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ORGANISATION DES NATIONS UNIES POUR LE DEVELOPPEMENT INDUSTRIEL (ONUDI) Acitvités Preparatoires du Sommet Mondial de Rio + 10 Sur le Développement Durable (SMDD) (XP/GLO/01/005) SECTEUR INDUSTRIEL ET DEVELOPPEMENT DURABLE EN COTE D’IVOIRE Préparé par Kadio AHOSSANE, PhD. Remerciements de l’auteur au Pr. Chidi Ibe, à MM, Victor Diwandja et M. Cisse pour leurs contributions. Octobre 2001 1 TABLE DES MATIERES Glossaire I. Introduction II. Approche du Développement Durable en Côte d’Ivoire a. Aperçu global du contexte économique et industriel b. Aperçu économique c. Gestion environnementale en Côte d’Ivoire III. Industrie et Développement Durable a. Caractéristiques principales du secteur industriel b. Les acquis c. Impacts environnementaux de l’industrie IV. Politiques pour la gestion de l’environnement a. Aspects juridiques b. Aspects institutionnels -surveillance - contrôle c. Brevets Industriels V. Politiques et programmes relatifs au transfert de technologie, et particulièrement la technologie propre a. Qualité/Normalisation/Métrologie b. Propriétés Industrielles c. Réduction des déchets/ «production propre» d. Qualité de Production e. Production plus propre f. Contrôle des émissions industrielles g. Contrôle des biens de consommation 2 VI. Politiques visant au développement de l’industrie a. Agences d’appui au secteur Privé b. Programme d’Ajustement Structurel pour la Compétitivité (PASCO) c. Programme d’Ajustement du Secteur Financier (PASFI) d. Crédit d’Ajustement Structurel pour le Développement du Secteur Privé (CASDSP) e. Projet d’Appui au Secteur Privé Ivoirien (ASPI) VII. Contraintes et obstacles au Développement Industriel Durable VIII. Programmes internationaux d‘appui au développement durable a. Préservation et Pollution de l’eau b. Conventions Internationales c. Plan Directeur Industriel d. Normalisation et Production de Qualité e. Projet de Schéma Directeur de l’Industrie (SDI) IX. Expérience relative aux politiques et programmes intégrés X. Réflexions et perspectives pour le pays XI. BIBLIOGRAPHIE 3 industriel GLOSSAIRE ANDE: CRO: CFCS: CIAPOL: CPICI: DIED: EIE: FNICI : FIPME : FEM: PIB : FMI : LANEMA: PNAE-CI: GEM-GG : POP : SOMI : SOMIAF : SDI : PME : SIIC: ONUDI: CNUCC: PNUE: OMC: SMDD: PNUD: CODINORM: BOOT: OAPI: AIPI: PDDI: FNISCI: NQC : Agence Nationale de l’Environnement Centre de Recherches Océanographiques Chlorofluorocarbones Centre Ivoirien Anti Pollution Centre de Promotion Industrielle de la Côte d’Ivoire Développement Industriel Ecologiquement Durable Evaluation des Impacts Environnementaux Fédération Nationale des Industries de Côte d’Ivoire Fédération Ivoirienne des Petites et Moyennes Entreprises Fonds pour l’Environnement Mondial Produit Intérieur Brut Fonds Monétaire International Laboratoire National d’Essais de Météorologie et d’Analyse Plan National de l’Action Environnementale de la Côte d’Ivoire Grand Ecosystème Marin du Golfe de Guinée Polluants Organiques Persistants Société des Mines Société des mines de l’Afema Schéma Directeur de l’Industrialisation Petite et Moyenne Entreprises Service d’Inspection des installations Classées Organisation des Nations Unies pour le Développement Industriel Conférence des Nations Unies sur les Changements Climatiques Programme des Nations Unies pour l’Environnement Organisation Mondiale du Commerce Sommet Mondial sur le Développement Durable Programme des Nations Unies pour le Développement Côte d’Ivoire Normalisation Build Own Operate Transfer Organisation Africaine de la Propriété Intellectuelle Agence Ivoirienne de la Propriété Industrielle Plan Directeur pour le Développement Industriel Fédération Nationale des Industries et Services de Côte d’Ivoire Comité National de Qualité 4 I. INTRODUCTION Alors que la croissane industrielle est directement liée aux forces du marché, les gouvernements poursuivent d’accelerer les politiques et ativitités de l’industrialisation. Ces politiques directement ou indirectement affectent l’environnement naturel. Industrialisation et environnement ne sont pas des politiques incompatibles, même s’il est parfois difficile de mettre en place des normes environnementales qui n’altèrent ou ne bouleversent les choix de développement industriel, ou alors de formuler des politiques d’industrialisation qui tiennent entièrement compte des problèmes environnementaux. Il est notoire que dans les pays en développement, en particulier en matière de développement durable, l’apport de l’industrialisation au bien-être social et économique n’est pas considéré, et les progrès réalisés par l’industrie dans la lutte contre ses effets pervers sur l’environnement sont négligés. Tenant compte du fait que l’industrialisation endommage beaucoup l’environnement, il est important d’avoir à l’esprit que par une industrialisation efficiente, de nombreux problèmes environnementaux pourraient être résolus. L’objectif de cette étude est de faire une évaluation nationale qui mette en relief l’environnement industriel dans le processus du développement durable en Côte d’Ivoire. Ceci fait partie de l’évaluation systématique dans la mise en œuvre de l’Agenda 21 en Côte d’Ivoire. Ce document est structuré comme suit: La première partie présente un bref aperçu des données industrielles et économiques de base de la Côte d’Ivoire suivie du concept de développement industriel durable, avec l’approche ivoirienne tirée du Plan National d’Action (PNAE-CI). La seconde partie, présente des informations relatives à l’industrie et ses aspects sociaux et environnementaux, en termes de problèmes et de défis. Plus loin, une série d’actions liées aux politiques sont analysées selon le développement industriel du pays. Ensuite, nous verrons des informations générales sur la politique de production plus propre et ses nouvelles approches dans l’environnement de la politique industrielle en Côte d’Ivoire. Enfin des suggestions sont faites et des perspectives dégagées pour le pays, suivies d’une conclusion et des recommandations sur un certain nombre d’activités pouvant contribuer au développement industriel environnementalement durable, incluant les programmes internationaux d’appui et de coopération et les directives pour un développement industriel durable. 5 II. APPROCHE DU DEVELOPPEMENT DURABLE EN COTE D’IVOIRE a. Aperçu global du contexte économique et industriel La République de Côte d’Ivoire est située en Afrique de l’Ouest en bordure de l’Océan Atlantique. Plus de 15 million d’habitants y vivent sur un territoire d’environ 322 000 km2 . Le PIB était d’environ $US 700.00 par habitant en 1988. Le taux moyen annuel d’inflation de la Côte d’Ivoire en 1998 était de 4.5% contre 4.25% en 1997. Une part importante est due aux secteurs industriels en progrès (textiles +39.5%, bois +22.0%, ingénierie mécanique +14.0%). Le secteur tertiaire a connu une croissance de 7.3% en 1998 grâce aux télécommunications, au commerce et les services. Le secteur primaire qui emploie 2/3 de la main d’œuvre est en baisse (-1.9%), due notamment à la chute de la production vivrière sous l’influence d’un climat défavorable. En 1998 la production de cacao a légèrement baissé de 0.5%. D’autre part, la production des cultures d’exportation s’est accrue avec le café (+10.3%), le coton (+23.%) et le caoutchouc (+52.