sont invités à mettre en ligne leur film sur la « Screening Room » de Cinando (www.cinando.com)
puis à envoyer le formulaire d’inscription à [email protected].
Delphine Selles
Chronologie des médias : les films en vidéo à la demande 60 jours après leur sortie en salles
Date : 12/05/2011
2010 était pressentie comme une année de transformations pour la chronologie des médias aux Etats-Unis (Voir
l’article du 28 mai 2010 La chronologie des médias en débat à Hollywood). C’est finalement pour 2011 que ces
évolutions se profilent.
Face à la croissance de la vidéo à la demande (VOD) aux Etats-Unis (Voir l’article du 11 avril 2011 VOD sur Internet :
l’achat de contenu bientôt devancé par la location), les studios hollywoodiens proposent de plus en plus leurs
blockbusters en VOD dès leur mise en vente en DVD et en Blu-ray. Ce fut le cas récemment du film 
, distribué par Warner Bros.
Ils ont également décidé de relancer l’opération The Video Store Just Moved In (Voir l’article du 9 avril 2010 Câbloopérateurs et studios s’unissent pour soutenir la Vidéo à la Demande). Campagne de communication lancée au
printemps 2010 par des opérateurs du câble et du satellite et des studios américains, l’opération d’un coût de 30
millions de dollars avait pour but de promouvoir les services de VOD proposés par les opérateurs de la télévision
payante américains. Selon ces opérateurs, la campagne, qui s’est étalée entre le 1er mars et le 6 juin 2010, a permis
de faire progresser l’utilisation de la VOD de 18% parmi les nouveaux utilisateurs du service et de 36% parmi les
utilisateurs occasionnels, soit un revenu supplémentaire de près de 2,13$ par boîtier. La nouvelle campagne devrait
être lancée prochainement et rassembler un plus grand nombre d’acteurs, dont Disney et Paramount qui n’étaient pas
associés au projet l’année passée.
L’annonce la plus remarquée dans ce secteur reste cependant celle faite récemment par 4 studios hollywoodiens,
Warner Brothers, Sony Pictures Entertainment, 20th Century Fox et Universal Pictures. Depuis le début du mois de
mai, ces studios proposent leurs films en VOD 60 jours après leur sortie en salles sur le service Home Premiere lancé
par le 1er opérateur du satellite aux Etats-Unis, DirecTV.
S’exprimant à ce sujet, Kevin Tsujihara, Président exécutif de Warner Bros. Home Entertainment Group, a souligné
que la chronologie actuelle n’avait pas beaucoup de sens, vu que les consommateurs avaient déjà accès aux films
avant leur sortie en VOD, mais de façon illégale : « Notre objectif est de créer une offre légale ».
Aux Etats-Unis, contrairement à l’Europe, la chronologie des médias n’est pas déterminée par voie législative ou
réglementaire. Elle s’établit à l’issue de négociations, au coup par coup, entre les ayants-droits et les distributeurs
(VOD : Chronologie des médias).
Selon Kevin Tsujihara, de nombreux éléments ont été pris en compte avant de lancer ce qu’il considère comme une
période de tests. Les questions de piraterie et de coût ont été étudiées de près, tout comme la question de la
chronologie, afin d’éviter de porter atteinte au box office des salles américaines. Le prix, soit 30$ par film pour un
visionnage sur deux à trois jours, a notamment été choisi afin de souligner la valeur du contenu proposé. Pour lui, les
services comme Netflix et Redbox, en proposant du contenu à moindre coût, ont porté atteinte à l’image de ce
contenu. Revaloriser ces films sera aussi bénéfique pour les salles.
La fenêtre de 60 jours aurait été calculée en fonction des tendances du box office : selon Warner Bros., les films font
l’essentiel de leur chiffre d’affaires dans les salles au cours des six premières semaines de leur exploitation. D’autre
part, la diffusion en VOD sera étudiée avec soin pour chaque film, notamment pour ceux ayant un fort potentiel sur la
durée, assure Jeff Robinov, Président Exécutif de Warner Brothers Films. Il ajoute que DirecTV ne pourra pas
communiquer sur la diffusion en VOD des films plus d’une semaine avant leur 1ère diffusion sur le service, afin de ne
pas entrer en conflit avec la campagne de communication lancée pour la sortie en salles.
Bien que les studios aient commencé à évoquer leur souhait de réduire la fenêtre de diffusion de leurs films il y a déjà
quelques années, le manque de certitudes quant à la sécurité du contenu les avait jusqu’à présent retenus. Sans ce
genre de précautions, leur démarche aurait pu porter atteinte au marché du home video qui rapporte près de 19
milliards de dollars chaque année. Le service Home Premiere aura recours à un système de tatouage numérique
similaire à celui utilisé pour les DVD envoyés au jury des Oscars et qui permet de retrouver le destinataire initial du
film. D’autre part, l’opérateur du satellite n’a pas hésité à remplacer les boîtiers installés dans les foyers avec des
équipements dotés de cette technologie. Enfin, en ne collaborant qu’avec un seul opérateur, les studios pourront
observer avec plus de facilité la manière dont les 8 à 10 millions de foyers concernés réagissent à la mise en place de
ce système.
