GAB EnQuete
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GAB EnQuete
CMJN 55 J- SAMEDI 31 JANVIER 2011 DIMANCHE 1 JANVIER 2012 NUMÉRO 169 [email protected] 100 F MALAISE AU PDS ET CHEZ SES ALLIÉS ISSN • 2230-133X CAN 2012 - PORTRAIT CHEIKH MBENGUE la gauche dure Les frères désertent le navire P. 12 OFFENSIVE SOCIALISTE Tanor peint Ousmane Ngom en tortionnaire et menace Wade P. 4 Moustapha Guirassy a rendu son tablier hier Abdoulaye Baldé retenu de justesse Bacar Dia nouveau compagnon d’Idrissa Seck Moustapha Guirassy GENDARMERIE PP.2.5 Abdoulaye Baldé Bacar Dia Deux Colonels passent Généraux P. 2 COULISSES ATTELAGE GOUVERNEMENTAL Abdoulaye Baldé envisageait de démissionner est la chienlit au Parti démocratique sénégalais (PDS) et dans le gouvernement d'Abdoulaye Wade. EnQuête a appris de bonnes sources que le ministre des Mines, de l'Industrie, de l'Agro-industrie et des PME, Abdoulaye Baldé a envisagé de déposer sa lettre de démission sur la table du président de la République. Selon nos interlocuteurs, le maire de Ziguinchor a été frustré par le manque de soutien à la suite de l'accident, il y a deux semaines, à hauteur du village de Diégoune, qui a coûté la vie à deux de ses proches au retour d'un meeting libéral à Thionk-Essyl, dans le département de Bignona. L'un des treize blessés, Ousmane Diombéra, membre de l'Union des jeunesses travaillistes libérales (UJTL) et mouvement ''Baldé Family'', a d'ailleurs rendu l'âme mercredi à Dakar. Le ministre d'Etat n'a pas compris que ses ''frères'' ne lui aient manifesté aucun élan de solidarité alors qu'ils ont observé, lors du meeting libéral du 23 juin sur la VDN, une minute de silence pour la mémoire du nervi Ndiaga Diop tué dans les événements de la mairie de Mermoz-Sacré-Cœur. Le maire de Ziguinchor l'aurait pris comme un ''manque de considération'' de sa part et était sur le point de se libérer de l'attelage gouvernemental. Et, Wade a rattrapé fissa le coup, d'abord en faisant observer une minute de silence en... réunion du Conseil des ministres jeudi, ensuite en remettant 10 millions F Cfa au patron de l'UJTL, Bara Gaye, destinés aux familles des victimes de l'accident. En tout cas cela annonce un remaniement qui pourrait bénéficier à certaines jeunes pousses du PDS. C' Le sauve-qui-peut libéral Restons avec le pouvoir de Wade, qui prend eau de toute part, pour dire que la démission, hier, du ministre Moustapha Guirassy ne serait que le début d'une longue série de départs à la fois du gouvernement et du PDS. Plusieurs membres de la formation politique du chef de l'Etat sont en discussion en catimini qui avec Idrissa Seck qui avec Macky Sall, deux de leurs anciens ''frères'' qui ont rompu les amarres à la suite de misères que leur père spirituel leur a fait vivre pour les beaux yeux de son fils biologique, Karim Wade. Nos sources indiquent qu'à l'approche de l'échéance du scrutin présidentiel, beaucoup de libéraux tomberont le masque, ''conscients que Wade n'aura plus les coudées franches pour prendre des sanctions''. Ce serait en somme le sauve-quipeut bleu. Généraux de brigade Il n'y a pas que dans l'armée que des nominations au grade de général ont été notées. Dans la Gendarmerie aussi, l'on nous signale que le colonel de gendarmerie Maïssa Niang, directeur du contrôle, des études et de la législation du département des Forces armées, passe général de Brigade à compter du 1er janvier. Titulaire d’un doctorat d’Etat en droit pénal et sciences criminelles de l’Université d’Aix–en-Provence (France), le colonel Niang est chargé d’enseignement dans plusieurs universités et centres de formation, entre autres, l’Ecole Nationale d’Administration, le Centre de Formation Judiciaire et l’Ecole des Officiers de la Gendarmerie nationale, note un communiqué de la Direction de communication de la Gendarmerie. Généraux de brigade (suite) Le colonel Cheikh Sène, adjoint de l'Emploi et Opérations du général Haut commandant de la Gendarmerie nationale et Directeur de la Justice militaire, passe lui aussi général de Brigade. ''Sur le plan international, il a été projeté pendant un an dans la mission des Nations-Unies en Centrafrique et Tchad (MINURCAT) où il a exercé les fonctions de Directeur de l’administration. Sur le plan universitaire, le colonel Cheikh SENE est doctorant en Sciences politiques'', selon un communiqué de la Direction de la Communication de la Gendarmerie. ''Ses qualités d’universitaire et de chercheur ont amené les autorités de la Faculté de sciences juridiques et politiques de l’Université Cheikh Anta Diop à lui confier le cours de ''Police et Sécurité Intérieure'' au profit des étudiants en Master II de Sciences politiques, assure la même source. Interdiction de port d'arme page 2 tions de toutes catégories et de matières explosives sur l’ensemble du territoire nationale du 4 janvier au 30 avril 2012. Le premier flic du pays indique que durant cette période, aucune arme, ''quelles que soient sa catégorie ou sa nature ne pourra être transportée hors des domiciles et des lieux de travail''. Me Ngom précise que cette disposition concerne aussi bien les Sénégalais que les hôtes étrangers résidant au Sénégal et titulaires du permis de port ou détention d’armes. Il prévient que ''tout manquement sera puni des peines'' prévues en l'espèce. La fusillade de la mairie de Mermoz-Sacré-Cœur est passée par là. Séjour de Barth à Reubeuss Mais à quoi jouent les matons de la maison d’arrêt et de correction de Rebeuss où Barthlémy Dias est incarcéré depuis mercredi dernier ? Si nous nous posons cette question, c’est à cause des valses qu’ils ont fait faire au leader des jeunesses socialistes, en le faisant changer de cellules depuis qu'il est entré en prison. A en croire nos sources, l'actuel détenu, le plus célèbre de Reubeuss, a été d’abord affecté à la chambre n°13, puis 14 et 15 où il a passé sa première nuit carcérale. Selon les mêmes sources, c’est avant-hier, au petit matin qu’il été transféré finalement à la cellule n°43. Nos informateurs notent que Barthélémy Dias, inculpé de meurtre, coups et blessures volontaires et de détention illégale d’arme dans le cadre de l’attaque de la mairie Mermoz-Sacré-Cœur qu’il dirige, n’a pas trop à se plaindre des conditions de sa détention. Car la cellule n°43, qui se trouve au secteur 3 du pénitencier, n’est pas pléthorique comme les autres chambres de détenus. Nervi chez les socialistes Qu'il est vraiment audacieux cet homme, au risque même de sa vie ! Alors que les militants du Parti socialiste prenaient d’assaut la salle dans laquelle Ousmane Tanor Dieng devait faire sa déclaration, hier, à leur siège à Colobane, le nervi a infiltré la foule pour se trouver une position confortable. C’est Aly Haïdar, l'écologiste coalisé aux Verts sénégalais, qui a attiré l’attention des socialistes : ''Je viens de recevoir une information faisant état de la présence, dans la salle, d’un des nervis qui se sont attaqués à la Mairie de Barthélémy Dias''. Il sera coupé net par les militants du parti qui ont lancé : ''Mais dites-nous qui c’est''. M. Haïdar de reprendre : ''C’est ce monsieur là-bas, nous vous demandons de quitter la salle s’il vous plaît''. Et l’homme en question, un costaud au teint noir, habillé en jean bleu de s’exécuter sans demander son reste : ''Excusez-moi, je sors''. De quoi irriter les socialistes ; un vieux s’est promptement levé pour lancer aux jeunes du parti : ''Faites lui sa fête''. L'intrus n'a dû son salut qu'à sa précipitation à vider le siège du Ps, poursuivi qu’il était par des jeunesses socialistes en rogne. Le chaud quart d’heure du journaliste de la RTS Restons à la conférence de presse du leader socialiste pour signaler qu'un journaliste de la Radio télévision sénégalaise (RTS) venu couvrir l'événement a eu chaud. A peine a-t-il fini de poser sa question relative à l’invite de Wade au dialogue, que le journaliste a essuyé des tirs groupés de la part des militants présents dans la salle. ''Ils (les journalistes de la RTS) sont avec le régime, ils ne sont pas sérieux'', a fulminé une militante socialiste. Les attaques ont été plus marquées lorsque Tanor Dieng a répondu que ces appels au dialogue ''ne sont pas sincères'' et qu’il ''faut surtout juger le pouvoir par rapport à ce qu’il fait et non par rapport à ce qu’il dit''. Une autre militante socialiste lancera : ''la RTS ne diffusera pas cette réponse, ses journalistes sont des peureux''. La coupe qui débordait a suscité un élan de solidarité de la part des autres confrères qui se sont levés pour lui apporter leur soutien. Les journalistes ont demandé aux autorités du PS de raisonner leurs militants qui n’ont aucun droit de s’attaquer à un des leurs. Et cela a été dit avec fermeté. Soutien de Benno à Barth Benno Siggil Senegaal a décidé de joindre sa voix au concert de réprobations sur le cas Barthélémy Dias. Dans un communiqué reçu, hier, la Conférence des Leaders de la coalition a appelé à une ''Résistance populaire et citoyenne contre la provocation, l’agression et l’acharnement dirigés contre Barthélémy Dias, maire de la commune d’arrondissement de Mermoz-Sacré-Cœur''. D'après la coalition qui a désigné Moustapha Niasse candidat à la présidentielle de 2012, ''le peuple sénégalais tout entier a été témoin de l’agression, planifiée et froidement menée avec l’aval des plus hautes autorités de l’Etat-Parti au pouvoir, contre M. Barthélémy Dias''. Benno Siggil Senegaal ajoute que ''fermant obstinément les yeux sur les éléments de légitime défense face à une bande de nervis armés, le Premier ministre et le ministre de l’Intérieur font publiquement le procès de Monsieur Dias. Cela est inacceptable''. ''Peut-on être surpris de constater aujourd’hui que l’impunité sélective et la justice à deux vitesses pratiquées par l’Etat-Parti PDS sont le terreau fertile de toutes les réci- Ousmane Ngom veut parer à tout. Le ministre de l'Intérieur a pris hier un arrêté d'indiction de port d’armes et de muni- HOMME, FEMME ET FAIT DE L'ANNEE 2011 A nos lectrices et lecteurs Par la présente, EnQuête voudrait vous associer étroitement à une initiative. Celle qui vise à désigner l'homme, la femme et le fait marquant de l'année 2011 qui s'achève. Pour ce faire, envoyez-nous vos propositions en les justifiant de manière succincte, à l'adresse suivante : [email protected] Les résultats de cette opération seront publiés dans un numéro spécial de votre quotidien préféré après épluchage. Merci d'avance pour votre collaboration. La Rédaction. ELEVES DE TERMINALE, BACHELIERS, ETUDIANTS ET PROFESSIONNELS Pour vos projets d’études à l’étranger ou au Sénégal, Le groupe ciop vous accompagne pour : - Demande d’inscription ou de pré- inscription - Logement - procédures de demande de visa - Informations utiles 13, Rue de Thiong - BP : 3898 Dakar Tel : 00 221 33 821 66 66 - Fax 00 33 221 842 36 36 www.groupeciop.com - Email : [email protected] dives, commanditées ou encouragées'', note la coalition d'opposition. Soutien de Benno à Barth (suite) Bennoo Siggil Senegaal rappelle dans ce sens le ''dossier classé sans suite'' des coups de marteau sur Talla Sylla, la grâce accordée aux assassins de Me Babacar Sèye, le ''lâche saccage'' des locaux des journaux L’AS et 24 H CHRONO (qui ne paraît plus) ''passé par pertes et profits'', le meurtre de Malick Bâ à Sangalkam ''enfoui dans les tiroirs'', l’agression perpétrée sur Alioune Tine le 23 juin dernier devant l’Assemblée nationale, les attroupements de nervis et les menaces contre les domiciles de