%). Figure 1 :Agriculture value added (% de PIB) 60 40 20 0 1960 1964 1968 1972 1976 1980 1984 1988 1992 1996 Agriculture, value added (% of GDP) Source: La Banque Mondiale indicator 2000 La Côte d’Ivoire a une balance commerciale de 1071,6 milliards CFA qui représente une augmentation de 17,7 milliards par rapport à 1997. Suite à la chute des productions d’huile et de cacao, les exportations se sont accrues seulement de 7.1% contre 12.5% en 1997. Les importations se sont accrues de 13.0% en 1998 contre 6.6% en 1997, à cause de l’importation des biens d’équipement suite aux importants efforts d’investissement, et de l’importation d’aliments pour compléter la production locale. 6 b. Aperçu Economique L’évolution économique de la Côte d’Ivoire de 1960 à 1998 est marquée par trois périodes: 1. Une longue période de prospérité dans le développement de 1960 à 1979 pendant laquelle le système économique a été construit; 2. Une période de récession économique pendant laquelle le système économique connaîtra une dépression (1980-1984) suivie de stabilisation (1985 -1993); 3. Une troisième période de redressement et de développement (1994-1998). L’économie de la Côte d’Ivoire est principalement basée sur l’agriculture (premièrement cacao et café), qui compte pour environ un tiers du Produit Intérieur Brut (PIB) du pays et 70% de ses exportations. L’économie est par conséquent très sensible aux fluctuations des cours mondiaux de ces produits, et aux conditions climatiques. Les mesures prises pour diversifier l’économie, avec l’introduction de cultures non -traditionelles, et l’expansion du secteur industriel, ont connu un succès modéré. Figure 2: PIB Croissance (annual %) 20 10 0 1961 1963 1965 1967 1969 1971 1973 1975 1977 1979 1981 1983 1985 1987 1989 1991 1993 1995 1997 -10 -20 Source: La Banque Mondiale Indicators 2000 Bank Indicators 2000 La croissance du PIB était en mo yenne de 7.0% de 1995 à 1998, mais en 1999 elle était de 1.2%. Le taux d’inflation a chuté de 14.1% en 1995 à 4.2% en 1999. La restructuration de la dette, la privatisation, et les projets clé en main (Build Own Operate transfert (BOOT) projets) font parti es des initiatives prises par le gouvernement de Côte d’Ivoire pour maintenir la croissance économique 7 c. Gestion Environnementale en Côte d’Ivoire La définition et la mise en œuvre de la stratégie de développement durable du pays a requis la prolongation des consultations aux niveaux national, régional et local entre divers acteurs du développement (secteur public - secteur privé - citoyens). Ces consultations ont conduit à l’identification des problèmes environnementaux spécifiques à chaque région, à l’analyse des causes et des effets, et à la propositions de solutions préventives et curatives Le processus préparatoire de ce plan s’est fait en deux phases successives: o La première phase, dite civile, a consisté en l’élaboration d’un « Rapport Officiel sur l’Environnement» présenté lors d’un atelier national du 28 au 30 Novembre 1994; o La seconde a été consacrée à l’élaboration du Plan National d’Action Environnemental de Côte d’Ivoire (PNAE-CI) pour les années 1996 à 2010. Le PNAE-CI est le premier outil de gestion intégrée de l’environnement en Côte d’Ivoire, et il met en relief les problèmes clés de l’environnement du pays et les stratégies pour les résoudre. Le rapport officiel a été transformé plus tard en Plan National d’Action Environnemental couvrant la quinzaine d’années allant de 1996 à 2010. Il a été adopté en Conseil de Ministre en sa réunion du 13 Décembre, 1995; ce qui exprime l’intérêt du gouvernement à traduire dans les faits la protection de l’environnement. Le PNAE-CI est composé de 10 parties ou programmes cadres: 1. Développement Agricole Durable 2. Préservation de la Biodiversité 3. Gestion des Installations et Sites Habités 4. Gestion des Zones Côtières 5. Actions Contre la pollution et la nuisance industrielles 6. Gestion Intégrée des Eaux 7. Amélioration des Ressources Energétiques 8. Recherche, éducation, formation, et sensibilisation 9. Gestion Intégrée et coordonnée de l’information environnementale 10. Amélioration du cadre institutionnel et réglementaire. 8 Le secteur industriel est concerné par le Programme 5, qui doit l’aider à faire face aux trois sources de pollution industrielle à savoir: les effluents, les émissions, les déchets spéciaux. Le programme identifie les objectifs majeurs suivants: o Réduction/contrôle de la pollution et des autres nuisances liées à l’industrie et aux activités de production artisanale ; o Elimination ou traitement des déchets issus des activités de production artisanale o Garantir le contrôle opérationnel des installations classées; o Harmonisation de l’occupation de l’espace par les activités industrielle et les habitations. La Côte d’Ivoire n’a pas encore mis sur pied sa Commission Nationale pour le Développement Durable dans le cadre de l’Agenda 21. Il n’existe donc pas de document national c ontenant des information sur les modalités d’ajustement et d’harmonisation des programmes nationaux de développement, dans le but de faire converger le développement socio-économique et la préservation des ressources naturelles. Ce document est en préparation au niveau du Ministère de l’Environnement et de la Qualité de la vie. Le chapitre suivant mettra en exergue l’apport de l’industrie dans l’accomplissement de l’objectif de développement durable. Dans le pays. III. INDUSTRIE ET DEVELOPPEMENT DURABLE a. Caractéristiques principales du secteur industriel Le secteur industriel considéré comme la source principale de croissance économique, compte pour 24% dans le PIB. Environ 3/4 de la production est le fait de quelques 400 grandes sociétés. Général ement, l’évolution de la transformation du secteur industriel de la Côte d’Ivoire essentiellement orienté vers le marché intérieur, est le reflet de ses performances économiques. La période de forte croissance économique (1960-1979) est aussi celle d’un essor rapide des industries manufacturières, due à la croissance des exportations. Les exportations de produits manufacturés se sont accrues de 11.1 % annuellement depuis 1970, rimant pratiquement avec la croissance globale des exportations (Base de données ONUDI). Dès 1980, le secteur industriel a subi les contrecoups de la décadence économique du pays, avec une croissance moyenne annuelle de -1.2% pour la période 1981-1986 et -2.2 % entre 1987 et 1991. 9 Figure 3 : Manufactured value added (annual % croissance) 40 20 0 -20 1981 1984 1987 1990 1993 1996 -40 Source: La Banque Mondiale Indicators 2000 De 1992 à 1995, le secteur industriel a renoué timidement avec une croissance régulière et positive de 1% annuellement. Cette croissance sera confortée de 1996 à 1998 avec un taux moyen annuel de 10 pour cent, notablement lié à la combinaison de la dévaluation du CFA et de la spectaculaire augmentation du FDI qui s’est accru, au taux actuel du dollar de de $88 million en 1993 à $435 million en 1998. 