Biographie – André Gagnon 1974 Année
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Biographie – André Gagnon 1974 Année
Biographie – André Gagnon 1974 Année-tournant, année phare, année-lumière pour André Gagnon que cette année 1974! Celui que tous ses proches appellent affectueusement Dédé a le bonheur d'acheter la maison qu'habitait le poète Émile Nelligan près du square Saint-Louis, au coeur même de Montréal. Mais surtout, après six albums de chansons populaires transcrites pour orchestre, une compilation et une douzaine de disques enregistrés à titre d'accompagnateur, André Gagnon lance SAGA, son premier album, composé uniquement d'oeuvres instrumentales originales. De plus, il interprète ses créations au Théâtre Maisonneuve de la Place des Arts où il donne, en avril, six représentations à guichets fermés suivies de deux supplémentaires qui font salle comble à l'Outremont en juillet, quelques jours avant un premier spectacle dans sa région natale, à l'église de Kamouraska, devant tous ceux qui connaissent depuis sa naissance à Saint-Pacôme-de-Kamouraska ce benjamin d'une famille de dix-neuf enfants. On peut considérer SAGA, enregistré à Londres, comme l'aboutissement d'une longue carrière marquée par l'éclectisme et la curiosité : accompagnateur, orchestrateur, compositeur, interprète, animateur, André Gagnon est véritablement un homme-orchestre (c'est le cas de le dire!) dont les succès, en 1974, ne se comptent déjà plus. Depuis 1959, année où il accompagnait Les Bozos, groupe de chansonniers mythiques qui réunissait Claude Léveillée, Jacques Blanchet, JeanPierre Ferland, Clémence Desrochers, Raymond Lévesque, il est le complice des plus grands : Claude Léveillée, Monique Leyrac, Renée Claude, Diane Dufresne (à qui il présente Luc Plamondon!). Parallèlement, il compose pour la télévision (La Souris verte, Vivre en ce pays, Format 60, Format 30, Techno-Flash, Les Forges de Saint-Maurice), le théâtre (La Poudre aux yeux, Doña Rosita, Terre d'aube, La Dame de chez Maxim's, WoufWouf), orchestre pour un ensemble de trente-cinq musiciens des succès québécois (POUR LES AMANTS, dont la chanson titre deviendra son premier succès populaire), marie l'ancien et le moderne en composant des arrangements baroques sur des chansons de la Bolduc dans LES TURLUTERIES ou sur des airs popularisés par Ferland, Leclerc, Léveillée et Vigneault dans MES QUATRE SAISONS; sans parler d'une œuvre écrite à la demande de l'Orchestre de chambre Mc Gill, Le bal québécois, qui sera présentée à la Place des Arts en 1973. Cette activité créatrice débordante ne l'empêche pas de participer à diverses émissions : Cri-cri, avec Mireille Lachance, Coucou, avec Hervé Brousseau et Germaine Dugas, Cocorico avec Monique Leyrac. Ajoutons à cet impressionnant palmarès, pour faire le juste poids, un certain nombre de concerts au Québec, aux États-Unis et au Japon, et nous serons définitivement convaincus que SAGA, l'album qui fait d'André Gagnon un compositeur à part entière, a poussé dans une terre longuement travaillée. 1975 Le compositeur s'affirme de plus en plus. En mars, après un spectacle à l'Université Cornell, dans l'État de New York, il joue pendant six soirs au Théâtre Maisonneuve de la Place des Arts. Le succès est tel qu'il présente une supplémentaire en avril, cette fois à la Salle Wilfrid-Pelletier. Sa nouvelle œuvre propose des airs d'une grande poésie, composés en janvier, mais enregistrés uniquement en août, à Montréal, sous le titre NEIGES. Ce disque qu'il décrit comme « un résumé de [son] enfance » compte notamment une pièce au titre percutant, Wow. Cet air enjoué de trois minutes neuf secondes avait été écrit à l'origine pour un spectacle télévisé à RadioCanada, à la demande de la chorégraphe de l'émission. Gagnon décidera de l'intégrer à NEIGES à la dernière minute, alors qu'elle n'a pas encore de titre. Wow fera vibrer les planchers des discothèques ici et à l'étranger, occupera les premiers rangs pendant vingt-quatre semaines au