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N° 644 SEPTEMBRE 2015 NRP Nouvelle Revue Pédagogique « Ceux qui ont dit non » supplément www.nrp–college.com lettres collège Découvrir des romans engagés en 3e DES DOCUMENTAIRES ILLUSTRÉS E ET XXIE SIÈCLES XX S DE S LIT NF CO S LE NT TE QUI DÉCRYP Sophie Lamoureux © Paris - Musée de l’Armée, Dist. RMN-Grand Palais / Christian Moutarde. © Jean-François Martin Gérard Dhôtel ACTES SUD JUNIOR © AFP © Jeff Pourquié Présentation Ceux qui ont dit non Découvrir des romans engagés en 3e Par Laure Péborde, professeur certifié de lettres modernes S uite aux attentats de janvier, l'Éducation nationale a rappelé l'une des missions essentielles de l'école : « L'école de la République transmet aux élèves une culture commune de la tolérance mutuelle et du respect. Chaque élève y apprend à refuser l'intolérance, la haine et le racisme et la violence sous toutes leurs formes. » (Lettre de la ministre Najat Vallaud-Belkacem écrite le 7 janvier 2015). Or, l'enseignement moral passe d'abord par la culture et en particulier par la fiction. Le professeur de français est, autant que le professeur d'histoire, au cœur des préoccupations qui concernent l'éducation civique. La collection « Ceux qui ont dit non » chez Actes Sud Junior La collection « Ceux qui ont dit non », dirigée par Murielle Szac et publiée aux éditions Actes Sud Junior, regroupe des romans accessibles et courts pour faire découvrir à de jeunes lecteurs des hommes et des femmes qui ont su s'élever contre ce qu'il leur paraissait inacceptable. Ces œuvres sont de difficultés variées, ce qui permet de s'adapter facilement au niveau des élèves. De plus, la collection s'intéresse aux « incontournables » de la résistance comme Zola, Gandhi ou Mandela, ainsi qu'à des figures moins connues : Sophie Scholl ou Mordechaï Anielewicz. En proposant des modèles de papier, nous offrons aux élèves des parcours et nous leur permettons ainsi de s'identifier ou de se révolter contre un personnage, de se mettre à la place d'autrui et d'adopter pour une durée limitée son point de vue. Choix pédagogiques De nombreux thèmes sont abordés : la Résistance pendant la Seconde Guerre mondiale, les opposants aux différentes dictatures, thèmes qui sont faciles à utiliser en classe puisqu'au cœur des programmes de 3e, mais également d'autres qui posent des questions concernant la société dans laquelle nous vivons. C'est le cas des romans consacrés à Harvey Milk (Non à l'homophobie), Gisèle Halimi (Non au viol) ou Gabriel Mouesca (Non à la violence carcérale), autant de sujets plus polémiques et plus délicats à traiter dans le cadre d'un cours, mais qui peuvent aussi être vecteurs de réflexion et de prise de conscience chez les élèves. Pour ce cahier, nous avons choisi des romans liés au thème de la Seconde Guerre mondiale afin de donner une unité au corpus et de faciliter l'articulation entre ce travail et le reste du programme de français. Dans la première partie, je vous propose l'étude d'une œuvre intégrale, Sophie Scholl, écrite par Jean-Claude Mourlevat, pour sa simplicité, sa clarté et sa pertinence. Dans un second temps, nous élargissons la réflexion à des récits qui abordent la question de la résistance à la dictature, essentiellement pendant la Seconde Guerre mondiale. Cela permet un travail de lecture comparée et la mise en place d'échanges entre les lecteurs. Enfin, la dernière partie présente des activités orales et des activités d'écriture afin qu'à leur tour, les élèves s'interrogent sur ce à quoi ils diraient NON. Partout, une place importante est faite à l'oral et aux débats qui permettent aux élèves de s'exprimer et de s'interroger collectivement sur ce qu'ils lisent. Le travail proposé dans ce cahier sera aussi l'occasion en 3e d'aborder un point essentiel des programmes de 2de et 1re : la valeur argumentative et la force politique des textes littéraires. SEPTEMBRE 2015 CEUX QUI ONT DIT NON SUPPLÉMENT NRP COLLÈGE 1 Conformément aux dispositions sur le droit d'auteur (Code de la Propriété Intellectuelle), la reproduction et la représentation de tout ou partie de ce numéro de la NRP notamment sur les sites web contributifs, les blogs, sont strictement interdites et passibles de sanctions pénales et civiles. Sommaire Étapes Séances 1 La Résistance allemande, un événement historique méconnu Méthode, recherche documentaire Étape I Sophie Scholl, une jeune femme qui dit non 3 2 La mécanique de la Résistance Lecture 4 3 Le dernier jour de deux condamnés Analyse comparée 6 4 Le monologue intérieur Étude de la langue 8 5 Deux jeunes dans la guerre, Sophie Scholl et Guy Môquet Lecture, écriture Étape II Dire non pendant la guerre Fiches élève 6 Le roman biographique : au carrefour de l'Histoire et de la littérature Lecture cursive 1 Bien citer ses sources Recherche documentaire 19 2 Vérifier la fiabilité d’une page Internet Méthode de recherche 20 3 Le discours indirect libre Étude de la langue 21 4 Rédiger une notice biographique Méthode, expression écrite 22 5 Fiche de lecture Lecture cursive 24 6 Écrire une interview fictive Expression écrite 25 7 Interpeller son interlocuteur Langue, expression écrite 26 8 Mettre en valeur ses arguments : la syntaxe et le choix du lexique Outils pour l'expression écrite 27 9 Mettre en valeur ses arguments : les figures de style Outils pour l’expression écrite 28 10 Faire le compte rendu d’un débat Écriture 29 9 10 7 Biographies et autobiographies Étude comparée de textes 11 8 Des écrivains s'engagent Lecture synthétique 14 9 Partagez votre « non » Expression écrite 15 Étape III Et vous, à quoi ditesvous non ? 