80% de la main d’œuvre du secteur privé est employée par les succursales des sociétés étrangères. Moins de 20% de la production est le fait de moyenne entreprises (environ 750). représentant le plus grand lot du contingent d’entreprises. Environ 10% de la production est le fait de petites entreprises (plus de 120) qui emploient environ 4% de la main d’œuvre. b. Les acquis L’industrie ivoirienne compte pour près de 24% du PIB (avec une importante contribution du secteur manufacturier), mais elle est appelée à devenir le principal pilier de l’économie nationale. En effet, l’ambition du pays est de devenir producteur de produits finis et semi finis, notamment sur la base d’une plus grande transformation de ses matières premières. Relativement diversifié par rapport à d’autres pays de la sous-région, le tissu industriel ivoirien est caractérisé par la prédominance de quelques 400 grandes entreprises du secteur moderne essentiellement concentrées à Abidjan. L’agro-industrie constitue l’essentiel de l’activité industrielle, et compte pour près de la moitié de la production et de l’emploi du secteur industriel. En 1997 elle comptait pour environ, la moitié de la production (49.6%) et l’emploi (50.0%) dans l’industrie. Elle compte aussi pour 7% du PIB et constitue environ 4% des exportations de produits manufacturés. Les autres industries sont diversifiées et 10 essentiellement tournées vers le marché intérieur (emballage, chimie, matériel de construction, métallurgie, ingénierie mécanique, etc.) L’industrialisation du pays est appuyée par un taux croissant d’investissement qui a plus que doublé sur les cinq dernières années (16.6% du PIB en 1998 contre 7.8% en 1993). Toutefois, ce taux d’investissement demeure structurellement bas et sa croissance est essentiellement due à certaines condition s économiques. En fait, grâce à sa relance économique, aux grandes privatisations, et aux concessions accordées au secteur privé, la Côte d’Ivoire a enregistré des investissements dans les infrastructures, qui ont été d’un apport important dans les télécommunications, l’énergie, et les transports. billions Figure 4: Foreign direct investissement, net inflows (current US$) 0.6 0.4 0.2 0 -0.2 1970 1974 1978 1982 1986 1990 1994 1998 -0.4 Source: La Banque Mondiale Indicators 2000 En termes de main d’œuvre, il y a une légère avancée dans le secteur moderne avec 5.4% des emplois en 1998. c. Impact environnemental de industrie Cette croissance industrielle, dans une certaine mesure, n’a pas suffisamment tenu compte des effets pervers sur l’environnement, en termes de dégradation des ressources, de production de déchets et d’impacts sur l’environnement et particulièrement sur la santé humaine. L’industrie est responsable de la pollution des eaux, de l’air et du sol, et en particulier des déchets domestiques et de la forte consommation énergétique dans le pays. Selon l’Inspection des Installations Classées, il y a environ 175 unités classées prioritaires du fait du danger, des risques qu’elles représentent ou de la pollution et des nuisances dont elles sont les sources. Les secteurs les plus concernés sont : 11 - Agro-pastoral (44 unités) chimie (35 unités) transformation du bois (24) Textile (11 unités) cuirs et chaussures (8 unités) Caoutchouc (6 unités) Des 175 entreprises, 126 installations classées sont situées sur les cinq zones industrielles d’Abidjan et ses environs. Marcory, un quarter d’Abidjan abrite 14 unités. Le reste est à l’intérieur du pays, et concernent essentiellement l’huile, le sucre, le caoutchouc et le bois. d. L’impact de l’industrie sur l’eau L’utilisation de l’eau dans le processus industriel génère d’importants volumes de déchets liquides industriels par jour. Leur composition varie selon le type d’industrie, certains sont très toxiques et contiennent diverses substances organiques de synthèses. Les rejets incontrôlés de liquides industriels, particulièrement ceux qui contiennent les composants toxiques, dans les égouts, les torrents, les cours d’eau et les fleuves (cas de la Lagune Ebrié à Abidjan) constituent un danger permanent. Les usine d’huile de palme, suivies des complexes sucriers sont en tête des principales entreprises ivoiriennes sources de pollution oxydable (substances organiques oxydables et biodégradables) comme le montre la Table 1. e. Le problème des déchets La gestion des déchets industriels, particulièrement des déchets toxiques et dangereux demeure un problème crucial en Côte d’Ivoire dans la mesure où il n’existe pas de moyens spécifiques pour leur traitement et dépôt. Les déchets liquides sont en général déversés dans l’environnement naturel tandis que les déchets solides sont déchargés sans contrôle. Evaluées en 1991 par le Ministère de l’Environnement, de la Construction et de l’Habitat, les quantités produites sont consignées dans la Table 2. 12 Table 1 . Pollution oxidable Usines Usine d’huile de palme Complexes sucriers Usines Textiles Conserveries de Thon Usine de café instantané Huileries, savonneries Traitement de Latex Abattoirs Raffinerie Raffinerie Total DCO* en tonnes/jour 150 30 12 7 7 6 5 4 1 2 224 Equivalent habitantx1000 2000 500 200 117 117 100 83 67 33 17 3734 Source.: MECU, National Report on the environnement, 1991 DCO* = Demande Chimique en Oxygène Table 2: Production de Déchets Produits Peinture, vernis, colle Agro-pharmaceutique Nettoyage Raffinerie de pétrole Fabrication d’accumulateur (piles et batteries) Fabrication d’Acétylène Textile Transformation de Métal Quantités (tonnes/jour) 200 200 800 500 100 2500 2000 100 Source.: MECU, National Report on the env ironnement, 1991 13 IV. POLITIQUES VISANT AU DEVELOPPEMENT DE L’INDUSTRIE L’Etat a consenti d’importants efforts dans sa politique de promotion du secteur privé de 1990 à 2000, en collaboration avec les partenaires au développement (donateurs, société civile, et opérateurs économiques) avec pour objectif la levée des contraintes qui mettent un frein au développement du secteur privé. a. Agences d’appui au Secteur privé L’Etat a: o Créé l’APEX-CI (Agence de Promotion de l’Exportation) en remplacement du CCIA (Centre de Commerce International d’Abidjan) pour redynamiser les exportations; o Créé un guichet unique au CEPICI (Centre de Promotion à l’Investissement) pour accélérer les procédures administratives pour la création d’entreprises; o Révisé le Code d’Investissement en 1995 pour attirer plus d’investisseurs; o Créé une Direction des PME/PMI au Ministère de l’Industrie; o Mis sur pied des mécanismes pour les PME/PMI composés de INIE (Institut Ivoirien des Entreprises), l’ASE ( Entreprise d’Assistance et Services aux Entreprises), BSTP (Bourse de Sous-Traitance et de Partenariat), les CGA (Centres de Gestion Agrées) le FGPME ( Fonds de Garantie aux Petites et Moyennes Entreprises), le FIDEN ( Fonds Ivoirien le Développement des Entreprises), et le PIE (Point d’Information de l’Entreprise). Le mécanisme d’appui aux PME/PMI a connu un dysfonctionnement qui a conduit à la restructuration actuellement en cours. b. Programme d’Ajustement Structurel pour la Compétitivité du Secteur privé (PASCO) Comme reforme structurelle et sectorielle, l’Etat a adopté le PASCO qui s’est déroulé en deux phases de 1994 à 1997 et couvre quatre domaines comprenant: o La reforme du Cadre Légal et réglementaire; o La réduction des coûts des services; o Le renforcement des mécanismes de promot ion de l’investissement et des exportations; o L’accroissement de la confiance du secteur privé par la mise en place d’une commission de lutte contre la fraude. 