dossier pédagogique Comic Strip

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dossier pédagogique Comic Strip
Abdelkader Benchamma, Belkacem Boudjellouli, Armelle Caron, Julien Cassignol, Sylvain Ciavaldini, Robert
Crumb, Guillaume Dégé, Roland Flexner, Pauline Fondevila, Jochen Gerner, Killoffer, Stéphanie Nava, Gérald
Panighi, Guillaume Pinard, Christine Rebet, Agnès Rosse, Jeanne Susplugas, Taroop & Glabel
Semiose éditions invitées dans les vitrines
Exposition du 26 avril au 21 juin 2009
Dossier pédagogique
Comic Strip
L’exposition « Comic Strip » nous invite sur un air de Serge Gainsbourg à entrer dans l’univers du dessin. Médium à part
entière, le dessin contemporain, dans sa spontanéité, et parfois sa démesure, s’inscrit avec force dans l’époque actuelle.
Comme le prouvent les œuvres rassemblées dans cette exposition, le dessin ne se limite plus au carnet ou au croquis
préparatif, ni au crayon et au papier. Le dessin contemporain oscille entre le monumental et le microscopique, le
conceptuel et le tridimensionnel, le noir et blanc et la couleur. Il revendique de s’inscrire sur tous les supports et par
tous les procédés possibles : le tracé par ordinateur sur films ou vidéos, la page de bande dessinée privée ou pas de ses
bulles et légendes, le découpage de logotypes, le papier directement punaisé au mur comme le recours à des bandes
adhésives industrielles. Dans la majorité des œuvres rassemblées dans cette exposition, les artistes explorent le
potentiel anecdotique et narratif du dessin, sa subjectivité inhérente, sa tendance au populaire et au vernaculaire. Des
dessins affirment un retour à l’expression de l’émotion, de l’expérience et du sentiment, comme dans l’œuvre de
Belkacem Boudjellouli, d’Agnès Rosse ou d’Abdelkader Benchamma ou dans le réinvestissement sensible de la voix
unique de l’auteur, par l’intermédiaire du ton excentrique et pince-sans-rire de Taroop & Glabel ou de Pauline
Fondevila. Le dessin narratif, minutieusement cultivé est fondé sur les domaines de l’expérience humaine avec lesquels
il a fini par s’associer : intimité, simplicité, authenticité, immédiateté, subjectivité.
Cette exposition sur le dessin contemporain est aussi l’occasion de montrer quelles sont les relations entre la bande
dessinée et l’art contemporain et à quel point la frontière entre ces deux arts est aujourd’hui poreuse. Outil de
prédilection pour les artistes inspirés par les comics, les qualités d’immédiateté et d’intimité du dessin le désignent
comme le procédé le plus pertinent pour les artistes qui souhaitent rendre visible les notions de liberté et de désaccord,
de désir, de crainte et de désordre.
Paysages et personnages sont mis en scène par Abdelkader Benchamma dans un monde improbable qui oscille entre
drôlerie et absurde. Une nature luxuriante, parfois hostile, l’absence de vie humaine ou des troupes de gens, autant
d’éléments qui nous plongent dans un univers déconcertant, onirique ou inquiétant. Le motif n’occupe l’espace que
d’une manière partielle, presque inachevée mais toujours avec une volonté d’équilibre.
Belkacem Boudjellouli dessine en faisant appel à des techniques simples et épurées sur des supports de papier ou de
toile. Toutes les techniques classiques du dessin se cachent sous l’apparence de croquis rapides et naïfs, carnet de notes
prises sur le vif ou flash d’une vie : il semble que le temps et le climat ont marqué la matière même du papier, images
altérées, délavées, exprimant une grande émotion.
Julien Cassignol explore son histoire personnelle et emploie le dessin pour parler d’une voix subjective, s’autorisant
l’ironie et l’affectation. Dans ses dessins, il utilise l’alibi d’un moment vécu posant des questions sur sa propre condition
dans le monde qui l’entoure.
Armelle Caron,
Caron jongle avec les mots, les glissements de sens et les images avec délectation. Elle nous propose des jeux
visuels et de langage, à la fois ludique et poétique, au fort pouvoir évocateur.
Chacun des dessins de Sylvain Ciavaldini est un terrain à découvrir, une forme de déambulation aléatoire où chaque
élément définit son suivant. Les références sont multiples; l’artiste collecte des informations sous toutes les formes
possibles pour les réinvestir en faisant appel à la poésie, l'humour, la narration, l’incongru et l’imaginaire.
Véritable maître en la matière, l'Américain Robert Crumb - célèbre pour ses bandes dessinées cyniques et iconoclastes
- a joué un rôle influent et déterminant. Usant de fines hachures ainsi que de typex blanc, il parvient à saisir, sur
chacune de ses planches, des expressions prises sur le vif. Son dessin, immédiatement identifiable, toujours superbe, a
participé à l’ouverture même de la définition de l’œuvre d’art. Il est comme le chef d’orchestre de cette exposition.
