guillaume tell - Les Enfants De La Comédie

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guillaume tell - Les Enfants De La Comédie
Dossier pédagogique
GUILLAUME TELL
LE SOULÈVEMENT
Mise en scène et conception Nora Granovsky
Texte Kevin Keiss, Librement inspiré de Guillaume Tell de Friedrich Schiller
Avec Braka, Thibaut Corrion, Bastien d’Asnières, Fabrice Gaillard, Sarah Lecarpentier,
Jeanne Lepers, Léa Moszkowicz, Bertrand Poncet, Juliette Savary
Scénographie : Pierre Nouvel
Musique, compositions et arrangements : Braka
Lumières Pierre Nouvel et Aurore Leduc
Mise en mouvements : Claire Richard
Dramaturgie : Kevin Keiss
Durée : 1h50
Du 06 au 08 novembre2014 à 20h30
Théâtre de l’Ouest Parisien - 1 place Bernard Palissy (av. JB. Clément)
92100 Boulogne-Billancourt - accueil : 01 46 03 71 17 - www.top-bb.fr
Contact enseignants : Edith Lhumeau – 01 46 03 76 89 – [email protected]
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LE SPECTACLE
L’histoire de Guillaume Tell, figure légendaire, se déroule au XIIIème
siècle. C’est le mythe fondateur de la Suisse.
Sous la domination des Habsbourg, les peuples des pays d’Uri, Shwyz et
Unterwald subissentl’oppression des baillis envoyés par l’Empereur
Rodolphe 1er. Les tensions grandissent: les injustices se multiplient et les
violences s’intensifient. C’est ainsi qu’un bailli des Habsbourg va forcer la
femme d’un bûcheron à lui faire couler un bain et lui demandera de le
rejoindre. Un autre reprochera à un notable la maison de pierre qu’il s’est
fait construire, «cela convient aux princes non aux roturiers». Une autre
fois, c’est le fils d’un paysan à qui le bailli confisquait ses bœufs, qui pour
se défendre frappa le valet. Pour le punir, le gouverneur fera crever les
yeux de son vieux père innocent.
Jusqu’alors, ces peuples de paysans vivaient libres dans les forêts, les
montagnes et sur les lacs. Subitement menacés par ces petits chefs envoyés par l’Empereur, ils vont se
rassembler et entrer en résistance.
Dans la légende de Guillaume Tell, c’est avant tout Hermann Gessler, bailli des Habsbourg, qui incarne
la figure de l’oppresseur. À Altdorf, village du canton d’Uri, Gessler fait ériger un mât au sommet
duquel il y accroche son chapeau. Chaque habitant a le devoir de saluer le chapeau en signe de son
asservissement à l’Empire.
Un jour, Guillaume Tell descend des montagnes pour se rendre à Altdorf en compagnie de son fils et du
grand-père Walter Fürst. Tell passe sous le mât sans y porter attention. Les gardes de Gessler
s’empressent alors de le faire prisonnier. Réputé pour être le meilleur arbalétrier de la région, Gessler
lui ordonne, pour punir son outrage, de tirer une flèche dans une pomme posée sur la tête de son
enfant. La flèche tirée, la pomme se sépare en deux parties, l’enfant est sauvé. Cependant, Tell a caché
une seconde flèche sur son cœur, au cas où son fils aurait été atteint. Gessler le remarque. Il fait saisir
Tell, à qui il avait promis la vie sauve, pour le faire prisonnier dans un de ses châteaux. Lors de la
traversée du lac, une violente tempête se lève et l’équipage supplie Tell de prendre les commandes de
l’embarcation. À la manœuvre, ce dernier rapproche suffisamment la barque d’un rocher pour sauter
et se sauver. Il réussit à s’enfuir, se cache et attend le passage de Gessler. Enfin, Tell tire sa dernière
flèche et abat le tyran.
Pendant ce temps, trois hommes: Stauffacher (propriétaire de la maison de pierre), Walter Fürst
(beau-père de Tell) et Melchltal (fils du vieillard aveugle) se réunissent et forment une conjuration. Ils
rassemblent des hommes du peuple sur la prairie du Rütli, et jurent ensemble de délivrer leur pays de
la servitude. Dans une nuit profonde, grâce à la ruse et à l’habileté de ces Hommes, les forteresses sont
détruites et les baillis chassés; des feux sont allumés en signe de victoire à Uri, Schwyz et Unterwald.
Guillaume Tell devient alors le symbole de cette libération, l’incarnation de la liberté et de
l’indépendance du peuple suisse.
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NOTE D’INTENTION DU METTEUR EN SCENE
La réalité ne peut être franchie, que soulevée
René Char
Pourquoi ce mythe?
Ce qui m’intéresse avant tout dans Guillaume Tell, c’est de saisir ce moment de bascule vers une utopie
nouvelle, un monde meilleur; ce souffle puissant qui porte un peuple à se révolter, à ne pas accepter la
réalité telle qu’elle s’impose à lui. Dans ce mythe, ce souffle rejoint celui d’une nature vertigineuse,
puissante, représentée par les montagnes, les lacs et les forêts. Face à cette Nature, la Liberté s’impose
à l’Homme comme une nécessité organique. C’est en préparant la création de Mary Stuart que j’ai
découvert Guillaume Tell de Schiller. L'histoire se passe en Suisse, il s'agit là même du mythe fondateur
de ce pays. Nous ne nous intéresserons pas à la dimension nationaliste de l’œuvre mais bien au mythe
à proprement parlé au même titre qu'une œuvre de Shakespeare. Notre ligne de fond étant de poser la
question de la Liberté à travers l’histoire de Guillaume Tell et la révolte d'un peuple contre son
oppresseur. Que nous apprend cette fable sur notre humanité, notre pouvoir de résistance,
notre lutte pour la liberté, nos lâchetés et nos vertus?
