manuel technique - Marechal Electric
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MANUEL TECHNIQUE marechal.com 2 MANUEL TECHNIQUE PARTIE 1 SOMMAIRE HISTORIQUE DES TECHNIQUES DE CONTACTS UTILISÉES DANS LES PRISES DE COURANT 4 RESISTANCE DE CONTACT - PRINCIPES FONDAMENTAUX 8 AVANTAGES DU CONTACT EN BOUT - LE PRINCIPE DU DECONTACTEUR™ 12 LES ATTENTES 13 ECHAUFFEMENT 13 Les bornes de raccordement 13 Les contacts 14 Force appliquée 14 Matériau de contact 15 PERFORMANCES ELECTRIQUES 15 Pouvoir de coupure 15 Courant continu 15 Capacité à alimenter les moteurs 16 Court-circuit : tenue et fermeture 17 Endurance 17 UTILISATIONS 18 Utilisation comme prise de courant 18 Utilisation comme interrupteur 18 Utilisation comme connecteur (COC) 18 AUTRES CONTACTS EN BOUT 18 Contacts de l’Interrupteur-Moteur déconnectable DB 18 Contacts du décontacteur antidéflagrant DX 20 Contacts des connecteurs unipolaires SP et SPeX 20 Contacts des prises forte puissance PF 21 CARACTERISTIQUES MECANIQUES 22 Qualité des matériaux 22 Fonctionnement 22 Coupure visible 22 Protection des parties actives 22 Étanchéité automatique 22 Détrompage 23 Flexibilité 25 Configurations de contact 25 Implantation des contacts 25 MATÉRIEL ANTIDÉFLAGRANT 28 NORMES ET DIRECTIVES APPLICABLES AUX PRISES DE COURANT A USAGES INDUSTRIELS 30 3 HISTORIQUE DES TECHNIQUES DE CONTACTS UTILISÉES DANS LES PRISES DE COURANT TERMINOLOGIE Socle de prise de courant Fiche Source Câble souple Prise de courant Prise mobile Prolongateur Fiche Appareil Câble souple Connecteur Prise mobile Socle de connecteur 4 MANUEL TECHNIQUE PARTIE 1 HISTORIQUE DES TECHNIQUES DE CONTACTS UTILISÉES DANS LES PRISES DE COURANT Le besoin de connecter à volonté des appareils électriques remonte à la découverte de l’électricité et à l’extension de son utilisation particulièrement dans l’industrie. Broches et alvéoles en laiton Les prises à broches et alvéoles proposées aujourd’hui n’ont guère évolué depuis leur apparition au dix-neuvième siècle. A l’inverse, si le besoin de brancher temporairement des appareils mobiles n’a pas changé, les intensités, les tensions et les fréquences mises en oeuvre ont énormément augmenté, ainsi que le nombre de personnes concernées par cette opération. Le besoin de marier des prises d’origines diverses a conduit, après la deuxième guerre mondiale, à l’établissement d’une norme dimensionnelle pour les produits les plus courants (publication CEE 17, qui est devenue ensuite la norme CEI-NF/EN 60309-2). Malheureusement, contrairement aux autres types de matériels électriques, cela a eu pour conséquence de geler pratiquement toute évolution technique. Les contacts à broches et alvéoles cylindriques qui furent choisis sont une des conceptions les plus économiques pour fabriquer des prises mais la demande croissante de fiabilité et de sécurité conjuguée à l’accroissement des courants et des tensions a vite atteint les limites de cette technique : • Le laiton a une mauvaise résistance de contact, qui se détériore dans le temps quand sa surface se ternit du fait de l’atmosphère environnante. De plus, le passage de courant génère des échauffements qui contribuent à son oxydation. • Les broches et alvéoles ne permettent pas la coupure en charge : le matériau dont ils sont faits ne résiste pas à l’arc électrique. Soumis à un arc, le laiton se creuse et produit de l’oxyde de cuivre, mauvais conducteur, ce qui accroît la résistance de contact et donc l’échauffement. • Les outils portatifs et les appareils domestiques absorbent rarement l’intensité de 16 Ampères que peut supporter leurs prises. Mais si le courant s’accroît ou si des facteurs liés à l’environnement détériorent les contacts (brouillard salin, humidité, produits chimiques), leurs performances diminuent rapidement, même en l’absence d’arc électrique. La soudure des contacts est un phénomène fréquent. Branchement de prises et fiches d’origines différentes La conductivité électrique exige qu’une force minimum soit appliquée au contact. Avec les broches et alvéoles, la force qui s’applique au contact est générée par l’élasticité de l’alvéole fendue, complétée éventuellement par un ressort autour de l’alvéole. Un tel ressort ne peut être étalonné et il est impossible de contrôler exactement la valeur minimale de la force appliquée, spécialement lorsqu’on insère une fiche d’un fabricant dans un socle d’un autre fabricant. Ressort Alvéole fendue Broche Outre la difficulté de manœuvre liée à cette conception, la résistance de contact varie en fonction des tolérances de fabrication et ne permet pas de garantir des performances constantes. Importance des tolérances Les tolérances critiques sont celles qui concernent : • Le diamètre extérieur de la broche, • Le diamètre intérieur de l’alvéole, • Leur conicité et circularité. Il est évidemment impossible pour des raisons économiques de fixer des tolérances très strictes aux contacts, ou de les roder ensemble comme les soupapes de moteurs à explosion du fait de leur caractère nomade. • Des fabrications utilisant la totalité des marges de tolérances peuvent se révéler trop lâches ou trop serrées. Dans le premier cas, la qualité de contact est mauvaise et l’échauffement augmente, dans le deuxième cas, il est très difficile de rentrer la fiche dans son socle et cela provoque des déformations qui peuvent excéder les seuils d’élasticité des matériaux. • L’usure provoquée par les frottements est une cause importante de modification des performances dans le temps. Le laiton s’oxydant, ses coefficients de frottement et d’abrasion se détériorent rapidement, augmentant par-là même l’usure du matériau. • L’emboîtement en force de deux cylindres dont l’un est élastique provoque la déformation en cône de ce dernier. Le contact entre les deux pièces s’établit alors géométriquement suivant un cercle. 5 HISTORIQUE DES TECHNIQUES DE CONTACTS UTILISÉES DANS LES PRISES DE COURANT laiton. La résistance de contact est néanmoins ramenée au niveau atteint par le plus mauvais des deux matériaux. • l’usinage des pièces est réalisé à l’aide d’outils rotatifs qui créent des micro-ondulations de surface. Ces ondulations, invisibles à l’œil nu, font qu’entre la broche et l’alvéole, il n’existe réellement que des points de contact aléatoires, disposés sur un cercle. Limites d’interchangeabilité Les dimensions fixées dans ces normes (CEE 17 puis CEI-NF/EN 60309-2) sont strictement limitées à l’interface du socle et de la fiche. La norme ne traite pas des entraxes de fixation ou des composants. Cela signifie qu’un tableau équipé de prises d’une marque donnée ne peut recevoir de prises d’une autre marque. En ce qui concerne les pièces détachées, dans bien des cas, elles ne sont tout simplement pas disponibles. Un dommage sur une pièce oblige à changer l’appareil. Améliorations réalisées Les difficultés dues à la conception des prises à broches et à alvéoles tant sur le plan électrique que mécanique, ont conduit les fabricants à tenter d’améliorer leurs produits en ce qui concerne : • Le matériau de contact, • La difficulté de manoeuvre, • L’incapacité à couper en charge. Matériau de contact L’une des principales faiblesses des contacts à broches et alvéoles est leur matériau. Alliage de cuivre et de zinc, le laiton est un matériau bon marché qui convient bien au façonnage des formes requises. Cependant, il s’oxyde à température ambiante, ce qui accroît sa résistance de contact. Sous l’effet d’un arc électrique, il s’oxyde en profondeur. De plus, par nature, le laiton ne favorise pas l’extinction rapide de l’arc. Placage Un placage d’argent sur les broches comme sur les alvéoles réduit significativement la résistance de contact. Cependant, un placage n’est jamais aussi solide qu’un matériau massif du fait de sa porosité et de ses irrégularités. S’il est acceptable pour des organes de connexion qui sont rarement manœuvrés, il ne peut supporter les cycles qu’on attend de prises de courant à usage industriel. Tôt au tard, le frottement provoqué par chaque opération use le placage et le contact se fait à nouveau sur le matériau de base. Les contacts à placage d’or ou d’argent ne peuvent être exposés à un arc électrique qui le vaporiserait immédiatement. A cause de la porosité inhérente du plaquage, les oxydes du substrat remontent à la surface du matériau avec le temps. Plus stable dans le temps grâce à sa dureté, le nickel a une bien meilleure résistance à l’usure mécanique et à l’arc. Malheureusement, le nickel a une résistance de contact élevée et son usage est donc restreint à des courants limités. Il est habituellement utilisé comme plaquage d’un seul côté, broche ou alvéole, pour réduire le coefficient de frottement sur la pièce opposée en Difficulté de manœuvre Plusieurs techniques ont été développées pour surmonter un autre inconvénient majeur de la technique des contacts à broches et alvéoles : la difficulté de manœuvre. Contacts “doux” L’intérieur de l’alvéole est muni d’un bossage au niveau du ressort qui entoure le contact. Le frottement entre la broche et l’alvéole est alors limité à un nombre de points connus sur un cercle précis ce qui diminue la zone de frottement et facilite la pénétration et le retrait de la broche. Ressort Alvéole fendue Malheureusement, cela n’apporte aucune amélioration en matière de performances électriques car, fondamentalement, le concept et les matériaux restent les mêmes. Inserts Une gorge est usinée à l’intérieur de l’alvéole, qui reçoit une bande de lames de ressort en Cuproberyllium. Le nombre de points de contact est parfaitement contrôlé et la force appliquée par les lames des ressorts sur la broche est beaucoup moins dépendante du respect de strictes tolérances du fait de leur très grande élasticité, de leur dureté et de leur faible coefficient de frottement. Cette technique permet une facilité de manœuvre comparable à celle précédemment décrite. Insert à lames de ressort Alvéole Les petites lames qui établissent le contact sont extrêmement sensibles à la pénétration de corps étrangers, qui peuvent bloquer leur débattement au point d’empêcher l’introduction de la fiche. Par ailleurs, cette conception met en œuvre deux contacts en série, l’un entre la broche et les lames de ressort, l’autre entre les lames de ressort et l’alvéole. Incapacité à couper en charge Quels que soient les progrès réalisés, les broches et alvéoles sont, par conception, incapables d’établir ou de couper en toute sécurité leur courant nominal sans parler d’un courant de surcharge (rotor bloqué, court-circuit, etc.). Pour assurer aux utilisateurs un niveau minimum de protection, les prises doivent être associées et verrouillées, par un procédé mécanique ou électrique, à un organe de coupure, afin d’empêcher l’opérateur de retirer d’un socle une fiche en charge ou d’engager la fiche d’un appareil en court-circuit dans un socle sous tension. 6 MANUEL TECHNIQUE PARTIE 1 Un verrouillage mécanique est un mécanisme qui interdit de mettre en position « marche » l’interrupteur associé à la prise tant que la fiche n’est pas totalement engagée dans le socle. De plus, tant que l’interrupteur n’a pas été mis en position « arrêt », la fiche est prisonnière du socle. • Cette exigence peut être facilement remplie dans le cas d’un socle mural. Cela devient beaucoup plus difficile dans le cas d’un prolongateur. • Le verrouillage mécanique des socles met en œuvre deux jeux de contacts en série : une entre la fiche et le socle, et un autre dans l’interrupteur, ce qui crée un risque de panne supplémentaire. • Les mécanismes de verrouillage sont facilement détériorés par des usages brutaux ou abusifs. • Un contact de l’interrupteur peut rester soudé. Contacteur Prise mobile avec pilote(s) Prise mobile et fiche avec pilote(s) Un verrouillage électrique est réalisé en alimentant la bobine d’un contacteur en amont de la prise, à travers un ou deux conducteurs et contacts supplémentaires (appelés fils et contacts pilotes) qui font passer l’alimentation de la bobine à travers le socle et jusqu’à l’appareil à alimenter. Socle et fiche avec pilote(s) Câble avec fil(s) pilote(s) Verrouillage électrique avec 1 contact pilote Verrouillage électrique avec 2 contacts pilotes Contacteur Contacteur Au niveau de l’appareil à alimenter, les deux contacts pilotes sont shuntés (ou le contact pilote unique est shunté avec un contact de Phase ou le Neutre) pour fermer le circuit de la bobine. En d’autres termes, la bobine du contacteur ne peut pas être alimentée tant que toutes les connexions ne sont pas faites complètement. • Ce verrouillage électrique procure un haut niveau de sécurité, mais requiert un contacteur, des câbles spéciaux et une main d’œuvre supplémentaire. • Un contact du contacteur peut rester soudé. Socle de connecteur avec pilote(s) shunté(s) Socle Socle P L1 L2 L3 N Fiche Câble 5G + 1 fil pilote Prise mobile P P1 P2 L1 L2 L3 Fiche Câble 4G + 2 fil pilote Prise mobile L1 L2 L3 N P1 P2 Socle de connecteur Contacts en bout et coupure intégrée Une amélioration majeure a été effectuée en adaptant aux prises de courant une technique combinant contacts en bout en argentnickel et chambres de confinement d’arc individuelles, couramment utilisée dans les organes de coupure. Ces prises sont apparues en 1950 pour pallier les défauts des broches et alvéoles et répondre aux besoins croissants de sécurité et de fiabilité et faire face à l’accroissement des courants et des tensions. Elles sont