Les animaux dans la Bible

Transcription

Les animaux dans la Bible
Dossier pour la pastorale en maternelle 2011-2012
Les animaux dans la Bible
La brebis perdue : « j’ai du prix à tes yeux »
La baleine : l’intériorité
Les chameaux : l’ouverture à l’autre
L’âne : la simplicité
Le coq : l’éveil – la vigilance
Qu'il est grand Seigneur, ton nom sur toute la terre !
Je chante pour toi qui fais vivre les animaux utiles
comme les brebis et les bœufs, mais aussi les belles bêtes
sauvages, les oiseaux du ciel, ou encore les poissons de
la mer.
D'après le psaume 8
Préambule
Les animaux sont un prétexte pour raconter quelques histoires de la Bible et pour familiariser les
enfants avec quelques récits célèbres.
Ces récits ne sont pas réservés aux seuls croyants ; ils font partie, comme certains contes, du
patrimoine de notre humanité. Pour les croyants ces récits, loin d'incarner seulement « une morale »
disent quelque chose de Dieu et des hommes. Comme chacun des récits de la Bible, ils ne se laissent
pas enfermer dans une seule signification. Les enfants peuvent se les approprier sans d'emblée les
scléroser. Nous devrions toujours lire la Bible comme des enfants, en nous laissant surprendre,
interroger... dans ce domaine ils sont nos maîtres.
Je vous conseille d'exploiter :

Le dossier « Les chameaux » à la période de l'Epiphanie ou de Noël.

Le dossier « Âne » est à utiliser de préférence durant la période précédant Pâques ; il évoque
l’entrée de Jésus à Jérusalem - la fête des Rameaux.

Les autres dossiers peuvent être utilisés à tout autre moment de l'année scolaire.
Quelques indications pour une célébration :

Avec des petits, celle-ci doit rester simple et courte Elle peut se faire après chaque dossier…

Soigner l'ambiance qui doit être différente d'autres moments vécus en classe : allumer une
bougie, mettre en valeur une icône, une croix, une reproduction d'œuvre d'art, fleurir ou apporter des
branchages.
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Ecouter une musique pour aider au silence, chanter…
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S'installer confortablement, faire quelques exercices de prise de conscience de sa respiration, de
son corps et dire une petite phrase comme : Seigneur me voici devant toi...

Raconter le texte, le mimer, le gestuer...

Faire silence
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la maîtresse peut rappeler quelques éléments de réflexions
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Les enfants peuvent apporter dans le coin décoré une réalisation, une image ou dire une phrase,
une prière ...
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Pourquoi ne pas terminer par un geste : signe de croix ou se donner la main, ouvrir ses mains, les
lever au ciel...
Quelques liens pour chanter ….
http://www.deezer.com/fr/music/mannick
http://www.momes.net/comptines/divers-animaux/tous-les-animaux-du-monde.html
http://www.adfmusique.net/player.php?mp3=456-1-LesAnimauxDeLaTerre.mp3
La Br ebis
Un récit de l’Evangile à raconter : La brebis perdue (Luc 15, 3-7)
Ecoute Jésus raconter cette histoire :
Un berger avait un grand troupeau de 100 brebis. Quand le soleil se levait il les emmenait paître là où
l’herbe était verte et tendre. A midi, il se reposait à l’ombre des arbres et il avait plaisir à regarder ses
brebis ; il les aurait reconnues entre des milliers. Chacune était précieuse à ses yeux. Quand le soleil
descendait vers l’horizon et que le ciel se colorait de rose, il ramenait les brebis à la bergerie. La nuit
pouvait venir, tout le monde était bien à l’abri. Jamais il n’oubliait de les compter :
-« une, deux, trois quatre, cinq… et ainsi jusqu’à cent ».
« Je peux dormir sur mes deux oreilles » se disait le berger, « il n’en manque aucune » !
Pourtant un soir comme les autres, alors que le berger faisait son compte, il n’arriva qu’à 99. Il compta
et recompta encore jusqu'à se rendre à l’évidence : il en manquait une !
Il n’hésita pas une seule seconde, il laissa là son troupeau et courut dans la nuit noire. Il chercha près
du champ où il avait passé la journée ; il appela de toutes ses forces. Il ne vit rien. Le berger ne se
découragea pas, il chercha encore et ainsi jusqu’au matin. Pas un instant il n’avait songé à son
troupeau resté seul à la bergerie, seul lui importait la brebis perdue. Il finit par l’apercevoir transie de
froid et blottie contre un rocher. Vite, il la chargea tout joyeux sur ses épaules et la ramena vers les 99
autres.
-le soir suivant il compte :
-« un, deux, trois, quatre… cent » ! Toutes mes brebis sont là et je me réjouis car j’ai retrouvé ma
brebis qui était perdue et vous aussi réjouissez-vous avec moi.
Texte de l’Evangile de la brebis perdue
Jésus dit cette parabole :
« Lequel d’entre vous, s’il a cent brebis et qu’il en perde une, ne laisse pas les quatre vingt dix neuf
autres dans le désert pour aller à la recherche de celle qui est perdue jusqu’à ce qu’il l’ait retrouvée ?
Et quand il l’a retrouvée, il la charge tout joyeux sur ses épaules, et, de retour à la maison, il réunit ses
amis et ses voisins et leur dit : « Réjouissez-vous avec moi, car je l’ai retrouvée ma brebis qui était
perdue ! » Je vous le déclare, il y a plus de joie dans le ciel pour un seul pêcheur qui se convertit, plus
que pour quatre vingt dix neuf justes qui n’ont pas besoin de conversion.
Quelques pistes de réflexion :
Dans l'Évangile, Jésus raconte cette parabole pour nous faire comprendre la nature de l'amour
de Dieu pour nous. Le thème du berger est souvent repris dans la Bible, il est celui qui conduit
son troupeau : image symbole de son peuple. Dans ce récit, une brebis se perd et Jésus met tout
en œuvre pour la retrouver. Résonne en écho la phrase du psaume : « tu as du prix à mes yeux
et je te connais ». Chacun de nous est précieux aux yeux de Dieu, il nous appelle par notre nom.
La fin de ce récit dit qu'il y a plus de joie dans le ciel pour une brebis qui se repend que pour
quatre vingt dix neufs justes qui n'ont pas besoin de repentir.
Cette brebis perdue symbolise l'éloignement, l'oubli de Dieu, la volonté de vivre grâce à nos
seules forces sans référence à une transcendance. Elle symbolise aussi nos égarements, nos faux
pas.
Il est intéressant de constater que c'est particulièrement cette brebis là que Dieu veut ramener à
Lui. Non pour la dompter où la faire entrer dans une norme mais parce que pour Dieu, l'homme
ne peut être heureux « hors de Lui ».
Entre adulte on peut réfléchir aux images que nous avons de Dieu, aux expériences que nous
pouvons avoir de sa présence ou de son absence... en ce domaine rien n'est jamais figé. Les aléas
de nos vies changent nos représentations et notre relation avec Lui.
Cette parabole insiste donc sur l'aspect miséricordieux de Dieu. Ce mot de miséricorde est à
redécouvrir, il peut se traduire par « être touché aux entrailles ». Dieu est touché au plus
profond de Lui quand nous nous en éloignons et comme un père, il se réjouit du retour de son
enfant.
A partir du récit :
Trouver les différentes « utilisations » de « Veiller, prendre soin » – quelques exemples :





le berger qui veille sur son troupeau
les parents qui veillent sur leurs enfants
tous ceux qui ont un travail « social » : les enseignants, les soignants, etc...
et toi sur qui veilles-tu ?
comparer le conte au récit de l'Évangile, chercher les points communs....