Pour Warner Bros., la phase de test devrait durer au moins jusqu’à la fin de l’année 2011. Mais l’objectif est de
développer des offres similaires avec d’autres opérateurs qui accepteront de mettre en place les protections antipiraterie nécessaires.
Malgré les précautions prises et annoncées vis-à-vis des exploitants, ces derniers n’ont pas apprécié la nouvelle.
Jusqu’à présent, les salles de cinéma avaient en moyenne 4 mois d’exclusivité pour exploiter les films en salles et ces
films étaient ensuite proposés en vidéo à la demande pour une moyenne de 5$. Les représentants de l’association
des propriétaires de salles, la National Association of Theater Owners, ont exprimé « leur surprise et leur profonde
déception ». Ils considèrent cette démarche comme une tentative, de la part des studios, d’accroître leurs revenus au
détriment de celui des salles de cinéma. En effet, les studios devraient récupérer jusqu’à 80% des revenus générés
par ces diffusions à la demande « en avant-première », une part bien supérieure à celle qu’ils engrangent sur la vente
de tickets de cinéma. Les exploitants ont annoncé qu’ils envisageaient de refuser de diffuser certains des titres
choisis pour une diffusion sur Home Premiere. Ainsi, le nouveau service de DirecTV risque de mettre en péril les
relations entre les principaux acteurs de l’industrie du cinéma aux Etats-Unis.
WB seizes the moment for VOD, de Marc Graser et Cynthia Littleton, Variety, 19 avril 2011
High-profile pics take fast track to VOD, de Marc Graser, Variety, 14 avril 2011
4 Studios Plan to Put New Movies on Home Screens Sooner, de Michael Cieply et Brooks Barnes, New York Times,
31 mars 2011
Géraldine Durand
MPAA : les défis qui attendent Christopher Dodd
Date : 12/05/2011
La MPAA, organisation professionnelle qui défend les intérêts des studios hollywoodiens, est financée par les 6
principaux studios américains - Warner Bros., Fox, Universal, Disney, Sony, et Paramount - qui lui versent chacun 10
millions de dollars par an. Son rôle est de lutter contre le piratage et de faire du lobbying auprès du Congrès et des
agences de régulation. L’objectif est de protéger les joyaux de la couronne des Big Six : leurs catalogues de films, de
courts-métrages animés et de séries télévisées.
Le catalogue de Warner Bros., par exemple, comprend plus de 60 000 titres dont 6 500 films et 40 000 épisodes de
séries télévisées. Même si les ventes de DVD de l’entreprise sont en déclin, ses programmes télévisés connaissent
un grand succès. En 2010, leur diffusion à l’échelle mondiale aurait rapporté plus de 4 milliards de dollars à la
compagnie, selon une source interne. A peu près 80% de ces recettes proviennent de quatre clients : HBO, Turner,
ABC Family et les chaînes du câble de groupe NBC Universal. Ce chiffre est largement supérieur aux recettes
enregistrées par le groupe Warner Bros. pour la sortie de films en salles (2,4 milliards de dollars en 2010). D’autre
part, en ce qui concerne les programmes télévisés, l’investissement des studios est moindre, puisqu’ils ne participent
pas aux frais de promotion, création du matériel et logistiques. La totalité des recettes revient au studio, mis à part
quelques frais à payer à des tierces parties, et ce type de contenu ne souffre pas des aléas du box office. Les
programmes de télévision sont donc la source de revenus la plus importante et la plus fiable pour les studios.
Mais, la poule aux œufs d’or est menacée par la vidéo à la demande sur Internet. La nouvelle génération
d’entreprises du secteur, à l’instar de Netflix, Amazon, Apple, et Google, se positionne désormais en compétition
directe avec les chaînes du câble, en proposant les mêmes programmes en streaming sur Internet. YouTube de
Google, met à disposition des vidéos sur son site gratuitement, Netflix propose le visionnage illimité en streaming de
certains de ses programmes pour un prix très abordable, et Amazon offre, depuis peu, ce même service à ses
abonnés Prime (Voir l’article du 14 mars 2011, Amazon prend position sur le terrain de Netflix) .
Certains se demandent comment ces sociétés peuvent développer de telles stratégies. La réponse est simple. Alors
qu’il est pratiquement gratuit de diffuser une vidéo sur Internet, les entreprises du câble et du satellite ont des frais de
locaux et de services très importants. Même si les entreprises de vidéo à la demande payaient les mêmes sommes
que celles du câble pour utiliser, acheter et produire du contenu, elles auraient quand même un sérieux avantage sur
ces dernières. L’exemple du contrat passé entre Netflix et la chaîne du câble Starz illustre bien cette situation. Suite à
l’accord conclu entre Netflix et Starz il y a quelques années, Netflix achète le contenu de la chaîne câblée payante à
moindre coût et peut le proposer à ses clients en streaming sur Internet, pour un abonnement débutant à 7.99$/mois.
