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Tr i m e s t r i e l 3,50 € www.cci.asso.fr N°102 – PRINTEMPS 2006 Des quinzaines pour cet été -p.22 Des week-ends - p.25 Des récits de voyage en Équateur et au Pérou, au Cambodge et en Chine, sur les Îles Féroé, au Portugal Les Îles Féroé Isabelle p. 9 et Bruno FRÉBOURG N°102 - Printemps 2007 Portugal Gérard COMBOROURE p.14 Édito Cambodge, Chine Christian LEBASTARD p. 8 Équateur, Pérou p.4 Gérard PORCHERET L'assemblée générale de CCI s'est tenue le 21 mars 2007 à Lyon. Après la Touraine, la Normandie et la Bretagne, l'AG de CCI a poursuivi sa “décentralisation” en se tenant cette année dans la région Rhône Alpes, et plus précisément à Lyon. Avec 28 personnes présentes, plus 20 pouvoirs, la participation a certes été un peu plus modeste qu'en 2006 à Angers. Mais ce changement de lieu a permis à une vingtaine d'adhérents de participer à cette rencontre annuelle, dont la plupart pour la première fois, marquant ainsi leur attachement à l'association. Le conseil d'administration 2007 est composé de 10 membres : Joëlle Ayache, Anne-Marie Barthel, Mireille Oria, Michel François, Joseph Jaunereau, Pierre Onasch, Serge Rousseau, Robert Lecoche, André Coadou, Serge Fichant. Cette année, André COADOU et Serge FICHANT ont décidé de participer à ce CA, alors qu'Alain BARTHEL, Philippe ORGEBIN et Daniel DOUCET n'ont pas souhaité se représenter. Le bureau de l’association est inchangé : Président : Joseph Jaunereau, Secrétaire : Pierre Onasch Trésorier : Anne-Marie Barthel. à BOUGE à CCI ! L'année qui vient de s'écouler a été très active pour CCI. Cette activité s'est traduite en particulier par une augmentation très significative des adhésions et des abonnements (une centaine), par la parution du 100e numéro de notre revue, par la diffusion chaque trimestre d'une nouvelle lettre aux adhérents, par la proposition d'une bonne douzaine de rencontres (quinzaines, semaines ou week-ends) dans les différentes régions, par la multiplication de contacts auprès d'autres associations ou acteurs proches de notre sensibilité, par la mise à jour de la documentation, et en particulier de celle du Manuel du voyage à vélo en vue d'une nouvelle édition, et pour finir en beauté, par la grande réussite du dernier festival. « Un très bon cru en effet que ce festival du voyage à vélo 2007 ». C'est vous qui le dîtes à travers les réponses au questionnaire qui a été remis à tous les participants lors de ce festival ! Et bien sûr, cela fait chaud au cœur des quelque 70 bénévoles, animateurs de stands, et projectionnistes qui comme chaque année ont mis tout leur cœur pour que ce festival, dont nous apprécions l'organisation bon enfant, soit à nouveau ce grand moment de rencontres, de simplicité et de rêves que le festival de CCI a su garder au fil des ans et des éditions successives. Un grand merci donc à tous les acteurs de cette réussite. « Ne changez rien ! » avonsnous entendu. Sans aucun doute, ce sera là l'un des grands défis à relever pour les prochaines éditions : continuer à chercher toujours à faire mieux, c'est le souhait de tout organisateur (et du public !) et en même temps, il nous faudra veiller à conserver jalousement cette ambiance et ce fonctionnement qui fait le charme et le caractère unique du festival du voyage à vélo. Sur la route Sur les routes des Incas . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4 par Gérard Porcheret Billet de retour gratuit ............................................... 9 par Chritian Lebastard Les Îles Feroé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12 par Isabelle et Bruno Frébourg Au Portugal . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14 par Gérard Comboroure Info, biblio, conseils... Nos ancêtres les cyclopathes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16 par Philippe Orgebin et Hervé le Cahain Nouvelles des cyclo-voyageurs .............................. 19 Bibliocycle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20 par Philippe Orgebin Vie de l’Association Les sorties CCI pour cet été : Quinzaine “Un petit bout de l’Atlantique” . . . . . . . . . . . 22 Quinzaine “Grande Boucle autour de Lyon” . . . . . . . . 23 Quinzaine en Gironde . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23 Quinzaine “Roussillon-Pyrénées orientales” . . . . . . . . . . . 24 La Semaine spéciale famille . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25 Les week-ends du mois de mai ............................. 25 Le festival 2007, un bon cru . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26 Les Petites Annonces . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27 Joseph JAUNEREAU Président de CCI Photo : Gilles BARON POUR LES PROCHAINES REVUES : Les textes et les photos destinés au n° 103 (été 2007) doivent être parvenus début mai et ceux pour le n° 104 (automne 2007) avant le mois de septembre à Sylvie DARGNIES ([email protected]). DATES DE PARUTION DE LA REVUE : mi-janvier, mi-avril, mi-juin, mi-octobre. Le bureau de CCI : Anne-Marie Barthel, Pierre Onasch et Joseph Jaunereau. Photos : Jean-Louis BENAZECH Joseph Jaunereau et Jean-Luc Maréchal au festival. 3 Sur la route Le 19 mai 2006, Gérard Porcheret a quitté la France pour l’Amérique du Sud. Pendant six mois, il a effectué un voyage qui l’a amené de Quito, en Équateur, à la pointe extrême de ce continent. Voici le récit d’une partie de son périple, celui de son passage en Équateur et au Pérou. AMÉRIQUE DU SUD Gérard à Wayna Pichu (Pérou). Sur les routes des Incas a y est, la forme revient. Ce n’était pas gagné car j'ai débarqué à Quito, au terme de 26 h de voyage, avec une bronchite carabinée. Pas chauffés ces avions ! J'ai donc attaqué une boîte d'antibiotiques. Magiques ces petites pilules ! Deux jours après, j'enfourchais Arthur(1), histoire de me dégourdir les jambes, pour aller « Al mitad del Mundo », juste sur la ligne 00' 00". J'ai même poussé un peu dans l'hémisphère Nord, jusqu'au cratère de Pululahua, une vaste cuvette de 300 m de profondeur. Les paysans des environs y descendent chaque jour pour cultiver leurs lopins de terre au fond d’un immense cône, reste d'une ultime érection... pardon, éruption. Ç Cap au sud Les premiers jours, la saison des pluies subsistait et, chaque après-midi, la douche, courte mais violente, rafraîchissait l'atmosphère. J'ai donc mis cap au sud et le Le parcours de Gérard Porcheret. 4 (1) C’est le nom donné à son vélo. plus drôle c'est qu'ici, quand on va au sud, on a le soleil... dans le dos. Au début, ça perturbe l'orientation. J'ai passé mon premier col à 3500 m sous la pluie, au pied du Cotopaxi, volcan superbe que je ne verrai que le lendemain... de loin. Je me suis posé une journée à Ambato pour aller faire une balade en bus à la Laguna de Quilotoa. Le bus escalade des flancs de montagnes vertigineux jusqu'à 4 000 m avant de plonger dans un décor féérique de montagnes abruptes, cultivées jusqu'au sommet en petites parcelles aux couleurs nuancées. Puis une camionnette m'a amené à 3 850 m, au bord d'un ancien volcan d’où j’avais une vue inoubliable sur le lac aux eaux turquoises qui s’est formé au fond du cratère, 350 m plus bas. Puis j’ai mis le cap à l'est. J’ai d'abord fait un grand plongeon vers Banos avant de me diriger vers l'Amazonie. Banos est une cité thermale « Agua Santa » . Eh oui, la « Virgen » protège la ville du volcan Tungarahua, qui, du haut de ses 5 000 m, crache des cendres en permanence. Le jour où il crachera de la lave, la ville sera recouverte en 15 mn. Sacrée épée de Damoclès... Mais à chaque chose malheur est bon, la ville vit du tourisme et en vit bien. Il y a 76 volcans en Équateur dont une grosse poignée encore en service. J'ai continué la descente par la route des cascades. Une route qui longe des précipices géants avec une végétation tropicale. J'ai même pris une « tarabita ». C'est quoi ? Me demanderas-tu ? Photo : Gérard PORCHERET Simplement un téléphérique indien. Il permet de traverser la vallée à 150 m au dessus de la rivière, dans une nacelle suspendue à un câble. Rigolo. En bas, c'est Puyo, la porte de l'Amazonie, à 900 m d'altitude, dans la moiteur de la selva. Je n'y passerai qu'une nuit, car il faut remonter. Et ça monte, ça monte... trois jours de suite jusqu'à Urbina, un col à plus de 3000 m, au pied du Chimborazo, le plus haut sommet d'Équateur, 6 310 m. Presque grand Ici, je suis presque grand, les Indiens étant tout petits. Dans le bus, quand je suis à l'arrière, j'ai l'impression d'être seul car même les chapeaux ne dépassent pas des dossiers des sièges. Aujourd'hui, je vais faire un trek au pied d'un glacier du Chimborazo, avec Rodrigo. Il possède une agence, Alta Montana, à Riobamba. Mais son antre, c'est l'ancienne gare d’Urbina à 3 650 m d'altitude, en pleine montagne, qu'il a transformée en auberge depuis que les trains n’y passent plus. Après Riobamba, je rejoins Cuenca, ville coloniale superbe. Le soleil m'accompagne... entre de gros paquets de nuages bien entendu. Le parcours est copieux : chaque jour j'escalade et désescalade des cols incroyables. Les spécialistes apprécieront : 1100 bornes et 18000 m de dénivelé. Je ne crois pas avoir fait 10 km plats dans ce pays. Mais quels décors ! Vallées profondes et Le vélo et sa remorque - Puya Raymondi (Pérou). sommets dans les nuages ! A Loja, je me pose deux jours pour pousser mes baskets jusqu'à Vilcabamba. Tu connais pas ? C'est la vallée des centenaires... Ici, les vieux sont tous des Jeanne Calman, 120 berges en moyenne. Mais eux, ils sont aux champs et plantent le maïs ou coupent la canne à sucre. Un paradis pour le randonneur Sacré pays, mais combien magnifique ! Un paradis pour le randonneur. La population est plutôt sympa, au pire indifférente, mais jamais hostile. Je n’ai pas de souci pour me nourrir, mais je crois que j'ai mangé, ici, autant de poulet qu'à Paris en une année. « Pollo con arroz », « Pollo con papas » « Seco de pollo »... Heureusement, en ville, j'ai pu manger d'excellents poissons, du cochon et quelques spécialités locales. C’est aussi le paradis du fruit que l'on consomme presque essentiellement en jus : papaye, goyave, maracuna, melon, guanabana. Sans parler des 15 variétés de platanas (bananes), jaunes, vertes, petites ou grosses, atteignant le kilo parfois et que l’on mange cuit ou frit. Et puis l'Équateur, c'est le pays du panama, ce chapeau tout usage et pour toutes les bourses. Je sais tout, j'ai visité une fabrique : la plante, la finesse de la fibre, le tressage, la mise en forme. Tout ça n’a plus de secret pour moi. Ici, dans le sud, c'est la coiffure locale. Voici mon dernier jour en Équateur. Ici, exit la fraîcheur de la sierra, j'ai quitté Photo : Gérard PORCHERET pour la première fois mon sous vêtement thermique. Il fait 30° à l'ombre et 90% d'humidité. J'ai dormi à poil sur le lit et le ventilateur n'est pas un luxe. La qualité des hôtels à également changé. De la gargotte à 3$, je suis passé à la chambre avec bain et télé câblée à 6$ la nuit. J'ai même regardé un match de foot, la seule émission qui ne soit pas interrompu par la pub. J'avai regardé la télévision à Quito, c’était une incroyable interruption publicitaire toutes les dix minutes. Mêmes les infos sont coupées par la pub ! Volley et vol laid Tout a mal commencé. En Équateur, le sport populaire c'est le volley. Ici, au Pérou, c'est le vol : vol à la tire, vol à l'arraché, braquage... Toutes les astuces ont été inventées. J'en ai fait les frais dès le deuxième jour. Il fallait que j'aille à la banque retirer et changer du fric. Il n'y avait pas dix minutes que ma carte Visa et mes dollars avaient quitté leur cache habituelle et étaient dans ma pochette ventrale que, profitant d'une côte où je roulais doucement, un individu me l'a arrachée. Je tombai et en me relevant promptement pour courir derrière l'agresseur, je heurtais brutalement une motokar (taxi à 3 roues). Je fis un second vol plané sur le bitume. Beaucoup de monde s’est attroupé au carrefour, même un flic qui, sans bougé, avait quand même relevé le numéro de la moto-taxi qui attendait 5 Photos : Gérard PORCHERET Photos : Gérard PORCHERET mon voleur. Commissariat, déclaration, je passe les détails... Moins d'une heure après les flics me rendaient mon passeport et ma pochette... vide. Exit le fric et la carte Visa. Ils avaient, j'en suis convaincu, identifié le voleur. Qui a gardé le fric ? Partage à deux, à trois ?... Le soir, bien cabossé, je ne pouvais plus marcher. Heureusement le lendemain, je pédalais sur une étape courte et plate. Détail technique pour les routards, la carte Visa Premier est associée à la carte Cirrus, réseau Master Card, et permet de retirer du fric quasiment partout. Donc pas de problème pour moi de ce côté-là. Malgré tout, le moral en avait pris un coup. Je ne disais plus bonjour à personne et m'épanchais en termes peu