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DOSSIER DE PRESSE
10ème Journée Européenne de la Dépression
Organisée par l’association France-Dépression
Tout au long de la semaine du 21 au 28 Octobre 2013
Thème européen 2013 : « Dépression et Travail »
« 10 ANS, 10 VILLES »
A PARIS, le 22 Octobre 2013
En REGION :
Angers, Auxerre, Bourges, Caen, Dijon, Grenoble,
Nancy, Lorient-Quimperlé et Strasbourg participeront à
cette 10ème édition.
Organisée Sous le patronage de Madame Marisol TOURAINE,
Ministère des Affaires Sociales et de la Santé et avec le soutien de
l’INPES (Institut National de Prévention et d’Education pour la Santé).
Association française contre la dépression
et les troubles bipolaires
4, rue Vigée Lebrun 75015 PARIS
Tel : 09 51 75 68 11(ligne administrative) / 01 40 61 05 66 (permanence)
e-mail : [email protected]
Contact Presse :
Cabinet Com’ Par Enchantement
Catherine BARBEROT
Tel : 01 34 08 22 47 / Fax: 01 34 08 22 59
e-mail : [email protected]
SOMMAIRE :
I – ZOOM sur LA JOURNÉE EUROPÉENNE DE LA DÉPRESSION
10ème ANNIVERSAIRE
Concept, objectifs, organisateurs, public
II – LE THÈME EUROPÉEN 2013 : DÉPRESSION ET TRAVAIL
III – LA JOURNÉE EUROPÉENNE DE LA DÉPRESSION DANS 10 VILLES
A Paris
En Région : Angers, Auxerre, Bourges, Caen, Dijon, Grenoble, LorientQuimperlé, Nancy, Strasbourg
IV – DÉPRESSION : LA MALADIE DU SIECLE ?
La santé mentale - grande cause 2014 ?
A.
B.
La dépression : données et chiffres
Troubles bipolaires
V – l’Association France-Dépression, 20 ans déjà ...
La parole à Lamia JEMAA, nouvelle Présidente de France-Dépression
Nos partenaires de la Journée Européenne en Région
2
I – Zoom sur la 10ème JOURNÉE EUROPÉNNE DE LA DÉPRESSION
L’événement qui fête ses 10 ans se déroulera à Paris et dans 9 autres villes de France. Il a été
officiellement lancé à Bruxelles le 1er octobre avec une réunion sur la politique en matière de Santé Mentale
et travail au Parlement Européen, suivi par un concert à la Salle Flagey en soirée.
Son principal objet : promouvoir, dans tous les pays d’Europe, une journée consacrée à la prise de conscience
de l’importance des troubles dépressifs et affirmer une volonté commune d'exiger les solutions les mieux
adaptées.
Pour de plus amples informations sur les autres pays : www.europeandepressionday.com
POURQUOI ?
☼ Lutter contre les a priori (stigmatisation) et promouvoir la santé mentale
☼ Poursuivre et intensifier les efforts d’information du public
☼ Instaurer un dialogue entre les patients et les professionnels
☼ Améliorer la formation de tous les acteurs, et notamment les généralistes et travailleurs sociaux
☼ Donner la priorité à l’information de la famille et des proches
☼ Impliquer les politiques et les organismes internationaux (OMS et FMSM – Fédération Mondiale de la Santé
Mentale)
POUR QUI ?
L’événement concerne le grand public, les professionnels de la santé (médecins généralistes, psychiatres,
psychologues, infirmiers, travailleurs sociaux...) et les associations de patients. Il touche également le monde politique
par l’impact que la dépression a sur les patients, leur famille, la société, et l'économie toute entière.
PAR QUI ?
La Journée Européenne de la Dépression a été créée en 2003 par l’organisation non gouvernementale
« European Depression Association » co-fondée par l’Association France-Dépression, et dont le siège est situé à
Bruxelles. Cette manifestation nationale est organisée en France par l’Association France-Dépression créée en 1992 à
l’initiative d’un groupe composé de patients, de membres de leur famille et de leur entourage, ainsi que de
professionnels de la santé. Depuis, France-Dépression est devenue un acteur essentiel pour la promotion de la santé
mentale en France et en Europe. Elle compte 4 Associations Régionales : en Bourgogne, Normandie, Lorraine et
Centre.
Réseau de 4 Associations Régionales France-Dépression :
France-Dépression Normandie
Maison Saint Sever
10-12, rue St.Julien
76100 ROUEN
Tél : 02 35 15 01 69
[email protected]
France-Dépression Lorraine
10, rue de Norvège
54500 VANDOEUVRE
Tél : 06 03 89 34 47
[email protected]
France-Dépression Centre
12, av Marcel Dassault
37200 TOURS
Tél : 06 67 70 86 77
[email protected]
France-Dépression Bourgogne
Contacter l’Association Nationale
Tél : 01 40 61 05 66
[email protected]
3
DEPUIS 10 ANS ET TOUJOURS EN OCTOBRE :
1ère Journée Européenne de la Dépression 2004 :
à l’hôpital Sainte-Anne
2ème Journée Européenne de la Dépression 2005 :
à l’hôpital Européen Georges Pompidou
3ème Journée Européenne de la Dépression 2006 : au
Palais du Luxembourg, avec le parrainage de la Présidence
du Sénat
4ème Journée Européenne de la Dépression 2007 :
au Ministère de la santé, de la jeunesse, des sports et de la
Paris, quai de Seine – Art Thérapie - JED 2008
vie associative sous le patronage de Madame la Ministre
Roselyne Bachelot-Narquin.
5ème Journée Européenne de la Dépression 2008 : sur les quais de Seine avec le patronage du
Ministère de la santé, de la jeunesse, des sports et de la vie associative ainsi que de l’hôpital Sainte-Anne.
6ème Journée Européenne de la Dépression 2009 : avec une
journée phare le 8 octobre à Paris, rue de Caumartin avec un
concert de Gospel à l’église de la Madeleine le soir, avec le
patronage du Ministère de la santé, de la jeunesse, des sports et
de la vie associative.
Paris, Concert Gospel - JED 2009
7ème Journée Européenne de la Dépression 2010
à Paris-la Défense : Village associatif sur le parvis, ateliers-débats,
animations artistiques toujours sous le patronage du Ministère de la
santé et des sports.
Paris, La Défense – JED 2010
8ème Journée Européenne de la Dépression 2011 :
au siège de l’Association, 4 rue Vigée Lebrun à Paris
dans le 15ème arrondissement.
Siège de France-Dépression – l’une de nos
bénévoles en action - JED 2011
9ème Journée Européenne de la Dépression 2012 : au Ministère des Affaires Sociales et de la Santé, sous le
patronage sous le patronage du Ministère.
4
I – Le Thème européen 2013 : DÉPRESSION ET TRAVAIL
EN EUROPE:
Un citoyen européen sur dix souffrira de dépression à un
moment donné de sa vie et éprouvera des symptômes tels
qu’un manque d’attention, des pertes de mémoire, et des
difficultés à se projeter dans l’avenir et à prendre des décisions.
Ces symptômes cognitifs peuvent avoir un impact significatif
sur notre qualité de vie et nos capacités professionnelles et
sociales.
Lors du lancement de la dernière édition de la Journée Européenne,
le 1er octobre 2012, l’Association Européenne de la Dépression (EDA) a publié les résultats de son enquête « IDEA »
(Impact of Depression in the Workplace in Europe Audit). Dans le cadre de cette enquête européenne sur l’impact
de la dépression au travail, 7000 salariés et cadres ont été interrogés pour connaître l’impact de la dépression sur leur
travail et le fardeau personnel et économique que la dépression représente pour les citoyens des différents Etats
membres de l’Union européenne. Les résultats de cette enquête ont été largement relayés dans les médias. Un rapport
détaillé est disponible en ligne : www.europeandepressionday.eu.
Cette année, le 1er octobre 2013, EDA a lancé une publication sur la base de cette enquête intitulée « La Dépression :
Guide pour les employeurs et les salariés » lors d’une séance organisée au Parlement européen animée par
Mme Angelika Werthmann (MPE, ALDE, Autriche) and M. Emer Costello (MPE, S&D, Irlande) avec le soutien de la
« Stephen Hughes MEP initiative on Depression in the Workplace ». Cette séance a été consacrée au rôle de la
politique dans la réalisation de l’objectif d’améliorer la compréhension et la prise en charge des personnes souffrant de
dépression au travail. Sont notamment intervenus à cette occasion : M. Clarke Carlisle, footballeur professionnel et
aujourd’hui Président de l’Association des footballeurs professionnels du Royaume-Uni, qui a donné un témoignage
personnel de sa lutte contre la dépression et l’incompréhension de ses pairs, et le Dr Andreas Tautz, Médecin du travail
en chef chez Deutsche Post – DHL, qui a exposé les bonnes pratiques en matière de prévention et de prise en charge
au sein de son entreprise. Enfin, une publication avec 12 recommandations pour prendre en charge la dépression au
travail a été également présentée par l’Initiative parlementaire de Stephen Hughes. Un enregistrement de cette séance
est disponible en ligne sur le site web d’EDA.
Pour fêter les 10 ans de l’événement, cette séance a été suivie par une soirée à la salle Flagey, avec un concert de
piano classique offert par le Dr Wolfgang Ellenberger, pianiste, médecin et Président de l’association
« DoctorsTalents.com » et le Trio comique Les Muses (pianiste, mezzo et soprano) sur les poètes Hugo, Lorca, Saadi,
Sappho, Ibsen et d’Annunzio et mis en musique par Saint-Saens, Duparc, Bizet, Ravel, Sibelius, Janacek, Bartok,
Brahms, et Hadjidakis.
EN FRANCE : 10ème Anniversaire : 10 ans, 10 villes
Quel chemin parcouru depuis 10 ans ! France-Dépression est fière d’avoir réussi son pari de mobiliser 10 villes en
France à l’occasion de cette 10ème Journée Européenne de la Dépression. Et quels événements ! Des projections de
films, suivi par des débats avec le grand public ; des conférences abordant des thèmes variés tels que les jeunes, la
stigmatisation, le harcèlement, les aspects juridiques, le rôle et le devoir du médecin du travail, les solutions
thérapeutiques (notamment la thérapie de la pleine conscience et les thérapies cognitivo-comportementales), et la
nécessaire prise en compte de l’ergonomie ; des tables rondes réunissant des médecins psychiatres, des usagers, des
représentants des familles, des travailleurs sociaux et des élus locaux, et même une visite des locaux de recherche sur
la dépression !
