Richard Peduzzi

Transcription

Richard Peduzzi
Table ronde « Dessiner
le musée »
Samedi 8 janvier
Informations
01 40 20 55 55
www.louvre.fr
Réservations
01 40 20 55 00
Programmation Charlotte Chastel-Rousseau,
Marcella Lista,
assistées de Camille Palopoli
Richard Peduzzi
Percussion Discussion
Richard Peduzzi, Dessin du décor de Quai Ouest, théâtre de Nanterre-Amandiers, 1986, mine de plomb © Béatrice Hatala
Auditorium du Louvre
Table ronde « Dessiner le musée »
Samedi 8 janvier Modération par
Arnaud Laporte, France Culture
et Danièle Cohn, université
Paris-I Panthéon-Sorbonne
à 9 h 30
Ouverture
par Henri Loyrette
et Richard Peduzzi
de 14 h 30 à 16 h
Arts et sciences Jacques Belghiti
Laurent Degos
Pascal Dusapin
Giuseppe Penone
de 16 h à 18 h 30
Le dialogue des arts
de 9 h 45 à 11 h
Le dessin dans l’éducation
artistique
Philippe Apeloig
Vincent Bioulès
Antonella Fenech
Frédérique Loutz
Giuseppe Penone
de 11 h 15 à 12 h 45
La scénographie
d’exposition
Sébastien Allard
Blaise Ducos
Guilhem Scherf
Carel Van Tuyll
Projection d’un extrait du film
Je ne suis pas morte (Le Chant
des séparés), de Jean-Charles
Fitoussi, Fr., 2010, 35 mm,
coul., 15 min.
Véronique Ellena
Mathias Énard
Jean-Charles Fitoussi
Mauro Lanza
Federico Nicolao
Nicolas Saada
Frédéric Verrières
Avec la participation
d’ Andrea Corazziari,
qui interprète les œuvres
suivantes :
Frédéric Chopin
Valse opus 64 n° 1
en ré bémol majeur,
1846-1847, 2 min
Frédéric Verrières
Mouvements des Danseurs,
2006, 5 min
Mauro Lanza
Mess, 2008, 6 min environ.
Richard Peduzzi, Dessins du
décor de Tristan et Isolde,
Teatro alla Scala, 2007
© Béatrice Hatala
Saison 2010 -11
Richard Peduzzi
Percussion Discussion
Avec cette carte blanche à
Richard Peduzzi, le Louvre inaugure
une série de journées, intitulée « Dessiner
le musée », autour d’architectes,
scénographes et designers dont l’œuvre
a transformé notre regard sur les musées.
C’est au milieu des années 1960 que
Richard Peduzzi se détourne de son
atelier au profit d’une réflexion sur
l’espace théâtral où construire sa
peinture. Il rencontre Patrice Chéreau
et naît alors entre eux une amitié
artistique, qui s’est illustrée à nouveau cet
automne au Louvre : Peduzzi y signe la
scénographie de deux expositions conçues
par Chéreau et réalise le décor de Rêve
d’automne pour la création de la pièce
de Jon Fosse au Théâtre de la Ville en
s’inspirant du salon Denon du musée du
Louvre.
Dans ses nombreuses réalisations
muséales et scénographies d’exposition,
l’architecture de Peduzzi invite à
repenser l’espace du regard et se
distingue par une pensée formelle
singulière. Privilégiant un style dépouillé
et résolument contemporain, son travail
se fonde sur son expérience du théâtre
et de l’opéra et multiplie les références
à l’histoire de l’architecture, de la
Renaissance à l’ère industrielle, à la
littérature, la musique, sans oublier le
cinéma et les sciences. En dialogue avec
ses invités pour une Percussion Discussion,
selon le titre choisi par lui en hommage
au musicien et compositeur de jazz
Charles Mingus, Richard Peduzzi revient
sur les rencontres qui ont marqué son
parcours. Ancien directeur de l’École
Saison 2010 -11
nationale supérieure des arts décoratifs
(1990-2002) puis de l’Académie de
France à Rome (2002-2008), il a souhaité
partager avec le public une réflexion
sur son rapport à l’enseignement et à la
transmission, avec pour fil conducteur
le dessin, « colonne vertébrale de tous
les arts ».