prestigieux Billboard américain en 1976 et se vendra à 700 000 exemplaires à travers le monde. Des concerts importants marquent aussi cette année. Le 22 juin, il se produit avec l'Orchestre symphonique de Montréal devant plus de 140 000 personnes lors de la Fête nationale du Québec célébrée sur le Mont-Royal. Le 28 juin, il rassemble, lors d'un spectacle dans l'église de son village natal, les gens de toute la région (on baptisera une rue de Saint-Pacôme, rue André-Gagnon). En août, il participe à la Chant'août, gigantesque fête de la musique à Québec, aux côtés de Monique Leyrac et de Claude Léveillée. En septembre, lancement du 45 tours Wow et, quelques semaines plus tard, d'une compilation destinée au marché anglophone, IMAGINATION. En décembre, enfin, il participe au spectacle Kébec à Paris avec Louise Forestier, Jean Carignan et Diane Dufresne. 1976 L'année 1976 est tout aussi remplie que la précédente. En janvier, Wow sort sur le marché américain et son succès s'étend à l'Italie, l'Allemagne, l'Espagne, la France, la Scandinavie, le Japon, l'Amérique du Sud, l'Australie La planète danse sur Wow. Deux ans auparavant, André Gagnon avait écrit des musiques d'un tout autre style, sur des poèmes de Nelligan, à l'intention de Monique Leyrac dont le disque, Monique Leyrac chante Nelligan, sort durant l'année. En avril, il est de nouveau à Paris en compagnie d'autres artistes québécois pour l'enregistrement d'un méga-spectacle, Superstar, qui souligne le 25e anniversaire de la liaison Montréal-Paris d'Air Canada. Il participe également à l'émission 90 Minutes Live, pour la CBC, aux côtés de Chuck Jones, le créateur de Bugs Bunny. En mai, il présente quatre spectacles au Mexique, deux à Guanajuato et deux à Mexico, dans le cadre du festival itinérant Cervantino. Ses textes de présentation en espagnol sont signés Luc Plamondon! C'est à cette occasion que la grande star, Dolorès del Rio, lui remet une plaque-souvenir et que les Mexicains adoptent André Gagnon. De retour au Canada, il se produit au Festival Habitat à Vancouver, avant de donner un spectacle à Montréal, avec d'autres artistes québécois, pour les athlètes du village olympique. NEIGES est lancé à New York en septembre sous le titre DRIVEN SNOW et, en octobre, Gagnon, qui, pour la première fois, peut compter sur une véritable équipe de production, présente le spectacle Neiges à la Place des Arts. Les spectateurs auront la surprise de le voir esquisser quelques pas de danse avec la troupe d'EddyToussaint et d'entendre Gilles Vigneault réciter un poème inspiré par Neiges. 1977 NEIGES vaut à son compositeur un premier trophée Juno pour l'album le plus vendu au pays. C'est aussi l'année du disque platine : les ventes du nouvel album LE SAINT-LAURENT atteignent rapidement les 100 000 exemplaires. Cette œuvre permet d'ailleurs à son auteur de recevoir un deuxième Juno, cette fois à titre de meilleur instrumentiste. C'est une autre année bien remplie. Il signe en mars la musique du ballet Mad Shadows inspiré du roman La belle bête de Marie-Claire Blais et créé par le Ballet National du Canada sur une chorégraphie d'Ann Ditchburn. L'œuvre est d'abord présentée au Centre O'Keefe de Toronto, et le sera également à Ottawa et Montréal, avant de se rendre à New York, sur la scène du Metropolitan Opera en juillet, et à Londres sur celle du Covent Garden en août. Gagnon compose également pour la compagnie de danse Eddy-Toussaint la musique du ballet Adage créé à la Place des Arts. En avril, le compositeur et pianiste se rend à Washington pour participer au spectacle Salute To Hemisphere America , en présence du président Jimmy Carter. C'est son deuxième concert aux États-Unis. Après un spectacle à Saint-Pascal-de-Kamouraska en mai, il se produit avec d'autres artistes au stade olympique dans le cadre de la Fête nationale. En juillet, quelques représentations à l'Outremont, puis cap sur Toronto où il présente le 13 août son premier spectacle d'importance en Ontario devant plus de 12 000 spectateurs réunis à l'Ontario Place. En octobre, en compagnie de Buffy Sainte-Marie et du Canadian Brass, il participe au gala donné en l'honneur de Sa Majesté la Reine Elizabeth II et de Son Altesse Royale le Duc d'Édimbourg, à l'Opéra du Centre national des Arts d'Ottawa. Pendant ce temps, Surprise grimpe aux palmarès canadien et américain. Enfin, on peut entendre la musique de Gagnon pendant le documentaire Les Jeux de la XXIe Olympiade de Jean-Claude Labrecque (ONF) et le court métrage Night Flight avec Trevor Howard, d'après Vol de Nuit d'Antoine de Saint-Exupéry. 