Exposition « L`ATELIER DE LA VIGNE

Transcription

Exposition « L`ATELIER DE LA VIGNE
Exposition
« L’ATELIER DE LA VIGNE : L’ART DE TRANSMETTRE »
Peinture – Sculpture – Dessin - Photographie
CASSAYRE – DEBUSSCHERE – DECROIX – DELCOURT
GIRAUD – MELMOUX – RENARD – ROHAUT - SENAUD
Du 6 mai au 4 juin 2016
Vernissage le vendredi 13 mai 2016
à 18h au Musée Intercommunal – Etampes
Ouvert du mercredi au dimanche de 14h à 17h
sauf les jours fériés
et à 18h30 à l’Hôtel Anne de Pisseleu – Etampes
Ouvert du lundi au samedi de 8h30 à 12h et de 13h30 à 17h
sauf les jours fériés – Entrée libre
L’Atelier de la Vigne a été créé en 1968 par Phlippe Lejeune où, au fil du temps, ces principaux
élèves, à force de travail acharné avec le Maitre, sont devenus à leur tour, les professeurs du
portrait. Au fil du temps, d’autres sont arrivés pour ouvrir à de nouvelles pratiques artistiques.
En tout état de cause, en 2016, l’heure est venue de montrer à tous, ce qui anime les
professeurs à travers leur propre création artistique.
On en retrouve certains dans les plus grandes expositions dont des prix d’Institut et d’autres
dans des cadres ludiques dédiés à l’école à ou à la pratique de rue.
Ci-dessous :
PORTRAIT DE L’ATELIER DE LA VIGNE – L’ECOLE D’ETAMPES – L’ATELIER
DE MORIGNY-CHAMPIGNY
PORTRAITS DE CHAQUE « ARTISTE-PROFESSEUR »
L’Atelier de la Vigne
En 1969, la ville d’Etampes décide par une délibération du 16 octobre, à l’initiative du maire
Gabriel Barrière, la création d’une Ecole Municipale de Dessin. C’est une visite de l’exposition
du salon de peinture annuel organisé par Société Artistique d’Etampes qui décide les édiles
étampoises à « encourager sous toutes ses formes les activités artistiques et notamment le
dessin ». C’est à la SAE que l’on confie la mission de créer et de faire fonctionner cette école.
Le 24 septembre 1970, le conseil d’administration de la SAE, réunit à l’Hôtel Anne de Pisseleu
pour statuer sur le projet, propose les modalités de création et de fonctionnement. Le débat
porte sur le nom à donner à cette nouvelle institution culturelle, la dénomination « Ecole de
dessin » renvoie à l’idée de « cours structurés avec professeurs et rémunération ». La crainte,
semble-t-il, est de créer une académie de peinture aux règles strictes et étouffantes qui
empêcherait « les artistes de se perfectionner dans leur art ». Le nom retenu est alors Centre
d’Initiation aux Arts Plastiques. L’organisation des cours est divisée en trois parties avec pour
chacune, un professeur attitré : « L’initiation au dessin et au croquis est confiée à Mme Jomat le
soir, l’initiation à la nature et aux paysages est confiée à M. Jeanisson le jeudi après-midi et
l’initiation aux portraits et à la composition est confiée à M. Lejeune le dimanche matin ». La
rémunération est faible mais on s’assure auprès des professeurs qu’ils ne compteront pas leur
temps et leur dévouement pour la renommée de la SAE et « l’élévation du niveau de nos
sociétaires et de toutes personnes désireuses de se lancer dans les arts » A l’époque, on
s’inscrivait au Syndicat d’initiative ou auprès de la présidente de la SAE et l’achat d’un carnet
de 10 tickets pour la somme de cinquante francs permettait d’assister à dix cours de son choix.
Les cours sont alors donnés dans une pièce exigüe mais lumineuse d’un bâtiment annexe
derrière l’Hôtel Anne de Pisseleu.
