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Innovations récentes et futures dans le domaine des matériaux hydrauliques pour la route Dossier BÉTON ET INNOVATION L’ François de LARRARD Chef de la division Technologies du génie civil et environnement Laboratoire central des Ponts et chaussées (LCPC) de Nantes Thierry SEDRAN Chef de la section Elaboration des matériaux LCPC Vincent MATHIAS Doctorant LCPC LCPC article donne un aperçu de trois techniques récentes de matériaux hydrauliques à plat développées au Laboratoire central des Ponts et chaussées (LCPC), en partenariat avec l’industrie du ciment et de la construction routière : les bétons de fraisats, dans lesquels une partie du squelette granulaire est constituée de matériaux bitumineux recyclés ; les matériaux autocompactants essorables de structure (MACES), sorte de bétons fluides et très maigres qui présentent à l’état durci des propriétés mécaniques proches de celles des graves traitées aux liants hydrauliques ; et, enfin, la moquette de béton à hautes performances (BHP), nouvelle déclinaison du béton armé continu (BAC) à l’ère du développement durable. D’autres techniques sont en préparation dans le cadre d’un nouveau programme de recherche récemment lancé. Introduction Abstract Recent innovations in the area of cementitious materials for roads The article reviews three recent techniques for flat cementitious materials developed at the French TR labs (LCPC), jointly with the cement and road-building industries: milling concrete in which part of the aggregate skeleton consists of recycled asphalt materials (millings); self-compacting structural materials (MACES), a kind of fluid, very lean concrete which, on setting, exhibits mechanical properties similar to those of cementitious base materials; and, lastly, high-performance concrete carpets (HPC), a new type of continuously reinforced concrete (CRC) in the era of sustainable development. Other techniques are being prepared in connection with a recently launched research programme. 42 43 On constate dans ce numéro de la RGRA que la technologie du béton à plat est bien vivante. Cependant, au-delà d’un panel de techniques éprouvées, il est important non seulement de rester en veille vis-à-vis des innovations pouvant apparaître ici ou là, en France ou à l’étranger, mais également d’exercer sa créativité, afin d’optimiser l’adéquation entre les besoins des usagers et des maîtres d’ouvrage, les matériaux disponibles et les techniques applicables. Il en va de l’avenir de la technique et de sa survie dans un monde en perpétuelle évolution, dans lequel les exigences et les critères de choix changent rapidement. Les innovations d’aujourd’hui seront, au moins pour certaines d’entre elles, les techniques classiques de demain. A contrario, les techniques qui n’évoluent pas sont condamnées à disparaître. Le Laboratoire central des Ponts et chaussées (LCPC) a ainsi récemment développé un certain nombre de produits de recherche, en collaboration avec l’industrie du ciment et de la construction routière, qui sont présentés dans cet article : > Les bétons de fraisats s’inscrivent dans la mouvance du recyclage et du développement durable. Dans l’univers routier, l’on voit que le béton de ciment peut, lui aussi, satisfaire au principe du « zéro déchet », et ce, dans des conditions économiques favorables. > Les matériaux autocompactants essorables de structure (MACES) viennent opportunément répondre à une vieille question mal résolue, celle des techniques d’élargissement de voies à trafic faible ou modéré. D’autres applications émergeront probablement. > La moquette de béton à hautes performances (BHP) transpose avec succès dans la route un matériau qui s’est imposé dans les ouvrages d’art, par ses qualités de durabilité exceptionnelle. Recyclage des fraisats d’enrobés dans les bétons routiers pervibrés L’entretien et la reconstruction des chaussées bitumineuses, qui constituent la majeure partie du réseau routier français, entraînent une production annuelle d’à peu près 2 millions de tonnes de fraisats. Une partie est recyclée dans les remblais et les matériaux bitumineux, mais plus de la moitié est encore classée comme déchet [1]. Ceci n’est pas satisfaisant du point de vue du développement durable. C’est pourquoi, à la demande des professions routière et cimentière, le LCPC a lancé en 2001 une thèse(1) CIFRE, financée par l’Association