Untitled - ENSTA Bretagne
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À mi-chemin du contrat pluriannuel signé avec l’État en 2007, l’ENSIETA est déjà en passe d’atteindre une grande partie des objectifs qui lui ont été assignés. La notoriété de l’école s’affirme un peu plus chaque année parmi les élèves des classes préparatoires aux grandes écoles ; l’école fait désormais partie de leurs premiers choix au concours commun polytechnique. Cela résulte d’une politique dynamique qui a permis à l’école de dispenser un enseignement de haut niveau scientifique tout en assurant à ses élèves une parfaite adaptation au monde de l’entreprise, adéquation reconnue et appréciée par nos partenaires industriels. La réforme pédagogique du cycle ENSI engagée depuis l’automne 2008 permettra encore de renforcer cet aspect en facilitant le développement par les élèves de leur propre projet professionnel à travers les choix d’unités de valeurs qu’ils pourront faire en fonction de leurs centres d’intérêts. En parallèle, de nouvelles formations ont été créées ou sont en cours de création : option ingénierie et gestion des organisations, mastères spécialisés en ingénierie navale ou en systèmes complexes en partenariat avec l’industrie. La recherche est désormais un élément fondamental de la marque de l’école. A travers le lien formation recherche pour nos élèves dont plus de 15 % poursuivent désormais en thèse au sein de l’école ou dans d’autres laboratoires prestigieux et à travers leur implication dans les réseaux nationaux et internationaux de recherche, les laboratoires de l’ENSIETA ont atteint un niveau d’excellence remarquable. Par l’encadrement de 43 thésards internes fin 2008, ils constituent en Bretagne, pour ses réseaux académiques et ses pôles de compétitivité dans lesquels ils sont très largement impliqués, un centre de recherche extrêmement important. Une chaire internationale, financée par le GIS Europôle mer dans le domaine de l’acoustique et des observatoires sous-marins doit être implantée à l’ENSIETA. Ses liens avec les partenaires industriels sont renforcés. Un représentant d’Alstom transport est entré au conseil d’administration de l’école, des accords de partenariat ont été signés avec SAIPEM, Alten et GIST, les liens avec DCNS ont été redynamisés et la coopération avec Thales continue à croitre, en particulier dans le domaine de la recherche. L’internationalisation se développe à un bon rythme ; 63 % des élèves ont désormais acquis une expérience internationale d’une durée moyenne de 6 mois. En 2008-2009, l’école accueille 16 % d’étudiants étrangers et 40 % de ses thésards sont étrangers. Un plan d’action international doit permettre de renforcer la présence d’étudiants étrangers sur le campus et de généraliser pour tous les élèves de l’ENSIETA une expérience internationale. L’école entend ainsi s’ouvrir encore d’avantage à l’Europe et au monde de l’entreprise. L’ENSIETA poursuit ainsi la mission qui lui a été confiée de former des ingénieurs de haut niveau pour le ministère de la défense et pour l’industrie. En renforçant ses acquis et en maintenant la dynamique dans laquelle s’inscrit son action depuis plusieurs années elle pourra constituer dans l’avenir un centre d’excellence en termes de recherche et de formation d’ingénieur dans les domaines que lui fixe sa tutelle. Francis Jouanjean Directeur de l’ENSIETA Philippe Bensussan Président du conseil d’administration de l’ENSIETA 1 Editorial FAITS MARQUANTS I. II. III. IV. V. VI. Renforcement du niveau d’excellence des formations Recherche et développement technologique Ouverture de l’ENSIETA à l’international Renforcement des liens de l’ENSIETA avec l’industrie et la DGA Infrastructures et mode de fonctionnement Actions de notoriété PRESENTATION GENERALE I. II. III. IV. V. 123 Services Techniques Service Informatique Médiathèque Qualité-Contrôle de gestion RESSOURCES I. II. 109 Direction du développement et des relations extérieures Stages élèves et formation continue Relations entreprises et apprentissage Relations internationales et masters Communication SERVICES DE SOUTIEN I. II. III. IV. 35 Développement de la recherche Principaux faits de l’année 2008 Laboratoire Brestois de Mécanique et des Systèmes (LBMS) Laboratoire Extraction et Exploitation de l’Information en Environnements Incertains (E3I2) Laboratoire Développement Technologies Nouvelles (DTN) Laboratoire Sciences Humaines pour l’Ingénieur (SHI) RELATIONS EXTERIEURES I. II. III. IV. V. 21 Formation initiale d’ingénieurs (cycle ENSI) Formation d’ingénieurs par alternance (cycle FIPA) Habilitation par la CTI RECHERCHE I. II. III. IV. V. VI. 11 Généralités Historique Conseil d’administration Fonctionnement Organisation FORMATION I. II. III. 5 141 Secrétariat général Agence comptable ANNEXES (voir fascicule joint) 3 L’année 2008 a confirmé dans de nombreux domaines la dynamique globale de l’ENSIETA dont l’action s’est développée autour des cinq axes stratégiques définis par le contrat d’objectifs et de moyens 2007 2011 : - renforcement du niveau d’excellence des formations ; - développement des activités de recherche et de développement technologique et insertion complète dans les réseaux nationaux et internationaux ; - renforcement les liens de l’ENSIETA avec l’industrie et la DGA ; - poursuite de l’ouverture de l’ENSIETA à l’international ; - adaptation des infrastructures et des modes de fonctionnement à l’évolution des activités. L’école a connu un changement de président du conseil d’administration avec la nomination de Philippe Bensussan en remplacement de Didier Brugère qui a occupé ce poste entre 2003 et mai 2008. Celui-ci a largement favorisé le développement de l’école et beaucoup œuvré pour sa notoriété. Il convient aussi de noter la venue à l’école à l’automne 2008 de Bernard Charlès, directeur général de Dassault Systèmes, qui a accepté de parrainer la promotion 2010. Enfin l’école a passé avec succès en mai 2008 l’audit de confirmation de son accréditation ISO 90012000 pour l’ensemble de ses activités formation, recherche et soutien. I. RENFORCEMENT DU NIVEAU D’EXCELLENCE DES FORMATIONS A. CYCLE ENSI L’intérêt des élèves des classes préparatoires aux grandes écoles (CPGE) pour l’ENSIETA se confirme au fur et à mesure du développement de ses réseaux au sein des CPGE et des professeurs qui y évoluent. Ainsi, alors que le nombre de places annoncées au concours civil était de 100 toutes options confondues, ce sont en définitive 108 élèves qui ont intégré, le tout en conservant un rang satisfaisant pour le dernier entré. L’attirance des élèves des classes préparatoires pour la voie militaire reste aussi très élevée et les effectifs ont été atteints dès le premier appel. Le taux de féminisation du cycle ENSI se maintient aux environs de 25 % ce qui est au dessus de la moyenne des écoles d’ingénieurs. L’école a diplômé en septembre 2008 son 1000ème ingénieur civil depuis que l’école leur est ouverte. Le taux net d’emplois mesuré six mois après la sortie des diplômés civils 2007 du cycle ENSI s’élève à près de 98 % pour une moyenne nationale de 87%, ce qui témoigne encore du dynamisme global du marché du travail pour les ingénieurs et de l’intérêt porté par l’industrie à nos étudiants formés ; le temps moyen d’attente des diplômés pour signer leur premier contrat s’établit ainsi à 0,5 mois. Dans le but de rendre totalement conforme le cycle ENSI au processus de Bologne et de favoriser le développement par les élèves d’un projet personnel, l’école a entamé un processus de réingénierie pédagogique du cycle. Cet exercice est fondé sur une analyse préalable des objectifs généraux de la formation et du profil de compétence recherché pour l’ingénieur diplômé de l’ENSIETA de façon générale et selon les différentes options présentes à l’école. Il doit permettre de répondre en particulier aux exigences de la CTI en termes de volumes horaires, de semestrialisation et d’appropriation par chaque élève de son propre projet professionnel. Cela doit conduire entre autres à la généralisation de l’organisation du cycle en unités de valeur. La réforme du cycle ENSI doit s’appliquer à partir de la rentrée 2010 en première année et se décliner ensuite au fur et à mesure des années. B. NOUVELLES FORMATIONS OUVERTES OU ETUDIEES Un mastère spécialisé Architecture des Systèmes Complexes Electroniques et Informatiques (ASCEI) a été ouvert à la rentrée 2008 ; il accueille en particulier des étudiants recrutés dans le cadre d’un partenariat avec Thales. Une nouvelle option Ingénierie et Gestion des Organisations (IGO) a été étudiée et doit s’ouvrir à la rentrée 2009 ; cette option, dont la dominante s’exerce autour des mathématiques appliqués et de l’informatique, permet d’acquérir des compétences en modélisation des organisations, en conception des bases de données, en systèmes d’aide à la décision et en gestion des risques. Un mastère spécialisé « Marine Engineering » a été soumis pour accréditation à la conférence des grandes écoles. Il devrait ouvrir à la rentrée 2009 et permettre de délivrer à des étudiants de niveau bac + 5 un enseignement complet sur l’architecture navale et l’offshore. Ce mastère, dont les cours seront en anglais, devrait toucher un nombre important d’étudiants tant français qu’étrangers. Ce master a majori7 tairement été labélisé par le pôle mer et a reçu le soutien de DCNS dans le cadre d’un partenariat de cette société avec le ministère des affaires étrangères. Enfin un cursus spécifique de formation en architecture navale a été étudié pour des étudiants en provenance de l’école polytechnique ou d’écoles de niveau 1. C. CYCLE FIPA La troisième promotion FIPA (Formation d’Ingénieurs par Alternance) a fait sa rentrée à l’école en septembre 2008. Elle comprend 25 élèves dont 4 en formation continue, volume totalement conforme aux prévisions. La première promotion, actuellement en troisième année se répartie de façon équilibrée entre les deux options plateformes navales et systèmes embarqués. II. RECHERCHE ET DEVELOPPEMENT TECHNOLOGIQUE La recherche constitue dorénavant un des éléments essentiels de la visibilité de l’ENSIETA et une ouverture importante pour les élèves. Avec 43 thésards internes à l’école à la fin de l’année 2008, 8 thésards externes suivis par des enseignants chercheurs de l’école, 10 enseignants-chercheurs habilités à diriger des recherches, l’ENSIETA s’affirme toujours davantage comme un maillon essentiel de la recherche en Bretagne. Deux de ses laboratoires ont été reconduits (E3I2) ou labélisées (LBMS/MSN) en tant qu’équipe d’accueil pour le contrat quadriennal 2008 – 2011. L’équipe informatique du laboratoire DTN a été intégrée dans l’équipe d’accueil LISYC (laboratoire d’informatique et des systèmes complexes) créée entre l’UBO, l‘ENIB et l’ENSIETA. A travers la participation de l’école à l’université européenne de Bretagne et à son conseil scientifique l’ENSIETA valorise particulièrement la thématique sciences et techniques de la mer. Le financement par le GIS Europôle mer d’une chaire internationale environnée qui doit être implantée à l’ENSIETA dans le cadre de la thématique « observatoires sous-marins » montre à l’évidence le rôle central joué par les laboratoires de l’école. Dans le cadre de la réflexion entreprise sur le projet de formation, la recherche tient en outre une place prédominante à travers l’importance accordée dans les profils des étudiants à celui d’ingénieur docteur. En 2008, huit thèses et une habilitation à diriger les recherches (HDR) ont été soutenues à l’école. III. OUVERTURE DE L’ENSIETA A L’INTERNATIONAL L’école promeut une ouverture importante vers l’international ; en 2008, 63 % de ses élèves ont acquis une expérience internationale d’une durée significative puisque la durée moyenne des séjours s’élève à environ 6 mois. Un plan d’action international a été présenté au conseil d’administration ; il vise à structurer le développement international en améliorant son mode de fonctionnement, en ciblant l’ouverture internationale vers les domaines de compétence de l’école tout en augmentant le nombre d’élèves acquérant une expérience internationale. Ainsi, une liste de partenaires stratégiques a été définie et doit donner lieu à des actions spécifiques tant pour assurer l’accueil de nos élèves dans des formations d’excellence validées par nos enseignants que pour attirer des élèves étrangers à l’ENSIETA. L’école a signé en 2008 un partenariat avec Georgiatech Atlanta qui lui permet d’envoyer des élèves soit directement à Atlanta pour y suivre un master of science soit en passant par le campus français de Georgiatech avant de rejoindre Atlanta. Cet accord est le résultat d’envoi de nombreux étudiants à Atlanta et prend une nouvelle dimension dans la mesure où il officialise des échanges entre laboratoires de recherche. De même, un accord spécifique a été passé avec l’école royale militaire belge avec laquelle nous avions déjà un accord Erasmus. Cet accord permet plus particulièrement de développer des échanges entre nos élèves pour des périodes de substitution ou des stages dans nos laboratoires de recherche respectifs. Enfin, les contacts avec l’Allemagne qui constitue une cible privilégiée en particulier dans le domaine de l’automobile, ont été intensifiés. 8 IV. RENFORCEMENT DES LIENS DE L’ENSIETA AVEC L’INDUSTRIE ET LA DGA Le nombre de contrats de recherche avec nos partenaires industriels (Airbus, Arcelor Mittal, DCNS, PSA, Thales) sont en augmentation ainsi que les bourses de thèse CIFRE qui y sont souvent associées. Des accords de partenariat ont été signés avec SAIPEM, ALTEN, GIST ; les liens avec DCNS ont été redynamisés et se sont concrétisés par l’introduction de l’ENSIETA dans l’accord DCNS-Ministère des affaires étrangères pour la formation d’étudiants étrangers. Vis-à-vis de la DGA, il convient de noter particulièrement le démarrage des travaux liés à la radio logicielle et l’implantation de la plateforme Kimono par le pôle système de systèmes. V. INFRASTRUCTURES ET MODE DE FONCTIONNEMENT La mise en œuvre du schéma directeur immobilier prévue au COM s’est poursuivie. La réalisation du centre de développement a débuté par la démolition des anciens bâtiments qui s’élevaient à la place du nouveau centre ; son entrée en service est programmée mi-2010. VI. ACTIONS DE NOTORIETE L’école a organisé ou co-organisé un certain nombre de manifestations : le forum Ouest Avenir dont la présidence était assuré par l’ENSIETA a regroupé 60 entreprises et accueilli 3 000 étudiants pour un dialogue sur les métiers proposés par ces entreprises ; l’assemblée générale de WEGEMT (Western European Graduation for Education in Maritime Technology) dont l’ENSIETA est devenue membre du comité exécutif ; le séminaire NuTTS (Numerical Towing Tank Symposium) qui a rassemblé 38 scientifiques de 15 pays…. Sur le plan médiatique, les élèves de l’ENSIETA ont rapporté en 2008 une moisson de médailles dans les différents concours auxquels ils ont participé : 1er prix du challenge SAIPEM talentissimo où les élèves ont trusté les 1ère et 4ième places ; prix de l’Eco Design Award avec la bamboo car dans le cadre du Shell Eco Marathon ; 2ième prix du trophée Poséidon organisé par DCNS ; 2ième prix du concours international de robotique sous-marine SAUC-E. 9 I. GENERALITES L'École Nationale Supérieure des Ingénieurs des Études et Techniques d'Armement est un établissement public à caractère administratif, doté de l’autonomie administrative et financière depuis le 1er octobre 1994. Elle est placée sous la tutelle de la Délégation Générale pour l’Armement au sein du ministère de la Défense. Ses textes d’organisation et de fonctionnement sont fixées par le code de la Défense, par un règlement intérieur et un règlement de scolarité. L’ENSIETA a pour missions : la formation d’ingénieurs civils et militaires (IETA), français ou étrangers et la formation par alternance, l’enseignement de spécialisation (masters, docteurs) et de mise à jour des connaissances (formations continues), l’accueil d’officiers ou d’étudiants étrangers en qualité d’élèves ou d’auditeurs, la conduite de travaux de recherche scientifique et technique principalement centrés sur les STIC et la mécanique des structures. Elle concourt par l’ensemble de ses activités avec les milieux scientifiques et professionnels nationaux ou internationaux, à l’effort national de formation, de recherche et de développement technologique. Elle est partenaire de nombreux réseaux. II. HISTORIQUE L'ENSIETA a été créée en 1971 à partir d'écoles d'ingénieurs dont les racines remontaient au siècle précédent, pour le domaine des constructions navales, et à la fin de la seconde guerre mondiale, pour le domaine des armements terrestres. En 1986, l’école a été regroupée sur le site de Brest. Elle forme des ingénieurs aux exigences des industries mécaniques, électronique et informatiques les plus innovantes. Elle offre des options dédiées aux sciences et technologies de la mer (architecture navale et ingénierie offshore, hydrographie-océanographie) à l’architecture des véhicules, aux systèmes embarqués et à la pyrotechnie-propulsion. L’ISAE/ENSICA à Toulouse forme, en 2ème et 3ème années d’études, les élèves IETA ayant choisi la spécialité Constructions Aéronautiques et qui ont effectué leur formation d’officier et leur 1ère année académique à Brest. Le diplôme de l’ENSIETA a été reconnu par la Commission des Titres d’Ingénieurs en 1975. La dernière habilitation, du cycle ENSI a eu lieu en novembre 2007 et porte sur une période de 6 ans. Un nouveau cycle de formation d’ingénieurs par alternance (cycle FIPA) a été habilité par la CTI en 2006, de ce fait, trois promotions sont actuellement en formation en 2008. Aujourd’hui, les élèves civils représentent plus des 3/4 des élèves présents dans le cycle « ENSI » et la totalité des élèves du cycle « FIPA ». L’ENSIETA est membre du groupe des écoles recrutant sur les concours communs polytechniques (CCP). Les élèves militaires continuent à être recrutés sur des concours spécifiques (par filière) tant en ayant recours à la banque de notes du CCP. 13 III. CONSEIL D’ADMINISTRATION L’ENSIETA est administrée par un conseil d’administration normalement composé de 24 membres. Le conseil d'administration s'est réuni à trois reprises en 2008 : les 28 mars, le 30 juin et le 24 octobre. Au 31 décembre 2008, le conseil d’administration de l’ENSIETA était constitué comme suit : Représentants de l’Etat Jean-Pierre BESSIS, Chef du bureau de la tutelle DRH/SDFOR/EICF Personnalités qualifiées Philippe BENSUSSAN, DG SOFRADIR, Président du conseil Représentants du personnel ENSIETA Raymond LE PRAT, enseignant Jean Bernard PENE, DGA/DET (ou son représentant : M. CHATENET) Olivier FOURURE, directeur de l’ISAE Christophe OSSWALD, ingénieurchercheur Jean HAMIOT, inspecteur de l’armement Pierre SOUDAN, commandant de l’Ecole Navale Stéphane CASSEREAU, directeur de l’Ecole des Mines de Nantes (ou son représentant : M. LUQUIN) Marc BERAUD CHAULET, contrôleur financier près le ministère de la Défense Alain MIOSSEC, recteur de l’Académie de Rennes (ou son représentant : M. ANDRE) Jean-Bernard ERHARDT, Adjoint au sous directeur de la sécurité maritime Jean-Baptiste GILLET, directeur des affaires financières du SGA (ou son représentant : Mme PIFFETEAU) Jean-Claude GERMAIN, Président du Pôle Automobile Haut de Gamme Dominique CAUDRON, directeur technique de ALSTOM Transport Gérard SOLVE, directeur de DCNS Brest Yvette DUVAL, conseil régional de Bretagne Arnaud MONEGIER Du SORBIER, président de la 2AE Yann PLIHON, ingénieur-chercheur Yvon GALLOU, assistant de laboratoire Nicolas FLOCH, Responsable cycle IGE Représentants des étudiants Boris RETOUT, élève civil Marie Alix LORIN De La GRANDMAISON, élève militaire Vincent Le SAUX, doctorant Membres avec voix consultative Gilles MONNERIE, Trésorier Payeur Général Gilles KERMORGANT, Agent Comptable de l’ENSIETA Francis JOUANJEAN, directeur de l’ENSIETA IV. FONCTIONNEMENT L’ENSIETA est dirigée par un directeur, il est assisté d’un conseil de la formation, d’un conseil de la recherche et d’un comité de direction. Les fonctions de directeur sont assurées par l’Ingénieur Général de l’Armement Francis JOUANJEAN depuis le 1er août 2007. 1/ Le conseil de la formation Le conseil de la formation est l’instance supérieure de concertation sur les activités pédagogiques de l’ENSIETA. Il est institué par le texte de référence (code de la Défense) qui donne sa composition et ses compétences. Présidé par le directeur ou son représentant, le conseil de la formation réunit, autour des principaux responsables de la formation à l’ENSIETA, des représentants des personnels, des élèves et des personnalités extérieures. Le conseil de la formation se réunit au moins deux fois par an. Il est consulté sur les questions relatives à la formation notamment sur les programmes et les objectifs pédagogiques, le contrôle des connaissances, la sanction des études, ainsi que sur les liaisons entre l’enseignement et la recherche. Il donne son avis sur le règlement de scolarité de l’école qui devient exécutoire après approbation par le conseil d’administration. Son secrétariat est assuré par le directeur des études. Au 31 décembre 2008, le conseil de la formation de l’ENSIETA était constitué comme suit : 14 Représentants de la DGA Jean-Pierre BESSIS, Chef du bureau de la tutelle DRH/SDD/EICF Bruno CHATENET, DGA/DET/SDPCT/CT Serge BARQUISSAU, DGA/ISAE/DF ENSICA Personnalités qualifiées Patrick SEGA, Groupe VALEO Directeur de Programme, Domaine Efficacité de la Propulsion Béatrice CARIOU , SHOM Michel POLARD, Groupe MEUNIER, Directeur des Ressources Humaines, Représentants du personnel ENSIETA Jean-Yves COGNARD, responsable du Laboratoire MSN Représentants Administration de l’Ecole Francis JOUANJEAN, Directeur de l’ENSIETA, Président du conseil Ali KHENCHAF, responsable du LaboraJean-Louis QUENEC’H, Directeur des toire E3I2 Etudes, secrétaire Alain POULHALEC, Responsable équipe Conception Mécanique Appliquée Ludovic BOT, responsable cycle ENSIE(CMA), Laboratoire DTN TA Représentants des étudiants Patrick COLLIGNON, élève militaire Maud LUCAS, élève civil Sylvie BIZIEN, responsable cycle FIPA par intérim Michel RONDY, responsable pôle « relations internationales et masters » + Yann DOUTRELEAU, Directeur Scientifique Sidonie HIBRAL, TELECOM Bretagne, représentante ancienne élève de l’ENSIETA 2/ Le conseil de la recherche Le conseil de la recherche est l’instance supérieure de concertation sur la politique de recherche. Il est institué par le texte de référence (code de la Défense) qui donne sa composition et ses compétences. Présidé par le directeur ou son représentant, le conseil de la recherche réunit autour des principaux responsables de la recherche, des représentants des personnels et des personnalités extérieures. Le conseil de la recherche se réunit au moins deux fois par an. Il est consulté en particulier sur les orientations générales de la recherche, sur les moyens à y affecter et sur les demandes d’habilitation à délivrer les diplômes nationaux de troisième cycle. Il examine le bilan annuel des activités de recherche des laboratoires et des actions de valorisation et de diffusion de la culture scientifique et technique. Son secrétariat est assuré par le directeur scientifique. Au 31 décembre 2008, le conseil de la recherche de l’ENSIETA était constitué comme suit : Représentants de la DGA Représentants du personnel Bernard DUBUISSON, Conseiller DirecENSIETA teur Scientifique / Chef de Mission pour Arnaud MARTIN, Enseignant chercheur la RIS (D4S//MRIS) Sylvain CALLOCH, Enseignant cherDidier DEGOUT, Chargé des études cheur capacitaires (DE/SDP/EC) Cédric GERVAISE, Enseignant chercheur Alain DOHET, Responsable Pole Systèmes de Systèrmes (DGA/DET/SDPCT) Personnalités qualifiées Représentants des étudiants Alain COMBESCURE, Directeur du labo LaMCoS, INSA LYON Gaël ABGRALL, Doctorant DTN M'Hamed DRISSI, Directeur de la recherche INSA RENNES Alan TASSIN, Doctorant MSN Samuel GROSDIDIER, Doctorant E3I2 Représentants Administration de l’Ecole Francis JOUANJEAN, Directeur de l’ENSIETA, Président du conseil Yann DOUTRELEAU, Directeur scientifique, secrétaire Denis LEMAITRE, Responsable SHI Jean-Yves COGNARD, Responsable LBMS - site ENSIETA Philippe DHAUSSY, Responsable DTN Ali KHENCHAF, Responsable E3I2 Walid TABBARA, LSS SUPELEC Franck FLORIN, Responsable de la direction technique THALES Underwater Systems Régis BEAUGRAND, Ingénieur DCNS Paris 15 3/ Le comité de direction (COMDIR) Le directeur s’appuie pour la direction générale de l’école sur l’organisation décrite ci-après et sur le comité de direction qui est l’organe de concertation de niveau supérieur des principaux responsables de l’établissement. Le comité de direction comprend : le directeur, le directeur adjoint, le directeur scientifique, le directeur des études, le directeur du développement et des relations extérieures, le secrétaire général, les responsables des 4 laboratoires de recherche et développement, le responsable de la communication et le responsable qualité/contrôle de gestion qui en assure le secrétariat. Le comité de direction se réunit périodiquement sur la base d’une réunion par quinzaine. F. JOUANJEAN DURECTEUR F. Jouanjean Directeur A. Le Davadic Directeur adjoint Y. Doutreleau Directeur scientifique H. Coum Directeur du développement et des relations extérieures P. Le Poupon Secrétaire général P. Dhaussy Responsable du laboratoire DTN D. Lemaître Responsable du laboratoire SHI D. MENEZ Directeur des études J. Y Cognard Responsable du laboratoire LBMS M. Morvan Responsable qualité A. Khenchaf Responsable du laboratoire E3I2 I. Le Toutouze Responsable communication V. ORGANISATION L’organisation de l’ENSIETA est décrite par l’organigramme simplifié ci-dessous : 16 A. LE DIRECTEUR SCIENTIFIQUE Le directeur scientifique conseille le directeur pour l’élaboration et la mise en œuvre de la politique de formation et de R&D de l’école. Cette politique a pour objectifs de : - garantir la qualité des formations, contribuer au dynamisme de l’enseignement par l’existence d’un groupe d’enseignants chercheurs permanents ; - développer les liens entre les élèves et les laboratoires ; - contribuer à la production de nouveaux savoirs et améliorer l’insertion de l’école dans la communauté scientifique ; - développer les collaborations industrielles, valoriser des recherches appliquées en liaison avec les entreprises et les milieux professionnels. Le directeur scientifique propose, en concertation avec les laboratoires de recherche et de développement, la politique de recherche et de formation doctorale de l’établissement à savoir : - insertion dans les réseaux régionaux, nationaux et internationaux de la recherche et du développement technologique, - politique de reconnaissance académique et de « labellisation », - définition des axes de développement et des orientations stratégiques de chacun des laboratoires, - développement des partenariats industriels, - mise en place d’indicateurs de pilotage pour chacun des laboratoires, - politique d’investissement des laboratoires, - politique de développement international des formations par la recherche et doctorales (en lien avec le directeur des relations extérieures). B. LA DIRECTION DES ETUDES Le directeur des études conseille le directeur pour les différents types d’enseignements (ENSI, FIPA, MASTER,…). De ce fait il : - est chargé de la mise en œuvre de l’ensemble des activités de formations dispensées, - est chargé de la gestion de la scolarité et de la coordination des différents programmes de formations, - participe à l’élaboration et à l’amélioration continue du projet pédagogique pour la formation d’ingénieurs, - apporte son soutien à la direction des relations extérieures pour l’élaboration des projets de formations continues, spécifiques et spécialisées (Masters) et l’élaboration des devis et des calendriers correspondants, - rédige les documents contractuels de synthèse liés à chaque formation, - met en œuvre la politique de recrutement des étudiants telle que définie par le conseil d’administration, - pilote le recours aux vacations et aux sous-traitances d’enseignement, - propose et gère les budgets correspondant à la mise en œuvre des enseignements. C. LES LABORATOIRES DE RECHERCHE ET DEVELOPPEMENT Les laboratoires de recherche et développement sont au nombre de quatre et se distinguent par leurs thématiques scientifiques : - Extraction et Exploitation de l’Information en Environnements Incertains (E3I2), - Laboratoire Brestois de Mécanique et des Systèmes - site ENSIETA (LBMS), - Développement des Technologies Nouvelles (DTN), - Sciences Humaines pour l’Ingénieur (SHI). Ils sont placés chacun sous l’autorité d’un chef de laboratoire. Les laboratoires sont les centres de ressources humaines et de moyens pour les activités de formation, de recherche, de développement et de transfert technologique de l’école. Les personnels enseignants, enseignants-chercheurs ou cadres techniques d’enseignement et de recherche, sont rattachés administrativement à un laboratoire. Par ailleurs dans l’organisation fonctionnelle de l’école pour la formation ils relèvent tous d’au moins un département d’enseignement. Les laboratoires mettent en œuvre la politique de recherche et de formation doctorale de l’école. Ils participent à son élaboration et à son évaluation en liaison avec la direction scientifique. Ils ont mission à valoriser leurs travaux et à développer les ressources contractuelles en R&D, en développement et en transfert de technologie. Ils animent les réseaux de partenariats académiques et industriels. 17 D. LE SECRETARIAT GENERAL Le secrétaire général est chargé de l’ensemble de la gestion administrative de l’école. Il est le conseiller du directeur dans la gestion des relations sociales. De ce fait, il : - assure la préparation et l’exécution du budget, - est chargé de la gestion des ressources humaines, - organise la politique d’achats et définit les procédures d’acquisition, - centralise les conventions, contrats, marchés et actes divers engageant l’école, - assure la gestion du patrimoine et des biens matériels, - est l’expert juridique de l’établissement. Pour assurer ses missions le secrétaire général s’appuie sur quatre services : - les services financiers, - le bureau déplacements / formations / rémunérations, - le bureau ressources humaines, - le bureau courrier. E. LA DIRECTION DU DEVELOPPEMENT ET DES RELATIONS EXTERIEURES Le directeur du développement et des relations extérieures propose et met en œuvre la politique de développement extérieur de l'école en liaison avec les différents services concernés : direction scientifique, laboratoires de recherche et développement, direction des études et le secrétariat général. Il anime et coordonne l'activité de l'école dans le domaine des relations internationales et des relations de partenaires avec les entreprises. Il a la responsabilité du développement et de la collecte de la Taxe d’Apprentissage. Il coordonne les relations institutionnelles et représente ou assiste le Directeur dans les différentes instances dont l’école est partenaire (pôles de compétitivité, organismes et syndicats professionnels, associations…). Il a la responsabilité du développement et de la promotion des différentes formations proposées (cycles ingénieur, formations continues, masters et mastères,...), formation par alternance. La direction du développement et des relations extérieures assure le pilotage, en liaison avec les directions et services concernés, des nouveaux projets de formation et de développement extérieur jusqu’à leur mise en œuvre. Elle assure, en liaison étroite avec la Direction des Etudes ou les services d’accueil, la gestion des stages (en France ou à l’étranger) des étudiants ENSIETA et l’accueil des étudiants, stagiaires et visiteurs étrangers. Elle est l’interlocutrice de la Direction du Développement International et de la cellule EFIA (DGA/DRH/EFIA) de la DGA pour toutes les actions conjointes menées avec la tutelle. Elle anime et coordonne les relations de l’école avec le réseau des anciens élèves. Le directeur du développement et des relations extérieures s’appuie pour assurer ses missions sur une organisation en 4 pôles d’activités : - le pôle « Stages et Formation Continue » (SFC), - le pôle « Relations entreprises et apprentissage » (ENT), - le pôle « Communication » (COM), - le pôle « Relations Internationales et Masters » (RIM). F. LE RESPONSABLE QUALITE/CONTROLE DE GESTION Le responsable qualité/contrôle de gestion est le conseiller du directeur et : - propose la politique qualité de l’établissement, - anime la démarche qualité de l’établissement, - pilote les actions de certification à la norme ISO 9001 ; - coordonne l’élaboration et la mise à jour du référentiel documentaire, - au titre du contrôle de gestion, propose les indicateurs de suivi d’activité et de contrôle de gestion, coordonne leur mise en place et leur tenue à jour et participe à leur analyse, - effectue tout audit ou enquête de fonctionnement qui lui est demandé par le directeur. G. LES SERVICES DE SOUTIEN Sous l'autorité du directeur adjoint, les services de soutien comprennent : - les services techniques, - le service informatique, - la médiathèque. 18 1/ Les services techniques Les services techniques ont la responsabilité de la gestion technique du patrimoine immobilier et du parc des moyens matériels de l'école. A ce titre, ils pilotent les projets d’acquisition, de réalisation et de construction, ils assurent l'ensemble des responsabilités relatives à la protection de l'environnement notamment dans les spécifications techniques de besoin. Les services techniques ont en charge, le schéma directeur immobilier, le transport, le gardiennage, l'entretien des locaux et des espaces verts, la reprographie. Les services techniques assurent la responsabilité, la gestion de la résidence des élèves et du restaurant. 2/ Le service informatique Le service informatique est chargé de : - de gérer, d’assurer le suivi et le maintien en condition opérationnelle du parc des matériels informatiques et des logiciels, - de réaliser ou de faire réaliser les projets retenus au schéma directeur, - d’élaborer et de tenir à jour le schéma directeur informatique de l’ENSIETA, - d’élaborer et de tenir à jour un plan sécurité informatique et un plan qualité informatiques. 3/ La médiathèque La médiathèque est le centre de documentation central de l'école. Elle offre à tous les publics de l'école (personnels et étudiants) un service de recherche documentaire et de mise à disposition de documentation composée d’ouvrages, de périodiques et de documentation électronique. A ce titre, elles développent les relations de coopération avec des centres de documentation régionaux partenaires. H. L’ADJOINT MILITAIRE L'adjoint militaire est le conseiller du directeur pour toutes les activités à caractère militaire de l'école. - il est chargé des relations avec les armées, - il assiste le directeur des études pour la formation militaire des élèves IETA et leur suivi individuel. Dans ce cadre il organise l'incorporation des nouveaux IETA et est chargé de la coordination de leur formation d'officier, de leur suivi dans les armées et de leur notation. - l'adjoint militaire soutient le directeur adjoint dans ses activités d’officier de sécurité suppléant. 19 I. FORMATION INITIALE D’INGENIEURS (cycle « ENSI ») A. OBJECTIFS L’ENSIETA a pour vocation de former des ingénieurs, civils et militaires (IETA), pour le monde industriel et pour les besoins de la Délégation Générale pour l’Armement (DGA) du Ministère de la Défense. L’ingénieur formé à l’ENSIETA se destine à des métiers à forte dominante technologique nécessitant un spectre de compétences larges. Au sein d’équipes projet ou dans un bureau d’études, il apporte son expertise et sa capacité d’adaptation dans la résolution de problèmes concrets, souvent complexes, liés à la conception, à la réalisation ou à la mise en œuvre de produits, systèmes ou services. Il est immédiatement opérationnel, capable de s’intégrer dans une équipe et apte à travailler dans un contexte international. L’activité de l’ingénieur ENSIETA s’exerce en premier lieu dans l’industrie mais également dans les services, en France et à l’étranger. Une attention toute particulière est portée à l’ouverture culturelle, au développement personnel et à l’insertion professionnelle dans l’entreprise. Cela se traduit par trois stages de mise en situation dans le cursus et par plus de 30 % d’enseignements non scientifiques, incluant une nécessaire maîtrise de l’anglais et d’une autre langue étrangère. L’ENSIETA affiche résolument son caractère pluridisciplinaire. En effet, les besoins de la DGA, qui demeure le premier employeur des ingénieurs issus de l’école, couvrent une gamme très étendue de domaines d’application des branches mécanique et électronique parmi lesquelles : construction navale, véhicules terrestres, modélisation, génie pyrotechnique, hydrographie, océanographie opérationnelle, électronique professionnelle et de défense, systèmes de traitement de l’information et systèmes de télécommunication. A l’issue de sa formation de 3 ans à l’ENSIETA, notre ingénieur doit être : * capable de proposer à une entreprise une intégration rapide et une efficacité opérationnelle, * compétent dans un grand domaine technique (mécanique, électronique ou sciences de la mer), * doté d’une spécialisation de haut niveau dans un domaine d’application ciblé, lui conférant une crédibilité, * capable de s’intégrer dans une équipe industrielle de haut niveau dans le contexte national ou international. Pour cela, le cursus comprend : * une formation progressive, complète et approfondie aux sciences et techniques de l’ingénieur dans les domaines et thématiques développés, * une formation générale comprenant des langues étrangères, des sciences économiques, sociales et humaines, une approche concrète des problèmes de communication, ainsi qu’une ouverture à la réflexion éthique, une formation à la vie de l’entreprise et aux contraintes qui s’y exercent, * une formation par projet, indispensable dans la préparation au métier d’ingénieur en entreprise. B. ENSEIGNEMENTS 2007-2008 Les programmes d’enseignement (matières, nature et volume) relatifs à chaque année du programme de formation initiale sont résumés en annexes 1, 2 et 3. Depuis 2005-2006, les programmes sont formellement organisés en semestres distincts, y compris par branche et par options. Ces programmes sont fabriqués d’après les processus et formats définis dans le cadre du projet de gestion informatisée et intégrée de la formation (Gesfor). Cette année, le pilotage amont par le comité pédagogique de cycle de la fabrication des programmes d’enseignement a été mis en place par des réunions semestrielles conformément à la modélisation du processus pédagogique du référentiel qualité et un travail de fond a été poursuivi au sein de la direction des études sur la partie « syllabus » du projet Gesfor. L’année scolaire 2007-2008 a vu la finalisation de l’audit par la CTI de l’ensemble des formations ENSI et FIPA, et la participation au groupe de travail de la DGA sur une nouvelle filière « métiers fonctionnels » pour les IETA et la formulation de propositions pour un contenu pédagogique. Ce travail a abouti à la mise en place d’une nouvelle option « ingénierie et gestion des organisations » qui sera un chantier important pour les trois prochaines années s’accompagnant d’une augmentation globale des promotions ENSI de l’ordre d’une vingtaine d’élèves. Ce travail de réflexion sur une nouvelle 23 option assez éloignée des profils actuels a été l’un des éléments déclencheurs d’une réflexion pour une réforme d’ensemble du cycle ENSI. Cette réflexion a démarré en avril 2008 par des actions de benchmarking auprès d’experts nationaux et d’autres formations d’ingénieurs et par l’organisation d’un séminaire de réflexion interne qui a rassemblé début octobre 2008, 55 enseignants et responsables de l’école. Dans l’évolution de la formation, l’année scolaire 2007-2008 a vu la mise en œuvre en ENSI3 de la réforme du cursus en hydrographie dans le prolongement de ce qui a été fait en ENSI2 l’année précédente, la rédaction de nouveaux cahiers des charges et de nouvelles modalités de mise en place et d’évaluation des stages de première et deuxième année suite à des actions qualités. L’année scolaire 2007-2008 a représenté un travail de clarification et de recentrage des partenariats internationaux dont l’objectif à moyen terme est d’augmenter significativement le nombre d’élèves effectuant une partie de leur formation à l’étranger. Une réflexion a eu lieu avec la Direction du développement et des relations extérieures sur les modalités à mettre en place pour rendre obligatoire une période minimum à l‘étranger. Cette obligation sera mise en place avec la réforme du cycle ENSI applicable à la promo 2013. 1/ La 1ère année L’évolution marquante concerne le stage opérateur en entreprise dont les conditions, la durée, les modalités d’évaluation ont été clarifiés et synthétisées dans un seul cahier des charges à destination de l’ensemble des acteurs (élèves, mais aussi bureau des stages, direction des relations extérieures, direction des études et enseignants). Ce document est à disposition de l’ensemble de ces publics via la base d’enseignement à distance « moodle » et connaitra une mise à jour annuelle en fonction des différents retours d’expérience. Il est devenu la référence unique en remplacement d’un ensemble de documents dont l’hétérogénéité brouillait la communication interne en direction des élèves. Une présentation annuelle concertée et des documents de communication communs à destination des élèves ont été mis au point via une collaboration entre la DRE, la DE et les enseignants des domaines Management et Langues et Cultures. Les nouvelles modalités du stage visent à augmenter la proportion des stages vraiment réalisés dans des entreprises industrielles et à clarifier les exceptions possibles (expériences dans les domaines de la défense, à l’étranger, stages linguistiques en situation d’emploi dans le pays). Les enseignements de première année n’ont par ailleurs subi aucune modification majeure. 2/ La 2ème année 2.1 - Tronc commun général Les évolutions concernent là aussi essentiellement le stage d’assistant technique ingénieur dont la durée a été augmentée à 6 semaines et les modalités clarifiées à l’instar de ce qui a été fait pour le stage opérateur de première année. Une validation amont des sujets et des terrains de stages par les responsables de branches a été mise en place sur le modèle de ce qui se faisait pour les années d’immersion. En aval, une évaluation centralisée du stage par un rapport unique et une soutenance a été mise en place à laquelle participent conjointement les enseignants des spécialités techniques et les enseignants des sciences humaines. Un autre changement porte sur la participation des IETA au SIGEM qui est suivi maintenant par les deuxièmes années à la place des troisièmes années. Des modalités de rattrapage des enseignements manqués par les IETA ont été mises en place spécifiquement par branches. 2.2 - Modules de 25 heures Quelques ajustements de la grille ont été apportés. 2.3 - Branche hydrographie Le travail sur la deuxième année a surtout porté sur un meilleur affichage des spécialités et des débouchés propres à la spécialité hydrographie en direction des élèves, des employeurs, des partenaires de la formation et des candidats (classes prépa, salons étudiants, etc.). Ce travail a abouti à un changement de nom de la branche et de l’option, à une augmentation très sensible (de 20 à 30 élèves) des effectifs d’élèves dans la branche, à une intensification de certains partenariats stratégiques (IFREMER, SHOM, industriels et PME brestoises dans les domaines de l’ingénierie appliqués à la mer) et à une diversification des partenariats internationaux pour l’intervention de vacataires anglophones dans cette formation dont les débouchés sont très internationalisés. 24 Les autres enseignements par branche de seconde année n’ont pas subit de modification notable pour cette année scolaire 2007-2008. 3/ La 3ème année 3.1 - Tronc commun général Le changement majeur pour 2007-2008 a été la mise en place des contrats de professionnalisation pour lesquels les rythmes d’alternance ont été définis, option par option, via des modalités de dispenses de 150 heures d’enseignements sur la période académique septembre à mars et une adaptation en conséquence des modalités de sanction des études pour les élèves en alternance. L’autre changement important concerne la mise en place de l’évaluation du stage PFE (soutenance et rapport individuels) et la coordination des options de troisième année pour concentrer les soutenances sur trois jours (le jeudi après-midi et le vendredi des deux semaines consacrées au Séminaire d’Insertion Professionnelle). Il n’y a pas eu de modification quant aux contenus et aux horaires consacrés aux disciplines du tronc commun de 3ème année. 3.2 - Option Hydrographie– Océanographie Une réforme complète des enseignements, un changement du nom et de la responsabilité de cette option (responsabilité auparavant confiée au SHOM et rapatriée maintenant en interne à l’école) pour la poursuite de la réforme de ce cursus sur les deux ans. Pour mémoire, les objectifs de cette réforme ont été exposés dans le rapport d’activité de l’année dernière. 