DISCOURS politique DM
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DISCOURS POLITIQUE DANIEL MACH POLLESTRES 22 JANVIER 2016 L’année 2015 se sera, hélas, caractérisée au niveau national par des résultats économiques déplorables et par de véritables tragédies. Dans un premier temps, nous assistons tous les jours à l’amateurisme et la médiocrité de ce gouvernement. Nous ne pouvons qu’en être consternés. Hélas, ce constat est le même au niveau des régions et des départements. Malgré ces résultats économiques et politiques lamentables, nombreux départements et nombreuses régions sont encore, après les récentes élections, entre leurs mains. Encore une fois, à cause de quoi ? Tout simplement, à cause de la division des voix de droite. Je me suis usé à dire pendant des années que le vote Front National avait une particularité : celle de révéler la colère des Français, et c’est justifié, mais surtout celle de diviser les voix de droite et de permettre la réélection de la gauche. Et quand la gauche est au pouvoir, je l’ai toujours dit, trois choses augmentent systématiquement : le chômage, les impôts et les scores électoraux du Front National. La seule argumentation que j’entends c’est que la droite et la gauche c’est pareil. Ca, je ne peux plus l’entendre. Juste pour mémoire parce que l’actualité nous submerge et qu’elle nous fait oublier des moments clés de notre histoire. En pleine crise financière mondiale en 2008, grâce aux décisions du gouvernement en place à l’époque, la France a réussi à se maintenir à flots, ainsi que l’Allemagne d’ailleurs, pendant que tous les autres pays européens chutaient inexorablement. Aujourd’hui, tous les pays européens connaissent une renaissance quand la France, elle, sombre dans les profondeurs. On voit bien que les décisions prises ont toujours une conséquence. Ne serait-ce qu’en termes d’emplois ! En une année, le Royaume-Uni a créé 720 000 emplois, l’Allemagne 390 000, l’Espagne 274 000, l’Italie 122 000. Et la France dans tout ça ? La France en a détruit 54 000, malgré les belles promesses réitérées du Président de la République, qui s’illustre par sa manipulation, sur l’inversion de la courbe du chômage. Outre, le désastre de la politique de l’emploi, il y a aussi l’effondrement de la croissance qui est passée, de 2012 à 2015, de 0% à - 0.9%, mais aussi la compétitivité de + 3.2 à - 1.7%, la pauvreté de 13.5 à 18%, le pouvoir d’achat de + 0.64% par an à - 0.4, la dette publique, qui a tant fait jaser, de 1717 milliards d’€uros à 2023 milliards d’€uros, et la fiscalité, ce qui vous est prélevé sur vos revenus, tous les ans, de 44,5%, c’était déjà trop à mon goût, à 64.7%. En fait, la France est devenue un bateau sur une mer démontée, sans capitaine à bord. Elle n’est pas ou très mal gouvernée. Les élections régionales ont récemment eu lieu. Même si je peux me féliciter de la victoire de la droite dans sept régions, alors que nous n’en comptions qu’une, il n’en demeure pas moins que la gauche est encore à la tête de cinq régions, dont la nôtre. Et tout ceci, encore une fois, à cause du vote Front National qui a permis à la gauche de s’en sortir bien mieux que prévu. Pour ramener le débat à la commune de Pollestres et parce que nous devons tout nous dire, en décembre dernier 45% des électeurs ont porté leur choix sur le Front National. Et malgré tous les commentaires, moi je sais, mesdames et messieurs, parce que je vous connais, que ceux qui ont voté Front National ne sont pas des fachos mais des fâchés. Mais franchement ? A Pollestres ? Fâchés de quoi ??? Je dois vous le dire ça reste pour moi inexplicable dans une ville aussi sereine que la nôtre où tout est entrepris pour assurer votre sécurité et votre tranquillité : une gendarmerie avec 50 gendarmes, une police municipale armée, l’une des communes les mieux dotées en caméras de vidéo protection, des commissaires de quartier et des élus à l’écoute de la moindre de vos inquiétudes, toujours disponibles de jour comme de nuit pour vous tendre la main, pour vous aider dans vos démarches. Ce serait presque à décourager ceux qui font vertueusement leur travail sur leur commune. La seule explication que je puisse