maintenant largement utilisées dans le monde entier pour de nombreuses applications industrielles, professionnelles et grand public. L1 L2 L3 Socle de connecteur En 1996, la technique du contact en bout a été retenue par les constructeurs automobiles européens et américains comme étant la plus sûre et la mieux adaptée à la recharge rapide à 250 A des voitures électriques par des utilisateurs non professionnels. Comme les prises industrielles à chambres à arc et contacts en bout sont très différentes des prises ordinaires à broches et alvéoles, elles sont appelées DECONTACTEUR™. HISTORIQUE DES TECHNIQUES DE CONTACTS UTILISÉES DANS LES PRISES DE COURANT 7 8 MANUEL TECHNIQUE PARTIE 2 RESISTANCE DE CONTACT PRINCIPES FONDAMENTAUX La discontinuité d’un conducteur génère une résistance additionnelle appelée résistance de contact. Cette résistance est plus élevée que serait celle du conducteur lui-même en l’absence de cette discontinuité. La valeur de cette résistance détermine la qualité du contact. Plus elle est élevée, plus la quantité de chaleur dégagée par le contact est élevée. Si cette température dépasse une certaine valeur, le contact se détériore. Ce phénomène peut se développer en un temps très court car la détérioration du contact est proportionnelle à son échauffement. La qualité d’un contact dépend de deux paramètres : • L’état des surfaces de contact, • La force appliqué au contact. Surface de contact Le contact mécanique réel entre deux surfaces est composé d’un certain nombre de points qui représentent une surface de contact inférieure à la surface apparente, du fait de la rugosité des matériaux. Couche de pollution constituée d’éléments extérieurs Atmosphère Couche de corrosion résultant de l’interaction avec le matériau Matériau Surface apparente Structure chimique Points de contacts électrique Contacts mécaniques Les lignes de flux d’électrons utilisent seulement une partie de ces points entre les deux contacts. Les électrons sont transférés dans un système Ohmique1, par effet tunnel2 ou par effet thermoélectronique3, en fonction de l’épaisseur de la couche isolante à traverser, formée par l’oxydation du matériau et la pollution environnante. Tous les fabricants d’appareillage électrique de coupure utilisent des contacts à pastille en alliage d’argent, souvent bombés, soulignant la prépondérance de la force appliquée par rapport à la surface hypothétique de contact. Cette technique de contact est utilisée à l’exclusion de toute autre dans le domaine des relais, des contacteurs ou des disjoncteurs et à cet égard, les prises de courant à broche et alvéole sont devenues une exception. État des surfaces de contact Trois paramètres déterminent l’état d’une surface de contact : • Sa structure chimique : elle résulte de la formation d’une couche de corrosion constituée d’éléments venus de l’atmosphère environnante (polluants) qui réagissent avec le matériau. • Sa rugosité : elle est aléatoire et dépend des techniques de fabrication. • Sa forme géométrique, qui détermine l’aire apparente de contact. 1 Contact dans lequel les électrons sont transmis directement de métal à métal. Transfert d’électrons à travers une couche isolante mince. 3 Transfert d’électrons à travers une couche isolante épaisse. 2 Rugosité Forme Évaluation de la résistance de contact La résistance de contact est faite de deux termes : • La résistance de constriction, • La résistance de film. Resistance de constriction La résistance de constriction est due à la constriction des lignes de courant (flux d’électrons) aux points de contact électrique (appelés points de constriction). Lignes de courant Résistance de film La résistance de film est due à la pollution et à la couche d’oxyde (couche de corrosion) à la surface des contacts. La tribocorrosion La tribocorrosion est un phénomène de détérioration mécanique et électrique de la qualité du contact due à l’usure générée par les frottements, les micro-déplacements et l’accumulation de particules oxydées dans les microca vités à la surface du contact. Ces micro-déplacements sont dus aux vibrations, aux chocs, ou même sans intervention extérieure, à la dilatation du métal. Ces particules oxydées constituent un troisième corps. 9 RESISTANCE DE CONTACT - PRINCIPES FONDAMENTAUX Le mécanisme de la tribocorrosion comporte plusieurs étapes : • Production de particules d’usure, par adhésion ou par cisaillement, • Oxydation et accumulation de ces particules dans les cavités de surface, • Expulsion des particules oxydées dans les cavités adjacentes, • Formation d’une couche de débris finement divisés qui se transforment en une poudre diminuant l’efficacité de l’auto nettoyage et augmentant la résistance de contact. Certaines conceptions de contacts sont très sujettes à la tribocorrosion alors que d’autres n’y sont pas sensibles. Une comparaison des techniques de contacts est faite dans le chapitre : AVANTAGES DU CONTACT EN BOUT LE PRINCIPE DU DECONTACTEUR™ La résistance globale de contact dépend donc : • de la forme géométrique du contact (qui détermine la surface apparente de contact et sa sensibilité à la tribocorrosion), • de la force appliquée, • de la résistivité des matériaux et des surfaces de contact, • des caractéristiques de dureté et de rugosité des matériaux. Influence du materiau Le choix du matériau de contact est fondamental. Le tableau cidessous donne, pour une force appliquée donnée, les résistances de contact obtenues avec les matériaux que l’on rencontre le plus communément, dans deux états différents : • A l’état neuf, • Après vieillissement ou oxydation. Matériau Résistance de contact Argent pur Neuf 6 μΩ Oxydé 25 μΩ Or 31 μΩ 31 μΩ Cuivre 29 μΩ 400 μΩ Laiton 370 μΩ 1 400 μΩ Argent-nickel 85/15 23 μΩ 60 μΩ Argent De tous les matériaux courants, l’argent a la plus faible résistance de contact. Ses performances varient peu dans le temps car l’oxyde d’argent (Ag2O) est un bon conducteur. L’argent garde ses excellentes propriétés électriques à température élevée ou après ternissement. Le sulfure d’argent (Ag2S de couleur noire) apparaît à basse température et en ambiance sulfureuse. Il est un peu plus résistif mais également instable. Il disparaît audelà de 300 °C/570 °F et s’élimine sous l’effet d’un arc électrique. La très faible résistance de contact de l’argent le rend particulièrement attractif pour les courants forts. D’un autre côté, l’argent est un métal mou qui s’use facilement. Il ne peut supporter des arcs électriques qui le vaporisent et il se soude à une pression et à une température relativement basses. L’argent n’est donc pas adapté aux organes de coupure. Or L’or a une très faible résistance de contact qui ne varie pas dans le temps car, dans des conditions normales, il ne s’oxyde pas. Outre le fait qu’il n’est pas économiquement viable à l’état massif, c’est un métal mou qui présente les mêmes désavantages que l’argent d’un point de vue mécanique. Laiton Le laiton (alliage de zinc et de cuivre) est un matériau bon marché, adapté à l’usinage des pièces de la forme requise par l’application. Le laiton est pourtant le plus mauvais matériau de tous ceux énumérés. Il possède une résistance de contact élevée à l’état neuf à cause du zinc qui est un mauvais conducteur. Quand le cuivre qu’il contient s’oxyde, il devient inutilisable. Sous l’effet d’un arc, le laiton se creuse (ce qui ne favorise pas l’extinction de l’arc) et s’oxyde en profondeur. Cuivre Le cuivre est plus cher que le laiton et il est aussi plus difficile à usiner. Comme le laiton, le cuivre s’oxyde à température ambiante ce qui accroît de façon conséquente sa résistance de contact. Son exposition à des polluants chimiques usuels (oxyde de soufre, oxyde d’azote, acides, même à basse concentration) ou aux halogènes, crée en surface une couche fortement résistive d’oxyde de cuivre (Cu2O). Dès 100-120 °C, du monoxyde de cuivre (CuO) se forme, rendant les contacts inutilisables. Température °C Épaisseur (10-10 m) 20 Après 1 000 h 21,7 Après 100 000 h 37 55 35 170 60 39 210 85 87 690 100 150 1300 Note : L’oxydation du cuivre peut être éliminée dans le vide ou dans un confinement d’Hélium ou d’Hexafluorure de soufre (SF6). Les performances du cuivre sont alors comparables à celles d’un alliage d’argent dans l’air. Ce confinement est évidemment impossible pour des prises de courant. Dans l’air, en absence de protection, le cuivre et le laiton ne sont jamais utilisés en tant que matériau de contact pour les organes de coupure à cause de leur couche de surface résistive. Même pour les petits disjoncteurs très bon marché, le cuivre n’est jamais utilisé seul en tant que matériau de contact. Le matériau antagoniste mis en contact avec un contact en cuivre est généralement fait de graphite d’argent (AgC) pour éviter la soudure. Sous l’effet d’un arc, le cuivre se creuse et s’oxyde en profondeur. Par nature, le cuivre ne favorise pas la rapide extinction de l’arc car à l’inverse d’autres matériaux, le point cathodique de l’arc tend à rester dans une position stable qui ne favorise pas l’élévation de sa tension. Cette stabilité de l’arc favorise l’effet de creusement. Cuproberyllium Le Cuproberyllium est utilisé pour la réalisation des inserts à lames de ressort placés à l’intérieur des alvéoles. Les avantages du Cuproberyllium sur le laiton sont un bien meilleur module d’élasticité et un meilleur coefficient de frottement, qui diminuent l’usure et allongent la durée de vie du placage éventuel des Couche d’oxyde de cuivre (Cu2O) située en surface formée en fonction du temps et de la température. (Table de Rönnquist) 10 MANUEL TECHNIQUE PARTIE 2 broches. Sa résistivité est néanmoins comparable à celle du laiton. Ces inserts ont le désavantage de réaliser deux contacts en série : un entre la broche et l’insert, et un entre l’insert et l’alvéole. Argent-nickel 85/15 L’argent-nickel AgNi85/15 (85% argent et 15% nickel) conjugue les performances de qualité de contact exceptionnelle de l’argent et les propriétés mécaniques du nickel. L’argent-nickel ne se soude qu’à des pressions et des températures élevées et supporte les arcs électriques. Sous des arcs répétés, l’argent nickel s’use graduellement et les contacts doivent pouvoir être remplacés. L’argent nickel est couramment utilisé par tous les fabricants d’organes de coupure, en raison de ses performances : • Endurance mécanique, • Propriétés électriques d’interface : • Non transfert de particules métalliques d’un contact à un autre, • Résistance à la soudure statique et dynamique, • Résistance mécanique à l’arc électrique, à la fermeture et l’ouverture du circuit, • Résistance à la tribocorrosion, • Résistance diélectrique post-arc qui réduit le temps moyen des arcs électriques, • Mobilité des arcs sur les contacts. Ses propriétés de non transfert évitent l’accumulation graduelle de particules métalliques dans les chambres à arcs, qui ne forment donc pas de couche conductrice qui pourrait nuire à la rigidité diélectrique. Cela est particulièrement intéressant dans des produits compacts où les distances dans l’air et les lignes de fuite sont réduites au minimum. D’autres matériaux sont également couramment utilisés dans le domaine des organes de coupure pour d’autres propriétés particulières : L’argent Graphite (AgC), l’argent Oxyde d’étain (AgSnO2) et l’argent Tungstène (AgW). Contrôle de la pression de contact La pression de contact est l’autre paramètre clé qui détermine la qualité d’un contact. Dans le cas particulier des prises de courant, une force minimale doit être appliquée quand n’importe quelle fiche est introduite dans n’importe quel socle. Cette force doit rester constante dans le temps. Une force minimale doit également être appliquée aux conducteurs cuivre dans leurs bornes de raccordement respectives, côté socle et côté fiche. Rc 70 60 50 40 30 20 Variation type de la résistance de contact en fonction de la force appliquée 10 F 0 10 20 30 40 50 60 70 Les avantages d’une technique particulière de contact sont présentés dans le chapitre : AVANTAGES DU CONTACT EN BOUT LE PRINCIPE DU DECONTACTEUR™ RESISTANCE DE CONTACT - PRINCIPES FONDAMENTAUX 11 12 MANUEL TECHNIQUE PARTIE 3 AVANTAGES DU CONTACT EN BOUT LE PRINCIPE DU DECONTACTEUR Les prises de courant équipées de contacts en bout sont apparues en 1950 pour pallier les défauts des broches et alvéoles et répondre aux besoins grandissants de sécurité et de fiabilité compte tenu de l’accroissement des courants et des tensions. La première prise à dispositif d’interruption intégré à contacts en bout a été lancée en 1953. Ces prises sont maintenant largement utilisées dans le monde entier pour de très nombreuses applications civiles et militaires, industrielles, professionnelles et grand public. Agroalimentaire Construction et infrastructures Traitement des eaux Energie Chimie Transports Industrie lourde Divertissement et média 13 AVANTAGES DU CONTACT EN BOUT - LE PRINCIPE DU DECONTACTEUR™ En 1996, la technique du contact en bout a été retenue comme la plus sûre et la mieux adaptée aux prises de forte puissance de 250 A pour la recharge rapide des voitures électriques. Comme ces prises sont très différentes des prises ordinaires, elle sont appelées DECONTACTEUR™. Le décontacteur présente des avantages inestimables en termes de sécurité et de fiabilité : • Facilité des manoeuvres de branchement et de débranchement grâce à l’absence de frottement, • Capacité à établir et couper le courant par