10 Organiser un débat sur un sujet d’actualité Expression écrite et orale 17 11 Imaginer une nouvelle dystopique Rédaction longue 18 Corrigés des fiches élève Les + numériques 30 Dans ce supplément, vous pourrez exploiter les ressources multimédia suivantes, disponibles sur le site NRP dans l’espace « Ressources abonnés ». Rendez-vous sur http://www.nrp-college.com. Nier sur tous les tons (vocabulaire, jeux de mots) L'Histoire dans le cinéma : définitions de quelques formes 2 Epic rap battle of history : Gandhi versus Martin Luther King (faire une battle de slam en imitant le travail du collectif ERB) SUPPLÉMENT NRP COLLÈGE CEUX QUI ONT DIT NON SEPTEMBRE 2015 Étape I. Sophie Scholl, une jeune femme qui dit non Méthode, recherche Expression documentaire écrite 0 Séance 1 La Résistance allemande, un événement historique méconnu Descriptif de la séance 1 Pourquoi citer ses sources ? • Support : Sophie Scholl : « non à la lâcheté » de Jean-Claude – Par honnêteté : on donne crédit aux auteurs des livres ou des sites au lieu de s’approprier leurs textes et les informations qu’ils donnent ; cela permet de respecter les droits d’auteur et la propriété intellectuelle. – Pour communiquer avec les autres : une bibliographie peut être partagée. Elle respecte un certain nombre de contraintes afin que chacun puisse la lire et sache quel type d’informations se trouve sur ce document. – Pour gagner du temps : un document précis et correctement rédigé permet de retrouver rapidement une source et de ne pas se perdre dans les méandres du net. – Pour acquérir une technique : dans leur parcours scolaire, les élèves seront amenés à faire des recherches approfondies, pour un mémoire, par exemple. Être familiarisé dès le collège avec cette démarche méthodologique leur permettra de bien s’organiser. Mourlevat, Actes Sud Junior. • Durée : 1 à 3 heures. • Objectif : Découvrir le contexte en réalisant une bibliographie et une sitographie. Utilisation des fiches élève • Fiche 1 : Bien citer ses sources. • Fiche 2 : Vérifier la fiabilité d’une page Internet. Cette séance peut être menée de concert avec le professeur documentaliste afin d'accompagner les recherches des élèves sur Internet. La fiche élève 1 permet de leur faire découvrir une démarche, mais aussi de leur apprendre les conventions d’écriture concernant la bibliographie et la sitographie. La fiche élève 2 est utile dès lors que vous constatez un manque de recul des élèves face aux informations trouvées : elle vise à leur faire adopter des réflexes pratiques lorsqu’ils cherchent et exploitent des ressources sur Internet. Avant de se lancer dans le travail, il est utile de rappeler l'importance de citer ses sources (voir encadré ci-contre). Faire des recherches personnelles et en rendre compte par écrit Si l’Allemagne nazie et l’accession d’Hitler au pouvoir correspondent à des leçons d’histoire de 3e, les élèves en savent probablement peu sur la vie des Allemands à cette époque, et moins encore sur la résistance en Allemagne. Avant de commencer l’étude de Sophie Scholl en classe, ils sont invités à chercher quelques informations sur cette période. Ils élaborent un document rendant compte de leurs recherches qui pourra faire l’objet d’une évaluation : l’exactitude des informations permet de valider des items du B2i. Le temps consacré à cette activité peut varier selon l’autonomie de vos élèves. S’ils sont à l’aise avec ce genre de travail, vous démarrez le projet avec eux pendant une heure pour poser vos exigences et les laissez terminer seuls. Sinon, consacrez plusieurs heures à cette recherche. La prise en main du roman pourra servir d’introduction au travail demandé, en montrant aux élèves que le livre nous appelle à aller chercher davantage d’informations. En effet, après la narration se trouve systématiquement une partie « Eux aussi, ils ont dit non » qui apporte des faits venant compléter ce qui a été dit, et on trouve une rubrique « Pour aller plus loin » (page 83) qui propose quelques pistes documentaires. Échanger sur ce qui a été découvert Prenez ensuite un temps pour que les élèves évoquent ce qu’ils ont découvert. Leurs recherches peuvent faire l’objet d’un