Etude géologique résumée du gourma (Afrique occidentale) un
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Etude géologique résumée du gourma (Afrique occidentale) un
N° 143 Série E THÈSE présentée A LA FACULTÉ DES SCIENCES DE L'UNIVERSITÉ DE CLERMONT-FERRAND pour obtenir LE GRADE DE DOCTEUR ÈS SCIENCES NATURELLES par Rudolf REICHELT ...., \, \ ÉTUDE GÉOLOGIQUE RÉSUMÉE DU GOURMA (AFRIQUE OCCIDENTALE) UN uSEUIL" ET UN BASSIN DU PRÉCAMBRIEN SUPÉRIEUR Soutenue publiquement le 27 mars 1971 devant la Commission d'Examen Président: M. M. ROQUES, Professeur Examinateurs: M.M. P. LAPADU-HARGUES, Professeur M. LELUBRE, Professeur J. SOUG Y, Professeur A. BLANCHOT, Géologue en chef au B.R.G.M. UNIVERSITE DE CLERMONT FACULTE DES SCIENCES DOYEN : M. KOHLMULLER Robert ASSESSEUR : M. CHADEYRAS Marcel PROFESSEURS M. RAMBAUD René M. ROQUES Maurice M. LAPADU-HARGUES M. LUTZ Hubert M. RAOULT Gaston M. CHAMPAGNAT Paul M. DUPLESSIS-KERGOMARD Alain M. AVAN Jean-Louis Mme HENNEQUIN Françoise Mle BERTHET Ginette M. LOISEAU Jean H.. COMBE René M. de PUYTORAC Pierre Mme AVAN Madeleine Mle DONDON Marie-Louise M. DELOST Paul M. VLALLARD André M. KOHLMULLER Robert M. GUILLAUME Marcel M. COMBE Jean M. HENNEQUIN Paul M. L'HERITIER Philippe M. VESSIERE Roger M. BAILLAUD Lucien M. JOYON Louis M. BERNARD Maurice Chimie Géologie Minéralogie Biologie Animale Physique Physiologie Végétale Chimie Physique Expérimentale Mathématiques Pures Physique Botanique Physique Zoologie Physique Chimie Physique Physiologie Animale Chimie Chimie Minérale Algèbre Physique Mathématiques Appliquées Génétique Chimie Organique Botanique Zoologie LU. T. Physique PROFESSEUR ASSOCIE M. ROCCOS Pantelis Mathématiques Pures PROFESSEURS SANS CHAIRE M. PETERLONGO Jean-Marc M. BATHIER Marcel Mle DUCHER Suzanne M. FALGAS Maurice M. ROCHE Jean Géologie Physique Chimie Mathématiques Pures Physique LU. T. M. M. M. M. M. M. M. M. M. MARTINET Pierre MAISONNEUVE Jacques CAPESTAN Mîchel LENOIR Marcel THOMAS Jean ISABELLE Didier CAUBERE Paul SOULAGE René COURDUROUX Jean-Claude Chimie Géologie Chimie Mathématiques Pures Physique Physique Chimie Géophysique Générale Botanique MAITRES DE CONFERENCES M. DUFAURE Jean-Pierre M. BADRIKlAN Albert M. GRAIN Jean Mme BESSERRE Anne-Marie M. JEAN Claude M. LE THAN PHONG M. MIGNOT Jean-Pierre M. VELLEY Georges M. COUSSEINS Jean-Claude M. LEMAIRE Jacques M. CHADEYRAS Marcel M. BOILLAT Guy M. CADORET Robert M. LE MEN François M. GAGNY Claude M. LEVY Philippe M. PRORIOL Joseph M. ROCHE Guy M. GUILLOT Albert M. FANGUIN René M. NIGOND Jacques M. LARPENT Jean-Paul M. BESSERRE Daniel M. ACKERMANN Patrick M. LHOMME Jean Zoologie Mathématiques Appliquées Zoologie Mathématiques Pures Physiologie Animale Mathématiques Pures Zoologie Psycho-Physiologie Chimie Chimie Mathématiques Pures Mathématiques Pures Physique Physique Géologie Génie Electrique I.U.T. Montluçon Génie Mécanique I.U.T. Montluçon Génie Electrique I.U.T. Montluçon Biologie Appliquée I.U.T. Clermont Physique 1. U. T. Agronomie I.U.T. Clermont Microbiologie Appliquée C.U.S.T. Spectroscopie C.U.S.T. Electronique-Automatique C.U.S.T. Chimie des Substances naturelles C.U.S.T. Mathématiques Appliquées M. AUSLENDER Alfred CHARGES D'ENSEIGNEMENT M. COFFI N'KETSIA Barben Jean M. LETAC Gérard Mathématiques Pures Mathématiques et Informatique I.U.T. Clermont MAITRE DE CONFERENCES ASSOCIE Mme PAVEL Liliane Mathématiques I.U.T. Clermont ATTACHEE PRINCIPALE Mme CHOPART Marie-Louise RESUr1E et CON C LUS ION G E N E R ALE THE S E à paraître in extenso dans le Mémoire nOS3 du B.R.G.M. sous le titre GEOLOGIE 'U GOURMA (Afrique occidentale) Un "seuil" et un bassin du Précambrien supérieur Stratigraphie, Tectonique, Métamorphisme OBJET DE L1ETUDE En janvier 1959. le Service de Géologie et de Prospection Minière (S.G.P.M.l à Dakar et le Service de l'Hydraulique de Bamako m'avaient chargé d'étudier les possibilités aquifères profondes et d'implanter des forages de reconnaissance dans le Gourma. alors presque totalement dépourvu de points d'eau permanents. Le problème posé fut donc essentiellement de nature géologique et a conduit à des levés lithologiques. stratigraphiques et tectoniques détaillés. Outre leur opportunité hydrogéologique. ces recherches se sont progressivement montrées d'un grand intérêt pour la connaissance géologique de l'Ouest Africain. C'est dans cet esprit qu'elles ont été poursuivies et portées. dans la mesure du possible. jusqu'aux limites naturelles des terrains concernés. Le secteur principal de l'étude fut le Gourma et le Haoussa à l'Est d'Ansongo et de Labbezenga. comprenant environ 80 000 km 2 de superficie. Des tournées ont été en outre effectuées sur le plateau de Bandiagara et dans la plaine du Gondo ainsi que dans la région de Goundam - Lac Faguibine. Les travaux de terrain ont débuté en 1959 et se sont terminés en 1964. Quelques observations supplémentaires ont été faites entre 1968 et 1970. La présente thèse expose le résumé et la conclusion générale de la synthèse géologique de ces travaux. La synthèse complète paraîtra comme Mémoire n053 du B.R.G.M .• accompagné d'une carte géologique à 1/500 000 parue déjà en 1967. SOM MAI R E Pages PREMIERE PARTIE RESUME A - LE SOUBASSEMENT 1 I - PRECAMBRIEN NON DATE ••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••. 1 II - PRECAMBRIEN MOYEN •••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••• 1 B - LE PRECAMBRIEN SUPERIEUR 2 l 2 - LE "SEUIL" DE HOMBORI - GOUNDAM Il............ 2 2) Stratigraphie .................•••.•.........•............ 3 3) Tectonique •••••••.•.•••••••••••.•••••.•.••••••.•••.••...• 3 II - LE BASSIN DU GOURMA ...•........•....•...•.•.......•......•.. 4 1) DEFINITION DU GROUPE D' YDOUBAN ...........•............... 4 2) LA PARTIE NON METAMORPHIQUE DU GROUPE D'YDOUBAN 5 1) I .. I Définition Définition et stratigraphie •••. ............•••..•.. ...•.. 5 3) SUR LA TECTONIQUE DE LA PARTIE NON METAMORPHIQUE DU GROUPE D' YDOUBAN ....................•....••.•.•...••.......••.•. 6 4) RELATIONS ENTRE LE BASSIN DU GOURMA ET LE "SEUIL" DE HOMBORI - GOUNDAM .............•.......................... 6 5) LA PARTIE METAMORPHIQUE DU GROUPE D'YDOUBAN DANS LE GOURMA ORIENTAL 7 a) Propagation du métamorphisme. 7 b) Stratigraphie de la partie métamorphique du Groupe d ' y douban •.•...........••.••••••••.•••...•.••••.•..... 8 c) Sur la tectonique de la partie métamorphique du Groupe D ' y do uban ••• e , • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • 8 d) Les granites et orthogneiss de Bourré et la Formation Ib Faciès de Fafa ..............•......................... 8 Pages e) Formation lb et Le probLème de L'ancienne série Etude du métamorphisme du Groupe d'Ydouban .•....•.... 9 9 6) AGE DU GROUPE D' YDOUBAN ........•...................•.... 10 C - DYKES DE DOLERITES THOLEITIQUES ••••.••••••...•....••••..••••..•. 10 D - FORMATIONS 8E COUVERTURE RECENTE •••••.•••.••..••.•••••••••••...• 10 de Takamba f) - TERTIAIRE •••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••• 11) II - QUATERNAIRE ••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••.••••. Il I DEUXIE;1E PARTIE : CONCLUSION GENERALE - ESQUISSE PALEOGEOGRAPHIQUE - CRATON OUEST AFRICAIN .•.••.•.•.•••••••.•••••••• 12 LE PRECAMBRIEN SUPERIEUR ••••••••••••••••• •••••••.•••.•....••• .••. 13 l - TRANSGRESSION - L'AMORCE DU SYNECLISE DE TAOUDENNI 13 II - DIFFERENCIATION DU SYNECLISE DE TAOUDENNI EN DOMAINES A A - LE a- SOUBASSE~ENT EVOLUTION DISTINCTES - LEURS SITUATIONS PALEOGEOGRAPHIQUES U III - LE "SEUIL" DE HOMBORI - GOUNDAM ET LE BASSIN DU GOURMA ..... 15 IV - L'EVOLUTION DU "SEUIL" DE HOMBORI - GOUNDAM 15 V - EVOLUTION DU BAS SIN DU GOURMA 1'3 VI - TRAITS SINGULIERS DU BASSIN DU GOURMA - ZONE DE TRANSITION ENTRE LE CRATON ET LA ZONE MOBILE 21 VII - SUR LA RELATION ET LE CONTACT DU BASSIN DU GOURMA (CRATON OUEST AFRICAIN) AVEC LE PHARUSIEN DE L'ADRAR DES IFORAS (ZONE MOB ILE) 22 VIII- EXTENSION DU "SEUIL" DE HOMBORI - GOUNDAM ET DU BASSIN DU GOURMA EN DEHORS DU SECTEUR ETUDIE 26 En conc Lusion 31 LISTE DES FIGURE:; ••••••••.••••.....•.•.•.••••...•.••...•... 33 3I3LIOGRAPHIE CITEE........................................ 34 PREMIERE PAR T 1 E RESUME A. LE SOUBASSEMENT I. - PRECAMBRIEN NON DATE Dans l'Est du secteur étudié affleurent des gneiss basiques métamorphisés dans le faciès granulite. Ils constituent un môle ancien, soulevé le long de failles probablement avant la transgression du Précambrien supérieur qui représente la couverture. Il s'agit très vraisemblablement d'un fragment du Précambrien inférieur. qui peut être attribué à l'Ouzzalien (M. LELLIBRE. 1969), daté de 2 850 MA dans la région du Hoggar. II. - PRECAMBRIEN MOYEN Il affleure largement au Sud du Gourma sur le bouclier voltaique. On y distingue le Birrimien volcano-sédimentaire, envahi par des granites syn et post-tectoniques. et le Tarkwaien de type molasse. Les complexes ont été plissés par l'orogenèse éburnéenne datée principalement de 2 000 à 1 800 MA [M. BONHOMME, 1962 J M. VACHETTE, 1964), qui a pour effet la cratonisation de la plateforme ouest africaine. C'est sur ce soubassement, déjà plus ou moins pénéplané, que transgressent les formations du Gourma du Précambrien supérieur. - 2 - B. LE PRECAMBRIEN SUPERIEUR Le Précambrien supérieur sur le craton ouest africain s'est développé, dans les diverses régions, de manière différente. L'évolution dans notre secteur permet de définir un "seuil" de sédimentation et un bassin de subsidence. 