Moustapha Niasse, Ousmane Tanor Dieng, Abdoulaye Bathily et Moussa Touré, ''pour ne citer que ces exemples''. Aussi, la coalition Benno Siggil Senegaal et le candidat Moustapha Niasse engagent-ils ''les militants et sympathisants de la Coalition, tous les élus locaux en particulier, la jeunesse sénégalaise toute entière ainsi que l’ensemble des citoyens sénégalais de tous bords, attachés à la démocratie, à la liberté, à la paix et à la justice dans la vérité, à se dresser et à faire face''. Les affiches de Aziz Ndiaye Discret depuis le début de la saison de lutte, Aziz Ndiaye, qui se fait appeler ''le benjamin des promoteurs'', est sorti du bois, hier, pour présenter son plateau pour la saison 2012. Et que de combats alléchants avec comme grandes affiches ! Papa Sow de Fass contre Zoss de Door Doorat, Gouye-Gui de l'école de lutte Mor Fadam en découdra avec Ama Baldé de l'école de lutte Falaye Baldé. Le premier combat entre le Puma de Fass et le Showman de Door Doorat aura lieu le 22 janvier. Et pour le second combat, il faudra attendre le mois de mai, puisqu'Ama Baldé est toujours sous le coup d'une suspension pour avoir amené un boa au stade lors de son combat face à Feugeuleu. Les autres affiches présentées par le promoteur sont tout aussi alléchantes : Boy Niang/Less 2 et Garga Mbossé/Feugueleu. Tous les lutteurs se sont défiés et se sont promis l'enfer, sous les yeux approbateurs de leurs supporters venus en masse pour le show d'hier au Sea Plazza. Et comme d'habitude, Gouye-Gui a volé la vedette à tout le monde. Publications - Société éditrice Boulevard de l'Est-Point E Immeuble Samba Laobé Thiam Dakar Tél. : 33 825 07 31 E-mail : [email protected] Directeur de la publication : Mahmoudou Wane Directeur de la rédaction : Mamadou Lamine Badji Rédacteur en chef : Momar Dieng Rédacteur en chef délégué : Bachir Fofana Chefs de desk : Momar Dieng - Politique Bachir Fofana - Economie / Social Jules Diop - Dossiers & enquêtes Ndiassé Sambe - Sport Pa Assane Seck - People Directeur artistique : Renaud Lioult Mise en page : Penda Aly Ngom Fodé Baldé Photographe : Amadoune Gomis Impression : Graphic Solutions Régie publicitaire : [email protected] Tél. : 33 860 72 09 / 77 834 11 90 numéro 169 • samedi 31 dimanche 1 janvier 2012 SOCIÉTÉ page 3 MEURTRE DU COMMERÇANT S0NG BAO MIN À CENTENAIRE Le meurtre du jeune chinois tué avant-hier aux Allées du Centenaire continue d’alimenter les discussions dans le quartier. Diverses explications sont servies. Chinois et Sénégalais s'accusent Une signature de la mafia chinoise ? MATEL BOCOUM près la condamnation à perpétuité, lors des assises, du Chinois Yue Xu Yong, 23 ans, qui avait étranglé, en 2009, une de ses compatriotes qui lui devait de l’argent, voilà qu’une autre histoire de meurtre frappe encore la communauté chinoise au Sénégal. Une affaire qui allonge la liste des assassinats survenus ces dernières années et qui suscite de nombreuses interrogations chez les populations sénégalaises. D'après des sources policières, cette mort du Chinois qui serait âgé de 55 ans, étranglé dans sa chambre sise au bloc 77 appartement B14 au boulevard du Général de Gaulle, fait penser à plusieurs pistes. Une situation due au fait qu’il s’est produit à la fin du concert en faveur de la défunte chanteuse cap-verdienne, Cesaria Evora mais, d'après nos sources c'est une affaire de sous qui est le mobile du crime. En attendant que les résultats des tests ADN soient connus, les supputations vont bon train. Au sein de la communauté chinoise, on parle de crime commis par de jeunes sénégalais après une tentative de vol. Mais certains Sénégalais eux, l’imputent à un règlement de comptes entre compatriotes chinois. “Ils sont corrects en affaires mais A ils ne se contrôlent pas quand on cherche à les arnaquer. C’est le seul défaut qu’on peut leur reprocher” nous confie Mbacké Ndiaye, un jeune commerçant qui traite depuis plusieurs années avec les Chinois. Les témoignages ne varient pas chez cette catégorie sociale. “Ils sont très près de leurs sous”. “Ils cherchent chacun de leur coté à avoir une mainmise sur le marché.” “Ils ne sont pas très solidaires entre eux” Tels sont entre autres les propos qui ressortent des conversations avec des commerçants sénégalais établis sur les allées du Centenaire dénommées “China Town”. Des propos qui font croire à une concurrence malsaine entre commerçants chinois. Mais, interpellés sur la question, ces derniers nous foudroient du regard. Ils éludent même la question. “On ne se connaît pas tous” nous balance t-on à la figure. C’est une dame chinoise au visage avenant qui a accepté de se prêter à nos questions, pour souligner que ce meurtre découle d’une “tentative de vol de jeunes qui ont assisté au concert.” Toutefois, elle ne manque pas de se désolidariser de ses compatriotes. “Je ne connais pas la victime, on ne s’est jamais vus, on ne se connaît pas. Nous ne venons pas de la même province” confie t elle avant de se terrer dans le silence. Aujourd’hui, des populations riveraines commencent à se poser des questions sur leurs voisins chinois face à la recrudescence de la criminalité dans leur milieu. “Ici on ne sait plus qui est qui. Les ambulants vendent jusqu’à des heures tardives. On ne sait également rien de nos voisins chinois qui sont réservés et taciturnes” confie le vieux Mohamed Lamine Cissé, la cinquantaine, triste de constater après un long séjour à l’étranger un changement de physionomie de leur quartier en plus du règne de l’insécurité. Il tient à préciser comme d’autres voisins, que ce genre d’assassinat porte le plus souvent la marque d’un membre de la communauté.”Récemment, on a retrouvé le corps d’un Chinois découpé. D’autres assassinats ont été signalés ces dernières années. Je ne me souviens pas d’un cas où un Sénégalais a été à l’origine du meurtre. Il ne faut pas perdre de vue que ce marché génère des milliards de Fcfa. Or ces commerçants chinois viennent de provinces différentes. Il existe une certaine suspicion entre eux. Ils jettent aussi ce regard sur leurs collègues sénégalais. La concurrence rude peut être à l’origine de certains comportements” explique le vieux Cissé. Les clivages entre hommes d’affaires chinois, se regardant en chiens de faïence, ne seraient pas un phénomène nouveau. “Celui qui ne s’exécute pas est très vite effacé” C’est un truisme de dire que les Chinois traînent, dans différents pays, une réputation de communauté assez spéciale. Malgré leur sens aigu des affaires, leur caractère fermé pousse certains à leur attribuer la paternité des sociétés obscures et secrètes qui gagnent de l’espace un peu partout dans le monde, avec à leur actif des actes criminels aux INTRONISATION D'UN NOUVEAU THIERNO WANE WANEBÉ Abdoul Bayla Wane installé hier Le 30e Thierno de la dynastie des Wane, Thierno Abdoul Bayla Wane, a été intronisé hier, devant tous les membres de la famille. CHEIKH THIAM a tradition a encore été respectée chez les Wane. En effet, Thierno Abdoul Bayla Wane, âgé de 85 ans, le 30e du genre, a été intronisé depuis hier, au CICES, devant toute la famille et dans une salle archi-comble. L'actuel Thierno des Wane est Chevalier de l'Ordre National du Lion depuis 1962 et ancien inspecteur d'État. Il pourra ainsi parler, au nom de la communauté qu'il représente, devant toutes autorités religieuses ou temporelles, selon des codes transmis et légitimés de génération en génération. L Cette coutume qui remonte au 13e siècle, selon les organisateurs, vise avant tout à orienter les jeunes vers de vrais modèles, dans un monde où la perte des valeurs est devenue monnaie courante. Le ''Thierno'' est avant tout un régulateur social. ''N'est pas Thierno qui veut. C'est d'abord le plus âgé de la famille, quelqu'un à qui on reconnaît une certaine sagesse'', confie Soulèye T Wane, conseiller en communication de la famille Wane. Selon lui, on le reconnaît par la canne, la pratique assidue de la prière, le Coran entre autres. Même si M. Wane admet qu'aujourd'hui, on peut être Thierno sans maîtriser le Saint Coran, la condition sine qua non pour être intronisé constitue l'âge.Né en 1926 à Mboumba dans le département de Podor, Thierno Abdoul Bayla Wane succède à feu Thierno Mamadou Sadio Wane rappelé à Dieu en Août dernier relents de règlement de comptes. Dans notre pays, la série de meurtres enregistrés ces dernières années incitent d’aucuns à explorer la piste de la mafia. “Ils sont organisés en réseaux secrets prêts à liquider tout concurrent qui cherche à briser leur élan. Ces organisations exigent des paiements de rançon. Celui qui ne s’exécute pas est très vite effacé. La piste de la mafia n’est pas à exclure face à la recrudescence des meurtres, mais on ne peut le confirmer officiellement” nous confie une source. En fait, la loi de l’omerta est de rigueur dans cette communauté. Dans le quartier dakarois dénommé “China Town”, les commerçants chinois se sont aménagés leur propre espace. Ils vivent dans leur propre monde respectant leurs traditions. Ils ne tissent, comme c’est le cas dans d’autres communautés, des familiarités qu’avec ceux qui sont originaires de leur contrée. Rien de surprenant s’ils ne cherchent pas ou n’ont pas cherché à s’intégrer aux populations de leur terre d’accueil. “Aucun Sénégalais ne peut dire qu’il les fréquente. Nul n’a accès chez eux. Ils se barricadent tellement que chez eux, ils ont deux portes” nous confie un photographe qui habite dans le même immeuble que le Chinois assassiné avant-hier. Toutefois, malgré leur discrétion, d’aucuns ont la réputation d’être corrects. “C’est le cas de la victime qui était très réservée mais elle prenait au moins la peine de nous saluer chaque jour. Mais nous ignorons tous la nature de leurs agissements, nous ne savons rien d’eux” confie un vendeur de la pharmacie qui se trouve au bas de l’immeuble où le meurtre a été commis MENACES VERBALES ET VOIES DE FAITS CONTRE UN JOURNALISTE Baba Tandian condamné à 3 mois avec sursis C oupable. Le président de la Fédération sénégalaise de Basket-ball (Fsb), Baba Tandian, l’est pour avoir menacé verbalement le reporter sportif du journal “Le Quotidien” Amadou Woury Diallo. Coupable également de violences et voies de faits, le patron de l'imprimerie Tandian a été condamné à trois mois de prison assortis du sursis. Il devra allouer le franc symbolique au plaignant. A rappeler que lors de l’afrobasket féminin 2011 qui s’était tenu au Mali, le président de la fédération nationale de Basket, Baba Tandian avait menacé verbalement le journaliste Woury Diallo à l’aéroport Léopold Sédar Senghor. Une fois au Mali, le président de la Fsb qui lui reprochait d’avoir écrit de fausses informations sur l’équipe nationale, avait mis à exécution ses menaces en empoignant le reporter du Quotidien. Une attitude que le prévenu a justifiée à la barre du tribunal départemental des flagrants délits de Dakar par le fait que les textes de la fédération lui permettent de prendre des sanctions à l’encontre d’un journaliste. Les juges se sont offusqués de ce comportement en reprochant à Baba Tandian de s’être comporté en justicier. Aussi, le délégué du procureur avait-il requis trois mois assortis du sursis au moment où la défense avait demandé la relaxe pure et simple. FÊTE DU NOUVEL AN LA LMDG ET ZAWA VOUS PROPOSENT UN PROGRAMME INEDIT QUI VOUS PERMET DE TERMINER L’ANNEE 2011 ET DE COMMENCER L’ANNEE 2012 DANS LA JOIE 23 H A 23H30 EMBARQUEMENT A BORD DES CHALOUPES A DESTINATION DE GOREE 00H ACCEUIL A GOREE AVEC LES