3.3 - Option Architecture Navale et Ingénierie offshore La modification la plus marquante est l'arrivée de J.Y. Pradillon comme intervenant, spécialiste en structure navale qui a repris les cours de deux vacataires dans ce domaine. L’option ANO a été l’option la plus impactée par les contrats de professionnalisation. Il a fallu mettre en œuvre des rythmes longs d’alternance pour permettre aux élèves de travailler avec des entreprises éloignées (bureaux d’études d’industries off-shore basés en région parisienne notamment). Deux autres points sont à souligner : nouveaux bureaux d’études en structure navale en modélisation et en calcul 3D avec le code Poséidon. 3.4 - Option Electronique et Signal pour les Systèmes Embarqués Maintien global du programme, les évolutions ont porté sur le module d’Instrumentation Sous-Marine qui a été entièrement reconçu. Les autres options (Option Informatique et Automatique des Systèmes Embarqués, Option Architecture des Véhicules et Modélisation et Option Ingénierie des Matériaux Energétiques) de troisième année n’ont pas fait l’objet de modifications notables majeures, chaque programme a été maintenu avec quelques ajustements à la marge. 4/ Les projets L’école a poursuivi sa politique d’incitation des élèves à participer à des projets transverses permettant de développer des compétences en gestion de projet en R&D au sein des laboratoires. Pour 2007-2008, on note surtout l’augmentation de la qualité et de la reconnaissance de ces projets. En effet, les projets de nos étudiants ont été couronnés de succès à l’occasion de 5 compétitions étudiantes qui se sont déroulées au printemps 2008 : le Challenge Saipem Talentissimo (1ère et 4ème place), le Shell Eco-marathon (1er prix Shell Eco Design pour la BAMBOO CAR), le concours de robotique SAUC-E (2ème place), le Tour de France à la Voile (3ème équipage étudiant) et la campagne nationale de lancement de fusées amateurs à la Courtine où l’équipe de l’ENSIETA a impressionné les membres du CNES présents lors du lancement réussit de leur fusée SKYBREAKER et du bon fonctionnement de sa charge utile. 5/ Les stages Des changements significatifs ont été mis en place pour les stages de 1ère et 2ème année. Les objectifs et le détail des stages, obligatoires et facultatifs, sont résumés ci-après. 25 5.1 - Stages des élèves de 1ère année En fin de 1ère année d’études, les élèves effectuent un stage de découverte de l’entreprise (3 semaines mini) pouvant être remplacé par un stage linguistique dans quelques cas particuliers. Ce stage dit d’opérateur en entreprise, doit permettre à l’étudiant de participer aux tâches d’exécution d’une entreprise afin d’y appréhender les relations interpersonnelles dans l’entreprise et les contraintes de l’industrie. Il a un caractère obligatoire dans le cursus de première année. Il fait l’objet d’un rapport décrivant entre autres, l’organisation et l’activité de l’entreprise d’accueil. Les élèves-IETA sont dispensés de ce stage en entreprise, il est remplacé par le stage FAMIETA (formation au métier d’IETA) institué par la DGA. Le stage purement linguistique : il ne peut plus se substituer au stage « ouvrier en entreprise », il peut néanmoins compléter l’ensemble des stages réalisés par les élèves dans le but spécifique d’améliorer leur niveau de langue. Le rapport correspondant a pour objet la sociologie et l’inter-culturalité, il fait l’objet d’une soutenance en langue vivante dans le cadre des enseignements de 2ème année. 5.2 - Stage des élèves de 2ème année Le stage technique "assistant ingénieur" d’une durée minimale de 6 semaines, doit permettre à l’élève ingénieur de concrétiser les apprentissages des 2 premières années par un travail technique et une intégration dans une équipe d’ingénieurs et de techniciens. Il donne lieu à la rédaction d’un rapport sur l’organisation de l’entreprise et d’une synthèse technique. En début de 3ème année, ce stage peut servir de fil conducteur à un oral « management et entreprise » dont l’objectif est de mettre l’élève en situation d’entretien type embauche ou évaluation. 5.3 - Projets de fin d’études Les soutenances se sont déroulées à l’ENSIETA en septembre 2008 ce qui permet de garantir un stage suffisamment long. 43 de ces PFE ont eu lieu dans un pays étranger (soit 36% des PFE de la promotion 2008). La qualité et la variété des projets ont été reconnues par les différents jurys. L’annexe 6 présente les sujets des PFE de la session 2008. 6/ Les Masters Recherche Les élèves ont la possibilité de suivre, en parallèle à leur dernière année d’études, un master recherche ; ces formations recouvrent l’ensemble des options proposées aux étudiants de l’école. Deux de ces master font l’objet d’une cohabilitation entre l’ENSIETA et l’Université de Bretagne Occidentale. Vingt deux élèves ont suivi un tel cursus pour l’année 2007-2008. L’annexe 7 fournit la liste des différents master recherche proposés aux élèves, avec leur répartition dans ces masters depuis les six dernières années. 7/ L’année de substitution Les élèves ont la possibilité de suivre, sous certaines conditions, une année de substitution à l’étranger ou dans une autre grande école française : - soit dans le cadre d’un double diplôme (Université de Cranfield ou de Chalmers, par exemple), - soit dans le cadre d’une formation spécialisée particulière étudiée au cas par cas en fonction des demandes des élèves (par exemple pour le master en Ingénierie des Systèmes Complexes de l’école Polytechnique par exemple). Pour la scolarité 2007-2008, deux élèves de 2ème année, dont un militaire, font une année de substitution ainsi que 12 élèves de 3ème année dont deux militaires. 8/ L’année d’immersion Les objectifs de cette année d’immersion sont, pour les élèves qui choisissent cette option ouverte exclusivement aux élèves civils : - de mettre en pratique des connaissances théoriques de la formation, - d’approfondir la connaissance de l’entreprise et une meilleure compréhension d’un milieu industriel, - d’acquérir une maturité technique et une meilleure maîtrise des systèmes technologiques. Elle doit avoir lieu dans une entreprise ou un centre de recherche. La durée est de 9 à 12 mois entre la 2ème et la 3ème année d’études. L’année d’immersion peut dispenser la réalisation du stage de 2ème année ; si la valeur scientifique de l’année d’immersion est jugée suffisante par le jury d’Instruction de l’ENSIETA, elle peut dispenser du PFE de 3ème année également. En 2007-2008, 17 étudiants avaient opté pour cette année d’immersion, 26 y compris à l’étranger ; 2 élèves ont fait valider cette année d’immersion comme projet de fin d’études. A la rentrée 2008, ce sont 26 élèves de l’ENSIETA qui sont partis pour une année d’immersion en entreprise (voir tableau en annexe 8 bis) ; trois d’entre eux effectuent cette année d’immersion dans le cadre d’un projet de tour de l’atlantique à la voile associé à une mission humanitaire et pédagogique. 9/ Le corps professoral Durant l’année scolaire 2007/2008, le corps enseignant de l’ENSIETA était constitué de 414 professeurs : - 110 personnels permanents dont 26 thésards ; - 304 vacataires extérieurs ; 12 703 heures de cours ont été dispensées par leurs soins. Ceci représente 60 équivalents temps plein d’enseignant. Les vacataires viennent de différents milieux : - 71 du domaine de l’enseignement (Education Nationale, Universités, Enseignement Supérieur, GRETA), - 63 des organismes du Ministère de la Défense (SHOM, CELAR, ETAS, ETBS, LRBA, GESMA…), - 72 du secteur industriel, - 22 du milieu de la recherche - 30 de sociétés de service, - 14 de différentes associations, collectivités territoriales, autres ministères, - 12 ont un statut d’indépendant (langues, FHS), - 13 retraités, - 7 étrangers. C. SCOLARITE : RESULTATS 2007-2008 L’annexe 5 présente le calendrier de l’année scolaire 2007-2008. 1/ Résultats et sanctions en formation initiale 1.1 – Etudiants en 1ère année A l’issue de la 1ère année de formation, les conseils et jury d’instruction ont, après les épreuves de rappel de septembre 2008 : - décidé le redoublement de 6 élèves civils, - validé le passage de 139 élèves (dont 7 militaires à ISAE/ENSICA pour leur formation aéronautique). 1.2 – Etudiants en 2ème année A l’issue de la 2ème année académique, après la 2ème session, les conseils et jury d’instruction ont : - décidé le redoublement de 3 élèves civils, - reporté la décision à septembre 2009 pour 1 élève civil devant passer des épreuves de rappel après une année d’immersion à l’étranger. - validé le passage en année supérieure de 24 élèves militaires et de 108 étudiants civils dont 2 auditeurs, l’un d’entre eux a démissionné. 1.3 – Etudiants en 3ème année A l’issue de l’année scolaire 2007-2008, hors années de substitution, le jury d’instruction a sanctionné : - 132 élèves ont obtenu le diplôme, dont 31 militaires et 101 civils (7 avec réserve TOEFL), - 1 élève civil a redoublé sa troisième année. L’annexe 9 présente les flux annuels de diplômés, y compris les élèves en substitution. 2/ Résultats des Masters Recherche Sur les 22 élèves inscrits en masters recherche pour l’année 2007-2008, aucun échec n’est recensé ; beaucoup d’entre eux ont reçu des mentions et quatre de ces étudiants poursuivent en thèse à l’école. L’annexe 10 fournit la liste des sujets et des élèves de l’ENSIETA ayant préparé leur MR2 en 2007-2008. 3/ Résultats des années de substitution Substitution 2006-2007 : - 1 élève militaire et 7 élèves civils ont obtenu le diplôme en 2008. 27 Substitution 2007-2008 : - 6 élèves civils ont validé leur année de substitution et obtenu le diplôme en 2008, - 3 élèves civils sont en attente de validation à fin 2008. D. RECRUTEMENT 2008 1/ Les conditions d’admission 2008 Pour la rentrée 2008, les conditions d’admission étaient les suivantes : 1.1 - Elèves civils Les élèves civils sont recrutés : - soit en 1ère année : * sur les épreuves des Concours Communs Polytechniques (classes de mathématiques spéciales MP, PC, PSI et TSI), * sur les épreuves des Concours Communs Polytechniques PT (classes de mathématiques spéciales PT), * sur dossier en 1ère année, niveau licence (depuis 2006) ; soit en 2ème ou 3ème année, sur dossiers parmi les titulaires d’un diplôme d’ingénieur, d’une maîtrise ès sciences ou ayant réalisé une première année de master. L’ENSIETA accueille également des élèves étrangers et des auditeurs. Les élèves étrangers sont recrutés dans les mêmes conditions que les élèves civils français pour l’admission en 1ère année d’études. En 2ème année d’études, l’admission peut aussi se faire après le concours « Intégrer en France » (origine Afrique et Chine). Certains candidats peuvent être admis sur dossier, comme auditeurs, en 1ère et 2ème année selon la même procédure que les élèves français. 1.2 - Elèves militaires Les élèves militaires sont recrutés sur concours « ENSIETA militaire » (classes de mathématiques spéciales MP, PC, PSI et TSI) faisant appel aux banques de notes des Concours Communs Polytechniques. 2/ Les concours d’admission Les volumes de recrutement prévus aux concours 2008 sont indiqués en annexe 11. Ils ont été fixés par les arrêtés du 4 janvier 2008 (concours élèves civils) et du 18 février 2008 (concours élèves militaires). 2.1. Déroulement des concours et des appels Le déroulement de ces concours a eu lieu suivant le calendrier mis en place par les services organisateurs. Les jurys d’admissibilité et d’admission ont eu lieu les : - mercredi 11 juin 2008, - jeudi 24 juillet 2008. Les appels des candidats se sont effectués suivant les procédures centralisées propres aux différents concours (appels communs pour tous les concours une fois par semaine). - élèves militaires : l’accueil des élèves militaires à l’école polytechnique (Palaiseau) s’est effectué le lundi 1er septembre 2008. A noter : la démission tardive d’un élève militaire fin novembre et qui n’a pu être remplacé, ce qui porte l’effectif définitif des IETA Promotion 2012 à 34. - élèves civils : l’accueil des élèves civils à l’école s’est déroulé le mercredi 10 septembre 2008 à l’ENSIETA. La rentrée académique a eu lieu le lundi 15 septembre 2008. Le nombre de candidats présents au premier rendez-vous à l’école était de 108. 28 2.2. Résultats et bilan des admissions sur concours a) Les nombres de places offertes en 2008 par l’ENSIETA en élèves civils et en élèves militaires sont identiques à ceux de 2007, soit 100 élèves civils et 35 élèves militaires. b) Le taux de remplissage (voir annexe 12) en élèves civils est atteint avec un surbooking de 8 (108 élèves au lieu des 100 prévus). c) Les courbes des annexes 13 montrent que, le rang moyen d’entrée est relativement stable par rapport au concours 2007. La légère régression, entamée depuis ces dernières années, en terme de rang moyen, semble s’expliquer par les faits suivants : le nombre d’écoles d’ingénieurs adhérant au concours commun polytechnique augmente, le nombre d’étudiants en CPGE inscrits aux concours augmente plus vite que le nombre de places offertes par les écoles ; nous vivons donc une situation de partage dont profitent davantage les écoles de notoriété supérieure. Par ailleurs, un certain nombre d’étudiants 3/2, pourtant appelés par des écoles comme la nôtre, préfère un redoublement en CPGE pour espérer une « meilleure » école l’année suivante. Il convient donc d’accentuer notre effort en actions de communication auprès des élèves et professeurs de CPGE : forums dans les lycées d’origine de nos élèves, salons d’étudiants, site internet de l’école, mailings,… pour augmenter notre notoriété et notre attractivité. d) Le recrutement 2008 des élèves civils compte 19 % de jeunes filles (31% en 2007), alors que le recrutement des élèves militaires ne compte que 3 filles pour 31 garçons. e) Les proportions « 3/2 - 5/2 » sont relativement équivalentes à celles de l’an dernier : - civils : 68 % de 3/2 et 32 % de 5/2 - militaires : 65 % de 5/2 et 35 % de 3/2. Cette dernière proportion s’explique par le fait que les étudiants qui souhaitent intégrer une école militaire, rejoindre un corps de l’état et/ou bénéficier d’études rémunérées, ont fait un choix plus restrictif et plus affirmé qui nécessite souvent 3 ans de CPGE pour l’obtenir. 3/ Les admissions sur dossier (en 1ère, 2ème et 3ème année) Depuis 2006, il est possible d’intégrer la première année d’étude sur dossier, avec un niveau licence : en 2008, 9 dossiers de candidats français et 2 dossiers de candidats étrangers ont été déposés. Pour une admission en 2ème année, 8 dossiers de candidats français ont été reçus et 11 dossiers de candidats étrangers. Le jury a retenu : * 18 candidats français répartis comme suit : - 10 en 1ère année (dont 3 avec le statut d’auditeur), - 2 en Ingénierie des Systèmes électroniques, - 4 en Ingénierie des Systèmes Mécaniques, - 2 en Hydrographie, * 13 candidats étrangers (dont 2 auditeurs et 4 militaires) : - 2 en 1ère année, - 5 en Ingénierie des Systèmes Electroniques, - 3 en Ingénierie des Systèmes Mécaniques, - 3 en Hydrographie. * La répartition des nationalités est la suivante : - 3 camerounais (issus du concours eg@access ou concours « intégrer en France », - 3 marocains (militaires), - 1 belge (militaire), - 1 algérien, - 1 sénégalais, - 1 mauricien, - 1 chinois (issu du concours eg@access ou concours « intégrer en France ») - 2 brésiliens (auditeurs – programme BRAFITEC) 29 Ont finalement intégré l’ENSIETA : - en 1ère année : 5 français (dont 2 auditeurs) et 2 étrangers, - en 2ème année : * en Ingénierie des Systèmes Mécaniques : 2 français et 2 étrangers (1 militaire marocain et 1 auditeur brésilien), * en Ingénierie des Systèmes Electroniques : 2 français et 5 étrangers (1 militaire marocain, 1 auditeur brésilien et 1 chinois + 2 camerounais via le concours eg@access ou concours « intégrer en France »), * en Hydrographie - Océanographie : 2 français et 2 étrangers (1 militaire belge et 1 militaire ma-rocain). L’évolution des recrutements sur dossier fait l’objet de l’annexe 13. E. SCOLARITE : EFFECTIFS Voir annexes 14 et 15. 1/ L’année de formation d’officier dans les Armées Durant l’année scolaire 2007-2008, 34 élèves ingénieurs des ETA suivent une formation d’officier dans les armées : - 15 dans la Marine Nationale, - 8 dans l’Armée de Terre, - 6 dans l’Armée de l’Air, - 3 dans la Gendarmerie Nationale, - 1 à la Brigade des Sapeurs Pompiers de Paris (BSPP), - 1 à la DGA (ETBS Bourges). 2/ La 1ère année La promotion 2011 comprend 153 élèves et 2 auditeurs dont : - 34 élèves IETA, - 107 élèves civils français (dont 3 redoublants, 5 recrutés sur dossiers), - 12 élèves civils étrangers (dont 3 redoublants), - 2 auditeurs civils français. 3/ La 2ème année La promotion 2010 compte 171 élèves et 2 auditeurs dont : - 23 élèves IETA (dont 1 en année de substitution), - 130 élèves civils français (dont 3 redoublants, 15 recrutés sur dossiers en première ou deuxième année), - 18 élèves civils étrangers (dont 11 recrutés sur dossiers en première ou deuxième année). - 2 auditeurs étrangers, - 26 en année d’immersion, 2 en année de substitution 4/ La 3ème année La promotion 2009 compte 134 élèves dont : - 24 élèves IETA (dont 4 en année de substitution), - 106 élèves civils français (dont 12 en substitution et 15 en contrat de professionnalisation et 3 redoublants), - 4 élèves civils étrangers, - 18 en année de substitution. II. FORMATION D’INGENIEURS PAR ALTERNANCE (cycle « FIPA ») A. OBJECTIFS La formation FIPA a pour objectif principal de former des ingénieurs généralistes, en mécanique et électronique, aptes à exercer des fonctions opérationnelles et de terrain dans des secteurs aussi variés que 30 la construction navale, l'automobile, l'aéronautique, l'électronique, l'informatique industrielle,… grâce à une pédagogie de l'alternance entre les périodes en centre de formation et celles en entreprise. Les objectifs de cette formation ainsi que la démarche suivie pour en assurer l’adéquation avec les besoins exprimés par les parties prenantes sont formalisés dans le document : projet de formation du cycle FIPA, référence FIPA-PF-01. La formation d’ingénieur par alternance a pour finalité l’acquisition progressive de différents savoirs que l’ingénieur pourra mobiliser dans les différentes situations qu’il rencontrera et qui feront de lui un acteur social et industriel compétent pour mener à bien les missions qui lui seront confiées. Dans une première approche générique, l’ingénieur FIPA développe des compétences communes à la fonction d’ingénieur : il acquerra l’aptitude à se positionner en tant que référence dans le champ des sciences fondamentales aussi bien que dans les champs techniques et technologiques de sa spécialité. Il sera capable de mettre en œuvre des méthodes d’identification et de résolution de problèmes, de collecte et d’interprétation de données, d’analyse et de conception de systèmes complexes, de tests et d’expérimentation. Il sera en mesure de maîtriser rapidement les outils informatiques nécessaires à l’exécution de ses tâches. Il pourra intégrer aisément une organisation et la faire évoluer au besoin, il saura animer un collectif de travail et diriger des projets. En outre ses actes et décisions seront en cohérence avec les exigences de compétitivité et de productivité, d’innovation, du respect des règles de propriété intellectuelle et industrielle et des procédures qualité et sécurité ainsi que du respect des valeurs sociétales telles la connaissance des relations sociales, l’environnement et le développement durable, l’éthique en général. Il sera aussi apte à exercer en contexte international grâce à la maîtrise de l’anglais et des concepts de sûreté et d’intelligence économique. Le cursus d’ingénieur par alternance de l’ENSIETA forme des ingénieurs généralistes en mécanique et en électronique qui sont dotés d’un profil soit « systèmes embarqués » soit « plate-forme navale », le choix de ce profil se faisant en troisième année. * Les ingénieurs « systèmes embarqués » seront capables, dans un contexte à constantes évolutions technologiques, de développer et d’améliorer des systèmes électroniques ou électromécaniques complexes et performants, destinés à être embarqués dans des ensembles qui varieront selon les secteurs d’activités (construction automobile, construction et réparation navale, construction et réparation aéronautique civile ou militaire, robotique, électronique et informatique industrielle). Ils seront capables de modéliser, de développer, d’intégrer et de maintenir des systèmes de contrôlecommande complets (du capteur à l’actionneur) en intégrant les techniques et principes les plus pertinents dans les domaines des systèmes d’acquisition, de traitement de l’information et de la commande de puissance. * Les ingénieurs « plate-forme navale » sont des spécialistes de la structure, des infrastructures et de la propulsion des navires ; ils assurent des activités de conception, de production ou de maintenance d’ensembles ou de sous-ensembles de structures, d’infrastructures ou de motorisation dans des chantiers de construction et/ou de réparation navale et off-shore. A ce titre, ils sont capables de s’adapter à la plupart des systèmes de conception et de fabrication assistés par ordinateur. Ils peuvent mettre en œuvre les principes de dimensionnement des structures navires, les principes de base de l’hydrodynamique ainsi que la réglementation, les référentiels et les normes en vigueur dans le domaine de la construction et de la réparation navale. La formation d’ingénieur par alternance, se déroule selon un processus alternant les séquences académiques et les séquences professionnelles en entreprise. Les séquences académiques servent à l’acquisition et au perfectionnement des connaissances fondamentales. Elles servent également à l’apprentissage des sciences et techniques de l’ingénieur (concepts, principes et méthodes), pour les domaines purement techniques et pour ceux relatifs à l’intégration dans l’entreprise et à l’exercice des responsabilités. Les séquences professionnelles sont l’occasion de mises en situation de résolution de problèmes opérationnels réels avec exposition directes aux risques. Elles permettent la validation des concepts, principes et méthodes enseignées en séquences académiques et favorisent l’analyse critique de ceux-ci, voire suscitent des propositions d’amélioration ou d’adaptation des enseignements. En sus du travail quotidien réalisé par les élèves au sein de l’entreprise, il leur est demandé d’étudier un aspect particulier du métier de l’ingénieur ; le thème de ce travail complémentaire est étroitement lié aux enseignements théoriques des sciences humaines de l’ingénieur. 31 L’ENSIETA, en tant que maître d’œuvre pédagogique du dispositif, pilote une organisation structurée devant garantir l’articulation productive des séquences professionnelles et académiques. L’objectif est d’assurer une osmose des plages professionnelles et académiques favorisant la cohérence globale du projet de formation et l’épanouissement de l’apprenti. B. ENSEIGNEMENTS 2007-2008 La formation par alternance a démarré à la rentrée 2006, deux promotions sont donc présentes en 20072008 à l’ENSIETA. Les programmes d’enseignements des deux premières années de formation ont donc été mis en place par la direction des études. Les programmes sont présentées en annexe 16 et 17 et dont un exemplaire complet est disponible au secrétariat de la direction des études. Comme dans le cycle ENSI, les programmes sont organisés en semestre, le deuxième semestre s’achevant fin août à la fin de la quatrième ou de la septième période en entreprise des apprentis. 600 heures de cours académiques sont programmées pour chaque année de formation, l’ensemble de ces heures est obligatoire pour les apprentis, les élèves sous statut de la formation continue pouvant être dispensés de certains cours en fonction de leur expérience, après entretien avec un jury de validation des acquis. Les thèmes des séquences professionnelles ont été les suivants : - SP1 : intégration en entreprise - SP2 : étude technique - SP3 : implication commerciale de l’ingénieur - SP4 : qualité - SP5 : management des hommes et des organisations - SP6 : deuxième étude technique - SP7 : international En fin de chaque période, les élèves rendent un rapport écrit et/ou présentent une soutenance orale qui donne lieu à notation. Il faut noter que la thématique « international » ne consiste pas systématiquement en une période à l’étranger, cette procédure étant impossible à imposer aux entreprises qui accueillent nos apprentis. C. SCOLARITE : RESULTATS 2007-2008 Le jury de fin de premier semestre et le jury d’instruction final se sont réunis respectivement le 7 mars 2008 et le 30 septembre 2008, pour juger des résultats des deux promotions. Après délibération, ces jurys d’instruction ont : - validé le passage de deuxième année en troisième année des 25 élèves de la promotion FIPA 2009, dont 7 des élèves suivent la formation sous le régime de la formation continue, - validé le passage de première en deuxième année des 36 élèves de la promotion FIPA 2010, où là-aussi 7 élèves suivent la formation sous le régime de la formation continue. D. RECRUTEMENT 2008 Les élèves de la formation par alternance ont, soit le statut d’apprentis, soit le statut de salariés sous le régime de la formation continue. Les modalités de recrutement sont précisées dans le règlement de scolarité spécifique de la FIPA. Le Conseil Régional autorise l’ENSIETA à accueillir jusqu’à 30 apprentis ; le nombre d’élèves en formation continue n’est limité que par la capacité d’accueil de l’ENSIETA. Le tableau ci-dessous présente une synthèse de la campagne de recrutement 2008, qui a abouti au recrutement de la promotion FIPA 2011. Le recrutement 2008 a été marqué par le non-remplissage de la formation par apprentissage. Deux facteurs principaux peuvent expliquer ce phénomène : d’une part, le nombre de formations d’ingénieur en national, que ce soit par une voie classique ou par la voie de l’alternance, pouvant accueillir des étudiants issus de DUT ou de BTS augmente régulièrement (plus d’une dizaine d’ouverture de formation d’ingénieur par apprentissage par an actuellement), ce qui augmente la concurrence entre les écoles et le nombre des démissions de nos élèves admissibles ; d’autre part une frilosité plus importante des entreprises 32 de la métallurgie, confirmée par nos partenaires de l’UIMM, qui a eu pour effet de retarder certaines embauches par apprentissage et qui a entraîné une réorientation de plusieurs candidats admissibles vers des formations plus classiques : licences professionnelles. Apprentissage Formation continue Total Inscriptions internet 262 10 272 Dossiers reçus 148 9 157 Convocation aux entretiens 63 9 72 Entretiens passés 60 9 69 Candidats admissibles 45 7 52 Elèves intégrés 21 4 25 Répartition des diplômes des élèves FIPA : DUT : 20 (80 %) – BTS : 5 (20 %) ; ce ratio DUT/BTS reste stable depuis le démarrage du recrutement. Répartition géographique des entreprises d’accueil : En 2008, 14 entreprises différentes accueillent les 25 élèves de la promotion sur 21 sites industriels différents. 12 de ces sites sont en Bretagne et accueillent 15 des élèves (60 %). Par rapport à l’année précédente, on note une augmentation du nombre d’entreprises accueillant des apprentis, mais une diminution globale du nombre d’apprentis par entreprise (en particulier, il est constaté un recrutement moindre de DCNS) ; par ailleurs, le nombre d’apprentis accueillis en Bretagne a aussi tendance à diminuer. Ces entreprises sont affiliées à la métallurgie, 1 au BTP et la dernière à la chimie. 1 établissement public (CELAR) accueille un apprenti. E. EFFECTIFS Effectifs 2008-2009 Apprentis Filles Garçons FIPA 1 Promotion 2011 FIPA 2 Promotion 2010 FIPA 3 Promotion 2009 Formation continue Filles Garçons Total 2 19 1 3 25 5 24 1 6 36 2 16 1 6 25 III. HABILITATION PAR LA CTI Les habilitations de l’ENSIETA à délivrer ses deux diplômes d’ingénieur arrivant toutes deux à échéance en 2008, l’école était concernée par la campagne de renouvellement lancée par la CTI en 2007. Une équipe de 3 rapporteurs a effectué sa visite sur site le 8 novembre 2007. La commission plénière de la CTI du 4 décembre 2007, a prononcé un avis favorable au renouvellement de l’habilitation de l’ENSIETA à délivrer ses deux diplômes, sans restriction de durée (soit pour 6 ans). La notification officielle de cet avis a été reçue à l’ENSIETA le 8 décembre 2008, confirmant cet avis favorable. Cet avis est assorti de quelques recommandations dont les principales portent sur la diminution du nombre d’heures encadrées, l’amélioration de la communication externe en vue d’améliorer le recrutement des élèves, le développement de la dimension internationale et la poursuite du développement des relations industrielles. Ces points d’amélioration avaient déjà été mis en évidence par les différentes instances de pilotage de l’école et les groupes de travail qui œuvrent dans le cadre de la réforme des enseignements du cycle ENSI ont déjà commencés à les traiter. 33 I. DEVELOPPEMENT DE LA RECHERCHE Embryonnaire au début des années 90, la recherche à l’ENSIETA s’est développée en parallèle de l’ouverture de l’école au monde civil. La conduite d’activités de recherche concourt au maintien d’une formation d’excellence, au développement de l’esprit de créativité des diplômés et contribue au rayonnement et à l’attractivité de l’école vis-à-vis du monde industriel et des étudiants. Le développement du potentiel en recherche de l’ENSIETA a connu une accélération importante au cours de la période 2001-2006, suite à la décision de création d’un centre de recherche qui s’est concrétisée par la création de 25 postes d’enseignants-chercheurs et un investissement de 6.5 M€. L’activité de recherche est aujourd’hui structurée en 4 laboratoires rassemblant près de 100 enseignants-chercheurs, enseignants et techniciens (dont 10 HDR) et 45 doctorants : le laboratoire E3I2 (Extraction et Exploitation de l’Information en Environnements Incertains) développe ses activités dans le domaine du traitement du signal, de l’extraction et de la fusion de données avec des applications en détection électromagnétique et en acoustique sous-marine; le laboratoire LBMS (Laboratoire Brestois de Mécanique et des Systèmes) a une activité centrée sur le comportement des structures (plus particulièrement navales et offshore, mais également dans le contexte des applications automobiles) en termes de durabilité mécanique, de résistance aux agressions et de contrôle-commande des systèmes. le laboratoire DTN (Développement des Technologies Nouvelles) fédère des compétences multidisciplinaires dans les domaines de l’informatique, de l’automatique, de l’électronique et de la conception mécanique. Il mène d’une part des développements de prototypes et d’autre part des activités de recherche académiques, en informatique-électronique et en robotique sous-marine. le laboratoire SHI (Sciences Humaines pour l’Ingénieur) travaille sur le thème de la formation et de la professionnalisation des ingénieurs, elle regroupe les compétences en formation humaine, sportive et linguistique de l’ENSIETA.. Malgré leur jeunesse, les laboratoires sont aujourd’hui reconnus officiellement par le Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, soit dans leur totalité (cas majoritaire) ou partiellement pour certaines équipes. Ainsi, le laboratoire E3I2 a obtenu dès 2004 le label équipe d’accueil (EA3876), qui a été reconduit pour la période 2008-2011, en intégrant le groupe d’acoustique sous-marine de l’Ecole Navale (5 Maitres de conférences), poursuivant ainsi la logique de partenariat sous convention. Quant au laboratoire LBMS, dont il faut noter la labellisation en équipe d’accueil EA4325 depuis janvier 2008, il est issu du regroupement du laboratoire de Mécanique des Structures Navales de l’ENSIETA et de deux autres laboratoires brestois (LIME de l’IUT de Brest, LRM de l’ENIB). Ceci constitue une retombée importante de la dynamique de fédération entamée avec la création du Pôle Mécanique Brestois, dont l’objectif est de créer des collaborations en matière d’enseignement et de recherche dans le domaine de la mécanique avec les établissements suivants : UBO, Ecole Navale, ENIB et IFREMER. La composante informatique du laboratoire DTN a intégré une équipe d’accueil de l’ENIB (Laboratoire d’Informatique et SYstèmes Complexes-EA3883), reconnue sous sa nouvelle forme depuis janvier 2008. Elle coordonne l’activité sur l’axe « Ingénierie des Modèles ». Le laboratoire SHI est rattaché au CRF du CNAM (EA1410) depuis mars 2005. II. PRINCIPAUX FAITS DE l’ANNEE 2008 La reconnaissance des laboratoires de l’ENSIETA, en cette année 2008, marque donc leur pleine inscription dans le paysage de la recherche académique et récompense l’attachement, depuis leur création somme toute récente, à mener des travaux d’excellence scientifique et à participer activement aux réseaux locaux, nationaux et internationaux de la recherche. De façon totalement complémentaire, ils développent également de nombreuses relations partenariales et contractuelles avec les entreprises des secteurs industriels concernés par leurs domaines de compétences ainsi qu’avec le ministère de la dé37 fense et la DGA. On peut citer ainsi, pour ne retenir que les exemples les plus importants, la participation active de l’ENSIETA aux réseaux suivants : - Pôle de Recherche et d’Enseignement Supérieur « Université Européenne de Bretagne » - Groupement d’Intérêt Scientifique « Europôle Mer » - Pôle de compétitivité Mer-Bretagne - Pôle de compétitivité Image et Réseaux - Pôle de compétitivité Automobile Haut de gamme. L’année 2008 a ainsi vu la structuration progressive du Pôle de Recherche et d’Enseignement Supérieur « Université Européenne de Bretagne », créé en mars 2007. L’élément concret de cette montée en puissance résulte sans nul doute dans le contrat d’objectifs et de moyens, liant pour les années 2008 à 2010 le PRES et la Région Bretagne, qui va permettre de lancer de nouveaux travaux entre les unités de recherche des établissements de la région. L’implication de l’ENSIETA au sein du GIS Europôle Mer, regroupement de la communauté finistérienne dans le domaine des sciences et techniques de la Mer, s’est également renforcée. Ce GIS est officiellement reconnu par le Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche depuis le 15 janvier 2007 et est doté d’un financement de 4 M€ pour la période 2008-2012. Ces activités sont regroupées en cinq axes scientifiques, dans le domaine des sciences du vivant, des sciences de l’univers et des sciences de l’ingénieur. Coordonné par un enseignant-chercheur de l’ENSIETA et un ingénieur de l’IFREMER, le projet scientifique de l’axe 5 : « Systèmes intelligents d’observation, de mesures et d’intervention », construit dans une démarche participative avec les différents établissements partenaires (SHOM, UBO, ENIB, Ecole Navale, ENSTB, ISEN, IPEV, IRD, ENSIETA), a lancé ses premières actions de recherche dans le domaine des observatoires fonds de mer, des hydroplaneurs et profileurs, des systèmes de mesure à distance du milieu marin (par moyen acoustique et électromagnétique). Un premier groupe de travail des activités du GIS a été organisé lors de la conférence SeaTechWeek 2008. La participation de l’école aux différents pôles de compétitivité est toujours très active. Les projets MODENA, ASEMAR, FEMEM et NACRE issus du pôle Mer-Bretagne ainsi que les projets MOPCOM-Soc et MOPCOM-Ing issus du pôle Image et réseaux ont pleinement démarré en 2008. Le lien avec l’industrie est toujours aussi important, avec un niveau de ressources contractuelles de l’ordre de 1.5 M€. Le développement des compétences des laboratoires de l’ENSIETA s’effectue également avec un lien privilégié avec la DGA et le ministère de la défense ; en cela, l’ENSIETA apporte sa contribution au maintien et au développement de l’expertise technique à la DGA. Cela se concrétise depuis plusieurs années dans le domaine de la mécanique des structures, de l’acoustique et de la robotique sous-marine, de la détection électromagnétique, mais aussi plus récemment, mais avec beaucoup de force, en radiologicielle et dans les approches de l’ingénierie des modèles pour les grands systèmes. L'activité de chacun des laboratoires en 2008 est détaillée dans la suite de ce rapport d’activité. 38 III. LABORATOIRE LBMS Directeur : Jean-Yves COGNARD Préambule : projet scientifique du laboratoire LBMS – site ENSIETA Les travaux de recherche du laboratoire s’inscrivent dans le cadre de l’analyse de la durée de vie des structures navales. Au vu des problématiques actuelles, deux grandes familles de sollicitations de ces structures par l’environnement marin sont critiques : la première concerne les chargements cycliques engendrés en particulier par la houle qui entraînent des phénomènes de fatigue ; la seconde est constituée par les impacts sur l’eau qui engendrent une réponse dynamique des structures pouvant conduire à leur endommagement. La connaissance des chargements subis par ces structures est donc un enjeu important pour l’architecture navale. Par ailleurs, les structures navales résultant le plus fréquemment d’assemblages de pièces métalliques ou composites, il est important de prendre en compte le procédé de fabrication (et la variabilité qui peut en résulter). Enfin, l’agressivité du milieu marin dégrade également les propriétés des matériaux utilisés dans les pièces structurelles. L’intégration de tous ces aspects dans la problématique de la durabilité des structures navales est au cœur du projet scientifique. Ils sont abordés de façon classique en mêlant des approches de modélisation, de simulation numérique et des démarches expérimentales. Ce projet scientifique se développe au travers de l’acquisition de compétences générales en mécanique des matériaux, des structures et des fluides. Elles trouvent donc potentiellement leur champ d’applications dans d’autres domaines d’activités industrielles (automobile, aéronautique…). A. GENERALITES 1/ Laboratoire Brestois de Mécanique et des Systèmes Le LBMS (Laboratoire Brestois de Mécanique et des Systèmes) résulte de la fusion de 3 laboratoires brestois (Mécanique des Structures Navales à l’ENSIETA, LIME à l’Université de Brest et LRM à l’ENIB), le LBMS, dont le champ d’activité concerne la mécanique des solides, des fluides et l’automatique, est équipe d’accueil depuis janvier 2008. Les travaux développés au sein du laboratoire LBMS s’inscrivent dans le cadre de l’analyse de la durée de vie des structures navales. Ce projet scientifique se développe au travers de l’acquisition de compétences générales dans le domaine de la mécanique des matériaux, des structures et des fluides d’une part et dans le domaine de la commande et du diagnostic des systèmes électromécaniques d’autre part. Le Laboratoire Brestois de Mécanique et des Systèmes est structuré en trois axes : Mécanique des Matériaux et des Assemblages (MMA), coordinateurs : Sylvain CALLOCH, Jean Yves COGNARD (ENSIETA) Dynamique des Fluides, des Matériaux et des Structures (DFMS), coordinateurs : Blaise NSOM (UBO), Alain NEME (ENSIETA) Commande et Diagnostic des Systèmes Electromécaniques (CDSE), coordinateurs : Mohamed BENBOUZID (UBO), Emmanuel DELALEAU (ENIB) Le tableau ci-dessous présente schématiquement les regroupements et la composition des différentes équipes en termes d’enseignants-chercheurs. Il précise aussi leur nombre dans les sections de rattachement du CNU (éducation nationale) à savoir : * 60e : mécanique, génie mécanique et génie civil, * 61e : génie informatique, automatique et traitement du signal, * 63e : électronique, optronique et systèmes. 39 LRM ENIB Axe MMA MSN ENSIETA 1 6 LIME UBO DTN Aut ENSIETA Total HdR 4 0 12 + 1 Ing DFMS 0 9 CNU CNU 60 61-63 2 13 / 3 12 / 11 3 2 9 8 28 9 + 1 Ing 3 + 1 CA 0 12 + 1 CA CDSE 4 0 5 2 + 2 Ing Total 5 15 12 2 + 2 Ing 35 + 1 Ing + 1 CA + 2 Ing + 1 CA Composition du laboratoire LBMS et des axes (CA : Chercheur associé ; Ing : Ingénieur) L'activité de recherche développée à l’ENSIETA se situe principalement dans le domaine de la mécanique (thématiques MMA et DFMS). Les phénomènes de fatigue, d’impact et de vieillissement sont étudiés, en particulier, pour les applications du domaine naval. De plus, une attention particulière est portée sur la prise en compte de l’état initial des matériaux (métalliques, composites et élastomères) et des structures. L'approche scientifique de ces problèmes mêle à la fois des aspects de modélisation théorique, des aspects expérimentaux et de la simulation numérique (éléments finis, volumes finis et éléments frontières). 2/ Structure fédérative : « Ingénierie des Matériaux et des Systèmes » (IMS) Le Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche a donné un avis favorable à la mise en place de cette équipe fédérative « IMS » à partir du 01/01/08 pour une durée de 4 ans. Cette demande a été déposée fin 2006 dans le cadre de la contractualisation « vague B 2008-2011 » via l’INSA Rennes. Le responsable du projet est Juan Martinez de l’INSA de Rennes. Le projet de structure fédérative rassemble la grande majorité des laboratoires universitaires de recherche en ingénierie de la région Bretagne, situés sur trois sites géographiques : Rennes (Laboratoire de Génie Civil et Génie Mécanique, INSA – UR1 & Laboratoire de Recherche en Mécanique Appliquée de l’Université de Rennes 1, UR1), Lorient (Laboratoire d’Ingénierie des Matériaux de Bretagne, UBS) et Brest (Laboratoire Brestois de Mécanique et des Systèmes, ENSIETA – UBO – ENIB). Malgré les structurations et les regroupements opérés, le potentiel de recherche cumulé dans ce secteur d’activité souffre sans doute d’une lisibilité insuffisante, du fait d’un éparpillement en unités de taille moyenne. Laboratoire Dont HdR LGCGM (INSA, UR1) Effectif Enseignants-chercheurs 31 10 Doctorants (au 1/12/06) 32 LIMAT (UBS) 46 14 34 LARMAUR (UR1) 9 (dont 1 CR CNRS) 4 9 LBMS (ENSIETA, UBO, ENIB) 25 4 11 TOTAL 111 31 86 L’objectif général de la structure fédérative « Ingénierie des Matériaux et des Systèmes » (IMS) est de coordonner et de développer les travaux de recherche dans le domaine de : l’ingénierie des matériaux innovants et des systèmes complexes associés (métaux, verres, composites, géomatériaux, éléments de structures, ouvrages…). A cette fin, des compétences humaines et des moyens matériels seront mis en œuvre de manière concertée par les partenaires, en faisant jouer leur complémentarité à différents niveaux, notamment par : * le couplage des phénomènes : aspects physiques, chimiques, mécaniques…, * le développement des approches multi-échelles, de l’échelle nano-métrique (structure intime du matériau) à l’échelle macro-métrique (du système et de l’ouvrage), 40 * les itérations entre expériences et simulations, * la prise en considération depuis les aspects fondamentaux jusqu’aux applications industrielles. Les activités de la structure fédérative s’articulent autour de quelques axes de recherche structurants dont l’animation et la coordination sont assurées par deux coordonnateurs appartenant à des établissements et des laboratoires différents, ceci afin de favoriser et d’élargir les collaborations entre partenaires. Les axes identifiés et les coordonnateurs sont : * rhéologie et physique des matériaux : C. Lanos (UR1), T. Aubry (UBO), * nano et micro-mécanique : T. Rouxel (UR1), Y. Grohens (UBS), * procédés, mise en forme : P. Glouannec (UBS), E. Ragneau (INSA), * ouvrages et structures sous sollicitations complexes : J.Y. Cognard (ENSIETA), M. Hjiaj (INSA). Durant l’année 2008, la structure fédérative s’est mise en place progressivement. Cette structure doit permettre de favoriser la création d’un groupement plus large sur la région dans le cadre de l’Université Européenne de Bretagne. 3/ Les moyens d’essais spécifiques Les deux moyens d’essais de structures en fatigue et en choc (voir les figures 1 et 2) ont été présentés lors de l’inauguration du centre de recherche de l’ENSIETA le 27 septembre 2005 par la ministre de la Défense. Durant les années 2007 et 2008, différentes campagnes d’essais ont été réalisés avec la machine de choc. Pour la plateforme de fatigue multi-axiale une « plaque d’interface » a été réalisée pour rigidifier le bâti du dispositif expérimental ; les essais de recette ont été réalisés fin 2008 ; les deux vérins de 400 kN correspondent bien au cahier des charges imposé, par contre des modifications sont en cours de réalisation pour rigidifier les « rotules » du vérin de 2000 kN. Les montages pour la réalisation des premières études expérimentales sur la plateforme de fatigue multi-axiale ont été conçus durant l’année 2008 (étude en fatigue d’assemblages soudés et d’hélices). Les essais sont prévus durant l’année 2009. Figure 1 : Plateforme de fatigue multi-axiale Figure 2 : Machine de choc La machine de traction-torsion, financée pour 1/3 par le Pôle Mécanique Brestois (financement PPF du Ministère de la Recherche) et pour les 2/3 par l’ENSIETA, sera livrée début 2009. 