En revanche, les abonnés à Starz paient deux fois plus, soit 15$/mois, pour avoir accès à ce même contenu sur leur
téléviseur. Le contrat actuel entre Netflix et Starz arrivant à terme à la fin de l’année 2011, il est probable que Starz
reverra fortement les termes de cet accord.
Pour beaucoup, ce type de situation est en partie responsable du phénomène redouté par les professionnels de la
télévision payante, le cord-cutting, qui désigne l’attitude des clients d’une offre de télévision payante qui résilient leur
abonnement en faveur de solutions alternatives sur Internet comme le service de Netflix (Voir l’article du 8 décembre
2010 Cord Cutting : analyse du phénomène qui agite l’industrie des médias aux Etats-Unis) - Le recours au cordcutting représente un réel danger pour les cablô-opérateurs : «Même si seulement 5% des consommateurs ont
recours au cord-cutting, ce sera un désastre financier », explique un cadre de la télévision payante. Les chaînes du
câble ne pourraient plus investir les mêmes montants dans l’achat de contenu.
Or, ce cord-cutting représente également un danger pour les studios d’Hollywood. En effet, si les chaînes du câble
revoient à la baisse leur budget pour l’acquisition de contenu, les studios risquent de perdre des milliards de dollars
de chiffre d’affaires en ventes de programmes. D’autre part, les maisons mères des studios, soit Time Warner,
Viacom, NBC Universal, possédant presque toutes les grandes chaînes du câble, leurs structures seraient également
atteintes à ce niveau-là.
La loi anti-trust limitant la marge de manœuvre des studios, ils font appel à la MPAA pour défendre leurs intérêts.
Ainsi, Christopher Dodd a un rôle essentiel pour les studios. Malgré l’interdiction dont il fait l’objet de faire pression sur
le Congrès jusqu’en 2013, il peut néanmoins guider les opérations de lobbying de la MPAA à Washington. En tant
qu’ancien président du parti démocrate et ancien dirigeant du comité des banques du Sénat, il sait comment le
Congrès fonctionne.
La MPAA a, entres autres, participé à la bataille sur la neutralité du réseau qui agite actuellement la FCC (Federal
Communications Commission). Il s’agit, pour la FCC, d’assurer le traitement non discriminatoire, par les fournisseurs
d’accès Internet, de toutes les sources de données sur Internet. Ceux qui défendent cette possibilité avancent qu’il
est vital pour la démocratie que la transmission de contenu sur Internet soit gratuite et n’altère en rien ce contenu. Ils
ont le soutien du président de la FCC, Julius Genachowski, ancien cadre de l’IAC (InterActiveCorp).
De leur côté, les entreprises de télécommunications et du câble réclament le droit de pouvoir réguler aussi
efficacement que possible le trafic qui s’effectue via leurs tuyaux, de la même manière qu’une ville régule la
circulation routière en interdisant certaines rues aux camions, même si cela signifie un visionnage plus lent et plus
coûteux des vidéos en streaming sur Internet. Ainsi, sur ce problème, les intérêts des entreprises de
télécommunications, des chaînes du câble et des studios convergent. Le défi, pour Christopher Dodd, est d’utiliser de
façon intelligente les compétences et les connections qui sont à sa disposition afin de rendre cette alliance efficace.
Video Wars, de Edward Jay Epstein, Adweek, 18 avril 2011
Laure Dahout

Le rachat de T-Mobile USA par AT&T en attente d’approbation
Date: 11/05/2011
AT&T a annoncé le 20 mars avoir négocié avec Deutsche Telekom le rachat de sa filiale T-Mobile USA. Le montant
de la transaction devrait avoisiner les 39 milliards de dollars, et contribuer à concentrer d’avantage un secteur dont
les quatre plus gros acteurs se partagent aujourd’hui 90% du marché. Selon AT&T, cette fusion permettrait d’atteindre
plus facilement l’objectif annoncé par le Président en matière de très haut débit sans fil (accès de 98 % des
Américains à l’internet 4G d’ici cinq ans). AT&T prévoit que 294 millions d’Américains puissent être couverts par le
réseau 4G LTE de la nouvelle compagnie en cas de rachat. L’annonce de cette transaction dément les rumeurs de
rapprochement entre Sprint et T-Mobile, respectivement 3e et 4e du secteur derrière Verizon et AT&T. Une fusion des
deux « petits » opérateurs n’aurait cependant pas été sans poser de problèmes techniques, dans la mesure où les
deux sociétés utilisent des standards incompatibles en matière de technologie sans fil. En janvier dernier, T-Mobile
avait annoncé l’adoption à terme de la technologie LTE, la même que celle utilisée par AT&T.
