MEDICAMENTS HUMAINS EN USAGE AQUARIOPHILE Malgré

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MEDICAMENTS HUMAINS EN USAGE AQUARIOPHILE Malgré
MEDICAMENTS HUMAINS EN USAGE AQUARIOPHILE Malgré toutes les précautions prises pour maintenir l'équilibre sanitaire de l'Aquarium qui doit assurer la prévention des maladies chez les pensionnaires, certaines d'entre elles peuvent survenir et poser des problèmes thérapeutiques difficiles. les difficultés sont d'abord d'ordre diagnostique car, en dehors des "maladies à points blancs" et d'affections donnant une atteinte cutanée comme voiles et ulcérations, il est très difficile de déterminer l'agent responsable si l’on ne dispose pas d'un laboratoire suffisamment équipé, ce qui est le cas habituel chez les amateurs. Les avis demandés dans les commerces spécialisés aboutissent en général à la prescription est à la vente de produits dont la polyvalence est déjà une source de suspicion quelle sont les substances chimiques administrées cité et dont l'anonymat de composition fait qu’on ne peut savoir quelles sont les substances chimiques administrées. La plupart de ces produits ne contiennent que de banals désinfectants plus toxiques pour les algues et les plantes qu'efficaces sur les agents pathogènes responsables des maladies piscicole. Ce n'est pas parce: qu'un produit colore l'eau d'une belle fluorescence qu'il est actif, contrairement à ce que pense une foule d'aquariophiles débutants qui les utilisent à tout bout de champ sans raisons valables. L'importance de la vente de ces produits ne correspond certainement pas à la "carte sanitaire de l’aquariophilie, mais à une véritable psychose de la maladie chez de nombreux utilisateurs. On comprend ainsi que les fabricants de ces produits " à tous usages" préfèrent sacrifier leur efficacité à leur innocuité. Il est certes possible de demander un avis vétérinaire. Mais les vétérinaires compétents en cette matière sont rares ou spécialisés en piscicultures Industrielles, ce qui les éloigne des problèmes purement aquariophiles. Leurs prescriptions vont se borner le plus souvent à quelques produits comme le FURANACE, ou le Sulfate de KAMYCINE (KANAMIX) qui, s'ils sont extrêmement efficace sur certain agents pathogènes, ne donneront aucun résultat sur la plupart des maladies d’aquarium, Il faut souhaiter dans l'avenir un développement de l’enseignement de la pathologie piscicole dans nos Ecoles Vétérinaires et le développement de la recherche thérapeutique en ce domaine. L’importance économique de l’aquaculture d'eau douce et marine devrait en être un stimulant essentiel. Les Aquariophiles amateur doivent donc, face à un problème sanitaire dans leurs aquariums, ce débrouiller seuls. Leur premier réflexe sera de demander conseil à d’autre qui leurs semblent plus expérimenté s qu'eux de par leur ancienneté. C’est ainsi que la plupart des questions posées aux responsables chevronnés des associations aquariophiles sont d'ordre sanitaire. Or aquariophilie est un hobby pratiqué par de nombreux Médecins et Pharmaciens ; c’est donc naturellement à eux que s'adresseront la majorité des questions concernant la santé de l’aquarium. C'est ainsi qu'au cours des années, passant une fois par semaine -­‐ lors de la permanence de la Société Aquariophile du Limousin -­‐ des maladies de l'homme à certes des poissons, j'ai fini par acquérir une certaine expérience et par mettre au point quelques recettes qui, à partir des médicaments utilisés en médecine humaine, peuvent permettra de soigner efficacement et avec le minimum de toxicité, la plupart des maladies rencontrées chez nos hôtes. Avant de liste des produits utilisables, leur posologie, leur indications, les moyens quelques-­‐uns des facteurs qui contribuent à la complexité de la thérapeutique aquariologique : • Pauvreté des recherches vétérinaires en ce domaine, • Détermination clinique difficile des maladies qui peuvent prendre des allures évolutives différentes suivant les milieux, les espèces, les associations interspécifiques, • Difficulté d'isolement des animaux malades, • Difficultés de mise en évidence du ou des agents pathogènes pour de simples raisons techniques de prélèvement. Il est en effet impossible de pratiquer sur des animaux de petites tailles des examens sanguins, humoraux ou tissulaires. On ne saurait cependant que recommander aux aquariophiles de posséder' un microscope, même de faible puissance et d'apprendre à isoler et à reconnaître par des moyens très simples les principaux parasites monocellulaires les plus fréquemment rencontrés. Un simple frottis du mucus cutané ou des branchies et son étalement sur lame avec une goutte de solution d'éosine ou de bleu de Méthylène suffit souvent pour mettre en évidence Protozoaires ciliés ou flagellés, filament mycéliens, vers ou crustacés