Qu`est-ce qu`une société juste ?

Transcription

Qu`est-ce qu`une société juste ?
Qu’est-ce
qu’une société
juste ?
81e Semaine Sociale de France
les 24, 25, et 26 novembre 2006
au CNIT • Paris La Défense
Qu’est-ce
qu’une société juste ?
« Ce n’est pas juste ! » : murmure de l’enfant, avec ce sens aigu de ce qui
lui est dû dès son plus jeune âge ; remarque aussi de tout homme face à ces situations
où des privilégiés accaparent ressources et pouvoir ; cri, enfin, de rejet
d’un monde où 80% de revenus sont alloués à ces 20% de la population
mondiale dont nous sommes...
Partout l’injustice est dénoncée, mais elle persiste sous de multiples visages,
le chômage par exemple, une de ses formes les plus ravageuses de la cohésion
sociale. Sans cesse elle resurgit et l’on attend de l’Etat qu’il lui apporte
d’urgence une réponse. Mais la réponse est-elle juste lorsque le recours
à de lourds déficits publics transfère le poids des palliatifs d’aujourd’hui
sur les épaules de la génération montante ? Les jeunes ne subissent-ils pas déjà
d’autres dysfonctionnements injustes de nos sociétés : crise de l’école et de
l’université, difficultés d’insertion dans le monde du travail et précarité ?
Et que dire de tous ceux qui si vite tombent de la précarité dans l’exclusion ?
Clairement, l’injustice est partout, évidente ou rampante :
c’est l’un des problèmes-clés de notre société ; sinon le premier.
Il nous faut y répondre, en commençant par une analyse objective
de sa dimension, de ses mécanismes et des dérèglements institutionnels
où l’injustice s’instaure. Mais ne faut-il pas commencer par chercher
à repérer au fond de nous-mêmes certaines de ses racines ? Ne sommes-nous pas
plus ardents -même si nous ne sommes pas parmi les plus privilégiésà défendre nos acquis qu’à nous demander comment, par telle ou telle
remise en cause, nous pourrions réduire les injustices faites aux autres ?
A ce niveau de la réflexion, souvent, notre jugement s’obscurcit,
comme si la justice n’était plus ce que nous pensions et qu’il devenait difficile
de trouver par nous-mêmes une voie à suivre. Nous ne pouvons en rester là,
il y va de nos engagements d’hommes et de femmes dans la société
d’aujourd’hui. Que vaudraient nos engagements si nous ne trouvions pas
ensemble de réponse la plus claire possible à cette question complexe :
« Qu’est-ce qu’une société juste ? »
Nous la rechercherons au cours de cette prochaine session
du 24 au 26 novembre prochain, à la Défense. Nous serons plus « en situation »
que jamais entre notre dernière rencontre et les élections présidentielles
du printemps 2007. En 2005, nos échanges sur la crise de la transmission
étaient teintés par la crise des banlieues et le constat de la déchirure
du tissu social à travers lequel nos valeurs peinent à se frayer un chemin.
Et voici que novembre 2006 ouvrira le semestre au cours duquel la France
tout entière devrait se placer devant cette interrogation fondamentale :
comment rendre notre pays plus juste et lui rendre son dynamisme pour
qu’il puisse mener plus efficacement ce combat en Europe et dans le monde ?
Pour aborder cette question dans le réel, nous ferons le plus de place possible
aux réflexions et aux propositions qui nous parviendront à l’avance
de tous les semainiers et, en particulier, de nos antennes régionales.
Nous leur avons demandé de réfléchir aux questions que ce thème
leur suggère et de nous communiquer leurs opinions de telle sorte que
nous puissions les discuter et, si possible, aboutir comme souvent dans le passé,
à des propositions pour une société plus juste. Notre réflexion bénéficiera
aussi du travail qui aura été accompli avec nos amis européens
lors du Katholikentag de Sarrebruck, sur le thème si complémentaire
de « Justice devant Dieu ». Nous essayerons de faire en sorte, enfin,
que toutes ces réflexions et propositions soient portées dans le débat public.
Il serait plus que jamais inacceptable, en effet, que la campagne présidentielle,
au lieu d’être centrée sur des questions où se joue la refondation
de notre modèle social, soit détournée vers des sujets plus futiles.