1. LE "SEUIL" DE HOMBORI - GOUNDAM 1) Définition Cette zone occupe le Sud-Ouest et les confins ouest du Gourma. Nous avons défini ce domaine, quand nous avons étudié le Sud-Ouest du Gourma. Etant donné le grand déficit en sédiments et la différence des faciès que présente cette zone par rapport au bassin du Gourma, nous y avons mis en évidence un "seuil de sédimentation" (R. REICHELT, 1962). Cette définition semblait justifiée encore par des travaux géophysiques (C.G.G., 1955 ; oRSToM, Y. CRENN, 1957, 1962) suggérant une subsidence également dans la région comprise entre Bandiagara, Mopti et Koutiala, c'est-à-dire, au-delà du flanc sud-ouest du seuil ("schistes à 30 ohms" = schistes de Toun ; G. PALAUSI, 1958 ; M. DEFoSSEZ, 1958). Cependant, cette subsidence apparente, éventuellement cachée sous les grès de Koutiala et de Bandiagara, plus ou . h orlzon . t mOlns aux, ' n a pas encore pu e~t re con f"lrmee. 1) Sans la preuve d'une subsidence également au Sud-Ouest du seuil, les études ultérieures et les réflexions sur l'extension du seuil, font ressortir plutôt l'image d'un "plateau continental" (shelf). La zone de transition entre le seuil et le bassin du Gourma rappelle un "talus continental" (vers une zone de shelf marginale enfoncée). Compte tenu de cette imprécision actuelle, le terme "seuil" est employé entre guillemets, laissant ainsi le champ ouvert à une éventuelle défini tion plus pl'Bc:iS8 dans l'avenir. 1) Seuls des études stratigraphiques détaillées et un forage profond pourraient éclaircir ce problème. - 3 - Actuellement, le "seuil" de Hombori-Goundam caractérisé par des faciès carbonatés et arénitiques et, au sommet, par la puissance très réduite de ses sédiments, s'oppose surtout au bassin du Gourma à l'Est, qui se distingue par un remplissage sédimentaire très épais de nature principalement lutitique. 2) Stratigraphie Les sédiments du "seuil" de Hombori-Goundam constituent une unité stratigraphique que nous appelons le "Groupe de Hombori" (fig.2). Il se divise selon des caractères lithologiques en 6 formations, qui correspondent en grande partie aux anciennes séries définies par M. DEFOSSEZ (1958). Les noms de ces séries ont été conservés. Par corrélation avec le bassin du Gourma, le Groupe de Hombori est considéré comme appartenant au Précambrien supérieur. La Formation de base est transgressive sur le socle birrimien dans le Sud. Les Formations la et la - Irma comprennent un épais ensemble principalement carbonaté, dont le sommet marque la naissance du "seuil". Les formations supérieures sont caractérisées par des dépôts littoraux - fluviatiles qui, en ce qui concerne notre secteur, n'ont pratiquement été conservés que dans la région comprise entre Douentza et Hombori. Ces successions se trouvent en continuité stratigraphique. Cependant, des terminaisons en biseaux et des remaniements épisodiques, qui ont pu provoquer des discordances de ravinement localisées, peuvent apparaître à différents niveaux. Soulignons qu'il s'agit là de phénomènes purement intraformationnels, caractérisant l'allure agitée de la sédimentation sur le "seuil". 3) Tectonique Vers la fin du Précambrien supérieur, le domaine du seuil a été affecté tant par une tectonique cassante que par un plissement modéré et disharmonique. Le plissement se divise en deux phases. A un premier mouvement faible, avec des axes orientés E-W, se superposent des structures plus prononcées orientées en moyenne NW-SE. FORMATION de BandiagaraGarémi I:PAISSEUR 600à1000m max. SW .. d'OualoSarnièré de HomboriDouentza (300 - 500 m) 0- 150 m SW • la· Irma 1500 m SW .. la - Béli (300 à 500 m) SW .. de Base .. E .. E (10-40m) .. E CARACTËRES LITHOLOGIQUES Partie supérieure: jusqu'à 600 m de grès conglomératiques ± quartzitiques à galets de quartz et de chert, grès feldspathiques (7) Partie inférieure : grès et grès quartzite hétérogranulaires, gris clair à rougeâtres, parfois arkosiques, renfermant des passées conglomératiques à galets de quartz, moins fréquemment de quartzite et de chert. Succession hétérogène: milieu argileux renfermant des lentilles de grès et grès quartzites, de grès feldspathiques et arkoses, ainsi que des complexes importants calcaro·dolomitiques à stromatolites. Grès quartzite et grès quartzeux gris, gris-brunâtre à rougeâtre, moyen à grossier à passées microconglomératiques. Par endroits des conglomérats bréchoïdes à galets de jaspe, calcédoine, quartzite et quartz. Base des grès quartzites souvent feldspathique et cal carodolomitique. Partie supérieure : shales ou schistes argileux et calcaires lités prédominants, plus ou moins dolomitiques, gris-bleu foncé à noirs, parfois en plaquettes à passées de brèche et microbrèche calcarodolomitique. Partie inférieure : dolomies blanches à gris foncé, par endroits à stromatolites, très épaisses, parfois silicifiées, à passées gréseuses. Succession hétérogène : En haut : principalement schistes argileux ou shales gris, brun clair à brun jaunâtre pouvant renfermer des lentilles importantes de quartzite, de micro et macroconglomérat, ainsi que des passées de jaspe, des bancs lenticulaires de grès, de brèche gréseuse ou siliceuse. En bas : schistes argileux ou shales gris, roses et brun clair, souvent calcaires, contenant des lentilles calcaires violacé rougeâtre par endroits à stromatolites, plus rarement de dolomies gris clair,' ainsi que de rares bancs de grès et grès quartzite. Grès quartzite à passées micro et macroconglomératiques par endroits importantes. Discordance majeure Précambrien moyen Socle birrimien Fig. 2 : Division Iithostratigraphique du Groupe de Hombori. Les indications d'épaisseur mises entre parenthèses sont estimées. Les flèches montrent la relation de la Formation' avec une série correspondante des bassins voisins (E == bassin du Gourma ; SW == bassin de BamakoMopti-Koutiala). - 4 - II - LE BASSIN DU GOURMA Appelé ainsi depuis H. RADIER (1955a), il désigne un bassin rempli d'un épais ensemble sédimentaire plissé, s'étendant au Nord-Est des grès horizontaux et au Nord du bouclier voltaïque. On y distinguait trois puissantes séries, surtout par leur degré décroissant de métamorphisme : de bas en haut, les séries d'Ansongo et de Labbézenga métamorphiques et la série d'Ydouban non métamorphique (M. ROQUES, 1945 1955a ~ M. DEFDSSEZ, 1958 ~ ~ P. MASCLANI, 1955 ~ H. RADIER, G. PALAUSI, 1958). Les études présentes confirment et font ressortir encore plus nettement la nature du bassin. Il s'agit d'une véritable zone de subsidence, qui s'oppose è une zone de "seuil" è sédimentation passive, qui la borde dans le Sud-Ouest et l'Ouest. Le remplissage sédimentaire du bassin fut, en effet, considérable et dépassa largement l'ensemble qui a été conservé. Nous avons entrepris une révision complète de la stratigraphie, de la structure tectonique ainsi qu'une étude sur l'apparition et la nature du métamorphisme dans le bassin. 1) DEFINITION DU GROUPE D'YDOUBAN L'ensemble sédimentaire du bassin du Gourma ne constitue qu'une seule unité stratigraphique. Celle-ci a été affectée dans l'Est, et localement au centre du bassin, par le métamorphisme. En attribuant è cette unité la valeur de Groupe, nous lui avons conservé le nom "Ydouban", introduit par M. ROQUES (1945) pour la succession désignant, à cette époque, le sommet non métamorphique des séries de Labbézenga et d'Ansongo. Car c'est dans la région occupée par l'ancienne série d'Ydouban que la coupe stratigraphique du bassin est la plus complète. Les termes inférieurs, devenant métamorphiques vers l'Est, ont jadis constitué les anciennes séries de Labbézenga et d'Ansongo. Nous 6tudj~~Dns d'abord la partie non métamorphique du Groupe d'Ydouban, puis l'équivalent métamorphique. - 5 - 2) LA PARTIE NON METAMORPHIQUE DU GROUPE D'YDOUBAN Définition et stratigraphie La partie non métamorphique du Groupe d'Ydouban occupe le centre, le Sud et l'Ouest du Gourma. Son étendue coïncide en gros avec celle de l'ancienne série d'Ydouban. Il s'agit d'un complexe de sédiments clastiques, marins, de constitution extrêmement variée. La gamme de roches lutitiques, arénitiques et carbonatées est représentée pratiquement dans sa totalité. On observe aussi bien des séquences à alternance rapide que des formations épaisses à faciès homogène. L'épaisseur des sédiments est de l'ordre de 7 000 à 8 000 m, peutêtre légèrement davantage. La limite supérieure est marquée par l'érosion. Nous verrons plus loin que la puissance originelle du remplissage de bassin a dû être beaucoup plus importante encore. Le Groupe d'Ydouban ne contient pas de fossiles. La division stratigraphique repose sur des horizons repères ou sur la présence d'ensembles de constitution caractéristique. On peut ainsi distinguer lithologiquement une Formation de base et 6 Formations superposées numérotées, de bas en haut, la, lb et de II à V. Mais la prédominance du faciès argileux, l'apparition réitérée de couches semblables ainsi que les changements de faciès latéraux rendent souvent subtile cette division. C'est pourquoi, nous attirons aussi l'attent:Lon sur d'autres critères distinctifs, comme les limites, la morphologie et l'aspect des affleurements que nous donnons au début de chaque chapitre stratigraphique. Le tableau suivant (fig.3) résume les éléments lithologiques caractéristiques du Groupe d'Ydouban. Erosion Erosion Succession "gréso-argileuse Formation V (In Férérèn) > 1 500 m en haut : schistes argileux tendres à passages gréseux rares. en bas : alternance grès et grès-quartzitiques avec schistes argileux contenant un niveau conglomératique. Formation IV (In Alata) < 400 à 50 m Succession quartzitique Quartzites clairs, fins à moyens, à passages conglomératiques avec intercalations argilo-schisteuses subordonnées. Succession hétérogène Formation III (Ararous) > 1 500 m Schistes argileux et sableux bruns, tendres, grès poudreuX tendres, quartzites ultrafins gris-noir, durs et lentilles importantes de roches carbonatées variées, comprenant des calcschistes jusqu'aux calcaires et dolomies massifs. Succession argilo-schisteuse Formation Il (Tin Adiérouf-Ekia) 700 à 1300 m en haut : schistes argileux bruns, gris, noirâtres, rouges, plus