Prévisions du marché du travail agricole du Nouveau
Transcription
Prévisions du marché du travail agricole du Nouveau
Prévisions du marché du travail agricole du Nouveau-Brunswick jusqu’en 2025 Pendant les prochaines années, le secteur agricole du Nouveau-Brunswick sera confronté à une diminution du nombre de travailleurs et à une pénurie de main-d’œuvre croissante. Aperçu à l’échelle provinciale Comptant 7 500 travailleurs en 2014, ou 2 % de la main-d’œuvre agricole canadienne, la province du Nouveau-Brunswick était le troisième plus petit employeur du secteur de l’agriculture du Canada. L’industrie des fruits de champs et des légumes* est le principal employeur agricole de la province, ayant employé près d’un travailleur agricole sur quatre (22 %) en 2014. Les autres industries les plus importantes étaient l’industrie des fruits de verger et de la vigne, à 16 %, et l’industrie laitière, à 14 %. * Dans les données tirées de l'information sur le marché du travail, le secteur agricole canadien est divisé en 11 domaines de production : 1) apiculture; 2) aquaculture; 3) bœuf; 4) produits laitiers; 5) fruits de champs et légumes; 6) céréales et oléagineux; 7) culture en serre et en pépinière et floriculture; 8) volaille et œufs; 9) mouton et chèvre; 10) porcs; 11) fruits de verger et vigne. L’industrie agricole de la province présente une très faible dépendance à l’égard des travailleurs étrangers : seule 1,4 % de la main-d’œuvre de la province est constituée de travailleurs étrangers, comparativement à la moyenne sectorielle de 12 % à l’échelle du Canada. À l’heure actuelle, la main-d’œuvre agricole de la province est plus jeune que la moyenne, mais près d’un travailleur canadien sur quatre (22 %) prendra tout de même sa retraite entre aujourd’hui et 2025. Bien que l’offre de main-d’œuvre agricole ait dépassé la demande en 2014, la province n’a pas été en mesure de pourvoir 400 postes, ce qui correspond à 5 % de la main-d’œuvre En 2014, l’industrie agricole du Nouveau-Brunswick employait 7 500 personnes. Il est resté 400 postes non pourvus, ce qui a coûté 7 millions de dollars à l’industrie. D’ici 2025, on estime à 300 le nombre d’emplois qui pourraient ne pas être pourvus en raison d’un manque de main-d’œuvre canadienne. Financé par le Gouvernement du Canada par l’entremise du Programme d’appui aux initiatives sectorielles Conseil canadien pour les ressources humaines en agriculture totale requise et a coûté au secteur 7 millions de dollars en pertes de ventes. L’incapacité du secteur à pourvoir les postes disponibles malgré un excédent de main-d’œuvre peut s’expliquer par un écart entre les compétences requises et les compétences des travailleurs disponibles, ou encore par une pénurie de travailleurs dans les régions où des emplois étaient disponibles. À l’avenir, le secteur devrait connaître des pénuries de main-d’œuvre, ce qui aura des répercussions sur sa rentabilité et sa croissance. Tendances en matière de main-d’œuvre et prévisions de l’industrie La main-d’œuvre agricole du Nouveau-Brunswick a connu de profonds changements au cours de la dernière décennie. Bien que la demande de main-d’œuvre ait augmenté chez les cultivateurs, En 2014, on estime que les pénuries de main-d’œuvre ont coûté au secteur agricole du Nouveau-Brunswick 7 millions de dollars, ou 1,3 % des ventes. Selon notre enquête auprès des employeurs agricoles de la province : 33 % n’ont pas été en mesure de trouver tous les travailleurs dont ils avaient besoin 26 % ont connu des retards de production 21 % ont connu des pertes de production cette hausse n’a pas été suffisante pour compenser l’incidence de la réduction du nombre de fermes laitières. Ainsi, au moment où la demande de main-d’œuvre agricole augmentait de 0,1 % par an au Canada entre 2004 et 2014, la demande de main-d’œuvre agricole au Nouveau-Brunswick diminuait de 1,3 % par an, ce qui a engendré un excédent de main-d’œuvre en 2014. Malgré cet excédent de travailleurs, 400 postes sont demeurés non pourvus, ce qui a coûté au secteur 7 millions de dollars, ou 1,3 % des ventes. L’incapacité du secteur à pourvoir les postes disponibles malgré un excédent de main-d’œuvre peut s’expliquer par un écart entre les compétences requises et les compétences des travailleurs disponibles, ou encore par une pénurie de travailleurs dans les régions où des emplois étaient disponibles. À l’avenir, plusieurs facteurs continueront de limiter le besoin de travailleurs dans le secteur agricole. Troisième employeur agricole en importance du Nouveau-Brunswick, l’industrie laitière devrait connaître une hausse de sa productivité, ce qui réduira ses besoins en main-d’œuvre. En outre, plusieurs industries, notamment celle des fruits de verger et de la vigne, connaîtront une forte augmentation de la productivité, ce qui signifie que moins de travailleurs seront nécessaires pour produire la même quantité de produits. 