Des quinzaines pour cet été-p.22 Des quinzaines pour cet été-p.22

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Des quinzaines pour cet été-p.22 Des quinzaines pour cet été-p.22
Tr i m e s t r i e l
3,50 €
www.cci.asso.fr
N°102 – PRINTEMPS 2006
Des quinzaines
pour cet été -p.22
Des week-ends - p.25
Des récits de voyage
en Équateur et au Pérou,
au Cambodge et en Chine,
sur les Îles Féroé,
au Portugal
Les Îles Féroé
Isabelle p. 9
et Bruno FRÉBOURG
N°102 - Printemps 2007
Portugal
Gérard COMBOROURE p.14
Édito
Cambodge, Chine
Christian LEBASTARD p. 8
Équateur, Pérou
p.4 Gérard PORCHERET
L'assemblée générale de CCI
s'est tenue le 21 mars 2007 à Lyon.
Après la Touraine, la Normandie et la Bretagne, l'AG de CCI a poursuivi sa “décentralisation” en se tenant cette
année dans la région Rhône Alpes, et plus précisément à Lyon.
Avec 28 personnes présentes, plus 20 pouvoirs, la participation a certes été un peu plus modeste qu'en 2006 à
Angers. Mais ce changement de lieu a permis à une vingtaine d'adhérents de participer à cette rencontre annuelle,
dont la plupart pour la première fois, marquant ainsi leur attachement à l'association.
Le conseil d'administration 2007 est composé de 10 membres :
Joëlle Ayache, Anne-Marie Barthel, Mireille Oria, Michel François,
Joseph Jaunereau, Pierre Onasch, Serge Rousseau, Robert Lecoche,
André Coadou, Serge Fichant.
Cette année, André COADOU et Serge FICHANT ont décidé de participer à ce CA,
alors qu'Alain BARTHEL, Philippe ORGEBIN et Daniel DOUCET n'ont pas souhaité
se représenter.
Le bureau de l’association est inchangé :
Président : Joseph Jaunereau,
Secrétaire : Pierre Onasch
Trésorier : Anne-Marie Barthel.
à BOUGE à CCI !
L'année qui vient de s'écouler a été très
active pour CCI. Cette activité s'est traduite en particulier par une augmentation
très significative des adhésions et des abonnements (une centaine), par la parution du
100e numéro de notre revue, par la diffusion
chaque trimestre d'une nouvelle lettre aux
adhérents, par la proposition d'une bonne douzaine de rencontres (quinzaines, semaines ou
week-ends) dans les différentes régions, par la
multiplication de contacts auprès d'autres associations ou acteurs proches de notre sensibilité,
par la mise à jour de la documentation, et en particulier de celle du Manuel du voyage à vélo en
vue d'une nouvelle édition, et pour finir en
beauté, par la grande réussite du dernier festival.
« Un très bon cru en effet que ce festival
du voyage à vélo 2007 ». C'est vous qui le
dîtes à travers les réponses au questionnaire
qui a été remis à tous les participants lors de
ce festival ! Et bien sûr, cela fait chaud au
cœur des quelque 70 bénévoles, animateurs
de stands, et projectionnistes qui comme
chaque année ont mis tout leur cœur pour que
ce festival, dont nous apprécions l'organisation bon enfant, soit à nouveau ce grand
moment de rencontres, de simplicité et de
rêves que le festival de CCI a su garder au fil
des ans et des éditions successives.
Un grand merci donc à tous les acteurs de
cette réussite. « Ne changez rien ! » avonsnous entendu. Sans aucun doute, ce sera là
l'un des grands défis à relever pour les prochaines éditions : continuer à chercher toujours à faire mieux, c'est le souhait de tout
organisateur (et du public !) et en même
temps, il nous faudra veiller à conserver jalousement cette ambiance et ce fonctionnement
qui fait le charme et le caractère unique du
festival du voyage à vélo.
Sur la route
Sur les routes des Incas . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
par Gérard Porcheret
Billet de retour gratuit
...............................................
9
par Chritian Lebastard
Les Îles Feroé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
par Isabelle et Bruno Frébourg
Au Portugal . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
par Gérard Comboroure
Info, biblio, conseils...
Nos ancêtres les cyclopathes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
par Philippe Orgebin et Hervé le Cahain
Nouvelles des cyclo-voyageurs
..............................
19
Bibliocycle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20
par Philippe Orgebin
Vie de l’Association
Les sorties CCI pour cet été :
Quinzaine “Un petit bout de l’Atlantique” . . . . . . . . . . . 22
Quinzaine “Grande Boucle autour de Lyon” . . . . . . . . 23
Quinzaine en Gironde . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23
Quinzaine “Roussillon-Pyrénées orientales” . . . . . . . . . . . 24
La Semaine spéciale famille . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25
Les week-ends du mois de mai
.............................
25
Le festival 2007, un bon cru . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26
Les Petites Annonces . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27
Joseph JAUNEREAU
Président de CCI
Photo : Gilles BARON
POUR LES PROCHAINES REVUES : Les textes et les photos destinés au n° 103 (été 2007) doivent être parvenus début mai et ceux
pour le n° 104 (automne 2007) avant le mois de septembre à Sylvie
DARGNIES ([email protected]).
DATES DE PARUTION DE LA REVUE : mi-janvier, mi-avril,
mi-juin, mi-octobre.
Le bureau de CCI : Anne-Marie Barthel, Pierre Onasch et Joseph Jaunereau.
Photos : Jean-Louis BENAZECH
Joseph Jaunereau
et Jean-Luc Maréchal au festival.
3
Sur la route
Le 19 mai 2006,
Gérard Porcheret a quitté la France
pour l’Amérique du Sud.
Pendant six mois, il a effectué un voyage
qui l’a amené de Quito, en Équateur,
à la pointe extrême de ce continent.
Voici le récit d’une partie de son périple,
celui de son passage en Équateur et au Pérou.
AMÉRIQUE
DU SUD
Gérard à Wayna Pichu (Pérou).
Sur les routes
des Incas
a y est, la forme revient. Ce
n’était pas gagné car j'ai débarqué à Quito, au terme de 26 h
de voyage, avec une bronchite
carabinée. Pas chauffés ces
avions ! J'ai donc attaqué une
boîte d'antibiotiques. Magiques
ces petites pilules ! Deux jours après,
j'enfourchais Arthur(1), histoire de me
dégourdir les jambes, pour aller « Al mitad
del Mundo », juste sur la ligne 00' 00".
J'ai même poussé un peu dans l'hémisphère Nord, jusqu'au cratère de
Pululahua, une vaste cuvette de 300 m
de profondeur. Les paysans des environs
y descendent chaque jour pour cultiver
leurs lopins de terre au fond d’un
immense cône, reste d'une ultime érection... pardon, éruption.
Ç
Cap au sud
Les premiers jours, la saison des pluies
subsistait et, chaque après-midi, la douche,
courte mais violente, rafraîchissait l'atmosphère. J'ai donc mis cap au sud et le
Le parcours de Gérard Porcheret.
4
(1) C’est le nom donné à son vélo.
plus drôle c'est
qu'ici, quand on
va au sud, on a le
soleil... dans le
dos. Au début, ça
perturbe l'orientation. J'ai passé
mon premier col à 3500 m
sous la pluie,
au pied du Cotopaxi, volcan superbe
que je ne verrai que le lendemain... de loin.
Je me suis posé une journée à Ambato
pour aller faire une balade en bus à la
Laguna de Quilotoa. Le bus escalade des
flancs de montagnes vertigineux jusqu'à
4 000 m avant de plonger dans un décor
féérique de montagnes abruptes, cultivées
jusqu'au sommet en petites parcelles aux
couleurs nuancées. Puis une camionnette
m'a amené à 3 850 m, au bord d'un ancien
volcan d’où j’avais une vue inoubliable sur
le lac aux eaux turquoises qui s’est formé
au fond du cratère, 350 m plus bas.
Puis j’ai mis le cap à l'est. J’ai d'abord fait
un grand plongeon vers Banos avant de me
diriger vers l'Amazonie. Banos est une cité
thermale « Agua Santa » . Eh oui, la
« Virgen » protège la ville du volcan
Tungarahua, qui, du haut de ses 5 000 m,
crache des cendres en permanence. Le jour
où il crachera de la lave, la ville sera recouverte en 15 mn. Sacrée épée de Damoclès...
Mais à chaque chose malheur est bon, la
ville vit du tourisme et en vit bien. Il y a
76 volcans en Équateur dont une grosse
poignée encore en service.
J'ai continué la descente par la route
des cascades. Une route qui longe des
précipices géants avec une végétation tropicale. J'ai même pris une « tarabita ».
C'est quoi ? Me demanderas-tu ?
Photo : Gérard PORCHERET
Simplement un téléphérique indien. Il
permet de traverser la vallée à 150 m au
dessus de la rivière, dans une nacelle
suspendue à un câble. Rigolo.
En bas, c'est Puyo, la porte de
l'Amazonie, à 900 m d'altitude, dans la
moiteur de la selva. Je n'y passerai
qu'une nuit, car il faut remonter. Et ça
monte, ça monte... trois jours de suite
jusqu'à Urbina, un col à plus de
3000 m, au pied du Chimborazo, le
plus haut sommet d'Équateur, 6 310 m.
Presque grand
Ici, je suis presque grand, les Indiens
étant tout petits. Dans le bus, quand je
suis à l'arrière, j'ai l'impression d'être seul
car même les chapeaux ne dépassent pas
des dossiers des sièges.
Aujourd'hui, je vais faire un trek au
pied d'un glacier du Chimborazo, avec
Rodrigo. Il possède une agence, Alta
Montana, à Riobamba. Mais son antre,
c'est l'ancienne gare d’Urbina à 3 650 m
d'altitude, en pleine montagne, qu'il a
transformée en auberge depuis que les
trains n’y passent plus.
Après Riobamba, je rejoins Cuenca,
ville coloniale superbe. Le soleil m'accompagne... entre de gros paquets de
nuages bien entendu. Le parcours est
copieux : chaque jour j'escalade et désescalade des cols incroyables. Les spécialistes apprécieront : 1100 bornes et
18000 m de dénivelé. Je ne crois pas
avoir fait 10 km plats dans ce pays.
Mais quels décors ! Vallées profondes et
Le vélo et sa remorque - Puya Raymondi (Pérou).
sommets dans les nuages ! A Loja, je me
pose deux jours pour pousser mes baskets jusqu'à Vilcabamba. Tu connais
pas ? C'est la vallée des centenaires... Ici,
les vieux sont tous des Jeanne Calman,
120 berges en moyenne. Mais eux, ils
sont aux champs et plantent le maïs ou
coupent la canne à sucre.
Un paradis pour le randonneur
Sacré pays, mais combien magnifique ! Un paradis pour le randonneur.
La population est plutôt sympa, au pire
indifférente, mais jamais hostile. Je n’ai
pas de souci pour me nourrir, mais je
crois que j'ai mangé, ici, autant de poulet qu'à Paris en une année. « Pollo con
arroz », « Pollo con papas » « Seco de
pollo »... Heureusement, en ville, j'ai pu
manger d'excellents poissons, du
cochon et quelques spécialités locales.
C’est aussi le paradis du fruit que l'on
consomme presque essentiellement en
jus : papaye, goyave, maracuna, melon,
guanabana. Sans parler des 15 variétés
de platanas (bananes), jaunes, vertes,
petites ou grosses, atteignant le kilo parfois et que l’on mange cuit ou frit.
Et puis l'Équateur, c'est le pays du
panama, ce chapeau tout usage et pour
toutes les bourses. Je sais tout, j'ai visité
une fabrique : la plante, la finesse de la
fibre, le tressage, la mise en forme. Tout
ça n’a plus de secret pour moi. Ici, dans
le sud, c'est la coiffure locale.
Voici mon dernier jour en Équateur.
Ici, exit la fraîcheur de la sierra, j'ai quitté
Photo : Gérard PORCHERET
pour la première fois mon sous vêtement
thermique. Il fait 30° à l'ombre et 90%
d'humidité. J'ai dormi à poil sur le lit et
le ventilateur n'est pas un luxe. La qualité
des hôtels à également changé. De la gargotte à 3$, je suis passé à la chambre avec
bain et télé câblée à 6$ la nuit. J'ai même
regardé un match de foot, la seule émission qui ne soit pas interrompu par la
pub. J'avai regardé la télévision à Quito,
c’était une incroyable interruption publicitaire toutes les dix minutes. Mêmes les
infos sont coupées par la pub !
Volley et vol laid
Tout a mal commencé. En Équateur, le sport populaire c'est le volley.
Ici, au Pérou, c'est le vol : vol à la tire,
vol à l'arraché, braquage... Toutes les
astuces ont été inventées. J'en ai fait
les frais dès le deuxième jour. Il fallait
que j'aille à la banque retirer et changer du fric. Il n'y avait pas dix minutes que ma carte Visa et mes dollars
avaient quitté leur cache habituelle et
étaient dans ma pochette ventrale
que, profitant d'une côte où je roulais
doucement, un individu me l'a arrachée. Je tombai et en me relevant
promptement pour courir derrière l'agresseur, je heurtais brutalement une
motokar (taxi à 3 roues). Je fis un
second vol plané sur le bitume.
Beaucoup de monde s’est attroupé au
carrefour, même un flic qui, sans
bougé, avait quand même relevé le
numéro de la moto-taxi qui attendait
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Photos : Gérard PORCHERET
Photos : Gérard PORCHERET
mon voleur.
Commissariat,
déclaration, je passe
les détails... Moins
d'une heure après les
flics me rendaient mon
passeport et ma pochette... vide. Exit le
fric et la carte Visa. Ils avaient, j'en suis
convaincu, identifié le voleur. Qui a
gardé le fric ? Partage à deux, à trois ?...
Le soir, bien cabossé, je ne pouvais
plus marcher. Heureusement le lendemain, je pédalais sur une étape courte et
plate. Détail technique pour les routards, la carte Visa Premier est associée à
la carte Cirrus, réseau Master Card, et
permet de retirer du fric quasiment partout. Donc pas de problème pour moi
de ce côté-là. Malgré tout, le moral en
avait pris un coup. Je ne disais plus bonjour à personne et m'épanchais en termes peu choisis, auprès des quidams
intelligents, sur la maladie qui gangrène
leur pays.
