325 P59-63 ROCK TWIST
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325 P59-63 ROCK TWIST
L E S A N N É E S 1960-1964 AàZ Jacques Leblanc n’a pas dix ans quand il reçoit l’onde de choc cathodique de Johnny Hallyday dans « Laisse Les Filles », le 18 avril 1960. Dès lors l’esprit du rock va habiter sa vie. Ces folles années 196064 représentent un tournant historique et une fabuleuse époque vécue en direct. En voici le dictionnaire (avec la discographie de cette période) retraçant la carrière de ces artistes qui ont complètement transformé le paysage musical français. Plus rien ne sera comme avant après l’arrivée du phénomène Hallyday. Prêt pour le compte à rebours : 5-4-32-1... de A à Z ! Les groupes ou artistes dont la carrière débute en 1964 et se poursuit au-delà ne sont pas recensés ici et le seront dans la partie 1965-69. 41 MICHEL SYDNEY Né en 1940 à Fort-de-France, en Martinique, dans une famille de 18 enfants, Michel Fleriab s’engage dans l’armée de l’air et est affecté à Salon de Provence. Au théâtre municipal il remporte le premier prix avec son interprétation des « Feuilles Mortes ». En novembre 1961 il propose son premier disque, chez Vogue, sous le nom de Michel Sydney, « Dors Si Tu Peux », avec « Au Secours » (« Falling Teardrops »), « C’Est Le Bonheur » (« Mr. Happiness ») et « C’Est Pas Vrai » (« Poor Fool » d’Adamo). Le 6 novembre, il effectue ses débuts télévisés à Toute La Chanson dans « Dors Si Tu Peux », avec Jacques Brel, Camillo, Petula Clark, Connie Francis, Machucambos, Edith Piaf, Henri Salvador, Shadows, Helen Shapiro, Charles Trenet et Georges Ulmer. Le 19 décembre, Michel Sydney reprend « Daniela » des Chaussettes Noires à Age Tendre & Tête De Bois et, le 31, il est au programme de Vœux A Tous Vents. En janvier 1962 il participe au Bal des Petits Lits Blancs sur le paquebot France, puis à un gala à Bruxelles devant le Prince Albert et son épouse Paola, tandis que paraît son deuxième super 45 tours, toujours coproduit par les éditions Chappell et Bagatelle. Il contient « Le Twist De Schubert », sur le thème de « La Truite » de Schubert, aussi au répertoire de Danny Boy, le catégorique « TaisToi Et Twiste », couplés à « Les Yeux Des Filles » et « Toute Ma Vie » (« Tower Of Strength » de Burt Bacharach pour Gene McDaniels, également chanté par Audrey Arno, Frankie Jordan et Orlando). En mars son 25 cm « Tête A Tête » regroupe les huit morceaux de ses deux EP enregistrés pour Vogue, plus deux inédits, « Moi Je T’Aime » et « Nous Deux Ça Colle » (« Let’s Get Together » de Hayley Mills, aussi repris par Sylvie Vartan). Du 4 au 6 mai, pour le Week-End Rock & Twist de l’ABC, il se produit avec Arielle, Lucky Blondo, Champions, Milou Duchamp, Hédika et Trim’s. Le 16 juillet, Michel Sydney, avec El Toro & Les Cyclones, Maguy Marhsall et le jazzman André Réwéliotty, part en tournée d’été à Saint-Vincentde-Tyrosse dans les Landes. Ce périple s’achève fin août en Bretagne par le décès d’André Réwéliotty dans un accident de voiture. En juin 1963, Michel Sydney chante « Moi Je Flirte Avec Les Danses ». Puis il signe chez Inter Caraïbes, distribué par Pathé, pour qui il enregistre « Les Cavaliers », « Reviens Suzy », « Je Reviens » et « La Vie C’Est Fou ». Michel Sydney continue ainsi de se produire régulièrement, animant des clubs et soirées privées. En 1965, il chantera «Aline» pour un simple italien (Bluebell 03148), puis en 45 tours allemand «Auf Dem Weg Nach Puerto Rico» (Rex 2071) et «L’Important C’Est La Rose» (Bécaud, Electrola C006-45355) en 1978. 