confinement de l’arc et manoeuvre en deux temps, • Résistance à la fermeture sur court-circuit conditionnel grâce à un matériau de contact résistant à l’arc, • Très haut niveau de fiabilité grâce à l’utilisation de contacts en argent-nickel qui ne se dégradent pas dans le temps (environnements marins, agents chimiques, … ) et ne sont pas affectés par la tribocorrosion(1). • Très haut niveau de sécurité grâce à un engagement à baïonnette et un disque de sécurité verrouillé à l’avant du socle, qui empêche tout accès aux pièces sous tension. Ces améliorations majeures en termes de performance et de sécurité sont un bénéfice majeur aussi bien pour les utilisations industrielles que pour les applications professionnelles ou grand public. LES ATTENTES Pour garantir la sécurité des utilisateurs et des installations, une prise doit pouvoir : • Prévenir le retrait d’une fiche quand ses contacts sont sous tension, • Établir et couper des circuits électriques en charge normale et en conditions de surcharge, • Résister à un court-circuit et à la fermeture accidentelle sur un courant de défaut, • Être parfaitement interchangeable et garantir une qualité de contact constante. Ces exigences éliminent d’emblée la technique de contact glissant des prise à broches et alvéoles car leur matériau de contact, leur fermeture progressive et leur engagement rectiligne sont incompatibles avec les performances recherchées. Un même soin doit par conséquent être apporté à la conception et à la réalisation des serre-fils (ou bornes de raccordement) et des contacts. Les bornes de raccordement Le desserrage des bornes (et l’échauffement qui en résulte) est une des principales causes de défaillance. Il est dû à différents facteurs : • Les fiches et les prises mobiles sont souvent soumises à une manutention brutale, • Les socles de prise et de connecteur sont sujets aux vibrations inhérentes aux installations industrielles, • Le passage intermittent du courant crée des cycles thermiques, • Les conducteurs souples sont constitués de brins fins qui se tassent après serrage en prenant leur place définitive, • Le cuivre est un matériau mou, faiblement élastique, qui se déforme sous une pression modérée (environ 15 kg / mm2), facilement générée avec une simple vis. Si la borne est équipé d’une simple vis, elle se desserre, la résistance de contact augmente et la température s’élève rapidement au-delà d’une limite acceptable. A l’inverse, le décontacteur est équipé de bornes à blocage élastique conçues pour compenser le déplacement des brins, le fluage du cuivre et résister aux chocs et vibrations : une force constante est appliquée au conducteur à l’aide d’une vis et d’un anneau élastique métallique entourant le corps de la borne. La vis a une tête lisse et son diamètre est optimisé. Lorsque le taraudage est réalisé directement dans le corps de la borne, l’axe du trou destiné au conducteur est décentré afin d’augmenter le nombre de filets en prise. Vis Borne fendue Anneau métallique Sous la pression de la vis, la fente du corps de la borne s’ouvre jusqu’à sa retenue par l’anneau qui se déforme alors de façon elliptique. L’élasticité combinée de la borne et de l’anneau compense toute déformation ou déplacement des brins. A l’occasion des cycles thermiques dus au passage intermittent du courant, les variations dimensionnelle sont compensées. Ce serrage élastique prévient aussi le desserrage dû aux chocs et aux vibrations. ECHAUFFEMENT L’échauffement est le facteur principal de détérioration des prises de courant. Il est lié à la résistance globale de trois contacts en série : 1. Le contact du conducteur dans le serre-fil du socle de prise de courant, 2. Le contact à l’interface socle/fiche, 3.. Le contact du conducteur dans le serre-fil de la fiche. 1 Voir partie 2 : Principes fondamentaux Les décontacteurs utilisent différentes constructions basées sur ce même principe, en fonction de la taille des conducteurs à raccorder. 14 MANUEL TECHNIQUE PARTIE 3 Forces appliquées au contact Force d’insertion Force d’extraction Borne concentrique avec écrou rapporté et anneau élastique Le décontacteur utilise des contacts en bout équipés, côté socle, d’une tresse sertie et d’un ressort spiral calibré. La pression de contact est générée par la compression de ce ressort, dans l’axe de la force d’insertion, sans aucun frottement. Force appliquée au contact Force d’insertion Borne à cage déformable Corps de borne rigide recevant une vis équipée d’un patin presseur monté sur ressort. Réutilisables à volonté, ces bornes procurent une qualité de connexion constante et fiable qui ne nécessite aucune vérification après serrage. Les contacts La résistance de contact R est inversement proportionnelle à la force appliquée F, suivant la formule : K R = _____ Fn où K et n sont des coefficients qui dépendent de la nature des matériaux. Les deux éléments à prendre en compte dans la conception des contacts sont donc : • la technique employée, qui doit garantir la force appliquée et prendre en compte l’interchangeabilité des appareils, • le matériau de contact. Force appliquée Dans les prises traditionnelles, la force appliquée au contact est générée par l’élasticité de l’alvéole fendue, complétée éventuellement par un ressort qui travaille à la flexion. Compte tenu des tolérances, un tel ressort ne peut être calibré et le contrôle précis d’une force appliquée minimale est impossible, particulièrement lorsqu’on introduit la fiche d’un fabricant dans le socle d’un autre fabricant. De plus, la force appliquée au contact est à angle droit des forces d’insertion et d’extraction de la fiche, ce qui provoque d’importantes frictions. • Ce concept est simple et permet de larges tolérances : une variation de compression de 1 ou 2 mm est sans effet sur la résistance du contact, et tout risque de surcompression est éliminé, • Le retrait de la fiche, même de fort calibre, ne nécessite aucun effort, • Une fiche introduite dans un socle provoque une compression minimale des ressorts à laquelle correspond une force minimale connue, • Les ressorts ne travaillent qu’à une fraction de leur limite d’élasticité. Ils peuvent effectuer des dizaines de milliers de manoeuvres sans diminution de leurs performances (les ressorts de soupape de moteur à explosion effectuent jusqu’à cinq cents millions de manoeuvres), • La souplesse de la tresse permet à la pastille du contact socle d’être toujours parfaitement alignée sur la pastille du contact fiche. La tresse métallique qui relie par sertissage la partie fixe (le serre-fil) à la partie mobile (le support du rivet argent-nickel), forme une pièce massive sans discontinuité. Cette tresse effectue une connexion ‘‘statique’’ entre les deux pièces et sa déformation mécanique n’affecte pas la continuité du chemin suivi par le courant. Les sertissages réalisés aux deux extrémités forment des connexions étanches à l’air et rendent l’ensemble assimilable à une pièce massive, protégée de toute pénétration de la corrosion et de toute accumulation de corps étrangers. 15 AVANTAGES DU CONTACT EN BOUT - LE PRINCIPE DU DECONTACTEUR™ Ressort Tresse sertie Compression du contact Matériau de contact Le choix du matériau de contact est fondamental et le contact en bout procure l’avantage de pouvoir choisir ce matériau, puisque celui-ci se trouve rapporté à l’extrémité de son support sous forme d’un rivet ou d’une pastille. Pour remplir les objectifs recherchés, ce matériau doit : • Résister à l’arc, • Avoir une faible résistance de contact, • Résister aux conditions d’environnement • Conserver ses propriétés électriques et mécaniques de façon durable. Suivant ces critères, les matériaux de contact les plus courants ont les performances suivantes : éphémère entre les contacts. La rupture et la vaporisation de ce pont ionisent l’espace entre les deux contacts : un arc se forme sur une distance réduite avec une tension moyenne de 15 V qui ne dépend pas à l’origine du matériau de contact utilisé. Cette tension initiale est faible, comparé à la tension d’emploi. Dans cette situation, le chemin du courant n’est pratiquement pas modifié par l’arc. En courant alternatif, la coupure définitive n’intervient que lorsque la tension devient nulle, sous réserve que le réarcage soit évité. Si l’arc reste stable entre les deux contacts (temps de stagnation), sa tension n’augmente que légèrement avec la distance. C’est le cas avec des contacts en laiton sur lesquels les arcs gardent une position stable. Avec le décontacteur, la forte résistance diélectrique à l’arc de l’argent nickel favorise la déstabilisation du pied d’arc et l’élévation de sa tension. Le décontacteur est équipé d’une bague d’éjection montée sur ressorts, qui assure une séparation brusque des contacts dans des chambres individuelles de confinement d’arc. La longueur des chambres à arc assure la coupure et évite le réarcage. C’est seulement lorsque l’arc est éteint que la fiche peut être retirée par rotation. En cas de rotor bloqué ou de court-circuit, même une prise de 16 A est potentiellement dangereuse. Ressorts d’éjection Bague d’éjection Résistance Résistance Résistance à Maintien des de contact à l’arc l’environnement performances Argent Argentnickel 85/15 Or Cuivre Laiton Le matériau qui satisfait le mieux à tous les critères est l’alliage d’argent-nickel 85/15 (85 % d’argent et 15 % de nickel). Il est couramment utilisé par tous les fabricants d’appareils de coupure et à donc été retenu pour les décontacteurs, sous la forme de pastilles soudées à l‘extrémité des contacts. PERFORMANCES ELECTRIQUES Pouvoir de coupure Pour des raisons de sécurité, une prise de courant doit être capable de couper le courant. Même des prises de petit calibre peuvent s’avérer dangereuses dans le cas d’un rotor bloqué ou d’un courtcircuit. Couper une charge produit immédiatement un arc électrique entre les contacts. Au départ, l’annulation de la pression de contact fait fondre le dernier point de constriction(1) et crée un pont liquide 1 Voir partie 2 : Principes fondamentaux Ressorts de contacts Aux États-Unis, le décontacteur est doté d’un marquage OFF et est classé comme Interrupteur déconnectable. A l’inverse, les broches et alvéoles ne sont que des sectionneurs, puisque d’après leur conception elles n’ont pas de pouvoir de coupure. Dans de nombreux pays, les prises à broches et alvéoles doivent être verrouillées mécaniquement par un interrupteur ou électriquement par un contacteur. Les contacts du décontacteur effectuent à la fois le passage et la coupure du courant. Le nombre de composants est réduit au minimum, ce qui limite les risques de dysfonctionnement. Le temps de coupure d’un décontacteur est d’environ 15 millisecondes, ce qui correspond à un cycle et demi de la fréquence de 50 Hz. Le décontacteur est également conçu pour établir et couper son courant nominal jusqu’à 500 Hz. Le pouvoir de coupure est proportionnel à la tension et l’intensité : lorsque la tension d’emploi augmente, le courant doit être réduit. 16 MANUEL TECHNIQUE PARTIE 3 Courant continu En courant continu, en fonction de la constante de temps du circuit, il est recommandé d’utiliser un appareil à 4 pôles avec 3 contacts en série pour l’un des pôles, afin d’augmenter le nombre d’arcs en série au moment de la coupure. A l’inverse, un produit ayant une faible résistance électrique, comme le décontacteur, s’échauffe lentement et a une constante de temps élevée. Il peut donc supporter des surcharges significatives pendant un certain temps ou des surcharges répétées, sans suréchauffement. Décontacteurs Constantes de temps (τ) DS1, DSN1, DSN3 ~ 17 mn DS3, DSN6 NORMES APPLICABLES Capacité à alimenter les moteurs Au démarrage, le courant absorbé par un moteur électrique est, pendant quelques instants, un multiple de son courant de fonctionnement. Courant Direct 5 à 7 In Star-Delta 2.5 In Statorique 3 à 4 In Rotorique 1 à 2 In 35 mn DS9 53 mn DS2 60 mn Le décontacteur de calibre 90 A a une constante de temps de 35 minutes et un échauffement de 35 K. Quel est son échauffement pour une surcharge de 5 In (450 A) pendant 1 minute ? Comme l’échauffement est proportionnel au carré de l’intensité, l’équilibre thermique pour 4502 450 A est : 35 x _____ = 875 K 902 Après 1 minute à 5 In son échauffement est : La capacité d’une prise de courant à supporter de telles surcharges est déterminée par sa constante de temps, qui traduit la façon particulière dont elle s’échauffe. La norme internationale relative aux prises de courant industrielles CEI/NF EN 60309-1 limite l’échauffement des contacts à un maximum de 50 K(2) car au-dessus de cette limite, dans une ambiance qui peut atteindre 40 °C, le laiton s’oxyde en profondeur et devient inutilisable. L’échauffement stabilisé est proportionnel au carré de l’intensité (Emax = K x I2). L’équilibre thermique est l’échauffement stabilisé atteint pour un courant donné. Il dépend de la résistance, mais également des caractéristiques particulières du produit : sa masse, son volume, et de la façon dont la chaleur se dissipe par les conducteurs et les enveloppes. Cet équilibre est atteint graduellement. La courbe d’échauffement, fonction du temps, définit la constante de temps (τ) du produit. Par convention, la constante de temps est le temps requis pour atteindre 63 % de l’équilibre thermique. Un produit dont la résistance électrique est importante s’échauffe rapidement et a donc une constante de temps courte. Echauffement (K) Emax 0,63 Emax Temps 2 DS6, DSN9 Comme on connaît l’échauffement et la constante de temps de chaque décontacteur, il est facile de calculer son échauffement pour une surintensité et une période de temps données. Un aperçu des essais effectués est donné dans : Type de démarrage 29 mn Les échauffements sont exprimés en kelvin afin de les distinguer de la température ambiante exprimée en °C. Bien que les deux échelles soient décalées (0 °C = 273,15 K), la valeur d’un kelvin est égale à celle d’un degré celsius. 