parasites. Les recherches bactériennes sont évidemment plus délicates en raison de la petite taille, du mélange fréquent et difficilement différenciable en dehors d'un laboratoire hautement spécialisé, des bactéries saprophytes non dangereuses et des bactéries pathogènes. Il faudra souvent dans ce cas, s'aider plus de son flair clinique que du microscope amateur. Rappelons de toute façon que les prélèvements quels qu'il soient, doivent être effectués de préférence sur des animaux vivants, ou sur des cadavres très frais, la décomposition rapide en milieu aquatique faussant toutes les données. • Enfin, la plupart du temps, les maladies ne sont pas liées à un seul agent pathogène mais à des associations plus ou moins complexes entre affections parasitaires, virales et bactériennes. La maladie extérieurement évidente (c'est le cas des maladies dites "à points blancs") peut n'être, en effet, qu'un épiphénomène apparaissant chez un animal affaibli par une autre affection qui ne .saute pas aux yeux". Les maladies que nous aurons à traiter sont surtout de trois ordres * Parasitaires * Bactériennes (microbes) * Mycosiques (champignons et levures) Les maladies liées à des virus sont inguérissables et souvent foudroyantes. Les virus étant trop petits pour être vus au microscope, on comprend la difficulté du diagnostic qui est plus du domaine du laboratoire de recherche que de l'aquariophilie d'amateur. Les cancers existent mais il serait illusoire, en dehors de rares possibilités d'exérèse au bistouri lorsqu'ils sont très localisés aux tissus cutanés ou musculaires, de tenter de les traiter par des médicaments ; comme il ne s'agit pas de maladie contagieuse, on ne risque que de perdre l'animal atteint qu'il vaut mieux sacrifier. Les maladies de carences minérales ou vitaminiques se traitent préventivement pas une nourriture équilibrée et variée. Ces maladies étaient fréquentes autrefois lorsque les aquariophiles utilisaient presque exclusivement les daphnies séchées. Actuellement, on trouve des aliments complets dans le commerce aquariophile et nos animaux auraient plutôt tendance à souffrir de maladies de surcharge aussi dangereuses que les maladies carentielles. Attention aux surgelés qu'il ne faut pas décongeler puis recongeler sous risque de contaminations bactériennes responsables d'épidémies foudroyantes; ne décongeler que la quantité suffisante pour un repas et ne pas hésiter à jeter le surplus. Attention aussi aux toxines que peuvent contenir certains aliments qui empoisonneraient tout un bac (moules en été ayant concentré de grosses quantités de phytoxines fabriquées par les algues qu'elles consomment). Parmi l'immense gamme de médicaments utilisés chez l'homme et considérés comme très efficaces sur les parasites, les bactéries et les champignons, il faudra faire un choix préférentiel en fonction de plusieurs facteurs : • EFFICACITE Les progrès de la recherche pharmacologique sont constants et il faudra toujours dans la gamme de produits à actions semblables, donner la préférence aux produits les plus récents ; ainsi la pénicilline pouvait être utilisée autrefois dans les maladies bactériennes et la quinine dans les maladies parasitaires. Mais actuellement, ce sont des produits que l'on peut considérer comme dépassés en fonction des connaissances modernes. • ABSENCE DE TOXICITE non seulement du produit actif mais de l'excipient permettant le conditionnement du produit. Cette notion ne peut résulter que de l'expérience et d'essais faits sur des poissons en bacs d'isolement. Il faut savoir que certaines espèces sont plus sensibles que d'autres. En règle générale, les produits utilisés chez l'homme ont été retenus après des essais sévères ; de plus, la gamme des produits que nous utiliserons sera surtout de la famille des antibiotiques au sens large du terme, dont la toxicité animale est réduite. De toute façon, on évitera les présentations sous forme de sirops, de comprimés enrobés et colorés. Il faut toujours, dans la mesure du possible, utiliser la forme la plus proche du produit de base ou conditionnée avec des excipients non toxiques (poudre pour injection ou en solution physiologique, comprimés blancs, comprimés gynécologiques dont l'excipient est de l'amidon, lotion neutre ….). Les formes pour injections intraveineuses sont idéales mais souvent plus difficiles à obtenir. En effet, il ne faut pas oublier que les médicaments sont soumis à une législation draconienne justifiée en ce qui concerne leur commercialisation et que le pharmacien ne vous fournira pas certaines drogues ou présentations sans ordonnance ; les médicaments des tableaux A ou C, qui comprennent la plupart de ceux dont nous aurons besoin entrent malheureusement dans ce cadre et nécessiteront une ordonnance médicale ... .Heureusement, il existe de nombreux médecins