La légende de la pomme existait avant ce mythe fondateur de la Suisse. Cette légende semble naître
dans l’Antiquité Grecque et se développer jusqu’en Scandinavie. L’histoire de Guillaume Tell a des
similitudes avec d’autres personnages héroïques du Nord de l’Europe tels Toko, Robin des bois, etc.
Guillaume Tell incarne la figure de l’homme libre. Il me semble que l’on pourrait parler d’une
liberté organique, d’une certaine animalité dans cette forme de liberté que l’on pourrait lier à la
puissance des éléments: les lacs, les montagnes, la Nature. La force de Guillaume réside dans l’équilibre
qu’il établit avec son environnement, il est maître de son royaume: les montagnes. Il est contraint aux
lois de la nature et non aux normes sociales, il semble guidé par son instinct.
Deux mouvements complémentaires s’animent dans cette histoire: d’un côté le conflit social, la révolte
populaire gronde et de l’autre le conflit personnel de Tell. Par intérêt personnel, Tell va éliminer
Gessler, figure de l’oppresseur pour le peuple. Pendant ce temps, le peuple se réunit et met en place
une résistance organisée. L’action individuelle de Tell aurait pu mettre en danger l’action collective des
villageois.
Quelle figure de héros ce Guillaume Tell ? Comment raconter cette histoire ? Tell agit seul, peut-on
associer une conscience politique à son acte ? N’agit-il pas par intérêt personnel, pour venger son
honneur ? Quel est son degré de conscience dans sa résistance ? Est-ce une forme de résistance
instinctive ? Dans le même temps les villageois se rassemblent pour s’opposer au règne par la force,
refuser l’oppression, s’unir contre les plus forts pour faire entendre une seule voix: celle du peuple
opprimé pour la liberté. Liberté d’expression, de propriété, de travailler, de circuler... Parler ou agir,
comment agir ?
Ces questions, posées à travers ce mythe, m’interpellent profondément au regard de notre société
contemporaine. Elles entrent en résonance avec l’actualité internationale et en particulier le
« Printemps Arabe ». Peut-on voir en Tarek Bouazizi un Guillaume Tell d’aujourd’hui ? N’est-il pas
question de résistance dans son acte désespéré ? Vendeur ambulant de fruits et légumes, cet homme
ne possédait pas d’autorisation officielle. Lors d’un contrôle, il s’est fait confisqué une énième fois son
outil de travail par l’état. Il a porté plainte. Sa plainte n’a pas été entendue, humilié publiquement,
désespéré, Tarek Bouazizi s’est immolé par le feu devant le siège du gouvernement tunisien. Mort à 27
ans, il a préféré « mourir que de vivre dans la misère ». Cet acte individuel sera le déclencheur des
émeutes du peuple qui concourront à la révolution tunisienne.
Toute révolution bascule à un moment précis
Abdelaziz Belkhodja au sujet de la révolution tunisienne
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Comment comptez-vous vous l’approprier ?
En tentant une mise en résonance avec notre propre capacité à nous indigner et à résister, aujourd’hui,
et pour quelles utopies. Cette question profonde qui m’interpelle est aussi d’ordre générationnelle :
quelle est la conscience politique de notre génération ? Aurions-nous, avons-nous la force de lutter, de
résister, de changer le monde ? Et si nous l’avions, pour quelles utopies ?
Nous nous inspirons librement de la pièce de Schiller. Elle constitue pour nous un matériau
d’inspiration de base pour l’écriture tant par sa construction : l’ordre chronologique des scènes,
certaines situations fortes (scène d’ouverture, scène de la construction de la forteresse, scène du
chapeau...) que par une langue forte de poésie et de pensée. Par ailleurs, nous ressentons la nécessité
d’inventer notre propre imaginaire, d’inventer ce pays de lacs et de montagnes et les personnages qui
le peuplent. Modeler la fable, pour la rendre perméable au présent ; trouver la nécessité organique de
raconter cette histoire. À travers les corps, les voix, l’énergie des acteurs et le travail de la musique.
Chercher à inventer un théâtre du présent pour raconter cette fable millénaire.
Cette recherche se traduit avant tout par l’écriture du texte et l’étroite collaboration d’un auteur :
Kevin Keiss ; par l’écriture de l’espace avec la collaboration d’un scénographe, vidéaste, plasticien :
Pierre Nouvel, résolument ancré dans la recherche contemporaine tant par l’utilisation de moyens
techniques qu’à travers son regard plastique. Enfin par l’écriture de la musique et la présence de Braka
créateur sans cesse à la recherche de nouvelles formes sonores, nous nous interrogeons sur qu’est-ce
que le théâtre aujourd’hui et comment l’inventer. Notre recherche sera de nous inscrire dans notre
Epoque : le XXIème siècle.
Pour cette création, je rassemble un collectif de 9 comédiens-musiciens. Ensemble, nous allons
chercher à dépasser le cadre, travailler sur le hors champs, aller au-delà du langage, faire résonner le
texte, créer des verticalités, dépasser la forme pour approcher l’essence même de l’œuvre. Nous
travaillerons sur une forme de spectacle qui donnera l’illusion de se bâtir au fur et à mesure de la
représentation : un théâtre organique, dans lequel les corps sont engagés, les personnages sont
dessinés physiquement. Nous travaillerons sur le mouvement avec Claire Richard pour développer
cette dynamique chorale. Les comédiens interpréteront plusieurs rôles dans l’optique de se défaire des
figures historiques figées, stéréotypées, et toucher l’essence même de la révolte des personnages. Avec
Pierre Nouvel, nous rechercherons une poétique propre au spectacle à travers un travail plastique de
l’écriture du plateau, aux frontières du réel. Nous travaillons sur un espace modulable. Notre idée
étant de faire apparaître puis disparaître, tour à tour, les montagnes, les lacs, la forteresse, la place du
village, une forêt... Les éléments du décor seront manipulés par les comédiens. Ils viendront construire
et déconstruire l’espace suggestif où prendra place l’histoire, l’imagination du spectateur pourra alors
se développer librement. Les métamorphoses du ciel joueront avec les passions humaines.