Qu’est ce que ce texte nous dit de l'amour de Dieu (il connaît chacun de nous, il nous
aime comme un père, il veille sur nous…)

illustrer cet amour par le thème du berger.

aborder le thème du pardon en évoquant la fin de la parabole : pourquoi il est important
de se pardonner ? Peut-on vivre sans pardon ? Etc.
Poèmes … Prières… Poèmes … Prières… Poèmes … Prières… Poèmes … Prières… Poèmes …
Jésus, tu me connais bien
et tu sais que parfois je m’éloigne,
moi aussi de ceux qui sont avec moi :
mes parents, mes frères, mes sœurs, mes amis…
et en même temps je m’éloigne aussi de Toi !
Aide-moi à revenir vers Toi et vers ceux que j’aime
Amen
Tu es, Seigneur, le bon berger,
qui prend soin de ses brebis.
Nous te prions pour les hommes qui sont loin de toi,
comme des brebis perdues.
Nous te prions pour ceux qui souffrent
comme des brebis malades
Nous te prions Seigneur, pour ceux qui sont seules
comme des brebis sans berger.
Rassemble-nous Seigneur, comme un seul troupeau
autour du même berger.
Idée bricolage…
Pâturages et camouflage
Texte de Delphine Gaborit
Il était une fois un troupeau de moutons qui vivait dans la montagne. C'étaient de gentils animaux à la laine douce qui
aimaient passer leur journée à brouter l'herbe délicieuse et aromatique des sommets et à faire une petite sieste de temps
à autre histoire de bien digérer. Une vieille bergère qui vivait dans un vieux refuge de l'alpage leur tenait compagnie
avec son éternel tricot entre les mains : les moutons qui l'aimaient bien lui donnaient leur laine l'été lorsqu'ils n'en
avaient plus besoin avec la chaleur et la vieille dame la lavait, la teignait et en faisait de magnifiques pulls, chaussettes,
bonnets ou layettes pour ses enfants et petits-enfants qui étaient restés dans la vallée.
Avec les moutons et la bergère, il y avait aussi le chien de berger Communpot, que les agneaux avaient surnommé ainsi
car il était complètement sourd. Mais c'était une bien brave bête et il était d'une grande patience avec les jeunes. Leur jeu
préféré était le saute-chien, c'est à dire qu'ils sautaient par-dessus le chien les uns après les autres quand celui-ci
s'assoupissait. Celui qui passait trop près du vieux chien et l'éveillait faisant que celui-ci retrousse ses babines avait
perdu. Le jeu s'interrompait alors un instant. Communpot poussait un grand soupir, reposait sa tête sur ses pattes de
devant et se rendormait… Et les agneaux ne tardaient pas à reprendre leur jeu
Tout ce petit monde vivait parfaitement heureux jusqu'au jour où arriva dans la région un vieux et très méchant loup.
Ce loup était vraiment très âgé et on racontait qu'il était presque aveugle et n'avait plus d'odorat. Mais les moutons sont
des proies visibles dans la montagne même pour un loup à la vue basse. Pensez-vous ! Des taches blanches sur le fond
vert du pâturage.
Et le vieux loup était rusé : il se cachait derrière un gros rocher, attirait les jeunes agneaux qui étaient un peu à l'écart du
troupeau par mille stratagèmes et quand ils étaient à sa portée… Il leur sautait dessus et les dévorait !!
Bientôt, la terreur régna dans toute la montagne. Les moutons voyaient leur nombre diminuer. Les brebis avaient beau
mettre leurs petits en garde, il était difficile de les surveiller à chaque minute. La jeunesse est tellement curieuse ! Et ça,
le vieux loup le savait bien ! Il leur était par exemple difficile de résister à un buisson aux feuilles tendres qui s'agitait
dans le vent… Du moins, le croyait-il jusqu'à ce qu'ils réalisent, trop tard ! que c'était le vieux loup et non le vent qui
agitait la branche…La vieille bergère et Communpot étaient incapables de protéger le troupeau : la vieille dame n'avait
pas assez de forces pour cela et le chien malgré toute sa bonne volonté et sa vigilance, n'entendait pas le vieux loup, ni
les appels des moutons en détresse.
Etoile, une brebis que l'on nommait ainsi à cause d'une drôle de tache qu'elle avait sur le front, comprit que les moutons
devraient se battre seuls contre le loup et le faire vite avant qu'il ne les ait tous avalés.
Elle rassembla tout le troupeau en conseil extraordinaire afin qu'ils trouvent une solution tous ensemble. Mais à part
bêler pitoyablement leur désarroi, ses compagnons semblaient n'avoir aucun sens de l'initiative et encore moins une idée
pour combattre leur ennemi. Etoile devait bien admettre qu'elle non plus…
Découragée, elle errait lamentablement dans le pâturage avec les autres, mâchant une touffe d'herbe de temps en temps
pour se changer l'esprit lorsqu'elle entendit un petit cri à ses pieds :
- Eh oh ! Ça ne va pas ! Protestait une chenille verte. Regarde un peu ce que tu broutes. Tu m'aurais avalée si je n'avais
pas sauté en catastrophe du brin d'herbe que tu es en train de manger. Fais un peu attention !
Etoile s'arrêta de mâcher et regarda la petite bête consternée.
- Oh ! Excuse-moi, je ne t'avais pas vue. Et pendant que la chenille s'en allait rampant et grommelant, Etoile sentit une
idée germer dans son petit cerveau de brebis maligne… Elle s'en alla trouver la vieille bergère en trottinant et lui exposa
son plan. La vieille dame admirative hochait la tête en écoutant Etoile et dès que la brebis eut cessé de parler, elle se mit
au travail. Tous les moutons se dépouillèrent de leur laine et la lui donnèrent. La vieille bergère passa alors des journées
entières à laver la laine, la teindre et à la tricoter pour obtenir un pull-over vert pour chaque mouton du troupeau.
Chaque animal revêtit son pull-over du même vert que le pâturage et se confondit ainsi avec le paysage. Ils devinrent
complètement invisibles aux yeux du loup à la vue basse et l'horrible bête erra des jours dans la montagne, la parcourant
en tous sens à la recherche d'une proie : elle entendait le bêlement des moutons mais elle ne les voyait pas : comme s'ils
s'étaient transformé en fantômes. Le loup pensant devenir fou, s'enfuit loin de la montagne. On ne le revit jamais et les
moutons purent de nouveau brouter en paix.
http://delphine.gaborit.free.fr/Moutons/Conte_moutons.htm
A partir des images… reconstituer l’histoire !
La Baleine
Le gros poisson
Un récit de la Bible à raconter : L’histoire de Jonas, (chapitre 1 et 2)
Je suis un énorme poisson, et lorsque l’on raconte mon histoire on dit volontiers que je suis
une baleine. Appelez-moi comme ça si vous le voulez !
Mon histoire, justement, j’aimerai vous la raconter tant elle est extraordinaire.
Imaginez-vous qu’un jour, après une tempête qui m’avait bien secoué, je nageai avec bonheur
dans des eaux tranquilles, j’en baillais d’aise quand soudain j’ai avalé un homme. Oui, vous
avez bien entendu, un homme, comme ça, avalé tout rond !
Tout de suite je lui dis de ne pas avoir peur et qu’en quelque sorte je l’avais sauvé d’une
noyade certaine. Il n’aimait pas trop le noir qui régnait tout au fond de moi, mais je pense
quand même qu’il en appréciait la tranquillité et le silence.
Un peu plus tard je l’entendis qui me parlait :
- Je m’appelle Jonas et Dieu voulait m’envoyer dans une ville appelée Ninive pour demander
à ces habitants de changer de vie, de renoncer à leur méchanceté. Mais je n’en ai pas eu le
courage alors j’ai préféré m’embarquer sur un bateau en pensant m’y cacher.
- Oui, mais alors pourquoi étais-tu dans l’eau, tu es tombé ?
