commercialisation des Guignols en tant que format Ile-de

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commercialisation des Guignols en tant que format Ile-de
N° 4718 – Lundi 25 avril 2016
p 01/12
Confidentiel
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Vivendi Entertainment : commercialisation
des Guignols en tant que format.
Entreprises et marchés
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Altice : Patrick Drahi va regrouper ses
activités médias au sein de SFR.
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A la Une
Industrie des programmes
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Ile-de-France / Production : 2016, une
année de forte croissance de l'activité et de
l'emploi.
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Institutionnel
p2
Sky UK / Geoblocking : Bruxelles ouvre une
consultation sur les engagements de
Paramount Pictures.
Loi Création / Copie privée : le Sedpa tire la
sonnette d'alarme sur « l'amendement
Molotov ».
France Télévisions / LuxLeaks : soutien au
journaliste Edouard Perrin à l'occasion de
son procès.
Temps de parole : le CSA n'attribuera plus
les interventions de Jean-Marie Le Pen au
Front national.
p4
HBO : renouvellement de Game of Thrones,
Veep et Silicon Valley.
Vivendi Entertainment : Sheep & Celebrities,
nouveau format allemand au catalogue.
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TV sur câble, sat, ADSL, mobiles p 5
Fransat : arrivée de la chaîne jeunesse ETB 3
en langue basque.
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Etudes
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Court métrage / TV : France Télévisions
principal diffuseur et investisseur en 20142015.
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Internet
p6
TF1 / Authentic Prod : websérie inédite et
dispositif transmédia autour de la série Sam.
Google : pas de lancement en France de
YouTube Kids avant un debrief du test au
Royaume-Uni.
telerama.fr : lancement d'une webémission
hebdomadaire Têtes de séries.
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International
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UER : la TV roumaine privée de l'Eurovision
et de l'Euro de football pour une affaire de
dettes.
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Programmes
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Eurosport 2 : Christelle Daunay consultante
pour le marathon de Londres.
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Distinctions
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Séries Mania : le palmarès 2016.
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Au fil des tweets...
Revue de presse
Agenda
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p8
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Confidentiel
Vivendi Entertainment : commercialisation des Guignols en tant que format
Selon nos informations, Vivendi Entertainment, nouvelle
dénomination de la société de distribution Can't Stop Media
(Matthieu Porte), rachetée en 2015 par Vivendi, a lancé la
commercialisation des Guignols en tant que format.
Spécialisée dans la création et la vente de divertissements et
de contenus non scénarisés, cette unité de Vivendi Content
propose aux diffuseurs internationaux un programme
hebdomadaire de 13 minutes qui reprend les sketches des
marionnettes les plus internationales de Canal+ (Donald
Trump, Lionel Messi, Kim Kardashian, Barack Obama…).
Deux versions sont possibles : une internationale, et une
autre avec des plateaux localisés. Ce programme serait
produit à Paris, en coproduction (selon le principe de Fort
Boyard par exemple) avec les diffuseurs étrangers. Une version
en anglais et une autre en espagnol sont disponibles.
Des discussions sont en cours avec des diffuseurs. Le concept
des Guignols de Canal+ n'a à ce jour été exploité que sur l'exCanal+ Espagne.
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A la Une
Ile-de-France / Production : 2016, une année de forte croissance de l'activité et de l'emploi
La production internationale est « une contribution
essentielle au développement de la production
cinématographique et audiovisuelle en Ile-de-France et au
maintien de ses emplois », selon les conclusions
de l'Observatoire de la production audiovisuelle et
cinématographique, portant sur l'année 2014 et les
perspectives 2015-2016, présentées la semaine dernière par la
Commission du film d'Ile-de-France et le Groupe Audiens.
Dans les entreprises situées en Ile-de-France, l'emploi
permanent n'a cessé de croître depuis dix ans (à l'exception du
décrochage de l'année 2009, provoqué par la forte baisse des
recettes publicitaires des chaînes liée à la crise de 2008), avec la
création de 5 000 nouveaux postes permanents sur la période,
relève l'étude, rappelant que cette région concentre 90 % des
industries techniques du cinéma et de l'audiovisuel français. La
structure interne de l'emploi permanent audiovisuel et
cinématographique francilien se renforce avec une forte
augmentation des CDI (+8 %) par rapport aux CDD.
A noter que les 20 plus grosses entreprises de production
audiovisuelle situées en Ile-de-France cumulent 24 % de la
masse salariale du secteur. Les 100 plus grosses représentent
60 % et les 500 plus grosses, 94 % de la masse salariale.
« L'évolution structurelle du secteur reste marquée par son
extrême émiettement et […] la relative consolidation
constatée ces trois dernières années ne corrige qu'à la marge
une tendance qui souligne la faiblesse de la
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production française face à
internationale », souligne l'Observatoire.
la
concurrence
témoins pour France 2) qui font la croissance de l'emploi
intermittent », souligne l'Observatoire.
Stabilité en 2014
Prévisions excellentes pour 2016
L'exercice 2014 a été marqué par une quasi-stabilité des
effectifs, notamment pour les emplois permanents (19 408) et
par une légère baisse des emplois intermittents (-0,8 %) dans un
contexte pourtant très défavorable (baisse de 21,7 % des
investissements dans le cinéma d'initiative française). Selon
l'observatoire, « le maintien de l'emploi en Ile-de-France
s'explique essentiellement par l'apport de la production
internationale avec les effets conjugués de l'attractivité des
sites de tournage franciliens, de la reconnaissance mondiale
de la filière 3D, de l'impact du crédit d'impôt international et
de l'action de promotion internationale de la Commission du
film d'Ile-de-France ».
Les meilleurs exemples de cette période sont les 140 jours de
tournage à Versailles avec notamment deux longs métrages (The
Moon and the Sun et Le château de la reine) et le tournage de la
série internationale Versailles (Canal+). Le château de Versailles
a connu une année record avec plus de 130 jours de tournage.
Egalement cités : le tournage de Hunger Games à Ivry-sur-Seine
et Noisy-le-Grand ainsi que la production de longs métrages
d'animation dont Minions, chez Illumination Mac Guff.
S'agissant plus spécifiquement de la production
audiovisuelle, c'est le seul secteur qui progresse entre 2013
et 2014, selon l'Observatoire. Les effectifs intermittents
augmentent de 4,4 % et la masse salariale associée de 3,8 %,
détaille l'étude. Les effectifs permanents sont en repli de 2,9 %
mais leur masse salariale est en hausse de 1,5 %. En effet, la
baisse des effectifs concerne les CDD de droit commun (-17 %)
alors que les CDI progressent de 11 %. Par ailleurs, le secteur, en
se consolidant voit évoluer son niveau d'encadrement, avec des
postes moins nombreux, mais plus stables et mieux rémunérés.
C'est le cas notamment dans des sociétés comme Lagardère
Studios qui connaît une forte évolution de ses emplois
permanents, relève l'étude. Pour les emplois intermittents, leur
évolution est liée à la nature des productions. Capa Drama
(groupe Newen) est sans surprise avec la série Versailles une
des sociétés qui connaît la plus forte évolution du nombre de
ses emplois intermittents. « D'une manière plus générale, ce
sont les producteurs de série Haut et Court TV (Les revenants et
Pink Panthers pour Canal+, notamment), Beaubourg
Audiovisuel (Falco, Profilage pour TF1) et Fantastico (Disparues
pour France 2, Le secret d'Elise pour TF1) et Cinétévé (Les
L'année 2015 a été celle du retour de la croissance de
l'emploi. Une reprise rendue possible par l'émergence
d'entreprises nouvelles et par la relance des investissements
dans le cinéma français, qui renoue enfin avec la croissance,
après quatre années de baisse, fait valoir l'Observatoire,
évoquant également la montée en puissance de séries à plus
forte valeur ajoutée. Une augmentation marquée de 28,1 % mais
qui s'accompagne d'une croissance tout aussi marquée des
délocalisations qui devrait limiter l'impact de cette reprise.
C'est également l'année où les pouvoirs publics français
prennent conscience de l'urgence d'agir pour lutter contre la
délocalisation de la production française tout en améliorant la
compétitivité de l'offre de prestations françaises sur le marché
international, note l'étude.
Les prévisions pour 2016 s'annoncent excellentes grâce à
l'amélioration des crédits d'impôt national et international,
fait valoir l'étude. « Tout indique que 2016 sera l'année d'une
très forte croissance de l'activité et de l'emploi par le double
effet de la relocalisation de la production française sur son
territoire grâce à la mise en place d'un crédit d'impôt national
attractif (30 %) et de l'augmentation des tournages étrangers et
des prestations 3D et effets visuels, dans le prolongement des
succès déjà rencontrés, grâce à l'amélioration du crédit
d'impôt international, dont le taux de 30 % le rend très
compétitif par rapport aux dispositifs concurrents », note
l'Observatoire.