Comment et pourquoi imaginez-vous un travail musical « live »?
Entreprendre ce travail de composition et de participation des musiciens en direct sur scène va dans la
continuité de ma recherche théâtrale. Cette musique en partie écrite, en partie improvisée sera
interprétée en direct par Braka accompagné de comédiens-musiciens. De mon point de vue, la place de
la musique au théâtre est aussi importante que celle du texte. Il me semble que la musique exprime
l’âme des personnages, nous parle de manière sensible là où les mots n’ont pas leur place. Je travaille
avec Braka depuis une quinzaine d’années maintenant, sa sensibilité et son univers musical me sont
intimement liés. Nous souhaitons une musique qui accompagne à la fois la dimension épique de la
pièce (en référence au Guillaume Tell de Gioachino Rossini) et qui nous permet d’atteindre la
dimension humaine du personnage de Tell. Nous travaillerons en particulier sur l’espace mental de
Tell au moment du tir à l’arc. Comment rendre la violence d’un tel acte en cherchant à être au plus près
des sentiments profonds du personnage, de l’Homme.
Partout où nous sommes allés, les arbres ont combattu avec nous.
Maintenant, nous voilà, la forêt qui brûle.
Armand Gatti
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Nora Granovsky
Suite à sa formation de comédienne de l’Ecole du Passage sous la direction de
Niels Arestrup à Paris, elle se consacre à la mise en scène et assiste Jean-Claude
Penchenat au Théâtre du Campagnol sur «Les enfants gâtés». Parallèlement, elle
obtient une maîtrise d’Etudes Théâtrales sous la direction de Georges Banu.
Après plusieurs mises en scène en Belgique, elle travaille durant quatre années à
la Comédie de Béthune, où elle s’occupe de la formation et monte «Le
précepteur» de Bertolt Brecht. En résidence de création à la Culture Commune,
elle crée «Solopara Paquita» d’Ernesto Caballero. De 2005 à 2009, sa compagnie
est en résidence à l’Escapade, scène missionnée du Pas-de-Calais. Elle y montre
successivement «Mais qu’est-ce qu’on fait du violoncelle ?» de Matéi Visniec, « La leçon » de lonesco,
« A table ! » création collective, « I wish – I AM » librement inspiré de « La métamorphose » de Franz
Kafka. Son intérêt croissant pour les formes musicales la conduit vers l’Opéra. Elle travaille sur « La
Traviata», mise en scène par Irina Brook, à l’Opéra de Lille en 2007. De 2008 à 2011, elle assiste Stuart
Seide sur « Mary Stuart de Friedrich Schiller au Théâtre du Nord, Théâtre National Lille Tourcoing
Région Nord-Pas-de-Calais et crée «Le moche» de Marius Von Mayenburg (octobre 2010). En mars
2011, elle crée le spectacle « Anywhere out of », opéra minimal, composé par Braka à la scène
nationale de Montbéliard. En septembre 2012, Nora Granovsky crée « Chien, femme, homme » de
Sibylle Bergau Théâtre Vidy-Lausanne. Elle est artiste associée à la Comédie de Picardie sur les deux
saisons à venir.
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NOTE DE DRAMATURGIE
Que connaissons-nous du mythe de Guillaume Tell?
Le bruit d'une flèche qui siffle. Une pomme sur la tête d'un enfant. Un père bon tireur. La révolte d'un
peuple pour s'affranchir de la tyrannie de son gouverneur. Peu de chose si ce n'est le souffle de révolte
qui entoure l'histoire du héros dont seul le nom semble porter un destin.
La pièce éponyme de Schiller présente un Tell libérateur de la Suisse dont il est le héros national.
Notre imaginaire européen est fortement imprégné de cette histoire.
De la puissance épique du Sturm und drang comme de la présence de la nature d'une Suisse idéale. Or,
pour nous, il est bien évident qu'après les horreurs du XXe siècle, il semble impossible d'envisager la
Suisse comme un paradis terrestre où la justice et l'équité régneraient.
S'il est vrai que nous prenons pour point de départ la charge épico-lyrique de Schiller, ce sont les
textes anciens qui nous guident. Ils font état d'un Tell ancestral dont les faits et gestes prennent leur
source dans le vieux substrat nordique. La nature y est plus étrange. Le héros plus sombre, plus
complexe. Comme dans la mythologie norroise il relève du "monde du double" si cher aux scandinaves.
Guillaume Tell des montagnes est le personnage de l'entre-monde. Celui qui ne prend pas parti. Celui
qui refuse de prendre parti contre. Cette figure de bonté, dénuée de tout esprit de duplicité, cette
gentillesse proche de l'idiotie fait penser à un Mychkine ou un Zarathoustra dans la façon qu'ils ont
d'émouvoir ou d'étonner, d'incarner une nouvelle voie. Une façon d'être au monde qui déroute et
fascine. C'est sur les traces de ce héros aux multiples visages que se fait jour peu à peu "notre Tell".
D'où l'envie et la nécessité de questionner et de raconter ce mythe aujourd'hui. Et donc de le réécrire.
Les mythes sont avant tout des histoires que l'on se transmettait de bouche en bouche et c'est
précisément la dimension orale qui nous intéresse pour le théâtre.
Redonner au mythe sa capacité à être modelé, façonné et éprouvé.
C'est donc dans une Utopie, au sens étymologique du terme que nous ancrons notre histoire. Dans un
pays imaginaire, fait de lacs et de montagnes.