La journée s’ouvre par un débat sur
l’importance du dessin dans l’éducation
artistique et sur la façon dont son
enseignement détermine ou non la
pratique artistique. La matinée aborde
ensuite le champ de la scénographie
d’exposition, où le dessin joue un rôle
primordial dans la conception et la
construction des espaces et du mobilier
qu’ils accueillent. Plusieurs conservateurs
viennent parler des cinq expositions
auxquelles Richard Peduzzi est associé
en ce moment au Louvre et dont ils sont
commissaires : « Les visages et les corps »
et « Derrière les images » dans le cadre
de l’invitation à Patrice Chéreau (aile
Sully, jusqu’au 31 janvier), « L’Antiquité
rêvée. Innovations et résistances au
XVIIIe siècle » (hall Napoléon, jusqu’au
14 février), et également « Rembrandt et
la figure du Christ » et « Claude Gellée,
le Lorrain, dessinateur » (hall Napoléon,
du 20 avril au 18 juillet 2011).
Le premier thème de l’après-midi, un
parallèle entre arts et sciences, soulève
des questions de méthode, et même
d’éthique, en ouvrant à des réflexions sur
la contrainte du matériau ou encore sur
les notions de justesse, d’itinéraire et de
prise de risque. Enfin en conclusion de
la journée, Richard Peduzzi a souhaité
réunir des invités, pour la plupart
rencontrés à la Villa Médicis, dont les
travaux sont nourris d’une fréquentation
assidue des arts plastiques : musique,
littérature, photographie, cinéma sont
ainsi convoqués pour une table ronde
sur le dialogue des arts. La journée
est rythmée par le jazz et la musique
contemporaine avec la diffusion ou
l’interprétation d’extraits musicaux puisés
dans le répertoire d’élection de
Richard Peduzzi : Duke Ellington
et John Coltrane, Charles Mingus,
Alban Berg, Pascal Dusapin,
Mauro Lanza et Frédéric Verrières.
3
Notes biographiques
4
Richard Peduzzi signe depuis 1969 la
plupart des décors des productions de
Patrice Chéreau au théâtre, à l’opéra et
parfois aussi au cinéma. Il a également
créé plusieurs décors pour les spectacles
de Luc Bondy.
Il est l’auteur de nombreuses réalisations
muséographiques, notamment en 1986,
les salles de l’Opéra et de l’architecture
au musée d’Orsay, où il rencontre
Henri Loyrette, et la bibliothèquemusée de l’Opéra de Paris, puis en 1989,
au moment de l’ouverture du Grand
Louvre, les salles consacrées à l’histoire
du palais et tout récemment en 2010,
la muséographie du Museo nazionale
del Risorgimento de Turin. Il a signé
la scénographie de très nombreuses
expositions, au Grand Palais à Paris
avec « Degas », « Gauguin », « Titien »,
« Impressionnisme. Les origines »,
« Chardin » (respectivement en 1988,
1989, 1993, 1994 et 1999), au Guggenheim
Museum de New-York avec « Two
privates Eyes. The Necuhi Ertegun and
Daniel Filipacchi collections » (1999), à
l’Institut Claude-Nicolas Ledoux de la
Saline royale d’Arc-et-Senans avec « À
la recherche de la Cité Idéale » (2000), au
musée d’Orsay avec « Nijinski »(20002001) et « Arnold Böcklin » (2001-2002),
au musée du Louvre avec « Mantegna »
(2008-2009) et en ce moment, les deux
expositions de Patrice Chéreau et
« L’Antiquité rêvée », ainsi que plusieurs
expositions à la Villa Médicis. En 1988,
il a été chargé par Jean Coural, directeur
du Mobilier national, de la création de
mobilier contemporain et a depuis fait
éditer plusieurs pièces de mobilier.
Richard Peduzzi a été successivement
directeur de l’École nationale supérieure
des arts décoratifs (1990-2002) puis de
l’Académie de France à Rome (20022008). En plus des expositions en
préparation au Louvre, il est actuellement
directeur artistique pour l’architecture
des façades et du cuvier du château
Mouton Rothschild à Pauillac. Il prépare
également les décors de deux spectacles
mis en scène par Patrice Chéreau, I
am the wind de Jon Fosse au Young
Vic Theater de Londres en avril-mai
2011 et Elektra de Richard Strauss pour
2013 (Aix-en-Provence, Scala de Milan,
Metropolitan Opera de New York).