« Même si la concurrence internationale ne cesse elle-même
de se renforcer, les atouts spécifiques de la Région Ile-deFrance, sa politique de promotion et d'accueil des tournages,
avec un crédit d'impôt international efficace, laisse augurer en
2016 une croissance à deux chiffres », prévoit l'étude. « La
consolidation de l'activité et de l'emploi en 2014 dans un
contexte difficile est un bon indicateur de la croissance à venir
dans un contexte mieux orienté en 2015 et extrêmement
favorable en 2016 », estime Olivier-René Veillon, directeur de la
Commission du film d'Ile-de-France.
Cette nouvelle étude est la onzième de l'Observatoire de la
production audiovisuelle et cinématographique en Ile-de-France
mis en place conjointement par Audiens et par la Commission
du film d'Ile-de-France.
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Institutionnel
Sky UK / Geoblocking : Bruxelles ouvre une consultation sur les engagements de Paramount Pictures
La Commission européenne invite les parties intéressées à
se prononcer sur les engagements proposés par les studios
Paramount Pictures (groupe Viacom) pour résoudre les
problèmes de concurrence liés aux clauses contractuelles
empêchant la prestation transfrontière de services de
télévision payante (« geoblocking »), a-t-elle annoncé vendredi.
Rappelons que début 2014, Bruxelles avait ouvert une enquête
formelle pour déterminer si les accords de licence entre
plusieurs grands studios américains et les plus grands
opérateurs de télévision payante en Europe violaient les règles
européennes en matière de concurrence.
En juillet dernier, elle a adressé une communication des
griefs à Sky UK (21st Century Fox) et aux studios américains
Disney, NBC Universal, Paramount Pictures, Sony,
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Twentieth Century Fox et Warner Bros., estimant à titre
préliminaire que ces derniers imposent des restrictions
contractuelles empêchant l'accès aux services de Sky UK aux
abonnés se trouvant en dehors du Royaume-Uni ou de l'Irlande,
ce qui pourrait être contraire aux règles de concurrence.
C'est dans ce cadre que Paramount Pictures, « pour dissiper
les craintes de la Commission » lui a adressé une série
d'engagements applicables dans l'ensemble de l'espace
économique européen (EEE), à savoir les 28 pays de l'UE plus
l'Islande, le Liechtenstein et la Norvège.
Les engagements pris par Paramount Pictures
Paramount Pictures s'engage notamment à ne pas imposer
d'obligations contractuelles qui empêcheraient un diffuseur
payant de l'EEE – auquel Paramount a cédé un accord de souslicence d'un film – de proposer ce contenu dans un autre pays
de l'EEE. En outre, le studio s'engage à ne pas intenter une
action en justice « pour violation d'une obligation du
télédiffuseur incluse dans un accord existant de cession sous
licence de sa production cinématographique en tant que
contenu télévisuel payant », écrit la Commission.
Ces engagements s'appliqueraient pendant cinq ans et
« couvriraient à la fois les services standards de télévision payante
et, dans la mesure où ils sont inclus dans la ou les licences cédées
à un télédiffuseur, les services de vidéo sur demande par
abonnement ». Et ils concerneraient aussi bien les services en
ligne que les services de télédiffusion par satellite.
Les parties intéressées disposent d'un délai d'un mois pour
formuler leurs observations. « S'il ressort de la consultation
des acteurs du marché que les engagements constituent une
réponse satisfaisante à ses préoccupations en matière de
concurrence, la Commission pourrait adopter une décision
rendant les engagements juridiquement contraignants pour
Paramount Pictures ». « Sans conclure à l'existence d'une
infraction aux règles de concurrence de l'UE, une telle décision
obligerait Paramount Pictures à respecter les engagements
proposés », conclut la Commission.
Loi Création / Copie privée : le Sedpa tire la sonnette d'alarme sur « l'amendement Molotov »
Le Sedpa, syndicat représentant les distributeurs, souhaite
dans un communiqué publié vendredi « tirer la sonnette
d'alarme » à propos de l'amendement à l'article 7 bis AA
adopté en seconde lecture par l'Assemblée nationale dans le
cadre de l'examen du projet de loi Création. Cet amendement,
appelé par certains « amendement Molotov », en référence à la
future plate-forme OTT permettant d'enregistrer des flux TV
dans le cloud, étend justement la rémunération pour copie
privée (RCP) aux services d'enregistrement et de stockage à
distance d'un flux de radio ou de télévision, c'est-à-dire les
« network personal video recorders » (NPVR). En incluant
dans le champ de la RCP de tels services, l'article 7 bis AA, dans
sa rédaction actuelle, légalise ce qui devrait être l'une des
fonctionnalités majeures de la plate-forme Molotov :
l'enregistrement personnel dans le cloud.
Le Sedpa voit donc dans cette plate-forme un concurrent de
taille aux services de VOD, SVOD et de replay puisque le
téléspectateur n'aurait plus besoin de passer par ces derniers
s'il a la possibilité d'enregistrer les programmes sur un espace
de stockage fourni par Molotov.
Vers une « dévalorisation des droits »
Un contournement de l'encadrement législatif des services
de VOD, SVOD et de télévision de rattrapage qui fait craindre au
syndicat une dévalorisation des droits sur les programmes
audiovisuels. « Les distributeurs de programmes audiovisuels qui
sont au cœur de la circulation des programmes et de la valorisation
de ceux-ci au bénéfice de l'ensemble de la filière audiovisuelle,
s'étonnent que des dispositions ayant tant d'implications
hasardeuses soient introduites sans qu'une réelle concertation
avec l'ensemble de la filière n'ait eu lieu », souligne le syndicat.
Le Sedpa regrette en effet de ne pas avoir été associé aux
discussions engagées autour de cet article par le sénateur JeanPierre Leleux (LR), qui devrait recevoir le 2 mai des
représentants de la SACD, la Scam, du SPI, de l'Uspa, du Spect,
du SPFA, et de la 2AI (Association de l'industrie audiovisuelle
indépendante) lors d'une première rencontre et, lors d'une
seconde, les groupes TF1, Canal+, M6, NRJ Group, l'ACCeS et
Lagardère Active (nos informations du 8 avril).
« A un moment où le financement des programmes est de
plus en plus difficile et où la valorisation des droits faite par les
distributeurs de programmes audiovisuels est clé pour
l'ensemble de la filière, s'en remettre à une monétisation issue
majoritairement de la seule copie privée ne sera pas suffisant
à préserver un équilibre déjà ténu », conclut le Sedpa.
Rappelons que la commission de la Culture, de l'Education
et de la Communication du Sénat a commencé début avril
l'examen en 2e lecture du projet de loi Création et poursuivra sa
tâche à partir de ce lundi, après les deux semaines de
suspension des travaux parlementaires. Le texte sera examiné
en séance publique à partir du mardi 24 mai à 14h30.
France Télévisions / LuxLeaks : soutien au journaliste Edouard Perrin à l'occasion de son procès
France Télévisions a réaffirmé vendredi son soutien au
journaliste Edouard Perrin, dont le procès démarre ce mardi. En
juin 2013, le journaliste, alors collaborateur de la rédaction de
France 2 et détaché auprès de Premières Lignes Télévision, avait
révélé le scandale LuxLeaks dans le magazine Cash Investigation.
Il avait été inculpé le 23 avril 2015 par la justice luxembourgeoise
dans le cadre de la plainte du cabinet d'audit PwC. « France
Télévisions considère que le secret absolu des sources des
enquêtes, ainsi que le droit à l'information, doivent demeurer
un principe et le socle du travail de tous les journalistes »,
indique un communiqué. Lors de cette longue investigation
financière, Edouard Perrin « n'a fait que son travail légitime de
journaliste », note le groupe public. Membre du Consortium
international des journalistes d'investigation (ICIJ), il a également
participé, en France, à la révélation du scandale « Panama
Papers » dans Cash Investigation, diffusé le 5 avril sur France 2.