1961 - Au Secours. EP Vogue EPL 7895 1962 - Tais-Toi Et Twiste. EP Vogue EPL 7917 1962 - Tête A Tête Avec. 25cm Vogue LP 563 1963 - Les Cavaliers. EP Inter Caraïbes 1002 WILLIAM TAY Originaires de Verviers en Belgique, William Tay (de son vrai nom William Thurion) & Ses Rockets (trois guitares, une batterie) gagnent au printemps 1963 le Grand Prix des Variétés à Knokke-leZoute organisé par Volkswagen et Radio Luxembourg. En juillet, sur son premier EP chez Festival, « Tant Pis Pour Moi » (« Walking Alone » de Virgil Holmes, produit par Bob Crewe), le rocker belge William Tay présente aussi sa version de « Bien Trop Court » (« Life Too Short » des Lafayettes, un tube par Dick Rivers). Ainsi que « Que Pour Toi » (« Mean Streak » de Cliff Richard) et « Marilyn » (« Tradewinds, Tradewinds » d’Aki Aleong). Bien que crédité aux Rockets, présents sur la pochette, l’enregistrement est 59 effectué au studio de Loulou Gasté par des musiciens dirigés par Caravelli (alias Claude Vasori). En septembre il effectue ses débuts en France lors d’un gala à Strasbourg. A l’automne, William Tay enchaîne avec son second et dernier super 45 tours, « Ne T’En Va Pas Sans Moi » (« Don’t Go Away » de Teddy Randazzo), avec « Mon Rêve C’Est Vous » (« You’re The One For Me » de Wanda Jackson) et deux morceaux signés John Lennon & Paul McCartney. « Tu Changeras D’Avis » est la reprise de « Bad To Me » par Billy J. Kramer & The Dakotas, également au répertoire des Challengers, Lynn & The Witchdoctors, les Missiles et Vince Taylor. « Plus La Même » est adapté de « I Call Your Name » des Beatles, aussi gravé par Billy J. Kramer, également interprété par Tony Victor. Malgré ces deux incursions chez les Fab Four, William Tay ne parvient pas à se faire un nom même s’il continue à enregistrer. En 1965 il sort un simple sur le label belge Ronnex, « Fais-Toi Belle » (« Shake It Over » des Shake Spears), couplé à « A Tant Jouer ». Il se produit en première partie de Frank Alamo, Dick Rivers et Michèle Torr. Après avoir joué en Tunisie, William Tay & Ses Rockets deviennent les Tenderfoot Kids et enregistrent en anglais pour Barclay-Belgique les simples « The Bird And The Hunter »/« Tomorrow, The Moon » (BE 61072), « Appolo 11 »/« My Memories » (BE 61139), « Time Is Up »/« Intoxication » (BE 61198), et « Ten Million Women »/« Rain People » (BE 61311). 1963 - Tant Pis Pour Moi. EP Festival FX 1342 1963 - Ne T’En Va Pas Sans Moi. EP Festival FX 1359 1965 - Fais-Toi Belle. SP Ronnex 1354 JOHNNY TAYLOR & LES STRANGERS En 1956, Johnny Maxwell Taylor (né en 1942) voit « Rock Around The Clock » avec Bill Haley au cinéma de Stoke-on-Trent et sa vie en est bouleversée. Puis la tournée anglaise de Bill Haley et ses Comets l’électrise. Johnny se met à la guitare, monte un groupe, les Cardinals, avec Dave Billingham (guitare solo) et joue du skiffle, inspiré par Lonnie Donegan. En 1957, un autre film, « The Girl Can’t Help It » (« La Blonde Et Moi »), le transcende à la vision de Gene Vincent et Eddie Cochran. Il se met au rock’n’roll et, en 1958, fonde Johnny Taylor (guitare, chant) & The Strangers avec Stu Garbett (guitare solo), Ralph Douthwaite (guitare rythmique), Mike Smith (basse) et Tommy Lorne (batterie). De 1959 à 1961 ils se produisent un peu partout en Angleterre et sont marqués par les prestations de Vince Taylor et ses Play-Boys avec Bobbie Clarke à la batterie avec lesquels Johnny Taylor jouera en 1964-66. En 1961, Alan Bugby reprend la basse au sein des Strangers. En mars 1962 son ancien groupe, les Cardinals, est en tournée dans le sud-ouest de la France et ils ont besoin d’un chanteur. Johnny Taylor les rejoint à Bordeaux. A son retour à Londres, il convainc les Strangers d’envahir la France. Le 28 septembre ils jouent au Golf Drouot. Outre Johnny Taylor, la formation comprend Ralph Douthwaite (guitare solo), Steve Penny (rythmique), Alan Bugby (basse) et Tommy Lorne (batterie). A 59