Ici, la loi est faite
pour être contournée
Deux jours plus tard, dans un pueblo
sans le moindre hostal ou hospedaje,
j'étais en quête d'une chambre pour passer
la nuit car le désert de Sechura, entre
Piura et Chiclayo, est une savane hostile,
boisée d'épineux et de caroubiers qui ne
permet pas bivouaquer. Donc j'errais de
maison en bistrot, de collège en couvent,
6
pour finalement aller frapper
à la porte de l'Alcade (le
maire). Mais il n’était pas là
car c'était jour d'élection. Par
chance, je rencontrais son gendre, Enrico, qui me proposa de
coucher chez lui. Après avoir
remisé Arthur, nous sommes
partis faire la tournée des bistrots
malgré l’interdiction de boire de
l'alcool ou de la bière imposée
pour 48 h, afin d'éviter tout
débordement. Mais ici, me dira le maire
un peu plus tard, la loi est faite pour être
contournée.
Je repartais le lendemain, le cœur
léger, réconcilié avec ce pays. Je longeais
le Pacifique lorsque le vent se mit de la
partie. À vélo, au risque de me répéter,
il n’y a rien de pire ! Du moins, je pensais qu’il n’y avait rien de pire jusqu'à ce
que je m'engage sur la piste conduisant
à la Cordillère blanche. Après une nuit
où j'avais dormi dans la salle d'un
bistrot de campagne, j’abordais le
Canyon del Pato. « La pista esta tranquilo », m'avait dit un pompiste. C’était
une étape de 96 km avec 1 500 m de
dénivelé. Tout bivouac étant impossible
dans ce monde minéral, il me fallait passer coûte que coûte. Certes, la piste soitdisant « tranquilo » était au début à faible pourcentage. Mais ce ne fut qu'un
pierrier ininterrompu. Impossible de
rouler à plus de 8 km/h ! De la caillasse
et encore de
la caillasse ! Brave Arthur, je lui ai fait
subir les pires outrages. Mais le décor,
bon Dieu, fut grandiose, exceptionnel.
A six heures, le soleil se coucha, ce
fut la nuit et la pente devint importante.
Dans l'obscurité, plus d'une heure
durant, butant sur les cailloux, glissant
sur les graviers, je poussais et tirais
Arthur jusqu'à un pueblo où je trouvais
une hospedaje des plus rudimentaire.
Le lendemain, la fête continua. Je
n'ai pas souvenir d'en avoir pareillement bavé avant de rejoindre, enfin, les
hautes vallées et... le bitume.
Joyeuse procession
Caraz, petite ville à 2 300 m d'altitude, rasée par un séisme en 1970,
m'accueillit pour deux jours. Les cimes
enneigées de l'Alpamayo, du Huandoy,
du Huascaran dominent la ville et invitent à la randonnée pédestre. Je grimpais donc sur un Cerro proche.
J'entendais au loin flûtes et tambours et
supposais qu’il s’agissait d’un mariage
ou d’une fête locale. Mais au détour
d'un sentier, je croisai une procession.
Saint Ignacio était baladé sur un palanquin suivi d’hommes et de femmes
endimanchés escortés par le son de guitares, violons, flûtes et tambours...
Je terminais mon ascension et, à la
descente, je retrouvais les processionnaires. Chaque pueblo perdu dans la sierra
était descendu vers la ville. A chaque
croisée de chemin où les partici-pants se
retrouvaient, l’alcool coulait à flot. On
m’offrit la chicha que je ne pus refuser.
C'est d'ailleurs une boisson agréable et
rafraîchissante. Aux portes de Caraz, des
dizaines de groupes s’étaient rassemblés
pour descendre vers l'église de la ville.
Mais la chicha avait fait son œuvre et les
porteurs de palanquins faisaient des
embardées. En haut, les Saints avaient
intéret d’être bien accrochés. Les violons crincrinlaient et les tambours n’étaient plus en rythme. Comment
allaient-ils remonter dans leurs
pueblos ?
Le lendemain, j’ai rejoins Huaraz, la
plus importante cité de la Cordillère
blanche, la Chamonix des Andinistes. Je
projetais d’être deux jours plus tard à
4 800 m, croisant les doigts pour que la
piste soit meilleure que les horreurs
empruntées les jours précédents. Mais
ce fut presque pire. Après avoir roulé
toute la journée, j'ai installé un bivouac
à 4 200 m d'altitude, à l'entrée du Parc
National du Huascaran. La nuit fut fraîche, la température étant tombé à - 8°C.
Mare des cailloux,
je ne suis pas un bagnard !
Dès la pointe du jour je me suis mis
en route ou plutôt en piste. Je savais que
la journée serait longue. J’ai fait une première halte pour remplir mes bidons
d'eau gazeuse (eh oui !) à la source.
Ensuite, je n’ai plus pédalé. J’ai poussé,
tiré, traîné mes 45 kg de vélo et
remorque, ainsi que mes 60 kg de carcasse, sur 13 km durant 4 h avant d’atteindre le premier col, à plus de 4 800 m
d'altitude. Le décor était irréel : sommets enneigés, glaciers suspendus, lagunas avec pourtant quelques maisons d'adobe, quelques vaches, moutons et alpagas. Une courte descente où je dérange
quelques vigognes et j'enchaîne un
deuxième col. Au terme d'une descente
sans fin, les mains tétanisées sur les
freins, j'arrivais à la nuit dans un village
où une gargotte m'offrit, pour 1€, un lit
défoncé et des couvertures rapées.
Le lendemain, j’ai jeté l'éponge au
bout de 25 km. J’en avais marre des
cailloux, je ne suis pas un bagnard ! Il y
avait encore 125 km de piste identique
pour descendre 2000 m plus bas... Arthur
et le Bob ont voyagé sur le toit du bus, à
côté des moutons et des poules, moi à
côté du chauffeur. Il a quand même fallu
6 h pour faire ces 125 bornes. Chaque
fois que le véhicule passait trop près du
bas côté, au raz du précipice, je regrettais mon choix durant quelques secondes. Mais en début d'après-midi, j’arrivai à Huanuco, grande ville aux portes
de l'Amazonie, qui m'offrit un peu de
chaleur et de repos.
Je suis reparti sur du bon bitume,
cette fois-ci, jusqu'à Cerro de Pasco où
j’ai rencontré Wolfgang, un cyclo-voyageur allemand. À 4 380 m, c’est sans
doute une des villes les plus froides du
Pérou : 5°C dans la chambre d'hôtel. À
cette température, tu ne penses même
plus à la toilette, alors pour ce qui est de
se doucher... Ici, chauffage, connaissent
pas. Le bois est absent, le fioul trop cher
et la bouteille de gaz sert uniquement
pour cuisiner.
Des sites plus ou moins touristiques
Puis j’ai atteint un Altiplano aux
immenses troupeaux d'alpagas et je suis
descendu jusqu'à La Oroya, cité minière
qui génère « des enfants de plomb ».
Durant plusieurs jours, j’ai longé le
Mantaro, un rio qui emmène ses eaux
polluées par le traitement des minerais.
Un peu après Huancayo, j'ai retrouvé
150 km de pistes caillouteuses, toujours
aussi mauvaises. Mais l'altitude modérée
et les dénivelés plus faciles les rendent
plus supportables. À Ayacucho, qui fut la
première capitale du Pérou, le climat
7
Sur la route
Les défilés d’écoliers
et de collègiens
au Pérou
Abancay, j'ai assisté pour la
troisième fois à un défilé
d’écoliers et de collégiens.
Spectacle étonnant dont je ne sais pas
s'il faut en rire ou en pleurer.
Les élèves de chaque école ont un
costume différent et chaque groupe,
de la « primera » aux collèges,
défilent... au pas de l'oie, derrière
la bannière de leur établissement.
Les premiers de chaque groupe ont
un bâton blanc (symbolisant le sabre)
et présentent les armes en passant
devant les autorités locales. Certains
élèves de collèges religieux ont
même un fusil factice à l'épaule.
Parfois entre les groupes, il y a les profs
mais aussi - du jamais vu des bonnes soeurs défilant
au pas de l'oie... G. P.
Photos : Gérard PORCHERET
est agréable. La ville était « interdite »
entre 1980 et 1995 à cause de la guerilla
des « sentiers lumineux ». Les habitants
de cette agglomération forment un
monde encore à deux vitesses où des jeunes filles, qui laissent leur ventre apparent, piercing au nombril, côtoient les
mamitas aux chapeaux de feutre, jupes
gonflantes et chaussettes de laine. Il y a
plus de boutiques Internet que de restaurants et les « cellulars » sont à la mode.
Je suis arrivé à Ayacucho pour voir
les Bleus sortir les Brésiliens du
Mundial. Depuis quelques jours, on
reconnaît mon petit drapeau et on me
félicite. Étonnant !
Budget et alimentation
Au Pérou, mon budget est de 11 € par
jour. Les chambres d'hôtel me coûtent
entre 1,2 et 4 €, un repas entre 1 et 2 €,
Internet est à 0,2 € l'heure. Je fais, en parallèle au poulet, une cure de trucha (truite)
tout aussi économique et maintenant que
8
j'ai la ligne, je fréquente les pastelerias et
les heladerias sans états d'âme…
Entre Ayacucho et Abancay, je suis
d’abord redescendu sous les 2 000 m.
Mais après Apurimac, je suis remonté
au delà des 4 000 m. Ces 332 km furent
6 jours de poussière, sans douche le soir
que ce soit en bivouac ou dans les hostals. L'ultime descente avant Abancay,
c’est 2 400 m de dénivelé en 57 km et
j’ai passé 4h30 à serrer les freins et les
fesses. Alors, mon jour de repos à
Abancay, je l'avais bien mérité !
Cuzco, à 3 400 m d'altitude, est une
superbe ville coloniale, sans conteste la
plus belle du Pérou. 23 ans après ma
première visite, j’ai eu du mal à reconnaître cette ville restaurée, embellie et
où, aujourd'hui, on compte de nombreuses boutiques luxueuses, des restaurants et hôtels chics. Rançon du succès,
la ville est envahie de touristes et les prix
y sont les plus élevés du Pérou. Mais les
cyclos suisses m'ont donné une adresse
où je suis hébergé pour 3 €, petit déjeuner compris. Ingrat, je délaisse Arthur
pour six jours, dont deux consacrés à la
visite de Machu Picchu.
Le 18 juillet, je quitte Cuzco pour le
dernier tronçon péruvien. J’ai d’abord
passé 2 jours à remonter la vallée de
l'Urubamba, le fleuve sacré des Indiens,
jusqu'au Col La Raya, 4338 m, qui s'ouvre sur cet immense vallée d'altitude,
l'Altiplano. Les cultures ont disparu, la
pampa, humide par endroit, domine un
paysage sans arbres. Les hameaux familiaux de 5 ou 6 bâtiments d'adobe couvert de chaume parsèment ce paysage où
vaches et moutons remplacent désormais lamas et alpagas. À près de
4 000 m, il ne fait pas chaud et les
départs matinaux par 5°C sous zéro sont
rudes, malgré les surchaussures néoprènes et les gants goretex. Pourtant, je
croise des gamins à vélos, partant à l'école mains nues sur l'acier du guidon,
vêtus souvent du simple gilet de laine et
de la chemise du costume scolaire. Vers
10 h, le soleil chauffe enfin un peu. Mais
dès 16 h, faut empiler à nouveau laine
polaire, doudoune et goretex pour aller
à la soupe, car le restaurant n'a pas de
porte et à l'hostal, le chauffage,
connaissent pas. Alors la soirée, c'est
sous les couvertures.
Avant de quitter le Pérou,
le lac Titicaca
Puis, derrière une barrière de montagnes arides, apparaît Puno, la dernière
grande ville péruvienne. À 3812 m d'altitude, aux confins du pays, elle est située
au bord du lac Titicaca, une immensité
bleue de 175 km de long. Je ne retournerai pas voir l'île de Taquilé, une merveille
de calme et d'authenticité. Mais je prendrai quelques heures pour retourner sur
les îles flottantes, proches de Puno.
Certes envahies par les "gringos", ces
hameaux construits sur des empillages de
roseaux sont étonnants. Hélas ! business,
business, c'est un bateau de 30 touristes
qui débarque sur chaque île toutes les
deux heures. Les Indiens Aymaras, qui
ont remplacé les Ouros aujourd'hui
disparus, gagnent, je pense, plus de
pognon qu'un prof d'université…
Gérard PORCHERET
[email protected]
ASIE
Enfants des villages (Laos).
Photo : Christian LEBASTARD
Billet de retour gratuit
Christian Lebastard revient sur son grand voyage
effectué en famille, avec ses deux fils en 2005 et 2006.
Dans le numéro 97, encore sur la route,
il nous parlait de l'Iran.
bras. Sur la route les triporteurs transporout d'abord, cela fait
Il
décrit
ici
la
suite
tent toute sorte de bric-a-brac. Les pickmieux de partir pour un
en Asie du Sud-est,
up sont remplis de marchandises sur leslong voyage, et en famille s'il
quels prennent place les passagers. Les
vous plaît. Vous pourriez arriau Cambodge
motos, parfois bien fatiguées, transporver en bateau en Turquie et
et
en
Chine.
continuer vers l'Iran, un pays
tent elles aussi des lots de produits en
où l'accueil dépasse tout entenUn voyage magnifique tous genres, sur lesquels s'assoit la compagne du motard. Les paysans avec leur
dement. Pour passer l'hiver au chaud,
qui se termine…
petit tracteur au grand guidon conduivous pourriez vous envoler vers la
à l'hôpital !
sent dans leur remorque leur famille à la
Thaïlande. Début décembre vous y trouverez des rues éclairées de mille lumières
pour marquer l'anniversaire du roi. Après
avoir flâné dans Bangkok, vous reprendrez les vélos pour le Cambodge. Le mieux
sera de prendre le train pour vous extirper
de la capitale thaïlandaise.
Vous ferez route vers l'est en vous
faisant héberger de tant à autre dans les
temples bouddhistes.
Le Cambodge
En entrant dans ce pays, vous changerez de décor. A la frontière, de nombreuses personnes tirent leur charrette à
Cycliste chinois
Photo : P. LEPETIT - L. LEGRIS
rizière. Au milieu de ce méli-mélo les
camions roulent à vitesse modérée. Par
contre, des voitures souvent sans immatriculation se lancent à toute allure au
milieu de la mêlée, sur cette route défoncée, laissant une traînée de poussière derrière elle.
Dans les villages, les petits crient des
« hello » sur votre passage. Ici les épiceries sont nombreuses. Elles vendent
toutes de l’essence dans des bouteilles
de coca, quelques mini-biscuits, des
bananes et des canettes de bières ou de
coca. Bref, de quoi se ravitailler.