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Temps de parole : le CSA n'attribuera plus les interventions de Jean-Marie Le Pen au Front national
Les interventions radiotélévisées de Jean-Marie Le Pen ne
seront plus décomptées du temps de parole du Front national
(FN), a indiqué vendredi le CSA dans un courrier adressé à la
présidente du FN, Marine Le Pen. Olivier Schrameck, président
du CSA, précise que le Conseil a décidé d'accéder à la demande
qu'elle avait exprimée il y a près d'un an (nos informations du
26 mai 2015), au vu du caractère non suspensif de la contestation,
en octobre 2015, par le président fondateur du FN de son
exclusion du parti. Le CSA « sera néanmoins attentif aux
développements de la procédure judiciaire engagée par
M. Le Pen et en tirera, le cas échéant, les conclusions qui
s'imposent », précise le courrier. Le Front national souhaite que
cette mesure s'applique rétroactivement au 20 août 2015, date
de l'exclusion de Jean-Marie Le Pen du parti.
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Entreprises et marchés
Altice : Patrick Drahi va regrouper ses activités médias au sein de SFR
Patrick Drahi, propriétaire du groupe Altice, va regrouper
au sein de SFR, la filiale télécoms, l'ensemble de ses activités
médias, affirme Le Journal du dimanche. SFR devrait annoncer
mercredi ce projet de réorganisation dans le cadre de la
conférence de presse prévue ce jour-là à 11h avec Michel
Combes, pdg de SFR et Alain Weill, pdg de NextRadioTV. Selon
Le JDD, l'opérateur devrait dévoiler le lancement, sous le nom
de SFR Sport, d'au moins deux nouvelles chaînes payantes
dédiées au sport par NextRadioTV, qui diffuseront notamment
les matches de la Premier League anglaise dont Altice a acquis
les droits en novembre dernier pour les trois saisons allant de
2016-2017 à 2018-2019. « Si ces chaînes seront accessibles aux
clients des box SFR, l'opérateur souhaite aussi les proposer aux
clients des concurrents comme Orange », précise Le JDD. Ni
Altice ni SFR n'ont souhaité faire de commentaires.
SFR rachète Altice Media Group et 49 % de NextRadioTV
L'opérateur télécoms va ainsi racheter les titres de presse et
les médias acquis depuis deux ans, indique Le JDD. Cela
concerne d'une part Libération, L'Express, L'Etudiant et la chaîne
d'info israélienne i24news, détenus à titre personnel par Patrick
Drahi via sa filiale Altice Media Group. D'autre part, SFR va
acquérir la participation de 49 % détenue par Altice dans le
groupe NextRadioTV, qui possède notamment BFM TV, RMC et
BFM Business.
Cette part avait été achetée en juillet 2015 par Altice et
comme prévu, le fondateur de NextRadioTV Alain Weill
conservera 51 % du capital de l'entreprise jusqu'en 2019,
précise Le JDD.
Cette opération marque, selon le journal, la création du
premier opérateur « mêlant télécoms et médias » en France,
inspiré du modèle de l'opérateur britannique BT, qui s'est
emparé des droits exclusifs de la Ligue des champions et
l'Europa League de football au Royaume-Uni et a lancé la chaîne
BT Sport Europe.
Mi-avril, SFR avait annoncé dans une lettre envoyée à ses
clients qu'il allait proposer à ses abonnés un accès illimité à un
bouquet de titres de presse comprenant Libération, L'Express et
d'autres médias du groupe Altice, son propriétaire depuis 2014
(nos informations du 6 avril).
L'hebdomadaire indique en revanche que la manière dont
sera payée la transaction n'est pas encore connue, alors que la
part dans NextRadioTV serait valorisée 300 millions d'euros et
les titres de presse avec i24news 100 millions.
En parallèle, Patrick Drahi et Alain Weill travaillent à la
création de chaînes de télévision aux Etats-Unis avec
l'opérateur Cablevision, racheté l'an passé, ajoute Le JDD.
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Industrie des programmes
HBO : renouvellement de Game of Thrones, Veep et Silicon Valley
HBO a annoncé vendredi le renouvellement de la série Game
of Thrones pour une 7e saison alors que la saison 6 a été lancée
dimanche aux Etats-Unis et sur OCS City en France. Le nombre
d'épisodes n'a pas été dévoilé.
Le diffuseur a également reconduit les comédies Veep avec
Julia Louis-Dreyfus et Silicon Valley pour une 6e et 4e saison.
Vivendi Entertainment : Sheep & Celebrities, nouveau format allemand au catalogue
Vivendi Entertainment commercialise trois nouveaux
formats dont un concept allemand de téléréalité. L'unité
dirigée par Matthieu Porte et intégrée au groupe Vivendi après
le rachat de sa société Can't Stop Media l'an passé, vient ainsi de
prendre les droits de distribution (hors Allemagne) de Sheep &
Celebrities, un format dans lequel deux célébrités
accompagnent la transhumance sur deux jours et deux nuits de
mille moutons et de leur berger. La saison 2 de cette
www.sunnysideofthedoc.com/sunnyside/fr/participez/visiteurs/
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émission produite par Wellenreiter.tv pour la chaîne
publique WDR a démarré ce mois-ci.
Le catalogue de Vivendi Entertainment s'est aussi étoffé de
deux autres formats en production pour D8. Rappelons qu'il a
pris le mandat de distribution du jeu Guess My Age, imaginé par
Tooco (Aurélien Lipiansky), produit par Flab Prod (Vivendi), et
dans lequel deux candidats doivent deviner l'âge d'autres
personnes (nos informations du 5 avril). La diffusion de cette
émission présentée par Jean-Luc Lemoine est prévue cet été.
Vivendi Entertainment, qui joue les têtes chercheuses pour
créer des programmes destinés aux chaînes françaises et à
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celles du groupe Vivendi mais ayant un potentiel d'exploitation
à l'international, distribue aussi le concept L'amour Food. Cette
émission de dating pour chefs cuisiniers, produite par Réservoir
Prod, sera présentée par Caroline Ithurbide (nos informations
des 15 février et 16 mars).
Travaillant de façon intégrée et en synergie avec toutes
les structures du groupe, Vivendi Entertainment développe des
projets avec Studio Bagel et Upside. Matthieu Porte poursuit
cependant sa collaboration avec les producteurs indépendants sur
des propriétés importantes. Il assure toujours la commercialisation
du jeu de France 3, Slam, imaginé par Effervescence.
TV sur câble, satellite, ADSL, mobiles
Fransat : arrivée de la chaîne jeunesse ETB 3 en langue basque
La chaîne jeunesse en langue basque ETB 3 rejoint Fransat
(canal 131), juste après sa grande sœur généraliste ETB 1, présente
depuis 2011 sur le bouquet (canal 130). Sa grille de programmes se
compose principalement de dessins animés, de documentaires, et
de jeux, diffusés exclusivement en euskara (langue basque).
Fransat, filiale d'Eutelsat, souligne « réaffirmer sa position de
partenaire privilégié des chaînes locales pour toucher
l'ensemble de leurs publics ». L'introduction de la chaîne ETB 3
sur le bouquet a été largement favorisée par l'optimisation de
bande passante conséquente au passage récent de l'ensemble
des chaînes nationales gratuites de la TNT au format Mpeg-4,
explique Fransat. Cette norme, rappelle-t-elle, induit une
compression des flux plus importante qu'avec le Mpeg-2, ce qui
permet de rationaliser l'espace occupé sur le spectre de
fréquences. Une nouvelle donne qui représente donc une
opportunité pour les chaînes locales qui souhaitent diffuser
leurs programmes de proximité via la couverture satellite de
Fransat, fait valoir l'opérateur.
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Etudes
Court métrage / TV : France Télévisions principal diffuseur et investisseur en 2014-2015
Même si l'exploitation du court métrage à la télévision
n'est souvent pas explicitement prévue par les textes
réglementaires, beaucoup de chaînes en diffusent, souvent à
des heures assez tardives, souligne l'étude Le court métrage
2014-2015, publiée par le CSA. En raison de leur programmation
tardive, ils atteignent des scores d'audience généralement peu
élevés. Selon l'étude, les films diffusés entre 22h30 et 7h sur les
chaînes gratuites (dont Arte) ont ainsi attiré en 2015 une
audience moyenne de 36 000 téléspectateurs, pour une part
d'audience de 1,7 %.
Parmi les chaînes historiques, c'est France 3 qui diffuse le
plus grand nombre de courts métrages avec 162 films
(46h56 en tenant compte des diffusions et rediffusions) en
2014, puis 166 films (46h17) en 2015. Vient ensuite France 2
avec 97 films (39h20) en 2014 et 117 films (40h48) en 2015. Sur
les deux années étudiées, HD1 a opéré une montée en
puissance, qui la place désormais en tête du volume de
diffusion avec 71h32 (16 films), contre 34h25 en 2014
(32 films). Du côté des chaînes TNT première génération, Gulli
a diffusé 21h09 de courts métrages (31 films) en 2015. Sur les
services payants, OCS se distingue avec 391 heures
consacrées à ce genre en 2015 (10 films), loin devant
AB Cinéma (28h29, 12 films), TV5 Monde (24h57, 77 films),
Canal+ (24h, 106 films) et Histoire (21h06, 2 films).