Affronter de telles questions, c’est la responsabilité même des Semaines
Sociales de France dans l’Eglise et la Société. Elles veulent l’exercer
en offrant, chaque année davantage, à nos compatriotes, comme un lieu
vivant d’écoute mutuelle, de liberté et de préparation à l’engagement
à la lumière de l’Evangile. Une fois de plus, nous le ferons ensemble.
Michel Camdessus
président des Semaines Sociales de France
vendredi matin
Ici et maintenant : le constat d’un désenchantement
8 h 00
Accueil des participants
9 h 00Introduction
par Michel Camdessus, président des Semaines Sociales de France.
9 h 30Une société occidentale devenue injuste ?
Une société juste est toujours un modèle idéal auquel adhèrent – plus ou moins –
le corps social. Le « rêve républicain » français qui garantit la réussite selon les mérites
et les efforts de chacun semble en panne. Comment faire la part des choses entre
la réalité et une amplification perçue de cette réalité ? L’individualisme ne favorise-t-il pas
une « déception ordinaire » qui se traduit par une dénonciation systématique ?
Qu’en est-il dans le reste de l’Europe ?
par Bronislaw Geremek, député européen,
ancien ministre des affaires étrangères de Pologne.
10 h 15
Débat avec Bronislaw Geremek
10 h 45
pause
11 h 15 Crise de la protection sociale ou crise du modèle social ?
Notre modèle social semble à bout de course. Les déficits s’accumulent alors que
la part des dépenses de santé laissée à la charge des ménages augmente. De nouvelles questions
se font jour, comme la dépendance des personnes âgées, la montée de la solitude
ou l’apparition de nouvelles inégalités entre les régions, entre ceux qui connaissent
les bonnes filières et les autres. Plus profondément, c’est la place du travail
dans la société qui est en crise. Quelles adaptations faudrait-il conduire pour que
le modèle social soit « juste » et en phase avec les nouvelles attentes économiques,
culturelles et sociales ? Faut-il davantage de « contrôle » sur les prestations distribuées ?
Davantage d’indépendance ? Un changement radical du statut du travail ?
par Jérôme Vignon, directeur pour la protection et l’inclusion sociales
à la Commission européenne, président des Assises Chrétiennes de la Mondialisation,
membre du conseil des Semaines Sociales de France.
12 h 00
Débat avec Jérôme Vignon
12 h 30
Repas
vendredi après-midi
Qu’est-ce qu’une société juste ?
14 h 15 La pensée philosophique contemporaine
par Philippe Van Parijs, professeur d’éthique économique et sociale à l’Université
Catholique de Louvain, et titulaire de la chaire de philosophie politique à Harvard
Sur la question de savoir quels sont les principes fondateurs d’une société juste, John Rawls
est devenu l’un des penseurs les plus étudiés et les plus cités. Son successeur à la chaire
de philosophie politique de l’Université de Harvard présentera les thèses de son prédécesseur
et les débats auxquels elles ont donné lieu. Il cherchera à fournir des clés pour comprendre
les différents courants de la pensée contemporaine sur la justice.
15 h 00 Débat avec Philippe Van Parijs
15 h 30L’enseignement social de l’Eglise sur la justice
par Geneviève Médevielle, professeur de théologie morale à l’Institut Catholique de Paris.
Depuis les Pères de l’Eglise jusqu’au Concile Vatican II sans oublier bien sûr les principales encycliques
contemporaines, l’Eglise déploie sur la justice une pensée originale qui ne cesse de s’enrichir
et de se préciser. Quel est son contenu ? Quels sont ses principes fondateurs ? Comment cette pensée
s’organise-t-elle aujourd’hui ? Quelle pertinence peut-elle avoir pour éclairer nos choix ?
16 h 15 Débat avec Geneviève Médevielle
16 h 45
pause
17 h 15Conflit et justice : par Jacques Arènes, psychanalyste, sociologue, écrivain
et chroniqueur à l’hebdomadaire La Vie
La justice est un horizon et une exigence, elle n’est jamais donnée, il faut lutter pour l’atteindre.
Travailler à une société juste ne peut se faire sans entrer en conflit avec les personnes ou les structures
qui s’y opposent et qui sont, directement ou non, volontairement ou non, responsables d’« injustices ».