choisis, auprès des quidams intelligents, sur la maladie qui gangrène leur pays. Ici, la loi est faite pour être contournée Deux jours plus tard, dans un pueblo sans le moindre hostal ou hospedaje, j'étais en quête d'une chambre pour passer la nuit car le désert de Sechura, entre Piura et Chiclayo, est une savane hostile, boisée d'épineux et de caroubiers qui ne permet pas bivouaquer. Donc j'errais de maison en bistrot, de collège en couvent, 6 pour finalement aller frapper à la porte de l'Alcade (le maire). Mais il n’était pas là car c'était jour d'élection. Par chance, je rencontrais son gendre, Enrico, qui me proposa de coucher chez lui. Après avoir remisé Arthur, nous sommes partis faire la tournée des bistrots malgré l’interdiction de boire de l'alcool ou de la bière imposée pour 48 h, afin d'éviter tout débordement. Mais ici, me dira le maire un peu plus tard, la loi est faite pour être contournée. Je repartais le lendemain, le cœur léger, réconcilié avec ce pays. Je longeais le Pacifique lorsque le vent se mit de la partie. À vélo, au risque de me répéter, il n’y a rien de pire ! Du moins, je pensais qu’il n’y avait rien de pire jusqu'à ce que je m'engage sur la piste conduisant à la Cordillère blanche. Après une nuit où j'avais dormi dans la salle d'un bistrot de campagne, j’abordais le Canyon del Pato. « La pista esta tranquilo », m'avait dit un pompiste. C’était une étape de 96 km avec 1 500 m de dénivelé. Tout bivouac étant impossible dans ce monde minéral, il me fallait passer coûte que coûte. Certes, la piste soitdisant « tranquilo » était au début à faible pourcentage. Mais ce ne fut qu'un pierrier ininterrompu. Impossible de rouler à plus de 8 km/h ! De la caillasse et encore de la caillasse ! Brave Arthur, je lui ai fait subir les pires outrages. Mais le décor, bon Dieu, fut grandiose, exceptionnel. A six heures, le soleil se coucha, ce fut la nuit et la pente devint importante. Dans l'obscurité, plus d'une heure durant, butant sur les cailloux, glissant sur les graviers, je poussais et tirais Arthur jusqu'à un pueblo où je trouvais une hospedaje des plus rudimentaire. Le lendemain, la fête continua. Je n'ai pas souvenir d'en avoir pareillement bavé avant de rejoindre, enfin, les hautes vallées et... le bitume. Joyeuse procession Caraz, petite ville à 2 300 m d'altitude, rasée par un séisme en 1970, m'accueillit pour deux jours. Les cimes enneigées de l'Alpamayo, du Huandoy, du Huascaran dominent la ville et invitent à la randonnée pédestre. Je grimpais donc sur un Cerro proche. J'entendais au loin flûtes et tambours et supposais qu’il s’agissait d’un mariage ou d’une fête locale. Mais au détour d'un sentier, je croisai une procession. Saint Ignacio était baladé sur un palanquin suivi d’hommes et de femmes endimanchés escortés par le son de guitares, violons, flûtes et tambours... Je terminais mon ascension et, à la descente, je retrouvais les processionnaires. Chaque pueblo perdu dans la sierra était descendu vers la ville. A chaque croisée de chemin où les partici-pants se retrouvaient, l’alcool coulait à flot. On m’offrit la chicha que je ne pus refuser. C'est d'ailleurs une boisson agréable et rafraîchissante. Aux portes de Caraz, des dizaines de groupes s’étaient rassemblés pour descendre vers l'église de la ville. Mais la chicha avait fait son œuvre et les porteurs de palanquins faisaient des embardées. En haut, les Saints avaient intéret d’être bien accrochés. Les violons crincrinlaient et les tambours n’étaient plus en rythme. Comment allaient-ils remonter dans leurs pueblos ? Le lendemain, j’ai rejoins Huaraz, la plus importante cité de la Cordillère blanche, la Chamonix des Andinistes. Je projetais d’être deux jours plus tard à 4 800 m, croisant les doigts pour que la piste soit meilleure que les horreurs empruntées les jours précédents. Mais ce fut presque pire. Après avoir roulé toute la journée, j'ai installé un bivouac à 4 200 m d'altitude, à l'entrée du Parc National du Huascaran. La nuit fut fraîche, la température étant tombé à - 8°C. Mare des cailloux, je ne suis pas un bagnard ! Dès la pointe du jour je me suis mis en route ou plutôt en piste. Je savais que la journée serait longue. J’ai fait une première halte pour remplir mes bidons d'eau gazeuse (eh oui !) à la source. Ensuite, je n’ai plus pédalé. J’ai poussé, tiré, traîné mes 45 kg de vélo et remorque, ainsi que mes 60 kg de carcasse, sur 13 km durant 4 h avant d’atteindre le premier col, à plus de 4 800 m d'altitude. Le décor était irréel : sommets enneigés, glaciers suspendus, lagunas avec pourtant quelques maisons d'adobe, quelques vaches, moutons et alpagas. Une courte descente où je dérange quelques vigognes et j'enchaîne un deuxième col. Au terme d'une descente sans fin, les mains tétanisées sur les freins, j'arrivais à la nuit dans un village où une gargotte m'offrit, pour 1€, un lit défoncé et des couvertures rapées. Le lendemain, j’ai jeté l'éponge au bout de 25 km. J’en avais marre des cailloux, je ne suis pas un bagnard ! Il y avait encore 125 km de piste identique pour descendre 2000 m plus bas... Arthur et le Bob ont voyagé sur le toit du bus, à côté des moutons et des poules, moi à côté du chauffeur. Il a quand même fallu 6 h pour faire ces 125 bornes. Chaque fois que le véhicule passait trop près du bas côté, au raz du précipice, je regrettais mon choix durant quelques secondes. Mais en début d'après-midi, j’arrivai à Huanuco, grande ville aux portes de l'Amazonie, qui m'offrit un peu de chaleur et de repos. Je suis reparti sur du bon bitume, cette fois-ci, jusqu'à Cerro de Pasco où j’ai rencontré Wolfgang, un cyclo-voyageur allemand. À 4 380 m, c’est sans doute une des villes les plus froides du Pérou : 5°C dans la chambre d'hôtel. À cette température, tu ne penses même plus à la toilette, alors pour ce qui est de se doucher... Ici, chauffage, connaissent pas. Le bois est absent, le fioul trop cher et la bouteille de gaz sert uniquement pour cuisiner. Des sites plus ou moins touristiques Puis j’ai atteint un Altiplano aux immenses troupeaux d'alpagas et je suis descendu jusqu'à La Oroya, cité minière qui génère « des enfants de plomb ». Durant plusieurs jours, j’ai longé le Mantaro, un rio qui emmène ses eaux polluées par le traitement des minerais. Un peu après Huancayo, j'ai retrouvé 150 km de pistes caillouteuses, toujours aussi mauvaises. Mais l'altitude modérée et les dénivelés plus faciles les rendent plus supportables. À Ayacucho, qui fut la première capitale du Pérou, le climat 7 Sur la route Les défilés d’écoliers et de collègiens au Pérou Abancay, j'ai assisté pour la troisième fois à un défilé d’écoliers et de collégiens. Spectacle étonnant dont je ne sais pas s'il faut en rire ou en pleurer. Les élèves de chaque école ont un costume différent et chaque groupe, de la « primera » aux collèges, défilent... au pas de l'oie, derrière la bannière de leur établissement. Les premiers de chaque groupe ont un bâton blanc (symbolisant le sabre) et présentent les armes en passant devant les autorités locales. Certains élèves de collèges religieux ont même un fusil factice à l'épaule. Parfois entre les groupes, il y a les profs mais aussi - du jamais vu des bonnes soeurs défilant au pas de l'oie... G. P. Photos : Gérard PORCHERET est agréable. La ville était « interdite » entre 1980 et 1995 à cause de la guerilla des « sentiers lumineux ». Les habitants de cette agglomération forment un monde encore à deux vitesses où des jeunes filles, qui laissent leur ventre apparent, piercing au nombril, côtoient les mamitas aux chapeaux de feutre, jupes gonflantes et chaussettes de laine. Il y a plus de boutiques Internet que de restaurants et les « cellulars » sont à la mode. Je suis arrivé à Ayacucho pour voir les Bleus sortir les Brésiliens du Mundial. Depuis quelques jours, on reconnaît mon petit drapeau et on me félicite. Étonnant ! Budget et alimentation Au Pérou, mon budget est de 11 € par jour. Les chambres d'hôtel me coûtent entre 1,2 et 4 €, un repas entre 1 et 2 €, Internet est à 0,2 € l'heure. Je fais, en parallèle au poulet, une cure de trucha (truite) tout aussi économique et maintenant que 8 j'ai la ligne, je fréquente les pastelerias et les heladerias sans états d'âme… Entre Ayacucho et Abancay, je suis d’abord redescendu sous les 2 000 m. Mais après Apurimac, je suis remonté au delà des 4 000 m. Ces 332 km furent 6 jours de poussière, sans douche le soir que ce soit en bivouac ou dans les hostals. L'ultime descente avant Abancay, c’est 2 400 m de dénivelé en 57 km et j’ai passé 4h30 à serrer les freins et les fesses. Alors, mon jour de repos à Abancay, je l'avais bien mérité ! Cuzco, à 3 400 m d'altitude, est une superbe ville coloniale, sans conteste la plus belle du Pérou. 23 ans après ma première visite, j’ai eu du mal à reconnaître cette ville restaurée, embellie et où, aujourd'hui, on compte de nombreuses boutiques luxueuses, des restaurants et hôtels chics. Rançon du succès, la ville est envahie de touristes et les prix y sont les plus élevés du Pérou. Mais les cyclos suisses m'ont donné une adresse où je suis hébergé pour 3 €, petit déjeuner compris. Ingrat, je délaisse Arthur pour six jours, dont deux consacrés à la visite de Machu Picchu. Le 18 juillet, je quitte Cuzco pour le dernier tronçon péruvien. J’ai d’abord passé 2 jours à remonter la vallée de l'Urubamba, le fleuve sacré des Indiens, jusqu'au Col La Raya, 4338 m, qui s'ouvre sur cet immense vallée d'altitude, l'Altiplano. Les cultures ont disparu, la pampa, humide par endroit, domine un paysage sans arbres. Les hameaux familiaux de 5 ou 6 bâtiments d'adobe couvert de chaume parsèment ce paysage où vaches et moutons remplacent désormais lamas et alpagas. À près de 4 000 m, il ne fait pas chaud et les départs matinaux par 5°C sous zéro sont rudes, malgré les surchaussures néoprènes et les gants goretex. Pourtant, je croise des gamins à vélos, partant à l'école mains nues sur l'acier du guidon, vêtus souvent du simple gilet de laine et de la chemise du costume scolaire. Vers 10 h, le soleil chauffe enfin un peu. Mais dès 16 h, faut empiler à nouveau laine polaire, doudoune et goretex pour aller à la soupe, car le restaurant n'a pas de porte et à l'hostal, le chauffage, connaissent pas. Alors la soirée, c'est sous les couvertures. Avant de quitter le Pérou, le lac Titicaca Puis, derrière une barrière de montagnes arides, apparaît Puno, la dernière grande ville péruvienne. À 3812 m d'altitude, aux confins du pays, elle est située au bord du lac Titicaca, une immensité bleue de 175 km de long. Je ne retournerai pas voir l'île de Taquilé, une merveille de calme et d'authenticité. Mais je prendrai quelques heures pour retourner sur les îles flottantes, proches de Puno. Certes envahies par les "gringos", ces hameaux construits sur des empillages de roseaux sont étonnants. Hélas ! business, business, c'est un bateau de 30 touristes qui débarque sur chaque île toutes les deux heures. Les Indiens Aymaras, qui ont remplacé les Ouros aujourd'hui disparus, gagnent, je pense, plus de pognon qu'un prof d'université… Gérard PORCHERET [email protected] ASIE Enfants des villages (Laos). Photo : Christian LEBASTARD Billet de retour gratuit Christian Lebastard revient sur son grand voyage effectué en famille, avec ses deux fils en 2005 et 2006. Dans le numéro 97, encore sur la route, il nous parlait de l'Iran. bras. Sur la route les triporteurs transporout d'abord, cela fait Il décrit ici la suite tent toute sorte de bric-a-brac. Les pickmieux de partir pour un en Asie du Sud-est, up sont remplis de marchandises sur leslong voyage, et en famille s'il quels prennent place les passagers. Les vous plaît. Vous pourriez arriau Cambodge motos, parfois bien fatiguées, transporver en bateau en Turquie et et en Chine. continuer vers l'Iran, un pays tent elles aussi des lots de produits en où l'accueil dépasse tout entenUn voyage magnifique tous genres, sur lesquels s'assoit la compagne du motard. Les paysans avec leur dement. Pour passer l'hiver au chaud, qui se termine… petit tracteur au grand guidon conduivous pourriez vous envoler vers la à l'hôpital ! sent dans leur remorque leur famille à la Thaïlande. Début décembre vous y trouverez des rues éclairées de mille lumières pour marquer l'anniversaire du roi. Après avoir flâné dans Bangkok, vous reprendrez les vélos pour le Cambodge. Le mieux sera de prendre le train pour vous extirper de la capitale thaïlandaise. Vous ferez route vers l'est en vous faisant héberger de tant à autre dans les temples bouddhistes. Le Cambodge En entrant dans ce pays, vous changerez de décor. A la frontière, de nombreuses personnes tirent leur charrette à Cycliste chinois Photo : P. LEPETIT - L. LEGRIS rizière. Au milieu de ce méli-mélo les camions roulent à vitesse modérée. Par contre, des voitures souvent sans immatriculation se lancent à toute allure au milieu de la mêlée, sur cette route défoncée, laissant une traînée de poussière derrière elle. Dans les villages, les petits crient des « hello » sur votre passage. Ici les épiceries sont nombreuses. Elles vendent toutes de l’essence dans des bouteilles de coca, quelques mini-biscuits, des bananes et des canettes de bières ou de coca. Bref, de quoi se ravitailler. 