Dépenses en hausse en 2015
Selon les déclarations spécifiques fournies au CSA par
6 éditeurs de services, ces derniers ont valorisé leurs dépenses
à 3,37 millions d'euros en 2014 (pour 463 courts métrages) et à
3,8 M€ en 2015 (359). En 2014, plus de la moitié du total provient
de France Télévisions à travers des préachats (1,3 M€ sur
62 films) et 491 800 € en achats (81 films). Canal+ y a consacré
1,21 M€ (908 K€ en préachats et 302,2 K€ en achats). En 2015, les
dépenses de France Télévisions restent majoritaires (1,92 M€),
avec 1,59 M€ de préachats et 332,3 K€ d'achats. Canal+ a aussi
fortement renforcé ses budgets, les portant à 1,7 M€.
L'implication du groupe public est donc majeure pour
l'exposition du court métrage. Celui-ci est d'ailleurs à ce jour le
seul diffuseur soumis à une obligation d'exposition de ce genre
audiovisuel. Rappelons que France Télévisions a signé, le
5 février 2015, un accord professionnel avec le SPI portant sur
les conditions contractuelles et d'exposition des courts
métrages qu'il préfinance (nos informations du 6 février
http://serieseries.fr/prog_appproj.php
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2015). Il prévoit que « le contrat de préachat soit
généralisé, et actualisé, conformément à la spécificité du court
métrage ». Les clauses « sont similaires pour toutes les
chaînes ». Les courts métrages diffusés sur les antennes de
France Télévisions sont depuis lors disponibles gratuitement
4 heures après la diffusion et pendant 7 jours sur Pluzz, avant
d'être mis à la location ou à l'achat sur PluzzVàD.
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Internet
TF1 / Authentic Prod : websérie inédite et dispositif transmédia autour de la série Sam
A l'occasion de la diffusion de la nouvelle série Sam
(Authentic Prod, 6 x 52') adaptation de la série danoise Rita (SF
Film Production), dans la case fiction du lundi de TF1 à partir du
lundi 2 mai (nos informations du 13 avril), la chaîne met en
place un important dispositif transmédia. Des contenus
exclusifs (photos, vidéos) sont ainsi proposés dès maintenant
sur le site MyTF1.fr ainsi que sur le compte Twitter « les séries
TF1 » et sur la page Facebook créée pour l'occasion.
Rappelons que dans cette série réalisée par Valérie
Guignabodet, décédée en février, le personnage principal (Sam,
incarnée par Mathilde Seigner) est une professeur de français,
adorée par ses élèves mais parfois débordée par ses trois
enfants, qui doit prendre sous son aile une nouvelle enseignante
(Charlotte Gaccio).
Depuis l'annonce de la diffusion, Hugo, le fils cadet de Sam,
prend la parole dans de courtes vidéos pour « raconter son
quotidien, revenir sur les frasques de sa mère, dévoiler des
informations en avant-première », précise TF1. Il fera également
référence aux rebondissements des épisodes pendant la
diffusion de la série. De plus, une trentaine de contenus
originaux seront mis en ligne au cours des six semaines
d'animation de la page : selfies, photos Snapchat capturées au
collège, gifs, reproductions de conversations de groupes, etc.
Des modules reprenant les codes du web adolescent pour
« tisser un lien privilégié avec la frange la plus jeune de sa cible »,
explique la chaîne.
Une websérie inédite intitulée Sam'Stresse ! et composée
de quatre épisodes sera diffusée simultanément sur la page
Facebook de la série et sur MyTF1.fr. Le premier volet, Les
mamans et leur portable, est déjà en ligne. Les trois suivants
seront disponibles chaque lendemain de prime time à partir
du 3 mai.
Google : pas de lancement en France de YouTube Kids avant un debrief du test au Royaume-Uni
Avant de lancer en France l'application YouTube Kids,
Google entend tirer les enseignements des tests menés au
Royaume-Uni depuis près de deux mois, a indiqué vendredi
Carlo d'Asaro Biondo, président EMEA partenariats et relations
stratégiques de Google, lors d'un déjeuner de l'Association des
journalistes médias (AJM). Rappelons que cette application
jeunesse a commencé fin 2015 son déploiement en dehors des
Etats-Unis, dans plusieurs territoires anglophones dont le
Royaume-Uni, l'Irlande, le Canada, l'Australie et la NouvelleZélande (nos informations du 19 novembre 2015).
« On ne peut pas se lancer sans savoir si on a trouvé un
bon équilibre entre le respect du jeune public et un modèle
publicitaire qui permettra de trouver un business model.
Quand on aura trouvé un modèle fiable, on se lancera en France
aussi », a-t-il ajouté.
Google adoptera la même méthode avec le service SVOD
YouTube Red (9,99 dollars/8,90 € par mois), lancé aux EtatsUnis en octobre 2015 et qui doit permettre de comprendre le
modèle économique payant et trouver un prix adapté. « Nous
testons ce service aux Etats-Unis car le marché américain est
suffisamment important et homogène pour avoir des résultats
exploitables. Si le modèle économique fonctionne, nous
reviendrons dans les pays européens avec des offres payantes »,
a-t-il ajouté.
telerama.fr : lancement d'une webémission hebdomadaire Têtes de séries
Les groupes Le Monde et L'Obs ont lancé jeudi Têtes de séries,
une webémission hebdomadaire d'une durée de 3 à 4 minutes
pour aider le public à faire ses choix dans l'offre de séries télé.
Un nouveau numéro sera mis en ligne chaque jeudi à partir de 16h
sur les sites du Monde, de Télérama, du Huffington Post et de
L'Obs. Pour son premier numéro, Têtes de séries a mis Game of
Thrones (HBO), dont la saison 6 vient de se lancer, à l'honneur.
Jeudi prochain, ce sera le cas de Veep, autre série HBO.
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International
UER : la TV roumaine privée de l'Eurovision et de l'Euro de football pour une affaire de dettes
La Roumanie a été exclue du concours Eurovision de la
chanson 2016 en raison de la dette accumulée par son groupe
de télévision publique auprès de l'UER qui organise
l'événement. Aucun « arrangement satisfaisant » n'ayant pu être
trouvé avec le gouvernement roumain sur un remboursement
avant la date limite du 21 avril, l'UER a exclu vendredi
Televiziunea Română (TVR) de l'accès aux services mis à
disposition de ses membres, indique l'instance dans un
communiqué. La chaîne TVR ne pourra donc pas participer au
concours Eurovision de la chanson 2016, qui se
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|N° 4718 – Lundi 25 avril 2016|p 07/12
tiendra du 10 au 14 mai à Stockholm.
Le groupe public roumain reste membre de l'UER, mais ne
peut plus bénéficier de ses services. Cette suspension lui fait
perdre « le droit de retransmettre certains événements
sportifs », dont l'Euro 2016 de football pour lequel la Roumanie
est qualifiée. Il perd également le droit de bénéficier des
activités menées par l'UER dans les domaines juridique et
technique, de l'analyse médias et du lobbying.
Des plans de remboursement non respectés
Rappelons que la chaîne TVR avait accumulé une dette de
16 millions de francs suisses (14,55 M€) (nos informations du
20 avril). L'UER estime que l'Etat roumain a l'obligation légale de
garantir la dette de TVR, qui remonte à janvier 2007 et dont les
plans de remboursement n'ont pas été respectés. « Nous
regrettons vivement d'avoir été contraints de prendre cette
mesure et nous sommes déçus que le gouvernement roumain
n'ait pas répondu aux efforts que nous avons déployés pour
résoudre ce dossier », indique Ingrid Deltenre, dg de l'UER.
Avant d'ajouter : « Ces dernières semaines, l'UER a pris note de
la suggestion du ministère des Finances de soumettre TVR à une
procédure d'insolvabilité, qui pourrait aboutir à une profonde
réorganisation de l'organisme », mais « l'endettement de TVR
compromet la stabilité financière de l'UER elle-même. »
Dans un dernier courrier adressé le 15 avril à Anca Dragu,
ministre roumaine des Finances, l'UER demandait le versement
d'un acompte de 10 MCHF (9,09 M€) sur son compte bancaire
avant le 20 avril en fin de journée et réclamait une garantie
bancaire inconditionnelle et irrévocable pour les 6 MCHF
(5,45 M€) restants, ainsi que la mise en place d'un plan de
remboursement d'ici la fin de l'année. La date limite a été
prolongée jusqu'au jeudi 21 avril, mais aucun paiement n'a été
fait, souligne l'UER.