4/ Bilan chiffré de l’activité Le tableau ci-dessous résume en quelques chiffres l’activité du laboratoire LBMS – site ENSIETA pour 2008. Il est important de noter que plusieurs études sont réalisées en collaboration avec les enseignants chercheurs du LBMS des sites UBO et ENIB. 41 Personnels au 31/12/2008 Enseignants Chercheurs (ETP) Etudiants 2008 18 (+ 1 ATER) IEPA Ingénieurs et cadres techniques 0 0 Doctorants 15 Doctorants extérieurs 1 Stagiaires DEA Autres stagiaires (> 2 mois) 5 6 Travaux année 2008 Publication dans les revues spécialisées avec comité de lecture 25 Communications 40 Thèses soutenues 3 HDR soutenues 1 Colloques organisés 1 Séminaires organisés 0 Contrats notifiés en 2008 Origine Industriel Organisme public Subventions Recettes 2008 Nombre Montant (k€) Montant (k€) 4 3 / 62 153 / 36 368 / L’année 2008 a vu l’arrivée en septembre de Monsieur Kostia Roncin, en remplacement de Volker Bertram, pour participer à l’encadrement des étudiants de l’option de 3ème année « Architecture Navale et Offshore » ; en recherche, il travaillera sur la thématique des « Chargements hydrodynamiques ». Pour ce qui est de la valorisation scientifique, l’année 2008 a vu une stabilisation des publications par rapport à l’année précédente. Une augmentation de l’activité contractuelle a été réalisée par rapport à l’année précédente. 5/ Développement des collaborations Cette année, le laboratoire a poursuivi ses efforts de communication au sein de la DGA, en participant en particulier au conseil d’évaluation du métier plates-formes navales. Des contrats de recherche ont été signés avec PSA, ARCELOR MITTAL, SIKA et AIRBUS. En ce qui concerne les collaborations académiques, le laboratoire a continué son action dans le développement du Pôle Mécanique Brestois. De plus des collaborations avec les Universités de Cranfield (Angleterre) et de Porto (Portugal) ont débutés en 2008. B. ACTIVITES DE RECHERCHE Les activités de recherche menées à l’ENSIETA dans le cadre du LBMS sont principalement regroupées dans 2 des 3 axes du laboratoire. Après une présentation des thématiques de ces deux axes, les principales actions de recherche menées durant l’année 2008 sont exposées. 1/ Axe « Mécanique des Matériaux et des Assemblages » (MMA) L’objectif principal des activités de recherche de l’axe MMA est de fournir des outils de dimensionnement permettant, d’une part, d’assurer la fiabilité et la durabilité des constructions en prenant en compte les conditions d’environnement et, d’autre part, d’utiliser de façon plus rationnelle les matériaux du Génie 42 mécanique et en particulier du Génie naval. Pour atteindre cet objectif, les stratégies développées sont variées, mais elles reposent toutes sur la mise en œuvre d’essais (sur éprouvette ou sur structure) et de simulations. La confrontation essai-calcul permet alors d’aboutir à des modèles prédictifs et utilisables. L’axe MMA est structuré en deux thèmes majeurs. 1.1. Comportement et fatigue des matériaux Le premier thème porte sur « la mécanique et la fatigue des matériaux ». Les matériaux considérés vont des aciers aux polymères en passant par les matériaux composites et les alliages à mémoire de forme. Le principal objectif est le développement de lois de comportement utilisables pour simuler et prévoir la tenue en service des structures mécaniques et en particulier navales. Une attention particulière est portée sur la détermination et la prise en compte d’un état initial non-standard (contraintes résiduelles, écrouissage initial, gradients de propriétés mécaniques, physiques ou morphologiques…) affectant les propriétés mécaniques des matériaux. Caractérisation rapide à partir d’essais d’auto-échauffement de la tolérance aux défauts initiaux vis-à-vis de la fatigue polycyclique : application aux matériaux de fonderie pour hélice marine (Anthony Ezanno, Cédric Doudard, Sylvain Calloch). L’expérience industrielle montre que les ruptures en service des pièces mécaniques sont le plus souvent causées par la fatigue. Or, la fatigue des matériaux et des structures est un phénomène complexe dans la mesure où il dépend d'un grand nombre de paramètres : taille de la pièce, composition chimique et microstructure du matériau, amplitude et multi axialité du chargement mécanique, environnement, température,... Dans le cas des pièces mécaniques obtenues par fonderie, une difficulté supplémentaire de taille s’ajoute à la liste précédente : l’influence des défauts initiaux. En effet, la fonderie, qui offre les énormes avantages de pouvoir produire des pièces de taille imposante et de forme complexe en une seule opération, a aussi l’inconvénient de produire des pièces contenant inévitablement des défauts de fabrication dont la nature et l’origine sont très variées et dépendent de la technique de fonderie et de l’alliage utilisé. Ces défauts initiaux (i.e., retassures, soufflures, ségrégations…) constituent des éléments clés dans le scénario de rupture à la fatigue polycyclique des pièces moulées. Toutefois, tous ne présentent pas la même nocivité et par conséquent, on peut être conduit à tolérer la présence de certains défauts. Mais la tolérance de ces défauts implique l’utilisation d’une méthode de prévision de la tenue en service des pièces moulées vis-à-vis de la fatigue polycyclique qui prenne en compte, d’une part, la nature et la distribution initiale de ces défauts et, d’autre part, leur rôle sur le scénario de rupture. Or, malgré les avancées significatives qui ont pu être faites en ce qui concerne aussi bien le calcul des pièces à la fatigue que la compréhension des mécanismes microstructuraux contrôlant la dégradation des matériaux sous sollicitations répétées, les outils de calcul prédictifs prenant en compte l’influence d’une population de défauts sur les propriétés à la fatigue des pièces de fonderie font actuellement défaut. Il est à noter que la prise en compte de l’influence du mode d’obtention sur les propriétés en service (et en particulier vis-à-vis de la fatigue) pour améliorer la fiabilité des composants et des systèmes est un thème en plein développement actuellement dans les industries des transports aéronautiques, ferroviaires ou navals, de l’automobile et de la production d’énergie. Les objectifs de ce travail de recherche, proposés dans le cadre d’une collaboration entre DCNPropulsion, la DGA et le Laboratoire LBMS, sont d'aboutir, d’une part, à une bonne compréhension des mécanismes microstructuraux qui contrôlent le couplage « défauts initiaux - propriétés de tenue à la fatigue », d’autre part, de proposer une modélisation de ces phénomènes, et enfin, de développer un outil d’aide au dimensionnement des pièces de fonderie qui prend en compte la population initiale de défauts résultant du mode de fabrication. L’objectif majeur de ce projet est donc d’arriver à proposer et à valider une « Méthode Rationnelle et Rapide de Prévision de la Tenue à la Fatigue des Pièces de Fonderie Contenant des Défauts Initiaux» et d’aboutir à la détermination de la valeur critique (vis-à-vis de la tenue à la fatigue du composant) de chaque paramètre caractérisant un défaut (i.e., taille, forme, élancement, distance par rapport aux autres défauts…). Étude et modélisation de l’influence de la mise en forme sur les propriétés à la fatigue multiaxiale des aciers de tôle pour l’automobile à partir d’essais d’auto-échauffement (Rémi Munier, Cédric Doudard, Sylvain Calloch). La fatigue polycyclique (i.e., fatigue à grand nombre de cycles ou fatigue HCF) est un aspect du comportement mécanique des aciers particulièrement insidieux du fait de son caractère progressif et masqué. De plus, c’est un phénomène complexe dans la mesure où il dépend d'un grand nombre de paramètres : 43 composition chimique et microstructure du matériau, taille de la pièce, amplitude et multi axialité du chargement mécanique, environnement, température,... Au cours des dernières années, des avancées significatives ont pu être faites, en ce qui concerne aussi bien le calcul des pièces à la fatigue que la compréhension des mécanismes microstructuraux qui contrôlent la dégradation des matériaux sous sollicitations répétées. Cependant, l'influence du mode d’obtention des pièces (e.g., par déformation plastique) sur leur comportement à la fatigue, reste un domaine encore peu exploré : une bonne connaissance des mécanismes couplant les propriétés de fatigue à l’état initial du matériau, conséquence de sa mise en forme préalable, et les outils de calcul prédictifs correspondants, font actuellement défaut. L’une des raisons majeures, pour expliquer ces carences, est sans aucun doute le temps prohibitif qu’il faudrait consacrer à des campagnes d’essais de fatigue classiques sur aciers écrouis pour identifier de façon quantitative l’influence d’une déformation plastique initiale sur les propriétés HCF de l’acier considéré. En outre, ces campagnes d’essais laborieuses doivent être réalisées pour différents états de pré déformation (e.g., de traction, de cisaillement, de bi-traction…) et pour chaque nuance d’acier. On comprend alors que cela représente un frein à l’étude et à la modélisation de l’influence de la mise en forme sur les propriétés à la fatigue HCF des aciers. Nous proposons dans ce projet de thèse en collaboration avec ArcelorMittal, d’une part, de développer des méthodes expérimentales d’identification rapide des propriétés à la fatigue à grand nombre de cycles d’acier écrouis basées sur des essais d’auto-échauffement et, d’autre part, de proposer une modélisation probabiliste ad hoc permettant de prévoir la tenue en service des pièces obtenues par déformation plastique. Étude de la fatigue thermo-mécanique des alliages à mémoire de forme (Luc Saint Sulpice, Shabnam Arabab Chirani (ENIB), Sylvain Calloch) Les Alliages à Mémoire de Forme (AMF) sont des matériaux métalliques dans lesquels il existe une transformation de phase solide / solide, que l'on appelle transformation martensitique par analogie au cas des aciers. Dans le cas des AMF, la transformation martensitique provoque des changements de forme qui peuvent être spectaculaires. Dès 1969, la première application industrielle de ces matériaux était réalisée avec l'utilisation de manchons de forme pour raccorder des tuyauteries hydrauliques sur les avions F14. C'est dans les années 80 que ces matériaux vont réellement prendre leur essor avec la découverte d'alliages à base de cuivre (CuZn-Al, Cu-Al-Ni) puis d'alliages à base de fer (Fe-Mn-Si) dans les années 90. L’étude du comportement thermo-mécanique des alliages à mémoire de forme n’est abordée que depuis une petite vingtaine d’années. Des différentes études réalisées à ce jour ressortent deux types de modèles de comportement. Le premier repose sur une approche macroscopique phénoménologique et le second sur une approche plus physique donnant lieu aux modèles micromécaniques. On peut dire, aujourd’hui, que les modèles macroscopiques et micromécaniques proposés donnent des résultats pertinents concernant la description du comportement des AMF et, plus particulièrement, le comportement super-élastique de ces alliages. Par contre, la fatigue et le comportement sous sollicitations cycliques des AMF n’ont été que très peu étudiés à ce jour. Cet état de fait est assez paradoxal dans la mesure où la maîtrise de ces deux aspects (i.e., fatigue et comportement sous sollicitations cycliques) est capital pour, d’une part, aborder le dimensionnement et, d’autre part, assurer la fiabilité des systèmes mécaniques utilisant ces alliages. Étude expérimentale et numérique du comportement mécanique à la fatigue d’outils endodontiques en alliage à mémoire de forme du type NiTi (Valérie Chevalier, Shabnam Arabab Chirani (ENIB), Réza Arbab Chirani (UBO), Sylvain Calloch). Les outils dentaires endodontiques permettant d’effectuer des traitements au niveau des racines sont réalisés soit en acier inoxydable, soit en alliage Ni-Ti. Les alliages Ni-Ti utilisés appartiennent à la famille des Alliages à Mémoire de Forme (AMF). L’expérience acquise par la pratique et de nombreuses études expérimentales ont montré des avantages incontestables quant à l’utilisation des alliages Ni-Ti par rapport aux solutions classiques en acier inoxydable. Les outils en Ni-Ti sont plus souples et épousent mieux la forme plus ou moins complexe des racines. Ces deux avantages sont dus à un aspect tout à fait particulier du comportement mécanique des AMF : la super-élasticité. Lorsque ces matériaux sont sollicités à une température supérieure à leur température caractéristique Af (ie, austenite finish), ils se déforment de manière « réversible » jusqu’à des niveaux de déformation qui peuvent atteindre 8%. Le mécanisme de déformation à l’origine de cette super-élasticité est basé sur un changement de phase solide/solide du type martensitique. Les alliages Ni-Ti sont donc très attractifs dans le cadre de la réalisation d’outils dentaires. Malheureusement et malgré leur grande souplesse, il subsiste des cas de rupture par fatigue d’outils dentaires en service. On comprend aisément que la tache du praticien se complexifie en cas de rupture 44 de l’outil. L’étude et la prévision de la rupture par fatigue des outils Ni-Ti sont des problèmes complexes pour au moins quatre raisons de nature différente. Tout d’abord, les outils ont des géométries complexes. Ils sont hélicoïdaux, élancés, de forme conique et présentent des variations de section importantes. Ensuite, les chargements mécaniques, que subissent les outils dentaires en service, sont cycliques, mal connus et combinés (ie, des sollicitations de flexion superposées à des sollicitations de torsion). On parle de chargements mécaniques cycliques complexes non-proportionnels. De plus, les amplitudes des déplacements imposés aux outils dentaires sont importantes. Et enfin, le comportement mécanique des alliages Ni-Ti est non-linéaire, hystérétique et fortement affecté, d’une part, par l’aspect cyclique du chargement (ie, la réponse mécanique des alliages à mémoire de forme dépend du nombre de cycles appliqué) et, d’autre part, par le caractère multiaxial non-proportionnel du chargement mécanique (ie, un mécanisme de déformation supplémentaire apparaît sous chargement multiaxial complexe). Cette dernière caractéristique fait que la plupart des modèles permettant de décrire le comportement super-élastique des AMF sous chargement uni-axial sont mis en échec en situation de sollicitation multiaxiale. Nous proposons de mettre en place, dans ce programme de travail, une méthodologie basée sur des travaux expérimentaux et numériques sur différents instruments endodontiques en Ni-Ti. Ces développements permettront à terme, d’une part, d’améliorer la fiabilité des outils dentaires en Ni-Ti et, d’autre part, d’aller vers la définition d’une utilisation plus rationnelle des instruments. Fatigue et vieillissement des élastomères (thermique et en environnement marin) (Vincent Le Saux, Yann Marco, Sylvain Calloch). Cette étude se fait dans le cadre du projet FEMEM (durabilité des pièces en élastomères : fatigue et vieillissement marin), qui a été labellisée et financée par le Pôle Mer en juin 2007. L’ENSIETA est porteur de ce projet, qui réunit également les partenaires suivants : DCNS, TRELLEBORG (Modyn et Oil and Marine), IFREMER et l’UBO. La thèse de V. Le Saux est ainsi associée à ce projet. Les objectifs de l’étude sont de proposer des outils de caractérisation rapide, tant du point de vue de la fatigue que de celui du vieillissement. Les applications considérées touchent d’une part les pièces et l’influence du vieillissement thermique et d’autre part les pièces en milieu marin associées au vieillissement en environnement marin. Les matériaux utilisés seront au nombre de 3 : du Chloroprène (Trelleborg Oil and marine), du néoprène (DCNS) et du caoutchouc naturel chargé (Trelleborg Modyn). Pour le vieillissement thermique, les conditions seront les conditions standards rencontrées dans les cahiers des charges automobiles ou des conditions issues de retour pièces. Pour le vieillissement marin, 2 types de vieillissement seront envisagés (eau de mer seule, eau de mer et exposition à l’air), ce qui correspond aux vieillissements subis par les pièces que peuvent fournir à la fois Trelleborg Oil and Marine et DCNS. L’étude des vieillissements se fera principalement de manière découplée dans cette étude, avec quelques tests de vieillissement couplés. Pour chacun des cas d’études, nous disposerons du matériau vierge et de structures vieillies en service, ce qui offre une opportunité rare de compréhension des mécanismes et de validation des tests de vieillissement accélérés. La technique de caractérisation rapide en fatigue est basée sur le suivi thermographique de l’auto-échauffement, technique validée sur les matériaux métalliques et dont les premiers développements pour les matériaux élastomères sont prometteurs. Une phase de validation sur structures est prévue pour les cas industriels envisagés et devrait permettre d’utiliser la plate forme multi-axiale de forte capacité disponible au laboratoire. Les principales avancées en 2008 : - validation du protocole d’auto-échauffement sur une dizaine de matériaux standards de l’industrie, - implantation numérique d’un modèle hyper-élastique adapté, - vaste campagne expérimentale de vieillissement marin accéléré (20 conditions différentes pour plusieurs centaines d’éprouvettes) avec mesures mécaniques et physiques associées en cours, - suivi de l’endommagement par tomographie X. Fatigue thermo-mécanique des structures antivibratoires pour l’automobile : Cas des pièces en caoutchouc naturel chargé de noir de carbone (Thomas Ramade, Yann Marco, Sylvain Calloch). Cette étude se fait dans le cadre de la thèse CIFRE de Thomas Ramade (début octobre 2007), avec la Société Trelleborg Modyn (Ingénieur pilote, P. Charrier). Le premier point important de cette action de recherche est associé à la mise en place d’un lien entre la tenue en fatigue et la température (en particulier pour la phase de propagation). Ce point présente deux aspects, d’une part la cristallisation sous contrainte, et d’autre part le vieillissement thermique. Le second point consiste en la modélisation de l’auto-échauffement au sein de composants en élastomère. Il s’agit de pouvoir évaluer de manière pragmatique l’échauffement d’un composant élastomère à partir des propriétés du matériau. L’idée est de se baser sur l’énergie dissipée, sans en détailler les sources et de pouvoir prédire l’élévation de température locale pour des chargements mécaniques complexes. En45 suite une évaluation d’un dommage de fatigue thermo-mécanique lors d’un essai à chargement mécanique et profil thermique variables doit être réalisée. Le but est de pouvoir faire une « réduction » des signaux pistes mécaniques et thermiques proposés par les constructeurs automobiles dans leurs cahiers des charges, ceci afin de réduire les durées des tests de validation de composants, tout en gardant un caractère endommageant fidèle au signal original. Cette étude profite en particulier d’une campagne expérimentale très riche réalisée par la société Trelleborg pour Renault et PSA. Fatigue des thermoplastiques fibrés pour les applications automobiles : influence du procédé (Loïc Jégou, Yann Marco, Sylvain Calloch). L’objectif de la thèse est d’optimiser la prédiction de la tenue en fatigue d’une pièce automobile structurelle en PA66GF50, en améliorant la caractérisation expérimentale de la tenue en fatigue du matériau et en cherchant à optimiser la prise en compte de l’influence du procédé de fabrication dans la démarche de dimensionnement. Le contexte de la thèse est celui du remplacement des pièces en aluminium pour les applications structurelles par des pièces en thermoplastique fibré. Il est en particulier vital dans le contexte automobile actuel, non seulement de valider une démarche de dimensionnement en fatigue mais surtout de pouvoir l’optimiser afin de réduire au maximum les coûts et le poids des pièces. Nous nous intéressons dans cette étude plus particulièrement à la prise en compte du procédé de fabrication dans la démarche de dimensionnement. En effet, la structure et les propriétés du matériau sont très dépendantes des conditions d’injection (anisotropie, structure sandwich, cristallinité, taux de charges locaux, …) et l’influence de ces paramètres sur la tenue en fatigue est aujourd’hui très mal connue. Il s’agit donc ici de faire varier les microstructures induites à l'issue du procédé et de les relier aux propriétés mécaniques associées (propriétés élasto-visco-plastiques et de tenue en fatigue, mécanismes de rupture,...) en faisant varier les conditions d’injection et les géométries d’éprouvettes (H2, ISO 527 1A). Le développement d’une procédure de détermination rapide des propriétés à la fatigue par des essais d’auto-échauffement est également visé afin de réduire les temps d’études et de proposer un outil industriel pertinent. Enfin, nous chercherons à valider les démarches existantes qui intègrent les aspects process (simulation numérique de l’injection, passerelle micro-macro, calcul de structure anisotrope) au travers d’essais de validation de la pièce considérée en statique et en fatigue. Cette étude est réalisée en collaboration étroite avec la société Trelleborg. Thermoplastiques sous sollicitations cycliques : comportement, fatigue et durée de vie (Antoine Launay, Yann Marco, H. Maitournam (LMS-X), I. Raoult (PSA)) L’objectif de la thèse est de proposer une méthode pour garantir la tenue d’une structure en PA66GF soumise à un chargement cyclique représentatif du chargement vu par les pièces en service. Cette méthode doit être suffisamment simple et efficace pour pouvoir être appliquée en bureau d’étude. Le contexte de la thèse est celui du dimensionnement en fatigue des composants en thermoplastiques chargés en fibres de verre actuellement présents sous capot (raccord de sortie turbo, collecteur d’admission) ou susceptibles de s’y trouver prochainement (cales moteur, supports d’accessoire). Aujourd’hui, la chaîne numérique repose sur des outils et modèles mis en place pour les matériaux métalliques et dont la pertinence pour les matériaux plastiques n’est pas vérifiée. La famille de matériaux visée est celle des polyamides 6,6 chargés en fibre de verre (PA66 GF), qui sont très usités. Une première difficulté réside dans la détermination des champs mécaniques locaux qui sont à l’origine de l’endommagement, à partir du chargement structural. Ces matériaux présentent en effet un comportement complexe : élasto-visco-plastiques, fortement anisotropes et fortement sensible à l’environnement physicochimique (taux d’humidité notamment) et à la température. Une première étape de la thèse consistera donc à dégager les paramètres de premier ordre pour proposer une loi de comportement du matériau la plus simple possible mais suffisamment représentative pour accéder aux sollicitations locales qui sont la donnée d’entrée d’un critère de fatigue. Dans un second temps, on s’attachera à comprendre les mécanismes d’endommagement en fatigue. On s’intéressera notamment à l’influence de paramètres comme la moyenne du chargement, la multiaxialité, la fréquence, la température et le vieillissement. Elaboration d’un outil numérique dédié à la simulation du procédé de fabrication des matériaux composites à résine thermodurcissable - prédiction des contraintes internes (Njaramalala Rabearison, Christian Jochum). Ce travail présente une approche de modélisation ayant pour objectif la prédiction de l’évolution des contraintes internes pendant la cuisson d’une matrice thermodurcissable. En effet, il est nécessaire de contrôler le développement des propriétés physiques et mécaniques durant la cuisson pour améliorer la qualité finale du matériau obtenu. Les contraintes internes et les défauts 46 générés comme les porosités et craquelures résultent d'un processus complexe où les phénomènes thermiques, la physico-chimie, et la mécanique sont impliqués. La réaction chimique de durcissement de la résine est un processus thermo activable et exothermique, générant de fait des gradients de propriétés (taux de réticulation, contraction chimique, modules). En outre, tout au long de la cuisson les caractéristiques mécaniques se développent avec la température et le degré de conversion de la réaction chimique. Un soin particulier a été apporté cette année à la modélisation de la cinétique chimique avec la prise en compte des phénomènes diffusifs avec le modèle proposé par Fourrier et al. qui intègre un facteur de diffusion au modèle bien connu de Kamal et Sourour. La mise en œuvre numérique d’un modèle couplant la chimie, la thermique et la mécanique dans le code de calcul par éléments finis Abaqus a été réalisée. Les couplages envisagés sont relativement classiques (contraction générée par la cuisson, chaleur de réaction), et le comportement de la résine est appréhendé par une loi élastique évolutive avec le degré d’avancement local de la cuisson mais également avec la température locale et de la température de transition vitreuse correspondante à l’état de matrice considéré. Une comparaison des résultats de simulation avec des données expérimentales a déjà été effectuée. Les résultats sont en très bon accord pour la prédiction des champs de température qui ont été mesurés expérimentalement. Cette confrontation a également permis de valider la modélisation de l’évolution des propriétés thermique de la matrice en formation. Une proposition de modélisation du comportement viscoélastique évolutif au cours de la cuisson a également été démarrée. L’approche envisagée se base sur un modèle de Zener généralisé à 50 termes mais dont la description des paramètres rhéologiques est approchée par une distribution statistique (cf. travaux du Pr. Cunat). L’indentification a déjà été faite en s’appuyant sur les modules élastiques et de perte, mais un effort doit encore être fait pour l’écriture d’une relation de comportement correspondante. Le niveau de contrainte élastique calculé par élément fini semble être réaliste en comparaison avec les observations expérimentales faites sur la cuisson d’une résine époxy dans un récipient en pyrex. En outre, l'étude fournit également un début de validation du modèle en traitant le cas de l’instabilité d’une fibre de carbone incorporée dans une résine époxy. C'est une excellente structure test pour la simulation des contraintes internes par la comparaison avec l’observation expérimentale de l’ondulation de la fibre. Ce travail apporte une contribution stratégique pour la compréhension du mécanisme des contraintes internes développées au cours de la cuisson. Cette activité est menée en collaboration avec Jean Claude Grandidier du laboratoire LMPM de Poitiers. Loi originale de comportement élastoplastique en grandes déformations et sans dérivation temporelle du tenseur de contrainte (Guilhem Blès, Alain Nême). Une loi de comportement élastoplastique originale est proposée dans un formalisme de grandes déformations assez abouti. Une thermodynamique intégrant les effets de l’irréversibilité du comportement est également proposée. L’écriture de cette loi est largement basée sur le concept de configuration relâchée (J. Mandel), mais dont l’évolution est originale car issue d’un schéma utilisant une notion proche d’une distance dans l’espace non vectoriel des configurations ou placements de la matière. Cette loi élastoplastique est donc définie sans aucune dérivation temporelle du tenseur de contrainte ; cela permet peutêtre d’éviter la difficile question du choix de la dérivation objective ; Jaumann, Green-Naghdi ou autres. Cette loi est en cours de définition théorique, même si elle est en grande partie fixée. Une réduction de cette loi, proche des lois du type « plastique parfait », est définie et implémentée dans le code AbaqusExplicit via la routine utilisateur « Vumat ». Ceci permettra une validation de la possibilité d’implémentation de cette loi originale dans un code commercial, ainsi qu’une comparaison avec d’autres lois élastoplastiques plus classiques. L’objectif de la proposition de cette loi est d’éventuellement ouvrir un champ de travail pour la modélisation dans une direction sans doute peu explorée, de proposer une loi robuste pour les ultra-grandes déformations et enfin peut-être d’étudier, en vue de leur modélisation, les comportements des matériaux aux chargements multiaxiaux non-proportionnels par une voie théorique ; en effet au contraire de lois phénoménologiques qui s’enrichissent par les observations expérimentales, cette loi est basée sur un concept théorique qui pourrait être prédictif pour le comportement des matériaux en chargement multiaxial. 1.2. Comportement des assemblages Le deuxième thème porte sur l’étude et la modélisation du comportement des assemblages pour la prédiction du comportement et de la durée de vie des structures. En effet, les parties « assemblages » des structures sont souvent le siège de contraintes mécaniques importantes associées à la géométrie de la liaison et aux solutions technologiques utilisées ; ces sollicitations génèrent souvent des comportements non linéaires localisés. La modélisation correcte de certains assemblages demande aussi une prise en 47 compte du processus de fabrication. Enfin, la prise en compte de la variabilité des paramètres (matériaux, géométriques, conditions d’assemblages…), du caractère stochastique des sollicitations extérieures nécessite le développement d’approches « mécano-fiabilistes ». Modélisation de l’amorçage de fissure de fatigue dans un joint soudé de type naval : étude expérimentale et numérique (Carole Erny, David Thevenet et Jean-Yves Cognard). Ce travail, réalisé en partenariat avec DCNS, porte sur l'étude du comportement en fatigue d'assemblages soudés (aciers S355 et DH36) représentatifs d'éléments de structures navales. Une méthode de prévision de la durée de vie en fatigue de tels assemblages, basée sur l’utilisation d’un modèle d’endommagement à deux échelles, a été développée. Celle-ci se décompose en deux étapes. Dans un premier temps, un calcul de structure par éléments finis permet d'obtenir les cycles contrainte-déformation stabilisés en tout point de l'assemblage soudé pour un chargement d'amplitude constante ou variable. Ce calcul prend en compte le comportement élasto-plastique du métal de base, une variation de la limite d'élasticité dans la soudure basée sur des mesures de micro dureté, la géométrie locale en pied de cordon obtenue par photographie ou mesure laser (WISC) du profil de l’éprouvette, et la présence éventuelle de contraintes résiduelles. Puis, dans le cas où une adaptation élastique rapide se produit, un post-traitement permet de calculer la durée de vie à l'amorçage d'une fissure de fatigue, par l'utilisation d'un modèle d'endommagement à deux échelles basé sur les travaux de Lemaitre et al. Les paramètres matériaux du modèle ont été identifiés à partir de courbes de Wöhler établies pour le métal de base mais également pour la Zone Affectée Thermiquement obtenue par application d’un traitement thermique sur le métal de base. Tout d’abord appliquée à des plaques soudées bout-à-bout sollicitées en flexion dans la thèse de N. Lautrou (octobre 2007), l’utilisation de cette méthode a permis d’établir une bonne corrélation entre résultats expérimentaux et numériques. Il a donc été envisagé de poursuivre ce travail en adaptant progressivement cette méthode à des assemblages soudés plus complexes soumis à d’autres types de chargements. Ce travail est actuellement poursuivi par C. Erny, dans le cadre de sa thèse débutée en octobre 2007 (convention CIFRE – DCNS). Celle-ci porte sur le calcul de la durée de vie en fatigue de joints cruciformes et de panneaux munis de deux raidisseurs croisés (assemblage représentatif d’une liaison tôle/ raidisseurs rencontrée en fond de bâtiment de surface). Les comparaisons entre résultats numériques et expérimentaux établies sur des joints cruciformes sollicités en traction/compression se montrent encourageantes et un dispositif de mesure, destiné à la détection de fissures de fatigue de faible profondeur (500µm) et basé sur l’utilisation de courants alternatifs (ACPD), a été mis en place. Les panneaux raidis étudiés génèrent quant à eux un état de contraintes localement multiaxial qui est pris en compte par le modèle de fatigue employé. Des essais de fatigue sur éléments structuraux (échelle 1) sont prévus dans le cadre de cette étude grâce à l’utilisation de la plate-forme de fatigue disponible au laboratoire couplée aux vérins de 400 kN. Une comparaison des durées de vie pour le type de chargement envisagé pourra alors être établie et permettront d’analyser la validité de la méthode proposée dans le cas de structures industrielles. Analyse et modélisation du comportement d’une colle dans un assemblage (Romain Créac’hcadec, Laurent Sohier (UBO), Jean Yves Cognard). L’objectif de cette étude, soutenu par la région Bretagne, est de proposer des outils de dimensionnement des assemblages collés pour applications navales. Elle est réalisée en partenariat entre l’ENSIETA, l’IFREMER, l’UBO, l'ENS de Cachan, CDK et HDS. Dans le cadre de travaux réalisés en collaboration entre l’ENSIETA, l’IFREMER (Peter Davies) et l’UBO (Laurent Sohier), un dispositif de type « Arcan », adapté pour l’étude du comportement d’un assemblage « métal-métal » et permettant de limiter les effets de bord a été développé. Des techniques d’identifications inverses sont utilisées pour l’identification d’une loi de comportement de la colle prenant en compte les caractères non linéaire et anisotrope. Pour les chargements monotones, une loi de comportement élasto-visco-plastique non-associée avec écrouissage isotrope utilisant une fonction seuil elliptique pour les problèmes plans et couplée à des éléments d’interface (ou éléments cohésifs) a été proposée. Cette approche permet de bien représenter les différents phénomènes expérimentaux observés pour une large classe de sollicitations radiales. De plus, une étude comparative entre les résultats des essais Arcan en cisaillement et des essais normalisés TAST ont confirmé la forte influence des effets de bord sur la caractérisation du comportement de la colle. Ces conclusions sont aussi en accord avec les résultats de différentes simulations éléments finis réalisées en prenant en compte le comportement non linéaire de la colle. L’expérience associée à la conception du montage Arcan, développé pour cette étude, a conduit à proposer un essai modifié de type TAST, possédant différents avantages et permettant de fortement limiter les effets de bord pour obtenir une caractérisation « fiable » du comportement de la colle en cisaillement. Le montage prototype, dont la conception et la fabrication ont été réalisées en collaboration avec DTN/CMA (ENSIETA), permet à partir d’éprouvettes simples de caractériser le comportement en cisaillement d’une colle dans un assemblage. Des campagnes d’essais sont en cours dans le cadre de collaborations avec STRUCTIL d’une part et SIKA d’autre part. De plus, cette étude montre qu’une phase importante de l’optimisation d’un assemblage 48 collé est associée à la recherche de géométries des différentes pièces permettant de limiter les effets de bord à partir de calculs sous l’hypothèse de comportement élastique linéaire de l’adhésif. Ces travaux ont été réalisés dans le cadre de la thèse de R. Creac’hcadec (soutenue fin 2008). Analyse du comportement d’assemblages collés mixtes (Jean Yves Cognard, Laurent Sohier (UBO), Romain Créac’hcadec). Pour aborder la problématique du collage mixte une adaptation du montage Arcan, pour les assemblages métal-colle-composite-colle-métal a montré l’influence de la contrainte normale (au plan du composite) sur la rupture par délaminage du composite. De plus, un essai de caractérisation du comportement du collage d’un rail (servant au guidage de la grand voile) sur un mât composite de bateau de compétition a été réalisé pour analyser l’influence de plusieurs paramètres (géométries du rail, du mât …). Un travail d’optimisation de la géométrie du rail et du mât composite est à l’étude pour minimiser les effets des concentrations de contrainte associés à cette application industrielle comportant de nombreuses contraintes de fabrication (conception du rail, conception du mât, choix des matériaux, poids de mât équipé…). L’objectif est d’augmenter les charges transmissibles par ces assemblages collés mixtes. De plus, l’adaptation du montage Arcan proposé permet de définir un dispositif expérimental permettant de caractériser sous certaines conditions, en particulier des plaques relativement fines, les composites sous chargements hors plan. Une étude de l’optimisation des composites pour résister à des sollicitations hors plan est en cours ; elle est réalisée en collaboration avec CDK. En particulier une procédure de conception de plaque composite a été trouvée pour résister à des contraintes hors plan supérieures aux contraintes transmissibles par un joint de colle. De plus, l’étude de l’influence de renforts de type « zpin » est en cours. Ce travail est une première étape pour l’optimisation des collages mixtes avec composites. Cette étude doit être continuée, en effet il existe très peu de dispositifs expérimentaux permettant de caractériser les composites sous chargements hors plan. Différentes solutions sont à l’étude pour limiter les dispersions associées à la fabrication des composites ; en particulier, une technique d’usinage des composites proposée récemment par l’Université de Cranfield est en cours de test. Cette étude doit ce poursuivre dans le cadre d’une collaboration avec AIRBUS Toulouse. Etude de l’influence de la pression hydrostatique sur le comportement d’une colle dans un assemblage (Luca Da Silva (Université de Porto), Jean Yves Cognard, Peter Davies (IFREMER), Romain Créac’hcadec, Laurent Sohier (UBO)). Cette étude, réalisée en collaboration entre l’Université de Porto, IFREMER et le LBMS, a obtenu un financement européen dans le cadre du projet METRI (géré par IFREMER) pour réaliser deux campagnes d’essais. Pour étudier l’influence de la pression hydrostatique sur le comportement mécanique d’un matériau, un dispositif expérimental spécifique existe à IFREMER : un caisson permettant d’atteindre une pression de 100 MPa (CHEM) couplé à une machine de traction. Une première campagne d’essais à été réalisée fin 2008 et les résultats sont très intéressants. En effet beaucoup d’auteurs soulignent qu’il est important de prendre en compte l’influence de la pression hydrostatique pour décrire le comportement mécanique d’une colle, mais très peu de données expérimentales existent pour identifier ces effets. Des résultats intéressants ont été obtenus en analysant l’influence de la pression hydrostatique sur comportement d’un assemblage collé en cisaillement à partir du dispositif TAST modifié proposé au LBMS. Les résultats obtenus sont complémentaires par rapport à ceux obtenus en utilisant le montage ARCAN. Il est important de souligner que le dispositif ARCAN utilisé permet d’obtenir de nombreuses données expérimentales sur le comportement de la colle dans un assemblage collé par rapport aux essais classiques de type simple recouvrement. Des essais sur éprouvettes massiques et sur des éprouvettes simples recouvrements ont aussi été réalisés mais l’interprétation des résultats est plus difficile. La seconde campagne expérimentale est prévue en 2009. Un des objectifs fixés est de réaliser, en collaboration avec DTN/CMA, un nouveau dispositif ARCAN permettant d’être utilisé dans le caisson sous pression pour compléter la base de données expérimentale. La mise en œuvre de ces essais est assez complexe, mais les résultats obtenus sont très intéressant pour le développement de modèles de comportement 3D d’une colle dans un assemblage. De plus, cette technique peut aussi être utilisée pour analyser l’influence du vieillissement sur le comportement de la colle. Analyse du comportement de mousses syntactiques (Laurent Sohier (UBO), Bernard Gineste (UBO), Jean Yves Cognard, Dominique Choqueuse (IFREMER)) Les mousses syntactiques sont des matériaux dont l’utilisation en milieu sous-marin est actuellement largement répandue dans différents secteurs d’activité (océanographie, intervention sous-marine, exploitation offshore, ..) pour des applications de flottabilité et d’isolation thermique. Le comportement non-linéaire de ces matériaux a été récemment mis en évidence par des essais de compression uni axiale et isostatique. Afin de pouvoir prévoir le comportement 3D de ces matériaux, il 49 apparaît donc nécessaire de disposer des propriétés en cisaillement du matériau. A ce jour la normalisation ne propose pas d’essai pour ce type de matériau. Des essais type Iosipescu, adapté aux matériaux composites anisotropes peuvent être envisagés mais les dimensions de la zone à cisaillement homogène semble trop limitées pour pouvoir envisager une analyse fine du comportement non linéaire du matériau. L’objectif de cette étude en collaboration avec IFREMER est d’analyser les possibilités offertes par le dispositif ARCAN pour l’analyse du comportement de ces matériaux. Des premiers résultats intéressants ont été obtenus en s’inspirant du montage utilisé pour caractériser le comportement de composites sous sollicitations hors plan. Compte tenu des possibilités de l’essai ARCAN, une extension des essais de cisaillement à des chargements traction-cisaillement est également envisagée pour valider un modèle de comportement 3D. Etude « mécano-fiabiliste » de structures marines sujettes à la corrosion (Mikaël Cazuguel, Jean Yves Cognard) L’objectif de ce travail est de proposer un outil permettant d’évaluer de façon réaliste la fiabilité de structures marines sujettes à de la corrosion et soumises à la fatigue. La première étape du travail, débuté en stage de DEA, a permis d’étudier la faisabilité et les exigences du couplage entre un modèle éléments finis non linéaire et d’une approche de fiabilité fonction du temps. La suite du travail est associé à l’adaptation au cadre fiabiliste d’un modèle de dégradation de protection et de corrosion permettant d’intégrer des données aléatoires afin de pouvoir procéder à des études fiabilistes réalistes et représentatives. Une approche permettant de modéliser une perte d’épaisseur de plaques en 2D a été proposée pour éviter les problèmes de remaillages de la structure et permettant de rester compatible avec les coûts numériques d’une étude mécano-fiabiliste. Les exemples représentatifs de structures navales étudiés pour valider la démarche proposée prennent en compte le comportement non linéaire du matériau (comportement plastique ou viscoplastique). Les premiers résultats obtenus pour la modélisation de structures sujettes à la corrosion sont prometteurs. Etude « mécano-fiabiliste » d’assemblages collés pour applications marines (Mohamed Mejri, Jean Yves Cognard) Le procédé de collage n’est pas encore parfaitement maîtrisé d’un point de vue réalisation et d’un point de vue analyse des contraintes. De plus, lors de la mise en œuvre du procédé de collage un certain nombre de paramètres supplémentaires ne sont pas complètement contrôlés : la géométrie des bords du joint de colle (bavures…), des variations d’épaisseur du joint de colle, le manque de colle dans certaines zones… L’objectif de ce travail est de proposer un outil permettant d’évaluer de façon réaliste la fiabilité de structures marines assemblées par collage en prenant en compte les différents aléas associés. Pour ce travail, les phénomènes mécaniques pris en compte sont l’initiation et la propagation des fissures dans la colle qui caractérisent la dégradation de la liaison collée et la résistance résiduelle de celle-ci. L’utilisation de modèles de type zones cohésives permet de modéliser la dégradation d’une colle dans un assemblage en prenant en compte les défauts initiaux tout en limitant le coût numérique des simulations. Cette modélisation, permettant de prendre en compte des défauts initiaux dans la colle, a permis de la mise en œuvre de d’étude de la fiabilité d’un assemblage collé ; le couplage mécano fiabiliste a été effectué via le code Eléments Finis CAST3M et le code de fiabilité PHIMECA, dans le but d’étudier la fiabilité dépendant du temps. Le travail réalisé est associé, d’une part, à compléter les données expérimentales permettant de caractériser le comportement de la colle étudiée, en particulier pour les sollicitations en mode mixte et d’autre part à la poursuite l’étude du couplage mécano fiabiliste qui pose des problèmes de convergence associé à la forte non linéarité des problèmes d’évolution de l’endommagement et de la propagation des fissures. La thèse a été soutenue fin 2008. 