2 Prévisions du marché du travail : Industrie agricole du Nouveau-Brunswick Par conséquent, la demande de travailleurs agricoles devrait diminuer de 0,5 % par an entre aujourd’hui et 2025. En comparaison, la demande de travailleurs agricoles à l’échelle du Canada devrait augmenter de 0,5 % par an. Toutefois, le bassin de travailleurs agricoles disponibles dans la province devrait diminuer au cours de la même période. L’augmentation du nombre de départs à la retraite entraînera une réduction moyenne de l’offre de main-d’œuvre canadienne disponible pour l’industrie agricole de 1 % par an au cours des dix prochaines années. L’offre de main-d’œuvre diminuant plus rapidement que la demande, une légère pénurie de main-d’œuvre fera en sorte qu’il pourrait y avoir 300 postes à pourvoir de plus que le nombre de travailleurs disponibles d’ici 2025. Si l’on considère que l’industrie a eu du mal à trouver un nombre suffisant de travailleurs en 2014 alors qu’il existait un excédent de main-d’œuvre, cet écart devrait augmenter grandement le nombre d’emplois risquant de demeurer non pourvus. Relever le défi Le Nouveau-Brunswick est l’une des deux seules provinces à enregistrer un excédent de main-d’œuvre dans le secteur agricole. Toutefois, comme le bassin de travailleurs diminue plus rapidement que la demande de main-d’œuvre, la province peut s’attendre à voir les besoins dépasser l’offre au cours des prochaines années. Si l’on considère que même avec un excédent de main-d’œuvre, le secteur a été incapable de pourvoir 400 postes, la diminution rapide de l’offre de travailleurs pourrait donner lieu à un plus grand nombre de postes non pourvus à l’avenir. Pour résoudre ses problèmes de main-d’œuvre, la province devra surmonter un certain nombre de difficultés majeures : Les employeurs agricoles du Nouveau-Brunswick étaient bien plus susceptibles de citer comme obstacle au recrutement la perception négative de leur secteur d’activité. Le déclin des populations rurales complique la tâche des employeurs en milieu rural qui tentent d’attirer des travailleurs. Plus d’un employeur sur cinq (21 %) déclare que la nature physique du travail crée des problèmes de maintien en poste. Quatre exploitants agricoles sur cinq de la province ont connu des difficultés attribuables à un manque de travailleurs suffisamment qualifiés et expérimentés. L’industrie agricole de la province possède aussi des points forts dont elle pourrait tirer parti : Le Nouveau-Brunswick présente des taux de roulement très bas comparativement aux secteurs agricoles des autres provinces. La province dispose d’une main-d’œuvre agricole plus jeune que la moyenne, ce qui pourrait permettre d’atténuer les effets des départs à la retraite. Le secteur a la possibilité de faire appel à des programmes de formation, au mentorat et à l’encadrement pour accroître les compétences de la main-d’œuvre. 3 Prévisions du marché du travail : Industrie agricole du Nouveau-Brunswick Conseil canadien pour les ressources humaines en agriculture Toute solution permettant d’atténuer la nature physique du travail agricole pourrait rendre les emplois dans ce secteur plus intéressants par rapport à d’autres industries. Au cours de la période de prévision, le Nouveau-Brunswick devra trouver des moyens de renforcer le bassin de main-d’œuvre canadienne afin de résoudre son déficit de travailleurs, d’éviter des pertes financières et d’atteindre son potentiel de croissance. Pour obtenir de plus amples renseignements sur les tendances en matière de production et les défis liés au marché du travail dans le secteur agricole du Nouveau-Brunswick, veuillez consulter le rapport sur la question à l’adresse www.AgriLMI.ca. À propos de cette fiche de renseignements Les données fournies dans cette fiche de renseignements sont tirées des résultats d’une étude de trois ans portant sur la situation du marché du travail dans le secteur agricole canadien. Les renseignements ont été recueillis de la façon suivante : modélisation de la demande et de l’offre de main-d’œuvre selon la province, le produit de base et la profession; enquête et entrevues auprès de plus de 1 000 intervenants du secteur; validation des résultats à l’aide de groupes de discussion et de webinaires. Pour lire le rapport sur la question, ou accéder à d’autres fiches de renseignements et rapports pour chaque province et produit de base, veuillez visiter le www.AgriIMT.ca. L’étude a été entreprise par le Conseil canadien pour les ressources humaines en agriculture (CCRHA), un organisme sans but lucratif national qui s’occupe des questions relatives aux ressources humaines au sein des entreprises agricoles partout au Canada. Pour obtenir de plus amples renseignements sur le Conseil et ses produits et services destinés au secteur agricole canadien, veuillez vous rendre à l’adresse www.cahrc-ccrha.ca. Références photographiques : Alberta Milk, Alliance de l’industrie canadienne de l’aquaculture, Murray Porteous, Mary Robinson, Lydia Schouten 4 Prévisions du marché du travail : Industrie agricole du Nouveau-Brunswick