France-Dépression remercie tous nos partenaires qui ont répondu présents à cette occasion pour attirer l’attention du
Public, des employeurs, des élus et de tous les acteurs sur l’importance de ce problème et les solutions envisageables.
Stéphanie Wooley, Présidente d’honneur, France-Dépression
5
Synthèse des résultats de Enquête IDEA
(Impact of Depression in the Workplace in Europe Audit)
Menée par l’Association Européenne de la Dépression (EDA)
Lors de cette enquête européenne sur l’impact de la dépression au travail, 7,065 salariés et cadres ont été interrogés
par Ipsos Healthcare pour connaître l’impact de la dépression sur leur travail et le fardeau personnel et économique que
la dépression représente pour les citoyens dans sept pays européens : l’Allemagne, le Danemark, l’Espagne, la France,
la Grande Bretagne, l’Italie, et la Turquie.
Un rapport détaillé est disponible en ligne : www.europeandepressionday.eu.
Synthèse des résultats :
Un travailleur sur dix a été en arrêt de travail en raison d’un état dépressif,
En moyenne, 36 jours sont perdus par épisode dépressive, ou 21 000 jours de travail perdus au total pour cet
échantillon,
C’est en Grande-Bretagne où l’on a trouvé le plus grand nombre de salariés ayant reçu un diagnostic de
dépression au cours de leur vie (26 %) et en Italie le moins (12 %),
Seulement 20 % des salariés en France informeraient leur employeur en cas de diagnostic d’une dépression,
alors qu’en moyenne, 34 % se déclarent prêts à informer leur employeur dans les 7 pays sondés (et jusqu’à
63 % au Danemark),
Malgré l’amplitude du problème, environ un dirigeant sur trois déclare avoir aucun soutien, ni moyens au sein
de l’entreprise pour faire face et aider ses salariés dépressifs,
La connaissance même des symptômes cognitifs de la dépression est très faible : en réponse à la question
« quels sont les symptômes de la dépression ? », 33 % seulement ont mentionné l’oubli ou pertes de mémoire,
44 % l’incapacité de prendre des décisions et 57 % des difficultés à se concentrer. Par contre, 88 %
reconnaissaient les symptômes de mauvaise humeur ou tristesse comme signe d’une dépression.
L’impact et le fardeau de la dépression
La dépression est un défi de santé publique qui a un très grand impact économique en raison notamment de la perte de
productivité du aux arrêts de travail et des retraites anticipées.1
Quelques chiffres :
La dépression est une maladie fréquente, sérieuse et dans certains cas mortelle frappant environ 121 millions
de personnes dans le monde.2
11 % des citoyens de l’UE souffriront de dépression à un moment donné dans leur vie. 2
La dépression devrait être la plus grande cause d’invalidité dans le monde en 2030.3
La dépression a un coût socio-économique significatif. Le coût de la dépression dans l’UE a été estimé à
92 milliards d’Euros en 2010, frappant plus de 30 millions de personnes.1
Les symptômes cognitifs de la dépression (difficultés à se concentrer, à prendre des décisions ou une tendance
à oublier des choses) sont fréquents mais moins connus.
En moyenne, 94% des personnes souffrant de dépression éprouvent des symptômes cognififs5 mais ceux-ci ne
sont pas souvent remarqués et ne font pas suffisamment l’objet de traitements aujourd’hui.
Les travailleurs déprimés déclarent perdre en moyenne 5,6 heures par semaine de plus pendant les heures de
travail en raison de leurs problèmes de santé que les travailleurs qui n’en souffrent pas.7
6
Plus d’efforts en matière de prévention, dépistage et diagnostic sont nécessaires
Les législations nationales devraient prévoir des programmes de prévention, dépistage et diagnostic de la dépression
sur le site du travail pour mettre fin à cette perte de productivité.8
Plus on tarde à traiter une dépression, plus l’état de la personne se dégrade, et plus cela va coûter cher aux
assurances santé et invalidité nationales.8
Les données du Royaume-Uni démontrent que chaque Livre Sterling investi dans le diagnostic et le traitement
de la dépression au travail - tous secteurs confondus - a permis d’économiser 5 Livres au système de santé.10
Le besoin d’un traitement approprié
Des efforts doivent être faits pour assurer un traitement approprié et d’accès rapide pour les patients et ainsi réduire le
niveau et la durée de leur incapacité.
Un traitement approprié permet aux patients de reprendre le travail 70 jours plus tôt.8
Les patients qui souffrent de dépression et qui bénéficient d’un traitement approprié ont un taux de rémission
de 76 %.8
Plus de la moitié des patients ne répondent pas au premier antidépresseur prescrit et les taux de rémission
baissent au fur et à mesure de chaque nouvel antidépresseur pris [32,9% répondent après un premier
traitement, 14,7% après l’essai de quatre antidépresseurs] – signe justement que des thérapies efficaces et
précoces doivent être accessibles.11
La stigmatisation reste toujours un frein et une grande préoccupation pour les patients
Des efforts doivent aussi être faits pour informer le grand public que la dépression est une maladie et que des
traitements et des solutions existent. La crainte d’être “étiqueté” avec un problème de santé mentale empêche les
personnes de consulter, et il leur est plus facile de parler de « stress ».” 12
1. J. Olesen, et al. Eur J Neurology. 2012; 19 : 155-162
2. Organisation Mondiale de la Santé (OMS), Gestion des troubles – santé mentale
3. Charge mondiale de la morbidité, OMS, 2004
5. Conradi HJ, Ormel J, de Jonge P., Psychol Med. 2011 ; 41 : 1165–1174
6. Health, Work and Wellbeing 2009
7. Stewart WF, Ricci JA, Chee E, Hahn S, Morganstein D. JAMA, 2003, 289 (23) : 3135 – 3144
8. Mal-être au travail ? Mythes et réalités sur la santé mentale et l’emploi, OCDE, 2012
10. Rapport de la Commission européenne 2011 : Bien-être mental : Pour une Europe intelligente, inclusive et durable
11. Rush AJ et al. Am J Psychiatry, nov. 2006, 163 (11) : 1905-17
12. Commission européenne, Actions contre la dépression. 2004
7
Membres du Conseil d’administration de l’EDA
lors du lancement de la 10ème Journée Européenne de la Dépression,
Parlement européen, 1er octobre 2013
Quelques chiffres :
8
10ème Journée Européenne de la Dépression
« 10 ANS, 10 VILLES »
Tout au long de la semaine du 21 au 28 octobre 2013
sont prévus des ateliers débats, conférences, films sur le thème « Dépression et Travail »
à Angers, Auxerre, Bourges, Caen, Dijon, Grenoble,
Nancy, Paris, Strasbourg et Lorient-Quimperlé.
Association Française contre la Dépression
et les Troubles Bipolaires
4, rue Vigée Lebrun 75015 PARIS
Tel : 09 51 75 68 11(ligne administrative) / 01 40 61 05 66 (permanence)
E-mail : [email protected]
Site Web : www.france-depression.org
Contact Presse
Cabinet Com’ par Enchantement
Catherine BARBEROT
Tel : 01 34 08 22 47
Port. : 06 60 95 05 48
E-Mail : [email protected]
9
II – LA 10ème JOURNÉE EUROPÉENNE DE LA DÉPRESSION DANS 10 VILLES
10ème
PARIS –
Journée Européenne de la Dépression
PROGRAMME
Salle de cinéma « l’Entrepôt » : 7 rue Francis de Pressensé 75014 Paris
Manifestation gratuite ouverte au public – Préinscription recommandée -
MARDI – 22 OCTOBRE 2013 – 20h00 à 24h00
Projection du film (salle de cinéma) :
•
20h00 – 21h30 : « Harcelé à en perdre la Raison » 90’, 2012, de Daniel KUPFERSTEIN
Moment convivial, dédicaces et débat (espace bar) :
• 21h30 – minuit : animé par le Professeur Jean-Pierre OLIE, Membre de l’Académie Nationale de Médecine,
Professeur de Psychiatrie à l’hôpital Sainte-Anne, en présence de : Dr Marie-Hélène DELHON, Médecin du travail
(retraitée) de M. J-M. RIEUX, M. Daniel KUPFERSTEIN, Réalisateur, Mme Marie PEZE, Docteur en Psychologie,
expert près la Cour d’Appel de Versailles, M. Gérard RIEUX, et un représentant de la Fédération CGT de la Santé
et l’Action Sociale
PROJECTION du FILM « Harceler à en perdre la raison » :
Ce documentaire de Daniel Kupferstein retrace la lente « descente aux enfers » de Jean-Michel Rieux, employé communal
dans le service Parcs et Jardins de la ville de Béziers. Au-delà de ce drame terrible, qui s’est déroulé en 2003, c’est toute la
mécanique du harcèlement dans le travail qui est décortiquée grâce aux témoignages des membres de la famille, des amis
et des collègues de travail. Alors que l’actualité nous renvoie régulièrement à des suicides et des cas de souffrance au
travail, il est utile de montrer qu’un processus de harcèlement peut amener au pire...
10
Daniel KUPFERSTEIN est réalisateur de films documentaires, et auteur et
réalisateur de films de fiction depuis 1998. M. Kupferstein était également
formateur de 2004 à 2008 à l’Ecole Internationale de Création Audiovisuelle et
de Réalisation (EICAR) sur l’écriture et l’initiation aux films documentaires et de
2007 à 2012 envers les bibliothécaires et les collégiens de Seine-et-Marne dans
le cadre d’une sensibilisation aux films documentaires.