Après quelques mois, les cours déménagent au 11, rue de la Vigne et le Centre d’Initiation aux
Arts Plastiques prend le nom de la rue qui borde le bâtiment qui l’héberge. Il devient l’Atelier de
la Vigne. Sous l’impulsion de Philippe Lejeune et grâce à sa persévérance, au fil des ans, des
centaines d’élèves de tous âges et tous niveaux fréquentent cet atelier et ainsi les cours se
développent et s’orientent vers diverses activités : gravure, sérigraphie, technique de l’icône
dorée à la feuille d’or, dessin, pastel… L’équipe pédagogique compte de nombreux artistes de
talent parmi lesquels on peut citer : Gaëtan Ader, Marie-Angèle Castillo, Joël Giraud, Patricia
Legendre, Philippe Legendre, Carole Melmoux, Camille Renard, Franck Senaud…
Aujourd’hui, le rayonnement de l’atelier dépasse les limites d’Etampes et les cours sont suivis
par des élèves en provenance de l’ensemble du département.
L’Ecole d’Etampes
Peu après la création du Centre d’Initiation aux Arts plastiques les cours du dimanche matin
sont devenus un rendez-vous rituel pour un groupe de jeunes peintres, guidé par la figure
charismatique de Philippe Lejeune. L’artiste vient peindre tous les après-midi pendant plusieurs
décennies dans cet atelier, fédérant un groupe qui sera dénommé par le monde artistique «
L’Ecole d’Etampes ». Le maître, ancien élève de l’Atelier d’art sacré dirigé par Maurice Denis,
soutient et accompagne dans leurs efforts de création des élèves et révèle les jeunes talents. Il
fait du portrait la formation essentielle pour les jeunes qui y travaillent. Il pose les fondements
de la création artistique qui sera développé à l’Ecole d’Etampes : le choix de la figuration,
l’étude de la lumière, de la perspective, une palette sobre, l’importance de la composition. Ces
peintres qui forment la première génération de ce groupe fondée il y a 42 ans, sont aujourd’hui
devenus des artistes de grande renommée portant haut la réputation de l’Ecole d’Etampes :
Christoff Debusschere, Geneviève Decroix, Joël Giraud, Nathalie Gobin, Jean-Marc Idir,
François Legrand, Roger Piquet, Jacques Rohaut, Franck Senaud, Robert Verlucca et Antoine
Vincent. A partir des années 1980, de nombreux prix distinguent les peintres de l’Ecole
d’Etampes, lui donnant ainsi tout son prestige. Trois générations de peintres figuratifs
récompensés par différents prix se sont succédées : le Prix de la Jeune Peinture, le Prix du
Portrait Paul-Louis Weiller, le Prix de Monaco, le Prix Noufflard ou encore le Prix du Reader’s
Digest, le Prix Rigale Michaïlov de la Fondation Taylor. Nombre d’entre eux sont aujourd’hui
peintres officiels des armées spécialités Armée de terre, Armée de l’Air et Marine Nationale.
L’Atelier d’Arts Plastiques de Morigny-Champigny
L’Atelier d’Arts Plastiques de Morigny-Champigny est un atelier de la Communauté
d’Agglomération de l’Etampois Sud-Essonne. Il est ouvert à toutes les personnes, jeunes et
adultes désirant avoir une pratique artistique. Créé en 1998, par le maire Jean Coulombel et
grâce à l’enthousiasme de Michèle Margot en charge des affaires culturelles, cet atelier a
rapidement connu un grand succès. C’est un lieu d’expérimentations, d’échanges et de
rencontres avec l’art. Cet atelier a accueilli des centaines d’élèves fidèles au cours des années.
Beaucoup d’entre eux ont aujourd’hui intégré des filières artistiques, des écoles d’art ou des
écoles d’arts appliqués, d’autres exercent des professions dans le domaine de l’art.
