CDKB -synthèse 10-12-2014

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DEBAT CITOYEN MOBILITE I COUDEKERQUE-­‐BRANCHE I 10 DECEMBRE 2014 I SYNTHESE DES DEBATS Introduction David BAILLEUL, maire de Coudekerque-­‐Branche, Vice-­‐président de la Communauté Urbaine de Dunkerque. Damien CAREME, maire de Grande-­‐Synthe, deuxième Vice-­‐président de la Communauté Urbaine de Dunkerque chargé de la transformation écologique et sociale de l’agglomération. David BAILLEUL souhaite la bienvenue aux participants et leur rappelle que les réunions publiques sont fréquentes à Coudekerque-­‐Branche. Il souligne l’importance du présent débat et se félicite que la Communauté Urbaine soit à l’écoute des habitants du territoire. A cet effet, il tient à saluer la démarche de concertation engagée par cette dernière. Il indique que cette réunion sera l’occasion d’évoquer des sujets, tant de proximité que de société. Pour David BAILLEUL, la mobilité sur le territoire est un enjeu essentiel. Il invite ses concitoyens à s’inscrire pleinement dans ce débat participatif. Damien CAREME précise que le présent débat abordera tous les aspects de la mobilité. Les avis recueillis seront analysés et donneront lieux à des propositions qui seront présentées ultérieurement aux habitants. Damien CAREME explique qu’un objectif a d’ores et déjà été fixé aux équipes de la CUD. Il s’agit que les habitants de la zone agglomérée bénéficient de bus dont la fréquence ne dépasse pas les dix minutes, et que chacun ait un arrêt de bus à moins de 300 mètres de chez lui. Selon lui, la mise en place de ces critères aura un effet bénéfique sur la fréquentation des bus. Il rappelle que la place de l’automobile dans les déplacements doit être réduite, au profit des transports en commun, tant pour des raisons économiques qu’écologiques. Damien CAREME souligne les effets néfastes de la pollution automobile sur la santé. Ce sont toutes ces raisons qui ont poussé les élus communautaires à engager cette réflexion. Il ajoute que les transports doux, tels le vélo, ne doivent pas être absents du débat. Panorama des transports et des déplacements sur le territoire Xavier DAIRAINE, Chef de projet Transport à Haut Niveau de Service à la Communauté Urbaine de Dunkerque. Xavier DAIRAINE explique que l’agglomération dunkerquoise compte 200 000 habitants et, qu’à ce titre, la loi lui impose la mise en place d’un Plan de Déplacements Urbains. A ce titre, la Communauté Urbaine a plusieurs ambitions. Tout d’abord, réduire l’empreinte écologique des déplacements. Ensuite, la favorisation des transports collectifs et, enfin, l’amélioration de l’espace public. Pour Xavier DAIRAINE, une refonte du Plan de Déplacements Urbains est devenue nécessaire afin de l’adapter aux changements qu’a pu connaître l’agglomération ces dernières années. Pour ce faire, les élus communautaires ont décidé d’une meilleure desserte du territoire, plus proche des habitants, dans le but d’améliorer leur cadre de vie. Ce plan a également pour objectif la défense du pouvoir d’achat des habitants, dans un contexte de budget maîtrisé pour la collectivité. Selon Xavier DAIRAINE, la refonte de ce plan sera très bénéfique au dynamisme du territoire. En effet, la mobilité est un élément important pour l’image d’une agglomération. Xavier DAIRAINE procède à une présentation des chiffres clés et de diverses statistiques. La Communauté Urbaine consacre aux déplacements une enveloppe annuelle supérieure à 60 millions d’euros, ce qui représente son budget le plus important. Le coût moyen annuel de détention d’une automobile, en France, est de 5 000 euros. C’est le deuxième poste de dépenses pour les ménages français, avant l’alimentation. Pour Xavier DAIRAINE, ces chiffres illustrent parfaitement les enjeux du débat. Les déplacements sont le premier facteur d’émission de CO2 et de particules fines. Fort de ce constat, Xavier DAIRAINE rappelle qu’ils sont devenus un véritable problème de santé COMMUNAUTÉ URBAINE DE DUNKERQUE I DÉBAT CITOYEN MOBILITÉ I COUDEKERQUE-BRANCHE I 10 DECEMBRE 2014 I SYNTHÈSE DES DÉBATS