ou en bas moins ferrugineux, pouvant contenir un niveau grésoquartzitique. : schistes argileux, le plus souvent zonés, rouges, violacés, blancs, gris, noirâtres, à pigment ferrugineux important, souvent plus ou moins charbonneux. Succession quartzito-argileuse en haut : schistes argileux brun jaunâtre et gris avec horizon Formation lb (In Orfan-Niangay) 1500 à 2000 m milieu en bas quartzitique lenticulaire. : schistes argileux plus ou moins calcaires avec quartzites plus ou moins carbonatés, feldspathiques. schistes argileux et lentilles gréso-quartzitiques à passages micro-conglomératiques. schistes argileux avec horizons gréso-quartzitiques lenti· culaires à passages conglomératiques. Faciès de bordure Formation la (Béli-Garous) 500 m (Est) accroissement vers l'Ouest Schistes argileux, lentilles gréso-quartzitiques subordonnées, grès quartzitiques carbonatés, calcaires et dolomies lenticulaires s'accrois· sant de l'Est vers l'Ouest, brèches et conglomérats intraformationnels, roches silicifiées. Faciès de trangression Formation de base (Grès de Firgounl 10 à 50 m Grès quartzites et conglomérats. Discordance majeure Précambrien moyen Socle birrimien (dans le Sud). Fig. 3 : Division lithostratigraphique du Groupe d'Ydouban. - 6 - 3) SUR LA TECTONIQUE DE LA PARTIE NON METAMORPHIQUE DU GROUPE D'YDOUBAN Le bassin du Gourma a subi une orogenèse de caractère simple et classique. L'ensemble des éléments tectoniques, plissement, schistosité et fracturation, montrent des relations intimes et symétriques d'une rare perfection. L'intensité de la déformation décroît d'Est en Ouest. Le plissement s'est effectué en deux phases dont l'ordre est difficile à distinguer. Par analogie avec le "seuil", une phase faible, peu perceptible, précède probablement la phase forte. Le faible mouvement défini par des axes NE-SW à E-W, n'affecte que localement les assises inférieures du bassin et se termine vers le haut sous forme de flexures. Le second, plus fort, intéresse l'ensemble du bassin et lui confère ses grandes structures NW-SE prédominantes, plissées simultanément en plis de deuxième et de troisième ordre. Les grandes lignes structurales font ressortir un anticlinorium disposé autour d'un synclinorium situé au centre du bassin. La schistosité sI omniprésente correspond au mouvement principal. Une schistosité s2' au stade de début, s'observe localement dans la partie inférieure du Groupe d'Ydouban (non métamorphique). On note une fracturation assez intense, mais l'absence de failles et de chevauchements importants. 4) RELATIONS ENTRE LE BASSIN DU GOURMA ET LE "SEUIL" DE HOMBORI - GOUNDAH Les relations entre ces deux domaines apparaissent dans une zone de transition jalonnée par les affleurements de Béli-Tin Akof, de Massi et de Dimamou. Ces affleurements montrent la continuité stratigraphique des formations inférieures du bassin et du "seuil", en même temps que le début de leur évolution différente. La formation de base est identique pour le bassin et pour le "seuil". La formation la est caractérisée par une augmentation de sa puissance et de ses termes argilo-silicifiés et carbonatés d'Est en Ouest, aboutissant au développement de l'épaisse Formation la - Irma calcaro-dolomitique dans la région du "seuil". La fin de ces dépôts marque la naissance du "seuil" et le début de la subsidence du bassin. On assiste ainsi à une inversion des mouvements épirogénétiques. L'évolution ultérieure, très opposée, est inaugurée par les dépôts équivalents de la Formation quartzitique, peu épaisse, - 7 - de Hombori - Douentza sur le "seuil" et de la Formation lb quartzito-argileuse, puissante, dans le bassin. La corrélation stratigraphique des formations supérieures est gênée par le stade actuel de l'érosion. Le bassin et le "seuil" ont été affectés par la même orogenèse, ce qui est montré, entre autres, par une parfaite concordance dans la zone de transition. 5) LA PARTIE clETAMORPHIQUE DU GROUPE D'YDOUBAN DANS LE GOURMA ORIENTAL a) - Propagation du métamorphisme Le métamorphisme apparaît non seulement dans l'Est du bassin, mais aussi dans diverses structures anticlinales au centre du bassin occupé en général par le Groupe d'Ydouban non métamorphique. Il affecte, à Tekachamt et à In Enéren, la partie moyenne et, à Niangay et Aouélia, la partie supérieure de la Formation lb. Au Mt. Borna, il atteint la base de la Formation II et aux Mts Ekia et Tailout le milieu et la partie supérieure de celle-ci. Puis, le long du cordon de schistes entre Oufar et Tin Vétarhélen, le métamorphisme marque souvent toutes les couches de la Formation II et, à Télora, la partie inférieure à moyenne de la Formation III. Jusqu'ici, le métamorphisme reste très faible, traduit par des schistes et phyllades à petites lamelles de séricite, plus rarement de chlorite. Encore plus à l'Est de la ligne Oufar - Tin Vétarhélen, on passe de la Formation II légèrement métamorphique à la Formation lb à faciès vrament épizonal. Celle-ci occupe maintenant, en raison de l'érosion des formations supérieures, la majorité de la superficie du Gourma oriental, cartographiée autrefois comme série de Labbézenga et d'Ansongo. En conclusion, la limite ouest de l'ancienne série de Labbézenga ne traduisait que le front d'un certain degré du métamorphisme. Après avoir débuté, au centre du Gourma, à la base du Groupe d'Ydouban, le métamorphisme a atteint progressivement vers l'Est et le Nord-Est, des niveaux stratigraphiques de plus en plus élevés, tandis que son intensité croissait dans la même direction (fig.4l. Ces phénomènes ne sont pas perturbés par des failles. - 8 - bJ - Stratigraphie de la partie métamorphique du Groupe d'Ydouban Dans le Gourma oriental. le Groupe d'Ydouban se compose des Formations la. lb et II. La Formation la est affectée par le métamorphisme dans le Sud-Est. entre Labbézenga et Firgoun. où les roches argileuses sont transformées en séricito et chloritoschistes ("faciès de Labbézenga"). La majeure partie des terrains métamorphiques constitue la Formation lb. composée alors de séricito et chloritoschistes. de micaschistes. par endroits grenatifères. de paragneiss et de quartzites. On peut concevoir que le faciès primitivement gréso-quartzj.tique de la Formation lb a été attribué autrefois à celle de la série d'Ansongo et le faciès gréso-argileux à celle de Labbézenga. Quelques vestiges de la Formation II. conservés dans le Sud-Est. ne sont pas ou seulement p9U méta- morphiques. Le métamorphisme dans les Formations la et lb diminue à nouveau ou disparaît même complètement par endroits à l'extrémité est et sud-est du bassin. cJ - Sur la tectonique de la partie métamorphique du Groupe d'Ydouban La partie métamorphique du Groupe d'Ydouban semble être plissée dans le même style que son équivalent non métamorphique. mais le degré de la déformation peut y être plus intense. La direction tectonique NW - SE prédomine sur la direction NE- SW à E-W relativement fréquente. La schistosité (sl) est remplacée localement par la foliation. les deux sont souvent affectées par ure schistosité (s2)' On note l'étirement des galets dans divers conglomérats intraformationnels. Le Gourma oriental fait partie du large anticlinorium qui entoure le synclinorium au centre du bassin. dJ - Les granites et orthogneiss de Bourré et la Formation Ib Faciès de Fafa Dans l'Est du bassin. des granites et des diorites quartziques ainsi que des roches subvolcaniques et des laves affleurent au milieu de la Formation lb. dans laquelle ils envoient des apophyses. Aux alentours apparaissent des arkoses. souv~nt ~~,,~lOffi~rati~U8G. ~ galets de quartzitos issus de la - 9 - Formation lb et de roches ignées provenant de massifs granitiques. ensemble local que nous appelons "faciès de Fafa". Celui-ci s'interstratifie avec le faciès normal de la Formation lb. Les massifs granitiques ont été métamorphisés et déformés postérieurement aux intrusions, en même temps que le Groupe d'Ydouban. Plusieurs hypothèses sur l'origine de ces roches ignées sont discutées. Nous préconisons celle, suggérée en particulier par les observations de terrains, selon laquelle des magmas sont montés à travers le soubassement par des accidents précoces et se sont mis en place dans la Formation l lors de sa sédimentation. Le soulèvement du fond de la mer a provoqué des érosions d'où résulte le faciès de Fafa. Cet épisode a pu se passer autour de 1 160 MA. eJ - Formation Ib et le problème de l'ancienne série de Takamba Dans le Nord-Est du Gourma, H. RADIER (1954) définissait la série de Takamba, qui présentait une tectonique et un métamorphisme différents des autres formations du Gourma, auxquelles elle serait antérieure. Les études récentes décèlent une composition lithologique et un métamorphisme semblables à ceux de la Formation lb du Groupe d'Ydouban. Outre des structures NW - SE, on observe souvent une tectonique E-W. Les deux directions ne sont pas insolites dans le bassin du Gourma. Mais l'ancienne série de Takamba contient en plus des roches éclogitiques, pour lesquelles des mesures radiométriques suggèrent une origine antérieure à celle du Groupe d'Ydouban. Les relations entre ces roches et le faciès habituel de l'ancienne série du Takamba (Formation lb présumée) ne sont pas connues. Le problème de l'âge et de l'appartenance du moins de ces roches éclogitiques, sinon d'une partie ou de l'ensemble de l'ancienne série de Takamba est donc remis à nouveau en question. Diverses idées à propos de ce problème sont énoncées. fJ - Etude du métamorphisme du Groupe d'Ydouban Le métamorphisme débute dans l'anchizon8, puis s'étend depuis la zone à chlorite jusqu'à la zone à almandin. Nous sommes en présence d'un métamorphisme régional de nature combinée: ayant pris naissance au cours d'une forte subsidence (isogrades plissés), il s'est poursuivi durant le plissement - 10 - et s'est terminé, dans l'Est du bassin, avec une phase à température élevée après les déformations. Il n'y avait pas de source de chaleur à l'intérieur du bassin. Ces faits expliquent le caractère particulier du métamorphisme: basse température, ne dépassant pas celle de schistes verts et haute pression, approximativement de 5 à 6 kilobars. La pression fut principalement provoquée par le poids des sédiments accumulés, qui ont pu atteindre environ 20 km d'épaisseur. 