Arnaud Laporte entre à France Culture
en 1987, à l’âge de 21 ans. C’est au sein
de cette radio, à laquelle il est toujours
resté fidèle, qu’il fait ses « humanités
radiophoniques », à la double école
des « Nuits magnétiques » et du « Pays
d’Ici ». Producteur d’émissions depuis
1990, il s’est spécialisé dans le cinéma
tout en continuant à faire des émissions
de terrain, notamment « Le Pays
d’Ici », « Changement de décor » puis
« Multipistes ». En 2006, David Kessler lui
propose de prendre les rênes du magazine
culturel « Tout arrive ! », où il couvre
l’actualité des arts. Tout au long de ces
années, Arnaud Laporte a multiplié les
collaborations dans le monde de l’édition,
et a régulièrement fait des incursions à la
télévision. En septembre 2010, il a succédé
à Frédéric Mitterrand et à Ali Baddou,
en prenant en charge l’émission « Radio
Libre », le samedi après-midi, sur France
Culture.
Normalienne, agrégée de philosophie,
Danièle Cohn est professeur d’esthétique
et de philosophie de l’art à l’université
Paris 1-Panthéon-Sorbonne. Spécialiste
de Goethe et de l’esthétique allemande,
elle a traduit et préfacé les Écrits
d’esthétique de Wilhelm Dilthey (Cerf,
1995), Hercule à la croisée des chemins
d’Erwin Panofsky (Flammarion, 1999)
et publié La Lyre d’Orphée, Goethe et
l’esthétique (Flammarion, 1999). Elle
dirige aux éditions Rue d’Ulm la
collection AESTHETICA dans laquelle
elle a traduit et préfacé Sur l’origine de
l’activité artistique de Konrad Fiedler
(2003) et édité Y voir mieux, y regarder
de plus près, autour d’Hubert Damisch
(2003). Elle a travaillé avec Anselm
Kiefer (Anselm Kiefer au Grand Palais,
éd. du Regard, 2007 ; Symboles héroïques,
Fondation Würth, 2010), Pierre Buraglio
(dans En planeur, Actes Sud, 2009)
et Richard Peduzzi (dans Tristan et
Isolde, éd. de la Scala, 2007). Auteur
de nombreuses publications et articles
scientifiques, elle est co-responsable de
l’édition des œuvres de Louis Marin et
est Visiting Professor à la Johns Hopkins
University à Baltimore. Titulaire de
la chaire Marc Bloch à la Humboldt
Universität de Berlin en 2008-2009, elle
a été Scholar du Getty Research Institute
à Los Angeles et professeur invité à la
Freie Universität de Berlin en 20092010. Elle vient d’achever Positions de
l’esthétique (à paraître chez Vrin) et écrit
actuellement, pour les éditions Hazan,
un livre sur L’esthétique, les arts et le sens
commun.
Saison 2010 -11
Richard Peduzzi, dessin de
décor pour Peer Gynt d’Henrik
Ibsen, TNP Villeurbanne, théâtre
de la Ville, Paris, 1981, dessin
à la mine de plomb © Béatrice
Hatala
Richard Peduzzi, dessin de
décor pour Wozzeck d’Alban
Berg, théâtre du Châtelet, Paris
et Deutsche Staatsoper, Berlin,
1992, mine de plomb sur calque
© Béatrice Hatala
Saison 2010 -11
Vincent Bioulès, Il bosco,
dessin réalisé dans les jardins
de la Villa Médicis, fusain
et rehauts de pastel,
50 cm x 65 cm, 2007 © DR
Frédérique Loutz, Schuh,
encre de chine, 2007,
20 cm x 30 cm, courtesy galerie
Claudine Papillon © DR
Giuseppe Penone, Le Vert
du bois avec branche, sève sur
toile de coton, musée national
d’Art moderne-Centre Georges
Pompidou © Collection Centre
Pompidou, dist. RMN / Philippe
Migeat / ADAGP
Saison 2010 -11
Notes biographiques
Vincent Bioulès est né à Montpellier en
1938 où il vit et travaille. Il a enseigné
la peinture dans plusieurs écoles des
Beaux-arts, notamment à l’École
nationale supérieure des Beaux-arts de
Paris jusqu’en octobre 1999. Membre
du groupe Supports / Surfaces en 1970,
il s’en est détaché en 1972 pour revenir
progressivement à la figuration. Il
a abordé à partir de 1976 les sujets
traditionnels de la peinture : paysages,
intérieurs, figures, portraits, nus, scènes
mythologiques, sous forme de thèmes et
de variations. Son travail est représenté
dans les collections du centre Georges
Pompidou, du CAPC de Bordeaux,
des musées de Nice, Antibes, Toulon,
Marseille, Montpellier, Saint-Étienne,
Strasbourg, Clermont-Ferrand, Céret…
et de nombreux FRAC. Vincent Bioulès
a exposé entre autres à New York
(galerie Robert Miller), à Zurich (galerie
Bischofberger), à Paris (galerie Daniel
Templon). Il a conçu récemment
plusieurs tapisseries pour le Mobilier
national. On peut actuellement voir ses
œuvres à Montpellier (galerie Hélène
Trintignan), à Marseille (galerie Athanor)
et à Paris (galerie Vidal-Saint Phalle).