- Oh non ! Ce sont les marins qui m’ont jeté à la mer ; car figure-toi que dès que je suis monté
à bord la tempête s’est déchaînée et les marins ont compris que c’était à cause de moi qui
avais désobéi. Alors ils ont décidé avec mon accord de me jeter par-dessus bord. Je ne voulais
pas qu’ils risquent leur vie à cause de moi ! Et en effet la mer s’est tout de suite calmée et puis
tu es arrivée … je crois bien que tu étais là au bon moment !
Puis il y eu un grand silence. j’ai compris que Jonas priait : « mon Dieu, tu m’as sauvé la vie,
j’étais désespéré et tu m’as répondu ! »
J’ai gardé Jonas bien à l’abri dans mon ventre durant 3 jours et trois nuits. Ainsi il a pu prier
tranquillement et réfléchir à ce que Dieu lui demandait. Au bout de ce temps je l’ai recraché
sur le rivage…
Texte Biblique : Livre de Jonas (chapitre 1 et 2)
La parole du Seigneur s'adressa à Jonas fils d'Amittaï: Lève-toi! Va à Ninive la grande ville et profère
contre elle un oracle parce que la méchanceté de ses habitants est montée jusqu'à moi. Jonas se leva,
mais pour fuir à Tarsis hors de la présence du Seigneur. Il descendit à Jaffa, y trouva un navire
construit pour aller à Tarsis; il l'affréta, s'embarqua pour se faire conduire par l'équipage à Tarsis hors
de la présence du Seigneur.
Mais le Seigneur lança sur la mer un vent violent; aussitôt la mer se déchaîna à tel point que le navire
menaçait de se briser. Les marins, saisis de peur, appelèrent au secours, chacun s'adressant à son dieu,
et, pour s'alléger, ils lancèrent à la mer tous les objets qui se trouvaient à bord. Quant à Jonas, retiré au
fond du vaisseau, il s'était couché et dormait profondément.
Alors le capitaine s'approcha de lui et lui dit: «Hé! Quoi! Tu dors! Lève-toi, invoque ton dieu. Peut-être
ce dieu-là songera-t-il à nous et nous ne périrons pas». Puis ils se dirent entre eux : «Venez, consultons
les sorts pour connaître le responsable du malheur qui nous frappe». Ils consultèrent les sorts qui
désignèrent Jonas. Ils lui dirent donc : «Fais-nous savoir quelle est ta mission. D'où viens-tu ? De quel
pays es-tu ? Quelle est ta nationalité ?» Il leur répondit : «Je suis hébreu, et c'est le Seigneur Dieu du
ciel que je vénère, celui qui a fait la mer et les continents». Saisis d'une grande crainte, les hommes lui
dirent : «Qu'as-tu fait là !» D'après le récit qu'il leur fit, ils apprirent, en effet, qu'il fuyait hors de la
présence du Seigneur : «Qu'allons-nous te faire, pour que la mer cesse d'être contre nous ?» lui direntils, car la mer était de plus en plus démontée.
Il leur dit : «Hissez-moi et lancez-moi à la mer pour qu'elle cesse d'être contre vous ; je sais bien que
c'est à cause de moi que cette grande tempête est contre vous». Cependant les hommes ramaient pour
rejoindre la terre ferme, mais en vain : la mer de plus en plus démontée se déchaînait contre eux. Ils
invoquèrent donc le Seigneur et s'écrièrent : «Ah! Seigneur, nous ne voulons pas périr en partageant le
sort de cet homme. Ne nous charge pas d'un meurtre dont nous sommes innocents. Car c'est toi
Seigneur qui fais ce qu'il te plaît». Les hommes hissèrent alors Jonas et le lancèrent à la mer. Aussitôt la
mer se tint immobile, calmée de sa fureur. Et les hommes furent saisis d'une grande crainte à l'égard
du Seigneur, lui offrirent un sacrifice et firent des vœux.
Alors le Seigneur dépêcha un grand poisson pour engloutir Jonas. Et Jonas demeura dans les entrailles
du poisson, trois jours et trois nuits. Des entrailles du poisson, il pria le Seigneur, son Dieu. Il dit :
Dans l'angoisse qui m'étreint, j'implore le Seigneur : il me répond ;
du ventre de la Mort, j'appelle au secours : tu entends ma voix.
Tu m'as jeté dans le gouffre au cœur des mers où le courant m'encercle;
toutes tes vagues et tes lames déferlent sur moi.
Si bien que je me dis : Je suis chassé de devant tes yeux.
Mais pourtant je continue à regarder vers ton temple saint.
Les eaux m'arrivent à la gorge tandis que les flots de l'abîme m'encerclent ;
les algues sont entrelacées autour de ma tête.
Je suis descendu jusqu'à la matrice des montagnes ;
à jamais les verrous du pays de la Mort sont tirés sur moi.
Mais de la fosse tu m'as fait remonter vivant, Oh ! Seigneur, mon Dieu !
Alors que je suis à bout de souffle, je me souviens et je dis : Seigneur !
Et ma prière parvient jusqu'à toi, jusqu'à ton temple saint.
Les fanatiques des vaines idoles, qu'ils renoncent à leur dévotion !
Pour moi, au chant d'actions de grâce, je veux t'offrir des sacrifices, et accomplir les vœux que je fais.
Au Seigneur appartient le salut !
Alors le Seigneur commanda au poisson et aussitôt le poisson vomit Jonas sur la terre ferme.
Quelques pistes de réflexion :
Le livre de Jonas – 4 chapitres – est compté parmi les livres prophétiques. Mais ce récit est atypique :
il a la forme d'un conte et n'est en rien historique.
Jonas signifie « colombe » en hébreu. Son histoire est celle d'un homme qui refuse l'appel de Dieu de
se rendre à Ninive afin de convertir ses habitants. Pour se dérober à sa mission, il s'embarque sur un
vaisseau ; Au cours du voyage une grande tempête met le navire en péril. L’équipage et les passagers
y voient la colère de Dieu et cherchent à savoir qui est coupable. C’est Jonas qui est désigné.
Conscient de sa faute et résigné, ne voulant pas mettre ses amis en danger de mort, Jonas demande à
l’équipage de le jeter par-dessus bord. Aussitôt la tempête s’apaise. Un gros poisson, qui dans notre
imaginaire devient une baleine, avale Jonas. Il va y séjourner trois jours : trois jours pour comprendre
que Dieu l'envoie en mission personnellement et que ce gros poisson est envoyé par Dieu pour le
sauver.
Les habitants de Ninive finiront par se détourner du mal et Jonas sera pardonné de s'être dérobé à
l’appel de Dieu.
Dans la Bible la mer revêt une double symbolique : celle de l’eau bénéfique qui fait partie de la
création mais aussi l’eau du déluge qui engloutit et évoque la mort. Dans ce récit la baleine est un
ventre, le ventre de la mer qui peut tout engloutir. Le voyage de Jonas est une plongée au plus
profond de soi, dans les zones de l’inconscient. Mais cette plongée est bénéfique, car c’est une période
de retrait et de réflexion d’où Jonas tirera la force de repartir là où Dieu l’attend.
Dans ce dossier, et au-delà du conte biblique, nous aborderons l’intériorité, le silence, le calme.
A partir du récit :
 Chercher des lieux silencieux que les enfants connaissent
 Quels sont les moments silencieux de la journée ? pourquoi ?
 Qu’est-ce qui se passe en nous quand nous sommes en silence ?
 Faire la différence entre « bons » et « mauvais » silence.
 Comment représenter le silence ?
 Initier les enfants au silence intérieur
 Travailler avec le corps, le souffle
 Initier à la prière par un chant, un texte, une expression. Dans la prière on s’adresse à Jésus, à
Dieu, à Marie. On peut dire « merci », on peut demander de l’aide pour être soutenu dans une
épreuve ou confier un proche à Dieu. Mais attention Dieu n’est pas un magicien, il est avec
nous dans les difficultés et il nous accompagne comme un ami fidèle.
 Chercher des gestes pour prier avec son corps : mais levées ou jointes, debout, à genoux, en
dansant etc.
Elise et le chant des baleines
Jocelyne Marque