Les œuvres de Guillaume Dégé sont des dessins, tantôt au crayon de mine seul, et tantôt au crayon de couleur.
Parfois, le dessin se refuse au support de la feuille blanche, pour s’appuyer sur un autre support, déjà connoté, pour en
jouer. Parfois, au contraire, ce sont des éléments extérieurs qui viennent perturber le dessin. Dégé, en d’autres termes,
aime à pratiquer le collage, à ajouter à ses dessins des personnages, des objets découpés.
Roland Flexner est connu pour son travail délicat et précis, d’œuvres sur papier, dessins de graphite à partir de visages
contorsionnés, ou ses « bulles » dessinées grâce à de l'encre et du savon. Ces petits dessins circulaires, entre image
imaginaire et abstraction, laissent la place à de nombreuses associations visuelles.
Pauline Fondevila utilise le dessin comme principal médium, pour former des paysages mentaux composés d’éléments
de sa culture personnelle. Elle fonde son travail sur celui des autres ; qu'ils soient artistes, plus ou moins reconnus,
cinéastes, écrivains, critiques d'art, musiciens, ou auteurs de bandes dessinées. Elle procède par citations, remakes,
appropriations et juxtapose différents univers pour créer une œuvre, souvent onirique dont la structure reste ouverte.
Les dessins de Jochen Gerner s’appuient sur des supports aussi divers que des pages de journaux, des plans, des listes
imprimées de noms, des illustrations de manuels scolaires, des pages de catalogues, etc. Les motifs les plus fréquents
sont des pictogrammes colorés, disposés en fonction de ce qui est préalablement inscrit sur le support.
Enrichi de ces multiples expériences artistiques, le dessin de Killoffer occupe une position originale dans les recherches
plastiques contemporaines. Dessinateur et scénariste de bande dessinée, il laisse une place prééminente au graphisme
qui le conduit à proposer des dessins sans texte et autonome.
Stéphanie Nava réalise des dessins au trait sobre et fin sur papier ou directement sur le mur. Son travail s’attache à
décrire des relations, qu’elles soient architecturales, linguistiques, sociales ou sentimentales. Privilégiant des questions
liées à l’appropriation de l’espace et sa domestication, Stéphanie Nava s’intéresse à la manière dont un individu ou une
société façonne son rapport au monde.
La pratique du dessin de Gérald Panighi doit beaucoup au Ready Made. Il utilise des vignettes, des transferts, des
tatouages, qu’il installe au milieu de grandes pages de papier usagé, tâché, jauni. Les images qu’il recycle sont issues en
général de la culture populaire, des mass-médias, de la bande dessinée.
Que ce soit sur du papier ou au travers de procédés numériques, le travail de Guillaume Pinard s’articule autour du
dessin comme champ d’expression de sa mythologie personnelle. Son univers pictural, jouissif et subversif, est peuplé
d’êtres monstrueux, outrageux, et d’offenses contre des tabous.
Christine Rebet imagine des saynètes d'une inquiétante étrangeté. A la fois bizarres et poétiques, les saynètes ou
situations qu'elle développe dans son travail semblent s'approcher à la fois de l'illustration et du fun drawing, des
contes de fée et des films d'épouvante, de la culture populaire en général.
Les dessins-dominos d’Agnès
Agnès Rosse constituent une banque d’images personnelles : des scans de journaux, des arrêts
sur images de ses vidéos, des photos, des agrandissements de ses dessins... Tout est imprimé en économique puis
retravaillé. Chaque feuille porte en elle deux images et est reliée à une autre, sur le mode poétique, comme des
dominos. Les dessins émaillés sur feuille de porcelaine reprennent certains motifs en ajoutant de la fragilité par la
technique.
L’artiste Jeanne Susplugas réalise photographies, installations, vidéos et en appelle aussi au dessin pour souligner
l’écart entre innocence enfantine et mise en danger du corps. Il y a toujours un aspect séduisant dans ses dessins au
premier abord, engendré par les couleurs, la sensualité et la douceur des formes, mais à deuxième vue, les images
qu’elle donne à voir se changent en quelque chose de beaucoup plus inquiétant.
Le collectif Taroop & Glabel s’est fait une spécialité de l’observation amusée, n’excluant pas la critique bien acérée du
monde qui l’entoure. Cela va de dessins, dont le trait a décidément quelque chose à voir avec la caricature, à des
collages, dans la meilleure tradition du dadaïsme et du situationnisme. Il s’agit, dans leurs œuvres, de porter partout
l’irrespect, l’inquiétude et le doute.