La TVR est en grave difficulté financière, et son exercice 2015
s'était achevé sur une perte de 5,4 M€. Après son dernier
règlement en date en janvier, de 25 000 €, elle avait informé
l'UER qu'elle n'avait plus les moyens de cotiser.
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Programmes
Eurosport 2 : Christelle Daunay consultante pour le marathon de Londres
A l'occasion du marathon de Londres diffusé ce dimanche à
10h sur Eurosport 2, la chaîne a fait appel à Christelle Daunay,
recordwoman de France de la discipline, comme consultante. Elle
a commenté la course au côté du journaliste Bertrand Milliard.
Qualifiée pour les jeux Olympiques de Rio, Christelle Daunay
cumule un titre de championne d'Europe de marathon acquis en
2014, une 3e place au marathon de New York en 2009 et trois
podiums au marathon de Paris. Rappelons qu'Eurosport 2 se
positionne sur la retransmission des grands événements
français.
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Distinctions
Séries Mania : le palmarès 2016
Neuf séries (dont cinq européennes) et une websérie ont
été récompensées ce dimanche soir à l'occasion de la soirée de
clôture du festival Séries Mania dédié aux séries télévisées
françaises et internationales en avant-première. C'est la série
argentine El Marginal qui a décroché le grand prix de cette
7e édition. Le « Sériemaniac », nouveau trophée du festival,
conçu par Hartland Villa, a été remis à chacun des lauréats.
– Les prix de la compétition internationale. Pour la
première fois, un jury présidé par le showrunner américain
David Chase (The Sopranos) et composé de Yaël Abecassis,
Amira Casar, Tony Grisoni et Fanny Herrero a récompensé le
meilleur de huit séries internationales, présentées en exclusivité
lors du festival, en décernant deux prix.
Le Grand prix a été attribué à la série argentine El Marginal,
créée par Sebastian Ortega et réalisée par Luis Ortega, Javier
Perez et Alejandro Ciancio. Produite par Underground
Producciones, cette série, dont l'action se déroule dans
un milieu carcéral ultra-violent où un policier s'est infiltré pour
les besoins d'une enquête, est diffusée par la chaîne publique
argentine TV Pública.
Le prix spécial du jury a été remis à la série australienne
fantastique The Kettering Incident, créée par Victoria Madden et
Vincent Sheehan et réalisée par Rowan Woods et Tony Krawitz.
Produite par Porchlight Films et Sweet Potato Films, elle est
diffusée en Australie par Foxtel et Showcase Channel.
– Le prix du public a distingué deux séries ex aequo. Les
spectateurs ont élu Beau Séjour, série belge créée par Nathalie
Basteyns, Kaat Beels, Sanne Nuyens et Bert Van Dael et réalisée
par Nathalie Basteyns et Kaat Beels. Produite par deMensen,
cette série flamande sera diffusée en Belgique par VRT (Eén) et
prochainement en France par Arte. L'autre gagnante dans cette
catégorie est Jour polaire, série franco-suédoise créée et
réalisée par Måns Mårlind et Björn Stein. Produite par Nice
Drama et Atlantique Productions (Lagardère Studios), cette
série sera diffusée en Suède par SVT et prochainement en
France par Canal+ (création originale de Canal+).
– Le jury de la presse internationale (The Guardian, Der
Spiegel, Le Temps, Aftonbladet et Cambio 16) a décerné trois
prix aux cinq séries francophones en lice.
Prix de la meilleure série francophone : La trêve, créée par
Benjamin d'Aoust, Matthieu Donck et Stéphane Bergmans et
réalisée par Matthieu Donck. Produite par Hélicotron, cette série
a été diffusée en Belgique par Proximus TV et la
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|N° 4718 – Lundi 25 avril 2016|p 08/12
RTBF et prochainement par France 2.
Meilleure interprétation féminine dans une série
francophone : la Québécoise Laurence Leboeuf, pour sa
prestation dans la série canadienne Marche à l'ombre créée par
Ian Lauzon et Ludovic Huot et réalisée par Francis Leclerc. Cette
série produite par Avenue Productions a été diffusée au Canada
sur la plate-forme Super Ecran.
Meilleure interprétation masculine dans une série
francophone : Angelo Bison pour la série belge Ennemi public
créée par Antoine Bours, Gilles de Voghel, Matthieu Frances et
Christopher Yates et réalisée par Matthieu Frances et Gary
Seghers. Produite par Playtime Films et Entre Chien et Loup,
cette série sera diffusée en Belgique par Proximus TV et la RTBF.
– Le prix de l'Association française des critiques de séries,
nouveau cette année, concernait les séries américaines de la
sélection. Il a été attribué à Mr. Robot, créée par Sam Esmail et
coréalisée avec Niels Arden Oplev. Cette série récompensée par
le Golden Globe de la meilleure série dramatique a été diffusée
par USA Network et prochainement par France 2.
– Le prix du jury des blogueurs a été décerné à la série
allemande NSU German History X créée par Gabriela Sperl et
réalisée par Christian Schwochow. Cette série produite par
Wiedemann & Berg est actuellement diffusée par la chaîne
publique ARD.
– Le prix des webséries a été décerné à Dating Dali, une
websérie espagnole réalisée par Alonso Laporta et produite par
Alonsa Laporta et Gon Alonso.
_______________________________________________________________
Au fil des tweets...
VSD's tweets : Lucet, Guillon, Leclercq, Larue, Beaugrand, Morini Bosc, Masure, Bénech, Tavernost, JL Lemoine...
Une sélection, parfaitement arbitraire, de tweets qui nous ont amusés ou instruits. Ou pas. L'orthographe et la syntaxe d'origine
sont conservées… sauf exception charitable ! Vos avis, vos suggestions : [email protected] ou @joelwir ou @satellifax
@EliseLucet Soutien à Edouard Perrin
journaliste #cashinvestigation et Antoine
Deltour poursuivis en justice dès mardi
pour avoir révélé le Luxleaks
@LGDM_Officiel Ce matin, la radio est
filmée par #TF1 ! peut-être verrons nous
@tomjoubert
samedi
soir ?
:)
#TheVoice2016 #LGDM
@BrunoGUILLONOff Rdv demain midi
dans #LeTube sur @canalplus avec
@ophmeunier pour parler du record de
@funradio_fr !
@BrunoMasure Quelle honte ce #Prince
qui a réussi à ce que l'ensemble de la
presse mondiale parle moins des
malheurs de @gillesverdez…
@ClementBenech Pas un mot sur la
gifle de TPMP dans la presse américaine.
Décidément, il a le bras long, Bolloré.
@vinceleclercq #Série : c'est déjà la
soirée clôture de @FestSeriesMania. Très
bon cru 2016 et… vivement l'année
prochaine !
@vinceleclercq #SVOD : @amazon
propose 2 fois plus de films que @netflix.
Sans appel. Via @PLechevallier
@JrmyAh Demain, à 20h25, @France3tv
diffusera le 3000e épisode de
@PBLVofficiel Episode à ne pas rater
#PBLV
@LarueFabrice #PBLV fêtera son 3000e
épisode ce soir sur @France3tv ! Bravo
aux équipes qui font le succès de la série
depuis de nombreuses années !
@Tof_Beaugrand
Bonaniv
mon
@bernard_montiel Quel est ton secret ?
Tu ne fais vraiment pas tes 72 ans !
@IsaMoriniBosc
2 millions
pour
#TPMPAVegas wouah ! Merci et bravo à
tous ! Un peu de gâteau ?
Record émission et journée amplement
mérités !
@JeanLucLemoine Carton du prime
Vegas. Bravo à la bande et aux équipes
qui ont travaillé comme des malades.
#TPMP
@Mdelormeau J'ai rêvé ou on a fait plus
de 2 millions hier soir ? c'est fou merci à
vous, aux copains, à la prod et à l'autre
fou de baba
@ndetavernost Soirée spéciale Prince
demain soir Samedi sur W9
@Axel_inthebone @D8TV : record
historique pr la journée à 6.1 %. Record
absolu
pr
un
prime
TPMP :
#TPMPAVegas : + de 2 millions de Tlsp
@maxsaada Le groupe @canalplus va
bien entendu bousculer ses antennes
pour rendre hommage à l'énorme
#Prince #PrinceGoneTooSoon
@PPDA Ouverture demain du Printemps
du Livre de Cassis avec une magnifique
programmation, et d'abord Philippe
Claudel, Didier Decoin, Philippe Besson
@sanjaydhumieres
@BAUDRILLER
#Bollore ne doit pas oublier que la
gestion d'une entreprise créative n'est
pas la même qu'une entreprise
industrielle !