Pour avoir lieu, la transaction devra néanmoins être approuvée par le Département de la Justice, qui examinera sa
conformité avec la législation antitrust, et la FCC. Des dirigeants d’AT&T comme Randall Stephenson, Directeur
Général, se déclarent confiants quant à l’approbation de ce rachat. Pour Wayne Watts, directeur juridique de
l’entreprise, la raréfaction des fréquences disponibles devrait jouer en faveur de l’accord.
Les analystes sont cependant plus réservés, à l’instar de Jonathan Chaplin de Credit Suisse qui, affirme n’avoir «
jamais vu un accord aussi risqué ».
Le grand perdant de la transaction serait incontestablement Sprint, opérateur déjà marginalisé par le choix de
standards technologiques différents de ceux de ses concurrents. Dans un communiqué paru le jour de l’annonce,
l’entreprise fait part de son inquiétude quant à l’émergence d’un « duopole » dans le secteur des
télécommunications ; ainsi la nouvelle entité ferait-elle trois fois la taille de Sprint. Quant à Verizon, son CEO Daniel
Mead a fait savoir le 21 mars qu’il ne s’opposerait pas à la fusion d’AT&T et T-Mobile USA, même si l’opération ferait
passer l’opérateur de la première à la seconde place nationale.
Les analystes s’attendent à voir Sprint Nextel jouer un rôle de premier plan en matière de lobbying contre la fusion,
aux côtés des opérateurs locaux qui craignent d’être d’avantage marginalisés par l’opération. Sprint a déjà dépensé
2,5 millions de dollars en frais de lobbying en 2010, notamment en soutenant les campagnes des Représentants
Anna Eshoo (D-CA), membre de haut-rang du Sous Comité aux Communications, et Edward Markey (D-MA),
candidats qu’AT&T n’a pas approchés. En matière de lobbying, Sprint ne peut cependant pas prétendre faire jeu égal
avec AT&T, dont les dons bénéficient majoritairement aux Républicains.
Si les réactions au Congrès ont été contrastées, le Représentant Henry Waxman (D-CA), membre de haut-rang du
Comité à l’Energie et au Commerce de la Chambre, et le Sénateur Jay Rockefeller (D-WV), Président du Comité au
Commerce du Sénat, ont exprimé leur inquiétude à propos de la consolidation dans ce secteur. Par ailleurs, les ONG
et associations de consommateurs comme Public Knowledge, Consumers Union, Free Press ou Media Access
Project ont dénoncé le projet de rachat. La Computer & Communications Industry Association (CCIA), qui comprend
Google, Microsoft, Yahoo ou eBay, y voit également une menace pour l’innovation.
Enfin, les détenteurs de fréquences pourraient également perdre à l’opération, qui devrait réduire la demande pour de
nouvelles fréquences et faire mécaniquement baisser les prix en cas de vente aux enchères.
AT&T plans to acquire T-Mobile in $39B deal, making telecom giant, de Sara Jerome, The Hill, 20 mars 2011
Sprint raises concern about the ‘dramatic’ merger of AT&T and T-Mobile, de Sara Jerome, The Hill, 20 mars 2011
AT&T ‘confident’ government will approve T-Mobile deal, de Sara Jerome The Hill, 21 mars 2011
Verizon CEO won’t oppose AT&T/T-Mobile merger, de Gautham Nagesh, The Hill, 22 mars 2011
Service Economique Régional de Washington
Fiche synthétique : NICK (NICKELODEON)
Date: 18/05/2011
Basée à New York, la chaîne Nickelodeon appartient à Viacom, tout comme BET, Centric, CMT, Comedy Central,
Logo, MTV, MTV2, MTVN International, MTVU, MTV Tr3s, Nick Jr, Nick at Nite, Nicktoons, Spike, Teen Nick, TV
Land, VH1, VH1 Classic, VH1 Soul.
Sa présidente actuelle est Cyma Zarghami.
La chaîne est distribuée dans 100,5 millions de foyers aux Etats-Unis.
Les chaînes concurrentes sont : Disney Channel, Disney XD, Cartoon Network, ABC Family, Nick Jr., Discovery Kids.
A l’échelle mondiale, Nickelodon est la chaîne à destination des enfants la plus regardée et sa marque est une des
plus distribuées.
Audimat :
JOUR ENTIER (24h) : taux d’audience 0,91 (cela comprend tous les téléspectateurs d’un même foyer) soit 2,34
millions de téléspectateurs.
JOURNEE : taux d’audience 0,7 soit 19 millions de téléspectateurs. Bob l’éponge atteint un taux d’audience de 8,4
chez les enfants de 2 à 11, selon l’analyse annuelle Nielsen de la chaîne.
Programmation :
Nickelodeon a très bien commencé l’année 2011 grâce aux programmes House of Anubis et Bubbles Guppies,
diffusés pour la première fois à la télévision. Parmi les programmes phares figurent : Bob l’éponge, iCarly, T.U.F.F.