apporter c’est que nous vivons tous par procuration les informations télévisées qui passent en boucle et cela finit par altérer notre lucidité. Ce n’est plus de l’information c’est de la propagande. Trop de confusions se créent entre ce qui se passe ailleurs en France, ce qui se déroule sous nos yeux, notre vie quotidienne et les enjeux concrets des élections. Il y a dans ce département une commune de 20 habitants sur laquelle le Front National a fait 60% au premier tour. Le dernier fait de délinquance qui ait eu lieu, date d’il y a 30 ans et concernait la cueillette d’une pomme sur un arbre dont le gourmand n’était pas propriétaire. Franchement je le dis, ce score du Front National sur Pollestres, je l’ai pris comme une sanction mais aussi et surtout comme une injustice. Et je sais que je ne devrais pas parce que le scénario a été le même sur la quasi-totalité des communes des Pyrénées-Orientales et en France en général. Mais c’est comme ça, c’est la démocratie, il faut s’y plier et je m’y plie. Tout ceci, je vous le dis mesdames et messieurs, décuple quand même ma motivation et je mènerai nos actions et les chantiers avec la détermination qui me caractérise depuis toujours. Mais pour cela, souvenez-vous en, j’ai besoin de vous, de votre soutien et de vos votes à toute occasion. Je sais pouvoir compter sur vous aux municipales mais je rappelle que toutes les élections sont liées et les prochaines auront une importance cruciale puisqu’il s’agira de la présidentielle et des législatives. Ne nous éparpillons pas ! En 2012 aux dernières législatives, je vous rappelle que le Front National arrivé troisième au soir du premier tour, a préféré se maintenir sachant pertinemment que cela permettrait l’élection du socialiste Jacques CRESTA. Cette triangulaire aura amené à ceux qui avaient voté Front National tout l’inverse de ce qu’ils souhaitaient, c’est-à-dire la gauche. Du coup, je vais en profiter pour lancer un avis de recherche. Mais où est donc le député de la première circonscription des Pyrénées-Orientales dont fait partie Pollestres ? Fantomatique, transparent, absent et je le rappelle, comble du comble, contre le cumul des mandats mais pourtant député, conseiller régional, candidat aux municipales de Perpignan… et j’en passe ! Allez… arrêtons de perdre du temps, trêve de plaisanterie, mais quand même, notre département mériterait franchement d’être chapeauté par des élus mobilisés, compétents et investis. Les Pyrénées-Orientales battent tous les records de médiocrité et ont besoin d’être portées à bout de bras avec des gens travailleurs, motivés et passionnés. A travers le poids de mes mandats j’ai toujours voulu défendre les intérêts de notre commune, évidemment, mais aussi de la France et de notre société qui montraient déjà trop de signes de faiblesse et de soumission. Je ne baisserai jamais la garde et je serai toujours prêt pour vous et notre territoire à ne rien lâcher. Je vous le disais, la France vit des moments très difficiles. Tous ces chiffres prouvent l’état de déliquescence dans lequel nous nous trouvons et à cela s’ajoute la menace terroriste qui hante notre quotidien même si nous nous battons pour continuer à vivre comme la République nous l’autorise. En janvier dernier, je me présentais devant vous, rappelezvous, pour rendre hommage aux victimes des attentats de Charlie Hebdo, de Montrouge, de l’Hyper Cacher de la Porte de Vincennes. Jamais, je n’aurais imaginé me représenter devant vous, en ce début d’année 2016, pour pleurer d’autres compatriotes, nos enfants, tombés sous les balles et la sauvagerie des terroristes. La France a encore été frappée durement brutalement par la barbarie islamiste. Je pense bien évidemment à tous ceux qui ont vécu l'horreur, simplement parce qu'ils étaient attablés un vendredi soir à une terrasse de café ou qu'ils assistaient à un concert. Je pense au traumatisme de tous ceux qui ont vécu le carnage du Bataclan et qui ont vu ces morts, ces femmes et ces hommes déchiquetés. A ces policiers qui dernièrement ont été attaqués dans leur commissariat du 18ème arrondissement de Paris. Je pense également à toutes ces familles endeuillées qui ont passé ces fêtes de fin