Elise marchait, nu-tête, sur le chemin de la plage, malgré la pluie et le vent glacé de février.
Son père lui disait toujours que leur île était " battue parles vents " et pourtant…Qu'elle aimait ce petit
coin de terre isolé et sauvage ! Mais l'hiver y était si difficile à déloger. Il s'agrippait, résistait
âprement rendant les journées monotones et tristes.
Et tandis qu'elle songeait aux beaux jours et au soleil disparus, des ombres étranges dansèrent dans
les
vagues, attirant son attention.
L'enfant retint son souffle et scruta l'horizon longtemps sans toutefois parvenir à comprendre la cause
de ces mouvements inhabituels. Comme la nuit tombait, elle distinguait mal ce qui l'entourait aussi le
mystère resta entier. Elle crut avoir rêvé et elle prit la décision de rentrer, sans plus attendre.
Quand elle pénétra dans la maison, sa famille était déjà à table. La petite ne prit pas le temps de
s'excuser, toute à son impatience.
- J'ai vu de drôles de choses danser dans l'eau, à l'instant !
- Les as-tu entendu chanter aussi ? Demanda Grand-père, la mine anormalement réjouie.
- Chanter ?
- Ce que tu as vu Elise, ce sont des baleines, certainement. Autrefois, elles venaient nager en grand
nombre près de nos côtes mais maintenant, c'est exceptionnel, expliqua Papa, d'un ton passionné et
ému. Après le repas, nous irons faire un tour sur la plage !
- Mais Grand-père a dit " chanter " !
- Oui… C'est particulièrement beau à entendre, reprit le vieil homme. Quand j'étais marin, mon
bateau naviguait du côté du Banc d'Argent, au nord d'Haïti et c'est là que j'ai entendu leurs " voix ",
pour la première fois. Ce sont des chants qui durent des heures, des jours entiers même !
- On dit " chanter " mais c'est en fait un moyen de communiquer, précisa Papa. Les baleines
communiquent entre elles et se répondent. Il s'agit de signaux, de codes et de chants pour séduire les
femelles. Ce sont surtout les mâles qui chantent, au moment de la saison des amours et des grands
rassemblements d'hiver.
Le repas fut rapide, ce soir-là et la table fut vite desservie tant la famille avait hâte de voir les baleines.
Fort heureusement le vent avait réussi à déchirer le voile de nuages. C'était un ciel lumineux piqueté
de milliers d'étoiles, qui éclairait, à présent, la lande et la mer. La fillette poussa un cri de joie, quand
ils
parvinrent au bout de la digue.
" Elles " étaient toujours là et bien visibles cette fois, sous la lune argentée !
Dans d'immenses gerbes d'eau scintillante, les nageuses de l'océan dansaient un étrange et grandiose
ballet. Soudain, au milieu de ces jeux aquatiques, s'élevèrent des mugissements
graves qui semblaient venir de la nuit des temps.
Elise, émerveillée, se sentit toute petite devant cette vision céleste, et elle fut convaincue que ses
parents et son grand-père éprouvaient la même sensation. Ils restèrent un long moment tous les
quatre, immobiles et heureux, à contempler ce spectacle sans même percevoir le froid pénétrant.
Puis, une fois rentrée, Elise eut le sentiment soudain que le printemps approchait à grands pas. Les
signes n'étaient pas visibles, certes, mais la tristesse des jours passés s'était envolée avec
l'extraordinaire apparition des baleines.
http://www.lirecreer.org/lecture_pour_enfant/jocelyne_marque/elise_chant_baleines/p2.htm
Poèmes … Prières… Poèmes … Prières… Poèmes … Prières… Poèmes … Prières… Poèmes …
La Baleine
Quand la baleine
A de la Peine
Un grand jet d’eau
Pleure à son dos
Et tant de larmes
Font-elles vacarme
Que son chagrin
Soulève un grain
Et sa souffrance
Est si intense
Que ses sanglots
Salent les flots
Robert Vigneau
Je suis la baleine
Je suis la baleine
Je nage à perdre haleine
Quand dans mon ventre comme une rafale
C’est Jonas qui s’installe
Il vient s’y réfugier
3 jours pour prier
Il est bien à l’abri
Comme au creux d’un nid
Demain Jonas, je te renvoie
A toi d’aller là où tu dois
Je m'assieds Seigneur,
je m'arrête de jouer, de courir, de m'agiter.
Je suis à l'arrêt.
Mes mains sont calmes,
mes pieds sont au repos.
Et je reste en silence.
Tout ce qui compte maintenant
c'est de mettre mon cœur tout près de Toi.
3 images pour découvrir que Dieu n’est pas lointain, qu’il est là tout près, qu’il est aussi audedans de nous ! A chacun de choisir son image préférée.
Idée bricolage…
Introduis du papier journal en boule dans le sac en papier. Remplis-le à moitié et ferme-le avec un
élastique. Peins le sac avec de la peinture bleue. Dessine les nageoires de la baleine sur du papier carton
bleu et découpe-les. Retourne le sac sur la partie non-peinte et colle les nageoires au sac.
Découpe une bande assez large du papier carton bleu et des bandes plus fines hors de celle-ci
(sans les séparer) Ensuite enroule les fines bandes pour leur donner une forme (pression avec les ciseaux).
Enroule la bande large sur elle-même. Fais un trou au-dessus du sac pour introduire les bandes de papier.
Enfin, découpe en 2 la boule de liège blanche. Peins au centre un petit cercle noir pour faire les yeux. Colle-les
à l'avant du sac. Dessine également une bouche.
Les Chameaux
Un récit de l’évangile à raconter : l’adoration des mages (Mat 2,9-11)
Une nuit, nos maîtres, de grands savants, nous ont réveillés. Pour un roi, ils ont chargé 3 grands coffres
remplis de trésors sur notre dos. Dehors il n’y avait pas de lune mais curieusement une étoile brillait
comme un diamant très loin dans le ciel. C’est cette étoile qui intéressait les mages, (c’est ainsi que nous
les appelions dans nos lointains pays).
Nuit après nuit nous avons suivi cette étoile qui devait nous guider vers un roi. Nous avons traversé des
pays inconnus, marché dans des déserts de sable, franchis des montagnes… Enfin, un jour, l’étoile s’est
arrêtée au-dessus d’une étable. Le roi n’était pas comme nous l’avions imaginé : c’était un bébé couché
dans la mangeoire des animaux. Près de lui, il y avait sa maman, une toute jeune femme appelée Marie et
son papa Joseph ; ils semblaient très attendris par leur enfant. Des bergers des alentours étaient là aussi,
assis au milieu de leurs moutons. Nos maîtres commencèrent par s’incliner devant l’enfant puis ils
déchargèrent les trois coffres. Ils contenaient ce que la terre a de plus précieux : de l’or, de la myrrhe et de
l’encens.
Puis nous sommes repartis, vers l’Orient. Nous avons ensuite raconté ce voyage à nos amis chameaux qui
ont été étonnés de découvrir qu’un tout petit enfant pouvait attirer à lui des personnes si importantes et
venant de très très loin.
Nous avons oublié de vous dire que le bébé s’appelle Jésus, ce qui veut dire : « Dieu sauve »… c’est peutêtre à cause de cela qu’il a reçu des cadeaux de rois.
Récit de l’Evangile de Matthieu : l’adoration des mages (2,9-11)
Ils (les mages) se mirent en route ; et voici que l’astre qu’ils avaient vus à l’Orient avançait devant eux
jusqu’à ce qu’il vînt s’arrêter au-dessus de l’endroit où était l’enfant. A la vue de l’astre, ils éprouvèrent
une très grande joie. Entrant dans la maison, ils virent l’enfant avec Marie, sa mère, et, se prosternant, ils
lui rendirent hommage ; ouvrant leurs coffrets, ils lui offrirent en présent de l’or, de l’encens et de la
myrrhe. Puis, divinement averti en songe de ne pas retourner auprès d’Hérode, ils se retirèrent dans leur
pays par un autre chemin.
Quelques pistes de réflexion :