9 abruptes, des villages aux maisons de bambou couvertes de chaume, bâties au bord de la route, et vous aurez une petite idée du paysage dans lequel vous évoluerez entre Vang Vieng et Luang Prabang. Vous rencontrerez sûrement d'autres voyageurs occidentaux à vélo. Luang Prabang , bâtie au confluent du Mékong et de la Nam Khan ressemble à une presqu'île. Avec ses nombreux temples et plus de 300 moines, le coeur de la ville a des allures de musée vivant. Parking à vélo - Chine. Dans les rizières, quelques têtes dépassent des champs. C 'est la coupe du riz à la faucille et dans les marigots boueux, des enfants essaient d'attraper quelque poissons avec leur filet. En fin d'après-midi les écoliers rentrent chez eux à vélo. Après trois jours, vous arriverez à Siem Reap, la ville près des temples d'Angkor. Ici, sur la RN6, les hôtels grand luxe ont poussé comme des champignons. La ville est en pleine expansion. Vous ressentirez plus qu'un contraste avec la campagne que vous viendrez de traverser. Elle se compose principalement de guest-houses, restaurants, internet, café et agences de change. Trois monnaies circulent : le dollar, le bath et le riel. De quoi améliorer votre calcul mental. Le vélo-roi à Phnom-Penh Pas de grands axes routiers autour de cette ville, peu de feux tricolores et surtout pas de transports en commun. Avec vos vélos vous serez les rois. Profitez-en pour visiter le palais royal et la pagode d'argent, nom donné à ce temple à cause des dalles d'argent qui recouvrent le sol. Malgré les destructions effectuées sous le régime de Pol Pot, vous pourrez encore y voir entre autre un Bouddha en cristal de baccarat et un Bouddha d’or orné de 9584 diamants (9853 depuis notre passage, mais chut !). Non loin se tient la "riverside", sorte de croisette le long du Mekong. De nombreux drapeaux de tous pays y flot10 Photo : P. LEPETIT - L. LEGRIS Enseigne - Chine. tent au vent, et les restos affichent des menus khmer, chinois, ou western food. Puis, vous enfourcherez à nouveau vos bicyclettes, direction le nord du pays. Vous pourrez dormir dans les temples bouddhistes, bien qu'ils soient nettement plus spartiates qu'en Thaïlande. Le soir vous serez la curiosité des villageois. Une famille de Blancs qui débarque au temple, ce n'est pas commun. Malgré leur anglais rudimentaire, vous réussirez à communiquer avec les habitants qui subissent une dictature. Le principal leader de l'opposition vit en exil. À Kompong Cham vous apprécierez le calme des petites villes bordant le Mekong. Sur la rive opposée, un village musulman vit de la pêche. La plupart des poissons pêchés ressemblent à de petites sardines. Au nord de Kratié peut-être rencontrerez-vous Hey Niak. Il a survécu aux bombes américaines et à la barbarie des Khmers rouges. Il vit chichement mais toujours heureux de rencontrer des francophones. Vous entrerez au Laos par un chemin forestier sur lequel se dresse une simple barrière et une cabane en bois en guise de poste de douane, aussi bien côté cambodgien que laotien. « Sabaïdi », ce sont les enfants qui vous souhaitent la bienvenue au Laos. Prenez le temps de vous arrêter et de vous ressourcer près des chutes de Khon Phapheng sur le Mékong, une sorte de mini Niagara, et sur l'une de ces nombreuses îles qui agrémentent le fleuve Photo : P. LEPETIT - L. LEGRIS qui atteint jusqu'à 18 km de large par endroit. Plus loin, Champasak, ancienne capitale du royaume, ressemble à un village. Les ruines du Wat Phu, un temple préangkorien s'étagent sur une colline le long d'une allée bordée de frangipaniers. Encore quelques coups de pédales et vous atteindrez Pakse. Laissez vous tenter par une excursion sur le plateau des Bolovens. Cette contrée produit l'un des meilleurs café du monde. Pour votre plaisir et celui de vos enfants, offrez vous une balade à dos d'éléphant à travers forêts et rivières. A Vientiane un sommet doré domine toute la ville. Le Pha that Luang, symbole de religion bouddhiste et de la souveraineté lao, figure sur toutes les brochures et les guides touristiques. Dans la capitale, un moment forts se déroule tôt le matin. À l'aube des groupes de moines cheminent en file indienne pour recevoir l'aumône quotidienne. Pour attendre leur passage, il suffit de repérer les habitants qui patientent avec leurs offrandes sur le trottoir. Imaginez des bananiers en Auvergne À Vang Vieng, le paysage est magnifique avec ces pitons rocheux sur fond de rizières et de palmiers, sa rivière et ses ponts de bambou. Dépêchez-vous d'y aller car la ville, envahie par les routards, perd peu à peu de son âme. Imaginez l'Auvergne, des bananiers et des papayers poussant sur des pentes Ouïghours arborent un bonnet carré avec fierté. Mais beaucoup portent un costume et une casquette un peu comme dans les années 50 en France. Quant aux femmes, elles sont encore nombreuses à se couvrir la tête et le visage, nous sommes en terre musulmane. Près de la grande place s'élève la Mosquée jaune qui date de 1442. Ici, la plupart des Chinois que vous croiserez sont des touristes. Chaque dimanche se tient un grand marché où seul le marché aux bestiaux a gardé son caractère authentique, malgré qu'il n'y ait presque plus de chameaux. En Chine, chez les Hanis et les autres Enfin la Chine. Les premiers kilomètres au Yunan vous conduiront au milieu des plantations de thé et d'hévéa. A En route vers le Kirghizstan Mengla, vous verrez votre première vraie Ensuite vous roulerez au milieu de cité avec de belles boutiques. Fini les terres arides ou quelques troupeaux de villes campagnardes du Cambodge et du moutons et de chèvres paissent de rares Laos. Vous découvrirez un autre monde. touffes d'herbes. Ici vivent les Kirghizes Les villages font figure de pauvreté. Les chinois. Outre leurs élevages, ils possèrues et les petits restos sont sales. dent aussi des chevaux et des chameaux. De Lunchun a Yuanyang, le paysage Les villages sont implantés au milieu de devient fantastique. Sous vos yeux s'éta- petits oasis de verdure où vous pourrez gent des rizières en terrasse, perchées voir des vaches et même des yacks. très haut sur les flancs des montagnes. Il faudra passez pas moins de trois Depuis des siècles, les Hanis ont vérita- points de contrôle pour quitter la Chine. blement sculpté la montagne. Dans les Vous doublerez des camions surchargée vallées, le repiquage du riz a déjà com- aux allures d'avant guerre. mencé. Pendant que les hommes prépaLe poste de douane rent la terre et les plans, les femmes vous paraitra désuet repiquent. Les découpages et reflets de avec ses vieux bâtices mini plans d'eau donnent une ments en bois, à l'aratmosphère étrange presque irréelle. Lebastard, N'hésitez pas à flâner dans les mar- Jérémie le cadet de la famille chés. Les femmes viennent des différents villages dans leur tenue traditionnelle. Vous y verrez des Dais, des Yis, des Hanis et bien d'autres ethnies. Vous serez ébahi par tant de couleurs et de broderies dans les costumes. Vous aurez l'impression d'être l'ethnie blanche au milieu du marché. De Khunming vous prendrez le train pour traverser le pays vers l'ouest et arriver à Khashgar où vous découvrirez une ville qui n'a plus rien à voir avec Photo : Christian LEBASTARD la Chine. Au centre les rues sont bordées d'habitations en pisé ou en briques. Les rière duquel de grands camions seront déchargés pour un contrôle approfondi. Bientôt la neige sera tout près de vous et vous roulerez au milieu des congères. Mettez en scène votre scénario La descente s'amorce, vous roulez bien sur cette piste. C'est le moment de mettre en scène votre scénario. Vous vous laissez déséquilibrer sur les cailloux et vous chutez lourdement. Votre jambe droite vous fait mal, vous essayez de rejoindre le village de Sary-Tash. Le lendemain votre douleur a empirée et vous prenez un camion pour Osh, la grande ville. Ce sera 10 h de trajet sur une piste qui serpente au milieu de paysages magnifiques. Au service Traumatologie de l'hôpital une opératrice, fera des clichés de votre jambe sur sa vieille radio. Pas d'erreur, vous vous êtes fracturé le col du fémur, et il faut opérer au plus tôt. Cette fois, vous pouvez envisager le rapatriement. Un avion sanitaire, dépêché spécialement de Turquie, vous amènera à Istanbul. Vous serez opéré dans un superbe hôpital d'Istanbul avec vue sur la mer de Marmara. Pendant votre séjour, votre compagne et vos enfants seront logés dans le quartier de Sultanhamet et pourront ainsi visiter l'ancienne Constantinople. Après une semaine, vous serez accueilli à bord d’un avion d’Air France pour un retour à la maison. Surtout ne dites mot de cette préméditation à notre assurance. Un conseil pour finir : en cours de voyage, évitez de reproduire ce scénario trop vite. Vous l'avez constater, cela peut marcher du premier coup et dans ce cas vous raterez votre dernier pays à visiter, comme ce fut le cas pour nous avec l'Ouzbékistan. Qu'à cela ne tienne, nous le visiterons lors d’un prochain voyage ! Christian LEBASTARD Adresse internet 11 Sur la route AMÉRIQUE DU SUD Photo : Isabelle et Bruno FRÉBOURG Village islandais. Les Îles Féroé Feroe La maison traditionnelle est noire avec un toit de tôle couvert d’herbe. Photo : Isabelle et Bruno FRÉBOURG Isabelle et Bruno Frébourg, anciens randonneurs à pied, sont partis en voyage à vélo il y a quelques mois. Il goûtent d'abord les charmes du Nord avant d'aller dans les pays plus lointains. En juillet 2006, ils nous écrivaient depuis les îles Féroé avant de passer en Islande. Visite guidée des îles. 'est une region autonome au sein du royaume du Danemark : dix-huit îles dont dix-sept habitées, situées au milieu de l'Atlantique nord, au nordouest de l'Ecosse et à michemin entre l'Islande et la Norvège. Les îles Féroe ont leur parlement et leur drapeau. Constituées essentiellement de montagnes dont le point culminant se situe au pic de Slættaratindur, à 882 m, elles ont l'apparence d'une terre de haute montagne. Dépourvus d'arbres, battus par les vents et drapés de nuages, ces pics rocheux dévalent droit dans la mer. Dès notre arrivée en bateau, dans le port de Fuglafjørdur, nous avons tout de suite compris que ce serait difficile pour nos mollets et qu'il serait compliqué de trouver du plat pour camper. La tempéra12 ture moyenne, en été, est de 11°C, 50 000 habitants y vivent et parlent le férogien, une langue qui vient du norrois (vieux scandinave). Les îles sont essentiellement vouées à la pêche : les produits de la mer représentent 97% des exportations. Bruno Frébourg. Photo : Isabelle et Bruno FRÉBOURG Ici, on mesure en mètre, on pèse en kilo et on roule à droite Ici, on mesure les distances en kilomètres, on pèse en kilos et on roule à droite. Bien entendu, nous sommes partis à gauche en sortant du port ; tout est rentré dans l'ordre dès le premier coup de klaxon. Tous les jours, les huitriers-pies accompagnent notre lente progression. Nous les distinguons très facilement à leurs longs becs rouges, leurs vols et surtout à leurs cris stridents à en faire rougir les goëlands de la côte normande. Nous avons adoré ces îles, c'est surprenant de beauté. Chaque kilomètre est différent, chaque tour de roues nous émerveille. Plusieurs îles sont reliées par des ponts ou des tunnels sous la mer. Le dernier en date, ouvert au mois de mai de cette année, relie l'île d' Esturoy à celle de Bordoy. Long de 6 km, il descend à 150 m sous la mer. De nombreux autres tunnels, creusés sous la montagne, ne possèdent qu'une seule voie de circulation sur plusieurs kilomètres et sans éclairage. Ils sont relativement dangereux pour nous cyclistes qui, avec notre maigre lumière, avons beaucoup de mal à apercevoir les créneaux de dégagement nous permettant de nous ranger pour laisser passer les véhicules qui nous suivent ou que l'on croise. Ce soir nous dormirons chez Alice et Oli. Nous avons rencontré Alice par hasard, dans une épicerie. Elle vivait en France. Il y a un an elle s'est mariée puis est venue habiter Torshavn, la capitale des îles Féroé. Nous dégusterons la soupe de poisson dont vous trouverez la recette ci-joint. Sauf changement de dernière minute, nous devrions partir demain après-midi pour l'Islande où nous arriverons jeudi matin a Seydisfjordur (au nord-est). Pour se rendre dans les îles… Iles Orcades, Iles Shetland et îles Féroé, en voiture, à moto ou à vélo. Il s'agit de monter à Thurso, à l'extrême nord de l'Ecosse ou encore à Photo : Isabelle et Bruno FRÉBOURG D’énormes pitons rocheux dévalent droit vers la mer. Aberdeen sur la côte est de l'Ecosse. Il faut prendre un bateau de la compagnie Northlink pour Kirkwall, capitale des îles Orcades (depuis Aberdeen, un bateau tous les 2 jours). 