dans les Associations … • SPECIFITE Les médicaments, en particulier les antibiotiques, ont une action plus ou moins spécifique en fonction de l'agent responsable de la maladie. Ainsi certains d’entre eux ne seront efficaces que sur un seul type de bactérie, un seul Type de champignon ou de parasite. Dans l'impossibilité où l'on se trouve habituellement de déterminer de façon précise l'agent pathogène et de pouvoir effectuer des tests de laboratoire sur le choix du médicament en fonction de son efficacité (Antibiogrammes), on donnera en générale, la préférence à des drogues présentant une certaine polyvalence ou à des associations permettant un grand spectre d'activités (par exemple à la fois antibactériennes, antifungiques et antiparasitaires). Les progrès constants de la pharmacologie permettent actuellement des actions polyvalentes de plus en plus puissantes sans augmentation de toxicité. On peut ainsi, en cas d'attaques par agents pathogènes mal ou non identifiés, traiter "à l'aveuglette" avec des risques d'échec de plus en plus réduits en utilisant le minimum de recettes "standard". • VOIE D'ADMINISTRATION Il s'agit d'un des points les plus délicats. La voie intraveineuse est impossible. Quant à la voie intramusculaire avec de fines aiguilles hypodermiques au niveau des muscles dorsaux à la base de la nageoire Dorsale, elle n’est possible que chez les gros spécimens, à la condition de pouvoir les pêcher et les isoler. Cependant, lorsqu'on peut la pratiquer, c'est la voie idéale car permettant une pénétration parfaite, un calcul précis de concentration en fonction de la masse tissulaire et ainsi une efficacité optimale. Il faudra utiliser de préférence des seringues à insuline ou tuberculine graduées en 1/10 de ml, ce qui permet d'adapter la dose au poids avec grande précision. Rappelons qu'en règle générale, la quantité de produit actif pour un poisson de 100 g correspondra à la dose par kg pour l'homme. Il ne s'agit là, évidemment, que d'une approximation d'ordre général mais qui permet de ne pas faire d'erreurs trop graves sur le plan de l'efficacité ou de la toxicité. Si la notice indique une toxicité relative du produit sur le foie, les reins, le système nerveux ou le cœur chez l'homme, il en sera de même chez le poisson et il faudra commencer par une dose test 10 fois moins forte. De toute façon, seule l ‘expérience pourra apporter des renseignements plus précis tenant souvent aux susceptibilités d'espèce. Il faut dire aussi que lorsqu'un poisson paraît assez gravement atteint pour justifier un traitement de ce type, il ne faut pas hésiter, perdu pour perdu , à tenter le tout pour le tout avec le risque que cela comporte. L'administration par voie orale avec les aliments est souvent incertaine, surtout lorsqu’il agît d'un produit soluble qui se disperse dans l'eau avant que l’animal ai pu l’avaler aliment imprégné. Lorsqu'il s'agit de gros poissons habitués a consommer des lombrics, le produit peut être injecté dans le corps du ver. Ceci facilite le traitement des gros Cichlides. Certains élevages de nourriture vivante peuvent être imprégnés D’antibiotique qui se retrouveront concentrés de façon variable dans ces proies, tout ceci étant affaire d'expérience ... Un conseil, ne jetez jamais les quelques restes du traitement antibiotique qui a pu vous être prescrit pour une grippe banale, ils pourront un jour vous servir. A signaler que certains produits peuvent être inoffensifs pour les poissons mais toxiques pour les plantes ; cela semble être le cas des Cyclines, peut-­‐être par modification du spectre lumineux du fait de la couleur qu'elles donnent à l'eau. • COULEUR Ceci a une extrême importance lorsqu'on veut introduire le médicament dans le bac d'ensemble. En effet, de nombreux antibiotiques colorent l'eau. Ainsi les Cyclines donnent souvent une coloration jaune et la Rifocine ou la Rifampycine, une coloration rouge foncée. Ces colorations sont indélébiles même après filtration sur charbon actif. Il ne pourront donc être utilisés qu'en bac infirmerie lorsque leur usage sera nécessaire. • SOLUBILITE Elle a une grande importance, surtout lorsque lion compte sur l'absorption au niveau de la circulation branchiale par osmose. Il faut à ce propos savoir que seuls les poissons marins boivent l'eau qui les entourent et qu'ils seront ainsi plus faciles à traiter par des médicaments en solution, voire en suspension fine que les poissons d'eau douce. Il est évident que le problème se pose peu pour les formes injectables, surtout intraveineuses. Il se pose surtout pour certains comprimés qui se délitent sans fondre vraiment. En cas de doute, il faudra demander au pharmacien la forme la plus soluble. Il faut signaler aussi que la solubilité peut varier en fonction des caractères physico-­‐chimique de l'eau, les antibiotiques