6) AGE DU GROUPE D'YDOUBAN Le Groupe d'Ydouban repose en discordance majeure sur la pénéplaine du Précambrien moyen cratonisé autour de 2 000 - 1 800 MA. Les dépôts ont pu débuter entre 1 000 et 1 300 l"1A. Après l'accumulation d'une série sédimentaire très puissante, l'ensemble a été plissé et en partie métamorphisé. Selon des mesures radiométriques, ces évènements se sont achevés avec la surrection et le refroidissement de la chaîne plissée autour de 580 - 600 MA. Le Groupe d'Ydouban marque ainsi une importante manifestation du Précambrien supérieur. C. DYKES DE DOLERITES THOLEITIQUES Le Groupe de Hombori (seuil) et le Groupe d'Ydouban (bassin) ont été injectés des dykes de dolérites post-tectoniques ayant emprunté des fractures orientées SW - NE. Les dolérites ne sont pas déformées ni métamorphisées. Des mesures radiométriques révèlent un âge d'intrusion autour de 275 - 260 MA contemporain des derniers mouvements hercyniens au Permien. D. FORMATIONS DE COUVERTURE RECENTE 1. - TERTIAIRE Le Tertiaire est représenté par le Continental terminal débordant du bassin des Iullemmeden et du détroit de Gao. Cette série continentale semble débuter à la base de l'Eocène. Elle transgresse avec un faciès argilogréseux, ne dépassant généralement pas 20 m d'épaisseur, sur le Précambrien supérieur dans le Nord et l'Est du Gourma. En suivant des dépressions d'un - 11 - paléo-relief antétertiaire. elle a pu localement pénétrer dans l'intérieur du Gourma. mais où elle demeure cachée sous le recouvrement quaternaire. II. - QUATERNAIRE Le Quaternaire. hormis les cuirasses. recouvre à peu près la moitié de la superficie du Gourma. La carte géologique traduit un compromis équilibré entre la représentation de cette couverture et celle du substratum. Le Pleistocène inférieur n'affleure pas et se cache probablement en-dessous des formations plus récentes dans l'Ouest du secteur. Le Pleistocène supérieur désertique conduit à l'installation de l'immense erg ancien sur l'ensemble du Gourma. Le Holocène est caractérisé par une succession climatique à rythme humide - sec - humide. Il débute avec des dépôts lacustres assez étendus. surtout dans le Nord-Est du Gourma et localement dans l'intérieur du pays. Le fleuve Niger s'installe dans son lit actuel et dépose sa haute terrasse. Pendant la période aride suivante. se forme un nouvel erg. mais beaucoup moins important que le précédent. Il lui succède la période humide coincidant avec le Néolithique. pendant laquelle débutent les alluvions récentes. Depuis. le climat a évolué peu à peu vers la sécheresse actuelle. - 12 - D EUX 1 E ME PAR T 1 E CONCLUSION GENERALE - ESQUISSE PALEOGEOGRAPHIQUE Les traits essentiels de l'étude précédente seront considérés dans le cadre de l'évolution de l'Ouest Africain. Evidemment, on y rencontrera des idées contenues déjà dans les synthèses de G. ROCCr (1965J 8t de R. BLACK (1967J. Mais les données concernant le Précambrien supérieur déposé sur le craton y seront examinées de plus près et sous l'aspect paléogéographique. Nos réflexions suivantes sont susceptibles, en outre, de compléter la conclusion que R. CABY (1970) a tiré de son étude sur la chaine d'âge précambrien supérieur de la zone mobile (1) dans le Hoggar nord-occidental. A. LE SOUBASSEMENT - CRATON OUEST AFRICAIN Le craton s'est amorcé lors d'un cycle orogénique daté de 3 000 à 2 700 MA (M. ROQUES, 1956 ; P. EBERHARDT et al., 1963 ; M. VACHETTE, 1964 A. FERRARA et M. GRAVELLE, 1966). Repris en grande partie par l'évolution ultérieure, cet orogène subsiste sous forme de noyaux métamorphiques, souvent de très haute température et pression, comme en témoignent notamment des massifs de Man (P. LEGOUX, 1939), d'Amsaga (A. BLANCHOT, 1953 ; J. BARRERE, 1967) et d'Ouzzalien (M. LELUBRE, 1952, 1969). Nous y attribuons, sous réserve, l'ensemble de gneiss basiques à faciès granulite d'Amalaoulaou, situé dans l'Est de notre secteur. Celui-ci constituerait le fragment le plus méridional de l'Ouzzalien, qui s'étend suivant un axe N.NE - S.SW sur 1 000 km à l'Est du craton proprement dit. (1) Zone ma b'l ~ e : terme . 1 en Af r~que ' 1 convent~onne pour es zones ayant su b'~ une forte orogenèse et granitisation et/ou une remobilisation du soubassement entre 700 et 500 MA. (Pan-Africain orogeny, W.Q. KENNEDY, 1964). - 13 - Ces vieux noyaux furent réunis par l'orogenèse éburnéenne datée principalement de 2 000 à 1 800 MA (M. BONHOMME, 1962 j M. VACHETTE, 1964) achevant la plate-forme ou le craton ouest africain. Celui-ci se présente actuellement comme plusieurs boucliers périphériques autour d'un centre masqué par les couvertures du bassin de Taoudenni. Le bouclier méridional (libéro ivoirien - voltaique) constitue le soubassement dans notre secteur. L'orogenèse éburnéenne y est caractérisée par deux séries géosynclinales : un cycle birrimien largement envahi de granites syncinématiques et post - tectoniques moins abondants, suivi d'un cycle tarkwaien de type molassique. Le tout fut profondément érodé et pénéplané. B. LE PRECAMBRIEN SUPERIEUR C'est sur cette pénéplaine que transgresse, 1 300 et 1 000 MA, ou même avant, la mer du Précambrien supérieur. Etant donné que le Tarkwaien est à rattacher à l'édifice éburnéen, aucune manifestation sédimentaire postéburnéenne - antéprécambrienne supérieure n'a été conservée sur le bouclier sous-jacent. On est en présence d'une lacune considérable d'environ 400 à 500 MA. 1. - TRANSGRESSION - L'AMORCE DU SYNECLISE DE TAOUDENNI Il s'agit d'une transgression à l'échelle continentale. Elle envahit presque tout le craton ouest africain et inaugure le vaste bassin épicontinental de Taoudenni. De caractère marin, elle venait du domaine océanique et se dirigeait du Nord-Est et de l'Est vers le Sud-Ouest et l'Ouest. Dans le Nord et Nord-Ouest lJ.R. VILLEMUR, 1967 j R. TROMPETTE, 1961 et ultérieurement) ainsi que dans l'intérieur du bassin, la région du Gourma incluse, l'inondation s'est déroulée le plus souvent dans le calme. La mer n'a apparemment pas rencontré des reliefs importants, comme en témoigne un horizon de base très régulier, de faible à moyenne épaisseur, caractérisé surtout par des grès quartzites (faciès de plage). - 14 - Par contre, dans le Sud-Ouest et Sud (C. BENSE, 1961 ; J.P. BASSOT, 1963 ; R. DARS, 1961 ; G. PALAUSI, 1958), la sédimentation débute avec des apports littoraux-fluviatiles, puissants, constitués de grès, arkoses et conglomérats, à gros galets du socle, souvent imparfaitement roulés, traduisant, sur le soubassement, la destruction d'un relief encore assez accentué. II. - DIFFERENCIATION DU SYNECLISE DE TAOUDENNI EN DOMAINES A EVOLUTIONS DISTINCTES - LEURS SITUATIONS PALEOGEOGRAPHIQUES Après la transgression uniforme sur de vastes étendues, l'évolution ultérieure du synéclise se poursuit cependant de manière assez hétérogène. On note d'abord qu'au Précambrien superleur, le maximum de la sédimentation s'observe dans la partie sud du bassin (1). Ensuite, des mouvements épirogénétiques conduisent à une subdivision du synéclise en compartiments bien distincts, dont les évolutions diffèrent désormais par la vitesse de subsidence et par la composition des dépôts. Dans le Sud du bassin, on peut distinguer d'Ouest en Est (R. REICHELT, 1969) : 1 - Le bassin de Bamako - Mopti - KoutiaZa : à faciès littoral-fluviatile prédominant, avec des intercalations marines. 2 - Le "seuil" de sédimentation de Hombori-Goundam : à faciès hétérogène, d'abord carbonaté et marin, puis littoral fluviatile. 3 - Le bassin du Gourma à caractère marin et de forte subsidence. L'étude comparative de faciès permet de reconstituer approximativement la situation paléogéographique de ces trois domaines (fig.5) : (1) Plus tard, à l'Eocam0t'i~n et au Primaire, le maximum de la sédimentation se déplace progressivement vers le Nord du bassin. - 15 - 1) Le bassin de Bamako - Mopti - Koutiala occupait évidemment une position littorale. Il recevait, de façon directe, le matériel peu classé d'un continent très proche, qui s'étendait dans le Sud et Sud-Ouest (Côte d'Ivoire et Libéria). Si l'on tient compte de la théorie de WEGENER, ce continent aurait compris une partie se trouvant maintenant en Amérique du Sud (6. CHDUVERT, 1969 P.M. HURLEY et I.R. RAND, 1969). Les limites actuel- les des dépôts ne sont probablement pas très différentes de la côte ancienne du bassin (qui a dû se situer pourtant plus au Sud et Sud-Ouest). Cependant, ce bassin a pu avoir autrefois une plus grande extension vers l'Est, et, à travers le bouclier voltaïque, rejoindre le faciès analogue infratillitique (JUNNER et HIRST, 1946 ; J.C. LEPRUN et R. TROMPETTE, 1969) du bassin de la Volta, répandu en Haute-Volta orientale, au Ghana ut Dahomey. Puis, encore plus vers l'Est, il passait progressivement à la zone mobile (Buem, Atacorien, faciès "dahomeyen") (R. BLACK, 1966, 1967 ; I\J. K. GRANT, 1967, 1969 ; voir ci-dessous). 