Sur son dernier film, « Harcelé à en perdre la raison », il nous raconte :
« D’après l’INRS, les cas de suicides sur les lieux du travail ont commencé à être rapportés par les médecins du
travail vers la fin des années 1990. Entre janvier 2008 et juin 2009, la Caisse nationale d’assurance-maladie
(CNAM) a reconnu 28 suicides comme accidents du travail. Pour autant, il n’existe pas de données nationales
permettant de suivre l’évolution du nombre des suicides sur le lieu du travail et a fortiori liés au travail. Une chose
est sûre, toutefois, quels que soient les chiffres: quand une vingtaine de salariés d’une même entreprise mettent
fin à leurs jours sur le lieu de leur travail -y revenant parfois dans ce seul but- ou laissant un mot indiquant un lien
clair avec les conditions de travail, c’est que ça va mal dans l’entreprise. Et France Télécom n’est pas la seule à
voir s’accumuler les morts volontaires. Mais, là encore, le sujet est à manier avec précaution. Tous les salariés
qui vont mal ne se suicident pas. En revanche, certains salariés confrontés à certaines situations, dans leur vie
personnelle ou au travail, passent à l’acte. Quelles sont-elles dans le milieu professionnel (quelles organisations
du travail, quel management, etc.) ? C’est tout ce champ de recherche qu’il reste à approfondir.
Pour mieux saisir la complexité de ces drames, voici un film, celui de Jean-Michel Rieux, harcelé dans
son travail à en perdre la raison. »
www.daniel-kupferstein.com
Dr Marie-Hélène DELHON, médecin du travail (retraitée)
C’est dans le cadre de sa fonction de médecin du travail salarié du Service de
Médecine du Travail de Béziers que, durant vingt-quatre ans, Marie-Hélène DELHON
assure la surveillance médicale des agents de la Mairie.
En février 2003 survient un drame hors du commun qu’elle a été impuissante à prévenir
malgré toutes ses alertes : le suicide de Jean-Michel Rieux, agent municipal, qui met fin
aux jours de son épouse, Akima, et de leurs deux enfants, Amandine et Charles, avant de
se supprimer lui-même. Jean-Michel Rieux dénonçait depuis plusieurs années un
harcèlement moral professionnel qu’après le drame, les responsables municipaux puis la
Justice se sont employés à nier.
Victime elle-même d’un harcèlement moral aujourd’hui reconnu par le Conseil des
Prud’hommes, Marie-Hélène DELHON doit quitter son travail à la Mairie en 2004 puis son employeur, le Service
de Médecine du Travail, en 2008 pour aller terminer sa carrière ailleurs. Elle consacre les premiers mois de sa
retraite à rassembler tous les événements professionnels concernant Jean-Michel Rieux. Dans son livre intitulé
« Du désastre professionnel au parti-pris judiciaire », elle démontre l’enchaînement qui a entraîné le terrible
dénouement ; puis, elle met en parallèle la réalité des faits avec ce qu’en a retenu la Justice dont le parti-pris
permet aujourd’hui à l’employeur d’éviter toute remise en cause. Ce livre est un appel à tous acteurs du monde
professionnel, salariés, employeurs, syndicats, médecins, inspecteurs du travail, législateurs, juges, afin que
chacun, à son niveau, devienne conscient de sa propre responsabilité et agisse pour que de pareils drames ne se
reproduisent pas.
Une représentante de la Fédération CGT de la Santé et de l’action sociale parlera de son vécu
dans le domaine.
11
LES INTERVENANTS – 10ème Journée Européenne de la Dépression à PARIS :
Pr. Jean-Pierre OLIÉ est Professeur de Psychiatrie à la Faculté de Médecine
Paris-Descartes, Médecin consultant, ancien chef de service à l’hôpital SainteAnne à Paris, Médecin expert près la Cour d’Appel de Paris, agréé par la Cour de
Cassation et Membre de l’Académie Nationale de Médecine
Il est également Président de la Fondation Pierre Deniker reconnue d’utilité
publique pour la Formation et la Recherche en Santé Mentale, Président de Ligne
de Vie, association pour la réinsertion des anciens toxicomanes et Président du
Congrès de l’Encéphale, réunion annuelles des psychiatres francophones.
Auteur de plus de 300 publications scientifiques et de 20 ouvrages professionnels
ou grand public. Il a plus récemment publié :
o Guérir la souffrance psychique, 2009, éditions Odile Jacob
o Cas cliniques en psychiatrie, 2009, Flammarion
Marie PEZÉ est Docteur en Psychologie, psychanalyste, expert près la Cour d’Appel
de Versailles. Elle a créé la première consultation « Souffrance et travail » en 1997 au
Centre d’Accueil et de Soins Hospitaliers de Nanterre, le site souffrance-et-travail.com
et est responsable du réseau de consultations souffrance et travail.
Elle est aussi responsable pédagogique du certificat de spécialisation en
psychopathologie du travail qu’a lancé Christophe DEJOURS en novembre 2008 au
CNAM et Membre Fondateur du Groupe pluridisciplinaire de Réflexion sur la
Maltraitance au Travail.
Elle a participé en 2002 au groupe de travail sur « le harcèlement moral dans les
établissements sanitaires, sociaux et médico-sociaux publics », DHOS, Ministère de la santé, de la famille et
des personnes handicapées. En 2005, à la commission « violence, travail, emploi, santé » présidée par le
Professeur DEJOURS, dans le cadre de la loi relative à la politique de santé publique du 9 août 2004,
Ministère des solidarités, de la santé et de la famille. En 2009 à la Commission Parlementaire UMP sur la
souffrance au travail, à la Commission sénatoriale sur le mieux-être au travail.
Elle a ouvert sa consultation à de nombreux documentaristes : Ils ne mouraient pas tous mais tous étaient
frappés de Sophie Bruneau et Marc-Antoine Roudil, J’ai très mal au travail de Jean-Michel Carré, La mise à
mort du travail de Jean-Robert Vialet et Christopher Nick, prix Albert Londres 2010.
Elle a publié :
1) Le deuxième corps, La Dispute, Paris, 2002.
2) Ils ne mouraient pas tous mais tous étaient frappés, Pearson, 2008, Flammarion, collection champs 2010
3) Travailler à armes égales avec Rachel Saada et Nicolas Sandret, Pearson, 2011
http://www.souffrance-et-travail.com
12
DEDICACES DE LIVRES AVEC :
Dr Marie-Hélène DELHON, Du désastre professionnel au parti-pris judiciaire le cas Jean-Michel Rieux –
Observation du médecin du travail, 2013
Marie PEZÉ, Travailler à armes égales – Souffrance au travail : comment réagir ?, 2011, Pearson
Après « Ils ne mouraient pas tous mais tous étaient frappés », qui dressait un état des lieux de
la souffrance au travail et pointait la gravité croissante des cas, Marie Pezé poursuit ici sa
réflexion sous un angle qui se veut positif : comment réagir ?
« Si le travail peut faire souffrir, c'est avant tout parce qu'il est porteur de nombreuses
promesses », dit-elle. Promesse de l'utilisation et du développement des capacités physiques
et mentales, promesse d'accomplissement de soi et d'émancipation sociale, promesse du
« vivre ensemble » et du dépassement des fragilités infantiles…
Celui qui travaille donne souvent sans compter à un monde du travail qui, lui, ne fait que
compter. Investi corps et âme, il a du mal à prendre de la distance, à défendre ses droits, à
trouver des appuis. Le rapport de forces est inégal entre la partie faible, le salarié, et la partie forte, l'entreprise.
Marie Pezé nous livre ici les outils élaborés par le réseau de prise en charge de la souffrance au travail, avec Rachel
Saada, avocate spécialiste en droit social et Nicolas Sandret, médecin inspecteur du travail : mieux connaître le droit du
travail et les implications d’un contrat, savoir reconnaître et dénoncer les techniques de management pathogènes,
apprendre à décrire son travail et les raisons de sa dégradation, connaître les acteurs de prévention dans et hors de
l’entreprise et le rôle qu’ils peuvent jouer…
Ce livre est une arme pour sortir de la solitude et renouer avec les promesses du travail.
13
Professeur Jean-Pierre OLIÉ, Guérir la souffrance psychique, 2009, Odile Jacob
Guérir la souffrance psychique est devenu possible. D’immenses progrès ont été réalisés au
cours des dernières années dans les traitements, même si l’usage des médicaments
psychotropes fait encore trop souvent débat.
L’objectif de ce livre est d’aider à mieux comprendre comment la psychiatrie d’aujourd’hui peut
guérir la souffrance psychique car elle possède maintenant les outils de guérison adaptés pour
prendre en charge, quelle que soit leur intensité, les différents troubles psychiques. Ce livre
montre aussi les avancées extraordinaires de cette discipline médicale en complet
renouvellement.
En définissant la mission du psychiatre, son domaine de compétence, l’importance de l’écoute
et du diagnostic, le Pr Jean-Pierre Olié illustre la spécificité et la nouveauté d’une psychiatrie
moderne, médecine de l’homme dans son unité, qui est en mesure d’apporter à beaucoup l’espoir de guérir.