2/ Axe « Dynamique des Fluides, des Matériaux et des Structures » (DFMS) L’objectif principal des activités de recherche de l’axe DFMS est de fournir des outils de simulations numériques permettant de résoudre les problèmes de comportement dynamique de structures navales. Parmi les sollicitations rapides qu’elles peuvent subir, le phénomène de tossage (slamming), correspondant à l’impact violent d’une carène sur l’eau, est fréquemment rencontré lorsque les navires progressent sur une houle importante. On peut également penser que l’évolution générale des bateaux se fasse dans le sens d’une plus grande mobilité et donc des vitesses relatives eau / structure plus élevées engendrant des chocs dynamiques d’autant plus importants. La bonne connaissance de ces chargements et de leurs effets (historiques de déformation et/ou contrainte) est un facteur important dans le processus global de simulation de leurs durées de vie. 50 D’autres types d’agressions extérieures peuvent être rencontrés comme la collision, l’échouage ou l’impact avec un objet flottant non identifié. Ces sollicitations nécessitent d’autant plus une caractérisation dynamique de la structure impliquée. Enfin les agressions militaires (impact d’une munition, explosion aérienne et sous-marine…) mettent en jeu des phénomènes hautement dynamiques et en général localisés. Ainsi, les travaux menés concernent d’une part la simulation numérique du comportement des structures sous sollicitation dynamique, d’autre part la simulation numérique des écoulements de fluide et les chargements qui en résultent, et enfin le couplage fluide-solide entre ces deux aspects. Le calcul des écoulements hydrodynamiques est important pour la connaissance des sollicitations mécaniques subies par les structures navales. Deux classes de problèmes de nature différente sont à considérer. Premièrement, si l’on se place à l’échelle d’une structure complète évoluant en mer, il faut s’intéresser aux chargements globaux dus à la houle (problématique de la tenue à la mer). Deuxièmement, si l’on se place à l’échelle locale d’une structure ou à l’échelle d’un sous-système, des écoulements spécifiques sont susceptibles de créer des chargements locaux (chargement d’une hélice, impact d’une étrave sur l’eau…). Dans certains cas, ceux-ci engendrent également une réponse globale susceptible d’avoir une influence sur la tenue en fatigue de la structure (problème des surcharges, effets de fouettement). Il peut être nécessaire de prendre en compte des aspects liés à la modélisation physique (turbulence, cavitation…), de développer des méthodes numériques spécifiques pour la simulation d’écoulements (performances propulsives, simulation de mouvements solides…). Etude expérimentale du tossage (slamming) (Alain Nême, Aboulghit El Malki Alaoui, Nicolas Jacques, Steven Kerampran, Sébastien Bourc’his, Didier Penchenat) Ce projet concerne l’élaboration d’une base de données expérimentale associée au problème de tossage (slamming). Les simulations numériques de ces phénomènes sont nombreuses et manquent souvent de validations sur des essais dits de laboratoire où les aléas sont relativement bien maîtrisés. La machine de choc de l’ENSIETA est utilisée comme moyen de génération de l’impact des structures sur l’eau. Ces dernières seront progressivement complexifiées en partant du cône rigide jusqu'à la structure 3D déformable. Cette étude entre dans le cadre du développement du projet scientifique du laboratoire LBMS axé sur la problématique de la durabilité des structures navales. Cette année a permis de fiabiliser le système de mesure de l'effort hydrodynamique sur la machine de choc (pont complet de jauges extensométriques étanche et résistant aux paquets d'eau). La campagne de tossage sur cône d'angle de relèvement 7° a été complètement finalisée (3 vitesses 5, 6.5 et 8 m/s et 3 répétitions d'essais pour chaque vitesse). L'écart entre les résultats issus de différentes simulations numériques réalisées précédemment au sein de notre laboratoire et la valeur moyenne expérimentale de l'effort hydrodynamique adimensionnel est d'environ 5%. Une calotte sphérique a été dimensionnée pour des essais à 20 m/s. Un article pour revue internationale est en cours de rédaction. La plus grande difficulté rencontrée fut de rendre le système de mesure de l'effort fiable et pérenne. Malheureusement les tâtonnements intermédiaires ont occupé beaucoup de temps entre la répétition des collages minutieux des jauges, le câblage, la recherche de connexions dessoudées, etc… La seconde difficulté qui pour l'instant n'a pas abouti concerne l'acquisition d'un système de plan laser qui permettrait de suivre l'évolution de la surface mouillée et de la surface libre dans un plan vertical, ceci grâce à une caméra rapide que nous possédons déjà. Actuellement nous ne sommes pas encore parvenus à trouver la source laser, l'ensemencement et les optiques adéquats pour atteindre notre objectif. Nous allons tout d'abord finaliser la campagne sur les cônes avec angle de relèvement de 30° (3 vitesses 15, 18 et 20 m/s et 3 répétitions d'essais pour chaque vitesse). Viendra par la suite les impacts sur une calotte sphérique avec 4 tests répétitifs à une vitesse d'impact de 20 m/s. Enfin en prévision des tossages sur une pyramide à base carrée (structure 3D) un système de calibration pour capteur de pression sera conçu (capteur à base de polymère piezorésistif de marque TEKSCAN, se présentant sous forme d'un film de faible épaisseur comportant une matrice de 42 senseurs). Cela permettra d'obtenir une évolution spatiale et temporelle de la pression sur la face de la pyramide. Un article pour revue internationale est en cours de rédaction. Modélisation du l’impact de structures tridimensionnelles et application au tossage des bulbes d’étraves (Alan Tassin, Nicolas Jacques, Alain Nême, Jean Marc Laurens). L’objectif du travail de thèse de Alan Tassin en collaboration avec DCNS (bourse CIFRE) est de mettre au point un modèle conduisant à des temps de calculs raisonnables et permettant d’estimer les chargements induits par le tossage sur des structures ayant des formes complexes. Un premier modèle a été développé, il est basé sur une méthode des tranches et la théorie de Wagner. Ce modèle est très léger à mettre en œuvre, mais la précision des résultats est assez médiocre pour les structures que nous considérons. Nous avons entrepris de mettre au point un modèle numérique d’impact, toujours basé sur la théorie de Wagner, mais réellement tridimensionnel. Ce dernier utilise la méthode des éléments de frontière. Alan est entrain de travailler à sa programmation. Actuellement, la validation des outils développés se fait par comparaison à des simulations EF réalisées 51 avec ABAQUS. En complément, des maquettes ont été définies pour réaliser des essais sur la machine de chocs ; trois sont en cours d’usinage et deux autres sont prévues. Les essais sont prévus pour 2009. Bifurcations d’équilibre en vitesse (Alain Nême). Ce projet porte principalement sur différentes applications possibles des conditions de perte d’unicité en vitesse du système d’équations régissant les problèmes (thermo)mécaniques. Si l’on fait l’hypothèse que ces conditions de bifurcation constituent les prémices réelles d’une dégradation inéluctable et indésirable des systèmes (thermo)mécaniques étudiés, alors ces analyses théoriques sont intéressantes pour le dimensionnement mécanique en sciences pour l’ingénieur. Actuellement les conditions classiques d’instabilité par flambement d’une poutre droite élastique ont été retrouvées avec le formalisme d’une bifurcation d’équilibre en vitesse. Par ailleurs, la retranscription, grâce à cette même technique, des conditions classiques d’instabilité dans un écoulement de TaylorCouette pour un fluide visqueux incompressible est en bonne voie. La plus grande difficulté rencontrée fut de trouver un ouvrage détaillant la démarche pour obtenir le critère classique d’instabilité de Taylor dans le cadre d’un fluide visqueux incompressible. La prochaine étape sera consacrée à l’utilisation du critère de bifurcation d’équilibre en vitesse pour l’analyse de la rupture fragile du verre de silice. Effet de la compressibilité lors d’impacts hydrodynamiques (Nicolas Jacques). Généralement, pour la plupart des problèmes d’impacts hydrodynamiques rencontrés dans le secteur naval, les effets liés à la compressibilité du fluide sont supposés négligeables. Mais, dans certains cas, le liquide peut contenir une certaine quantité d’air (cas du sloshing dans les cuves de méthanier ou du tossage en mer agitée) et, dans ces circonstances, la compressibilité n’est sans doute plus négligeable. Ce problème nous avait été soumis lors d’une visite d’une délégation de GTT. Pour analyser ce problème, un modèle de fluide biphasique (air+eau) étudié avec ABAQUS. Les résultats des calculs montrent que les efforts d’impact sont affectés par la présence de faibles quantités d’air emprisonnées. Une réflexion est en cours pour étudier les possibilités d’essais sur la machine de choc. Modélisation de l’endommagement dynamique ductile de matériaux métalliques sous sollicitation dynamique (Nicolas Jacques). Ces travaux sont menés en collaboration avec le Laboratoire de Physique et Mécanique des Matériaux de l’Université de Metz (Christophe Czarnota (maintenant à l’INSIC, St-Diè), Sébastien Mercier et Alain Molinari). Dans une première phase de travail, nous avons travaillé au développement d’un nouveau modèle d’endommagement. Ce dernier est de type multi-échelles et tente de prendre en compte les mécanismes physiques liés à l’endommagement : la nucléation et croissance de micro-vides au sein du matériau. La phase de nucléation est décrite en introduisant une distribution de sites potentiels de nucléation. Concernant la croissance des cavités, l’originalité de notre approche réside dans la prise en compte des effets micro-inertiels. Ce modèle d’endommagement a été implanté dans le code de calcul par éléments finis ABAQUS/Explicit. Des simulations numériques d’essais d’impact de plaques ont été réalisées. Les résultats obtenus sont en très bon accord avec les résultats expérimentaux issus de la littérature. Durant 2008, nous avons surtout travaillé, à l’aide du modèle, sur l’analyse de l’effet de l’endommagement lors de la propagation des ondes. Ce problème est très important concernant l’analyse des essais d’impact de plaques (essais classiques pour étudier la rupture dynamique des matériaux). En effet, lors de ces derniers, on ne mesure pas directement la réponse du matériau dans la zone où il est fortement sollicité, mais la vitesse matérielle au niveau d’une surface libre. Nous pensons que les procédures actuelles utilisées lors dépouillement des essais d’impact de plaques ne sont pas adaptées aux cas des matériaux ductiles. Nous avons réalisé plusieurs simulations qui montrent cela et nous proposons des pistes pour améliorer les procédures de dépouillement. Endommagement et rupture, sous chargement dynamique, d’assemblages en T (Lofti Hamitouche, Mostapha Tarfaoui) Aujourd’hui, les composites sont pour la plupart issus de préformes simples fabriquées à partir de tissus classiques ou unidirectionnels assemblés par tissage dans le plan. La géométrie de ces pièces reste simple avec des épaisseurs relativement faibles par rapport aux autres dimensions ce qui les fait appartenir à la catégorie des coques et des plaques. Ces pièces sont généralement chargées dans leur plan. Pour élargir le domaine d’application des composites dans les pièces de structure, et aussi limiter les structures mixtes composite/alliages d’aluminium qui sont sources de problèmes, il existe un besoin important dans le domaine des structures intégrées travaillant souvent en 3D. Le point faible de ce mode d’assemblage est leur sensibilité aux sollicitations mécaniques hors plan qui peuvent causer la ruine de la liaison par délaminage. Une partie critique des réalisations dans le domaine naval est le raccordement entre deux plaques qui forment une structure en T. Cette dernière assure le transfert du chargement horsplan. La bonne exécution des assemblages est liée au choix de l'adhésif et de la conception du stratifié 52 incurvé (cornière). L’objectif de ce travail est la compréhension des mécanismes de fonctionnement de la liaison des préformes (couture, 2.5D et 3D) pour un composite verre/polyester utilisé dans le milieu naval. Afin de caractériser l’apport du renfort suivant l’épaisseur dans la résistance au délaminage, une campagne d'essais a été menée en parallèle avec le développement d'un modèle numérique. L’étude expérimentale comporte d’une part une campagne d’essais du type DCB et ENF avec la détermination de la résistance au délaminage pour quatre configurations de renfort : tissu taffetas 2D, tissu taffetas 2D cousu suivant l’épaisseur, tissu 2.5D et tissu 3D. D’autre part, une série d’essais sur des structures représentatives d’un assemblage en T avec et sans couture a été menée pour la quantification de l’apport de celle-ci dans la résistance structurale. En parallèle, un modèle numérique basé sur la mécanique de la zone cohésive a été développé et implémenté dans le code ABAQUS® implicite pour la modélisation de l’initiation et de la propagation du délaminage. Le modèle cohésif relie les contraintes aux sauts de déplacement à travers une interface où la fissure peut se créer. L’initiation de l’endommagement est reliée aux valeurs maximales des différentes contraintes aux interfaces. Lorsque l’énergie générée dans l’élément cohésif est égale au taux de restitution d’énergie critique du matériau, les efforts se réduisent à zéro et un nouveau front de fissure est formé. L’étude a été menée en quasi-statique et la résolution numérique du système non-linéaire utilise la méthode de Newton-Raphson qui génère une instabilité matérielle liée au comportement adoucissant du modèle cohésif. On montre sur un essai de traction simple d’une éprouvette composée de deux barres reliées par un élément cohésif, que la solution du problème discrétisé par éléments finis peut diverger. Pour contrôler la convergence du modèle, une viscosité régularisatrice est introduite. Cette énergie supplémentaire ajoutée au modèle permet de résoudre complètement le problème d’instabilité. Après avoir étudié les différentes possibilités de ce nouvel élément d’interface, nous nous sommes intéressés ensuite à la modélisation de la couture. Une étude à l’échelle micromécanique s’avère très difficile compte tenu des problèmes dus à l’identification du comportement de l’interface fibre/matrice et aux conditions aux limites induites par le procédé de couture. Pour cela, nous avons utilisé deux approches. La première est une étude analytique à l’échelle micro du mécanisme d’arrachement d’un fil noyé dans la résine en ajoutant une condition aux limites afin de tenir compte du nœud de couture. La seconde partie est consacrée à la modélisation par éléments finis à l’échelle macro du comportement d’un fil de couture noyé dans une matrice au sein d’une structure. La thèse de Lofti Hamitouche a été soutenue fin 2008. Cet travail a été réalisé en collaboration avec Alain Vautrin de l’Ecole des Mines de St. Etienne. Comportement dynamique des assemblages collés : cas des joints simple et double recouvrement (Oussama Essersi, Mostapha Tarfaoui). L’utilisation des composites permet de réduire les coûts d'acquisition et d'entretien et d’améliorer l'exécution structurale et opérationnelle du métier naval. Bien que l’objectif soit placé sur l'obtention des résultats qui peuvent être largement utilisés, des études expérimentales et théoriques spécifiques se concentreront sur les joints simple et double recouvrement avec des conditions de chargement liées à une superstructure de type composite/composite ou composite/aluminium. Le point faible de ce mode d’assemblage est leur sensibilité aux sollicitations mécaniques dans le plan et hors-plan qui peuvent causer la ruine de la liaison par rupture adhésive ou cohésive ou par délaminage pour des adhérents composites. Ce mode d’endommagement est en particulier observé lorsque les structures subissent des chargements dynamiques. L’objectif des travaux à réaliser est la compréhension des mécanismes de fonctionnement de la liaison des structures composite/composite, aluminium/aluminium et composite/aluminium afin de donner aux bureaux d’études les informations pertinentes pour optimiser la conception d’un assemblage pour leur tenue aux chocs. Cette compréhension nécessite une approche «matériaux et structures» puisque la tenue mécanique de la liaison dépendra à la fois des éléments constitutifs (adhérents, adhésif et la qualité structurelle de l’interface) et du «dessin» de la jonction. Les aspects matériaux (constituants du composite, orientation des fibres, propriétés de l’interface adhérent/adhésif, traitements de surface, propriétés finales de la jonction) devront être optimisés et les aspects géométriques (épaisseur et géométrie de la colle (avec ou sans le bourlet), épaisseur des adhérents, longueur de recouvrement) devront être appréhendés à la fois par des simulations numériques et des échantillons «modèles». La résistance finale des jonctions optimisées sera évaluée par des essais élémentaires pour qu’ils soient représentatifs des sollicitations en service. Ce travail est réalisé en partenariat avec : l’ENSAM (Metz) et « Lightweight and Composite Structures Research Group » Université de Southampton. 53 Etude des modes d’endommagement et de rupture des structures composites : cas d’une plaque raidie sous chargement dynamique (Mohamad Ghias, Mostapha Tarfaoui). Cette étude concerne l’optimisation des paramètres matériaux des plaques raidies pour des applications navales vis à vis de la résistance au délaminage et de la tenue au choc. Cette étude entre dans le cadre des études stratégiques du ministère de la défense qui cherche à optimiser les structures utilisées dans la construction navale. La rigidité de grands panneaux non soutenus construits avec des matériaux composites est de qualité médiocre. Ainsi, il est nécessaire de raidir de tels panneaux par une méthode appropriée. La forme oméga «Top-hat» du raidisseur est la plus répandue. Bien que les raidisseurs soient une partie critique de la structure du bâtiment de surface ou de sous-marins, ils ont suscité étonnamment peu d'attention dans la littérature. Ces assemblages rompent trop facilement par délaminage dans le raidisseur ou la semelle (flasque) ou par fissuration dans la résine résiliente (congé -arrondi). Le sujet proposé s’inscrit donc dans ce contexte de compréhension des mécanismes d’endommagement et de résistance à des sollicitations statiques et dynamiques, de tenue aux chocs, d’intégration de fonctions pour pièces structurales en relation avec les paramètres matériau de l’intégration. Cette thèse est consacrée à l’étude comparative entre deux procédés de réalisation d’un raidisseur : stratification et collage. La bonne exécution des assemblages est alors décidée par le bon choix de l'adhésif et de la conception appropriée du stratifié incurvé (oméga). Les points forts de ce travail : - optimisation des paramètres géométriques : épaisseur de la colle, longueur de recouvrement, - optimisation de la géométrie du raidisseur, - analyse des endommagements d’une plaque raidie sous chargement statique, - analyse des endommagements d’une plaque raidie sous chargement dynamique. Comportement de structures composites stratifiées sous compression dynamique (Mostapha Tarfaoui). Le choix des matériaux composites comme produit de remplacement pour les matériaux métalliques dans des applications technologiques de pointe comme le domaine naval militaire est en particulier associé au gain de masse qu’offrent ces matériaux. Dans plusieurs situations pratiques, les structures sont soumises à des chargements dynamiques comme le slamming, la collision, l'impact ou l'effet de souffle. La réponse matérielle et structurale change de manière significative pour des conditions de chargement dynamique par rapport au chargement statique. La sensibilité d’un composite verre/époxy à des vitesses de déformation allant de 200 s-1 à 2000 s-1 a été étudiée. Les propriétés matérielles compressives ont été déterminées en examinant des systèmes de stratification avec différentes orientations. Nous nous sommes limités dans ce travail à l’étude de deux phénomènes qui, bien qu’ils ne soient pas les seuls dans la classe de matériaux que nous étudions, possèdent, à notre avis, une importance majeure lors d’une sollicitation dynamique. Il s’agit d’une part de la sensibilité des matériaux composites verre/résine organique à la vitesse de déformation ; c’est essentiellement le comportement de la résine qui engendre cette sensibilité : en effet, lorsqu’elle est étudiée séparément, son comportement se caractérise par une viscoélasticité et une viscoplasticité importante. Il s’agit d’autre part, de l’endommagement dans ces matériaux, qui, comme dans la plupart des matériaux composites, est dû en général à des micro défauts et/ou à des concentrations de contraintes à l’échelle des constituants du composite. C’est une première approche qui permettra de quantifier le rôle de ces deux phénomènes dans la modélisation de la réponse dynamique et de la cinétique d’endommagement. Ce travail est réalisé en partenariat avec l’Ecole Mohammedia des Ingénieurs (Maroc). Simulation de la cavitation à poche partielle d’une hélice en écoulement instationnaire (Surasak Phoemspatawee, Jean Marc Laurens, Jean Baptiste Leroux). Un modèle de cavitation à poche partielle a été développé et implémenté dans un code potentiel 3D instationnaire, pour estimer les efforts hydrodynamiques sur des hélices. Ce modèle permet la simulation rapide spécialement en 3D par rapport aux simulations de type Navier-Stokes. Le modèle, afin de prendre en compte l’existence de la poche de cavitation, utilise des vitesses de transpiration qui permettent de déplacer les points de condition de glissement sans modifier la géométrie du corps portant. On propose que l’épaisseur de la poche soit reliée à la différence entre la pression vapeur saturante et la pression subcavitante. De plus, on suppose que les effets inertie de la vapeur sont négligeables par rapport à ceux du liquide environnant ; c’est-à-dire que la poche s’adapte instantanément au champ de pression. Sous cette hypothèse, ce modèle de cavitation à poche permet la simulation de la cavitation à poche partielle en écoulement instationnaire, par exemple dans le cas d’hélices cavitantes travaillant dans un champ de pression hydrostatique, ou en incidence par rapport à l’écoulement amont. Le modèle a bien été validé en régime cavitant stationnaire par comparaison avec des essais sur hydrofoils 2D et 3D. 54 Régime instationnaire : Deux cas typiques ont été simulés pour montrer les capacités du modèle : un hydrofoil en translation soumis à une variation temporelle du nombre de cavitation, et un hydrofoil en translation couplée avec un mouvement de pilonnement, ce qui induit une variation temporelle de l’angle d’incidence. Dans les deux cas les résultats obtenus sont qualitativement corrects, et le modèle a pu être utilisé pour simuler avec succès deux cas d’hélices en régime cavitant instationnaire : une hélice travaillant dans un champ de pression hydrostatique, et une hélice en incidence dans un écoulement amont uniforme. Validation quantitative avec des résultats expérimentaux en 3D. Des essais pour mesurer la portance et la traînée d’un hydrofoil cavitant en régime stationnaire ont été effectués dans le tunnel de cavitation du BSHC (Bulgarian Ship Hydrodynamic Centre). L’effet de confinement est pris en compte dans les simulations. L’effet de la paroi où le sabot et l’hydrofoil sont attachés est modélisé par la théorie d’image. Les autres parois sont modélisées par des plaques planes portant des distributions de doublets. Les effets de couche limite ne sont quant à eux pas pris en compte. Le dépouillement n’est pas encore terminé mais la première confrontation directe montre que les résultats numériques sont proches les résultats expérimentaux. En particulier, les résultats expérimentaux confirment qu’en cas de cavitation à poche partielle le coefficient de portance et le coefficient de traînée augmentent exponentiellement quand le nombre de cavitation diminue. Prédiction de trajectoire par couplage des équations de Euler-Newton avec des modèles d’écoulements (France Floc’h, Jean Marc Laurens, Jean Baptiste Leroux, Steven Kerampran). Les modèles de manœuvrabilité des engins sous-marins sont le fruit d’un couplage faible entre les efforts hydrodynamiques et la mécanique de l’inertie. Le simulateur utilise le plus souvent sous forme de coefficients l’action du fluide et résout la cinématique. Cette méthode présente de nombreux avantages mais suppose la connaissance préalable de ces coefficients. De plus, en cas de désaccord entre la trajectoire calculée et la trajectoire observée de l’engin sous-marin, la source du désaccord est le plus souvent impossible à identifier. La simulation directe de la trajectoire passe par un couplage entre les équations du mouvements et celles de la dynamique des fluides. Ainsi pour des corps tels que les AUV, le fluide est modélisé par les équations de Navier-Stokes et pour un corps profilé, un modèle potentiel suffit. On peut ainsi étendre les applications à la propulsion bio-mimétique. Depuis le début de cette année, le couplage avec un solveur RANSE est assez robuste pour envisager de passer à sa validation. Cependant, les temps de calcul ne permettent pas des simulations 3D trop nombreuses ainsi que l’ont montré les quelques calculs qui ont été lancés sur le calculateur de l’Ifremer. Il a donc été décidé de réaliser une veine d’essais bidimensionnelle. Après nous être assuré expérimentalement de la faisabilité d’un tel dispositif, nous sommes passés à sa conception qui est à présent très avancée. Lors de cette étude de faisabilité, nous avons également effectué une première étape vers la validation. Grâce à un couplage avec un code potentiel instationnaire corps épais portants, nous sommes maintenant en mesure de simuler une propulsion par marsouinage d’un aileron. Les premières comparaisons chiffrées entre le rendement propulsif de ce dispositif et celui d’une hélice conventionnelle ouvrent des perspectives intéressantes. Comportement mécanique des toiles ou sangles à base polymère (Guilhem Blès, Jean-Baptiste Leroux). La problématique de cette étude est la prédiction de la forme en service d’une voile de bateau. Un travail de modélisation de type « fluide-structure » est envisagé grâce aux compétences en mécanique des fluides et des structures du laboratoire. Un modèle éléments finis de structure est mis en place dans Abaqus-Standard, qui permet de prédire la forme chargée d’une toile de voile. Un travail de convergence au maillage et autres vérifications est prévu. Pour la partie fluide, il a été convenu de se lancer dans un premier temps avec un code potentiel 2D et appliqué à des tranches horizontales réparties sur la hauteur de la voile. Le travail est en cours. Dans un second temps, il est prévu d'utiliser une méthode d'éléments de frontière d'ordre élevé, pour résoudre les équations intégrales issues de la théorie potentielle des surfaces portantes. L'implémentation de cette méthode a été initiée en FORTRAN90, avec en perspectives particulières : d'abord l'exploitation pour des problèmes généraux de couplage fluide-structure pour lesquels les effets fluides d'inertie dominent les effets visqueux, et ensuite la possible modélisation de problèmes multi-corps, portant ou non, déformables ou non, de façon imposée ou non. L'intérêt d'un tel outil pour traiter une certaine classe de problèmes de couplage fluide-structure est évident, vis à vis de méthodes plus générales de couplages faible ou fort, mettant en jeu une formulation Navier-Stokes et donc un maillage 3D de la partie fluide. Un modèle de voile de bateau avec son chargement aérodynamique est proposé dans une forme simple (loi de comportement de la toile élastique linéaire isotrope, code potentiel en 2 dimensions pour l’écoulement de l’air). 55 Une discussion et une réflexion sont initiées avec l’entreprise Incidences de Brest sur une thématique de collaboration pour un travail de thèse. C. ACTIVITES D’ENSEIGNEMENT Les personnels du laboratoire sont très impliqués dans l’enseignement en mécanique cycles ENSI, FIPA et Masters de l’ENSIETA. En première et seconde année, les enseignements couvrent de manière très large les différentes matières de base en mécanique du solide et en mécanique des fluides. En troisième année, les interventions se font dans les options « architecture véhicule & modélisation », dans l’option « architecture navale et offshore » et dans l’option « Ingénierie des Matériaux Energétiques », dont les trois responsables pédagogiques sont des enseignants-chercheurs du laboratoire. Les personnels du laboratoire participent aussi aux enseignements de la spécialité recherche « Matériaux et Structures » du Master « Physique et Mécanique des Milieux Continus » co-habilité entre l’ENSIETA et l’UBO. Les personnels du laboratoire participent également au développement de la formation continue et de la formation FIPA. D. PUBLICATIONS 1/ Articles dans des revues avec comité de lecture (ACL) Internationales : M. Arrigoni, M. Boustie, C. Bolis, L. Berthe, S. Barradas, M. Jeandin, “The use of a macroscopic model describing the effects of dynamic compaction and porosity on plasma sprayed copper”, Journal of appl. Phys. Vol. 103, issue 8, 2008.. A. Constantinescu, I. Fuiorea, A. Nême, V. Bertram, M. Salas, “Hydro-elastic numeric analysis of a wedge-shaped shell structure impacting a water surface”, Latin American Applied Research, vol 38, n° 1, 35-43, 2008. M. Tarfaoui, S. Choukri, A. Nême, “Effect of fibre orientation on mechanical properties of the laminated polymer composites subjected to out-to-plane high strain rate compressive loading”, Composites Sciences and Technology, vol 68, issue 2, 477-485, 2008. Y.Marco, L. Chevalier, “Microstructure changes in poly(ethylene terephthalate) in thick specimens under complex biaxial loading”, Polymer Engineering and Science, 48 (3), 530-542, 2008. K. Taillard, S. Arbab Chirani, S. Calloch and C. Lexcellent, “Equivalent transformation strain and its relation with martensite volume fraction for isotropic and anisotropic shape memory alloys,” Mechanics of Materials, vol. 40, 4-5, 151-170, 2008. L. Saint-Sulpice, S. Arbab Chirani and S. Calloch, “Super-elastic Behavior of Shape Memory Alloys under Proportional Cyclic Loadings” Materials Science & Engineering A, Vol. 481-482, 174-177, 2008. C. Czarnota, N. Jacques, S. Mercier, A. Molinari, "Modelling of dynamic ductile fracture and application to the simulation of plate impact tests on tantalum", Journal of the Mechanics and Physics of Solids, vol. 56(4), pp. 1624-1650, 2008. Ch. Jochum, J-C Grandidier & M. Smaali, “Proposal for a long-fibre microbuckling scenario during the cure of a thermosetting matrix”, Composite part A : Applied Science and Manufacturing, Vol. 39, Issue 1, 2008, 19-28. Cognard J.Y., "Numerical analysis of edge effects in adhesively-bonded assemblies - Application to the determination of the adhesive behaviour", Computers & Structures, Vol 86, 2008, 1704-1717. 56 Cognard J.Y., Creac’hcadec R., Sohier L., Davies P., "Analysis of the non linear behaviour of adhesives in bonded assemblies. Comparison of TAST and ARCAN tests", International Journal of Adhesion & Adhesives, "Special topic issue on structural adhesive joints”, Vol 28, 2008, 393-404 Creac’hcadec R., Cognard J.Y., Heuzé Th., "On modelling the behaviour of thin adhesive films in bonded assemblies with interface", Journal of Adhesion Science and Technology, Vol 22, 2008, 1541– 1563 Cazuguel M., Cognard J.Y., "Time-variant reliability assessment for corroded marine structures with nonlinear behaviour", European Journal of Computational Mechanics, Vol 17, n° 5-7-8, 2008, 893-905 Tarfaoui M., Gning P. B., Hamitouche L., "Dynamic response and damage modeling of glass/epoxy tubular structures: Numerical investigation", Composites Part A: Applied Science and Manufacturing, Vol 39, 1, 2008, 1-12. Rio G., Laurent H., Blès G., "Asynchronous interface between a finite element commercial software ABAQUS and an academic research code HEREZH++", Advances in Engineering Software, Vol 39, 12, 2008, 1010-1022 Tarfaoui M., Hamitouche L., Vautrin A., "An interface debonding law subjecte to viscous regularization for avoiding instablility : Application to the delamination problems", Engineering Fracture Mechanics, Vol 75, 10, 2008, 3084-3100 Phoemsapthawee S., Leroux J.B., Laurens J.M., Deniset F, "Développement et validation d’un modèle de cavitation à poche sur hydrofoil et pale d’hélice". European Journal of Environmental and Civil Engineering. Vol 12, 5, 2008, 509-521. N. Rabearison, Ch. Jochum & J-C Grandidier, “A FEM coupling model for properties prediction during the curing of an epoxy matrix”, Computational Materials Science, Ref. no: COMMAT-D-07-00602R1, Accepted, November 2008. K. Lavernhe-Taillard, S. Calloch, S. Arbab Chirani and C. 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Bordes M., Davies P., Cognard J.Y., Sohier L., Sauvant-Moynot V., Galy J., "Prediction of long term strength of adhesively bonded joints in sea water", Accepté pour publication, International Journal of Adhesion and Adhesives Créac’hcadec R., Cognard J.Y., "2D modeling of the behavior of an adhesive in an assembly using a nonassociated elasto-visco-plastic model", Accepté pour publication, Journal of Adhesion Cognard J.Y., Creac’hcadec R., "Analysis of the non linear behaviour of an adhesive in bonded assemblies under shear loadings. Proposal of an improved TAST", Accepté pour publication, Journal of Adhesion Science and Technology Nationales : X. Fayolle, S. Calloch and F. Hild « Contrôler une machine d’essai avec une caméra », Mécanique & Industrie, acceptée, 2008. 57 2/ Conférences invitées (INV) [C-1] Cognard J.Y., Créac’hcadec R., Sohier L., 2008, "Analysis of the non linear behaviour of an adhesive in bonded assemblies. Proposal of an improved TAST test”, International conference on Advanced Computational Engineering and Experimenting ACE-X 2008, Barcelone, Juillet. [C-2] Cognard J.Y., Créac’hcadec R., Sohier L., 2008 , "Analysis of the stress distribution in adhesive joints and optimisation of the design of hybrid bonded assemblies", 9th international conference on Computational Structures Technology, Athène, Septembre. 3/ Communications avec actes (ACT) Internationales : M. Arrigoni, S.E. Kruger, A. Blouin, D. Lévesque, B. Arsenault, J.-P. Monchalin, M. Boustie, L. Berthe "Adhesive Bond Testing By Laser Induced Shock Waves", 17 WCNDT Shanghai, China, 26-31 août 2008. M. Arrigoni, Q. Hu, M. Boustie, L. Berthe, J.-P. Monchalin “Bscan simulations with Abaqus for Laser Ultrasonic inspection of structures” LU2008, Montréal, Québec, Canada, 16-18 Juillet 2008. M. Arrigoni, S. E. Kruger, A. Blouin, D. Lévesque, M. Lord, J.-P. Monchalin “The use of Laser-Doppler Interferometry based on a Fabry-Perot Etalon for Shock Adhesion Test applied to adhesively bonded Materials” LU2008 Montréal, Québec, Canada, 16-18 Juillet 2008. A. Constantinescu, A. Nême, N. Jacques, P. Rigo “Finite element simulations and experimental investigations of simple 2-D geometrics in slamming”, ASME 27th International Conference on Offshore Mechanics and Arctic Engineering (OMAE), paper 57482, Estoril, Portugal, 2008. C. Erny, D. Thevenet, M. Korner, J.Y. Cognard “Study of a naval welded assembly regarding fatigue damage: modelling and experiments”, International Spring Meeting, Paris, France, mai 2008. A. Ezzano, C. Doudard, S. Calloch, T. Millot, JL Heuzé « Identification of HCF properties of a cast copperaluminium alloy by self-heating measurements under cyclic loading » International Conference on Fatigue and Plasticity : from Mechanisms to Design, International Spring Meeting, Paris, France, pp. 81-88, 2008. ML Facchinetti, B. Weber, C. Doudard, S. Calloch, “Coupling of forming process and fatigue design computations : a local approach” International Conference on Fatigue and Plasticity : from Mechanisms to Design, JIP, Paris, France, pp. 123-130, 2008. D. Thevenet, N. Lautrou, J.Y. Cognard “Fatigue crack initiation in naval welded joints: numerical and experimental approaches”, Gesellschaft für Angewandte Mathematik und Mechanik, Bremen, Allemagne, avril 2008. P.A. Gédouin, S. Arbab Chirani and S. Calloch, "A study of microstructure evolution under thermomechanical loading based on the electric resistance variation in CuAlBe SMA," International Conference on Martensitic Transformations, ICOMAT, Santa Fe, USA, 2008. L. Saint-Sulpice, S. Arbab Chirani, K. Lavernhe-Taillard and S. Calloch, "Multiaxial Cyclic Superelasticity of Shape Memory Alloys : experiments and modellization," International Conference on Martensitic Transformations, ICOMAT, Santa Fe, USA, 2008. C. Lexcellent, K. Lavernhe-Taillard, S. Calloch, E. Gibeau and J.Y. Gauthier, "General Modeling of Phenomenological Thermomechanical Behavior of Shape Memory Alloys," International Conference on Martensitic Transformations, ICOMAT, Santa Fe, USA, 2008. P.A. Gédouin, C. Join, E. Delaleau, J.M. Bourgeot, S. Arbab Chirani and S. Calloch, "Model-Free Control of Shape Memory Alloys Antagonistic Actuators," 17th IFAC World Congress, 6-11 July, Seoul, Korea, 2008. N. Moustaghfir, N. Jacques, E.M. Daya. "Forced non linear vibration of composite beams", International Conference on Smart Materials and Adaptive Structures: Mathematical Modeling and Computation, Tangier, Morocco, April 14-16, 2008. A.Tassin, N. Jacques, A. Nême, J.M. Laurens. "Simplified models for the estimation of slamming loads on bulbous bow". 11th Numerical Towing Tank Symposium (NuTTS), Brest, September 7-9, 2008. 58 M. Arrigoni, J.-P. Cuq Lelandais, M. Boustie, H. Zastawny, H. Romat, Y. Chauveau, « Numerical simulation of stress waves in water : Application to lithotripsy and decontamination of waterway.”, European Conference Hyperworks Technology 2008, Strasbourg, 29 septembre –1er octobre 2008. N. Rabearison, Ch. Jochum & J-C Grandidier, “A FEM coupling model for internal stress prediction during the curing of a thick epoxy matrix ”, 9th International Conference on Flow Processes in Composite Materials, FPCM 9, Montréal, Canada, 8-10 July 2008. N. Rabearison, Ch. Jochum & J-C Grandidier, “Cure optimization of high performance resins for marine vehicles”, 6th International Conference on High Performance Marine Vehicles, HYPER’08, Naples, Italy, 18 and 19 September 2008, CD-ROM. Cognard J.Y., Créac’hcadec R., Sohier L., Davies P., "Definition of a simple test to characterize the nonlinear shear behaviour of the adhesive in an assembly", ECCM13, 13th European Conference on Composite Materials, Stockholm, juin, 2008. Créac’hcadec R., Cognard J.Y., Sohier L., Davies P., "Experimental study and modelling of the behaviour of hybrid bonded assemblies for racing yachts", ECCM13, 13th European Conference on Composite Materials, Stockholm, juin, 2008. Mejri M., Cognard J.Y., "Time variant reliability assessment for adhesively-bonded assemblies with nonlinear behaviour in naval applications", 4 International ASRANet, Network for Integrating structural analysis, risk and reliability, Athens, juin Paper 26, 10 pages, CDROM, 2008. Cognard J.Y., Mejri M., Cazuguel M., "A time-variant reliability approach for ageing marine structures with non linear behavior", Ninth international conference on Computational Structures Technology, Civil-Comp Ltd, CDROM ISBN: 978-1-905088-22-5, paper 182, 16 pages, Athens, septembre, 2008. Davies P., Sohier L., Bourmaud A., Cognard J.Y., Choqueuse D., Rinnert E. Créac’hcadec R., "Influence of bond-line thickness on joint strength", Adhesion’08, Oxford, septembre, 2008. Créac’hcadec R., Cognard J.Y., Sohier L., Gineste B., Davies P., "Numerical and experimental analysis of the behaviour of hybrid bonded assemblies involving composites. Application to the design of racing yachts", Adhesion’08, Oxford, septembre, 2008. Phoemsapthawee S., Leroux J.B., Laurens J.M., Deniset, F., "Partial sheet cavitation simulation on marine propeller in unsteady flow". ICHD2008 8th International Conference on Hydrodynamics, Nantes, France, 2008. . Floc’h F., Laurens J.M., Kerampran S. and Leroux J.B., "Trajectory prediction by coupling Euler-Newton equations and flow models", 11th Numerical Towing Tank Symposium, Landéda, France, 2008. Nationales : M. Poncelet, F. Hild, C. Doudard, S. Calloch, B. Weber, “Vers une mesure thermique des effets de surface en fatigue à grand nombre de cycles” Colloque MECAMAT, Procédés de transformation des matériaux de structure, Aussois, France, pp. 118-121, 2008. V. Le Saux, Y. Marco, S. Calloch, N. Aït-Hocine, P. Charrier, "Analyse thermomécanique des élastomères en fatigue" Colloque MECAMAT, Procédés de Transformation des Matériaux de Structure, Aussois, France, pp. 82-85, 2008 Cazuguel M., Mejri M., Cognard J.Y., "A Une approche fiabiliste fonction du temps appliquée au vieillissement des structures navales à comportement non-linéaire", JFSM2008, Journées Fiabilité des Matériaux et des Structures, pp 206-216, Nantes, mars, 2008. 4/ Communications sans actes (COM) C. Erny, D. Thevenet, N. Lautrou, J.Y Cognard "Etude du comportement en fatigue d’assemblages soudés de type naval", 106e session de l’Association Technique Maritime et Aéronautique, Paris, France, juin 2008. Cognard J.Y., Verpeaux P., "Parallel computing for mechanical nuclear analysis", 8th. World Congress on Computational Mechanics (WCCM8), 5th. European Congress on Computational Methods in Applied Sciences and Engineering (ECCOMAS 2008), Venise, juillet. 59 Créac’hcadec R., Cognard J.Y., Sohier L., "A non associated elasto-visco-plastic model suited to the numerical simulation of 2D adhesively bonded assemblies with interface elements", 8th. World Congress on Computational Mechanics (WCCM8), 5th. European Congress on Computational Methods in Applied Sciences and Engineering (ECCOMAS 2008), Venise, juillet. Bordes M., Davies P., Cognard J.Y., Sohier L., "Prediction of long term strength of adhesively bonded joints in sea water", International conference on Advanced Computational Engineering and Experimenting ACE-X 2008, Barcelone, Juillet, 2008. Créac’hcadec R., Cognard J.Y., "Modelling of the adhesive behaviour in an assembly using a nonassociated elasto-viscoplastic interface model", International conference on Advanced Computational Engineering and Experimenting ACE-X 2008, Barcelone, Juillet, 2008 Cognard J.Y. Créac’hcadec R., Sohier L., "Strategies for the analysis of the behaviour of an adhesive in bonded assemblies ", Third International Conference on Polymer Behavior, ICPB3, Marrackech, Novembre, 2008 5/ Ouvrages scientifiques (ou chapitres) (OS) [O1] Cognard J.Y., Créac’hcadec R., Sohier L., "Analysis of the stress distribution in adhesive joints and optimisation of the design of hybrid bonded assemblies", Chapter 10, pp 223-246, Trends in Computational Structures Technology, Eds. B.H.V. Topping and M. Papadrakakis, Saxe-Coburg Publications, 2008, ISBN 978-1-874672-35-7 [O2] Y. Marco, L.Chevalier, Chapter 10 : Blow Moulding, accepted for publication in « Advances in polymer processing : macro- to mano- scales ». Editors : Prof. Sabu Thomas, Prof. Yang Weimin,. Woodhead Publishing. [O3] C. Erny, D. Thevenet, N. Lautrou, J.Y. Cognard, "Etude du comportement en fatigue d’assemblages soudés de type naval ", Bulletin de l’Association Technique Maritime et Aéronautique, Vol. 106, p.1-16, 2008. 6/ Autres publications (AP) [J-1] Y. Marco, M. Bœuf, FEMEM : etudes de pointe sur les élastomères en milieu marin, revue « Marine », n° 220, juillet-Août-septembre 2008 pp. 43-44. [J-2] Y. Marco, Vieillissement et fatigue en eau de mer, magazine « Sciences Ouest », n°254, mai 2008. 60 IV. LABORATOIRE E3I2-EA3876 Responsable : Professeur Ali Khenchaf Personnels au 31/12/2008 Etudiants 2008 Enseignants Chercheurs (ETP) 15 Chercheurs associés 6 IEPA 3 Ingénieurs, cadres techniques, administratifs 2 Doctorants Doctorants extérieurs Stagiaires Master Recherche / PFE 19 Autres stagiaires (> 2 mois) 1 0 8 Production scientifique année 2008 Ouvrages – édition d’un numéro spécial Revue Traitement du Signal 1 21 dont 13 internationales 44 dont 37 internationales Publication dans les revues spécialisées avec comité de lecture Communications Thèses soutenues – C. Berron, G. Soares, S. Bazeille, V. Choqueuse 4 HDR soutenues – A. Boudraa 1 Colloques et journées d’études (SCIGRAD, TOPVISION, RMA) 3 Séminaires organisés 10 Contrats notifiés en 2008 Origine Recettes 2008 Nombre Montant (k€) Montant (k€) Industriel 1 36 24 Organisme public 4 246 358 Subventions / / / L’activité de recherche du laboratoire E3I2-EA3876 (http://www.ensieta.fr/e3i2/) se situe principalement dans le domaine des STIC (Sciences et Technologies de l’Information et de la Communication) d’une part et dans le domaine des SPI (Sciences Pour l’Ingénieur) d’autre part. Particulièrement les travaux développés sont orientés vers l’extraction et l’exploitation de l’information issue de signaux radar et sonar avec la prise en compte de l’environnement incertain et du fouillis naturel. Le projet de recherche développé au sein du laboratoire E3I2-EA3876, concerne globalement le développement de méthodologies avancées permettant l'élaboration et la mise en place de systèmes d'information et d'assistance pour l'aide à la décision dans un environnement naturel, perturbé et évolutif. Ils visent notamment à intégrer davantage "d’intelligence" dans les systèmes d’acquisition et d’exploitation des observations issues d’un radar ou d’un sonar. Ainsi l’accent est porté sur la fusion et l’aide à la décision pour réduire l’implication de l’opérateur humain. Pour atteindre cet objectif fidèle au projet de recherche reconnu depuis janvier 2004 par le Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, les axes de recherche développés au sein du laboratoire s’articulent autour de trois thématiques fondamentales : - modélisation et caractérisation de l'environnement, - représentation et extraction de l'information (Signaux n-D), - fusion et aide à la décision. Ainsi, en s’appuyant sur ces trois thématiques, le laboratoire est structuré en quatre équipes dont trois sur le site de l’ENSIETA et une quatrième sur le site de l’Ecole navale : "Radar, Electromagnétisme et Télédétection", "Sonar et perception de l’environnement sous-marin", "Fusion & aide à la décision" et le groupe "ASM de l'Ecole navale". 