Vous noterez que l'Évangile ne parle jamais de chameaux, c'est notre imaginaire collectif qui les a ajouté.
Tout comme la représentation de la crèche qui nous vient de François d'Assise en 1223, où ni le bœuf ni
l'âne ne sont présents dans les récits de la nativité. Mais pourquoi se priver de ses ajouts si nous respectons
le sens profond du texte : des savants sont venus de loin, symbole de l'ouverture au monde et de
l'universalité du message ; abîme entre l'attente d'un roi puissant délivrant de l'oppresseur et la venue d'un
nourrisson couché dans une mangeoire pareil à un SDF aujourd’hui. Ici Dieu est déjà livré comme il le sera
à l'heure de la croix. C'est l'annonce d'un Dieu très loin de nos représentations et peut-être de nos attentes.
C'est à l'époque médiévale que le chiffre de 3 rois s'est imposée en fonction des 3 présents : l'or, la myrrhe
et l'encens. L'or étant censé représenter ce qu'il y a de plus précieux, dans ce cas cet enfant est « le plus
précieux » aux yeux de Dieu. L'encens utilisé dans toute prière et la myrrhe signifiant l'humanité de Jésus
puisque les corps étaient embaumés avec ce parfum précieux.
Le chiffre trois symbolise aussi les différents âges de la vie : jeunesse, âge mûr et vieillesse.
C'est au 6ème siècle que l'on a donné un prénom à chacun des mages, symbole de leur universalité.
A partir du récit :
 aborder le thème de l'étranger
 du désert, du voyage en lien avec le conte
 de l'inattendu : en faisons-nous parfois l'expérience ?
 des cadeaux
 de rendre visite ou de recevoir une visite
 reprendre le thème de Noël et du récit de la nativité
 de l’étonnement de la naissance d’un enfant, Fils de Dieu
 de Dieu qui vient habiter chez nous, qui se fait l'un de nous.
Hallouf le chameau
Valérie Bonenfant
Hallouf le chameau vivait dans le grand désert. Il le traversait régulièrement lors de grands voyages et buvait
l’eau de ses bosses quand il en avait besoin. Un jour, Marie l’hirondelle vint lui parler.
-« Décidément, il fait meilleur ici ! J’étais, il y a encore quelques semaines dans le grand Nord : il neigeait, il
faisait très froid, on se gelait ! »
-« Neiger ? Froid ? Geler ? Raconte-moi, ça veut dire quoi ces mots, explique-moi, sil te plaît » demanda
Hallouf.
-« La neige, c’est blanc et c’est très froid » commença à expliquer Marie.
-« Mais qu’est-ce que c’est que le froid ? » insista Hallouf.
-« Hé bien, c’est quelque chose qui fait que tu trembles, tu ne sens plus tes membres, et tu fais de la buée quand
tu parles… » continua Marie.
A ces paroles, Hallouf fut tout excité.
-« Oh, je voudrais connaître le froid et la neige, je suis sûr que j’adorerais ! »
-« Peut-être peux-tu en parler à Ali le magicien, il paraît qu’avec un tapis volant, il t’emmène où tu le
souhaites… Va donc le trouver ! » conseilla Marie.
Et Hallouf, encore plus excité, se rendit immédiatement chez le grand prophète. Celui-ci l’accueillit et l’écouta
exposer ses désirs.
-« J’ai compris Hallouf, et effectivement, je peux t’aider. Grimpe sur mon tapis volant et je t’emmène vers le
grand Nord, là où il y a de la neige et où il fait très froid » dit le magicien.
Hallouf s’installa sur le tapis à côté d’Ali et le voyage commença. Ils traversèrent des mers, des grands champs
verts, puis des forêts, et enfin, ils arrivèrent au pays de la glace. C’était blanc partout, le ciel était d’un bleu pur,
l’air était vif… Hallouf était ravi !
-« C’est merveilleux ! Quelle beauté ! » dit-il avec enthousiasme, « merci, grand magicien Ali, je vais m’installer
ici… »
-« Reviens-me voir dans trois jours, c’est là que je repartirai vers le désert, et alors seulement tu me diras ce que
tu comptes faire… »
Hallouf entendit à peine, tout à la joie de goûter à la marche dans la neige : on s’enfonce, ça craque, ça colle aux
sabots, qu’est-ce que c’est drôle !
Hallouf allait de découvertes en découvertes. Il passa une première journée merveilleuse.
Le lendemain, il commença à sentir le froid : allongé pour la nuit, ses poils s’étaient imbibés de neige fondue et
sa peau ressentit la fraîcheur. Ah, c’était donc ça le froid !
Hallouf se sentit frissonner, mais ne s’y attarda pas : il avait faim, il allait chercher à manger. Il parcourut des
kilomètres en marchant dans la neige et il ne trouva pas la moindre petite herbe à brouter.
-« Ce n’est pas grave », se dit-il, « c’est comme dans mes traversées du désert, je vais bientôt trouver une oasis
où je pourrai manger. En attendant, je vais boire l’eau de mes bosses… ! »
Et là, surprise, rien ne vint, pas la plus petite goutte.
-« Mais qu’est-ce qui se passe ? » se demanda-t-il.
Il secoua ses bosses et il n’entendit aucun clapotis. L’eau de ses bosses avait gelé !
C’était deux glaçons maintenant, et vu la température qu’il faisait, ils n’étaient pas prêts de fondre !
Hallouf sentit alors le froid plus vivement.
Il grelottait. En plus, marcher dans la neige lui paraissait désormais très difficile. Il était fatigué et ne pas avoir
mangé ni bu n’arrangeaient pas les choses…
La troisième journée fut terrible : le pauvre chameau tremblait comme une feuille, ses dents claquaient sans
discontinuer, et même sa salive gelait dans sa bouche… Ses pieds lui faisaient mal, entamés par la neige, et son
ventre vide grondait douloureusement.
Il attendit avec impatience Ali le magicien.
Le soir venu, celui-ci arriva et questionna Hallouf :
-« Alors, qu’as-tu décidé ? »
-« Jeeee Veueueueu renrenren trétrétré chez…moi ! » parvint-il à articuler avec difficulté.
-« Bien, alors monte et installe-toi. » invita Ali.
Le voyage de retour parut long à Hallouf.
Quand enfin, il retrouva le désert, son désert, ce fut un immense bonheur : il se roula dans le sable qu’il trouva
très doux, joua à écouter le clapotis de l’eau dans ses bosses, et enfin s’étendit langoureusement au soleil.
Quel pays merveilleux il habitait ! Quelle douceur de vivre ! Rien à voir avec le grand Nord.
Aussi quand Marie l’hirondelle vint le trouver à nouveau pour lui conter ses voyages, il l’écouta avec
compassion, et ne ressentit plus jamais l’envie de quitter son pays.
http://environnement.ecole.free.fr/contes%20pour%20enfants/Hallouf%20le%20chameau.htm
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Nous sommes les chameaux
Avec deux bosses sur le dos
Nous venons d’Orient
Et nous avons marché longtemps
Une étoile nous a guidés
Vers un tout petit bébé
Nous avons portés sur notre dos
Les plus beaux des cadeaux !
Les chameaux :
Qui es-tu, roi sans couronne, sans palais, sans armée
nous sommes venus des bouts du monde pour te contempler
Marie pourra te raconter que c'est l'étoile qui nous a guidé.
Nous t'avons apporté de riches présents
De l'or, de la myrrhe et de l'encens
Nous repartons le coeur léger,
plus riche encore de t'avoir rencontré.
Vois, Seigneur, comme les mages,
nous venons de chez nous pour chercher auprès de toi la paix et la joie.
Nous venons de partout pour t'entendre
nous dire des mots d'amour pour tout le monde.
Et toi, Jésus, tu nous reçois tous et tu nous dis :
" Me voici, je me donne à vous comme un cadeau pour vous tous !
Servez-vous ! Près de moi, vous trouverez le plus grand bonheur ".
Ingrédients pour la galette des rois
2 paquets de pâte feuilletée
3 oeufs
3 cuillères à soupe de sucre
3 cuillères à soupe de poudre d'amandes
un tout petit peu de lait