Comment vivre et gérer ces conflits ? A commencer par ceux qui nous traversent nous-mêmes...
18 h 00 Débat avec Jacques Arènes
18 h 30
« Paroles de justice » : Lecture de textes sur la justice tirés de la Bible,
des Pères de l’Eglise et d’auteurs modernes, par Marie-Christine Barrault
19 h 00 Fin de la lecture
Soirée Art, culture, spiritualité, expressions de justice
à Notre-Dame de Pentecôte (*) en option sur inscription
18 h 30
Accueil, Gospel, et rencontre autour d’un buffet dînatoire avec les organisateurs,
les artistes, Pierre Bobillot peintre, et Fleur Nabert sculpteur, qui vous présenteront leurs
oeuvres sur le thème de la justice, avec l’auteur et les acteurs de la pièce sur Mgr Oscar Romero.
21 h 00 Romero, ou l’offrande écarlate, pièce de Jean-Pierre Nortel, avec André Falcon,
de la Comédie Française.
Samedi matin
Face à la mondialisation...
9 h 00Ouverture : Synthèse de la journée de vendredi
par Bernard Lecomte, journaliste et écrivain
9 h 15Des propositions nouvelles en débat :
Interviews vidéos : Le dividende universel par Christine Boutin ;
Le statut du travailleur par Jean Boissonnat ; Le revenu maximum autorisé
par Patrick Viveret ; « En vieillissant, appauvrissez-vous » par Maria Nowak ;
Justice et pauvreté par Fatimata M’Baye ; Le service civique obligatoire
par Pierre Morel-à-L’Huissier, et d’autres contributions encore.
Prises et montages supervisés par Jean-Claude Escaffit, journaliste à l’hebdomadaire La Vie,
réalisés en partenariat avec les producteurs de l’émission « Le Jour du Seigneur ».
10 h 00
pause
10 h 30Comment sortir de l’injustice dans les rapports nord-sud ?
Alors que les injustices entre les peuples sont désormais de plus en plus criantes,
la perspective d’un développement des peuples porté par le progrès semble s’éloigner.
L’aggravation des injustices est-elle une réalité ou un défaut de perspective ? Quelle est à cet égard
la responsabilité de la mondialisation ? Peut-on construire un ordre mondial plus juste ?
A quel prix ? Quelles sont les conditions culturelles, politiques, sociales pour avancer sur cette voie ?
L’Europe et la France ont-elles un rôle particulier à jouer en ce domaine et si oui lequel ?
Conférence introduite par
Rubens Ricupero, ancien secrétaire général de la CNUCED,
professeur à la faculté d’Économie de la Fondation
Armando Alvares Peneado de Sao Paolo
et conclue par
Pascal Lamy, directeur général de l’OMC à Genève.
12 h 00
Débat avec Rubens Ricupero et Pascal Lamy.
12 h 30
Repas
ateliers
samedi après-midi
9 ateliers pour répondre à la question :
« Qu’est-ce qu’une société juste ? »
de 14 h 30 à 18 h, avec une pause de 20 minutes dans l’après-midi
1 Entreprise et justice :
L’entreprise est-elle un monde de compétition
interne et externe, de rapports de force, de cynisme,
de favoritisme et d’exclusion, où la question
de la justice ne serait plus posée ? N’est-elle pas
aussi un lieu de création d’emploi, de développement et de socialisation de l’homme, soumise
au Droit, au sein duquel un nombre croissant
d’acteurs œuvre pour plus de justice ?
Responsables : Jean-Paul Lannegrace et
Hervé Lionel-Marie, de l’antenne sociale parisienne
de Notre-Dame de Pentecôte, et Jean-Luc Mouton,
directeur de la rédaction de Réforme.
Parmi les intervenants : Jacques Benoît,
consultant, ancien chef d’entreprise élu par
le personnel ; Bernard Brunhes, économiste,
président de France Initiative Réseau ;
Jean-François Burgelin, procureur général
honoraire près la Cour de cassation ; Alain Deleu,
syndicaliste, vice-président du Conseil économique
et social ; Jean-Nicolas Moreau, consultant,
spécialiste des stratégies sociales et de la prévention
des risques en entreprise ; Dominique Peccoud,
s.j., conseiller spécial pour les questions sociales
et religieuses auprès du directeur général
de l’Organisation Internationale du Travail ;
Gérard Taponat, directeur du droit social et
des relations paritaires du groupe SFR-Cegetel.