14 De 1997 à 2000, la seconde phase du PASCO visait à la consolidation des résultats macroéconomiques de la première phase par le renforcement de la libéralisation compétitive de l’économie ivoirienne. c. Programme d’Ajustement du Secteur Financier (PASFI) Le Programme d’Ajustement du Secteur Financier, initié par le gouvernement a bénéficié de l’assistance de la Banque Mondiale. Sa mise en œuvre a permis d’assainir le secteur financier et de passer de 20 banques et 10 établissements financiers à 15 banques et 7 établissements financiers. Il a en outre permis : o La restructuration de la bourse des valeurs et la mise en place d’une bourse des valeurs régionale; o La réduction des parts et participations de l’Etat dans plusieurs banques et institutions financières. d. Crédit d’Ajustement Structurel pour le Développement du Secteur Privé (CASDSP). Dans le cadre de la réalisation des forces motrices de la croissance économique, le Gouvernement Ivoirien a signé une convention d’ajustement de crédit en 1998 pour le renforcement de l’APEX-CI, du CEPICI, et pour la création de la Cour d’Arbitrage (CACI), du Comité de liaison secteur privé/public et enfin de la répression de la fraude. E. Projet d’Appui au Secteur Privé Ivoirien (ASPI) Ce projet soutenu par la Coopération Française comprend trois (03) aspects notamment: o Le développement de l’exportation; o L’appui à l’amélioration de la qualité; o Création de sociétés mutuelles d’épargne-crédit pour le secteur informel. En résumé, les programmes mis en œuvre sur la décennie 1990 à 2000 ont deux objectifs principaux : la stabilisation du milieu des affaires d’une part, et l’appui direct au secteur privé d’autre part. Toutefois, les résultats positifs enregistrés sont encore loin des attentes. 15 V. POLITIQUES ET PROGRAMMES RELATIFS AU TRANSFERT DE TECHNOLOGIE, ET PARTICULIEREMENT A LA TECHNOLOGIE PROPRE La Côte d’Ivoire entend développer, dans le cadre d’une politique de croissance constante et durable, un programme accéléré d’industrialisation pour prémunir son économie des fluctuations des cours mondiaux. Les autorités ivoiriennes ont l’ambition, définie dans le document « Eléphant d’Afrique», de faire entrer la Côte d’Ivoire, en l’espace d’une génération (1994-2025), dans le cercle des nouveaux pays industrialisés à l’instar des Dragons et Tigres d’Asie, grands producteurs et exportateurs de produits semi-finis et finis, et bien intégrés dans le commerce international. En conséquence, la mise à jour, en cours, des travaux du Plan Directeur de l’Industrie, devrait permettre d’identifier des unités, dans les secteurs de production, disposants de potentialités, sur lesquelles s’appuierait le développement technologique. Quinze (15) secteurs stratégiques sont ainsi soumis à une analyse détaillée: café-cacao, coton -textile, oléagineux, caoutchouc, fruits et légumes, céréales, féculents, production animales, bois, mines, pétrole-gaz, produits pharmaceutiques, équipements de base, matériel de construction, emballage. L’ajustement du secteur industriel sera complété par la valorisation des ressources humaines et des réflexions poussées sur les stratégies de développement industriel en Côte d’Ivoire. Le projet est composé d’initiatives entreprises en Côte d’Ivoire, telles que: o o o o L’assistance au développement des PME/PMI ; L’intégration des femmes dans les processus d’industrialisation. La protection de l’environnement et ; La gestion de la qualité des produits manufacturés. a. Qualité/ normalisation/Métrologie Un nouveau dispositif de la qualité est mis en place depuis 1998. Il se démarque de l’ancien système par son approche globale, traitant à la fois de la réglementation et du contrôle de la qualité, de la concurrence et de la fraude en Côte d’Ivoire. Ce système s’articule autour de la Commission Nationale de la Qualité (CNQ), structure de concertation, d’observation et de proposition. Six ministères sont impliqués et leurs attributions sont assurées par des directions centrales et des structures opérationnelles sous tutelle. 16 b. Propriété Industrielle La plupart des technologies porteuses de développement et qui présentent des opportunités sont sujettes à une protection sous diverses formes (brevet, licences, etc.). Leur choix implique alors la prise en considération des aspects liés à la propriété industrielle. C’est ainsi que le Gouvernement a créé en 1997, l’Office Ivoirien de Propriété Industrielle (OIPI) pour renforcer l’efficacité du processus de développement technologique dans le pays. c. Réduction des Déchets Une forte sensibilisation au traitement des déchets ou leur réduction a eu lieu dans les entreprises. Celles qui ont de sérieux impacts environnementaux négatifs verraient leurs parts de marché compromises, particulièrement dans l’exportation et aussi pourraient faire face à d’importants coûts additionnels pour non conformité avec la réglementation nationale. A ce niveau toutes les industries cherchent : o A tirer meilleur profit des avantages économiques de la réduction des déchets réduction par une évaluation et un réaménagement du matériel de production; o A intégrer les préoccupations de l’ISO 14000 dans toutes leurs activités. D. Qualité de Production La qualité de production est un autre défi des entreprises. A ce jour, à peu près 3/4 des entreprises ne possèdent pas d’outils efficace pour l’amélioration de la qualité. En effet, pour 2/3 des entreprises, l’intérêt pour la qualité se traduit par un contrôle systématique de la qualité de la matière première, par l’inspection du produit final et par l’analyse des causes de non conformité des produits défectueux. La composante comprend aussi des produits qui ont comme objet la gestion plus générale des déchets et de la pollution car pour amener le secteur privé à un développement écologiquement durable, il est nécessaire de travailler à divers niveaux, dont les plus importants pour le secteur privé sont les suivants: 1. Production plus Propre: Une des plus importantes raisons pour laquelle le développement du secteur privé ne soit pas écologiquement durable est le fait que beaucoup d'entreprises (les grandes aussi bien que les petites et les moyennes) n'utilisent pas leurs matières premières ou leur énergie d'une manière aussi efficace qu'elles le pourraient. Non seulement sont-elles par ce fait moins 17 compétitives mais elles ont aussi des impacts plus importants que nécessaire sur l'environnement à cause de leurs émissions plus élevées de pollution et de déchets. Comme l'ont démontré les travaux entamés par l'ONUDI pour la préparation de la proposition d'un programme DIED pour la Côte d'Ivoire, de telles inefficacités existent dans les industries ivoiriennes. Donc, pour porter le secteur privé ivoirien à un développement écologiquement durable, il y a lieu d'encourager les industries ivoiriennes, en particulier les PME, à adopter des méthodes de production plus propres. 2. Contrôle des émissions industrielles L’adoption par le secteur privé de méthodes de production plus propre peut réduire sans toutefois éliminer totalement les émissions de pollution et de déchets dans l'environnement. Ces émissions peuvent continuer à avoir un impact considérable sur l'environnement si elles ne sont pas contrôlées. Donc un développement écologiquement durable du secteur privé demande la mise en place d'un système de contrôle des émissions industrielles. Le Gouvernement de la Côte d'Ivoire est en train de mettre place un tel système, mais comme il a été noté dans la proposition d'un programme de DIED, il y a encore à faire dans ce domaine. 3. Contrôle des produits de consommation Les produits créés par le secteur privé peuvent eux aussi endommager l'environnement, pendant leur utilisation, d'une part, ou quand ils deviennent des déchets à la fin de leur utilisation, d'autre part. Les produits de consommation contenus dans les déchets urbains et les vidanges ainsi que le parc de véhicules en particulier sont des sources majeures d'impact environnemental en Côte d'ivoire, particulièrement dans les villes confrontées à une croissance rapide et désordonnée. Le Gouvernement est en train de mettre en place les systèmes de contrôle nécessaire, néanmoins un développement industriel écologiquement durable préconise que le secteur privé, de concert avec le Gouvernement où cela est nécessaire, doit aussi travailler sur ses produits, soit pour minimiser leurs impacts environnementaux pendant leur utilisation (réduire leur consommation de matière première et énergétique, leur utilisation de produits dangereux, ... ), soit pour maximiser la réutilisation des matériaux dont ils dérivent. Cette dernière en particulier nécessite souvent la création de nouvelles industries, spécialement des PME, vouées à la collecte et au traitement adéquat de la transformation des déchets. 