1 875 x (1 – _____ ) = 25 K ce qui est négligeable. e 1/35 Après 1 minute à 7 In, (630 A ), son échauffement est de 49,1 K, ce qui est sans danger. L’argent et ses alliages conservent leurs propriétés électriques au-delà de 300 °C. L’échauffement n’est donc limité que par la nécessité de ne pas endommager les pièces adjacentes. Comme le décontacteur se réfère à la norme CEI/EN 60309-1, cette limite de 50 K est applicable, mais son importance est beaucoup moins critique. 17 AVANTAGES DU CONTACT EN BOUT - LE PRINCIPE DU DECONTACTEUR™ le décontacteur résiste donc aux surcharges temporaires causées par le démarrage ou les fréquents redémarrages d’un moteur, d’une pompe ou d’un ventilateur - qui crée la plus longue surcharge sans aucun dommage. Les broches et alvéoles traditionnelles en laiton, avec de faibles constantes de temps, atteignent rapidement leur équilibre thermique et sont incapables de résister à ces surcharges sans échauffement excessif et une oxydation en profondeur, qui peut souder les contacts ou les rendre inutilisables. Le raccordement des moteurs électriques au moyen d’un décontacteur présente des avantages inestimables : • Un moteur peut être rapidement remplacé, réduisant considérablement son temps d’arrêt, • Le remplacement d’un moteur ne nécessite plus la présence d’un électricien et d’un équipement de protection personnelle, • La prise fait office de sectionneur de proximité. En retirant la fiche du socle, la coupure visible est assurée et le moteur peut être rapidement isolé de la source par un personnel non qualifié. La plupart des décontacteurs ont une catégorie d’utilisation AC-23 A et peuvent être utilisés pour le raccordement permanent et le branchement et la coupure occasionnelle des moteurs électriques. Les autres prises MARECHAL qui n’ont pas le pouvoir de coupure AC-23 A ont néanmoins la même capacité a supporter les surcharges temporaires et peuvent être utilisées pour brancher des moteurs, sous réserve qu’elles soient verrouillées pour prévenir tout débranchement en charge. Court-circuit : tenue et fermeture Deux types de court-circuit sont à considérer : 1. Ceux qui surviennent en fonctionnement, lorsque les contacts sont fermés, 2. Ceux qui surviennent lors de la fermeture, lorsqu’une fiche est introduite dans le socle, alors que l’appareil à alimenter est défectueux. Ce deuxième cas peut avoir des conséquences désastreuses car l’arc se produit quand les contacts de la fiche sont sur le point de se réunir avec les contacts du socle. Si la fermeture des contacts est progressive comme avec les broches et alvéoles, les alvéoles se désintègrent et libèrent des gaz chargés d’oxydes métalliques conducteurs. Ces gaz produisent un court-circuit entre phases ou entre phase et terre à l’intérieur du socle qui peut exploser. Comme les contacts ne sont jamais réellement fermés, la résistance des arcs et l’intensité véhiculée peuvent ne pas être assez importantes pour déclencher à temps les protections en amont. Les contacts en bout, de construction massive, se ferment dès que les contacts se touchent : le courant passe et la protection se déclenche. Les disjoncteurs en sont une bonne illustration. Des tests indépendants ont été effectués suivant les normes nord-américaines afin de contrôler le comportement du décontacteur dans ces conditions de court-circuit, avec des conditions défavorables de protection (fusibles retardés calibrés de 2,5 à 4 fois l’intensité nominale de la prise). Le décontacteur a passé avec succès à la fois les tests de résistance et les tests d’enclenchement sur court-circuit conditionnel, avec des courants de 10 000 à 200 000 A. A notre connaissance, le décontacteur est la seule prise au monde capable d’offrir une telle sécurité dans le cas d’une fermeture accidentelle sur un court-circuit. Endurance La norme CEI/NF EN 60309-1 (prises de courant pour usages industriels) établit, dans les articles 20 et 21, les pouvoirs de coupure minimum. Ces essais sont sanctionnés par un test d’échauffement (article 22), qui ne doit pas excéder 50 K et un essai de rigidité diélectrique. Le décontacteur surpasse de loin ces exigences minimales. Exigences de la CEI/EN 60309-1 § 20, 21, 22 Courant nominal 10-29 A 30-59 A 60-99 A 100-199 A 200-250 A Nombre de manœuvres 50 +5 000 50 +1 000 20 Courant d’essai @ 1,25 In @ In @ 1,25 In @ In @ 1,25 In +1 000 20 @ In @ 1,25 In +250 10 @ In @ 1,25 In +125 @ In Echauffement Tension d’essai @ 1,1 Un @ Un @ 1,1 Un @ Un @ 1,1 Un @ Un @ 1,1 Un @ Un @ 1,1 Un @ Un cos. ϕ 0,6 0,6 0,6 0,6 0,6 0,6 0,7 0,7 0,8 0,8 < 50 K Le décontacteur surpasse de loin ces exigences minimales : Performance du DECONTACTEUR™ Courant nominal 10-20 A 21-40 A 41-70 A 71-125 A 126-250 A Nombre de manœuvres 50 +10 000 +1 50 +8 000 +1 50 +5 000 +1 50 +3 000 +1 50 +500 +1 Courant d’essai @ 4 In @ In @ 10 In @ 3 In @ In @ 10 In @ 2 In @ In @ 10 In @ 1,5 In @ In @ 10 In @ 1,25 In @ In @ 10 In Echauffement Tension d’essai @ 1,1 Un @ Un @ Un @ 1,1 Un @ Un @ Un @ 1,1 Un @ Un @ Un @ 1,1 Un @ Un @ Un @ 1,1 Un @ Un @ Un cos. ϕ 0,6 0,6 0,6 0,6 0,6 0,6 0,6 0,6 0,6 0,7 0,7 0,7 0,8 0,8 0,8 < 50 K Suivant la norme, une prise 125 A doit effectuer 250 opérations de fermeture et de coupure en charge pour être conforme. Les performances du décontacteur 150 A sont bien supérieures, et plus proches des attentes réelles du marché. Pour plus de détails sur les exigences des normes, voir : NORMES APPLICABLES 18 MANUEL TECHNIQUE PARTIE 3 UTILISATIONS Coupure AC-23 A 90 A 400 V A Les décontacteurs peuvent être utilisés de trois façons distinctes : • En temps que prises de courant à dispositif intégré d’interruption suivant la norme CEI/EN 60309-1 : prises de courant pour usages industriels – règles générales, • En temps qu’organes de coupure de catégorie d’emploi AC-22 A, AC-23 A ou AC-3 suivant la norme CEI/EN 60947-3 : interrupteurs et sectionneurs, • En tant qu’appareils de raccordement sans pouvoir de coupure (COC) tel que défini dans la norme CEI 61984 : connecteurs. Pour plus de détails sur les exigences des normes, voir : NORMES APPLICABLES Utilisation comme prise de courant En tant que prise de courant à coupure intégrée, le champ d’utilisation d’un décontacteur est limité : • En courant, par son échauffement maximum admissible (< 50 K), • En tension, par ses distances dans l’air et ses lignes de fuite, • Par son pouvoir de coupure suivant la norme CEI/EN 60309-1. Comme le courant coupé est une puissance (produit de la tension par l’intensité), le pouvoir de coupure s’exprime par une courbe : plus la tension s’accroit, plus le courant coupé diminue. 100 90 A 500 V Limite d'échauffement 90 75 A 600 V AC-22 A AC-23 A 80 70 AC-22 A 63 A 690 V Champ d'utilisation du décontacteur DS6 suivant la norme CEI 60947-3 60 Coupure AC-22 A 50 0 200 300 400 500 600 700 V Utilisation comme connecteur (COC) En tant que connecteur sans pouvoir de coupure, le champ d’utilisation d’un décontacteur est limité, en courant, par l’échauffement maximum admissible, et en tension, par ses distances dans l’air et ses lignes de fuite. Le décontacteur doit alors être verrouillé mécaniquement pour éviter toute déconnexion intempestive. Exemple du DS6 ≤ 380-440 V 500 V 600 V 660-690 V 1 000 V a.c./d.c. a.c./d.c. a.c./d.c. a.c./d.c. a.c./d.c. 90 A 90 A 90 A 90 A 90 A A 100 Limite d'échauffement 90 80 70 Exemple du DS6 ≤ 380-440 V Champ d'utilisation du décontacteur DS6 en tant que Connecteur sans Pouvoir de Coupure suivant la norme CEI 61984 60 500 V 600 V 660-690 V 1 000 V a.c. a.c. a.c. a.c. a.c. 90 A 90 A 90 A 90 A 63 A Limite de tension d'emploi 50 0 400 500 600 700 800 900 1000 V AUTRES CONTACTS EN BOUT A 100 Certains appareils utilisent des constructions différentes de contact en bout. 90 A 690 V Limite d'échauffement 90 Limite de coupure 80 70 63 A 1000 V Champ d'utilisation du décontacteur DS6 suivant la norme CEI 60309-1 60 Limite de tension d'emploi 50 0 400 500 600 700 800 900 1000 V Utilisation comme interrupteur En tant qu’interrupteur, le champ d’utilisation d’un décontacteur est limité par son pouvoir de coupure suivant la norme CEI/EN 60947-3. Contacts de l’Interrupteur-Moteur Déconnectable DB Pour la coupure fréquente de charges fortement inductives, il convient d’utiliser un appareil de catégorie d’emploi AC-3. L’Interrupteur-Moteur Déconnectable DB dispose de performance d’interrupteur moteur AC-3 et peut régulièrement établir et couper des charges fortement inductives. Ses chambres de coupure sont équipés d’un dispositif de soufflage magnétique de l’arc qui provoque l’augmentation de sa tension grâce à des lamelles magnétiques en forme de V qui déstabilisent son point cathodique, l’allongent et le découpent. Exemple du DS6 Catégorie d’emploi ≤ 380-440 V 500 V 600 V 660-690 V a.c. a.c. a.c. a.c. a.c. AC-22 A 90 A 90 A 75 A 63 A AC-23 A 90 A - - - Les contacts des décontacteur-moteur DB disposent par conception d’un point cathodique (où l’arc se crée) qui est différent de l’endroit où s’établit le contact permanent. Cela permet de réaliser de nombreuses opérations de coupure en très forte surcharge sans détérioration de la qualité de la continuité électrique. 19 AVANTAGES DU CONTACT EN BOUT - LE PRINCIPE DU DECONTACTEUR™ 1. Les contacts de la fiche et du socle sont des broches ayant à leur extrémité une pastille en alliage d’argent. 2. Quand on introduit la fiche dans le socle, le contact de la fiche appuie sur un contact mobile, équipé de contacts argent. 3. Quand on enfonce la fiche dans son socle, le contact mobile pivote autour d’une butée et bande le ressort … 4. Jusqu’à ce que le contact mobile échappe à la butée. 5. Sous l’effet de la pression du ressort, le contact mobile bascule alors pour venir prendre appui sur le contact sous tension du socle. C’est la fermeture indépendante 6. En position « marche » la fiche se trouve maintenue en position « I » par le système de retenue du socle. Si on libère le système de retenue (position « O »), la fiche recule. 7. Sous l’effet de la pression du ressort : le contact mobile bascule et tire l’arc à travers les lamelles de soufflage, 8. L’arc s’éteint. C’est l’ouverture indépendante 20 MANUEL TECHNIQUE PARTIE 3 Contacts du décontacteur antidéflagrant DX Ces produits conjuguent en un même appareil une prise de courant et un interrupteur antidéflagrant de catégorie d’utilisation AC-22 A suivant la norme CEI 60947-3. Les interrupteurs, un par phase, sont activés par la rotation de la fiche dans le socle. 1. En l’absence de fiche, les contacts actifs de l’interrupteur du socle sont totalement inaccessibles dans une enveloppe antidéflagrante (IPX4 suivant la norme CEI/EN 60529). 4. La rotation inverse de la fiche provoque l’ouverture brusque des contacts des interrupteurs. La fiche peut alors être libérée après retour à sa position de repos. Bloc isolant socle en position de repos : Vue en coupe de l’enveloppe antidéflagrante 2. Lorsque la fiche est introduite dans le socle, les contacts en bout en Argent-Nickel du socle et de la fiche se ferment hors tension. Pour éviter des usinages coûteux compte tenu du diamètre important des appareils et des faibles tolérances imposées, le joint antidéflagrant est réalisé entre le diamètre extérieur des contacts de la fiche, et des chemises métalliques placées à l’intérieur du bloc isolant du socle. L’emboîtement de ces deux cylindres réalise une enceinte antidéflagrante ‘d’. Rotation inverse de la fiche: Ouverture brusque de l’interrupteur Retour à la position de repos – fiche engagée Contacts des connecteurs unipolaires SP et SPeX Destiné aux courants forts (jusqu’à 700 A), les contacts du SP et SPeX sont constitués : • Côté fiche, d’un anneau d’argent nickel assemblé à l’extrémité tubulaire usinée dans un contact massif. L’arrièredu contact reçoit une cosse filetée à souder ou à sertir. Contact de fiche engagé : Déverrouillage de la rotation du bloc. Maintien du joint antidéflagrant. 