étant le plus souvent moins solubles en pH. Alcalin qu'acide. • POSOLOGIE . Elle va dépendre directement de cette solubilité lorsque le médicament est mis dans le bac d'ensemble ou infirmerie. Lorsque lion utilise un médicament peu soluble, il ne faudra pas hésiter à doubler, voire tripler la dose. En général, la dose de référence moyenne que l’on utilisera pour un produit, a priori soluble complètement, sera par litre la dose conseillée par kg chez l'homme. Il en sera de même lorsqu’on utilisera ce médicament en injection lM, la dose étant calculée en fonction du poids estimé du poisson, en correspondance avec la quantité utilisée par kg chez l'homme en se rapprochant le plus de 10 dose conseillée chez le jeune enfant. • DEGRADATION La dégradation du médicament est à la fois utile, car elle prévient la toxicité par accumulation et dangereuse lorsqu’elle est trop rapide, ce qui rend le produit trop vite inefficace avant qu'il ait donné sa pleine action. Cette dégradation est extrêmement variable en fonction des données physico-­‐chimique de l'eau, En principe, il semble sage de renouveler quotidiennement le médicament pendant quelques jours en surveillant l'évolution de la maladie, l'apparition éventuelle de signes de toxicité. Le problème se pose moins en bac infirmerie car on peut renouveler à la fois le médicament et l'eau, ce qui évite les excès de concentration. La plupart des produits que nous conseillerons sont biodégradables assez rapidement, ce qui rend inutile et quelquefois dangereux l'arrêt de la filtration et l'usage du charbon actif en cours ou après leur utilisation. En règle générale le produit sera dissous dans l'eau du bac et on comptera uniquement Sur l'absorption au niveau des branchies et du tissu cutané ainsi que sur l'effet de contact au niveau des agents pathogènes externes. Ceci n’est pas très satisfaisant sur le plan de la rigueur scientifique mais il faut le plus souvent s’en contenter. Les poissons marins sont plus favorisés car ils boivent régulièrement de petites quantités de l'eau où ils vivent pour contrôler leur milieu osmolaire. Cependant la maladie altère souvent cette fonction, ce qui se traduit par une déshydratation visible au niveau des tissus (affaiblissement de l'œil, rétraction musculaire généralisée) ; ceci est en particulier bien visible chez les Balistes du fait de l'épaisseur du tissu cutané (aspect de cuir fripé). Il faut aussi souligner le rôle du mucus tégumentaire dans l’absorption des médicaments introduits dans le bac. Ce peut être un obstacle à l'absorption au niveau de la peau où les parasites sont souvent enchâssés. On peut être amené à utiliser des agents mordants comme des détergents à petites doses ou des muco-­‐fluidifiants comme l’acétylcystéine (1 ampoule de MUCOMYST pour aérosols pour 50 litres). Enfin les médicaments humains sont en général efficaces pour des PH relativement voisins de 7,40 au niveau tissulaire. L'eau du bac infirmerie devra approcher le plus possible cette valeur. Certains lésions tégumentaires localisées, comme des mycoses des nageoires, peuvent être traitées par pommades qui, bien appliquées après séchage du mucus avec une compresse ou un mouchoir en papier, ne se délitent que très lentement dans l’eau. Attention , ce n’est pas le cas pour les crèmes hydrosolubles ... Nous allons maintenant essayer de définir les principaux médicaments que nous pourrons utiliser. Ils seront de trois grands groupes : Antibactériens, Antiparasitaires, Antifungiques. ANTIBACTERIENS Les poissons sont, comme nous, victimes d'agressions bactériennes diverses qui vont envahi. Leurs organes et proliférer plus ou moins rapidement suivant le microbe en cause. Il existe en gros 3 types de bactéries qui peuvent être responsables de maladies piscicoles : les bactéries Gram+, les bactéries Gramet, les Mycobactéries. Les deux premières sont définies, entre autres caractères sur lesquels nous nenous étendrons pas ici (se référer aux ouvrages de bactériologie), par le fait qu'elles prennent ou non la coloration dite de Gram sur les préparations microscopiques* . Ce qu'il faut savoir, c’est que dans la grande majorité des cas, les infections piscicoles sont liées à des bactéries Gram-­‐, les plus fréquemment en cause étant celles de la famille des Pseudomonas, des Colibacilles, des Proteus. De toute façon, peu importe. On donnera la préférence aux produits actifs sur ce type de germes, qu'il s'agisse d'Antibiotiques proprement dits ou de dérivés des Sulfamides. Les antibiotiques de la famille des AMI NOSI DES sont particulièrement actifs. Il en est de même pour certains SULFAMIDES. En règle générale ces bactéries Gram-­‐ sont très résistantes et il faudra utiliser de préférence les drogues les plus modernes, dernières acquisitions de la recherche en ce domaine, si lion veut une garantie