Confrontation des démarches, des techniques et des univers de création, c’est de ce foisonnement que naît tout
l’intérêt de cette exposition.
> Semiose Editions invité dans les vitrines expérimentales
La production de Semiose éditions s’articule autour de grands ensembles : catalogues d’artistes, livres d’artistes et
collection de textes, mais aussi multiples d’artistes. Il s’agit, avec les premiers, de mettre à la disposition du public un
ensemble de monographies sur quelques artistes contemporains importants de la scène française et internationale :
Jean Dupuy, Taroop & Glabel, Philippe Mayaux, Arnaud Labelle-Rojoux, Guillaume Pinard ou bien encore Guillaume
Degé. La maison s’est aussi fait une spécialité de la publication de livres d’artistes. Elle se distingue par la grande
attention toujours portée à la beauté et à la qualité de l’objet. Une volonté de proposer, de la part de Semiose éditions
une vision de l’art comme un regard porté sur le monde qui l’entoure et défendre des artistes qui, pour ce faire, se
saisissent avec inquiétude de leur médium.
Cette exposition collective est organisée en parallèle du Festival de la Bande Dessinée à Sérignan qui se déroulera le
week-end de Pentecôte : les 30 et 31 mai 2009
Visuels
Guillaume Pinard, Provisional end, 2006, vidéo, courtesy Galerie Anne Barrault, Paris
Stéphanie Nava, Wall projections & Le collecteur de larmes Dessins muraux Projet d'installation au musée de Sérignan (simulation numérique), 2009
Jochen Gerner, Série « Branchages », Dessin téléphonique 1-150, (2002-2008), Technique mixte, 27 x 20
cm, courtesy galerie anne barrault
CRUMB Robert, Nous protégeons votre environnement, 2000, feutre sur papier, 36x28.5cm, Collection musée de Sérignan
Agnès Rosse, Sur feuilles de porcelaine, 2009, dessins émaillés, 50x40cm
Jeanne Susplugas, Sales, 27,9x19,2, 2008, courtesy Galerie Think.21, Bruxelles
Pauline Fondevila, Metacomics, 2005, Installation de 16 dessins sur 4
tables, Encre et feutre sur papier , 16 fois 50 x 70 cm, Collection du Fonds National d’Art Contemporain
Pistes pédagogiques
> Le dessin, médium et support
- le format, le support et le geste graphique
- l’incidence du geste et du médium: traces, signes, traits
- la question de la forme : contours, cernes, limites
- le rôle de la couleur
- l’échelle du geste, la micrographie et la macrographie
> Le point de vue sur la société
- la dimension sociologique, culturelle, politique, philosophique
- la critique de la société, satire sociale
- le dessin cynique et contestataire
> Le statut de la production graphique
graphique
- la différence entre schéma, croquis, esquisse
- le dessin et ses différentes techniques
- le dessin comme expression ludique, expérimentale et autonome
- le wall drawing comme nouvelle expression graphique
- la question de la présentation : mise en scène, mise en espace, installation, etc.
- la relation entre le dessin et les mass médias
- de l’image populaire à l’image artistique
- le dessin comme œuvre unique / la série, l’accumulation
- le dessin et la vidéo : l’image fixe / l’image en mouvement
> La narration
- le dessin comme narration à part entière / l’illustration
- le rapport texte / image
- la mise en image du texte et des sons : l’onomatopée
- la portée expressive du dessin
- le dessin comme ébauche poétique
- l’image séquentielle
- la temporalité
- la série, les personnages et récit d’aventure
- le récit autobiographique, univers fantasmé
- le héros, l’anti-héros
> L’humour et le jeu
- les jeux de mots en images
- les personnages humoristiques
- le jeu entre dessin et image
- le choix d’une naïveté apparente
- dans la narration et dans la présentation : dominos
> La représentation
- la question du motif et / ou du modèle
- les hybridations et la réalité
- le corps figuré (la caricature, le portrait, le réalisme, la ressemblance, la stylisation, la déformation, etc.)
- les emprunts, références, citations, détournements
> L’expression graphique dans l’histoire de l’Art
- Honoré Daumier et la caricature
- le dessin surréaliste
- le cadavre exquis
- l’imaginaire, les fantasmes et l’onirisme
- les cabinets de curiosités
- l’autonomie de l’expression graphique dans l’Art au XXe siècle
- le dessin contemporain
Glossaire
> Bulle ou phylactère
Définition : La bande dessinée, Virginie François, Collection Tableaux Choisis, Ed. Scala, Paris, 2005
Espace de forme ovale ou rectangulaire, délimité par un trait, ou sont inscrite les paroles et les pensées des personnages de bande
dessinées. Dans le cas des bulles de pensées, des petits cercles relient les phylactères à la tête du personnage. Occupant souvent
une large place dans les cases, les bulles doivent par ailleurs s’adapter, par leur taille, leur forme ou leur position, au style graphique
de l’auteur.