3. La rotation de la fiche assure la fermeture brusque d’un deuxième jeu de contacts en argent-nickel à l’intérieur de l’enceinte, qui met l’ensemble sous tension. • Côté socle, d’une plaquette d’argent assemblée sur une lame flexible usinée à l’avant d’un contact massif. Cette lame est montée sur un piston à ressort. L’arrière du contact reçoit une cosse filetée à souder ou à sertir. Rotation de la fiche: Armement du ressort de l’interrupteur Fermeture brusque de l’interrupteur Cette construction procure les avantages suivants : • La fiche n’est pas orientée et peut être raccordée au socle, dans l’axe du socle, sous n’importe quel angle, évitant ainsi d’avoir à tourner le câble sur lui-même, • L’accès au contact de socle est limité au tube support du contact de fiche, ce qui procure une protection au doigt de contact IP2X. 21 AVANTAGES DU CONTACT EN BOUT - LE PRINCIPE DU DECONTACTEUR™ Vis de câblage fiche Isolant fiche Contact de fiche Rivets bombés en argent des contacts de socle et de fiche Ressort de contact Lames flexibles de raccordement électrique, serties aux 2 extrémités Isolant socle Ce contact n’est pas apte à l’établissement et à la coupure du courant et les connecteurs SP et SPeX sont équipés d’un microswitch destiné à un verrouillage électromécanique. Contacts des prises forte puissance PF Destinées aux courants forts (jusqu’à 600 A) les prises PF utilisent des contacts latéraux dont la fermeture est réalisée par la rotation de la fiche dans le socle, ce qui confère une très grande facilité dans les manoeuvres de connexion et de déconnexion. Cette rotation, assure simultanément la compression du joint d’étanchéité IP66/IP67 entre le socle et la fiche. Après rotation complète, une came de manoeuvre indépendante assure le verrouillage mécanique de la fiche et la fermeture des contacts pilotes. Contact de socle Vis de câblage socle Après positionnement de la fiche dans le socle, les contacts sont fermés par rotation de la fiche : Vue de dessus : État des contacts après positionnement de la fiche dans le socle Lors de la rotation de la fiche ses contacts viennent comprimer les ressorts de contact du socle Fermeture des contacts après rotation complète de la fiche Ces contacts ne sont pas aptes à l’établissement et à coupure du courant et les prises PF sont équipées de contacts pilotes destinés à un verrouillage électrique. 22 MANUEL TECHNIQUE PARTIE 3 CARACTERISTIQUES MECANIQUES Qualité des matériaux Les décontacteurs utilisent des matériaux très techniques, résistant à la majorité des agents chimiques avec d’excellentes performances mécaniques dans une large plage de température. Leur résistance aux chocs va de IK08 à IK10 suivant la norme CEI 62262. Compte tenu de la diversité des agents corrosifs, il convient de vérifier l’adéquation d’un appareil en soumettant un échantillon aux conditions particulières des environnements très agressifs. De façon générale, la plage de température d’utilisation des décontacteurs est de -40 °C à +60 °C. Certains appareils ont été conçus pour fonctionner à de hautes températures : • jusqu’à 185 °C ou 240 °C en permanence (prises d’alimentation de fours), • jusqu’à 400 °C pendant 2 heures (prises d’alimentation d’extracteurs de fumées dans les tunnels), • jusqu’à 950 °C pendant 15 mn (coffrets résistants au feu pour l’alimentation d’éclairage dans les tunnels). Fonctionnement La manoeuvre de connexion s’effectue en quatre temps : 1. Ouverture du couvercle 2. Alignement des repères (points rouges) et introduction de la fiche 3. Rotation de la fiche (position de repos) 4. Connexion (accrochage du crochet) Pour réaliser rapidement la coupure en charge de l’appareil alimenté, le décontacteur est équipé d’un unique bouton de déclenchement, solidaire du crochet de retenue. Le socle doit être installé de façon à ce que ce bouton soit facilement accessible. La manoeuvre de déconnexion s’effectue en deux temps : 1. pression sur le bouton du crochet, qui permet à la fiche de reculer et coupe le courant, 2. retrait de la fiche par rotation. Coupure visible La sécurité exige que le sectionnement soit visible lors de travaux de maintenance ou de réparation d’un équipement. Contrairement aux sectionneurs, interrupteurs ou disjoncteurs avec lesquels un contact peut avoir été soudé accidentellement, une fiche consignée hors de son socle constitue un moyen sûr et visible de sectionnement. Un trou peut être percé dans le guide de la fiche ou du socle de connecteur afin de recevoir un cadenas ou une pince de consignation, ce qui interdit toute alimentation de cette fiche ou de ce socle de connecteur. Protection des parties actives La construction du décontacteur est telle qu’en dehors du contact de terre sur lequel des vérifications périodiques peuvent être nécessaires, aucun contact n’est accessible. Un disque de sécurité verrouillé à l’avant du socle dissimule les parties actives et ne peut être déverrouillé que par une fiche appropriée. Lors du retrait de la fiche, le disque de sécurité se verrouille automatiquement. Lorsqu’une prise à broches et alvéoles est verrouillée par un interrupteur, les contacts du socle sont hors tension lors du retrait de la fiche mais ne sont pas protégées contre les pénétrations de poussière ou d’humidité. Pour extraire la fiche, l’interrupteur ne peut normalement se trouver qu’en position « arrêt ». Cela suppose qu’aucun des contacts de l’interrupteur n’est soudé et que le système de verrouillage n’est pas défectueux. 23 AVANTAGES DU CONTACT EN BOUT - LE PRINCIPE DU DECONTACTEUR™ Étanchéité automatique La plupart des fabricants proposent une gamme IP66/IP67. Les prises à broches et alvéoles selon la norme NF EN 60309-2 sont équipées d’une bague filetée côté fiche, qui se visse sur le corps de socle après que la fiche ait été totalement accouplée. Les couvercles de socle sont également équipés d’une telle bague. Lorsque des manoeuvres d’accouplement sont exécutées quotidiennement, il est inévitable que tôt ou tard, quelles que soient les instructions ou la formation dispensée, les bagues ne soient pas correctement vissées. Avec le décontacteur l’étanchéité est automatiquement obtenue dès que la fiche est connectée au socle ou lorsque le couvercle de socle est fermé, sans qu’il soit nécessaire d’effectuer aucune autre manoeuvre supplémentaire. L’étanchéité est ainsi toujours assurée. Détrompage Dans les seuls domaines de la basse et très basse tension, il existe 17 tensions différentes dans le monde qui nécessitent 17 configurations de produits non inter-mariables. De plus, pour une tension donnée, il peut être nécessaire de détromper des réseaux différents. Les prises à broches et alvéoles à configuration harmonisée ne permettent pas de tels détrompages. Ils ne distinguent pas non plus les produits 50 Hz et 60 Hz ou les prises très basse tension pour courant alternatif et pour courant continu. Le décontacteur offre un grand nombre de positions de détrompages, tant pour les tensions standard que pour les utilisations spécifiques, toutes réalisées à partir de pièces communes. Les isolants des socles et des fiches peuvent être montés dans leurs enveloppes respectives dans différentes positions angulaires. Un socle et une fiche ne peuvent être accouplés que s’ils sont dans la même position angulaire de détrompage ou qu’ils ont des configurations électriques compatibles. 24 MANUEL TECHNIQUE PARTIE 3 Socle (disque de sécurité ouvert) Tension assignée Postition 01 220-250 / 380-440 V 50 Hz 220 - 250 V 380 - 440 V Postition 05 Libre Postition 07 110-125 / 220-250 V 60 Hz 220 - 250 V Postition 11 115-127/200-220 V 400 Hz 115 - 127 V 200 - 220 V Postition 16 120-127 / 208-220 V 60 Hz 115 - 127 V 200 - 220 V Postition 19 380-440 / 660-690 V 50 Hz 380 - 440 V 660 - 690 V Postition 21 Libre Postition 22 577 / 1000 V 50 Hz 1000 V Fiche 25 AVANTAGES DU CONTACT EN BOUT - LE PRINCIPE DU DECONTACTEUR™ Bien que des fiches et socles non compatibles électriquement ne puissent pas se connecter, le codage couleur des appareils suivant leur tension d’emploi est le moyen le plus commode pour identifier visuellement et rapidement quelle fiche peut s’accoupler avec quel socle. Comme le décontacteur s’adapte à n’importe quelle tension en utilisant les mêmes pièces de base, son enveloppe ne peut pas être codée par couleur. Le codage est donc réalisé par des bagues de couleur. Ces bagues assurent également la fonction d’étanchéité à l’interface entre les socles de prises ou socles de connecteur et leur accessoire : poignée, boîtier ou manchon incliné. Ces bagues sont disponibles dans toutes les couleurs normalisées. (Jaune = 110-130 V) Flexibilité Les socles de prise et de connecteur d’un appareil ont les mêmes entraxes de fixation. Ils utilisent les mêmes accessoires : poignée, manchon incliné et boîtier mural. Socle (femelle) + Boîtier mural = Socle mural + Manchon incliné = Socle de tableau incliné + Poignée = Prise mobile + Boîtier mural = Connecteur mural + Manchon incliné = Connecteur de tableau incliné + Poignée = Fiche Connecteur (mâle) Configurations de contact Dans un calibre d’appareil donné, les prises de courant ne sont pas seulement détrompées suivant leur tension d’emploi, mais aussi par leur polarité (ou configuration de contact). Les configurations de contact vont du simple bipolaire pour la TBT (Très Basse Tension, < 50 V) jusqu’au triphasé + neutre + terre des réseaux industriels. Il ne doit pas être possible de brancher une fiche 3P+N+T dans un socle 3P+T. A l’inverse il est très pratique de pouvoir brancher une fiche 3P+T dans un socle 3P+N+T. Cette faculté n’existe pas pour les prises à broches et alvéoles à configurations harmonisées. Implantation des contacts Le contact de Terre du décontacteur est toujours au centre de l’isolant : sa position ne varie pas quelle que soit la tension assignée (quelle que soit la position angulaire du bloc isolant dans son enveloppe). Pour une tension donnée, les contacts ont une position bien déterminée qui reste la même quelle que soit la configuration de contacts de la prise. Par exemple, dans la position angulaire 01 attribuée au réseau 400 V 50 Hz : • Le contact de terre est au centre, • Le neutre, s’il existe, est toujours à 6 h, • La phase 1 à 9 h, • La phase 2 à 12 h, • La phase 3 à 4 h. 2 T 1 15° 3 N Même si un décontacteur est configuré avec moins de 5 contacts (tri + terre, par exemple) les contacts présents sont dans la même position que celle qu’ils occuperaient en configuration 5 contacts. 26 MANUEL TECHNIQUE PARTIE 3 Dans un réseau de distribution tri + neutre + terre 400 V, une tension simple de 230 V est présente entre chaque phase et le neutre. 230 V 400 V 230 V 400 V Grâce sa construction particulière, un socle triphasé + neutre 230/400 V peut recevoir 4 fiches différentes qui sont électriquement compatibles : • Fiche 400 V 3P+N+T • Fiche 400 V 3P+T • Fiche 400 V 2P+T • Fiche 230 V 1P+N+T Socle 3P+N+T 230/400 V 2 T 15° 1 3 N Fiches 2 2 T 1 Le fait d’avoir deux tensions délivrées par un même socle permet de réduire de façon significative le nombre de socles installés. T 1 2 T T 1 1 3 N Fiche 2P+T 400 V Fiche 1P+N+T 230 V 3 N Fiche 3P+T 400 V Fiche 3P+N+T 400 V AVANTAGES DU CONTACT EN BOUT - LE PRINCIPE DU DECONTACTEUR™ 27 28 MANUEL TECHNIQUE PARTIE 4 MATÉRIEL ANTIDÉFLAGRANT Des directives et des normes particulières s’appliquent lorsque des substances sous forme de gaz, de vapeurs ou de poussières sont susceptibles d’être présentes dans l’atmosphère et risquent de donner lieu à une explosion. Les prises de courant destinées à fonctionner dans ces atmosphères doivent avoir obtenu d’un organisme habilité un certificat de conformité à ces normes, assurant qu’elles ne peuvent en aucun cas provoquer l’inflammation ou l’explosion de l’atmosphère environnante. NORMES • CEI/EN 60079-0 : matériel électrique pour atmosphères explosives gazeuses - Partie 0 : règles générales • CEI/EN 60079-1 : matériel électrique pour atmosphères explosives gazeuses - Partie 1 : enveloppes antidéflagrantes “d’’. • CEI/EN 60079-7 : atmosphères explosives - Partie 7 : protection de l’équipement par sécurité augmentée “e” • CEI/EN 61241-0 : matériels électriques pour utilisation en présence de poussières combustibles - Partie 0 : exigences générales • CEI/EN 61241-1 : matériels électriques pour utilisation en présence de poussières combustibles - Partie 1 : protection par enveloppes “tD” • CEI/EN 60079-31 : atmosphères explosives - Partie 31 : protection du matériel contre l’inflammation des poussières par enveloppe “t”. Les appareils conformes à ces normes sont identifiés par le et le marquage ‘Ex’. symbole DIRECTIVES En Europe, deux directives traitent du matériel antidéflagrant : Directive ATEX 94/9/CE (ATmosphères EXplosives) Depuis le 1er juillet 2003, les constructeurs ne peuvent plus mettre sur le marché que des appareils électriques antidéflagrants conformes à la directive 94/9/CE. Cette directive fixe des exigences essentielles de sécurité et impose une classification des appareils en catégories, en fonction de leur niveau de protection. Une distinction est désormais faite selon la nature de l’atmosphère explosible : gaz ou poussière. Cette directive requiert : • pour les produits : une attestation de type, une déclaration de , conformité et une notice permettant d’apposer le marquage • pour les fabricants : un système s’assurance qualité audité annuellement par un organisme notifié et la désignation d’une personne autorisée : le responsable ATEX. Directive 1999/92/CE Depuis le 1er juillet 2003, cette directive impose aux utilisateurs : • d’évaluer les risques d’explosions sur leur site, de classer les zones et de mettre en œuvre des prescriptions minimales pour garantir la sécurité des travailleurs, • de n’acheter que des produits conformes à la directive ATEX 94/9/CE pour les nouvelles installations et les extensions des installations existantes. Les produits conçus selon les normes harmonisées citées plus haut sont présumés conformes aux exigences essentielles de sécurité et de santé de la directive ATEX 94/9/CE. MODES DE PROTECTION En fonction des appareils considérés, il existe différentes méthodes de protection destinées à éliminer les risques d’explosion : sécurité augmentée ‘e’, surpression interne ‘p’, immersion dans l’huile ‘o’, enveloppe antidéflagrante ‘d’, remplissage pulvérulent ‘q’, encapsulation ‘m’, etc. Quels que soient le ou les modes de protection mis en œuvre, les