d'efficacité. C’est ainsi que la Streptomycine, la Kamychine, produits déjà anciens, ont pratiquement perdu toute efficacité. On ne les utilise plus en médecine ; c’est sans doute pour cette raison qu’on les retrouve dans certaines spécialités du commerce aquariophile. ... Il en est de même pour certains anciens sulfamides comme le Rufol ou le Ganidan qui ne' sont pas efficaces sur les germes virulents. Quant aux Cyclines, elles sont moins actives et, de plus, colorent souvent l'eau en jaune. Nous utiliserons donc : • AMINOSIDES (Gentaline, Nebcine, Netromycine, Gentogram) sous forme injectable qui assure lorsqu’on les met dans le bac, une dissolution parfaite. • SULFAMIDES La préférence allant aux alliances de deux molécules particulièrement actives le Trimethoprime et le Sulfamethoxazote. Ce type d'association est vendu sous divers noms ( B actrim , Eusaprim, Quam, Supristol), tous produits identiques qui seront utilisés de la même façon, de préférence sous forme injectable, mais aussi par dissolution des comprimés dans l'eau qui est excellente. D'autres sulfamides de la famille des Euradantines ou Furadoïne peuvent être utilisés quoique, à mon avis, moins actifs et colorant l'eau en jaune avec danger pour les plantés (comme le Furanace que lion trouve dans le commerce d’aquariophile vétérinaire et qui est surtout utilisé en grande quantité dans les piscicultures de salmonidés). D'autres sulfamides tels le Négram, le Pipram, l’Apurone, pourront être utilisés, mais il faut savoir qu'ils sont Surtout spécifiques des seules bactéries Colibacilles et Proteus qui ne sont pas les agents pathogènes les plus habituels chez les poissons. * Coloration de GRAM voir fin de l ‘article Les doses dépendront de la voie d'administration utilisée (voir plus haut). Il faut souligner fa remarquable tolérance de ces produits. En dehors des Bactéries Gram-­‐, les milieux aquatiques sont souvent contaminés par une autre famille pathogène pour les poissons et dont il existe du reste plusieurs espèces, les Mycobactéries. Celles-­‐ci ressemblent beaucoup à l'agent de la Tuberculose des mammifères sur le plan de la physiologie et de la sensibilité aux antibiotiques. Elles entraînent des lésions longtemps torpides avec atteinte progressive de tous les viscères, des téguments, des nageoires. Le poisson atteint s'affaiblit lentement pour devenir cachectique et mourir d'épuisement ou de Sur infection surajoutée. Cette maladie touche fréquemment certains vivipares comme les Xiphos ou les Mllinesias. Ces poissons arrivent souvent des fermes d'élevage le ventre creux et le dos arqué, ce qui est un signe indirect de la maladie. Certaines autres espèces réputées pour leur fragilité comme les Discus sont souvent atteintes. Le problème thérapeutique de ces mycobactéries est lié à leur résistance aux antibiotiques efficaces sur les autres familles bactériennes. Aminosides et Sulfamides sont ici inefficaces. On devra utiliser des antibiotiques spécifiques. L'I soniazide et l'Ethambutol très efficaces sur les tuberculoses humaines ont un effet très réduit sur ces Mycobactéries aquatiques et, de plus, sont toxiques pour les poissons. Seule la Rifampycine (Rifadine, Rimactan) et, à un degré moindre, la Rifomycine (Rifocine) sont actives sur ces germes, Malheureusement ces produits donnent à l'eau une belle coloration rouge foncée indélébile... Ils ne peuvent donc être utilisés qu'en bacs infirmerie. De plus, les Mycobactéries ne répondent que lentement au traitement antibiotique qui devra être renouvelé quotidiennement pendant au moins 3 semaines. Les Mycobactéries n'existent qu'en eau douce et ne semblent pas toucher les poissons marins. On peut les reconnaître sur les préparations microscopiques par la coloration de Ziehl-­‐Neelsen*. Cependant certaines ne sont pas pathogènes et on ne peut à coup sûr affirmer leur seule responsabilité lorsqu'on les découvrent sur les téguments ou les branchies d'un poisson malade. A signaler aussi la transmission possible à l'homme surtout au niveau de blessures cutanées des mains où elles entraînent des suppurations bénignes mais très lentes à se cicatriser, analogues à celles consécutives localement au vaccin BCG. il est utile de souligner que la Rifampycine est active sur de nombreuses familles de bactéries Gram+ ou -­‐ qui en ferait, si elle n'était pas colorée, un antibiotique idéal polyvalent en aquariophilie. On peut utiliser la forme injectable mais erre est onéreuse et difficile à obtenir car réservée aux traitements humains en milieu hospitalier; on utilisera donc les gélules que l'on ouvrira pour n'employer que la poudre qu'elles contiennent et qui se dissout facilement dans l'eau. En cas d'infections graves pouvant être liées à des agents pathogènes multiples, les trois antibiothérapies de référence peuvent être