2) Par contre, le "seuil" de Hombori - Goundam tel qu'il est concevable actuellement, s'est trouvé assez éloigné de la côte. Aussi, se diriget-il, dans le Nord, vers l'intérieur du synéclise. Néanmoins, ce domaine était encore épisodiquement soumis à l'influence du bassin littoral précédent. Dans le Sud-Est, sur le bouclier voltaique, le "seuil" continuait certainement au-delà de sa limite actuelle. Là, il pouvait passer progressivement au prolongement oriental du bassin de Bamako - Mopti - Koutiala, admis ci-dessus, passage que l'on peut encore observer sur le flanc ouest du seuil. Nous admettons donc que le bouclier voltaïque et le Liptako, c'està-dire la dorsale de Léo, furent autrefois recouverts par le Précambrien supérieur. Ce point de vue est corroboré par des restes de couvertures, quelquefois importants, que l'on trouve encore le long du fleuve Niger (E. MACHENS et R. REICHELT, 1965 ; E. MACHENS, 1968) et çà et là sur le socle voltaique (J. DELFOUR et J. JEAMBRUN, sous presse). Rappelons l'hypothèse précoce de H. HUBERT (1926), qui conclut que les grès de Bandiagara et ceux à l'Est de Fada-N'Gourma ont formé primitivement un très large anticlinal, dont la zone axiale a été dénudée par l'érosion. - 16 - 3) Enfin, le bassin du Gourma~ qui se trouve actuellement sur le bord du synéclise, se situait autrefois bien à l'intérieur de la mer. La plupart de ses dépôts suggèrent une sédimentation au large. La côte passait loin dans le Sud, au-delà des deux domaines esquissés ci-dessus. Bien que situé à l'intérieur de la mer, le bassin du Gourma s'est trouvé pourtant sur le bord du domaine épicontinental. Ceci fait penser qu'il possédait une ouverture vers l'océan, qui s'étendait à l'Est du craton. Cette position à proximité de la "zone mobile", peut-être même intermédiaire entre celle-ci et le craton, fut évidemment la raison de son évolution particulière. III. - LE "SEUIL" DE HOMBORI - GOUNDAM ET LE BASSIN DU GOURMA Le début de l'évolution est plus ou moins identique dans les deux domaines. L'horizon de transgression et la partie inférieure de la Formation la (grès quartzites, conglomérats, puis schistes argileux, lentilles carbonatées, grès et roches silicifiées = faciès du Béli) constituent la base aussi bien du bassin que de la région du "seuil". Cependant, l'évolution ultérieure se déroule très différemment. Elle révèle une inversion des mouvements épirogénétiques dans les deux domaines. IV. - L'EVOLUTION DU "SEUIL" DE HOMBORI - GOUNDAM 1) Affaissement Celui-ci affecte les régions de Gondo, de Hombori et Douentza et de lacs entre Tombouctou et Niafounké. Durant le dépôt de la Formation la, la subsidence dans cette zone s'accélère par rapport au secteur du Gourma. (Par contre, elle pourrait être égale ou légèrement moins forte comparée à celle du bassin de Bamako - Mopti Koutiala). Elle conduit au dépôt de la Formation la - Irma, épaisse succession de shales, roches silicifiées, et surtout de dolomies et calcaires. L'affaissement, certainement lent, fut compensé aussitôt par l'accumulation. Des - 17 - récifs de stromatolites accusent une faible tranche d'eau, des conglomérats et brèches intraformationnels, l'action du courant et des émersions. Cet épisode s'achève avec la sédimentation de roches à nouveau argilo-carbonatées et silicifiées identiques au faciès du Béli. Elles constituent le toit des dolomies et calcaires et traduisent là des conditions de sédimentation apparemment analogues à celles qui caractérisent la bordure (transgressive) du seuil et du bassin. La puissance de la Formation la (faciès de Béli + faciès d'Irma) n'est pas connue avec exactitude. Elle peut varier et vraisemblablement dépasser 2 000 m. 2) Passivité et oscillation La fin des dépôts de la formation la - Irma marque la naissance du seuil. L'affaissement s'atténue. La sédimentation devient passive. Le "seuil" passe temporairement sous l'influence du bassin littoral fluviatile situé au Sud-Ouest, ce qui conduit au dépôt des quartzites et microconglomérats de Hombori - Douentza, soit l'équivalent des grès de Koutiala. Il s'agit d'un véritable faciès de seuil, discontinu et peu épais. déposé vraisemblablement le long des bras au bout d'un large delta. Entraînés par des courants plus forts, de gros sédiments parviennent de temps en temps dans le bassin du Gourma. Des conglomérats intraformationnels témoignent des remaniements des assises antérieures. Les apports sableux peuvent cesser localement, ce qui permet la réinstallation des conditions de sédimentation précédentes. On assiste au dépôt de la Formation d'Oualo-Sarniéré : shales, roches carbonatées et grès. Cette succession semble être absente dans la région de Goundam. Puis des matériaux littoraux-fluviatiles envahissent à nouveau le secteur et donnent lieu à la sédimentation de la Formation de Bandiagara Garémi. L'accumulation iusqu'à 1 000 m de puissance accuse, par endroits, un affaissement accentué à cette époque. Largement érodé, cet ensemble occupe actuellement le sommet du "seuil" sous forme de plateaux et buttes-témoins. - 18 - Notons que l'ensemble de sédiments déposé (et conservé) depuis la naissance du "seuil", se chiffre è 1 500 m d'épaisseur maximum. 3) Tectonique et soulèvement autour' de 600 MA Le domaine du "seuil" a été soumis aux mouvements orogéniques, auxquels ses horizons très hétérogènes ont réagi soit par un plissement, soit par une tectonique cassante. Le plissement, souvent modéré, se divise en deux mouvements comparables à ceux qui affectent simultanément le bassin du Gourma autour de 600 MA. V. - EVOLUTION DU BASSIN DU GOURMA 1) Passivi té Au départ, le bassin demeure passif, n'accumulant que des vases argileuses à manifestations carbonatées et silicifiées. I~otons l'absence des récifs de stromatolites. Des strates gréseuses et très ferrugineuses, è gros grains de quartz parfaitement arrondis pourraient témoigner de l'émersion du fond de la mer. On observe des remaniements locaux et des phénomènes de slumping. L'épaisseur de la Formation la pourrait atteindre 500 m maximum. Elle s'oppose du moins aux 2 000 m de la région du "seuil". 2) Subsidence Alors que les quartzites de Hombori - Oouentza marquent le début du "seuil", leur équivalent stratigraphique, la Formation lb, inaugure, en revanche, la subsidence du bassin du Gourma. Celle-ci est tout de suite accentuée et conduit au centre et dans l'Est du bassin au dépôt de 1 500 è 2 000 m de schistes argileux avec des intercalations lenticulaires de grès et quartzites. La subsidence est moins forte è proximité de la bordure sud du bassin. Le matériel, fin et grossier, vient principalement du Sud-Ouest è travers le "seuil", la grosseur des grains diminuant de lè vers l'intérieur du bassin. La mer reste cependant peu profonde. Des niveaux ferrugineux et encroûtés, stratiformes, souvent conglomératiques, pourraient signifier des émersions épisodiques et locales. - 19 - Le bassin continue à s'enfoncer et reçoit sur environ 000 m de puissance des matériaux fins composant la Formation II : schistes de couleurs vives, souvent rouges, riches en oxyde de fer uniformément réparti ou disposé en lits fins [schistes zonés). Des schistes charbonneux ou graphiteux à cubes de pyrites pourraient dériver de dépôts sapropéliques. Ensuite, les apports deviennent plus hétérogènes, mais restent toujours fins. On est en présence de la Formation III, assemblage de schistes argileux tendres, de grès poudreux et quartzites ultrafins ainsi que de lentilles importantes de roches carbonatées clastiques. Le tout peut dépasser 1 500 m de puissance. Puis viennent des sédiments plus grossiers représentés par des quartzites et microconglomérats de la Formation IV. L'épaisseur diminue d'Ouest en Est, de 400 à moins de 50 m, suggérant un biseautage de ce niveau vers l'Est. Des gros sédiments s'y localisent dans l'Ouest. On pourrait en déduire que ces quartzites représentent, dans le bassin, une manifestation éphémère des grès de Bandiagara - Garémi du seuil. Notons à nouveau une croûte gréso-ferrugineuse à galets de quartz bien roulés, interstratifiée localement au sommet des quartzites. La subsidence se poursuit sans cesse. Elle entraîne alors des dépôts gréso-argileux, souvent riches en oxyde de fer, comprenant encore un niveau de conglomérats intraformationnel, ferrugineux, à galets de quartzite et de quartz arrondis [émersion ?), Cette succession, la Formation V, se ter- mine avec des apports principalement argileux, le tout dépassant 1 500 m d'épaisseur. La limite supérieure est donnée par le stade d'érosion actuelle. Les sédiments conservés du faciès subsident (post Formation la) atteignent à peu près 7 000 m de puissance. Ils correspondent aux dépôts de 1 500 m d'épaisseur conservés sur le "seuil". 3) Le magmatisme et volcanisme de Bourré Dans l'Est du bassin, des roches granitiques et volcaniques ont pénétré dans la Formation l au cours de sa sédimentation. Elles ont provoqué le soulèvement du fond de la mer, peut-être jusqu'à former des îles. Des - 20 - intrusions et des érosions s'y sont succédées pendant une certaine durée. Il en résulte le faciès de Fafa, produit du remaniement des roches ignées et des sédiments déposés auparavant, interstratifié dans le faciès normal de la Formation 1. Ces évènements ont pu se passer autour de 1 160 MA (C. LAY, 1969). Puis la subsidence s'est poursuivie dans ce secteur comme dans le reste du bassin. Ces intrusions très limitées dans le temps et dans l'espace n'ont toutefois aucune relation avec l'évolution proprement dite du bassin. Ayant pu emprunter des failles précoces dans le soubassement ("zone de faiblesse" de Gao, R. REICHELT, 1967), elles pourraient révéler des incidents localisés en profondeur. D'autre part, on remarquera une coincidence avec les mouvements orogéniques kibariens en Afrique centrale et méridionale [L. CAHEN et al., 1966 J H. MARTIN, 1969). 