DANSE TOUT TERRAIN

 Le Centre Chorégraphique National
de Rillieux-la-Pape
Sous la direction du chorégraphe Yuval Pick, le CCNR poursuit les missions qui constituent le cœur de son activité : la création et la diffusion des spectacles de la compagnie permanente, l’accompagnement et les résidences d’artistes, la sensibilisation à la danse contemporaine, la formation et la recherche. Lieu de partage, lieu de fabrique, habité par des artistes, ouvert sur sa ville et sur le monde, attentif à la diversité, le CCNR ouvre régulièrement ses portes aux habitants de Rillieux et d’ailleurs, et va également à la rencontre des publics. Spectacles, répétitions ouvertes, rencontres, stages et ateliers, projets participatifs, expériences inédites sont autant d’occasions de tisser des liens entre la danse, l’art et le public. Le projet
Danse Tout Terrain est un programme conçu pour être joué dans tous types d’espace (théâtre, gymnase, salle des fêtes, lieu patrimonial, extérieur) pour permettre à la danse contemporaine d’investir de nouveaux territoires et d’aller à la rencontre du public. Pour cette première édition, Danse Tout Terrain propose un programme composé de deux créations, deux univers chorégraphiques qui se répondent sur un thème commun : la musique de J. S. Bach. Le CCNR souhaite travailler en relations étroites avec les initiatives et les associations culturelles des communes afin d’inscrire Danse Tout Terrain dans une dynamique culturelle locale. La philosophie du projet
Accessibilité géographique : les représentations se déroulent dans les communes, c’est la danse qui vient à la rencontre des habitants. Accessibilité technique : les pièces sont conçues pour pouvoir être jouées dans des petites salles de spectacles comme dans les lieux non dédiés à la danse ou au spectacle vivant (gymnases, salles des fêtes, lieux patrimoniaux, parcs et jardins). Accessibilité artistique : les chorégraphes de Danse Tout Terrain ont créé des pièces à destination d’un public simplement curieux de découvrir l’expression de la danse contemporaine. Le programme ne fait donc pas appel à des codes ou des références qui pourraient brouiller la réception d’un public néophyte, tout en respectant l’exigence de qualité défendue par Yuval Pick et son équipe. Les pièces
PlayBach
Yuval Pick Pour revisiter l’œuvre de Bach, Yuval Pick et ses danseurs ont monté une playlist à partir des grands classiques du compositeur. Avec un Ipod, ils zappent d’un morceau à l’autre, créant leur propre espace sonore en temps réel. A partir de cet univers musical, Yuval Pick a composé une partition chorégraphique, née d’une exploration autour de la notion de poids : accompagner le poids de l’autre, c’est l’accueillir avec toute son histoire, négocier sans cesse, être transformé à son contact. La pièce tend à rendre visible ce mode de communication. Les signes d’une écoute sensible de l’autre, l’emprunte d’un langage commun qui émerge du rapport entre les interprètes.
BWV 245
Frédérick Gravel Pour Danse Tout Terrain, Frédérick Gravel a créé six courtes études à partir de la musique de Bach. Cette musique créé la trame, les danseurs s’amusent ensuite à déborder de celle-­‐ci, ou au contraire ils s’y accrochent à la pulsation près. On ne peut faire autrement que de voir un couple sur scène, un couple de danseurs qui joueraient les stades d’une relation dans un ordre plus rythmique que narratif. Chaque étude vit indépendamment des autres, les danseurs restent qui ils sont, mais laissent les images et la musique faire travailler l’imagination des spectateurs. Leur jeu non affecté rend les poses et les mouvements plus faciles à interpréter à notre façon. La musique la plus utilisée dans ces études est la Passion selon Saint-­‐Jean, présente dans quatre études sur six. Le décalage entre la musique sacrée et les scènes triviales qui sont jouées placent les danseurs dans un espace particulier, on ne sait plus trop si on célèbre ou si on dénigre les comportements affichés. Les chorégraphes Yuval Pick, chorégraphe et directeur artistique du CCNR Formé à la Bat-­‐Dor Dance School de Tel-­‐Aviv, Yuval Pick intègre la Batsheva Dance Compagny en 1991 pour 4 saisons. Il entreprend ensuite une carrière internationale auprès d’artistes comme Tero Saarinen, Carolyn Carlson, Russel Maliphant et intègre en 1999 le Ballet de l’Opéra national de Lyon. Il fonde en 2002 The Guests Company et entame un travail exigeant autour d’un langage du mouvement sensible et singulier accompagné de fortes collaborations avec des compositeurs musicaux comme Bertrand Larrieu pour Popular Music (2005) et Score (2010), Roméro Monteiro pour 17 draps (2008) et André Vigani pour Stand behind (2006)… Il est depuis août 2011, directeur du Centre Chorégraphique National de Rillieux-­‐la-­‐Pape. Frédérick Gravel, chorégraphe Frédérick Gravel étudie la danse à l’Université du Québec à Montréal. Chorégraphe, interprète, éclairagiste, chercheur, metteur en scène et musicien, son travail est un heureux mélange de plusieurs disciplines. Il travaille depuis 2005 au Laboratoire de recherche en technochorégraphie de l’UQAM avec les technologies de capture de mouvement et d’animation 3D autour de la danse… Il collabore en tant que metteur en scène, chorégraphe ou éclairagiste avec des artistes provenant d’autres sphères que celle de la danse. Son dernier projet d’envergure fut de travailler comme chorégraphe pour la création de Mutantès de Pierre Lapointe mis en scène par Claude Poissant (Francofolies 2008). Il crée Gravel Works (2008), Tout se pète la gueule, chérie (2010) et Usually Fails (2012). Lu dans la presse
Tournée de PlayBach dans le Nord de la France en automne 2011 « Dans un espace scénique carré, la notion de la masse des corps alterne avec la légèreté. Une variation plus abrupte, toute en tension, avec des entrelacs de corps en perpétuel équilibre et déséquilibre, des respirations saccadées qui entraînent le public vers les sentiments de souffrance et d’endurance. (…) C’est justement sur le thème du poids que les élèves de l’école de danse classique ont travaillé lors des ateliers organisés le samedi. Leur professeur s’est réjouie d’une telle rencontre avec les trois danseurs qui a permis aux trente six élèves de découvrir une autre perception de la danse basée sur l’abstraction, la synchronisation des mouvements et le langage physique à l’extrême. » | La Voix du Nord, 13 octobre 2011 À propos de Yuval Pick « (…) Le langage de Yuval Pick est un tourbillon foisonnant. Il joue des rythmes, les casses et les renoue avec une folle liberté et révèle des émotions qu’il pousse jusqu’à l’extrême limite. » | Danser, Sophie Lesort, décembre 2010 « La danse de Yuval Pick est ai aiguë, physique, percutante (…) Sa pièce transmet ces affects « bruts » en une mosaïque, directement des corps des danseurs à ceux des spectateurs. » | Le Petit Bulletin, Jean-­‐Emmanuel Denave, mars 2011 À propos de Frédérick Gravel « (…) dans une franche bonne humeur, sautant d’un style à l’autre, renversant la structure dramaturgique cul par-­‐dessus tête, le chorégraphe vient expliquer comment faire une bonne pièce de danse contemporaine, puis passe à autre chose (…) Et finalement, on est happé par cette chorégraphie foutraque, où sans cesse on a l’impression que ça va finir ou peut être commencer, pour notre plus grand plaisir. » | Danser, à propos de Graval Works, créée en novembre 2008