9
abruptes, des villages aux maisons de
bambou couvertes de chaume, bâties au
bord de la route, et vous aurez une
petite idée du paysage dans lequel vous
évoluerez entre Vang Vieng et Luang
Prabang. Vous rencontrerez sûrement
d'autres voyageurs occidentaux à vélo.
Luang Prabang , bâtie au confluent
du Mékong et de la Nam Khan ressemble à une presqu'île. Avec ses nombreux
temples et plus de 300 moines, le coeur
de la ville a des allures de musée vivant.
Parking à vélo - Chine.
Dans les rizières, quelques têtes
dépassent des champs. C 'est la coupe du
riz à la faucille et dans les marigots
boueux, des enfants essaient d'attraper
quelque poissons avec leur filet. En fin
d'après-midi les écoliers rentrent chez
eux à vélo.
Après trois jours, vous arriverez à
Siem Reap, la ville près des temples
d'Angkor. Ici, sur la RN6, les hôtels
grand luxe ont poussé comme des
champignons. La ville est en pleine
expansion. Vous ressentirez plus qu'un
contraste avec la campagne que vous
viendrez de traverser. Elle se compose
principalement de guest-houses, restaurants, internet, café et agences de change.
Trois monnaies circulent : le dollar, le
bath et le riel. De quoi améliorer votre
calcul mental.
Le vélo-roi à Phnom-Penh
Pas de grands axes routiers autour de
cette ville, peu de feux tricolores et surtout pas de transports en commun.
Avec vos vélos vous serez les rois.
Profitez-en pour visiter le palais royal
et la pagode d'argent, nom donné à ce
temple à cause des dalles d'argent qui
recouvrent le sol. Malgré les destructions effectuées sous le régime de Pol
Pot, vous pourrez encore y voir entre
autre un Bouddha en cristal de baccarat
et un Bouddha d’or orné de 9584 diamants (9853 depuis notre passage, mais
chut !). Non loin se tient la "riverside",
sorte de croisette le long du Mekong. De
nombreux drapeaux de tous pays y flot10
Photo : P. LEPETIT - L. LEGRIS
Enseigne - Chine.
tent au vent, et les restos affichent des
menus khmer, chinois, ou western food.
Puis, vous enfourcherez à nouveau
vos bicyclettes, direction le nord du
pays. Vous pourrez dormir dans les temples bouddhistes, bien qu'ils soient nettement plus spartiates qu'en Thaïlande.
Le soir vous serez la curiosité des villageois. Une famille de Blancs qui
débarque au temple, ce n'est pas commun. Malgré leur anglais rudimentaire,
vous réussirez à communiquer avec les
habitants qui subissent une dictature.
Le principal leader de l'opposition vit
en exil.
À Kompong Cham vous apprécierez
le calme des petites villes bordant le
Mekong. Sur la rive opposée, un village
musulman vit de la pêche. La plupart
des poissons pêchés ressemblent à de
petites sardines. Au nord de Kratié
peut-être rencontrerez-vous Hey Niak.
Il a survécu aux bombes américaines et
à la barbarie des Khmers rouges. Il vit
chichement mais toujours heureux de
rencontrer des francophones.
Vous entrerez au Laos par un chemin forestier sur lequel se dresse une
simple barrière et une cabane en bois en
guise de poste de douane, aussi bien
côté cambodgien que laotien.
« Sabaïdi », ce sont les enfants qui
vous souhaitent la bienvenue au Laos.
Prenez le temps de vous arrêter et de
vous ressourcer près des chutes de Khon
Phapheng sur le Mékong, une sorte de
mini Niagara, et sur l'une de ces nombreuses îles qui agrémentent le fleuve
Photo : P. LEPETIT - L. LEGRIS
qui atteint jusqu'à 18 km de large par
endroit.
Plus loin, Champasak, ancienne capitale du royaume, ressemble à un village.
Les ruines du Wat Phu, un temple préangkorien s'étagent sur une colline le
long d'une allée bordée de frangipaniers.
Encore quelques coups de pédales
et vous atteindrez Pakse. Laissez vous
tenter par une excursion sur le plateau des Bolovens. Cette contrée produit l'un des meilleurs café du
monde. Pour votre plaisir et celui de
vos enfants, offrez vous une balade à
dos d'éléphant à travers forêts et rivières.
A Vientiane un sommet doré domine
toute la ville. Le Pha that Luang, symbole de religion bouddhiste et de la souveraineté lao, figure sur toutes les brochures et les guides touristiques.
Dans la capitale, un moment forts se
déroule tôt le matin. À l'aube des groupes de moines cheminent en file
indienne pour recevoir l'aumône quotidienne. Pour attendre leur passage, il
suffit de repérer les habitants qui patientent avec leurs offrandes sur le trottoir.
Imaginez des bananiers en Auvergne
À Vang Vieng, le paysage est magnifique avec ces pitons rocheux sur fond
de rizières et de palmiers, sa rivière et ses
ponts de bambou. Dépêchez-vous d'y
aller car la ville, envahie par les routards, perd peu à peu de son âme.
Imaginez l'Auvergne, des bananiers
et des papayers poussant sur des pentes
Ouïghours arborent un bonnet carré
avec fierté. Mais beaucoup portent un
costume et une casquette un peu comme
dans les années 50 en France. Quant aux
femmes, elles sont encore nombreuses à
se couvrir la tête et le visage, nous sommes en terre musulmane. Près de la
grande place s'élève la Mosquée jaune
qui date de 1442. Ici, la plupart des
Chinois que vous croiserez sont des touristes.
Chaque dimanche se tient un
grand marché où seul le marché aux
bestiaux a gardé son caractère authentique, malgré qu'il n'y ait presque plus
de chameaux.
En Chine, chez les Hanis
et les autres
Enfin la Chine. Les premiers kilomètres au Yunan vous conduiront au milieu
des plantations de thé et d'hévéa. A En route vers le Kirghizstan
Mengla, vous verrez votre première vraie
Ensuite vous roulerez au milieu de
cité avec de belles boutiques. Fini les terres arides ou quelques troupeaux de
villes campagnardes du Cambodge et du moutons et de chèvres paissent de rares
Laos. Vous découvrirez un autre monde. touffes d'herbes. Ici vivent les Kirghizes
Les villages font figure de pauvreté. Les chinois. Outre leurs élevages, ils possèrues et les petits restos sont sales.
dent aussi des chevaux et des chameaux.
De Lunchun a Yuanyang, le paysage Les villages sont implantés au milieu de
devient fantastique. Sous vos yeux s'éta- petits oasis de verdure où vous pourrez
gent des rizières en terrasse, perchées voir des vaches et même des yacks.
très haut sur les flancs des montagnes.
Il faudra passez pas moins de trois
Depuis des siècles, les Hanis ont vérita- points de contrôle pour quitter la Chine.
blement sculpté la montagne. Dans les Vous doublerez des camions surchargée
vallées, le repiquage du riz a déjà com- aux allures d'avant guerre.
mencé. Pendant que les hommes prépaLe poste de douane
rent la terre et les plans, les femmes vous paraitra désuet
repiquent. Les découpages et reflets de avec ses vieux bâtices mini plans d'eau donnent une ments en bois, à l'aratmosphère étrange presque irréelle.
Lebastard,
N'hésitez pas à flâner dans les mar- Jérémie
le cadet de la famille
chés. Les femmes viennent des différents villages dans leur tenue traditionnelle. Vous y verrez des Dais,
des Yis, des Hanis et bien d'autres
ethnies. Vous serez ébahi par tant
de couleurs et de broderies dans
les costumes. Vous aurez l'impression d'être l'ethnie blanche au
milieu du marché.
De Khunming vous prendrez le
train pour traverser le pays vers
l'ouest et arriver à Khashgar où
vous découvrirez une ville qui n'a
plus rien à voir avec
Photo : Christian LEBASTARD
la Chine. Au centre les rues sont
bordées d'habitations en pisé ou
en briques. Les
rière duquel de grands camions seront
déchargés pour un contrôle approfondi.
Bientôt la neige sera tout près de vous et
vous roulerez au milieu des congères.
Mettez en scène votre scénario
La descente s'amorce, vous roulez
bien sur cette piste. C'est le moment de
mettre en scène votre scénario. Vous
vous laissez déséquilibrer sur les cailloux
et vous chutez lourdement. Votre jambe
droite vous fait mal, vous essayez de
rejoindre le village de Sary-Tash. Le lendemain votre douleur a empirée et vous
prenez un camion pour Osh, la grande
ville. Ce sera 10 h de trajet sur une piste
qui serpente au milieu de paysages
magnifiques.
Au service Traumatologie de l'hôpital
une opératrice, fera des clichés de votre
jambe sur sa vieille radio. Pas d'erreur,
vous vous êtes fracturé le col du fémur,
et il faut opérer au plus tôt. Cette fois,
vous pouvez envisager le rapatriement.
Un avion sanitaire, dépêché spécialement de Turquie, vous amènera à
Istanbul. Vous serez opéré dans un
superbe hôpital d'Istanbul avec vue sur
la mer de Marmara. Pendant votre
séjour, votre compagne et vos enfants
seront logés dans le quartier de
Sultanhamet et pourront ainsi visiter
l'ancienne Constantinople. Après une
semaine, vous serez accueilli à bord d’un
avion d’Air France pour
un retour à la maison.
Surtout ne dites mot
de cette préméditation à
notre assurance. Un conseil
pour finir : en cours de
voyage, évitez de reproduire
ce scénario trop vite. Vous l'avez
constater, cela peut marcher du premier coup et dans ce cas vous raterez
votre dernier pays à visiter, comme ce
fut le cas pour nous avec l'Ouzbékistan.
Qu'à cela ne tienne, nous le visiterons
lors d’un prochain voyage !
Christian LEBASTARD
Adresse internet
11
Sur la route
AMÉRIQUE
DU SUD
Photo : Isabelle et Bruno FRÉBOURG
Village islandais.
Les Îles Féroé
Feroe
La maison traditionnelle est noire avec un toit de tôle couvert d’herbe.
Photo : Isabelle et Bruno FRÉBOURG
Isabelle et Bruno Frébourg, anciens randonneurs à pied,
sont partis en voyage à vélo il y a quelques mois.
Il goûtent d'abord les charmes du Nord avant d'aller
dans les pays plus lointains. En juillet 2006, ils nous écrivaient
depuis les îles Féroé avant de passer en Islande.
Visite guidée des îles.
'est une region autonome
au sein du royaume du
Danemark : dix-huit îles
dont dix-sept habitées,
situées au milieu de
l'Atlantique nord, au nordouest de l'Ecosse et à michemin entre l'Islande et la Norvège. Les
îles Féroe ont leur parlement et leur drapeau. Constituées essentiellement de
montagnes dont le point culminant se
situe au pic de Slættaratindur, à 882 m,
elles ont l'apparence d'une terre de haute
montagne. Dépourvus d'arbres, battus
par les vents et drapés de nuages, ces pics
rocheux dévalent droit dans la mer.
Dès notre arrivée en bateau, dans le
port de Fuglafjørdur, nous avons tout de
suite compris que ce serait difficile pour
nos mollets et qu'il serait compliqué de
trouver du plat pour camper. La tempéra12
ture moyenne, en été, est de 11°C, 50 000
habitants y vivent et parlent le férogien,
une langue qui vient du norrois (vieux
scandinave). Les îles sont essentiellement
vouées à la pêche : les produits de la mer
représentent 97% des exportations.
Bruno Frébourg.
Photo : Isabelle et Bruno FRÉBOURG
Ici, on mesure en mètre,
on pèse en kilo et on roule à droite
Ici, on mesure les distances en kilomètres, on pèse en kilos et on roule à
droite. Bien entendu, nous sommes
partis à gauche en sortant du port ; tout
est rentré dans l'ordre dès le premier
coup de klaxon.
Tous les jours, les huitriers-pies
accompagnent notre lente progression.
Nous les distinguons très facilement à
leurs longs becs rouges, leurs vols et surtout à leurs cris stridents à en faire rougir les goëlands de la côte normande.
Nous avons adoré ces îles, c'est surprenant de beauté. Chaque kilomètre est
différent, chaque tour de roues nous
émerveille. Plusieurs îles sont reliées par
des ponts ou des tunnels sous la mer. Le
dernier en date, ouvert au mois de mai
de cette année, relie l'île d' Esturoy à
celle de Bordoy. Long de 6 km, il descend à 150 m sous la mer. De nombreux
autres tunnels, creusés sous la montagne, ne possèdent qu'une seule voie de
circulation sur plusieurs kilomètres et
sans éclairage. Ils sont relativement dangereux pour nous cyclistes qui, avec
notre maigre lumière, avons beaucoup
de mal à apercevoir les créneaux de
dégagement nous permettant de nous
ranger pour laisser passer les véhicules
qui nous suivent ou que l'on croise.
Ce soir nous dormirons chez Alice et
Oli. Nous avons rencontré Alice par
hasard, dans une épicerie. Elle vivait en
France. Il y a un an elle s'est mariée puis
est venue habiter Torshavn, la capitale
des îles Féroé. Nous dégusterons la
soupe de poisson dont vous trouverez la
recette ci-joint.
Sauf changement de dernière minute,
nous devrions partir demain après-midi
pour l'Islande où nous arriverons jeudi
matin a Seydisfjordur (au nord-est).
Pour se rendre dans les îles…
Iles Orcades, Iles Shetland et îles
Féroé, en voiture, à moto ou à vélo.
Il s'agit de monter à Thurso, à l'extrême nord de l'Ecosse ou encore à
Photo : Isabelle et Bruno FRÉBOURG
D’énormes pitons rocheux dévalent droit vers la mer.
Aberdeen sur la côte est de l'Ecosse. Il
faut prendre un bateau de la compagnie
Northlink pour Kirkwall, capitale des
îles Orcades (depuis Aberdeen, un
bateau tous les 2 jours). 5 à 6 jours sont
nécessaires sur les Orcades notamment
pour pouvoir se rendre sur l'île de
Westray (1h30 de bateau de Kirkwall)
admirer les oiseaux marins au sommet
des falaises.
Toujours avec la même compagnie il
faut se diriger vers les îles Shetland, à
Lerwick (1 bateau tous les 2 jours).
Compter 1 semaine de balade à velo.
Un bateau par semaine
C'est avec la compagnie Smyril line
que l'on se rend aux îles Feroe :
1 bateau par semaine, le mercredi à 1h
du matin pour arriver aux Féroe à 15h.