GROUPES ASSIKO FEUX D’ARTIFICE AVEC LES SAPEURS DE GOREE JETS D’EAU MULTICOLORE AVEC LES REMORQUEURS DE L’URD 00H30 DEPART DE GOREE POUR DAKAR 01H00 DINER SPECTACLE DANS LA GARE MARITIME INTERNATIONALE JUSQU'A L’AUBE PARTICIPATIONS : VIREE SEULEMENT= 5000 F PAR PERSONNE DINER SPECTACLE SEULEMENT PRE VENTE= COUPLE “5 000 F, PERSONNE SEULE 20 000F JOUR J = COUPLE 40 000 F, PERSONNE SEULE 25 000 F VIREE + DINER SPECTABLE PRE VENTE = COUPLE 45 000 F, PERSONNE SEULE 25 000 F JOUR J = COUPLE 50 000 F, PERSONNE SEULE “0 000 F POUR TOUTES INFORMATIONS APPELER AUX 33 849 79 61 / 76 472 03 70 / 77 650 51 51 numéro 169 • samedi 31 dimanche 1 janvier 2012 COULISSES POLITIQUE page 4 4 POUR EXIGER LA LIBERATION DE BARTHELEMY DIAS ET MALICK NOEL SECK Une série de manifestations ponctuées par un vaste rassemblement dès les premiers jours de l’année 2012. C’est l’enfer que les socialistes promettent au régime en place pour libérer Barthélémy Dias et Malick Noël Seck.. Tanor Dieng caillasse Ousmane Ngom et promet l'enfer à Wade AMADOU NDIAYE amais on avait vu Ousmane Tanor Dieng tenir un discours aussi va-ten guerre que celui d’hier. Le secrétaire général du Parti socialiste a promis de répondre coup pour coup face aux attaques du régime en place. “Tant que le maire Barthélémy Dias et Malick Noël Seck seront en prison, il n’y aura pas la paix dans le pays”, a-t-il déclaré fermement devant ses militants venus nombreux à la Maison du parti. Tanor Dieng qui informe que son parti mène le combat pour la libération de ses jeunes tout en se déployant sur le terrain du militantisme, souligne qu’à situation inédite, réaction inédite. C’est pourquoi, il dit fermement que “l’alternative qui J s’offre au PDS est tranchante et n’admet pas la voltige : il revient à Abdoulaye Wade de faire régner la paix ou d’engager la guerre” ! Seulement, quelle que soit l’option prise, il promet que “le Parti socialiste lui fera face sous l’arbitrage du peuple qui, déjà, a rendu son verdict”. Dans cette bataille engagée, Tanor Dieng souligne qu’il sera en pôle position. Mais le véritable punching-ball du leader socialiste a été le ministre de l'Intérieur Ousmane Ngom, un “triste sire (qui) aura tout fait avec tout le monde, à force d'intrigues, de trahisons et de zèle.” Comparant Me Ngom à Joseph Fouché, “le mitrailleur de Lyon (qui) aura successivement servi tous les régimes, du Directoire à la Restauration, sans oublier l'Empire”, le Sg du Ps souligne que “(…) son CAMPAGNE PRESIDENTIELLE 2012 Latif Coulibaly vise la modestie en Vrais AMADOU THIAM ne campagne modeste à la hauteur des moyens disponibles. Benno Alternative 2012 a décidé de ne pas faire de folie financière en direction de l'élection présidentielle du 26 février 2012. En clair, les milliards ne seront pas la marque de la coalition. Par nécessité, des bons de souscription pour récolter des fonds pourraient être distribués à des bonnes volontés désireux de soutenir BA 2012, en plus de la stratégie du porte-à-porte pour se rapprocher des populations. Néanmoins, le candidat Latif Coulibaly a écarté toute comparaison de sa future campagne électorale avec celle du président Barack Obama. En conférence de presse hier à son siège électoral, le journaliste écrivain a mis en évidence le label sous lequel il animera sa campagne électorale. Ce sont les “Volontaires républicains pour l'alternative et l'innovation au Sénégal (VRAIS), creuset des citoyens désireux U de soutenir le projet de société de la coalition Benno Alternative “pour un Sénégal meilleur”. Un travail de maillage des zones du territoire national sera effectué afin de permettre l'émergence de cellules locales Vrais. “Nous demandons à la base de venir vers nous avec des propositions que nous essayons de réaliser une fois élus”, a dit Abdou Latif Coulibaly pour expliquer les options participatives adoptées par BA 2012. Le candidat de la coalition Benno Alternative est revenu sur des questions d'actualité comme l'affaire Barthélémy Dias. Il avance que “la police a mené une mauvaise enquête sur ce dossier et que tout citoyen aurait réagi de cette manière”. Il n'a pas manqué aussi de parler des magistrats. «Si je suis élu président, je ferais de sorte que les magistrats ne dépendent plus de la Présidence de la République. Ils auront également le droit de s'organiser en syndicat et réclamer leurs droits” maître (Wade, NDLR) (…) lui aura appris tout ce qu'un homme ne doit pas faire.” Pour rappel, Joseph Fouché, homme politique, a été ministre de la Police sous les régimes du Directoire et de l'Empire en France. Il est devenu célèbre pour avoir conduit la répression contre l'insurrection de Lyon en 1793. Contesté, Napoléon le nomme sénateur pour services rendus. Selon Tanor Dieng, Me Ngom est un jouet aux mains de Wade. “Si on lui a enlevé les élections pour en faire pompeusement un ministère à part, c’est uniquement et sournoisement, pour laisser les coudées franches à notre Fouché local de mettre en exécution un plan machiavélique : créer les conditions insurrectionnelles et les exacerber pour les besoins du report de l'élection présidentielle du 26 février prochain”. Ousmane Ngom, “monsieur intrigues, trahisons et zèle” Joignant l’acte à la parole, Ousmane Tanor Dieng a informé de l'exécution d'un plan d’actions dont l’aboutissement sera la manifestation initiée par le PS qui compte y associer toutes les forces vives de la nation pour réclamer la libération de Barthélémy Dias et de Malick Noël Seck. L’appel lancé aux militants et aux Sénégalais d’une manière générale est sans équivoque : “Rassemblons-nous, mobilisons-nous, organisons-nous et engageons la riposte énergique ainsi que l’autorise le droit inaliénable de résistance à l’oppression et à l’arbitraire à tous les citoyens pour se défendre”. Standing ovation dans la salle ! Les militants venus nombreux ont montré leur détermination à en découdre avec le régime de Wade. D'une voix empreinte de rage, un jeune socialiste lance à l’endroit du leader socialiste contraint de l'écouter : “Nous sommes prêts à tout, nous n’attendons que votre signal”. Puis le Sg du Ps de poursuivre : “Rien ne sera de trop pour faire face à l’agression dont nous sommes victimes...” A la question de savoir si les socialistes ne seraient pas en train de tomber dans le piège du président Wade, Tanor Dieng dira que son parti ne tombera jamais dans le piège de Wade. Un piège qui selon lui, “voudrait que le pays s’embrase pour que les élections soient reportées”. Il n’en sera rien, soutient-il. Les élections vont se tenir en 2012 et le combat contre un troisième mandat de Wade sera aussi mené, promettent les socialistes. Ousmane Tanor Dieng s'est réjoui de la délégation judiciaire confiée à la gendarmerie dans l'enquête sur l’attaque de la mairie de Mermoz-Sacrécœur, “L’enquête de la police a été faite avec beaucoup de manquements”, a-t-il déclaré. Dans cette affaire, Barthélémy Dias a été victime, dit-il avant d’en déduire que c’est un “bel exemple d'euphémisme manipulatoire. Il s'agit de l’affaire de l’assaut de la mairie d’arrondissement de Mermoz-Sacré-cœur par des nervis armés à la solde du PDS et non de l’affaire Barthélémy” IDRISSA SECK EN VISITE CHEZ LES DIAS “Calamity Wade doit partir” En visite hier chez Jean-Paul Dias, l'ex-Premier ministre a rappelé encore une fois le danger que représente Abdoulaye Wade à la tête de l'État. alamité, danger”. C'est ainsi que le leader de Rewmi, Idrissa Seck a qualifié hier, la présence d'Abdoulaye Wade à la tête de l'État du Sénégal. Puisque selon lui, c'est une présence fondée sur la violation de la Constitution et sur l'utilisation de la violence pour faire face au rejet dont il est l'objet de la part de l'écrasante majorité des populations sénégalaises. Venu chez Jean-Paul Dias “s'acquitter d'un devoir de combat et de solidarité face à l'agression et au complot dont fait l'objet Barthélemy Dias”, le maire de Thiès invoque l'agression perpétrée contre sa demeure par les mêmes agresseurs. Sauf que cette fois-ci, il estime que c'est plus grave car il s'agit d'une agression contre une institution. Tout compte fait, Idrissa Seck souligne ainsi que “cette agression contre les institutions et les collectivités locales n'a pas commencé aujourd'hui”. Pour rappel, ajoute-t-il, “tout le monde se souvient de l'agression dont a été victime la communauté rurale de Sangalkam à l'occasion de la délégation spéciale ayant abouti à l'assassinat de Malick Bâ qui “C était un militant de Rewmi”, se remémore-t-il. Face à cette accumulation “d'injustices”, le candidat à la présidentielle refuse de comprendre le silence observé chez la plupart des leaders de l'opposition, lorsqu'il a été interpellé sur leur mutisme face à l'attaque de la mairie de Mermoz-Sacré-Cœur par des bandes armées proches du Parti démocratique sénégalais. “A chaque fois qu'une agression de cette nature est perpétrée contre un citoyen, l'ensemble du peuple sénégalais doit se tenir debout parce que la victime, à la limite, n'a pas d'importance”. Plus essentiel, “c'est la protection de notre société et des citoyens contre la possibilité d'un État ou d'un parti politique d'organiser, de perpétrer des complots à répétition, qu'il faut se battre, a-t-il affirmé. Et naturellement, c'est le combat de tous les citoyens et à fortiori de tous les leaders politiques”. Selon Idrissa Seck, plus que des inquiétudes, il y a de véritables menaces qui planent sur l'organisation d'un scrutin libre et transA. MBAYE parent en 2012 SERIGNE MODOU MAMOUNE MBACKÉ ( chef religieux aux USA) “Tout guide religieux qui soutient Wade en pareille situation est corrompu” L e Sénégal est dans une situation critique qui, non seulement ne doit laisser personne indifférente, mais oblige tout un chacun à s'engager pour le libérer du régime de Wade. C'est en substance ce qu'a déclaré hier, Serigne Modou Mamoune Mbacké. En visite dans les locaux de EnQuête, ce petit fils de Mame Cheikh Anta Mbacké, selon qui Me Wade et sa “camarilla” sont en train de jouer avec l'avenir du pays, s'indigne de la “corruption, du népotisme, de la politique de la médiocrité privilégiée” aujourd'hui en mode de gouvernance par les tenants du pouvoir. Devant une telle situation, Serigne Modou Mamoune Mbacké estime que “tout guide religieux, de quelque bord qu'il soit, qui soutient Abdoulaye Wade, n'est mû que par ses intérêts crypto-personnels et non par l'intérêt des populations confrontées à de multiples difficultés telles que la cherté de la vie, le manque criard d'infrastructures de base, la crise dans le secteur de l'électricité et la pauvreté qui prend de plus en plus de l'ampleur.” Basé aux États-unis où il séjourne depuis l'âge de 19 ans, Serigne Modou Mamoune Mbacké dit être engagé depuis trois ans dans un combat qui consiste à sensibiliser, à chaque fois que l'occasion se présente, la communauté mouride établie un peu partout dans le monde sur la gestion catastrophique et chaotique du pays par Abdoulaye Wade. “C'est un homme qui a abusé de la confiance des disciples de Serigne Touba”, dit-il. À l'en croire, même le défunt khalife des Mourides, Serigne Saliou Mbacké, avant sa disparition, s'était excusé auprès de ses talibés de les avoir incités à soutenir Wade. Tout compte fait, Serigne Mamoune Mbacké souligne qu'il urge aujourd'hui de se départir de ce régime avant le chaos. “Le temps est venu pour tous les marabouts de ce pays de mobiliser leurs talibés comme ils le font dans les Magal, Gamou, à Khelcom ou ailleurs, et renforcer le