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Des nouveaux antiviraux pour l'hépatite C L’infection chronique par le Virus de l’hépatite C (VHC) touche 170 millions d’individus dans le monde. Elle est l’une des causes principales de transplantation hépatique et de carcinome hépatocellulaire, dont l’augmentation est prévue jusqu’à environ 2030. Elle est également responsable d’atteintes systémiques multiples. C’est la seule infection chronique dont on puisse espérer guérir. Son traitement a pendant 25 ans été dominé par l’interféron avec de nombreux effets secondaires et environ 50% de guérison après 24 à 48 semaines de traitement. L’étude Il s’agit d’une étude internationale (18 pays) multicentrique (116 sites) menée entre Mai 2012 et Octobre 2013 à laquelle a participé le Professeur Stanislas Pol du Département d’Hépatologie de l’hôpital Cochin. Cette étude a comparé la combinaison daclatasvir (inhibiteur du complexe de réplication NS5A du VHC) / asunaprevir (un inhibiteur spécifique de la protéase NS3 du VHC) à un placebo chez des patients infectés par le génotype 1b du VHC. Cet essai a inclus : des patients jamais traités des patients à un stade de cirrhose des non répondeurs ou intolérants au traitement classique par Interféron et ribavirine Le critère de jugement principal était la réponse virologique soutenue (RVS12, soit un ARN viral indétectable 12 semaines après la fin du traitement). Page 1 de 3 Cellules humaines hépatiques infectées par le VHC Microscopie en épifluorescence après marquage de la protéine de Core et de la protéine d’enveloppe E2 à la surface de gouttelettes lipidiques dans des cellules humaines infectées par le virus de l’hépatite C. © Inserm/Jammart, Baptiste Résultats La combinaison Daclatasvir+asunaprevir a permis une SVR12 (intervalle de confiance à 95%) de respectivement 90% (85%– 94%), 82% (77%–87%), et 82% (77%–87%) chez les patients naïfs de traitement, non répondeurs et intolérants. Les taux étaient similaires chez les non cirrhotiques (85%) et les cirrhotiques (84%). Des effets secondaires sévères n’étaient observés que chez 6% des patients, à l’origine d’un arrêt du traitement chez 2% des patients. Interprétation La combinaison Daclatasvir+asunaprevir permet, avec une tolérance satisfaisante, un taux de guérison élevé des patients infectés par un génotype 1b, même chez ceux un profil de mauvaise réponse au traitement classique. Page 2 de 3 « La comb inaison de différents antiviraux directs du VHC est devenue le standard de traitement de l’hépatite C avec des b énéfices majeurs hépatiques (réduction des risques de complication de la cirrhose, dont le cancer du foie et le recours à la transplantation hépatique) et extra-hépatiques (réduction des risques de diab ète, de la mortalité cardio- ou céréb rovasculaire ou par cancers extra-hépatiques). Le traitement concerne autant les patients “faciles à traiter” que les “populations difficiles à traiter”, c’est à dire celles en échec des traitements antérieurs, notamment des inhib iteurs de proteases de 1è génération, cirrhotiques, transplantés hépatiques ou rénaux, sujets infectés par le VIH » Stanislas POL Professeur au département d’Hépatologie à Cochin Des traitements antiviraux simples (coformulés en une gélule unique), bien tolérés et courts (aujourd’hui 12 semaines) permettent une guérison dans environ 95% des cas, quels que soient les profils patients. Source Article Titre : All-oral daclatasvir plus asunaprevir for hepatitis C virus genotype 1b : a multinational, phase 3, multicohort study. Revue : Lancet 2014; 384(9941): 414-29 Auteurs : Manns M, Pol S, Jacobson IM, et al. LIEN Article original en anglais Contacts E-mail : @ Stanislas Pol Lieu : Université Paris Descartes; Inserm USM20, Institut Pasteur; Département d’Hépatologie, APHP, Hôpital Cochin Page 3 de 3