Après quelques années consacrées, à
Florence, à l’étude et à la pratique de
la restauration de sculptures en bois
polychromes, Antonella Fenech s’est
installée en France en 1996 et a consacré
ses premiers travaux en histoire de l’art
à la décoration de façades à Florence au
XVIe siècle (université Paris 1-PanthéonSorbonne). Ses recherches portent sur
l’œuvre de Giorgio Vasari et des arts
Saison 2010 -11
de la Renaissance italienne. Ancienne
boursière de l’École française de Rome
(2006), du Kunsthistorisches Institut in
Florenz (2010) et pensionnaire de la Villa
Médicis (avril 2007-octobre 2008), elle
est membre du Centre d’histoire de l’art
de la Renaissance (CHAR-université
Paris 1). En plus de l’enseignement, elle a
publié de nombreux articles scientifiques
et prépare une monographie sur
Giorgio Vasari qui paraîtra début 2011.
Née en 1974 en Lorraine,
Frédérique Loutz vit et travaille
en France. Le dessin étant son activité
principale, de nombreuses autres
pratiques périphériques tendent à
nourrir ou à étendre celle-ci. Elle
collabore régulièrement à des projets
d’architecture, de livres, de musique
et de mode. Elle a participé à des
expositions en France et à l’étranger,
notamment « Il était une fois Walt
Disney » (Grand Palais, 2006), « La Force
de l’Art 02 » (Grand Palais, 2002), « Le
bal à Jau » (Cases de Pene, Jau-espace
d’art contemporain, 2010). Son travail
est présenté dans des collections
publiques et elle expose depuis 2005
à la galerie Claudine Papillon. Elle
a été résidente à la Villa Médicis en
2006 et travaille depuis avec l’atelier
Michael Woolworth. Son dernier ouvrage
loveiathan est un journal à quatre
mains, tenu avec le poète allemand
Ernesto Castillo lors du séjour au château
de Jau en 2010.
Né à Garessio (Piémont) en 1947,
Giuseppe Penone vit à Turin et à
Paris où il enseigne à l’École nationale
supérieure des Beaux-arts. Protagoniste
depuis 1967 du mouvement artistique
Arte Povera, il affirme que le processus
de réalisation de ses sculptures ou de ses
installations fait partie intégrante de ses
œuvres : pour lui, les actions réalisées
par l’artiste entretiennent un rapport
dialectique avec celles de la nature et
donnent forme à une matière, à chaque
fois différente, tout en révélant son aspect
fantastique. Ses premières expositions
eurent lieu en 1968 et 1969 au Deposito
d’Arte Presente et à la Galleria Sperone
à Turin. L’arbre, « idée originelle et
simple de la vitalité, de la culture, de
la sculpture », est une élément central
dans son travail. Depuis le début des
années 70, il mène une réflexion sur le
principe d’identité, indissociable des
notions de limite et de contact, de traces
et d’empreintes. « La distinction entre
l’homme et les autres choses n’existe
pas », a déclaré l’artiste plusieurs
fois et cette conviction se manifeste,
pour ses œuvres plus récentes, dans la
migration des images d’un matériau
à un autre, dans l’association d’entités
généralement distinctes. Présenté dans
de très nombreuses collections publiques,
l’œuvre de Penone a fait l’objet d’une
reconnaissance à l’échelle nationale et
internationale, que ce soit en Italie, en
Europe, aux États-Unis ou au Japon.
En 1999, le Centre national des arts
plastiques lui a commandé un bronze
monumental L’Arbre des voyelles installé
dans les jardins des Tuileries en 2000. Il a
travaillé avec Richard Peduzzi pour son
exposition à la Villa Médicis en 2008.
7
Notes biographiques
8
Philippe Apeloig est né à Paris en
1962 et a étudié à l’École supérieure
des arts appliqués Duperré et à l’École
nationale supérieure des arts décoratifs
(ENSAD). En 1985, il est engagé comme
graphiste par le musée d’Orsay. Au
retour d’un séjour à Los Angeles en
1988, il crée son propre studio à Paris
et enseigne la typographie à l’ENSAD
de 1992 à 1998. En 1993, il part comme
pensionnaire à la Villa Médicis, où il a
fait des recherches de dessin de lettres.