61 Les travaux menés sont orientés vers la modélisation électromagnétique et acoustique et l’extraction et l’exploitation de l’information issue de signaux sonar et radar. Quant à l’activité liée aux expérimentations dans les domaines radar et sonar, elle est commune à l'ensemble des thématiques, en particulier nous disposons d’une chambre anéchoïque pour des applications radar et de trois équipements en acoustique sous-marine, à l’Ecole navale. L’activité de recherche du laboratoire qui est particulièrement pluridisciplinaire s'appuie sur de nombreux partenariats français et étrangers, académiques ou industriels. Outre la poursuite du développement des activités académiques, avec la soutenance de quatre thèses et la réalisation de plusieurs projets de recherche dans un cadre contractuel, l’année 2008 a vu la mise en place ou la finalisation de plusieurs actions importantes. En effet, depuis janvier 2008 le laboratoire est reconduit par le Ministère de l’Enseignement Supérieur et la Recherche pour une période de 4 années. Cette décision fait suite au dossier déposé et de la visite en juin 2007 d’une commission d’évaluation de l’AERES (Agence d’Evaluation de l’Enseignement et la Recherche de l’Enseignement Supérieur). En conséquence, et malgré la reconduction de cette reconnaissance importante, le laboratoire reste fragile et une marge significative de progrès est toujours possible. L’année 2008 a vu aussi le démarrage et le financement de plusieurs projets. D’une part dans le cadre du pôle Mer Bretagne, on peut citer notamment les projets MODENA et ASEMAR. Et d’autre part dans le cadre de l’axe 5 «Observation du milieu marin » du GIS Europôle Mer, l’année 2008 a vu le démarrage du projet MOPS- Marine Opportunity Passive Systems. Un travail de réflexion a été poursuivi dans le cadre de l’association de l’équipe ASM de l’Ecole navale au laboratoire. D’abord dans le cadre de projets contractuels et d’autre part dans le cadre d’encadrement et de co-encadrement de thèses communes et de la soutenance de l’HdR de A. Boudraa. Sur le plan d’organisation de conférences ou journées d’études, l’année 2008 a vu la tenue de trois manifestations scientifiques au sein de l’ENSIETA : SCIGRAD’08, journée clôture du projet TechnoVision coorganisée avec Thales (TUS) et les journées scientifiques co-organisées avec l’ERM (Ecole Royale Militaire Belge). Enfin, on notera l’arrivée de deux enseignants-chercheurs au laboratoire de recherche. La présente section est divisée naturellement en six parties. Les quatre premières parties sont dédiées aux travaux réalisés au sein des équipes et l’accent est porté sur les développements réalisés courant 2008. La partie 5 présente l’implication des membres du laboratoire dans les activités d’enseignement au sein de l’école. La partie 6 porte sur la décision favorable (reconduction du laboratoire en EA pour quatre ans à partir de janvier 2008) rendue par la DGES après l’avis de l’AERES. Enfin, la liste des ouvrages, publications dans des revues (internationales et nationales) et communications dans des conférences (nationales et internationales) du laboratoire E3I2-EA3876 sur l’année 2008 est donnée en annexe. A. EQUIPE RADAR, ELECTROMAGNETISME ET TELEDETECTION Participants : * Permanents : Alexandre BAUSSARD, Natacha CAOUREN, Arnaud COATANHAY, Fabrice COMBLET, Ali KHENCHAF, Olivier REYNET, * Post-docs : Malek TOUMI – jusqu’à novembre 2009), * Doctorants : Ania ALI-YAHIA, Andréas ARNOLD-BOS (1/2), Othmane BENHMAMMOUCH, Majid ROCHDI, Naheed SAJJAD, Samuel GROSDIDIER, Laurent VAITILINGOM, Yacine BENNANI. Partenaires : IETR (Rennes1 & INSA), Telecom Bretagne, LCPC, Institut Fresnel de Marseille, Université Toulon Sud, MRIS (DGA), CELAR, LRBA, IFREMER, ERGOSPACE, ONERA, Thales, DCN, Région Bretagne, DLR (Allemagne), ERM (Belgique). Implication dans des Groupes de recherche : GDR Ondes, GDR ISIS, GDR IMCODE, Pole Mer Bretagne, Europôle Mer, GIS STIC ALLIANCE, GIS ITS Bretagne. Thèses soutenues : Mohamed Jaouad BEN KASSEM (2004), Fabrice COMBLET (2005), Félix TOTIR (2006), Mohamed Yassine AYARI (2006), Nicolas BON (2006), Ahmad AWADA (2007), Vincent CHOQUEUSE (2008). L'objectif principal des travaux réalisés dans le cadre de cette équipe porte sur la modélisation et la caractérisation de l'environnement naturel par moyens électromagnétiques avec la prise en compte des phénomènes physiques dans le cadre d’applications radar, de détection, de navigation, de localisation, géo-localisation en environnements contraints. Cette thématique constitue l’un des points clés du laboratoire. Cette section est organisée en quatre parties. La première porte sur la caractérisation des sols par l’utilisation du GPR (n’est plus dans les priorités du laboratoire), la seconde partie a pour objet la présentation des travaux réalisés dans l’axe « dépolarisation par les surfaces rugueuses : modélisation et carac62 térisation du fouillis maritime et terrestre » avec notamment une application aux signaux GNSS. La partie trois présente les travaux réalisés dans l’axe « Imagerie Radar, détection et reconnaissance ». Quant à la quatrième partie, elle est consacrée aux travaux réalisés dans l’axe « géolocalisation en environnements contraints ». 1/ Caractérisation des sols (GPR) Notre recherche s’est orientée vers l’utilisation du GPR (Ground Penetrating Radar ou Radar à Pénétration de Sol) en vue particulièrement d’une exploitation agricole. L'un des objectifs des travaux menés dans ce cadre est le développement et la proposition d'approches méthodologiques permettant d’extraire : * les caractéristiques géométriques de la structure du sous-sol, * les propriétés physiques du sous-sol. Depuis 2003-2004, aucun travail n’a été réalisé directement sur ce point. Cependant, l’expérience acquise sur ce point et en s’appuyant sur les travaux réalisés antérieurement, particulièrement sur les problèmes d’inversion, pourra être utilisée dans les autres axes. Le travail de recherche réalisé dans cet axe ne rentre plus dans les priorités de l’équipe. 2/ Dépolarisation par la surface maritime et terrestre : Modélisation et caractérisation du fouillis terrestre et maritime Les radars sont utilisés pour la radionavigation, la surveillance (terrestre, aérienne, maritime), la conduite de tir, l’observation des milieux naturels (atmosphère, mer, couvert-neigeux, sol, sous-sol, …). La lutte contre la furtivité devrait donc se porter sur le développement de systèmes bistatiques ou multistatiques. Le développement de nouveaux systèmes radar multifonction ne se limite pas seulement au désir de lutter contre la furtivité mais aussi au souhait de mieux caractériser la cible observée pour mieux l’identifier dans un environnement perturbé (en particulier les milieux maritime ou terrestre). Ainsi, pour résoudre les problèmes de détection au-dessus de la surface maritime ou terrestre, il est important de connaître les effets de la réflexion des ondes électromagnétiques par la surface rugueuse de la mer ou du sol sur la polarisation des échos. La rugosité des milieux naturels (sols, mer, végétation, …) entraîne une dépolarisation du signal réfléchi. La composante croisée de l'écho étant due à la réflexion diffusée par les différents éléments du milieu, il faut effectuer la sommation incohérente des échos renvoyés par chaque élément présent; on ne peut pas se limiter qu'au seul signal renvoyé au point de réflexion spéculaire, il s'agit donc d'un problème à trois dimensions. La solution analytique exacte du problème de diffusion par un milieu naturel n'existe pas. Globalement il faut calculer la matrice de diffusion bistatique de l'écho de mer ou du sol pour un seul trajet bistatique et calculer les composantes directes et croisées de l'écho par sommation sur tous les trajets bistatiques, en tenant compte des caractéristiques de la source et du récepteur et du milieu. Des efforts se sont portés sur le calcul de la SER (Surface Equivalente Radar) bistatique de surfaces rugueuses, particulièrement du clutter de mer pour des angles en incidence très rasante. Ceci en raison de l'importance des systèmes radar pour les opérations offensives, défensives et de surveillance. Le fouillis est une source importante d'interférences en mode de fonctionnement à incidence rasante, il s'agit de la situation où le lobe principal de l'antenne radar est pointé quasi-parallèlement à la surface de la terre. Les travaux réalisés dans cet axe s’organise autour de deux volets. Le premier est théorique et porte sur le développement et la simulation de modèles de diffusion par les surfaces rugueuses et notamment de Mer ou Terrestre. Ainsi dans ce cadre, l’année 2008 a vu la poursuite des travaux sur l’extension des différentes méthodes de diffusion électromagnétique en configuration bistatique et notamment le modèle à deux échelles (TSM) valable dans des zones de rasance et appliqué dans un environnement maritime. Le travail réalisé sur cette extension fait l’objet de la thèse de N. Sajjad avec plusieurs communications internationales. Un autre projet d’extension des modèles de diffusion par les surfaces rugueuses est mené notamment sur les modèles WCA (Weighted Curvature Approximation), LCA (Local Curvature Approximation) ou encore le LWA (Local Weight Approximation) en configuration bistatique. Ce travail est mené dans le cadre du volet 1 du projet DLMIM en collaboration avec la MRIS et constitue le projet de thèse de A. Ali-Yahia. L’objectif étant de maitriser différents modèles et de les étendre, en espérant palier certaines limites des modèles étudiés précédemment. Les premiers résultats obtenus dans des configurations classiques (monostatique et propagation avant) sont encourageants. Bien entendu, ces études de modélisation et d’analyse sont accompagnées de travaux menés sur les aspects comparaison et validation par rapports à la littérature ouverte et par rapport aux 63 données publiées ou disponible via nos partenaires. Dans ce sens, un autre aspect des travaux est mené pour différentes configurations sur la caractérisation statistique du fouillis terrestre ou maritime. L'intérêt d'une telle étude vient du fait que dans ces conditions les caractéristiques statistiques du fouillis s'éloignent significativement du modèle classique de Rayleigh. Bien qu’essentielles, les caractéristiques statistiques du fouillis, très différentes en haute résolution par rapport à la faible résolution, ne sont pas les seules responsables de la dégradation des performances en détection des radars à haute résolution, lorsque ceux-ci utilisent des techniques standard. En intégrant le mécanisme du phénomène physique, vu comme une superposition des vagues de gravité et des vagues de capillarité, nous avons considéré un modèle “compound” pour le fouillis, selon lequel le signal écho est obtenu par le produit d'un processus Gaussien complexe à variation rapide et d'un processus modulant indépendant à variation lente. La distribution K-compound est l’une des plus adéquates pour décrire la statistique des amplitudes des champs diffusés. Les résultats sont moins satisfaisants lorsqu'on essaie d'y intégrer les propriétés de corrélation. D’autres études ont été poursuivies en 2008 et font suite aux travaux réalisés dans le cadre d’une part de la thèse de A. Arnold-Bos et d’autre part de la thèse de N. Bon soutenue en décembre 2006 et réalisée dans le cadre d’une bourse DGA et avec le soutien de Thales. Quant au second volet, il porte sur l’utilisation et l’application des différentes avancées développées et réalisées dans le cadre du volet théorique. Ainsi, après des applications sur les problèmes de détection de polluants à la surface ou légèrement sous la surface de la mer (pétrole, résidus pétrochimiques, …), l’année 2008 a vu la poursuite des travaux sur plusieurs applications. On peut citer les travaux en cours sur la diffusion des signaux GNSS par une surface de mer et notamment lorsque l’observateur est situé à proximité de la surface de mer. En s’appuyant sur les acquis du laboratoire sur les problèmes de modélisation électromagnétique et des travaux menés dans le cadre d’A. Arnold-Bos, nous avons pu montrer que les signaux GNSS diffusés par la surface de mer étaient susceptibles de contenir des informations pertinentes sur l’environnement marin. Dans ce contexte, l’année 2008 a vu le démarrage du projet MOPS- Marine Opportunity Passive Systems. Ce projet s’inscrit dans le cadre du GIS Europôle Mer et regroupe 4 instituts et organismes (ENSIETA, TELECOM Bretagne, IFREMER, SHOM). Il porte sur l’utilisation des signaux GNSS (Global Navigation Satellite System) comme sources électromagnétiques d’opportunité en vue de mesurer des informations océanographiques. Dés cette année 2008, le projet s’est concrétisé par un stage de master et le lancement de projets de thèse. Par ailleurs, des études sur les problèmes de détection de cibles navales dans son environnement ont été poursuivies en 2008. Avec l’objectif de mettre à disposition une stratégie globale de détection de cibles à partir d’images radar SAR/ISAR (simulées, issues de données réelles). Cette stratégie peut se traduire par la modélisation et la simulation de liaisons radar en mouvement avec génération des images de scènes observées (surveillance maritime), elle peut être décomposée en quatre parties : 1. capteurs, 2.propagation atmosphérique et conduits d’évaporation, 3.interaction de l’onde avec l’environnement maritime sans ou en présence de cibles, 4.traitement et exploitation du signal reçu. Ce projet ambitieux s’intègre dans le cadre des thèses, de A. Arnold-Bos (en cours de finalisation), de M. Rochdi (en 3ème année) et de Y. Bennani (en 2ème année). Cette problématique est aussi étudiée et traitée dans le volet 2 de l’étude DELMIM menée en coopération avec la MRIS et aussi dans le cadre du projet MODENA (Modélisation de l’Observation à Distance de l’ENvironnement mAritime). Concernant le volet 2 du projet DELMIM, il traite à la fois la modélisation de la réponse d’une cible complexe illuminée par une onde électromagnétique, à la modélisation de la liaison globale et enfin aux problèmes de reconstruction d’image permettant ensuite d’étudier et d’analyser le problème de détection. Un effort particulier a été porté courant 2008 sur les problèmes de modélisation de la surface équivalente radar (SER) d’une cible canonique et des premiers résultats obtenus avec des cibles complexes. Ainsi, des méthodes asymptotiques ont été étudiées et analysées (OG, OP, MCE) en tenant compte des phénomènes d’ombrage ou de visibilité et des réflexions multiple. Concernant le projet MODENA, le but des travaux entamés est d’estimer l’onde diffusée par une cible en tenant compte de son environnement. Habituellement dans les problèmes de diffusion, les entités cible et environnement sont considérées de manière indépendante. Afin d’affiner l’estimation de l’onde diffusée par des scénarii complexes, il est nécessaire de prendre en compte les interactions entre les différentes entités c'est-à-dire l’influence de la cible sur l’environnement et/ou de l’environnement sur la cible. Les premiers travaux réalisés dans le cadre de la thèse ont permis de faire une synthèse des méthodes approchés permettant d’estimer le champ diffusé par une cible. Afin d’intégrer la cible dans son environnement, après une phase de positionnement de l’étude et une phase de bibliographie, deux approches ont été abordées en 2008 et sont en cours d’analyse en 2009 : l’influence de l’environnement sur une cible (roulis, tangage…) et l’influence de la cible sur l’environnement (sillage, pollution…). Les travaux réalisés lors du PFE de G. YZAMBART sur le sujet « Etude et développement d’un modèle de description et de caractérisation électromagnétique de cibles canoniques ou complexes sans ou en présence du fouillis de mer » de mars à juillet 2008 ont permis d’amorcer cette étude. 64 Concernant les problèmes de propagation atmosphérique et de conduits d’évaporation, les travaux initiés en 2007 ont été poursuivis en 2008. Dans ce cadre, le but de nos travaux concerne l’étude de l’influence des conditions atmosphériques, surtout en présence de conduits d’évaporation, sur la propagation des ondes électromagnétiques dans le cadre des liaisons radar (monostatique ou bistatique) placées au ras de la surface de mer. Dans un premier temps, les premiers résultats obtenus, dans le cas d’une propagation au-dessus d’un sol plan parfaitement conducteur avec prise en compte d’une atmosphère standard, ont été validés par comparaison avec des données simulées sous les mêmes conditions selon la même technique (littérature ouverte). Dans un deuxième temps, des évolutions ont été apportées avec la prise en compte de la présence d’obstacles dans la zone illuminée, la prise en compte de la réflexion sur la surface maritime en utilisant seulement les coefficients de réflexion de Fresnel et enfin en introduisant la rugosité de la surface maritime via les modèles d’Ament et Miller. Des travaux sont en cours pour une propagation 3D. Les travaux développés dans le cadre de cet axe s’intègrent dans le projet de thèse intitulé «Conduits d'évaporation et propagation atmosphérique dans le cadre d'une liaison radar bistatique » de O. Benhmammouch. Il est à noter que les modélisations et les travaux développés dans cet axe sont exploités dans l’axe présenté ci-dessous intitulé « imagerie radar, détection et reconnaissance » et ils peuvent aussi être adaptés et utilisés pour la prise en compte d’interactions entre les signaux et le sol ou la surface océanique dans le cadre de liaisons de télécommunications ou radar (Guerre électromagnétique, …). 3/ Imagerie Radar, détection et reconnaissance Les activités de recherche menées au laboratoire E3I2 au cours de l’année 2008 sont dans la continuité des travaux déjà entamés en imagerie radar depuis 2002, à savoir principalement la mise en place d’un moyen d’expérimentation dans la chambre anéchoïque de l’ENSIETA et la poursuite des travaux sur l’ISAR, le SAR et le SAR bistatique. L’un des sujets importants concerne la classification automatique des cibles en imagerie radar qui est toujours un problème ouvert, non encore résolu de manière satisfaisante. Elle constitue un enjeu majeur, afin d’accélérer la photo interprétation et donc de permettre de traiter le volume de données important fournit par un système d’imagerie radar (SAR ou ISAR). Une voie de recherche intéressante pour mener à bien la reconnaissance automatique de cibles pourrait être de s’orienter vers la prise en compte a priori des phénomènes physiques à la base de la signature électromagnétique d’une cible, c’est-à-dire l’interaction onde-cible qui est à l’origine des points brillants qui constituent les éléments caractéristiques d’une cible sur une image radar. Concernant les travaux réalisés sur l’ISAR, l’année 2008 a vu la continuité des travaux entamés autour de l’extraction et l’exploitation de l’information contenue par les signatures radar et notamment par les images ISAR superrésolution des cibles complexes. Dans le cadre d’une coopération avec Thalès Systèmes Aéroportés (TAS), ont été réalisés des travaux la détermination d’une fonction de classification de cibles marines sous les contraintes de la cinématique des navires, de temps d’obtention et de discrétion radar en configuration monostatique. Ce travail réalisé est concrétisé par la soutenance de thèse de N. Bon en 2006 constitue un socle important pour la rédaction du projet Summocco qui a été soumis à l’ANR. L’une des problématiques poursuivie porte sur les algorithmes de détection de cibles en présence de fouillis de mer hétérogène. Concernant nos travaux menés dans le cadre de la réalisation, à terme, d’un simulateur bistatique l’année 2008 a vu la continuité des travaux déjà entamés depuis 2001. Dans ce cadre l’objectif principal est de développer, caractériser et analyser l’imagerie radar bistatique. Jusqu’à présent, peu d’études se sont intéressées à la configuration bistatique et seuls quelques cas particuliers de l’imagerie bistatique ont été abordés. Dans le cadre de nos activités, nous nous plaçons dans le cas général d’une configuration bistatique sans condition sur les positions de l’émetteur et du récepteur ni sur leurs trajectoires. Nous avons alors développé un algorithme de reconstruction d’images valable dans toutes les configurations d’acquisition et tenant compte des polarisations d’émission et de réception. Ainsi, nous avons pu caractériser les images obtenues et donner l’expression des résolutions d’une image bistatique en fonction de la configuration d’acquisition. Ensuite, nous avons étudié les images bistatiques reconstruites lors de l’observation de cibles complexes (dièdre, ogive et modèle simplifié d’avion) afin de comparer les résultats obtenus avec ceux d’une configuration monostatique. Enfin, dans la même optique, nous nous sommes intéressés à la détection de cibles sur une surface océanique pour différentes configurations d’acquisition (Cf. l’axe précédent). L’année 2008 a vu notamment la consolidation des différentes modélisations proposées dans le cadre notamment de la thèse de F. Comblet (2005). Avec la proposition d’un algorithme de reconstruction développé pour la configuration bistatique. Celui-ci est une généralisation du RDA (Range Doppler Algorithm) déjà couramment utilisé en configuration monostatique. Il a été réalisé en trois étapes : tout d’abord une compensation en distance, puis une compression en distance et enfin une com65 pression en azimut. Chacune des étapes devait tenir compte des positions et des vitesses de chaque entité. Enfin, nous donnons les caractéristiques des images reconstruites. Pour cela, nous interprétons la géométrie des images reconstruites et donnons l’expression des résolutions radiale et azimutale pour une image bistatique. Il est à noter que ces résolutions sont directement liées aux paramètres de la configuration d’acquisition. Afin de valider le choix de l’algorithme de reconstruction, nous avons réalisé des simulations en configuration monostatique utilisant la méthode de sommation cohérente et la compression en azimut. Et nous avons notamment comparé nos résultats avec ceux donnés par les codes de M. Soumekh dans son livre et les résolutions obtenues avec les expressions théoriques. Des comparaisons ont également été réalisées avec les résultats d’expérimentations réalisées dans la chambre anéchoïque de l’ENSIETA. Enfin, nous avons utilisé notre simulateur afin de montrer l’intérêt d’une liaison bistatique et aussi illustrer certaines limites de la configuration monostatique. Les potentialités de la configuration bistatique sont énormes : on peut notamment imaginer un suivi des cultures à partir des ondes polarisées ou une reconstruction tridimensionnelle de cibles à partir de différentes acquisitions (travail débuté en 2006 dans le cadre de la thèse de M. Rochdi). L’année 2008 a vu la poursuite de ce travail de thèse concernant en partie la diffusion d’une onde électromagnétique par une cible complexe en présence du fouillis de mer. Le simulateur en cours de développement est actuellement basé d’une part sur la méthode de l’optique physique, qui prend en compte le champ diffusé par simple réflexion sur des facettes et d’autre part sur la prise en compte des champs diffractés par les arrêtes et les champs ayant subit plusieurs réflexion. Par ailleurs, nous avons acquis des premiers résultats concernant l’introduction de la surface maritime et la réalisation de l’image SAR de la zone éclairée. Ce travail qui est loin d’être achevé vient compléter une autre étude menée sur la surveillance maritime. Cette dernière étude concernant la surveillance maritime s’intègre dans les travaux de thèse de A. Arnold-Bos. L’année 2008 a vu principalement la rédaction d’une grande partie du manuscrit de thèse avec l’analyse des résultats, par conséquent nous nous permettons ici de rappeler ci-dessous les objectifs du projet de thèse et les travaux réalisés. Cette étude porte sur la détection et le suivi de navires en imagerie radar bistatique. En effet, dans le cadre de la surveillance maritime, l’amélioration des algorithmes de détection et de suivi en imagerie radar demande de savoir modéliser l’intégralité de la chaîne d’acquisition. Ceci est d’autant plus important dans un environnement où plusieurs capteurs sont disponibles et lorsque le mode de fonctionnement bistatique est envisageable, car dans ces conditions, l’acquisition de données expérimentales est délicate. Une telle modélisation permet en effet de mieux appréhender les sources d’incertitudes et d’imprécision qui entachent les mesures d’erreur ; cela permet également d’évaluer de nouveaux algorithmes de traitement par rapport à une pseudo-vérité terrain dont on maîtrise l’intégralité des paramètres (thèse d’Andréas Arnold-Bos en cours de finalisation). Aujourd’hui, la plupart des simulateurs de radar simulent les échos renvoyés par la mer grâce à une loi statistique telle que la loi de Rayleigh, ou la loi K. Cette modélisation correspond effectivement aux distributions empiriquement obtenues dans les images radar. Elle permet de légitimer l’utilisation des algorithmes de détection à taux de fausse alarme constante lorsque l’on seuille le signal reçu pour distinguer les échos de bateaux de ceux des vagues. Cependant, il n’existe à ce jour aucun modèle permettant de relier les paramètres de la loi statistique utilisée aux paramètres physiques telles que la vitesse et la direction du vent, la température de l’eau, la salinité, etc. De plus, les incertitudes sur la position et l’attitude des capteurs sont rarement modélisées. Des paramètres importants, comme la forme du signal émise ou la forme de l’antenne sont soit modélisés de manière simplifiée, soit totalement occultés. Et enfin, il n’existe à notre connaissance aucun simulateur de radar maritime fonctionnant en mode bistatique. C’est pourquoi l’approche qui a été utilisée ici fait appel aux phénomènes physiques ayant lieu lors de la formation de l’image. Les principaux éléments de la chaîne d’acquisition des images sont pris en compte : la forme de l’antenne, la forme du signal émis, la position et la vitesse des capteurs, la structure et les mouvements de la surface maritime. A la sortie de la simulation, on obtient un signal temporel brut analogue à celui que l’on obtiendrait à la sortie de l’antenne de réception. On peut alors appliquer l’ensemble des traitements usuels à ce signal (décompression d’impulsion, formation d’image par antenne synthétique, etc) afin d’obtenir l’image finale. L’intérêt de cette approche est d’aboutir à une simulation très générale. Il est possible par la suite de spécialiser la simulation à un type et une utilisation particulière de radar en ajustant les paramètres et les traitements a posteriori sur le signal reçu. Une expérimentation a également été réalisée en configuration pseudo-bistatique, dans le cas de l’ISAR cette fois, et ceci afin de justifier l’intérêt d’une telle configuration et de vérifier la pertinence des simulations. 4/ Géo-localisation en environnements contraints De nos jours, la géolocalisation qui concerne la localisation d’un objet sur une carte à l’aide de positions géographique est une problématique importante. Elle peut être réalisée de différentes manières (par 66 satellite, émetteur radio, …). Dans ce cadre, nos travaux portent sur la propagation des signaux GNSS (Global Navigation Satellite System) dans des milieux contraints : maritime, urbains, boisés et indoor. La problématique liée au cas maritime a été présentée dans l’axe 2 (volet application), seuls les autres environnements sont présentés ici. Les travaux réalisés dans cette thématique s’intègre dans le projet PRIR intitulé « LOCOSS » qui a commencé le 13 avril 2006. Les travaux réalisés concernent le bloc WP300 : « Localisation – Recherche et Développement » et s’inscrivent dans la suite des travaux réalisés jusqu’à présent. Les travaux réalisés au cours de l’année 2008 ont permis d’améliorer les algorithmes de mapmatching indoor afin de les rendre plus robuste. La gestion du passage de l’extérieur vers l’intérieur d’un bâtiment et inversement à également été pris en compte. Afin de développer un module de démonstration pour les sapeurs pompiers, un travail est actuellement mené en partenariat notamment avec l’IRENAV afin d’associer les algorithmes développés par l’ENSIETA avec les bases de données développées par l’Ecole Navale dans le cadre du bloc WP500 « SIG R&D ». Dans ce sens, de nombreux échanges ont été nécessaires afin de mettre en place la structure de cette base de données. La prochaine étape consistera à intégrer les algorithmes et les bases de données à la plate forme de démonstration développée par le LCPC pour le bloc WP600 « Intégration » de localisation à l’estime en absence de GPS afin d’obtenir une localisation plus intègre notamment en utilisant la méthode de Monte-Carlo. Ce travail contribuera au renforcement de l’expertise du laboratoire sur les problématiques liées au traitement et caractérisation des signaux GNSS (GPS/GALILEO) à la fois dans un environnement maritime, terrestre ou indoor. B. EQUIPE SONAR ET PERCEPTION DE L’ENVIRONNEMENT SOUS-MARIN Participants : * Permanents : Vladislav ALESHIN, Jean-Christophe CEXUS, Cédric GERVAISE, Luc JAULIN, Ali KHENCHAF, Michel LEGRIS, Ali MANSOUR, Isabelle QUIDU, Benoît ZERR * Post-docs : Cécile BERRON, * Doctorants : Virginie JAUD, Sandrine RAKOTANARIVO, Simon VALLEZ. Partenaires : GIPSA-LAB (Grenoble), Telecom Bretagne, UPC (Université Polytechnique de Catalogne), SHOM, GESMA, IFREMER, IXSEA, Thales TUS, CS-SI, Thales Communications, SHOM, Région Bretagne, ATM-METRA (Roumanie). Implication dans des Groupes de recherche : GDR Ondes, GDR ISIS, G2RA (Groupe Régional de Recherche en Acoustique sous-marine), ERASM (Enseignement et Recherche en Acoustique SousMarine), Pole Mer Bretagne, Europôle Mer, GIS STIC ALLIANCE. Thèses soutenues : Cornel IOANA (2003), Jean-Jacques SZKOLNIK (2004), Damien GAUCHER (2005), Maciej PEDZISZ (2006), Isabelle LEBLOND (2006), Cédric CORNU (2006), Arnaud JARROT (2007), Cécile BERRON (2008), Stéphane BAZEILLE (2008). L’objectif principal des travaux développés au sein de cette équipe porte sur deux orientations. La première porte sur le développement et la mise en place d’une méthodologie permettant la caractérisation et la maîtrise des fonds marins par moyens acoustiques à la fois en actif ou passif. La seconde orientation porte sur l’étude, la construction, le développement et l’adaptation de méthodes pertinentes adaptées aux signaux radar ou sonar concernant les problèmes de détection, de classification, de reconnaissance automatique voir d’identification de cibles. Cette dernière orientation est complémentaire aux développements menés dans l’équipe « Fusion et aide à la décision ». La présente section s’articule autour de cinq parties. La première est dédiée à la maîtrise et caractérisation des fonds marins. La seconde porte sur les développements de méthodes novatrices de traitement des signaux radar ou sonar. La troisième a pour objet la présentation des travaux menés dans le cadre de la problématique guerre électronique. Enfin, la quatrième partie présente les travaux réalisés en imagerie sonar et la fusion multicapteurs. 1/ Maîtrise et caractérisation des fonds marins par moyens acoustiques Cet axe de recherche a principalement pour objet la caractérisation quantitative des milieux sous marins par moyens acoustiques actifs ou passifs, en visant particulièrement à déterminer les paramètres physiques de la colonne d’eau, du fond et du proche sous-sol et à détecter et classifier les objets présents, légèrement enfouis ou enfouis. 67 Pour atteindre les objectifs mentionnés, il est nécessaire de : - comprendre et modéliser la génération de l’onde acoustique et ses interactions avec le milieu physique de propagation et avec les fonds marins, - définir et optimiser l’étape de conditionnement et de pré-traitement des mesures réalisées par les senseurs acoustiques afin d’offrir la meilleure information possible au système global de perception de l’environnement, - définition et réalisation de la stratégie d’inversion mise en œuvre par le système pour mesurer au mieux les performances, les paramètres d’intérêt en assurant l’optimalité des expériences en terme de précision, de robustesse et de coût. Dans le cadre de cette démarche concernant principalement les domaines de l’acoustique passive et active aussi bien en basses qu’en hautes fréquences, nous traitons les problématiques en privilégiant le contexte opérationnel. Dans ce contexte, l’année 2008 a vu la continuité des travaux menés depuis 2001/2002 sur les trois points suivants : - Tomographie passive des milieux océaniques, - Caractérisation des profils sédimentologiques et sismiques des fonds par fusion multi-capteurs actifs, - Définition et mise au point de systèmes actifs pour la détection de mines enfouies et l’aide à la navigation (Sonar à Antenne Synthétique, formation et exploitation d’images haute résolution), ce point est présenté dans l’axe imagerie sonar. 1.1. Tomographie acoustique passive Dans cette activité, on s’intéresse à la caractérisation des propriétés acoustiques d’un canal sous-marin par voie acoustique. L’originalité de celle-ci est d’utiliser les sources acoustiques d’opportunité présentes dans le milieu à caractériser en lieu et place d’une émission active qui nuit considérablement à la discrétion du processus de tomographie du milieu. Concernant cet axe de travail, l’année 2008 a vu des transformations qui ont conduit à développer cet axe en partenariat avec le laboratoire DTN. Sur le plan des travaux, 2008 a été l’année d’exploitation « du bruit rayonné par les navires » pour lequel : - avec le ministère des pêches et océans, nous avons établi un modèle statistique unique à partir d’une base de données constituée de l’enregistrement de plus de 4000 navires transitant en un semestre dans le Saint Laurent, cette étude vient compléter celle que nous avions réalisée en 2006 sur une base de 500 navires réalisées par la marine française entre 1988 et 1993, - avec le SHOM, nous avons proposé des méthodes de mesures des paramètres acoustiques des fonds marins à partir du son rayonné par les navires en mouvement pour des canaux d’une profondeur inférieure à 300 mètres, ces méthodes ont été validées sur la campagne PASSTIME (SHOM-ENSIETA) réalisée en 2005 dans le Golfe de Gascogne. Par ailleurs, sur cette problématique des travaux sur l’inversion Géoacoustique passive à partir des bruits rayonnés par les navires ont été menés dans le cadre de la thèse de S. Vallez. L’inversion géoacoustique, peut se définir comme un procédé permettant d’obtenir une image du milieu océanique par l’utilisation des ondes acoustiques. Afin de réaliser cette inversion, les bruits basses fréquences émis par les navires transitant en eaux peu profondes sont utilisés et exploités. L’étude réalisée s’articule autour de deux axes : la formulation du problème directe et l’inversion à proprement parler. Dans ce sens, deux procédés d’inversion ont été étudiés, testés et validés via la quantification de leurs performances sur données synthétiques réalistes et sur données réelles issues de 3 campagnes expérimentales allant du très petits fonds (15 m) aux petits fonds (135 et 300 m). Concernant l’étude des mammifères marins et de l’activité humaine, en 2008, nous avons : - avec l’Université Polytechnique de Catalogne, dimensionné un système d’anticollision entre cachalots et navires, - avec le Ministère des Pêches et Océans, Canada, * proposé une méthode originale de localisation des baleines franches en baie de Fundy en vue de limiter les collisions avec les navires, * étudié l’impact du bruit de trafic dans le Saint Laurent sur les systèmes de localisation et de dé tection des mammifères marins, - avec Océanopolis, nous avons établi le répertoire acoustique de la colonie résidente de grands dauphins Tursiops Truncatus du Parc National Marin d’Iroise et nous avons validé la faisabilité d’une surveillance par acoustique passive de cette colonie. En 2008, les aspects contractuels s’articulent autour de 4 contrats de recherche (présentés ci-dessous) venant contribuer à son développement et constituent le support principal des différentes activités de 68 recherche et d’encadrement réalisées. - Le projet MODE II entre l’ENSIETA et le SHOM adossé au PEA ERATO de la DGA pour une durée de 42 mois abordant le développement de la tomographie acoustique passive, - Le projet PADEMO entre l’ENSIETA et la DGA pour une durée de 24 mois abordant le développement du sonar biomimétique où l’on désire concevoir un sonar discret qui émet des recopies de signaux naturellement présents dans le milieu marin, - Deux projets au profit d’industriels comprenant le développement d’algorithmes et systèmes de détection de mammifères pour les secteurs de la pêche et de la recherche pétrolière. 1.2. Caractérisation des profils sédimentologiques ou sismiques marins L’objectif principal des activités développées dans cet axe est de proposer, en utilisant des techniques de traitement du signal, de traitement d’images et la physique du milieu, une chaîne de traitement automatique ou semi-automatique des profils sédimentologiques ou sismiques pour extraire une information aussi précise que possible sur le sédiment marin constituant les zones sondées. Aussi, il est apparu primordial d’étudier et de mettre en place une procédure de fusion de données permettant une identification des sédiments marins la plus précise possible où les données à prendre en compte seraient le coefficient d’atténuation, l’information de rétrodiffusion et les paramètres géométriques. La complémentarité devrait permettre de mettre en avant les possibilités d'utilisations conjointes des informations pour apporter une fiabilité accrue des décisions prises en réduisant l'imprécision et/ou l'incertitude. Une expertise est nécessaire pour valider les résultats ainsi que pour la constitution de bases de données. Les méthodologies développées sont testées sur données synthétiques ainsi que sur données réelles quand cela est possible. L’année 2008 a vu principalement la continuité des travaux entamés en partenariat avec la société IXSEA depuis 2005. Le premier volet intitulé « sondeur de sédiment » se compose de trois étapes. Le traitement de l’information de rétrodiffusion qui consiste en une caractérisation par des paramètres texturaux et en une classification neuronale. La deuxième est consacrée à la caractérisation des réflecteurs sédimentaires par un ensemble de paramètres géométriques et à leur classification. La dernière étape fait état des différentes méthodes et systèmes de fusion que nous avons étudiés (en relation avec l’équipe « fusion et aide à la décision » du laboratoire) pour s’adapter à la problématique étudiée. Par ailleurs, d’autres travaux de recherche sont menés en coopération avec IXSEA pour étudier de manière rigoureuse comment interpréter au mieux les données quantitatives que donnent les sondeurs modernes pour permettre une meilleure analyse des fonds mesurés. Après avoir inventorié les différents paramètres physiques influençant la mesure, le travail consistera à séparer les termes dépendant du sondeur et de la géométrie de la mesure, des termes dépendant des fonds étudiés. Et après compensation des facteurs instrumentaux, le but sera d’abord l’estimation de la dépendance des signaux aux paramètres géoacoustiques classiques (rugosité, impédance, absorption, …) et ensuite l’étude de l’observabilité de ces grandeurs. En fonction des résultats trouvés, on proposera les paramètres les plus pertinents à mesurer ou à estimer suivant le but recherché par l’utilisateur final. Ce travail mené en coopération avec le groupe ASM de l’école navale (Cf. section C) rentre dans le cadre de la thèse de S. RAKOTANARIVO (soutenance prévue début 2009). Ce travail de thèse propose d’analyser les signaux issus des sondeurs de sédiment et renvoyés par le sol marin en vue de caractériser quantitativement les sédiments marins aux moyennes fréquences (entre 1 kHz et 10 kHz) et en incidence normale. Globalement, l’étude se décline donc en deux volets : l’analyse du problème direct puis l’inversion. Les travaux réalisés dans cet axe sont orientés principalement développement de nouveaux moyens d’exploration géophysique et acoustique sous-marine et menés en partenariat avec IXSEA. 1.3. Apprentissage, classification et reconnaissance automatique d’objets a) Reconnaissance automatique d’objets en vidéo sous-marine Dans le contexte sous-marin et à l’inverse du capteur sonar qui reste le plus employé à plus grande distance, la caméra vidéo est utilisée à faible distance à des fins de reconnaissance d’objets et d’intervention. De nombreux véhicules sous-marins scientifiques, industriels, militaires en sont en effet équipés. Ils sont actuellement plutôt télé-opérés par un opérateur humain et on n’y trouve donc associés des traitements automatiques que très rarement. Ces traitements automatiques sont pourtant des technologies essentielles pour les développements émergents de robots sous-marins. Ce contexte présente des difficultés spécifiques telles que les variations d’éclairage et la turbidité de l’eau qui limitent la visibilité. Elles nécessitent la création de nouveaux algorithmes de vision robotique. Ce travail s’intègre dans le cadre de la thèse de Stéphane BAZEILLE soutenue en octobre 2008 et qui vise l’étude et le développement des traitements automatiques de reconnaissance d’objets en vidéo sous-marine. L'étude proposée concerne le développement des traitements automatiques de reconnaissance d'objets en vidéo sous-marine, avec une attention particulière apportée aux objets sous-marins 69 nuisibles (polluant, dangereux, voire létaux). On peut citer par exemple les fûts toxiques, les containers, les batteries à ions lourds, les munitions, les mines, et divers objets manufacturés de grande consommation. Les scènes sous-marines observées sont classiquement plus simples et plus limitées en profondeur d'observation que les scènes urbaines ou que l'intérieur d'un bâtiment. Toutefois, ce contexte présente des difficultés spécifiques telles que les variations d'éclairage et la turbidité de l'eau qui limitent la visibilité et dégradent fortement les images. Ceci a pour conséquence de rendre les traitements difficiles et nécessite donc la création de nouveaux algorithmes de vision robotique. Quatre contributions peuvent résumer l'ensemble de cette étude. D'abord un état de l'art général sur les méthodes de reconnaissance d'objets en vision sous-marine ainsi que sur les méthodes de prétraitement des images sous-marines. Ensuite le développement de deux nouvelles méthodes : une méthode générique et sans a priori basée sur la forme adaptée de techniques existantes et une méthode originale basée sur la reconnaissance par la couleur. Enfin ces deux méthodes ont été implémentées et validées sur des données réelles en contexte opérationnel. Sur les aspects contractuels, une étude a été finalisées et une autre débutée. La première menée en coopération avec Thales (TUS) a été finalisée en 2008. Elle porte sur l’Etude d’algorithme de classification et de reconnaissance automatique avec trois postes : * poste scientifique : étude théorique dans un cas simple. * poste « sonar » : application aux données sonar simulées et réelles. * poste « vidéo » : application à la vidéo sous-marine. Principalement, il s’agit de considérer les traitements permettant la reconnaissance d’objet à partir du contour extrait : contour de l’ombre acoustique de l’objet insonifié sur l’image sonar, et contour de l’objet sur l’image vidéo. Cette étude est auto-financée par TUS SAS dans le cadre du développement des technologies de perception automatique et d’intelligence pour des véhicules autonomes sous-marins (AUV) et plus généralement pour les systèmes de détection et de classification liés à la sécurité et à la guerre des mines. Ce partenariat Industrie-Recherche est défini en conformité avec l’initiative du pôle de compétitivité Mer. Il est à noter que le troisième poste constitue les travaux menés dans le cadre de la thèse de S. Bazeille (Cf. début du paragraphe). b) Classification multi-vue d’objets Par ailleurs, l’année 2008 a vu le démarrage du projet ASEMAR (Auv de SEcurité MAritime). Ce projet (3 industriels, 4 académiques) mené dans le cadre du pôle Mer Bretagne a globalement pour objectif la réalisation d’un système d’AUV haut de gamme, spécialement dédié à la sécurité maritime, qui permet la détection et l’observation des menaces sous-marines. L’objectif du projet ASEMAR est de développer, industrialiser et produire, dans un calendrier maîtrisé, le premier de série des AUVs de sécurité maritime. Dans ce cadre, une sous-étude intitulée « Etude de la classification multi-vue d’objets immergés à partir d’image SAS » a été lancée. Cette sous-étude s’articule autour de deux parties : traitement mono-vue et le traitement multi-vue. c) Chasse aux mines et détection d’obstacles L’année 2008 a vu le démarrage d’une étude intitulée « Etudes sur le traitement de données acquises par de nouvelles méthodes de perception sous-marine pour la chasse aux mines et la détection d’obstacles ». Cette étude est menée dans le cadre d’un contrat de recherche en partenariat avec le GESMA. Les travaux en cours de réalisation s’articulent autour de 5 parties suivantes : Partie 1 : Analyse, traitement et synthèse d’information à partir des données du sonar Dolphin 6201, Partie 2 : Analyse et traitement des données de différents modes de perception d’obstacles (sonar Reson 8101), Partie 3 : Classification automatique sur ombre et sur écho à partir de données sonar à antenne synthétique haute résolution, Partie 4 : Etude sur les stratégies de perception adaptative multi-senseur applicables par un AUV, Partie 5 : Bilan et réflexion sur le travail réalisé, perspectives d’études. 