18 A la lumière de ces constatations, quatre produits sont proposés pour la composante Environnement. 1- L’établissement d'un centre national de production plus propre, se raccorde au thème de technologie propre. ; 2- La création d'une capacité nationale pour contrôler et réduire les émissions de mercure des mines d'or artisanales, se raccorde aussi au thème de production plus propre; 3- L’amélioration la gestion des déchets urbains et de la pollution urbaine, se rapporte au thème du contrôle des produits de consommation à travers les quatre premières activités proposées : évaluation des options pour l'élimination des déchets urbains de la ville d'Abidjan; évaluation des options pour la gestion à long terme de la décharge d'Akouédo Abidjan; préparation d'un plan environnemental pour la nouvelle unité de recyclage d'automobiles de la ville; évaluation de la création d'une filière de recyclage papier. 4- Préparation de l'état de lieu en matière de pollution atmosphérique de la 'ville d’Abidjan se rapporte soit au thème contrôle des émissions industrielles soit à celui sur contrôle des produits de consommation puisque les véhicules sont une des sources majeures de pollution atmosphérique urbaine et l'industrie est l'autre. La mise en œuvre de cette composante demandera la participation d'une série de contreparties. D'une part, quand les activités proposées se traduisent par un travail d'appui au secteur privé, les contreparties seront l'industrie même, en particulier les PME, surtout à travers ses institutions de support telles que la FNISCI. VI. POLITIQUES VISANT AU DEVELOPPEMENT DE L’INDUSTRIE Dans le Plan national d’Action Environnementale, le module relatif à la gestion de l’environnement industriel, intitulé «Programme de Pollution et Nuisance industrielles», ou encore stratégie du PNAE en matière de pollution et nuisances industrielles n'est pas encore développé et de ce fait reste ouvert à toute action complémentaire. Cette situation est favorable à la mise en place d'un programme industriel écologiquement durable. Les autres modules du PNAE permettent l’intégration de quelques actions du DIED tels que les systèmes d’informations sectoriels et la gestion intégrée de l’eau. 19 Parmis ces actions politiques et administrives on peut noter : a. Aspects Législatifs De nombreuses actions ont été initiées pour promouvoir un développement durable en Côte d’Ivoire, notamment à travers les programmes de renforcement du cadre institutionnel et législatif et des capacités nationales de gestion environnementale; les programmes de suivi et d’évaluation de l’état de l’environnement. en outre, plusieurs initiatives en conformité avec les recommandations de l’Agenda-21 ont été entreprises par la mise en œuvre d’actions parmi lesquell es on peut citer: 1. La Loi Cadre de l’Environnement n° 96-766 de Octobre 3, 1996 portant sur le cadre législatif et institutionnel de l’environnement. Cette loi est considérablement inspirée par les principes fondamentaux de la législation internationale, notamment par l’insertion des concepts tel que «pollueur - payeur», «développement durable», «implication de la société civile», «responsabilité commune partagée», «zones protégées»; 2. Décret n°96-894 de Novembre 1996 déterminant les règles et les procédures applicables aux Etudes d’Impact Environnemental (EIA) des projets de développement. Cette réglementation impose le recours à une EIA comme moyen efficace d’intégration de la dimension écologique dans la conception, la mise en œuvre et exécution de projets. L’EIA est obligatoire requise au stade de la conception de projets de développement potentiellement dangereux pour l’environnement; les autres sont soit soumis à des rapports d’impacts, soit exclus. En matière d'environnement, un ensemble de textes législatifs et réglementaires existent en Côte d'Ivoire. Le Code de l'Environnement (1996) représente la première tentative du Gouvernement de créer un cadre légal, intégré et intersectoriel pour gérer les défis nationaux en matière d'environnement. Cet ensemble constitue les documents de base de référence et d'orientation. b. Aspects Institutionnels - Surveillance - Contrôle L'environnement industriel n'est pas toujours bien pris en charge sur le plan institutionnel et les prérogatives des intervenants en la matière ne sont pas claires, en particulier dans les domaines de la surveillance, du contrôle, de l'information et de la coercition. La gestion des sites industriels pose toujours avec acuité les problèmes de sécurité, d’entretien et de viabilité. 20 Les agences de contrôle et de suivi de l’environnement sont: Le SIIC (Service d’Inspection des Installations Classées) qui est l'organisme officiel de contrôle des entreprises en matière d'hygiène, de sécurité et d'environnement, ne dispose pas de moyens techniques et humains suffisants pour accomplir correctement sa tâche. Les textes réglementaires mis à sa disposition sont insuffisants. Au plan législatif, les textes d'application de la loi cadre sur l'environnement ne sont pas encore publiés. Les seuls textes existants étant le décret sur les études d'impact datant de 1926 et le décret de 1989 l’amendant par la mise à jour de la liste des installations. Le SIIC fait appel à des laboratoires extérieurs aux frais des entreprises pour faire procéd er à des prélèvements et analyses. Ces laboratoires sont le Laboratoire National d’Essais de Métrologie et d’Analyses (LANEMA) et le Centre Ivoirien Anti Pollution (CIAPOL) Le Laboratoire National d’Essais de Métrologie et d’Analyses (LANEMA) est un établ issement public à caractère industriel et commercial, sous l’égide du Ministère de l’Industrie et du Tourisme. Le laboratoire intervient sur requête d’entreprises ou de l’Etat pour des analyses de résidus liquides industriels. Le Centre Ivoirien Anti Pollution ( CIAPOL) est une structure de l’administration publique chargée de la mise en œuvre de plan d’urgence en cas de pollution accidentelle dans la mer et dans les lagunes. L’absence de normes nationales en matière de rejets dans l’environnement constistue un serieux handicap et pour le SIIC et pour le Laboratoires. La reglementation des rejets et émissions dans l’environnement, n’existent pas. Les seuls textes visant les installations insalubres et polluantes datent de 1926. c. Brevets Industriels Un système de brevets accélère l’acquisition et le transfert des technologies par des contrats technologiques établis avec des objectifs légaux et protégé par la loi. En Côte d’Ivoire, avec la configuration de petite industrie, les brevets sur les installations et les inventions sont les suivants : 1. procédés et machine d’épluchage et de fragmentation (Brevet FR 76 09260 et additif FR 05062- case 1242-45/1276); 21 2. Four de séchage de particules alimentaires, et particulièrement, amande de coco (Brevet FR 77 17194 - case 1243); 3. Transformation Industrielle du manioc (Brevet FR 77 17318 - case 