Pour le retour il y a un bateau tous les
vendredis à 8h30 pour revenir soit vers
les Shetland soit vers la Norvège ou le
Danemark. On peut louer des vélos sur
toutes les îles mais ils ne sont pas équipés pour porter les bagages. Il faut, dans
ce cas, prendre le minimun dans un
petit sac-à-dos et se rendre dans les
Hostels (auberges de jeunesse) ou Bed
and Breakfast.
Pour éviter une longue traversée de
l'Angleterre par la route il y a un bateau
de Zeebruges, en Belgique, vers
Edimbourg, au sud de l'Ecosse.
Pour ceux préférant l'avion pour se
rendre à Aberdeen, 2 solutions bon marché : de France jusqu'à Glasgow avec
SOUPE AU POISSON D'ALICE
(pour 4 personnes)
1 gros oignon.
Un bon morceau de poisson style
cabillaud (ou autre poisson blanc).
1 gousse d'ail.
2 cubes de poisson pour 1 l. d'eau.
Curry en poudre.
1/4 l. de crème fraîche (brick).
1 boîte de 400 g de tomates
pelées.
1 grosse boîte de 800 g de pêches
au sirop (mettre la moitié du sirop).
sel.
Faire cuire le tout environ 1/2 h.
Ryanair puis de Glasgow vers Aberdeen
en bus ou en train. Il paraîtrait que la
compagnie Ryanair offre la moitié du
billet de train pour Aberdeen... à
vérifier ! ou encore de France vers
Londres, puis de Londres vers Aberdeen,
avec Easyjet (inconvénient : devoir changer d'aéroport à Londres et ils sont éloignés l'un de l'autre).
Vacances hors du commun mais
d'un coup élevés. La vie est chère sur
toutes ces îles et les différentes traversées
maritimes, surtout avec une voiture,
n'arrangent pas le budget.
À très vite.
Isabelle et Bruno FRÉBOURG
[email protected]
PS : Si, une info vous manque, n'hésitez
pas a nous la réclamer.
13
Sur la route
EUROPE
Une escapade
au Portugal
Gérard Comboroure, un Cciste de l'Ardèche,
s'est lancé dans un voyage de deux mois au Portugal,
avec 5 140 km au compteur et une moyenne journalière impressionnante. Après son retour en juillet dernier,
il nous a fait parvenir ses impressions…
Photo : Sébastien
Ruelle de Montasara.
e 3 mai 2006 au petit matin
c'est le départ, avec une
pointe d'appréhension mais
aussi avec soulagement. Il a
fallu préparer tout le matériel, tout prévoir. Et là, ça y
est, comme une libération.
C'est mon premier "grand tour".
L'année passée, j'ai effectué un galop
d'essai de 1500 km sur la route du Tour
de France, pour la mise au point du
matériel. Cette fois-ci, cela n’a rien à
voir avec un tour du monde, évidemment, mais ce sera peut-être une étape
préparatoire…
Né en 1945, j'ai toujours pratiqué le
sport assidûment : course à pied, compétition cycliste, VTT, ski de fond, etc.
Aussi la forme est là et le mental aussi.
Je pars seul. Difficile de trouver
quelqu’un pour m’accompagner pendant une période donnée. De plus, en
juillet-août, c'est le four au Portugal et
en Espagne ! Ce qui n’a rien pour motiver d’éventuels équipiers.
Il faut dire que je pars avec un super
vélo. Ni VTT ni VTC, il est spécialement conçu pour la randonnée et fabriqué sur mesure, avec un cadre renforcé,
des roues de 26 pouces à 36 rayons, une
fourche de VTT... Bref un bijou conçu
par Cattin, l'artisan de Crolles(38).
Première étape : le pont du Gard
Peu de relief, juste une bonne côte
après Pont-Saint-Esprit. Une bonne
mise en jambe en somme. Après, ce sera
Frontignan-Plage, puis Bise-Minevois
14
Et là, les choses sérieuses commencent
avec l'entrée en Espagne, à Pampelune
(113 km). L’entrée dans cette ville, est
précédée d’un col que l’on atteint par
une montée de 12 km. Bref, que de la
montagne ! Après, je fais étape à
Cintruenigo et Soria (toujours très montagneux). Un vent dans le nez de plus en
plus violent (type mistral) ne me lâchera
plus jusqu'au Portugal. Après, ce sont des
étapes jusqu’à Aranda de Dueros
(120 km),
Valladolid
(111 km),
Salamanca (101 km) et Ciudad Rodrigo
(130 km). Toutes les 3 ou 4 étapes, je
prends deux jours de repos.
Gérard Comboroure.
(après Carcassonne). Là, je décide de
faire un détour par Agen pour voir des
amis. Je redescends par Auch et
Lourdes, où je m'offre mon record de
vitesse avec une pointe à 72 km/h dans
une descente toute droite sur un kilomètre à 12%. Il faut dire que je suis
parti chargé et que le "poids total roulant" dépasse les 140 kg.
Après Saint-Jean-de-Luz, deux jours
de repos du côté français de la frontière.
Il fait beau temps et j'en profite pour me
baigner malgré l'eau un tantinet fraîche.
Le Portugal
Le 23 mai, c’est l’arrivée au Portugal,
à Guarda, avec le vent dans le dos. Là, à
1000 m d'altitude, le camping est au
sommet d'une côte de 2 km. Repos bien
mérité ! Prochaine étape : Viseu. La chaleur commence à être au rendez-vous
jusqu'à Guarda, car c'est un plateau
entre 800 et 1100 m et les nuits sont
plutôt fraîches. Et c’est encore une arrivée par une côte interminable de 3 ou 4
km. Un vrai col ! Vient ensuite Averro,
puis j'arrive sur la côte atlantique, le 27
mai, à Praia de Mira avec ses vagues de
3 m et l'eau glaciale. Mais le spectacle est
sur la plage. Les pêcheurs ont une façon
très spéciale de pêcher à partir de la
plage, avec de grosses barques à fond
plat qu'ils lancent dans l'océan à l'aide
de gros tracteurs. Leurs filets sont placés
à 400 m du bord ; la barque est tirée
hors de l'eau par le tracteur et le filet est
Photo : Sébastien
Mertola.
tiré petit à petit par le treuil-arrière de ce
tracteur. Et il y a beaucoup de poissons !
Ensuite, je m’arrête à San Pedro de
Moel, plus bas sur la côte, avec son
magnifique phare qui surplombe la
falaise, en face du camping. De là, visite
à Fatima et son célèbre pèlerinage où les
marchands du temple sont cependant
moins nombreux qu'à Lourdes ! Encore
plus bas sur la côte, il y a la Praia des
macas (Sintra). Là, j’ai une très mauvais
surprise : le camping est fermé par décision administrative… C’est une mauvaise nouvelle après avoir roulé 170 km
sur une route infernale, avec des montées et des descentes à 13%. Il ne me
reste plus qu’à camper sauvage pour
passer la nuit. Le lendemain, j'arrive à
Cascais après un ultime col. Lisbonne
n’est plus qu’à 80 km et je prendrai un
repos bien mérité en visitant la ville.
Ensuite, c’est Vandras Novas et Evora,
une très belle ville au passé prestigieux et
classée au patrimoine mondial de
l'Humanité.
De véritables dangers publics
sur les routes
Je ne veux pas parler du Portugal sans
évoquer ses chiens. Ils semblent attendre
les cyclistes pour courir après leurs mollets avec délectation. Ce sont de véritables dangers publics sur les routes !
Il me faut alors songer au retour et à
la longue traversée de l'Espagne jusqu'à
Valencia dans une chaleur caniculaire
(Portugal+Espagne = 1100 km). Y étant
habitué, cela ne me gêne pas trop, et à
midi je m'arrête une heure et demi pour
manger avant de repartir vers 13h30-14h.
Je retraverse l'Espagne en passant
par Talavera la Real puis Evora et
Merida où quelques jours de repos sont
les bienvenus.
La route entre Merida et Cuedad
Real est un vrai enfer. Si, après Merida,
tout est verdoyant pendant 50 km grace
aux rizières, c’est ensuite de la pampa,
sans arbre, sans village et sans eau sur les
150 km restants. Heureusement j'ai toujours quatre litres d'eau avec moi à
chaque départ. Après 144 km de montées et de descentes incessantes, je décide
de monter la tente derrière un petit buisson. Il ne me reste plus qu’un bidon
d'eau pour le café du matin et pour la
route du lendemain. C'est avec un peu
d'appréhension que je repars le matin.
Finalement, oh ! miracle, un village se
présente au bout de 30 km, ce qui me
permet de me réapprovisionner et de rallier Cuedad Real, une grande ville.
A Rueda, 136 km plus loin, c’est
une "arrivée fraîcheur" sous un orage de
grêle de dix minutes. Il est suivi de deux
jours de pluie bienvenus. Après Yniesta
et Valencia, je retrouve la douceur de la
mer et le délice de nager dans une eau
tiède. Mais rien n'est parfait : les moustiques pullulent !
La traversée des grandes villes est un
gros problème. Valencia avec ses 30 km
d'agglomération, ses feux rouges et ses
sens interdits doit bien faire perdre une
heure et demi. Quant à Terrablanca et
Combrils, avec la traversée de
Photo : Gilles BARON
Lisbonne.
Barcelone, c’est un enfer. De Masnou à
Saint Fellu de Gurscois par la côte, c'est
une vraie partie de montagnes russes.
Que dire de l'étape Saint-fellu de
Gurscois à Bagnuls-sur-mer (140 km) ?
Les côtes qui longent la mer sont de
vrais cols mais les panoramas sont à
vous couper le souffle. Bagnuls-sur-mer
est un paradis après de telles étapes. Le
camping est fleuri de lauriers roses odorants et la mer est à une bonne température pour se baigner. J'y serais bien
resté une semaine !
Retour au bercail
Vendredi 30 juin est l'étape la plus
longue, de Bagnuls à Marseillan-plage
(183 km). Heureusement, le vent me
pousse et le parcours ne présente pas de
grosses difficultés. L’étape Marseillanplage/le Pont du Gard est suivi de deux
jours de repos avant l'arrivée finale et
des souvenirs plein la tête comme pour
chacun de nous en pareil cas.
Tout s'est bien passé, je n'ai pas cassé
un seul rayon et je n'ai que deux crevaisons à mon actif. J’échafaude déjà de
nouveaux plans de route pour l'année
prochaine. Mais je pense repartir avec
un (ou une) coéquipier(e) pour pouvoir
discuter.
A mon arrivée, la revue CCI n° 99
m'attendait avec des randonnées et des
randonneurs tous aussi époustouflants
les uns que les autres. Ça donne vraiment du sel à la vie !
Gérard COMBOROURE
Chomérac, Ardèche
15
Qui était Léon Vibert (1876 -1944) ?
Nos ancêtres les Cyclopathes
Les découvertes de Philippe ORGEBIN et Hervé le CAHAIN
L’Exode de1940
vécu par un voyageur à vélo
Au moment de la débâcle de 1940, Léon Vibert a fui Paris à bicyclette.
Dans ce récit, il veut montrer comment la pratique du voyage à vélo
lui à permi de vivre sereinement des évènements désastreux.
Malgré tout,
e 1er juin 1940, accompagné
pédales sont en duralumin. Les deux
on peut être surpris
par ma fille Maxime et son
freins agissent sur les jantes par traction
par
la
description
amie Marcelle, j'ai quitté,
directe. Il possède trois vitesses.
par la porte d'Italie, un
Notre amie Marcelle est pourvue
“touristique”
Paris fiévreux et apeuré.
d'une machine de 1937 de la Maison
de cet exode
Instinc-tivement, par suite
Pitard. Elle est construite rationnellequi fut un moment
d'une habitude qui, presque
ment, légère et rigide, le cadre est avec
chaque semaine, nous faisait passer les
doubles haubans en triangle. Un frein sur
tragique
week-ends à Fontainebleau, nous avons
jantes, un frein sur moyeu. Cinq vitesses.
de
notre
Histoire.
pris la route n°6 en direction du Midi.
Au cours du voyage, nous n'avons
Tous trois à bicyclette, nous emportions un matériel de camp léger et peu
encombrant. Nous n'avions pas de
vivres de réserve car les magasins de
comestibles étaient abondamment
pourvus, à cette époque.
Nous avions l’habitude de partir pour
plusieurs semaines et nous avions à peu
près 15 kg sur chaque vélo. Ce poids ne
gêne guère sur route plate mais s’il devait
parfois nous handicaper dans les montées nous comptions les faire à pied, aspirant plus à voir les pays à traverser qu’à
battre des records de vitesse.
Nos bicyclettes
Je possède une bicyclette Bourotte,
construite en 1934. Elle est très solide
mais un peu lourde. Elle possède un
guidon à trois positions, deux freins sur
jantes, un frein-ralentisseur sur moyeu
(pour les longues descentes), un large
porte-bagages et trois vitesses.
Ma fille Maxime a un vélo construit
en 1938 par Ducheron. C’est un engin
de luxe, c'est-à-dire qu'il est très léger
mais très résistant. Les tubes sont en acier
mince, mais les accessoires, guidons et
16
pas eu d'autres pannes que celles causées par les clous que les militaires, trahis par la 5e colonne, avaient semés sur
les routes.
Un vélo bien équilibré
selon Léon Vibert(1937).
Ce texte fut publié
dans le livre de J. Bousquet
Le camping,
publié en 1945
aux éditions Vigot
ainsi qu’en 1948
dans la revue Le Cycliste.
Notre équipement
J'ai emporté une tente individuelle
Jamet en tissu léger Himalaya : elle est
d’une hauteur d’1,40 m avec un mât en
aluminium, un hauban, un double toit
très enveloppant, 30 piquets en duralumin et un tapis de sol huilé et léger. Son
poids total est de 4,100 kg. Ma fille et
son amie logeaient dans une canadienne
de modèle courant ayant un bon double
toit. Sa hauteur et sa largeur était de
1,30 m et son poids de 4,300 kg. Le
matériel de couchage est simplement
constitué d’un duvet individuel et d’un
sac-drap de lit. Le tout glissé dans un étui
en flanelle coton. Nous n’avons pas de
matelas, pas d'oreiller. À quoi bon !
Le matériel de cuisine est réduit au
nécessaire : une popote en aluminium
avec quart et couvert, une petite marmite d'un litre pour le café et un grand
seau en toile souple. Nous n’avions pas
de réchaud, le feu de bois est préférable.
P
eu de cyclo-campeurs ont entendu parler de Léon Vibert. Pourtant, il fut un ardent militant
du cyclo-camping qu'il pratiqua dès les années 1910. Il voyageait sur un vélo de la marque
Bourotte et, pour lui, « un vrai campeur est celui qui campe toute l'année, hiver comme été ».