5 à 6 jours sont nécessaires sur les Orcades notamment pour pouvoir se rendre sur l'île de Westray (1h30 de bateau de Kirkwall) admirer les oiseaux marins au sommet des falaises. Toujours avec la même compagnie il faut se diriger vers les îles Shetland, à Lerwick (1 bateau tous les 2 jours). Compter 1 semaine de balade à velo. Un bateau par semaine C'est avec la compagnie Smyril line que l'on se rend aux îles Feroe : 1 bateau par semaine, le mercredi à 1h du matin pour arriver aux Féroe à 15h. Pour le retour il y a un bateau tous les vendredis à 8h30 pour revenir soit vers les Shetland soit vers la Norvège ou le Danemark. On peut louer des vélos sur toutes les îles mais ils ne sont pas équipés pour porter les bagages. Il faut, dans ce cas, prendre le minimun dans un petit sac-à-dos et se rendre dans les Hostels (auberges de jeunesse) ou Bed and Breakfast. Pour éviter une longue traversée de l'Angleterre par la route il y a un bateau de Zeebruges, en Belgique, vers Edimbourg, au sud de l'Ecosse. Pour ceux préférant l'avion pour se rendre à Aberdeen, 2 solutions bon marché : de France jusqu'à Glasgow avec SOUPE AU POISSON D'ALICE (pour 4 personnes) 1 gros oignon. Un bon morceau de poisson style cabillaud (ou autre poisson blanc). 1 gousse d'ail. 2 cubes de poisson pour 1 l. d'eau. Curry en poudre. 1/4 l. de crème fraîche (brick). 1 boîte de 400 g de tomates pelées. 1 grosse boîte de 800 g de pêches au sirop (mettre la moitié du sirop). sel. Faire cuire le tout environ 1/2 h. Ryanair puis de Glasgow vers Aberdeen en bus ou en train. Il paraîtrait que la compagnie Ryanair offre la moitié du billet de train pour Aberdeen... à vérifier ! ou encore de France vers Londres, puis de Londres vers Aberdeen, avec Easyjet (inconvénient : devoir changer d'aéroport à Londres et ils sont éloignés l'un de l'autre). Vacances hors du commun mais d'un coup élevés. La vie est chère sur toutes ces îles et les différentes traversées maritimes, surtout avec une voiture, n'arrangent pas le budget. À très vite. Isabelle et Bruno FRÉBOURG [email protected] PS : Si, une info vous manque, n'hésitez pas a nous la réclamer. 13 Sur la route EUROPE Une escapade au Portugal Gérard Comboroure, un Cciste de l'Ardèche, s'est lancé dans un voyage de deux mois au Portugal, avec 5 140 km au compteur et une moyenne journalière impressionnante. Après son retour en juillet dernier, il nous a fait parvenir ses impressions… Photo : Sébastien Ruelle de Montasara. e 3 mai 2006 au petit matin c'est le départ, avec une pointe d'appréhension mais aussi avec soulagement. Il a fallu préparer tout le matériel, tout prévoir. Et là, ça y est, comme une libération. C'est mon premier "grand tour". L'année passée, j'ai effectué un galop d'essai de 1500 km sur la route du Tour de France, pour la mise au point du matériel. Cette fois-ci, cela n’a rien à voir avec un tour du monde, évidemment, mais ce sera peut-être une étape préparatoire… Né en 1945, j'ai toujours pratiqué le sport assidûment : course à pied, compétition cycliste, VTT, ski de fond, etc. Aussi la forme est là et le mental aussi. Je pars seul. Difficile de trouver quelqu’un pour m’accompagner pendant une période donnée. De plus, en juillet-août, c'est le four au Portugal et en Espagne ! Ce qui n’a rien pour motiver d’éventuels équipiers. Il faut dire que je pars avec un super vélo. Ni VTT ni VTC, il est spécialement conçu pour la randonnée et fabriqué sur mesure, avec un cadre renforcé, des roues de 26 pouces à 36 rayons, une fourche de VTT... Bref un bijou conçu par Cattin, l'artisan de Crolles(38). Première étape : le pont du Gard Peu de relief, juste une bonne côte après Pont-Saint-Esprit. Une bonne mise en jambe en somme. Après, ce sera Frontignan-Plage, puis Bise-Minevois 14 Et là, les choses sérieuses commencent avec l'entrée en Espagne, à Pampelune (113 km). L’entrée dans cette ville, est précédée d’un col que l’on atteint par une montée de 12 km. Bref, que de la montagne ! Après, je fais étape à Cintruenigo et Soria (toujours très montagneux). Un vent dans le nez de plus en plus violent (type mistral) ne me lâchera plus jusqu'au Portugal. Après, ce sont des étapes jusqu’à Aranda de Dueros (120 km), Valladolid (111 km), Salamanca (101 km) et Ciudad Rodrigo (130 km). Toutes les 3 ou 4 étapes, je prends deux jours de repos. Gérard Comboroure. (après Carcassonne). Là, je décide de faire un détour par Agen pour voir des amis. Je redescends par Auch et Lourdes, où je m'offre mon record de vitesse avec une pointe à 72 km/h dans une descente toute droite sur un kilomètre à 12%. Il faut dire que je suis parti chargé et que le "poids total roulant" dépasse les 140 kg. Après Saint-Jean-de-Luz, deux jours de repos du côté français de la frontière. Il fait beau temps et j'en profite pour me baigner malgré l'eau un tantinet fraîche. Le Portugal Le 23 mai, c’est l’arrivée au Portugal, à Guarda, avec le vent dans le dos. Là, à 1000 m d'altitude, le camping est au sommet d'une côte de 2 km. Repos bien mérité ! Prochaine étape : Viseu. La chaleur commence à être au rendez-vous jusqu'à Guarda, car c'est un plateau entre 800 et 1100 m et les nuits sont plutôt fraîches. Et c’est encore une arrivée par une côte interminable de 3 ou 4 km. Un vrai col ! Vient ensuite Averro, puis j'arrive sur la côte atlantique, le 27 mai, à Praia de Mira avec ses vagues de 3 m et l'eau glaciale. Mais le spectacle est sur la plage. Les pêcheurs ont une façon très spéciale de pêcher à partir de la plage, avec de grosses barques à fond plat qu'ils lancent dans l'océan à l'aide de gros tracteurs. Leurs filets sont placés à 400 m du bord ; la barque est tirée hors de l'eau par le tracteur et le filet est Photo : Sébastien Mertola. tiré petit à petit par le treuil-arrière de ce tracteur. Et il y a beaucoup de poissons ! Ensuite, je m’arrête à San Pedro de Moel, plus bas sur la côte, avec son magnifique phare qui surplombe la falaise, en face du camping. De là, visite à Fatima et son célèbre pèlerinage où les marchands du temple sont cependant moins nombreux qu'à Lourdes ! Encore plus bas sur la côte, il y a la Praia des macas (Sintra). Là, j’ai une très mauvais surprise : le camping est fermé par décision administrative… C’est une mauvaise nouvelle après avoir roulé 170 km sur une route infernale, avec des montées et des descentes à 13%. Il ne me reste plus qu’à camper sauvage pour passer la nuit. Le lendemain, j'arrive à Cascais après un ultime col. Lisbonne n’est plus qu’à 80 km et je prendrai un repos bien mérité en visitant la ville. Ensuite, c’est Vandras Novas et Evora, une très belle ville au passé prestigieux et classée au patrimoine mondial de l'Humanité. De véritables dangers publics sur les routes Je ne veux pas parler du Portugal sans évoquer ses chiens. Ils semblent attendre les cyclistes pour courir après leurs mollets avec délectation. Ce sont de véritables dangers publics sur les routes ! Il me faut alors songer au retour et à la longue traversée de l'Espagne jusqu'à Valencia dans une chaleur caniculaire (Portugal+Espagne = 1100 km). Y étant habitué, cela ne me gêne pas trop, et à midi je m'arrête une heure et demi pour manger avant de repartir vers 13h30-14h. Je retraverse l'Espagne en passant par Talavera la Real puis Evora et Merida où quelques jours de repos sont les bienvenus. La route entre Merida et Cuedad Real est un vrai enfer. Si, après Merida, tout est verdoyant pendant 50 km grace aux rizières, c’est ensuite de la pampa, sans arbre, sans village et sans eau sur les 150 km restants. Heureusement j'ai toujours quatre litres d'eau avec moi à chaque départ. Après 144 km de montées et de descentes incessantes, je décide de monter la tente derrière un petit buisson. Il ne me reste plus qu’un bidon d'eau pour le café du matin et pour la route du lendemain. C'est avec un peu d'appréhension que je repars le matin. Finalement, oh ! miracle, un village se présente au bout de 30 km, ce qui me permet de me réapprovisionner et de rallier Cuedad Real, une grande ville. A Rueda, 136 km plus loin, c’est une "arrivée fraîcheur" sous un orage de grêle de dix minutes. Il est suivi de deux jours de pluie bienvenus. Après Yniesta et Valencia, je retrouve la douceur de la mer et le délice de nager dans une eau tiède. Mais rien n'est parfait : les moustiques pullulent ! La traversée des grandes villes est un gros problème. Valencia avec ses 30 km d'agglomération, ses feux rouges et ses sens interdits doit bien faire perdre une heure et demi. Quant à Terrablanca et Combrils, avec la traversée de Photo : Gilles BARON Lisbonne. Barcelone, c’est un enfer. De Masnou à Saint Fellu de Gurscois par la côte, c'est une vraie partie de montagnes russes. Que dire de l'étape Saint-fellu de Gurscois à Bagnuls-sur-mer (140 km) ? Les côtes qui longent la mer sont de vrais cols mais les panoramas sont à vous couper le souffle. Bagnuls-sur-mer est un paradis après de telles étapes. Le camping est fleuri de lauriers roses odorants et la mer est à une bonne température pour se baigner. J'y serais bien resté une semaine ! Retour au bercail Vendredi 30 juin est l'étape la plus longue, de Bagnuls à Marseillan-plage (183 km). Heureusement, le vent me pousse et le parcours ne présente pas de grosses difficultés. L’étape Marseillanplage/le Pont du Gard est suivi de deux jours de repos avant l'arrivée finale et des souvenirs plein la tête comme pour chacun de nous en pareil cas. Tout s'est bien passé, je n'ai pas cassé un seul rayon et je n'ai que deux crevaisons à mon actif. J’échafaude déjà de nouveaux plans de route pour l'année prochaine. Mais je pense repartir avec un (ou une) coéquipier(e) pour pouvoir discuter. A mon arrivée, la revue CCI n° 99 m'attendait avec des randonnées et des randonneurs tous aussi époustouflants les uns que les autres. Ça donne vraiment du sel à la vie ! Gérard COMBOROURE Chomérac, Ardèche 15 Qui était Léon Vibert (1876 -1944) ? Nos ancêtres les Cyclopathes Les découvertes de Philippe ORGEBIN et Hervé le CAHAIN L’Exode de1940 vécu par un voyageur à vélo Au moment de la débâcle de 1940, Léon Vibert a fui Paris à bicyclette. Dans ce récit, il veut montrer comment la pratique du voyage à vélo lui à permi de vivre sereinement des évènements désastreux. Malgré tout, e 1er juin 1940, accompagné pédales sont en duralumin. Les deux on peut être surpris par ma fille Maxime et son freins agissent sur les jantes par traction par la description amie Marcelle, j'ai quitté, directe. Il possède trois vitesses. par la porte d'Italie, un Notre amie Marcelle est pourvue “touristique” Paris fiévreux et apeuré. d'une machine de 1937 de la Maison de cet exode Instinc-tivement, par suite Pitard. Elle est construite rationnellequi fut un moment d'une habitude qui, presque ment, légère et rigide, le cadre est avec chaque semaine, nous faisait passer les doubles haubans en triangle. Un frein sur tragique week-ends à Fontainebleau, nous avons jantes, un frein sur moyeu. Cinq vitesses. de notre Histoire. pris la route n°6 en direction du Midi. Au cours du voyage, nous n'avons Tous trois à bicyclette, nous emportions un matériel de camp léger et peu encombrant. Nous n'avions pas de vivres de réserve car les magasins de comestibles étaient abondamment pourvus, à cette époque. Nous avions l’habitude de partir pour plusieurs semaines et nous avions à peu près 15 kg sur chaque vélo. Ce poids ne gêne guère sur route plate mais s’il devait parfois nous handicaper dans les montées nous comptions les faire à pied, aspirant plus à voir les pays à traverser qu’à battre des records de vitesse. Nos bicyclettes Je possède une bicyclette Bourotte, construite en 1934. Elle est très solide mais un peu lourde. Elle possède un guidon à trois positions, deux freins sur jantes, un frein-ralentisseur sur moyeu (pour les longues descentes), un large porte-bagages et trois vitesses. Ma fille Maxime a un vélo construit en 1938 par Ducheron. C’est un engin de luxe, c'est-à-dire qu'il est très léger mais très résistant. Les tubes sont en acier mince, mais les accessoires, guidons et 16 pas eu d'autres pannes que celles causées par les clous que les militaires, trahis par la 5e colonne, avaient semés sur les routes. Un vélo bien équilibré selon Léon Vibert(1937). Ce texte fut publié dans le livre de J. Bousquet Le camping, publié en 1945 aux éditions Vigot ainsi qu’en 1948 dans la revue Le Cycliste. Notre équipement J'ai emporté une tente individuelle Jamet en tissu léger Himalaya : elle est d’une hauteur d’1,40 m avec un mât en aluminium, un hauban, un double toit très enveloppant, 30 piquets en duralumin et un tapis de sol huilé et léger. Son poids total est de 4,100 kg. Ma fille et son amie