@EricScherer En route pour échanger
avec les équipes de France 3 Alsace à
Strasbourg sur le futur de la TV #HopLà
@France3tv
@Sonia_InstantM "Dans les écoles de
journalisme, on fait gommer leur accent
aux élèves. C'est très douloureux"
@BrunoDuvic #InstantM
@xgandon Bravo aux équipes @D8TV et
@h2oprodoff
pour
ce
super
#TPMPaVegas ! Un Prime très réussi !
@JeromeColombain #Info Orange va
entrer au capital de Groupama Banque
qui va devenir Orange Bank #banque
@bernardpivot1
La
librairie
n'encombre pas le cerveau des hommes
politiques alors que le cerveau des
hommes politiques encombre les
librairies.
Satellifax – Hôtel de Retz, 9 rue Charlot 75003 Paris – Tél. : 01 44 78 04 78 – Fax : 01 42 78 70 36
[email protected] – www.satellifax.com – 21e année de publication. Reproduction interdite © 2016 Fréquences
|N° 4718 – Lundi 25 avril 2016|p 09/12
@SamuelEtienne 1 million 348 000
téléspectateurs hier :) La belle semaine
se poursuit pour @qpuc ! Bonne journée
à tous ! #yes !
@SamuelEtienne Belle surprise dans un
kiosque de gare, je peux reposer en paix :
ça y est j'ai fait la Une de Running
Attitude ! :)
@ndemorand Merci @ophmeunier et à
toute l'équipe @LeTubeCanal pour votre
accueil ! Vos archives m'ont plongé dans
une puissante perplexité capillaire
@BrunoGUILLONOff
@ndemorand
@ophmeunier @LeTubeCanal Perplexité
pondérale également non ? Content de
t'avoir croisé
@mediasdunord quand on planche sur
un
compte
rendu
public
du
@csaudiovisuel avec des chiffres non
publiables
@BrunoMasure l'ayant côtoyée à
@franceinter il y a qq années, j'avais trouvé
@MurielCousin sotte et prétentieuse ! Je
constate qu'elle n'a pas changé…
@BenaimValerie Les amis je précise à
ceux qui se font berner : je n'ai pas de
compte Facebook. C un fake ss le nom de
Valerie Benaim Perso Benaim. Bizz à ts !
@NamiasRobert Revoir des extraits de
"Ciel mon mardi". Formidable émission.
Un modèle qui n'a pas vieilli et qui
manque singulièrement aujourd'hui
@BrunoMasure En France, 5 148
contribuables déclarent un revenu
annuel supérieur à 1 million d'euros…
#cestlacrise
@France3tv Nouveau carton d'audience
pour la collection Meurtres à… hier soir
sur France 3 avec 19,4 % de PdA
#Audiences
@JeudyBruno Sur Canal+, Alain Juppé
en jean et sans cravate : "Je suis sur un
socle solide plutôt qu'une bulle"
@LeSupplement
@jeromegodefroy Les sondages, en
général, c'est con. Alors, un sondage sur
#Hanouna, j'vous dis pas… Merci,
@le_Parisien !
@michel_denisot Ras le bol des
sondages sur tout et n'importe quoi !
#laissez-nous tranquilles.
@OCSTV 7 familles, un seul trône : et si
c'était
vous ?
Découvrez
Risk
#GameOfThrones sur HBO Shop
@JournalduHard RDV à 00h20 pour une
folle nuit avec les #parisienneslibertines
@dorcel
(Tweets relevés les vendredi 22,
samedi 23 et dimanche 24 avril)
_________________________________________________________________
Revue de presse
Notre revue de presse se veut un aperçu du secteur, vu par les autres médias (presse papier, presse en ligne, télévision, radio), en complément de nos
propres contenus. Ainsi qu’il est de tradition pour toute revue de presse, les opinions exprimées et les faits mentionnés ne doivent pas être considérés
comme reflétant les vues de notre rédaction.
Federation Entertainment : la société de production devrait être rentable en 2016
(Marina Alcaraz, Les Echos, vendredi 22 avril)
[…] Le producteur [Pascal Breton, pdg de Federation
Entertainment, qui produit notamment Marseille pour Netflix] a
l'ambition de produire une douzaine de séries à horizon 2017.
« Essentiellement des séries premium, à vocation internationale
et quelques-unes orientées jeunesse, avec notre partenaire
Cottonwood [dont il possède 51 %, ndlr], explique l'ancien
président de Zodiak France. Nous avons vocation à être l'un des
premiers, voire le principal indépendant en Europe. »
[…] Le groupe, qui dit réaliser un chiffre d'affaires d'environ
30 millions d'euros, veut plus que le doubler, à 80 millions
d'euros l'an prochain. Il devrait être rentable en 2016.
Pas si mal pour une « start-up » créée il y a un peu plus de
deux ans. « Notre originalité est d'être un ministudio comme un
américain, dans lequel nous avons à la fois la production et la
distribution, et une grande capacité à l'export », souligne le
quinquagénaire à la moustache de mousquetaire. Dès le départ,
Federation Entertainment, qui compte une trentaine de
collaborateurs, s'est installé à la fois à Paris et à Los Angeles. Le
groupe détenu en majorité par Pascal Breton a aussi établi des
partenariats non capitalistiques avec des sociétés de production,
un peu partout en Europe. Et il est en discussion pour acquérir une
petite société américaine. Sans en dire davantage. Dans un
paysage en pleine consolidation, il ambitionne de faire cavalier
seul. « Je veux rester le plus indépendant possible, pendant le plus
longtemps possible. C'est un métier de créateur, pas de
financier », dit ce producteur un peu excentrique […].
NRJ Group : Maryam Salehi bien placée pour prendre la succession de Jean-Paul Baudecroux
(Charles de Laubier, Edition Multimédia, vendredi 22 avril)
[Alors que le mandat d'administrateur du fondateur et
principal actionnaire du groupe NRJ, Jean-Paul Baudecroux, qui
a eu 70 ans le 11 mars dernier, s'achève le 19 mai prochain.]
Maryam Salehi va-t-elle succéder à Jean-Paul Baudecroux à
la tête du groupe NRJ ? La question peut paraître abrupte, mais
elle se pose plus que jamais maintenant que le fondateur et
président du conseil de surveillance du groupe multimédia vient
d'avoir 70 ans. Directrice déléguée à la direction générale,
Maryam Salehi est le bras droit de ce dernier en tant que viceprésidente du conseil d'administration. D'origine iranienne,
cette juriste de formation est le pilier du groupe NRJ qu'elle a
contribué à redresser à partir des années 2010. A tel point que le
fondateur et principal actionnaire – 69,3 % des actions
Satellifax – Hôtel de Retz, 9 rue Charlot 75003 Paris – Tél. : 01 44 78 04 78 – Fax : 01 42 78 70 36
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et 86,8 % des droits de vote – la surnomme depuis
« bulldozer » ! La numéro deux semble toute destinée à devenir
la numéro un, lorsque Jean-Paul Baudecroux aura décidé de
quitter ses fonctions et d'organiser sa succession à la tête du
groupe qu'il a fondé il y a maintenant trente-cinq ans.
« Monsieur Baudecroux ne souhaite faire aucun commentaire.
Sa succession n'est pas à l'ordre du jour », nous a fait-il
répondre par son assistante. A 70 ans, depuis le 11 mars dernier,
il va terminer le mois prochain son mandat en cours, lequel
devrait être renouvelé lors de l'assemblée générale annuelle
fixée au 19 mai. Comme la limite d'âge avait été reportée il y a
six ans à 80 ans, le patron devenu patriarche a encore
potentiellement une décennie devant lui – soit jusqu'en
mars 2026. […]
Groupe Canal+ : l'arrêt des chaînes payantes, du bullshit ?
(Jamal Henni, BFM Business, vendredi 22 avril)
[Alors que Vincent Bolloré, président des conseils de
surveillance de Vivendi et Canal+ a évoqué jeudi lors de
l'assemblée générale de Vivendi un possible arrêt de l'activité
d'édition des chaînes Canal+.]
« Jamais personne n'avait menacé d'arrêter la chaîne
Canal+, même l'ancien patron de Vivendi Jean-Marie Messier,
qui était pourtant confronté à des pertes importantes », pointe
Pascal Rogard, directeur général de la société d'auteurs SACD.