1978 Le 3 janvier est marqué d'une pierre blanche : ce soir-là, il dirige le célèbre violoniste Yehudi Menuhin et le fameux violoneux Jean Carignan dans le Petit concerto pour Carignan et orchestre au Théâtre de Quat'Sous. Ce concert sera diffusé dans la prestigieuse série télévisée The Music of Man animée par Menuhin et retransmise partout dans le monde, notamment par Radio-Canada. En février, il entreprend sa première tournée canadienne, avec un nouvel arrêt à Toronto, cette fois au Massey Hall. Il retournera une troisième fois à Toronto en août, de nouveau à l'Ontario Place, devant plus de 15 000 spectateurs. Toujours en août, plus précisément le 27, le documentaire André Gagnon est projeté en première au cinéma Louise de Saint-Pacôme, pour être diffusé ensuite à la télévision de RadioCanada. Octobre voit le début d'une nouvelle série de spectacles au Théâtre Maisonneuve de la Place des Arts où Gagnon se produira pendant un mois. Il enregistre également un nouvel album, MOUVEMENTS, magnifié par la bonne acoustique de la salle Claude-Champagne, à Outremont. Il compose en outre la musique du film Running à la demande expresse du réalisateur américain Steven Stern et de sa vedette, l'acteur Michael Douglas. Alors qu'il entreprend une tournée au Canada, Lucie Rozon publie aux éditions Libre Expression un essai biographique intitulé André Gagnon. 1979 Il commence l'année avec une tournée d'une dizaine de villes américaines, sans compter des spectacles présentés en août au Patriote de Sainte-Agathe. À l'automne, il reçoit son premier Félix (ce trophée est en effet créé en 1979 par l'industrie musicale québécoise) dans la catégorie disque instrumental de l'année pour l'album LE SAINT-LAURENT. Honneur entre les honneurs, André Gagnon est invité à Rideau Hall dans la capitale nationale pour se voir conférer le titre d'Officier de l'Ordre du Canada pour « sa contribution exceptionnelle à la musique ». 1980 L'artiste ne s'assoit pas sur ses lauriers pour autant et remonte sur les planches, cette fois à la Salle Wilfrid-Pelletier de la Place des Arts où il présente le spectacle SuperShow pendant huit soirs avant de repartir pour une troisième tournée canadienne. Son goût pour les musiques de film ne s'amenuise pas, et il compose celle du long métrage Phobia du grand réalisateur américain John Huston et produit par Paramount Pictures. 1981 Le disque VIRAGE À GAUCHE, enregistré à Londres et à Montréal, sera lancé lors d'un match des Expos de Montréal au stade olympique et vaudra à André Gagnon le Félix de l'album instrumental de l'année. Quelques mois auparavant, en mars, Gagnon joue au gala donné en l'honneur du président américain Ronald Reagan au Centre national des Arts, à Ottawa, avec Ginette Reno, Anne Murray et la ballerine Karen Kain. Ce même printemps, il donne plusieurs concerts avec l'Orchestre symphonique de Vancouver et entreprend une tournée canadienne en compagnie de l'Orford String Quartet. La grande vedette américaine Perry Como l'invite à jouer lors de sa traditionnelle émission de Noël Christmas With Perry Como, enregistrée à Québec par le réseau CBS et retransmise dans une quarantaine de pays. Enfin, le cinéaste Roger Vadim lui commande la musique de son film Hot Touch. 