débat, d’un exposé ou d’un article dans le journal du collège. La Résistance en Allemagne • La Résistance en Allemagne est un phénomène qui a concerné des millions de citoyens, de toutes les catégories sociales et de tous les horizons idéologiques : les sociauxdémocrates, les communistes, les chrétiens, la communauté juive, les intellectuels, les étudiants, les artisans (deux menuisiers ont tenté d’assassiner Hitler), tous se sont sentis concernés. À l’intérieur même de l’armée, les nazis ont rencontré des résistances. Les Allemands ont commencé à protester dès la montée du nazisme et ont continué leurs actions pendant la dictature. • Alors que le peuple allemand reste associé fortement au nazisme dans notre imaginaire collectif, il est important de montrer aux élèves que cette réalité est bien plus nuancée : comme certains Français ont collaboré au régime pétainiste, certains Allemands ont adhéré aux idées du Führer. Et comme en France, de nombreux citoyens ont choisi la Résistance. Les organisations comme La Rose blanche ou l’Orchestre rouge ainsi que l’attentat de 1944 organisé par le colonel Stauffenberg et d’autres membres de l’armée contre Hitler sont les événements les plus connus mais ils ne sont que la partie émergée de l’iceberg. SEPTEMBRE 2015 CEUX QUI ONT DIT NON SUPPLÉMENT NRP COLLÈGE 3 Séance 2 Lecture Étape I. Sophie Scholl, une jeune femme qui dit non La mécanique de la Résistance Descriptif de la séance 2 • Support : Sophie Scholl : « non à la lâcheté » de Jean-Claude Mourlevat, Actes Sud Junior. • Durée : 1 à 2 heures. • Objectif : Comprendre le caractère du personnage. Le chemin vers la Résistance Cette séance consiste à chercher dans le roman les indices expliquant pourquoi Sophie Scholl s’est engagée, ainsi que tous Actes de résistance Dans un premier temps, les élèves doivent parcourir l’œuvre et rechercher des indices. Ce travail peut être donné en devoir à la maison ou réalisé en classe, par groupe, chaque groupe étant responsable d’un ou deux chapitres. Vous leur proposez de compléter un tableau synthétique, dont voici le corrigé. Événements, pensées qui l’ont poussée à résister Personnes qui l’ont influencée, inspirée Chapitre I Sophie Scholl distribue des tracts à Stuttgart. Elle est allée à Augsbourg la semaine précédente pour faire la même chose. Les hommes de son entourage ont été enrôlés dans l’armée (ses frères, son fiancé). Elle a fait des études de philosophie, cela la rend sensible à la question de la censure. Elle est contre l’idée qu’il faut supprimer les « vies inutiles » (page 14). Son frère Hans est l’un des créateurs du mouvement. Son professeur de philosophie, Kurt Huber, est également impliqué. Son père partage ses idées. Chapitre II Elle achète cinquante timbres au risque d'éveiller les soupçons de l'employé des postes. Son père a été arrêté et emprisonné pour avoir critiqué Hitler. Son jeune frère Hans a quitté les Jeunesses hitlériennes. Elle a assisté à des tentatives d’intimidation à l’égard des étudiants. Toute sa famille partage « le même dégoût pour le régime en place » (page 20). « La rébellion est une spécialité familiale chez les Scholl » (page 20). Chapitre III Elle tape les adresses sur les enveloppes pour envoyer les tracts. Elle aide à l’atelier. Elle est chargée de trouver à manger pour le groupe. Chapitre IV Elle porte la valise à l’université et pousse une pile de tracts du haut de la cage d’escalier. Elle ment à la Gestapo (à l’inspecteur Mohr). Elle finit par revendiquer ses actes. Chapitre V Elle ne dénonce pas ses complices. Elle ne renonce pas à sa cause, même si cela pourrait sauver sa vie. Chapitre VI Ce chapitre ne contient aucun élément. Elle décide de rester droite et de ne pas Chapitre VII pleurer devant ses juges. Elle dit la vérité et reste fidèle à la cause qu’elle défend. 4 les actes de résistance qu’elle a accomplis. Nous allons demander aux élèves d'essayer de comprendre la psychologie du personnage : cette démarche mime celle entreprise par l'auteur qui a choisi des événements de sa biographie qu’il estime déterminants et qui imagine ses pensées et ses réactions tout au long du roman. Son père entre dans le tribunal et essaie de la défendre elle et son frère Hans. SUPPLÉMENT NRP COLLÈGE CEUX QUI ONT DIT NON SEPTEMBRE 2015 Son père lui dit qu’elle a bien fait, qu’il est fier. Étape I. Sophie Scholl, une jeune femme qui dit non Comment devient-on résistant ? Les élèves répondent aux questions ci-dessous. La correction est faite à l’oral, seule la réponse à la question de synthèse 6 est prise en note. Questions 1. Sophie est-elle comprise par son entourage ? 2. Comment les études de Sophie ont-elles influencé son parcours ? 3. Comment choisit-elle ses missions ? 4. Comment se définit-elle par rapport à son frère ? 5. Quels sont les différents facteurs qui font de Sophie une résistante ? 