En 1999, Philippe Apeloig est recruté
par la Cooper Union School of Art de
New York en tant que professeur de
graphic design, il devient conservateur
du Herb Lubalin Study Center of Design
and Typography et reste au États-Unis
jusqu’en 2003. Consultant artistique
du musée du Louvre à partir de 1997,
il y est nommé directeur artistique de
2003 à 2007. Il est l’auteur de plusieurs
identités visuelles, dont celles du Musée
d’art et d’histoire du judaïsme de Paris,
de l’Institut national d’histoire de l’art, de
l’Istituto Universitario di Architettura di
Venezia, de l’idéogramme des musées de
France et en 2010, de l’exposition « Yves
Saint-Laurent » au Petit Palais.
Sébastien Allard, ancien élève de l’École
normale supérieure, est conservateur au
département des Peintures du musée
du Louvre où il est responsable des
peintures françaises du XIXe siècle
et des grands décors peints du palais.
Il a été le commissaire d’expositions
internationales dont « Dante et Virgile
aux enfers d’Eugène Delacroix » (Louvre,
2004), « Portraits publics, portraits privés
(1770-1830) » (Paris, Grand Palais/
Londres, Royal Academy of Arts, 20062007), « Babylone » (Paris, Louvre/
Berlin, Pergamon Museum/Londres,
British Museum, 2008). Il prépare
une grande rétrospective consacrée à
« Eugène Delacroix » (Madrid, Caixa
Forum/Barcelone, Caixa Forum, 20112012). Il est l’auteur, entre autres, de
Le Louvre à l’époque romantique. Les
décors du palais (1815-1835) (Lyon, 2006),
Ingres. La Réforme des principes (Lyon,
2006, avec Marie-Claude Chaudonneret),
L’Art français. Le XIXe siècle (sous la
direction d’Henri Loyrette, Paris, 2006),
Le suicide de Gros. Les peintres de l’Empire
et la génération romantique (Paris, 2010,
avec M.-Cl. Chaudonneret) ainsi que
de nombreux articles portant sur le
romantisme et les rapports de la peinture
et de la littérature au XIXe siècle. À
l’occasion de l’invitation à Patrice
Chéreau au Louvre à l’automne 2010,
il a collaboré à l’exposition « Les visages
et les corps » et a été commissaire,
avec Vincent Huguet, de « Derrière
les images ».
Blaise Ducos est conservateur au
département des Peintures du musée
du Louvre. Docteur en histoire de
l’art, il est spécialiste de la peinture
flamande et hollandaise du XVIIe siècle.
Il est commissaire de l’exposition :
« Rembrandt et la figure du Christ », qui
se tiendra du 18 avril au 18 juillet 2011
au Louvre dans le hall Napoléon.
Guilhelm Scherf est conservateur en
chef au département des Sculptures
où il est entré en 1985. Spécialiste du
XVIIIe siècle, il a été commissaire de
plusieurs expositions internationales : au
Louvre, « Clodion » en 1992, « Pajou »
en 1997, « Terres cuites européennes »en
2003, « Bronzes français » en 2008 et,
dans d’autres institutions, « Houdon » en
2004 à Versailles, « Julien » en 2004 au
Puy, « Portraits publics, portraits privés »
en 2006 au Grand Palais et « Houdon »
en 2010 à Montpellier. Il est l’auteur
de nombreux articles scientifiques et
de deux petites monographies dans la
collection « Solo » des éditions du Louvre
(Houdon, Diane chasseresse, 2000 ; Pigalle,
Voltaire nu, 2010). Il fut aussi responsable
de plusieurs colloques dont les actes
ont été publiés (Clodion et la sculpture
de la fin du XVIIIe siècle, 1993 ; Pajou et
ses contemporains, 1999 ; Rencontres du
Salon du dessin : les dessins de sculpteurs,
2008 et 2009). Il est, avec Guillaume
Faroult et Christophe Leribault,
l’un des commissaires de l’exposition
« L’Antiquité rêvée » (commissariat
général : Henri Loyrette et
Marc Fumaroli) et est également
commissaire de l’exposition
« Messerschmidt » (Louvre, 26 janvier25 avril 2011).
Après des études d’histoire de l’art
à l’université de Leyde, Carel van
Tuyll van Serooskerken fut pendant
cinq ans collaborateur scientifique à
l’Institut néerlandais d’histoire de l’art
à Florence, avant d’être nommé, en
1984, conservateur au musée Teyler à
Haarlem. En 1988, il devint directeur
des collections du même musée. Depuis
Saison 2010 -11
Notes biographiques
2004, il dirige le département des Arts
graphiques du musée du Louvre.