1982 L'année 1982 est celle des tournées internationales : États-Unis, Venezuela, Mexique, Grèce, Roumanie (où il rencontre pour la première fois la jeune gymnaste Nadia Comaneci), sans compter une autre tournée canadienne. La compilation Les grands succès réunit les compositions les plus populaires du compositeur sur un album double. Gagnon renoue également avec le métier d'accompagnateur et d'arrangeur, le temps d'enregistrer l'album Hommage à Jacques Blanchet avec la chanteuse et écrivain Marie-José Thériault. Il compose de nouveau une musique de film, cette fois pour le long métrage israélien Tell Me That You Love Me, une production de Astral Films. Le réalisateur québécois Claude Jutra fait appel à ses services pour la musique de son très beau film, Kamouraska, avec Geneviève Bujold dans le rôle principal. En octobre, il enregistre IMPRESSIONS au célèbre studio d'Abbey Road avec l'Orchestre national philharmonique de Londres sous la direction de Douglas Gamley. Cet album connaîtra un succès éblouissant, notamment au Japon. Par ailleurs, lors de trois soirées consécutives, il interprète le Concerto no 22 de Mozart avec l'Orchestre symphonique de Montréal sous la direction de Charles Dutoit à la Salle Wilfrid-Pelletier de la Place des Arts. 1984 C'est encore avec l'OSM et Charles Dutoit qu'André Gagnon donne le concert d'ouverture de la saison Mozart Plus à la basilique Notre-Dame de Montréal, en juillet 1984. En fait, la musique classique colore cette année. Schubert, Chopin et Schumann, sont au programme de Seul avec, spectacle solo d'une facture tout à fait originale, présenté pendant deux mois au Théâtre de Quat'Sous avant une tournée dans tout le Québec. Le compositeur met en musique des poèmes du Québécois Albert Lozeau pour l'Ensemble vocal Tudor, sous le titre Le miroir des jours, oeuvre interprétée à la Salle Pollack de l'université McGill. L'ADISQ décerne le Félix de l'album instrumental de l'année à IMPRESSIONS. Enfin, l'Orford String Quartet, qui a commandé une composition à Gagnon intitulée Quatre tangos et l'a interprétée lors de leur tournée commune en 1981, la grave sur l'album Orford Encores . 1985 La tournée Seul avec se poursuit au Québec, ainsi qu'une méga-tournée de trois mois et demi dans les grandes villes du Canada. André Gagnon participe également au spectacle Tu t'rappelles, Frédéric?, à la Place des Arts, en compagnie de son complice des premières heures, Claude Léveillée. C'est également cette année-là qu'il commence à écrire la musique du populaire téléroman de Lise Payette, Des dames de coeur, en ondes à Radio-Canada jusqu'en 1988. 1986 C'est l'Australie qui l'accueille ensuite pour une série de concerts. Gagnon présente aussi quelques concerts classiques à Toronto, toujours à l'Ontario Place. Entre le 15 juillet et le 15 août, il enregistre l'album COMME DANS UN FILM , avec la participation de la guitariste Liona Boyd, de la mezzo-soprano Catherine Robbin, du violoncelliste Guy Fouquet, des Petits Chanteurs du Mont-Royal, des claviéristes Jimmy Tanaka et Scott Price, du guitariste Jean-Marie Benoît et du percussionniste Luc Boivin. Cet album recevra lui aussi le Félix de l'album instrumental de l'année lors du gala de l'ADISQ 1987. 1987-1990 La Société Radio-Canada lance, en 1987, Les grands thèmes de nos téléromans, un album qui comprend plusieurs compositions d'André Gagnon. En août 1988, dans les studios de Morin Heights, c'est l'enregistrement de l'album DES DAMES DE COEUR qui mérite le Félix de l'album instrumental de l'année. Il trouve également le temps de composer la musique de scène des compositions School for Scandal (1987) et Oedipus Rex (1988), toutes deux mises en scène par Robin Philips au fameux Stratford Festival. Ne reculant pas devant le mélange des genres, il le prouve en mars 1988, en se présentant dans le temple du rock, le Spectrum de Montréal, entouré de cinq musiciens. Ce spectacle sera également présenté à Québec, au Pigeonnier, lors du Festival d'été international. Il enregistre PRESQUE BLEU et LES JOURS TRANQUILLES, deux albums destinés au marché japonais. Il fait sa marque au Japon au point que certains de ses précédents albums