6. À votre avis, ce parcours est-il le même pour tous les résistants ? Éléments de réponse 1. Sophie est influencée par son entourage : sa famille entière est opposée à Hitler, bien que tous n’aient pas choisi d’agir. Son père a été arrêté et son frère a quitté les Jeunesses hitlériennes. 2. Sophie s'engage dans des études supérieures de philosophie, alors que, comme le montre le chapitre II, les étudiants étaient fermement encouragés à s’investir pour défendre leur pays : elle avait pris un chemin un peu différent. Le choix de ses études est également révélateur : la philosophie valorise la réflexion, la mise en perspective et fait partie des domaines surveillés et susceptibles d'être censurés. Lecture ??? 1 Séance 2 3. Elle choisit les missions qui lui permettaient d’exploiter ses qualités : « Elle est petite, discrète, elle sait passer inaperçue. » (page 27). Elle partage totalement les idées de La Rose blanche, mais elle n’a pas assez d’assurance pour exprimer son point de vue. Elle se rend donc utile en faisant tout pour faciliter la vie du groupe et agit au mieux de ses capacités pour montrer son engagement. 4. Elle admire son frère, le fait qu’il prenne des risques, et elle est fière de pouvoir agir à ses côtés. Elle s’émerveille du fait qu’il soit capable de tenir tête au juge. On peut se demander si elle serait passée à l’acte sans son frère : « depuis le jour où elle a su que son frère en était l’auteur, qu’il était l’âme de la révolte à Munich, elle a voulu en être » (page 12). 5. A priori, Sophie n’a aucune raison de devenir résistante : elle et sa famille ne sont que peu concernés par les discriminations nazies. Cependant, son éducation, ses études et son entourage la rendent sensible aux idées de la Résistance : cela correspond à ce qu’elle pense profondément. Ce sont donc ses convictions personnelles, ses idées de la liberté et de l’égalité qui la poussent à agir, ainsi que la présence de son frère. Son passage à l’acte tient presque au hasard : les circonstances ont fait qu’elle a décidé de défendre ses idées. 6. Le parcours de Sophie Scholl diffère de celui, par exemple, de Guy Môquet. Lui est né dans une famille de militants et appartient aux Jeunesses communistes. Avant la guerre, déjà, il distribue des tracts politiques qui condamnent les injustices et la misère. En 1940, son engagement idéologique conduit le jeune homme sur le chemin de la clandestinité. Devenu résistant, il est arrêté et fusillé à l'âge de 16 ans. Les membres de la Rose blanche, groupe de résistance, en 1942. De gauche à droite : Hans Scholl (1918-1943), Sophie Scholl (1919-1943) et Christoph Probst (1919-1943). SEPTEMBRE 2015 CEUX QUI ONT DIT NON SUPPLÉMENT NRP COLLÈGE 5 Séance 3 Analyse comparée Étape I. Sophie Scholl, une jeune femme qui dit non Le dernier jour de deux condamnés Descriptif de la séance 3 • Supports : Sophie Scholl : « non à la lâcheté » de Jean-Claude Mourlevat, Actes Sud Junior, chapitre VI, pages 55 à 58, et Le Dernier Jour d’un condamné de Victor Hugo, chapitre II. • Durée : 1 heure. • Objectif : Comprendre les choix narratifs de l’écrivain. Cette séance propose une étude comparée de textes : un extrait de Sophie Scholl est mis en relation avec Le Dernier Jour d’un condamné. Le choix de l’œuvre de Victor Hugo n’est pas anodin : son récit se situe au croisement de l'essai et de la fiction. Le personnage central, par le phénomène de l'identification, y est un puissant outil pour faire son chemin du cœur à l'esprit du lecteur. L’analyse des deux extraits choisis permettra de mettre en valeur les choix narratifs des auteurs qui sont en accord avec leurs objectifs. Les élèves travaillent sur les points communs et les différences des deux passages. Victor Hugo a vu plusieurs fois, comme tous les citoyens du XIXe siècle, des exécutions. Cependant, contrairement à la majorité de ses contemporains, il s’indigne de cette situation et réclame que la peine de mort soit abolie. Il devient le porteparole de cette cause, en écrivant notamment Le Dernier Jour d’un condamné, roman qui se présente comme le journal d’un prisonnier attendant d’être guillotiné. 1 J’étais encore au plus profond de ce profond sommeil lorsqu’on vint me réveiller. Cette fois il ne suffit point du pas lourd et des souliers ferrés du guichetier, du cliquetis de son nœud de clefs, du grincement rauque 5 des verrous ; il fallut pour me tirer de ma léthargie sa rude voix à mon oreille et sa main rude sur mon bras. – Levez-vous donc ! – J’ouvris les yeux, je me dressai effaré sur mon séant. En ce moment, par l’étroite et haute fenêtre de ma cellule, je vis au plafond du 10 corridor voisin, seul ciel qu’il me fût donné d’entrevoir ce reflet jaune où des yeux habitués aux ténèbres d’une prison savent si bien reconnaître le soleil. J’aime le soleil. – Il fait beau, dis-je au guichetier. Il resta un moment sans me répondre, comme ne 15 sachant si cela valait la peine de dépenser une parole ; puis avec quelque effort il murmura brusquement : – C’est possible. Je demeurais immobile, l’esprit à demi endormi, la bouche souriante, l’œil fixé sur cette douce réverbération 20 dorée qui diaprait le plafond. – Voilà une belle journée, répétai-je. – Oui, me répondit l’homme, on vous attend. 