1 publique, responsables de 40 000 décès prématurés en France. Un français passe près d’une heure par jour dans les transports, avec trois à quatre déplacements par jour. La collectivité, en tant qu’Autorité Organisatrice des Mobilités Urbaines, est chargée de l’organisation des transports urbains, tous modes de déplacement confondus. Xavier DAIRAINE précise que la Communauté Urbaine a délégué l’exploitation des lignes de bus à une société privée, la STDE, mieux connue par les habitants sous le nom de « DK Bus Marine ». En outre, la STDE est également chargée du système DK Vélos. L’agglomération compte également des cars interurbains et des TER, gérés respectivement par le Conseil Général et le Conseil Régional. Xavier DAIRAINE indique que la ligne de TER Gravelines-­‐Dunkerque, permettra prochainement de mettre ces deux communes à vingt minutes l’une de l’autre. Xavier DAIRAINE précise que l’agglomération compte plus de mille kilomètres de routes, dont 650 sont géré par la Communauté Urbaine. L’Etat gère les autoroutes A25 et A16, tandis que le Conseil Général du Nord a en charge les routes départementales. Xavier DAIRAINE rappelle que l’abonnement DK Bus permet à tout un chacun de voyager en TER ou en car interurbain. Il souligne ainsi la grande intermodalité existant entre ces différents transports collectifs. Il ajoute que la Communauté Urbaine a participé financièrement à l’électrification de la ligne de TER Calais-­‐Dunkerque, afin de permettre ces liaisons inter-­‐agglomérations. La politique de mobilité ne s’arrête pas là, puisqu’elle comprend un volet important incluant les voies cyclables. L’objectif, à l’horizon 2020, est de réaliser 220 kilomètres d’aménagements cyclables. Xavier DAIRAINE précise que ces derniers sont de deux ordres : pistes cyclables et bandes cyclables, selon la configuration de la voierie. Il se félicite, qu’à ce jour, 190 kilomètres d’aménagements aient déjà été réalisés dans l’agglomération, d’autant que 40 % de ces installations sont en site propre. Xavier DAIRAINE explique que la politique cyclable ne se limite pas à ces aménagements, puisqu’il faut également accompagner les habitants dans leur pratique du vélo. Cela se traduit par la mise en place d’aires de stationnement pour les vélos, en ville. Selon Xavier DAIRAINE, le covoiturage est un moyen efficace pour lutter contre la congestion des routes. A titre d’exemple, une agglomération comme celle de Lille ne connaîtrait plus d’embouteillages, si ce système était plus largement répandu. Cette pratique vise à partager le même véhicule pour effectuer un trajet commun. Dans cet esprit, Xavier DAIRAINE rappelle qu’une aire de covoiturage a été installée à Petite-­‐Synthe. Il se félicite d’ailleurs du succès grandissant de cette dernière. Xavier DAIRAINE annonce que des autres aires, du même type, sont en gestation. Il ajoute que la Communauté Urbaine, via des Plans de Déplacements, aide les entreprises soucieuses d’organiser les déplacements de leurs salariés. Xavier DAIRAINE cite l’hôpital de Dunkerque, qui a mis en place un tel plan pour ses salariés. Xavier DAIRAINE fait part à l’assistance d’une autre priorité des élus communautaires, qui est l’amélioration de l’accessibilité du réseau de transport. Des actions sont réalisées afin que tout un chacun bénéficie d’un accès facilité aux bus. Xavier DAIRAINE passe en revue quelques données chiffrées. Chaque jour, plus de 900 000 déplacements sont effectués dans l’agglomération, ce qui représente trois à quatre déplacements par habitant. Il souligne que 13 % des habitants du territoire ne se déplacent pas. Xavier DAIRAINE note que 62 % des déplacements sont effectués en voiture. Les chiffres présentés font ressortir que les déplacements, en