Spécialiste du dessin italien des XVIe
et XVIIe siècles, Carel van Tuyll est
l’auteur du catalogue des dessins italiens
du XVIe siècle du musée Teyler paru
en 2000 et de nombreux articles dans ce
domaine. Commissaire de l’exposition
« Rembrandt dessinateur. Chefs-d’œuvre
des musées de France » (Louvre, 2006),
il prépare actuellement l’exposition
« Claude Gellée, le Lorrain, dessinateur »
qui se tiendra au Louvre du 20 avril au
18 juillet 2011 dans le hall Napoléon.
Jacques Belghiti est né au Maroc en 1948
et est arrivé en France en 1960. Après des
études médicales à Paris, il est nommé
interne des Hôpitaux de Paris en 1973,
chirurgien en 1978, professeur en 1988.
Il est chef du service de chirurgie et
de transplantation du foie de l’hôpital
Beaujon à Clichy depuis 1998. Son
expérience dans un centre intégré à
Paris 7-Diderot, avec un très important
développement clinique et universitaire,
l’a conduit à prendre des responsabilités
scientifiques nationales et internationales
avec la présidence de l’Association
mondiale de transplantation hépatique. Il
est membre du Conseil d’orientation de
l’Agence de biomédecine.
Laurent Degos est président du collège
de la Haute autorité de santé. Professeur
d’hématologie clinique de l’université
Paris 7, docteur en biologie humaine,
docteur en médecine et diplômé de
la Harvard School of Public Health,
Laurent Degos a dirigé le service
Saison 2010 -11
Philippe Apeloig, Bateaux sur
l’eau, rivières et canaux,
120 × 175 cm, affiche pour
l’exposition de maquettes
anciennes de péniches provenant de la collection du musée
de la Batellerie de ConflansSainte-Honorine, présentée
à l’occasion de l’Armada de
Rouen, 2003 © Philippe Apeloig
Véronique Ellena, Natures
mortes, 100 x 120 cm,
photographie, Rome, 2008
© DR.
Notes biographiques
10
clinique des maladies du sang et l’école
doctorale de biologie et biotechnologies
B2T. Il a également dirigé l’unité
Inserm « Immunogénétique de la
transplantation », l’Institut universitaire
d’hématologie de l’hôpital Saint-Louis.
Il a publié des articles scientifiques
dans les domaines de la génétique, de
l’immunologie, de l’hématologie et du
cancer et a été lauréat de nombreux
prix nationaux, dont les prix de
l’Académie des sciences, de l’Institut
Curie, et de l’Académie de médecine, et
internationaux : prix Kettering General
Motors avec le Pr Wang (Washington,
1994), Fondation Charles Rodolphe
Brupbacher (Zurich, 1997), Gagna et Von
Hoeck (Bruxelles, 2003) avec A. Dejean.
En 2008, il était l’invité de l’Eisenberg
lecture à Washington.
Pascal Dusapin, est un compositeur
français de musique contemporaine.
Il a étudié entre 1974 à 1978 avec
Iannis Xenakis au cours de séminaires
de composition. Il a été pensionnaire
à la Villa Médicis de 1981 à 1983 et a
reçu de très nombreuses distinctions
dès le début de sa carrière. Il a été
nommé professeur à la chaire de création
artistique au Collège de France pour
l’année 2006-2007. Pascal Dusapin est
l’auteur de nombreuses pièces pour
solistes, musique de chambre et grand
orchestre. À l’automne 2002 ont été créés
successivement : A quia, concerto pour
piano et orchestre et le cycle complet des
Sept études pour piano. Il a également
écrit plusieurs opéras : Roméo et Juliette
(1984-1988), Medeamaterial (1990), To Be
Sung (1991-1992), Perelà uomo di fumo
(2002), Faustus, the Last Night (2006) et
Passion (2008). S’inscrivent également à
son répertoire un cycle de sept solos pour
orchestre dont l’intégrale est parue chez
Naïve en mars 2010 et sept quatuors dont
les deux derniers ont été créés en 2010.
Née en 1966, Véronique Ellena vit
à Paris et est photographe. Elle était
pensionnaire à la Villa Médicis en 20082009 et bénéficie depuis plusieurs années
d’une large reconnaissance pour ses
photographies en couleur. Attentive à
tout ce qui fait la poésie, la saveur, mais
aussi la profondeur du quotidien, elle
s’est d’abord consacrée à des images
qui reflétaient, par la mise en scène,
les moments forts de la vie courante
(« Les grands moments de la vie »,
« Les dimanches »…). Elle s’est ensuite
attachée aux portraits de personnes
animées par une passion (les « Classiques
cyclistes », « Ceux qui ont la foi »). Elle
approche de la même manière, à la fois
directe, globale et silencieuse, ces autres
choses essentielles de la vie que sont les
paysages et les natures mortes.