4) Métamorphisme Le bassin du Gourma a été affecté d'un métamorphisme de charge débutant, à l'Ouest, à la base et atteignant peu à peu vers l'Est et le Nord-Est des horizons stratigraphiques supérieurs alors que son intensité croissait dans la même direction. Le métamorphisme a commencé au cours de la sédimentation (isogrades plissés), puis s'est poursuivi pendant la déformation et, dans l'Est, encore après celle-ci. Il n'existait pas de source de chaleur dans l'intérieur du bassin. De tout cela résulte le caractère particulier du métamorphisme : 1° basse température ne dépassant pas celle de la zone à almandin du faciès des schistes verts (M. FONTEILLES, 1966) J 2° haute pression du type "Barrowien", approximativement de 5 à 5 kilobars, à la partie inférieure J 3° pression principalement provoquée par le poids des sédiments accumulés qui ont pu atteindre environ 20 km de puissance. - 21 - 5) Plissement et surrection de la chaine autour de 600 kW A la forte subsidence du bassin succède un plissement du style simple et classique (plissement de couverture). L'intensité de la déformation (plissement + schistosité) s'atténue d'Est en Ouest, c'est-à-dire. vers l'intérieur du craton (pour aboutir peu à peu à travers le "seuil" de Hombori Goundam à une ondulation et une tectonique cassante dans le bassin de Bamako Mopti - Koutiala), Comme la subsidence, l'orogenèse n'est pas non plus accompagnée ni suivie de magmatisme ou de volcanisme. La déformation s'est achevée avec la surrection de la chaîne plissée et le refroidissement de la partie métamorphisée (S. MOORBATH. 1965) daté au strontium et argon autour de 580 - 600 MA (M. VACHETTE. 1965 ; R. REICHELT, 1966 ; C. LAY. 1969). Le plissement du Gourma s'incorpore ainsi dans l'orogenèse pan-africaine de 700 à 500 MA de W.Q. KENNEDY (1964) (voir surtout L, CAHEN et N,l, SNELLING. 1966 ; T.N. CLIFFORD. 1968 ; L. CAHEN, 1969). VI. - TRAITS SINGULIERS DU BASSIN DU GOURMA - ZONE DE TRANSITION ENTRE LE CRATON ET LA ZONE MOBILE Tandis que le "seuil" de Hombori - Goundam se manifeste comme un vrai domaine épicontinental, la position intermédiaire du bassin du Gourma lui donne des empreintes à la fois du craton et de la zone mobile. Une forte inflexion du bord du craton a conduit au métamorphisme de charge de la partie basale du bassin. Mais le soubassement est resté stable empêchant, par exemple, toute activité volcanique et magmatique au sein du bassin. Ainsi l'orogenèse, malgré son affinité, dans l'Est du bassin, avec celle de la zone mobile, n'est en fin de compte qu'un plissement simple propre aux couvertures épicontinentales. Puis le bassin suit nettement l'évolution du craton. La surrection de la chaîne n'est pas perturbée par failles ou décrochements. aucun volcanisme n'a lieu après l'orogenèse, traits qui caractérisent, par contre, les chaînes plissées de la zone mobile (R. BLACK and M. GIROD, 1970). En revanche, au Permien, le Gourma est injecté de dolérites tholéitiques en même temps que tout le synéclise de Taoudenni qui surmonte le craton (C. LAY et R. REICHELT, sous presse). - 22 - VII. - SUR LA RELATION ET LE CONTACT DU BASSIN DU GOURMA (CRATON OUEST AFRICAIN) AVEC LE PHARUSIEN DE L'ADRAR DES IFORAS (ZONE MOBILE) 1) Les reZations Dans l'Est du bassin du Gourma, les affleurements du Groupe d'Ydouban sont progressivement masqués par les formations quaternaires et tertiaires du détroit de Gao. Au-delà de ce détroit, à environ 140 km vers le NordEst, émergent de la même couverture les affleurements sud-occidentaux de l'Adrar des Iforas. Ici notre attention est surtout attirée par le Pharusien qui affleure le plus souvent au bord de l'Adrar des Iforas, cette formation étant donc géographiquement la plus proche du Gourma. Cet ensemble sédimentaire a été étudié par R. KARPOFF (1958) et H. RADIER (1957), et considéré comme appartenant au Précambrien moyen. Il s'agit essentiellement de quartzites, de micaschistes et de cipolins qui révèlent aussitôt une grande similitude lithologique avec la Formation l du Groupe d'Ydouban du Gourma. Mais dans l'Adrar, cet ensemble est caractérisé aussi par des intercalations volcaniques : des rhyolites, des laves andésitiques à ultrabasiques (Timétrine) et des cinérites (R. KARPOFF l H. RADIER). Ce faciès traduit donc une évolution géosynclinale - océanique de la zone mobile comme le montre, en outre, la fréquence des roches granitiques et gneissiques syn à post-tectoniques. Le Pharusien de l'Adrar des Iforas est très analogue à celui du Hoggar (C. KILIAN, 1932 ; M. LELUBRE, 1952), pour lequel R. BLACK (1967), en se basant sur des mesures radiométriques, a préconisé une orogenèse autour de 600 MA (orogenèse pan-africaine, W.Q. KENNEDY, 1964). Grâce aux travaux détaillés de R. CABY (1970), on est en mesure maintenant de rapprocher, du point de vue évolution et position paléogéographique, le Pharusien de l'Adrar des Iforas de certaines formations mises en évidence par cet auteur dans le Hoggar nord-occidental: à savoir la série à stromatolites et notamment les équivalents latéraux présumés de la série à stromatolites à "faciès subsident", ens8mbles typiques attribués autrefois au Pharusien. R. CABY - 23 - (1970), disposant des datations radiométriques (C. ALLEGRE et R. CABY, 1968), souligne, à son tour, l'analogie de ces séries avec celles représentées sur le craton ouest africain, en particulier avec les formations de notre secteur qui constituent le "seuil" de Hombori - Goundam et le bassin du Gourma. Si nous comparons maintenant les formations du Gourma avec celles de l'Adrar des Iforas, on pourra, en effet, relever un certain nombre de traits communs. Nous avons déjà noté la similitude lithologique entre le Pharusien et la Formation l du Groupe d'Ydouban. Ensuite, concernant le Pharusien occidental en particulier, ensemble géographiquement le plus proche du Gourma, on peut constater qu'il est, lui aussi, très épais (R. KARPOFF, 1960). Puis, selon les indications données par R. KARPOFF et H. RADIER, le métamorphisme bien que peu élevé au point de vue température (zones à chlorite, biotite et début faciès amphibolite) semble être généralement de hautes pressions, peut-être de type "Barrow" (mais on ne signale pas de disthène dans le Pharusien occidental). Enfin, une haute pression est clairement prouvée par les schistes et quartzites à glaucophane décrits par R. KARPOFF dans le Pharusien du Timétrine. En somme, comme dans le Gourma, on peut également déceler une forte subsidence, sinon un véritable enfouissement, sur le bord occidental de l'Adrar des Iforas (cf. R. CABY, 1970). On constate ainsi de part et d'autre du détroit de Gao une évolution en partie symétrique: à l'Ouest, sur le craton, forte subsidence à faciès épicontinental ; à l'Est, dans la zarle mobile, forte subsidence à faciès géosynclinal - océanique avec vive activité magmatique. L'esquisse structurale (fig.7) montre d'une manière assez claire que ces deux domaines ont ensuite été soumis aux contraintes d'une même orogenèse (± 600 MAl. Si nous suggérons ainsi une corrélation stratigraphique entre le Groupe d'Ydouban du Gourma et le Pharusien de l'Adrar des Iforas, il convient cependant de préciser que nous n'avons pas encore de preuves géochronologiques concernant le Pharusien (1). ( 1) La seule datation radiométrique connue dans l'Adrar des Iforas a été faite sur des biotites d'une enclave d'un granite pharusien ayant donné au Rb/Sr un chiffre de 508 ± 29 MA (R. KARPOFF et M. LASSERRE, 1969). Traduisant peut-être une "limite jeune" d'une activité magmatique à l'aube du Cambrien (J. BOISSONNAS et al. 1969), cette mesure isolée et ponctuelle doit être considérée, en accord avec les auteurs, sous toute réserve. - 24 - 2) SuP le Contact La limite orientale du craton ouest africain a été récemment examinée par R. CABY (1970), qui conclut qu'elle "correspond à une zone d'accidents majeurs précoces". Ceux-ci sont des décrochements verticaux au NordOuest du Hoggar (à l'Ouest de Ouallen, R. CABY) ou des chevauchements comme dans la zone Togo- Dahomey (G. HUOT et F. LELDNG, 1963 ; J. MARCHESSEAU, 1963 R. BLACK, 1967 ; N.K. GRANT, 1969). Les propos géophysiques de P. LOUIS (1969) sont très significatifs à cet égard. Dans notre secteur, malheureusement, le contact entre le craton et la zone mobile doit se situer au-dessous du détroit de Gao, puisque le Groupe d'Ydouban du Gourma comme le Pharusien de l'Adrar des Iforas disparaissent sous le recouvrement de ce détroit. Or, dans la région concernée se trouve une zone affectée de failles que nous avons appelée "zone de faiblesse" de Gao. Celle-ci comporte du socle birrimien comprenant des fragments anciens d'âge précambrien inférieur probable (Ouzzalien), qui sont supposés avoir été soulevés le long des accidents précoces avant la transgression du Précambrien supérieur. Cette zone formant actuellement le soubassement dans l'extrême Est du bassin ne semble pas être sans intérêt concernant le problème envisagé ici. A ce propos, considérons la propagation du métamorphisme dans le bassin du Gourma. Après son apparition progressive d'Ouest en Est, le métamorphisme diminue à nouveau ou disparaît même totalement (région de Guemri) à l'approche des môles anciens sous-jacents. Ainsi on note que l'axe du métamorphisme maximal, donc vraisemblablement la zone à plus fort affaissement, s'allonge nettement à l'Ouest et au Sud-Ouest de la zone de faiblesse. Il en résulte que celle-ci et les fragments anciens en particulier, ont pu jouer un rôle plus ou moins passif durant la subsidence du bassin. Amorcée avant la transgression, la zone de faiblesse se serait comportée par la suite en partie comme une zone résistante en constituant une "ride" (1) dans la mer du Précambrien supérieur. En raison de son importance éventuelle, nous la nommerons "ride de Guemri". ( 1) Nous avons hésiter entre divers termes. L'appellation "ride" peut être modifiée, si une autre définition s'impose. - 25 - On peut alors se demander si le Pharusien, c'est-à-dire le Précambrien supérieur du faciès à évolution géosynclinale - océanique, ne commencerait pas à se développer immédiatement à l'Est de cette venons de suggérer. Dans ce cas, la ~ride~ ~ride~ que nous de Guemri présumée constituerait le bord est du domaine épicontinental, donc du bassin du Gourma (fig.6). Nous ignorons cependant, si cette limite craton/zone mobile, a été marquée lors du Précambrien supérieur, par des dislocations importantes, comme par exemple à l'Ouest du Timétrine (R, KARPoFF) et au Nord-Ouest du Hoggar (R. CABY). Ceci est probable. et le rejeu de ces mêmes failles. aurait ultérieurement donné naissance au ~fossé de Gao~ ? (H. RADIER. 