La pièce suit trois histoires parallèles qui se rencontrent afin de raconter l'histoire d'une
révolution. Trois courses à travers les montagnes. Celle de Guillaume Tell. Celle de Gessler, le
gouverneur mais aussi celle des villageois. Parmi eux, trois jeunes gens révoltés et à l'idéologie
affirmée. Mais également Martha et Helmut qui n'ont jamais été intéressés par la politique et décident
pourtant de mettre en place la résistance pour ne pas se faire exproprier. À travers eux ce sont
différentes figures de l'engagement qui apparaissent. Un peu à la façon d'un Peter Watkins par
exemple.
Tout va mal dans ce pays de montagnes. Le jeune Gouverneur panique et tyrannise le peuple. Volant,
brûlant, expropriant. Les villageois tentent désespérément de se fédérer sans y parvenir vraiment.
Survient un évènement. Un évènement isolé : Guillaume Tell, qui refusait jusqu'alors tout engagement
dans la révolte commet un acte à la portée symbolique colossale. Il refuse la nouvelle lubie du
Gouverneur : saluer son chapeau, planté sur un pic à la sortie du village. Pour des raisons de "bon
sens" et non de position politique, Tell refuse de faire quelque chose d'évidemment absurde.
D'humiliant parce qu'absurde. C'est la bascule de notre histoire. Comme dans la plupart des
révolutions ces sont les actes d'apparences isolés ou involontaires qui deviennent l'étendard de toute
une population. Autour de Guillaume Tell, tout va se cristalliser et se précipiter.
À cela s'ajoute la séquence mythique : le fils de Tell vente les mérites de son père, prétendant qu'il est
le meilleur tireur du monde. Le Gouverneur se venge et impose au père un défi. Il tirera à l'arbalète la
pomme posée sur la tête de son fils. C'est le comble de la raffinerie. Une torture ultime qui retourne
définitivement l'opinion publique contre lui. Guillaume Tell remporte l'épreuve inhumaine. Le
Gouverneur ne tient pas parole. La révolte s'embrase.
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C'est dans une langue neuve, résolument contemporaine mais volontiers poétique que nous
souhaitons raconter notre "Guillaume Tell". Car trouver l'épique de notre époque permet de raconter,
au présent, notre course à la liberté et au bonheur, une course effrénée que chaque personnage de la
pièce mène avec l'intensité d'un combat.
Le lac sourit au ciel et l'enfant sourit aux oiseaux allongé sur les berges il fait un songe où tout est beau
soudain une voix douce comme une flûte un appel, au loin, en bas la chanson des anges du paradis
d'autrefois. L'enfant sourit au lacet la voix chante encore une fois cher enfant, beau gamin tu es à moi,
donne-moi la main j'attire les dormeurs, je leur montre le chemin
Extrait de l’acte I scène 1
Kevin Keiss
Kevin Keiss
Formé à l’école du TNS (Théâtre National de Strasbourg) dans la section mise en
scène/dramaturgie, auprès de Jean-Pierre Vincent, Julie Brochen, Claude Régy,
Valère Novarina ou encore Jacques Nichet, Kevin Keiss est également doctorant
allocataire de recherches en Lettres Classiques à Paris VII, sous la direction de
Florence Dupont, et participe à différents groupes de recherche (Ethnopoétique
– CNRS, Antiquité au Présent – EHESS). En 2005, il crée la Cie Les Saturnales
avec d’anciens élèves d’écoles nationales de théâtre. Il traduit et monte «Les
Héroïdes» d’Ovide (2006/2007 La Guillotine, Montreuil, Mairie de Paris), est
dramaturge pour «L’Orestie» d’Eschyle m.e.s. David Géry au Centre Dramatique
National d’Aubervilliers (2007), et assistant à la m.e.s. et dramaturge pour «Notre Dallas» de CharlesEric Petit (Marseille – La Chartreuse 2007/2008). Il écrit deux pièces jouées dans le cadre des ateliers
d’élèves au TNS, «Et la nuit sera calme», inspirée des «Brigands» de Schiller (TNS, Piccolo Teatro de
Milan 2010,Théâtre de la Bastille 2013) et «Rien n’aura eu lieu», (2011) mise en scène par Amélie
Enon.
Au TNS, il monte «Le Babil des classes dangereuses» de Valère Novarina ainsi que «L’enfant
d’éléphant» de Bertolt Brecht. Ces deux dernières années, il a travaillé sur la dramaturgie de « Dom
Juan » de Molière, mise en scène de Julie Brochen (création TNS), « Chien, Femme, Homme » de Sibylle
Berg, mise en scène de Nora Granovsky (création Vidy Lausanne), « Purgatoire à Ingolstadt » de
Marieluise Fleisser, mise en scène Maëlle Poesy, « Lucrèce Borgia » de Victor Hugo, mise en scène
Lucie Berelowitsch, « Les Suppliantes » de Jean-Pierre Vincent, Kevin Keiss, Bernard Chartreux, mise
en scène Jean-Pierre Vincent, « 20h50, le film c’est vous » mise en scène Sarah Lecarpentier.
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NOTE D’INTENTION DU COMPOSITEUR
Notre envie d'apparente désorganisation au plateau, notre envie de montrer l'urgence et les processus
individuels et collectifs menant à la révolte organisée avec les moyens du bord, nous semblent ne
pouvoir mieux être exprimées que par des personnages accompagnant eux-mêmes les chants
révolutionnaires qu'ils inventent sur le vif, pendant la révolte même, en réaction directe à l'oppression
subie.