Puppy, Big Time Rush, Fairly OddParents. Parmi les autres programmes de Nickelodeon sont à noter : Fanboy and
Chum Chum, Petpet Park, Penguins of Madagascar, The Troop, True Jackson VP, Victorious. La majorité des
programmes sont originaux. Les producteurs sont: Nelvana, Wild Brain et Rainbow S.p.A. Nickelodeon rediffuse
certains programmes le soir lors de son émission Nick-At-Nite. Ces rediffusions visent un public adulte.
Ventes liées à la publicité :
La chaîne travaille avec les annonceurs suivants : Mattel, General Mills, Hasbro, Paramount, Fox Filmed
Entertainment, Spin Masters, Buena Vista, Microgames of America, Burger Kings and Kellogg’s. 10 minutes et 30
secondes sont consacrées à la publicité le week-end, 12 minutes par heure la semaine.
Merchandising :
Les produits dérivés Bob l’éponge ont généré 1 milliards de dollars en 2010.
Objectifs et opportunités :
Selon Cyma Zarghami : « Nous avons des programmes à succès en animation, en films, et pour les enfants de moins
de 5 ans. Je pense que le défi est désormais de trouver le public que ces programmes méritent ».
Co-viewing (parents et enfants regardent la chaîne en même temps) :
D’après la chaîne, Nickelodeon est la seconde chaîne que les parents (18-49 ans) regardent le plus avec leurs
enfants (2-11).
Sources : Special Report: Kids TV, Broadcasting & Cable, 21 mars 2011 et CableU, Nick Network Profile
Fiche synthétique : NICK Jr.
Date: 18/05/2011
Basée à New York, la chaîne Nick Jr. est une société qui appartient à Viacom tout comme BET, CMT, Centric,
Comedy Central, Logo, MTV, MTV2, MTVN International, MTVU, MTV Tr3s, Nickelodeon-Nick Jr., Nick at Nite, Spike,
Teen Nick, Nicktoons, TV Land, VH1, VH1 Classic.
Sa présidente actuelle est Cyma Zarghami.
La chaîne est distribuée dans 72,7 millions de foyers aux Etats-Unis.
Les chaînes concurrentes sont: PBS Kids, Disney Channel, Discovery Kids, Nickelodeon, Cartoon Network.
Nick Jr. est la seule chaîne éducative dédiée aux enfants de moins de 5 ans qui ne diffuse pas de publicité 24h/24,
7j/7.
Audimat :
JOUR ENTIER (24h) : taux d’audience 0,32 (cela comprend tous les téléspectateurs d’un même foyer) soit 602 000
téléspectateurs.
PRIMETIME : taux d’audience 0,48 soit 915 000 téléspectateurs.
JOURNEE : taux d’audience 0,3 soit 484 000 téléspectateurs. Dora l’exploratrice est la série qui marche le mieux
chez les 2-5 ans avec un taux d’audience de 6,6, selon l’analyse annuelle de Nielsen.
Programmation :
Nick Jr. diffuse désormais quotidiennement la série animée Pocoyo, que la chaîne a été la première à diffuser en
anglais. Cette série, d’abord lancée en espagnol, a connu un grand succès dans d’autres pays. Parmi les
programmes phares de Nick Jr. figurent: Dora l’exploratrice, Go, Diego, Go !, The Back-yargigans, Bubble Guppies,
Blue Clues. Parmi les autres programmes proposés par Nick Jr. sont à noter : Franklin, Little Bear, The Upside Down
Show, Wonder Pets. La majorité de ces programmes sont originaux comme Oobi et Jack’s Big Music Show. Les
producteurs sont : Nelvana, Chorion, Wild Brain & the magic store, Little airplane, Bolder Media, E1 Family
Entertainment.
Ventes liées à la publicité :
Les sponsors de Nick Jr. comprennent les lingettes Lysol et les jouets Leapfrog.
Merchandising :
Les ventes des produits dérivés de Dora l’exploratrice ont dépassé un milliard de dollars en 2010. Le produit phare de
2010 : la poupée Sleepy Dreams Dora de Fisher Price.
Objectifs et opportunités :
Selon Cyma Zarghami, « Pour Nick Jr. il n’y a rien que des opportunités. Nous avons vécu une vrai success story
avec les programmes pour les moins de 5 ans et il semble qu’aucun défi n’est impossible à relever ».
Co-viewing (parents et enfants regardent la chaîne en même temps) :
Nick Jr. déclare être la chaîne pour enfants que les parents entre 18 et 49 ans (57%) regardent le plus avec leurs
enfants (2-11 ans).
Sources : Special Report: Kids TV, Broadcasting & Cable, 21 mars 2011 et Cable U : Nick Jr. Network Profile
Malgré une année 2010 décevante, la 3D prend un nouveau tournant dans le domaine du home vidéo
Date: 18/05/2011
Bien que le phénomène 3D ait connu une grande réussite dans les salles de cinéma, son impact est moindre dans le
domaine du home vidéo.