moyenne, sont très courts. En effet, près de 40 % des déplacements sont inférieurs au kilomètre, tandis que la moitié d’entre eux ne dépassent pas deux kilomètres. Dès lors, Xavier DAIRAINE invite l’auditoire à réfléchir sur le moyen de transport le plus adapté à ces courtes distances. S’agissant du temps moyen passé dans les transports, les dunkerquois ne dérogent pas aux statistiques nationales, avec une moyenne d’une heure par jour. Xavier DAIRAINE détaille ensuite les flux d’échanges dans l’agglomération, qui sont relativement équilibrés. COMMUNAUTÉ URBAINE DE DUNKERQUE I DÉBAT CITOYEN MOBILITÉ I COUDEKERQUE-BRANCHE I 10 DECEMBRE 2014 I SYNTHÈSE DES DÉBATS
2 Xavier DAIRAINE effectue un focus local sur Coudekerque-­‐Branche. Cette zone connaît 100 000 déplacements par jour, dont plus de 70 % sont réalisés par les habitants de la commune. La moitié des déplacements sont internes à Coudekerque-­‐Branche, le reste concernant le Grand Dunkerque. Xavier DAIRAINE propose de laisser la place au débat. Premier débat -­‐ l’automobile David BAILLEUL, maire de Coudekerque-­‐Branche, Vice-­‐président de la Communauté Urbaine de Dunkerque. Damien CAREME, maire de Grande-­‐Synthe, deuxième Vice-­‐président de la Communauté Urbaine de Dunkerque chargé de la transformation écologique et sociale de l’agglomération. Xavier DAIRAINE, Chef de projet Transport à Haut Niveau de Service à la Communauté Urbaine de Dunkerque. Joël DELPIERRE, de Coudekerque-­‐Branche, estime que beaucoup de personnes sont imprégnées d’une véritable « culture de la voiture » et qu’elles éprouveront des difficultés à se déplacer autrement. Pour lui, il est important de les sensibiliser à l’usage des transports en commun. Richard BLEUSE, de Coudekerque-­‐Branche, suggère que des murs anti-­‐bruit soient installés le long de l’autoroute A16 afin d’en limiter les nuisances sonores. Il fait le constat que la majorité des enfants sont déposés à l’école en voiture. Richard BLEUSE pense qu’il serait pertinent d’aménager des déposes-­‐minute à proximité des écoles. En plus d’améliorer la circulation, ces aménagements permettraient une véritable éducation à la marche. Pour Bruno TOP, de Coudekerque-­‐Village, c’est aux collectivités de montrer l’exemple. Il propose qu’elles revoient en profondeur la composition de leurs parcs automobiles. Il ajoute que ce n’est pas en culpabilisant les automobilistes que l’on arrivera à faire quelque chose. Il estime que la gratuité des bus devrait s’appliquer sur l’ensemble de l’agglomération. S’agissant de l’autoroute A16, David BAILLEUL indique qu’une cartographie des nuisances sonores de cet axe a été établie au niveau communautaire. Il explique qu’une directive européenne spécifie que le responsable de ce type de nuisance doit tout mettre en œuvre pour les atténuer. Des demandes, en ce sens, ont été faites auprès de l’Etat. David BAILLEUL annonce que l’Etat a donné un accord de principe pour l’installation de murs anti-­‐bruit, mais qu’aucune date n’est encore fixée pour le début des travaux. Concernant la dépose des enfants devant les écoles, David BAILLEUL explique que des mesures ont été prises, mais que la municipalité se heurte à l’hostilité de certains automobilistes. Damien CAREME revient sur la future refonte du réseau de bus. Il insiste sur le besoin d’une fréquence plus soutenue et régulière, qui mettra en confiance les usagers. Il met en évidence le décalage entre les coûts générés par la possession d’une automobile et la faible utilisation de cette dernière. Il est donc évident qu’un transport collectif efficace sera bénéfique aux usagers. Damien CAREME ajoute qu’au-­‐delà des problématiques de déplacement, il faut repenser l’aménagement des villes. En effet, ces dernières ont été rebâties après la guerre et laissent la part belle à l’automobile, au détriment des autres modes de transport. Il estime que la Communauté Urbaine propose un réel