logeaient dans une canadienne de modèle courant ayant un bon double toit. Sa hauteur et sa largeur était de 1,30 m et son poids de 4,300 kg. Le matériel de couchage est simplement constitué d’un duvet individuel et d’un sac-drap de lit. Le tout glissé dans un étui en flanelle coton. Nous n’avons pas de matelas, pas d'oreiller. À quoi bon ! Le matériel de cuisine est réduit au nécessaire : une popote en aluminium avec quart et couvert, une petite marmite d'un litre pour le café et un grand seau en toile souple. Nous n’avions pas de réchaud, le feu de bois est préférable. P eu de cyclo-campeurs ont entendu parler de Léon Vibert. Pourtant, il fut un ardent militant du cyclo-camping qu'il pratiqua dès les années 1910. Il voyageait sur un vélo de la marque Bourotte et, pour lui, « un vrai campeur est celui qui campe toute l'année, hiver comme été ». Il travaillait au ministère du Commerce où il dirigeait l'édition d'une revue de cette administration. Érudit, il était passionné autant de philosophie et d'histoire que de camping. Il a écrit sur la révolution de 1789 plusieurs ouvrages parmi lesquels Au temps de la Carmagnole et a publié plusieurs livres intéressants dont ABC du camping en 1937 et le Manuel de cyclo-camping en 1939 aux éditions de la revue. Il a également écrit le chapitre Camping dans l'ouvrage de J. Loiseau, Manuel du camping, aux éditions de la Bonne Idée en 1938. Il écrivait en 1938 : « Le camping à bicyclette est agréable, sain et plus que tout autre économique. Le cyclo-campeur est à la fois un voyageur et un sportif. Il jouit d'une liberté totale bien plus grande que le pédestrian, le canoéiste ou l'automobiliste. Il goûte des joies à la fois physiques, mécaniques, morales et esthétiques. Sans vaine gloriole sportive, il va au gré de sa fantaisie dans la région qu'il a choisie : il est le vagabond que 100 km n'effrayent pas et qui plante sa toile, prend le bain de rivière avec facilité, cherche des itinéraires inédits et se libère H. le C. de tous les soucis. » J’avais aussi une gourde en peau de bouc pour un litre de vin et un appareil photographique. Chacun de nous avait une grande sacoche avant où nous mettions les objets utiles en cours de route et deux longues sacoches arrière pas très larges, mais qui descendaient très bas car la stabilité du vélo l'exige. Pour arrimer les bagages, nous avions des sandows (ou extenseurs) qui sont évidemment préférables aux cordes ou aux courroies, tout le monde sait cela. Nous avons pédalé, tous les trois, vêtus d'une culotte (à ne pas confondre avec un short qui est plus court) et d'un maillot de sport léger. En route, des brodequins légers nous ont permis de marcher dans les mauvais chemins que, bien souvent, nous avons dû prendre pour éviter les routes encombrées par les voitures et les piétons. Je portais un béret pour seule coiffure. J’avais une pèlerine longue et imperméable avec un capuchon de toile huilée pour les cas de pluie. Mes compagnes avaient emporté une jupe légère et moi, un pantalon pour visiter les villes et pour dîner à l'hôtel. Le début du parcours Le trajet de Paris à la Touraine ne fut pour nous une révélation qu'à partir de Sully, car nous avions déjà fait plusieurs fois les étapes de Paris à Nemours et de Nemours à Sully. Le camp en face de Sully, dans les sables, est à recommander : l'eau de la Loire est claire et il y a partout du bois sec. À notre passage, ce bourg n'a pas reçu la visite des avions allemands. les commerçants y sont nombreux. À la Haye-Descartes il y a de très bons restaurants où l'on sert du poisson de la Creuse. Visite sur la rive gauche des maisons troglodytiques. Le 10 juin nous sommes passés de la Touraine à la Corrèze. À Angle-surl'Anglin, la municipalité réserve aux sportifs une prairie ombragée au bord de la rivière, au pied du formidable rocher que domine l'ancien château. Les commerçants sont aimables et à côté du camp, il y a une Auberge de jeunesse. À Bellac, le terrain où nous avons monté la tente est une propriété où l'on accède par un sentier qui côtoie un ruisseau. L’endroit est parfait : de l'eau, du gazon, de l’ombrages, du silence... Le jour de l’armistice L’itinéraire de Bellac à Brive fut très mouvementée par suite des événements politiques et militaires que nous apprenions en cours de route. Mais notre séjour dans le Quercy fut un bonheur complet : l'armistice fut signé le 22 juin et les soldats furent démobilisés ; le temps était beau, le pays merveilleux, les vivres abondantes, les paysans hospitaliers... Les terrains de camp sur les bords de la Dordogne sont magnifiques. Gramat, Miers, Rocamadour et SaintCéré sont de charmants petits bourgs où l'on fait des repas plantureux car dans cette région les fonds de vallées sont de véritables jardins. Les Causses des environs sont désertiques, d'une n pleine débâcle de l’armée, l’annonce, le 10 juin 1940, du départ de Paris du gouvernement, provoqua la fuite d’au moins 2 millions de personnes de la région parisienne. Ils seront ensuite près de 7 millions à participer à l’Exode. En théorie, ils vont vers le sud, mais rapidement, ils vont en fait où ils peuvent, à la merci des ponts détruits et des rumeurs. Ils sont rançonnés par ceux qui vendent le litre d’essence ou le verre d’eau à des prix inimaginables et les voitures seront finalement abandonnées sur les routes par manque d’approvisionnement en carburant. Les maisons qu’ils ont quittées sont fréquemment pillées et l’aviation allemande mitraille sciemment ces colonnes de réfugiés afin d’accroître la pagaille et de gêner une éventuelle contre attaque française. Léon Vibert ne s’étend pas sur la tristesse de tels évènements. Si on peut supposer que l’autonomie et l’indépendance données par le vélo l’a préservé des situations pénibles que la plupart des réfugiés ont connu, il n’en a pas moins été qu’un individu, parmi d’autres, pris par un mouvement G. B. de panique généralisée. 17 poésie étrange et bien curieuse à parcourir. Les campeurs qui s'installent soit à Padirac, soit dans le cirque de Montvalent, soit à Saint-Céré, mettront plusieurs semaines pour découvrir cette région. Ils conserveront, comme nous, du Quercy et de ses habitants un souvenir ému et reconnaissant. Notre exode à vélo s’est terminé à Sète Le 2 août nous sommes entrés dans la région des Gorges du Tarn. Nous conseillons d’éviter Decazeville, horrible cité industrielle, située dans une vallée ravagée par les incendies et dont l'air est empesté par les fumées des usines. Remontez plutôt la rivière par Entraygues et les gorges du Lot jusqu'à Espalion. Cet itinéraire de toute beauté m'a rappelé les vallées des Alpes. Les étapes pour atteindre le Tarn furent pénibles, il fallut sans cesse monter et descendre. La route qui suit le Tarn est un billard. Nous aurions flâné avec plaisir le long de cette rivière si nous n'avions pas eu rendez-vous avec des amis au pont du Gard. Les emplacements de camp le long du Tarn sont nombreux mais le ravitaillement n'est pas toujours facile ; il est vrai qu'on rencontre quelques restaurants. Nous n'avons pas visité les grottes de Dargilan, ni Montpellier-le-Vieux, ni l'Aven Armand et nous le regrettons amèrement. Un mois de camping serait nécessaire pour découvrir toutes les vallées qui abondent en curiosités naturelles. Le 8 août nous abordions le versant de la Méditerrannée. La route est longue et dure, des gorges du Tarn au Pont-duGard, mais jamais monotone. On traverse rapidement des régions industrielles et l'on flâne dans les vallées ombragées. Mais après une semaine à Sète, comme je suis atteint de la bougeotte, je résolus de continuer seul ma randonnée, toujours à vélo et en campant. Je suis allé visiter la Provence, le Var, les AlpesMaritimes ; j'ai remonté la vallée de la Durance, puis j'ai revu les Alpes dauphinoises et ma Savoie natale avant de rentrer à Paris, par Lyon et Dijon, après dix huit mois d'absence. L’amistice était déjà signé lorsque Léon Vibert est arrivé à Sète. Uzès est une ville aristocratique du XVIIe et XVIIIe siècle, un peu triste mais très bien conservée. Le camp de séjour au Pont-du Gard est à recommander. Les emplacements sont parfaits, nombreux et en l’espace d’une heure, on est à Avignon où on trouve toutes victuailles. Aigues-Mortes est à voir mais sur ces routes bordées de vignobles quelle chaleur, quel vent et que de moustiques ! À Sète, au lieu de camper sur les hauteurs de Saint-Clair qui dominent l'étang de Thau, faites vos provisions en ville, emportez de l'eau potable et allez vous installer près du rivage de la Méditerranée, sur la route de Béziers. Une promenade de 18 mois dans une France occupée Notre exode s’est terminé à Sète. Pour des raisons de famille, ma fille a dû rester dans cette ville durant quelques mois et pour des raisons administratives, Mlle Marcelle a dû rentrer à Paris par le chemin de fer. L’expérience de la vie nomade Les journalistes ont souvent raconté l'Exode comme un calvaire pour ceux qui sont partis à vélo sur les routes. Dans ce récit, j'ai voulu montrer qu’un voyage à vélo est rarement une difficulté, même dans le cadre d’événements comme ceux qui ont précédé et suivi l'armistice. Mais seulement pour les campeurs qui ont le matériel suffisant et l'expérience de la vie nomade. Comme tout fait prévoir que l'art de camper sera pratiqué d'une façon intense par les générations qui suivent, il est probable que, si de nouveau les populations sont un jour dans l'obligation d'opérer des migrations, elles le feront dans de meilleures conditions qu'il y a quatre ans. Récit de Léon VIBERT publié en 1945 dans le livre de J. Bousquet : Le camping N. B. : Entre 1942 à 1944, Léon Vibert est allé fréquemment dans le Jura (toujours en cyclocamping, à partir de Paris) dans le cadre d’un réseau de la Résistance. Il a fait partie des premiers Résistants et a régulièrement hébergé le Conseil national de la Résistance créé par Jean Moulin en mai 1943. Il est mort, le 22 octobre 1944, écrasé par un chauffard de l'armée américaine, alors qu'il circulait à vélo rue de Rivoli, à Paris. Il avait 68 ans. Nouvelles des cyclo-voyageurs S U R L A R O U T E Une maison bioclimatique Stani Martinkova et Richard Fergé sont partis en août 2006 sur les routes du monde. Nous suivions leurs aventures, en Slovénie dans le précédent numéro de cette revue. Ils ont passé l'hiver à OulanBator, en Mongolie, où ils ont trouvé du travail pour six mois dans une école. Ils ont hâte de repartir en mai prochain, direction Pékin. C'est le message qu'ils nous ont envoyé en janvier dernier... Entre 1998 et 1999, Thierry Baffou et Cathy Dubourg étaient partis à vélo et en famille (avec leurs deux enfants) à la rencontre “d'autoconstructeurs”, d'architectes et de bâtisseurs liés à l'architecture écologique. www.velomad.com Stani et Richard R E T O U R L'Europe à vélo Xavier Allard a terminé en novembre dernier un tour d'Europe en vélo de 12 000 km. En quatre mois, il a traversé une vingtaine de pays. Vous trouverez son récit et ses photos sur son site. www.europavelo.tk De retour en Mayenne, ils étaient décidés à construire une habitation qui serait un condensé des enseignements de leur tour du monde. Leur maison bioclimatique construite, entre 2002 et 2004, a été réalisée à partir d'une ossature en bois et avec des murs d'une densité qui stockent la chaleur. Ils ont utilisé un remplissage en fibres végétales ou animales pour isoler. Elle est chauffée à 80% par le chauffage solaire et à 20% par un poêle à bois. A cela s'ajoutent des façades orientées au sud largement vitrées et fermées au nord, des matériaux naturels et locaux, des capteurs solaires pour la production d'électricité et d'eau chaude, la récupération des eaux de pluie et des toilettes sèches. « L'hiver il fait 17° dans la maison, sans autre mode de chauffage », assure Thierry Baffou. Le couple avait ouvert le chantier au public entre 2002 et 2003. « En moyenne , par an, nous avions 4 à 5 000 visiteurs qui cherchaient des réponses pour construire d'une autre manière et sortir du béton et du chauffage électrique ». Mais le succès grandissant du site, répertorié comme espace Info-énergie par l'Agence de développement et de maîtrise de l'énergie (Ademe), a poussé le couple et l'association qu'il avait créée, à construire un autre bâtiment bioclimatique-témoin, qui est devenu une maison pédagogique à part entière. Elle est visible tous les 1er samedis de chaque mois à 14h30 (02 43 06 18 24) G. B. Leur livre : D’un voyage à d’autres Édition Goutte de sable - La Roussière 53400 Athée - [email protected]. D É P A R T Ils sont partis à la découverte des agricultures du monde Marie Eve Taillecours et Ludovic Josse sont partis de Bretagne fin février en direction de l'Asie du sud est qu'ils comptent atteindre d'ici 12 à 15 mois. Xavier Allard 18 U T O P I S T E S ? Vélomad Bivouac près de Sully-sur-Loire. Photo : Gilles