Il travaillait au ministère du Commerce où il dirigeait l'édition d'une revue de cette administration.
Érudit, il était passionné autant de philosophie et d'histoire que de camping. Il a écrit sur la révolution de 1789 plusieurs ouvrages parmi lesquels Au temps de la Carmagnole et a publié plusieurs
livres intéressants dont ABC du camping en 1937 et le Manuel de cyclo-camping en 1939 aux éditions de la revue. Il a également écrit le chapitre Camping dans l'ouvrage de J. Loiseau, Manuel du
camping, aux éditions de la Bonne Idée en 1938.
Il écrivait en 1938 : « Le camping à bicyclette est agréable, sain et plus que tout autre économique. Le cyclo-campeur est à la fois un voyageur et un sportif. Il jouit d'une liberté totale
bien plus grande que le pédestrian, le canoéiste ou l'automobiliste. Il goûte des joies à la fois
physiques, mécaniques, morales et esthétiques. Sans vaine gloriole sportive, il va au gré de sa
fantaisie dans la région qu'il a choisie : il est le vagabond que 100 km n'effrayent pas et qui
plante sa toile, prend le bain de rivière avec facilité, cherche des itinéraires inédits et se libère
H. le C.
de tous les soucis. »
J’avais aussi une gourde en peau de
bouc pour un litre de vin et un appareil
photographique.
Chacun de nous avait une grande
sacoche avant où nous mettions les
objets utiles en cours de route et deux
longues sacoches arrière pas très larges,
mais qui descendaient très bas car la stabilité du vélo l'exige. Pour arrimer les
bagages, nous avions des sandows (ou
extenseurs) qui sont évidemment préférables aux cordes ou aux courroies, tout
le monde sait cela.
Nous avons pédalé, tous les trois,
vêtus d'une culotte (à ne pas confondre
avec un short qui est plus court) et d'un
maillot de sport léger. En route, des brodequins légers nous ont permis de marcher dans les mauvais chemins que, bien
souvent, nous avons dû prendre pour
éviter les routes encombrées par les voitures et les piétons. Je portais un béret
pour seule coiffure. J’avais une pèlerine
longue et imperméable avec un capuchon de toile huilée pour les cas de pluie.
Mes compagnes avaient emporté une
jupe légère et moi, un pantalon pour
visiter les villes et pour dîner à l'hôtel.
Le début du parcours
Le trajet de Paris à la Touraine ne fut
pour nous une révélation qu'à partir de
Sully, car nous avions déjà fait plusieurs
fois les étapes de Paris à Nemours et de
Nemours à Sully. Le camp en face de
Sully, dans les sables, est à
recommander : l'eau de la Loire est
claire et il y a partout du bois sec. À notre
passage, ce bourg n'a pas reçu la visite des
avions allemands. les commerçants y
sont nombreux. À la Haye-Descartes il y
a de très bons restaurants où l'on sert du
poisson de la Creuse. Visite sur la rive
gauche des maisons troglodytiques.
Le 10 juin nous sommes passés de la
Touraine à la Corrèze. À Angle-surl'Anglin, la municipalité réserve aux sportifs une prairie ombragée au bord de la
rivière, au pied du formidable rocher que
domine l'ancien château. Les commerçants sont aimables et à côté du camp, il
y a une Auberge de jeunesse. À Bellac, le
terrain où nous avons monté la tente est
une propriété où l'on accède par un sentier qui côtoie un ruisseau. L’endroit est
parfait : de l'eau, du gazon, de l’ombrages, du silence...
Le jour de l’armistice
L’itinéraire de Bellac à Brive fut très
mouvementée par suite des événements
politiques et militaires que nous apprenions en cours de route. Mais notre séjour
dans le Quercy fut un bonheur complet :
l'armistice fut signé le 22 juin et les soldats furent démobilisés ; le temps était
beau, le pays merveilleux, les vivres abondantes, les paysans hospitaliers...
Les terrains de camp sur les bords de
la Dordogne sont magnifiques.
Gramat, Miers, Rocamadour et SaintCéré sont de charmants petits bourgs
où l'on fait des repas plantureux car
dans cette région les fonds de vallées
sont de véritables jardins. Les Causses
des environs sont désertiques, d'une
n pleine débâcle de l’armée, l’annonce, le 10 juin 1940, du départ
de Paris du gouvernement, provoqua la fuite d’au moins 2 millions
de personnes de la région parisienne. Ils
seront ensuite près de 7 millions à participer à l’Exode. En théorie, ils vont vers
le sud, mais rapidement, ils vont en fait
où ils peuvent, à la merci des ponts
détruits et des rumeurs. Ils sont rançonnés par ceux qui vendent le litre d’essence ou le verre d’eau à des prix inimaginables et les voitures seront finalement abandonnées sur les routes par
manque d’approvisionnement en carburant. Les maisons qu’ils ont quittées sont
fréquemment pillées et l’aviation allemande mitraille sciemment ces colonnes
de réfugiés afin d’accroître la pagaille et
de gêner une éventuelle contre attaque
française.
Léon Vibert ne s’étend pas sur la
tristesse de tels évènements. Si on
peut supposer que l’autonomie et l’indépendance données par le vélo l’a
préservé des situations pénibles que
la plupart des réfugiés ont connu, il
n’en a pas moins été qu’un individu,
parmi d’autres, pris par un mouvement
G. B.
de panique généralisée.
17
poésie étrange et bien curieuse à parcourir. Les campeurs qui s'installent soit
à Padirac, soit dans le cirque de
Montvalent, soit à Saint-Céré, mettront
plusieurs semaines pour découvrir cette
région. Ils conserveront, comme nous,
du Quercy et de ses habitants un souvenir ému et reconnaissant.
Notre exode à vélo
s’est terminé à Sète
Le 2 août nous sommes entrés dans
la région des Gorges du Tarn. Nous
conseillons d’éviter Decazeville, horrible cité industrielle, située dans une vallée ravagée par les incendies et dont l'air
est empesté par les fumées des usines.
Remontez plutôt la rivière par
Entraygues et les gorges du Lot jusqu'à
Espalion. Cet itinéraire de toute beauté
m'a rappelé les vallées des Alpes.
Les étapes pour atteindre le Tarn
furent pénibles, il fallut sans cesse monter et descendre. La route qui suit le
Tarn est un billard. Nous aurions flâné
avec plaisir le long de cette rivière si
nous n'avions pas eu rendez-vous avec
des amis au pont du Gard. Les emplacements de camp le long du Tarn sont
nombreux mais le ravitaillement n'est
pas toujours facile ; il est vrai qu'on rencontre quelques restaurants. Nous n'avons pas visité les grottes de Dargilan,
ni Montpellier-le-Vieux, ni l'Aven
Armand et nous le regrettons amèrement. Un mois de camping serait nécessaire pour découvrir toutes les vallées
qui abondent en curiosités naturelles.
Le 8 août nous abordions le versant de
la Méditerrannée. La route est longue et
dure, des gorges du Tarn au Pont-duGard, mais jamais monotone. On traverse
rapidement des régions industrielles et
l'on flâne dans les vallées ombragées.
Mais après une semaine à Sète,
comme je suis atteint de la bougeotte, je
résolus de continuer seul ma randonnée,
toujours à vélo et en campant. Je suis allé
visiter la Provence, le Var, les AlpesMaritimes ; j'ai remonté la vallée de la
Durance, puis j'ai revu les Alpes dauphinoises et ma Savoie natale avant de
rentrer à Paris, par Lyon et Dijon, après
dix huit mois d'absence.
L’amistice était déjà signé lorsque
Léon Vibert est arrivé à Sète.
Uzès est une ville aristocratique du
XVIIe et XVIIIe siècle, un peu triste
mais très bien conservée. Le camp de
séjour au Pont-du Gard est à recommander. Les emplacements sont parfaits, nombreux et en l’espace d’une
heure, on est à Avignon où on trouve
toutes victuailles. Aigues-Mortes est à
voir mais sur ces routes bordées de
vignobles quelle chaleur, quel vent et
que de moustiques ! À Sète, au lieu de
camper sur les hauteurs de Saint-Clair
qui dominent l'étang de Thau, faites
vos provisions en ville, emportez de
l'eau potable et allez vous installer près
du rivage de la Méditerranée, sur la
route de Béziers.
Une promenade de 18 mois
dans une France occupée
Notre exode s’est terminé à Sète.
Pour des raisons de famille, ma fille a dû
rester dans cette ville durant quelques
mois et pour des raisons administratives, Mlle Marcelle a dû rentrer à Paris
par le chemin de fer.
L’expérience de la vie nomade
Les journalistes ont souvent raconté
l'Exode comme un calvaire pour ceux
qui sont partis à vélo sur les routes.
Dans ce récit, j'ai voulu montrer qu’un
voyage à vélo est rarement une difficulté, même dans le cadre d’événements
comme ceux qui ont précédé et suivi
l'armistice. Mais seulement pour les
campeurs qui ont le matériel suffisant et
l'expérience de la vie nomade.
Comme tout fait prévoir que l'art de
camper sera pratiqué d'une façon
intense par les générations qui suivent,
il est probable que, si de nouveau les
populations sont un jour dans l'obligation d'opérer des migrations, elles le
feront dans de meilleures conditions
qu'il y a quatre ans.
Récit de Léon VIBERT
publié en 1945
dans le livre de J. Bousquet : Le camping
N. B. : Entre 1942 à 1944, Léon Vibert est allé
fréquemment dans le Jura (toujours en cyclocamping, à partir de Paris) dans le cadre d’un
réseau de la Résistance. Il a fait partie des premiers Résistants et a régulièrement hébergé le
Conseil national de la Résistance créé par
Jean Moulin en mai 1943.
Il est mort, le 22 octobre 1944, écrasé par un
chauffard de l'armée américaine, alors qu'il circulait à vélo rue de Rivoli, à Paris.
Il avait 68 ans.
Nouvelles des cyclo-voyageurs
S U R
L A
R O U T E
Une maison bioclimatique
Stani Martinkova et Richard Fergé sont
partis en août 2006 sur les routes du
monde. Nous suivions leurs aventures,
en Slovénie dans le précédent numéro de
cette revue. Ils ont passé l'hiver à OulanBator, en Mongolie, où ils ont trouvé du
travail pour six mois dans une école.
Ils ont hâte de repartir en mai prochain,
direction Pékin. C'est le message qu'ils
nous ont envoyé en janvier dernier...
Entre 1998 et 1999, Thierry Baffou et Cathy Dubourg étaient partis à vélo et en
famille (avec leurs deux enfants) à la rencontre “d'autoconstructeurs”, d'architectes et de bâtisseurs liés à l'architecture écologique.
www.velomad.com
Stani et Richard
R E T O U R
L'Europe à vélo
Xavier Allard a terminé en novembre
dernier un tour d'Europe en vélo
de 12 000 km. En quatre mois,
il a traversé une vingtaine de pays.
Vous trouverez son récit et ses photos
sur son site.
www.europavelo.tk
De retour en Mayenne, ils étaient décidés à
construire une habitation qui serait un
condensé des enseignements de leur tour
du monde. Leur maison bioclimatique
construite, entre 2002 et 2004, a été réalisée à partir d'une ossature en bois et avec
des murs d'une densité qui stockent la chaleur. Ils ont utilisé un remplissage en fibres
végétales ou animales pour isoler. Elle est
chauffée à 80% par le chauffage solaire et à
20% par un poêle à bois. A cela s'ajoutent
des façades orientées au sud largement
vitrées et fermées au nord, des matériaux
naturels et locaux, des capteurs solaires
pour la production d'électricité et d'eau
chaude, la récupération des eaux de pluie
et des toilettes sèches. « L'hiver il fait 17°
dans la maison, sans autre mode de chauffage », assure Thierry Baffou.
Le couple avait ouvert le chantier au public
entre 2002 et 2003. « En moyenne , par an,
nous avions 4 à 5 000 visiteurs qui cherchaient des réponses pour construire d'une
autre manière et sortir du béton et du
chauffage électrique ». Mais le succès grandissant du site, répertorié comme espace
Info-énergie par l'Agence de développement et de maîtrise de l'énergie (Ademe), a
poussé le couple et l'association qu'il avait
créée, à construire un autre bâtiment bioclimatique-témoin, qui est devenu une maison pédagogique à part entière. Elle est visible tous les 1er samedis de chaque mois
à 14h30 (02 43 06 18 24)
G. B.
Leur livre : D’un voyage à d’autres
Édition Goutte de sable - La Roussière 53400 Athée - [email protected].
D É P A R T
Ils sont partis à la découverte
des agricultures du monde
Marie Eve Taillecours et Ludovic Josse sont partis de Bretagne fin février
en direction de l'Asie du sud est qu'ils comptent atteindre d'ici 12 à 15 mois.
Xavier Allard
18
U T O P I S T E S ?
Vélomad
Bivouac
près de Sully-sur-Loire.
Photo : Gilles BARON
C Y C L O
« Nous partons de Bretagne, en direction
de l’est. Notre première difficulté sera de
franchir les Alpes. Nous traverserons la
Suisse puis le nord de l'Italie et la Slovénie.
Passage en Hongrie puis en Roumanie et
nous obliquerons vers le sud pour gagner
la Bulgarie. Nous achèverons notre traversée de l'Europe en franchissant le détroit
du Bosphore, en Turquie. A partir
d’Istanbul, nous emprunterons un des tracés de la route de la soie. Nous passerons
par le nord de l'Iran, depuis Tabriz, avant
de rejoindre les bords de la mer
Caspienne. En traversant les pays en
« stan», Turkménistan, Ouzbékistan,
Tadjikistan, puis Kirghisistan, nous vou-
lons aller à la rencontre des paysans de
montagne et des éleveurs nomades. Nous
pourrons également visiter les villes de
Samarcande, Boukahara et profiter du paysage de ces hautes montagnes. Nous
serons contraint de caler nos jours de
pédalage et nos lieux de passage en fonction des démarches administratives
concernant les visas. Notre souhait est de
rejoindre Kashgar en Chine par une des
voies de la route de la soie. Mais l'arrivée
de l'hiver dictera notre chemin et surtout
l'accès des cols.»
Marie Eve TAILLECOURT et Ludovic JOSSE
http://cyclopaysans.ouvaton.org/
www.monde-solidaire.org
19
Biblio CYCLE
Par Philippe ORGEBIN
Au Hasard des pistes
Claudius Bouillier - 1887-1957
(Les deux Amériques à vélo)
Par Julie Poirier
(Pionnier du dérailleur et disciple de Vélocio)
Par Bernard Chaussinand - Essai biographique
Julie Poirier est professeur, agrégée de sciences sociales. Avec
Pierre, son mari, elle est partie
un an, à vélo, au hasard des pistes des deux Amériques.