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Pour plus d’informations :
Des associations pour vous aider :
AFDT - Association française de droit du travail et de la sécurité sociale : www.afdt-asso.fr
AnimEmploi : Depuis 1992, équipe de psychologues et psychanalystes qui propose des services aux demandeurs
d’emploi et aux salariés : www.animemploi.com
ASAfSAT - Association de Soutien et d’Appui face à la Souffrance au Travail : www.asafsat.asso.fr
Groupe d’études sur le travail et la souffrance au travail et "L'escale Parole et Travail" : http://gestes.net/lescale-paroleet-travail-a-paris/
Handicap et Travail : Dossier de l’INRS sur les situations de handicap au travail http://www.inrs.fr/accueil/situationstravail/travailleurs-particuliers/handicape.html
Infosuicides – Blog d’actualité en prévention du suicide : http://blogdinfosuicide.blogspot.fr/
Réseau Francophone Formation Santé Travail - outils pédagogiques santé et sécurité au travail : http://www.rffst.org
Souffrance et Travail, diffusion des connaissances sur le travail humain : www.souffrance-et-travail.com
Des ressources pour vous informer :
INRS - Institut national de recherche et de sécurité pour la prévention des accidents du travail et des maladies
professionnelles : http://www.inrs.fr
Rapport de l’IRDES - L'influence des conditions de travail sur les dépenses de santé :
http://www.irdes.fr/EspaceRecherche/DocumentsDeTravail/DT41InfluenceConditionsTravailDepensesSante.pdf
Rapport du Sénat - Le Mal-Etre au Travail : passer du diagnostic à l’action : http://www.senat.fr/rap/r09-642-1/r09-6421.html
Rapport 2010 du Ministère du Travail sur les conditions de travail : http://www.ladocumentationfrancaise.fr/rapportspublics/114000223/index.shtml?xtor=EPR-526
Rapport de la Documentation Française - Les facteurs psychosociaux de risque au travail :
http://www.ladocumentationfrancaise.fr/rapports-publics/114000201/index.shtml
Psychanalyse Santé et Travail au CNAM - recherches depuis une trentaine d’années : http://psychanalyse.cnam.fr/
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LA 10ème JOURNÉE EUROPÉENNE DE LA DÉPRESSION EN RÉGION :
ANGERS –
10ème
JOURNÉE EUROPÉENNE DE LA DÉPRESSION
PROGRAMME
A la Salle des Fêtes de Saint-Gemme sur Loire – Rue du Calvaire
Manifestation gratuite ouverte au public – Préinscription recommandée -
MERCREDI 23 OCTOBRE 2013 DE 20H00 A 22H00
Conférence / débat animé par
l’Association AEROLITH, en présence d’un sociologue et d’une équipe d’ergonomes du Maine et Loire
1ère Partie :
INTERVENTIONS
Le stigmate de la dépression au travail : Florent FERNANDEZ, Sociologue (Diplômé de l’Université de Nantes)
Le travail : interdépendance/santé/efficacité : Valérie CHARRETON, Mathilde PRUVOST et Patrick MORENO,
ergonomes.
Le point de vue du malade : Laurence GUICHAOUA-FERNANDEZ, Directrice de l’Association AEROLITH
2ème Partie :
Débat entre les intervenants et le public
PRÉSENTATION DE L’ASSOCIATION AEROLITH :
Partenaire de l’Association France-Dépression depuis sa création,
AEROLITH est un espace associatif d’Informations, d'Expression, et de
Ressourcement pour les personnes aux prises avec des troubles de
l’humeur, mais aussi pour toute personne en proie au mal de vivre, à
l’anxiété, au stress, et plus généralement, à des difficultés existentielles
altérant gravement la qualité de vie.
Cet espace, localisé à Sainte-Gemmes sur Loire, comporte trois dispositifs : le premier concerne l'Information sur les
troubles de l'humeur (documentation, conférences, etc.). Le deuxième est en lien avec l'Expression artistique et l'artthérapie, tandis que le troisième a trait au Ressourcement/Répit (Pleine Conscience, espace social, relaxation...).
 Des motivations multiples :
- Permettre à tous d'avoir accès aux meilleurs traitements, médicaux et paramédicaux.
- Répondre à un besoin des malades de se retrouver entre pairs en créant du lien entre des individus isolés.
- Créer un lieu d'expression, d'épanouissement et de réalisation personnelle dans le respect des difficultés
de la personne.
- Informer les usagers sur les formes de traitements classiques (chimiothérapie, psychothérapies…) et sur les
différentes façons de potentialiser ces traitements dans la vie de tous les jours.
- Informer aussi les acteurs des domaines de la Santé et du Social sur les troubles de l'humeur afin d'être en
mesure de prendre plus spécifiquement en charge ce public.
- faire évoluer les préjugés qui entourent les maladies de l'humeur et dé-stigmatiser les personnes qui en
souffrent.
- prévenir ces troubles en agissant avant qu'ils ne se chronicisent.
www.aerolith.fr
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AUXERRE –
10ème
JOURNÉE EUROPÉENNE DE LA DÉPRESSION
PROGRAMME
Au Phare – Avenue Delacroix – Auxerre
Manifestation gratuite ouverte au public – Préinscription recommandée -
MARDI 22 OCTOBRE 2013 A 19H00
Diffusion du film « De bon matin » de Jean-Marc MOUTOUT
Suivi d’un débat en salle avec le Dr ROULINAT, Psychiatre du Réseau de Santé Mentale de l’Yonne (RSMY) et
Psychiatre libéral à Auxerre, le Dr KARNYCHEFF, Président du RSMY et Médecin Chef secteur II du CHSY, le
Dr LAPIERRE, Chef du Pôle Pédopsychiatrie de l’Yonne, et Mme GIBIER, Infirmière au CHSY et Vice-présidente de
l’UNAFAM 89.
PRÉSENTATION DU RSMY :
Le Réseau de Santé Mentale de l’Yonne vise à améliorer la coordination des
professionnels autours de patients en grande souffrance psychique et s’adresse à des
professionnels impliqués dans la prise en charge de ces situations complexes et souvent
chroniques. Le dispositif de coordination peut être mis en place à la demande d’un
professionnel ou d’un patient (une famille également) pouvant aller d’une information
simple (demande de coordonnées des structures), des orientations spécifiques, à une
coordination complexe (réunions de coordination avec tous les professionnels autour du
patient pour élaborer un projet de soin coordonné).
Les populations concernées sont les Enfants/adolescents, Adultes et Personnes âgées vivant dans l’Yonne. Nos
missions et actions impliquent les acteurs en Santé Mentale dans les secteurs : sanitaire, médico-social, médicoprofessionnel, médico-judiciaire, médico-éducatif. Site Internet : http://rsmy.bourgogne-sante.fr
10ème
BOURGES –
JOURNÉE EUROPÉENNE DE LA DÉPRESSION
PROGRAMME
Au CH George Sand – 77 rue Louis Mallet – Salle polyvalente des Amandiers
Manifestation gratuite ouverte au public – Préinscription recommandée -
LUNDI 28 OCTOBRE 2013 A 18H30
Projection du film « Travail » de Philippe JAMET
Au départ de cette création 2013, une question délicate : quel regard portons-nous sur le travail ou l’absence
de travail ? Cette interrogation sert de point de départ au chorégraphe et vidéaste Philippe JAMET. La vidéo se
compose en une série d’entretiens filmés dans trois villes françaises – dont Bourges – dans lesquels les habitants
expriment leur vécu et leur ressenti avec dignité, émotion et humour.
Table ronde avec :
- Mme Michel, psychologue du travail, Cabinet Actiforces
- Dr Gbikpi, psychiatre, CMP Bourges-Sancerre
- Mme Bridon, psychologue clinicienne, CMP Bourges-Aubigny
- M. Robin-Vignéras, France-Dépression Centre – Antenne du Cher
Echanges avec le public
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10ème
CAEN –
JOURNÉE EUROPÉENNE DE LA DÉPRESSION
PROGRAMME
Amphithéâtre « Œuf » du CHU de Caen – Côte de Nacre
Manifestation gratuite ouverte au public – Préinscription recommandée -
MERCREDI 23 OCTOBRE 2013 A PARTIR DE 19H30
Ateliers-débats en présence du Pr Dollfus, du Dr Meunier, du Pr Brazo et du Pr Delamillieure
Introduction : les signes et les traitements à ne pas méconnaitre (Pr DOLLFUS)
Dépression chez le sujet jeune : la famille au premier plan (Dr MEUNIER)
Souffrance au travail : Dépression ? Syndrome d’épuisement professionnel ? (Pr BRAZO)
Thérapie de la pleine conscience (mindfulness) : une nouvelle approche thérapeutique (Pr DELAMILLIEURE)
BIOGRAPHIE DU PROFESSEUR SONIA DOLLFUS :
Sonia Dollfus est psychiatre et professeur à l'Université de Caen. Elle dirige le pôle santé mentale au CHU
de Caen ainsi qu’une équipe de recherche axée sur les troubles schizophréniques (Imagerie et Stratégies
Thérapeutiques de la Schizophrénie), équipe au sein de l’UMR 6301 localisée au centre Cyceron de Caen.
Après avoir obtenu son doctorat de médecine de l'Université Paris VI, puis obtenu sa spécialité en pédiatrie
et en psychiatre d’enfant et d’adolescent, Sonia Dollfus se spécialisera par la suite en psychiatrie d’adulte.
Ancienne interne au CHU de Rouen, et ancienne Chef de clinique-Assistante au Centre Hospitalier
Universitaire de la Pitié-Salpêtrière, elle prendra des fonctions de Praticien Hospitalier en psychiatrie adulte
dans le service universitaire au centre hospitalier de Sotteville-les-Rouen. Ayant aussi obtenu son doctorat
en sciences à l’université Paris VI puis une bourse Lavoisier, elle a effectué un post-doctorat à l'Institut de
Psychiatrie de Londres avant d’être nommée Professeur des Universités en 1994 au CHU de Caen.
Ses principaux travaux de recherche portent sur l’exploration des circuits neuraux à l’aide des outils
d’imagerie cérébrale (Imagerie par résonance magnétique anatomique et fonctionnelle) et des troubles
cognitifs de la schizophrénie, et sur la recherche de nouvelles stratégies thérapeutiques comme la
stimulation magnétique transcrânienne répétitive (rTMS).
Membre du Groupe Européen de Recherche sur la Schizophrénie (EGRIS), du Groupe de Recherche en
Psychiatrie (GDR 3557) ainsi que de plusieurs associations scientifiques, Sonia Dollfus est auteur de deux
livres, co-auteur de 20 chapitres de livres et est à l’origine de 124 publications référencées dans PubMed et
d’une centaine d’articles pédagogiques.
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DIJON –
10ème
JOURNÉE EUROPÉENNE DE LA DÉPRESSION
PROGRAMME
A l’Espace Jean BOUHEY – Salle « Pompon » – 37 Route de Dijon – LONGVIC
Manifestation gratuite ouverte au public – Préinscription recommandée -
JEUDI 24 OCTOBRE 2013 DE 18H A 20H
Dijon participera, et plus particulièrement le Conseil local de santé mentale CLSM Franco BASAGLIA en
organisant le 24 octobre de 18h à 20h une « Rencontre – table ronde » autour du thème de la dépression. La
rencontre sera agrémentée par la présence de la « Compagnie Théâtrale du Sablier ».