associées sans risque soit par deux, soit par trois (par exemple : Bactrim + Gentaline ou Bactrim + Gentaline + Rifadine), J'ai souvent obtenu personnellement des résultats étonnants par cette méthode, *Coloration de ZIEHL-­‐NEELSEN Voir fin de l’article, ANTIPARASITAIRES Plus que les bactéries, ce sont les parasites qui sont le plus souvent responsables des maladies piscicoles. Nous ne parlerons pas des attaques liées aux Copépodes qui sont justiciables de traitements insecticides (Lindane) car elles sortent de notre sujet. Les infestations par les Helminthes sont fréquentes. Lorsqu'elles sont liées à des vers plats (Douves tropicales), elles ne sont pas traitables. Les animaux malades mourront quoi qu’on fasse. Il vaut mieux les supprimer et Si acharner à briser le cercle de reproduction du parasite en éliminant les hôtes intermédiaires comme les escargots. Cette maladie d'Asie tropicale est surtout fréquente chez les Gros Labyrinthidés où elle acquiert une certaine chronocité i les poissons de petite taille ont leurs organes détruits beaucoup plus rapidement et meurent avant d'arriver au stade commercial. Les infestations par des vers ronds (Nématodes) sont fréquentes et touchent le tube digestif et les voies biliaires où seule leur prolifération est dangereuse entraînant des carences alimentaires par concurrence ou des occlusions intestinales. Le diagnostic n’est souvent fait qu'à l'autopsie ; il arrive parfois que l'on puisse voir un ver sortir par l'orifice anal de façon permanente ou intermittente. Dans ce type de parasitose, les anti-­‐Helminthiques à usage humain peuvent être utilisés. Il faut éviter les produits classiques contenant des sels d'Etain. Pour ma part, je donne ma préférence au Flubendazole (Fluvermal) dont les comprimés· seront réduits en poudre pour être mélangés avec la nourriture. Deux ou trois prises suffisent en général pour résoudre le problème sur l'animal isolé. En fait, le gros problème est celui des parasitoses liées à des organismes monocellulaires du type Protozoaires, qu'il s'agisse du type protozoaires ciliés ou flagellés. Les plus connues sont les maladies dites "des points blancs" dont il existe deux types devenus classiques qui ont le mérite d'être diagnosticables au simple coup d'œil qui met en évidence un soupoudrage des téguments : soit bien visible à gros grains ; c’est l' Ichtiopthiriose liée à Ichtiophtirius Multifilis, parasite cilié essentiellement d'eau douce, soit à grains très fins à la limite de la visibilité, donnant aux téguments un aspect velouté (velvet des Anglo-­‐Saxons). C’est l'Oodiniose liée à l'Oodinium, parasite flagellé essentiellement marin. Dans les deux cas, il existe un cycle du parasite, le point blanc ne représentant que la forme fixée sur l'hôte. La reproduction se fait en pleine eau et donne naissance à des formes libres qui vont nager à la recherche d'un nouveau poisson, ce qui donne lieu à des épidémies qui se prolongent en endémies tant que lion n'aura pu rompre ce cycle. Les médicaments comme le cuivre et le Temerol pour l'Ichtiophtirius ne sont actifs que sur les formes libres, non dénués de toxicité et ne peuvent guérir un poisson trop sévèrement touché. On utilisera donc des médicaments humains très puissamment efficaces sur les organismes monocellulaires ciliés ou flagellés de la pathologie humaine très proches physiologiquement. La tête de file de ces médicaments est la Métronidazole (Flagyl). Ce produit existe sous forme injectable mais est réservé à l'usage hospitalier. On ne pourra utiliser que les comprimés pour voie orale ou gynécologiques, ces derniers étant plus faciles à obtenir sans ordonnance. Il faut souligner que le Flagyl est également un antibiotique très efficace sur les bactéries Gram-­‐ et en particulier certains germes anaérobies résistants. Ceci explique que ce soit un produit de choix (=n pisciculture. On trouve, du reste, dans le: commerce aquariophile, certains produits qui doivent en contenir, encore que le fait ne, soit pas signalé sur les formules. On peut utiliser aussi des dérivés de ce produit dont certains sont également actifs sur les Mycoses. Ce sont le Miconazole (Daktarin), le Ketoconazole (Nizoral), le Timidazole (Fasigyne), le Secnidazole (FlagentyJ). Tous ces produits peuvent être utilisés soit sous forme de comprimés oraux (Daktarin, Nizoral) soit sous forme de comprimés gynécologiques en ce qui concerne le Daktarin, le Nizoral, le Fasigyne et le Flagentyl. Il faut souligner le fait qui ils sont difficiles à dissoudre et que lion obtient plutôt des suspensions de micro particules que des solutions vraies. Le Daktarin existe bien sous forme injectable hydro soluble mais ici encore, réservée à l'usage hospitalier. Par contre, il existe une lotion neutre qui semble se dissoudre mieux sauf en pH. acide au dessous de 7, que