Mathias Énard, né à Niort en 1972, est un
écrivain et traducteur français. Après des
études d’arabe et de persan à l’INALCO
et de longs séjours au Moyen-Orient
(Iran, Liban, Égypte), il s’est installé en
2000 à Barcelone où il a animé plusieurs
revues culturelles et où il enseigne
aujourd’hui l’arabe. Il a été pensionnaire
de la Villa Médicis en 2005-2006. Son
premier roman, La Perfection du tir
(2003, Actes Sud) a reçu le prix des Cinq
continents de la francophonie et le prix
Edmée de La Rochefoucauld. Il a ensuite
publié Remonter l’Orénoque (Actes Sud,
2005), Bréviaire des artificiers (Verticales,
2007) et, en 2008, Zone (Actes Sud) pour
lequel il a reçu le prix Décembre et le
prix du Livre Inter. Son dernier roman,
Parle-leur de batailles, de rois et d’éléphants
(Actes Sud, 2010) a reçu le prix Goncourt
des lycéens.
Jean-Charles Fitoussi est né à Tours
en 1970. Il a étudié l’architecture à
l’école d’Henri Ciriani, le cinéma à
celle d’Henri Langlois, la philosophie
du côté d’Henri Bergson et la politique
en remontant a minima jusqu’au roi
Henri IV. Il a été assistant de JeanMarie Straub et Danièle Huillet entre
1996 et 2007 et pensionnaire à la
Villa Médicis en 2004-2005. Il est un
admirateur de Raymond Roussel (18771933), de Carlo Scarpa (1906-1978), de
Joseph Haydn (1732-1809) et de Mozart
(1756-1791), comme tout le monde. Il est
auteur de huit films parmi lesquels :
Les Jours où je n’existe pas (2002),
Le Dieu Saturne (2004), Nocturnes pour
le roi de Rome (2006), Je ne suis pas morte
(2008), qui s’inscrivent dans un ensemble
intitulé : Le Château de hasard.
Né à Venise en 1975, Mauro Lanza
a été sélectionné, après des études de
piano et d’écriture dans sa ville natale,
par le comité de lecture de l’Ircam pour
participer au cursus de composition et
d’informatique musicale en 1998. Il a
ensuite travaillé au sein de cet institut
comme chargé de cours et compositeur
Saison 2010 -11
Notes biographiques
en recherche. Ses œuvres, jouées en
Europe et à l’étranger, mélangent
instruments, voix, électronique de
synthèse et objets sonores de toute
provenance. Il a composé de la
musique pour ballet (Le Songe de Médée
d’Angelin Preljocaj), de la musique
d’accompagnement pour film muet
(Häxan de Benjamin Christensen,
commande de l’auditorium du Louvre),
ainsi qu’une partition pour un vidéoconcert (Descrizione del Diluvio, spectacle
conçu avec Paolo Pachini pour les
Percussions de Strasbourg et les Neue
Vocalsolisten). Il a été pensionnaire à la
Villa Médicis et à l’Akademie Schloss
Solitude.
Federico Nicolao, écrivain et philosophe
enseigne actuellement les Théories
et pratiques de l’art contemporain
à l’ECAL de Lausanne. Ancien
pensionnaire en littérature de la Villa
Médicis, il est l’auteur de nombreux
essais sur les arts et la littérature. Parmi
d’autres on citera Giuseppe Penone (Paris,
2009), La figure dans l’art (Bordeaux,
2008), Gilles Aillaud (Paris, 2007),
Nicolas De Staël un automne, un hiver
(Paris, 2006). Il a fondé et dirige la revue
Chorus una costellazione. Il a traduit de
nombreux auteurs en italien et a traduit
en français, avec Philippe LacoueLabarthe, les récits sur Auschwitz du
poète italien Giorgio Caproni : Cartes
postales d’un voyage en Pologne (Bordeaux,
2004). Ancien directeur de programme
du Musée d’art moderne de la Ville de
Paris et du Musée Picasso d’Antibes, il
poursuit une politique de collaboration
Saison 2010 -11
directe avec les artistes et participe
aux projets de nombreuses institutions
internationales.