Animateurs-modérateurs des tables rondes :
- M. Claude Darciaux, Maire de Longvic, Présidente du Conseil Local de Santé Mentale Franco Basaglia
- Dr Gérard Milleret, Médecin psychiatre au Centre Hospitalier de la Chartreuse
Participants aux tables rondes :
M. Roland Ponsaa, Président du Conseil de surveillance du CH de la Chartreuse
Mme Catherine Gozzi, Adjointe déléguée aux affaires sociales, Mairie de Quétigny
Dr Yves Beauvalot, médecin psychiatre au CH la Chartreuse
Dr Malick Briki, médecin psychiatre au CHU Dijon
Dr William Guicherd, médecin psychiatre au CH la Chartreuse
Dr Raphael Coint, médecin généraliste à Seurre
Dr Anne Mercey et Dr Jean Claude Roze, médecins du travail
M. Xavier Bagot, Président de l'UNAFAM 21
Usagers témoins
PRÉSENTATION DU CLSM Franco BASAGLIA :
Le Conseil Local de Santé Mentale (CLSM) Franco Basaglia, réunit sept communes de la périphérie
dijonnaise.
Le dernier forum de santé mentale avait pour thème le “Suicide : s’interroger, comprendre, prévenir…” Près de
150 personnes ont assisté au débat.
150 000 tentatives de suicide, 10 000 suicides et 60 000 familles subissant les répercussions psychiques d’un
tel acte ont été répertoriés par le centre collaborateur OMS en 1 an.
Après une présentation par B. Madelpuech (Directeur du CH La Chartreuse) et le Docteur G. Milleret (chef de
pôle), la prévention de tels actes, le mal-être au travail et les répercussions dans l’institution psychiatrique ont
pu être abordés.
Les conclusions ont mis en évidence la place d’un tel sujet dans la société actuelle. Le public qui réunissait
professionnels, familles, usagers, élus et citoyens… a été particulièrement attentif et intéressé.
Un travail mis en place avec le centre hospitalier de la Chartreuse et le centre collaborateur OMS montre bien
l’importance de tels sujets tant au niveau de la population générale qu’au sein des activités des médecins
généralistes ou des médecins du travail.
D’autres thèmes axés sur la santé mentale seront débattus dans de prochains forums afin notamment de
lutter contre la stigmatisation.
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10ème
GRENOBLE –
JOURNÉE EUROPÉENNE DE LA DÉPRESSION
PROGRAMME
Manifestation gratuite ouverte au public – Préinscription recommandée -
MARDI 22 OCTOBRE DE 14H30 A 18H
Centre Hospitalier Universitaire de Grenoble – Salle Gilbert Faure
Présentation par l’équipe du Pr Thierry BOUGEROL, sur le site du CHU de Grenoble, des troubles de
l’humeur (les soins et traitements, les recherches, les Centres Experts, les formations…) et les différents
aspects à prendre en compte
14h30 – « Qu’est-ce que la dépression ? » (Pr T. Bougerol)
15h00 – « Les traitements de la dépression en 2013 » (Dr J. Holtzmann)
15h30 – « Que dire aux patients déprimés et leurs proches ? » (Dr Z. Gaoua)
16h00 – « La dépression de la personne âgée » (Dr L. Cohen)
16h30 – 17h00 – Débat avec la salle
Visite des locaux de recherche sur la dépression en présence du Dr G. Dall’Igna et des chercheurs
(pavillon de neurologie, RdC bas) de 17h00 à 18h00.
MERCREDI 23 OCTOBRE A 9H30
« Pavillon de Bonne » – 50 Bd Gambetta, Quartier de Bonne, Grenoble
A partir de 9h30 – Accueil
10h00 – « La dépression en 2013 » par Mme Cécile Baeyens, Maître de Conférence, LIP, Grenoble
11h00 – « Dépression et travail : approches actuelles » (George Braoudakis, France-Dépression)
11h20 – Projection du Film Documentaire « Le travail : un peu, beaucoup, à la folie, pas du tout ? »
11h45 – 12h30 – Débat avec les intervenants et le public
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LORIENT-QUIMPERLÉ
10ème JOURNÉE EUROPÉENNE DE LA DÉPRESSION
PROGRAMME
Bâtiment de la Clinique Médico-psychologique Pierre Deniker, Hôpital de Quimperlé
Salle de réunion, 2ème étage
Manifestation gratuite ouverte au public – Préinscription recommandée -
MERCREDI 23 OCTOBRE 2013 A PARTIR DE 20H00
Dialogue entre usagers et partage d’expériences – Quel rôle pour les associations de patients ?
Animé par le Docteur Thierry BONVALOT, Médecin-psychiatre (coordonnateur de la Clinique de l’Humeur) et
Armel RIVALLAN, cadre supérieur de santé
Zoom sur la « Mindfulness » à Quimperlé
La méditation psychothérapique, mindfulness ou encore “pratique de pleine conscience” est une
invitation à s’ouvrir au moment présent, en dehors de tout jugement, et est essentiellement basée sur la
respiration consciente.
Elle associe différentes modalités de pratique dites, par souci de simplification, “formelles”, des temps de
méditation organisée et structurée, et “informelles”, consistant à installer des moments de pleine conscience
dans le quotidien à la faveur d’activités diverses et variées.
La pleine conscience semble bénéficier particulièrement aux patients bipolaires, avec une
acceptabilité forte et visiblement des effets proactifs et pro-cognitifs. Elle peut être proposée séparément,
sous la forme d’un programme de gestion du stress, ou s’intégrer harmonieusement et synergiquement aux
différentes étapes d’une démarche cognitivo-comportementale.
Les patients apprécient particulièrement l’ouverture à un art de vivre qu’elle leur propose. Plus
immédiatement, et souvent dès la première séance, ils perçoivent, à travers la pleine conscience, leur
capacité à développer le bien-être, sensation à partir de laquelle ils pourront aborder, de façon souvent plus
active et directe, des domaines problématiques de leur existence.
Dr Thierry Bonvalot, CMP Saint Michel : 02 98 96 63 51 [email protected]
Rabbah Mazouni, psychiatre. [email protected]
Armel Rivallan, cadre supérieur de santé. Pôle de psychiatrie et géronto-psychiatrie CH Quimperlé (29)
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La Clinique de l’Humeur à Quimperlé
Thierry Bonvalot, psychiatre, praticien hospitalier, chef de pôle
Gwënola Mélaine, infirmière, clinique de l’humeur
Joël Roulleaux, infirmier de secteur psychiatrique, clinique de l’humeur
Céline Vigier, psychomotricienne, pôle de psychiatrie
Pierre Vigier, psychomotricien, pôle de psychiatrie, CH Quimperlé (29)
CMP Saint Michel : 02 98 96 63 51 - [email protected]
La clinique de l’humeur du centre hospitalier de Quimperlé (29) a été positionnée en 2006 dans le cadre du
Sross (schéma régional d’organisation sanitaire et sociale), le processus d’élaboration et de planification du
dispositif de soins régional.
Ses principaux objectifs sont de favoriser la santé et la qualité de vie et du bien être des patients dépressifs
et bipolaires dans le cadre d’un travail en réseau associant de nombreux partenaires : associations de patients
et de familles, médecins omnipraticiens, centres hospitaliers généraux, psychiatres libéraux et du service public,
acteurs médico-sociaux.
La clinique de l’humeur a vocation à intervenir dans le cadre, très large, d’un esprit de travail en réseau et en
complément des prises en charge déjà existantes, sans s’y substituer. Elle a pour objectif d’offrir une série de
ressources thérapeutiques, le plus souvent sous forme de programmes, selon une progression logique. Cette
dernière n’est pas à suivre de manière “mathématique” pour tous les patients. Ces diverses ressources
thérapeutiques ont, néanmoins, vocation à être utilisées, si nécessaire, “dans le désordre” par le patient, selon la
logique individuelle de sa subjectivité et de sa situation.
Le fonctionnement de la clinique de l’humeur est multidisciplinaire avec deux infirmiers, deux
psychomotriciens à temps partiel, une neuropsychologue à mi-temps, des médecins, un cadre coordonnateur et
un cadre supérieur de santé qui supervise le dispositif et qui prend en charge l’évaluation ainsi qu’une
problématique particulière, la déstigmatisation des patients souffrant de ces pathologies.
Une approche centrale dans les différents temps thérapeutiques a pour objet d’inviter les patients à une attitude
de pleine conscience, qu’il s’agisse d’ateliers pratiquant la mindfulness (ou “méditation psychothérapique”), ou
encore d’ateliers cognitivo-comportementaux, d’ateliers à médiation corporelle ou d’approches plus techniques et
scientifiques telles que la stimulation magnétique transcranienne.
Les principaux ateliers :
La pleine conscience fait l’objet d’un atelier spécifique en phase initiale du soin où sont associées, dans le cadre
d’un programme structuré, des modalités d’aide à la régulation émotionnelle. C’est une approche particulièrement
adaptée aux patients bipolaires.
La médiation corporelle, à travers des ateliers dits “de cognition-implicite”, a une place importante dans la
clinique de l’humeur.
L’atelier de pratique corporelle constructiviste vise à mettre les patients en situation de se relier et de
s’harmoniser avec leur corps à travers le travail et la pratique de l’équilibre, de la souplesse, de la fluidité, de la
coordination, associés, le cas échéant, grâce à des modalités spécifiques et des matériels majoritairement issus
de la rééducation fonctionnelle (poutres en caoutchouc, ballons de Klein, plateaux de Reeman, plots divers et
variés…), permettant un travail individuel ou à deux.
L’atelier danse-thérapie a un positionnement légèrement différent et sa dimension créative est surtout mise en
avant, ainsi que le “pas-de-côté” fait par rapport aux représentations sexuées.
L’atelier santé-qualité de vie permet de mettre l’accent de manière structurée sur la problématique de la santé à
long terme, avec les différents éléments de prévention connus relatifs au risque cardio-vasculaire ou aux
traitements médicamenteux, de recenser aussi les différentes perspectives de qualité de vie auxquelles sont
confrontés les patients déprimés et bipolaires sur la durée, incitant chacun à chercher individuellement des pistes
d’amélioration ou d’élaboration. La mise en place et le fonctionnement de ces ateliers nécessitent une
interdisciplinarité forte et un dialogue à tous les niveaux afin qu’ils soient mobilisateurs sur le plan cognitif.