2 la justice et les familles :
Comment être justes vis-à-vis de nos enfants ?
Comment gérer les rivalités, les jalousies ? Comment
tenir compte des différences (notamment en cas de
handicap) ? Comment expliquer ses choix, exercer
son autorité ? Jusqu’où aller ? Notre société
est-elle juste envers les familles ? Tient-on
suffisamment compte des différentes formes de
familles et des situations précaires ? Comment la
solidarité sociale doit-elle s’exercer aujourd’hui
envers les familles ?
Responsable : Christine Legrand,
chef de service au quotidien La Croix,
responsable du supplément « Parents-Enfants ».
Parmi les intervenants : Régine Scelles,
professeur en psychopathologie, psychologue
clinicienne ; Sylviane Plantelin, présidente
honoraire de la chambre des notaires de Versailles ;
Agnès Massion, mère d’une jeune autiste,
présidente de l’association « Prévention Autisme
Recherche » ; Olivier Chazy, responsable
de l’association « Karibu » ; Hubert Brun,
ancien président de l’UNAF et des personnalités
pressenties.
3 l a justice dans la ville ; la crise
des « banlieues », symptôme d’injustices ?
La ville offre la vision de bien des injustices, tant la
question de mixité sociale est plus aux rendez-vous
des colloques qu’à ceux de son organisation. L’acte
de construire n’est-il pas brutalisé par les logiques
du marché ? Au cours de cet atelier sera recherché,
au-delà des clivages politiques, comment énoncer
des propositions pour que la ville, à l’épreuve
du mal logement, s’éveille au vivre ensemble.
Responsable : Bernard Devert, président
d’« Habitat et humanisme »
Parmi les intervenants : Louis Besson, ancien
ministre, maire de Chambéry ; Roger Fauroux,
président d’honneur de Saint-Gobain ; Jean Frébault,
urbaniste, président du conseil de développement
du Grand Lyon ; Bernard Lacharne, secrétaire
général du Haut comité pour le logement des
ateliers
personnes défavorisées ; Jean-Christophe Lagarde,
député-maire de Drancy ; Philippe Jamet, directeur
général des services du département du Rhône.
4 La justice dans le « marché » :
Qu’est-ce qu’un marché ? Le marché est-il juste
ou injuste ? N’est-il que le pire des systèmes à l’exception
de tous les autres ? Existe-t-il des alternatives
sérieuses au marché ? Les Français ont-ils une
perception spécifique du marché ? Le modèle
souvent mis en avant tient-il compte des multiples
réalités ? Sur quelles bases le juger ? Quels sont
ses succès et ses limites ? Que veut dire réguler
un marché ? Un regard approfondi sur quelques
marchés particuliers : le marché financier,
le marché du travail, le marché du crédit.
Responsable : Bertrand Badré, membre
des Entrepreneurs et Dirigeants Chrétiens,
trésorier des Semaines Sociales de France
Parmi les intervenants : Alain Bienaymé,
économiste ; Philippe Chalmin, économiste ;
Thierry Jacomet, avocat ; Michel de Rosen,
chef d’entreprise aux États-Unis ; Michel Prada,
président de l’Autorité des Marchés Financiers ;
Claude Vimont, économiste ; François de Witt,
journaliste.
5 L
a justice selon la Bible
et selon les principales religions :
La justice est l’un des thèmes centraux de la Bible.
Qu’en disent aujourd’hui le judaïsme, le christianisme,
l’islam et -plus loin du patrimoine biblique et
gréco-latin- les religions orientales ? Le souci
de la justice ne relève-t-il pas d’une exigence
anthropologique dépassant les commandements
religieux qui l’ont incarnée ? Qu’en déduire
quant à l’existence d’une morale universelle
et à sa place dans nos vies ?
Responsables : Elisabeth Marshall,
rédactrice en chef de l’hebdomadaire La Vie,
samedi après-midi
membre du comité des Semaines Sociales de France,
avec l’équipe du mensuel Prier.