technique de l’industrie des liants hydrauliques (ATILH), sur l’étude d’un nouveau débouché pour ces fraisats : es bétons de ciment routiers. (1) Soutenance prévue le 3 décembre prochain ; CIFRE : Convention industrielle de formation par la recherche L’utilisation d’un liant hydraulique dans le retraitement des fraisats est une pratique ancienne. Elle prend son origine dans le procédé du retraitement en place des chaussées, dans lequel les matériaux bitumineux décohésionnés sont directement réutilisés avec un liant hydraulique, sous forme de grave traitée. Au Canada, la technique a été étendue aux bétons compactés dans un recyclage en place dit à haute performance [2]. Le bon comportement de ces matériaux compactés mixtes dans la route a conduit à évaluer l’utilisation des fraisats comme granulats de substitution dans les bétons pervibrés. Après quelques essais encourageants réalisés au Laboratoire régional de l’Ouest parisien (LROP) [3], l’objectif principal de cette recherche a consisté à fournir les éléments nécessaires aux ingénieurs pour la prise en compte rationnelle de ces fraisats dans la formulation du béton et dans le dimensionnement des chaussées incorporant ce béton. Cela passait notamment par la caractérisation des différentes propriétés mécaniques du béton avec fraisats. Dans un premier temps, l’on s’est donc attaché à évaluer l’influence du taux de substitution des granulats naturels sur les propriétés mécaniques statiques, notamment la résistance en fendage et le module élastique. On a ainsi montré (figure 1) que l’introduction de fraisats s’accompagne d’une chute de la résistance au fendage, mais que celle-ci est en partie ••• Dossier BÉTON ET INNOVATION Innovations récentes et futures dans le domaine des matériaux hydrauliques pour la route ••• on l’allonge, ce qui simule le retrait thermique dans les éprouvettes. Ces essais ont montré que l’incorporation de fraisats n’avaient aucune influence notable sur la fissuration. Figure 1 Influence du taux de substitution des granulats par du fraisat sur les performances mécaniques d’un béton de ciment LCPC Influence of substituting millings for aggregates on the mechanical performance of cement concrete compensée par un fort assouplissement du matériau. On peut alors limiter les surépaisseurs de béton nécessaires dans une structure routière. Le rôle des fraisats sur ces propriétés a ensuite été modélisé afin de pouvoir être pris en compte dans des outils de formulation des bétons comme le logiciel BétonlabPro [4], donnant aux résultats expérimentaux un caractère plus général. Une deuxième phase de l’étude a permis de quantifier l’influence du taux de fraisats sur le comportement en fatigue des bétons, propriété centrale de la méthode de dimensionnement des chaussées. Photo 1 Le banc de retrait empêché 1 : Béton témoin 2 : Béton avec fraisat 3 : Coffrage polystyrène 4 : Montant en BHP 5 : Plaque d’ancrage 6 : Barre de précontrainte avec résistance chauffante The impeded shrinkage bench 1: Control concrete 2: Concrete with millings 3: Polystyrene shuttering 4: Rise in HPC 5: Anchoring plate 6: Prestressing rod with heating resistor Enfin, l’on s’est intéressé à l’effet des fraisats sur la fissuration qui affecte en général les chaussées en béton. Pour cela, deux poutres de béton armé, équivalentes d’un point de vue structurel, ont été testées en parallèle, sur un banc de retrait empêché de grande taille développé dans le cadre du projet national FLORE (Fissuration limitée et organisation des retraits) [5] (photo 1). L’une était constituée d’un béton témoin et l’autre d’un béton avec un taux de substitution de 50 % des granulats par des fraisats. Le banc de retrait mesure 3,5 m de long et est constitué de deux poutres très rigides en BHP, dont on peut contrôler la température. En chauffant le banc, L’ensemble de toutes les données de cette recherche permet de dimensionner des chaussées en béton avec fraisats et de les comparer aux chaussées traditionnelles en béton. Il apparaît ainsi qu’en utilisant 50 % de fraisats en substitution des granulats naturels, et en considérant que le coût de ces fraisats est nul, on peut réaliser une économie de 5 à 10 % sur le coût matériau de la chaussée, malgré la sur-épaisseur mise en œuvre. Le recyclage des fraisats d’enrobés dans les chaussées en béton pourrait donc être une solution non seulement satisfaisante sur le plan environnemental, mais également