YDROGEOLOGIÇUE, HYDROLOGIQUE

Transcription

YDROGEOLOGIÇUE, HYDROLOGIQUE
SOCIETE DES GRANULATS DE L'ILE DE FRANCE . & &
COMMUNES DE MOISSON ET DE FRENEUSE
(YVELINES)
DEMANDE D EXTENSION DES SABLIERES DE LA
SOCIETE DES GRANULATS DE L ILE DE FRANCE
YDROGEOLOGIÇUE, HYDROLOGIQUE
BUREAU DE RECHERCHES GEOLOGIQUES ET MINIERES
^SERVICE GÉOLOGIQUE NATIO
B.P. 6009 - 45060 Orléans Cedex - Tél.: (38)63.80,01
Service géologique régional ILE D E F R A N C E
6 5 , rue du général-Leclerc - B.P. 3 4 , 77170 Brie-Comte-Robert
Tél.: (6) 405.27.07
X
RAPPORT DU B.R.G.
f .
82 S G N 308 IDF
Brie-Comte-Robert, avril 1982
_
í
La
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IzÁ pAoblzmz¿ d' hydAodynamUmz, d' hydAologlz zt d' hydAochlmlz.
A
I. - PIEZOMETRIE
I.
1
APERÇy_GENERAL_DE_LA_PIEZO>ffiTRIE_ACTUELLE
raison du manque de points de inesure, le tracé des isopièzes
au droit de la Boucle de Moisson est illusoire.
Il semble cependant que la
surface de la nappe soit assez plate avec un gradient dirigé du Sud vers
le Nord d'environ l°/oo.
En
Méricourt à Moisson-Freneuse, les niveaux piézométriques
s'établissent de la cote 16 (influence de la retenue amont du barrage :
+ 17,13 NGF) à la cote + 12,0, en équilibre avec le niveau de la Seine,
De
""
Du
fait
de
l'élévation
rapide
du
toit
de
la craie,
l'extension
des alluvions
mouillées se limite à une bande étroite en bordure du fleuve
dont la largeur varie entre 200 et 800 m. Au centre de la boucle, le niveau
piézométrique de la nappe se situe entre 15 et 30 m de profondeur, soit
10 à 25 m environ sous le toit
de la craie.
«2
LA_PIEZgMETRIE_ET_I/EXTENSION_PREVUE_DE_M_SAB
toute la partie faisant l'objet de la demande d'extension,
les alluvions sont dénoyées, si bien que l'exploitation
qui est prévue
"hors d'eau", s'effectuera sans difficulté.
Dans
Cependant, en vue d'éviter
d'atteindre
malencontreusement la nappe,
il est nécessaire de se fixer une cote plancher. En fonction d'un léger gra¬
dient de la nappe de direction SE-NW et d'une cote nominale de la Seine de
+ 12 NGF, la cote plancher de l'exploitation
peut être fixée à + 12,50 NGF!
part et d'autre de
la route reliant La Roche Guyon à Mousseaux-sur-Seine, la nappe doit se
situer à plus de 10 m en deçà du toit de la craie, soit à plus de 14 m de
profondeur par rapport au terrain naturel actuel. On peut donc considérer
que l'exploitation
envisagée n'aura aucune incidence sur le niveau même
de la nappe. De plus, en ce secteur, une zone forestière sera laissée en
état et le réam.énagement prévu par l'exploitant est un réaménagement en boi¬
Dans
la zone orientale
sement et parcours forestiers
.
de
l'exploitation,
de
C o m m u n e s de Moisson et de Freneuse _ Extension de carrière envisagée par Les Granulats de L'Ile de France
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V?7.'-'.'.:P;
EcheLLe 1/25000
Piézomètre éventuel
A ImpLantation eventueLLe de captage A E P
i
2 km
Ij^.i.'chmmi
4 -
II.
- iS
CRUES ET LE REAMENAGEMENT
Depuis 1970, date de la dernière grande crue de la Seine, on s'était
habitué à dire que le fleuve était régularisé, qu'une inondation du type 1910
était exclue et que l'inondation de référence devait être celle de 1955. Ces
réflexions durèrent jusqu'en 1978.
avait oublié que le régime hydraulique du bassin Seine-amont
avait quelque peu changé. De fait, les barrages réservoirs pouvaient écrêter
les crues, mais de grandes surfaces avaient été déboisées pour faire place
à la culture et des milliers
d'hectares avaient été drainés. De plus, l'imper¬
méabilisation des grands secteurs urbanisés accentuaient le ruissellement.
On
fleuve devenaient soudaines, répétitives,
furent les crues de :
Mars 1978
Les crues du
faible durée.
Ce
mais de
Mars 1979
Février 1980
Janvier 1981
Octobre 1981
dernière crue, celle de janvier 1982, atteignit et dépassa même
sur certains biefs les cotes de 1955 ; elle dura plus de 8 jours et ses ré¬
percussions étaient encore sensibles au début de mars 1982.
La
N'oublions pas de plus qu'en ce qui concerne la Boucle de Moisson,
la nappe étant ' réalim.entée par le fleuve, il se crée pour chaque crue de
Seine une crue de nappe qui ne se résorbera complètement qu'après l'abais¬
sement complet du bief aval à la cote 12 NGF.