Comme très souvent dans nos spectacles, la musique sera à nouveau interprétée au plateau. Mais elle
aura un rôle prépondérant dans notre version de Guillaume Tell, car pour cette nouvelle création, nos
recherches sur une plus grande imbrication musique-théâtre nous ont poussé à travailler avec des
comédiens-musiciens qui soient à mêmes de basculer du rôle d'instrumentiste dans une scène,
à celui d'acteur à la scène suivante, ou à l'intérieur même de l'action. Ces bascules étant à vue,
tout comme les changements de décors ou de costumes, participent à notre envie de brouiller
les codes narratifs et dramaturgiques pour approcher un théâtre plus sobre, plus décalé, et au
final, plus réaliste quant à la fabrique théâtrale. Ainsi texte, mise en scène et musique seront
étroitement liés car les possibilités d'orchestration des différentes scènes dépendront entièrement des
acteurs dont le(s) personnage(s) ne joue(nt)pas, et qui pourront donc au besoin, venir étoffer
l'orchestre.
L'attention sera portée sur cette question de l'orchestration tout au long du processus de création afin
de profiter de la richesse des combinaisons timbrales offerte par un casting hybride. Les comédiens
ont donc étés choisis en fonction de leurs aptitudes à chanter et jouer d'un instrument. Je dispose ainsi
de deux musiciens professionnels qui seront la base de l'orchestre et n'auront que de petites
apparitions en tant que personnages :
Braka : trombone + batterie + électronique + voix + composition
Bastien : trompette + contrebasse + guitare + voix
Les sept autres comédiens offriront les timbres suivants, selon les scènes : sept voix, un piano, une
guitare acoustique, une clarinette, une trompette.
A ce jour, si ce n'est l'utilisation de boucleurs permettant de passer d'un instrument à un autre, je ne
sais pas encore si l'électronique jouera un grand rôle. En tout cas et contrairement à nos dernières
créations, je ne prévois ici aucun dispositif de multidiffusion. Seule une stéréo à la face ou même au
plateau permettra d'amplifier les voix et les bruitages que je compte faire réaliser à vue par les
comédiens, de la même manière qu'ils incluent la musique à leur jeu d'acteur et font évoluer le décor
en le manipulant pendant le jeu.
C'est donc un orchestre à géométrie variable qui évoluera tout au long de la pièce et interprétera la
musique de scène en direct. Cette contrainte ajoutée au niveau disparate des musiciens déterminent
des axes de composition :
Le folklore / le lieu : Le paysage bucolique et grandiose (la Suisse pour Schiller, la Plasmonie pour
nous) exacerbe le sentiment de liberté des opprimés : je consacrerai un temps à la recherche et à
l'écriture des airs traditionnels de Plasmonie qui pourront venir rythmer certaines scènes, et servirons
de trames mélodiques pour les chanteurs. Je me replongerais donc un temps dans mes sources de
prédilection : Bartok, Prokofiev et Stravinsky pour leur travail de collectage, Satie pour le côté
faussement naïf et les grands espaces...
La révolte / l'action: De par une instrumentation dominée par la basse, la batterie et les voix, le
thème de la révolte sera illustré par l'énergie et le style de musique punk/rock qui reviendra ponctuer
l'action tel un leitmotiv incantatoire galvanisant les foules et exhortant à la rébellion. La reprise de
chants révolutionnaires existants et adaptés est aussi envisagée, dans une idée de documentation dans
un premier temps mais pourquoi pas comme matériel musical.
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La voix / les personnages: Les comédiens étant tous chanteurs, et la voix restant encore un des
meilleurs instruments pour communiquer un texte, j'en ferais une utilisation variée dans l'écriture des
différentes pièces musicales. Des chœurs de femmes punks à la Pussy Riot aux douces mélodies des
alpages inventés de Plasmonie, la voix sera parlée, chantée, rappée, murmurée, onomatopée,
transformée électro acoustiquement, accompagnée ou pas de musique... mais elle sera bien
évidemment aussi laissée aux personnages de l'histoire, sans aucun traitement, afin de ne porter que le
texte.
Un processus d'écriture musicale divisé en trois phases :
1- Une première période, de février à juin, est dédiée à l'écriture de thématiques inspirées par l'étude
du mythe ainsi que par une documentation iconographique, musicale et cinématographique. Les
musiques de certaines scènes maîtresses seront composées en amont des premières répétitions, en
fonction des besoins dramaturgiques que me transmet Nora Granovsky. Cette première phase sera
parallèlement liée à la recherche et à la fabrication de samples, qui sont bien souvent une partie
intégrante de ma musique en solo. Le but est de fabriquer du matériel musical à proposer et tester lors
des premières répétitions avec les comédiens-musiciens. Ce matériel sera très simple et ne
comportera qu'une à trois voix d'arrangement au départ, afin de pouvoir être développé par la suite,
au gré des possibilités orchestrales et des besoins de la mise en scène.
2- La deuxième phase en juin, qui verra l'équipe artistique se réunir au complet pour la première fois,
servira à la mise en œuvre des thématiques écrites en amont au regard du texte, de l'action et du jeu
des comédiens. C'est dans cette phase que l'improvisation aura la part belle. En effet, si certaines
mélodies seront évidentes pour sous-tendre tel ou tel passage de la mise en scène, un grand nombre
de scènes seront intimement construites avec la musique. Improvisations théâtrales et musicales,
écriture à la volée, utilisation des samplers préparés en phase 1, expérimentations sonores sur le texte,
seront les ingrédients majeurs qui permettront à la musique de s'inventer au fur et à mesure du travail
avec les comédiens. Ainsi le début du travail commun s'apparentera à un « laboratoire » duquel
naîtront de nombreux éléments de la mise en scène et de la musique qui viendront compléter les
passages écrits et inventés en amont par Nora Granovsky.
3- La dernière phase (août-septembre) sera préparée au regard des précédentes étapes et comprend
le travail d'adaptation et d'arrangement des thèmes retenus et des improvisations, qui seront soit
fixées et arrangées selon les possibilités d'orchestration, soit laissées libres mais avec un cadre précisé
par la mise en scène.