Parmi les intervenants : Bertrand Vergely,
philosophe ; Daniel Farhi, rabbin ; Marie-Noëlle
Thabut, bibliste ; Patrice Gourrier, prêtre
du diocèse de Poitiers et psychologue ; Méhrézia
Maïza, musulmane, militante à la Conférence
mondiale des religions pour la paix ; Fabrice
Midal, philosophe, artiste et enseignant bouddhiste ;
Jean-Claude Noyé, journaliste à Prier.
6 U
ne institution de la justice
qui soit vraiment « juste » :
Quel rôle l’institution justice doit-elle jouer
dans la construction d’une société juste ?
Par rapport à quoi et à qui lui faut-il être juste ?
Où doit-elle porter son effort ? Comment prendre
en compte chacun ? Comment assurer son indépendance ?
Comment obtenir des moyens humains et matériels
suffisants ? Comment compléter le travail judiciaire
par d’autres démarches accomplies par la société ?
Responsable : Guy Aurenche, avocat, président d’honneur
de la Fédération Internationale des ACAT,
membre du comité des Semaines Sociales de France
Parmi les intervenants : Isabelle Le Bourgeois,
aumônier de prison ; Valérie Goudet, magistrate,
ancien président de tribunal d’instance ; Antoine
Garapon, magistrat, secrétaire général de l’Institut
d’études sur la justice ; Alain Blanc, magistrat,
président de cour d’assises.
7 L
es migrations :
quels enjeux pour la justice ?
Une société est-elle « juste » seulement par rapport
à ses citoyens ? Ou aussi par son attitude envers
l’étranger ? Entre « accueillir toute la misère
du monde » et rester entre soi, comment définir
une attitude juste ? Au nom de quelle conception
de la justice les chrétiens s’engagent-ils sur
ces questions ? Sur quelle vision les Eglises
ateliers
fondent-elles leurs positions dans les débats
sur l’immigration ?
Responsable : Christian Mellon s.j.,
membre du CERAS, membre du conseil
des Semaines Sociales de France, et Françoise
Salmon-Terrel, rédactrice en chef de Projet.
Parmi les intervenants : Catherine Wihtol
de Wenden, directrice de recherche au CNRS,
spécialiste des questions d’immigration ;
Olivier Mongin, directeur de la revue
Esprit ; Frédéric Tiberghien, président
du service social d’aide aux migrants,
membre du bureau de France Terre d’asile ;
P. Stéphane Joulain, service national
de la Pastorale des migrants.
8 L
’Union européenne est-elle
vraiment en quête de justice ?
La volonté de justice est à la base de la construction
européenne. Mais la perception qui en résulte
est celle d’un libéralisme qui ne se préoccupe
pas des besoins des hommes dans nos sociétés,
et qui peut laisser une porte ouverte à toutes
les dérives. Est-ce vraiment cela l’Europe ?
Quelles sont les injustices les plus criantes
sur le territoire européen ? Comment l’Europe
peut-elle y faire face ? Et, pour ce faire, doit-elle se
transformer, approfondir ses savoir-faire, évoluer ?
Responsable : Jeanne-Françoise Hutin,
de l’antenne sociale de Rennes, membre
du comité des Semaines Sociales de France
Parmi les intervenants : Jean-Dominique
Giulani, président de la Fondation Robert Schuman ;
Richard Stock, président de European Network
of Education Training, et directeur du Centre
européen Robert Schuman de Scy-Chazelle ;
Jérôme Vignon, directeur pour la protection
et l’inclusion sociales à la Commission européenne,
Jacques Barrot, commissaire européen, viceprésident de la Commission, chargé des transports.
samedi après-midi
9 L’injustice de la pauvreté :
L’inégalité créée par le travail humain apparaît
comme une fatalité et comme une injustice.
L’éradication de la pauvreté est-elle une utopie ?
Une société sans pauvres ni riches serait-elle
juste ? Faut-il pour autant s’y résigner ?
Jusqu’où va le devoir personnel et collectif
de lutte contre l’exclusion ? Quels mécanismes
mettre en place ? Que signifie concrètement
« l’option préférentielle pour les pauvres » ?
Responsable : Jean-Pierre Richer, président
du Secours Catholique, membre du comité
des Semaines Sociales de France
Parmi les intervenants : Sr Françoise Schill,
ancienne économe générale de congrégation,
responsable du service « Vie internationale »
de la Conférence des supérieures majeures ;
Frédéric Mounier, président de la Délégation
Catholique pour la Coopération, journaliste,
Jean-Loup Dherse, ancien vice-président
de la Banque Mondiale, membre du conseil
pontifical « Cor Unum » ; Henri Rouillé
d’Orfeuil, président de Coordination Sud.