Pour lui, « cette menace n'est pas forcément du bluff car la
question du futur modèle économique de Canal+ se pose
réellement. Vincent Bolloré doit trouver un moyen d'enrayer la
chute du nombre d'abonnés, chute à laquelle il n'est pas
forcément étranger, car les changements qu'il a effectués sur les
émissions en clair (Guignols, etc.) ont distendu le lien avec les
abonnés ». Les analystes financiers qui suivent le secteur, eux,
ne croient pas à ce scénario radical. « C'est juste un coup de
bluff pour mettre la pression sur l'Autorité de la concurrence qui
doit autoriser l'accord entre Canal+ et beIN Sports », écrit Oddo.
« Ce serait une mesure extrême et quasiment impossible à faire
en pratique. Cette déclaration doit être regardée dans le
contexte des discussions avec l'Autorité de la concurrence »,
abonde-t-on chez Morgan Stanley.
Les salariés sont tout aussi sceptiques. « C'est du bullshit pour
faire peur au gendarme de la concurrence et au cinéma français
qui se gave sur le dos de Canal », dit l'un. « C'est un épouvantail.
Fermer une chaîne n'est quasiment jamais arrivé », ajoute un
autre. « Je n'y crois pas. Ce n'est pas réaliste à court terme. Cela
impliquerait un gros plan social. Surtout, si Canal se borne à
commercialiser les chaînes des autres, il n'y aura plus aucun
contenu premium. Et les bouquets de Canalsat ne pourront donc
pas être vendus bien cher. Cela ne marchera pas », abonde un
troisième. Reste donc à savoir où veut en venir le nouvel homme
fort de Vivendi et de sa filiale Canal+. Pour Pascal Rogard (SACD),
« une telle déclaration ne peut qu'inquiéter fortement les pouvoirs
publics et la profession du cinéma, dont Canal est le principal
financier. Elle s'ajoute à la réduction de la couverture du Festival
de Cannes, qui était déjà un mauvais signal adressé au secteur.
Ces actes inquiétants contredisent les propos rassurants tenus
encore récemment par Vincent Bolloré aux représentants des
professionnels du cinéma. Sans compter qu'une telle déclaration
accentue certainement l'inquiétude des salariés, et le risque de
départs des meilleurs d'entre eux, notamment les talents,
essentiels dans toute entreprise artistique ». […]
Cyril Hanouna : 68 % des Français ont une mauvaise opinion de la star de D8
(Charlotte Moreau, Le Parisien, dimanche 24 avril)
[…] Alors que 38 % des Français ne le connaissaient encore
pas ou trop peu pour avoir une opinion en décembre 2013, ils
sont aujourd'hui 65 % à être au courant des récentes
polémiques déclenchées dans son émission Touche pas à mon
poste ! (H2O) sur D8. Un taux qui grimpe à 83 % chez les 1824 ans et qui se maintient à 51 % chez les 65 ans et plus. Et en
gagnant de plus en plus de téléspectateurs, la star de D8 gagne
de plus en plus de détracteurs. Si les Français sont globalement
critiques vis-à-vis de Cyril Hanouna, dont ils sont 73 % à ne pas
apprécier les émissions, pendant que 68 % ont une mauvaise
opinion de lui (contre 51 % il y a deux ans), sa popularité est
massive auprès de son cœur de cible, celui que tous ses
concurrents lui envient : les jeunes. 68 % des 18-24 ans et 65 %
des 25-34 ans regardent ses émissions. 66 % des premiers le
considèrent comme un bon animateur, et 55 % des seconds. Et
parmi les 76 % de Français jugeant que les controverses
déclenchées par TPMP ne visent qu'à faire le buzz, on trouve
60 % de 18-24 ans.
Pas dupes les jeunes, mais pas rancuniers non plus. Pour eux
faire le buzz, ça fait partie du job. Et suivre Cyril Hanouna ferait
presque partie de leur boulot de téléspectateurs… Car petit
décrochage amusant : 61 % des 18-24 ans ont une bonne
opinion de lui, c'est légèrement moins que les 68 % qui suivent
ses émissions. Hanouna, on peut même le regarder sans
l'apprécier. Ce qui explique aussi l'avalanche de qualificatifs peu
amènes à son sujet (« incontrôlable », « agaçant », « arrogant »,
« irrespectueux », « grossier ») alors que ses audiences montent
irrésistiblement. On ne fait pas d'omelette sans casser des
œufs ? C'est là toute la force de l'animateur-producteur : qu'il
plaise ou qu'il agace, il est devenu incontournable. […]
www.satellimag.fr
|N° 4718 – Lundi 25 avril 2016|p 11/12
Canal+ : l'internationale Gaëtane Thiney, nouvelle voix de la Ligue 1
(Sacha Nokovitch, lequipe.fr, vendredi 22 avril)
La grande première a eu lieu le 22 janvier dernier. Ce soirlà, sans le savoir, les téléspectateurs de Jour de foot assistent à
un petit événement de l'histoire du PAF footballistique. Le
grand format de la rencontre Rennes/Ajaccio (22e journée)
s'accompagne d'une voix aussi douce qu'inhabituelle, celle de
Gaëtane Thiney. La buteuse des Bleues, qui intervenait déjà
sur Canal+ depuis novembre 2014, devient la toute première
consultante à commenter la L1. « Il y a beaucoup de femmes
sur l'antenne de Canal, donc pourquoi pas une consultante ? »,
interroge Didier Lahaye, son responsable éditorial. Pour le
moment, c'est avec parcimonie que la chaîne propose à
l'attaquante de Juvisy de commenter certaines rencontres du
Championnat. « Je m'étais déjà testée sur la Coupe de France
pour Eurosport il y a quelques années (en janvier 2013),
précise l'intéressée. Mais là, j'ai passé un cap, c'était une
première en L1. » Suivront deux autres matches commentés en
direct pour Canal+ Afrique et diffusés en grand format dans le
Canal Football Club le dimanche soir, Nice/Ajaccio (31e j.) et
Nice/Rennes (33e j.). Deux rencontres dans lesquelles brillera
Hatem Ben Arfa, qui fera rapidement savoir que l'arrivée d'une
footballeuse professionnelle aux commentaires est « une
bonne chose ».
[…] D'ailleurs, elle-même se verrait bien commenter à
l'avenir une affiche en direct. « J'imagine que la pression ne sera
pas la même. Je sens que pour les commentateurs, c'est un vrai
stress, avec une certaine adrénaline. Ce sera à la chaîne de
décider, je prends mon temps. Mais si ça se présente, je le ferai
avec plaisir » Et si Canal avait déjà trouvé sa consultante pour
l'une des trois affiches de Ligue 1 qu'elle diffusera en exclusivité
la saison prochaine ?
Canal+ / Flab Prod : fâchée avec la production, Maïtena Biraben n'a pas présenté le Grand journal vendredi
(Benjamin Meffre, puremedias.com, vendredi 22 avril)
[Alors que Maïtena Biraben, officiellement « souffrante », ne
sera pas aux commandes du Grand journal ce vendredi soir,
remplacée par le présentateur du JT, Victor Robert.]
[…] Selon nos informations, il y aurait en réalité eu une
violente altercation entre l'animatrice du Grand journal et la
production suite à l'émission d'hier soir. Maïtena Biraben aurait
ainsi reproché à ses équipes de ne pas l'avoir suffisamment
informée et épaulée après l'annonce du décès de Prince en
début de soirée. Hier, alors que Maïtena Biraben recevait
François Ruffin, Mazarine Pingeot et Benjamin Biolay, le
présentateur du JT Victor Robert est ainsi revenu sur le plateau
à 19h26 pour annoncer le décès du chanteur. Maïtena Biraben a
ensuite demandé une réaction à ses invités présents autour de
la table qui ont parfois paru légitimement pris de cours.
« J'imagine qu'on est en train d'essayer de fabriquer un petit
magnéto avec plein d'images de Prince qui vont arriver », a
ensuite lancé à 19h28 Maïtena Biraben. Ce magnéto ne viendra
finalement pas malgré une demande à haute voix de son
animatrice pour savoir où ses équipes en étaient sur ce sujet.
Les équipes du Grand journal ne sont cependant pas restées
inactives face à l'événement, loin de là. La production a ainsi pu
joindre le journaliste musical Philippe Manœuvre, qui sur fond
d'images du chanteur, est revenu sur sa formidable carrière.
L'émission, qui aura finalement été largement consacrée au
décès de Prince, a pris fin à 20h04 sur des images d'un live du
chanteur interprétant son célèbre tube Purple Rain. […]
Toulouse : « visite en catimini » du CSA sur l'avenir de la fréquence laissée libre
(latribune.fr, vendredi 22 avril)
[Alors que le CSA a abrogé début janvier l'autorisation
d'émettre à Télé Toulouse (TLT) qui n'émettait de toute façon
plus après son placement en liquidation judiciaire en juillet
dernier.]