doivent être réédités pour ce marché. Le pianiste et compositeur s'y produit notamment à Tokyo et Yokohama, en juin 1989, puis de nouveau en novembre au Suntory Hall de Tokyo, cette fois avec l'Orchestre symphonique de Tokyo sous la direction de Kazuyoshi Akiyama. Cette tournée lui vaut le Félix de l'artiste québécois s'étant le plus illustré hors Québec. Toujours en 1989, il entreprend la composition du thème et de la musique du nouveau téléroman de Lise Payette, Un signe de feu (Radio-Canada, 1988-1991). En février 1990, l'opéra Nelligan (musique d'André Gagnon, livret de Michel Tremblay et mise en scène d'André Brassard) est présenté d'abord au Grand Théâtre de Québec, puis à la Place des Arts de Montréal et au Centre national des Arts d'Ottawa. C'est l'Opéra de Montréal qui produit cette œuvre originale chantée par une pléiade d'artistes : Yves Soutière, Michel Comeau, Louise Forestier, Jim Corcoran, Renée Claude, Dympna McConnell, Marie-Jo Thério, Daniel Jean, Loui Mauffette, Roger Bellemare. À l'automne, l'oeuvre mérite le Félix du spectacle de l'année. Cet honneur est suivi du lancement de l'album double, NELLIGAN, enregistré en studio. 1991 En juin, il s'envole pour l'Angleterre afin de présenter un concert à Birmingham, puis poursuit sa tournée au Japon en juillet. Mais 1991 est d'abord l'année des mises en scène signées André Gagnon, celle du spectacle du concours Cégeps en spectacle en août, retransmis en direct du Spectrum de Montréal sur les ondes de Radio-Canada, comme celle du spectacle du Festival de la chanson de Granby en septembre. En octobre, il conçoit et anime l'émission de télévision Chère Madame Bolduc (RadioCanada), enregistrée au Centre national des Arts avec Diane Dufresne, Jeanne d'Arc Charlebois et l'Orchestre du CNA, pour souligner le 50e anniversaire du décès de la célèbre Mary Travers Bolduc. En novembre, André Gagnon signe la conception et la mise en scène d'un spectacle qu'il donne en compagnie de Claude Léveillée et Clémence Desrochers pendant les FrancoFolies de Montréal, spectacle qui sera retransmis par Radio-Canada ultérieurement. Enfin, en décembre, il participe à La Chauve-Souris, l'opéra-comique de Johann Strauss présenté par les Variétés Lyriques. 1992 En janvier 1992, il compose la musique du film The Pianist du réalisateur Claude Gagnon, puis la musique de scène pour la reprise des Belles-Soeurs de Michel Tremblay, et se rend ensuite en Tchécoslovaquie, quelques mois plus tard, pour y enregistrer l'album Noël avec l'Orchestre philharmonique de Prague sous la direction de Mario Klemens. Cet album propose des airs traditionnels du temps des Fêtes, adaptés et orchestrés par André Gagnon, et une composition originale, La ronde des bergers. L'album sera lancé à la fin de l'année et se vendra rapidement à 100 000 exemplaires. En 1993, l'ADISQ lui décernera à juste titre le Félix de l'album instrumental de l'année. En novembre, la Société canadienne des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique (SOCAN) souligne la contribution d'André Gagnon à l'essor de la musique canadienne sur la scène internationale en lui remettant le prix W.M. Harold Moon. Après avoir été absent de la scène montréalaise pendant cinq années, André Gagnon présente Seul au piano à la Cinquième Salle de la Place des Arts. Tour à tour, de nombreux invités tels Claude Léveillée, Colette Boky, Gilles Vigneault, Robert Charlebois et Renée Claude ainsi que des musiciens de l'Orchestre symphonique de Montréal viendront le rejoindre successivement sur la scène. 1993 Par ailleurs, dix ans après la sortie de l'album IMPRESSIONS sur lequel elle figurait, la composition Comme au premier jour inspire au chanteur Roch Voisine un texte qui deviendra Am I Wrong sur son album I' ll Always Be There. Les albums Impressions et Le Saint-Laurent sont réédités en disques compacts. Enfin, André Gagnon participe en décembre 1993 au spectacle-bénéfice pour la recherche contre le sida, au Spectrum aux côtés de nombreux artistes. 