j'utilise régulièrement avec de très bons résultats. Tous ces produits sont également actifs sur d'autres organismes monocellulaires : Costia, parasite responsable de plaques de turbidité blanchâtres sur les téguments avec prurit intense, obligeant le poisson à se frotter sur les aspérités du décor. Hexamita, parasite qui est responsable d'affections sévères chez les Cichlidés africains et surtout Sud Américains comme les Discus où il envahit le tube digestif d'où il essaime vers les autres organes. Responsable, du moins entre autres causes, de la célèbre maladie des trous. Sporozoaires, donnant des lésions nodulaires blanchâtres, au niveau des nageoires surtout. Cryptocaryon irritans, qui donne des lésions cutanées chez les poissons marins et dont les meilleurs signes, en dehors de la turbidité de la peau, sont la rétraction des nageoires sanguinolantes et les frottements dus au prurit. Trichodina, donnant des ulcérations branchiales et cutanées parfois sévères. Plystophorél, responsabie de la maladie des Néons donnant des taches blanches au niveau des masses musculaires. Ici les traitements sont discutables même avec les médicaments suscités qui peuvent cependant donner de bons résultat . Organismes monocellulaires divers, plus ou moins bien connus, plus ou moins spécifiques de certaines espèces (Guppys, Discus). Les Discus en particulier, sont souvent multi parasités. De toute façon, les infections à Protozoaires et à Sporozoaires sont tellement fréquentes, qu’en cas de maladie quelconque, le traitement par les médicaments actifs doit toujours être envisagé. Ces produits sont souvent d'excellents antibactériens ce qui permet une action largement polyvalente. Il faut cependant souligner, que les Characoïdes sont plus sensibles que d'autres familles ichtiologiques à ces produits dérivés du Métronidazole et qu'il faudra être prudent dans la posologie, des cas d'intoxications mortelles ayant été signalés. Rappelons aussi qu'une des maladies à "points blancs", mais où les taches prennent, un aspect tumoral ressemblant à des agglomérats de petits grains de tapioca cuit, la Lymphocytis, est due à un virus sur lequel aucun médicament ne sera actif ; lorsqu'un tel cas est soupçonné, le poisson doit être isolé et sacrifié si l'on veut éviter la contagion. ANTI FUNGIQUES Les poissons peuvent être touchés par des maladies à levures et à champignons (Mycoses). Ces affections apparaissent surtout en eau douce. Les levures et champignons nécessitent pour se développer, un substrat nutritif riche en matières azotées en décomposition ; ils se grefferont donc de préférence au niveau d'érosions, de plaies cutanées ou muqueuses, soit d'origine traumatique, soit d'origine parasitaire ou bactérienne. La plus fréquente de ces maladies est celle dite "de la mousse" qui se traduit par un feutrage blanchâtre au niveau des téguments ou de la gueule, voire des branchies ; l'agent pathogène en est un champignon des genres Saprolegnias ou Achlya. Cette mycose externe est très fréquente chez les vivipares (Guppys, Hyphos, Blacks, Mollinesias), surtout lorsqu'ils sont dans une eau trop acide. Le médicament le plus efficace est l'Amphotericine B (Fungizone). Idéal serait de pouvoir utiliser la forme injectable, mais celle-­‐ci coûte très cher et est de plus, réservée à l'usage hospitalier. On pourra utiliser la forme suspension ou de préférence des comprimés gynécologiques que l’on diluera dans un peu d’eau. La Nystatine (Mycostatine) peut être également utilisée de la même façon mais elle semblerait non dénuée de toxicité. Il faut souligner que de nombreuses espèces de levures et de champignons sont sensibles aux dérivés du Matronidazole (Daktarin, Fasigyne) dont nous avons parlé au sujet des maladies à parasites unicellulaires. Un autre antifungique puissant est la Flucytosine (Ancotil) dont on utilisera les comprimés oraux que lion délitera de la même façon. Tous ces produits sont peu solubles et réalisent, rappelons-­‐le, plus des suspensions que des solutions parfaites. L’idéal serait de pouvoir utiliser les préparations injectables pour voie intraveineuse mais, dans tous les cas, elles ne peuvent Être obtenues en officine, car réservées aux hôpitaux pour les malades gravement atteints de mycoses profondes. De telles formes galléniques faites en injections intramusculaires chez le poisson pourraient permettre de traiter la mycose profonde redoutable qu'est l'ichtyosporidiose liée à l'envahissement par Ichtyosporidium Hoferi, champignon redoutable de la famille des t\phanomyces qui donne chez les Cichlidés la maladie des trolls en association fréquente avec la tuberculose piscicole. Il envahit le tube digestif dont il franchit vite la paroi muqueuse pour aller s'enkyster dam: les organes (reins, muscles, foie, cœur, cerveau, œil, peau).Les traitements