appareils électriques destinés à fonctionner dans des ambiances déflagrantes doivent : • prévenir la formation d’un arc pouvant enflammer l’atmosphère environnante, • résister aux chocs, avec des exigences supérieures à celles imposées aux appareils industriels classiques, • ne pas pouvoir accumuler des charges électrostatiques susceptibles de générer une étincelle, • avoir, en fonctionnement, dans une plage de température ambiante comprise au moins entre -20 °C et +40 °C, une température de surface inférieure à la température d’auto inflammation de l’atmosphère environnante considérée ou de la couche de poussière susceptible de s’accumuler sur l’appareil. Modes de protection des prises de courant Les prises de courant à coupure intégrée sont constituées de deux parties distinctes qui mettent en œuvre deux modes de protection différents : • une partie où se trouvent les pièces de contact qui servent à établir et à couper le courant et où des arcs se produisent en 29 MATÉRIEL ANTIDÉFLAGRANT usage normal : cette partie est protégée par une enveloppe antidéflagrante ‘d’, de façon à contenir cet arc, à résister aux effets de la surpression interne causée par une explosion et de laminer la flamme de cette explosion afin qu’elle ne puisse se propager à l’atmosphère environnante, • une partie où il n’y a ni arc ni étincelle, où les conducteurs sont raccordés aux bornes de l’appareil. Cette partie utilise le mode de protection à sécurité augmentée ‘e’, de façon à éviter toute défaillance. Les prises de courant sans coupure utilisent le seul mode de protection à sécurité augmentée ‘e’. Elles sont munies d’un dispositif de verrouillage et de marquages d’alerte afin de prévenir toute déconnexion accidentelle en charge. Enveloppe antidéflagrante ‘d’ La chambre à arc qui contient les contacts qui établissent et coupent le courant doit constituer une enveloppe antidéflagrante résistant à une éventuelle explosion interne d’une atmosphère déflagrante. La norme CEI/EN 60079-1 définit les caractéristiques de cette enveloppe antidéflagrante dite ‘d’ qui doit : • Résister à la pression d’une explosion, • Permettre à cette surpression de s’échapper au travers d’interstices d’une épaisseur et d’une longueur calibrées afin que la flamme soit laminée et ne puisse atteindre l’extérieur de l’enveloppe. Sécurité augmentée ‘e’ Les exigences coûteuses du mode de protection ‘d’ ne sont pas nécessaires pour les parties du socle et de la fiche où se raccordent les câbles et les conducteurs ainsi que pour les appareils qui ne sont pas susceptibles de provoquer une étincelle. Des précautions particulières, appelées ‘sécurité augmentée’, doivent cependant être prises afin de : • assurer un amarrage parfait des câbles au niveau de leur entrée dans les enveloppes, • ne pas endommager les conducteurs lors du serrage et rendre impossible le desserrage des bornes de raccordement sous l’effet des chocs, des vibrations, des cycles thermiques ou du fluage des conducteurs, • éviter tout risque de court-circuit, en définissant des lignes de fuite et des distances dans l’air supérieures à celles imposées aux prises industrielles classiques. Les prises de courant qui combinent une enveloppe antidéflagrante ‘d’ pour les contacts de coupure la protection par sécurité augmentée ‘e’ pour le raccordement des câbles et conducteurs sont identifiées par le symbole Ex de. DXN : une languette imperdable pénètre à l’intérieur de la borne à blocage élastique et s’intercale entre la vis de serrage et les brins du conducteurs afin de ne pas les endommager. Les prises de courant qui utilisent le seul mode de protection par Ex e. sécurité augmentée sont identifiées par le symbole Mode de protection tD contre les poussières Ces interstices expérimentaux maximum de sécurité (IEMS) sont communément appelés ‘joints antidéflagrants’ ou ‘joints ADF’ et sont déterminés en fonction du ou des gaz considérés et du volume interne de l’enveloppe. Blocs isolants et contacts socle et fiche du DXN1 : les différents joints antidéflagrants (en rouge) assurent le laminage de la flamme et l’expulsion des gaz brûlés en cas d’explosion à l’apparition de l’arc lors de la coupure en charge. Exemple : dans un environnement contenant de l’acétylène, une enveloppe antidéflagrante d’un volume inférieur à 100 cm3 doit avoir un joint antidéflagrant d’au moins 6 mm et un interstice maximum de 0,1 mm. Les appareils destinés à fonctionner dans des atmosphères explosives dues à la présence de poussières combustibles accumulées ou en suspension doivent être protégés contre la pénétration de ces poussières. 30 MANUEL TECHNIQUE PARTIE 4 Ils doivent porter la mention de leur température maximale de surface, dans une température ambiante (Ta) maximale spécifiée, en tenant compte de la couche de poussière susceptible de s’accumuler sur l’appareil. Ce mode de protection par enveloppe étanche est indiqué par le symbole tD A21 (anciennement DIP : Dust Ignition Proof) complété par le degré d’IP. Exemple de marquage : Ex tD A21 IP6X T66 °C -40 °C ≤ Ta ≤ +60 °C. GROUPES D’APPAREILS Les appareils sont classés, suivant le volume interne de leur enveloppe et des dimensions de leurs joints antidéflagrants (appelés interstices expérimentaux maximaux de sécurité IEMS), en groupes I, IIA, IIB et IIC auxquels correspondent des groupes de produits chimiques. • les appareils du Groupe I sont destinés aux mines grisouteuses (méthane naturel). • les appareils du Groupe II sont destinés aux atmosphères explosives gazeuses de surface. • le groupe II est subdivisé en IIA, IIB et IIC correspondant à des interstices maximaux de plus en plus réduits, en fonction du pouvoir de déflagration des gaz et des vapeurs, de telle sorte qu’un appareil IIC est également IIA et IIB ; un appareil IIB est également IIA. - Groupe IIA : appareils destinés aux environnements contenant les substances les moins déflagrantes : méthane industriel, propane, butane, benzène, toluène, kérosène, gasoil, éthanol, acétone … - Groupe IIB : éthylène, acrylate de méthyle, cyclopropane … - Groupe IIC : appareils destinés aux environnements contenant les substances les plus déflagrantes : hydrogène, acétylène, nitrite d’éthyle … Le marquage des appareils ‘de’ (DXN, DX, PX) est complété par l’indication de leur groupe en fonction de leur joint antidéflagrant et du volume interne de leur enveloppe. Exemple : Ex de IIC. Le marquage des appareils à sécurité augmentée ‘e’ seule (PXN 12C, DXN 37C, SPeX) est complété par la seule indication du groupe II puisqu’ils sont dépourvus d’un joint antidéflagrant qui détermine les sous-groupes. Exemple : Ex e II. Ils peuvent être utilisés indifféremment en présence de tous les gaz (à l’exclusion du méthane naturel pour lequel des appareils du groupe I doivent être utilisés). Catégories d’appareils et zones déflagrantes Il existe trois catégories d’appareils correspondant à six zones déflagrantes, gaz ou poussières : • les appareils de catégorie 1, pour Zone 0 (gaz) et/ou 20 (poussière), sont destinés aux emplacements où une atmosphère explosible est présente en permanence. Ces zones ne peuvent pas être équipées de prises de courant. • les appareils de catégorie 2, pour Zone 1 (gaz) et/ou 21 (poussière), sont destinés aux emplacements où un mélange explosible est susceptible de se former en usage normal. Cette . zone peut être équipée de prises de courant • les appareils de catégorie 3, pour Zone 2 (gaz) et/ou 22 (poussière), sont destinés aux emplacements où un mélange explosible ne peut apparaître que de façon accidentelle en cas de mauvais fonctionnement de l’installation. Cette zone peut . également être équipée de prises de courant Compte tenu du classement décroissant du risque, un appareil de catégorie 1 est aussi utilisable dans les zones qui requièrent des appareils de catégories 2 ou 3 un appareil de catégorie 2 peut aussi être utilisé dans les zones qui requièrent des appareils de catégorie 3. Le marquage des appareils est complété par une indication de la ou des zones et de leur agrément : gaz seuls (G), poussières seules (D) ou gaz et poussières (G D). Exemple : 2G = zones 1 et 2 3D = zone 22 2G D = zones 1, 2, 21 et 22 CATEGORIES D’APPAREILS Selon la Directive 94/9/CE ZONES Gaz, vapeur ou brouillard inflammables Nuage de poussières combustibles Catégorie 1 : Présence permanente ou fréquente Zone 0 Pas de prise de courant Zone 20 Pas de prise de courant Catégorie 2 : Présence occasionnelle (normale) Zone 1 Prises de courant 2G ou 2G D Zone 21 Prises de courant 2D ou 2G D Catégorie 3 : Présence irrégulière et de courte durée (anormale) Zone 2 Prises de courant 3G ou 3G D Zone 22 Prises de courant 3D ou 3G D Un appareil Ex II2 G D est utilisable dans les zones 1, 2, 21 et 22 Classes de température ‘Gaz’ Tous les gaz et les vapeurs combustibles ont une température d’auto inflammation spécifique. Les appareils doivent donc porter la mention de leur température maximale de surface, dans une température ambiante (Ta) maximale spécifiée, avec une marge de sécurité. L’indication de la température maximale de surface est indiquée par la lettre ‘T’ suivie d’un nombre de 1 à 6, en ordre décroissant de température : Categorie Température maximale de surface T6 ≤ à 85 °C* T5 ≤ à 100 °C T4 ≤ à 135 °C T3 ≤ à 200 °C T2 ≤ à 300 °C T1 < à 450 °C * Par exemple, un classement T6 à 40 °C correspond à 40 K d’échauffement maximal + 5 K de marge de sécurité, dans une température ambiante de 40 °C. La température maximale de surface du matériel doit être inférieure à la température d’autoinflammation du gaz présent dans la zone dangereuse. 31 MATÉRIEL ANTIDÉFLAGRANT Marquage de la température ‘Poussières’ Les poussières combustibles ont toutes une température d’auto inflammation spécifique. Les appareils électriques doivent donc porter la mention de leur température maximale de surface dans une température ambiante (Ta) maximale spécifiée. Cette température maximale de surface tient compte de la couche de poussière susceptible de s’accumuler sur l’appareil. L’indication de la température maximale de surface est symbolisée par la lettre ‘T’ suivie de l’indication de la température en clair afin de la distinguer de la température de surface ‘gaz’, exemple : T107 °C. Exemple de marquage d’un DXN1 Site de production homologué MARECHAL ELECTRIC MAROMME II2 G D Ex de IIC tD A21 -40 °C ≤ Ta ≤ +60 °C T5 -40 °C ≤ Ta ≤ +40 °C T6 T70 °C +60°C +140°F -40°C -140°F T90 °C IECEx LCI 09.0005X / LCIE 99 ATEX 6027 X Matériel destiné aux atmosphères explosibles T5/T6 Classe de température de surface Gaz T6 : ≤ 85 °C pour une T° ambiante entre -40 et + 40 °C T5 : ≤ 100 °C pour une T° ambiante entre -40 et + 60 °C II Appareil du groupe II = utilisations de surface T °C Classe de température de surface Poussière T70 °C : T° de surface ≤ 70 °C avec T° ambiante -40 et +40 °C T90 °C : T° de surface ≤ 90 °C avec T° ambiante -40 et +60 °C 2 Appareil de catégorie 2 = pour zones 1 et/ou 21 LCIE 99 ATEX Numéro de certificat ATEX délivré par l’organisme notifié 6027 X (LCIE-Véritas) GD Nature de l’atmosphère : G = gaz et D = poussière IECEX LCI 09.0005 X Numéro de certificat de conformité aux normes CEI, (schéma de certification IECEX) Ex Protection contre les explosions Normes poussières : CEI EN 60079-31, CEI EN 61241-0 et -1 Normes gaz : CEI EN 60079-0, -1 et -7 X Indication de condition(s) d’emploi particulière(s), le cas échéant de Mode de protection combiné d & e d : enveloppe antidéflagrante (CEI EN 60079-0 et -1) e : sécurité augmentée (CEI EN 60079-0 et -7) IIC Appareil du groupe IIC : (Hydrogène, acétylène, nitrite d’éthyle) tD Mode de protection contre la poussière : tD = protection par enveloppe A21 Essai d’IP pour zone 21 : IP6X Ces marquages sont complétés par les indications suivantes (exemple d’un DXN3) : Type - Référence DXN3 Configuration de contact - circuit principal Tension assignée d’emploi Courant nominal 3P+N+T Ue 400 V 50Hz Ie 32A Marquage CE = conformité aux directives Européennes - Identification de l’organisme notifié (0081 = LCIE-Véritas) 2534017972 0081 +2AUX. 550V 5A IP66/IP67 19/11 Configuration de contact du circuit secondaire (le cas échéant) Degré d’IP Semaine/année de fabrication 32 MANUEL TECHNIQUE PARTIE 4 Classements DXN1 20 A - 550 V - IP66/IP67 DXN3 32 A - 750 V - IP66/IP67 DXN3 + 2aux 32 A - 550 V - IP66/IP67 DXN6 63 A - 750 V - IP66/IP67 DXN6 + 2aux 63 A - 550 V - IP66/IP67 II2 G D Ex de IIC -40 °C ≤ Ta ≤ +60 °C T5 -40 °C ≤ Ta ≤ +40 °C T6 tD A21 T90 °C T70 °C II2 G D Ex de IIC -40 °C ≤ Ta ≤ +60 °C T5 -40 °C ≤ Ta ≤ +40 °C T6 tD A21 T77 °C T57 °C DXN25C 10 A - 440 V- IP66/IP67 PXN12C 10 A - 220 V- IP65/IP66 B2X 750 V- IP66/IP67 II2 G D Ex de IIC -40 °C ≤ Ta ≤ +60 °C T4 -40 °C ≤ Ta ≤ +40 °C T5 tD A21 T107 °C T87 °C II2 G D Ex e II -40 °C ≤ Ta ≤ +60 °C -40 °C ≤ Ta ≤ +40 °C T5 T6 tD A21 T71 °C T51 °C II2 G D Ex e II -40 °C ≤ Ta ≤ +55 °C T5 tD A21 T69 °C Box fitted with terminals only : II2 G D Ex e II -40 °C ≤ Ta ≤ +60 °C T6 tD A21 T85 °C Box fitted with terminals + DXN : PX1 20 A - 420 V- IP65 II2 G D Ex de IIC -40 °C ≤ Ta ≤ +60 °C T5 -40 °C ≤ Ta ≤ +50 °C T6 tD A21 T88 °C T78 °C MXBS 63 A - 750 V- IP66 DX1 20 A - 750 V- IP65 DX3 32 A - 750 V- IP65 II2 G D Ex de IIC -25 °C ≤ Ta ≤ +60 °C T5 -25 °C ≤ Ta ≤ +50 °C T6 tD A21 T84 °C T74 °C DX6 63 A - 750 V- IP65 DX9 125 A - 750 V- IP65 II2 G D Ex de IIC -40 °C ≤ Ta ≤ +60 °C T5 -40 °C ≤ Ta ≤ +50 °C T6 tD A21 T90 °C T80 °C DX2 200 A - 750 V- IP65 II2 G D Ex de