1.4. Diffusion acoustique par les surfaces rugueuses : application aux sonars multi-statiques. L’étude porte sur la problématique de la diffusion acoustique par les surfaces rugueuses. Il s'agit de mieux comprendre et de mieux quantifier ce phénomène. Les premières perspectives sont non seulement d'améliorer les techniques connues en acoustique sous-marine, mais également d'utiliser les développements récents réalisés dans le domaine de l'électromagnétisme et en notamment par l’équipe 1 du laboratoire. Modéliser de manière précise, avec le moins de limitations possible ce phénomène, consti70 tuerait une avancée puisque de nombreuses informations sur les caractéristiques des fonds marins pourraient en être déduites. L'obtention d'un modèle de diffusion fiable s'inscrit en toute logique dans un processus d'inversion de données. Il est donc indispensable de mieux connaître les effets de la propagation d'une onde acoustique rencontrant une interface rugueuse afin de mieux maîtriser l'environnement où siège ce mécanisme. L’ensemble de l’étude s’inscrit dans le cadre de la thèse de Virginie JAUD (en 3ème année). Après un travail mené en 2007 sur la bibliographie et la compréhension des techniques existantes. Les travaux ont été poursuivis en 2008. Notamment sur la maîtrise des modèles en tenant compte de l’environnement dans lequel le processus s’effectue. Les premiers résultats, s'inscrivant dans l'étude préalable à l'inversion de données, sont le fruit d’une modélisation de la diffusion acoustique qui caractérise l'énergie diffusée par rapport à l'énergie incidente sous forme d'un paramètre, le coefficient de diffusion. Parmi les modèles existant, on peut citer l'approximation de Kirchhoff qui se limite à des surfaces dont les rugosités sont supérieures à la longueur d'onde de l'onde acoustique émise, mais également la méthode des petites perturbations qui est développée pour des rugosités de surface faibles devant la longueur d'onde. Ces méthodes donnent donc des résultats cohérents sous certaines conditions de rugosité et de fréquences considérées. L’alliance de ces deux méthodes est le résultat du modèle de Jackson bi-statique en acoustique sous-marine. Certains fonds marins possèdent en général une forme de rugosité spécifique et que l’on qualifie d’anisotrope, i.e. une structure ride de sable pourvue de grandes et petites rugosités selon une direction bien précise. La diffusion via ce type de structure peut être prédite par l’approximation des faibles pentes (modèle SSA), qui ne possède comme limitation que la pente de la surface rugueuse. Le modèle SSA a été testé pour des conditions de surface isotropes afin d’être validé par rapport au modèle de Jackson. Ce dernier est spécifique aux surfaces rugueuses isotropes. Plusieurs configurations multistatiques ont été à chaque fois testées. Dans le cadre de surfaces isotropes, l’onde acoustique diffusée montre plus ou moins d’atténuation selon la position du récepteur et selon le type d’environnement. En ce qui concerne l’utilisation de SSA sur des surfaces anisotropes avec des configurations multistatiques, certaines directions apparaissent, c’est à dire que le phénomène de diffusion a également des tendances selon certaines directions. Des tests ont été effectués sur différents types de surfaces anisotropes. Les plus simples ont des changements au niveau de la corrélation dans une direction par rapport à une autre. Des surfaces plus compliquées, se rapprochant des structures rides de sable sont à l’étude. La limitation de SSA au niveau de la pente est prise en compte, ce qui nous permet de limiter les dimensions des surfaces utilisables avec ce modèle. Les surfaces anisotropes testées dans les prédictions de la diffusion sont finement définies, de manière à être compatible avec des structures existantes dans les fonds marins. Pour conclure sur cet axe, cette année 2008 a servi à valider l’utilisation du modèle SSA dans un cadre déjà connu, c’est à dire dans un environnement où d’autres modèles de diffusion avait déjà fait leur preuve. Cet aspect a été présenté à la conférence Acoustics’08 dans le cadre d’une modèle SSA simplifié uniquement utilisable pour des surfaces isotropes. Une version plus élaboré de SSA, pouvant accepter un environnement plus complexe a été testé et des résultats ont été présentés à la conférence ISURC 2008. Des prédictions de diffusion avec SSA sur surfaces type rides de sable sont en cours et en fin d’analyse. Les résultats seront présentés à UAM 2009 et devrait mener à la réalisation d’un article puisque ce travail sur surface anisotrope est original. L’originalité se retrouve dans la prédiction de la diffusion pour un type de surface bien particulier, mais aussi pour l’élaboration des limites du modèle pour un environnement bien spécifique. Il reste à préciser le lien possible entre le modèle et l’inversion du modèle, c’est à dire ce qui relie le niveau de diffusion et la fonction de structure liée à la surface rugueuse. De plus, avec l’avancée des techniques, il est aujourd’hui possible de travailler avec des données multistatiques, c'est à dire qu'émetteur(s) et récepteur(s) ne sont pas situés au même point comme dans le cas de la rétrodiffusion, ce qui apportera une diversité d'information par rapport à une étude menée en mono-statique. Le but est également de voir de quelle manière le multi-statisme peut être un atout comparé à de la rétrodiffusion. 2/ Méthodes avancées de traitement du signal et Applications associées 2.1. Méthodes temps-fréquence La théorie de la décision (détection, estimation, classification) est un problème de base en traitement du signal qui possède des solutions déjà éprouvées pour une bonne partie des applications. Néanmoins, les exigences actuelles, de plus en plus élevées, adressées aux traiteurs du signal, imposent la construction et proposition de méthodes de décision performantes, bien adaptées au contexte physique de travail. Dû au caractère non-stationnaire des signaux réels et particulièrement les signaux radar ou sonar, le développement de méthodes performantes devient nécessaire. Dans ce contexte les représentations tempsfréquence et temps-échelle présentent une alternative intéressante. Les représentations tempsfréquence (RTF) indiquent visuellement le contenu temps-fréquence (TF) d'un signal non stationnaire sans qu’aucune information sur les paramètres TF du signal ne soit disponible. Cette problématique constitue l’approche de base dans des applications comme la tomographie océanique passive ou la guerre électronique – domaine d’intérêt pour le laboratoire. Dans cet axe des applica71 tions ponctuelles ont été réalisées en 2008, mais sans portées significatives. 2.2. Méthodes de séparation aveugle de sources L'originalité de nos travaux se situe au niveau de l'application et l'adaptabilité des méthodes de séparation aveugle de sources dans les domaines sonar et radar (détection, classification, estimation de cibles complexes). La séparation aveugle de sources est une technique à la fois récente et puissante du traitement de signal. Cette technique exploite les propriétés statistiques des signaux (moments, cumulants, densité de probabilité). Depuis 2004, les méthodes développées dans cet axe ont été principalement utilisées et testées dans le cadre du projet MODE (Méthodes d’Observations Discrètes de l’Environnement) du PEA STEREO (Système Temps réel d’Evaluation Rapide de l’Environnement Océano-acoustique) qui a été notifié entre le CMO et l’ENSIETA. En 2008, et dans le cadre des activités du laboratoire, aucune avancée significatives n’a été obtenue dans cet axe. 3/ Applications Guerre Electronique 3.1. Interception des Communications MIMO La reconnaissance aveugle des paramètres d’une communication sans fil est une thématique importante aussi bien dans le domaine civil que militaire. En littérature, cette thématique est essentiellement traitée dans le contexte de communications mono-émetteur mono-récepteur (SISO). Cependant, le développement récent de nouvelles technologies de transmission sans fil, basées sur l’utilisation de plusieurs antennes (MIMO), pose de nouvelles problématiques. Ainsi, la problématique traitée dans cet axe concerne la reconnaissance en aveugle des différents paramètres d’une communication MIMO à partir des signaux reçus par un intercepteur. Cette étude se limite aux communications propagées dans des canaux non sélectifs en fréquence et préalablement synchronisées à la réception (connaissance parfaite de la fréquence porteuse et échantillonnage symbole parfait). Ce travail est mené en coopération avec le LEST (UBO) et s’intègre dans le cadre de la thèse de Vincent CHOQUEUSE soutenue en novembre 2008 et dirigée par le professeur Gilles BUREL. Les travaux réalisés ont globalement porté sur les trois points suivants : * Reconnaissance du nombre d’émetteurs (proposition de deux nouvelles méthodes basées sur une diagonalisation des statistiques d’ordre supérieures) ; * Reconnaissance du codage spatio-temporel (la méthode optimale au sens bayésien basée sur un test ALRT) ; * Reconnaissance de la Modulation (proposition de méthodes n’utilisant pas de codage spatio temporels). 3.2. Signaux radar (ELINT) ELINT (Electronic Intelligence) est le résultat de l’observation et de l’analyse de signaux émis par des systèmes radar dans le but d’obtenir des informations sur leurs capacités. L’intérêt d’ELINT est double, en permettant d’une part de détecter en temps réel les systèmes de pénétration ennemis, avions, missiles etc. par l’identification des émissions radar en provenance de ces derniers, et d’autre part, en fournissant des informations sur les systèmes de défense adverses entretenant ainsi les capacités de nos propres forces de pénétration. ELINT, d’une manière générale, concerne le recueil d’information à propos de toute source radioélectrique non communicante. On peut ainsi citer en plus du radar (radar passif ou ESM –Electronic Support Measures-), les balises et transpondeurs, les brouilleurs, certaines liaisons de données, les altimètres, les émissions de navigation, l’IFF (Identification Friend or Foe), etc. Malheureusement, l’analyse est souvent confrontée à des trains d’impulsions entrelacés (environnement électromagnétique dense) et il est parfois difficile d’extraire le signal d’intérêt afin de procéder à son examen. Afin d’améliorer l’efficacité du ELINT, il est apparu pertinent d’accéder à la caractérisation intrapulse des signaux émis à des fins de discrimination et d’identification, à partir d’un faible nombre d’impulsions, par exemple. Ainsi, l’objet de nos activités est de fournir un ensemble paramètres intrapulse pertinents pour la discrimination d’impulsions, l’aide à l’identification et le maintien d’une base de donnée de caractéristiques intrapulse de signaux radar. Il faudra ainsi développer des algorithmes de détection et de caractérisation des signaux en tenant compte de l’environnement. L’année 2008 a vu particulièrement la reprise des échanges sur le sujet. D’une part la mise en place d’un plan d’actions académiques avec notamment Gipsa-Lab (Grenoble) sur les techniques de traitement du signal et les spécifications des expérimentations à réaliser dans le laboratoire (chambre anéchoïque, …) et d’autre part la mise en place de thématiques communes avec Thales avec la prise en compte dans les modèles classiques des phénomènes de propagation, de réflexions et la prise en compte de la physique du milieu. 72 3.3. Etude d’un système de reconnaissance et de classification de modulations dans un contexte Non Data Aided (COMINT) Notre objectif de recherche est la mise en œuvre d'un système de reconnaissance et de classification de modulations dans un contexte Non Data Aided. Une telle problématique présente un grand intérêt dans le domaine des télécommunications et plus particulièrement dans le cadre de la surveillance ou des écoutes militaires. Outre une reconnaissance des modulations, il nous faut aussi extraire l'information concernant le signal modulé afin de préparer l'étape de démodulation. Deux phases se dessinent donc : la classification et l'extraction de paramètres. Différentes approches statistiques, dédiées à la classification de certaines modulations, ont été étudiées et testées. Parallèlement, une étude des diverses représentations temps-fréquence couramment utilisées (Transformée de Fourier à Court Terme (TFCT), Classe de Cohen) a été réalisée. En effet, l'essor récent des techniques temps-fréquence et leur adéquation pour l'analyse des signaux non stationnaires laissent entrevoir un fort potentiel pour l'étude des signaux modulés. Vu l'intérêt des techniques statistiques, la puissance des représentations temps-fréquence et l’apport des transformées en ondelettes, l'utilisation d’un mélange des différentes approches proposées n'est pas à exclure pour la finalisation d’un outil complet de reconnaissance des modulations numériques. Les travaux réalisés dans ce cadre n’ont pas été poursuivis en 2008. Il est exactement au même stade que la partie « ELINT » présentée précédemment avec des échanges et la définition de plans d’actions. 4/ Imagerie Sonar et fusion multicapteurs Les travaux développés dans cette section ont pour objectif l'apport de l'imagerie (radar et sonar) dans les problèmes de caractérisation voire d'identification de cibles complexes et d'environnements. Ainsi que l’exploitation des signaux et des images pour des besoins d’inversion et de caractérisation notamment géoacoustique. Suite à différents évènements en 2008, cet axe n’a pas vu les développements et réalisations attendus à la fois sur les aspects académiques et aussi sur les aspects contractuels. Ainsi, cette partie s’articule principalement autour de deux points. Le premier retrace nos objectifs et les acquis du laboratoire sur cette problématique. Quant au deuxième, il porte sur les travaux réalisés et finalisés en 2008 sur les problèmes de fusion multicapteurs, et notamment sur les potentialités de l'inversion géoacoustique de données multicapteurs de sonars cartographiques pour la caractérisation des fonds marins. 4.1. Imagerie Sonar Notre activité de recherche s'inscrit dans le mouvement général de l'amélioration de la lutte contre les mines. Depuis près de 30 ans, la chasse aux mines a prévalu sur le dragage dans la guerre des mines pour la Marine Nationale. Celle ci est traditionnellement effectuée à partir de deux vecteurs : le sonar de coque des navires (permettant de voir sur l'avant avec une grande portée mais une résolution moyenne ce qui empêche de déminer tout type de zones) et le sonar latéral remorqué (ayant une bonne résolution, mais d'une portée limitée ce qui oblige le navire a pénétrer dans la zone dangereuse). L’activité de recherche menée en imagerie sous marine depuis 2002 a essentiellement vu la des réalisations et des actions qui avaient été initiées les trois années précédentes avec comme activité principale les travaux autour de l’antenne synthétique basse fréquence. L’activité de recherche en imagerie sous marine développée d’une manière intense depuis 2002 est répartie principalement en 4 grands axes scientifiques suivants : * Méthodes d’autofocalisation et dépouillement systématique des données SAS BF (Franco-Hollandaise), * Recalage d’images (utilisation en 2008 des travaux développés dans cet axe par l’équipe « fusion et aide à la décision), * Fusion de données sonar, * Campagne d’essais EXPLORA. 4.2. Fusion de données sonar et inversion géoacoustique Cette activité s’inscrit dans une action conjointe menée par le SHOM et l’IFREMER de faire un point sur la capacité scientifique que l’on a de fusionner les informations des différents capteurs acoustiques en vue de caractériser les fonds marins. Cette recherche s’appuie sur une campagne d’essais conjointe dont une partie a été réalisée en 2004 sur le Beautemps Beaupré (navire de la Marine Nationale) et la seconde partie a été effectuée courant 2005 à l’aide du navire de l’IFREMER, le Suroît. L’ENSIETA intervient dans cette recherche principalement grâce à un travail de thèse (financé sur fonds CPER). L’année 2008 a vu principalement la finalisation et la soutenance de la thèse de C. Berron. Le travail développé dans le cadre de cette thèse propose d'analyser les potentialités d'une démarche d'inversion géoacoustique sur des données multicapteurs de sonars cartographiques, dans un but de caractérisation sédimentaire. Contrairement à une démarche qualitative d'imagerie, l'étude se base sur l'analyse des complémentarités et des redondances des caractéristiques acoustiques quantitatives observées sur plusieurs fréquences et plusieurs rasances. Après le choix justifié d'un modèle de rétrodiffusion basé sur 73 l'approche physique de l'interaction de l'onde acoustique avec le sédiment, une étude théorique permet de prouver le gain de précision attendu par le choix optimal d'une configuration d'inversion, qui privilégie une grande diversité d'angles et de fréquences d'insonification. Cette approche est appliquée sur le jeu de données expérimentales de la campagne CALIMERO, fournissant des données d'échosondeur à 33 et 210 kHz, ainsi que des données de sondeurs multifaisceaux à 12, 30 et 95 kHz. L'application pratique de la démarche, dont l’intérêt a été prouvé théoriquement, est rendue difficile par une méconnaissance du mode de formation de la mesure, ainsi qu'une richesse sédimentaire non prise en compte dans le modèle retenu. Des simulations quantifient alors les effets de ces hypothèses d'écart au modèle sur les incertitudes des paramètres géoacoustiques estimés. La diversité du comportement de la rétrodiffusion volumique, ainsi que l'influence de la rugosité sont en particulier abordées. A cet effet, une procédure d'estimation des paramètres du spectre de rugosité de l'interface sédimentaire est développée, basée sur l'exploitation de la donnée d'imagerie haute résolution du sonar latéral déployé sur la campagne. Des algorithmes de Shape from Shading (forme à partir de l'ombre) sont adaptés, afin de fournir un modèle bathymétrique haute résolution à partir des variations relatives de la réflectivité enregistrée. Les particularités des conditions expérimentales du jeu de données restreignent cependant la qualité des résultats de cette approche, en raison de la présence d'artéfacts d'imagerie dus à des thermoclines. L’année 2008 a vu notamment l’arrivée dans cette équipe de deux nouveaux enseignants-chercheurs (V. Aleshin en novembre 2008 et B. Zerr en décembre 2008). C. GROUPE ASM (ECOLE NAVALE) Participants : * Permanents : Abdelouahab BOUDRAA, Delphine DARE, Rosenn DESMARE, Laurent GUILLON, Valérie LABAT, Michel LEGRIS, Ali KHENCHAF. * Post-docs : Vladislav ALESHIN * Doctorants : Abdelkhalek BOUCHIKHI, Elhadji DIOP Partenaires : IFREMER, GESMA, ENST Bretagne, Thales (TUS), Pôle Mer Bretagne, Europole Mer, Penn State (US). Thèses soutenues : Jean-Christophe CEXUS (2005) Les travaux définis en commun dans le cadre de ce groupe ont été poursuivis en 2008. Notamment dans le cadre de thèses, contrat de recherche ou séminaires communs. Dans ce contexte, cette section est dédiée dans un premier temps au contexte et aux objectifs des travaux de recherche. Ensuite, dans un deuxième temps aux actions réalisées dans les trois axes définis : propagation des ondes dans les sédiments marins, détection et localisation d’objets enfouis par traitement d’antennes, traitement et analyse des signaux non stationnaires. Dans le cadre des activités de recherche du laboratoire E3I2 menées afin de modéliser, caractériser et maîtriser l’environnement sous-marin et notamment menées en ASM, nécessitent le développement de nouvelles méthodes et techniques de modélisation, de détection, de caractérisation et d’identification intégrant les phénomènes physiques. L’ensemble des activités développées dans le cadre de notre projet de recherche et notamment en ASM s’articule principalement autour des deux thématiques " Modélisation et caractérisation de l’environnement " et " Représentation et extraction de l'information". L’effort portera en particulier sur les études et le développement des techniques de modélisation et de caractérisation des milieux sous-marins par moyens acoustiques et le développement de méthodes de traitement du signal et des images sousmarines en vue, de détecter, de localiser, de caractériser différentes cibles et ainsi d'extraire des informations pertinentes contenues dans les données. Cependant, des échanges avec les membres du laboratoire travaillant au sein de la thématique « Fusion et Aide à la Décision » sont incontournables pour la réalisation de système d’information et d’aide à la décision pour des applications spécifiques en ASM en vue de proposer une méthodologie pour l’aide à la conception de nouveaux systèmes sonars. L'observation des scènes naturelles et des obstacles complexes par un sonar actif ou passif (BF ou HF) implique des modélisations et des simulations de scénarios réalistes ensuite des traitements spécifiques des données générées ou issues des expérimentations. Le développement de nouveaux systèmes de perception sonar multifonctions (mono ou multistatique) ne se limite pas seulement au désir de détection de cibles mais d’abord au souhait (entre autres pour l’aide à la navigation) de caractériser le milieu pour mieux identifier les cibles et les obstacles dans un environnement perturbé. Les travaux développés dans ce cadre sont principalement basés sur des développements théoriques et 74 pratiques ainsi que sur une expérience de recherche dans le domaine de modélisation acoustique (propagation, diffusion par des interfaces rugueuses, diffusion par des cibles et objets complexes, … ) et de traitement des signaux et images sonar avec la prise en compte de l’ensemble des éléments de la chaîne sonar en mouvement et placée dans le milieu sous-marin fortement bruité. Le laboratoire commence à avoir aujourd’hui une bonne expérience en modélisation et caractérisation par moyens acoustiques des milieux sous-marins (profond ou peu profond) en présence d’objets complexes ainsi que le développement des méthodes et algorithmes de traitement des signaux et images sonar du milieu observé en s’appuyant particulièrement sur des données réelles issues des systèmes d’expérimentation. Dans ce sens trois blocs se dessinent naturellement : * Modélisation acoustique, * Méthodes de traitement des signaux et images sonar, * Systèmes sonars et expérimentation. C’est dans ce contexte, que le groupe ASM de l’école navale évolue en étroite concertation avec les autres équipes du laboratoire. L’ensemble des travaux réalisés en 2008 par le groupe s’intègre globalement dans la continuité des activités menées durant les années passées. Ainsi, l’année 2008 a vu particulièrement le développement des quatre actions présentées ci-dessous. 1. Propagation des ondes dans les sédiments marins Le premier travail réalisé dans ce cadre porte sur la propagation des ondes dans les sédiments marins à basse fréquence (f < 10 kHz) et pour des angles de rasance faibles. Ce travail est supporté par un contrat d’étude signé avec Thalès Underwater Systems et portant sur la détection d’objets enfouis. Les travaux menés portent sur le choix du modèle de propagation acoustique, sur le calcul de l’intensité transmise, et sur l’influence de la rugosité sur les résultats. Ce travail a été finalisé en 2008 et valorisé dans le cadre de la conférence Acoustics 08 à Paris en juin 2008. Le présent travail s’intègre dans le cadre d’un projet contractuel mené en 2008 en collaboration avec Thales (TUS) et développé en partenariat avec Vladislav ALESHIN (post-doc). Un autre travail réalisé par l’équipe concerne l’étude de la réponse temporelle issue de l’interaction d’une onde acoustique avec un fond sédimentaire stratifié. Ceci dans le but de résoudre le problème inverse et donc d’identifier chacune des couches résolues. Ce travail s’intègre à la fois dans la thèse de Sandrine RAKOTANARIVO et aussi dans le cadre des travaux réalisés pour le CPER. Durant l’année 2008, le travail de thèse de RAKOTANARIVO a porté principalement sur la rédaction du manuscrit et l’analyse des résultats obtenus à la fois en simulation mais aussi via des données expérimentales (Ifremer, LMA, Irenav). 2. Cohérence de signaux réfléchis par les fonds marins L’étude de la cohérence de signaux réfléchis par les fonds marins rentre dans le cadre d’un travail initié en 2006. Ce travail s’intègre dans la collaboration menée avec le Penn State (US) et a été poursuivi. Ainsi, l’année 2008 a vu la réalisation et la continuité des actions suivantes : - Etude de la cohérence dans le domaine fréquentiel par le biais des phases des spectres croisés, - Etude de l’influence de la rugosité sur la cohérence, - Travaux de thèse de Samuel Pinson sur le sujet avec notamment des travaux sur l’utilisation de techniques de traitement d’antenne. Par ailleurs, le travail mené sur la cohérence dans le domaine fréquentiel et sur l’influence de la rugosité a fait l’objet d’une étude réalisée et finalisée en novembre 2007 pour le CPER (volet AcoustiqueSismique). Ce dernier point a été présenté dans le cadre d’une journée dédiée au « bilan CPER » dans le cadre de la Sea-Tech Week. 3. Détection et localisation d’objets enfouis par traitement d’antenne Le travail réalisé dans ce cadre de détection et de reconnaissance d’objets enfouis repose sur l’utilisation des techniques souvent exploitées dans le domaine de traitement d’antenne et qui sont appelées « méthodes haute résolution ». Ces méthodes feront l’objet de simulations numériques mais bénéficieront également de développements expérimentaux. De plus, la prise en compte dans le traitement de la modélisation de la diffusion des objets enfouis sera considérée. Dans ce cadre, l’année 2008 a vu la poursuite des travaux réalisés avec la participation de l’équipe à un contrat de recherche mené en partenariat avec le GESMA. Ce projet porte sur la «validation d’algorithmes en détection et classification de mines enfouies ». Ce travail est intégré dans une tâche qui consiste en la prise en compte de la focalisation dans le sédiment. L’objectif général de cette tâche est toujours d’analyser comment la présence du fond peut perturber la détection d’objets (aspect modélisation et 75 aspect détection) mais cette fois-ci à partir d’une antenne synthétique. 4. Traitement et analyse des signaux non stationnaires Le travail de recherche réalisé dans ce cadre fait suite aux travaux sur la transformation Huang-Teager (THT) initiés dans le cadre de la thèse de J.C. Cexus. La THT est une méthode de d’analyse tempsfréquence des signaux non-stationnaire et/ou issue de systèmes non-linaires. Cette méthode est la combinaison de la décomposition modale empirique (EMD pour Empirical Mode Decomposition) et l’opérateur de Teager-Kaiser. La première permet de décomposer un signal temporel en une somme finie de fonctions de base AM-FM à bande étroite ; la second permet de séparer les composantes AM et FM (démodulation) de chaque fonction de base. Le résultat final est une représentation conjointe en temps et fréquence du contenu énergétique du signal. L’un des premiers objectifs concerne l’étude de la robustesse de la THT en environnement bruité et la validation de l’analyse temps-fréquence sur des données réelles. L’estimation de la Fréquence Instantanée (FI) et de l’Amplitude Instantanée (AI) d’un signal AM-FM est un problème largement abordé en traitement du signal. Dans le cas d’un signal mono-composante, la transformée d’Hilbert ou l’ESA (Energy Separation Algorithm), basé sur l’opérateur de Teager-Kaiser, permettent en générale, une bonne estimation de la FI du signal. Par contre, pour un signal multicomposante, un filtrage passe bande est nécessaire avant l’estimation de FI et AI. En parallèle à la réalisation d’un état de l’art sur les approches basées sur l’EMD, le développement d’une nouvelle méthode basée sur l’EMD et une version B-spline de l’opérateur de Teager-Kaiser ont été réalisées. Cette dernière est similaire à l’approche développée par J.C. Cexus. L’originalité du travail est l’exploitation de la forme continue (B-spline) des fonctions modales empiriques (Intrinsic Mode Function, IMF), pour estimer analytiquement les FI et AI d’un signal multi-composante. Vu la nature très bruitée d’échos de cibles Sonar, une estimation robuste des FI et AI est nécessaire. Ainsi, le travail est poursuivi sur l’aspect robustesse de la THT en améliorant les résultats obtenus par la version B-spline. Ensuite l’accent sera mis sur l’aspect classification de cibles à partir d’échos. En effet, nous explorons le lien, s’il y a, entre modes empiriques et modes de résonance des cibles. Un tel lien permettra d’accéder aux paramètres physiques de la cible et améliorer par conséquent la robustesse de la classification. Ce travail poursuivi en 2008 rentre notamment dans le cadre des travaux de thèse de Bouchikhi intitulé « «Détection et classification des échos de cible sonar par THT, Transformé de Huang-Teager ». Par ailleurs, des travaux sont menés dans le cadre de la thèse de E.H.S. Diop, sur le traitement d’images par modèle AM-FM et par la décomposition modale empirique. Pour cette équipe ASM de l’Ecole navale, l’année 2008 a vu le dépôt du dossier de reconnaissance de l’IRENAV avec l’intégration de ce groupe dans le dossier. Cette reconnaissance prendra théoriquement effet à partir de 2010. Ceci coïncidera avec la fin de l’association des membres de cette équipe avec le laboratoire E3I2-EA3876. Ainsi, pour l’intérêt de tous, il faudra continuer à collaborer dans le cadre de thèses et de projets de recherche et aussi dans les groupes de travail (Pôle Mer Bretagne, Europole Mer, G2RA, ANR, …). D. EQUIPE FUSION ET AIDE A LA DECISION Participants : * Permanents : Brigitte HOELTZENER, Luc JAULIN, Ali KHENCHAF, Arnaud MARTIN, Christophe OSSWALD, * Post-docs : Gilles CHABERT, Mounir DHIBI, Hicham LAANAYA * Doctorants : Andréas ARNOLD-BOS (1/2), Pierre-Emanuel DORE, Arunas MAZEIKA, Cédric ROMAINGER, Nabil SAIDI, Etienne THOME. Partenaires : Bouygues Telecom, IFREMER, GESMA, SHOM, Autocruise, Polytech’Nantes, Telecom Bretagne, Université M5 (Maroc), Université IbnoZohr (Agadir, Maroc), Université Lyon 2, ONERA, Autocruise, Université de Strasbourg, Université de Sophia Antipolis, Université New Mexico, USA, RDDC Canada, Université de Laval (Québec, Canada). Groupes de recherche : SFC, SFdS, EGC, GDR ISIS, GDR MACS, GDR I3, Fouille de données complexes, Pôle Mer Bretagne, Pôle Image et Réseaux, GIS ITS Bretagne, GIS STIC ALLIANCE, GIS Europole Mer. Thèses soutenues : Cédric Archaux (2005), Hicham LAANAYA (2007), Abdelmalek TOUMI (2007), Gustavo SOARES (2008) Les activités associées à la thématique « fusion et aide à la décision » se sont orientées vers la conception de systèmes d’information pour l’aide à la décision pour les applications radar et sonar. L’objectif est 76 de faire intervenir l’homme dans la boucle à différents niveaux de la prise de décision. Les travaux de recherche développés en 2008 sont dans la continuité des travaux réalisés les années passées. Globalement, le projet développé dans cet axe est transverse et s'appuie globalement sur les recherches menées dans les deux autres thématiques (Modélisation et caractérisation de l’environnement, représentation et extraction de l’information) et qui sont développées au sein des trois autres équipes (Radar-EMTélédétection, Sonar-Perception-Environnement-sous-Marin et le groupe ASM de l’école navale). Les premiers travaux développés dans cette thématique concernent la mise en place d'une méthodologie originale et un processus permettant l'extraction et le traitement de l'information à partir d'un volume de données, avec des données hétérogènes, incertaines voir incomplètes. Tendre vers de tels systèmes d’information nécessite la réponse aux deux objectifs suivants : * Intégrer les nombreuses données hétérogènes (incertaines, imprécises) provenant de différentes sources pour produire une information unifiée, spécifique et compréhensible. * Aider à la prise de décision par la représentation et l’exploitation des connaissances acquises sur les systèmes. Le processus d’extraction des connaissances (ECD) à partir de multiples sources de données adapté à notre problématique permet d’apporter une démarche méthodologique dans la conception de chaînes de traitement, dont de nouvelles fonctionnalités peuvent être étudiées. La motivation première est la conception de systèmes d'information pour l'aide à la décision dans le cadre d’applications mettant en œuvre des capteurs hétérogènes en environnements incertains ceci nécessite l'étude de méthodes de fusion de capteurs et d'informations hétérogènes (à partir d'une modélisation des incertitudes et imprécisions), de méthodes d'extraction à partir de données imparfaites et des approches de systèmes pour l’aide à la décision en raison d'un découpage fin des chaînes de traitements des différents capteurs nécessaires à la mise en œuvre de méthodes de fusion aux différents niveaux. Nous concentrons donc essentiellement nos recherches à : * l’étude des modèles de fusion d’informations * l’étude des systèmes pour l’aide à la décision. Nous nous intéressons particulièrement aux systèmes multi-sources et multi-capteurs et à la classification de signaux radar et sonar (ex. d’applications en cours la surveillance maritime et l’aide à la conduite). Afin de résoudre les problèmes liés à ces applications, nous suivons l’approche de l’extraction de connaissance à parti de données (ECD, en anglais KKD pour Knowledge Discovery from Data). Le processus d’extraction des connaissances à partir de multiples sources de données permet d’apporter une démarche méthodologique dans la conception de chaînes de traitement, dont de nouvelles fonctionnalités peuvent être étudiées. De plus nous nous appuyons sur différents cadres théoriques issus de l’analyse de données, des théories de l’incertain et de l’évaluation des systèmes. L’ECD est un processus prometteur qui décrit une suite d’opérations à réaliser sous la forme d’un processus complexe. Ainsi des étapes de pré-traitement ont lieu avant la fouille de données (data mining). Ces premières étapes de pré-traitement concernent la mise en forme des données sans privilégier ni une source particulière ni un type spécifique des données (numériques, symboliques, temporelles, …) ainsi que le débruitage des données et le traitement des données manquantes. L’étape de pré-traitement est indispensable afin de conserver et de codifier l’ensemble de l’information disponible de façon à pouvoir l’exploiter par les méthodes de fouille de données. Elle doit être réalisée en étroite relation avec la constitution de bases de données. L’étape de transformation concerne l’extraction d’informations et la réduction des données. Elle particulièrement importante lorsque beaucoup de données sont présentes et qu’il est nécessaire de n’en conserver qu’une partie avec un minimum de perte d’informations, afin de réduire des temps de calculs par exemple. L’étape de Data Mining ou fouille de données représente dans le cadre de nos applications l’étape de classification. Nous cherchons en particulier à tenir compte des imperfections des données (imprécisions, incertitudes, …) lors de la classification. L’interprétation et l’évaluation sont un passage obligé pour valider notre chaîne de traitement. Dans des applications en environnement incertain cette étape peut être délicate et ici aussi les incertitudes et imprécisions doivent entrer en jeu. Outre la poursuite des travaux académiques sur cet axe, l’application de l’approche ensembliste a été menée pour l’estimation de la bathymétrie de l’océan avec un sonar et pour la localisation d’un AUV. Ce dernier travail rentre dans le cadre d’un contrat de recherche finalisé en 2008 et mené en partenariat avec le GESMA. Notons également que la modélisation de l’incertitude et de l’imprécision par les approches ensemblistes a été appliquée ces dernières années à de nombreuses applications. Sur ce volet 77 concernant les approches ensemblistes, l’année 2008 a vu la soutenance de thèse de G. Soares en octobre sur la mise en place des algorithmes ensemblistes avec des intervalles déterministes et dynamique pour l'Optimisation Robuste Multi-Objectif. Ce travail de thèse a été mené dans le cadre d’une co-tutelle avec le Brésil. Par ailleurs, on notera la poursuite des travaux de recherche menés dans le cadre d’un contrat en partenariat avec Autocruise, Telecom Bretagne et l’ENSIETA. Le laboratoire E3I2 a la responsabilité de fusionner les radars embarqués en une information synthétique qui permettra au conducteur et/ou au véhicule d'assurer la sécurité tant des voyageurs que de leur environnement. Le projet est intitulé « Définition et développement d’un nouveau concept de radar millimétrique pour les applications d’aide avancée à la conduite et de sécurité » aboutira en courant 2009 à un démonstrateur qui intégrera tous les concepts développés par les trois laboratoires (E3I2, LEST et TAMCIC), et permettra à moyen terme l'arrivée sur le marché d'un produit innovant avec un impact fort sur la sécurité routière. Ce travail rentre principalement dans le cadre des travaux de thèse de Arunas Mazeika, avec une soutenance prévue courant 2009. Enfin, l’année 2008 a vu la notification de trois contrats de recherche avec le recrutement d’un doctorant et de deux post-docs. Le premier projet de recherche est mené en collaboration avec le GESMA, et porte sur les algorithmes de classification du fond marin et classification sédimentologique d’images sonar latéral. Le second est mené dans le cadre d’une collaboration avec Thales (TUS), et a pour objet la classification automatique et fusion pour la détection de mines enfouies ainsi que sur les problèmes d’extraction des informations à partir de base de données. Quant au troisième projet de recherche, il s’intègre dans le projet ASEMAR et traite le développement de techniques avancées de fusion multi-capteurs pour la cartographie de zones d’intérêts. Par ailleurs, il faut noter la poursuite des travaux réalisés dans le cadre de la reconnaissance de cibles radar. En effet, après la soutenance de thèse de A. Toumi en décembre 2007, la thèse de N. Saidi a été entamée dans le cadre d’une co-tutelle avec l’Université M5 (Rabat, Maroc) et en partenariat avec l’Université Paul Sabatier (Toulouse). Le thème général concerne les systèmes intelligents fonctionnant à partir de leur capacité d’acquisition des données et d’extraction de connaissances mais aussi de leur capacité à les contrôler, les gérer, les évaluer dynamiquement. Et cela pour différents contextes environnementaux et objectifs opérationnels. L’architecture modulaire ainsi réalisée et l’étude d’un système expérimental d’acquisition de données radar (chambre anéchoïque de l’ENSIETA) ont permis une meilleure maîtrise de la qualité des données produites et de faciliter la validation de la fonction de reconnaissance automatique/semi-automatique des cibles radar. Au cours du travail de recherche réalisé, les étapes du processus de reconnaissance ont été étudiées dans les contextes de la reconnaissance des cibles aériennes, depuis l’acquisition des signaux radar jusqu’à l’aide à la prise de décision (évaluation de la reconnaissance) en passant par les techniques de l’imagerie radar ISAR (Inverse Synthetic Aperture Radar). En résumé, les travaux de thèse ont pour objectif global l’intégration des bases de connaissances dans un système de reconnaissance de cibles radar en renforçant les travaux réalisés sur les problèmes d’une part d’extraction de contours et de forme et d’autre part les travaux de classification de cibles avec une phase importante dédiée à la validation (à partir de la littérature ouverte et aussi à partir de données réelles) des algorithmes étudiés et retenus. Dans le cadre de la mobilité des enseignants-chercheurs soutenue par la DGA, l’année 2008 a vu la mobilité de A. Martin sur la période de février à août. Sur la base d’un dossier déposé avec un projet de recherche élaboré en collaboration avec RDDC (Canada), la MRIS (Mission pour la Recherche et l’Innovation Scientifique de la DGA) a rendu un avis favorable. Les objectifs scientifiques du projet étaient d’une part de développer des approches permettant la modélisation de fonctions de croyance pour des applications sur des cadres de discernement de grande tailles et avec un grand nombre de capteurs, d’autre part de réaliser des modèles de fonctions de croyance sur un cadre de discernement continu en vue d’un système d’aide à la décision pour l’identification. Un autre objectif important était d’initier des collaborations avec la section systèmes d’aide à la décision de RDDC et avec l’Université de Laval, Québec. Ces objectifs ont été atteint avec le développement d’une toolbox Matlab général pour la théorie des fonctions de croyance (fonctionnant dans le cadre classique de la théorie et pour l’extension de la DSmT) en tentant de réduire la complexité algorithmique par des choix simples et en y intégrant des approches d’approximations. Ceci a poussé à des réflexions sur la prise de décision dans le cadre de la DSmT. Ces travaux réalisés s’intègrent dans un projet de réseaux multi-capteurs pour la surveillance des prochains jeux olympiques de 2010 à Vancouver. Le réseau et les capteurs envisagés nécessitent une attention particulière à l’optimisation des traitements et des données à transmettre. Le problème sous- jacent tel qu’il a été défini est un problème de fusion de classifieurs binaires. Ce travail a été aussi concrétisé par des communications scientifiques et le co-encadrement d’un élève ingénieur de l’ENSIETA en PFE sur la période. L’année 2008 a vu aussi l’organisation de deux manifestations. La première concerne la tenue, en étroite 78 collaboration avec Thales (TUS), de la journée dédiée à la clôture du projet TopVision (Tests OPérationnels de VIdéos Sous marines pour l’Identification d’Objets Nuisibles) du programme Technovision. La seconde manifestation concerne l’organisation du colloque SCIGRAD’08. Cette manifestation s’est déroulée à l’ENSIETA du 24 au 25 novembre 2008 avec le soutien de ses partenaires académiques, industriels, l’Institut des Systèmes Complexes (Paris-Ile de France), le Réseau National des Systèmes Complexes (RNSC), les collectivités et la Région Bretagne. SCIGRAD’08 a porté sur les Systèmes Complexes d’Information et de Gestion des Risques pour l’Aide à la Décision et leurs applications pour différents secteurs tels que la sûreté et la sécurité maritime ou l'aide au renseignement pour la sécurité des territoires, la veille stratégique dans les entreprises, les secteurs de l’économie et de la finance. Cette manifestation a rassemblé plus de 25 participants autour de cette problématique des acteurs dans les domaines industriels, étatiques, opérationnels et académiques. E. IMPLICATION DES MEMBRES DU LABORATOIRE DANS LES ACTIVITES D’ENSEIGNEMENT L’implication des membres du laboratoire dans les activités pédagogiques est totale. A la fois au niveau du cycle ENSI, au niveau du cycle FIPA, dans le cadre de cycles de formation continue et aussi dans des masters spécifiques. Outre le nombre d’heures assez importants dispensés par les membres du laboratoire et la participation à différents jurys, conseils et comités de l’école (administration, recherche, formation, …), les responsabilités pédagogiques ci-dessous sont assumées avec beaucoup d’engagement par les membres du laboratoire : - Responsabilité du domaine Math-Info (C. Osswald), - Responsabilité du programme 1ère année ENSI (A. Martin), - Responsabilité de la branche ISE – ENSI2 (N. Caouren), - Responsabilité de l’option ESSE– ENSI 3 (H. Thomas), - Responsabilité des cycles de formations continue (Mesures Hyperfréquences, Radar et ses applications, ASM, …), - Responsabilité de plusieurs matières, Par ailleurs, l’ensemble des membres du laboratoire a participé activement et contribué efficacement à la réforme du cycle ENSI en cours d’élaboration. F. EVALUATION DU LABORATOIRE PAR L’AERES Le laboratoire a été reconnu depuis janvier 2004 (pour une période de 4 ans). Après le dépôt du dossier de demande de renouvellement de l’Equipe d’Accueil, une commission d’évaluation de l’AERES a effectué une visite sur le site. Cette évaluation de l’AERES avait principalement deux objectifs. D’une part étudier le bilan des activités du laboratoire sur les 4 dernières années et d’autre part dégager les points forts et les points à améliorer. Dans ce cadre un compte-rendu a été donné avec un avis favorable sur la reconduite du laboratoire en EA et pour une durée de 4 ans à partir de janvier 2008 (2008-2011). Cidessous le rappel de certains points importants annoncés dans le compte-rendu d’évaluation du laboratoire. En dehors de la pertinence des thématiques développées au sein du laboratoire, le compte-rendu faisait état de points forts et points faibles au niveau de chaque équipe du laboratoire. Avec une conclusion qui fait un constat global auquel il faudrait apporter des solutions dans les mois et années à venir. Cette conclusion est : « Le laboratoire s’est doté d’un conseil scientifique avec des membres extérieurs ainsi que des outils de gouvernance d’un vrai laboratoire et le comité de visite apprécie l’aide ainsi apporté au directeur pour la mise en œuvre de ces actions. D’ors et déjà on peut demander au laboratoire d’améliorer le nombre de publiant et surtout de bien choisir les revues internationales et les congrès pour accroître rapidement la qualité de la production scientifique. » Dans ce sens, une assemblée générale s’est réunie en début 2008. D’autres discussions ont été poursuivies dans le cadre du conseil du laboratoire. D’autres échanges et décisions suivront afin de continuer à renforcer les points forts et aussi mettre en place une stratégie permettant d’apporter des solutions aux points qui sont à améliorer et notamment le nombre de publiants. Cette stratégie ne peut se mettre en place sans l’implication de tous y compris une politique concertée au niveau de la direction de l’école. 