1279; 4. Générateur de gaz à partir de fibre de coco ou hévéa (Brevet FR 84 18621 et FR 85 03525); 5. Procédé et outil pour l’extraction humide de la pulpe de manioc, notamment pour en faire de la farine ou du semoule. (Brevet FR 84 19063); 6. Extraction à sec de la pulpe de manioc (Brevet FR 84 19064). Le Gouvernement a réellement mis un accent très particulier sur la participation des divers partenaires dans l'ac tion de protection environnementale et le transfert des technologies, soit en impliquant le secteur privé et la société civile dans la mobilisation des populations locales, soit en les intégrant comme relais pour assurer les transformations et changements nécessaires pour atteindre le développement durable en Côte d'Ivoire. Le prochain chapitre donnera des informations plus détaillées relatives aux contraintes et obstacles au développement industriel durable. VII. CONTRAINTES DURABLE ET OBSTACLES AU DEVELOPPEMENT INDUSTRIEL L'industrie Ivoirienne est parmi les plus développées d'Afrique de l’Ouest. A l'exception de l'Afrique du Sud, le pays a les meilleures infrastructures d'Afrique sub -saharienne, un tissu économique plus diversifiée, une main d’œuvre qualifiée et la situation politique qui, malgré la tension présente après une année électorale, demeure plus sereine que n'importe où ailleurs au sud du Sahara. L'économie de la Côte d’Ivoire est fragile telle que le démontre la baisse qui suit la forte croissance des années 1994-1997. Les contraintes majeures sont les suivantes: − La non-existence d'un Schéma Directeur du développement industriel adapté à la situation économique actuelle et d'instruments de surveillance de la politique industrielle: en effet, un document de politique industrielle avait été élaboré et formellement approuvé en 1998 sous la forme d’un Schéma Directeur du 22 Développement Industriel. Sa mise en œuvre a été différée par l'évolution défavorable de l'économie Ivoirienne au début des années 90 ; − Les difficultés d’intégration régionale; − La faible compétitivité des entreprises, dû au coût de production élevé, à la forte pression fiscale, aux longues procédures administratives, et à l’organisation et la gestion internes défectueuses, etc.) : il en résulte une perte de temps et la baisse de la productivité des entreprises ; − La faible contribution des PME à la valeur ajoutée nationale: l'investissement privé n'a jamais été important en Côte d’Ivoire. Ayant atteint un pic de 18% du PIB au sommet du "Miracle Ivoirien" pendant les 1970s, il s'est effondré sans interruption jusqu'à environ 4% du PIB en 1993; − La pertinence des actions de promotion de l'investissement privé: le nombre de structure d'assistance financière ou non pose le problème de coordination. Cette situation est préjudiciable à l'efficacité de la politique de promotion du secteur. Ces diverses structures ont très souvent des résultats en dessous des attentes; − La faiblesse des capacités opérationnelles de qualité, technologie, et de promotion de l'innovation : en Côte d’Ivoire, la recherche scientifique est entreprise par l'état essentiellement, alors que dans les pays industrialisés ce sont les entreprises qui investissent dans la recherche dans leur quête permanente d'innovation et de compétitivité. Il est notoire qu'une structure industrielle dynamique soit celle qui innove avec de nouvelles technologies appropriées; − L'ampleur de la fraude, de la contrebande, de la contrefaçon: la fraude, la contrefaçon et autres pratiques anti-compétitivité menacent sérieusement l'industrie Ivoirienne, particulièrement dans les secteurs du textile et de l’ingénierie mécanique, etc. En dépit de sa densité et de sa diversité, l'industrie Ivoirienne souffre encore sérieusement de nombreuses insuffisances structurelles qui caractérisent les systèmes industriels des pays en voie de développement et qui affectent leur productivité et par ricochet leur compétitivité. 23 En dehors des problèmes majeurs du développement industriel ivoirien susmentionnés, il est important de souligner les facteurs spécifiques importants suivants: − Manque de politique explicite sur développement durable: Le Plan National d’Action pour L’Agenda 21 n’a pas connu une mise en œuvre suffisante car les Ministères chargés de son exécution en sont encore à l’harmonisation du concept de développement durable. En effet, le cadre institutionnel national en la matière n'est pas encore bien défini. Les politiques ministérielles pour l’application des conventions internationales, tel que le Protocole Montréal, le Changement Climatique, etc. sont portées vers le développent sans prendre en compte la préservation de l’environnement. Aussi, les plans de l'action détaillés sont aussi carrent pour conduire à un développement durable; − Altération des ressources : il est notable que l’environnement s’est considérablement détérioré avec la forte croissance économique, tel que le révèlent le nombre croissant de désastres survenus pendant cette période. Les gains de la croissance économique sont mitigés ou même annulés par le déboisement, la pollution envahissante et nuisible pour la santé, empoisonnements massifs par les pesticides, dégradation et érosion des terres agricoles, utilisation accrue des sources d'énergies non renouvelable, méthodes destructrices de pêche ; − L’insuffisance de la volonté politique: les intérêts politiques et économiques égoïstes continuent à empêcher le passage à une socio-economie environnementale et les réformes agraires et autres législations impo rtantes pour un développement durable. Par conséquent l'obstacle le plus important, au passage au développement durable s'est révélé être le "manque de volonté politique", qui se traduit comme la forte volonté politique manifestée par les Hommes du pouvoir pour des intérêts mesquins, pour le pouvoir et l’enrichissement, l’absence de volonté politique pour les questions relatives aux problèmes de la pauvreté et du développement. Ce sont ceux à qui profite la situation actuelle qui sont les obstacles principaux au changement. Quand bien même que la Côte d’Ivoire aurait totalement adhéré aux principes du développement durable, plusieurs questions importantes doivent être résolues. Ce sont : le développement institutionnel, l’accès aux fonds internationaux pour le développement durable tel le FEM et Capacité 21, assistance technique pour la formulation de projets, transferts de technologie de l'environnement, motivation du secteur privé pour l’amener a adopter des technologies écologiques. 