BARON C Y C L O « Nous partons de Bretagne, en direction de l’est. Notre première difficulté sera de franchir les Alpes. Nous traverserons la Suisse puis le nord de l'Italie et la Slovénie. Passage en Hongrie puis en Roumanie et nous obliquerons vers le sud pour gagner la Bulgarie. Nous achèverons notre traversée de l'Europe en franchissant le détroit du Bosphore, en Turquie. A partir d’Istanbul, nous emprunterons un des tracés de la route de la soie. Nous passerons par le nord de l'Iran, depuis Tabriz, avant de rejoindre les bords de la mer Caspienne. En traversant les pays en « stan», Turkménistan, Ouzbékistan, Tadjikistan, puis Kirghisistan, nous vou- lons aller à la rencontre des paysans de montagne et des éleveurs nomades. Nous pourrons également visiter les villes de Samarcande, Boukahara et profiter du paysage de ces hautes montagnes. Nous serons contraint de caler nos jours de pédalage et nos lieux de passage en fonction des démarches administratives concernant les visas. Notre souhait est de rejoindre Kashgar en Chine par une des voies de la route de la soie. Mais l'arrivée de l'hiver dictera notre chemin et surtout l'accès des cols.» Marie Eve TAILLECOURT et Ludovic JOSSE http://cyclopaysans.ouvaton.org/ www.monde-solidaire.org 19 Biblio CYCLE Par Philippe ORGEBIN Au Hasard des pistes Claudius Bouillier - 1887-1957 (Les deux Amériques à vélo) Par Julie Poirier (Pionnier du dérailleur et disciple de Vélocio) Par Bernard Chaussinand - Essai biographique Julie Poirier est professeur, agrégée de sciences sociales. Avec Pierre, son mari, elle est partie un an, à vélo, au hasard des pistes des deux Amériques. Hasard, le maître mot de leur voyage… « Le vélo est synonyme de lenteur. Nous avons du temps mais peu d'argent. Nous laissons le hasard et la chance décider de ce qui nous arrivera, il n'y a pas de guide de voyage dans nos sacoches. Nous ne nous attendons à rien de précis. Par conséquent nous sommes heureux quand Dame Providence nous gratifie d'une bonté, d'une beauté : faire une belle rencontre, être surpris par un magnifique paysage ! Nous choisissons nos itinéraires en privilégiant les routes tranquilles, les parcours de montagne - car rien n'est plus monotone que de pédaler dans une plaine - et en fonction des distances séparant les villages, lieux de ravitaillement et de rencontres. Nous sommes livrés au hasard et il n'est pas toujours facile d'accepter ce qui nous arrive. » P. O. L'histoire du cycle est jonchée de faits marquants. Le concours technique des bicyclettes de tourisme organisé par le Touring Club de France à Tarbes en 1902 en est un. Le parcours de la double ascension du redoutable col du Tourmalet mit en lumière les insuffisances des changements de vitesse. Les constructeurs stéphanois Hirondelle et Automoto étaient devancés par la maison dijonnaise Terrot. Au concours des Vosges en 1920, le leadership de la bicyclette de tourisme passera en terre stéphanoise. Vélocio, inlassable prêcheur de la "polymultépliée" avait fait des émules. C'est l'un d'eux, auteur de brevets d'invention sur les changements de vitesse que je vous propose de découvrir : Claudius Bouillier. Inventeur, randonneur accompli, formé aux doctrines de l'École stéphanoise, il a vécu les grandes manifestations cyclotouristes de son époque. B. C. 2006 - 225 pages, 8 pages de photos couleur. Éd. Artisans-Voyageurs - Les Landes, 49170 Saint-Germain-des-Prés. www.Artisans-Voyageurs.com — Tél./fax : 02 41 48 96 71. Prix : 22,50 € + 4,00 € de frais port. 2002 - Papier de luxe - nombreuses illustrations - auto-édité. B. Chaussinand : 42, rue Pétrus Maussier - 42000 Saint-Étienne Brest - Vladivostok (L'épopée fantastique) Zef Jegard et M. Baron Rouletandem (En tandem sur les routes du monde) Par Pauline et Jacques Delgorgue-Delloye « Pourquoi en Tandem ? Sur un tandem, l’adaptation des rythmes, des différences, le partage de l’effort, la confiance, la complicité et le dialogue permettent d’avancer. Alors jeunes mariés, ces qualités nous ont, aussi, paru indispensables pour notre couple. Ce tour du monde en tandem est également une étape dans cette autre aventure qu’est le mariage ». Au fil de leurs récits et de leurs photos, Pauline et Jacques livrent, un peu de leur expérience autour du monde : Anatolie centrale, désert du Sinaï, haut plateaux tibétains, cordillère des Andes ou encore le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle. P. O. 2005 - 143 pages - Prix : 37 € port compris. Pauline et Jacques Delgorgue 4, rue de la quintaire - 45200 Montargis. www.rouletandem.free.fr - Courriel : [email protected] 20 Lorsqu'il commence à faire du vélo, le papy cycliste ne sait pas du tout où cela le mènera. Il commence tout d'abord à en faire deux fois par semaine, comme tous ses camarades. Il lui vient alors l'idée de faire le Paris-Brest-Paris. Il le prépare de loin et fera 20 000 kilomètres en deux ans ! Une fois achevé le Paris-Brest-Paris, que reste-til à faire sinon un tour du monde ? Il le fera sur trois ans : d'abord jusqu'au lac Baïkal, puis du Pakistan à Vladivostok, enfin en traversant le continent américain. Que lui reste-t-il encore à faire ? Zef Jégard prépare autre chose, qui lui demandera deux ans de préparation : rallier Brest à Vladivostok, à la moyenne de deux cents kilomètres par jour ! C'est le récit de ces quatorze mille kilomètres que son auteur vous propose aujourd'hui P. O. 2006 - 235 pages. Éditions Zef. Jégard - 22120 Yffiniac Prix :20 € + 2,76 de frais ports Nous saluons l'initiative d’une petite maison d'édition Le pas de l’oiseau qui réédite d’anciens récits de voyage à vélo. C'est l'occasion de redécouvrir une littérature oubliée et pourtant très riche par son témoignage : une ethnologie de la fin du 19e et du début du 20e siècle qui fut un âge d'or du vélocipède. Philippe Orgebin Édition Le Pas d’oiseau 176, chemin de Lestang - 31100 Toulouse www.lepasdoiseau.com — [email protected] Vélo ! Toro ! (Paris - Madrid à bicyclette 1893) Par Édouard de Perrodil Cyclistes aux Pyrénées (Ariège - Aude - Pyrénées) Par Henri Taverner. Sur la route, au départ de Paris le 25 juin 1893, deux aventuriers des temps modernes s'apprêtent à affronter le vent, la pluie, la chaleur, les fringales et les crampes, le manque de sommeil, les routes défoncées… et le mauvais vin. Plus proches des artistes de cirque ou des Pieds Nickelés que des idoles d'aujourd'hui, nos deux héros se répartissent les rôles pour raconter ce drame qui n'en est pas un. Le journaliste-cycliste Édouard de Perrodil tient la plume dans un style héroïcocomique à la fois épique et burlesque. Son compagnon de route, qui illustre l'épopée, a un joli coup de pédale, un bon coup de crayon et un nom qui restera dans l'histoire de l'aviation : Henri Farman. En route pour une semaine cycliste d'une autre époque ! P. O. Les deux récits de voyages cyclistes ici réunis nous promènent à travers l'Ariège, l'Aude et les Pyrénées-orientales des années 1900. Ils témoignent de cette courte période durant laquelle la bicyclette contribua à la naissance du tourisme… juste avant le triomphe de l'automobile. Leurs auteurs, un avocat bordelais et une inconnue toulousaine, soucieux de partager un goût, savent donner au lecteur l'impression de tenir le guidon, de respirer la poussière, de lutter contre la pente ou le vent, et surtout de découvrir un pays alors peu connu. Adeptes d'un cyclisme d'heureuse errance, Monsieur comme Madame racontent à travers leur cheminement l'histoire du paysage et de l'activité humaine dans l'est pyrénéen de la “Belle Époque”. Ces deux récits ont paru dans la Revue du Touring-Club de France en 1911 et 1912. P. O. Prix : 20 € + 3 € de frais ports. (Port offert aux abonnés et adh. à Cyclo-Camping International) Prix : 12 € + 3 € de frais de port (Port offert aux abonnés et adh. à Cyclo-Camping International) Vie de l’association Vie de l’association Une grande boucle autour de Lyon Les Sorties CCI u’elles durent un week-end, une semaine ou une quinzaine de jours, les sorties CCI sont des randonnées à vélo dont les points de rendez-vous sont proposés par Cyclo-Camping International. Rien n'est organisé, seul le lieu de rendez-vous du soir est précisé. Vous pouvez arriver en cours de sortie, le jour que vous voulez et repartir à votre guise. Entre chaque étape, l'itinéraire est libre : vous pouvez rouler 50 ou 150 km, selon votre forme et votre humeur (visite de sites, sieste, gastronomie, etc.). En principe, si le lieu de RV n’a pas été fixé à l’avance, les participants se retrouvent chaque soir à 19h devant la mairie de la ville-étape où sera affiché, pour les retardataires, un mot qui indiquera le lieu du campement. Chaque cyclo-voyageur doit être autonome : à chacun de rejoindre le groupe par ses propres moyens, de décider de son itinéraire entre chaque point de rendez-vous, de disposer de son équipement (vélo, pièces de réparation et de rechange, cartes, etc.). Un petit plateau sur votre vélo est fortement recommandé. ATTENTION : toute voiture suiveuse est interdite ! L'adhésion à l'association est demandée. Cyclo-Camping International demande, à tous, de respecter le code de la route et décline toute responsabilité en cas d'accident. Dix jours pour faire «un petit bout de l’Atlantique» Du 27 juin au 6 juillet 2007, St Nazaire La Rochelle. Cette sortie CCI passera par le parc ornithologique de la Brière, les marais salants de Guérande, la côte atlantique, le Marais Poitevin. Arrivée au pied de La Rochelle et de l'Île de Ré. Ce parcours est volontairement très facile afin d'intéresser le plus grand nombre d'entre nous. Il sera possible de raccourcir la plupart des étapes en cas de « coup de fatigue » et les durs à cuir pourront ajouter des « visites supplémentaires » à leurs parcours pour assouvir leur besoin de dépense physique. Pour les personnes dont la motivation principale est le partage et la rencontre, je proposerai un départ groupé à 9h30 pour arriver à l'étape suivante aux environs de 17h30. L’endroit du bivouac ou le camping sera choisi d'un commun accord avec les personnes de ce groupe. L'ensemble des participants pourront connaître ce lieu exact en me contactant sur mon portable : 06 61 64 80 68. Nous sommes dans une région touristique ce qui implique quelques petits désagréments comme de prévoir notamment un budget camping conséquent. Il vous faudra compter une moyenne de 7€ par personne et par nuit ce qui pourra, peut-être, aller parfois jusqu'à 15€. À bientôt. Rens. : Gilles CHENUEL [email protected] ou 02 40 01 85 63 P.-S. : Cette quinzaine peut s’enchainer sur le Week-end proposé par les BARTHEL ([email protected]), des 7 et 8 Juillet 2007 : « Île de Ré La Rochelle ». Du 1er juillet au 15 juillet 2007, Le Cheylard (Ardèche) Cette quinzaine propose une grande boucle autour de Lyon qui passera par l'Ardèche, la Lozère, le Massif Central, le Nord du Beaujolais, le Jura, le Bugey et se terminera dans la Dombes. Rendez-vous chaque soir à 18h à la mairie. Le premier arrivé met un mot sur la porte pour dire où est le campement qu'il a trouvé, sauvage ou payant. Sauf pour l'étape du 4 juillet à Chavaniac-Lafayette car la mairie étant à Paulhaguet, le rendez-vous sera directement au camping. « Je me suis efforcé de faire des étapes d'une soixantaine de kilomètres en moyenne (si on évite les routes trop circulantes) mais j'ai fait plus court quand il y avait trop de dénivelés...» ÉTAPE mercredi 27 juin Départ de StNazaire Donges Donges jeudi 28 juin vendredi 29 juin samedi 30 juin dimanche 1er juillet lundi 2 juillet Mesquer Mesquer Le Croisic Le Croisic St Brévin-les-Pins St Brévin-les-Pins St Brévin Bourgneuf mardi 3 juillet Bourgneuf St Jean-de-Monts mercredi 4 juillet St Jean-de-Mont Les Sables-d’Olonne jeudi 5 juillet Les Sables-d’Olonne L’Aiguillon S/Mer vendredi 6 juillet L’Aiguillon S/Mer Esnandes 22 TRAJET VILLES ou LIEUX-DITS ROUTES EMPRUNTÉES km ÉTAPE RV devant la gare ferroviaire Visite de la ville et des chantiers de l’Atlantique Camping municipal de Donges Centre ville dir. port autonome D100 15 km « La Brière » Donges - Montoire-de Bretagne St Joachim - La Chapelle- des-Marais - Mayun Marlais - St Lyphard - Pompas - Pont d’Armes St Molf - Mesquer Chemin communal Piste cyclable - D 50 D 33 - D 51 - D 83 - D 33 51 km Mesquer - Kercabellec - Kerdandel - Priac s/Mer La Turballe - Lerga - Clis - Guérande Marais salants - Batz s/Mer - Le Croisic D 352 - D 452 - D 99 - D 92 Crochet à Guérande D 92 - D 45 44 km Le Croisic - Batz S/Mer - Le Pouliguen - La Baule -Pornichet - St Nazaire - Pont de St Nazaire Mindin - St Brevin-les-Pins - La Courance (camping) D 45 - D 92 - D 292 -D 92 D 971 - D 913 - D 5 Journée de repos Grand marché le dimanche matin St Brévin - St Mihel Chef Chef - Tharon Plage Prefaille - Ste Marie - Pornic - La Bernerie Les Montiers en Retz - Bourgneuf Routes et chemins côtiers D 13 - D 313 - D 751 D 