Un film en 3D ayant connu un grand succès en salle se vend moins bien en 2D sur DVD qu’un film en 2D classique.
C’est ce que les studios appellent « l’Effet 3D ». Du côté des ventes de postes de télévisions, le constat est le même.
En 2010, les ventes de téléviseurs adaptés à la technologie 3D n’ont pas atteint le chiffre escompté avec seulement
3,3 millions de postes vendus, contre 6 à 7 millions prévus par les marques de télévision les plus importantes.
Néanmoins, cette situation est en train de changer. Les télévisions en 3D gagnent du terrain. D’ici 2014, il est prévu
qu’un foyer sur 5 ait une télévision capable de recevoir du contenu en 3D (source : isuppli).
Dans le domaine des Blu-Ray, les studios sortent de plus en plus de films en 2D le même jour que le Blu-ray en 3D.
Les films en 3D sur support Blu-Ray se vendent plutôt bien, surtout si on prend en compte le fait que seulement
500 000 télévisions étaient adaptées à cette technologie fin 2010 aux Etats-Unis. Or, les ménages équipés en
téléviseurs 3D sont à la recherche de contenu de qualité, une qualité que les Blu-Ray 3D sont en mesure de leur
fournir. Ainsi, la définition des Blu-ray 3D, bien supérieure à celle des programmes diffusés en 3D à la télévision, les
met en position de force sur le marché du home video en 3D.
La plupart des titres édités sur Blu-Ray en format 3D en 2010 étaient liés à une marque de télévision. Par exemple,
Monsters vs. Aliens, et les films Shrek de DreamWork n’étaient compatibles qu’avec les télévisions Samsung
équipées de la technologie 3D. De même, Avatar et L’Âge de glace 3 de Fox n’étaient compatibles qu’avec la marque
Panasonic. Les premiers titres à sortir en Blu-Ray « BD3D » – c’est-à-dire en accord avec les spécifications
techniques énoncées par la Blu-Ray Disc Association, et donc compatibles avec toutes les télévisions 3D – en 2010
étaient Monster House (juin) et Cloudy with a chance of meatballs (septembre) de Sony. Les accords d’exclusivité ne
devraient pas être renouvelés lorsqu’ils arriveront à terme, à la fin de l’année.
Au dernier trimestre 2010, 11 films sont sortis en BD3D. Six de ces titres sont sortis le même jour que leur version
2D : A Christmas Carol, Step Up 3D de Disney, Despicable Me de Universal, Cats and Dogs 2 : The Revenge of kitty
Galore et Legend of the Gardians : The Owls of Ga’Hoole de Warner, et Resident Evil : Afterlife de Sony. Il est
également prévu que certains classiques comme Star Wars et Titanic sortent en BD3D.
Côté programmes télévisuels, la transition devrait arriver plus vite que prévu : d’ici cinq ans annonce le réalisateur
James Cameron. Une étude publiée récemment par isupply semble lui donner raison, puisqu’elle estime que le taux
de pénétration des téléviseurs 3D en en 2014 aux Etats-Unis serait de 25% contre à peine 1% en 2010.
Contrairement au cinéma, la télévision est déjà passée au numérique, ce qui rend les choses plus faciles. Le
réalisateur et son collaborateur Vince Pace, en charge de la technique sur ses films, viennent de lancer le Cameron
Pace Group (CPG). Le but de la société est d’aider les chaînes de télévision à passer à la 3D. Ils ont présenté leur
projet lundi 11 avril, lors de l’ouverture du NAB (National Association of Broadcasters), un salon consacré aux
diffuseurs de contenu.
Ils ont rappelé leur vision de la télévision en 3D. Pour eux, La distinction entre la 2D et la 3D est amenée à disparaître
puisqu’il suffit que les techniciens remplacent les caméras 2D par des caméras 3D, sans changer leur façon de filmer.
Lors d’un entretien avec Variety faisant suite à leur intervention, James Cameron et Vince Pace ont expliqué que
CPG étendrait son activité rapidement afin de répondre à la demande, en accroissant le département Recherche et
Développement, en ouvrant des bureaux à l’étranger, et en formant des alliances afin d’améliorer le matériel vidéo
3D. A ce propos, l’alliance avec le fabricant de caméra Arri a été annoncée fin avril. CPG et Arri ont collaboré pour la
fabrication d’une caméra 3D dont le model est basé sur la caméra numérique Alexa, très appréciée dans le milieu.
Pour James Cameron, la phase dans laquelle nous sommes – où les programmes télévisuels en 3D sont plutôt
accessibles sur les plateformes de vidéo à la demande – est une transition. Le modèle économique idéal sera prêt
dans environ 5 ans : « Tout sera en 3D. Les gens considèreront la 3D comme la télévision en couleur était considérée
autrefois, et les chaînes qui ne joueront pas le jeu en ne diffusant pas de programmes en 3D en subiront les
conséquences ».