6 25 30 35 40 45 50 55 60 Ce peu de mots, comme le fil qui rompt le vol de l’insecte, me rejeta violemment dans la réalité. Je revis soudain, comme dans la lumière d’un éclair, la sombre salle des assises, le fer à cheval des juges chargés de haillons ensanglantés, les trois rangs de témoins aux faces stupides, les deux gendarmes aux deux bouts de mon banc, et les robes noires s’agiter, et les têtes de la foule fourmiller au fond dans l’ombre, et s’arrêter sur moi le regard fixe de ces douze jurés, qui avaient veillé pendant que je dormais ! Je me levai ; mes dents claquaient, mes mains tremblaient et ne savaient où trouver mes vêtements, mes jambes étaient faibles. Au premier pas que je fis, je trébuchai comme un portefaix trop chargé. Cependant je suivis le geôlier. [...] Nous traversâmes une cour intérieure. L’air vif du matin me ranima. Je levai la tête. Le ciel était bleu, et les rayons chauds du soleil, découpés par les longues cheminées, traçaient de grands angles de lumière au faîte des murs hauts et sombres de la prison. Il faisait beau en effet. Nous montâmes un escalier tournant en vis ; nous passâmes un corridor, puis un autre, puis un troisième ; puis une porte basse s’ouvrit. Un air chaud, mêlé de bruit, vint me frapper au visage ; c’était le souffle de la foule dans la salle des assises. J’entrai. Il y eut à mon apparition une rumeur d’armes et de voix. Les banquettes se déplacèrent bruyamment. Les cloisons craquèrent ; et, pendant que je traversais la longue salle entre deux masses de peuple murées de soldats, il me semblait que j’étais le centre auquel se rattachaient les fils qui faisaient mouvoir toutes ces faces béantes et penchées. En cet instant je m’aperçus que j’étais sans fers ; mais je ne pus me rappeler où ni quand on me les avait ôtés. Alors il se fit un grand silence. J’étais parvenu à ma place. Au moment où le tumulte cessa dans la foule, il cessa aussi dans mes idées. Je compris tout à coup clairement ce que je n’avais fait qu’entrevoir confusément jusqu’alors, que le moment décisif était venu, et que j’étais là pour entendre ma sentence. SUPPLÉMENT NRP COLLÈGE CEUX QUI ONT DIT NON SEPTEMBRE 2015 Victor Hugo, Le Dernier Jour d’un condamné, chapitre II, 1829. Étape I. Sophie Scholl, une jeune femme qui dit non Analyse comparée Séance 3 passion du lecteur. Alors que l'écriture de Jean-Claude Mourlevat recherche la sobriété et le réalisme, le texte de Victor Hugo relève du registre pathétique. Un thème commun Questions Texte de Victor Hugo 1. Quel moment déterminant ces deux extraits rapportent-ils ? 2. Quel est le point de vue du narrateur ? Éléments de réponse 1. Ces extraits racontent le moment qui précède le procès et la sentence, c’est le dernier réveil en prison des condamnés. 2. Ces textes sont tous deux écrits du point de vue interne : les auteurs se mettent dans la peau de leurs personnages. 3. Dans les deux cas, il fait beau : les personnages peuvent profiter du soleil une dernière fois, s’emplir de la Nature. Cela leur permet de focaliser leur attention sur autre chose. Le beau temps souligne aussi la cruauté de leur destin : c’est la dernière fois qu’ils profiteront de ce spectacle. 4. Les personnages sont attentifs aux détails qui les entourent, à la beauté de la nature, comme s’ils cherchaient à graver dans leur mémoire les éléments qui ont embelli leurs derniers moments. Le condamné hugolien est fébrile, inquiet, et perturbé par la situation. Sophie Scholl semble mieux maîtriser ses émotions. Deux objectifs d'écriture Questions 5. À quelle personne sont écrits les textes ? 6. Quel système de temps est utilisé ? 7. Dans chaque texte, relevez les mots et expressions décrivant les émotions et les sensations et observez l’emploi des modalisateurs. Dans quel extrait sont-ils les plus présents ? 8. Quel est l’objectif de chaque auteur ? (Vous pouvez utiliser le paratexte pour répondre.) 9. Expliquez comment chaque auteur adapte son style à l’objectif qu’il poursuit. Éléments de réponse 5. Le texte de Victor Hugo est écrit à la première personne du singulier, tandis que Jean-Claude Mourlevat a choisi la troisième personne. 