Il sera donc nécessaire de considérer la crue 1955 comme une crue
de retour 20 ans, voire dorénavant 10 ans, et de fixer la cote plancher de
réaménagement en fonction des cotes de 1955 qui étaient les suivantes :
Freneuse
17,50
16,98
Bonnières
16,74
La Roche Guyon
La
cote plancher du réaménagement doit être donc être fixée
le secteur de Moisson et
à
-h
17 NGF dans
à +
17, aO
NGF
dans
celui de Freneuse.
S'il s'avérait qu'une remontée exceptionnelle des eaux de la nappe
ennoie les parties basses du réaménagement dans les secteurs les plus au
Nord, proches du CD 114 et du CD 137, les aménagements et en particulier
le
tapis drainant mis en place par l'exploitant faciliteront
l'évacuation rapide
des eaux vers le fleuve.
- 6;--
III.
-
HYDROCHIMIE
plan hydrochimique, le seul point de référence existant
Au
est le
captage qui alimente Moisson en eau potable. Les eaux d'exhaure sont bicar¬
bonatées calciques légèrement sulfatées.
Une
analyse, de septembre 1980, donne les résultats
-
pH
7,5
-
TH
:
14,70 mg/l
-NO3
=
25°3
-
=
0,01 mg/l
- Cl
30,5 mg/l
- Fe
=
0,03 mg/l
-
SO4
63,7 mg/l
-
=
0,01 mg/l
-
NOo
0
des eaux de
l'aquifère
NH4
Mn
mg/l
Après et lors de l'exploitation,
pollution
suivants
il peut y avoir
un
risque
de
crayeux soit par accidents, déversements
d'hydrocarbures par exemple, soit après réaménagements par épandages
produits nécessaires à l'agriculture du type engrais ou pesticides.
de
le premier cas, il importe que l'exploitant soit très vigi¬
lant tant sur l'état des véhicules que sur celui des points d'entretien
et de maintenance du matériel.
Dans
le deuxième cas, il est à noter que les réaménagements sont
uniquement des espaces verts et des parcours forestiers, ce qui amoindrira
les quantités d'engrais épandus, d'où les pollutions.
Dans
7
IV.
- l'exploitation et
-
LES CAPTAGES i^TENTIELS
D'après la carte de synthèse relative
prospection électrique
réalisée
tion départem.entale
l'agriculture
de
l'étude géophysique par
par la C.G.G. pour le compte de la Direc¬
des
Yvelines,
sites de captage dans la Boucle de Moisson, il
figurent
à
en vue de
recherches de
apparaît que trois
dans le secteur concerné par l'extension
points
;
- deux sont situés dans la zone occidentale â l'aplomb de l'exploi¬
tation, un a proximité de la zone orientale (Cf plan ci -dessus).
Etant donné que les alluvions
sont dénoyées, le fait
de
les exploiter
n'est pas une gêne pour l'implantation et la création de captage d'eau potable.
Au contraire, il semble qu'il
puisse y avoir dès maintenant un accord entre
l'Administration et l'exploitant de manière à ce que ce dernier rétrocède à la
collectivité
les terrains exploités et réaménagés en vue de créer des zones
protégées destinées à l'implantation de captages.
-
8
V. - CONCLUSIONS
L'exploitation
des sables et graviers,
droit des communes de
Moisson et de Freneuse devant se faire hors d'eau, ne peut apporter, de ce
fait, aucune perturbation au plan hydrogéologique.
Cependant, certaines
au
précautions devront être prises
celles
comme
maintenir le plancher bas de l'exploitation
à la cote 12,50 NGF et celui
du réaménagement à la cote 17,50 NGF dans le secteur de Moisson et 17 NGF
dans celui de Freneuse.
de
plus, si l'on désire avoir des données précises sur le site,
De
données piézométriques et hydrochimiques en particulier,
de
foncer cinq piézomètres aux endroits suivants
:
- point côté
29
P
_
"J-J
3
- à mi-chemin entre les points côtés 19 et 21 du CD 114,
- carrefour à l'amont du château du Chalet,
- point côté 18 dans l'angle le plus occidental de l'extension,
4
5
Ces
II
ouvrages
M
du Grand Veneur,
II
;
ils permettraient
:
le point zéro piézométrique et hydrochimique ;
l'évolution de la piézométrie et du chimisme
des eaux de la nappe ;
un
H
auraient plusieurs buts
d'effectuer, avant exploitation,
de suivre, durant l'exploitation,
d'établir
est nécessaire
1
H
route
il
constat après réaménagement.
Si, dans l'avenir, il s'avère nécessaire d'implanter de nouveaux
captages destinés à l'alimentation en eau potable des collectivités,
les
mesures effectuées sur ces piézomètres seront d'une grande utilité.
BIBLIOGRAPHIE
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Etude préliminaire
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COflPAGNIE GENERALE DES EAUX
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M. GAGEONNET
1981
"Prospection électrique dans les régions
et Guernes
DDA YVELINES
de Moisson
COMPAGNIE GENERALE DE GEOPHYSIQUE