IIC -40 °C ≤ Ta ≤ +60 °C T3 tD A21 T91 °C SPeX 680 A - 1000 V- IP65/IP66 II2 G D Ex e II tD A21 (See certificate for further markings) DXN37C 10 A - 220 V- IP66/IP67 II2 G D Ex e II -40 °C ≤ Ta ≤ +60 °C II2 G D Ex e II -40 °C ≤ Ta ≤ +55 °C -40 °C ≤ Ta ≤ +40 °C T5 T6 tD A21 T76 °C T56 °C T4 tD A21 T130 °C MARECHAL ELECTRIC MAROMME TYPE MXBS II2 G D Ex e II tD A21 -40 °C ≤ Ta ≤ +40 °C T6 to T1* -40 °C ≤ Ta ≤ +55 °C T5 to T1* -40 °C ≤ Ta ≤ +60 °C T4 to T1* IECEx LCI 11.0042 / LCIE 11 ATEX 3047 * Depending on the inside components and socket mix (consult us) MXBJ 350 A - 750 V- IP66 MARECHAL ELECTRIC MAROMME TYPE MXBS II2 G D Ex e II tD A21 -55 °C ≤ Ta ≤ +40 °C T6 T60 °C -55 °C ≤ Ta ≤ +55 °C T5 T75 °C -55 °C ≤ Ta ≤ +60 °C T4 T80 °C IECEx LCI 11.0026 / LCIE 11 ATEX 3028 33 MATÉRIEL ANTIDÉFLAGRANT PRINCIPES DE FONCTIONNEMENT Connecteur unipolaire à sécurité augmentée SPeX (jusqu’à 680 A). Par conception, le SPeX ne risque pas d’être séparé sous tension grâce à l’utilisation d’un microswitch de pilotage antidéflagrant à sécurité positive. Pour le fonctionnement du contact du connecteur unipolaire à sécurité augmentée SPeX, voir le chapitre : AVANTAGES DU CONTACT EN BOUT Prises antidéflagrantes métalliques PX (10 – 20 A) Les prises PX utilisent des contacts en bout en argent nickel identiques à ceux des décontacteurs. En l’absence de fiche, les contacts actifs du socle sont protégés par un disque de sécurité verrouillé. Dès que la fiche est insérée dans le socle comme une ampoule à baïonnette, elle est en position de repos et forme avec ce dernier une enveloppe antidéflagrante. Le joint antidéflagrant est réalisé entre le diamètre intérieur de la fiche et le bloc isolant support de contact du socle. Le circuit est établi en insérant la fiche à fond dans le socle jusqu’à ce qu’elle soit retenue par le crochet. Une pression sur le bouton du crochet de retenue permet de mettre la fiche en position de repos, courant coupé. Dans cette position, la fiche (hors tension) peut être soit reconnectée, soit retirée du socle par rotation. Cette rotation entraîne le disque de sécurité qui protège les contacts du socle. Le couvercle doit alors être fermé et peut être verrouillé au moyen de la vis triangulaire qui équipe le crochet de fermeture. Décontacteurs DX antidéflagrants métalliques (jusqu’à 200 A) Pour éviter des usinages coûteux compte tenu du diamètre important des appareils et des faibles tolérances imposées, le joint antidéflagrant (en rouge) est réalisé entre le diamètre extérieur des contacts en bout de la fiche et du socle, et des chemises métalliques placées à l’intérieur du bloc isolant du socle. L’emboîtement de ces cylindres réalise un joint antidéflagrant. Ces appareils conjuguent en un même appareil une prise de courant et un interrupteur de catégorie d’utilisation AC-22A suivant la norme CEI/NF-EN 60947-3. Les interrupteurs, un par phase, sont activés dans une enveloppe antidéflagrante par la rotation de la fiche dans le socle. Pour plus de détails sur le fonctionnement des contacts du DX, voir le chapitre : AVANTAGES DU CONTACT EN BOUT En l’absence de fiche, les contacts sous tension de l’interrupteur du socle sont totalement inaccessibles (IPX4 suivant la norme CEI/ EN 60529). Le détrompage entre les différentes tensions d’un même calibre est assuré par l’usinage de zones prédécoupées dans l’isolant socle et le montage de pions dans l’isolant fiche aux emplacements correspondants. Décontacteurs DXN antidéflagrants en matériau isolant (de 20 à 63 A) Réalisés en matériau antistatique auto-extinguible, ces décontacteurs ont une exceptionnelle résistance aux chocs et aux agents chimiques. Les décontacteurs DXN combinent une enveloppe antidéflagrante ‘d’, au niveau des contacts et des chambres de coupure, et la sécurité augmentée ‘e’ au niveau des compartiments de raccordement des câbles et conducteurs. Dès que la fiche est insérée dans le socle comme une ampoule à baïonnette, elle est en position de repos et forme avec ce dernier une enveloppe antidéflagrante. La fiche peut alors être enclenchée en charge. C’est seulement à partir de la position de repos que la fiche, hors tension, peut être retirée par rotation. A l’instar des DSN, l’étanchéité IP66/IP67 des DXN est réalisée automatiquement dès que les contacts sont fermés, ou que le couvercle du socle est engagé dans son crochet de retenue, sans aucune manoeuvre supplémentaire. 34 MANUEL TECHNIQUE PARTIE 4 Socle seul : Le disque de sécurité du socle rend inaccessibles les pièces sous tension. Socle avec fiche en position de repos : Après engagement et rotation de la fiche dans le socle, l’engagement des contacts mâles dans le disque de sécurité réalise des joints anti déflagrants. Socle avec fiche en position enclenchée. Les contacts se ferment dans des enceintes antidéflagrantes. Réalisation automatique de l’étanchéité IP66/IP67. Très proches dans leur conception des appareils de la gamme industrielle DSN, le joint antidéflagrant à l’interface du socle et de la fiche est réalisé entre le diamètre extérieur des contacts de fiche et les orifices du disque de sécurité du socle. Côté socle des joints antidéflagrants sont réalisés entre le disque de sécurité et l’isolant support de contacts, ainsi qu’entre les contacts et leur bloc isolant. Comme dans les décontacteurs industriels, les mêmes contacts sont utilisés à la fois pour le passage et la coupure du courant. Les appareils sont donc extrêmement compacts et se prêtent particulièrement à une utilisation en prolongateur. MATÉRIEL ANTIDÉFLAGRANT 35 36 MANUEL TECHNIQUE PARTIE 5 NORMES ET DIRECTIVES APPLICABLES AUX PRISES DE COURANT A USAGES INDUSTRIELS NORMES APPLICABLES En fonction des zones géographiques, les modalités, protocoles d’essais et critères d’acceptation des appareils sont différents, ce qui les conduit à afficher des caractéristiques nominales différentes. Suivant les normes CEI et EN, par exemple, l’échauffement des prises de courant est limité 50 K alors qu’aux États-Unis, suivant les normes UL, la limite est de 30 K. Il en résulte que certains appareils vendus pour 30 A dans le reste du monde ne sont vendus que pour 20 A au États-Unis. Les normes établissent des minima de performances. L’une des raisons du succès des appareils MARECHAL est qu’ils offrent des performances supérieures à celles définies dans les normes générales. Pour répondre à certaines applications qui leur sont courantes, ils ont également passé de nombreux test suivant des normes particulières de résistance aux vibrations, à la corrosion, au brouillard salin (NFX), et ont un classement IFF (Indice Feu Fumées) Les tableaux suivants indiquent les performances requises par les normes les plus courantes. Norme CEI/NF-EN 60309-1 Ed. 4.2 Prises de courant pour usages industriels - Partie 1 : Règles générales Cette norme s’applique aux prises de courant, prolongateurs et connecteurs de tension maximale alternative ou continue de 1000 V, de fréquence jusqu’à 500 Hz et de courant nominal jusqu’à 800 A, destinés essentiellement aux usages industriels, à l’intérieur ou à l’extérieur des bâtiments. Ses prescriptions générales s’appliquent à tous les appareils, indépendamment de la technique de contact utilisée. Courant nominal Nombre de manœuvres Endurance électrique Fermeture et coupure Pouvoir de coupure Fermeture et coupure 10 à 29 A 5 000 @ In x Un cos ϕ 0,6 50 @ 1,25 In x 1,1 Un cos ϕ 0,6 30 à 59 A 1 000 @ In x Un cos ϕ 0,6 50 @ 1,25 In x 1,1 Un cos ϕ 0,6 60 à 99 A 1 000 @ In x Un cos ϕ 0,6 20 @ 1,25 In x 1,1 Un cos ϕ 0,6 100 à 199 A 250 @ In x Un cos ϕ 0,7 20 @ 1,25 In x 1,1 Un cos ϕ 0,7 200 à 250 A 125 @ In x Un cos ϕ 0,8 10 @ 1,25 In x 1,1 Un cos ϕ 0,8 Bornes et contacts < 50 K Echauffements Tenue au court-circuit 10 kA @ Un avec fusibles type gG au courant nominal In Rigidité diélectrique 2 x Un + 1 000 V / 1 minute Les calibres des décontacteurs figurent dans la norme CEI/NF-EN 60309-1 dans les colonnes ‘Série I’, ‘Série II’ ou ‘Autres calibres’ : Courant nominal A Calibres préférentiels Série I Autres calibres Série II 6 10 16 20 32 30 25 40 50 63 60 80 90 125 100 150 160 250 200 37 NORMES ET DIRECTIVES APPLICABLES Norme CEI / NF-EN 60309-2 Ed. 4.2 Prises de courant pour usages industriels - Partie 2 : Règles d’interchangeabilité dimensionnelle pour les appareils à broches et alvéoles Cette norme s’applique aux prises de courant, prolongateurs et connecteurs jusqu’à 125 A, utilisant des contacts à broche et alvéole ayant des configurations normalisées. Bien que ces appareils doivent être conformes aux prescriptions qualitatives de la norme générale CEI/EN 60309-1, ils bénéficient de certaines exemptions : • “Article 20 Pouvoir de coupure : Il n’est pas nécessaire de faire subir les essais aux fiches et socles de connecteurs qui sont conformes à la présente norme.” • “Article 21 Fonctionnement normal : Il n’est pas nécessaire de faire subir les essais aux fiches et socles de connecteurs qui sont conformes à la présente norme.” • “Article 29 Essai de tenue au courant de court-circuit potentiel : Les appareils conformes à la présente partie sont destinés à satisfaire un courant minimal de tenue au court-circuit potentiel de 10 kA.” Ndlr : la version originale anglaise stipule : “Accessories according to this part are considered to have a minimum prospective short-circuit current withstand of 10 kA.” que nous traduirions par : Les appareils conformes à la présente partie sont considérés comme ayant une tenue minimum au courant de court-circuit potentiel de 10 kA. Donc, inutile de faire les essais. • En très basse tension, il n’y a pas de distinction entre les prises destinées au courant alternatif et les prises destinées au courant continu. • Les plages de tension ne sont pas jointives de telle sorte qu’aucun appareil n’est normalisé pour les utilisations en dessous de 20 V, ou entre 25 et 40 V (et notamment en 28 V), et entre 500 et 600 V. • Aucun appareil 63 A et 125 A n’est normalisé pour les utilisations au dessus de 50 Hz. • Pour les calibres 16 A et 32 A, il n’existe qu’une seule position de détrompage pour tous appareils de 50 à 690 V fonctionnant entre 300 et 500 Hz. • Par ailleurs, il n’est pas possible de détromper des prises délivrant une même tension pour deux d’alimentations différentes comme, par exemple, prises d’alimentation moteur et prises d’entretien ou prises d’usage général et prises de réseau secouru. Norme CEI / NF-EN 60309-4 Ed. 1.1 Prises de courant pour usages industriels Partie 4 : Prises de courant et prises mobiles avec interrupteur, avec ou sans dispositif de verrouillage Cette norme couvre les prises dotées d’un organe de coupure, y compris les prises à dispositif d’interruption incorporé. Les décontacteurs sont donc couverts par cette norme. Norme CEI / NF-EN 60947-3 Ed. 3.0 Appareillage à basse tension Partie 3 : Interrupteurs, sectionneurs, interrupteurs sectionneurs et combinés fusibles Catégorie d’emploi AC-22 AC-23 Applications c.a. Charges mixtes résistives et inductives, y compris surcharges modérées Charges constituées par des moteurs ou autres charges fortement inductives Courant nominal A I ≤ 100 100 < I ≤ 315 I < 100 100 < I ≤ 315 Nombre de manoeuvres AC-22A : 8 500 AC-22B : 1 700 AC-22A : 7 000 AC-22B : 1 400 AC-23A : 8 500 AC-23B : 1 700 1 500 @ In x Un cos ϕ 0,8 300 @ In x Un cos ϕ 0,8 1 000 @ In x Un cos ϕ 0,8 200 @ In x Un cos ϕ 0,8 1 500 @ In x Un cos ϕ 0,8 300 @ In x Un cos ϕ 0,65 AC-23A : 7 000 1 000 @ In x Un cos ϕ 0,65 AC-23B : 1 400 200 @ In x Un cos 0,65 Applications c.a. AC-2 Moteurs à bagues : démarrage, inversion de marche, coupure AC-3 Moteurs à cage : démarrage, coupure des moteurs lancés Échauffements Pouvoir de coupure Fermeture Coupure 5 manœuvres @ 3 In x 1,05 Un cos ϕ 0,65 5 @ 10 In x 1,05 Un cos ϕ 0,45 5 @ 8 In x 1,05 Un cos ϕ 0,45 3 @ 10 In x 1,05 Un cos ϕ 0,35 3 @ 8 In x 1,05 Un cos ϕ 0,35 < 80 K Échauffements Catégorie d’emploi Endurance électrique Fermeture et coupure Endurance mécanique Courant nominal A Toutes valeurs I ≤ 100 A I > 100 A Nombre de manoeuvres Endurance électrique Fermeture et coupure Pouvoir de coupure Fermeture Coupure Valeurs préférentielles : 1 000 3 000 6 000 @ 2 In x 1,05 Un cos ϕ 0,65 50 manœuvres @ 4 In x 1,05 Un cos ϕ 0,65 10 000 30 000 300 000 1 000 000 6 000 @ 2 In x 1,05 Un cos ϕ 0,45 6 000 @ 2 In x 1,05 Un cos ϕ 0,35 50 @ 10 In x 1,05 Un cos ϕ 0,45 50 @ 10 In x 1,05 Un cos ϕ 0,35 Endurance mécanique Fermeture et coupure < 80 K 50 @ 8 In x 1,05 Un cos ϕ 0,45 50 @ 8 In x 1,05 Un cos ϕ 0,35 38 MANUEL TECHNIQUE PARTIE 5 Norme CEI 61984 Ed. 2.0 Connecteurs - Exigences de sécurité et essais Les exigences essentielles de cette norme vis-à-vis des décontacteurs concernent des marquages supplémentaires, en sus des marquages habituels. Ces marquages doivent apparaître au moins dans la documentation technique ou dans le catalogue du fabricant, et pas nécessairement sur le produit lui-même : Marquages minimaux - Exemple du DS6 Réf 31-64227 Tensions assignées entre phase et terre et entre phases Tension assignée de tenue aux chocs, si spécifiée Degré de pollution Plage de températures du produit, échauffement inclus Type de bornes Conducteurs à raccorder 577 V-1000 V Référence à la présente norme 3 kV 3 -40 °C/+100 °C À vis 25 mm2 souple / 35 mm2 rigide CEI 61984 Norme CEI 60204-1 Ed. 5.0 Sécurité des machines – Équipements électriques des machines – Partie 1 : Règles générales Dispositif de sectionnement de l’alimentation