M23.” Pour Serigne Mamoune Mbacké, la cause est entendue : “seule une mobilisation populaire peut faire partir Wade.” ASSANE MBAYE numéro 169 • samedi 31 dimanche 1 janvier 2012 POLITIQUE page 5 GOUVERNEMENT Le ministre de la communication et porte-parole du gouvernement Moustapha Guirassy a rendu hier le tablier en quittant le gouvernement. Une décision prise à la suite de frustrations. Pourquoi Guirassy a rendu le tablier JULES DIOP & PAPE M. DIALLO Ç a sentait le roussi depuis quelque temps pour le désormais ex-ministre de la communication et porte parole du gouvernement. Le Président Wade n'avait cessé de se plaindre du déficit de visibilité de ses réalisations auprès des Sénégalais. Et chaque fois, c'est le maire de Kédougou qui avait été indexé comme étant le premier responsable de cette lacune. Le changement, il y a quelques mois, à la tête de l'Agence de presse sénégalaise pour remplacer un technocrate par un journaliste pur jus, de surcroît proche du Premier ministre de Souleymane Ndéné Ndiaye, n'y avait rien fait. Malgré les sorties, par la suite, quelque peu farfelues et intempestives du concerné pour prétendre mettre le curseur sur les réalisations du Président Wade, dans certains cercles libéraux on n'avait pas manqué de souligner qu'il s'occupait, en réalité, beaucoup plus à lustrer sa propre image, à faire son propre show qu'autre chose. En tous les cas, la désignation de Mamadou Adji Cissé, le président de la Chambre de commerce, son rival de tous les jours dans sa ville de Kédougou, comme coordonnateur régional des élections de FAL 2012 dans cette localité a fini de le convaincre qu'il n'était plus dans les bonnes grâces du patron des libéraux depuis longtemps. Les carottes étaient donc cuites depuis longtemps pour le maire de Kédougou. Aussi, a t-il senti la nécessité, pendant qu'il est encore temps, de quitter le navire libéral. Bien avant l'annonce de la démis- VAGUE DE DEMISSIONS AU SOMMET DE L'ETAT ET DU PDS La grande transhumance a débuté sur les chapeaux de roue On ne dira pas que les rats quittent le navire, mais les démissions en cascade qui secouent la mouvance présidentielle témoignent au moins d'un fait : il y a un malaise notoire en ce qui concerne l'avenir d'un président de la République vieux et encerclé par trop d'incertitudes. MOMAR DIENG a démission de Moustapha Guirassy, hier, de ses fonctions de ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, est la dernière des grandes secousses qui vont ébranler le pouvoir d'ici l'élection présidentielle du 26 février 2012. Aujourd'hui, au regard du rythme frénétique des défections, on est presque contraint de se demander : à qui le tour ? De Samba Diouldé Thiam à Abdourahmane Sow, en passant par Bacar Dia, Massokhna Kane, Doudou Ndoye, sans oublier les provocations de plus en plus régulières du député Moussa Sy, la saignée à la mode va forcément fragiliser les bases sociales et partisanes du candidat Abdoulaye Wade. A qui le tour ? L Malaise et incertitudes Il existe de toute évidence un malaise réel autour et dans le pouvoir à quelques semaines d'une élection présidentielle super importante pour toute la classe politique, mais également pour le Sénégal, une fois de plus placé au carrefour d'enjeux capitaux. Mais pourquoi partent-ils à ce moment précis où Me Wade a plus que jamais besoin de rassembler audelà de son camp historique ? Pour quoi se croient-ils obligés de casser une logique de soutien qui aura duré dix ans ininterrompus, résistant de manière stoïque aux critiques les plus évidentes et les plus élaborées contre la gouvernance dite libérale ? Les raisons pullulent et divergent suivant les cas, mais en gros ce pourrait être : manque de considération, humiliation, raisons personnelles, besoin de réfléchir, frustrations, etc. Des justifications tout à fait politiciennes et trop souvent nichées à mille lieux d'intentions publiquement inavouables. En réalité, et en s'adossant à l'histoire vécue, ces départs du camp présidentiel apparaissent comme l'inauguration anticipée d'une nouvelle ère de grande transhumance politique avant les échéances électorales de février 2012. Il y a tellement d'incertitudes qui pèsent sur l'avenir du président de la République, sur ses capacités à honorer la totalité d'un éventuel nouveau mandat à la tête du pays – à condition qu'il passe entre les mailles du filet du Conseil constitutionnel – sur l'état du “projet” de dévolution monarchique du pouvoir, sur les capacités du Pds et de ses alliés à porter victorieusement son ultime ambition de président sortant, qu'il a semblé plus “sage” pour les défaillants de prévenir contre un sort qui paraît inéluctable. Encore que rien ne soit joué d'avance ! D'autre part, la régularité avec laquelle différents sondages ont semblé fixer les grandes tendances du scrutin de février prochain n'a pas manqué d'ébranler des certitudes chez certains alliés du pouvoir. Or, les mesures d'audience des intentions de l'opinion sont un levier essentiel de décision chez les politiques. Le fait que le président sortant ait été si souvent en ballottage défavorable a pu représenter un indicateur essentiel dans la construction des alliances électorales. Au nom de quel angélisme un politicien se rangerait-il derrière une perspective d'échec ? Déphasage avec les bases sociales et militantes L'état de santé du président de la République, autre facteur préoccu- sion du gouvernement du ministre de la Communication hier, c’était déjà la colère dans le camp de Moustapha Guirassy, maire de la commune de Kédougou à la suite de la nomination de Mamadou Adji Cissé . Selon nos informations, la tendance favorable au désormais ex-porte-parole du gouvernement a fortement fait pression sur son mentor pour quitter ses fonctions ministérielles en signe de protestation contre “un choix inacceptable”. Certains membres du gouvernement sont soupçonnés d'avoir parrainé la nomination de Mamadou Adji Cissé dans le seul but de “faire la guerre” à Moustapha Guirassy. Dans l'autre camp, joie et allégresse ont envahi les partisans du président de la Chambre de commerce de Kédougou. Sous la houlette de Adji Aïssatou Aya Ndiaye, présidente régionale des groupements de femmes de la région, ils ont organisé une rencontre pour le chef de l’État et lui promettent du “100%” à la présidentielle dans la région de Kédougou. Pour sa part, Mamadou Adji Cissé a estimé que sa nomination “est le fruit d’un travail qui vient d’être récompensé par la magnanimité du chef de l’État.” Saluant les “bonnes intentions” du président de la République à l'endroit des populations de la région kédovine, le président de la Chambre de commerce a souligné que Me Wade doit “parfois (faire face) à de mauvais interlocuteurs qui ne transmettent pas aux populations la bonne information... Pour ce qui me concerne, je demande à tous les fils de la région sans exclusive de venir travailler auprès du Président Abdoulaye Wade. Parce que le meilleur reste à venir avec lui.” . INVESTI HIER A GUEDIAWAYE Cheikh Bamba Dièye siffle la fin de “la concussion” L e Front pour le socialisme et la démocratie/Bennoo jubël (FSD/BJ) a décidé de “siffler la fin de la concussion et la fourberie politico-politicienne”, a déclaré vendredi à Dakar son secrétaire général Cheikh Bamba Dièye, investi le même jour par sa formation, candidat à l’élection présidentielle du 26 février prochain. “Le Sénégal d’aujourd’hui et surtout la jeune génération que vous incarnez, que nous incarnons (…) a décidé de proclamer de manière résolue la fin des fausses promesses. Fini les fausses promesses, nous avons décidé de siffler la fin de la concussion. En même temps, nous avons décidé de siffler la fin la fourberie politico-politicienne”, a-t-il indiqué. M. Dièye, également député-maire de Saint-Louis, s’adressait aux militants et sympathisants de son parti qui l’ont investi lors d’un meeting. “Je vais m’engager comme par le passé à être à vos côtés le serviteur acharné, rigoureux et sincère, pour l’idéal de paix, de travail et de rectitude que notre parti porte depuis sa création” a-t-il lancé aux militants et sympathisant du FSD/BJ. “C’est pourquoi, mes chers compatriotes, je mesure l’immense responsabilité qui pèse sur mes épaules aujourd’hui”. “Un demi-siècle de sous-développement, un demi-siècle de pauvreté, un demi-siècle de népotisme ont fini de nous convaincre que le moment est venu de tourner la page. Le moment est venu de tourner complètement cette page, cette page de décadence, cette page où on a oublié les Sénégalais”, a dit Cheikh Bamba Dièye APS pant pour les carriéristes politiques du landernau sénégalais, est également un élément de la grille d'analyse que les ex-souteneurs d'Abdoulaye Wade ne manquent pas de scruter. Devrions-nous, se demandent-ils, faire confiance à un homme fatigué d'environ 90 ans qui perd la voix en un moment aussi solennel et symbolique qu'une cérémonie d'investiture ? Faudrait-il risquer notre avenir en restant accrochés aux basques d'un vieil opposant devenu présidentautocrate imprévisible ? Pour la plupart de ces anciens flagorneurs de Me Wade, l'exigence de survie politique est incomparablement surdéterminante face aux présupposés éthiques et moraux qui commanderaient l'engagement politique citoyen. A quoi bon, du reste, cheminer encore avec un “futur perdant” qui donne déjà l'impression d'inaugurer les chrysanthèmes ? L'histoire du 23 juin Comme une bonne frange de Sénégalais, les ex-thuriféraires wadistes en quête de repentance ont daigné ouvrir les yeux et constater qu'ils n'étaient plus en phase avec leurs bases sociales et mili- tantes – pour ceux qui en disposent - estomaquées par la détresse sociale, le développement exponentiel des inégalités de revenus, le je-m’en-foutisme arrogant qui prédomine dans les différentes strates de l'Etat et de la République... Le mouvement du 23 juin 2011 a marqué un tournant exceptionnel dans la maturation démocratique au Sénégal. L'échec retentissant du quasi coup d'Etat constitutionnel qui aurait découlé de l'approbation du projet de loi sur l'instauration d'un ticket présidentiel a sans doute fait réfléchir beaucoup de wadistes sur les motivations du clan présidentiel. La détermination populaire qui a ébranlé le pouvoir ce jour-là, contraignant le chef de l'Etat à s'emprisonner pendant plus d'une dizaine de jours dans son Palais, les a convaincus qu'une nouvelle vie – politique - était possible après Wade. Leur compagnonnage avec le Pape du Sopi, viatique devenu drogue au fil des complicités avec les dérapages politiques savamment contrôlés, ont trouvé leurs limites devant ce peuple aux mains nues qui, une après-midi de juin, a fait reculer la dévolution dynastique du pouvoir. . numéro 169 • samedi 31 dimanche 1 janvier 2012 CMJN EN VUE page 6 MUSIQUE – 17e ANNIVERSAIRE Comme annoncé, Bideew Bu Bess a fait le plein jeudi soir à Sorano, lors du concert célébrant son 17e anniversaire sur la scène musicale. Bideew Bu Bess tient son pari à Sorano majorité de filles. En outre, invité du groupe, Tony Baka, un instrumentiste américain qui joue du balafon, a égayé la salle avec des notes de mbalax dignes de Salam Diallo. L’auteure de “Trahison”, Queen Biz, a aussi réchauffé la salle, suivie de Idrissa Diop et des artistes koldois, Gelongal. La deuxième partie s’est jouée en live. Une occasion pour BBB de revisiter le répertoire de son dernier album. Habillée en rouge et noir, la fratrie a servi “Mbëgéél” et “Xam Xam”, dans une ambiance de folie, agrémentée par les bœufs