Depuis sa création, Marie-Angèle Castillo, artiste peintre, est à l’écoute de ses élèves, les
conseillant pour mener à bien leurs projets ou leurs recherches personnelles et collectives.
Philippe Lejeune a été le directeur artistique de l’école jusqu’à son départ en 2012.
Aujourd’hui, Christoff Debusschere entouré de Jacques Rohaut et Geneviève Decroix, sont les
garants de la philosophie artistique de son fondateur. C’est ainsi que la mémoire est
sauvegardée et que l’Ecole est prête pour entrer dans le XXIe siècle.
Andy Cassayre
« Enfant de la Télé, issu de la Culture Pub, passionné de bandes dessinées, j’essaye de faire
passer des émotions ou des messages en m’inspirant de l’actualité, En détournant de leur sens
initial des images universelles ou de consommation courante. Mes influences sont un mélange
d’impressionnisme, de Pop Art, d’Art asiatique, de BD, d’Art du Graffiti, et de figuration
narrative. Dans mes tableaux, il y toujours deux lectures possibles : Dans un premier temps,
j’utilise des codes universels, que tout le monde peut identifier et puis, dans un second temps,
si l’on se pose, on réfléchit… on s’aperçoit que derrière l’image, il y a un message, une idée,
quelquefois revendicative, quelquefois dérangeante, souvent drôle. Je ne veux pas qu’un
tableau se résume à sa beauté. Je veux qu’il interroge, qu’il réfléchisse comme un miroir de
notre société. Lors d’une exposition, si une personne au moins a compris mon message, alors
c’est gagné. Comme dirait Emerson, je ne vais pas là où le chemin peut mener. Je vais là où il
n’y a pas de chemin et je laisse une trace. » - AC
Marie-Angèle Castillo
Marie-Angèle Castillo a été l’élève de Gaëtan Ader et Philippe Lejeune pour la peinture et de
Patricia Legendre pour la gravure.
« Lorsque Marie-Angèle nous convie à observer son travail, nous sommes invités à une
déambulation dans un univers emprunt de mystère. Une invitation à penser notre monde, celui
qui nous entoure, à travers un prisme nouveau. Pourtant ce ne sont que fruits, fleurs, natures
mortes, portraits, paysages, toute chose inscrite depuis un moment dans l’histoire de la peinture
et fondamentales dans l’exercice du peintre. Mais attardez-vous sur ce coin de nature morte où
les couleurs se répondent en couches successives ou en subtil et improbable mélange. Prenez
soin de suivre la courbe de ce fruit ou de ce pétale de rose. Captez le reflet de ce poisson qui
prend encore la lumière peu de temps après sa capture. Vous y croiserez l’âme de MarieAngèle qui, pour échapper au royaume des ombres et à une circonvolution sans fin et sans but,
a choisi de consacrer sa vie à son Art…» - Etienne Koch, Strasbourg, novembre 2010.
Christoff Debusschere
« On entre dans l’œuvre peinte de Christoff Debusschere comme dans un grenier où
s’entassent des souvenirs d’enfance : vieux hangars où l’on a joué entre les barques
enchevêtrées, livres et objets aimés, maisons dont l’espace intérieur, les lieux de passage,
racontent la vie, le Temps qui s’est écoulé, son poids, son intensité, l’essence même de ce que
l’on avait oublié… Debusschere est entré en peinture à quatorze ans, par admiration pour
Rubens et Rembrandt, il s’est approprié leurs techniques, l’huile, les glacis, les empâtements et
le clair-obscur caravagesque… Depuis trente six ans, le peintre offre des toiles vigoureuses et
mélodieuses, une musique savante, propre à laisser venir ce qui est enfoui… La lumière plus
que la mémoire des objets n’est-elle pas le vrai sujet de sa peinture ? Debusschere saisit les
jeux d’eau et d’air dans l’espace marin comme dans le soleil qui transfigure la fumée jaune et
marron des cheminées de ses paysages industriels. Ou encore, se sert d’une nature morte,
autrement dit « vie silencieuse », pour révéler la force du miroitement d’un minuscule dé à
coudre qui illumine la crudité des fruits aux couleurs acides... » - Anne Brandebourg,
historienne de l’art
Geneviève Decroix
Geneviève Decroix a 9 ans quand elle commence à dessiner des plâtres dans l’atelier du
peintre Jean Guérin à Mantes-la-Jolie. Elle poursuit cet apprentissage auprès de son
professeur de dessin M. Lemare au Lycée Geoffroy Saint-Hilaire jusqu’en terminale. Elle
rencontre le peintre Philippe Lejeune pour la première fois en 1965 et suit son enseignement à
l’Atelier d’Art Municipal, dès sa création en 1971.