projet de société, qui améliorera le cadre de vie des habitants et la sécurité des piétons. Selon Damien CAREME, il n’est pas question de culpabiliser les automobilistes, mais plutôt de remettre en cause la reconnaissance statutaire induite par la voiture et d’être conscient des contraintes liées à ce mode de déplacement. Il ajoute qu’un transport collectif performant sera en mesure de concurrencer la voiture. Damien CAREME rappelle l’importance des échanges ayant lieu lors du présent débat, qui viendront nourrir la réflexion des élus communautaires. S’agissant de la gratuité du réseau de bus, Damien CAREME confirme que ce projet en est à un stade avancé. Il tient à rassurer l’auditoire quant à l’éventuel impact d’une telle mesure sur les impôts locaux. En effet, sur un budget de 51 COMMUNAUTÉ URBAINE DE DUNKERQUE I DÉBAT CITOYEN MOBILITÉ I COUDEKERQUE-BRANCHE I 10 DECEMBRE 2014 I SYNTHÈSE DES DÉBATS
3 millions d’euros, seuls 4 millions d’euros sont issus de la vente des titres de transport. Le coût des transports est donc déjà largement supporté par la collectivité. Damien CAREME déclare être largement favorable à la gratuité, car il considère que les transports en commun sont un service public comme un autre, utilisable gratuitement par les administrés, financé intégralement par la collectivité et le versement transport des entreprises. C’est un choix politique fort, bénéfique à tous. Il précise qu’il est favorable à une gratuité sur l’ensemble du territoire. Xavier DAIRAINE explique que la CUD n’a pas oublié qu’elle doit contribuer à l’effort collectif. A cet effet, elle s’est dotée d’un Plan de Déplacements d’Entreprise, qui s’est traduit par la réduction du nombre de voitures de service et une incitation à un usage plus fréquent du train et du covoiturage. Damien CAREME complète cette intervention en précisant que d’autres agglomérations, telles Châteauroux, ont fait le pari de la gratuité et que cette mesure a eu pour effet de doper la fréquentation du trafic de bus. Dans l’agglomération dunkerquoise, le bus ne représente que 5 % des déplacements, ce qui n’est pas satisfaisant. Damien CAREME se déclare convaincu que la gratuité rencontrera le succès escompté. Jean-­‐Pierre GADENNE, de Coudekerque-­‐Branche, souligne un manque de cohérence entre les horaires des trains et les horaires de bus en partance de la gare de Dunkerque. Michel DEVILLE, de Coudekerque-­‐Branche, regrette l’ordonnancement des débats en plusieurs volets car la mobilité est un sujet global. Il note que les axes routiers menant à certaines zones d’emploi sont encombrés aux heures de pointe. Il suggère donc que l’on augmente la fréquence des bus desservant ces zones, à ces horaires, afin de limiter le recours à l’automobile. Selon Michel DEVILLE, il y a également un travail d’éducation à réaliser, à destination des jeunes conducteurs. En outre, il estime que les grandes zones commerciales installées en périphérie des villes incitent les habitants à se déplacer en voiture. Il faudrait donc redynamiser commercialement les centres-­‐villes. S’agissant de la gratuité des transports, Michel DEVILLE s’enquiert de la façon dont sera comblé le manque à gagner résultant de cette mesure. Guy OYEZ, de Coudekerque-­‐Branche, estime que l’écotaxe aurait généré des rentrées fiscales pour l’agglomération, traversée par les nombreux camions qui empruntent l’autoroute A16. Selon lui, il est anormal que des camions polluent le territoire, sans avoir à payer une quelconque contrepartie. Didier BIKOFF, de Coudekerque-­‐Branche, s’étonne que les élus aient des craintes quant au fait d’imposer des choix de société à leurs administrés. Il n’est, a priori, pas opposé à la gratuité, mais se déclare attentif aux éventuels effets pervers d’une telle mesure. Enfin, il regrette que trop peu de grandes entreprises organisent le transport collectif de leurs salariés, comme cela se faisait auparavant. Il