Hasard, le maître mot de leur
voyage…
« Le vélo est synonyme de lenteur.
Nous avons du temps mais peu d'argent. Nous laissons le hasard et la
chance décider de ce qui nous arrivera, il n'y a pas de guide de voyage
dans nos sacoches. Nous ne nous
attendons à rien de précis. Par conséquent nous sommes heureux quand
Dame Providence nous gratifie d'une bonté, d'une beauté : faire une belle
rencontre, être surpris par un magnifique paysage !
Nous choisissons nos itinéraires en privilégiant les routes tranquilles, les
parcours de montagne - car rien n'est plus monotone que de pédaler dans
une plaine - et en fonction des distances séparant les villages, lieux de
ravitaillement et de rencontres. Nous sommes livrés au hasard et il n'est
pas toujours facile d'accepter ce qui nous arrive. »
P. O.
L'histoire du cycle est jonchée de
faits marquants. Le concours technique des bicyclettes de tourisme
organisé par le Touring Club de
France à Tarbes en 1902 en est
un.
Le parcours de la double ascension du redoutable col du
Tourmalet mit en lumière les
insuffisances des changements
de vitesse. Les constructeurs stéphanois Hirondelle et Automoto
étaient devancés par la maison
dijonnaise Terrot.
Au concours des Vosges en
1920, le leadership de la bicyclette de tourisme passera en terre
stéphanoise. Vélocio, inlassable prêcheur de la "polymultépliée"
avait fait des émules. C'est l'un d'eux, auteur de brevets d'invention sur les changements de vitesse que je vous propose de
découvrir : Claudius Bouillier. Inventeur, randonneur accompli,
formé aux doctrines de l'École stéphanoise, il a vécu les grandes
manifestations cyclotouristes de son époque.
B. C.
2006 - 225 pages, 8 pages de photos couleur.
Éd. Artisans-Voyageurs - Les Landes, 49170 Saint-Germain-des-Prés.
www.Artisans-Voyageurs.com — Tél./fax : 02 41 48 96 71.
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2002 - Papier de luxe - nombreuses illustrations - auto-édité.
B. Chaussinand : 42, rue Pétrus Maussier - 42000 Saint-Étienne
Brest - Vladivostok
(L'épopée fantastique)
Zef Jegard et M. Baron
Rouletandem
(En tandem sur les routes du monde)
Par Pauline et Jacques Delgorgue-Delloye
« Pourquoi en Tandem ? Sur
un tandem, l’adaptation
des rythmes, des différences, le partage de l’effort,
la confiance, la complicité
et le dialogue permettent
d’avancer. Alors jeunes
mariés, ces qualités nous
ont, aussi, paru indispensables pour notre couple. Ce tour du monde en tandem est également une étape dans cette autre aventure qu’est le mariage ».
Au fil de leurs récits et de leurs photos, Pauline et Jacques livrent,
un peu de leur expérience autour du monde : Anatolie centrale,
désert du Sinaï, haut plateaux tibétains, cordillère des Andes ou
encore le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle.
P. O.
2005 - 143 pages - Prix : 37 € port compris.
Pauline et Jacques Delgorgue
4, rue de la quintaire - 45200 Montargis.
www.rouletandem.free.fr - Courriel : [email protected]
20
Lorsqu'il commence à faire du
vélo, le papy cycliste ne sait
pas du tout où cela le mènera.
Il commence tout d'abord à en
faire deux fois par semaine,
comme tous ses camarades. Il
lui vient alors l'idée de faire le
Paris-Brest-Paris. Il le prépare
de loin et fera 20 000 kilomètres
en deux ans ! Une fois achevé
le Paris-Brest-Paris, que reste-til à faire sinon un tour du
monde ? Il le fera sur trois ans :
d'abord jusqu'au lac Baïkal,
puis du Pakistan à Vladivostok,
enfin en traversant le continent
américain. Que lui reste-t-il encore à faire ? Zef Jégard prépare
autre chose, qui lui demandera deux ans de préparation : rallier
Brest à Vladivostok, à la moyenne de deux cents kilomètres par
jour ! C'est le récit de ces quatorze mille kilomètres que son
auteur vous propose aujourd'hui
P. O.
2006 - 235 pages. Éditions Zef. Jégard - 22120 Yffiniac
Prix :20 € + 2,76 de frais ports
Nous saluons l'initiative d’une petite maison d'édition Le pas de l’oiseau
qui réédite d’anciens récits de voyage à vélo. C'est l'occasion de redécouvrir
une littérature oubliée et pourtant très riche par son témoignage : une ethnologie
de la fin du 19e et du début du 20e siècle qui fut un âge d'or du vélocipède.
Philippe Orgebin
Édition Le Pas d’oiseau
176, chemin de Lestang - 31100 Toulouse
www.lepasdoiseau.com — [email protected]
Vélo ! Toro ! (Paris - Madrid à bicyclette 1893)
Par Édouard de Perrodil
Cyclistes aux Pyrénées (Ariège - Aude - Pyrénées)
Par Henri Taverner.
Sur la route, au départ de Paris le 25 juin 1893, deux aventuriers des temps modernes s'apprêtent à affronter le vent, la
pluie, la chaleur, les fringales et les crampes, le manque de
sommeil, les routes défoncées… et le mauvais vin. Plus proches des artistes de cirque ou des Pieds Nickelés que des idoles d'aujourd'hui, nos deux héros se répartissent les rôles pour
raconter ce drame qui n'en est pas un. Le journaliste-cycliste
Édouard de Perrodil tient la plume dans un style héroïcocomique à la fois épique et burlesque.
Son compagnon de route, qui illustre l'épopée, a un joli coup
de pédale, un bon coup de crayon et un nom qui restera
dans l'histoire de l'aviation : Henri Farman.
En route pour une semaine cycliste d'une autre époque !
P. O.
Les deux récits de voyages cyclistes ici réunis nous promènent à travers l'Ariège, l'Aude et les Pyrénées-orientales des
années 1900. Ils témoignent de cette courte période durant
laquelle la bicyclette contribua à la naissance du tourisme…
juste avant le triomphe de l'automobile.
Leurs auteurs, un avocat bordelais et une inconnue toulousaine, soucieux de partager un goût, savent donner au lecteur l'impression de tenir le guidon, de respirer la poussière,
de lutter contre la pente ou le vent, et surtout de découvrir
un pays alors peu connu.
Adeptes d'un cyclisme d'heureuse errance, Monsieur comme
Madame racontent à travers leur cheminement l'histoire du
paysage et de l'activité humaine dans l'est pyrénéen de la
“Belle Époque”.
Ces deux récits ont paru dans la Revue du Touring-Club de
France en 1911 et 1912.
P. O.
Prix : 20 € + 3 € de frais ports.
(Port offert aux abonnés et adh. à Cyclo-Camping International)
Prix : 12 € + 3 € de frais de port
(Port offert aux abonnés et adh. à Cyclo-Camping International)
Vie de l’association
Vie de l’association
Une grande boucle autour de Lyon
Les Sorties CCI
u’elles durent un week-end, une semaine ou une
quinzaine de jours, les sorties CCI sont des randonnées
à vélo dont les points de rendez-vous sont proposés
par Cyclo-Camping International.
Rien n'est organisé, seul le lieu de rendez-vous du soir est
précisé. Vous pouvez arriver en cours de sortie, le jour que vous
voulez et repartir à votre guise. Entre chaque étape, l'itinéraire est
libre : vous pouvez rouler 50 ou 150 km, selon votre forme et
votre humeur (visite de sites, sieste, gastronomie, etc.).
En principe, si le lieu de RV n’a pas été fixé à l’avance, les
participants se retrouvent chaque soir à 19h devant la mairie
de la ville-étape où sera affiché, pour les retardataires, un mot
qui indiquera le lieu du campement.
Chaque cyclo-voyageur doit être autonome : à chacun de
rejoindre le groupe par ses propres moyens, de décider de son
itinéraire entre chaque point de rendez-vous, de disposer de son
équipement (vélo, pièces de réparation et de rechange, cartes,
etc.). Un petit plateau sur votre vélo est fortement recommandé.
ATTENTION : toute voiture suiveuse est interdite ! L'adhésion
à l'association est demandée. Cyclo-Camping International
demande, à tous, de respecter le code de la route et décline
toute responsabilité en cas d'accident.
Dix jours pour faire «un petit bout de l’Atlantique»
Du 27 juin au 6 juillet 2007, St Nazaire La Rochelle.
Cette sortie CCI passera par le parc ornithologique de la Brière, les marais salants de Guérande, la côte
atlantique, le Marais Poitevin. Arrivée au pied de La Rochelle et de l'Île de Ré.
Ce parcours est volontairement très
facile afin d'intéresser le plus grand nombre d'entre nous. Il sera possible de raccourcir la plupart des étapes en cas de
« coup de fatigue » et les durs à cuir pourront ajouter des « visites supplémentaires »
à leurs parcours pour assouvir leur besoin
de dépense physique.
Pour les personnes dont la motivation
principale est le partage et la rencontre, je
proposerai un départ groupé à 9h30 pour
arriver à l'étape suivante aux environs de
17h30. L’endroit du bivouac ou le camping
sera choisi d'un commun accord avec les
personnes de ce groupe. L'ensemble des
participants pourront connaître ce lieu
exact en me contactant sur mon portable :
06 61 64 80 68.
Nous sommes dans une région touristique ce qui implique quelques petits désagréments comme de prévoir notamment un
budget camping conséquent. Il vous faudra
compter une moyenne de 7€ par personne
et par nuit ce qui pourra, peut-être, aller
parfois jusqu'à 15€.
À bientôt.
Rens. : Gilles CHENUEL
[email protected]
ou 02 40 01 85 63
P.-S. : Cette quinzaine peut s’enchainer sur
le Week-end proposé par les BARTHEL
([email protected]), des 7 et
8 Juillet 2007 : « Île de Ré La Rochelle ».
Du 1er juillet au 15 juillet 2007, Le Cheylard (Ardèche)
Cette quinzaine propose une grande
boucle autour de Lyon qui passera par
l'Ardèche, la Lozère, le Massif Central, le
Nord du Beaujolais, le Jura, le Bugey et se
terminera dans la Dombes.
Rendez-vous chaque soir à 18h à la
mairie. Le premier arrivé met un mot sur la
porte pour dire où est le campement qu'il
a trouvé, sauvage ou payant. Sauf pour l'étape du 4 juillet à Chavaniac-Lafayette car
la mairie étant à Paulhaguet, le rendez-vous
sera directement au camping.
« Je me suis efforcé de faire des étapes
d'une soixantaine de kilomètres en moyenne
(si on évite les routes trop circulantes)
mais j'ai fait plus court quand il y avait trop
de dénivelés...»
ÉTAPE
mercredi
27 juin
Départ de StNazaire
Donges
Donges
jeudi
28 juin
vendredi
29 juin
samedi
30 juin
dimanche
1er juillet
lundi
2 juillet
Mesquer
Mesquer
Le Croisic
Le Croisic
St Brévin-les-Pins
St Brévin-les-Pins
St Brévin
Bourgneuf
mardi
3 juillet
Bourgneuf
St Jean-de-Monts
mercredi
4 juillet
St Jean-de-Mont
Les Sables-d’Olonne
jeudi
5 juillet
Les Sables-d’Olonne
L’Aiguillon S/Mer
vendredi
6 juillet
L’Aiguillon S/Mer
Esnandes
22
TRAJET
VILLES ou LIEUX-DITS
ROUTES
EMPRUNTÉES
km
ÉTAPE
RV devant la gare ferroviaire
Visite de la ville et des chantiers de l’Atlantique
Camping municipal de Donges
Centre ville dir. port autonome D100
15 km
« La Brière » Donges - Montoire-de Bretagne
St Joachim - La Chapelle- des-Marais - Mayun
Marlais - St Lyphard - Pompas - Pont d’Armes St Molf - Mesquer
Chemin communal Piste cyclable - D 50 D 33 - D 51 - D 83 - D 33
51 km
Mesquer - Kercabellec - Kerdandel - Priac s/Mer
La Turballe - Lerga - Clis - Guérande Marais salants - Batz s/Mer - Le Croisic
D 352 - D 452 - D 99 - D 92
Crochet à Guérande
D 92 - D 45
44 km
Le Croisic - Batz S/Mer - Le Pouliguen - La Baule -Pornichet - St Nazaire - Pont de St Nazaire Mindin - St Brevin-les-Pins - La Courance (camping)
D 45 - D 92 - D 292 -D 92
D 971 - D 913 - D 5
Journée de repos
Grand marché
le dimanche matin
St Brévin - St Mihel Chef Chef - Tharon Plage Prefaille - Ste Marie - Pornic - La Bernerie Les Montiers en Retz - Bourgneuf
Routes et chemins côtiers
D 13 - D 313 - D 751 D 97 - C 11
Bourgneuf - Bouin - L’Épois - Beauvoir S/Mer La Barre-de-Monts - Notre-Dame-de-Monts St Jean-de-Monts
D 118 - D 21 - D 22 - D 38
Les Sables d’Olonne - St Gilles Croix de Vie Le Temple - La sauzaie - Brem S/Mer Les Sables-d’Olonne
D 123 - D 38 - D 80 - D 112
D 949
Les Sables-d’Olonne - Bourguenais-Q-P Talmont St Hilaire - Jad S/Mer - Les Rochers Les Conches - La Tranche S/Mer - L’Aiguillon S/Mer
D 32 - D 129 - D 4 - D 949 - C 16
D 19 - D 105 - D 46
L’Aiguillon S/Mer - St Michel-en-l’Herm - Traize Esnandes
D 476 - Piste Cyclable Marais Poitevin
48 km
km
TOTAL
66 km
Pour nous rejoindre
à cette étape
Gare de La Baule
Merquer à 21 km
110 km
Gare du Croisic
Ligne Paris-NantesLe Croisic
158 km
Gare de St Nazaire-St Brévin
Camping de La Courance
à 20 km
54 km
221 km
46 km
267 km
48 km
315 km
Gare de Pornic
Bourgneuf à 16 km
Gare à St Jean-de-Monts
44 km
414 km
km
à parcourir
Michelin 76 pli 20 SE
Michelin 76 pli 19 NO
56 km
Lundi 2 juillet
Montpezat-sous-Bauzon (Ardèche 07) - campings**
Michelin 76 pli 18 SE
57 km
Mardi 3 juillet
Landos (43 Haute-Loire) - campings**
Michelin 76 pli 17 NO
53 km
Mercredi 4 juillet
Chavaniac-Lafayette (commune de Paulhaguet, Haute-Loire 43) - camping **
Michelin 76 pli 6 SO
56 km
Marsac-en-Livradois (Puy-de-Dôme 63) - camping**
Michelin 73 pli 16 SE
48 km
Vendredi 6 juillet
Vollore-Ville (Puy-de-Dôme 63) - campings**
Michelin 73 pli 16 NO
55 km
Samedi 7 juillet
Saint-Rirand (Loire 42) - camping*
Michelin 73 pli 7 SO
72 km
Jeudi 5 juillet
Dimanche 8 juillet
JOUR DE REPOS à Saint-Rirand
Lundi 9 juillet
Belmont-de-la-Loire (Loire 42) - camping*
Mardi 10 juillet
Azé (Saône-et-Loire 71)
camping ** à Rizerolles
Mercredi 11 juillet
Michelin 73 pli 8 NE
53 km
Michelin 69 pli 19 SE
et Michelin 70 pli 11 SO
72 km
Saint-Julien (Jura 39) - camping*
Michelin 70 pli 13 SE
72 km
Saint-Claude (39 Jura) - campings**
Michelin 70 pli 15 SO
69 km
Vendredi 13 juillet
Champfronier (Ain 01) - camping**
Michelin 74 pli 5 NO
40 km
Samedi 14 juillet
Thézillieu (Ain 01) - camping*
Michelin 74 pli 4 SO
65 km
Villieu Loyes Mollon (Ain 01) - camping** - gare à Meximieux (2 km)
Michelin 74 pli 3 SO
58 km
Jeudi 12 juillet
Dimanche 15 juillet
Du 27 mai au 10 juin, en boucle Bordeaux
Il faut venir, voir et sentir les caractères
de ce pays, entre vignes et forêt, entre
dune et océan ! Vous serez surpris par le
patrimoine, par des sites inattendus et par
DATE
dimanche 27 mai
DÉPART- ARRIVÉE
Bordeaux
Bordeaux, environ 700 km.