Étends la pâte en deux grands ronds, si tu n'as pas de la pâte feuilletée déjà étalée, ou déroule les deux
ronds de pâte feuilletée, si tu as de la pâte déjà étalée (ce qui est très pratique !

Mélange 2 oeufs avec 3 cuillères à soupe de sucre et 3 cuillères à soupe de poudre d'amandes pour
obtenir une crème

Tartine cette crème sur un des deux ronds de pâte, pose la fève, remets un peu de crème par dessus la
fève et pose le second rond de pâte par dessus le tout.

Trempe tes doigts dans un peu de lait et pince les bords de la galette pour bien fermer
Avec la pointe d'un couteau dessine quelques traits sur le dessus de la pâte

Bats l'oeuf qui reste, comme pour faire une omelette, et avec un petit pinceau (tout propre tout neuf) ou
un morceau de papier essuie-tout, passe un peu d'oeuf battu sur le dessus de ta galette pour la rendre dorée
quand elle va cuire.

Laisse aux plus grands le soin de faire cuire ta galette.
Indique leur simplement qu'ils doivent la laisser cuire 35 minutes dans le four préchauffé th.6
(180°C)
N'oublie pas de préparer deux couronnes, une pour la reine et une pour le roi !
Et c'est encore meilleur quand on la partage avec des amis !
Bon appétit !
Idée Bricolage
La boîte à offrandes :
-
Une boîte en carton ou en bois type boîte à camembert
De la peinture épaisse
Du vernis
Des éléments de décoration perles, cabochons en verre, plumes, paillettes,
coquillages, fleurs séchées, rubans galons …
L’âne
Un récit de l’Evangile à raconter : L’ânon de Jésus (Luc 19, 28-38)
Un jour où il faisait très chaud, mon maître m’avait attaché à l’ombre près de la maison. Je m’endormais à
moitié quand deux hommes inconnus s’approchèrent de moi. Ils ne demandèrent rien à mon maître et ils me
détachèrent. Ils m’amenèrent jusqu’à l’entrée du village où un autre homme attendait. A leur parole, je compris
qu’il s’appelait Jésus. J’avais déjà entendu parlé de lui car, un soir alors que les ouvriers de la ferme
mangeaient sous le grand figuier j’avais allongé mes grandes oreilles pour les écouter parler de ce Jésus. Je me
souviens que l’un d’eux disait :
-cet homme a fait des choses incroyables, il guérit les malades et rend la vue aux aveugles.
Un autre affirmait :
-lorsqu’il marche de village en village c’est une grande foule qui le suit pour écouter ses paroles.
-cet homme dit qu’il faut s’aimer les uns les autres et se pardonner, c’est beau à entendre mais pas très facile à
faire, dit un troisième…
Or, ce jour là, c’est Jésus lui-même qui monta sur mon dos, moi que personne n’avait encore monté. Quelle
aventure !
Si vous aviez vu comme j’étais fier de le porter ; moi le petit âne souvent méprisé, parfois même battu ! Nous
avons avancé sur la route poussiéreuse qui mène à la grande ville. Plus nous en approchions et plus la foule
était importante sur le bord de la route. Simplement pour nous voir passer ! Enfin pour voir passer Jésus, mais
moi aussi on me voyait !
Quand nous sommes arrivés près des remparts de la ville, les gens tenaient dans leurs mains des branches
coupées aux grands palmiers, ils les agitaient de haut en bas et chantaient joyeusement :
«Tu es béni, Toi qui vient de la part de Dieu ».
Nous les ânes, sommes fiers car Jésus nous a choisi. D’ailleurs on raconte que mon grand père était présent lors
de la naissance de Jésus et qu’il a réchauffé de son haleine et je me demande si ce n’est pas lui qui à conduit
Marie, Joseph et Jésus en Egypte lorsqu’ils ont dû prendre la fuite. Depuis ce temps là les enfants aiment les ânes,
ils ont reconnu dans notre regard la douceur des amis de Dieu.
Texte de l’Evangile : l’entrée de Jésus à Jérusalem
Jésus partit pour monter à Jérusalem. Or, quand il approcha de Bethphagé et de Béthanie, vers le mont
dit des Oliviers, il envoya deux disciples en leurs disant : « Allez au village qui est en face ; en y entrant
vous trouverez un ânon attaché que personne n’a jamais monté. Détachez-le et amenez-le. Et si
quelqu’un vous demande : « Pourquoi le détachez-vous ? » vous répondrez : « Parce que le Seigneur en
a besoin ». Les envoyés partirent et trouvèrent les choses comme Jésus leur avait dit.
Comme ils détachaient l’ânon, ses maîtres leurs dirent : « Pourquoi détachez-vous cet ânon ? » Ils
répondirent : « Parce que le Seigneur en a besoin. » Ils amenèrent alors la bête à Jésus, puis jetant sur elle
leurs vêtements, ils firent monter Jésus. A mesure qu’il avançait, ils étendaient leurs vêtements sur la
route. Déjà ils approchaient de la descente du mont des Oliviers, quand tous les disciples en marche en
masse, remplis de joie, se mirent à louer Dieu à pleine voix pour tous les miracles qu’ils avaient vus. Ils
disaient : « Béni soit celui qui vient, le roi, au nom du Seigneur ! Paix dans le ciel et gloire au plus haut
des cieux ! »
Quelques pistes de réflexions
Nous éprouvons tous d'une manière spontanée de l'amitié pour les ânes. Peut-être parce qu'ils ont été
depuis si longtemps source de mépris et de maltraitance. Notre imaginaire a deux volets : bête comme un
âne, « tu es une bourrique » et le volet sympathie pour celui qui a été et est encore souvent humilié. L'âne
évoque aussi la campagne, le travail, mais aussi des valeurs comme l'humilité ou la gentillesse.
La Bible est peuplée de nombreux ânes : l'âne de Baalam, l'âne de la fuite en Egypte, l'âne de la crèche
(bien qu'il n'apparaisse pas dans l'Évangile).
Dans le récit de l'entrée de Jésus à Jérusalem, l'âne retrouve toute sa digité. Jésus « monte » à Jérusalem
où il sait très bien qu'il va être arrêté. Il marche vers son destin. Le peuple attend un roi capable de
renverser l'occupant romain et c'est comme tel qu'il est acclamé par la foule. C'est cette même foule qui
quelques jours plus tard demandera sa mort. La royauté qu'apporte Jésus n'est pas celle attendue des
hommes. Il vient les sauver en montrant à travers cette arrestation et sa mort que Dieu n'est pas du côté
des bourreaux mais des victimes. Jésus meurt d'avoir soutenu les prostituées, les faibles, les païens,
d'avoir guéri le jour du sabbat, d'avoir prétendu pardonner les péchés des hommes. Et pour cette entrée
« triomphale » à Jérusalem, il choisit un âne, animal situé par les hommes tout en bas de l'échelle.
A partir du récit :