propose qu’une solution pérenne soit envisagée sur ce sujet. Pour Monsieur DESCHAMPS, de Coudekerque-­‐Branche, la commune de Ghyvelde n’est pas assez bien desservie par le bus. Selon, Francis TIERSOONE, de Coudekerque-­‐Branche, l’accessibilité des bus est perfectible. De même, il note que certains quais sont mal aménagés et très peu pratiques pour les personnes à mobilité réduite. Enfin, Francis TIERSOONE ne peut que déplorer le manque de civilité de certains passagers. S’agissant de l’organisation des débats, Damien CAREME précise que bien que les sujets soient traités séparément, c’est bien la mobilité qui est évoquée, dans sa globalité. Il indique que les élus communautaires travaillent à l’amélioration des correspondances entre le bus et le train. Damien CAREME souligne que l’augmentation de la fréquence des bus répondra en partie à ce souci. Des bus, espacés de dix minutes, faciliteront les déplacements des usagers. Il ajoute que l’atteinte de l’objectif du doublement de la fréquentation amènera de nouvelles réflexions quant à des bus plus grands, ou articulés. Ces nouveaux équipements seront également une réponse en termes de confort de l’usager. Concernant les zones d’emplois, Damien CAREME reconnaît qu’une meilleure organisation de la desserte est nécessaire. Une réflexion est en cours afin de remédier aux embouteillages, trop fréquents, encombrant ces zones. COMMUNAUTÉ URBAINE DE DUNKERQUE I DÉBAT CITOYEN MOBILITÉ I COUDEKERQUE-BRANCHE I 10 DECEMBRE 2014 I SYNTHÈSE DES DÉBATS
4 S’agissant des questions d’éducation, Damien CAREME souscrit à l’avis général et souligne que des réunions, telles que le présent débat, participent à cet effort nécessaire. Damien CAREME rappelle que le réseau de bus date des années 70 et qu’il n’a pas été revu depuis. Selon lui, cette inadaptation du réseau est la raison pour laquelle les parts de marché du bus n’ont cessé de décroître ces dernières années. Il faut donc le refondre afin d’être au plus près des demandes des habitants. Pour Damien CAREME, cette nécessaire adaptation doit se faire en harmonie avec la structure urbaine. Il assure que les nouveaux quartiers de l’agglomération seront construits autour d’un axe de transport. S’agissant de la gratuité, Damien CAREME indique que cette mesure est légitime et que le même type de réflexion pourrait avoir lieu sur d’autres thèmes. Aujourd’hui, le fait de pouvoir se déplacer est devenu vital, il est donc tout à fait justifié que la collectivité assume cette charge. C’est un choix politique, qui sera pleinement assumé par les élus communautaires. Damien CAREME confie être confiant vis-­‐à-­‐vis des jeunes générations. Il rappelle qu’elles sont très largement utilisatrices du covoiturage. De plus, cette population n’ayant pas un grand pouvoir d’achat, elle a moins accès au transport individuel.
Second débat -­‐ les transports en commun David BAILLEUL, maire de Coudekerque-­‐Branche, Vice-­‐président de la Communauté Urbaine de Dunkerque. Damien CAREME, maire de Grande-­‐Synthe, deuxième Vice-­‐président de la Communauté Urbaine de Dunkerque chargé de la transformation écologique et sociale de l’agglomération. Xavier DAIRAINE, Chef de projet Transport à Haut Niveau de Service à la Communauté Urbaine de Dunkerque. Francis MERSSEMAN, de Coudekerque-­‐Branche, suggère que les bus démarrent leur service plus tôt, ce qui permettrait aux ouvriers de les emprunter pour se rendre à leur travail. Il propose également une simplification des lignes de bus traversant la ville. Etienne BUSSON, de Coudekerque-­‐Branche, estime qu’il serait pertinent que Dunkerque se dote d’un tramway, comme bien d’autres grandes communes. Pour lui, au-­‐delà de l’agglomération dunkerquoise, cette ligne de tramway pourrait s’étendre de Bray-­‐Dunes à Calais. Il imagine même une connexion avec la ligne de tramway belge, ce qui serait très bénéfique au commerce local. Bruno TOP, de