18 h 20
Pot de l’amitié, offert par le journal
La Croix, dans le Hall des Ambassadeurs.
Soirée Art, culture, spiritualité,
expressions de justice
à Notre-Dame de Pentecôte
(*) en option sur inscription
18 h 30 Accueil, Gospel et rencontre autour
d’un buffet dînatoire avec les organisateurs,
les artistes, Pierre Bobillot peintre, et Fleur
Nabert sculpteur, qui vous présenteront leurs
oeuvres sur le thème de la justice, avec l’auteur
et les acteurs de la pièce sur Mgr Oscar Romero.
21 h 00 Romero, ou l’offrande écarlate,
pièce de Jean-Pierre Nortel, avec André
Falcon, de la Comédie Française.
dimanche matin
Propositions et perspectives
8 h 30
Restitution des ateliers de la veille
9 h 15« La justice devant la face de Dieu » :
Restitution des travaux du Katholikentag de Sarrebruck de mai 2006
par Magdalena Bogner, vice-présidente du ZDK, le Comité central
des catholiques allemands.
9 h 45Pour construire une société juste
par Bernard Ibal, philosophe,syndicaliste, vice-président des Semaines Sociales
de France
Présentation des propositions nées des réflexions conduites au cœur des Semaines Sociales
de France au fil des mois de préparation de ce rendez-vous.
10 h 30
pause
11 h 00Débat avec les politiques :
Parce que le combat pour la justice s’incarne nécessairement dans un contexte
politique, dans des actions précises portées par un projet, les Semaines Sociales
de France ont invité quatre personnalités de premier plan à débattre
de la construction d’une société juste.
Compte tenu des échéances électorales, nous ne pouvons pas préciser aujourd’hui
le nom des intervenants. Pour plus de précision, vous pourrez consulter ultérieurement
le site Internet www.ssf-fr.org des Semaines Sociales de France.
Débat dirigé et animé par Robert Rochefort, sociologue, directeur du CRÉDOC,
membre des Semaines Sociales de France.
12 h 30
10
Repas
dimanche après-midi
L’envoi
14 h 15Croire en un monde plus juste, illusion ou espérance ?
Devant l’ampleur de la tâche, face aux résistances en tous genres, la tentation
est forte de baisser les bras. De renoncer. La lutte pour la justice nous apparaît
alors comme une utopie, une illusion. Et ceux qui se battent pour elle comme
des idéalistes impénitents. Pourtant lutter pour la justice ne constitue-t-il pas
notre humanité même ? Comment vivre ce combat incessant ?
Comment avancer dans cette contradiction ?
par Jean-Baptiste de Foucauld, inspecteur général des finances,
ancien commissaire au Plan, membre du conseil national de l’information statistique, président de nombreuses associations dont :
« Echanges et Projets », « Solidarités nouvelles contre le chômage »,
« Convictions », « Démocratie et spiritualité ».
15 h 00Conclusions
par Michel Camdessus,
président des Semaines Sociales de France
16 h 30Célébration eucharistique
présidée par Mgr Gérard Daucourt,
évêque de Nanterre
17 h 30
Clôture de la 81e semaine sociale.
Des frères de Taizé vous accueilleront
à l’oratoire permanent
des Semaines Sociales de France
Cet oratoire sera installé en salle Alain, au cœur du CNIT, et au niveau de l’Espace Rencontre.
Vous pourrez vous y recueillir et participer aux offices.
11
Les Semaines Sociales de France
Dans la situation complexe et incertaine qui caractérise nos sociétés, les acteurs
de la vie sociale et économique ont besoin d’espaces de réflexion et de dialogue.
Les journées des Semaines Sociales de France en sont un. Abordant chaque
année un thème essentiel, elles permettent à un large public de s’informer, de
réfléchir, de débattre et d’imaginer ce que pourrait être un monde plus juste et
plus fraternel.