que représente l'âne pour vous ? En avez-vous déjà rencontré ?
évoquer la simplicité, l’humilité
rapport entre l'homme et l'animal
les apparences, les « on-dit »
 Jésus choisi un âne, pourquoi ? Il aurait pu prendre un chameau, voir un éléphant, cela aurait eu plus «
de gueule » !
 parler avec les enfants de l'âne de la crèche, de la fuite en Egypte, chercher des reproductions où l'on voit
représentées ces scènes célèbres.
 Faire le lien avec la fête des Rameaux...
Le beau chardon d'Aliboron
d'après un conte de May d'Alençon
Aliboron, le petit âne gris, n'aimait pas les vacances. C'est drôle ? Non.
Pendant les vacances, les maîtres d'Aliboron partaient en voyage, ils emportaient le chat et son panier, le chien
et son collier, le perroquet et son perchoir, les malles et les valises...mais...ils n'emmenaient pas Aliboron qui
s'ennuyait tout seul dans son pré. C'est pour cela qu'il n'aimait pas les vacances. Oh ! Le pré d'Aliboron n'était
pas triste, au contraire. C'était un vaste clos planté de pommiers où poussait une herbe fine et serrée, parsemée
de trèfle et de pâquerettes. Aliboron pouvait y courir, y brouter, y dormir tout à son aise.
Mais...défense de sortir ! Il y avait autour du pré trois rangs de fil de fer hérissés de pointe et qui s'y frotte s'y
pique ! Les vacances d'Aliboron, après tout, se seraient passées agréablement, si, un jour qu'il galopait autour de
son pré comme un cheval de cirque il n'avait perçu, dans le champ du voisin, un beau chardon.
-Hi-han ! Hi-han ! Halte-là ! ...cria le petit âne gris, tout joyeux, en s'arrêtant si brusquement que son arrière
train faillit passé par dessus sa tête. Comme tous les ânes Aliboron adorait les chardons. Il resta immobile à
regarder celui qui poussait de l'autre côté de la clôture.
Ah ! S'il n'y avait pas eu de fils de fer bardés de pointes ! Kirikiki ! Dit un petit oiseau gris, qu'on appelle
chardonneret parce qu'il mange les graines de chardon. Kirikiki ! Qu'est-ce que tu fais là sans bouger ?
- C'est le chardon... dit Aliboron et son envie de manger le chardon était tel que la salive coulait de ses lèvres
jusque par terre.
Le petit oiseau s'envola et se posa sur la fleur rose du chardon. Il se mit à la becqueter si fort qu'il fit voler de
tous côtés une multitude de petits parachutes. Poussées par le vent, les graines s'engouffrèrent dans le nez
d'Aliboron qui reniflait d'envie.
Alors, Aliboron fourra sa tête entre les deux fils de fer barbelés, puis ses pattes de devant, puis son corps et les
deux autres pattes, la queue enfin et passa.
Il passa, mais dans quel état, tout égratigné. Il laissait à chaque ronce de la clôture une touffe de ses jolis poils gris.
Le petit oiseau surpris, s'envola et le chardon, en se redressant, gifla le nez d'Aliboron qui en ferma les yeux.
Lorsqu'il les rouvrit, il resta tout ébloui... Ce n'était pas un chardon qu'il y avait, dans le champ du voisin, mais dix,
vingt, cent chardons ! Le petit âne gris se mit à gambader de joie, à courir et il en oubliait de manger.
Lorsqu'il eut bien gambader et couru il s'arrêta, regarda cet océan de chardons, et se dit :
« voyons, lequel vais-je goûter pour commencer ? » celui-ci ? Il n'est pas assez fleuri... celui là ? Il l'est trop !
Atchoum ! Atchoum ! Ce troisième est rabougri, ce quatrième est tout à fait à point, mais je vais le garder pour
la fin. Autour du cinquième, il y avait une limace rouge. Aliboron ne pouvait se décider, tant et si bien qu'il arriva
à la lisière du champ sans avoir rien mangé.
- « Tiens, un bois ! » dit Aliboron ! De l'autre côté de ce bois il doit y avoir un champ et, dans ce champ d'autres
chardons. Je vais y aller voir ! J'ai toute la journée pour déjeuner !
Aliboron traversa le bois, déboucha sur un petit chemin, tourna la tête à droite, à gauche et se décida pour la
droite. Il arriva en vue d'une ferme au toit rouge, il tourna encore à droite pour ne pas attirer l'attention des
enfants qui jouaient devant la maison. Il s'engagea dans un champ de betteraves, mais n'en mangea pas car il ne
voulait manger que des chardons. Il y en avait sûrement un peu plus loin. Mais c'est un épouvantail qu'il
rencontra et comme il eu peur il partit au galop le long d'un champ de seigle. Enfin il se trouva devant un pré
entouré de trois rangs de fil de fer barbelé. Le petit âne gris s'arrêta absolument ravi.
-Quel joli clos ! » Aliboron resta planté sur ses pattes, muet d'admiration et d'envie. Il avait soif et dans ce clos
poussait une herbe tendre. Il avait chaud et sous les pommiers s'étendait une ombre fraîche. Et quel parfum se
dégageait de ce clos enchanteur ! Le petit oiseau gris était là, perché sur un pieu.
« Kirikiki ! qu'est-ce que tu fais ici sans bouger ?
C'est ce joli clos ! répond Aliboron. Mais, grand sot, c'est le tien » !
Alors il passa ses oreilles entre deux fils de fer, puis ses pattes de devant, son corps, les deux autres pattes et
puis la queue. Il passa mais dans quel état !
Aliboron était revenu dans son clos, et il occupât le reste des vacances à se rouler dans l'herbe fraîche à l'ombre
des pommiers.
Poèmes … Prières… Poèmes … Prières… Poèmes … Prières… Poèmes … Prières… Poèmes
Jésus, aide-moi à être simple,
doux et joyeux.
Prêt à soulager celui qui est fatigué.
Aide-moi à ne pas juger
Mais à aimer
ceux qui se trouvent sur mon chemin.
Petit Ane
Rameau, joli rameau,
je m'amuse à te faire jouer dans l'air.
Tu montes... tu descends....
Tu vas à droite et aussi à gauche...
Tu tourbillonnes et c'est comme une danse
Et c'est comme une fête !
Et moi, je souris,
je pense à Jésus.
Un jour des milliers de rameaux ont dansé
pour lui.
Ils ont agité le vent pour qu'il caresse son
visage,
Ils ont agité le vent pour lui dire un grand
merci.
Continue à danser joli rameau,
continue à danser..
Je crois que Jésus est heureux !
Je te confierai mes paniers
Je te confierai mes secret
Je te confierai mes regrets
Petit âne au regard de feu
Emmène-moi dans tes jeux
J'aime l'âne si doux
J'aime l'âne si doux
marchant le long des houx.
Il a peur des abeilles
et bouge ses oreilles.
Il va près des fossés
d'un petit pas cassé.
Il réfléchit toujours
ses yeux sont de velours.
Petit âne au regard de feu
Emmène-moi dans tes jeux
Dans tes ruées dans tes gambades
Dans tes trots et dans tes balades
Petit âne au regard de soie
Emmène-moi dans ta joie
Nous partirons à mille lieues
Dans la douceur d'un matin bleu
Tu porteras mes paniers
Tu porteras mes secrets
Tu porteras mes regrets
Petit âne au regard de soie
Emmène-moi dans ta joie
Petit âne au regard de fleur
Emmène-moi dans ton coeur
J'y cueillerai mille couleurs
J'y cueillerai mille senteurs
Tu enchanteras mes paniers
Tu enchanteras mes secrets
Tu enchanteras mes regrets
Petit âne au regard de fleur
Emmène-moi dans ton coeur
Christiane Richard
Idée bricolage
Découpe toutes les parties du gabarit.
Colle-les au dos des feuilles de papier correspondantes puis découpe-les.
Évide les yeux: perce un trou au centre de l’oeil, glisse les ciseaux à l’intérieur et découpe.
Colle le nez (partie 2) sur la tête de l’âne (partie1).
Colle le contour des yeux (partie 4). Colle la touffe de poils (partie 5) sur les moustaches.
Colle les oreilles (partie 3) au dos de la tête de l’âne.
Coupe deux bandes de papier assez longues.
Colle une bande de chaque côté du masque et attache les deux bandes en anneaux
pour ajuster le masque à la taille de ta tête.
Le coq
Un récit de l’Evangile à raconter (Marc14, 66-72)
Aussitôt que le jour se lève, je me mets à chanter ! C’est plus fort que moi ! Je lance un cocorico tout joyeux
parce que j’aime à penser que le jour qui vient m’appartient, qu’il est plein de promesse. Et je chante fort pour
que vous aussi qui écoutez cette histoire ne l’oubliez pas : chaque jour est précieux et il ne faut pas en faire
n’importe quoi.
C’est notre manière de faire à nous les coqs depuis très très très longtemps. C’est peut-être même pour cela que
nous avons été crée.
Ma grand-mère m’a raconté une drôle d’histoire qui s’est passée il y a très longtemps. C’était dans un pays
lointain, la Palestine, là où vivait Jésus. Celui-ci était entouré d’une bande de très bons amis qui le suivait
partout. Il y avait André, Jacques, Jean, Zébédée, Judas, Pierre… en tout ils étaient douze. Pierre était toujours
le premier à suivre Jésus, toujours le premier à répondre à ses questions. Pourtant Pierre eut très peur et pris la
fuite, le jour ou des soldats vinrent arrêter Jésus pour le tuer.