1957 J Y. CRENN, 1962). Ce fossé est justement situé le long de la limite supposée craton/zone mobile. Enfin, regardons la carte gravimétrique de l'oRSToM (Y. CRENN et al, 1962 J P. LOUIS, 1969). La ~ride~ de Guemri ou le bord présumé du domaine épi- continental, coincide partiellement avec une ligne sinueuse d'anomalies positives, partant du Dahomey dans le Sud et allant jusqu'au Tanezrouft au Nord (cf. P. LOUIS, 1969). Dans notre secteur, les anomalies de Cosseye (môle d'Amalaoulaou) et de Doumbaria jalonnant la ~ride~ correspondent certainement encore au craton. compte tenu de la Formation l du Groupe d'Ydouban à faciès épicontinental, disposée autour et au-dessus de ces masses lourdes. La limite craton/zone mobile serait donc à tracer à l'Est de ces anomalies. Mais là, le problème se complique avec la présence, à l'Est de ooumbaria, de l'anomalie parallèle d'In Tafidet - Médiadilet. Celle-ci semble être due également à un fragment ancien, comme la masse lourde de l'anomalie de Cosseye. On est donc fortement tenté de l'incorporer dans le soubassement stable du bassin du Gourma. Mais si l'on trace la limite du craton à l'Est de l'anomalie d'In Tafidet - Médiadilet (1) et si on la prolonge ensuite vers le N.NW en suivant le bord est de cette anomalie, on entre en pleine zone mobile. Le Pharusien du Timétrine et d'In Assadjé (R. KARPoFF) se trouverait alors à l'Ouest de cette ligne. On est ainsi amené à la placer entre l'anomalie de Doumbaria et celle d'In Tafidet - Médiadilet (2) , comme le faisait déjà R. CAB Y (1970, carte h. -t,). (1) En réalité, il s'agit de 4 anomalies alignées entre Tafidet au SE et Médiadilet au NW. ( 2) Bien que cette solution divise la bande sinueuse d'anomalies pos~t~ves, structure en soi remarquablement uniforme, en deux parties de soubassements ayant participé à des évolutions si différentes. Nous n'ignorons pas les problèmes qui en résultent. Fig. 6 o· LA "RIDE" DE GUEMRI DANS L'EST DU BASSIN DU GOURMA lS· \ \ X \ X x '::::s::':':'>'.:':" X X X X Front du métamorphisme dans l'Est du bassin FX';/'q Zones à métamorphisme maximum de haute pression ~ Tracé de la "ride" ADRAR X X X X X DES X X • IFORAS " ~;: { .. "- \, X \ "- , Môle d'Amalaoulaou X X X X ~ Zone mobile de 700 à 500 MA X X X X [TI Jakamba x. Soubassement (craton de 3000 à 2000 MA) Limite hypothétique craton - zone mobile X -+30- Anomalies gravimétriques (d'après Y. CRENN, 1962) ~JO . / --+10 ( r-,-'" \ ( ~ \ 0102030 f-----=I , , 50 f-----=I 100 km ,,\PIn Tafidet / ,:-" _/ 2· \~ .;:';'." ...""".'." X' G ", o u '. 1 ....... -- ~,-'o", - _ -.... ,,,~ '" ...... 1 ...... ........ ..... ..... ' " Amalaoulaou .~~ "\ ~~) "- Cosseye 0 "" " - " "- .~ /0\ .~ ~ )\ v:::::,/ Firoo + + + + + + + + '" 16· ,, , \. \. , \ + + \ - 26 - Nous dessinons ainsi le contact entre le craton et la zone mobile d'après les observations de surface et la reconnaissance gravimétrique, mais nous soulignons le caractère encore très hypothétique de son tracé. D'ailleurs, toutes les réflexions que nous venons de faire ont plutôt pour but d'orienter les recherches futures. (1) VIII. - EXTENSION DU "SEUIL" DE HOMBORI - GOUNDAM ET DU BASSIN DU GOURMA EN DEHORS DU SECTEUR ETUDIE 1) Le "seuil" de HomboY'i - Goundam a) Dans l'Azaouad Ci-dessus, nous avons tracé son extension à partir de la transgres. . . "G Slon sur l e b ouc l ler vo l t" alque Jusqu a oun d am - N'la f oun ke- ( 2 ) . L'a, l e " seul. l" , souvent masqué par la couverture quaternaire, s'infléchit vers le Nord, puis progressivement vers le Nord-Est. Il réapparait dans l'Azaouad, au Nord-Est de Tombouctou, jalonné par des affleurements bien connus décrits par R. CHUDEAU (1915), Th. MONOD (1939), R. KARPOFF (1946) et H. RADIER (1955b). Ces affleurements ont souvent été comparés avec ceux des anciennes séries de Labbézenga (R. KARPOFF) et d'Ydouban (H. RADIER) dans le Gourma. Malgré des similitudes lithologiques, nous sommes plutôt tentés, selon la nouvelle conception stratigraphique et structurale du secteur, de les attribuer au Groupe de Hombori du seuil. R. KARPOFF et H. RADIER, eux-mêmes, ont autrefois déjà rattaché les divers grès situés ici respectivement à l'Ouest et au Sud-Ouest (grès du Tadrart) aux grès de Koutiala de Goundam ( = Formation de Hombori - Douentza) (cf. M. DEFOSSEZ, G. PALAUSI, H. RADIER, 1956, carte h.-t. ; G. LANG, 1969). Mais selon tous les auteurs, ces mêmes grès et quartzites, accompagnés souvent de calcaires, de calcschistes et de schistes (1) Des études séismologiques y seraient d'une grande utilité. ( 2) Dans cette zone, le "seuil" passe donc en-dessous du fleuve Niger, pour l'histoire duquel ce "seuil" sembla avoir joué un rôle marquant. Soumis à des oscillations épirogénétiques depuis sa naissance, le "seuil" aurait pu, par exemple, faire barrage lors de l'installation du delta intérieur. Actuellement, dans le domaine du "seuil", le fleuve serpente et se divise en nombreux bras, ne sachant pas vers où se diriger. Il ne prend son cours normal qu'à Tombouctou lorqu'il a franchi 12 bord est du "seuil". Le fleuve en hautes eaux déborde el ùélruit actuellement ses terrasses anciennes (hautes terrasses) ; doit-on en conclure que le "seuil" est en train de s'abaisser? - 27 - argileux, se poursuivent encore loin vers le Nord-Est jusqu'à Anefis (Azaouad) et El Mraïti. Cet ensemble est plissé, schisteux et, par endroits même, légèrement métamorphique (R. KARPOFF, 1946, 1958). On peut en déduire que l'on est en présence de la Formation la - Irma, partie supérieure, et de la Formation de Hombori - Douentza (1). Les quartzites de celle-ci alternent souvent avec des schistes argileux. Si cette association quartzites schistes s'observe sur le flanc oriental de la bande d'affleurements, il pourrait s'agir de la Formation lb équivalente du Groupe d'Ydouban. Dans ce cas, elle représenterait la transition vers le bassin du Gourma, qui doit s'étendre immédiatement à l'Est sous la couverture tertiaire - quaternaire. Soulignons les observations paléogéographiques très remarquables, décrites déjà en 1939 par Th. MONOD. concernant l'évolution post-précambrienne de ce secteur. Th. MONOD s'est demandé si les affleurements précambriens de l'Azaouad alignés entre Tombouctou et le Timétrine n'auraient pas constitué un isthme, ayant séparé, "à certaines périodes, le bassin Bamba - Tilemsi du bassin d'Araouan - Taoudenni". Cette dorsale aurait peut-être limité vers le Sud-Est la pénétration des mers paléozoïques et expliquerait, par exemple, la dualité des terrains secondaires et tertiaires de part et d'autre de cette zone. Ces remarques de Th. MONOD reflètent parfaitement nos idées actuelles sur le "seuil" de Hombori - Goundam. Installé déjà au Précambrien supérieur, il continue donc à jouer durant les ères suivantes et subsiste même de nos jours (voir note 2 p. 26). (1) Je n'ai jamais vu, hélas, ces affleurements intéressants. C'est pourquoi il convient d'être prudent à l'égard de cette interprétation. En effet, les descriptions de divers auteurs (calcaires, schistes rouges et grès) rappellent quelquefois les Formations II et III du Groupe d'Ydouban. Mais les mêmes faciès se rencontrent aussi dans les niveaux cités cidessus du Groupe de Hombori. En outre, compte tenu de la tectonique constamment nord-est dans l'Azaouad, je crois que le synclinorium du bassin du Gourma composé des formations II et III, s'infléchit également dans cette direction et se ferme bien à l'Est ou au Sud-Est de ces affleurements. - 28 - A 130 km environ au Nord-Est d'Anefis - El Mraiti. on rencontre les affleurements d'In Achmed - Adrar Ibahouène. découverts par S. RoUAIX (1957). J'ai pu voir ces affleurements en 1958 en accompagnant J.R. VILLEMUR ( 1967. fig. 28 ) • On y observe en discontinuité de bas en haut (schématiquement) : des conglomérats et quartzites à ripple-marks. des argilites. des calcaires plus ou moins silicifiés. contenant des brèches calcaires et des récifs importants de stromatolites (1). puis. au sommet. encore des quartzites. rouges et blancs. Ces roches constituent de nombreuses collines. dessinant des plis ou des flancs de plis à faible pendage de 10 à 20° en moyenne. le tout noyé dans une couverture crétacée à quaternaire continentale. Ces affleurements. se trouvant dans le même alignement. peuvent être considérés comme l'extrémité nord-ouest du "seuil" de Hombori - Goundam. Mais une grande similitude de faciès (S. RoUAIX. 1957) les rapproche. en même temps. du Groupe du Hank (J.R. VILLEMUR. 1967 ; R. TROMPETTE. 1961). formation du Précambrien supérieur. qui caractérise la bordure (et la base) de la couverture de plate-forme dans le Nord-Ouest du bassin de Taoudenni. Il est très vraisemblable que les affleurements d'In Achmed occupent ici une position identique sur le bord oriental du craton. En effet. le Pharusien à évolution contemporaine de la zone mobile n'affleure qu'à 70 km au Sud- Est dans le Timétrine et au Nord-Est à In Assadjé. Un soubassement stable ou "passif" pourrait être représenté par les gneiss du plateau d'In Assadjé (R. KARPoFF. 