Ainsi le mode de création de notre Guillaume Tell repose sur un principe d'allers-retours entremise en
scène, musique et orchestration, qui tendra, nous l'espérons, à retranscrire le bouillonnement dû à la
gestation de l'action de révolte du peuple, et par une mise en abîme, à celle de la pièce en construction.
Braka
Braka (alias Simon Fayolle) est un producteur/musicien de Jazz/Free
Jazz/Electro Pop, établi à Paris. Après une formation de batterie et
d’électroacoustique, il obtient le Premier Prix à l’Unanimité en batterie jazz,
Diplôme Supérieur en musique d’ensemble (CNR de Bagnolet, jury présidé par
Aldo Romano/1994), Premier Prix de la classe de jazz (CNR de Marseille/2000).
Braka apprend en autodidacte le trombone, le cornet à pistons, la basse, le
scratch, la composition, l’arrangement et l’orchestration. Il joue depuis 1993 sur
les scènes jazz (AJMI, festival jazz en Luberon, jazz à Luz, jazz à Nice, jazz in
Freiburg…), free jazz (Instants Chavirés, Emmetrop…), rock (Découvertes Printemps de Bourges
2000…), new orleans (Antibes/Juan les Pins…), chanson, musiquesélectroniques (Divan du Monde,
Batofar….) et a collaboré avec Christophe Monniot, Thierry Madiot, Xavier Charles, Philippe
Deschepper, François Corneloup, Louis Sclavis, Lionel Garcin, Raphaël Imbert… Parallèlement à ses
activités de musicien, il est amené très tôt à la pédagogie et à participer à des projets
pluridisciplinaires : danse (Yvon Bayer…), cirque (Cirque Baroque…),théâtre (Cie BVZK, Ilotopie…) et
arts de la Rue (Cie de la Caravane Jaune….).
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En tant que compositeur, il a initié en 1999 le projet Braka solo (jazz free pop/électro :
programmation, platines, cuivres, voix et objets), le projet « Braka Bouzin Band » (une répétition, un
concert !). Il compose, arrange et orchestre les musiques de scène de la Cie BVZK (théâtre
contemporain, dir. Nora Granovsky) depuis 2001 : « Le Précepteur » de Brecht, « la Leçon » de Ionesco,
« Solo para Paquita » d’Ernesto Caballero, « I wish-I am » (adaptation de La Métamorphose de Kafka
pour 20 musiciens). Si l’improvisation et l’humour caractérisent les performances de Braka, sa
démarche musicale n’en est pas moins acérée. Basée sur le mixage des genres, c’est un jonglage
stylistique tissant des passerelles entre les classifications. Hip Hop, Ragga, Musette, Trash ou Classique
ne sont plus que des manières d’interpréter un thème, une chanson, et les instruments, objets usuels,
samples et bruits, que des éléments utilisés pour générer le son. Cet état d’esprit le pousse très tôt à
multiplier les partenariats : danse, théâtre, lutherie, vidéo, pédagogie… et à mélanger les gens et les
disciplines. En 2013, Il présente sa création «Big-Time !» au festival Banlieues Bleues avec un jeune
brass-band des townships du Cap et Marcus Wyatt, l’un des meilleurs trompettistes de jazz du
continent africain. Premier Prix à l’Unanimité en batterie jazz, Diplôme Supérieur en musique
d’ensemble (CNR de Bagnolet, jury présidé par Aldo Romano/1994), Premier Prix de la classe de jazz
(CNR de Marseille/2000).
LA DISTRIBUTION
Thibaut Corion
Suite à sa formation à l’École Florent ; il joue sous la direction d’Alain Ollivier « Pelléas et Mélisande » de
Maerterlinck ; « Le Cid » de Corneille - Prix du syndicat de la critique : révélation ; Gilles Bouillon « Cyrano
de Bergerac » d'Edmond Rostand ; J.-L. Revol « Visiteurs » ; Jean-Pierre Garnier « Les Démons » d’après
Dostoïevski ; « Les Enfants » d’E. Bond ; I. Solano «Vous êtes tous des fils de pute» de R. Garcia ; « Une
Langouste pour deux » de Copi ; J.-F. Mariotti « Gabegies, Coriolan » d’après Shakespeare ; « Maldoror » de
Lautréamont ; Frédéric Jessua «Le Misanthrope» de Molière ; L. Favret « Hormis ton Amour... » d’après
V. Maïakovski ; « Un Miracle ordinaire » de Schwartz ; Pauline Bureau « La meilleure part des hommes». Il
tourne au Cinéma avec É. Faure, C. Corsini, F. Girod, F. Favrat, É. Caravaca, G. Bajard. Parallèlement, il met
en scène : « Maldoror » de Lautréamont ; « L’État Sauvage » (Rimbaud, Genet, Villon, Baudelaire).
Fabrice Gaillard
Formé à l’Ecole du Centre Dramatique de Saint-Etienne (sortie 2000), il a précédemment suivi les cours du
Conservatoire National de Tours. Au théâtre, il a joué sous la direction d’Anna Nozières « La Petite » d’Anna
Nozières ; Arnaud Anckaert « Orphelin » de Dennis Kelly ; Serge Tranvouez « Prométhée » de R. Garcia,
« Hélène » de Jean Audureau , Franck Esnée ; Jean-Claude Berutti « La cantatrice Chauve » de Ionesco,
Daniel Girard « Max et Lola » de Daniel Girard , Anatoli Vassiliev, Christian Colin, Eric Massé, Marie Mellier,
Cédric Veschambre « Derniers remords avant l’oubli » de Jean- Luc Lagarce, Julien Rocha, Pierre-François
Pommier, André Tardy « Ralf et Panini » de Gilles Granouillet, Michel Tallaron, Paul Tison, Louis Bonnet ...