6. Victor Hugo utilise les temps du récit, avec le passé simple comme temps de référence, quand Jean-Claude Mourlevat utilise le temps du discours, avec le présent comme temps de référence. Le premier propose un récit classique, quand le second rend son texte plus vivant : les actions semblent se dérouler devant nos yeux. Expression de la subjectivité 4. Comment les personnages se sentent-ils ? Mots et expressions décrivant les émotions et les sensations 3. Quel temps fait-il ? Texte de Jean-Claude Mourlevat « Léthargie » (ligne 5), « effaré » (ligne 8), « l’esprit à demi endormi, la bouche souriante » (lignes 18-19), « me rejeta violemment dans la réalité » (ligne 24), « mes dents claquaient, mes mains tremblaient [...] mes jambes étaient faibles » (lignes 33 à 35), « l’air vif du matin me ranima » (lignes 38-39). « Elle s’effondre » (page 56), « le silence est assourdissant » (page 57), « sent sa gorge se nouer » (page 57), « se sent un peu mieux » (page 58), « démunie » (page 58), « je t’en supplie » (page 58). Pour décrire le tribunal : « sombre » (ligne 26), « ensanglantés » (ligne 27), « faces stupides » (ligne 28), « noires » (ligne 29), « fourmilier » (ligne 30). Pour décrire la nature : « lumière » (page 55), « infini » (page 55), « beau » (page 55). Pour décrire la nature : « vif » (ligne 38), « chauds » (ligne 40), « grands angles de lumière » (ligne 41), « beau » (ligne 42). Pour le moment seule dans la cellule : « long hurlement de bête » (page 57). 8. L’objectif de Victor Hugo est de montrer la détresse psychologique dans laquelle se trouve un homme avant d’être exécuté. Il veut provoquer la pitié des lecteurs, leur montrer que ce que l’on fait subir aux condamnés est inhumain. Jean-Claude Mourlevat n’a pas le même objectif : il rend hommage à Sophie Scholl. Il montre qu’elle est restée digne et fidèle à sa cause jusqu’au bout, qu’elle a eu un comportement exemplaire. 9. Victor Hugo propose un récit plein d’émotions et de détails, espérant que le lecteur s’identifie au personnage et se sente touché par son sort. Cela explique son choix de raconter à la première personne et de rendre compte précisément des émotions et des sensations du personnage. L'objectif de Jean-Claude Mourlevat, légèrement différent, implique d’autres choix. Il évoque un personnage qui a existé, c’est probablement pour cela qu’il emploie la troisième personne : il imagine ses pensées, mais il ne prétend pas se mettre à sa place. De plus, il utilise un style sobre, donnant quelques détails nous permettant d’imaginer la scène, pour mettre en valeur la dignité de son héroïne. Il nous montre son courage plutôt que ses peurs devant cette épreuve. Après avoir étudié comment la littérature prend en charge des sujets historiques, vous trouverez un prolongement numérique sur la manière dont le cinéma rend compte de l'Histoire. 7. Les deux auteurs mentionnent l'état physique et mental des personnages. Toutefois, les expressions employées par Victor Hugo contiennent des images susceptibles d'éveiller davantage la comSEPTEMBRE 2015 CEUX QUI ONT DIT NON SUPPLÉMENT NRP COLLÈGE 7 Séance 4? Étude de la langue ??? Étape I. Sophie Scholl, une jeune femme qui dit non Le monologue intérieur Descriptif de la séance 4 • Support : Sophie Scholl : « non à la lâcheté » de Jean-Claude Mourlevat, Actes Sud Junior, chapitre VI, pages 55 à 58. • Durée : 1 heure. • Objectif : Découvrir et employer le style indirect libre. Utilisation des fiches élève • Fiche 3 : Le discours indirect libre. 3. Que pouvez-vous dire de la ponctuation employée lorsque l’on rapporte les pensées de Sophie ? 4. Est-il facile de distinguer les pensées de Sophie du récit ? Pourquoi ? 5. Pourquoi la jeune femme ne rapporte-t-elle pas directement les paroles de l’avocat ? Éléments de réponse 1. a. Sophie et Else échangent deux répliques dans un dialogue, la première phrase d’Else est au discours indirect : « lui rapporte qu’on vient d’arrêter un autre suspect » (page 56). b. Les pensées de Sophie sont rapportées tout au long du passage, notamment page 55. On voit les questions qu’elle se pose : « Comment va sa mère ? » et les commentaires qu’elle formule intérieurement : « Rien que ça ! » (page 56). c. On ne rapporte que cette phrase : « Il n’en sait rien. » (page 57). 2. Les paroles de Sophie ne sont rapportées dans un dialogue que lorsqu'elle parle à une tierce personne. Quand elle pense, ses réflexions sont mêlées au récit. En revanche, les paroles d'Else sont rapportées au discours direct et au discours indirect et celles de l'avocat au discours indirect libre. 3. La ponctuation est la même que dans le dialogue, elle est expressive : on trouve des interrogations et des exclamations, mais il n’y a ni tirets ni guillemets. 4. Les pensées de Sophie ne sont pas clairement détachées du récit. Cela peut s’expliquer par l’emploi du point de vue interne : la manière de raconter cherche à mimer la manière de penser. 