d’année en pleurant l’absence de l’un des leurs autour de la table. Je pense à l'épreuve que cela constitue pour chacun d'entre nous. Il m’importe énormément de dire à toutes les forces de l'ordre, à toutes les forces de sécurité, mon immense admiration pour leur dévouement, pour leur abnégation, pour le courage sans pareil dont elles font preuve depuis toujours pour assurer la sécurité des Français, dans des conditions difficiles et dans un climat de tension et de suspicion. Qu’elles ne se découragent pas malgré les critiques dont elles sont parfois la cible. Il y a plus de gens qui les soutiennent que de gens qui les diffament. Je veux leur dire que nous sommes fiers de pouvoir compter sur elles. En ce qui nous concerne nous ne pouvons plus fermer les yeux. Trop nombreux sont ceux qui ont trouvé pendant trop longtemps des excuses à ces dérives communautaristes, contraires aux valeurs de la nation, aux principes de la république, à nos traditions et modes de vie, en avançant comme unique argument, la tolérance. Nous ne pouvons plus rester sourds ou aveugles face aux propos et aux agissements inacceptables qui sont tenus depuis des années sur le territoire de la République contre la France. Agressions de nos pompiers, dans l’exercice de leurs fonctions, caillassages de bus dans le cadre de leur mission de service public, insultes aux agents des forces de l’ordre. Nous ne pouvons plus continuer à tolérer des comportements qui sont contraires à ce que nous sommes et à notre Nation. Ca fait longtemps que je le dis. J’ai poussé il y a environ 10 ans l’un des premiers cris d’alerte. Rappelez-vous, j’étais député et je portais plainte contre un chanteur qui insultait la France et les Français par des propos obscènes et remplis de haine. J’avais même déposé une proposition de loi visant à créer un délit d’atteinte à la dignité de la France et de l’Etat. A mes yeux il s’agissait véritablement du début d’une ère de transition et de communautarisme exacerbé qui s’implantait sournoisement sur notre territoire. De tels propos proférés en toute impunité ne pouvaient qu’insidieusement conduire à la situation que nous connaissons aujourd’hui. J’ai subi à l’époque les pires sarcasmes tant de mes adversaires que de certains membres de ma famille politique. Mach… c’est un facho… c’est la droite extrême. Tout ceci, uniquement parce que je m’exprimais avec toute la sincérité qui m’animait. Mais, peu importe, je savais ce que je disais. J’avais perçu une profonde mutation dans les mentalités et je voyais se dessiner un communautarisme latent, rempli d’une haine féroce à l’égard de la France et des Français qui encourageait des comportements extrêmes contre lesquels nous n’étions pas habitués et surtout pas armés. Malheureusement mes propos qui dérangeaient à l’époque ont été corroborés par ces multiples actes de barbarie qui ont endeuillé notre pays. Je le déplore, mais en politique il n’est jamais bon d’avoir raison trop tôt et je pense sincèrement qu’il aurait fallu réagir et prendre des décisions dès cette époque. Aujourd’hui, mes propos paraîtraient presque pour ceux d’un enfant de chœur. Notre pays a été plongé dans l’effroi, la stupeur et la douleur. Ce massacre a apporté la preuve, mais nous le savions déjà, que la menace vient de l’extérieur mais également de l’intérieur sur notre propre territoire car ces attentats ont été fomentés par des enfants élevés dans les écoles de la République. Mais qu’avons-nous raté ? A côté de quoi sommes-nous passés ? Ils ont tissé leur toile sur tout le territoire européen. Les fous d’Allah ont importé en France leurs pratiques démoniaques : égorgements, décapitations, bombes humaines avec des kamikazes, tueries de masse. Les flux migratoires massifs et incontrôlés sont infiltrés par de nombreux djihadistes. Face à ces menaces, le premier rôle du politique c’est la défense de ses concitoyens et la protection de la nation. Il existe trop de territoires perdus de la République qui n’ont plus rien à voir avec la France. Plus rien dans notre société ne permet de transmettre l’amour de la France : l’école a baissé les bras, la république s’est affaiblie et l’Etat n’a plus d’autorité. Seulement, mesdames