« Le terme « atelier d’art » n’est pas seulement le lieu, il signifie aussi les générations d’artistes
qui y apprennent le métier, qui y travaillent et qui donnent leur vision du monde. L’atelier de la
Vigne n’échappe pas à cette règle. Les peintres, modèles ou visiteurs occasionnels, après avoir
grimpé l’escalier, sont toujours impressionnés en poussant la porte… Les murs racontent
l’histoire de l’atelier, l’histoire d’un maître et de ses élèves. Philippe Lejeune, durant plus de
quarante ans, l’a dirigé et animé avec passion. Il avait mis, à la première place, la discipline du
portrait. Comme chaque dimanche matin, depuis le printemps 1971, un modèle monte sur
l’estrade, vient prendre la pose… Les anciens élèves de Philippe Lejeune, Christoff
Debusschere, Jacques Rohaut et Geneviève Decroix ont pris la relève pour guider et conseiller
les nouveaux peintres et ceux qui ont déjà du métier... L’aventure de l’atelier du portrait se
poursuit. C’était le vœu le plus cher de Philippe Lejeune. » - GD
Yolande Delcourt
« On ne témoigne pas dans un monde intemporel, mais dans un certain milieu, à un moment
singulier de l’histoire ; la peinture échappe à cette situation… Les beaux-arts, ceux qui sont
parfaitement inutiles, ceux dont la nécessité est toute spirituelle, jouissent du privilège de ne
pas s’adresser à une société donnée, mais à tout humain, mon semblable. Yolande Delcourt,
qu’un historien d’art situerait entre Lhote, La Fresnaye et Villon, si elle eût été contemporaine
de Pontormo, aurait été maniériste et serait restée elle-même. L’aquarelle, dont elle use
savamment, lui a donné un sens de « l’émail cloisonné » qu’elle applique à la peinture avec un
rare bonheur. Son évolution fut une ascension ; toujours très attentive au spectacle de la
nature, elle imagine un monde parallèle, mais synchronique, qui exprime sans reproduire. A
chaque accident de l’ensemble du modèle correspond un accent du tableau. Une fois pour
toutes, elle sait que le visible ne se fige en une image qu’au prix de son identité et que la vie
inimitable ne trouve que dans l’œuvre d’art un hommage à la beauté qu’elle contient. Les
caractères
acquis ne se transmettent pas, dit-on, mais il n’empêche que Gustave Moreau serait fier de sa
nièce. » - Philippe Lejeune
Joël Giraud
Sa propre sculpture évoque souvent le corps humain. Formes abstraites et recherche de
volume servent sa sculpture et sa peinture. La composition pour laquelle il éprouve un attrait
particulier est avant tout pour lui un prétexte à un jeu de formes, de rythmes et d’univers
colorés. Maîtrisant néanmoins le travail d’après le modèle vivant, il n’hésite pas à l’évoquer
dans ses peintures si les besoins du sujet le font sentir. La figuration vient dans la dernière
étape de sa peinture. Il a avant tout le souci de composer, de trouver une harmonie colorée à
chaque toile mais aussi un graphisme adapté aux besoins de lier formes et couleurs avant
d’évoquer tout objet identifiable.