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NANCY –
10ème JOURNÉE EUROPÉENNE DE LA DÉPRESSION
PROGRAMME
A la salle Mienville – Hôtel de Ville de Nancy
Manifestation gratuite ouverte au public – Préinscription recommandée -
MERCREDI 23 OCTOBRE 2013 A 18H30
Conférence-débat animée par le Dr François CONRAUX – Médecin Psychiatre à Saint Dié
Thèmes abordés durant la conférence sur le thème « Dépression et Travail » :
- En 2030, la dépression sera la première cause d’invalidité à travers le monde
- En France : 11 320 suicides en 2010
- En 2004 : la dépression se situait au deuxième rang des causes d’arrêts de travail après les troubles
musculosquelettiques
- A partir d’un cas clinique : quelles doivent être les conduites à tenir par le médecin ?
- Le « burn out » et ses conséquences
- Aspects juridiques. Les obligations de l’employeur. Risques psychosociaux.
- Le harcèlement sexuel – Le harcèlement moral – Les agissements discriminatoires – Les réponses médicales et
extra médicales
- Le rôle et devoir du Médecin du Travail
EN SAVOIR PLUS SUR FRANCE-DÉPRESSION LORRAINE :
Depuis sa création en 2002, France-Dépression Lorraine ne
cesse d’aller de l’avant. Une équipe de bénévoles solide
travaille avec Claudie Tondon-Bernard, la Présidente fondatrice,
Marie-Hélène Prêcheur, Pierre et Huguette Berthou, MarieOdile Hugo, Jocelyne Barthel, Thérèse Aubrion, Michel
Ehlinger, Maria Conta, Jean-Paul Bernard, Marie-Hélène Siri,
Marie-France Schoen, Dr. Debruille : les responsables des
groupes de partage et des principales activités mises en place. Une Assemblée Générale a lieu chaque année
pour faire le point sur la vie de l’association, prévoir les activités, présenter les finances et renouveler le tiers
sortant du Conseil d’Administration.
Conseil scientifique : Dr. Debruille – Dr. Demogeot – Dr. Depoutot - Dr. Forget - Dr. Ganne-Devonec –
Pr. Gilgenkrantz - Dr. Javelle – Pr. Kahn – Pr. Laxenaire – Dr. Pareja – Dr. Plane – Pr. Schwan
Les Membres du Conseil d’Administration rencontrent les Membres du Conseil Scientifique une fois par an
pour faire le point des actions menées au cours de l’année écoulée.
http://www.france-depression.org/-France-Depression-Lorraine-
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STRASBOURG
10ème JOURNÉE EUROPÉENNE DE LA DÉPRESSION
PROGRAMME
Salle des fêtes de l’Hôpital Civil : 1 place de l’Hôpital Strasbourg
Manifestation gratuite ouverte au public – Préinscription recommandée -
Ouverture de la Soirée :
LUNDI 21 OCTOBRE 2013 DE 20H00 A 24H00
20h00 : M. le Maire de Strasbourg (ou son représentant), M. Patrick GUILLOT, Directeur général des Hôpitaux
Universitaires de Strasbourg, Mme Marie-Odile Hugo, Représentante de France-Dépression, et M. François JACOB,
UNAFAM, Bas-Rhin
PREMIERE PARTIE : Interventions
Travail, lien social et dépression
Marie-Frédérique BACQUE, professeur de psychologie, Université de Strasbourg
Dépression et travail, point de vue du psychiatre
Marc WILLARD, médecin-psychiatre Strasbourg
Dépression et travail, point de vue du médecin du travail
Maria GONZALEZ, professeur de Médecine du Travail, Université et Hôpitaux Universitaires de Strasbourg
Suicide et travail
Philippe BRODIER, médecin-psychiatre, Hôpitaux Universitaires de
Strasbourg
DEUXIEME PARTIE : Débat entre les intervenants et le public
En avant première : dédicace du Livre Soigner la dépression
professionnelle par les TCC par son auteur, le Docteur Marc WILLARD
Soigner la dépression professionnelle par les TCC – par le Dr Marc Willard - A paraître le
01/11/2013, Collection Pratiques en psychothérapie : Santé psy et travail - 152 pages, 26 €
Les risques psychosociaux sont devenus l’une des principales préoccupations des responsables
et managers d’entreprise. Parmi ceux-ci, la dépression professionnelle est peu à peu sortie de
l’ombre pour devenir une maladie professionnelle émergente, bien qu’il soit parfois difficile
d’établir un lien entre travail et dépression tant les causes de cette maladie peuvent être
multifactorielles.
Cet ouvrage :
• identifie la singularité de la dépression professionnelle, en analysant ses mécanismes
psychologiques et biologiques puis en la différenciant des autres troubles psychosociaux, en
particulier le stress et le « burn out » ;
• propose des actions préventives et des aspects thérapeutiques grâce notamment aux thérapies cognitives et
comportementales ;
• apporte des solutions aux acteurs du monde de l’entreprise pour prévenir les facteurs de risques (harcèlement
professionnel, violence, stress, risque suicidaire) en agissant en particulier sur le management et la formation.
Illustré de situations concrètes, cet ouvrage propose aux praticiens de l’accompagnement professionnel, aux professionnels
de la santé au travail, mais également aux managers et aux salariés, d’appréhender les enjeux spécifiques de la dépression
au travail et suggère des pistes pour s’en prémunir.
Le docteur Marc Willard est médecin spécialisé en psychiatrie et expert judiciaire près la Cour d’appel. Il est administrateur
de l’AFTCC (Association française de thérapie comportementale et cognitive) et enseigne dans différentes facultés de
psychologie et de médecine. Il dirige le cabinet Formacat, spécialisé dans la prévention de la dépression professionnelle.
23
IV – LA DÉPRESSION : LA MALADIE DU SIECLE ? La Santé mentale - Grande Cause 2014 ?
A. La dépression : données et chiffres
Qu’est-ce que la dépression ?
La dépression est un trouble psychique très répandu et caractérisé par une humeur
déprimée, le manque d’intérêt ou de plaisir, un sentiment de culpabilité ou de
dévalorisation, un sommeil ou un appétit perturbés, peu d’énergie et des difficultés
de concentration. Ces problèmes peuvent devenir chroniques ou récurrents et
aboutir à une diminution notable de la capacité de la personne à faire face à ses
responsabilités de tous les jours. Au pire, la dépression peut mener au suicide, un
tragique fléau responsable de la perte de 850 000 vies chaque année dans le
monde dont près de 13 000 en France en 2010. Rappelons que 4 000 personnes
sont décédées sur les routes françaises en 2010.
Aujourd’hui, la dépression est un sérieux problème de santé publique. Selon un rapport récent de l’Organisation
Mondiale de la Santé, en 2020 la dépression sera la première cause mondiale d’invalidité, après les maladies cardiovasculaires, tous âges et sexes confondus. Aujourd’hui, la dépression est déjà la 2ème cause d'invalidité pour les 15-44
ans, pour l’ensemble des 2 sexes.
La dépression apparaît chez les personnes de toutes conditions, de tous âges et de toutes origines.
Quelques données et chiffres…

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La dépression est très répandue et concerne quelque 121 millions de personnes dans le monde.
La dépression est l’une des causes majeures d’invalidité dans le monde entier.
La dépression peut être valablement diagnostiquée et traitée directement, en première intention.
Moins de 25 % des personnes souffrant de dépression ont accès à des traitements efficaces.
La dépression peut être correctement diagnostiquée par le praticien généraliste. Les traitements antidépresseurs et
des psychothérapies brèves et structurées sont efficaces pour 60 à 80 % des patients, et peuvent être prescrits
d’emblée. Cependant, moins de 25 % des patients (moins de 10 % dans certains pays) ont accès à de tels traitements.
Les freins aux soins effectifs comprennent : le manque de ressources, le manque de soignants formés à ces
thérapeutiques, et les a priori sociaux (stigmate) associés aux troubles psychiques, y compris la dépression.
Des programmes d’amélioration de la qualité de la prise en charge directe de la dépression ont abouti à :
 l’amélioration de la qualité des soins,
 une meilleure satisfaction vis-à-vis des soins,
 de meilleurs résultats sur la santé,
 un impact positif sur la vie sociale,
 un accroissement de la productivité économique,
 et un maintien à domicile à un coût raisonnable.
24
La Santé Mentale : Grande Cause Nationale en 2014 ?
Depuis 35 ans, le label « Grande Cause » est attribué chaque année par le Premier Ministre à une campagne
d’intérêt public. Il offre une visibilité institutionnelle et médiatique durant une année, notamment par la diffusion
gratuite de messages sur les radios et télévisions publiques.
Dans ce but, France-Dépression a rejoint le Collectif Santé Mentale pour faire déclarer la santé mentale
grande cause nationale en 2014.
Le label « grande cause nationale », en reconnaissant la Santé mentale et les Troubles psychiques comme
une priorité pour les Français, permettra de :
☼
Mobiliser tous les acteurs de la société : les personnes vivant avec la maladie, leur entourage, les
professionnels (médical, social, médico-social), les élus, les associations.
☼
☼
☼
Informer la population sur la condition des personnes touchées par la maladie.
Changer les regards sur les troubles psychiques et leur connotation négative.
Sensibiliser sur les ressources financières nécessaires pour combler le retard au niveau de leur prise
en charge, de la prévention et du repérage précoce des maladies psychiques, notamment les
facteurs bio-socio-psychologiques à prendre en compte, de la recherche fondamentale ou
recherche-action, etc.
Pour de plus amples informations et pour signer la pétition : www.santementale2014.org
Suivez la campagne de
notre Collectif pour faire
déclarer la santé mentale
"grande cause nationale" en
France en 2014 et signer la
pétition en ligne :
www.santementale2012.org
LES TROUBLES MENTAUX, PREMIERE CAUSE DE HANDICAP DANS LE MONDE
Les troubles mentaux représentent la première cause d'années vécues avec un handicap dans le
monde, avec une proportion de 22,9%, selon de nouvelles données de la Global Burden of Disease Study
(GBD) 2010, tandis qu'historiquement, « ils ne sont pas considérés comme une priorité de santé
publique par rapport à d'autres maladies non transmissibles, comme le cancer ou les maladies
cardiovasculaires ».
