Support, cadre, contour
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Support, cadre, contour
Support, cadre, contour : s’agissant de l’appréciation d’impuretés artistiques, d’hybridations et aussi d’échos avec d’autres œuvres cinématographiques, les notions de support, de cadre et de contour doivent s’entendre en différents sens, valant pour les événements visibles sur la surface comme composants de phénomènes perceptifs, mais aussi comme ce qui renvoie aux parts plus enfouies ou invisibles d’un espace mental. On sait qu’un courant de l’art du XXe siècle, dans le champ des arts plastiques, se désignait avec le couple notionnel « support/surface » – La surface envisagée ici c’est, au premier chef, l’écran mais aussi un fragment tel qu’il se donne à voir, par exemple dans la fresque ruinée du Satyricon de Fellini, vestige mural encore debout et qui surplombe la mer, conférant une présence d’autant plus forte aux personnages qui la peuplent que paradoxalement redoublée dès lors que certains d’entre eux en ont disparu. Dans cet exemple, le support c’est aussi le sol, le rivage méditerranéen d’où la fresque reçoit son assise. Le cadre renvoie évidemment aux multiples surcadrages systématisés, pour ne considérer que le film Meurtre dans un jardin anglais, par Anthony Higgins, l’artiste fictionnel, lorsqu’il recourt à une trame quadrillée montée sur châssis pour dessiner. Mais les façons de segmenter et d’entourer sont multiples car le cadre se dit aussi d’une situation, d’un décor, et peut même s’employer comme cadre événementiel – Quant au contour, il renvoie aussi à diverses trajectoires, circulations, tours et détours et peut-être aussi celui d’une cosa mentale. Nul doute que, sur le versant subjectif, s’ajoutant à diverses traces, ou s’y superposant, les diverses lignes de cheminement sont aussi celles de tours, détours ou retours où se croisent tout autant manifestations visibles que disparitions ou réapparitions métamorphosées. Demi-journée d’études Samedi 20 avril, de 13 h à 17h30 Organisée par Patrick Louguet, professeur en Esthétique et Histoire du cinéma, Paris 8, ESTCA, E.A. 2302 Support, cadre, contour Suite de six conférences avec morceaux choisis dans les œuvres cinématographiques de Michelangelo Antonioni, Ingmar Bergman, Luis Buñuel, Federico Fellini, Peter Greenaway, Werner Herzog Morceaux choisis dans les œuvres cinématographiques de Michelangelo Antonioni, Ingmar Bergman, Luis Buñuel, Federico Fellini, Peter Greenaway, Werner Herzog. 13h00-13h40 Damien Angelloz-Nicoud « L’art pariétal et sa retranscription cinématographique : échos et interactions dans le film de Werner Herzog La grotte des rêve perdus. » 13h40-14h20 Véronique Buyer «Peinture et photographie à l’écran : entre révélation et égarement dans Blow up de Michelangelo Antonioni et Meurtre dans un jardin anglais de Peter Greenaway. » 15h 20-16h00 Arthur Meynier 16h00-16h40 Mauro Zanon « L’effraction de l’antiquité dans la modernité : diverses modalités cinématographiques dans Fellini-Satyricon et Fellini-Roma. » DISCUSSION + PAUSE Elena Tyushova « Des personnages sous influence : les contaminations picturales dans L’Heure du loup d’Ingmar Bergman. » 16h40-17h20 14h20-15h00 « La surface comme lieu d’émergence d’un souvenir insistant et de ses métamorphoses dans La Vie Criminelle d’Archibald de la Cruz de Luis Buñuel. » Patrick Louguet « Frans Hals à la table de Peter Greenaway : Le cuisinier, le voleur, sa femme et son amant. » 17h20 Discussion