79 G. PUBLICATIONS (Ouvrages, articles et communications) Cette rubrique présente la liste de la production scientifique du laboratoire, en matière d’ouvrages, de publications dans des revues (Internationales et nationales) et de communications dans des conférences (Internationales et nationales). 1/ Ouvrage C. GERVAISE, A. KHENCHAF, édition d’un numéro spécial de la revue Traitement du Signal « Caractérisation du milieu marin », Vol 25(1-2), April 2008 (160 pages). 2/ Articles publiés dans des journaux à comité de lecture 2.1. International 1. S. LAGRANGE, N. DELANOUE, & L. JAULIN, "Injectivity Analysis using Interval Analysis. Application to Structural Identifiability", Automatica, Vol 44(11), pp 2959-2962, November 2008. 2. G. HAJDUCH, N. BON, A. KHENCHAF, R. GARELLO, & J.M. QUELLEC, "Recent Developments in Detection, Imaging and Classification for Airborne Maritime Surveillance", IET Signal Processing (Special Issue on ISAR and Feature Extraction), Vol 2(3), pp 192-203, September 2008. 3. V. CHOQUEUSE, K. YAO, L. COLLIN, & G. BUREL, "Hierarchical Space Time Block Code recognition using correlation Matrice", IEEE Transactions on wireless Communication, Vol 7(9), pp 3526-3534, September 2008. 4. G. SOARES, A. ARNOLD-BOS, L. JAULIN, J. A. VASCONCELOS, & C. A. MAIA, "An interval-based target tracking approach for range-only multistatic radar", IEEE Transactions on Magnetics, Vol 44(6), pp 13501353, June 2008. 5. S. LAGRANGE, L. JAULIN, V. VIGNERON, & C. JUTTEN, "Nonlinear Blind Parameter Estimation", IEEE Transaction on Automatic Control, Vol 53(3), pp 834-838, April 2008. 6. A.O. BOUDRAA, J.C. CEXUS, M. GOUSSAT, & P. BRUNAGEL, "An energy-based similarity measure for time series", Advances in Signal Processing, pp 1-9, 2008. 7. K. KHALDI, A.O. BOUDRAA, A. BOUCHIKHI, & M.T-H. ALOUANE, "Speech Enhancement via EMD", EURASIP Journal on Advances in Signal Processing, 2008. 8. A. BOUDRAA, J.C. CEXUS, & K. ABED-MERAIM, "Cross-Psi_B-Energy Operator-based Signal Detection", Journal of Acoustical Society of America, Vol 132(6), April 2008. 9. M. MONPERRUS, J.M. JEZEQUEL, J. CHAMPEAU, & B. HOELTZENER, "Measuring Models", ModelDriven Software Development: Integrating Quality Assurance, pp 147-168, Fraunhofer Institute for Experimental Software Engineering (IESE), Germany, 2008. 10. N. BON, A. KHENCHAF, & R. GARELLO, "GLRT detection for range and doppler distributed targets in non-gaussian clutter", IEEE transactions on aerospace and electronic systems, Vol 44(2), pp 678-696, April 2008. 11. A. BAUSSARD, & T. BOUTIN, "Time-reversal RAP-MUSIC imaging", Waves in Random and Complex Media, Vol 18(1), pp 151-160, February 2008. 12. C. GERVAISE, S. VALLEZ, Y. STEPHAN, Y. SIMARD, Robust 2D localization of low-frequency calls in shallow waters using modal propagation modelling, Canadian Acoustics, Vol 36 N°1 (2008) pages 153159. 13. Y. SIMARD, N. ROY, C. GERVAISE, passive acoustic detection and localization of whales: effects of shipping noise in Saguenay - St Lawrence marine park, J. Acoust. Soc. Am. 123 (6), June 2008 , page 4109.4117. 2.2. National 14. S. BAZEILLE, I. QUIDU, & L. JAULIN, "Une méthode de prétraitement automatique pour le débruitage des images sous marines", Traitement du signal, Vol 25(1-2), April 2008. 80 15. C. GERVAISE, & M. ANDRE, "Théorie de l`estimation appliquée à l`étude de performances d`un système anti-collision entre navires et cachalots", Traitement du signal, Vol 25(1-2), pp 13-26, April 2008. 16. S. VALLEZ, C. GERVAISE, A. KHENCHAF, Y. STEPHAN, & M. ANDRE, "Inversion géoacoustique d`un canal très petits fonds à partir des navires en mouvement", Traitement du signal, Vol 25(1-2), pp 151163, April 2008. 17. J.C. CEXUS, A.O. BOUDRAA, A. BOUCHIKHI, & A. KHENCHAF, "Analyse des échos de cibles Sonar par Transformation de Huang-Teager (THT)", Traitement du signal, Vol 25(1-2), pp 119-129, April 2008. 18. H. LAANAYA, A. MARTIN, A. KHENCHAF, & D. ABOUTAJDINE, "Extraction de connaissances à partir de données pour la classification des images sonar", Traitement du signal, Vol 25(1-2), April 2008. 19. I. LEBLOND, M. LEGRIS, & B. SOLAIMAN, "Apport de la classification automatique d’images sonar pour le recalage à long terme", Traitement du signal, Vol 25(1-2), April 2008. 20. L. GUILLON, & W. HOLLAND, "Cohérence de signaux réfléchis par le sol marin : modèle numérique et données expérimentales", Traitement du signal, Vol 25(1-2), pp 131-138, April 2008. 21. A. TOUMI, B. HOELTZENER, & A. KHENCHAF, "Traitements des signaux radar pour la reconnaissance/identification de cibles aériennes", RNTI : revue des nouvelles technologies, RNTI-C-2 Classification : points de vue croisés, 2008. 3/ Articles publiés dans divers congrès nationaux et internationaux 3.1. International 1. A. COATANHAY, R. GARELLO, B. CHAPRON, & F. ARDHUIN, "Project MOPS - Marine Opportunity Passive Systems", Passive`08, Hyères, France, 14-17 October 2008. 2. A. COATANHAY, "Statistical analysis of the electromagnetic field scattered by the ocean surface in various weather conditions: a numerical study in L-band", IGARSS, Boston, USA, 6-11 July 2008. 3. N. SAJJAD, A. KHENCHAF, A. COATANHAY, & A. AWADA, "An improved two-scale model for the ocean surface bistatic scattering", IGARSS, Boston, USA, 6-11 July 2008. 4. O. BENHMAMMOUCH, A. KHENCHAF, & N. CAOUREN, "Electromagnetic wave propagation above rough sea surface: application to evaporation ducts", IGARSS, Boston, USA, 6-11 July 2008. 5. O. BENHMAMMOUCH, L. VAITILINGOM, A. KHENCHAF, & N. CAOUREN, "Electromagnetic wave propagation above rough surface: application to natural surfaces", PIERS, pp 596-602, Cambridge, USA, 2-6 July 2008. 6. A. COATANHAY, & C. GERVAISE, "Electromagnetic Detectability of the Oil Slicks on a Sea Surface in Bistatic Configuration", PIERS, pp 590-595, Cambridge, USA, 2-6 July 2008. 7. A. AWADA, A. KHENCHAF, & A. COATANHAY, "Correlation between the NRCS and the wind speed over sea in both monostatic and bistatic configurations", IGARSS, Boston, USA, 6-11 July 2008. 8. V. JAUD, C. GERVAISE, & A. KHENCHAF, "Analysis of multistatic Acoustic scattering by a rough surface", ISURC 2008, Villa Marigola, Italy, 2008. 9 . M. ROCHDI, A. BAUSSARD, F. COMBLET, & A. KHENCHAF, "Physical optic based approach for modeling complex objects in a global BiSAR imaging system", URSI/IEEE AP-S, San Diego, USA, 5-12 July 2008. 10. S. GROSDIDIER, A. BAUSSARD, & A. KHENCHAF, "Target detection using HF radar : modeling and processing", URSI/IEEE AP-S, San Diego, USA, 5-12 July 2008. 11. V. CHOQUEUSE, S. AZOU, K. YAO, L. COLLIN, & G. BUREL, "Blind Modulation Recognition for MIMO communications", IEEE Communication Conference, Bucharest, Romania, 5-7 June 2008. 12. M. DHIBI, H. THOMAS, & A. KHENCHAF, "Chimney gas detection in seismic imaging using morphology and optical flow", IEEE-Computational Intelligence Society, ICAISC 2008, Zakopane, Poland, 22-26 June 2008. 81 13. M.N. SAIDI, A. TOUMI, B. HOELTZENER, A. KHENCHAF, & D. ABOUTAJDINE, "ISAR data dynamics: target shapes features extraction for the design", 7th european conference on synthetic aperture radar, EUSAR, Graf-Zeppelin-haus, Friedrichshafen, Germany, 2-5 June 2008. 14. H. LAANAYA, A. MARTIN, D. ABOUTAJDINE, & A. KHENCHAF, "Classifier fusion for post-classification of textured images", Information Fusion, Cologne, Germany, 30 June-3 July 2008. 15. A. MARTIN, A-L. JOUSSELME, & C. OSSWALD, "Conflict measure for the discounting operation on belief functions", Information Fusion, Cologne, Germany, 30 June-3 July 2008. 16. A. MARTIN, & I. QUIDU, "Decision Support with Belief Functions Theory for Seabed Characterization", Information Fusion, Cologne, Germany, 30 June-3 July 2008. 17. C. OSSWALD, & A. MARTIN, "Discrete Labels and Rich Foci in Theory of Evidence", Information Fusion, Cologne, Germany, 30 June-3 July 2008. 18. S. PINSON, & L. GUILLON, "A parametric study of interactions between acoustic signals reflected by the seafloor", Acoustics`08/ECUA08, Paris, France, 29 June-4 July 2008. 19. L. GUILLON, & V. ALESHIN, "Analysis of acoustical transmission and reflection from a sandy stratified rough sediment using the grain shearing model", Acoustics`08/ECUA08, Paris, France, 29 June-4 July 2008. 20. M. DHIBI, R. COURTIS, & A. MARTIN, "Multi-segmentation of sonar images using belief function theory", Acoustics`08/ECUA08, Paris, France, 29 June-4 July 2008. 21. S. RAKOTONARIVO, M. LEGRIS, R. DESMARE, & F. JEAN, "Theoretical justification of a coherent forward model for subbottom profiler data inversion", Acoustics`08/ECUA08, Paris, France, 29 June-4 July 2008. 22. V. JAUD, C. GERVAISE, & A. KHENCHAF, "Performances of a multi-static model of sound scattering by rough surfaces", Acoustics`08/ECUA08, Paris, France, 29 June-4 July 2008. 23. I. QUIDU, & Y. DUPAS, "Forward Looking Techniques for environment modelling, obstacle detection and characterization", Acoustics`08/ECUA08, Paris, France, 29 June-4 July 2008. 24. M. ITO, A. ALFALOU, & A. MANSOUR, "New Image Encryption and Compression Method Based on Independent Component Analysis", IEEE International Conference on Information & Communication Technologies: from Theory to Applications, Damascus, Syria, 7-11 April 2008. 25. A. ALFALOU, & A. MANSOUR, "Independent Component Analysis Based Approach to Biometric Recognition", IEEE International Conference on Information & Communication Technologies: from Theory to Applications, Damascus, Syria, 7-11 April 2008. 26. A. MARTIN, & C. OSSWALD, "Experts fusion and multilayer perceptron based on belief learning for sonar images classification", IEEE International Conference on Information & Communication Technologies: from Theory to Applications, Damascus, Syria, 7-11 April 2008. 27. M.N. SAIDI, B. HOELTZENER, A. TOUMI, A. KHENCHAF, & D. ABOUTAJDINE, "Automatic recognition of ISAR Images: Target shapes features extraction", IEEE International Conference on Information & Communication Technologies: from Theory to Applications, Damascus, Syria, 7-11 April 2008. 28. V. CHOQUEUSE, K. YAO, L. COLLIN, & G. BUREL, "Blind detection of the number of communication signals under spatially correlated noise by ICA and K-S tests", ICASSP, pp 239, Las Vegas, USA, 30 March-4 April 2008. 29. V. CHOQUEUSE, K. YAO, L. COLLIN, & G. BUREL, "Blind recognition of linear space time block codes", ICASSP, pp 283, Las Vegas, USA, 30 March-4 April 2008. 30. L. JAULIN, & G. CHABERT, "QUIMPER : un langage de programmation pour le calcul ensembliste ; Application à l`automatique", CIFA, Lille, France, 15 February 2008. 82 31. A. COATANHAY, A. ARNOLD-BOS, & A. KHENCHAF, "Modeling of the GALILEO signals near a sea surface", ENC-GNSS, Toulouse, France, 2008. 32. M. MONPERRUS, J.M. JEZEQUEL, J. CHAMPEAU, & B. HOELTZENER, "Model-driven engineering metrics for real time systems", 4th European congress ERTS 2008 Embedded Real Time Software, Toulouse, France, January 2008. 33. K. KHALDI, A.O. BOUDRAA, A. BOUCHIKHI, M. TURKI-HADJ ALOUANE, & E.H.S. DIOP, "Speech Signal Noise Reduction by EMD", ISCCSP, Malta, 2008. 34. A. BOUCHIKHI, A.O. BOUDRAA, S. BENRAMDANE, & E.H.S. DIOP, "Empirical mode decomposition and some operators to estimate instantaneous frequency: A comparative study", ISCCSP, Malta, 2008. 35. A.O. BOUDRAA, E.H.S. DIOP, & A. BOUCHIKHI, "Teager-Kaiser energy bilevel thresholding", ISCCSP, Malta, 2008. 36. A.O. BOUDRAA, T. CHONAVEL, J.C. CEXUS, S. BENRAMDANE, & A. BOUCHIKHI, "On the detection of transient signals using cross-$\Psi_\texttt B$-energy operator", ISCCSP, Malta, 2008. 37. E.H.S. DIOP, A.O. BOUDRAA, & A. BOUCHIKHI, "An improved image demodulation algorithm based on Teager-Kaiser operator", ISCCSP, Malta, 2008. 3.2. National 38. A.-L. JOUSSELME, A. MARTIN, & P. MAUPIN, "Gestion de l`information paradoxale contrainte par des requêtes pour la caractérisation de cibles dans un réseau de capteurs multi-modalité", SCIGRAD, Brest, France, 24-25 November 2008. 39. A. TOUMI, B. HOELTZENER, & A. KHENCHAF, "Reconnaissance de cibles radar par classification hiérarchique", SCIGRAD, Brest, France, 24-25 November 2008. 40. B. HOELTZENER, N. LESCA, & M. BERTHELOT, "Vers une anticipation des risques systèmes par la complexité", SCIGRAD, Brest, France, 24-25 November 2008. 41. A. COATANHAY, R. GARELLO, B. CHAPRON, & F. ARDHUIN, "Le Projet MOPS - La perception du milieu marin par un système de mesure passive utilisant les signaux GNSS", Sea Tech week, Brest, France, 13-17 October 2008. 42 . A. MARTIN, "Aide à la décision crédibiliste et rejet pour la reconnaissance d`images texturées", Rencontres Francophones sur la Logique Floue et ses Applications (LFA), pp 3, Lens, France, 16-17 October 2008. 43. C. ROMINGER, A. MARTIN, & A. KHENCHAF, "Fonctions de croyance pour le recalage d`images classifiées en environnement incertain", Rencontres Francophones sur la Logique Floue et ses Applications (LFA), pp 3, Lens, France, 16-17 October 2008. 44. H. LAANAYA, A. MARTIN, A. KHENCHAF, & D. ABOUTAJDINE, "Post-Classification d’images texturées par fusion crédibiliste", Atelier Fouille de données complexes dans un processus d`extraction de connaissance, Extraction et Gestion des Connaissances (EGC), pp 37-48, Sophia Antipolis, France, 29 January 2008. 83 V. LABORATOIRE DTN Contact : Philippe Dhaussy ([email protected]) Le laboratoire Développement Technologies Nouvelles (DTN) est constitué de quatre équipes pluridisciplinaires. Celles-ci sont composées d’enseignants-chercheurs, d’ingénieurs, de techniciens et de doctorants et ont pour vocation des activités de formation, de recherche, de développement, d’innovation et de transfert technologique vers l’industrie dans les champs disciplinaires suivants : * * * * Informatique et Ingénierie des Modèles Logiciels (INFO) Systèmes d’Observations Hydrographiques et Océanographiques (SOHO) Electronique et Automatique (ELAUTO) Conception de Systèmes Mécaniques (CMA) En complément de ces domaines de recherche et développement, le laboratoire DTN mène des travaux dans le domaine de l’enseignement à distance et du développement d’un environnement numérique de travail. Bien qu'il puisse intégrer, dans le cadre de développements industriels, des étudiants de l'école lors de leur cursus, le laboratoire mène aussi des actions avec une indépendance par rapport au calendrier de formation des élèves. Les types d’activités sont les contrats industriels de recherche et développement (R&D, transfert technologique) et les projets de recherche dans le cadre de doctorats. Personnels au 31/12/2008 Enseignants Chercheurs (ETP) Etudiants 2008 12 Chercheurs associés / IEPA / Ingénieurs, cadres techniques, administratifs 31 Doctorants Doctorants extérieurs Stagiaires Master Recherche / PFE 11 Autres stagiaires (> 2 mois) 6 0 6 Production scientifique année 2008 Ouvrages – édition d’un chapitre spécial Model Driven Software Development 1 Publication dans les revues spécialisées avec comité de lecture 8 Communications 4 Thèses soutenues 2 HDR soutenues / Colloques journées d’études 3 Séminaires organisés / Contrats notifiés en 2008 Origine Recettes 2008 Nombre Montant (k€) Montant (k€) Industriel 4 98 115 Organisme public / 861 315 Subventions / / / 84 A. INFORMATIQUE ET INGENIERIE DES MODELES LOGICIELS L’équipe « Informatique et Ingénierie des Modèles Logiciels » est une composante du laboratoire DTN. Elle est rattaché également au laboratoire LISyC (Laboratoire d’Informatique et des Systèmes Complexes – Equipe d’Accueil 3883) regroupant l’ENSIETA, l’Université de Bretagne Occidentale et l’Ecole Nationale d’Ingénieurs de Brest. L’équipe s’appuie sur de nombreuses collaborations académiques et industrielles afin de soutenir une activité de projets contractuels et de publication académique. 1/ Thème de recherche dans le domaine de l’Ingénierie Dirigées par les Modèles Les thèmes de recherche de l’équipe sont positionnés dans le domaine de l’Ingénierie Dirigée par les Modèles (IDM), et plus spécifiquement sur l’étude des langages de modélisation, les techniques de transformations de modèles, la gestion de la complexité, la production d’analyseurs formels de modèles et la conception de processus de développement intégré basés sur les modèles. L’approche IDM en plaçant la notion de modèle au centre du développement applicatif se révèle être une solution de choix pour obtenir un bon niveau de maîtrise des systèmes logiciels de plus en plus complexes. Elle apparaît comme étant adaptée pour la conception, l’analyse et le développement des logiciels en permettant d’anticiper les risques techniques avant même de procéder à la production de maquettes ou de prototypes. Traditionnellement, la référence pour la description d’un système est constituée de ses diverses documentations (de spécification, de conception, etc.) et de son code. En 2001, l’OMG (Object Management Group)2 a débuté l’élaboration d’un ensemble de standards appelé MDA™ (Model Driven Architecture™) ou MDE (Model Driven Engineering). Cette approche, très axée sur l’instrumentation des modèles, permet de passer d’un mode contemplatif (les modèles ne servent qu’à de la documentation) à un mode productif de l’exploitation des modèles (les modèles sont exécutables, permettant par exemple la simulation ou la génération de code). L’objectif de l’initiative IDM est de bâtir un cycle de vie du développement pour le logiciel et le matériel en s’appuyant sur l’emploi d’un ensemble de modèles pour chaque étape, et en fournissant un support outillé de la construction des modèles, de leur transformation jusqu’à l’élaboration du produit final. L’approche propose dorénavant de considérer le modèle comme la nouvelle référence de la description du système. Le but recherché est d’assurer un continuum quant à la manipulation des modèles dans le cycle de vie à différents niveaux d’abstraction. L’équipe DTN s’inscrit dans cette approche et développe des travaux de recherche qui s‘appuient sur des standards de modélisation déjà reconnu dans le domaine du logiciel comme, par exemple, UML, SysML, MARTE, AADL, AUTOSAR, etc. Face aux défis du développement de systèmes et de logiciels complexes et volumineux, s’appuyant sur des technologies évoluant en permanence, le développement dirigé par les modèles est reconnu aujourd’hui comme prometteur pour ses capacités à traduire les différents niveaux d’abstraction du système. Il favorise le travail collaboratif, la capitalisation de la connaissance métier, l’isolation des aspects dépendants de plates-formes techniques peu pérennes. Il permet de rendre testables les différents aspects du système en développement et permet l’automatisation de la production de code, de tests, et d’autres fournitures telles que la documentation. Ces modèles doivent également être exploités pour construire des analyses formelles selon différents points de vue (fonctionnel, performance, coût, sûreté de fonctionnement, etc.). 2/ Collaboration académiques et industriels Depuis plusieurs années, l’équipe poursuit une politique de développement de projets et de contrats industriels, dans le domaine de l’IDM et des techniques de modélisation et de validation formelle de logiciels temps réel. Durant l’année 2008, l’équipe a continué à renforcer ses activités de recherche en partenariat avec d’autres équipes universitaires et industrielles impliquées et reconnues dans ces domaines. Recherchant toujours les complémentarités avec elles, nous avons positionné l’équipe sur un terrain spécifique de l’amélioration des techniques de modélisation et de validation et leur intégration dans les processus d'ingénierie logicielle industrielle. Pour contribuer à la mise en œuvre de prototypes ou démonstrateurs et à leur expérimentation en contexte industriel, l’équipe a développé une activité, interne au laboratoire, de développement d’outils et utilitaires logiciels. Ceux-ci lui permettent de manipuler des modèles de niveau utilisateur décrits dans différents formalismes comme UML (et ses profils SysML et MARTE), AADL, SDL et de générer des modèles formels en vue de produire des analyses formelles (comportement, performances, sûreté de fonctionnement) ou des artefacts (génération de codes embarqués ou de documentations). Une plateforme logicielle prototype nommée EDM (Environnement de Développement de Modèles), a été développée à l’ENSIETA dans le cadre de différents projets de recherche. Celle-ci intègre un ensemble d’utilitaires et permet de capitaliser et de fédérer les travaux des membres de l’équipe logicielle. Ce prototype est conçu comme un outil support à la définition de concepts en matière de modélisation et de validation de 85 système et à l’expérimentation de ces concepts avec les industriels. Parmi ces utilitaires, l’équipe a développé un outil de vérification, OBP (Observer-Based Prover), basé, d’une part, sur la manipulation d’automates de contextes, d’exigences et de composants nommés « Unités de Preuve ». Ceux-ci sont formalisés dans un langage DSL prototype nommé Context Description Language conçu par le laboratoire. D’autre part, OBP génère des programmes formels assimilables par des outils de vérification académique (IFx, TINA, CADP). OBP est mis en œuvre aujourd’hui, à titre expérimental, en contexte industriel et en collaboration avec des équipes de CS-SI, THALES AIR SYSTEMS, AIRBUS, CNES, du pôle DGA/SDS. Cette collaboration génère de nombreux travaux avec leurs ingénieurs. L'objectif commun est d'évaluer, en contexte industriel, des méthodes de modélisation et de validation formelle sur des modèles, spécifiés en langage SDL (protocoles de communication embarqués AIRBUS A380), UML (composants embarqués d’AIRBUS et de THALES, modèles de protocole satellite CNES). La plateforme EDM permet de conduire aujourd’hui, et d’une manière modulaire, des expérimentations dans le cadre de contrats industriels. Elle a vocation à s’enrichir avec le résultat des travaux des doctorants, des stagiaires et les résultats provenant des contrats auxquels elle participe. La plateforme est conçue pour pouvoir s’interfacer avec d’autres outils provenant de différents partenaires universitaires ou industriels. Nous pouvons citer pour les aspects manipulation et transformation de modèles : KerMeta de l’INRIA-IRISA, MDD Workbench de la société SODIUS, Smart QVT d’Orange Labs, KIMONO du pôle SdS de la DGA, RTDS de PragmaDev, etc. Pour l’analyse formelle de modèles : IFx de VERIMAG, TINA du LAAS, CADP de l’INRIA, CHEDDAR du LISyC, CECILIA-OCAS de DASSAULT-SYSTEMS, les outils développés dans le cadre du projet TopCased, etc. L’équipe logicielle intervient en tant que partenaire du pôle de compétitivité "Images et Réseaux" et du pôle "Mer-Bretagne", pôles à vocation mondiale, du pôle "Automobiles Haut de Gamme", pôle national centré autour de Rennes et associant les régions Bretagne et Pays de la Loire et enfin du pôle "Aéronautique Espace et Systèmes Embarqués" des régions Midi-Pyrénées et Aquitaine. Parmi les projets menés, nous pouvons citer : * Les projets MopCom-Soc (ANR) et MopCom-Ing (DGE) regroupent les laboratoires et industriels de la région Bretagne investis dans le domaine de l'IDM (THALES A.S, THOMSON Multimédia, Orange Labs, Sodius, LESTER/UBS, Supelec, INRIA-IRISA, Telecom Bretagne, UBS, ENSIETA/DTN). Ces projets sont labellisés par le pôle de compétitivité Image et Réseaux et soutenus par l'ANR, la DGE et la région Bretagne. * Le projet TopCased (DGE), labellisé par le pôle de compétitivité Aéronautique et espace et initié par Airbus, concerne les développements d’outils Open Source pour la conception de logiciels embarqués. L'équipe intervient dans les sous-projets Modélisation (WP5) et Vérification (WP3) en collaboration de nombreux partenaires académiques et industriels. * Le projet Open For Autosar (O4A), labellisé par le pôle de compétitivité Automobiles Haut de Gamme, en collaboration avec PSA, Geensys, l’ESEO, concerne l’exploitation des modèles logiciels pour la conception de systèmes embarqués pour l’industrie automobile. * Le projet ANR DOMINO, en collaboration avec ENSEEIHT/IRIT, CEA, AIRBUS, CNES, Sodifrance, IRISA/Triskell concerne les techniques de conception et de validation des transformations de modèles au sein des processus de développement. * Le projet OSMOSE, en collaboration avec Airbus, aborde le domaine de l’identification des exigences et la mise en œuvre des modèles de ces exigences. * Les projets Environnement de Développement de Modèles (EDM) et Méta Modèles pour les Systèmes de Systèmes (MM-SdS), en collaboration avec le pôle SdS de la DGA concernent la conception d’une plateforme de conception de modèles et leur exploitation pour la modélisation des systèmes de systèmes. * Le projet Observatoire Fonds de Mer a débuté en septembre 2008 avec pour objectif de fournir un langage spécialisé pour les réseaux de capteurs intelligents (Smart Sensors) dans le cadre de ces observatoires dont le but est de fournir en temps réel et de manière permanente des données océanographiques. Ce projet est labellisé par le pôle Mer et co-financé par le GIS-Europôle Mer. Les partenaires sont l’IFREMER et l’UBO. * Le projet MOPCOM-Ing a débuté en Septembre 2008 dont l’objectif est l’amélioration des processus de développement basé sur les modèles. Après les premières expériences industrielles de l’IDM, nous cherchons à analyser et améliorer les pratiques de l’IDM. Dans ce cadre, nous cherchons à intégrer les analyses par méthode formelles dans le processus basé sur les modèles pour le système et le logiciel. Ce projet est labellisé par le pôle Images et Réseaux et est financé par la DGE. Les partenaires sont Thales, Orange-Labs, Softmain, INRIA, Telecom-Bretagne et Valoria-UBS. 86 Thèses de recherche menées en 2008 au sein du laboratoire : Deux thèses ont été soutenues sur les thèmes : * « Modélisation système et analyse de la complexité », menée en collaboration avec l’IRISA, THALES et DGA/SdS. * «Approche MDA et fusion de modèles UML », menée en collaboration avec CEA/LIST. Cinq thèses sont en cours sur les thèmes : * « Validation formelle de composants embarqués » menée en collaboration avec CS-SI et l’ONERA. * « Exploitation des modèles et de techniques d’analyse formelle pour la validation et la qualification d’interfaces dans les architectures de Systèmes de Systèmes » menée en collaboration avec le pôle Systèmes de Systèmes de la DGA/SdS et Telecom Bretagne. * « Méta modélisation et génération de code pour les architectures numériques », menée en collaboration avec THALES et le laboratoire d’Informatique Fondamental de Lille (LIFL). * « Intégration des techniques d’analyses formelles de modèles dans les processus de développement de logiciels » menée en collaboration avec Telecom Bretagne. * « Composition de méta modèles » menée en collaboration avec Telecom/Bretagne. Les travaux de recherche ont donné lieu à des articles de recherche publiés dans plusieurs revues, conférences et workshop (MODELS’08, ECMDA’08, LMO’08, CAL’08, ERTS’08, MARTE’08, UML&AADL’08, MODEVVA’08). B. SYSTEMES D’OBSERVATIONS HYDROGRAPHIQUES ET OCEANOGRAPHIQUES L’équipe « Système d’’Observation Hydrographiques et Océanographiques » (SOHO) est une composante du laboratoire DTN. Ses activités sont orientées dans le domaine de la veille environnementale par acoustique passive, des véhicules sous-marins autonomes de type « glider » et de l’hydrographie. 1/ Veille environnementale par acoustique sous-marine passive 1.1. Thème de recherche Au sein de l’équipe Systèmes d’Observations Hydrographiques et Océanographiques du laboratoire DTN et de l’équipe d’accueil 3876 E3I2, le thème de recherche et développement « Veille environnementale par acoustique sous-marine passive » s’est notamment structuré en 2008 comme une évolution naturelle du thème « tomographie acoustique passive ». Depuis 2001, l’ENSIETA a proposé puis développé l’outil original de la tomographie acoustique passive consistant à reconstruire les paramètres d’un milieu marin à partir de la mesure des sons d’opportunité comme le bruit rayonné par les navires ou les vocalises de mammifères marins. La tomographie acoustique passive permet de contribuer à l’évaluation rapide de l’environnement en assurant la discrétion acoustique pour les activités militaires, l’observation sur le long terme en se dispensant des émissions actives couteuses en puissance et assurant ainsi un respect de la faune marine. Le développement de cette activité a été accompagné par la DGA et le SHOM. Aujourd’hui, nous proposons des solutions matures pour l’utilisation du bruit rayonné par les navires et des vocalises émises par les grands mammifères marins pour réaliser l’inversion géo-acoustique des milieux de profondeurs inférieures à 300 mètres. Proposer des solutions pour la tomographie passive nous a permis de développer des outils pour détecter et localiser les sources d’opportunité comme les vocalises de mammifères marins ou les émissions sonores anthropogéniques et de pouvoir simuler la propagation de ces sources dans un canal donné. Les milieux marins, régulateur des climats sur terre, réserve de ressources naturelles sont soumis aux changements globaux et subissent les impacts des pressions anthropiques. Animaux au caractère symbolique fort, les mammifères marins, sont des bio-indicateurs de l’état de santé des écosystèmes. A ce titre, l’opinion publique, les décideurs et le législateur portent un grand intérêt à maitriser les interactions entre mammifères marins et utilisateurs ou exploitants de la mer. Moins prosaïquement, à des fins d’augmentation de productivité et d’amélioration de leur image, les exploitants souhaitent eux aussi minimiser les interactions nuisibles pour les deux parties. Cette prise de conscience « environnementale » récente demande de comprendre et maitriser ces interactions dans une aire marine donnée et passe par le développement d’un ensemble d’outils pour appor87 ter en temps réel une information sur la présence de mammifères marins et d’émissions acoustiques d’origine humaine. Etant donnés les outils que nous avons développés pour la tomographie passive, notre réseau de relations internationales et les enjeux environnementaux nouveaux, nous avons en 2008 élargi le thème de recherche ‘Tomographie acoustique passive’ au thème ‘Veille environnementale par acoustique passive’ dont l’ambition est de comprendre les océans en écoutant uniquement les sons qu’il produit. La figure suivante illustre le thème. Ce thème comprend des activités de mise au point d’algorithmes de traitement et de méthodologies originales de veille, de réalisations d’expériences de validation à la mer et envisage à l’horizon 2010 de proposer et opérer des systèmes de veille. Il s’appuie sur des compétences en acoustique sous-marine (productions sonores et propagation) , en traitement du signal et sur des développements technologiques. Ce thème est développé en collaboration avec Océanopolis (Dr C. Liret), le SHOM (Dr Y. Stephan), est inclus dans le programme scientifique de l’axe ‘Systèmes intelligents de mesures, d’observations et d’interventions’ du G.I.S Europôle MER et s’enrichit d’échanges fructueux et soutenus avec le ministère de pêches et océans, canada (Pr Y. Simard) et le laboratoire d’appplications bio-acoustiques de l’Université Polytechnique de Catalogne (Pr M. André) . 1.2. Travaux et résultats scientifiques Concernant la tomographie acoustique passive, l’année 2008 a été l’année du bruit rayonné par les navires pour lequel : - avec le ministère des pêches et océans, nous avons établi un modèle statistique unique à partir d’une base de données constituée de l’enregistrement de plus de 4000 navires transitant en un semestre dans le Saint Laurent, cette étude vient compléter celle que nous avions réalisée en 2006 sur une base de 500 navires réalisées par la marine française entre 1988 et 1993, - avec le SHOM, nous avons proposé des méthodes de mesures des paramètres acoustiques des fonds marins à partir du son rayonné par les navires en mouvement pour des canaux d’une profondeur inférieure à 300 mètres, ces méthodes ont été validées sur la campagne PASSTIME (SHOM-ENSIETA) réalisée en 2005 dans le Golfe de Gascogne. Concernant l’étude des mammifères marins et de l’activité humaine, en 2008, nous avons : 88 - avec l’Université Polytechnique de Catalogne, dimensionné un système d’anticollision entre cachalots et navires, - avec le Ministère des Pêches et Océans, Canada, * proposé une méthode originale de localisation des baleines franches en baie de Fundy en vue de limiter les collisions avec les navires, * étudié l’impact du bruit de trafic dans le Saint Laurent sur les systèmes de localisation et de détection des mammifères marins, - avec Océanopolis, nous avons établi le répertoire acoustique de la colonie résidente de grands dauphins Tursiops Truncatus du Parc National Marin d’Iroise et nous avons validé la faisabilité d’une surveillance par acoustique passive de cette colonie. En 2008, la veille environnementale par acoustique passive s’articule autour de 4 contrats venant contribuer à son développement : - Le projet MODE II entre l’ENSIETA et le SHOM adossé au PEA ERATO de la DGA pour une durée de 42 mois (Janvier 2008 à Juillet 2011) abordant le développement de la tomographie acoustique passive, - Le projet PADEMO entre l’ENSIETA et la DGA pour une durée de 24 mois (Novembre 2007 à Novembre 2009) abordant le développement du sonar biomimétique où l’on désire concevoir un sonar discret qui émet des recopies de signaux naturellement présents dans le milieu marin, - Deux projets au profit d’industriels comprenant le développement d’algorithmes et systèmes de détection de mammifères pour les secteurs de la pêche et de la recherche pétrolière. 2/ Sous-marins autonomes de type « glider » Depuis plusieurs années, l’équipe est impliqué dans le développement de robot sous-marin autonome de type glisseur ou glider. Au cours de l'année 2008 le développement de ce glider s'est conduit sur deux axes. Tout d'abord au niveau théorique l'écriture du modèle hydrodynamique a été finalisée. Nous sommes maintenant en mesure de simuler intégralement une mission de l'engin ainsi que ses réponses aux perturbations en fonction de sa géométrie. Ceci nous permet de savoir à l'avance quelle sera la stabilité de l'engin et sa sensibilité en cas de changement de consigne de plongée. En utilisant ce simulateur, on peut par exemple déterminer la taille des stabilisateurs horizontaux pour minimiser la sensibilité du glider aux perturbations en tangage en fonction de la distance des ailes au centre de gravité, tous les autres paramètres étant fixés à l'avance (taille des ailes, masse en plongée, etc). Une fois une géométrie de surface portante fixée on peut aussi par exemple calculer pendant quel intervalle de temps la trajectoire du glider mettra à se stabiliser suite à une perturbation (ci-dessous le délai et l'angle de tangage). Ces informations sont utiles pour mettre au point des stratégies de pilotage qui minimiseront l'énergie dépensée pour contrôler la trajectoire du glider. Par exemple on peut voir ci-dessus qu'avant de tenter de réguler le tangage en plongée, suite à une inflexion de trajectoire, il faut laisser au moins une minute 89 s'écouler, c'est à dire le temps nécessaire pour ne plus être en régime transitoire. Au niveau pratique, un glider de grandes dimensions a été assemblé courant du printemps. Celui-ci a été déployé dans l'océan Arctique pendant l'été 2008. Cette affirmation est corroborée par des photos prises sur le lieu de stockage du glider à son arrivée en Alaska, de nombreuses traces d'oxydation étaient visibles et avaient bloqué des éléments mécaniques. Cet événement nous a conduits à revoir intégralement notre méthode de conception, qui s'appuiera désormais sur des technologies flotteurs largement éprouvées. Le prochain glider n'intégrera donc plus de piston, ni de masse mobile, mais sera basé sur une architecture de flotteur lagrangien PROVOR qui contrôle son immersion via des vessies remplies d'huile. Un nouveau prototype est donc attendu pour l'été 2009 et sera développé conjointement avec la société NKE qui met en œuvre la technologie PROVOR pour le compte d'IFREMER. 3/ Hydrographie Outre la gestion de la formation des hydrographes de 2ème et 3ème année, les actions entreprises en 2008 dans le domaine de l'hydrographie ont eu pour but : d'intégrer une série de capteurs nouveaux sur la vedette hydrographique, afin d'améliorer la formation pratique des hydrographes: Sondeur multifaisceaux Reson 8101 (partagé avec l'IUEM), ADCP, Sondeur de sédiment, Centrale d'attitude Ixsea/Octans4, Compas GPS hémisphère. L'ensemble de ces capteurs ont été pris en mains, des interfaces mécaniques, logicielles ont été mises au point, et les systèmes d'acquisition sont désormais opérationnels et utilisés dans le cadre de la formation de prise en main de la chaîne de traitement de données bathymétriques. L'équipe SOHO est en charge de l'encadrement du projet de levé hydrographique de deuxième année et du projet de levé océanographique de troisième année. Lors de ces projets, les étudiants doivent réaliser un levé et être capable de traiter leurs données : ils doivent maîtriser toute la chaîne, de l'acquisition des données à la production de carte marine. Un ensemble d'outils a été développé par l'équipe pour l'acquisition et le prétraitement des données. On peut noter que le problème principal de cette phase est la datation précise des données. Tous les outils réalisés ici visent à obtenir une datation la plus précise possible. Un logiciel d'acquisition et de datation des données a été développé et expérimenté pour pallier les limitations du logiciel d'acquisition fourni par le constructeur du sonar. Un logiciel de prétraitement développé par l'équipe permet de préparer les données pour qu'elles soient facilement exploitables par les étudiants. Cet outil sert de support pédagogique pour décrire aux étudiants les différents problèmes auxquels il faut être attentif lors du traitement de données. de réaliser une série de levés utilisant les capteurs installés sur la vedette hydrographique. On cite par exemple un levé de la zone d'évitement du 6ème bassin Sud, quai d'accès de navires Panamax, et détermination de la sonde minimale au profit du port de commerce de Brest. Des levés de 90 courantométrie ont été également réalisés dans la même zone afin d'alimenter un simulateur d'accostage de grands navires pour le compte de la station de pilotage de Brest. d’identifier des axes d'études pertinents afin de mettre en correspondance enseignement et recherche. Les axes d'études retenus sont le traitement de données bathymétrique, notamment les apports des méthodes de modélisation locale, par rapport aux méthodes d'assimilation statistiques de type CUBE. Un autre axe d'étude retenu est la bathymétrie par rapport à l'ellipsoïde, avec une contribution en termes de levés au projet Bathyelli du Shom. Un axe plus mineur mais ayant beaucoup d'impact sur la pratique hydrographique est celui de la comparaison de différentes méthodologies de calibrage angulaires de sondeurs. Les équipements disponibles sur la vedette hydrographique de l'ENSIETA permettent d'alimenter en données toutes ces études. C. ELECTRONIQUE ET AUTOMATIQUE 1/ Activités de Radio Logicielle 1.1. Thème de recherche Un travail de recherche est développé dans le cadre d’une thèse sur le thème de la « Reconfiguration Dynamique d’un NoC Intégré à une Plateforme Radio Logicielle compatible SCA ». Ce travail a débuté fin 2007 par un état de l’art des environnements logiciels utilisés par les terminaux radio militaires. A l’issue de ce travail, nous avons choisi de focaliser nos efforts sur l’environnement logiciel ouvert connu sous l’acronyme OSSIE. Ce dernier a été mis librement à la disposition de la communauté scientifique internationale par l’université de Viginia Tech. Cet environnement utilise l’architecture logicielle standard SCA qui a été normalisée par les principales organisations impliquées dans la normalisation des télécommunications militaires (JTRS). Un premier travail d’analyse des performances à permis de mettre en évidence que l’utilisation de cet environnement pour la réception d’un canal de diffusion FM multiplie par 5 la charge des processeurs et par 25 la latence comparé au même traitement fonctionnant avec des bibliothèques C++ optimisées. Ces résultats ont été publiés à la conférence SDR’08 qui s’est tenue du 26 au 30 novembre 2008 à Washington. Une généralisation de ces travaux sera soumise courant 2009 dans une revue ACM afin de définir un modèle statistique capable de prévoir la latence et la charge d’une forme d’onde exécutée par la plateforme modélisée. A l’issue de la conférence SDR’08, l’équipe est entrée en contact avec un des développeurs historique d’OSSIE Philip BALISTER qui a accepté la mise au point commune d’une version d’OSSIE capable de supporter la reconfiguration dynamique des circuits reconfigurables embarqués par la plateforme d’exécution de l’environnement OSSIE. Un travail sur l’étude des communications CORBA complémentaire à l’analyse de performance d’OSSIE a permis de localiser le point faible des architectures SCA au niveau du bus logiciel CORBA qu’elles utilisent. La formation aux outils SPECTRUM, proposée par le CELAR, nous a permis de mieux appréhender la manière qui a été utilisée par les constructeurs des plateformes commerciales pour contourner ce problème de performance. Leur solution consiste à véhiculer les données à traiter sur des liaisons rapides nonCORBA. Le bus logiciel n’est alors utilisé que pour la synchronisation des appels de méthode liés au transport des données à traiter par les composants logiciels. 91 La prise en main de l’environnement de reconfiguration dynamique des circuits intégrés reconfigurables dynamique s’est faite à l’occasion du co-encadrement d’un projet industriel de deuxième année de cycle ingénieur pour la société Thales Airborne Systems. 1.2. Projet de développement Dans le cadre des développements logiciels de l’année 2009 dont les objectifs seront d’intégrer le NoC (Network on Chip) du Lab-STICC dans un environnement radio logicielle, nous avons rédigé un document de travail qui pose les bases architecturales de l’ORB (Object Request Broker) à développer. Ce travail permettra le déploiement d’applications multistandards sur une plateforme radio logicielle faite sur mesure pour les besoins de l’ENSIETA et de ces partenaires. Le Lab-STICC nous supporte dans ce travail et a prévu de nous associer un ingénieur de recherche qui s’occupera des développements liés au NoC. 1.3. Participation au projet MoPCom-SoC L’équipe radio logicielle participe toujours avec le département informatique et ingénierie des modèles de DTN au projet RNTL MoPCom-SoC. Ce projet nous a notamment permis cette année de faire progresser l’équipe sur les thématiques liées à la reconfiguration dynamique et partielles des circuits intégrés reconfigurables. Il a également permis à l’équipe de consolider ses connaissances sur les méthodologies de conceptions liées à UML et à leurs utilisations dans le cadre du déploiement de formes d’onde sur des plateformes radio logicielle. 