Le dispositif de sectionnement de l’alimentation peut être un ensemble fiche prise. Il doit comporter un ou être inter verrouillé avec un appareil de connexion dont le pouvoir de coupure est suffisant pour interrompre le courant du moteur le plus puissant lorsque son rotor est bloqué et la somme des courants en marche normale de tous les autres moteurs et/ou charges. Le pouvoir de coupure calculé peut être réduit en utilisant un facteur de diversité reconnu. NOTE : Une fiche et un socle de prise de courant, un prolongateur ou un connecteur relevant de la CEI 60309-1 peuvent satisfaire ces prescriptions. Si l’ensemble fiche prise est calibré pour 30 A ou plus, il doit être inter verrouillé avec un appareil de coupure de façon telle que le raccordement et le débranchement ne soit possible que si l’appareil de coupure est dans la position HORS TENSION. Les ensembles fiche prise destinés à transporter des fortes puissances mais non prévus pour être débranchés en charge doivent avoir des dispositifs de retenue pour empêcher le débranchement fortuit ou accidentel et doivent être clairement identifiés de façon qu’ils ne soient pas prévus être débranchés en charge; Lorsque plusieurs ensembles fiche-prise sont utilisés dans le même équipement électrique, ils doivent être clairement identifiables. Il est recommandé d’utiliser un détrompage mécanique afin d’éviter une insertion incorrecte. Les ensembles fiche-prise destinés à des usages domestiques et analogues ne doivent pas être utilisés dans les circuits de commande. Dans les ensembles fiche-prise selon la CEI 60309-1, seuls les contacts prévus pour ces usages doivent être utilisés pour les circuits de commande. Protection contre une fermeture non autorisée, par inadvertance et/ou par erreur Lorsqu’un ensemble fiche prise est situé de manière à pouvoir être conservé sous la surveillance directe de l’opérateur, la fourniture de moyens de sécurisation n’est pas obligatoire. Norme UL 2682 Ed. 1.0 Prises de courant à pouvoir de coupure Cette norme s’applique aux prises de courant, prolongateurs et connecteurs à pouvoir de coupure, sans dispositif de verrouillage (interlock), de tension maximale alternative ou continue de 600 V et de courant nominal jusqu’à 800 A. Calibre Nombre de manœuvres Démarrage moteur Isolant socle autre que céramique : 250 @ 6 In x Un cos ϕ 0,4 - 0,5 et 6 000 @ In x Un cos ϕ 0,75 - 0,8 Isolant socle autre que céramique : 250 @ 1,5 In x Un cos 0, 0,75 - 0,8 et 6 000 @ In x Un cos 0, 0,75 - 0,8 < 30 K aux bornes Jusqu’à 300 V : 2 kV / 1 minute et de 301 V à 600 V : 3 kV / 1 minute Jusqu'à 200 A : 10 kA cos ϕ 0, 4- 0 5 201 à 400 A : 18 kA cos ϕ 0,25-0,30 401 à 600 A : 30 kA cos ϕ ≤ 0,15 601 à 643 A : 42 kA cos ϕ ≤ 0,15 Usage général Échauffements Rigidité diélectrique Tenue au court-circuit Norme UL 1682 Ed. 3 et CSA C22.2 No. 182.1-07 Prises de courant à broches et alvéoles Calibre Nombre de manœuvres Endurance électrique Pouvoir de coupure Fermeture et coupure Fermeture et coupure 10 à 20 A 5 000 @ In x Un cos ϕ 0,75-0,8 50 @ 1,5 In x Un cos ϕ 0,75-0,8 21 à 63 A 1 000 @ In x Un cos ϕ 0,75-0,8 50 @ 1,5 In x Un cos ϕ 0,75-0,8 64 à 250 A 250 @ In x Un cos ϕ 0,75-0,8 20 @ 1,5 In x Un cos ϕ 0,75-0,8 251 à 800 A Non demandé Non demandé Echauffements < 30 K aux bornes Rigidité Jusqu’à 300 V : 2 kV - de 301 V à 600 V : 3 kV / 1 minute diélectrique Tenue au court-circuit Non demandé Norme AS 3123 Prises de courant Endurance électrique Pouvoir de coupure Endurance mécanique Echauffements Rigidité diélectrique À l’étude Jusqu’à 20 A : 1 000 manœuvres De 21 à 99 A : 500 manœuvres Au dessus de 100 A : 100 manœuvres Bornes et contacts < 50 K 2 Un + 1 000 V avec un max. de 2 000 V 39 NORMES ET DIRECTIVES APPLICABLES PROTECTION DES TRAVAILLEURS Norme AS 3133 Interrupteurs Calibre En France, par décret, la réunion ou la séparation des deux constituants des prises de courant, prolongateurs et connecteurs d’une intensité nominale supérieure à 32 A, ne doit pouvoir s’effectuer que hors charge. En Belgique et en Hollande, une disposition similaire s’applique au delà de 16 A. En Italie, cette prescription s’applique à partir de 1 kW (soit ≅ 5 A en 230 V). Nombre de manœuvres Endurance électrique et pouvoir de coupure Jusqu’à 10 A 15 A 20 A 30 A 40 A 50 A 60 A 80 A 90 A 100 A 150 A et plus Echauffements Rigidité diélectrique Classement moteur 12 000 @ In x Un cos ϕ 0,75-0,8 10 000 @ In x Un cos ϕ 0,75-0,8 9 000 @ In x Un cos ϕ 0,75-0,8 8 000 @ In x Un cos ϕ 0,75-0,8 7 000 @ In x Un cos ϕ 0,75-0,8 6 000 @ In x Un cos ϕ 0,75-0,8 5 000 @ In x Un cos ϕ 0,75-0,8 4 000 @ In x Un cos ϕ 0,75-0,8 3 500 @ In x Un cos ϕ 0,75-0,8 3 000 @ In x Un cos ϕ 0,75-0,8 1 000 @ In x Un cos ϕ 0,75-0,8 Bornes et contacts < 40 K 2 x Un + 1 000 V avec un max. de 2 000 V Cette séparation des deux constituants hors charge ne peut se garantir que de trois façons : 50 manœuvres au courant de rotor bloqué @ Un cos ϕ 0,5 Norme UL 98-508 Interrupteurs sectionneurs - Contrôle moteur manuel Sectionneurs Calibre 20-200 A Nombre de manœuvres - Pouvoir de coupure Démarrage moteur 50 @ 6 In x Un cos ϕ 0,4-0,5 1 000 @ 2 In x Un cos ϕ 0,4-0,5 1 fois tenue @ 10 kA 600 V a.c. cos ϕ 0,49 avec fusibles RK5 calibrés @ 400% 50 @ 1,5 In x Un cos ϕ 0,7-0,8 6 000 @ In x Un cos ϕ 0,7-0,8 1 fois tenue @ 10 kA 600 V a.c. cos ϕ 0,4-0,5 avec fusibles RK5 calibrés @ 300% < 50 K Usage général Échauffements Norme CEI 61892-3 Unités Offshore Mobiles et fixes – Installations Électriques - Partie 3 : Équipement “Article 16.4 Prises de courant 16.4.1 Les prises de courant doivent satisfaire aux exigences respectives des normes CEI 60309, CEI 60884 et CEI 60906. 16.4.5 Les prises de courant dune intensité nominale supérieure à 16 A doivent avoir un dispositif de verrouillage ou un dispositif d’interruption incorporé de telle sorte qu’une fiche ne puisse pas être introduite ou retirée quand l’interrupteur est en position fermée.” Le décontacteur répond parfaitement à cette description puisque les contacts qui assurent la fonction d’interruption sont ouverts lorsqu’on introduit ou retire la fiche. 1 - Par l’utilisation de socles verrouillés mécaniquement par un interrupteur à commande manuelle : Un interrupteur associé au socle de prise de courant est muni d’un dispositif mécanique qui interdit la manœuvre d’ouverture et de fermeture de l’interrupteur tant qu’une fiche n’est pas complètement engagée. De plus, lorsque l’interrupteur est fermé, la fiche est prisonnière du socle. L’encombrement lié à cette conception est peu compatible avec la réalisation de prolongateurs. 2 - Par l’utilisation de socles verrouillés électriquement à un contacteur. Ceci nécessite des socles et des fiches munis de contact(s) pilote(s), des câbles munis de fil(s) pilote(s) et un contacteur. L’alimentation de la bobine du contacteur passe par les contacts et les fils pilotes de telle sorte que le contacteur ne se ferme que lorsque la fiche est pratiquement complètement engagée dans le socle. Le contacteur s’ouvre automatiquement dès qu’on commence à retirer la fiche. Bien que sécurisée, cette conception est coûteuse et un pole du contacteur peut toujours se souder accidentellement. Pour plus de détails sur le verrouillage électrique, voir : TECHNIQUES UTILISÉES DANS LES PRISES DE COURANT 3 - Par l’utilisation de socles à dispositif d’interruption incorporé tels que le décontacteur. Le décontacteur utilise une technique de contact en bout sur pastilles en alliage d’argent-nickel, identique à celle utilisé pour les appareils de coupure. Les mêmes contacts sont utilisés pour la fermeture, le passage et la coupure du courant, ce qui réduit l’encombrement et le nombre de pièces mises en œuvre. Ces appareils allient la simplicité et l’économie du câblage traditionnel - sans contacteurs ni câbles spéciaux - au respect des exigences de sécurité les plus sévères. Prise mobile et socle de connecteur Ils peuvent être facilement montés au mur, sur tableau ou en prolongateurs, de 10 à 250 A. Socle et fiche Prise mobile et fiche 40 MANUEL TECHNIQUE PARTIE 5 LA DIRECTIVE EUROPÉENNE BASSE TENSION (DBT) 2006/95/CE Les textes de la législation européenne ont pour but de rapprocher les législations des États Membres afin de faciliter la circulation des produits dans le marché unique. Dans le cadre du matériel électrique, la Directive européenne Basse Tension fixe les exigences essentielles de sécurité, afin d’assurer la sécurité des utilisateurs et des installations. Dangers de l’électricité Les conséquences d’un contact direct vont de la brûlure au troisième degré à la fibrillation ventriculaire, l’arrêt respiratoire ou la crise cardiaque. Un courant de quelques milliampères à travers le cœur est suffisant pour causer la mort. Un tel courant est généré par une tension d’environ 100 V. Dans la pratique, toute tension alternative supérieure à 50 V est considérée comme potentiellement dangereuse. La DBT couvre tous les appareils électriques ayant une tension alternative comprise entre 50 et 1000 V (75 et 1500 V en courant continu). Les exigences de sécurité Elles sont énoncées à l’article 2 : le matériel concerné ne peut être mis sur le marché que si, construit conformément aux règles de l’art en matière de sécurité valables dans la Communauté, il ne compromet pas, en cas d’installation et d’entretien non défectueux et d’utilisation conforme à sa destination, la sécurité des personnes et des animaux domestiques ainsi que des biens. Cette formulation implique le fabricant dans la conformité du matériel au stade de sa conception puis de sa fabrication. Elle le rend également responsable de l’information de l’utilisateur sur les conditions d’installation, d’ utilisation et de maintenance du produit. Responsabilité et obligations du fabricant La Directive impose au fabricant et le rend responsable de : • Concevoir et fabriquer un produit conforme aux exigences de sécurité de la Directive, • Suivre la procédure d’évaluation puis d’attestation de cette conformité, • Conserver la maîtrise et la responsabilité de l’ensemble des opérations nécessaires à la conception et la fabrication, même lorsqu’il fait appel à des produits et/ou services extérieurs. Principes industriels pour assurer la sûreté d’un appareillage En conception, il s’agit d’appliquer les règles de l’art en matière de sécurité. Lorsqu’un matériel électrique est conforme aux prescriptions qualitatives d’une norme produit, il ne bénéficie que d’une présomption de conformité aux exigences essentielles de la Directive. (Article 5). En fabrication, il s’agit de fabriquer des appareils tous conformes aux spécifications d’étude qui sont utilisées comme référence. Ceci est une partie des objectifs de la norme pour l’assurance de la qualité ISO 9000. Évaluation de la conformité L’article 8 §1 décrit les modalités de l’évaluation de la conformité réalisés selon le principe de la constitution d’une documentation technique et du contrôle interne de la fabrication. Constitution d’une documentation technique La documentation technique est un référentiel qui va permettre d’évaluer la conformité du matériel aux exigences essentielles de la Directive. La documentation technique couvre la conception et la fabrication et contient : • Une description générale du matériel, • Des dessins de conception et de fabrication, • Les descriptions et explications nécessaires à la compréhension des dessins, • Les résultats des calculs de conception et des contrôles effectués, • Les rapports d’essais. C’est le fabricant et lui seul qui établit la documentation technique qui doit être tenue à la disposition de l’administration pendant 10 ans. Vérification de la conception Le fabricant doit vérifier la conformité de ce qu’il a conçu en procédant à des essais de “type”, c’est-à-dire effectués sur des échantillons représentatifs du produit conçu. La preuve de ces essais est consignée dans la documentation technique. Contrôle interne de la fabrication Le fabricant prend toutes les mesures nécessaires pour que le procédé de fabrication assure la conformité des matériels produits à la documentation technique. Apposition du marquage CE Le fabricant peut alors apposer le marquage. Le marquage CE apposé sur le matériel matérialise le fait que la personne physique ou morale qui a procédé ou fait procéder à son apposition s’est assurée que le produit est conforme aux dispositions de la Directive Basse Tension en matière de sécurité électrique, qu’il a été soumis à la procédure d’évaluation de cette conformité et qu’il est fabriqué dans le cadre d’un système de maîtrise de la qualité. BECMA L’association BECMA des fabricants de connecteurs électriques à contacts en bout (the Butt-contact Electrical Connectors Manufacturers’ Association - becma.ch) garantit que tous les produits utilisant la technique de contact MARECHAL sont fabriqués en conformité à une documentation technique commune à tous ses adhérents, dans le strict respect de procédures de fabrication couvertes par une système de maitrise de la qualité ISO 9000. Les produits MARECHAL sont donc conformes à la Directive Basse Tension. Cette disposition garantit en outre la conformité à la Directive Basse Tension des produits hybrides constitués de deux éléments provenant de fabricants différents. GROUPE MARECHAL ELECTRIC SIÈGE SOCIAL 5, avenue de Presles F-94417 Saint-Maurice Cedex Tél. : +33 (0)1 45 11 60 00 Fax : +33 (0)1 45 11 60 60 e-mail : [email protected] marechal.com