> Case ou vignette
Définition : La bande dessinée, Virginie François, Collection Tableaux Choisis, Ed. Scala, Paris, 2005
Image de bande dessinée telle qu’elle est définie par le cadre qui la contient et séparée des autres cases par un espace blanc ou
noir ; Selon le critique Bertrand Peeters, la case constitue « l’unité minimale », de la narration dans la bande dessinée, c’est-à-dire la
base de son langage. L’enchaînement de plusieurs vignettes dans une page constitue la planche.
> Comics
Nom de la bande dessinée américaine que l’on appelle aussi funnies (histoires amusantes). Cette dénomination manifeste la dette
de la BD américaine à l’égard du registre humoristique. Ces BD sont souvent marquées par un côté subversif et underground que
n’ont pas les B.D. des autres pays. Culture qui remonte à la fin des années 50, caractéristique de cette époque de consommation
euphorique, et utilisée par les artistes du Pop’Art, ainsi que l’ensemble de la nouvelle culture urbaine – films, pub, pop music,
supermarchés… - comme une nouvelle esthétique globale du monde.
> Comic strip
Expression américaine désignant les bandes dessinées de trois ou quatre cases en moyenne paraissant dans la presse quotidienne.
Irrévérencieux, satiriques, contestataires, les comix, BD underground, versant plus caché de la production de bande dessinée
américaine, apparaissent dans les journaux d’étudiants à la fin des années 1950, puis se développent principalement en Californie
dans des fascicules créés par des auteurs, dont le célèbre Zap Comix de Robert Crumb en 1968. Les cinq grands genres des débuts
de l’underground furent le sexe, l’humour, la science-fiction, le surréalisme et le féminisme, se répartissant en 1968 dans une
vingtaine de titres pour atteindre 233 titres en 1972. À partir de cette date, l’esprit initial de contestation et de liberté d’expression
se perd ; le glissement vers la pornographie détourne les femmes de ce type de production et attire les foudres de la censure. En
1976, la fin du comix Arcade clôt l’apogée de l’underground américain.
> Hachures
Composition de multiples traits parallèles effectuée à la main. Lorsque les traits se croisent on parle de contre-hachures. L'univers
graphique de Crumb a toujours été celui de la fine hachure. La palette noire et blanche des débuts évoluait vers une utilisation plus
fine et plus intense des nuances de gris intermédiaires (toujours à l'aide de fines hachures juxtaposées qui ombrent les méandres du
dessin) ; jusqu'à voir disparaître presque totalement le noir en tant qu'aplat au profit de recouvrement presque total de hachures.
Dans ce mouvement, le dessin qui logiquement devrait se surcharger, en réalité, s'affine prodigieusement. Le style formel de
Crumb, très libre, évolue du réalisme le plus précis à la caricature, suivant ainsi sa lecture du monde.
> In situ
« In situ » est une expression latine qui signifie "dans l'endroit où l'on se trouve". Elle qualifie une oeuvre réalisée sur place en
fonction de l’espace qui lui est imparti, afin qu’il y ait interaction de l’oeuvre sur le milieu et du milieu sur l’oeuvre. Elle tient
compte de la topographie du lieu où elle s'intègre, et le transforme. Bien des artistes contemporains suivent cette démarche à michemin de l'architecture. Mais « in situ » ne signifie pas obligatoirement environnement. Cette pratique de la « réaction » en
fonction d’un site et d’un projet artistique est très développée surtout depuis les années 60. Les grands initiateurs en sont
certainement l’Art minimal, le Land Art... ou des artistes comme Buren (inventeur du terme), Baumgarten, Merz... jusqu’aux « néoconceptuels » actuels.
> Installation
Inst allation
L'installation est un genre de l'art contemporain qui désigne une oeuvre combinant différents médiums en vue de modifier
l'expérience que peut faire le spectateur d'un espace singulier ou de circonstances déterminées. Les installations se sont surtout
développées à partir des années 1960, même si l'on peut trouver des prémisses de cette forme d'art avec les ready-made de Marcel
Duchamp ou chez certains artistes surréalistes ou Dada (comme Kurt Schwitters). Les installations mettent en scène, dans un
arrangement qui a sa propre dynamique, des médias traditionnels comme les peintures, les sculptures, les photographies, mais le
plus souvent des médias modernes comme les projections (films, vidéos), des sons, des éclairages. Les installations peuvent être
pilotées par des programmes câblés ou informatiques. Certaines installations sont étroitement liées à un lieu particulier
d'exposition (oeuvres in situ). Elles peuvent seulement exister dans l'espace pour lequel elles ont été créées et pour lequel l'artiste a
conçu un arrangement particulier. Elle prend alors la caractéristique d'un art éphémère comme dans le cas de la boutique niçoise de
Ben Vautier. Dans la plupart des installations, l'intervention du spectateur est indispensable. Elle met à contribution tous les sens.