Les troubles dépressifs représentent à eux seuls 40,5% des années d'espérance de vie sans
handicap (DALY) perdues par l'ensemble des troubles mentaux analysés, suivis notamment par
les troubles anxieux (14,6%), les troubles liés aux drogues (10,9%), ceux liés à l'alcool (9,6%),
la schizophrénie (7,4%) et les troubles bipolaires (7%).
25
B. LES TROUBLES BIPOLAIRES :
LES TROUBLES BIPOLAIRES EN QUELQUES CHIFFRES
 Il s’écoule souvent 5 à 10 ans entre le début des troubles et la prise en charge.
 2% de la population française souffre de troubles bipolaires, 5 à 6 % souffre de troubles
atténués
 2 bipolaires sur 5 consultent un spécialiste, au final 5% d’entre eux seulement suivent un
traitement adapté
 Le risque suicidaire est majeur chez le patient souffrant de troubles bipolaires.
 Le taux de récidive après un 1er épisode maniaque dépasse 90% et 10 à 15 % des
malades auront plus de 10 épisodes durant leur vie.
Quelles sont les caractéristiques des troubles bipolaires ?
Au cours des troubles bipolaires, l’humeur du sujet alterne entre :
 Des accès de manie (intense excitation ou euphorie) ou d’hypomanie, pouvant durer des semaines ou
des mois.
 Des accès d’extrême abattement avec tristesse pathologique et dépression.
Entre ces deux épisodes, le sujet retrouve une période d’accalmie.
Il s’agit d’une maladie chronique évoluant par accès successifs de manie ou de dépression. Les
troubles se définissent par le type ou l’intensité des accès ou encore par la durée des intervalles libres
entre deux épisodes.
Quelques symptômes des troubles bipolaires
Manie
Dépression
● sentiment de bonheur immense, d’euphorie
● accélération de la pensée, fuites des idées
● distractibilité (attention facilement attirée par des stimuli extérieurs)
● optimisme démesuré, méconnaissance du caractère pathologique
des troubles
● augmentation de l’estime de soi
● irritabilité, voire agressivité
● réduction du besoin de sommeil
● débit de parole accéléré ou continu
● augmentation de l’activité dans le domaine social, professionnel,
scolaire, sexuel, agitation psychique et motrice
● engagement excessif dans des activités agréables mais à potentiel
élevé de conséquences dommageables (achats inconsidérés,
conduites sexuelles inconséquentes), impulsivité
● sentiment de tristesse, de vide
● troubles de la concentration et de la mémorisation
● fatigue ou perte d’énergie
● sentiment de dévalorisation ou de culpabilité excessive ou
inappropriée
● pessimisme, mode de pensée négatif
● insomnie ou augmentation du besoin de sommeil
● diminution marquée de l’intérêt ou du plaisir pour presque
toutes les activités, y compris dans le domaine sexuel
● préoccupations excessives pour « des petits riens »,
ruminations anxieuses
● idées suicidaires
● inhibition, indécision
● perte ou gain de poids significatif
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Quels sont les sujets concernés par les troubles bipolaires ?
Toute personne, de tout âge, race, sexe (hommes et femmes atteints dans la même proportion), ethnie ou groupe social peut être
concernée par cette maladie. On trouve également des bipolaires célèbres, tant dans le monde des arts (compositeurs, écrivains)
que de la politique (grands chefs de gouvernements). Le début des troubles remonte souvent à l’adolescence, et n’apparaît parfois
qu’après plusieurs années d’évolution. La maladie se déclare en général entre l’âge de 20 et 50 ans, mais également parfois
tardivement après 60 ou 70 ans. Les études internationales confirment depuis des décennies, une fréquence du trouble, au sein de
la population générale, de 1%. Cependant, ce chiffre est discutable et certaines données récentes démontrent que les troubles de
l’humeur peuvent affecter jusqu’à 5% (parfois 10% dans certaines études) de la population.
Quelle est l’origine des troubles bipolaires ?
Bien qu’étant l’une des pathologies psychiatriques les mieux caractérisées, les causes directes des troubles bipolaires ne sont pas
clairement déterminés : des facteurs d’ordre génétique, biologique, psychologique, socio- environnemental sont impliqués à divers
titres en fonction de l’histoire personnelle de chaque sujet. Il existe le plus souvent une interaction complexe entre vulnérabilité
physiologique, traits de personnalité et événements de vie.
Les épisodes peuvent apparaître spontanément sans cause déclenchante. De plus, certains stress sont classiquement réputés
favoriser la survenue d’un épisode dépressif ou maniaque : le divorce, un licenciement, la mise à la retraite, le décès d’un être
cher, toute séparation affective… Enfin, les symptômes peuvent également être déclenchés par une prise de toxiques ou de
traitement médicamenteux.
Quels sont les traitements des troubles bipolaires ?
Un traitement préventif est préconisé au plus tard à partir du troisième accès. Qu’il s’agisse d’un premier épisode ou non, face à un
accès maniaque, la règle est d’hospitaliser en milieu spécialisé. Le traitement curatif (en aigu) de l’épisode maniaque consiste en
l’administration d’un neuroleptique, qui peut être associé à la mise en route d’un traitement régulateur de l’humeur. En dehors d’un
épisode aigu et au-delà du bénéfice induit par la chimiothérapie, la prise en charge thérapeutique doit être renforcée par différentes
stratégies psychothérapiques afin de permettre un travail psychologique du sujet sur sa maladie. L’alliance thérapeutique entre le
patient et son médecin est impérative ; elle passe nécessairement par l’information du sujet et de son entourage sur la maladie et
sur les traitements préconisés. Enfin, des associations de patients dépressifs et maniaco-dépressifs ont pour principaux objectifs
d’informer et de soutenir les personnes confrontées ainsi que de susciter la compréhension du grand public.
Les médicaments sont-ils dangereux ?
Certains médicaments nécessitent des précautions d’emploi et doivent être bien connues des utilisateurs (de même que la
possibilité de troubles en cas d’arrêt intempestif), mais il faut combattre les idées reçues sur les psychotropes, trop souvent
assimilés à des drogues. Par une coopération étroite du patient et du prescripteur, l’utilisation de tout médicament psychotrope
devient efficace et sécuritaire (effets indésirables limités, ou même évités et avec efficacité optimale des médicaments).
Quelle est l’évolution des troubles bipolaires en dehors de tout traitement ?
En dehors d’un traitement préventif, une aggravation des troubles peut survenir avec l’âge. Le pronostic de la maladie maniacodépressive, bien qu’ayant beaucoup évolué, reste encore souvent méconnu et son évolution, sans traitement préventif peut alors
devenir dévastateur, tant sur le plan individuel que familial ou social. Tandis que la mortalité des maniaco-dépressifs est jusqu’à
trois fois plus importante que celle de la population générale, elle devient égale voire inférieure après plus de deux ans de
lithiothérapie (délai nécessaire pour l’obtention d’une efficacité préventive à l’égard des rechutes).
Docteur Dominique ATTAR-LEVY (1959-1999). Co-fondatrice de l’Association France-Dépression et Praticien Hospitalier. Service Hospitalo-Universitaire de
Santé Mentale et de Thérapeutique des professeurs H. Lôo et rue Cabanis, J.P. Olié : Centre Hospitalier Ste Anne.
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V - L’ASSOCIATION France-Dépression, 20 ans déjà ...
La Parole à Lamia JEMAA, nouvelle Présidente de l’Association France-Dépression
1/ Vous venez d’être élue Présidente de France-Dépression : quelles sont vos motivations ?
- Inscrire France-Dépression dans une démarche dynamique de prévention des troubles psychiques.
- Informer le public sur les troubles de l'humeur (dépression et troubles bipolaires), leur évolution, les traitements et les
recherches en cours.
- Représenter au mieux les adhérents dans les actions de sensibilisation et de déstigmatisation afin de combattre les
a priori.
- Maintenir et renforcer le soutien des personnes par l'écoute téléphonique et l'organisation de groupes de parole qui
permettent le partage avec d'autres personnes en difficulté et ceci sans jugement.
- Promouvoir la mise en place d'activités spécifiques comme notre atelier d'écriture et programme de coaching
"Quintessence".
- Encourager la création d'associations régionales afin de décliner les actions sur tout le territoire.
- Établir des partenariats avec d'autres associations.
- Représenter les usagers auprès des établissements de soins selon l'agrément ministériel.
2/ Où en est le regard de la société sur la dépression ? Que souhaitez-vous faire changer ?
Au XXIème siècle, à la différence d'autres pathologies, les personnes souffrant d'une pathologie psychique font l'objet de
mise à l'écart, voire de méfiance de leur entourage personnel et/ou professionnel. Une personne dépressive est considérée
comme manquant de volonté, se "laissant aller".
Nos adhérents parlent souvent de solitude, du sentiment d'être incompris, de la peur de ne pas s'en sortir, des effets
secondaires mal tolérés des traitements médicamenteux ou de l'inefficacité des psychothérapies.
Notre objectif est de susciter la compréhension du grand public à l'égard des troubles de l'humeur par la diffusion
d'informations sur la réalité de la souffrance et de participer à des programmes de recherche.
France-Dépression a collaboré avec l'INPES pour sa campagne de sensibilisation sur la dépression et pour la rédaction du
livret "La Dépression, en savoir plus pour en sortir". L'association est également partenaire de France-Télévisions pour la
diffusion de notre spot d'information sur la dépression.
La dépression, la bipolarité sont de vraies pathologies au même titre que les maladies "visibles" et peuvent même conduire
à une prise en charge au titre du handicap psychique notion créée par la loi du 11 février 2005 pour l'égalité des droits et
des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées.
Le rôle des médias est primordial dans l'accompagnement au changement des mentalités. Le témoignage de patients et
d'ex-patients, ayant vécu des troubles psychiques, se développe et contribue à la déstigmatisation.
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3/ France-Dépression rassemble patients, membres de la famille et de l’entourage et des professionnels
de la santé. Qui selon vous devrait adhérer à France-Dépression ? Pour quels motifs ?