avec Didier Awadi et Carlou D. Les bougies soufflées et le gâteau servi vers minuit, Bideew family, drapé cette fois de jolis costards, a entonné “Minuit” avec le roi du Yéla, Baaba Maal, parrain de l’anniversaire. La soirée a fini en bouquet au tempo de “My feeling”. C'est vrai, c'était autre chose ce Bideew Bu Bess CONCERT – G-UNIT A DAKAR Lloyds Banks reprend son vol sans jouer L Baaba Maal chantant avec les frères Sall, jeudi soir à Sorano BIGUÉ BOB ari réussi. Pour souffler la 17e bougie de sa carrière musicale, Bideew Bu Bess a choisi la grande salle du Théâtre national Sorano, et avec réussite. Alors que beaucoup d'artistes osent à peine y penser, le groupe musical a rempli, jeudi soir, les 1200 places de l'antre de la culture, comme il l'avait annoncé dans un entretien accordé à EnQuête, la semaine dernière. Les fans ont répondu si nombreux à l'appel du trio des frères Sall que certains ont dû se tenir debout dans la salle durant tout le spectacle. “Mention spéciale à P Bideew family”, se sont félicités Makhtar, Baïdy et Ibrahima Sall sur scène. Une note que l'assistance leur aurait décernée volontiers tant ils ont assuré grave. Bideew Bu Bess a proposé un concert avec beaucoup de spectacles, alternant live et play-back. D'abord un départ en fanfare : bien calé sur un fauteuil, tel un roi du Fouta, Baïdy, micro en main, entonnant l’hommage à Bideew family, est entré en premier porté par quatre gros bras. Ibrahima suivra avec sa guitare et Makhtar sortira de nulle part pour traverser toute la salle et rejoindre la scène sous les cris hystériques du public composé en MUSIQUE - 72H DU HIP-HOP Les rappeurs clashent Awa Ndiaye Placées sous le sceau de la “citoyenneté et de la paix”, les 72H du hip-hop commencent ce 1er janvier. Les acteurs ont tenu un point de presse hier à cet effet au Centre culturel Blaise Senghor. est devenu comme un refrain. A chaque édition des “72H du hip-hop”, les rappeurs clashent leur ministère de tutelle, comme c'est le cas hier au Centre culturel Blaise Senghor de Dakar au cours d’un point de presse. “On a tardé à vous inviter parce qu’on a été contacté tardivement. Pourtant on a déposé à temps tous nos dossiers au niveau des ministères de la Culture et de la Jeunesse”, a dit Simon Kouka, coordonnateur du collectif des 72H du hip-hop. De sorte que certains des rappeurs n’ont pas voulu que la manifestation se tienne aux dates prévues, les 1er, 2 et 3 janvier. C' D’autres, à l’instar de Maxi Crazy, ont tenu à respecter les délais au motif que “c’est un rendezvous avec le public ; on l’a raté l’année dernière à cause du Fesman. Il ne fallait pas le répéter cette année”. Raison pour laquelle les rappeurs ont accepté de prendre les 2 millions que leur a alloué le ministère de la Culture sur un budget prévisionnel de 70 millions FCfa. Heureusement que la mairie de Dakar a subventionné l’événement à concurrence de 9 millions de F Cfa. “On ne quémande pas, ce qu’on demande est un droit”, a martelé le rappeur Duggy E Tee. Pour Ibrahima, Baïdy (en costume clair) et Makhtar régalant leurs fans lui, la tutelle leur a versé “une modique somme”, un geste qu'il juge “insultant”. “Le hip-hop est une famille large. Nombreux sont les jeunes qui nous suivent. Le contexte ne le permet pas mais on peut bien organiser une marche avec les gens de la musique urbaine jusqu’au ministère”, a averti Simon. “Scènes off et in” Cela dit, l’innovation de cette année pourrait être l’enregistrement du dernier concert prévu à Douta Seck. “On a actuellement des soucis techniques, mais il est possible qu’on enregistre la dernière scène”, a fait savoir Simon. De même, les régions ont été impliquées dans l’événement. Pour la programmation, il est prévu de faire passer 23 groupes par jour, en scènes off et in. La première est prévue au Centre culturel Blaise Senghor de Dakar. La deuxième se tient à la place de l’Obélisque et recevra les ténors du mouvement. Des ateliers de graffitis, de street wear et b-boying seront de mise tout comme des tables rondes animées par les middle et les old school au profit des news school du rap B.BOB es férus de rap qui ont pris d’assaut le Centre international pour le commerce extérieur du Sénégal (Cices), à Dakar, sont rentrés très déçus jeudi soir. Ils n'ont pu voir sur scène Lloyd Banks, le protégé de 50 Cent. La vedette américaine a tout simplement refusé de jouer alors qu'il est venu à Dakar pour cela. “Lloyd Banks n’a pas joué parce qu’il y avait moins de cinq cents personnes dans la salle”, a expliqué un des organisateurs se faisant appeler Nelson. L’artiste américain avait tous les droits de ne pas honorer son contrat, a pour sa part défendu le rappeur sénégalais Fata, très proche des organisateurs. “Dans les contrats de G-Unit (le groupe 50 Cent), il est stipulé que leurs artistes ne jouent pas devant un public de moins de quatre cent cinquante personnes, et il y en avait à peine deux cents au Cices”, a expliqué Fata. Déçu donc, le rappeur Yankee, qui a fait le déplacement de son hôtel au Cices, a rebroussé chemin. Sur les nerfs, Lloyd Banks n’a voulu ni être pris en photo ni répondre aux questions des journalistes. Les organisateurs semblent avoir péché dans la communication. Car faire venir cinq cents personnes pour Lloyds Banks ne devait pas être si difficile pour les organisateurs. “Le temps était trop court”, a reconnu Nelson, Cap-verdien établi depuis une trentaine d’années aux EtatsUnis. Et dire que lui et d’autres de ses compatriotes envisageaient de faire jouer 50 Cent à Dakar. Ce dernier ayant un calendrier très chargé, ils se sont rabattus sur Lloyd Banks. Très remontés contre les organisateurs, les aficionados de Banks ont bien râlé jeudi soir, réclamant le remboursement des tickets, lesquels étaient de 10 000 FCfa le ticket et 25 000 F Cfa pour les Vip. “On est en train de voir comment faire pour rembourser tout le monde même si on a perdu beaucoup d’argent”, a laissé entendre ledit Nelson B.BOB numéro 169 • samedi 31 dimanche 1 janvier 2012 CMJN EN VUE page 7 “LE VENTRE DE L’ATLANTIQUE” DE FATOU DIOME Un premier roman, Le ventre de l’Atlantique, et une entrée fracassante dans le monde littéraire, c’est le pari réussi de la Sénégalaise Fatou Diome. Auparavant, l’auteur avait publié un recueil de nouvelles, la Préférence nationale, en 2001, aux éditions Présence Africaine. Depuis, la romancière poursuit une carrière littéraire louée par les critiques et marquée par trois autres romans et des récits. Mirages de l’Occident et nostalgie des émigrés PAR KARO DIAGNE-NDAW e ventre de l'Atlantique a signé une entrée littéraire fracassante de la Sénégalaise Fatou Diome. Le roman, publié aux éditions Anne Carrière en 2003, raconte l'histoire de Salie, dont le frère, Madické, rêve d'aller en France. Un rêve partagé par tout son groupe d'amis et qui les taraude L nuit et jour. Salie n'a de cesse de vouloir faire comprendre à son frère bien aimé que la France est loin d'être l'eldorado qu'il s'imagine. Seulement, dans leur village natal de Niodior, vit “l'homme de Barbès” (célèbre quartier du 18e arrondissement de Paris où vivent de nombreux immigrés notamment africains), un ancien émigré revenu au pays, après une dizaine d'an- NOTES DE LECTURE FIN D’ANNÉE À ENQUÊTE Dix résolutions pour 2012 A la rédaction d’EnQuête, on a fait un brainstorming et mis nos têtes ensemble pour déterminer, desk par desk, les dix résolutions à prendre pour 2012. En sports, politique, économie, social, culture..., nous vous présentons le menu d’un sans-faute pour les douze mois à venir... SOPHIANE BENGELOUN n cette période de fin d’année, la rédaction d”'EnQuête” sacrifie à la tradition pour proposer à nos lecteurs une petite compilation, tout à fait subjective, des choses que l’on voudrait voir réalisée en 2012. Vœux sur la comète ou objectifs raisonnablement atteignables…ça, seul l’avenir nous le dira. E En Économie : - Il faut faire en sorte de permettre aux Sénégalais de disposer d’électricité 24h sur 24, 7 jours sur 7, en quantité suffisante et à bas prix. Rien ne sert de faire de beaux discours si, dans les actes, les citoyens sénégalais sont parfois et souvent dans le noir. - Il faut qu’en 2012, l’État face de notre agriculture locale le socle de développement du pays. Il y arrivera en commençant par aider les agriculteurs à vivre normalement du revenu de leurs récoltes, en soutenant résolument notamment le consommer local. Cette mesure, par ailleurs, permettra d’alléger la balance commerciale du pays, jusquelà abonnée à la chronique déficitaire. En Politique : - En 2012, nos hommes d’Etat doivent être compétents mais surtout mettre l’intérêt collectif avant le leur ou avant celui d’une quelconque clientèle politique, savoir s’élever au-dessus des polémiques partisanes et autres règlements de comptes. Alors seulement, ils commenceront à avoir la crédibilité qu’on attend d’eux. - Il faut, pour 2012, un changement du mode de gestion de l’Etat tel qu’on le vit sous Abdoulaye Wade. Ce modèle a montré ses limites et il faut donc adopter un autre système de gestion. Cela, en gros, signifie la restauration et reconstruction de nos institutions, un Etat de nées de galère en France. Au terme de privations durant son séjour, “l'homme de Barbès” est parvenu à acquérir richesse et notabilité à Niodior. Ses souvenirs de l'Hexagone, il les enjolive, passant sous silence ses périodes de vaches maigres. Il sert à Madické et à ses amis un discours assez éloigné de la dure réalité qu’affrontent la plupart des émigrés. Aussi, son récit de voyage sert-il à entretenir le désir d'aller vers cette France, pourvoyeuse de tant de richesses. Et Madické voudrait tant intégrer un de ces clubs de football, où les joueurs sénégalais gagnent des fortunes. Surtout qu'il est surnommé Maldini et rêve également de rencontrer son idole italienne. À travers les rapports entre Madické et Salie, c'est le statut des “venus en France” que la narratrice nous dépeint. Enviés parce qu'ils vivent dans un pays riche, leur seule présence y est considérée comme un gage de réussite par leurs amis “restés au pays”. Portant tout le fardeau des aspirations de leurs familles, ils sont condamnés à ne pas les droit fort, la diminution du train de vie de l’Etat et la suppression de certaines institutions inutiles, comme le Sénat… En Sports : -En 2012, l’objectif sportif principal est footballistique! Il est inconcevable qu’une grande nation du ballon rond en Afrique comme l'est le Sénégal n’ait jamais remporté de CAN. Avec la nouvelle génération de joueurs qui peuplent à présent la Tanière, on espère de toutes nos forces que cette année sera la bonne. - La lutte avec frappe est maintenant devenue un sport au rayonnement dépassant amplement nos frontières nationales. Tyson, l’homme qui pourtant en incarnait la quintessence, est en chute libre depuis sa dernière victoire, en... 2004. En 2012, il devra renaître de ses cendres et reconquérir la place qui était la sienne au panthéon des lutteurs. Car Tyson, c’est plus qu’un homme, c’est un idéal inégalé : le “Bul faale”. En Culture : - Ce sur quoi il faut mettre l’accent, en 2012, c’est la réduction de la taxe sur les spectacles. Il n’y a plus de “gros” concerts dans notre pays parce que c’est extrêmement cher à organiser. “Trop de charges” équivaut à “budget colossal”. Il n’est pas normal que les Sénégalais aient à attendre une année, voire deux, avant qu’une grande décevoir et, surtout, à leur assurer un avenir meilleur. Tandis que ceux qui sont partis sont habités par une nostalgie sans bornes, ceux qui restent ont les yeux tournés vers cet “Ailleurs” idéalisé comme une “Terre promise”. Les “venus en France” perdent leur appartenance à leur terre d'origine au fil de leur séjour au pays, le temps d'un été, souvent, mais sont déchirés par leur difficile condition d'émigrés, d'étrangers, à laquelle ils sont confrontés en Occident. “Étrangère partout, je porte en moi un théâtre invisible, grouillant de fantômes. Seule la mémoire m'offre sa scène. (...) Partir, c'est devenir un tombeau ambulant rempli d'ombres, où les vivants et les morts ont l'absence en partage. (...)”