des reliefs à la hauteur de paysages étonnants. Vous pourrez découvrir entre océan
et forêt, vignes et dune, mais aussi entre
deux mers, les pays d'Oil et les pays d'Oc
Distance Cumul
sur la ligne médiane de l'hémisphère nord,
le 45e parallèle.
Rens. : Claudine SECINTE
[email protected]
06 15 75 78 80 ou 05 47 29 71 93
CAMPING
OBSERVATIONS
0 km
Beausoleil - 371 Cours du Gal de Gaulle
Gradignan - 05 56 89 17 66
Une Auberge de Jeunesse se trouve à proximité immédiate de la gare :
22, cours Barbey - 05 56 33 00 70
Pauillac
52 km
52 km
Municipal - Les Gabarreys-Route de la Rivière
05 56 59 10 03
Route des grands vins du Médoc - Maison du Vin.
Le Verdon
67 km
119 km
Le Royannais - 88 Rte de Soulac
05 56 09 61 12
Eglise de Vertheuil ; Abbatiale ; Port de la Maréchale (St Seurin de C) ;
Embouchure de la Gironde ; Phare de Cordouan ; Vue sur Royan.
lundi 28 mai
Pauillac
mardi 29 mai
Le verdon
Lacanau
68 km
187 km
Airotel de l'Océan - 05 56 03 83 24 45
Station balnéaire de soulac ; ND de la fin des terres ; abbaye de bénédictins ;
piste au milieu des pins en bordure des dunes et de l'océan.
mercredi 30 mai
Lacanau
Le Pyla
65 km
252 km
Pyla Camping-Route de Biscarrosse 05 56 22 74 56
Cap Ferret, phare de Bélisair petits ports ostréïcoles ;
Traversée du bassin Arcachon, ville d'hiver - Le Pyla.
Villandraut
78 km
330 km
Camping du Ciron-Route d'Arcachon 05 56 25 39 46
Caudos, Salles, Lugos (Eglise XIième S), Belin Beliet, Hostens
53 km
383 km
Camping à la Ferme - 6 rte de ste Croix du Mont
Domaine de Chichoye - 05 56 62 01 79
Uzeste (fief de B.Lubat pour les amateurs de Jazz)
Sépulture du pape Clément V ; Bazas (Cathédrale), Roquetaillade, Sauternais.
Loupiac
69 km
452 km
Monségur
53 km
505 km
Etoile du Drot - 10 Lieu dit Monlot
05 56 61 67 54
Fin de la boucle sur sauveterre de Guyenne ;
Castelmoron d'albret : village fortifié, plus petite commune de France.
Saint-Emilion
69 km
574 km
Domaine de la barbanne - RD 122
05 57 24 75 80
Vallée de la Dordogne ; Castillon la B (fin de la guerre de Cent ans);
St-Émilion : village médiéval, Église monolithique.
80 km
654 km
Camping à la Ferme Ld Camelot
05 57 84 43 08
Branne ; piste Roger Lapébie ; abbaye de la Sauve Majeure;
Libourne ; Fronsac.
Blaye
61 km
715 km
La citadelle - 05 57 42 00 20
Saint André de Cubzac, côteau de Montalon (45e parallèle) ;
Bourg sur Gironde : bourgade médiévale
vue sur le Bec d'Ambès (embouchure de la Dordogne)
Gradignan
53 km
768 km
Beausoleil - 371, Cours du Gal de Gaulle
Citadelle de Blaye (Vauban) ; traversée de l'estaire en bac ;
retour sur bordeaux par Moulis-en-Médoc,
Avensan, St aubin de médoc, St Médard en Jalles
jeudi 31 mai
Le Pyla
vendredi 1er juin
Villandraut
samedi 2 juin
Loupiac
Loupiac
dimanche 3 juin
Loupiac
mardi 5 juin
Monségur
Saint-Emilion
Villegouge
Gare aux Sables-d’Olonne
Gare à Luçon
L’Aiguillon S/Mer à 21 km
vendredi 8 juin
Gare de La Rochelle
Esnandes à 20 km
samedi 9 juin
Boucle entre deux mers vers Verdelais (tombeau de Toulouse-Lautrec),
St Macaire, Castets en Dorthe (Départ du Canal latéral), La Réole,
Sauveterre de G, Les Benauges
Repos
lundi 4 juin
jeudi 7 juin
370 km
Départ de la gare de Livron (Drôme 26) - camping*** à Loriol-sur-Drôme
Rendez-vous dimanche soir au Cheylard (Ardèche 07) - campings**
SITUATION
sur la carte Michelin
Quinzaine en Gironde
mercredi 6 juin
55 km
LIEU DE RENDEZ-VOUS
Dimanche 1 juillet
Philippe LAPORTE et Céline TROUSSEAU
[email protected]
04 78 89 09 58
samedi 26 mai
DATE
DATE
Villieu-Loyes Mollon (Ain).
Villegouge
Blaye
scapade en Langonnais ou Virée bordelaise (AR en train depuis Langon)
Visite de Bordeaux
23
Vie de l’association
Vie de l’association
Suite des sorties CCI
La semaine spéciale famille
se tiendra dans le Puy-de-Dôme
Cette sortie CCI se fera du 25 août au 2 septembre,
la rentrée des classes étant le 4 septembre.
Le lieu de rendez-vous est «Le Peyroux»,
à une vingtaine de kilomètres à l'ouest
d'Issoire, dans le Puy-de-Dôme.
« Ce village est celui où mon père est
né et nous logerons dans deux maisons
que ma soeur a achetées pour en faire des
gîtes ruraux. Ces deux maisons nous
seront entièrement réservées pour la
semaine et cela ne nous coûtera pas plus
qu'un camping. Emmenez des matelas
mousse car certains coucheront par terre.
Ceux qui veulent absolument camper
auront un pré à proximité.
Il y a des douches mais un seul ballon
d'eau chaude et il faudra économiser l’eau
chaude lorsque l’on voudra tous se laver.
Pour se doucher, il faudra d’abord juste se
mouiller, arrêter l'eau pour se savonner et
ne la rouvrir que pour se rincer. L'eau aura
alors le temps de se réchauffer. »
Le principe
de la semaine
spéciale famille
Les participants sont essentiellement des familles mais les céliba
taires sans enfant seront toujours
les bienvenus, bien-sûr !
Le principe est de loger dans un
endroit fixe autour duquel nous faisons des balades en étoile.
Cette année, les balades se feront
à vélo, troisièmes roues, remorques
et vélos d'enfants mais aussi à pied,
car les environs sont très pittoresques, le village du Peyroux étant à
P. R.
900 m d'altitude.
Renseignements : Philippe ROCHE
01 44 49 96 21 - [email protected]
Des week-ends pour le mois de mai
Photo : Gilles BARON
4e
Photo : Gilles BARON
Lagrasse dans l’Aude.
Du dimanche 5 au dimanche 19 août 2007 - Narbonne Narbonne
Le piémont pyrénéen de l’Aude, le pays cathare, les Corbières...
DATE
dimanche 5 août
Lundi 6/08
mardi 7 août
mercredi 8 août
Lagrasse (11)
Limoux (11)
21
21
1
303
39
39
1
303
Limoux (11)
49
88
1
303 - 302
Lagrasse (11)
Arques (11)
27
115
1
302
51
166
2
302 - 301
Chalabre (11)
Lavelanet (09)
21
187
1
301
Lavelanet (09)
Belcaire (11)
50
237
1
301 - 310
51
288
2
310 - 311
samedi 11 août
dimanche 12 août
Les numéros de carte renvoient aux
pages de l'Atlas Michelin France 1/200 000
(Edition jusqu'à 2006).
Mais vous pourrez également utiliser la
carte Michelin n° 344 au 1/150 00 .
CAMPINGS : campings.hpaguide.com
ou campingfrance.com
Renseignements : Philippe BRASSEUR
[email protected]
Artigues-Querigut (09)
Artigues-Querigut (09)
21
309
1
311
38
347
1
311
Sournia (66)
31
379
1
311
Tuchan (11)
53
431
2
311-312-302-303
Durban-Corbières (11)
18
449
1
303
32
481
1
303
Matemale (66)
jeudi 16 août
Sahorre (66)
vendredi 17 août
Sournia (66)
Tuchan (11)
Matemale (66)
Sahorre (66)
Durban-Corbières (11)
Narbonne (11)
Pour la année consécutive, Serge FICHANT propose la Rencontre CCI en Rhône-Alpes. Elle
se tiendra durant l’Ascension, du jeudi 17 au dimanche 20 mai sur le camping de Vernouxen-Vivarais Le bourg se trouve à environ 40 km au Sud-Ouest de Valence et à 50 km au
Nord-Ouest de Montélimar. Sur le camping, l’emplacement pour deux personnes coûte
9 euros (possibilité de planter plusieurs tentes sur un même emplacement pour minorer
le prix). Les CCIstes de la région, Guy Allard
et Francis Mottet, vous proposeront les plus
beaux circuits. Vendredi et samedi soir vous
pourrez assister à des projections de daporamas. Les organisateurs de ce rendez-vous,
qui à réuni 58 participants l’année dernière,
feront encore le maximum pour vous
accueillir et souhaitent que cette rencontre se
déroule encore dans un esprit d’échanges et
d’amitié.
RV
À
Renseignement : Serge FICHANT
144 impasse des pins - 74890 BONS
[email protected]
04 50 36 33 16 ou 06 81 01 40 37
VILLEPERDUE
Week-end de l’Ascension en Touraine
Ceux qui le souhaitent pourront arriver dès le mercredi soir, camper sur un de ses
terrains (plan d'accès sur sa porte au 1, rue d'Azay le rideau, à Lignères de Touraine)
et passer la soirée autour d'un feu de camp. Pour ceux qui arriveront en train, un rendez vous est donné à la gare de Villeperdue (eh oui, ça existe !) à 12h42 (train au départ
de Tours à 12h27 sur la ligne Tours-Poitiers). Le soir, le regroupement se fera à Sepmes,
chez M. et Mme Reseau, aux maisons rouges. (De Ste Maure de Touraine, prendre direction Loches, puis Sepmes. Dans le bourg, 1re à gauche, passer devant le château d'eau.
La ferme est à 2,6 km à droite). Le vendredi soir, le rendez-vous sera à Chaillé chez
Antoine et Sandra Oginsky, 5 impasse des vallées. Nuit dans une ancienne maison troglodytique. Retour, samedi soir, chez Jean-Michel à Lignères.
Quelque part dans les Pyrénées
Photo : Gilles BARON
24
Week-end de l’Ascension à Vernoux, en Ardèche
Vallée de l’Eyrieux (Ardèche)
Repos
Belcaire (11)
mercredi 15 août
samedi 18 août
CARTES
Chalabre (11)
vendredi 10 août
dimanche 19 août
CAMPING
Lézignan-Corbières (11)
Arques (11)
mardi 14 août
km
cumul
Lézignan-Corbières (11)
jeudi 9 août
lundi 13 août
km
étape
DÉPART- ARRIVÉE
Narbonne (11)
de regagner Narbonne par les Corbières.
Possibilité également de longer le canal du
Midi et de la Robine au départ et au retour.
Le dimanche 5 août, rendez-vous à 10h à
la mairie de Narbonne.
Chaque soir, le rendez-vous sera, à
priori, au camping du lieu d'étape.
Lorsqu'il y en a plusieurs, un mot sera
apposé sur la mairie de la localité.
BELLE
4e
Quinzaine Roussillon-Pyrénées orientales
Ce parcours, se déroule dans le piémont pyrénéen de l'Aude les premiers
jours, visite le pays cathare (repos à
Belcaire, à côté de Montségur, et des étapes seront proche de Quéribus,
Peyrepertus, etc.). Le parcours prend de
l'altitude dans les Pyrénées avec la possibilité d'ascension du Port de Pailhères
(2001 m) et s’approche du Canigou avant
ÉDITION
Renseignement : Jean-Michel PAOLETTI
02 47 96 56 91 ou 06 98 10 95 96
[email protected]
RANDO
Week-end en Normandie
du 28 avril au 1er mai
Rendez-vous à la gare de Vire, capitale
de l’andouille, le samedi 28 pour une
belle rando où vous pourrez réveiller
votre machine à voyager, vos muscles
ainsi que vos saveurs gustatives.
Pour les personnes qui viennent en train,
pas de problème avec la ligne ParisGrandville, correspondance possible
pour les personnes venant de Rennes.