Nicolas Saada est réalisateur-scénariste
depuis 10 ans. Il est né en 1965 et est
entré aux Cahiers du Cinéma en 1989,
avant de rejoindre Pierre Chevalier à
l’unité « Fictions » d’Arte où il a travaillé
de 1992 à 1998. En 2000 il a co-signé
son premier scénario pour le cinéma, Les
marchands de sable pour Pierre Salvadori.
Ont suivi d’autres collaborations,
notamment avec Gelo Babluani ou
Jérôme Cornuau (Dissonances) en 2002,
et avec Arnaud Desplechin (Léo) en
2003. Nicolas Saada a réalisé, en 2004,
son premier court métrage Les Parallèles
(nommé aux Césars en 2005) puis en
2009, son premier long métrage Espion(s).
De 1993 à 2007, il a animé sur radio
Nova l’émission « Nova fait son cinéma ».
Frédéric Verrières a étudié le piano au
Conservatoire royal de Bruxelles, puis
la composition au Conservatoire de
Paris. Il a achevé ses études par le cursus
d’informatique musicale de l’Ircam. En
2001 il a été pensionnaire de la Villa
Médicis. Son travail se développe dans
le domaine du concert, du cinéma, de la
danse, du théâtre, de l’installation. Ses
projets sont le plus souvent étroitement
liés à des œuvres du répertoire musical
universel, de tradition orale ou
écrite, avec lesquelles il tisse des liens
paradoxaux. Ainsi, il choisit la musique
de Debussy, de Bach, de Chopin, de
Coltrane, de Verdi ou bien encore le
flamenco comme autant de lieux sonores
ou in situ musicaux, pour faire surgir sa
propre musique, ou bien encore pour
faire entendre ces musiques de manière
fantasmagorique. Opening Night Opera
sera crée en avril 2011 au théâtre des
Bouffes du Nord.
Le pianiste italien Andrea Corazziari
mène une activité de concertiste en solo
et en musique de chambre à travers
l’Europe et poursuit parallèlement son
engagement dans l’enseignement de la
musique. Invité des festivals La Roque
d’Anthéron, Les Musiques à Marseille,
Roma Europa, Settembre musica à
Turin, il s’est produit entre autres à la
Villa Médicis, à l’auditorium de Milan,
à la Konzerthaus de Berlin, au théâtre
de Maastricht, au Victoria Hall de
Genève. Il a enregistré un disque dédié
à Moussorgsky pour l’étiquette italienne
« Kha » et a récemment enregistré un
parcours autour des études de Ligeti.
Il joue en duo avec le baryton Bruno
Taddia et a fondé le Duo Métamorphoses
avec le pianiste Antoine Didry-Demarle.
Lauréat de plusieurs concours
internationaux, dont le Concours
d’Orléans, il collabore régulièrement
avec des compositeurs comme
Stefano Gervasoni, Frédéric Verrières,
Lorenzo Pagliei, Saed Haddad,
Mauro Lanza…
11
Prochainement
www.louvre.fr
Cycle
de conférences
à 18 h 30
Pourquoi
l’antique chez
les modernes ?
Jeudi 6 janvier 2011
Le retour à l’antique français
et la crise de l’image
de Louis XV
par Marc Fumaroli,
de l’Académie française,
Collège de France
Jeudi 13 janvier 2011
Rome et l’antique :
pour l’amour des Muses
au XVIIIe siècle
par Carolina Brook, Università
degli Studi, Pise
et Valter Curzi, Università degli
Studi « La Sapienza», Rome
Jeudi 20 janvier 2011
Paraître à l’antique.
Portraits et fantasmes
au XVIIIe siècle
par Daniela Gallo, université
de Grenoble-II / Pierre-MendèsFrance
Jeudi 3 février 2011
Ingres et Rodin
ou les métamorphoses
de l’antique
par Pascale Picard, musée
de l’Arles et de la Provence
antiques, Arles
Jeudi 10 février 2011
Le « frein du style » à Paris
au début du XXe siècle :
la sculpture libérée par
la rigueur ?
par Édouard Papet, musée
d’Orsay, Paris
Faces à faces
Vendredi 4 février 2011
à 20 h
Tony Cragg
Seconde nature
Tony Cragg, en discussion
avec Jon Wood, Henry Moore
Institute, Leeds
Colloque
Samedi 5 février 2011
de 10 h à 18 h
Sagesse du jardin
et harmonie du monde,
du mythe édénique
aux défis planétaires
Sous la direction scientifique
d’Hervé Brunon, CNRS (Centre
André Chastel, Paris)