Quand on lui demanda s’il ne faisait pas partie des amis de ce Jésus, il dit « non, non je ne le connais pas ! et
c’est justement à ce moment là qu’un coq se mit à chanter.
Une nouvelle fois on demanda à Pierre : tu ne connais pas cet homme. ? Pierre répondit encore : « non, non, je
ne le connais pas ! » et le coq chanta encore une fois.
Il y eut encore une troisième fois : « tu ne connais pas Jésus ? » « non, non, je ne le connais pas ! » Et pour la
troisième fois le coq chanta !
A ce moment là Pierre se rappela que Jésus lui avait dit : « toi aussi Pierre un jour tu pourras m’abandonner ».
Pierre se souvenant de tout ça se mit à pleurer !
Voyez-vous, ce jour là mon ami le coq a réveillé Pierre qui s’était enfermé dans sa peur, il lui a ouvert les yeux
et donner le courage de continuer à suivre son ami Jésus. C’est pour cela qu’aujourd’hui encore sur le clocher
de nos églises, il y a un coq. Il n’est pas là seulement pour indiquer où va le vent, il est là pour nous rappeler
qu’il nous faut rester les yeux, les mains et le cœur ouverts !
Texte de l’Evangile : Reniements de Pierre
Pierre était en bas dans la cour, l’une des servantes du grand prêtre arrive. Voyant Pierre qui se chauffait, elle le
regarde et lui dit : « toi aussi, tu é tais avec le Nazaréen, avec Jésus ! » Mais lui nia en disant : « je ne sais pas et
je ne comprends pas ce que tu veux dire ». Et il s’en alla dehors dans le vestibule. La servante le vit et se mit à
redire à ceux qui était là : « celui-là, il est des leurs ! ». Mais de nouveau il niait. Peu après ceux qui étaient là
disaient une fois de plus à Pierre : « A coup sûr, tu es des leurs ! Et puis tu es galiléen. » Mais lui se mit à jurer
avec imprécation : « Je ne connais pas l’homme dont vous me parlez ! » Aussitôt pour la deuxième fois, un coq
chanta. Et Pierre se rappela la parole que Jésus lui avait dite : « Avant que le coq chante deux fois, tu m’auras
renié trois fois. » Il sortit précipitamment ; il pleurait.
Quelques pistes de réflexion :
Dans ce dossier le coq a servi de prétexte pour évoquer une attitude spirituelle et humaine importante :
l'attitude du veilleur ! Souvent dans l'Évangile il est question de veiller, notamment durant la période
liturgique de l'Avent.
Veiller, reviens à être conscient d'être en vie, conscient de la richesse des relations mais aussi
conscient de nos manques, de nos erreurs. Dieu ne peut rejoindre que des hommes et des femmes
éveillés !
Le coq du récit est celui qui a chanté lorsque Pierre a renié Jésus au moment de son arrestation. Jésus
connaissant nos limites humaines l'avait prédit à Pierre très sûr de lui : « le coq n'aura pas chanté deux
fois que tu m'auras renié ! » Et c'est ce qui arrive …. au troisième chant du coq Pierre est éveillé et
douloureusement il se souvient des paroles de Jésus.
Les coqs au sommet des clochers nous rappellent cet événement ….
Souvenons-nous aussi que c'est ce même Pierre que Jésus a choisi pour être le chef de fil de son
Eglise. C'est rassurant de constater que Jésus ne choisit pas des hommes « haut de gamme » mais des
êtres faits de lumière et d'ombre comme nous le sommes tous !
A partir du récit :
 partir du coq qui nous réveille dès l'aube, qui nous fait sortir du sommeil et à partir de là prendre
conscience des gestes quotidiens, de la vie que l'on reçoit...
 prendre le temps de respirer, de sentir ce souffle de vie nous traverser
 travailler sur les 5 sens
 apprendre à contempler, à observer
observer des clochers
évoquer la peur de Pierre, sa lâcheté ; et nous avons-nous déjà laissé tomber un ami ? …. avons-nous en
classe ou ailleurs vécu une pareille situation ?
Dans le conte profane Anatole est un peu envieux, il donne des coups de bec à Coquenbois ; tous ces
personnages nous rappellent que nous sommes tous sujets à des sentiments négatifs mais que rien ne nous
empêchent jamais de repartir à neuf. Jésus lui-même nous y invite sans cesse. Il est resté l'ami de Pierre.
Picorette et Coquenbois
Marie-Odile Judes
Un après-midi, monsieur Labrouette rapporta de la forêt un beau morceau de bois de châtaignier. Il
s'assit dans la cuisine, près de la cheminée, et se mit à tailler le morceau de bois.
-Qu'est-ce que vous faites ? Lui demanda Picorette, une jolie petite poule blanche.
-Je sculpte un coq ! Répondit monsieur Labrouette.
Quand le coq fut terminé, Picorette le trouva si beau que, si elle avait eu des mains, elle aurait
applaudi.
Mais elle n'était qu'une petite poule, alors elle se contenta de sautiller autour du coq en bois en
poussant de petits « cot-cot! » satisfaits; monsieur Labrouette installa le coq sous le hangar, près du
poulailler.
Chaque matin, après avoir fait sa toilette, Picorette s'arrêtait devant le coq en bois et le contemplait
longuement.
Anatole, le coq de la basse-cour, un vrai celui-là, avec des plumes vertes et marron, était jaloux du coq
en bois.
« Au lieu de s'intéresser à ce bout de bois,Picorette ferait mieux de me regarder ! » se disait-il.
Pour attirer l'attention de la petite poule, Anatole se pavanait devant elle en ébouriffant ses maigres
plumes et en lançant des « cocoricos » éraillés. Mais Picorette ne voyait pas Anatole. Elle n'avait
d'yeux que pour le coq en bois, immobile sous le hangar.
Alors Anatole, furieux, attendait que Picorette se fût éloignée pour donner de méchants coups de bec
au malheureux coq en bois. Puis il allait se plaindre à Justin le canard.
-Qu'est-ce que Picorette trouve à ce bout de bois ? Non mais, qu'est-ce qu'elle lui trouve ? Tu peux me
le dire ?
-Elle le trouve plus beau que toi ! Répondait Justin en se dandinant d'une patte sur l'autre.
Un matin, Anatole, qui était de plus méchante humeur que d'habitude, dit à la petite poule blanche :
-Et si tu faisais un baiser à ton prince charmant, peut-être qu'il se réveillerait ?
Il se moquait de Picorette, bien entendu. Mais la petite poule s'écria :
-Quelle bonne idée ! Comment se fait-il que je n'y aie pas pensé toute seule ?
Picorette se dressa sur ses pattes et donna un tendre coup de bec au coq en bois.
Aussitôt, le coq s'étira comme on le fait quand on a longtemps dormi, ébouriffa ses plumes et lança
un « cocorico » victorieux. Puis il sauta de son socle et demanda à Picorette :
-Comment t'appelles-tu jolie petite poule ?
-Je m'appelle Picorette ! Répondit-elle en rougissant.
-Quel joli nom ! S'écria le coq, moi, je m'appelle Coquenbois !
Coquenbois s'étira et dit :
-Viens, allons-nous promener, j'ai les pattes un peu engourdies !
-Attends une seconde ! Dit Picorette, je dois remercier quelqu'un !
Picorette s'approcha d'Anatole qui boudait près de la mare et lui dit :
-Merci Anatole ! Sans toi, Coquenbois serait resté un coq en bois !
Puis aile dessus, aile dessous,Picorette et Coquenbois partirent faire une longue promenade en
caquetant tendrement.
Poèmes … Prières… Poèmes … Prières… Poèmes … Prières… Poèmes … Prières… Poèmes …
Cocorico chante le grand coq blanc,
Regardez comme il a l'air fier.
Cocorico chante le coq tout le temps,
C'est vraiment le chant qu'il préfère.
Cocorico chante le grand coq blanc,
Regardez comme il a l'air fier.
Cocorico chante le coq tout le temps,
Il réveille la campagne entière.
Je suis le coq du clocher
Qui te rappelle
Qu’il ne faut pas oublier
D’admirer les hirondelles
D’aimer le pain du boulanger
De cultiver l’amitié
Et de chanter des ritournelles
Je suis le coq du clocher
Qui te rappelle que l’important est d’aimer !
Comme Pierre, moi aussi parfois je manque de
courage pour défendre un ami
ou je dis toute sorte de mal de lui pour gagner
l'amitié d'un autre !
Comme Pierre, je sais que Jésus me connaît et
que malgré tout
Il me fait confiance et que je peux toujours
compter sur lui
Pour repartir joyeux et le cœur « tout neuf ».
Idée bricolage…
Matériel: Un marron, un noyau d’avocat, une balle de ping-pong, une feuille rouge, des pics apéro,
une pomme de pin , pâte à modeler, un couteau pointu, un peu de colle…et à vous de jouer, de créer
ce coq selon votre créativité..
Peindre un rouleau de papier WC, faire 3 fentes pour y insérer le bec et juste dessous les 2
barbillons ovale réalisé dans une feuille de mousse ainsi que la crête qui vient se fixer sur le haut dans
2 encoches, dessiner les ailes dans du papier et les coller, pour la queue agrafer ensemble des bandes
de papier coloré en forme d'éventail, les coller au bas du corps, enrouler les extrémités de la queue
sur un crayon pour les arrondir.