Studios gets serious about BD3D, de Jan Saxton, iSuppli, 14 février 2011
Cameron sets Pace on 3D future in TV, de David S. Cohen, Variety, 12 avril 2011
Laure Dahout
Fiche synthétique : NICKTOONS
Date : 12/05/2011
Nicktoons est une chaîne du câble et du satellite qui appartient à Viacom, tout comme BET, Centric, CMT, Comedy
Central, Logo, MTV, MTV2, MTVN International, MTVU, MTV Tr3s, Nickelodeon-Nick Jr., Nick at Nite, Spike, Teen
Nick, TV Land, VH1, VH1 Classic et VH1 Soul. Le siège social de Nicktoons est à New York et la présidente de la
chaîne est Cyma Zarghami.
Nicktoons est en concurrence avec Cartoon Network, Disney Channel, Disney XD et Boomerang.
Créée en janvier 1999 aux USA, Nicktoons apparaît, en mai 2002, en exclusivité dans l’offre câble MTV Digital Suite
dans l’optique de dépasser l’offre satellite. Néanmoins, en 2004, la stratégie commerciale change : la chaîne est
incorporée à des bouquets satellites tels que DirectTV et Dish Network.
La chaîne est distribuée dans 57,6 millions de foyers aux Etats-Unis. Nicktoons a également été lancée en Grande
Bretagne, Flandres, Allemagne, Espagne et Pays-Bas.
Audimat :
JOUR ENTIER (24h) : taux d’audience 0,13 (cela comprend tous les téléspectateurs d’un même foyer) soit 198 000
téléspectateurs. PRIMETIME : taux d’audience 0,2 soit 312 000 téléspectateurs. Power Rangers atteint un taux
d’audience de 1,1 chez les enfants de 6 à 11 ans, selon l’analyse annuelle Nielsen de la chaîne.
Programmation :
Les 6-14 ans sont la cible de la chaîne, dont la programmation est plutôt axée vers les garçons.
Dans un premier temps, Nicktoons diffusait essentiellement les programmes produits par les studios de Nickelodeon
et diffusés sur Nickelodeon, les « Nicktoons » (émissions de télévision animées par des personnages d’animation).
En voici quelques exemples : CatDog, Danny Phantom, All Grown Up!, Avatar: The Last Airbender, Rugrats, Invader
Zim, Rocko's Modern Life, The Adventures of Jimmy Neutron: Boy Genius and The Ren & Stimpy Show. En 2004,
Nicktoons change de ligne éditoriale et diffuse sa première série d'animation originale, ainsi que trois acquisitions.
En septembre 2005, la chaîne, qui, jusqu’alors, ne proposait pas de publicités, commence à en diffuser.
Aujourd’hui, la programmation se divise en 2 segments : 70-75% de la grille est constituée de programmes exclusifs,
le reste est partagé avec Nickelodeon. Quelques exemples de programmes exclusifs diffusés sur Nicktoons
uniquement : Kappa Mikey, Dragon Ball Z Kai, Wolverine and the X-Men, Iron Man: Armored Adventures, The Secret
Show, Making Fiends, Zevo-3, Speed Racer: The Next Generation et RushZone: Guardians of the Core.
Quelques exemples de programmes vedettes de Nickelodeon diffusés sur Nicktoons : SpongeBob, The Adventures of
Jimmy Neutron, SquarePants, Fanboy, Chum Chum, The Fairly OddParents, Back at the Barnyard, The Mighty B!,
The Penguins of Madagascar, ainsi que deux nouveaux programmes T.U.F.F. Puppy et Planet Sheen.
Nicktoons diffuse également certains programmes non-animés de Nickelodeon comme The Troop.
Parmi les programmes phares figurent : Power Rangers, Avatar : The Last Airbender, Fairly OddParents, Rush Zone,
Dragon Ball Z. La grille de programmation de la chaîne est composée à 87,6% de programmes originaux et à 12,4 %
d’acquisitions. Les producteurs sont: NFL, Marvel, Lego, Lionsgate, Animation Collective, Bandai.
Les programmes français diffusés sur Cartoon Network sont :
- Skyland, produit par Method Films (France) et 9 Story Entertainment (Canada) et diffusé en 2006 sur Nicktoons.
- Zevo 3, produit par Moonscoop avec Skechers Entertainment (US) et diffusé, selon les semaines, à 18h le lundi, 6h,
6h30, 7h, 7h30 le jeudi, à 19h30, 20h, 20h30 le vendredi, 6h, 6h30 samedi et dimanche.
VOD :
Nick on demand est une plateforme VOD disponible sur le câble, qui propose certains programmes de Nicktoons à la
demande. Il est aussi possible de visionner en streaming certains programmes de Nicktoons sur le site de la chaîne.