Tout le monde peut adhérer à l'association en sachant que l'OMS affirme qu'une personne sur quatre développera dans sa
vie un trouble psychique. Nul n'est à l'abri. D'autant plus que la crise ainsi que les facteurs environnementaux tels que :
travail, urbanisation, transports, problèmes d'insonorisation favorisent le stress et les problèmes de santé mentale.
Toute personne sensibilisée par la dépression ou les troubles bipolaires, à titre personnel ou dans son entourage, peut
également adhérer à France-Dépression : patients, parents, amis…
Les professionnels de santé devraient être davantage sensibilisés à la cause des maladies psychiques même si certains
font déjà partie de notre Comité scientifique national et international, nous soutiennent et nous aident dans toutes nos
démarches.
4/ Avons-nous quelque chose à apprendre des pratiques des autres pays européens (médicales,
sociales, recherche…) ?
Chaque pays a son propre regard sur la santé mentale lié à sa culture et à son histoire. Nous avons beaucoup à apprendre
de nos voisins notamment sur la façon de communiquer, de témoigner et de déstigmatiser.
Ainsi la Grande-Bretagne est très active sur la déstigmatisation avec le programme "Time to Change" initié par des
associations en santé mentale. Celles-ci mènent depuis 2007 une campagne active et dynamique de lutte contre les
discriminations : site internet, campagne de sensibilisation auprès des jeunes, témoignages de malades, de célébrités etc.
Les Mad Pride européennes sont également des exemples à suivre. Ce que nous allons faire : nous comptons en
organiser une en 2014 à Paris avec le soutien d'associations amies. France-Dépression collabore avec Santé Mentale
Europe, Gamian-Europe et l'Association Européenne de la Dépression.
5/ Comment pouvez-vous travailler avec les pouvoirs publics ?
Travailler en partenariat afin de faire de la Santé Mentale et des troubles psychiques la Grande Cause Nationale en 2014,
communiquer au niveau national et organiser des événements permettant le partage d'expériences et d'information sur ces
problématiques de santé.
Promouvoir la mise en réseau des acteurs de santé mentale au niveau local afin de répondre aux besoins de proximité des
usagers. En 2007, l'association a obtenu l'agrément du Ministère de la Santé pour représenter les usagers. L'objectif reste
aujourd'hui de garantir une plus grande représentation des associations d'usagers au sein des CRUQPC, CDSP et des
autres instances publiques de santé : HAS, ARS, etc.
Améliorer les conditions d'accueil en psychiatrie pour atténuer le traumatisme que cela peut engendrer notamment lors
d'hospitalisations sans consentement. La privation de liberté doit toujours rester l'exception.
La création d'unités de prise en charge spécifiques pour la dépression et les troubles bipolaires, comme en région
parisienne, à Montpellier et à Quimperlé, est vivement souhaitée par nos adhérents.
Généraliser un accès remboursé à un psychologue pour accentuer les mesures de prévention et de dépistage et de soins
auprès de tous et notamment des personnes âgées.
Le recours à la psychothérapie, préconisé par le HAS est souvent trop onéreux pour les patients alors que c'est un
accompagnement indispensable dans la perspective d'un rétablissement à long terme.
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6/ Y-a-t-il de nouveaux thèmes que vous voudriez introduire ? Quels seraient vos souhaits à court et
moyen terme ?
Amener des personnalités à s'engager pour être parrain/marraine de l'association est l’un de nos futurs objectifs afin de
considérer la santé mentale comme un aspect parmi d'autres de la santé publique et en finir avec les tabous et la
discrimination.
Considérer le patient en santé mentale comme un partenaire et non comme un usager, pour qu'il reprenne le contrôle de
sa vie et qu'il devienne un acteur à part entière de son rétablissement en tant que "expert d'expérience".
Favoriser la poursuite du programme de pairs/aidants initié par le CCOMS de Lille qui vise à intégrer dans les services de
santé mentale des ex-patients rétablis afin de partager leur vécu de la maladie et leur savoir-être.
Prévenir les troubles psychiques sur le lieu de travail par une sensibilisation des médecins du travail et des missions
handicap. Nos adhérents font souvent état de leurs difficultés professionnelles, voire sociales, pour trouver ou même pour
garder un travail et le manque de solutions appropriées. Nous privilégions les programmes d'emploi et de réinsertion
adaptés ainsi que les mi-temps thérapeutiques.
Promouvoir la résilience en santé mentale (La résilience est la capacité d’une personne ou d’un groupe à se développer
bien, à continuer à se projeter dans l’avenir en dépit d’événements déstabilisants, de conditions de vie difficiles, de
traumatismes parfois sévères selon Boris Cyrulnik).
Continuer à informer (site internet, newsletters, JED, SISM) pour une meilleure compréhension des troubles psychiques.
Développer le bénévolat afin d'être mieux représenté à l'échelle nationale. Augmenter la fréquence des groupes de paroles
afin de faire de la prévention auprès des usagers et de leur entourage.
Mot de la Présidente, Mme Lamia Jemaa
« Proclamons haut et fort, tous ensemble, que la santé mentale nous concerne tous ! »
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FRANCE-DÉPRESSION a été fondée il y a 21 ans à l'initiative de patients et de plusieurs médecins du service
des Professeurs Loo et Olié à l'Hôpital Sainte-Anne à Paris.
Les membres de l’Association sont donc des personnes confrontées à la maladie, qu'elles soient patients,
parents, amis, ou professionnels de la santé (médecins, psychologues, assistantes sociales, infirmiers...)
auxquels sont associés les membres d'un Comité scientifique national et international.
Nos objectifs :
soutenir et informer les personnes sur les troubles de l'humeur (la dépression et les troubles
bipolaires), notamment sur l'évolution, les traitements, la manière d'y faire face, les recherches en
cours...,
susciter la compréhension du grand public vis-à-vis de la dépression et combattre les a priori
concernant la maladie mentale, autrement dit, de promouvoir la «santé mentale »,
promouvoir le développement de programmes de recherche concernant les causes, le traitement et la
prophylaxie de la dépression et des troubles bipolaires.
Pour atteindre nos objectifs, l'Association a mis en place :
1. une permanence téléphonique tous les après-midi de la semaine,
2. un Site Web et un bulletin destiné aux patients,
3. des groupes de paroles réguliers (une expérience de "self help" - auto ou entre-assistance) : l'occasion
de partages d'expériences, d'échanges,
4. des conférences-débats publics animés par les membres du Comité scientifique et des professionnels
sympathisants,
5. des séances psycho-éducatives organisées par des professionnels,
6. une bibliothèque à la disposition des membres,
7. la diffusion de brochures concernant la maladie et ses traitements,
8. l’établissement d’Associations Régionales.
France-Dépression collabore avec un certain nombre d'instances en santé mentale, notamment la HAS (Haute
Autorité de Santé), l'ANSM (Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé, ancienne
AFSSAPS), l'INPES (Institut National de Prévention et d’Education pour la Santé), les CDSP (Commissions
Départementales des Soins Psychiatrique) de plusieurs départements et les URCAM (Unions Régionales des
Caisses d’assurance maladie) de plusieurs régions. L'Association participe à des réunions et des formations
de l'INSERM et aux réunions de la FHF (Fédération Hospitalière de France). Elle participe à des démarches
d'accréditation et de représentation des usagers en tant qu'association agréée par le Ministère de la
Santé. L'Association participe et intervient régulièrement dans des forums d'associations, des congrès ou
conférences psychiatriques et des formations pour professionnels.
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Les Réseaux européens
Sur le plan Européen, France-Dépression est l'une des associations co-fondatrices de « GAMIAN Europe »
(Global Alliance of Mental Illness Advocacy Networks - Europe) - une fédération de 88 associations d’usagers et
de professionnels en santé mentale œuvrant dans 31 pays au niveau européen. A but non lucratif, elle a été
créée en mars 1997, avec le soutien de l'OMS.
France-Dépression a aussi rejoint « Santé Mentale Europe », qui est le Conseil Régional Européen de la
Fédération Mondiale pour la Santé Mentale, et qui oeuvre depuis plus de 20 ans dans ce champ avec une
fédération représentant 28 pays et composée surtout d’associations de professionnels et depuis peu des
associations d’usagers.
En 2003, un groupement d'associations œuvrant dans le domaine de la dépression dans plusieurs pays
d'Europe a fondé l’European Depression Association avec l'idée de lancer la Journée Européenne de la
Dépression qui a lieu tous les mois d'octobre. A ce jour, dix-sept pays européens participent à cette journée de
sensibilisation au problème des troubles de l’humeur à tous les niveaux - santé personnelle, impact familial, sur
l'emploi...
Nos partenaires de la Journée Européenne en Région :
Angers : Association Aérolith, Laurence Guichaoua :
06 42 78 70 91, [email protected]
Auxerre : Dr Jean-François Karnycheff, Réseau de santé mentale de l’Yonne :
03 86 94 39 90, [email protected]
Bourges : CH George Sand :
02 48 67 20 82, [email protected]
Caen : Pr Sonia Dellfus, CHU Côte de Nacre :
02 31 06 50 18, [email protected]
Dijon : Dr Gérard Milleret, CHS La Chartreuse :
03 80 42 48 71, [email protected]
Grenoble : Pr Thierry Bougerol, CHU de Grenoble :
04 76 76 54 11, [email protected]
Lorient-Quimperlé : Dr Thierry Bonvalot, Clinique de l’humeur :
02 98 96 63 71, [email protected]
Nancy : France-Dépression Lorraine :
06 03 89 34 47, [email protected]
Strasbourg : Pr Gilles Bertschy, CHU de Strasbourg :
03 88 11 54 40 et Dr Marc Willard : 03 88 36 51 52
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Nos remerciements à nos sponsors pour
leur soutien
NOS OBJECTIFS:
Mieux savoir se proté
protéger du stress, de l’
l’anxié
anxiété et de la dé
dépression
Mieux comprendre les causes des souffrances psychiques.
psychiques
Reconnaissance d’utilité publique par décret du 10 mai 2007
Secrétariat administratif: 62 boulevard Arago 75013- PARIS – Tel: 01 55 43 88 73
Secrétariat scientifique: Hôpital Sainte Anne 75014- PARIS – Tel: 01 45 65 84 52
LE MONDE
PHARMACEUTIQUE
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