Pour le CSA, la visite de Nathalie Sonnac [membre du CSA] à
Toulouse ce vendredi n'avait pas d'autre but que de « découvrir le
fonctionnement du CTA de Toulouse (comité territorial de
l'audiovisuel, antenne locale du CSA, NDLR) ». Elle ne serait donc
pas venue pour parler de l'éventuelle création d'une nouvelle
chaîne de télé locale. Pourtant, les professionnels de la filière
audiovisuelle s'impatientent. Depuis la fermeture de TLT, le
Conseil supérieur de l'audiovisuel n'a pas lancé d'appel d'offres
pour récupérer la fréquence. Le sujet fait parler chez les acteurs
locaux du secteur. Du côté du CTA, la secrétaire générale Flore
Iborra n'a pas souhaité répondre aux questions sur la visite de
Nathalie Sonnac. Pourquoi tant de mystère autour de la venue du
CSA à Toulouse ? Difficile à dire. Les personnes qui s'expriment sur
le sujet demandent expressément à garder l'anonymat.
Bien que le CSA le démente, Nathalie Sonnac était en réalité à
Toulouse pour rencontrer les acteurs locaux des médias, élus et
professionnels et « la question de la fréquence laissée libre par
TLT constitue le cœur des échanges voulus par Mme Sonnac »,
selon une source proche du dossier. La discrétion qui entoure
ces échanges a le don d'énerver les professionnels du secteur,
qui dénoncent « une visite en catimini », « annoncée au dernier
moment ». Cette semaine, les associations de professionnels
Midi Film, Real et Film Languedoc ont décidé de réagir
publiquement et ont appelé de leurs vœux à « la création d'un
service public régional de télévision indépendante ». Ils
suggèrent la mise en place d'une web télé, « la solution la plus
économe et aisée à mettre en œuvre », comparé à une chaîne de
télévision classique : « Elle pourra collaborer, coproduire et
construire des partenariats avec les acteurs existants ou à venir,
privés ou publics. Au-delà de cette mission à destination de la
profession et pour coproduire des films, ce diffuseur
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|N° 4718 – Lundi 25 avril 2016|p 12/12
pourrait soutenir et participer à l'émergence de nouveaux
auteurs et de nouvelles écritures, il pourrait également être au
cœur d'un réseau de diffusion en salles et auprès des
médiathèques et des lycées de la Région ».
Ce vendredi 22 avril, dans la matinée, Nathalie Sonnac a
rencontré la vice-présidente de la région en charge de la Culture,
Dominique Salomon, ainsi que Serge Regourd, président de la
commission Culture du conseil régional. La sage du CSA a
discuté en fin de matinée avec des représentants de Film du Sud
(une société de production toulousaine) et a rencontré enfin
Antoine Grezaud, conseiller de Jean-Luc Moudenc, en charge du
dossier TLT au moment de la disparition de la chaîne. JeanMarie Belin, président de CTV, la SEM qui était actionnaire
majoritaire TLT, était également présent. A noter qu'hier à
Montpellier, Nathalie Sonnac a rencontré Christophe Musset,
président de Médias du Sud, qui dispose d'antennes locales à
Nîmes, Montpellier et Perpignan, et qui projette d'être candidat
à Toulouse pour reprendre la fréquence de TLT.
Marseille / Federation Entertainment : « Netflix nous a dit : "Faites ce que vous voulez" » (Pascal Breton)
(Pascal Breton, interrogé par Jamal Henni, Amélie Charnay et Hedwige Chevrillon, BFM Business, dimanche 24 mars)
[Alors que la série Marseille (8 x 52') produite par Federation
Entertainment (Pascal Breton) pour Netflix sera mise en ligne
le 5 mai.]
[…] Q : Quel a été le budget ?
Pascal Breton : Il est de 1,3 million d'euros pour chacun des
8 épisodes, ce qui en fait une des séries françaises les plus
chères. Tout a été financé par Netflix. Il avait été convenu de ne
pas demander de subventions ni au CNC, ni aux collectivités
locales. Mais Gérard Depardieu et Benoît Magimel ont eu des
cachets identiques à ceux qu'ils auraient touché pour un film…
C'est aussi la première série tournée en définition 4K, ce qui a
renchéri le budget de 2-3 %.
Q : Netflix a-t-il commandé une deuxième saison ?
PB : Pas encore, mais c'est bien parti. Et la première saison
se termine sur un tel suspens…
Q : Netflix est-il intervenu ?
PB : Très peu. Netflix nous a dit : « Faites ce que vous
voulez. » Leur politique est de faire confiance. Nous leur avons
envoyé le scénario, qu'ils ont annoté à la marge, sans être
intrusifs. Ensuite, ils nous ont fait confiance sur le casting. C'est
surtout au montage qu'ils sont intervenus. Leur principale
demande était d'être plus soft sur les scènes de sexe… Mais ils
ne nous ont pas demandé de changer l'histoire pour avoir une
plus grande audience, ou plaire à telle ou telle cible, par
exemple le public américain. L'important pour eux était que la
série soit bonne.
Q : Quels sont vos projets ?
PB : D'abord, The Collection, une série qui se passe dans le milieu
de la haute couture parisienne en 1947 (nos informations du
17 février). Le budget est d'environ 20 millions d'euros, financé par
Amazon, la BBC et France 3. Ensuite, une série sur une école de
danse à Paris, pour laquelle sont en lice Netflix, Hulu et HBO. […]
Arte : les tweets sur la mode de Loïc Prigent lus par Catherine Deneuve à la rentrée
(Loïc Prigent, interrogé par Julien Bellver, Médias Le Mag, dimanche 24 avril)
[Alors que le documentaire Habillé(e)s pour l'hiver, dans
lequel Loïc Prigent (à qui l'on doit les magnétos chaque
dimanche du Supplément de Canal+), et Mademoiselle Agnès
arpentent les coulisses de la Fashion Week est diffusé ce
dimanche à 22h35 sur Canal+.]
[…] Q : Vous tweetez beaucoup les verbatims de ce que vous
entendez lors des défilés auxquels vous assistez. Vous savez
combien de followers vous avez ?
Loïc Prigent : 180 000 je crois.
Q : Ce que vous tweetez est très drôle, toujours très partagé.
Tout est vrai, ou il y a une part de création ?
LP : Tout est vrai ! Il y en a qui disent « malheureusement »…
Il y en a que je prononce moi-même, mais c'est quand même
vrai, puisque ça a été prononcé !
Q : On vous a déjà proposé d'adapter ce compte Twitter en
livre, en série… ?
LP : Oui, il y a eu des propositions. Mais j'aime bien que ça
reste désincarné. J'avais des propositions et j'ai dit non à tout,
sauf si c'est Catherine Deneuve qui les lit. Et du coup, elle a
accepté ! Donc on s'est retrouvé à filmer Catherine Deneuve
interprétant mes tweets. Ce sera sur Arte, à la rentrée prochaine
pendant les défilés de mode, fin septembre. C'est dingue ! […]
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Agenda : aujourd’hui et demain
Demain
16:30 – CNC, présentation à la presse du bilan 2015 de la production audiovisuelle aidée. Contact : 01 44 34 34 71
19:00 –Festival et Marché internationaux du film d'animation d'Annecy, conférence de presse de l'édition 2016.
Contact : 04 50 10 09 00
Edité par Fréquences, membre du Spiil – Sarl au capital de 10 000 € – Commission paritaire : 1219 W 90061 – Satellifax, 9, rue Charlot 75003 Paris – www.satellifax.com – Twitter : @satellifax –
Directeur des publications Satellifax et Satellimag : Joël Wirsztel. Abonnements : Véronique Olasz, Sophie Baudet – Tél : 01 40 29 47 48 – Fax : 01 42 78 70 36 – [email protected],
tarifs : 3 mois 930 €, 1 an 3 390 €. Publicité : REMICS Régie, Remi Collard – Tél : 06 09 77 37 22 – [email protected] – Rédaction : 01 44 78 04 78, [email protected] –
Directeur de la rédaction : Joël Wirsztel : @joelwir – Rédactrice en chef : Yvane Dréant – Rédaction : Tristan Brossat, Arnaud Grellier, Christine Monfort, Virginie Sengès – Collaboratrices : Pascale
Paoli-Lebailly, Isabelle Repiton, Carole Villevet. Secrétariat de rédaction : Nathalie Grisoni, Maxime Bomier – REPRODUCTION INTERDITE – 21e année de publication – © 2016 Fréquences