Qu'elle constitue un espace à découvrir du regard ou bien un lieu à investir, l'installation permet de solliciter, de mêler ou encore de
juxtaposer différents objets, matériaux et médiums. Autres termes utilisés: intervention, interaction, art intérieur, environnement,
événement, projet. L'installation implique une forme de nomadisme artistique et philosophique. Elle apparaît comme un
campement que l'on monte et démonte à sa guise. Elle n'occupe pas l'espace mais le restructure et le réaménage. Dans ces
installations circulent des individus mais aussi des pensées.
> Oulipo
L'Oulipo (acronyme d'« ouvroir de littérature potentielle ») est un groupe international de littéraires et de mathématiciens se
définissant comme des « rats qui construisent eux-mêmes le labyrinthe dont ils se proposent de sortir ». Premier d'une longue série
d'ouvroirs rassemblés sous le terme Ouxpo - prononcé « Ou-X-Po », le X étant généralement remplacé par une syllabe articulable,
l'Oulipo est une association fondée en 1960 par l'écrivain et poète Raymond Queneau et le mathématicien François Le Lionnais,
d'abord instituée sous le nom de SLE (Sélitex : séminaire de littérature expérimentale). La première réunion de l'Oulipo eut lieu le
24 novembre 1960. Les membres se réunissent régulièrement pour réfléchir autour de la notion de « contrainte » et produire de
nouvelles structures destinées à encourager la création. Cette association comprend des écrivains, dont les plus célèbres sont Italo
Calvino ou Georges Perec, mais aussi des personnalités ayant une double compétence comme le compositeur de mathématique et
de poésie Jacques Roubaud ou de (presque) purs mathématiciens comme Claude Berge (développeur de la Théorie des graphes).
Considérant que les contraintes formelles sont un puissant stimulant pour l'imagination, l'Oulipo s'est fixé plusieurs directions de
travail : un travail synthétique, qui consiste en l'invention et l'expérimentation de contraintes littéraires nouvelles, avec
éventuellement un exemple de texte pour chaque proposition.
> Illustrateur
Un illustrateur est un artiste chargé de l'illustration d'un ouvrage. L'exemple est donné de Gustave Doré qui fut l'un des illustrateurs
les plus célèbres de Rabelais, Charles Perrault et du « Don Quichotte » de Cervantès. On peut d'une certaine manière considérer
qu'un illustrateur est un artiste travaillant à la mise en images d'un texte, quelque soit la longueur de celui-ci (il peut être limité à
un slogan ou un nom de marque dans le cas de la publicité), et quelque soit le support (imprimé, mais aussi TV, internet, etc.)
Toutefois, on parle davantage, aujourd'hui, pour les supports médiatiques différents du papier, de graphisme ou de communication
que d'illustration.
> Oubapo
Acronyme d'Ouvroir de Bande-dessinée Potentielle, a été fondé en novembre 1992 au sein de l'Ou-X-Po et à travers la maison
d'édition L’Association. Ce comité crée des bandes dessinées sous contrainte artistique volontaire à la manière de l’Oulipo, Ouvroir
de Littérature Potentielle, initié par Raymond Queneau. Quatre OuPus ont été publiés parcourant les diverses recherches, auxquels
s'ajoutent les œuvres individuelles de ses membres et sympathisants. L'OuBaPo a tenu sa première séance de travail dans les
locaux de l'atelier Nawak, début 1993.
> Dessin
Ensemble de traits ou de lignes qui représentent. Le dessin est une technique et un art. C'est également le contour d'un objet, d'une
personne, etc. Le dessin préparatoire est exécuté pour étudier la composition, la construction de l'espace ou les traits d'un
personnage, avant la réalisation d'une oeuvre. Le dessin technique est un dessin dont la destination est essentiellement
fonctionnelle. Il doit être d'une exécution précise, porter des dimensions (des cotes) ou une échelle de grandeur. Il sert de base à la
réalisation de toutes sortes d'objets.
> Esquisse
Esquis se
Dessin exécuté au crayon, au fusain, l'esquisse donne l'impression d'être inachevée. Elle est le point de départ de la réalisation d'une
œuvre et n'est pas un aboutissement. Elle sert à guider l'artiste jusqu’au travail final, sur un autre support.
> Croquis
C'est un dessin rapide à main levée destiné à noter graphiquement une idée ou une observation et qui n'a pas obligatoirement une
destination ou une dimension artistique.