24 VIII. PROGRAMMES INTERNATIONAUX D‘APPUI AU DEVELOPPEMENT INDUSTRIEL DURABLE Parmi les programmes qui soutiennent le développement durable, on peut mettre en exergue: − Pollution de l’eau et conservation de la diversité biologique dans le Grand Ecosystème Marin du Golfe de Guinée (GEM-GG); − Ratification et mise en œuvre de Conventions Internationales qui concernent le développement durable; − Le Plan Directeur de l’Industrie ; − Normalisation et Qualité de la Production. − Projet SDI a. Pollution de l’eau et conservation de la diversité biologique Le Golfe de Guinée est un Grand Ecosystème Marin (GEM) allant de la Guinée Bissau au Gabon. Le long des côtes se trouvent des marais, principalement rhizophora spp, un habitat d'importance vitale pour les crustacées, mollusques, poissons et oiseaux. environ 1.2 million d’hectares de marais se repartissent le long des côtes du Nigeria, du Bénin, du Ghana et de la Côte d’Ivoire. Les poissons du GEM les plus importants pour le commerce et l’artisanat vivent près de la côte, dans les lagunes et dans les marais où ils satisfont à leurs besoins biologiques essentiels tel que la ponte et l’alevinage. Il est donc essentiel de maintenir la qualité des écosystèmes pour que le pêche reste productive. Mais les principales villes des pays du golfe de Guinée sont sur la côte et abritent beaucoup d’industries. Le Courant de Guinée va d'ouest en est et charrie de grandes quantités des matières organiques rejetées par les villes et industries agro-alimentaires, aussi bien que les déchets toxiques et autres polluants (chrome, rejet alcalin, zinc de la teinture, cuivre, nickel, hydrocarbures), par les moulins, le tannage, les ateliers d'électrolyse. Le mouvement de ces polluants d'un pays à un autre crée un problème transfrontalier international de la pollution de l'eau. Ce projet de 6 million $Américain implique 5 pays: Côte d’Ivoire, Ghana, Bénin, Nigeria, Cameroun. Il a duré quatre (4) années et a été rendu effectif par l’ONUDI avec la coopération du PNUE et NOAA. Une seconde phase élargie (16 pays de Guinée Bissau à Angola) est prévue. 25 b. Conventions Internationales La Côte d’Ivoire a signé et a ratifié la Convention Cadre des Nations Unie sur les Changements Climatiques en juin 1992 et novembre 1995 respectivement et a soumis sa Communication Nationale Initiale à COP6 à la Haye. Cependant, elle n'a pas encore ratifié le Protocole de Kyoto. Le Protocole Montréal sur la réduction des Chlorofluorocarbones (CFCs) a été signé en novembre 1992. La Convention Stockholm sur les polluants organiques persistants a été adoptée récemment et signée en mai 2001. Convention sur le commerce international des espèces en danger (Washington 1973) est entré en vigueur en Côte d’Ivoire en février, 1993. Convention de Bâle sur le contrôle de mouvements transfrontaliers des rejets toxiques et leur élimination (le 22 mars 1989); le Côte d’Ivoire en est membre depuis juin 1994. Convention de Bamako sur la prohibition de l'importation de déchets toxiques en Afrique et sur le contrôle des mouvements du transfrontaliers et gestion des déchets toxiques produits en Afrique (signé le 31 janvier 1991); ratifié par la Côte d’Ivoire depuis le 9 juin 1991. Convention de Ramsar : la Côte d'Ivoire est devenue partie contractante à la convention le 27 juin 1996 et a enregistré le Parc National d'Azagny (19 400 ha) sur la liste des zones humides d'importance internationale. c. Plan Directeur de l’Industrie Le Plan Directeur du développement industriel a été élaboré conjointement avec l'ONUDI été adopté par les autorités Ivoirienne en 1998 pour servir de cadre à la nouvelle politique industrielle du pays. d. Normalisation et Qualité Dès 1972 l’ONUDI a apporté son soutien à la préparation de la création de l’Agence Ivoirienne de Normalisation qui a vu le jour en 1974. Une Commission de Normalisation a été créée en 1982 mais elle n’a jamais réellement fonctionné. Jusqu'à 1992 activités de normalisation en Côte d’Ivoire étaient sous la supervision du Ministère de l'Industrie. Avec le développement des activités de normalisation, il est devenu clair dès les années 90, qu'une structure administrative classique ne pourrait pas accomplir toutes les ambitions de Côte d’Ivoire dans le domaine de la normalisation. Le 24 septembre 1992, CODINORM (Côte d'Ivoire Normali sation) a été créée par le secteur privé, après approbation en conseil de ministre en 26 sa session du 26 août 1992. Le Gouvernement a créé un Comité National pour la Qualité (CNQ) en 1997 renforcer le système national de la qualité Comme CODINORM, le LANEMA a bénéficié et bénéficie encore de l'assistance de la Coopération Française dans le cadre du Programme d'Assistance au Secteur Privé Ivoirien (ASPI). Par conséquent, le LANEMA a déjà des techniciens formés et éprouvés dans la métrologie de la qualité, a nalyse, et le contrôle de risque. e. Projet SDI Un document de politique industrielle préparé avec l'assistance de l'ONUDI a été adopté en 1988 par le Gouvernement Ivoirien comme le Schéma Directeur du Développement Industrielle (SDI). Sa mise en œuvre a été ralentie par la conjoncture économique défavorable de fin 1988 à 1993 et aussi par l'absence de financement extérieur. Le projet de mise à jour du SDI qui a été bouclé et approuvé par le Gouvernement Ivoirien et l’ONUDI en novembre 1996. En atten dant sa la mise à jour du Plan Directeur du développement industriel, le programme est structuré selon deux niveaux: − Au niveau des politiques de développement et stratégies du secteur industriel, il est question de renforcer les moyens de coordination et de supervision de la politique industrielle, renforcer les moyens humains et matériels d'assistance au secteur privé et améliorer le cadre légal et réglementaire pour mieux satisfaire les besoins des entrepreneurs et des hommes d'affaire, et surtout le développement des PME et de l’entrepreneuriat des femmes. − Au niveau des structures publiques et privée d’assistance, il est question de mettre en place les capacités opérationnelles (humaines et matérielles) de ces institutions pour leur permettre de fournir au secteur privé l'assistance nécessaire, surtout aux PME, à l’entrepreneuriat des femmes pour une meilleure intégration des femmes dans le système de la production et en particulier dans la structure industrielle, la promotion de des investissements et des technologies, la qualité et la protection de l'environnement. Sa formulation a été l’objet de concertations entre l’ONUDI et les autorités Ivoiriennes, dans la perspective d’un programme d’appui qui satisfasse aux besoins et attentes du 27 Gouvern ement tout en respectant les domaines d’intérêt et de compétence des partenaires impliqués. Il est financé par trois sources distinctes: PNUD, ONUDI, et la Banque Africaine de Développement (BAD). IX. EXPERIENCE AVEC LES POLITIQUES ET PROGR AMMES INTEGRES Le programme de développement industriel écologiquement durable proposé pour la Côte d’Ivoire intègre les préoccupations du Gouvernement ivoirien en matière d'environnement tel que stipulées dans le rapport officiel du pays et le Plan National d’Actio n de l'Environnement. Le DIED sont supposé être un complément des divers programmes du PNAE dans le domaine de l'environnement industriel. Les principales orientations stratégiques que les DIED proposent sont: − Le renforcement de la réglementation; − La mise en place de capacités institutionnelles pour une gestion efficace des acteurs de l'environnement industriels; − La promotion auprès des entreprises, de l'anticipation en ce qui concerne la réglementation (nationale et internationale) et la promotion des technologies légères par la mise en place de systèmes internes de gestion intégré de l'environnement et de programmes de recherche sectorielle sur les technologies propres. La conception et la mise en œuvre du DIED en Côte d’Ivoire correspond à une bonne période, voyant l'établissement progressif de la réglementation. La stratégie nationale de développement durable a été adoptée par l’ Etat. Mieux, la mise à jour du Schéma Directeur du développement industriel (SDI) est en cours. La mise en œuvre du DIED ne concernera pas uniquement les activités existantes mais aussi les projets d'investissement identifiés par le SDI. Les nouveaux projets d'industrialisation seront pris en compte dès leur conception pour inclure la notion de technologie propre dan s leurs procédés de fabrication et pour choisir des équipements plus économiques, consommant et polluant moins. La compétitivité internationale est un impératif croissant et le DIED peut contribuer à la sensibilisation et au suivi des entreprises dans l'anticipation en ce qui concerne la qualité, l’environnement, et la sécurité. Mais le choix de l'anticipation, des connaissances et des compétences est laissé à l'initiative des entreprises. 