Coudekerque-­‐Village, propose que l’on utilise les voies ferrées existantes pour le transport des collégiens et lycéens vers Dunkerque. Il suggère également des transports fluviaux, utilisant les nombreux canaux de l’agglomération. Enfin, il évoque la ville de Caen, Similaire à Dunkerque car complètement reconstruite après la guerre. Il fait remarquer que le centre-­‐ville de Caen est entièrement piétonnier. Il estime que l’on pourrait s’inspirer de cet exemple. De même, il cite La Rochelle, qui interdit toute livraison en centre-­‐ville. David BOURGOIS, de Coudekerque-­‐Branche, indique que le temps de transport par bus est beaucoup trop long. Pour lui, c’est essentiellement dû à des arrêts trop fréquents et à des détours par la gare de Dunkerque. Pour lui, c’est un frein à l’utilisation du bus. Tout comme Etienne BUSSON, il est tout à fait favorable à un tramway, qui est un mode de transport plébiscité par ses utilisateurs. Claude DECLERCK, de Coudekerque-­‐Branche, souligne que le temps d’attente d’un bus ne doit pas excéder une demi-­‐
heure, sous peine de décourager les usagers, qui se tourneront davantage vers la voiture. David BAILLEUL précise que Coudekerque-­‐Branche est une commune très étendue. Il en résulte que de nombreuses lignes de bus traversent la ville, ce qui peut compliquer et rallonger les trajets. Il annonce qu’un travail de simplification est en cours. S’agissant d’un tramway, David BAILLEUL y serait plutôt favorable, mais il rappelle que le COMMUNAUTÉ URBAINE DE DUNKERQUE I DÉBAT CITOYEN MOBILITÉ I COUDEKERQUE-BRANCHE I 10 DECEMBRE 2014 I SYNTHÈSE DES DÉBATS
5 coût d’installation d’un tel équipement est extrêmement élevé. Damien CAREME ajoute que le choix du tramway aurait dû être fait il y a vingt ans, lorsque les budgets permettaient d’envisager une opération de ce type, qui coûte environ 30 millions d’euros du kilomètre. De plus, un tramway dessert des stations le long d’un axe. Il ne pourrait donc pas bénéficier à l’ensemble de l’agglomération. Damien CAREME explique que la refonte du réseau représente une enveloppe de 65 millions d’euros. De nombreux aménagements de voiries seront nécessaires afin de créer des axes rapides sur lesquels les bus rouleront. De même, une centaine de carrefours ont d’ores et déjà été identifiés, comme étant des zones dans lesquelles le bus aura la priorité. Pour Damien CAREME, c’est à ce prix que l’on réussira à améliorer la durée moyenne d’un trajet. Il ajoute que le centre-­‐ville de Dunkerque est un véritable goulot d’étranglement, qui nuit à la régularité et à la fréquence des bus. Des voies dédiées aux bus sont donc à l’étude afin qu’ils s’affranchissent de ces problèmes. S’agissant du transport fluvial, Damien CAREME l’envisage plutôt comme un moyen de transporter des marchandises, donc de limiter le transport routier, notamment sur l’A16. Concernant cette autoroute, il rappelle qu’elle est gérée par l’Etat, donc en dehors des compétences de la CUD. Il regrette l’abandon de l’écotaxe qui, de plus, était une mesure comprise par la population. Damien CAREME estime que cela va à l’encontre de toutes les décisions adoptées en matière d’écologie. Damien CAREME rappelle que la Communauté Urbaine a participé à l’électrification de la ligne Calais-­‐Dunkerque, ce qui va permettre aux habitants de Gravelines de s’affranchir de la route pour se rendre à Dunkerque. De même, un travail transfrontalier est engagé avec la Belgique afin de réfléchir à d’éventuelles connexions par le rail. Contrairement à Etienne BUSSON, il estime qu’une connexion avec la Belgique pourrait nuire au commerce local. Néanmoins, ce n’est pas une raison pour freiner les échanges transfrontaliers. Enfin, s’agissant des livraisons en centre-­‐ville, Damien CAREME reconnaît qu’elles représentent un problème, tant pour les riverains que pour les bus. C’est donc un thème très lié au Plan de Déplacements Urbains. Damien