> Détournement
Procédé artistique qui consiste à s'approprier une oeuvre ou un objet et à l'utiliser pour un usage ou une représentation différente
de l'usage ou la représentation d'origine.
>Séquence
Série d’éléments hiérarchisés et ordonnés chronologiquement (alors que l'ordre des éléments d'une série peut être parfois
modifiable).
>Signe
Désigne ce qui permet de repérer, de deviner, de prévoir, d'indiquer, de communiquer : indice, marque, trace, geste…
Le signe possède généralement une signification propre que l'on distingue de son aspect.
>Stylisation
Action d'épurer, de rendre moins compliqué, de débarrasser du superflu pour mettre en évidence l'essentiel (synthèse et
simplification).
Présentation du musée de Sérignan
Inauguré le 23 septembre 2006, le musée de Sérignan est le premier musée d’art contemporain de l’Hérault. Sur près
de 2 500 m2, il présente une collection permanente constituée principalement de dons d’artistes et des expositions
temporaires. Le musée offre un accès privilégié aux œuvres dans différents espaces : cabinet d'arts graphiques, espaces
d'exposition, salle vidéo, vitrines expérimentales, salon-bibliothèque, librairie-boutique. Le musée propose un grand
nombre d'activités à destination de tous les publics : visites commentées, conférences, un jeudi/une œuvre, ateliers
pour les enfants, mon anniversaire au musée…
> Un lieu culturel et touristique de référence
Le Musée de Sérignan, devenu un des acteurs majeurs de l’aménagement culturel du territoire, a pour mission de
montrer les formes les plus actuelles de l’art vivant et de participer de façon décisive à la diffusion de l’art
contemporain auprès de tous les publics. Cet équipement avec toutes les exigences scientifiques et techniques est l’un
des pôles culturels les plus importants de l’Agglomération Béziers-Méditerranée et rayonne sur toute la région
Languedoc-Roussillon. L’action du musée s’inscrit aujourd’hui sur l’ensemble du territoire à travers des partenariats
avec les structures culturelles, les établissements scolaires et les associations.
> Les expositions
Le musée a mis en place une politique d’expositions temporaires de grande qualité présentant des artistes de notoriété
nationale et internationale, figures de grands mouvements et tendances de l’art contemporain, mais aussi de jeunes
artistes, dans le cadre d’expositions monographiques, parfois rétrospectives et collectives. Le musée se donne comme
objectifs de soutenir les artistes et de présenter les œuvres majeures de l’art d’aujourd’hui, afin de dépasser le petit
cercle des initiés et de sensibiliser le plus large public.
À raison de quatre expositions par an, la programmation a su fidéliser différents publics : les amateurs d’art
contemporain, les établissements scolaires, la population locale, les touristes qui fréquentent les plages du littoral…
Cet espace a acquis une reconnaissance et une notoriété qui ont maintenant dépassé les frontières de la région.
> La collection
La collection du musée de Sérignan est le résultat de la relation d’amitié qui s’est tissée entre les artistes et la ville au fil
des quinze années d’expositions à l’Espace d'art contemporain Gustave Fayet puis au musée. L’attachement du musée
de Sérignan à la singularité des artistes, à leurs différentes formes d’engagement, a conduit plusieurs d’entre eux à
donner des œuvres au musée. Par la diversité des œuvres présentées, cette collection propose au public un regard sur la
création, des années 60 à la période la plus contemporaine. Elle s'articule en grands ensembles (Paysagisme Abstrait,
Art Conceptuel, Supports/Surfaces, Figuration Narrative, scène artistique actuelle…).
> Le bâtiment
La transformation du bâtiment, ancienne cave viticole, en musée a été confiée aux architectes Anne Gaubert et
François Moget. Le redéploiement de l’ancien Espace d'art contemporain Gustave Fayet a permis d’obtenir près de
2500 m2 de surfaces utilisables par le musée. Les architectes ont ajouté sur le corps de bâtiment une galerie vitrée,
dévolue au rez-de-chaussée aux espaces de détente, tandis qu'au premier étage, elle distribue la circulation entre les
espaces d’expositions temporaires et permanents. A l’intérieur du musée, tous les espaces d'exposition sont ponctués
de lumière zénithale et de grands châssis vitrés. Daniel Buren, à l’occasion de l’inauguration du musée, a enserré la
totalité du musée en posant des couleurs sur l’ensemble des parties vitrées créant ainsi des effets visuels à l’intérieur
comme à l’extérieur. L'accueil du musée est frappé d’un "puits de lumière", qui traverse les étages du musée et pour
lequel l'artiste Lawrence Weiner a réalisé une œuvre permanente. Enfin, l’artiste islandais Errò a offert la série des
Femmes fatales, fresque de plusieurs mètres carré de céramiques, installée sur la façade extérieure du musée.