viable au niveau technico-économique. Premiers chantiers en MACES Depuis quelques années, la tendance est au développement de matériaux fluides pour la construction : bétons autoplaçants pour les ouvrages d’art, produits fluides de remblayage réexcavables pour les tranchées. De tels matériaux se compactent sous le seul effet de la gravité, ce qui facilite leur mise en œuvre et la rend moins dépendante de l’environnement du chantier (qualification de la main d’œuvre, accessibilité du site, etc.). Dans cette mouvance, le LCPC a lancé en 1999 une recherche en collaboration avec le CTG (Italcementi), visant à mettre au point un matériau autocompactant générique, baptisé MACES, comparable aux graves traitées aux liants hydrauliques, du point de vue des propriétés à l’état durci et de l’usage. Les études de laboratoire ont permis de mettre au point une méthodologie de fabrication d’éprouvettes pour caractériser le matériau et étudier l’influence de la formulation sur ses propriétés [6]. Elles ont montré la faisabilité d’un tel matériau avec un dosage d’environ 140 kg de ciment par m3, pour une résistance au fendage à 28 jours supérieure à 1 MPa [7]. Une première application industrielle de ce matériau concerne les chantiers d’élargissement de chaussées à faible trafic. La technique classique consiste 44 45 RGRAN° 830 juillet-août 2004 Des chantiers de plus grande envergure ont également été réalisés avec succès : le conseil général de la Vienne a mis en œuvre en régie environ 7 km d’élargissement en MACES depuis 2002, suivi en 2003 par le conseil général de la Mayenne sur un chantier de 2,5 km. Photo 3 2 heures après le coulage du MACES 2 hours after pouring of MACES LCPC Une expérience d’élargissement en MACES, sur une longueur totale de 260 m, a été réalisée en 2003 (RD 952 et RD 27 en Meurthe-et-Moselle), dans le cadre d’une convention de recherche entre le LCPC, le CTG et Eurovia. L’objectif de ce chantier était, outre l’identification d’éventuels problèmes industriels, de confirmer les performances du MACES in situ. Il a donc fait l’objet d’un suivi important (éprouvettes de contrôle, carottages, mesures de déflexions, etc.). De plus, des variations de dosages en eau ont volontairement été générées, afin d’évaluer les conséquences sur l’aptitude au compactage et les performances mécaniques in situ du MACES. Les conclusions principales de cette expérience sont les suivantes : > Le MACES peut être très rapidement mis en œuvre au camion toupie, avec un personnel limité (photo 2). > Il présente une tolérance assez importante vis-à-vis de la teneur en eau. > Dans le cas de ce chantier, la remise en circulation a été réalisée après 24 heures sans problème particulier. Il s’agit cependant d’une route à faible trafic ; un retour d’expérience plus large est nécessaire avant de statuer sur les bonnes pratiques en la matière. En revanche, il n’est pas nécessaire de le fluidifier à outrance, car le balancement de la goulotte de la toupie et un léger ratissage de surface facilitent sa répartition, alors qu’un excès d’eau conduit à un ressuage fort et à une légère baisse des performances mécaniques. > Il peut être mis en œuvre en pente. > Il est circulable à pied après environ 2 heures (photo 3). > Après un an, aucun signe de détérioration de l’élargissement n’est visible (en particulier, il n’y pas d’apparition de fissure longitudinale à la jonction de l’ancienne chaussée). LCPC à décaisser le bord de la chaussée de la largeur voulue et à combler la fouille avec un matériau compacté, avant de réaliser la couche de roulement. Or, il s’avère que le compactage est difficile à réaliser car les fouilles sont généralement étroites et peuvent présenter des bordures instables. Cela conduit souvent à un affaissement rapide de ces élargissements. L’absence de compactage lors de la mise en œuvre des MACES, ainsi que leur rigidité, présentent donc, dans ce cas, un réel intérêt technique. Les compositions de MACES utilisés reprenaient la formule proposée par le LCPC et le CTG [7], appliquée à des matériaux locaux. Ceci laisse penser que l’on est en présence d’un matériau relativement « rustique », dont l’utilisation est facilement généralisable. Il reste toutefois à mener, dans un futur proche, des réflexions pour établir une méthodologie de dimensionnement de ces poutres de rives en MACES, afin de garantir une application rationnelle et maîtrisée du matériau. Moquette