Ventes liées à la publicité :
La chaîne travaille avec les annonceurs suivants : Mattel, General Mills, Hasbro, Paramount, Fox Filmed
Entertainment, Spin Masters, Buena Vista, Microgames of America, Burger Kings and Kellogg’s. 10 minutes et 30
secondes par heure sont consacrées à la publicité le week-end, 12 minutes par heure la semaine.
Merchandising :
MTVN Kids & Family Group vend des produits dérivés pour beaucoup de programmes diffusés sur ses chaînes, y
compris Nicktoons. Il n’y a cependant pas d’informations quant aux produits relatifs aux programmes diffusés sur
Nicktoons.
Objectifs et opportunités :
Selon Cyma Zarghami, « Notre objectif est de trouver les meilleurs programmes à destination des garçons. Nicktoons
ne représente que des opportunités…quand nous avons commencé à cibler les garçons en particulier, cela a ouvert
de nombreuses portes ».
Nicktoons semble se détourner du registre comique et laisser plus de place à l’action. Les seuls grands classiques
humoristiques de Nicktoons qui restent à l’antenne (Ren & Stimpy, CatDog, Rocko's Modern Life) ne sont plus
diffusés que la nuit (multi-hour marathon block) ou le dimanche matin très tôt. Les autres ont totalement disparu.
Cette tendance annonce Nicktoons Rewind, une émission matinale (à partir de 4h du matin) dédiée aux classiques
Nicktoons des années 1990, dont le lancement est prévu à l’été 2011.
La chaîne fonde sa ligne éditoriale 2011 sur des programmes d’action comme Power Rangers. La 18ème saison de
la célèbre série, qui était, jusqu’à présent, diffusée sur Jetix et Disney XD, sera en effet proposée sur Nickelodeon
dès le début de l’année 2011. Les saisons antérieures seront diffusées sur Nicktoons. Le président de
Nickelodeon/MTV Kids et Family Group, Cyma Zarghami, s’est exprimé sur ce partenariat : “En tant que leader de la
télévision pour enfant, Saban (propriétaire de la série) a contribué à créer avec Power Rangers une marque puissante
et équitable. Avec un partenariat comme celui-ci, Nickelodeon pourra atteindre un public encore plus large… »
(Nickelodeon Press Release, 13 mai 2010).
Co-viewing (plus d'une personne regarde en même temps le même écran) :
D’après la chaîne, Nicktoons déclare que 51% de sa part d’audience est due aux adultes (18-49) et leurs enfants (211).
Sources :Special Report: Kids TV, Broadcasting & Cable, 21 mars 2011 et CableU : Nicktoons Network Profile
Fiche synthétique : SPROUT
Date : 12/05/2011
Basée à Philadelphie, la chaîne Sprout est une société qui appartient à NBC Universal, HIT Entertainment, Sesame
workshop et PBS. La présidente actuelle est Sandy Wax. La chaîne est distribuée dans 50 millions de foyers aux
Etats-Unis.
Audimat :
JOUR ENTIER (24h) : taux d’audience 0,8 (cela comprend tous les téléspectateurs d’un même foyer) soit 100 000
téléspectateurs. PRIMETIME : taux d’audience 0,8 soit 122 000 téléspectateurs. JOURNEE : taux d’audience
0,11 soit 141 000 téléspectateurs.
Programmation :
Parmi les programmes phares figurent : Caillou, Sesame street, The Wiggles, Barney & Friends, The Mighty Jungle.
La grille de programmation de la chaîne est composée à 15% de programmes originaux et à 85% d’acquisitions. Les
producteurs sont : HIT Entertainment, Sesame workshop et PBS.
Ventes liées à la publicité :
6 ou 7 minutes de publicités par heure sont à destination des parents. La chaîne travaille avec les annonceurs
suivants : Procter & Gamble, Kimberley-Clark, Clorox, GlaxoSmithKline, Johnson&Johnson, Leap Frog, Fisher Price,
Hasbro, Geico, State Farm Insurance, Universal, Paramount, Lionsgate et Walt Disney Pictures.
Merchandising :
La chaîne ne propose pas de produits dérivés.
Objectifs et opportunités :
Selon Sandy Wax, « Nous sommes les premiers à avoir concentré nos efforts sur les enfants entre 2 et 5 ans, leurs
parents et ceux qui s’occupent d’eux. Nous sommes restés fidèles à cela, ce qui nous a permis de trouver un public
très rapidement. C’est un défi que de rester fidèle à sa marque et de définir quels en sont les principes, un défi que
toutes les chaînes pour enfants ont à relever ».
Co-viewing (plus d'une personne regarde en même temps le même écran) :
D’après la chaîne, Sprout est numéro 1 en termes de téléspectateurs dans les foyers où il y a des femmes entre 18 et
34 ans et dans les foyers avec enfants où il ya des femmes entre 18 et 49 ans.
Source : Special Report: Kids TV, Broadcasting & Cable, 21 mars 2011