Léa Moszkowicz
Après des études de Lettres et une formation au Conservatoire du Xe à Paris, Léa intègre l’Ecole Supérieure
d’Art Dramatique de Paris (ESAD) en 2009, dirigée par Jean Claude Cotillard. Elle se forme auprès de Sophie
Loucachevsky, Galin Stoev, Célie Pauthe ou encore Laurent Gutmann. Elle suit plusieurs stages avec entre
autres Wajdi Mouawad, Rodolphe Dana, Thomas Quillardet et le collectif L’avantage du doute. En 2011, elle
joue dans « Lysistratata », mis en scène par Hélène Lauria et Lucile Corbeille. La pièce remporte le prix du
Festival Ici et demain en 2011 et le prix du public au festival de Nanterre sur scène. A sa sortie de l’école,
elle crée avec des comédiens de sa promotion, la Compagnie Midi 39 avec « Oncle Vania ». En 2013, elle
rejoint la Compagnie Passages pour un cabaret absurde et burlesque au théâtre des Déchargeurs, « L’Armée
du bonheur » mis en scène par Mathieu Grenier et Mickael Délis. Parallèlement au théâtre, elle réalise un
reportage « Vivre SDF à Paris » qui remporte le Prix d'excellence au Festival International d’Audiovisuel de
Tokyo ; fait de la voix pour France culture avec « Le chat du Rabin » de Joan Sfar. Pour la télévision, elle
participe à une création originale de Canal+ « La grande incruste : maison close ». Elle tourne actuellement
dans le long métrage de Jordan Goldnadel, « Cet heureux temps ».
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Sarah Lecarpentier
Suite à sa formation à l’Ecole Professionnelle Supérieure d’Art Dramatique du Nord-Pas de Calais (EPSAD,
promotion 2009), elle est parallèlement diplômée d’Etat en enseignement du théâtre et licenciée en arts du
spectacle à Paris III. Au théâtre elle joue sous la direction de Stuart Seide «Quel est l’enfoiré qui a
commencé le premier ?» de Dejan Dukovski, Gilles Defacques «Cabaret», Nora Granovsky «Le Moche» de M.
von Mayenburg, « Noces» écriture collective. En 2009, elle crée la compagnie Rêvages, qu’elle dirige et dans
laquelle elle joue, écrit et met en scène « Les Souliers Rouges» de Tiziana Lucattini, mise en scène Lyly
Chartiez et Kevin Keiss, «20h50, le film c’est vous» écriture et mise en scène Sarah Lecarpentier, « Petit
Bodiel et autres contes» et «K.etc», mises en scène collectives. Avec Kim Biscaïno et Hélène Sir-Senior, elle
crée «Les Avides», cabaret humoristique et musical en 2013. Elle est également parolière de musique.
Jeanne Lepers
Suite à sa formation au CNSAD, auprès de Daniel Mesguich et Dominique Valadié, elle joue sous la direction
de Bruno Cadillon, Christophe Maltot, Yvo Mentens, Dominique Valadié, Olivier Cohen, Yordan Goldwaser et
Nora Granovsky. Au cinéma elle joue dans "Populaire" de Régis Roinsard et dans plusieurs court-métrages :
"L’annonce" de Juliette Alexandre, "Omega Yoga" de Jenny Teng et "Les Voix Volées" de Sarah Lasry. Elle
écrit les dialogues du court métrage "Les Vieux" de Mathias Jacquin, avec Jules Sagot dans le rôle principal.
A la télévision elle joue dans "Joseph L’insoumis" de Caroline Glorion, avec Jacques Weber et Anouk
Grinberg et "Tout est bon dans le Cochon" de David Delrieux. Elle a participé à différents stages : l’ARIA en
2006, "Demain le Printemps" à Minsk en 2008, autour de Tchekhov avec Philippe Sire et sur le clown avec
Raphaël Almosni en 2008. En tant qu'auteure et metteure en scène de la Compagnie Bloc, elle a monté deux
projets : "Un Caillou dans la semoule" au Théâtre du Rond-Point en 2009 et "Bloc" au Théâtre des
Déchargeurs. « Bloc » a reçu le Prix Paris Jeunes Talents2011. Elle joue dans "Georges", nouvelle création
clownesque de la Compagnie Bloc, mise en scène par Pauline Bolcatto, créée en résidence au Théâtre
Beliâshe en janvier 2014 et joué en février 2014 au Théâtre de la Loge.
Bertrand Poncet
Après trois années d'études au Théâtre National de Strasbourg, où Bertrand Poncet a travaillé, avec Alain
Françon, Jean Yves Ruf, Pierre Meunier, Jean-Louis Hourdin, Robert Schuster, pour en sortir en juin 2013. Il
interprète Gania, dans L'idiot de Dostoeivski, adapté par Laurence Andreini et crée à la Scène Nationale
d'Angoulème.
Juliette Savary
Formée à l'école Florent par Sophie Lagier, Frédérique Farina, Cyril Anrep et Laurent Natrella, elle y intègre
en 2008 la Classe Libre, promotion XXIX, sous la direction de Jean-Pierre Garnier. En 2009, elle est admise
au Conservatoire National Supérieur d'Art Dramatique de Paris, où elle travaille aux côtés de Dominique
Valadié, Alain Françon, Sandy Ouvrier, Xavier Maurel, Yvo Mentens, Mario Gonzales et Denis Podalydès (et
Pierre Aknine en cinéma). Elle jouesous la direction de Yacine Aït Benhassi, Mats Besnardeau, Guillaume
Delvingt, Julie Recoing, et tourne avec Dominik Moll. En 2012, elle est mise en scène par Stéphane Valensi,
dans une pièce de Murray Schisgal, et en 2013 par Frédéric Maragnani dans une pièce de Philippe Minyana.