externes sont ici insuffisants car inefficaces sur les lésions internes qui vont entraîner la mort. L'efficacité des traitements antifungiques peut être augmentée par l'élévation transitoire du pH aux alentours de 8 à 9. Il est facile et sans danger d'augmenter transitoirement ce pH sans retentissement sur les animaux ni la végétation en utilisant du TRIS (Trisaminol pour perfusions I.V.) dont quelques ml pour plusieurs dizaines de litres suffisent à élever de plusieurs points le pH sans modifications de dureté (tH). Il s'agit là d'un des plus puissants tampons que l'on connaisse, dont la composition proche des acides aminés assurent une rapide biodégradation. De telles élévations transitoires de pH peuvent à elles seules, suffire pour guérir certaines mycoses chez les vivipares. • ASSOCIATIONS PATHOGENES De telles associations sont si fréquentes qu'on pourrait dire qu'elles sont pratiquement constantes, même si une maladie semble tenir à elle seule le devant de la scène. Les milieux aquatiques sont de véritables bouillons de cultures enrichis des déchets de toutes sortes dans ce circuit fermé qu'est l'aquarium. On sera donc amené, pour obtenir le maximum d'efficacité, à faire des associations thérapeutiques qui assureront la couverture, à la fois sur les plans parasitaires, bactériens et fungiques. Des médicaments comme le Daktarin seront extrêmement intéressants car ils regrouperont plusieurs actions. JI en est de même pour le FlagyJ. Des associations Gentaline-­‐Daktarin, Bactrim-­‐Flagyl, Bactrim-­‐Daktarin seront particulièrement puissantes. En cas de bac infirmerie et devant une affection prenant une allure de gravité sévère, on pourra ajouter de la Rifadine ou de la Rifocine. En fait, de nombreuses recettes sont possibles dont l'efficacité et l'innocuité ne peuvent vraiment être appréciées que par l'expérience. • CONVALESCENCE Les animaux sortent souvent épuisés d'une maladie surtout lorsqu'elle s'est accompagnée d'une longue période de jeûne. Il peut être utile de leur administrer un traitement vitaminique; on peut utiliser de l'Hydrosol polyvitaminé pour piéparations injectables que l'on fera absorber par un mélange avec la nourriture. Il est aussi utile, après un traitement antibiotique de réensemencer le tube digestif en flore saprophyte dont on connaît l'utilité indispensable pour la bonne absorption des éléments vitaux minéraux et vitaminiques. On utilisera le Bacillus Subtilis (Bactisubtil sec) dont les gélules seront ouvertes et la poudre contenue mélangée là encore aux aliments. Une ou deux ampoules de Vitamine B12 pourront être introduites directement dans le bac. EN CONCLUSION sans vouloir transformer l'aquarium en terrain d'expériences pharmacologiques, nous pensons que tout aquariophile même chevronné peut un jour ou l'autre et malgré toutes les précautions hygiéniques et sanitaires, être confronté à une maladie sévère qui met ses hôtes en danger. Il existe dans le commerce aquariophile, d'excellents produits qui peuvent donner 'des résultats dans beaucoup d'affections, à condition que la maladie soit à un stade encore relativement bénin. Par contre, dès que la maladie acquiert une certaine gravité, ces. produits sont vite dépassés. Nous espérons donc que ces quelques recettes élaborées après des années d'expériences pourront dans ces cas, rendre d'infinis services. Il est certain que, dans les années à venir, ces recettes seront démodées en fonction de l'acquisition de nouvelles connaissances pharmacologiques. De nouveaux médicaments de plus en plus puissants et polyvalents apparaîtront. On parle ainsi déjà d'un nouveau dérivé des Sulfamides apparu tout récemment sur le marché: le Pefloxacine (Pefloxine). Nous souhaitons aussi qu'après lecture de cet article de nombreuses expériences de traitements soient faites, si possible, après mise en évidence de façon sérieuse du ou des agents· pathogènes. Ce n'est qu'ainsi que nous pourrons contribuer à l'amélioration des connaissances en ce qui. Concerne les maladies piscicoles tropicales et régionales. * Coloration de GRAM : Colorer au violet de Gentiane la préparation fixée sur lame microscopique. Traiter ensuite avec une solution de Lugol. Rincer ensuite à l'acool. La coloration par le violet de Gentiane n'est gardée que par certains microbes qui sont dits Gram+ ( colorés en bleu violet) les autres microbes dits Gram-­‐ doivent être recolorés par une solution de Fuschine phéniquée pour être mis en évidence (coloration rouge ) . • Coloration de ZEHL-­‐NEELSEN : Cette technique utilise l'emploi d'un colorant à base de Fuschine. Les microbes en prennent la couleur rouge. La préparation est ensuite rincée à l'alcool puis à l'acide. Tous les microbes seront alors décolorés sauf les Mycobactéries qui sont dites « allcoolo-­‐acido résistantes ». Dr. Claude VAST LIMOGES