97 - C 11 Bourgneuf - Bouin - L’Épois - Beauvoir S/Mer La Barre-de-Monts - Notre-Dame-de-Monts St Jean-de-Monts D 118 - D 21 - D 22 - D 38 Les Sables d’Olonne - St Gilles Croix de Vie Le Temple - La sauzaie - Brem S/Mer Les Sables-d’Olonne D 123 - D 38 - D 80 - D 112 D 949 Les Sables-d’Olonne - Bourguenais-Q-P Talmont St Hilaire - Jad S/Mer - Les Rochers Les Conches - La Tranche S/Mer - L’Aiguillon S/Mer D 32 - D 129 - D 4 - D 949 - C 16 D 19 - D 105 - D 46 L’Aiguillon S/Mer - St Michel-en-l’Herm - Traize Esnandes D 476 - Piste Cyclable Marais Poitevin 48 km km TOTAL 66 km Pour nous rejoindre à cette étape Gare de La Baule Merquer à 21 km 110 km Gare du Croisic Ligne Paris-NantesLe Croisic 158 km Gare de St Nazaire-St Brévin Camping de La Courance à 20 km 54 km 221 km 46 km 267 km 48 km 315 km Gare de Pornic Bourgneuf à 16 km Gare à St Jean-de-Monts 44 km 414 km km à parcourir Michelin 76 pli 20 SE Michelin 76 pli 19 NO 56 km Lundi 2 juillet Montpezat-sous-Bauzon (Ardèche 07) - campings** Michelin 76 pli 18 SE 57 km Mardi 3 juillet Landos (43 Haute-Loire) - campings** Michelin 76 pli 17 NO 53 km Mercredi 4 juillet Chavaniac-Lafayette (commune de Paulhaguet, Haute-Loire 43) - camping ** Michelin 76 pli 6 SO 56 km Marsac-en-Livradois (Puy-de-Dôme 63) - camping** Michelin 73 pli 16 SE 48 km Vendredi 6 juillet Vollore-Ville (Puy-de-Dôme 63) - campings** Michelin 73 pli 16 NO 55 km Samedi 7 juillet Saint-Rirand (Loire 42) - camping* Michelin 73 pli 7 SO 72 km Jeudi 5 juillet Dimanche 8 juillet JOUR DE REPOS à Saint-Rirand Lundi 9 juillet Belmont-de-la-Loire (Loire 42) - camping* Mardi 10 juillet Azé (Saône-et-Loire 71) camping ** à Rizerolles Mercredi 11 juillet Michelin 73 pli 8 NE 53 km Michelin 69 pli 19 SE et Michelin 70 pli 11 SO 72 km Saint-Julien (Jura 39) - camping* Michelin 70 pli 13 SE 72 km Saint-Claude (39 Jura) - campings** Michelin 70 pli 15 SO 69 km Vendredi 13 juillet Champfronier (Ain 01) - camping** Michelin 74 pli 5 NO 40 km Samedi 14 juillet Thézillieu (Ain 01) - camping* Michelin 74 pli 4 SO 65 km Villieu Loyes Mollon (Ain 01) - camping** - gare à Meximieux (2 km) Michelin 74 pli 3 SO 58 km Jeudi 12 juillet Dimanche 15 juillet Du 27 mai au 10 juin, en boucle Bordeaux Il faut venir, voir et sentir les caractères de ce pays, entre vignes et forêt, entre dune et océan ! Vous serez surpris par le patrimoine, par des sites inattendus et par DATE dimanche 27 mai DÉPART- ARRIVÉE Bordeaux Bordeaux, environ 700 km. des reliefs à la hauteur de paysages étonnants. Vous pourrez découvrir entre océan et forêt, vignes et dune, mais aussi entre deux mers, les pays d'Oil et les pays d'Oc Distance Cumul sur la ligne médiane de l'hémisphère nord, le 45e parallèle. Rens. : Claudine SECINTE [email protected] 06 15 75 78 80 ou 05 47 29 71 93 CAMPING OBSERVATIONS 0 km Beausoleil - 371 Cours du Gal de Gaulle Gradignan - 05 56 89 17 66 Une Auberge de Jeunesse se trouve à proximité immédiate de la gare : 22, cours Barbey - 05 56 33 00 70 Pauillac 52 km 52 km Municipal - Les Gabarreys-Route de la Rivière 05 56 59 10 03 Route des grands vins du Médoc - Maison du Vin. Le Verdon 67 km 119 km Le Royannais - 88 Rte de Soulac 05 56 09 61 12 Eglise de Vertheuil ; Abbatiale ; Port de la Maréchale (St Seurin de C) ; Embouchure de la Gironde ; Phare de Cordouan ; Vue sur Royan. lundi 28 mai Pauillac mardi 29 mai Le verdon Lacanau 68 km 187 km Airotel de l'Océan - 05 56 03 83 24 45 Station balnéaire de soulac ; ND de la fin des terres ; abbaye de bénédictins ; piste au milieu des pins en bordure des dunes et de l'océan. mercredi 30 mai Lacanau Le Pyla 65 km 252 km Pyla Camping-Route de Biscarrosse 05 56 22 74 56 Cap Ferret, phare de Bélisair petits ports ostréïcoles ; Traversée du bassin Arcachon, ville d'hiver - Le Pyla. Villandraut 78 km 330 km Camping du Ciron-Route d'Arcachon 05 56 25 39 46 Caudos, Salles, Lugos (Eglise XIième S), Belin Beliet, Hostens 53 km 383 km Camping à la Ferme - 6 rte de ste Croix du Mont Domaine de Chichoye - 05 56 62 01 79 Uzeste (fief de B.Lubat pour les amateurs de Jazz) Sépulture du pape Clément V ; Bazas (Cathédrale), Roquetaillade, Sauternais. Loupiac 69 km 452 km Monségur 53 km 505 km Etoile du Drot - 10 Lieu dit Monlot 05 56 61 67 54 Fin de la boucle sur sauveterre de Guyenne ; Castelmoron d'albret : village fortifié, plus petite commune de France. Saint-Emilion 69 km 574 km Domaine de la barbanne - RD 122 05 57 24 75 80 Vallée de la Dordogne ; Castillon la B (fin de la guerre de Cent ans); St-Émilion : village médiéval, Église monolithique. 80 km 654 km Camping à la Ferme Ld Camelot 05 57 84 43 08 Branne ; piste Roger Lapébie ; abbaye de la Sauve Majeure; Libourne ; Fronsac. Blaye 61 km 715 km La citadelle - 05 57 42 00 20 Saint André de Cubzac, côteau de Montalon (45e parallèle) ; Bourg sur Gironde : bourgade médiévale vue sur le Bec d'Ambès (embouchure de la Dordogne) Gradignan 53 km 768 km Beausoleil - 371, Cours du Gal de Gaulle Citadelle de Blaye (Vauban) ; traversée de l'estaire en bac ; retour sur bordeaux par Moulis-en-Médoc, Avensan, St aubin de médoc, St Médard en Jalles jeudi 31 mai Le Pyla vendredi 1er juin Villandraut samedi 2 juin Loupiac Loupiac dimanche 3 juin Loupiac mardi 5 juin Monségur Saint-Emilion Villegouge Gare aux Sables-d’Olonne Gare à Luçon L’Aiguillon S/Mer à 21 km vendredi 8 juin Gare de La Rochelle Esnandes à 20 km samedi 9 juin Boucle entre deux mers vers Verdelais (tombeau de Toulouse-Lautrec), St Macaire, Castets en Dorthe (Départ du Canal latéral), La Réole, Sauveterre de G, Les Benauges Repos lundi 4 juin jeudi 7 juin 370 km Départ de la gare de Livron (Drôme 26) - camping*** à Loriol-sur-Drôme Rendez-vous dimanche soir au Cheylard (Ardèche 07) - campings** SITUATION sur la carte Michelin Quinzaine en Gironde mercredi 6 juin 55 km LIEU DE RENDEZ-VOUS Dimanche 1 juillet Philippe LAPORTE et Céline TROUSSEAU [email protected] 04 78 89 09 58 samedi 26 mai DATE DATE Villieu-Loyes Mollon (Ain). Villegouge Blaye scapade en Langonnais ou Virée bordelaise (AR en train depuis Langon) Visite de Bordeaux 23 Vie de l’association Vie de l’association Suite des sorties CCI La semaine spéciale famille se tiendra dans le Puy-de-Dôme Cette sortie CCI se fera du 25 août au 2 septembre, la rentrée des classes étant le 4 septembre. Le lieu de rendez-vous est «Le Peyroux», à une vingtaine de kilomètres à l'ouest d'Issoire, dans le Puy-de-Dôme. « Ce village est celui où mon père est né et nous logerons dans deux maisons que ma soeur a achetées pour en faire des gîtes ruraux. Ces deux maisons nous seront entièrement réservées pour la semaine et cela ne nous coûtera pas plus qu'un camping. Emmenez des matelas mousse car certains coucheront par terre. Ceux qui veulent absolument camper auront un pré à proximité. Il y a des douches mais un seul ballon d'eau chaude et il faudra économiser l’eau chaude lorsque l’on voudra tous se laver. Pour se doucher, il faudra d’abord juste se mouiller, arrêter l'eau pour se savonner et ne la rouvrir que pour se rincer. L'eau aura alors le temps de se réchauffer. » Le principe de la semaine spéciale famille Les participants sont essentiellement des familles mais les céliba taires sans enfant seront toujours les bienvenus, bien-sûr ! Le principe est de loger dans un endroit fixe autour duquel nous faisons des balades en étoile. Cette année, les balades se feront à vélo, troisièmes roues, remorques et vélos d'enfants mais aussi à pied, car les environs sont très pittoresques, le village du Peyroux étant à P. R. 900 m d'altitude. Renseignements : Philippe ROCHE 01 44 49 96 21 - [email protected] Des week-ends pour le mois de mai Photo : Gilles BARON 4e Photo : Gilles BARON Lagrasse dans l’Aude. Du dimanche 5 au dimanche 19 août 2007 - Narbonne Narbonne Le piémont pyrénéen de l’Aude, le pays cathare, les Corbières... DATE dimanche 5 août Lundi 6/08 mardi 7 août mercredi 8 août Lagrasse (11) Limoux (11) 21 21 1 303 39 39 1 303 Limoux (11) 49 88 1 303 - 302 Lagrasse (11) Arques (11) 27 115 1 302 51 166 2 302 - 301 Chalabre (11) Lavelanet (09) 21 187 1 301 Lavelanet (09) Belcaire (11) 50 237 1 301 - 310 51 288 2 310 - 311 samedi 11 août dimanche 12 août Les numéros de carte renvoient aux pages de l'Atlas Michelin France 1/200 000 (Edition jusqu'à 2006). Mais vous pourrez également utiliser la carte Michelin n° 344 au 1/150 00 . CAMPINGS : campings.hpaguide.com ou campingfrance.com Renseignements : Philippe BRASSEUR [email protected] Artigues-Querigut (09) Artigues-Querigut (09) 21 309 1 311 38 347 1 311 Sournia (66) 31 379 1 311 Tuchan (11) 53 431 2 311-312-302-303 Durban-Corbières (11) 18 449 1 303 32 481 1 303 Matemale (66) jeudi 16 août Sahorre (66) vendredi 17 août Sournia (66) Tuchan (11) Matemale (66) Sahorre (66) Durban-Corbières (11) Narbonne (11) Pour la année consécutive, Serge FICHANT propose la Rencontre CCI en Rhône-Alpes. Elle se tiendra durant l’Ascension, du jeudi 17 au dimanche 20 mai sur le camping de Vernouxen-Vivarais Le bourg se trouve à environ 40 km au Sud-Ouest de Valence et à 50 km au Nord-Ouest de Montélimar. Sur le camping, l’emplacement pour deux personnes coûte 9 euros (possibilité de planter plusieurs tentes sur un même emplacement pour minorer le prix). Les CCIstes de la région, Guy Allard et Francis Mottet, vous proposeront les plus beaux circuits. Vendredi et samedi soir vous pourrez assister à des projections de daporamas. Les organisateurs de ce rendez-vous, qui à réuni 58 participants l’année dernière, feront encore le maximum pour vous accueillir et souhaitent que cette rencontre se déroule encore dans un esprit d’échanges et d’amitié. RV À Renseignement : Serge FICHANT 144 impasse des pins - 74890 BONS [email protected] 04 50 36 33 16 ou 06 81 01 40 37 VILLEPERDUE Week-end de l’Ascension en Touraine Ceux qui le souhaitent pourront arriver dès le mercredi soir, camper sur un de ses terrains (plan d'accès sur sa porte au 1, rue d'Azay le rideau, à Lignères de Touraine) et passer la soirée autour d'un feu de camp. Pour ceux qui arriveront en train, un rendez vous est donné à la gare de Villeperdue (eh oui, ça existe !) à 12h42 (train au départ de Tours à 12h27 sur la ligne Tours-Poitiers). Le soir, le regroupement se fera à Sepmes, chez M. et Mme Reseau, aux maisons rouges. (De Ste Maure de Touraine, prendre direction Loches, puis Sepmes. Dans le bourg, 1re à gauche, passer devant le château d'eau. La ferme est à 2,6 km à droite). Le vendredi soir, le rendez-vous sera à Chaillé chez Antoine et Sandra Oginsky, 5 impasse des vallées. Nuit dans une ancienne maison troglodytique. Retour, samedi soir, chez Jean-Michel à Lignères. Quelque part dans les Pyrénées Photo : Gilles BARON 24 Week-end de l’Ascension à Vernoux, en Ardèche Vallée de l’Eyrieux (Ardèche) Repos Belcaire (11) mercredi 15 août samedi 18 août CARTES Chalabre (11) vendredi 10 août dimanche 19 août CAMPING Lézignan-Corbières (11) Arques (11) mardi 14 août km cumul Lézignan-Corbières (11) jeudi 9 août lundi 13 août km étape DÉPART- ARRIVÉE Narbonne (11) de regagner Narbonne par les Corbières. Possibilité également de longer le canal du Midi et de la Robine au départ et au retour. Le dimanche 5 août, rendez-vous à 10h à la mairie de Narbonne. Chaque soir, le rendez-vous sera, à priori, au camping du lieu d'étape. Lorsqu'il y en a plusieurs, un mot sera apposé sur la mairie de la localité. BELLE 4e Quinzaine Roussillon-Pyrénées orientales Ce parcours, se déroule dans le piémont pyrénéen de l'Aude les premiers jours, visite le pays cathare (repos à Belcaire, à côté de Montségur, et des étapes seront proche de Quéribus, Peyrepertus, etc.). Le parcours prend de l'altitude dans les Pyrénées avec la possibilité d'ascension du Port de Pailhères (2001 m) et s’approche du Canigou avant ÉDITION Renseignement : Jean-Michel PAOLETTI 02 47 96 56 91 ou 06 98 10 95 96 [email protected] RANDO Week-end en Normandie du 28 avril au 1er mai Rendez-vous à la gare de Vire, capitale de l’andouille, le samedi 28 pour une belle rando où vous pourrez réveiller votre machine à voyager, vos muscles ainsi que vos saveurs gustatives. Pour les personnes qui viennent en train, pas de problème avec la ligne ParisGrandville, correspondance possible pour les personnes venant de Rennes. Hébergement dans différents campings, le tout dans un paysage très vallonné. Renseignements : Benoit MICHEL 02 31 80 69 45 ou 06 77 45 97 76 [email protected] AH, C’EST PLAT Week-end de la Pentecôte dans le Morvan, du 26 au 28 mai 2007 Environ 80 km le 1er jour (assez plat), 70 km le 2e jour (nous roulerons sans les bagages) et de nouveau 80 km le 3e jour (assez plat). Camping probable à Vézelay. Départ gare de Lyon à 8h36 pour Auxerre, arrivée à 10h20. Retour d’Auxerre à 17h39, arrivée à Paris à 19h37. Prévenez moi de votre participation. Renseignements : Serge ROUSSEAU [email protected] - 01 43 65 20 92 25 Vie de l’association Vie de l’association Les annonces sont réservées en priorité aux adhérents de CCI. Pour passer une annonce, rédigez la courte et envoyez la par courriel à [email protected] ou postez la à l’adresse de l’association. Je recherche des infos sur le Danube QUESTIONS EN VUE D’UN VOYAGE Annecy-Le Cap Nord 1 Je cherche des infos sur les hébergements (campings), les cartes et comment revenir sans le faire en vélo. Jean-Pierre MICHELET [email protected] Je recherche un endroit pour stationner une voiture près de Roscoff... en prévision d'un voyage en Irlande, du 27 mai au 24 juin. Daniel BEAUJOIN - 02 38 43 13 84 [email protected] Nous recherchons un endroit à Strasbourg ou aux alentours où nous pourrions laisser la voiture Un bon cru Le festival du voyage à vélo 2007, est maintenant derrière nous. Il apparaît plutôt comme un bon cru... 2 Si nous pouvons être satisfaits, c’est grâce à : la qualité des projections, la personnalité des projectionnistes et des auteurs qui sont venus cette année, pour beaucoup de fort loin (Suisse pour trois d'entre eux, Italie, Espagne ...) ; la maîtrise quasi-parfaite de la technique : un très grand bravo à Pierre Onasch (qui a été sur tous les fronts), à Bernard Magnouloux et à François Coponet ; la forte participation qui a été quasiment au niveau de celle du 20e festival, il y a deux ans. Concernant la tenue du festival sur deux jours, il apparaît déjà que ce choix a été très majoritairement approuvé par le public. D'autre part, il apparaît également que la participation du dimanche a continué à augmenter ; l'organisation très souple et en même temps très efficace, comme l'ont souligné de nombreux participants. 