CAREME annonce que, d’ici 2017, l’intégralité des bus roulera au gaz afin que la Communauté Urbaine soit exemplaire sur ce point. L’hydrogène sera également utilisé dans les modes de propulsion, mais dans une moindre mesure car cette technologie est encore extrêmement coûteuse. Paul FEVRY, de Coudekerque-­‐Branche, aimerait que la ligne 9 comporte un arrêt supplémentaire, derrière la mairie. En outre, il signale avoir déjà posé cette question par écrit et ne pas avoir reçu de réponse. David BAILLEUL lui assure avoir bien reçu son courrier, qu’il a transmis à la STDE. Une réponse lui sera donc apportée, dès lors que la STDE se sera prononcée. Troisième débat – les modes doux David BAILLEUL, maire de Coudekerque-­‐Branche, Vice-­‐président de la Communauté Urbaine de Dunkerque. Damien CAREME, maire de Grande-­‐Synthe, deuxième Vice-­‐président de la Communauté Urbaine de Dunkerque chargé de la transformation écologique et sociale de l’agglomération. Xavier DAIRAINE, Chef de projet Transport à Haut Niveau de Service à la Communauté Urbaine de Dunkerque. Michel DEVILLE, de Coudekerque-­‐Branche, explique qu’une enquête téléphonique a été menée récemment par DK Bus, à propos de DK Vélos, et qu’il désirerait en connaître les résultats. Il ajoute que de nombreuses zones de Dunkerque ne sont pas encore équipées de stations DK Vélos. Annick MICHAUD, de Coudekerque-­‐Branche, aimerait savoir si le « tourne à droite » va être développé aux feux. Elle estime que c’est très pratique pour les cyclistes. Elle désire également que les arceaux soient davantage développés. Pour Annick MICHAUD, l’agglomération manque de locaux sécurisés pour stocker les vélos. Elle regrette le manque COMMUNAUTÉ URBAINE DE DUNKERQUE I DÉBAT CITOYEN MOBILITÉ I COUDEKERQUE-BRANCHE I 10 DECEMBRE 2014 I SYNTHÈSE DES DÉBATS
6 d’entretien de certaines pistes cyclables, notamment sur celle allant de Coudekerque-­‐Branche au pont de Rosendaël. De même, elle indique que les pistes cyclables seraient davantage sécurisées, si elles étaient réellement en continu, sans aucune rupture. S’agissant de sécurité à vélo, Annick MICHAUD pense que la circulation en contresens fait courir des dangers aux cyclistes. Jean-­‐Pierre GADENNE, de Coudekerque-­‐Branche, tient à souligner les problèmes de sécurité relatifs aux pistes cyclables. Selon lui, la piste cyclable devrait être physiquement séparée de la route, et non pas par une simple bande peinte. De plus, les pistes cyclables sont bien trop sales, ce qui oblige les cyclistes à rouler sur la route. Il déplore le comportement des automobilistes vis-­‐à-­‐vis des cyclistes, qui frôlent ces derniers lors des dépassements. Il cite le département des Alpes-­‐Maritimes, qui a mis en place une signalisation routière visant à protéger les cyclistes. En termes de sécurité routière, il note que de gros progrès pourraient être accomplis en éduquant les conducteurs. S’agissant du système DK Vélos, Xavier DAIRAINE indique que la Communauté Urbaine travaille à un plan de développement des stations, mais que ces dernières représentent un gros investissement. En conséquence, un vélo doit être loué deux fois par jour en moyenne. Pour Xavier DAIRAINE, il faut donc implanter ces stations dans des lieux fréquentés. Concernant les « tourne à droite », cette expérience est en cours depuis plusieurs années à Dunkerque et sera étendue à Grande-­‐Synthe. Xavier DAIRAINE explique que les questions de partage de la chaussée sont compliquées. Il indique que des voies dédiées demandent beaucoup d’espace, ce qui n’est pas toujours le cas. Généralement, les nouvelles infrastructures prennent en compte ce paramètre. Pour les infrastructures existantes, Xavier DAIRAINE assure que tout est fait pour protéger au mieux les cyclistes, notamment grâce à la signalisation. Il reconnaît que l’on peut mieux faire, mais que ce n’est pas toujours aussi évident qu’il n’y paraît. Damien CAREME