28 Le DIED appuie la formation et accroît l’efficacité des ressources humaines, le transfert de méthodologie pour les compétences, la recherche appliquée sur les technologies propres, la sensibilisation et la diffusion de l'information. Ces points clés sont des garanties pour un développement industriel écologiquement durable. Avec un coût total sur trois années, de $US 7.5 million, avec un apport de $US 1.3 million par l'ONUDI, les activités comprenant le Programme Intégré ont débuté fin 1999. Il faut aussi noté que l'ONUDI a aussi contribué au financement du prog ramme. L’ONUDI a aidé le gouvernement dans l'exécution d'une série d’initiatives prises comme base pour l'élaboration d'un Programme Intégré de Développement Durable pour le secteur privé. Conçu comme un programme entier avec une vue global sur l'industrialisation du pays, il permet aux divers partenaires d’œuvrer dans une synergie dynamique et dans la complémentarité coordonnée afin d’éviter la dispersion des ressources et de fournir aux entrepreneurs les services adaptés à leurs besoins et aux demandes du marché. Selon l’ONUDI le processus de programmation du Programme Intégré est le résultat d'une concertation intense entre l'ONUDI et le Gouvernement Ivoirienne. Le processus s’est déroulé comme suit: − S’appuyant sur le Plan Directeur d'Industrialisation (SDI), l’ONUDI a élaboré le premier concept du programme. Ce concept a été communiqué au Gouvernement par le Représentant de l’ONUDI. Il a été revu et débattu au siège de l'ONUDI lors du séjour de la Délégation de l'ivoirienne en marge de la vingtième session du Conseil du Développement Industriel du 18 au 20 novembre 1998; − Les observations et suggestions de la délégation de l'ivoirienne ont mené à l'élaboration d'un document préliminaire pour la formulation de cet programme intégré qui a encore été soumis à l'examen minutieux du Gouvernement; − A la réception des commentaires du Gouvernement, l’ONUDI en collaboration étroite avec le Représentant de la Côte d’Ivoire à l’ONUDI a tenu plusieurs réunions pour réformuler le document préliminaire et préparer la mission de programmation. Il faudrait noter que le document a aussi été révisé pour prendre en considération le nouveau manuel de l'ONUDI pour la formulation de Programmes Intégrés; − la mission de la programmation a eu lieu du 1 au 14 mai 1999 en de cerner les besoins et priorités du pays et d’élaborer une première version de l'avant-projet du Programme Intégré; 29 − pour finaliser le programme intégré, une délégation ivoirienne de haut niveau conduite par le Directeur du Développement Industriel s’ est jointe à Vienne à l'équipe chargée d'élaborer le programme, du 22 à 31 mai 1999. Pour appuyer les efforts du gouvernement, l’ONUDI, a pour sa part, entreprit la mise en œuvre de ce programme intégré en vue de: − cibler les différentes interventions d’assistance au secteur privé en vue de favoriser le développement des PME et entreprenariat féminin et stimuler les sous-secteurs prioritaires à fort impact et potentiel de développement (filières agro-industrielles); − assurer la cohésion entre l'appui de l'ONUDI, les agences du système des Nations Unies concernées, et les autres bailleurs de fonds bi et multilatéraux − assurer la complémentarité entre les différents partenaires afin d’éviter la dispersion des ressources humaines et matérielles qui seront mises à la disposition du secteur privé. Ce chapitre sera suivi par les réflexions et perspectives pour développement industriel du pays. X. REFLEXIONS ET PERSPECTIVES POUR LE PAYS Considérant le diagnostic fait ici, les perspectives et les reflexions pour le pays en ce qui concerne le developpement industriel durable du pays, peuvent être soulignées en ces termes: Le tissu industriel ivoirien reste le plus développé dans la sous-région même s’il n’a pas le niveau des pays industrialisés. Malgré cette place en Afrique de l’Ouest, l'industrie ivoirienne souffre d'un certain nombre de faiblesses d’ordre structurel et fait montre des lacunes qui sont mentionnées dans le texte. Pour remédier à cette situation, la Côte d’Ivoire entend développer, dans le cadre d'une politique de croissance forte et durable, un programme d'industrialisation accéléré pour mettre son économie à l’abris de fluctuations des prix mondiaux. Le Gouvernement ambitionne de faire de la Côte d’Ivoire un pays "à processus d'industrialisation accéléré " dès l'an 2000, prêt à intégrer le groupe des nouveaux pays 30 industrialisés en 2025. Par conséquent, il est attendu du secteur manufacturier industriel qu’il joue un rôle essentiel dans l'économie. Sa contribution au PIB devra aller jusqu'à 19% contre 13.5% au début des années 1980. La part des produits industriels dans les exportations devra être doublée pour atteindre environ 80% en 2005. La production agro-alimentaire devrait augmenter de 10% en moyenne et les autres industries de 15%. Dans ce contexte, il faut noter que l'élaboration du Schéma Directeur du Développement Industriel (SDDI) actuellement en cours permette d’identifier les unités d’activités catalysant l'industrie dans les quinze (15) secteurs de production sélectionnés en vue de développer ou consolider les capacités technologiques industrielles autour de ces unités. Il aidera aussi à la mise en place de la capacité du Gouvernement à formuler, à mettre en œuvre et à suivre une stratégie industrielle et comme rciale à moyen terme. En attendant la formulation de cette stratégie industrielle adaptée au nouveau contexte économique international, le gouvernement doit s'appuyer sur les orientations stratégiques suivantes: − Le développement industriel de l’agriculture locale, des mines, et des ressources animales; − Le renforcement de la compétitivité des entreprises industrielles; − La promotion des investissements industriels privés nationaux et étrangers avec une attention particulière à l’installation des grands groupes internationaux et les succursales internationales; − Le développement des PME/PMI; − La promotion de la culture industrielle et de l’esprit d’entreprenariat; − La promotion des exportations; − La restructuration et modernisation de l'équipement industriel à travers l’innovation et le développement de la technologie; − La mise en place d'un système financier et d’un mécanisme industriel favorisant le développement industriel. La stratégie de l'industrie ivoirienne devrait nécessairement prendre en considération les changements liés à globalisation de l'économie et le nouveau rôle du commerce international. En effet, la stratégie industrielle durable continuera à s’appuyer sur deux objectifs stratégiques, à savoir la mise en œuvre du programme de l'extension industriel pour améliorer la compétitivité des unités de production et la prise en compte des considérations environnementales dans les systèmes de production et de consommation. 31 XI. REFERENCES AHOSSANE, K. (2000). Préparation and Implementation of Stratégies for Sustainable Development report for identifying Niger’s needs for further assistance in capacities strengthen in sustainable development. UNDESA, New York. Mission Report ( July 2000). AHOSSANE, K. (2000). 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