Carole Melmoux
Carole Melmoux a été l’élève de Patricia Legendre et Gaëtan Ader en 1978 puis l’élève de
Philippe Lejeune de 1997 à 2007. Elle a fréquenté l’Atelier des Beaux Arts de la ville de Paris
en gravure avec Agnès Gauthier-Chartrette. Elle a reçu la Bourse Renoir en 2014 et le Prix Joël
Dabin à la Fondation Taylor en 2016.
« Je travaille sur le motif et en atelier des peintures inspirées du réel, de souvenirs et
d’imaginaire. Mon expérience de danseuse m’a permis d’expérimenter la fluidité et l’importance
du mouvement que je rattache aussi à la musicalité de la peinture. Mes études de Lettres, elles,
ont développé mon attachement à la poésie et à ses liens avec la peinture et la musique. Tous
ces mondes nourrissent mon univers et mon inspiration, j’y trouve des liens intérieurs qui font
écho au mien et que j’essaie de retranscrire dans mon travail. » - CM
Camille Renard
« Camille Renard entre dans les arts plastiques par le dessin aux beaux arts de Versailles par
le dessin académique. La peinture, la sculpture, la gravure et la photo sont arrivées au fil des
années d’étude. Diplômée des Beaux arts, elle entre en faculté d’arts plastiques à la Sorbonne.
Elle y apprend aussi la vidéo, l’installation et la performance artistiques pendant 5 ans avec une
spécialité enseignement et recherche en arts plastiques. Elle obtient son Master 2 en médiation
culturelle. Elle est ensuite formée par Yolande Delcourt, Marcel Soyez et Yeva en sculpture.
Elle nous présente donc, un panel de ce qu’elle a appris : ses photographies macro numériques
non retouchées et ses modèles vivants au fusain. Elle a voulu trouver la beauté dans le laid :
C’est sa réponse à l’Art Contemporain. » - GA
Jacques Rohaut
« Philippe Lejeune créateur de l’atelier de la Vigne a toujours enseigné à chacun, quel que soit
son désir, le respect d’un métier très particulier, celui de peintre. Il voyait dans la peinture l’une
des plus hautes activités humaines. Que l’ambition des élèves soit professionnelle ou de se
distraire, ils sont tous des amateurs de peinture. L’enseignement doit essayer de leur
transmettre quelques unes des multiples clés pour tenter de poursuivre une lignée, aimer les
tableaux. Ainsi ils pourront appartenir à la famille des grands, ceux qui font les musées sinon
sans métier plus de vraie originalité. C’est mon ambition pour ceux qui viennent et me font
confiance. » - JR
Franck Senaud
« Dans cette multiplicité d’espaces faudrait-il en privilégier un sur l’autre, d’où découlerait
l’essence de l’art ou au contraire conclure que l’art du fait de son omniprésence spatiovore,
occupant toute place, ne siège en aucune finalement !? En définitive, la généralité de cette
question ne serait-elle pas seulement due aux évolutions récentes mais symptomatique du flou
artistique qui auréole toute œuvre d’art. Plus que générale, la place de l’art serait dans ce
vague, l’inclassable, l’indéterminé pourtant déterminant qu’il faudrait trouver !? ... Aujourd’hui,
par la montée cumulée des sources d’images, de propositions artistiques mondiales, de
multitudes de références de toute sorte, de la fin des frontières de l’art savant et de l’art
populaire, l’artiste opère depuis un terrain qui n’est pas le sien historiquement. Ses oeuvres ne
se réclament plus du grand Art majuscule. Et c’est ce changement de paradigme qui ressuscite
la question ! Où est passé l’art !? » - FS (Extrait d’un article pour la revue KRITIKS n°1 « Quelle
place pour l'art ? » Jacques Flament éditions.