se félicite du succès de DK Vélo. Il précise qu’un des facteurs du succès de cette opération est que les utilisateurs n’ont plus peur de se faire dérober leur vélo. S’agissant des arceaux, il explique que ce n’est pas de la compétence de la Communauté Urbaine, mais de celle des municipalités. Il annonce qu’une réflexion a été lancée concernant l’aménagement de locaux sécurisés afin de stocker les vélos, qui peut également être une réponse pour tous ceux qui n’ont pas de place chez eux. Damien CAREME assure que chaque demande de création d’une station DK Vélos est étudiée avec soin et que les villes continueront à en être équipées, d’autant qu’un maillage efficace est un gage de succès. Néanmoins, il ajoute que toutes les demandes ne pourront pas être satisfaites car il est nécessaire que lieu d’implantation de la station s’y prête. Damien CAREME revient sur l’entretien des pistes cyclables. Il reconnaît que ce sujet est un véritable casse-­‐tête, mais que cet entretien relève de la compétence des municipalités. Il promet de sensibiliser les maires de l’agglomération à cette problématique. Xavier DAIRAINE précise que les contresens ont pour but de favoriser les cyclistes, en leur permettant de traverser les centres-­‐villes. Il ajoute que les statistiques démontrent que ce n’est absolument pas accidentogène. Pascal LEFEBRE, de Coudekerque-­‐Branche, interpelle David BAILLEUL à propos de la piste cyclable située à proximité de la rue Hoche. Il la trouve mal éclairée et très sale. David BAILLEUL rappelle que la piste cyclable en question est gérée par le département. Il assure relancer régulièrement les services départementaux pour les alerter sur les points évoqués par Pascal LEFEBRE. Il déplore l’absence de réponse à ses demandes. Bruno TOP, de Coudekerque-­‐Branche, signale que la route des forts est en si mauvais état, qu’il est impossible de l’emprunter en vélo. Pour Guy DEVILLE, de Coudekerque-­‐Branche, les cyclistes ne s’éclairent pas assez efficacement. COMMUNAUTÉ URBAINE DE DUNKERQUE I DÉBAT CITOYEN MOBILITÉ I COUDEKERQUE-BRANCHE I 10 DECEMBRE 2014 I SYNTHÈSE DES DÉBATS
7 Jean-­‐Claude LOIRE, de Coudekerque-­‐Branche, tient à remercier David BAILLEUL pour son intervention efficace quant à des réparations nécessaires sur une passerelle. Il estime qu’il n’est pas possible de rouler sur la piste cyclable allant vers Bergues, car cette dernière est toujours encombrée de voitures. Emmanuel CHAUSSIN, de Coudekerque-­‐Branche, suggère la mise en place de navettes permettant l’emport des vélos. Damien CAREME estime que c’est une bonne idée. Pour lui, permettre de combiner ces deux modes de transport pourrait inciter des personnes éloignées des arrêts, à prendre le bus. S’agissant de la demande d’ajout d’un arrêt de bus, Damien CAREME rappelle que la multiplication des arrêts a un impact sur la vitesse moyenne du bus. Dans cet esprit, on préfère généralement déplacer un arrêt existant, plutôt que d’en créer un nouveau. Damien CAREME déclare que les pistes cyclables sont une priorité de la Communauté Urbaine. Enfin, en termes d’aménagement urbain, il pense qu’il serait pertinent de s’inspirer des Pays-­‐Bas, dont les villes laissent la part belle aux vélos et aux piétons. Conclusion Damien CAREME, maire de Grande-­‐Synthe, deuxième Vice-­‐président de la Communauté Urbaine de Dunkerque chargé de la transformation écologique et sociale de l’agglomération. Damien CAREME remercie les participants pour la richesse du débat qui vient d’avoir lieu. Il précise que toutes ces interventions viendront nourrir la réflexion qui est en cours. Il annonce que les élus communautaires reviendront devant les habitants, cette fois pour présenter les décisions spécifiques au réseau de bus. COMMUNAUTÉ URBAINE DE DUNKERQUE I DÉBAT CITOYEN MOBILITÉ I COUDEKERQUE-BRANCHE I 10 DECEMBRE 2014 I SYNTHÈSE DES DÉBATS
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