3 Joseph JAUNEREAU Président de CCI Le Festival : un rendez-vous 26 I N F En août, avec un ami, je souhaite longer le Danube de Donaueschingen jusqu'à Budapest et éventuellement jusqu'au delta. Mais après la piste cyclable, quelles routes et surtout quel trafic ? Quels dénivelés ? Quelles formalités ? Pour le retour, peut-on charger facilement les vélos dans le train ou dans le car ? Toutes infos bienvenues même sur la piste cyclable. Jacques BERNARD [email protected] 4 1. André Coadou servant d’interprète aux projectionistes espagnols. 2. L’équipe de la technique, Pierre Onasch au premier plan. 3. Joëlle Ayache et Daniel Doucet à la restauration. 4. L’espace des stands Bruno SAULET [email protected] DIVERS Rassemblement annuel de cyclistes en Gironde Chaque année le lundi de Pentecôte a lieu un rassemblement à NotreDame-des-Cyclistes en Gironde. Une quinzaine passera pas loin… Des détails sur le site d'Isabelle Lesens : http://monsite.wanadoo.fr/velos-actus Je recherche des infos sur ce parcours. Hélène LIEUGARD [email protected] Congrès de la Fubicy Il a lieu les 30 et 31 mars et le 1er avril à Lons-le-Saulnier, pour la première fois dans une petite ville ; Le but : montrer que le vélo est un outil de déplacement dans les petites et les grandes villes. Organisé par Vélo qui rit. http://fubicy.org RECHERCHE DE COÉQUIPIER(E)S Pour m’accompagner à Saint Jacques-de-Compostelle J’ai 43 ans et cherche coéquipier(e)s pour faire ce chemin en VTT ou VTC à un rythme cool, l'été 2007, en partant de Genève. Michel VAN BERVLIET gr 59, 01300 Izieu - 04 79 87 23 18 [email protected] O Après Paris, c'est au tour de Munich d'accueillir ce congrès européen qui réunit les associations de défense de la bicyclette (la Fubicy pour la France, etc.). Le congrès est organisé par l'ECF (European Cyclists Federation) et se tient du 12 au 15 juin. Dans les prises de parole, la République tchèque, la Hongrie et la Norvège se mettront en avant, outre l'Allemagne évidemment. www.velo-city2007.com www.ecf.com Je pars en mai 2008. Vienne-Istanbul, est-ce possible en un mois ? Velo-city 2007 en juin à Munich Un très grand merci donc, à toutes celles et ceux qui ont participé et ont contribué à la bonne organisation de ce 22e festival. « ...Le matin il faut arriver tôt pour aider à tout mettre en place. Je retrouve des gens que j'ai rencontrés en voyage et que je ne revois qu'ici. On vient me demander si j'ai vu untel ou si je connais quelqu'un qui saurait faire ceci ou cela. Peu à peu la salle se remplit. Je reprends mon poste de présentateur. Je m'y fais plaisir. En attendant que les techniciens soient prêts, j'essaie de repérer dans le public celui que je pourrais faire venir sur scène en cas de problème technique. Entre deux modules, je replonge dans la foule. Je mets en rapport celui qui veut aller quelque part et celui qui en revient. J'assiste aux retrouvailles de ceux qui se sont croisés dans la cordillère des Andes ou dans l'Himalaya. Jean-Michel PAOLETTI C'est cela le festival : un rendez-vous...» Nous prendrons le train à Strasbourg pour aller à Vienne rejoindre le Danube. Mais nous sommes obligés de monter en voiture car c'est trop compliqué depuis Mende en train. Nous cherchons donc quelqu'un qui aurait la gentillesse de garder la voiture à Strasbourg ou dans les environs du 7 mai au 18 juin. François PETIT - 04 66 47 64 32. Auriac - 48190 St-Julien-du-Tournel [email protected] Recherche coéquipiers pour m’accompagner, même partiellement, pour un Tour du monde, D Un voyage à vélo à la rencontre des alernatives bretonnes En juillet 2007 a lieu « Détour en Bretagne », un voyage itinérant à vélo à la rencontre des alternatives bretonnes. Consultez le site : http://coucouillou.free.fr I V E R Pour un festival du voyage à Laval Une petite association de Laval, dont je fais partie, recherche pour son prochain festival de voyage, qui aura lieu au mois de Novembre 2007, des diaporamas sur le thème "les grandes routes mythiques" (route de la soie, panaméricaine, etc.). Nous rassemblons des voyageurs indépendants dont des cyclocampeurs, bien sûr. Je suis certain que le thème ne laissera pas indifférent les cyclos de CCI. Nous ne sommes pas une grosse association et tout ce que nous pouvons promettre aux diaporamistes est le remboursement des frais de transport. Mais l'ambiance est très sympa et il y a deux ans, nous avons rassemblé environ 400 personnes sur deux jours. Jean-Pierre CAILLAUD 02 43 49 00 75 [email protected] À VENDRE Remorque pour enfant à vendre Etienne a grandi et nous vendons la remorque Canondale. Visible et achetable à Rando-Boutique, rue Fernand Foureau, 75012 Paris Philippe ROCHE [email protected] S E S 14 000 vélos en libre-service, à Paris, en juillet prochain On ne parle que de ça : la mairie de Paris passe à l'action et lance un système proche de ce qui est déjà en place à Lyon. Tout le monde se demande comment ça va se passer. Le vélo, lui, sera franchement lourd (22 kg, plus qu'un vélo hollandais !), sera doté de 3 vitesses, avec un large garde-boue et un grand panier devant. L'enjeu est de taille : installer pour la date fatidique 100 stations partout où il y a un peu d'espace. Le projet a un nom de rêve : vélolib. Ça vous plait ? Et devinez qui a eu le marché juteux après d'âpres bagarres juridiques... Decaux, bien sûr ! Tous à vélo les 2 et 3 juin 2 007 De nombreuses manifestations à vélo durant ces 2 jours qui ont réuni plus de 300 000 participants en 2006. Le comité de promotion vous aide à organiser dans votre ville votre évènement-vélo. tél.: 01 46 25 02 35 www.tousavelo.com 27 Cyclo-Camping International association fondée en 1982, regroupe et informe ceux qui voyagent à vélo sans aide motorisée. 25, rue Ramus - 75020 Paris Tél. : 01 47 97 62 18 Site Internet : www.cci.asso.fr Courriel : [email protected] Photo de couverture : Gérard Porcheret « Bivouac - Pérou » Directeur de la publication : Réunion/permanence au local les 2e et 4e mardis de chaque mois entre 19h30 et 20h30, suivie d’un restau. Cyclo-Camping International (CCI) est entièrement animée par ses adhérents, des bénévoles qui participent à leur association et la font vivre. Joseph Jaunereau Rédaction : L’association publie une revue trimestrielle (celle que vous avez entre les mains) et organise le festival du voyage à vélo chaque année, au mois de janvier. COORDINATION Sylvie Dargnies SÉLECTION DES TEXTES Sylvie Dargnies, Philippe Orgebin, Gilles Baron. TARIFS ADHÉSION ET ABONNEMENT 2007 ADHÉSION SEULE à l’ASSOCIATION valable par année civile (à partir de septembre compte également pour l’année suivante) ELLE PROPOSE À SES ADHÉRENTS : Adh. individuelle Des Fascicules par pays qui comportent la fiche du pays, les coordonnées des adhérents qui ont parcouru le pays et des récits de voyage sur ce pays (disponibles contre une enveloppe 21 x 29,7 cm, timbrée à 0,77 c et portant le nom et l’adresse du demandeur). MAQUETTE ET MISE EN PAGE Gilles Baron Ont participé à cette revue : Gérard Porcheret, Christian Lebastard, Isabelle et Bruno Frébourg, Gérard Comboroure, Philippe Orgebin, Hervé le Cahain, Joseph Jaunereau. Un centre de documentation ouvert aux adhérents, (25, rue Ramus - 75020 Paris - Métro : Gambetta) les deuxièmes et quatrièmes mardis de chaque mois. Mai 2006. Commission paritaire : 0910G87166 Prochaine parution : N° 103 - mi-juin 2007 15 c 2 ans 23 c 35 c 30 c Abonnement France Abonnement étranger 17 € 19 € Une lettre d’information trimestrielle est envoyée à tous les adhérents. 2 ans (8 N°) 32 € 36 € ADHÉSION ET ABONNEMENT SIMULTANÉS Président : Joseph JAUNEREAU Secrétaire : Pierre ONASCH Trésorier : Anne-Marie BARTHEL Autres Membres : Joëlle AYACHE, André COADOU, Serge FICHANT, Michel FRANÇOIS, Robert LECOCHE, Mireille ORIA, Serge ROUSSEAU, Philippe ROCHE (Président d'honneur, co-fondateur de CCI). Parenthèses 76, av. du Bout-des-Landes 44300 Nantes 18 c 1an (4 N°) CONSEIL D’ADMINISTRATION DE L’ASSOCIATION Impression : 12 Des sorties à vélo, notamment des quinzaines l’été. Tirage : 700 exemplaires 1 an ABONNEMENT SEUL à la REVUE Numéro ISSN : 0755-0219. Adh. de soutien L’abonnement se fait par année civile. Tout nouvel abonné recevra les 4 numéros de l’année en cours y compris ceux déjà parus. De septembre à décembre, tout nouvel abonné (qui s’abonne de fait pour l’année suivante) recevra en plus les 2 derniers numéros de l’année en cours. Cyclo-accueille-cyclo, un réseau d’adhérents qui hébergent les cyclo-voyageurs de passage, en France et à l’étranger. Dépôt légal : Adh. couple Individuels Couple Étranger ou soutien 1 an 25 € 31 € 28 € 2 ans 47 € 59 € 54 € ANCIENS NUMÉROS DE LA REVUE : 3€ BULLETIN ADHÉSION - ABONNEMENT Bulletin à découper ou à photocopier et à retourner à Cyclo-Camping International - 25, rue Ramus - 75020 Paris, accompagné d’un chèque à l’ordre de “Cyclo-Camping International”. JE PRENDS L’ADHÉSION SEULE à CCI : pour 1 an pour 2 ans adhésion couple JE PRENDS L’ABONNEMENT SEUL à la revue Cyclo-Camping International : JE PRENDS L’ADHÉSION ET L’ABONNEMENT SIMULTANÉMENT : NOM : .................................................................................................................................................... pour 1 an adhésion avec soutien pour 1an pour 2 ans pour 2 ans abonnement étranger adhésion couple étranger ou soutien Prénom : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Adresse : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Code postal : Ville :. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Courriel : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Êtes vous membre FFCT ? Tél. : OUI -- NON Année de naissance : Pays parcourus ces 4 dernières années : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Si vous adhérez à CCI, acceptez-vous que vos coordonnées soient diffusées aux autres adhérents ? JE VEUX FAIRE PARTIE DU RÉSEAU CYCLO-ACCUEIL-CYCLO Le camping est-il possible ? : OUI -- NON OUI NON Combien de personnes acceptez vous d’accueillir ? : / Localisation (ex : 50 km à l'Est de Brest), précisez l’accès au lieu s’il est compliqué, etc : ..................... / Durant combien de nuits ? : ..................... ................................................................................................. ............................................................................................................................................................................................................................................................................................................................. ............................................................................................................................................................................................................................................................................................................................. Ci-joint mon réglement, soit un total de : .............................. euros / Date : ........................................ Pas de chèque étranger en euros, paiement étranger uniquement par versement sur le compte postal : IBAN : FR 02 30041 00001 0765352 K 020 83 --- BIC : PSSTFRPPPAR