. “Pioche d'archéologue” La narratrice, quant à elle, a trouvé une parade : l'écriture. “Mon stylo, semblable à une pioche d'archéologue, déterre les morts et découvre les vestiges en traçant sur mon cœur les contours de la terre qui m'a vue naître et partir”. Impertinente, poétique, drôle, sarcastique, l'écriture de Fatou Diome est empreinte de fraîcheur. Certains aspects de la société sénégalaise sont passés en revue dans le roman, notamment la difficile condition des enfants naturels. Lorsqu'ils ne sont pas victimes d'infanticide, échappant au sort de ceux qui auront été jetés dans le ventre de l'Atlantique, toute leur vie durant, ils auront à racheter leur naissance “honteuse”. Le ventre de l'Atlantique est à la fois un ventre nourricier car octroyant ses richesses aux pêcheurs de Niodor, mais il est aussi un “ventre-tombeau”, un ventre qui engloutit des destinées malchanceuses. Au fil des pages du roman, la symbolique du titre se dévoile et plu- date ne leur soit proposée… - En 2012, ce qu’il nous faut vraiment ce serait le retour des écrans noirs au Sénégal. Marre d’avoir à télécharger nos films sur le Net ! Sans parler du fait que, dans la quasi-totalité des cas, c’est illégal… Le cinéma à Dakar, c’est en plus donner l’opportunité aux acteurs locaux du secteur, depuis trop longtemps inactifs, de retravailler, créer des emplois et stimuler les productions “made in Sénégal”. En Société : - On souhaite, pour 2012, une réforme de la loi “Latif Guèye” sur la criminalisation du trafic de drogue. Opter pour un retour, par exemple, à la correctionnalisation de ce genre d’infractions permettra d’éviter de longues détentions préventives, qui parfois durent des années, et désengorgera nos prisons. - En 2012, le Sénégalais doit apprendre à ne pas systématiquement chercher de bouc émissaire quand il se retrouve dans une situation en porte-à-faux avec ses valeurs, qu’elles soient morales, civiques ou religieuses. Il y a trop d’accusations infondées, surtout dans le cas de viols présumés, qui brisent des foyers tout entiers dans le simple but de trouver un coupable. Plus encore quand on sait que nombre de personnes relaxées de ce genre de charges n’usent pas de leur droit à poursuivre leurs accusateurs devant la justice pour diffamation et sieurs autres illustrations s'y ajoutent. La narratrice porte également un regard caustique sur les relations entre la France et l'Afrique, malmenée, méprisée, déconsidérée. Les Africains ont mis l'Occident sur un piédestal d'où rien ne pourrait le faire tomber, car “le tiers-monde ne peut voir les plaies de l'Europe, les siennes l'aveuglent ; il ne peut entendre son cri, le sien l'assourdit. Avoir un coupable atténue la souffrance, et si le tiersmonde se mettait à voir la misère de l'Occident, il perdrait la cible de ses invectives(...)”. À condition de se départir de leur “berlue”, comme Madické, les Africains regarderaient peut-être un peu moins vers cet “Ailleurs” qui, loin d'être accueillant, peut se révéler hostile. Et les candidats à l'émigration seraient un peu moins utopistes. Mais il faudrait qu'il y ait une “Salie” derrière chacun d'eux Le Ventre de l'Atlantique, Fatou Diome, roman, éditions Anne Carrière, 296 pages dénonciation calomnieuse. Peut-être faudrait-il aussi permettre à l’avocat d’assister son client dès les 1ères heures de l’arrestation pour éviter l’obtention des aveux sous la torture qui conduisent bien souvent aux détentions arbitraires… Ça se passe à Dakar BALAJO Sam 31 déc : Tibou (21h) Pape Fall (0h) Dim 1er janv : Bala Ndiaye (21h) VERTIGO Sam 31 déc et Dim 1er jan : Discothèque internationale NIRVANA NIGHT CLUB Sam 31 déc : Discothèque internationale Dim 1er janv : Eden Events MADISON Sam 31 déc et Dim 1er janv : Assan Ndiaye & le Guéweul Gui PATIO Sam 31 déc et Dim 1er jan : Discothèque internationale DUPLEX Sam 31 déc et Dim 1er jan : Discothèque internationale CABANA CLUB Sam 31 déc et Dim 1er jan : Discothèque internationale Envoyez vos programmes à l'adresse e-mail : [email protected] numéro 169 • samedi 31 dimanche 1 janvier 2012 SERVICES & LOISIRS page 8 MOTS FLÉCHÉS • N°169 (FORCE 2) Numéros Utiles Humour C'est un type qui travaille sur son PC, quand tout à coup, de la fumée sort de l'unité centrale. Affolé, il appelle son vendeur : - de la fumée s'est mise à sortir du PC que vous m'avez vendu. - Il faut changer la carte mère, monsieur. - Non, non, je ne veux pas changer la carte mère. Je veux un logiciel anti fumée ! - Mais monsieur, ça n'existe pas. Il raccroche, mécontent... Trois jours plus tard, il les rappelle : - Bonjour, je voudrais acheter une carte mère. - Ah, vous voyez bien que ça n'existe pas un logiciel anti fumée. - Si, ça existe. J'ai appelé Microso et ils me l'ont envoyé. Mais il n'est pas compatible avec ma carte mère !!!! SECURITE Police secours : 17 Sapeurs Pompiers : 18 TELEPHONE Renseignements Annuaire : 1212 Service Dérangements : 1213 Service Clients : 1441 EAU - SDE Service dépannage & Renseignements 800.00.11.11 (appel gratuit) ONAS Egoûts, collecteurs NUMERO ORANGE (appel gratuit) 81 800.10.12 SENELEC Service Dépannage : 33 867.31.00 TRANSPORTS Société nationale de Chemins de Fer du Sénégal (SNCS): 33 823.31.40 Aéroport Léopold S. Senghor de Yoff : 33 869.22.01 / 02 Port Autonome de Dakar (24H/24) : 33 849.45.45 Heure non ouvrable Capitainerie : 33 849.79.09 Pilotage : 33 849.79.07 URGENCES : S.U.M.A : 33 824 24 18 SUMA-MEDECIN : 33 864 05 61 33 824 60 30 S.O.S MEDECINS : 33 889 15 15 HOPITAUX Principal : 33 839.50.50 Le Dantec : 33 889.38.00 Abass Ndao : 33 849.78.00 Fann : 33 869.18.18 HOGGY (ex-CTO) : 33 827.74.68 33 825.08.19 MOTS MELÉS • N°167 Ténacité Rageuse Citations SUDOKU N°165 “Je crois que les choses vraies et sincères sont des rêves, de ceux que la nature ne peut désagréger.” Bob Dylan, Musicien, peintre et poète américain “Tout homme normal est tenté à un moment de sa vie de cracher dans ses mains, hisser le drapeau noir et se mettre à trancher des gorges.” H.L. Mencken, Journaliste américain numéro 169 • samedi 31 dimanche 1 janvier 2012 SERVICES & LOISIRS page 9 Horoscope MOTS FLÉCHÉS • N°167 (FORCE 3) Bélier Vous allez déployer une activité débordante. Les bonnes affaires que vous allez pouvoir réaliser grâce à votre ardeur vont attirer beaucoup de personnes autour de vous. Les gens seront très admiratifs pour ces actions d'éclat. Balance Les choses ne sont pas toujours aussi claires que l'on aimerait les voir. C'est votre cas en ce moment mais la bonne humeur et votre forme auront raison de toutes les hésitations. Les difficultés s'estompent et le soleil brille. Taureau Vos doutes superflus au sujet de la réalisation d'un projet récent vont s'évanouir. A la surprise générale vous réussissez largement là où d'autres, pourtant très intrépides, se sont cassés les dents. La forme vous habite, profitez-en. Scorpion Grâce à votre forme physique (et votre moral s'en ressent) vous n'aurez pas à attendre la fin de la journée pour atteindre le but. Vous aurez une vue très claire de la direction à prendre. Restez attentif aux indices révélateurs. Gémeaux Vos préoccupations personnelles ou celles de quelqu'un proche de vous prennent beaucoup de temps. Vous pourriez vous trouver impliqué dans une affaire difficile mais vous aurez la chance de vous en sortir très facilement. Sagittaire Vous ne connaissez pas votre chance d'avoir de vrais amis sur lesquels vous pourrez vraiment compter quand vous en aurez besoin. Cette richesse si rare que vous possédez, ne la gaspillez pas en discussions stériles et inutiles. Cancer Vos relations avec une personne pour laquelle vous nourrissez beaucoup d'affection vont très nettement s'améliorer. Certains sentiments ne se dévoilent pas à la légère et votre discrétion sera très appréciée surtout dans ces circonstances propices aux sensations fortes. Capricorne Vous vous mettrez dans une situation délicate ce qui vous vaut certaines remontrances qui tombent plutôt mal. Vous vous remettez facilement de cet inconvénient désagréable. Vous garderez la forme ce qui se révèlera indispensable au parcours que vous devez effectuer. Lion Quelque chose d'important va survenir ce qui clarifiera certains points primordiaux dans votre vie. Mais comme le moral est bon vous n'aurez qu'à vous féliciter de ce qui arrive. Faites très attention à votre forme. Ne vous fatiguez pas trop et évitez les abus trop fréquents. Verseau Votre bon sens et votre don de l'organisation devraient vous aider à réaliser une bonne opération pouvant vous apporter des satisfactions immédiates. Vous êtes à l'affût d'une affaire qui pourrait vous rapporter gros. Vigilance oblige ! Vierge Vous allez pouvoir vous débarrasser de préoccupations personnelles. Vous oublierez vos soucis. Vous pourrez ainsi vous donner à fond pour atteindre l'objectif que vous cherchez depuis longtemps. Les choses s'arrangeront à votre profit immédiat. Poissons Votre opinion très personnelle sur un sujet épineux pourrait choquer une personne sensible. Prenez soin de modérer votre position intransigeante pour éviter tout conflit. Votre talent pour joindre l'utile à l'agréable vous fera parvenir à une conclusion très heureuse. Solutions HANJIE N°166 MOTS MELÉS • N°166 HANJIE N°165 Vous avez sûrement déjà joué aux jeux de logique Sudoku ou au Karuko, alors découvrez le jeu de réflexion Hanjie. Une fois la grille de Hanjie terminée, vous découvrirez un dessin formé par les cases noircies. Le but consiste à retrouver les cases noires dans chaque grille. Les chiffres donnés sur le côté et en haut de la grille vous donnent des indices : ils indiquent la taille des blocs de cases noires de la ligne ou de la colonne sur laquelle ils se trouvent. DÉROUTE D’UNE ARMÉE DÉBÂCLE MOTS FLÉCHÉS • N°168 (FORCE 2) MOTS FLÉCHÉS • N° 166 (FORCE 3) Par exemple 3,4 à gauche d'une ligne indique qu'il y a, de gauche à droite, un bloc de 3 cases noires puis un bloc de 4 cases noires sur cette ligne. ATTENTION, ces deux blocs ne peuvent pas se toucher, ils sont séparés par au moins une case blanche. En combinant les informations des lignes et des colonnes, vous verrez qu'il n'y a qu'une répartition possible pour les cases noires. SUDOKU N°164 Prières HEURES DE MESSE • Cathédrale : 7H • Martyrs de l'Ouganda : 6H30-18H30 • Saint Joseph : 6h30 - 18h30z HEURES DE PRIERES MUSULMANES • Fadiar : 06:27 • Tisbar : 14:15 • Takussan : 17:15 • Timis : 19:04 • Guéwé : 20:04 numéro 169 • samedi 31 dimanche 1 janvier 2012 ECO / SOCIAL page 10 CONSEQUENCE DES INCENDIES DE DEUX BUS DE DAKAR DEM DIKK Basta, s'énerve la Direction de Dakar Dem Dikk après un énième incendie de ses bus. Elle a fait savoir que la société de transport a perdu 120 millions F Cfa et est obligée de mettre 16 pères de familles au chômage technique suite à l'incendie de ses deux voitures par des jeunes mécontents après l’inculpation du maire de Mermoz-Sacré-Cœur. 120 