1994 Il se remet également à la composition et enregistre à Londres, en mars 1994, l'album ROMANTIQUE, avec l'Orchestre national philharmonique de Londres sous la direction de John Coleman. Est-il besoin d'ajouter que ROMANTIQUE, disque d'or, recevra le Félix de l'album instrumental de l'année, et qu'il vaudra à son auteur un troisième prix Juno? En août, les FrancoFolies de Montréal font appel à lui pour la mise en scène du spectacle La Fête à Claude Léveillée , présenté au Théâtre Maisonneuve. Il signe également la musique de deux téléfilms produits par la chaîne de télévision française TF1 : Pour l'amour de Thomas de Claude Gagnon et Le Boulard d'André Melançon. 1995 L'album PIANO est sa première compilation sur disque compact. C'est également son trentième album, en comptant les compilations et disques destinés aux marchés mexicain, australien et japonais! Les fidèles téléspectateurs y trouvent (sous le titre L'amour, l'amour) la musique d'ouverture du téléroman Les Machos, une autre œuvre de Lise Payette pour laquelle on a fait appel à ses services. Il compose en outre la très belle musique de la chanson Manquer d'amour interprétée par Marie Denise Pelletier sur son cinquième album : Entre la tête et le coeur. Il accompagne au piano Marie Carmen dans la chanson Par la fenêtre ouverte qui figure sur l'album L'une. De son côté, le réalisateur japonais Makoto Shiina intègre des extraits de l'album ROMANTIQUE à la trame sonore de son film tourné en Mongolie, Naran (Le cheval blanc). Enfin, les 9 et 10 septembre 1995, Gagnon renoue avec les orchestrations de grandes chansons, cette fois les « belles américaines» des années 30, 40 et 50, en enregistrant TWILIGHT TIME, appuyé par soixante musiciens sous la direction de Jacques Lacombe, chef assistant à l'OSM. L'album sera lancé en octobre et vite certifié disque d'or. Il méritera le Félix de l'album instrumental de l'année au Gala de l'ADISQ 1996. Pour souligner la chose avec éclat, le producteur de disques de Gagnon, André Di Cesare, acquiert une étoile baptisée officiellement « André Gagnon pianiste compositeur », ainsi qu'en témoigne l'International Star Registry à Genève (Suisse). 1996 La nouveauté, on s'en rend compte, ne fait pas peur à cet artiste. Ainsi, il devient réalisateur de disques et s'envole vers la République tchèque en compagnie de la chanteuse Marie-Michèle Desrosiers pour l'enregistrement d'un disque de Noël avec l'Orchestre symphonique tchèque sous la direction de Jacques Lacombe. Au printemps 1996, Gagnon compose pour Fuji Pacific Television la musique de Age 35, série dramatique de onze épisodes, diffusée avec grand succès à la télévision japonaise. De plus, une grande vedette de la chanson japonaise, Yoko Takahashi, enregistre une version de Comme au premier jour et, à sa demande, André lui écrit une nouvelle chanson pour son prochain album. Il signe ensuite les arrangements de cordes de la chanson D'l'amour, j'en veux pus qui figure sur l'album Invitez les vautours du jeune rockeur Éric Lapointe, de même que la musique d'une dramatique de Michel Tremblay, Une adolescence à fleur de peau, diffusée en octobre à Radio-Canada. Le 18 octobre, c'est à lui que revient l'honneur d'inaugurer la nouvelle salle l'Hémicycle du Centre Molson (3000 sièges), accompagné pour l' occasion par soixante-cinq musiciens sous la direction de Jacques Lacombe. Ensuite, la sortie du coffret MUSIQUE/MUSIC comprenant quatre disques compacts souligne magistralement vingt-deux années de composition et d' interprétation musicales. Le pianiste repart ensuite en tournée à Edmonton, Winnipeg et Vancouver où il se produit avec les orchestres symphoniques de ces villes. En novembre, il se rend à Tokyo pour y donner des concerts à guichets fermés. D'autre part, un album double intitulé Twilight Time, comprenant le disque original et une compilation de ses grands succès est lancé aux États-Unis. 1997 En 1997, Gagnon entreprend de nouveau une vaste tournée canadienne : « De l'île de