1.4. Plateforme Lyrtech Suite à l’obtention d’un financement du conseil général du Finistère pour de l’équipement Recherche, nous avons reçu en novembre 2008 la plateforme radio logicielle commerciale « Small Form Factor SDR Development Platform » qui est capable de supporter un grand nombre de standards de communication civiles et militaires. Cet équipement a été complété par l’acquisition d’une plateforme COST qui nous permettra en 2009 d’assembler un système Radio Logicielle de bout en bout. L’objectif est de mesurer l’effort de codage à fournir afin de faire communiquer pour un même standard les plateformes hétérogènes du CELAR et de l’ENSIETA. 2/ Activités de Robotique Cette année, l’équipe DTN a obtenu la deuxième place au concours de robotique sous marine SAUC’E (Student Autonomous Underwater Competition - Europe) qui s’est tenu du 7 au 11 Juillet 2008 à l’Ifremer, Brest. Ce projet a été réalisé par des étudiants de l’ENSIETA avec un encadrement d’enseignants de DTN. 92 L’équipe a participé au concours de robotique terrestre à ETAS à Angers. Elle est arrivée 3ième derrière Thales et l’ISTIA avec un robot conçu et réalisé conjointement par des enseignants et des étudiants de l’ENSIETA. L’équipe a organisé le workshop international SWIM’08, à Montpellier. Ce workshop avait pour but de présenter les dernières avancées sur les méthodes de calculs par intervalles pour des applications en robotique. La prochaine édition de ce workshop se produira en juin 2009 à Lausanne. D. CONCEPTION DES SYSTEMES MECANIQUES L’équipe d’ingénierie Mécanique effectue trois types d’activités importantes : une activité d’enseignement, une activité de développement et une activité de soutien. La liaison entre ces compétences est assurée par l’encadrement et le suivi des projets industriels de deuxième année, de quelques projets « application système » de troisième année, de soutien et d’encadrement de clubs d’étudiants et la réalisation d’activités de développement indépendantes du calendrier scolaire. Notons toutefois que la partie enseignement représente une part très importante de notre activité. Avant de faire le point sur ces trois types d’activités, citons les éléments importants de l’année 2008 : - Intégration de 4 personnes issues du centre de formation de Brest (CFBT) et arrivée à l’ENSIETA en septembre 2007 (+ intégration de 2 autres personnes du CFBT pour une durée plus courte car elles ont fait valoir leur droit à la retraite en 2008), - Remplacement d’un technicien TSEF dans le domaine de l’hydraulique de puissance, - Encadrement de 47 projets industriels de seconde année, - Réalisation de 9 stages de formations continues, - Encadrements de 3 stagiaires (2 espagnols (6 mois) et 1 français (2 mois)), - Mise en place de 5 axes de développement afin d’améliorer la lisibilité de nos activités, - Réalisation de contrats pour un montant de 20.5 k€ HT (hors formation continue), - Bonnes performances obtenues par nos équipes étudiantes lors des différentes compétitions dans lesquelles elles ont concouru. L’ensemble des activités vues sous les angles de l’enseignement, du développement ou du soutien peuvent se résumer ainsi : 1/ Activités d’enseignement Pour commencer, nous présenterons les différentes activités que nous avons réalisées dans le cadre des enseignements académiques ENSI et FIPA, des formations continues puis nous ferons un point sur d’autres activités propres à l’enseignement mais ne rentrant pas dans les cadres précédents. Rappelons ici que notre équipe à une charge élevée d’enseignement et qu’elle représente une part importante de notre activité. 93 1.1. Formation ingénieur (ENSI et FIPA) Les faits marquants pour l’année 2008 ont été : stabilisation des enseignements de la formation ENSI (beaucoup de matières ont été reconduites de l’année précédente avec uniquement quelques légères évolutions) mais nous avons redistribué certains encadrements de BE et de TP afin d’intégrer les personnels CFBT. Cette redistribution a sollicité l’ensemble des personnes de l’équipe. intégration des matériels issus du CFBT dans les domaines de l’hydraulique de puissance et de l’automatisme : - Evolution des systèmes automatisés afin d’harmoniser globalement les matériels à l’école (i.e. automates identiques sur toutes les machines : Schneider) et ainsi faciliter les enseignements avec nos étudiants. Toutefois, les machines du CFBT pourront toujours fonctionner avec leur automate d’origine (Siemens), ce qui nous permettra de capter un public plus large pour les formations continues ; - Mise en route des bancs d’hydraulique « load-sensing » et analyse des prestations qui peuvent être offertes en formation continue ; - Les matériels d’électrotechnique seront intégrés en 2010 lorsque le nouveau centre de développement sera opérationnel. Mise en place des enseignements FIPA de troisième année : notre équipe a été concernée par la création de BE « CAO navire » de 30 heures. Transformation du module productique en module « maquette numérique » plus proche des enseignements du tronc commun ENSI et des options de troisième année. Ce module de 20 heures permet aux étudiants d’approfondir les possibilités du maquettage numérique. Mise en place d’une bibliothèque technique informatique afin de centraliser l’ensemble des données numériques que nous disposons. Cette base de données, actuellement en phase de validation, a été développée par des personnes de DTN/INFO et possède une structure permettant de mieux canaliser la recherche d’informations par les étudiants. Participation aux discussions sur la réforme des enseignements du cycle ENSI (lors du séminaire des 2, 3 et 4 octobre). Il est à prévoir que cette réforme ait des conséquences fortes sur les activités 2010. Mise en route de nouveaux TP pour les enseignements « automobile ». Un nouveau banc d’essais moteur d’une dizaine de chevaux est opérationnel depuis 2008. Pérennisation et consolidation des actions entreprises avec l’ISMANS dans le domaine de l’optimisation et de la thermodynamique (enseignements en visioconférence). Certains points du cours d’optimisation ont été affinés avec les conseils de M. BRUNEELS et P. JETEUR (SAMCEF et BOSS). L’écriture d’un manuel dans ce domaine est envisagée. Stabilisation des enseignements FIPA de première et deuxième année (transmission de puissance, mécanique des fluides, conception mécanique). Ces enseignements vont se faire pour l’année scolaire 2008/09 pour la deuxième fois en seconde année et troisième fois en première année. Ces enseignements sont toujours en « rodage », ils ont demandé une part de préparation importante car il a fallu réadapter tous les supports de cours de la formation ENSI, les objectifs et les prérequis des étudiants étant différents. Toutefois, ces enseignements devraient demander moins d’investissement dans leur préparation à l’avenir. Comme tous les ans, nous changeons les thèmes de « conception mécanique » et nous encadrons de nouveaux projets industriels. Ces tâches reviennent tous les ans et demandent une implication forte de l’ensemble de l’équipe. En 1ère année ENSI, les étudiants ont eu à concevoir un robot filoguidé de nettoyage de coques métalliques (photo ci-dessous à gauche). Certains étudiants ont pu réaliser un prototype dans le cadre du « stage réalisation en mécanique » (photo de droite). Robot de nettoyage de coques métalliques 94 En 2ème année ENSI, le thème consistait à concevoir une machine de traitement de tubes cathodiques afin d’en isoler les poudres luminescentes hautement toxiques (images de la maquette numérique ci-après). Le cahier des charges de cette machine a été établi avec la société D3E spécialiste dans le traitement des déchets d’origine électrique et basée près de Quimper. Maquette numérique du projet de conception de deuxième année Recherche et encadrement de projets industriels de seconde année : 47 études en 2008. Chacun de ces projets représente pour un binôme, une centaine d’heures encadrées et le double de travail personnel. L’objectif est que l’élève utilise ses compétences acquises durant sa formation pour analyser une problématique de type industriel et de proposer une ou des solutions. L’étudiant développe une démarche scientifique et justifie cette démarche et ses conclusions devant l’organisme demandeur. Les thèmes abordés sont variés : conception, modélisation, automatisation, mesures physiques et ont comme partenaires industriels des petites et moyennes entreprises comme des grands groupes. Voici quelques exemples de projets réalisés cette année (3 parmi 47) : - Robot grimpeur de poteaux Thales L’objectif de ce projet était de concevoir un robot capable d’utiliser des éléments du mobilier urbain (poteaux, gouttières, etc.) afin d’élever des moyens d’observation ou de communication. Les étudiants ont eu à rechercher des solutions, à en choisir une (en accord avec l’industriel porteur du projet), à la dimensionner et à définir sa maquette numérique. Maquettes numériques de deux solutions de robot grimpeur - Simulateur de chute libre Le parc de loisirs « Breizh Park » a acquis il y a quelques années une attraction « simulateur de chute libre » qui n’a jamais pu être utilisée car trop bruyante. Après une analyse de la machine existante, nos étudiants ont reconçu entièrement le simulateur en proposant des solutions techniques moins « artisanales ». Les hélices, le flux d’air, les entrées d’air ont été particulièrement étudiées afin d’atteindre les performances imposées par le client et en restant dans des intervalles de bruit admissibles. 95 AVEL Schéma du simulateur et maquette numérique de la solution proposée par les étudiants - Réduction des coûts dans la construction de machine Dans le cadre de l’augmentation importante des coûts de la matière première, la société Sidel (spécialiste mondial de machines de conditionnement de produits alimentaires visqueux) nous a demandé de redimensionner le carter d’une de ses machines (carter surdimensionné) afin de réduire les épaisseurs de tôles utilisées et par conséquent réduire sa masse et son coût. 1.2. Formation continue Notre équipe est également impliquée dans la formation continue. Nous proposons au catalogue de l’école des formations en CAO, automatisme, vibrations, hydraulique, acoustique, … et nous pouvons également répondre à certaines demandes spécifiques. Voici le bilan des stages de formations continus réalisés en 2008 : Initiation aux bruits, vibrations et discrétion acoustique (4 stages : DCNS Lorient, Bourges, GESMA ; BOFOST 5 formations dont 2 retardées en 2009) ; Mesures vibratoires sur matériel PULSE (1 stage en 2008 puis 2 par an à partir de 2009 (cette formation délivre une certification pour des militaires embarqués sur sous-marins) ; Formation sur les réseaux électriques à bord des navires à Bourges, au profit des Techniciens du Ministère de la Défense (1 stage de 2 jours). Depuis cet automne, nous participons aux réflexions avec le service de formations continues de l’école afin d’une part de mieux cerner « notre vivier potentiel » et d’autre part d’adapter notre mode de démarchage pour capter plus précisément le besoin des industriels. Suite à ces réflexions, nous avons démarché le groupe Thalès afin de définir leur besoin en hydraulique et leur proposer des formations adaptées. 1.3. Autres En dehors des enseignements académiques ENSI/FIPA et de la formation continue, nous avons participé à d’autres activités d’enseignements : 96 Intervention au CFAI-Brest pour la préparation de BTS par alternance : BTS CPI (Conception de Produits Industriels), BTS MI (Maintenance Industrielle) et BTS ROC (Réalisation d’Ouvrages Chaudronnés). Ces interventions représentent environ une trentaine d’heures de cours par semaine, soit l’équivalent de 1,5 personnes équivalent temps plein. Echange de compétences avec les universités du Cameroun et participation à la conférence « EGA YAOUNDE » en septembre 2008. Précisons un peu le contexte de cet échange. L’Afrique subtropicale, en particulier le Cameroun, connaît un développement très rapide en ce moment : début de développement industriel, explosion de la population des Ecoles et des Universités, qu’elles soient publiques ou privées. Des premiers échanges ont eu lieu avec l’ISMANS et l’université de YAOUNDE afin de partager des compétences dans les domaines du calcul de structure, de l’optimisation en calcul de structures et en thermodynamique en nous appuyant sur l’expérience vécue. Un enseignant a été ainsi initié au calcul de structures et à la modélisation et a coordonné l’installation de PC (donnés par l’ISMANS) et l’implantation du code de calcul SAMCEF. Une première mission en avril 2008, a permis d’initier une trentaine de doctorants et d’enseignants de YAOUNDE 1 et de l’Ecole Polytechnique au calcul de structures. Dans cette mission, nous avons participé au bon déroulement du concours EGA sur DOUALA (sujets, surveillance, correction, oraux). Pendant les mois de juin et juillet, l’impact de cette formation a été évalué par les autorités universitaires camerounaises et il a été décidé de poursuivre et d’étendre cette expérience dans d’autres domaines : la conception moléculaire assistée avec la contribution du Canada, de l’Angleterre, de la France et de l’Afrique du Sud, l’ingénierie de la technique d’évaporation sous vide, l’ingénierie de l’adduction d’eau. Les rencontres EGA2008 à YAOUNDE au mois de septembre (workshop en calcul et modélisation, puis conférences) ont vu le positionnement de l’Ecole Polytechnique de YAOUNDE en tant que du chef de projet d’une zone franche de développement (formation, ingénierie, recherche, développement industriel), dans les domaines cités précédemment. L’objectif est maintenant fixé à la rentrée septembre 2009 pour le début de la formation des formateurs et pour la formation des élèves de dernière année de l’Ecole Polytechnique. Lors de la conférence « EGA YAOUNDE » en septembre 2008, nous avons présenté trois exposés : - Exposé 1 : Conception d'un programme de formation de formateurs. Application l'adduction d'eau - Exposé 2 : Etude comparée des techniques de déshydratation - Exposé 3 : Formulation explicite locale dans un problème d'optimisation en mécanique des structures. Participation au colloque « Questions de pédagogies dans l’enseignement supérieur » organisé par les écoles brestoises en juin 2008 (1 communication). 2/ Activités de développement Nous présentons dans cette partie les activités que nous avons menées en 2008 sans étudiant. Ces activités, généralement techniquement pointues, sont soit des contrats réalisés pour des industriels soit la mise au point de nouveaux matériels (et éventuellement acquisition des compétences associées) dans le but de les intégrer dans les enseignements dans les années futures. Afin d’assurer une certaine lisibilité de nos activités de « développement », nous les avons regroupées suivant 5 axes : - Développement des processus dans le cadre du développement durable, - Maîtrise des solutions de transmission de puissance, - Maîtrise des techniques de mesures industrielles, - Maîtrise de la conception de machines spéciales et de systèmes embarqués, - Maîtrise des systèmes électromécaniques. Nous allons maintenant présenter les activités relatives à chacun de ces axes. 2.1. Développement des processus dans le cadre du développement durable - Projet NACRE Dans le cadre du pôle de compétitivité Mer, nous avons participé à la rédaction du dossier de labellisation du projet NACRE (vers des NAvires Conduits dans le Respect de l'Environnement) avec DCNS, VEOLIA, BERTIN, DREYFUS. Le projet a été labellisé et a eu son accord de financement au mois de décembre. La répartition des tâches est en cours et le projet débutera officiellement le 1er février 2009 pour une durée de 3 ans. 97 - Activités d’adsorption Ces activités n’ont pas été prioritaires cette année. Il y a toutefois eu beaucoup de contacts à haut niveau avec des opérateurs français et étrangers. Un réacteur nouvelle génération est en cours de fabrication, mais nous avons peu de ressources disponibles sur ce projet. Le développement du prototype se poursuit chez GTT. - Biothermie Ce projet a pour but d’utiliser les graisses animales ou végétales comme matière première comme carburant pour des chaudières. Ce projet est piloté par la société GAZOLEO avec le soutien de l’UBS (laboratoire de Pontivy) et de l’ENSIETA. Ce projet labellisé pôle de compétitivité VALORIAL a donné lieu à la conception et au développement d’un prototype qui est actuellement en phase de validation à l'andouillerie "L'atelier de l'Argouat" à Plélan-le-Grand (Ille et Vilaine). L’objectif de cette machine est la génération d’une émulsion dans une graisse animale ou végétale afin d’en améliorer la combustion. Deux surfactants à doses très faibles et de l’eau sont incorporés à la graisse, l’émulsion qui en résulte rend la combustion propre et très intéressante d’un point de vue énergétique. Un déchet devient ainsi matière première. 2.2. Maîtrise des solutions de transmission de puissance - Etudes expérimentales du comportement de sous-ensembles de véhicules Notre équipe participe depuis plusieurs années à l’encadrement de travaux pratiques pour l’option « architecture véhicule » de troisième année. De plus, certaines personnes sont spécialistes des moteurs thermiques et ont acquis une forte expérience au travers des courses Shell Eco-Marathon. Aussi, nous mettons progressivement en place des nouveaux travaux pratiques orientés « véhicule » afin d’augmenter le nombre de manipulations concrètes faites par nos étudiants durant leur année de spécialisation. Après avoir mis en place des bancs moteurs de « 1 cheval » il y a quelques années, un banc plus puissant (10 chevaux) est opérationnel depuis cette année. Un des objectifs de ce banc est d’établir et de valider la cartographie d’un moteur thermique. Banc d’essais moteur Banc d’essais de freinage D’autres travaux pratiques devraient être mis en route prochainement. Un banc d’étude d’injection de moteur thermique a été réceptionné cet automne et des marchés ont été passés pour deux autres systèmes : un banc d’étude des systèmes de freinage (arrivée en décembre) et un banc à rouleaux permettant l’étude dynamique de véhicules à 2 roues (arrivée en novembre). Ces matériels seront réceptionnés début 2009 et seront mis progressivement en route. Une fois opérationnel, ce laboratoire dit « automobile » permettra d’asseoir une notoriété propre à l’ENSIETA dans le domaine automobile. - Partenariat avec le SATIE sur la modélisation des systèmes électromécaniques Nous travaillons avec l’équipe SETE (Systèmes d’Energie pour les Transports et l’Environnement) du laboratoire SATIE de l’ENS Cachan afin de définir des modèles paramétriques de systèmes de transmission de puissance (notre équipe pour la partie mécanique et l’équipe SETE pour la partie électrique) et de les optimiser par la suite. Sur ce projet, nous avons encadré une stagiaire espagnol en PFE qui a défini des modèles analytiques de réducteurs à engrenages. Nous sommes actuellement en train de caler ces modèles sur des réducteurs du commerce. 98 2.3. Maîtrise des techniques de mesures industrielles - Maintenance prédictive PENN AR BED Depuis plusieurs années, nous réalisons des analyses vibratoires sur des éléments de transmissions sur les bateaux de la société Penn Ar Bed assurant les liaisons entre le continent et les îles. L’expérience acquise depuis plusieurs années (maîtrise de la mesure et connaissance des spectres des transmissions des différents bateaux) permet de réaliser des opérations de maintenance prédictive qui sont très importantes pour cette compagnie dont la pleine saison se concentre sur quelques mois. En 2008, nous avons réalisé l’analyse vibratoire des lignes d’arbre de l’André Colin, de l’Enez Sun 3 et du Molenez. Ces mesures, qui ont eu lieu en juin et juillet 2008, ont été contractualisées et ont fait l’objet d’un rapport. - Mesure de vibration sur des lampes marines Nous avons également réalisé en 2008 une campagne d’essai sur des feux de mât pour la société DCNS dans le cadre de la recette de ces matériels. Le but était de valider la tenue de ces lampes soumises à un spectre de vibrations imposé. Cette campagne a été contractualisée. - Instrumentation d’un bateau de course DELTA DORE Notre équipe maîtrise également la mesure des déformations par jauges d’extensométrie. Notre équipe a réalisé un système de mesures et d’acquisition des efforts de gréements sur le voilier Delta Dore. Le système proposé est d’une utilisation et d’une mise en œuvre simple car toutes les données des capteurs sont transmises au système d’acquisition par une technologie sans fil. Des essais ont été réalisés par deux élèves de l’école pendant leur stage d’été. Collage d’un pont de jauge sur le galhauban Réalisation d’un capteur pour mesure sur bastaque Mesure des pressions des Regroupement de toutes les mesures sur 2.4. Maîtrise de la conception de machines spéciales et de systèmes embarqués - Conception d’un système permettant de contrôler les coques de sous-marins Nous avons été sollicités en 2008 par le service Ingénierie de la Direction Sous-Marins de DCNS Services Brest afin de devenir un partenaire scientifique et technique dans un appel d’offres pour l’acquisition d’un système de contrôle automatique des coques de sous-marins. Notre collaboration a été concentrée sur deux points forts : la définition du cahier des charges avant le lancement de l’appel d’offres (expertise technique du cahier des charges) et l’analyse des propositions à l’issue de l’appel d’offres. 99 Nous avons assisté, avec les personnes de DCNS, aux présentations des solutions par les entreprises ayant été sélectionnées et nous avons ensuite formulé un avis technique (et un classement) après analyse des dossiers. Toute cette prestation a été contractualisée. - Développement d’un démonstrateur de franchissement chenillé Suite aux différentes participations aux concours de mini-robots organisés par l’ETAS (cf. ci-après « Concours de robotique terrestre ETAS »), nous avons décidé de faire évoluer la plate-forme chenillée actuelle afin de démontrer son potentiel de franchissement (en particulier concernant les escaliers, obstacle parmi les plus difficiles à franchir). Un stagiaire espagnol travaille actuellement sur le sujet dans le cadre de son PFE d’ingénieur technique (bac+3) : un actionneur additionnel d’aide au franchissement a pour l’instant été conçu. Après finalisation du dimensionnement, la phase de fabrication va pouvoir débuter. 2.5. Maîtrise des systèmes électromécaniques Sur cet axe de développement, nous n’avons pas actuellement de relations industrielles et de volonté de contractualisation. Cet axe a été créé au moment de la mise en place de la formation par alternance dont le cœur est l’étude des systèmes électromécaniques. Nous nous sommes retrouvés, enseignants de mécanique, d’électronique, d’électrotechnique et d’automatique à devoir enseigner un certain nombre de notions à nos apprentis et il nous était impératif d’avoir une approche et un discours cohérents sur l’analyse de ces systèmes. Nous avons alors décidé de mettre en place des passerelles entre nos équipes afin de croiser nos compétences. A titre d’exemple, des personnes de notre équipe interviennent dans les enseignements d’automatique pour la formation de première année ENSI. De même, un collègue électrotechnicien nous a assuré une formation sur les machines électriques. Voici ci-après certaines actions que nous avons menées. - Mise en place d’un cours « systèmes électromécaniques » Avec les électroniciens de l’école, nous participons à la mise en place de l’enseignement « systèmes électromécaniques » de première année ENSI dont les points principaux abordés sont les capteurs, les moteurs électriques et leur commande. Nous participons en particulier à l’encadrement de travaux pratiques. - Concertation sur les projets de conception mécanique et électronique Nous envisageons, à terme, de concevoir avec nos apprentis un système électromécanique durant leur seconde année en menant en parallèle l’étude la partie opérative et l’étude de la partie commande. Cet objectif ambitieux est difficile à tenir car nous manquons actuellement de temps. Toutefois, nous avons décidé d’initialiser cette approche dans nos enseignements de première année ENSI avec un découpage sur deux ans. A l’année « n », les étudiants de première année conçoivent la partie opérative d’un robot et en réalisent un prototype comme c’est le cas actuellement (cf. photos ci-après). A l’année « n+1 », les nouveaux étudiants de première année conçoivent la partie commande de ces robots prototypés. De plus, ces mêmes étudiants concevront la partie opérative d’un autre robot (dont la partie commande sera conçue l’année suivante, etc). Robot nettoyeur de coques métalliques (2008) Robot d’inspection de canalisation (2007) - Développement d’une maquette de palettiseur Un palettiseur a été conçu et réalisé par l’école afin d’enrichir d’une part le parc actuel de supports didactisés pour les enseignements d’automatisme et d’autre part d’approfondir nos compétences techniques dans la mise au point de la commande. Ce palettiseur est aujourd’hui en ordre de marche mais doit encore faire l’objet d’une finalisation de l’installation électrique avant de le faire utiliser par des étudiants en travaux pratiques. Quatre étudiants en BTS Génie électrique du Lycée Vauban de Brest travaillent actuellement sur la réalisation des schémas et du câblage électriques de l’installation. L’implantation d’un outil de supervision ainsi que d’une IHM arriveront par la suite. 100 3/ Activités de soutien En dehors des activités d’enseignements et de développement présentées précédemment, nous assurons un soutien technique dans différents domaines : soutien aux clubs étudiants (Shell Eco Marathon, robot Etas, Sous-marin Sauc’e, etc.) ainsi qu’un soutien de conception et réalisation de prototypes pour les autres laboratoires. - Shell Eco Marathon Depuis de nombreuses années, les étudiants de l’école présentent une ou deux voitures aux courses du Shell Eco Marathon. Toutefois, la cohérence de la gestion de l’équipe, de l’évolution des voitures et du maintien du niveau technique nécessaire sont assurés par des personnes de notre équipe. C’est ce qui garantit une évolution des performances d’année en année. Chaque année, les étudiants de première année qui intègrent ce club sont formés afin d’acquérir rapidement un niveau technique suffisant pour participer au développement des voitures. Aussi, au travers de ce club, les étudiants suivent une formation axée « automobile » en dehors des enseignements fixés par la formation. Voici ci-après le bilan de cette année 2008 où l’équipe a présenté deux véhicules : Le prototype bat tous ses records sur le circuit de Rockingham les 3-4 juillet 2008 en réalisant 1040 km avec 1L de GPL. Durant l’année 2008 une nouvelle coque a été réalisée à l’école à partir des moules loués au près de l’équipe « lutèce ». Une étude pour la réalisation d’un nouveau châssis ainsi qu’une nouvelle motorisation a été réalisée en projet industriel de deuxième année. Le véhicule Urban Concept a pu participer cette année au Shell Eco Marathon qui s’est déroulé les 23 et 24 mai 2008 sur le circuit de Nogaro. Le véhicule finit 2ème en GPL et 22ème sur 40 participants. Il obtient également le prix du Shell Eco Design Award. En 2008, une étude a été réalisée pour la réalisation d’un nouveau groupe moteur propulseur qui devra être plus compact, moins puissant et avec un moteur à haut rendement dont le pilotage devra être optimisé. La réalisation d’une maquette CAO de l’ensemble du véhicule a été lancée. - Concours de robotique terrestre ETAS Depuis quatre ans, l’ENSIETA participe au concours de mini-robots tout-terrain organisé par l’ETAS. Le concours est constitué d’une épreuve de franchissement d’obstacles (marches, escaliers, demi-cylindres, etc.) et d’une épreuve de reconnaissance. Après le développement de la première architecture de robot à 6 roues, nous avons conçu et réalisé en 2007 une plateforme à chenilles munie d’un bras avant d’aide au franchissement d’obstacles. Les épreuves 2007 et 2008 ont permis de démontrer en partie un fort potentiel de franchissement, mais aussi des faiblesses sur terrain meuble (sable, cailloux). 101 Suite au concours 2008, il a donc été décidé de conserver l’architecture à roues, plus polyvalente, pour ce genre de concours (mêlant franchissement et reconnaissance) et de faire évoluer la plateforme chenillée afin d’en faire un démonstrateur de franchissement. Plateforme à 6 roues (à gauche) et robot chenillé avec bras (à droite) - Fabrication de prototypes Notre équipe a également un rôle de soutien très important dans la réalisation de prototypes. Nous disposons d’un atelier de production équipé de machines-outils conventionnelles et à commande numérique, de plieuses, de postes de soudure, … ce qui nous offre une très variété de possibilités dans la réalisation de pièces. Ces moyens nous assurent tout d’abord une autonomie importante dans le fonctionnement et la maintenance de l’ensemble des travaux pratiques de nos formations. Nous pouvons aussi faire évoluer certains systèmes afin de les adapter à nos besoins. D’autre part, ces capacités garantissent à l’école de pouvoir participer aux concours de robotique car nous avons la possibilité de réaliser les parties opératives sur place avec une très grande réactivité et donc une bonne maîtrise des délais. Les voitures Shell Eco Marathon, le robot ETAS, la fusée Spaceieta, ont été entièrement réalisés à l’école. De plus, avec la montée en puissance du laboratoire LBMS, nous sommes de plus en plus sollicités pour la réalisation de moyens d’essais. Les enseignants-chercheurs de ce laboratoire travaillent conjointement avec des personnes de notre équipe de conception afin de définir une solution compatible avec nos moyens de production. Toutefois, nous n’avons pas la capacité de répondre à l’ensemble des demandes de ce laboratoire. Aussi, nous avons établi que les « grosses pièces non techniques » seront fabriquées en sous-traitance et les « petits montages techniques » en interne. Cette répartition nous permet d’être beaucoup plus réactif et rend possible des modifications d’un montage lors d’une campagne d’essais. Voici quelques exemples de systèmes réalisés en 2008 : un montage d'essai fatigue de structure navale, un montage d'essai pour outils dentaires, des éprouvettes pour essais d’échauffement, un montage de collage et support éprouvette, un système flexion 3 points, etc. Voici ci-après les photos d’un montage d’essai permettant d’analyser de façon fiable le comportement d’une colle dans un assemblage pour des sollicitations de cisaillement. Ce montage a été adapté pour son utilisation dans un caisson permettant d’atteindre une pression de 100 MPa (disponible à IFREMER) afin d’analyser l’influence de la pression hydrostatique sur le comportement d’une colle dans un assemblage. 102 Enfin, au cours des deux dernières années, nous avons augmenté le nombre de relations avec des établissements voisins afin de mutualiser nos moyens de fabrication et de contrôle. Aujourd’hui, nos étudiants vont en stage de fabrication dans trois établissements brestois : l’IUT, le lycée La Croix Rouge et le lycée Vauban. De plus, pour le contrôle géométrique de pièces, nous avons décidé de ne plus garder notre autonomie qui est trop coûteuse et de travailler en collaboration avec le CRT de Morlaix. Aussi, le CRT réalise nos contrôles dimensionnels et nous réalisons pour eux certaines études de conception. Par exemple, nous avons accueilli une stagiaire ce printemps qui a finalisé un système de contrôle de marbre, établi les plans de fabrication et qui s’est chargée d’acheter l’ensemble des composants utiles. Ce système est en phase de finalisation et sera bientôt livré. 4/ Conclusion L’année 2008 a été riche en évènements et activités : intégration des nouveaux personnels dans les enseignements ENSI et FIPA, mise en place des enseignements de la formation par alternance, réflexions sur les réformes ENSI, encadrement de 47 projets industriels de seconde année, etc. A ceci s’ajoute la réalisation de prestations contractualisées dans divers domaines : mesures physiques, expertise mécanique, etc. Une nouvelle organisation et répartition des taches au sein de l’équipe ont été réglementées, à titre d’exemple, nous avons regroupé l’ensemble de nos activités de développement sous 5 axes afin d’améliorer la lisibilité de nos activités. Toutefois, notre nouvelle organisation a présenté un certain nombre de lacunes et de dysfonctionnement malgré la bonne volonté et le dynamisme des personnes de l’équipe. Aussi des ajustements auront lieu en 2009 afin d’améliorer notre efficacité et notre esprit d’équipe. Pour finir, nous soulignons l’importance d’être autonome dans la réalisation de nos prototypes via notre équipe de conception et notre atelier de production. Ceci nous apporte d’une part une grande crédibilité vis à vis des solutions techniques que nous pouvons proposer et d’autre part, une grande réactivité pour les activités de recherche et développement de l’école ainsi que dans la préparation des robots ou véhicules disputant les différentes courses auxquelles l’école est inscrite. E. PUBLICATIONS 1/ Conférences internationales avec actes et comité de lecture [Monperrus et al., 2008d] Monperrus, M., Jezequel, J.-M., Champeau, J., et Hoeltzener, B. (2008d). A model-driven measurement approach. In Proceedings of the ACM/IEEE 11th International Conference on Model Driven Engineering Languages and Systems (MODELS'2008), Toulouse, oct. 2008. [MJMCHJ08] M. Monperrus, F. Jaozafy, G. Marchalot, J. Champeau, B. Hoeltzener, JM. Jézéquel, Modeldriven Simulation of a Maritime Surveillance System, Proceedings of the Fourth European Conference on Model Driven Architecture, Foundations and Applications (ECMDA'2008). [DPSBD08] X.Dumas, C.Pagetti, L.Sagaspe, P.Bieber, Ph.Dhaussy, Vers la génération de modèles de sûreté de fonctionnement, Conférences LMO’08 et CAL’08, Montréal, 3 au 7 mars 2008. Revue RNTI L-2. 103 [DADBL08a] Ph.Dhaussy, J.Auvray, S.De Belloy, F.Boniol, E. Landel, Un langage de contexte de preuve pour la validation formelle de modèles logiciels, Conférences LMO’08 et CAL’08, Montréal, 3 au 7 mars 2008. Revue RNTI L-2. 2/ Communications internationales [DADBL08b] Ph.Dhaussy, J.Auvray, S.De Belloy, F.Boniol, E. Landel, Using context descriptions and property definition patterns for software formal verification, Workshop Modevva’08, 9 april 2008 (hosted by ICST 2008), Lillehammer, Norway. [Monperrus et al., 2008c] Monperrus, M., J_ezequel, J.-M., Champeau, J., et Hoeltzener, B. (2008c). Model-driven engineering metrics for real time systems. In Proceedings of the 4th European Congress on Embedded Real Time Software (ERTS'2008), January 2008. [Kou08] Ali Koudri, Didier Vojtsiek, Philippe Soulard, Christophe Moy, Joël Champeau, Jorgiano Vidal, Jean-Christophe Le Lann, Using MARTE in the MOPCOM SoC/SoPC Methodology, workshop MARTE, Munich, mars 2008. [ACDPR08] T. Abdoul, J. Champeau, Ph. Dhaussy , PY. Pillain, JC. Roger, AADL model transformation for formal verification, 3rd IEEE International UML&AADL workshop (hosted by ICECCS 2008), 2 April 2008, Belfast, Northern Ireland. 3/ Chapitres d’ouvrage scientifique [MJCH08] M. Monperrus, JM. Jézéquel, J. Champeau and B. Hoeltzener, Measuring Models, In Jörg Rech and Christian Bunse, editors, Model-Driven Software Development, Integrating Quality Assurance, IDEA, to appear 2008. 4/ Conférences nationales B. Amar, Ph. Dhaussy, H. Leblanc, B. Coulette, Description d'un modèle de traçabilité pour la mise en œuvre d'une technique de validation formelle de modèles, Journées NEPTUNE'2008, Paris, 8-9 avril 2008, Revue Génie logiciel, juin 08, N° 85. A. Monégier du Sorbier, S. de Belloy, F. Turpin, Ph. Dhaussy, Expérimentation de composants de preuve pour le développement de composants logiciels embarqués, Journées NEPTUNE'2008, Paris, 8-9 avril 2008, Revue Génie logiciel, juin 08, N° 85. Ph. Dhaussy, Modélisation et analyse d’un protocole de communication acoustique, Journée CPER, Seatech Week’08, Brest, 13 octobre 2008. VI. LE LABORATOIRE SHI Le laboratoire des Sciences Humaines pour l’Ingénieur rassemble les enseignants et enseignantschercheurs des trois domaines d’enseignement suivants : Langues et Culture, Management, Activités Physiques et Sportives. Les activités de recherche de l’année 2008 s’inscrivent dans l’équipe « Formation et professionnalisation des ingénieurs ». Elles recouvrent la recherche académique, menée par deux enseignants-chercheurs et un doctorant et la recherche-expertise dans le domaine de la didactique et des pratiques pédagogiques menées plus particulièrement par quatre enseignants. L’équipe constituée comprend un responsable du labo SHI : Denis Lemaître, professeur agrégé de lettres modernes et docteur en sciences de l’éducation (contact : [email protected]) et l’effectif suivant : 12 personnes, dont 2 enseignants-chercheurs, 7 enseignants, 1 responsable de matière, 1 doctorant, 1 secrétaire. 104 PERSONNELS AU 31/12/2008 ETUDIANTS 2008 Enseignants Chercheurs dont HDR Chercheurs associés 2 Doctorants présents au 31/12 1 0 Doctorants externes au 31/12 0 IEPA 1 Enseignants 7 Stagiaires (>1 mois) 0 PRODUCTION SCIENTIFIQUE année 2008 Publication dans les revues spécialisées avec comité de lecture 1 Communications 5 HDR soutenues 0 Colloques / Séminaires 2 CONTRATS NOTIFIES EN 2008 Origine Recettes 2008 Nombre Montant (k€) Montant (k€) Industriel / / / Organisme public 1 29 32 Subventions / / / 1/ Positionnement scientifique Le laboratoire est rattaché par convention au Centre de recherche sur la formation du CNAM Paris (EA 1410). Le comité scientifique du laboratoire s’est réuni le 19 mai 2008 pour un premier bilan des actions menées pour évaluer les orientations scientifiques choisies. Le comité scientifique a rassemblé : Jean-Marie BARBIER (professeur des universités au CNAM Paris, directeur du Centre de recherche sur la formation), président, Corinne Roumes (responsable du domaine des facteurs humains à la Mission pour la recherche et l’innovation scientifique, DGA), Michel Fabre (professeur des universités à l’université de Nantes, directeur de Centre de recherche en éducation de Nantes), Charles Gadea (professeur des universités, professeur à l’Université de Versailles Saint Quentin). La thématique générale du laboratoire a été confortée, autour des questions de formation et professionnalisation des ingénieurs (intitulé de l’équipe de recherche). Cette thématique est abordée en particulier dans l’articulation entre les deux processus, autour de la question des savoirs pris au sens large : connaissances, capacités, compétences et de leurs liens avec la construction des identités professionnelles, des activités d’ingénierie, et de leurs enjeux sociaux, éthiques et culturels. Cette thématique permet au laboratoire de travailler à la fois sur le terrain des écoles (projet de formation, construction du curriculum, dispositifs pédagogiques, etc.) et sur celui des entreprises (construction des identités professionnelles, activités d’ingénierie, problèmes sociotechniques), en envisageant la formation comme un processus continu depuis l’école d’ingénieurs jusqu’à l’entreprise. Les membres du comité scientifique ont pointé les difficultés auxquelles doit répondre le laboratoire en terme de recherche : la taille de l’équipe (qui doit se renforcer), l’affichage conjoint d’un thème d’étude (la formation des ingénieurs) et d’un positionnement scientifique avec un rattachement à des réseaux, notamment pour répondre avec d’autres équipes aux appels d’offre. 105 2/ Séminaires de recherche Le laboratoire a organisé deux séminaires de recherche, ouverts sur invitation : - le 21/03/08 : « utilisation des modèles de développement personnel en formation, le cas de l’ennéagramme » ; - le 06/06/08 : « le rapport à la technique dans les formations d’ingénieurs », autour de deux personnalités invitées, Jean-Hugues Barthélémy et Michel Fabre. 3/ Participation aux congrès Deux membres du laboratoire ont participé aux travaux de recherche de deux séminaires du Centre de recherche en éducation de Nantes : « Problématisation » et « Education en postmodernité ». 4/ Réseaux de recherche Plusieurs enseignants du laboratoire se sont montrés particulièrement actifs dans les réseaux professionnels, les associations d’enseignants des grandes écoles et les organismes d’études. Deux professeurs de langues sont membres du bureau de l’Uplegess (Union des professeurs de langues des grandes écoles scientifiques) et à ce titre ont participé aux activités scientifiques de l’association, notamment d’expertise. Les deux enseignants-chercheurs sont membres du conseil d’administration et du bureau du Réseau Ingenium – recherches en SHS dans les écoles d’ingénieurs, Maison de la recherche sur les pratiques professionnelles, CNAM Paris. Outre la participation à l’organisation du Séminaire Ingenium (14 novembre 2008 au CNAM Paris), ils ont contribué aux actions de valorisation du réseau. 5/ Manifestations scientifiques L’ENSIETA a co-organisé à Brest (avec Télécom Bretagne, l’Université de Bretagne Occidentale et l’Ecole navale) la cinquième édition du colloque Questions de pédagogies dans l’enseignement supérieur, du 17 au 20 juin 2008. Ce colloque international francophone a accueilli 250 participants dont un quart venus d’autres pays (Belgique, Québec, Suisse, etc.). Le laboratoire des Sciences Humaines pour l’ingénieur s’est particulièrement investi dans l’organisation scientifique de la manifestation. 6/ Etudes En 2008 les membres de l’équipe de recherche « Formation et professionnalisation des ingénieurs ont travaillé sur quatre études correspondant à des programmes pluriannuels : - « les ingénieurs militaires de la Délégation générale pour l’armement : trajectoires subjectives et identités professionnelles » (thèse d’Emmanuel Cardona Gil, sur bourse DGA) ; - « les politiques éducatives des grandes écoles » (programme de recherche autofinancé et mené en collaboration avec le CREC – Saint-Cyr et le CREER – ESC Toulouse) ; - « la prise en compte des facteurs socioculturels dans la conception des systèmes d’armes » (étude menée au profit de la Mission pour la recherche et l’innovation scientifique de la DGA) - « la formation scientifique des ingénieurs : enjeux épistémologiques, culturels et de professionnalisation » (étude autofinancée). 7/ Publications A. COMMUNICATIONS AVEC ACTES BOT L. (2008). « Vulgariser sans philosopher ? Enjeux de formation pour les milieux scientifiques ». Actes du colloque Les rencontres Jules Verne, éducation scientifique et questions à la science, Le partage du savoir : réalités et utopies. Nantes, Ecole Centrale de Nantes, Université de Nantes et CNAM de Nan106 tes, janvier 2008. LEMAITRE D. (2008). « Modéliser la problématisation : le cas d’une expertise judiciaire », 3ème colloque Problema, Rhodes, Université de la mer Egée, 12-14 juin 2008. LEMAITRE D. (2008). « Une réforme curriculaire en école d’ingénieurs : des savoirs aux modèles professionnels », colloque Ce que l’école fait aux individus, CREN et CENS, Université de Nantes, 16-17 juin 2008. BOT L. (2008). « A quoi la philosophie peut-elle servir dans une formation professionnalisante ? ». Actes du colloque Questions de pédagogies dans l’enseignement supérieur, Enseigner, étudier dans le supérieur : pratiques pédagogiques et finalités éducatives. Brest, Telecom Bretagne, ENSIETA, Ecole navale, Université de Bretagne occidentale, juin 2008. LEMAITRE D. (2008). « Pédagogies du problème et formation des cadres à l’incertitude », colloque Connaître et agir en situation d’incertitude, Université d’Evry et CNAM Paris, 8-9 décembre 2008. B. CONFERENCES INVITEES LEMAITRE D. « Entre ouverture et fermeture : les recompositions curriculaires dans les écoles d’ingénieurs ». Séminaire Educ-élites : Les transformations des modes de production scolaire des élites, organisée par l’Observatoire Sociologique du Changement (OSC-CNRS, Sciences-Po Paris et le Centre de Recherche en Education de Nantes – CREN – Université de Nantes), « Les formations d’ingénieurs : évolutions curriculaires et pédagogiques ». Nantes, Maison des sciences de l’homme, 29 janvier 2008. BOT L. « Eclatement disciplinaire et paradigmes éducatifs : Les Grandes Ecoles face au "paradoxe positiviste" ». 2ème journée du GEM de l'UPLEGESS, sur le thème Approches transversales et synergies interdisciplinaires. Ecole de Management de Lyon, 14 mars 2008. BOT L. « Pourquoi et comment de la philosophie des sciences en formation d'ingénieurs? » Séminaires de l'IRENAV. Ecole navale, 10 avril 2008. BOT L. « Eclatement disciplinaire et refondation transdisciplinaire de la formation des cadres ». Séminaire EHESS-CIRET Pratiques transdisciplinaires, organisé au sein du cycle Histoire et prospective du paradigme de la complexité de l'EHESS dirigé par Alfredo Pena-Vega (directeur de recherche CNRSEHESS). Paris, 17 décembre 2008. 107