Bastien d’Asnières
Suite à sa formation au Conservatoire de Versailles (Théâtre et Musique) &à l' I.A.D. de Louvain-La-Neuve
(Belgique), il travaille au théâtre avec Cécile Rist, John Wright (UK), Leslie Chatterley, Danièle Dubreuil
dans «Tailleur pour dames» de Feydeau, «La Fausse Suivante» de Marivaux, «La Nuit des Rois» in the RR de
Shakespeare, «ConnectiC» de Cécile Rist, «Le Legs» de Marivaux, «Les Co-épouses» de Fatima Gallaire,
«L'Echange» de Paul Claudel, «Huis Clos» de Jean Paul Sartre, «Manège» de Lucie Navarre et Amandine Flé,
«A Toi Léo Ferré» de Danièle Dubreuil et Bastien d'Asnières ,«Zoo Story» d'Edward Albee. Au cinéma et à la
télévision, il tourne sous la direction de Jacques Nolot, Bruno Nuytten, Josée Deshaies. Parallèlement,
Bastien est également musicien. Il joue de la contrebasse, de la basse électrique, de la guitare, de la
trompette et du piano. Il a été formé à l’IMFP de Salon de Provence, au Conservatoire de musique de
Versailles et Bruxelles et a fondé et tourné avec un groupe de rock'n'roll.
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Pierre Nouvel - Scénographe
Né à Paris en 1981. Après des études de Cinéma et des expériences dans les domaines de la musique, du
graphisme, et du multimédia, Pierre Nouvel crée avec Valère Terrier le collectif Factoid. Ensemble, ils
réalisent des clips et se produisent en tant que VJ's sur les scènes de musique électronique.
En 2005, Pierre Nouvel rencontre Jean-François Peyret avec lequel il réalise sa première création en tant
que vidéaste pour « Le Cas de Sophie K », une pièce créée au Festival d’Avignon. Il poursuit son expérience
théâtrale, notamment avec Michel Deutsch, Lars Norén, Hubert Colas (...) et oriente sa réflexion sur les
rapports entre espace scénique, temps et image. Dans le même temps, il participe à des performances
sonores qui font intervenir des traitements vidéo en temps réel, et se produit notamment avec les
compositeurs Olivier Pasquet et Alexandros Markeas.
En 2007, il collabore avec le compositeur Jérôme Combier pour « Noir Gris », une installation sonore et
vidéo autour du texte de Samuel Beckett, « L’impromptu d’Ohio », présentée au Centre Pompidou dans le
cadre de la rétrospective consacrée à l’auteur irlandais. Son approche révèle une étroite corrélation entre
image et espace et c'est naturellement qu'il se tourne vers la scénographie.
En 2008 il signe la scénographie, la vidéo, les lumières et le son pour «Des gens», spectacle mis en scène par
Zabou Breitman et adapté des documentaires de Raymond Depardon, « Urgences et Faits divers », qui
remportent deux Molières, dont celui du "meilleur spectacle privé". Il a depuis, réalisé de nombreux projets
pour le théâtre, mais également pour la musique contemporaine, ou l'opéra, avec « Belshazzar » au Festival
Haendel de Halle 2009, ou l'année suivante à l'Opéra National de Corée, pour «Idoménéo» mis en scène par
Lee Soyoung et dirigé par Myung-Whun Chung. En association avec Jérôme Combier et Bertrand Couderc, il
présente l'adaptation pour la scène du roman de W.G. Sebald : «Austerlitz» à l'occasion du Festival d'Aix-enProvence en juillet 2011.Son travail ne se limite pas à la scène. Il a ainsi réalisé des installations numériques
exposées au Fresnoy, au Pavillon Français de l'exposition internationale de Saragosse, ou récemment à la
Gaîté lyrique et au 104.
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THÉÂTRE DE L’OUEST PARISIEN
1 place Bernard Palissy
92100 Boulogne-Billancourt
CONTACT
Edith Lhumeau
[email protected]
01 46 03 76 89
SITE INTERNET
Retrouvez toutes les informations sur www.top-bb.fr
MÉTRO
Ligne 10. Station Boulogne - Pont de Saint-Cloud
Sortie avenue Jean-Baptiste Clément, remonter face au numéro
87 - Environ 10 minutes à pied.
TRAMWAY
T2 (Issy Val de Seine – La Défense). Arrêt Parc de St-Cloud.
BUS
52 (Opéra - Parc de Saint-Cloud). Arrêt rue de Billancourt.
72 (Hôtel de Ville - Parc de Saint-Cloud). Arrêt Rhin et Danube.
123 (Porte d’Auteuil - Mairie d’Issy). Arrêt Eglise de BoulogneBillancourt.
175 (Porte de Saint-Cloud - Asnières Gennevilliers). Arrêt Rhin
et Danube.
PAR LA ROUTE
Depuis Paris : Porte de Saint-Cloud, RN 307 route de la Reine >
rond-point Rhin et Danube (avant le pont de Saint-Cloud) >
avenue Jean-Baptiste Clément face au numéro 87.
Depuis l’Ouest : Pont de Saint-Cloud > avenue du Maréchal de
Lattre de Tassigny > rond-point Rhin et Danube.
PARKING DU PARCHAMP
Le parking privé du Parchamp, disposant de 320 places et
ouvert 7j/7j et 24h/24h, est à votre disposition.
Les jours de représentation, vous bénéficiez d’un tarif
forfaitaire à 3,50 euros en présentant votre ticket à la
billetterie, avant la représentation à partir de 19h30.
Accès Rue du Parchamp et Boulevard Jean-Jaurès (près de
l’église de Boulogne, à 5 minutes à pied du TOP).
STATIONS VELIB’
Les quatre stations les plus proches sont indiquées sur le plan
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