Ainsi les Semaines Sociales de France restent fidèles à une longue tradition de
rencontres qui, depuis leur création en 1904, ont contribué à la promotion
de la pensée sociale de l’Eglise, à la formation de chrétiens engagés, à la proposition de mesures souvent reprises par le législateur. Au cours des dernières
années, grâce à leur implication dans un réseau d’organisations européennes, les
Semaines inscrivent résolument leurs efforts dans un cadre qui dépasse les frontières de l’Hexagone. Près de 4.000 personnes y ont participé en 2005 à Paris.
Présidées par Michel Camdessus depuis 2001, à la suite de Jean Gélamur et de
Jean Boissonnat, les Semaines Sociales de France sont un lieu de liberté où, quel
que soit l’horizon politique, culturel et religieux d’où l’on vient, il est possible
de s’exprimer et d’être écouté. Un lieu où la réflexion intellectuelle est confrontée
aux témoignages d’opérateurs économiques et sociaux. Un lieu où la recherche
de sens et la proposition de repères éthiques ne sont pas de vains mots.
Un siècle d’engagements !
Dès avant 1914, les Semaines proposaient l’assurance-chômage, le développement généralisé de l’assurance maladie, l’impôt progressif sur le revenu,
l’égalité des salaires masculins et féminins, le salaire minimum garanti pour
le travail à domicile, la journée de huit heures, le congé hebdomadaire généralisé du samedi après-midi… Beaucoup de ces réformes n’interviendront que
cinq, dix ou même cinquante ans après. Plus récemment, en 1987, les Semaines
Sociales militaient pour le RMI qui devait attendre encore bien des années pour
être instauré. En 2000 a été lancé à la tribune des Semaines l’idée d’un « statut
du travailleur » pour mieux organiser le temps d’activité et de formation, et
mieux gérer les transitions entre deux emplois. Ce trop rapide inventaire montre
que, parce qu’elles se placent dans une vision chrétienne des problèmes sociaux,
économiques et politiques de leur temps, les Semaines ont anticipé dans leurs
propositions les solutions qui allaient s’imposer à plus ou moins long terme
dans l’évolution de la société.
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des journalistes,
des sociologues,
des responsables
politiques
français
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des diplomates,
des chercheurs,
des médecins,
des travailleurs
sociaux,
des responsables
religieux,
des psychologues,
des théologiens,
des dirigeants
d’entreprise,
des moralistes,
des hauts
fonctionnaires,
des éducateurs,
des écrivains,
des enseignants.
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Création graphique : SSF - mise en page : Bayard Service Edition - Photos : D.R. - Impression : La Galiote Prenant
Dieter Althaus, Martine Aubry,
Jacques Barrot, Rachid Benzine,
Jean Boissonnat, Bernard Brunhes,
Bruno Cadoré, Michel Camdessus,
Henri de Castries, Michèle Cauletin,
Malek Chebel,
Jean-Arnold de Clermont,
Alain Cordier, Pierre Debergé,
Paul Dembinski, Jacques Delors,
Olivier de Dinechin,
Xavier Emmanuelli, Claude Evin,
Fintan Farrell,
Jean-Baptiste de Foucauld,
Bruno Frappat, Marc Gentilini,
Bronislaw Geremek, René Girard,
Jean-Dominique Giuliani,
Jean-Claude Guillebaud,
Claude Got, François Heisbourg,
Stéphane Hessel, Claude Huriet,
Bernard Ibal, Jean-Claude Juncker,
Axel Kahn, Pascal Lamy,
Françoise Le Corre, Xavier Le Pichon,
Jean-David Levitte, Paul Malartre,
Véronique Margron,
Jean-François Mattei,
Philippe Maystadt, Pedro Meca,
Alain Mérieux, Michel Meslin,
Philippe Morillon, Nicole Notat,
Maria Nowak, Etienne Perrot,
Jean-Marie Petitclerc,
Marie-Danielle Pierrelée,
Michel Prada, Romano Prodi,
René Rémond, Jean-Pierre Ricard,
Andrea Riccardi, Marie-Sylvie Richard,
Robert Rochefort, Albert du Roy,
Charles Rojzman, Denis Salas,
Didier Sicard, René-Samuel Sirat,
Jean-Marie Spaeth,
Dominique Strauss-Kahn,
Monette Vacquin, Jean Vanier,
Patrick Verspieren,
Denis Viénot, Patrick Viveret,
Jacques Voisin, Chico Whitaker…