1958 ; cf. R. CABY. 1970). affleurant à 60 km seulement au Nord- Est d'In Achmed. On doit pratiquement conclure ici à l'absence des formations du bassin du Gourma. Enfin. soulignons la fracturation et le plissement déjà appréciables de la série d'In Achmed. dus. sans doute, à l'orogenèse autour de 600 MA. (1) COTIllTle il résulr.e d'une CUIILparau>uu des échantillom;, les stromatolites d'In Achmed sont identiques à ceux prélevés par J. ARENE dans la formation de calcaires à stromatolites de l'Adrar Ahnet du Hoggar (voir J. ARENE, 1968). - 29 - Outre son extension vers le Hank, on peut penser que, vers le Nord et Nord-Est, cette série s'incorpore également dans la zone mobile voisine, particulièrement affectée par cette orogenèse. On la retrouve effectivement comme série à stromatolites, fortement plissée et métamorphisée, surmontant le socle du Tassendjanet dans le Hoggar nord-occidental (R. CABY, 1970). d) Dans l'Est et le Sud-Est Alors que le seuil de Hombori - Goundam manifeste une extension remarquable vers le Nord et le Nord-Est du craton, il ne semble pas qu'il en soit de même vers le Sud et le Sud-Est. On peut seulement supposer qu'à partir de sa limite d'érosion sur le bouclier voltaïque, il se soit poursuivi autrefois vers l'Est afin de se resserrer et disparaître probablement à l'Ouest de Gassa (fig.5). Selon nos connaissances actuelles, aucune évolution ni faciès lithologique du sillon Ghana - Togo - Dahomey ne rappellent franchement ceux du "seuil". 2) Le bassin du Gourma a) Dans l'Azaouad Le bassin du Gourma s'étend sans doute au Nord du Niger, où il est entièrement caché par la couverture tertiaire et quaternaire. Comme dans le Gourma, le bassin est limité ici par le "seuil" de Hombori - Goundam à l'Ouest et par la zone mobile à l'Est. Par contre, le bassin semble se resserrer puis disparaître vers le Nord, du fait du rapprochement progressif du seuil de Hombori - Goundam et de la zone mobile dans la région In Achmed - Timétrine. Remarquons que, dans le bassin qui s'étend au Nord du fleuve. le métamorphisme pourrait être plus important, sinon plus fort. compte tenu de sa présence sur le seuil même dans cette région (R. KARPOFF, 1946, 1958). Il est délicat, par contre, de détecter l'extension du bassin vers l'Est et le Sud-Est. Notons qu'avant d'être masquées par le Continental terminal, les couches prennent progressivement la direction sud-est. Celle-ci - 30 - s'observe à nouveau à Gassa (E. MACHENS et R. REICHELT, 1965). La bordure du bassin n'est pas atteinte par le métamorphisme. Le bassin y montre donc une tendance à s'étendre, avec des traits nettement épi continentaux, en direction du sillon Ghana - Togo - Dahomey (N.R. JUNNER, 1940 M. ROQUES, 1948 ; P. AICARD, 1953 N.K. GRANT, 1969 ; R. PoUGNET, 1955 ; R. BLACK, 1967 N.A. BoZHKo, 1969). Il est peu probable que le domaine fortement subsident du Gourma atteigne cette région. Aucun compartiment de ce sillon, qui semble avoir été très rétréci par des chevauchements (J. MARCHESSEAU, 1963, 1969 ; R. BLACK, 1967 N.T. GRANT, 1969) ne montre une évolution identique. On peut cependant penser qu'il existait une communication directe le long du bord du craton, non ou peu enfléchi, pratiquement une zone de transition entre le bassin de Bamako - Mopti - Koutiala et la zone mobile (fig.5, 7). Les affleurements de Gassa (environ 600 m de grès passant aux schistes argileux vers l'Est) pourraient être un témoin de cette communication. Enfin, cette zone aurait pu déboucher dans le bassin de la Volta, dont la partie orientale paraît avoir été largment chevauchée par la chaîne de la zone mobile (fig.7). Le passage du craton vers la zone mobile s'y manifeste donc assez brutal. La limite a pu correspondre primitivement à un décrochement qui coinciderait actuellement avec le chevauchement de la base du Buem, marquée par un niveau discontinu de serpentinites (G. HUoT et F. LELDI\JG, 1963). Cette hypothèse serait conforme aux observations faites par R. CABY, 1970, sur la même limite dans le Hoggar nord-occidental et au Timétrine, limite qui correspondrait à des accidents majeurs jalonnés par des roches ultrabasiques. Au Dahomey. on observe en effet à l'Ouest du chevauchement en question, le Précambrien supérieur à faciès épicontinental (formations de base infratillitiques du bassin de la Volta) (J.C. LEPRUN et R. TROMPETTE, 1969 ; J. SOUGY, sous presse) et à l'Est, l'équivalent à faciès géosynclinal-océanique (Buem, Atacorien et faciès "dahomeyen"J (P. AICARD, 1953 ; R. PoUGNET, 1955 ; G. HUOT et F. LELoNG, 1963) . On peut donc supposer que le bassin du Gourma subsident a dû s'arrêter plus au Nord du sillon Ghana - Togo - Dahomey. Là, il se termine, peutêtre, de la même manière qu'à son extrémité septentrionale, en se "pinçant" entre le bord du craton non enfoncé et la zone mobile. Ceci doit se passer dans - 31 - la région recouverte actuellement par le bassin crétacé-tertiaire des Iullemeden (qui cache donc la liaison supposée aussi bien entre le Gourma et le bassin de la Volta s.l. qu'entre le Gourma et l'Adrar des Iforas). En conclusion Le "seuil" de Hombori - Goundam formé par du Précambrien supérieur, s'allonge en forme de croissant dans la partie orientale du craton ouest africain. Vis-à-vis du bassin du Gourma, il constitue en quelque sorte le bord "intérieur" bombé de la plate-forme. Dans le Nord, il semble rejoindre le bord réel de celle-ci. Situé pourtant à proximité de la zone mobile, le seuil fut atteint par le plissement de l'orogenèse pan-africaine autour de 600 MA. Depuis, ce domaine a conservé son caractère de seuil jusqu'à nos jours. Le bassin du Gourma précambrien supérieur a évolué sur une partie marginale du craton ayant été profondément enfoncée, mais qui est restée toutefois stable. Les contours du bassin dessinent un large triangle, déterminé au Sud et à l'Ouest par le croissant du seuil surmontant le craton "exhaussé", et à l'Est par la zone mobile contenant des môles subméridiens (passifs) du socle ancien. Coincé entre ces blocs pendant l'orogenèse panafricaine autour de 600 MA, le bassin acquiert ainsi les structures courbées qui lui sont propres et typiques. Elles s'opposent apparemment aux structures subméridiennes du Précambrien supérieur de la zone mobile, mais elles leur deviennent de plus en plus parallèles dans les zones de contact supposées (fig.?). - 32 - L'érosion de la chaîne plissée n'est pas suivie par des sédiments de type molasse (absence de failles et de fossés postorogéniquesl ni par d'autres dépôts paléozoïques. Le domaine du bassin du Gourma a dO se soulever lentement et passer par de longues périodes continentales. Il présente actuellement une pénéplaine où affleure le plus souvent la racine de la chaîne. Seuls le Tertiaire et le Quaternaire continentaux témoignent des dépôts ultérieurs. La figure 8 montre la place du "seuil" de Hombori - Goundam et du bassin du Gourma ainsi que la situation de leurs domaines équivalents dans l'ensemble du synéclise de Taoudenni. Après une érosion plus ou moins forte vers la fin du Précambrien supérieur, ces divers domaines subissent une glaciation étendue, dont témoigne une tillite. Celle-ci ne s'est conservée que dans les parties du synéclise ayant gardé dans la suite un caractère subsident. Pour cette même raison, la tillite y est suivie par l'épisode sédimentaire "éocambrien". Ces trois périodes, Précambrien supérieur épicontinental - glaciation - "Eocambrien". traduisent l'évolution simple de la plate-forme ouest africaine durant le passage du Protérozoïque au Paléozoïque. Elle est contemporaine de l'évolution paroxismale de la zone mobile de 700 à 500 MA. représentée par le Pharusien et la série pourprée-nigritienne molassique comprenant. elle aussi, des témoins glaciaires (voir bibliographie pour fig.8l. - 33 - LIS T E Figure 1 FIG URE S DES Situation du secteur étudié. " 2 (Tableau) Division lithostratigraphique du Groupe de Hombori. " 3 (Tableau) Division lithostratigraphique du Groupe d'Ydouban. " 4 Métamorphisme du Groupe d'Ydouban ; essai de zonéographie. " 5 Domaines du Précambrien supérieur dans la partie sud du bassin de Taoudenni ; esquisse paléogéographique. " 6 La "ride" de Guemri dans l'Est du bassin du Gourma. " 7 Esquisse structurale de la zone de contact sud-orientale du craton ouest africain avec la zone mobile de 700 à 500 MA. " 8 Synéclise de Taoudenni (stade précambrien supérieur à "éocambrien") . Figure 7: P. Aicard, 1953; R. Black, 1967; R. Caby, 1970 M. Defossez, 1958 ; N.K. Grant, 1969 ; G. Huot et F. Delong, 1963 R. Karpoff, 1958, 1962, 1965 ; E. Machens, 1965, 1968 ; E. Machens et R. Reichelt, 1965 ; J. Marchesseau, 1969 G. Palausi, 1958 ; R. Pougnet, 1955 P. Masclanis, 1955 ; H. Radier, 1955b, 1957 ; G. Vitali et J. Marchesseau, 1964 (avec des études pétrographiques effectuées par A. Autran, G. Gui tard et A. Tegyey) ; Carte géologique de l'Afrique occidentale à 1/2 000 000, B.R.G.M., 1960. Figure 8 : P. Aicard, 1953 ; J .P. Bassot, 1963 ; C. Bense, 1961 ; R. Black, 1967 ; N.A. Bozhko, 1969 R. Caby, 1970 ; R. Dars, 1961 M. Oefossez, 1958 ; J. Delpy, 1959 J. Delpy, R. Trompette et J.R. Villemur, 1963 ; N.K. Grant, 1969 ; N.R. Junner et T. Hirst, 1946 ; R. Karpoff, 1958 J. C. Leprun et R. Trompette, 1969 ; G. Palausi, 1958 ; H. Radier, 1957 ; S. Rouaix, 1957 ; J. Sougy, 1962, 1969, et sous presse; R. Trompette, 1961 J.R. Villemur, 1967 ; M. Zimmermann, 1960 ; G. Choubert et A. Faure-Muret Notice explicative et carte tectonique internationale de l'Afrique à 1/5 000 000, UNESCO, Paris, 1969. - 34 - B l B LIa G R A PHI E C l TEE AICARD P. (1953) - Le Précambrien du Togo et du Nord-Ouest du Dahomey. Thèse Univ. Nancy, in Bull. Dir. Féd. Min. Géol., n023, Dakar, 1957. ALLEGRE C. et CABY R. (1968) - Géochronologie 87Rb - 87Sr du Précambrien de l'Ahaggar occidental. C.R. somme Soc. Géol. Fr., 8, p. 259-260. BARRERE J. (1967) - Le Groupe précambrien de l'Arnsaga entre Atar et Akjoujt (Mauritanie). Etude d'un métamorphisme profond et de ses relations avec la migrnatisation. Mém. B.R.G.M. n042, Paris. 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