millions de pertes et 16 agents en chômage technique ALIOU NG. NDIAYE rop, c’est trop”. C’est ce qu’a fait savoir la Direction de Dakar Dem Dikk après les incendies de deux de ses bus à Colobane et au terminus de Liberté 5. Selon ses responsables, en 48 heures, la société de transport public a enregistré une perte de 120 millions de francs et 16 pères de familles mis en chômage technique. “C’est un sentiment d’indignation et de colère qui nous anime, mais aussi un sentiment de détermination. Nous dénonçons avec la dernière énergie cet acte”, a déclaré le directeur général de DDD, Moussa Diagne, hier, en conférence de presse. Il considère cet acte comme un”crime économique et un gâchis” pour la société. “J’invite ces jeunes, qui ont une cause à défendre, de ne pas s’en prendre à Dakar Dem Dikk. Notre mission, c’est de transporter les Sénégalais et non de faire de la politique”, a avisé M. Diagne. D'après son directeur général, dans cette affaire, le PS ne serait pas blanc comme neige. “Tous les indices mènent “T vers le Parti socialiste. Le premier bus a été saccagé à Colobane après leur réunion. Pour le deuxième bus, les jeunes scandaient le nom de Barthélémy Dias. Je ne les accuse pas mais j’appelle à la responsabilité morale de leur parti. C’est (peut-être) leurs sympathisants et si les leaders ne sont pas d’accord, ils doivent condamner (ces actes)”. Car, a estimé Moussa Diagne, le fait de ne pas les entendre “demander aux jeunes d’arrêter ces actes veut dire qu’ils sont consentants”. Il a ainsi appelé les leaders politiques et d’opinions à prendre la défense de l'entreprise. Dakar Dem Dikk ne laissera en tout cas plus passer les actes de vandalisme contre ses bus. “Nous supposons que c’est trop facile que des jeunes s’en prennent toujours à nos bus. Nous envisageons de porter plainte contre X en laissant la police faire son travail”, a prévenu Moussa Diagne. De même, la Direction de la société est désormais déterminée à protéger ses bus contre toute tentative de saccage. Pour ce faire, un dispositif sera mis en place dans les prochains jours, pour protéger le matériel. “A partir de la semaine prochaine, chaque bus sera protégé. Un vaste programme de sécurité va se dérouler avant, pendant et après l'élection présidentielle”, a fait savoir M. Diagne. En outre, a-t-il annoncé, une vaste tournée de sensibilisation est envisagée avec des sketchs animés par les comédiens Mayacine et Dial, à diffuser sur les télévisions La carcasse du bus DDD incendié, mercredi soir à Colobane ACTIVITE ECONOMIQUE EN NOVEMBRE 2011 La DPEE note que un repli de 17,4% activité économique interne, mesurée par l’Indice général d’activité (IGA), proxy du PIB hors agriculture, s’est repliée de 17,4% en variation mensuelle en novembre, en raison notamment du comportement saisonnier du mois d’octobre, selon la Direction de la prévision et des études économiques (DPEE). Celleci relève toutefois qu’en glissement annuel, “l’activité économique a enregistré une croissance de 0,3%, grâce au développement des activités du secteur secondaire”. Le secteur primaire a enregistré un repli de 4,4% alors que dans le tertiaire, mis à part les sous-secteurs du commerce, des services financiers et d’hébergement, “tous les autres ont accusé des baisses”. Selon la DPEE, “en définitive sur les 11 mois de l’année, l’Indice général d’activité a progressé de 5,8%”. Pour la même période, l’emploi salarié dans le secteur moderne a accusé un repli de 0,5% par rapport au mois précédent, attribuable à la baisse de 1,7% observée dans le secteur secondaire, signale la même source. “En revanche, poursuit-elle, l’effectif salarié du tertiaire a crû de 0,4%. En glissement annuel, l’emploi salarié s’est également replié de 0,8%”. Le service rattaché au ministre de l'Économie et des Finances souligne aussi que “les prix à la consommation ont enregistré un repli de 0,3% en novembre 2011, en variation mensuelle, du fait principalement de la baisse, entre autres, des prix des produits alimentaires et boissons non alcoolisées, de la communication et des services de 'logement, eau, gaz, électricité et autres combustibles”'. “En glissement annuel, relève-t-elle, tout comme en moyenne sur les 11 mois de 2011, les prix à la consommation laissent apparaître un relèvement respectif de 2,7% et de 3,5%”. En novembre toujours, la compétitivité-prix de l’économie sénégalaise s’est améliorée de 0,8%, en variation mensuelle, signale la DPEE, notant que “cette situation est imputable au différentiel d’inflation favorable (-0,6%) conjugué à la dépréciation du franc CFA (-0,2%) par rapport à la monnaie des principaux partenaires commerciaux”. “En glissement annuel, mentionne le document, des gains de compétitivité estimés à 1,1% sont enregistrés. Toutefois, en moyenne sur les onze premiers mois de 2011, elle s’est dégradée de 0,6% par rapport à la même période de l’année (APS) précédente” . L’ numéro 169 • samedi 31 dimanche 1 janvier 2012 SPORTS page 11 LUTTE - GRIS BORDEAUX / BAYE MANDIONE AMICAL Ce combat tant attendu entre Baye Mandione de ''Thiaroye Gëm Sa Bopp'' et Gris Bordeaux de ''Fass'' est parti pour être un des événements phares de la saison 2012. Après trois défaites consécutives, le ''Tigre de Fass'' n'a plus le droit à l'erreur. Alors que Baye Mandione pourrait confirmer sa présence dans l'arène après son dernier succès contre Moussa Dioum. Les Lions affrontent le Kenya Le cadeau du nouvel An ! Le Kenya sera le second adversaire des Lions du Sénégal pour leur second match de préparation pour la Coupe d’Afrique des nations (CAN) 2012, a annoncé la Fédération sénégalaise de football (FSF). La Fédération kényane de football a confirmé, par courrier reçu, vendredi, la participation de l’équipe nationale de son pays à cette rencontre amicale, prévu le 14 janvier prochain au stade Léopold Sédar Senghor. Le Sénégal démarre sa préparation le 8 janvier. Les Crocodiles du Soudan seront leur premier adversaire en match amical, le 12 janvier au stade Léopold Sédar Senghor de Dakar. CAN Le 11 janvier, date limite pour le dépôt des listes de sélectionnés ajoute la même source informant que tout cela se fera sous la supervision de la Commission médicale de l’instance dirigeante du football continental. La 28e édition de la CAN démarre le 21 janvier. PSG Makelele comme adjoint ! Lors de sa présentation en conférence de presse, le nouvel entraîneur du Paris Saint-Germain, Carlo Ancelotti, a fait le point sur son staff. Comme nous l'évoquions ce vendredi, Claude Makelele sera bien l'entraîneur adjoint du technicien italien. "Claude Makelele sera dans le staff comme adjoint. Il y aura également le préparateur physique Giovani Mauri, qui a travaillé avec moi à Milan et Chelsea, et nous avons décidé de mettre à profit l'expérience et le charisme de Makelele. L'entraîneur des gardiens et les autres préparateurs physiques de l'ère Kombouaré sont maintenus", a expliqué l'ancien coach de Chelsea. Les 16 équipes qualifiées à la phase finale de la CAN 2012 devront ASSE déposer la liste de leurs 23 joueurs sélectionnés au plus tard le 11 janvier à minuit, annonce la Confédération africaine de football (CAF). A Alors qu'il va devoir composer sans 10 jours du match d’ouverture de la 28-ème édition de la Coupe d’Afrique le Gabonais Pierre-Emerick Aubades nations, les équipes qualifiées meyang (22 ans, 19 matchs et 6 buts doivent envoyer leurs listes sous en Ligue 1 cette saison) et l'Ivoirien Max-Alain Gradel (22 peine de devoir payer ans, 14 matchs et 2 une amende de 3000 REVUE TOUT TERRAIN buts en L1 cette saidollars US (environ son) lors des pro1.500.000 francs), précise la même source. A sept jours chaines rencontres, en raison de la CAN, Christophe Galtier ne cache pas du coup d’envoi, toute équipe natioson inquiétude. "Cet événement peut nale qui n’enverra pas sa liste évoluera avec un groupe de 20 joueurs être un élément perturbateur. Cela sur les 23 prévus par le règlement de peut modifier les rapports de forces la compétition. En cas de blessure dans le championnat. J'espère, tout grave d’un joueur présent sur la liste d'abord, que nos joueurs en reviendront en bonne santé et sans blessure des 23 sélectionnés, l’équipe concernée peut le remplacer à un jour de car, dans une compétition internatioson premier match de la compétition, nale, on prend toujours le maximum la CAN angoisse Galtier KHADY FAYE près les échanges verbaux houleux, l'heure est enfin arrivée. Ce dimanche, jour de l'An, Baye Mandione de l'écurie ''Thiaroye Gëm Sa Bopp'' et Gris Bordeaux de l'écurie ''Fass' devront enfin se départager après leur premier combat sans verdict de 2004. Dans ce combat épique et indécis, les pronostics sont presque interdits. Car les deux lutteurs présentent la même morphologie et presque le même caractère. A Gris, retrouver sa Fass ! Gris Bordeaux a l'obligation de sortir des griffes plus longues. Parce que l'enjeu est de taille. Défait par Eumeu Sène après son intronisation comme 3e Tigre de Fass, le successeur de Moustapha Guèye n'a plus droit à l'erreur s'il veut confirmer sa légitimité à la tête de l'écurie, parce que d'autres loups aux dents longues, prétendants au trône de Tigre, attendent sagement leur heure. Et pour cela, Gris Bordeaux a effectué une longue préparation en Espagne. Et pour ce combat, l'homme aux 9 victoires, 5 défaites et deux sans-verdict a considérablement augmenté son poids. Il a aussi bien travaillé la bagarre et la frappe. Il peut aussi compter sur sa base, car l'écurie Fass a mis tous les moyens pour laver l'affront de la saison passée, après la défaite de son Tigre. Même Moussa Gningue, le sorcier qui avait boudé, est de retour. Son clan veut stopper la mauvaise série de son poulain qui a enchaîné trois revers consécutifs. Il est passé à la trappe face à Baboye, Yékini et Eumeu Sène. Pour retrouver sa place dans la cour des grands qu'il a intégrée au lendemain de sa victoire incroyable face à Bombardier de Mbour, le Tigre n'a rien laissé au hasard. Ce combat est pour lui un moyen de se relancer, parce qu'il n'était pas sûr d'affronter les ténors en ce moment. C'est peut-être ce qui l'a poussé à accepter le défi face à Baye Mandione, alors qu'il le snobait il y a peu de temps. ''Nous sommes dans la même école, mais pas dans la même classe. Seule la récréation nous réunit'', lui avait-il lancé en pleine figure, quand il le défiait. Mandione, la confirmation ! Gris Bordeaux fera face dimanche à un des lutteurs les plus fougueux et les plus téméraires de l'arène. Ce n'est d'ailleurs pas un hasard si on l'appelle ''Ndione le fou''. À ses débuts, personne ne croyait en lui. Il était capable d'un exploit face aux meilleurs, mais aussi du pire face à des lutteurs de seconde classe. Depuis quelques années, il a changé de stratégie. ''Pour gagner des millions comme tout le monde, il va falloir être sérieux'', a-t-il dit. Depuis, il est devenu sérieux et il enchaîne les exploits. Il bat Boy Kaïré et Moussa Dioum et conteste la victoire de Modou Lô. Désormais, il faudra compter avec lui, parce qu'il fait partie des poids lourds de l'arène et il possède une frappe redoutable. Sa fougue, qui lui jouait de mauvais tours est plus tempérée, juste la bonne dose pour vendre le combat. Avec une réputation de cogneur horspair, Baye Mandione est également un très bon bagarreur. Il ne recule devant aucun obstacle. D'ailleurs la première confrontation entre les deux lutteurs s'est terminé en queue de poisson, sans verdict. Ils s'étaient cognés et bagarrés