5. L’avocat ne dit rien d’intéressant : son impuissance est signifiée par le fait que l’auteur ne lui laisse pas la parole. Portrait de Sophie Scholl, 1940. Le discours indirect libre, bien qu’au programme 3e, n’est pas toujours facile à aborder : les élèves savent le repérer, mais ont du mal à se l’approprier. Cependant, c’est un procédé auquel les romanciers ont fréquemment recours dès lors qu'il s'agit de retracer le destin d'un personnage. Dans la perspective d’un travail d’écriture, il est intéressant que ce point de langue soit traité et réinvesti. Pour cela, je vous propose un parcours allant de l’observation à la leçon, s’appuyant sur le chapitre VI de Sophie Scholl. Vous pourrez compléter ce travail à l’aide des exercices de la fiche élève 3. Questions 1. Observez les pages 55 et 56 et repérez : a. Les paroles échangées entre Sophie et Else. b. Les pensées de Sophie. c. La réponse de l’avocat à sa question. 2. Ces paroles sont-elles toutes rapportées dans un dialogue ? Justifiez. 8 Le discours indirect libre • Le discours indirect libre permet de rapporter les pensées du personnage et ses commentaires sans interrompre le cours de l'action. Il combine des éléments du discours direct et du discours indirect. On le reconnaît grâce aux caractéristiques suivantes : – l’emploi de tous les types de phrases ; – l’emploi de la troisième personne ; – l’absence de guillemets et de tirets ; – l’absence de verbe de parole et/ou de mot subordonnant. • Le plus souvent, les temps employés pour le discours indirect libre sont les mêmes que ceux du récit, c’est-à-dire l'imparfait, le passé simple, le plus-que-parfait… Dans le texte étudié en revanche, l’emploi des temps du discours (système du présent : présent, passé composé et futur) pour le récit renforce la ressemblance entre le discours indirect libre et le discours direct. SUPPLÉMENT NRP COLLÈGE CEUX QUI ONT DIT NON SEPTEMBRE 2015 Étape II. Dire non pendant la guerre Lecture, ??? écriture 1 Séance 5 Deux jeunes dans la guerre : Sophie Scholl et Guy Môquet Descriptif de la séance 5 • Supports : Lettre de Guy Môquet et sa biographie. • Durée : 1 h 30 à 2 heures. • Objectif : Écrire à la manière de J.-C. Mourlevat. que vous trouvez sur Vikidia, simple et rapide à lire, ainsi que la lettre écrite à ses parents avant son exécution. La version proposée par l’Éducation nationale (http://tinyurl.com/lettre-guy-moquet) leur permettra de se faire une idée de la manière dont s’exprimait le jeune homme, et de se représenter les circonstances et les autres personnages alors avec lui. Guidez-les pour qu’ils s’interrogent sur les circonstances, les lieux. Ils pourront ainsi découvrir des photos du camp de Choisel et noter la date à laquelle se déroulent les événements. Ils peuvent également chercher des images de Guy Môquet pour enrichir leur récit de détails descriptifs. Une fois qu’ils ont constitué ce dossier, ils peuvent commencer à analyser le sujet lui-même. Utilisation des fiches élève • Fiche 4 : Rédiger une notice biographique. Guy Môquet est un jeune résistant français dont le destin peut être rapproché de celui de Sophie Scholl. Son histoire servira donc de support à un travail d’expression écrite. On s’appuiera sur ce qui a été repéré lors des séances précédentes pour traiter le sujet suivant : « À la manière de Jean-Claude Mourlevat, racontez le matin qui a précédé la mort de Guy Môquet, jeune résistant français. » Rassembler des informations Sur le style de Jean-Claude Mourlevat Jean-Claude Mourlevat écrit à la troisième personne, mais il utilise le point de vue interne. Il choisit de nous faire suivre pas à pas son héroïne, et pour cela emploie le système du présent plutôt que celui du passé. De plus, il utilise des phrases brèves, reste sobre lorsqu’il exprime les émotions de Sophie. Il s’appuie sur les faits pour construire l’action, qu'il raconte dans l’ordre chronologique. Sur l'histoire de Guy Môquet Vous demandez aux élèves de définir les documents et les outils dont ils vont avoir besoin. Leur premier souci sera de savoir qui est Guy Môquet. Pour cela, mettez à leur disposition la biographie Envisager des choix d'écriture Construire sa propre méthode d'écriture Cette réflexion peut être commune, menée par groupe ou individuelle, selon l’autonomie de votre classe. Guidez les élèves pour qu’ils choisissent les caractéristiques de leur récit : nous attendons qu’ils écrivent un texte à la première ou troisième personne, en adoptant le point de vue interne. Ils doivent rapporter les pensées et les sentiments du personnage à l'aide du discours indirect libre et décrire en détail les circonstances. L’objectif de leur récit est de transcrire l’état d’esprit d’un adolescent sur le point d’être exécuté : à eux de déterminer s’il choisit la raison comme Sophie ou s’il se laisse submerger par ses émotions comme le héros de Hugo. Rédiger et s'améliorer Suite à cette réflexion, les élèves commencent à rédiger. Trente minutes avant la fin de l’exercice, donnez-leur ce tableau d’autoévaluation afin qu’ils vérifient si leur travail correspond à ce qui est demandé. Les élèves doivent s’approprier l’information et la restituer avec leurs mots. Ils doivent effectuer le même parcours que l’auteur : faire d’un récit historique un moment romanesque. Fait À améliorer Non fait/ À reprendre Le récit respecte le