> Les ateliersateliers-laboratoires
Un espace spécifique a été conçu pour recevoir le public dans le cadre d’ateliers d'expérimentation plastique. Ces
ateliers équipés permettent d'accueillir les scolaires, les centres de loisirs mais aussi le public handicapé pour
expérimenter des techniques artistiques dans un environnement adapté.
> La librairielibrairie - boutique
bo utique
La librairie – boutique du musée offre une sélection d’ouvrages sur l’art moderne et contemporain, la photographie,
l’architecture et le design, ainsi qu’une série d’ouvrages sur les artistes présentés dans le cadre des expositions
temporaires. Elle propose aussi des livres pour enfants, affiches, cartes postales, objets et sérigraphies.
Le service éducatif
Par la richesse de ses collections et la diversité des expositions temporaires, le musée de Sérignan est un partenaire
éducatif privilégié de la maternelle à l'Université.
Le Service éducatif créé en 2003 à Sérignan propose et encadre des projets en rapport avec les collections du musée,
les expositions temporaires et les œuvres dans l’espace public.
Il développe ainsi des actions auprès des enseignants des écoles, collèges, lycées, écoles d'art ainsi que des centres de
loisirs et centres spécialisés pour handicapés, qui souhaitent réaliser des projets autour de l’art contemporain.
Le service éducatif propose des activités qui s’articulent autour de trois axes :
- l’accueil des groupes scolaires
- l’élaboration d’outils pédagogiques
- la mise en place d’animations ponctuelles à destination des élèves (ateliers de pratique artistique) et des professeurs
(formation).
Visite – atelier au musée dans le cadre du service éducatif
> Les dossiers pédagogiques
Un dossier documentaire sur chaque exposition ainsi que sur les œuvres de la collection peut être envoyé sur demande
à l’enseignant.
> La visite enseignant
Permanence d’Alexandre Gilibert, enseignant en arts plastiques
Tous les mercredis de 10h à 13h
Présentation de l’exposition temporaire et remise du dossier pédagogique. Visite gratuite dans le cadre d’un projet.
> L’aide aux projets
Aide à la mise en œuvre de projets d’écoles et d’établissements (Classes à PAC, PAE, APA, TPE, stages enseignants,
classes culturelles, …)
> La visite dialoguée
Visite guidée dialoguée de l’exposition temporaire ou de la collection pour permettre aux élèves de progresser dans
l’analyse sensible d’une œuvre d’art et de replacer l’œuvre de l’artiste dans un mouvement ou dans le contexte plus
général de l’histoire de l’art.
> La visitevisite-atelier
Visite découverte pour apprendre à regarder, suivie d’un atelier d’expérimentation plastique permettant de mettre en
œuvre les notions abordées et de se familiariser avec certaines techniques artistiques.
> L e parcours découverte de l’art contemporain
Le Domaine des Orpellières : découverte du travail de l’artiste Dado qui a investi entièrement une ancienne cave
viticole (peintures, sculptures).
« Rayonnant » : découverte de l’œuvre réalisée in situ par l’artiste Daniel Buren et l’architecte Nicolas Guillot dans le
cadre d’une commande publique pour l’aménagement des abords de la salle de spectacle de La Cigalière.
Le musée de Sérignan : visite de l’exposition en cours et de la collection.
Les rendezrendez -vous à destination des enseignants
Exposition du 9 mai au 24 mai 2009
> DessineDessine-moi la ville
Présentation des travaux du workshop organisé par Lézigno, Lieu d’innovation dédié à l’art, l’architecture, le design et le
paysage contemporain.
Samedi 16 mai 2009 à partir de 20h et jusqu’à minuit
> La Nuit des Musées
18h : Lecture suivie d’une signature de l’écrivain Jean-Claude Hauc et de l’artiste Daniel Dezeuze.
19h : visite commentée de l’exposition temporaire Comic Strip
20h : visite commentée de la Collection
22h-minuit : Mix et remix par DJ Paul Brisco au musée
Entrée gratuite à l’occasion de cette soirée
Dimanche 31 mai 2009
> Rencontre dans le cadre du Festival de la Bande dessinée
14h Table ronde « Bande dessinée et art contemporain » avec les artistes Jochen Gerner et Killoffer au salonbibliothèque du musée
15h Visite de l’exposition « Comic Strip » en compagnie des artistes
> Contacts
Isabelle Durand
Chargée du service éducatif
[email protected]
Charlotte Branget
Chargée du service éducatif
[email protected]
Alexandre Gilibert
Enseignant en arts plastiques détaché par l’éducation nationale
Permanence tous les mercredis de 10h à 13h
Pour informations ou rendez-vous : 04 67 32 33 05
> Tarifs
Forfaits par groupe de 30 personnes maximum
Visite dialoguée : 35 €
Visite-atelier : 50 €
Parcours de l’art contemporain : 50 €
Gratuité : établissements spécialisés pour handicapés, établissements scolaires et centre de loisirs de Sérignan
> Horaires
Accueil des groupes (scolaires, centre de loisirs, établissements spécialisés)
entre 10h et 18h
du mardi au samedi sur rendez-vous
les activités du musée
Pour le grand public
L es visites commentées
comprises dans le droit d’entrée
tous les dimanches
à 15h de l’exposition temporaire
à 16h de la collection
L es visites
visi tes à la demande
des visites thématiques, autour de la collection, de l’exposition temporaire, adaptées au public handicapé, …
sur rendez-vous
Un jeudi, une œuvre
Le 1er jeudi de chaque mois à 18h, le public est invité à découvrir une œuvre de la collection.