pendant plus de 20 minutes avant d’être définitivement séparés. C'était en 2004. Sept ans après, beaucoup de choses ont changé. Ce combat sonne comme un combat de clarification, mais aussi de confirmation pour Baye Mandione qui ambitionne d'atteindre le sommet et d'affronter le roi des arènes Yékini. Donnez-nous un bon cadeau de nouvel An ! de risques, a confié l'entraîneur de l'AS Saint-Etienne sur le site officiel des Verts, avant d'ajouter que, malheureusement pour eux, je leur souhaite de nous rejoindre le plus tôt possible. Ensuite, j'espère que d'autres joueurs trouveront le déclic et en profiteront pour se mettre en évidence". NBA Les Lakers se réveillent Après deux défaites inaugurales, les Lakers semblent avoir trouvé la bonne carburation. Preuve en est leur victoire contre New York jeudi (9982), leur neuvième d'affilée face aux Knicks. Kobe Bryant, auteur de 28 points à 10/17, a été l'homme du match malgré sa blessure au poignet, et a remporté son duel face à Carmelo Anthony (27 pts). Pau Gasol (16 pts, 10 rbds) côté Lakers et Tyson Chandler (13 pts, 11 rbds) côté Knicks ont prêté main forte à leur leader. Angleterre 19e journée (heure GMT): Bellamy, ennemi des Pies Grâce à un très bon Craig Bellamy, auteur d'un doublé, Liverpool a battu Newcastle (3-1). Cinquièmes, les Reds reviennent à la hauteur de Chelsea qui affronte Aston Villa samedi. Liverpool - Newcastle 3 - 1 Samedi 12h45 Man United - Blackburn 15h00 Arsenal - QPR Chelsea - Aston Villa Bolton - Wolve Norwich - Fulham Stoke - Wigan Swansea - Tottenham Dimanche: 12h30 West Brom - Everton 15h00 Sunderland - Man City LIGUE 1 – 2e JOURNÉE Jaraaf / As Pikine en affiche ADAMA COLY omposée de grosses écuries, la poule B continue d'offrir son lot d'affiches. Pour la deuxième journée, c'est le choc entre le Jaraaf et l'As Pikine qui se pointe ce samedi au stade Demba Diop. Un remake de la dernière édition de la Coupe de la Ligue remportée (2-1) par l'As Pikine. Ce match marque également les probables retrouvailles entre Issa Sarr, Mor Soumaré et leur ancien club du Jaraaf. Absents lors de la première journée contre le Casa Sport, les nouveaux milieu de terrain et défenseur de l'As Pikine défient un Jaraaf blessé après son revers (2-0) face à Niary Tally mardi passé. En première heure, Yeggo, défait (1-0) par l'As Douanes, accueille Dahra qui avait concédé le nul à domicile contre Touré Kunda. Le dimanche, Niary C Tally se déplace en leader chez les Mbourois de Touré Kunda, alors que le Casa Sport reçoit l'As Douanes qui avait été atomisé (5-0) la saison dernière au stade Aline Sitoë Diatta. Dans la poule A, il y aura le match au sommet entre le deuxième et le leader. Vainqueur (0-1) à Saly devant Diambars, la Compagnie sucrière sénégalaise (Css) aura à cœur de détrôner l'Union sportive de Ouakam (Uso) qui avait renversé (3-1) Résultats le Guédiawaye FC. Cette deuxième journée a démarré hier. Le promu Diambars s'est emparé provisoirement de la tête du groupe A. Surpris (0-1) à domicile par la Css, le champion en titre de ligue 2 est venu humilier (4-1) l'Us Gorée à Dakar, grâce à Souleymane Cissé (3e), Emmanuel Gomis (23e, 60e) et Aristide Diédhiou (38e). Alassane Diallo a sauvé l'honneur à la 62e minute. Stade Demba Diop 16h Yeggo-Dahra Us Gorée-Diambars 1-4 18h Jaraaf-As Pikine Aujourd'hui Dimanche 16h30 Css-Us Ouakam 16h30 Touré Kunda-Niary Tally 17h GFC-Yakaar 17h Casa Sport-As Douanes numéro 169 • samedi 31 dimanche 1 janvier 2012 CMJN SPORTS LES 23 LIONS POUR LA CAN 2012 CHEIKH MBENGUE (3/23) page 12 Latéral gauche à l’ancienne, dur sur l’homme, aimant les contacts et les duels, le binational Cheikh Mbengue apparaît comme le digne successeur d’Omar Daf à la gauche de la défense des Lions. la gauche dure GASTON COLY l a bonne pioche ! En pleine polémique sur les binationaux en France, Cheikh Mbengue annonce sa décision de rejoindre la Tanière. “Cela n'a eu aucune influence, même si mon annonce tombe mal avec cette histoire. Mais je ne l'ai pas décidé sur un coup de tête. Je sais que cela ne va pas plaire à tout le monde et même décevoir certaines personnes. Mais c'est mon choix”, lâche le néo-international sénégalais. La nouvelle a de quoi donner du baume au cœur à tous les férus de football sénégalais. Car voici des années que l'équipe nationale du Sénégal fait du colmatage au poste de latéral gauche. Omar Daf, droitier, aura longtemps donné le change, très souvent avec bonheur, avant d’être rattrapé par l'âge, les blessures, et désormais un statut de leader moral. Ni Boukari Dramé, ni Guirane Ndaw, encore moins Jackson Mendy ne seront ses dignes héritiers. L'arrivée de Cheikh Mbengue est donc du pain béni et confirme l'embellie du foot sénégalais qui sort douloureusement du traumatisme de la double l'élimination à la Can et au mondial 2010. Sa première cape est un coup de maître. Du haut de ses 23 ans et pour une première en Afrique, de surcroît face au Cameroun, Cheikh Mbengue sort une prestation de haut vol. Le début d'une longue histoire d'amour avec l'équipe du Sénégal ? Tous les observateurs l’affirment. Tout le peuple l'espère. Lui se laisse griser par ses premières impressions en terre africaine après une confrontation face aux Lions Indomptables. “Au Cameroun, c'était assez exceptionnel. C'était un match âpre, dur…”. Un peu comme il les aime. Après deux matchs avec les Lions, Cheikh Mbengue a de bonnes sensations. “Ce groupe est promu à un bel avenir”, assure-t-il. Son appétit s'en trouve aiguisé. “On peut faire quelque chose de grand”, susurre-t-il. Il a en ligne de mire la Can 2012. Fidèle à la ville rose Cheikh Sidy Bouya Mbengue, né un 23 juillet 1988 à Toulouse, a toujours vécu dans sa ville natale. Pur produit du centre de formation du Toulouse FC, il est passé pro en janvier 2008. La même année, il est appelé par Erick Mombaerts, sélectionneur de l'équipe de France espoir. Près de quatre ans après, le jeune Sénégalais continue de faire les beaux jours de son “club de cœur”. “Sur le terrain, c'est un très grand joueur. Je crois qu'il va monter très vite”, laisse entendre Paulo Machado, un de ses coéquipiers en club. Selon Daniel Braaten, le Norvégien de Toulouse, Mbengue “est peut-être le meilleur latéral gauche du championnat de L1”. De taille moyenne, tonique, le joueur a le physique et l’Adn des grands latéraux modernes. Teigneux dans les tâches défensives, le joueur n'hésite pas à prendre son couloir et jouer sa partition offensive. Objet de toutes les convoitises durant l'été dernier, Cheikh a refusé “d'aller au clash” pour rempiler avec le club de la ville rose. Ni les six millions d'euros de Newcatle, ni l'intérêt du directeur sportif de Marseille, José Anigo (son premier choix), ni celui du champion de France, Lille, n'ont pu convaincre ses dirigeants de le laisser filer. Lui ne leur en tient pas rigueur. “Je ne suis pas pressé, je suis jeune”, rétorque-t-il avec sérénité. Son heure viendra de conquérir l’Europe. “J’aspire à jouer un jour dans un plus grand club. En France d’abord, puis à l’étranger”, laisse-t-il entendre. Avec une préférence pour les Championnats anglais et espagnol. Toutefois, la carrière du néo international sénégalais n'a jusqu'ici pas été un long fleuve tranquille. Car, le joueur est “fragile”. Régulièrement blessé, Cheikh Mbengue a du mal à enchaîner les matchs. Tel Sisyphe condamné dans les Enfers à rouler sur la pente d'une montagne un rocher qui retombait toujours avant d'avoir atteint le sommet, Cheikh Mbengue a longtemps couru cette saison, derrière sa forme de croisière. Même s'il commence à retrouver de bonnes sensations en club, après avoir enchaîné quelques matchs en championnat. guerrier “Sur le terrain, je ne rigole pas”. Sans être un sanguin, Cheikh Mbengue a un caractère bien trempé. “Je n’ai jamais été un joueur talentueux, mais j’ai toujours eu ces qualités d’agressivité et d’engagement”, analyse-t-il. Sa combativité sur le terrain lui a cependant valu bien des déboires. En 2007, en CFA, il se voit infliger 13 matchs de suspension par la commis- LA PREMIÈRE SÉLECTION P sion de discipline de la FFF à la suite d'un tacle dangereux. Rebelote en 2009, cette fois-ci, il écope de 03 mois de suspension. Joueur violent ? Non ! Excès d'engagement ? Sûrement. Lui parle de “maladresse”. Son credo serait : Toujours “viser le plus haut possible”. “J'essaie d'être le plus performant possible toute l'année”, affirme-t-il avec force. Mais d'où puise-t-il sa force ? Sans conteste, de sa famille. “Nous sommes très famille”, lâche Papa Ndione, son oncle, dans un reportage télé de la TFM. Cheikh est loin d'être dépaysé à Toulouse où il vit entouré des siens. “Je ne sais pas s'il y a quelque chose de plus important que ma mère, parce que je sais que si j'ai sa bénédiction, il ne peut rien m'arriver”, croit fermement celui qui a perdu son papa à l'âge de 17 ans. “Ma mère a 5 enfants, ce n'était pas facile. Il revenait à moi et à mon grandfrère d'aider notre mère à s'en sortir”. “Il est très attaché à moi”, confirme sa maman Mame Dior. as le temps de s’acclimater, de prendre ses marques ou de commencer en douceur à la maison. Pour une première en équipe nationale, Cheikh Mbengue se retrouve titulaire dans un match couperet contre le Cameroun, à l’extérieur. Rien que ça… Le Sénégal doit faire un bon résultat à Yaoundé pour mettre la bande à Eto'o définitivement hors de la course à la qualification à la Can. Le match est difficile face à une équipe du Cameroun remontée à bloc et désireuse d'éviter l'impensable, une non qualification à une Can. Ses impressions : “Sur le match, je pense que je m'en suis bien sorti. C'est un match où on a souffert défensivement, même si l'arbitre ne nous a pas aidés, non plus”. En effet, Cheikh Mbengue sort une prestation de haut vol. Le Sénégal fait un nul blanc. Sérieux sur son côté gauche, le sociétaire du TFC met d'accord tous les observateurs. Le Sénégal tient enfin son latéral gauche tant recherché. armand, le concurrent et… pote de chambre REPÈRES “On a tous envie de gagner quelque chose pour le Sénégal”. Cheikh ira à la Can avec l'envie légitime de briller et de faire monter le Sénégal sur le toit du foot africain. À 23 ans, il aura l'occasion de poser les jalons d'une longue et belle histoire d'amour avec le maillot national. Lui qui justement est venu au Sénégal, pour jouer. Le natif de Toulouse a ignoré les sirènes de l'équipe de France pour tenter d’écrire l'une des pages d'or du foot sénégalais. “J'ai déjà dit que je ne voulais pas prendre le risque d'être sélectionné une fois (en équipe de France) et plus rien. Et puis, l'équipe du Sénégal, même si elle est en reconstruction, est quand même une des meilleures d'Afrique”, disait-il au moment de rejoindre la Tanière. Un choix qu'il n'a pas regretté. Mais après avoir été désigné comme nouveau maître du couloir défensif gauche, Cheikh Mbengue doit déjà se battre pour le garder face à la concurrence nouvelle d’Armand Traoré avec qui il partage la chambre en sélection. “La concurrence, dit-il, fait partie du métier, c'est ce qui fait progresser. Si je joue, je donnerai le meilleur de moi-même. Si, on ne me fait pas jouer, c'est qu'il est meilleur que moi. On est deux au poste, tant mieux pour le Sénégal. Que le meilleur joue !” Paroles d’un dur… Cheikh Mbengue né le 23 juillet 1988 à Toulouse (France) Taille : 1m83 Poids : 75 kg Poste : Défenseur Clubs : Toulouse (2008 - ?) LUNDI : MOUHAMED DIAMÉ Scéance de dédicace à la TFC academy numéro 169 • samedi 31 dimanche 1 janvier 2012