et messieurs, pour transmettre l’amour de la France, il faut déjà être fier de la France. Il est temps de porter et de hisser très haut nos couleurs, le bleu, le blanc et le rouge, et vous saisissez maintenant par mes propos que le choix du thème de cette soirée qui est exposé devant vos yeux n’est pas anodin. Il est impératif aussi de clamer nos valeurs républicaines : liberté, égalité, fraternité, laïcité. Doit-on accepter la société que l’on cherche à nous imposer ? Doit-on instaurer des menus spéciaux dans nos cantines ? Doit-on supprimer les visites du Père Noël dans nos écoles ? Doit-on proscrire les marchés de Noël qui égayent les fêtes de fin d’année, pour la joie des plus petits ? Doit-on s’interdire d’écouter de la musique ? Doit-on, mesdames, accepter que vous cachiez votre visage ? Moi je vous le dis, c’est hors de question ! Des mesures d’une fermeté sans précédent doivent être prises, telles que la suppression du regroupement familial, la refonte complète de notre politique d’immigration et surtout d’attribution systématique de la nationalité française. A l’époque à l’Assemblée Nationale, j’avais d’ailleurs dénoncé la dangerosité d’intégrer des binationaux dans notre armée et nos services de renseignements. Mais il faut aussi, et c’est un des problèmes de fond, supprimer certaines prestations sociales qui constituent un véritable appel d’air massif et un encouragement à l’immigration pour de mauvaises raisons. Dernièrement, le Premier Ministre Monsieur VALLS, sous l’autorité du Président de la République, a annoncé le versement de la Prime de Noël pour les familles les plus modestes. Au-delà de l'aspect solidaire envers les plus fragilisés sur lequel nous sommes tous d’accord, ma réflexion s’est portée sur le débat de la laïcité. A l'heure où certains préconisent l'effacement de nos traditions judéo-chrétiennes, il conviendrait de s'interroger sur la pertinence des bénéficiaires de cette Prime de Noël financée par l'argent public, je le rappelle, par vos impôts, dont le but est de permettre de célébrer dignement la naissance de l’enfant Jésus en famille. La morale voudrait que ceux qui remettent en cause nos traditions, nos valeurs et notre culture et donc qui ne sont pas directement concernés par cette fête religieuse refusent tout simplement de percevoir cette prime. Mais là, dans ce cas précis la laïcité est beaucoup moins dérangeante ! Pour moi, c’est très clair il ne doit plus y avoir de paix pour ceux qui détestent ou méprisent la France et les Français. Eradiquer le terrorisme est un combat de longue haleine. Nous ne sommes plus à l’abri de rien même dans nos communes respectives, mais en ce qui nous concerne, et je le dis très modestement, nous essayons d’anticiper sur tout. Mesdames, messieurs, je peux vous le dire, à Pollestres, tant que j’y serai, nos valeurs seront défendues et ne disparaîtront pas malgré les menaces. C'est notre combat à tous. C'est le combat de notre génération. Je vous le dis, Mesdames et Messieurs, n’ayons pas peur, restons solidaires. Alors… au regard de tout ceci, mes vœux seront succincts, mais denses. Tout d’abord, des vœux de santé, de sérénité, des vœux de paix. Pour vivre dans ce climat, il nous faut privilégier la solidarité, le patriotisme, l’amour de la France, et notre confiance en elle. Ne baissons pas les bras ! Je forme le vœu que nous restions tous unis, armés, non pas de kalachnikov, mais de force et de courage, parce que cette guerre ne se gagnera pas avec des décrets et des lois. La France a besoin d’une vraie justice. Il y a les fous d’Allah, mais vous l’avez compris, moi, je suis fou de rage, mais aussi fou de la vie et des libertés. C'est comme cela que nous gagnerons le combat face à l’extrêmisme et le combat contre le terrorisme. La liberté, l'égalité, la fraternité seront toujours plus fortes que l'obscurantisme et la haine. Et ce combat, la France le gagnera. Parce que la France est forte, parce que nous sommes forts. Ce combat je vous le dis, tous ensemble, nous le gagnerons, parce que les valeurs, les principes, l'amour de notre pays que nous portons en nous, sont infiniment plus puissants que la peur et la terreur.