Hébergement dans différents campings,
le tout dans un paysage très vallonné.
Renseignements : Benoit MICHEL
02 31 80 69 45 ou 06 77 45 97 76
[email protected]
AH, C’EST
PLAT
Week-end de la Pentecôte
dans le Morvan,
du 26 au 28 mai 2007
Environ 80 km le 1er jour (assez plat),
70 km le 2e jour (nous roulerons
sans les bagages) et de nouveau
80 km le 3e jour (assez plat).
Camping probable à Vézelay.
Départ gare de Lyon à 8h36 pour Auxerre,
arrivée à 10h20.
Retour d’Auxerre à 17h39,
arrivée à Paris à 19h37.
Prévenez moi de votre participation.
Renseignements : Serge ROUSSEAU
[email protected] - 01 43 65 20 92
25
Vie de l’association
Vie de l’association
Les annonces sont réservées en priorité aux adhérents de CCI. Pour passer une annonce, rédigez la courte et envoyez la par courriel à [email protected] ou postez la à l’adresse de l’association.
Je recherche des infos
sur le Danube
QUESTIONS
EN VUE D’UN VOYAGE
Annecy-Le Cap Nord
1
Je cherche des infos sur les hébergements (campings), les cartes et comment revenir sans le faire en vélo.
Jean-Pierre MICHELET
[email protected]
Je recherche un endroit
pour stationner une voiture
près de Roscoff...
en prévision d'un voyage en Irlande,
du 27 mai au 24 juin.
Daniel BEAUJOIN - 02 38 43 13 84
[email protected]
Nous recherchons un endroit
à Strasbourg ou aux alentours
où nous pourrions laisser la voiture
Un bon cru
Le festival du voyage à vélo 2007,
est maintenant derrière nous.
Il apparaît plutôt comme un bon cru...
2
Si nous pouvons être satisfaits, c’est grâce à :
la qualité des projections, la personnalité des projectionnistes et des auteurs qui sont
venus cette année, pour beaucoup de fort loin (Suisse pour trois d'entre eux, Italie, Espagne ...) ;
la maîtrise quasi-parfaite de la technique : un très grand bravo à Pierre Onasch (qui a été sur
tous les fronts), à Bernard Magnouloux et à François Coponet ;
la forte participation qui a été quasiment au niveau de celle du 20e festival, il y a deux
ans. Concernant la tenue du festival sur deux jours, il apparaît déjà que ce choix a été
très majoritairement approuvé par le public. D'autre part, il apparaît également que la
participation du dimanche a continué à augmenter ;
l'organisation très souple et en même temps très efficace, comme l'ont souligné de
nombreux participants.
3
Joseph JAUNEREAU
Président de CCI
Le Festival : un rendez-vous
26
I
N
F
En août, avec un ami, je souhaite longer le Danube de Donaueschingen
jusqu'à Budapest et éventuellement
jusqu'au delta. Mais après la piste
cyclable, quelles routes et surtout
quel trafic ? Quels dénivelés ? Quelles
formalités ?
Pour le retour, peut-on charger facilement les vélos dans le train ou dans le
car ? Toutes infos bienvenues même
sur la piste cyclable.
Jacques BERNARD
[email protected]
4
1. André Coadou servant d’interprète
aux projectionistes espagnols.
2. L’équipe de la technique,
Pierre Onasch au premier plan.
3. Joëlle Ayache et Daniel Doucet à la
restauration.
4. L’espace des stands
Bruno SAULET
[email protected]
DIVERS
Rassemblement annuel
de cyclistes en Gironde
Chaque année le lundi de Pentecôte a
lieu un rassemblement à NotreDame-des-Cyclistes en Gironde. Une
quinzaine passera pas loin… Des
détails sur le site d'Isabelle Lesens :
http://monsite.wanadoo.fr/velos-actus
Je recherche des infos sur ce parcours.
Hélène LIEUGARD
[email protected]
Congrès de la Fubicy
Il a lieu les 30 et 31 mars et le
1er avril à Lons-le-Saulnier, pour la
première fois dans une petite ville ;
Le but : montrer que le vélo est un
outil de déplacement dans les petites
et les grandes villes.
Organisé par Vélo qui rit.
http://fubicy.org
RECHERCHE
DE COÉQUIPIER(E)S
Pour m’accompagner
à Saint Jacques-de-Compostelle
J’ai 43 ans et cherche coéquipier(e)s
pour faire ce chemin en VTT ou VTC
à un rythme cool, l'été 2007, en partant de Genève.
Michel VAN BERVLIET
gr 59, 01300 Izieu - 04 79 87 23 18
[email protected]
O
Après Paris, c'est au tour de Munich
d'accueillir ce congrès européen qui
réunit les associations de défense de
la bicyclette (la Fubicy pour la
France, etc.).
Le congrès est organisé par l'ECF
(European Cyclists Federation)
et se tient du 12 au 15 juin.
Dans les prises de parole,
la République tchèque, la Hongrie
et la Norvège se mettront en avant,
outre l'Allemagne évidemment.
www.velo-city2007.com
www.ecf.com
Je pars en mai 2008.
Vienne-Istanbul,
est-ce possible en un mois ?
Velo-city 2007
en juin à Munich
Un très grand merci donc, à toutes celles et ceux qui ont participé et ont contribué à la
bonne organisation de ce 22e festival.
« ...Le matin il faut arriver tôt pour aider à tout mettre en place. Je retrouve des
gens que j'ai rencontrés en voyage et que je ne revois qu'ici. On vient me demander
si j'ai vu untel ou si je connais quelqu'un qui saurait faire ceci ou cela. Peu à peu la
salle se remplit. Je reprends mon poste de présentateur. Je m'y fais plaisir.
En attendant que les techniciens soient prêts, j'essaie de repérer dans le public
celui que je pourrais faire venir sur scène en cas de problème technique. Entre deux
modules, je replonge dans la foule. Je mets en rapport celui qui veut aller quelque
part et celui qui en revient. J'assiste aux retrouvailles de ceux qui se sont croisés dans
la cordillère des Andes ou dans l'Himalaya.
Jean-Michel PAOLETTI
C'est cela le festival : un rendez-vous...»
Nous prendrons le train à Strasbourg
pour aller à Vienne rejoindre le
Danube. Mais nous sommes obligés
de monter en voiture car c'est trop
compliqué depuis Mende en train.
Nous cherchons donc quelqu'un qui
aurait la gentillesse de garder la voiture à Strasbourg ou dans les environs du 7 mai au 18 juin.
François PETIT - 04 66 47 64 32.
Auriac - 48190 St-Julien-du-Tournel
[email protected]
Recherche coéquipiers pour
m’accompagner, même partiellement, pour un Tour du monde,
D
Un voyage à vélo à la rencontre
des alernatives bretonnes
En juillet 2007 a lieu « Détour en
Bretagne », un voyage itinérant à
vélo à la rencontre des alternatives
bretonnes. Consultez le site :
http://coucouillou.free.fr
I
V
E
R
Pour un festival du voyage
à Laval
Une petite association de Laval, dont
je fais partie, recherche pour son
prochain festival de voyage, qui aura
lieu au mois de Novembre 2007, des
diaporamas sur le thème "les grandes routes mythiques" (route de la
soie, panaméricaine, etc.). Nous rassemblons des voyageurs indépendants dont des cyclocampeurs, bien
sûr. Je suis certain que le thème ne
laissera pas indifférent les cyclos de
CCI. Nous ne sommes pas une
grosse association et tout ce que
nous pouvons promettre aux diaporamistes est le remboursement des
frais de transport. Mais l'ambiance
est très sympa et il y a deux ans,
nous avons rassemblé environ
400 personnes sur deux jours.
Jean-Pierre CAILLAUD
02 43 49 00 75
[email protected]
À VENDRE
Remorque pour enfant à vendre
Etienne a grandi et nous vendons la
remorque Canondale. Visible et achetable à Rando-Boutique, rue Fernand
Foureau, 75012 Paris
Philippe ROCHE
[email protected]
S
E
S
14 000 vélos en libre-service, à Paris, en juillet prochain
On ne parle que de ça : la mairie de Paris passe à l'action et lance un système proche de ce qui est déjà en place à Lyon. Tout le monde se demande comment ça va
se passer. Le vélo, lui, sera franchement lourd (22 kg, plus qu'un vélo hollandais !),
sera doté de 3 vitesses, avec un large garde-boue et un grand panier devant. L'enjeu
est de taille : installer pour la date fatidique 100 stations partout où il y a un peu
d'espace. Le projet a un nom de rêve : vélolib. Ça vous plait ?
Et devinez qui a eu le marché juteux après d'âpres bagarres juridiques...
Decaux, bien sûr !
Tous à vélo les 2 et 3 juin 2 007
De nombreuses manifestations à vélo durant ces
2 jours qui ont réuni plus de 300 000 participants
en 2006. Le comité de promotion vous aide
à organiser dans votre ville votre évènement-vélo.
tél.: 01 46 25 02 35
www.tousavelo.com
27
Cyclo-Camping International
association fondée en 1982, regroupe et informe
ceux qui voyagent à vélo sans aide motorisée.
25, rue Ramus - 75020 Paris
Tél. : 01 47 97 62 18
Site Internet : www.cci.asso.fr
Courriel : [email protected]
Photo de couverture : Gérard Porcheret
« Bivouac - Pérou »
Directeur
de la publication :
Réunion/permanence au local
les 2e et 4e mardis de chaque mois
entre 19h30 et 20h30,
suivie d’un restau.
Cyclo-Camping International (CCI) est entièrement animée par ses adhérents,
des bénévoles qui participent à leur association et la font vivre.
Joseph Jaunereau
Rédaction :
L’association publie une revue trimestrielle (celle que
vous avez entre les mains) et organise le festival
du voyage à vélo chaque année, au mois de janvier.
COORDINATION
Sylvie Dargnies
SÉLECTION DES TEXTES
Sylvie Dargnies, Philippe Orgebin, Gilles
Baron.
TARIFS ADHÉSION ET ABONNEMENT 2007
ADHÉSION SEULE à l’ASSOCIATION
valable par année civile
(à partir de septembre compte également pour l’année suivante)
ELLE PROPOSE À SES ADHÉRENTS :
Adh. individuelle
Des Fascicules par pays qui comportent la fiche du
pays, les coordonnées des adhérents qui ont parcouru
le pays et des récits de voyage sur ce pays (disponibles
contre une enveloppe 21 x 29,7 cm, timbrée à 0,77 c et
portant le nom et l’adresse du demandeur).
MAQUETTE ET MISE EN PAGE
Gilles Baron
Ont participé
à cette revue :
Gérard Porcheret,
Christian Lebastard,
Isabelle et Bruno Frébourg,
Gérard Comboroure,
Philippe Orgebin, Hervé le Cahain,
Joseph Jaunereau.
Un centre de documentation ouvert aux adhérents,
(25, rue Ramus - 75020 Paris - Métro : Gambetta) les
deuxièmes et quatrièmes mardis de chaque mois.
Mai 2006.
Commission paritaire :
0910G87166
Prochaine parution :
N° 103 - mi-juin 2007
15 c
2 ans
23 c
35 c
30 c
Abonnement France
Abonnement étranger
17 €
19 €
Une lettre d’information trimestrielle est envoyée à
tous les adhérents.
2 ans (8 N°)
32 €
36 €
ADHÉSION ET ABONNEMENT SIMULTANÉS
Président : Joseph JAUNEREAU
Secrétaire : Pierre ONASCH
Trésorier : Anne-Marie BARTHEL
Autres Membres : Joëlle AYACHE, André COADOU,
Serge FICHANT, Michel FRANÇOIS, Robert LECOCHE,
Mireille ORIA, Serge ROUSSEAU,
Philippe ROCHE (Président d'honneur, co-fondateur de CCI).
Parenthèses
76, av. du Bout-des-Landes
44300 Nantes
18 c
1an (4 N°)
CONSEIL D’ADMINISTRATION DE L’ASSOCIATION
Impression :
12
Des sorties à vélo, notamment des quinzaines l’été.
Tirage :
700 exemplaires
1 an
ABONNEMENT SEUL à la REVUE
Numéro ISSN :
0755-0219.
Adh. de soutien
L’abonnement se fait par année civile. Tout nouvel abonné recevra les
4 numéros de l’année en cours y compris ceux déjà parus.
De septembre à décembre, tout nouvel abonné (qui s’abonne de fait pour
l’année suivante) recevra en plus les 2 derniers numéros de l’année en cours.
Cyclo-accueille-cyclo, un réseau d’adhérents qui
hébergent les cyclo-voyageurs de passage, en France
et à l’étranger.
Dépôt légal :
Adh. couple
Individuels
Couple
Étranger ou soutien
1 an
25 €
31 €
28 €
2 ans
47 €
59 €
54 €
ANCIENS NUMÉROS DE LA REVUE :
3€
BULLETIN ADHÉSION - ABONNEMENT
Bulletin à découper ou à photocopier et à retourner à Cyclo-Camping International - 25, rue Ramus - 75020 Paris, accompagné d’un chèque à l’ordre de “Cyclo-Camping International”.
JE PRENDS L’ADHÉSION SEULE à CCI :
pour 1 an
pour 2 ans
adhésion couple
JE PRENDS L’ABONNEMENT SEUL à la revue Cyclo-Camping International :
JE PRENDS L’ADHÉSION ET L’ABONNEMENT SIMULTANÉMENT :
NOM :
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pour 1 an
adhésion avec soutien
pour 1an
pour 2 ans
pour 2 ans
abonnement étranger
adhésion couple
étranger ou soutien
Prénom : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Adresse : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Code postal :
Ville :. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Courriel : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Êtes vous membre FFCT ?
Tél. :
OUI --
NON
Année de naissance :
Pays parcourus ces 4 dernières années : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Si vous adhérez à CCI, acceptez-vous que vos coordonnées soient diffusées aux autres adhérents ?
JE VEUX FAIRE PARTIE DU RÉSEAU CYCLO-ACCUEIL-CYCLO
Le camping est-il possible ? :
OUI --
NON
OUI
NON
Combien de personnes acceptez vous d’accueillir ? :
/ Localisation (ex : 50 km à l'Est de Brest), précisez l’accès au lieu s’il est compliqué, etc :
.....................
/ Durant combien de nuits ? :
.....................
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Ci-joint mon réglement, soit un total de :
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euros
/ Date :
........................................
Pas de chèque étranger en euros, paiement étranger uniquement par versement sur le compte postal : IBAN : FR 02 30041 00001 0765352 K 020 83 --- BIC : PSSTFRPPPAR