RendezRendez -vous au musée
Le musée de Sérignan invite le public à parcourir les collections du musée ou les expositions à travers différents
regards : des parcours chorégraphiques, des interventions d’artistes, des projections… Une manière créative et
conviviale de sensibiliser le plus large public, notamment les jeunes, à venir découvrir autrement, les œuvres du musée.
Les grandes manifestations nationales
A l’occasion des Journées du Patrimoine, de la Nuit des Musées…, le musée de Sérignan invite le public à découvrir les
lieux autrement.
Cycle d'initiation à l'art contemporain
Un cycle de conférence est organisé au musée à raison d’une séance par trimestre où sont invités les enseignants qui
souhaitent approfondir leurs connaissances.
Le musée pour les
les enfants hors temps scolaires
Mon anniversaire au musée
Les enfants après une visite du musée sont invités à réaliser des travaux plastiques pour leur permettre de faire preuve à leur tour
d’imagination et d’exprimer leur créativité, avant de déguster un goûter.
le samedi sur rendez-vous entre 14h et 17h
L es ateliers du mercredi
L’équipe du musée accueille les enfants aux ateliers-laboratoires pour parcourir la collection sur le mode du jeu avant de réaliser un
atelier de recherche plastique qui permettra de mettre en œuvre les notions abordées et d’expérimenter certaines techniques
artistiques.
tous les mercredis de 15h à 17h
L es ateliers des vacances
Pendant les vacances scolaires, l’équipe du musée propose aux enfants des stages de pratiques artistiques. Durant trois jours, ils
expérimentant différentes techniques autour d’une thématique particulière.
Pour le public handicapé, les centres de jour et les structures médicales
Le musée est doté de tous les équipements favorisant l’accès au public handicapé et aux centres spécialisés (ascenseur, plan
incliné, toilettes). Il a développé des partenariats ou conventions avec plusieurs Centres spécialisés (CAT de Montflourès, IME de
Sauvian, Hôpital de jour de Béziers, Centres de jour, Association des paralysés de France…)
La visite dialoguée
Visite guidée dialoguée de l’exposition temporaire ou de la collection offrant une rencontre particulière avec les œuvres et les
thèmes du musée, une sensibilisation à l’art contemporain et un moment d’échange et de dialogue.
La visitevisite -atelier
Visite découverte des œuvres du musée, suivie d’un atelier d’expérimentation plastique autour de la collection et des expositions
temporaires permettant la découverte de techniques et la manipulation de matériaux, ces ateliers favorisant l’expression de
chacun
Informations pratiques
horaires
ouvert de 13h à 18h
du mardi au dimanche sauf les jours fériés
tarifs
5 € tarif normal
3 € tarif réduit (groupe de plus de 15 personnes, étudiants, demandeurs d’emploi, bénéficiaires du RMI, moins de 18 ans)
Gratuité : détenteurs carte passe culture (habitants de Sérignan, Villeneuve-les-Béziers, Vias), étudiants en art et architecture,
moins de 12 ans, journalistes
accès
Aéroport Béziers-Vias
A9, sortie Béziers-est, D 37
A9, sortie Béziers-ouest, D 19
Suivre Sérignan
Centre administratif et culturel
Parking gratuit
Accessibilité pour les handicapés
L’équipe
L’équipe du musée
Hélène Audiffren
Directrice
[email protected]
Clément Nouet
Directeur adjoint
[email protected]
Céline Ramade
Chargée de la collection et de la librairie
[email protected]
Isabelle Durand
Chargée de la communication et du service éducatif
[email protected]
Charlotte Branget
Chargée du service des publics et du service éducatif
[email protected]
Alexandre Gilibert
Professeur d’arts plastiques détaché auprès du service éducatif
le musée de sérignan
146 avenue de la Plage
34410 Sérignan - France
+33 (0)4 67 32 33 05
lemusee@villelemusee@ville -serignan.fr
www.villewww.ville -serignan.fr