Vancouver à Terre-Neuve, j'ai joué partout où il y avait un piano et je continue », précise simplement le pianiste compositeur. Au mois de mars sortie de l'album André Gagnon au Centre Molson qui préserve tout le charme, la chaleur et les grands moments musicaux du spectacle inaugural de l'Hémicycle du Centre Molson, le 18 octobre 1996. L'album André Gagnon au Centre Molson met en vedette André Gagnon, accompagné d'un orchestre de 65 musiciens sous la direction de Jacques Lacombe et des solistes invités Carla Anton, violoncelliste, Richard Beaudet, saxophoniste, Jean-Pierre Joyal, violoniste, Pierre Parent, harmoniciste et Gilles Pinard, guitariste. En juillet, André Gagnon se rend au Japon pour présenter, seul au piano, deux concerts en plein air À l'automne, on assiste à une première sortie de disque pour André Gagnon en Corée avec Monologue, un album compilation de 15 titres mis en marché par Sony Music Entertainment (Korea). De plus, il renouvelle l'expérience avec Fuji Pacific Television en écrivant la musique de Mariage doux, une nouvelle série dramatique. Enfin, il termine l'année, en procédant au lancement au Canada et au Japon d'un nouvel album ÉDEN : douze nouveaux titres pour piano solo qui s'inspirent de la quête du paradis, ce lieu rêvé où le temps semble s'arrêter pour toujours. C'est à la suite d'un voyage au Japon pendant l'été qu'est venue l'idée de cet album. André Gagnon répondait à l'invitation de présenter deux concerts au Hakone Open-Air Museum - musée en plein air dans les montagnes du Parc national de Hakone au Japon. Sa musique correspondait tout à fait au charme des lieux. Ses hôtes ont tellement aimé qu'ils en ont redemandé. On voulait prolonger le plaisir sur disque de là est né l'album ÉDEN 1998 André présente régulièrement des concerts un peu partout au Canada, auxquels s'ajoutent des spectacles en Corée et au Japon. De plus, il compose la musique de la télé série inspirée du roman Juliette Pomerleau d'Yves Beauchemin. En octobre, on lui remet pour l'album Eden, le Félix de l'album instrumental de l'année. 1999 En mars 1999, lancement de l'album Juliette Pomerleau. Le disque méritera en octobre le Félix de l'année dans la catégorie « Bande sonore originale ». Toujours en octobre, sa maison de disques lance quatre albums d'André Gagnon mis en marché simultanément nous proposant une relecture de ses plus belles musiques. Puisant dans sa collection de disques partant de Saga, sorti en 1974, jusqu'à Juliette Pomerleau, sorti en 1999, Disques Star propose les plus belles mélodies d'André Gagnon réunies sur disque sous le thème des saisons… Une très belle occasion de redécouvrir la musique d'André Gagnon, dont des compositions extraites des albums Saga, Mouvements et Virage à gauche qui n'étaient pas disponibles en disque compact.Quatre albums près de quatre heures de musique quatre saisons toute une année en musique. Par ailleurs, André Gagnon consacre beaucoup de son temps en 1999 à développer des projets de réalisation de disques. Il apprécie de plus en plus cet aspect du métier. Travailler avec un artiste de son choix, le guider, lui faire exprimer tout son potentiel, voilà une avenue du métier qui l'intéresse au plus haut point. Rappelons à ce titre le très bel album de Noël de Marie-Michèle Desrosiers qu'il réalisa en 1995 et qui fait partie des classiques du temps des Fêtes. Malgré ses projets de réalisation, il ne délaisse pas complètement la scène pour autant puisqu'il s'envole en octobre pour le Japon et la Corée où il fait une tournée de promotion et de spectacles d'une vingtaine de jours. Lors de sa tournée en Corée, André Gagnon se voit décerner un disque de platine pour Monologue, son premier album compilation sorti en Corée, et un disque d'or pour son plus récent « Le pianiste ». En novembre, lors de son Gala, la Société des auteurs, compositeurs et éditeurs (Socan), qui perçoit les droits d'exécution publique, lui remet un trophée pour Wow qui a été entendue publiquement plus de 