BHP : un an après Villeurbanne Photo 2 Mise en œuvre du MACES à la toupie MACES placed by transit mixer La moquette BHP est une couche de roulement mince en béton désactivé à hautes performances, armée d’un treillis soudé, simplement posée sur un support rigide ou semi-rigide [8, 9]. Cette « chaussée souple en béton » a été proposée ••• Dossier BÉTON ET INNOVATION ••• Innovations récentes et futures dans le domaine des matériaux hydrauliques pour la route afin d’améliorer la compétitivité des chaussées en béton en terme de coût de premier investissement, tout en satisfaisant à l’ensemble des exigences modernes des maîtres d’ouvrage et des usagers (réduction de la consommation en ressources non renouvelables, mise en circulation rapide, diminution du bruit de roulement des véhicules, et haute durabilité escomptée). Nous avons présenté dans la RGRA le premier chantier expérimental dans lequel la moquette BHP a été mise en œuvre (chantier de Villeurbanne [10], juillet 2003). L’article concluait sur le bon déroulement du chantier, mais on ne disposait pas encore des résultats de contrôle du béton durci, et l’on ne savait pas alors comment évolueraient l’aspect du béton et sa fissuration de retrait. Le tableau 1 illustre les résultats des essais mécaniques pratiqués sur les prélèvements de béton effectués sur le chantier. L’on note que la résistance en compression a été assez homogène d’une gâchée à l’autre, la valeur moyenne s’établissant à 71,5 MPa et la valeur caractéristique à 66,7 MPa. La diminution de résistance, par rapport au béton d’étude (dont la résistance moyenne s’élevait à 80,0 MPa) s’explique par l’ajout d’un retardateur de prise sur le chantier, rendu nécessaire par les conditions atmosphériques et le temps de transport du béton. On sait que le contrôle du retrait est un aspect important de la conception de la moquette BHP [9]. Son rôle est en effet de prévenir les risques éventuels de flambement par temps chaud. Le retrait du béton d’étude de Villeurbanne a été vérifié en laboratoire, et apparaît dans la figure 2. On cherchait un retrait total à long terme de 750.10-6. On voit que dès trois mois, cet objectif est en passe d’être atteint. La photo 4 montre l’aspect du BHP dans les zones où la désactivation a été bien réussie. L’on note la petite taille du gravillon et la proximité des microfissures. Un comptage effectué en juin 2004 (soit onze mois après le chantier) donne une distance moyenne entre fissures égale à 23 cm, soit quatre à cinq fois moins que pour un béton armé continu (BAC) classique. L’observation à la loupe de la moquette, par une température de 15 à 20°C, ne permet pas d’apercevoir l’ouverture des fissures, au-delà du premier demi-millimètre de profondeur. Bien que ces fissures transversales de retrait soient certainement traversantes, leur ouverture est inférieure à 50 μm. Figure 2 Retrait du BHP d’étude de Villeurbanne, mesuré sur des éprouvettes de 7 x 7 x 28 cm conservées à 20 ± 2°C et 50 ± 10 % d’humidité relative. Pour le retrait endogène, les éprouvettes sont emballées sous une double feuille d’aluminium adhésif afin d’éviter tout échange d’eau Shrinkage of HPC of Villeurbanne study, measured on specimens of 7 x 7 x 28 cm kept at 20 ± 2°C and 50 ± 10% relative humidity. For endogenous shrinkage, specimens are wrapped in a double adhesive aluminium foil to prevent any exchange of water N° de charge Résistance en compression à 28 j (MPa) Résistance au fendage à 28 j (MPa) Module élastique à 28 j (GPa) 1 71,9 2 71,5 5,01 3 73,0 5,35 30,7 4 71,0 5 70,9 4,46 30,4 6 70,7 7 * * * Moyennes de chantier 71,5 4,9 30,6 *Charge non testée Tableau 1 Résultats de contrôle sur le BHP de Villeurbanne (essais LCPC - chaque nombre est la moyenne des résultats de trois éprouvettes) Results of tests on HPC at Villeurbanne (LCPC tests – each number is the average of the results for three specimens) A 0°C, l’on peut ainsi penser qu’elles ne dépasseraient pas 100 μm. Les risques de corrosion de l’acier semblent ainsi écartés. Les choix de la nature du matériau, de son épaisseur et du renforcement ont ainsi permis d’obtenir à la fois un retrait suffisamment fort pour prévenir le flambement, et des fissures très fines donnant à la couche de roulement sa souplesse sans pour autant exposer l’acier à la corrosion. Enfin, l’observation de la section d’essai après un an permet de conclure à l’absence totale de départs de matériau (punch out). Les objectifs de l’expérimentation de Villeurbanne sont donc pleinement atteints. DR RGRAN° 830 juillet-août 2004 En cas de succès, l’on cherchera à poursuivre le développement et à valider ces concepts à l’échelle du chantier, en collaboration avec les acteurs privés de la construction routière. Les innovations concernent principalement les matériaux cimentaires, mais également les matériaux bitumineux, combinés à d’autres matériaux, neufs ou recyclés. Photo 4 Aspect du BHP désactivé LCPC Appearance of deactivated HPC Remerciements Les auteurs adressent leurs remerciements à l’Association technique de l’industrie des liants hydrauliques (ATILH), à Cimbéton et au Syndicat professionnel des entrepreneurs de chaussées en béton et équipements annexes (SPECBEA) pour leur soutien technique et financier dans les trois projets. Bibliographie Photo 5 Microfissuration transversale dense de la moquette BHP Dense transverse micro-cracking in HPC carpet Le suivi de la chaussée sera cependant effectué pendant au moins deux ans. Il importe à présent de continuer le développement de cette technologie sur un chantier de dimensions plus importantes (de l’ordre du kilomètre). Le LCPC est à la recherche de maîtres d’ouvrage intéressés. A noter que la moquette BHP semble particulièrement indiquée pour réhabiliter des chaussées anciennes rigides ou semi-rigides, dont le matériau est encore en bon état, mais dont les joints présentent des battements pouvant aller jusqu’au millimètre, rendant inopérants les entretiens de surface à base de couches bitumineuses. Projets de recherche pour les années à venir Les nouvelles exigences vis-à-vis des infrastructures routières conduisent à rechercher pour la route de demain des matériaux et des structures, qui soient à la fois : > sûrs (en terme notamment d’adhérence) ; > à longue durée de vie (particulièrement pour les couches de roulement), afin de limiter les opérations d’entretien, et la gêne à l’usager qu’ils occasionnent ; > respectueux de l’environnement, et plus particulièrement économes en ressources nobles ; > silencieux. Porté par le succès des récents développements précédemment relatés, le LCPC lance un nouveau projet de recherche intitulé « Nouvelles technologies routières » (2004-2007), visant à répondre à ces exigences. Il consiste, dans un premier temps, à approfondir en laboratoire ou sur maquette un certain nombre d’innovations en gestation. [1] J.-P. LEMESLE, « La gestion des déchets », RGRA n° 781, février 2000, pp. 24-26 [2] N. POULIOT, « Mécanismes d’hydratation et propriétés mécaniques des bétons de ciment fabriqués à partir de matériaux granulaires recyclés et de bétons bitumineux recyclés », thèse de doctorat, Faculté des Sciences et de génie, Université Laval, Québec, 2002 [3] J. ABDO, J.-P. CHRISTORY, D. SICARD, « White-black, another marriage of convenience. Cement concrete using asphalt milling residue », 9th International Symposium on Concrete Roads, Istanbul, avril 2004 [4] T. SEDRAN, F. de LARRARD, « BétonlabPro 2 - Logiciel d’aide à la formulation des bétons », Presse de l’Ecole nationale des Ponts et chaussées, Paris, 2000 [5] T. LEMARIGNIER, « Fissuration des chaussées en béton armé continu au jeune âge », thèse de doctorat de l’Ecole nationale des Ponts et chaussées, juillet 1996 [6] T. SEDRAN, O. HERR, F. de LARRARD, G. MARCHESE, « Laboratory studies for a new self-compacting bleeding cementitious material for pavement bedding », 9th International Istanbul, Symposium on Concrete Roads, 27-30 avril 2003 [7] O. HERR, M. VACHON, T. SEDRAN, F. de LARRARD, J.-M. BALAY, « Les matériaux autocompactants essorables de structure (MACES) : étude de faisabilité d’une nouvelle gamme de matériaux hydrauliques pour les assises de chaussées », Bulletin des laboratoires des Ponts et chaussées n° 232, pp. 99-103, mai-juin 2001 [8] F. de LARRARD, « La moquette en BHP - Un nouveau concept de couche de roulement », note technique, Bulletin des Laboratoires des Ponts et chaussées, n° 223, pp. 105-110, septembre-octobre 1999 [9] F. de LARRARD, J.-P. KERZREHO, « Comportement de la moquette en BHP sous sollicitations thermiques et sous trafic accéléré », Bulletin des Laboratoires des Ponts et chaussées n° 244-245, mai-août 2003, pp. 15-30 [10] F. de LARRARD, L. BAROIN, D. AST, J.-M. POTIER, « Premier chantier expérimental pour la moquette BHP », RGRA n° 819, juillet-août 2003, pp. 47-52 46 47