25 000 fois. 2000 Le début de l'année est consacré à son projet de réalisation d'un album tout à fait original mettant en vedette 13 actrices de son choix. Des comédiennes qui sont invitées par André Gagnon à enregistrer une chanson coup de coeur L'album « Elles chantent » met en vedette : Dorothée Berryman (T'es beau, tu sais), France Castel (Un amour comme le nôtre), Mireille Deyglun (Tandem), Anne Dorval (Mommy Daddy), Sylvie Drapeau (Instants de trêve), Élise Guilbault (Si fragile), Marie-France Lambert (La valse des lilas), Danièle Lorain (Comment te dire adieu), Nathalie Mallette(Une fleur sur la neige), Monique Richard (Full day of mélancolie), Pierrette Robitaille(La vie d'facterie), Linda Sorgini (The Man I Love), Patricia Tulasne (Ni trop tôt, ni trop tard). Le 6 septembre 2000, lancement de l'album « Plaisir d'amour » mettant en vedette Marie Denise Pelletier interprétant de belles chansons romantiques du début du siècle. Conception, réalisation d'André Gagnon. Un succès qui devrait mériter à Marie Denise son disque d'or Concerts au Japon du 29 octobre au 17 novembre dont un spectacle prévu à Hiroshima. 2001 Composition et enregistrement d'un album pour grand orchestre, Histoires rêvées. Tournée de spectacles en Corée au mois de juin. Enregistrement de son album les 1 et 2 juillet et animation pour la deuxième année d'une émission de radio hebdomadaire estivale à la radio de Radio-Canada. Une émission pour les dimanches après-midi d'été durant laquelle André Gagnon reçoit des artistes autant du théâtre, de la musique que du cinéma, en plus de nous offrir de la musique de tous les genres qu'il a personnellement choisie. Lancement de l'album Histoires rêvées au Canada et en Asie. 2002 André Gagnon est invité à concevoir et présenter le spectacle d'ouverture des FrancoFolies à la salle Wilfrid-Pelletier de la Place des Arts, le jeudi 25 juillet. Pour l'occasion, André s'entoure sur scène d'une partie de sa grande famille artistique : « Pour l'occasion, dira-t-il, j'ai voulu rendre hommage à ma deuxième famille, le monde de la chanson. » Seront présents pour ce spectacle hommage consacré à André Gagnon et son amour de la chanson : Claude Léveillée, Diane Dufresne, Marie Denise Pelletier, Boom Desjardins, Hugo, Julie Massicotte, Renée Claude, Anne Dorval, Jacques Michel et Adamo. Comme l'été précédent, il consacrera aussi une bonne partie de la saison estivale à son émission de radio sur les ondes de la première chaîne de la SRC. Une passion qui se vérifie à chaque dimanche à l'écoute d'André Gagnon faisant la conversation avec ses invités et nous faisant découvrir de la musique allant du country au classique. Le 29 août, il donne le coup d'envoi à la première édition du Festival International de Musique Instrumentale à Frelighsburg en Estrie. Enfin en septembre, il s'envole vers le Japon pour une tournée de spectacles. 2003 Sortie en février de Piano Solitude, un album qu'André Gagnon avait enregistré quelques mois auparavant pour le Japon. Cet album qui fait partie de ses plus populaires au Japon propose les grands succès d'André Gagnon qu'on est habitué d'entendre avec grand orchestre en version piano solo. De plus, l'album comprend quatre compositions inédites au Canada. En juillet, le 25, André Gagnon met en scène le Spectacle d'ouverture des FrancoFolies « Hors temps » de Claude Léveillée à la Salle Wilfrid-Pelletier de la Place des Arts. En septembre, André Gagnon prend la route de l'Asie, du 10 au 21, pour présenter une tournée de spectacles. Il y présente 7 concerts, tous à guichets fermés, à Yokohama (Hamarikyu Asahi Hall), Osaka (Nakanoshima Chuo Kaikan), Urawa (Saitama Kaikan), Nagoya (Geijutsu Sozo Center), Machida (Shimin Hall) et Tokyo pour deux spectacles (Opera City Concert Hall et Hamarikyu Asahi Hall). En octobre, récipiendaire du Félix de l'album instrumental de l'année pour piano Solitude. 2004 André Gagnon est récipiendaire du prix Hagood Hardy remis par la SOCAN pour la musique instrumentale.