cadre spatio-temporel et les faits concernant la vie de Guy Môquet. (4 points) Le récit est écrit du point de vue interne : les pensées et les sentiments sont décrits précisément. (4 points) Vous employez correctement le discours indirect libre et savez rapporter les paroles. (4 points) Vous décrivez les lieux, les circonstances avec précision. (3 points) Le vocabulaire employé est riche et varié. (2 points) L’orthographe et la syntaxe sont soignées, l’usage des temps est correct. (3 points) SEPTEMBRE 2015 CEUX QUI ONT DIT NON SUPPLÉMENT NRP COLLÈGE 9 Séance 6 Lecture cursive Étape II. Dire non pendant la guerre Le roman biographique : au carrefour de l’Histoire et de la littérature Descriptif de la séance 6 • Supports : Lucie Aubrac : « non au nazisme » de Maria Poblete, Mordechaï Anielewicz : « non au désespoir » de Rachel Hausfater, et Federico García Lorca : « non au franquisme » de Bruno Doucey, Actes Sud Junior. • Durée : 1 à 2 heures. • Objectifs : Rendre compte d’une lecture et montrer comment le romanesque fait vivre l’histoire. Utilisation des fiches élève • Fiche 5 : Fiche de lecture. • Fiche 6 : Écrire une interview fictive. Les romans biographiques de la collection « Ceux qui ont dit non » mettent en lumière des personnalités engagées et des causes ayant marqué l’Histoire. Cette séance propose plusieurs activités fondées sur leur lecture afin d'amorcer une réflexion qui sera prolongée en 2de et en 1re sur la force de la littérature lorsqu’il s’agit de convaincre et de persuader. Trois romans de la collection « Ceux qui ont dit non » On propose aux élèves de lire l'un des trois récits biographiques suivants qui portent sur les totalitarismes des années 1930. Tous devront rendre compte de leur lecture. Dans Lucie Aubrac : « Non au nazisme » de Maria Poblete (2014), vous pouvez étudier la manière dont les épisodes passés sont insérés. La frontière entre le présent et le passé est volontairement floue, les souvenirs émergent à partir d’actions, comme si la mémoire du geste intervenait. Lucie Aubrac est un manuel pratique de la Résistance. Ce roman peut être le support d’une exposition sur la manière dont fonctionnaient les réseaux. De la résistance quotidienne aux actions armées, tous les axes peuvent être traités. Le récit de Rachel Hausfater, Mordechaï Anielewicz : « Non au désespoir » (2010), interpellera les jeunes lecteurs : le héros a leur âge et il présente les discriminations et les exactions envers les juifs sous un jour différent des récits des camps. Comme l’histoire de Sophie Scholl, ce roman rapporte un fait méconnu : la résistance des juifs face aux nazis. Il peut donc faire l’objet d’une collaboration avec le professeur d’histoire. Federico García Lorca : « Non au franquisme » de Bruno Doucey (2014) est un récit à plusieurs voix. On suit le destin de Federico García Lorca, mais aussi celui des phalangistes. Une lecture intéressante en perspective, si on travaille sur l’expression du point de vue et sur les deux styles adoptés. La dernière entrée du journal du phalangiste, écrite après la fin de la dictature, pose la question de la réconciliation de la nation après la dictature qui peut être traitée tant du point de vue de l’Histoire que de l’éducation civique. Un thé littéraire pour rendre compte de sa lecture La fiche élève 5 est une invitation à donner sincèrement son opinion sur le roman qui a été choisi. Cette fiche est conçue pour que tous, même s’ils ne sont pas de grands lecteurs, puissent obtenir une note correcte. Pour cela, les élèves doivent simplement « jouer le jeu », de manière à dire clairement ce qu’ils pensent, en expliquant en détail et en ajoutant des exemples. Si vous souhaitez faire un travail plus approfondi qui mette en valeur leurs productions, je vous propose d’organiser un thé littéraire au CDI : les élèves qui le souhaitent effectuent un compte rendu oral de leur lecture qui suit la trame proposée par la fiche Après leur lecture, vous leur demandez de chercher les informations nécessaires pour que la personnalité dont il est question dans le roman puisse répondre aux questions de la fiche élève 6. Ils écrivent ensuite l'interview. Vous veillez à ce que les réponses soient rédigées de manière vivante pour que le dialogue mime le naturel d'une conversation. Cette interview peut donner lieu à un jeu de rôle. Le travail est évalué à l'aide du barème suivant. Fait Les informations collectées pour répondre aux questions sont correctes. (4 points) La conversation est vivante, elle semble naturelle. (4 points) Le vocabulaire utilisé est riche et varié, il n'y a pas de vocabulaire familier. (2 points) Le vocabulaire et la syntaxe sont corrects. (2 points) Le groupe a travaillé de manière autonome, dans le calme, et a respecté le travail des autres groupes. (3 points) Total des points et commentaires 10 SUPPLÉMENT NRP COLLÈGE CEUX QUI ONT DIT NON SEPTEMBRE 2015 À améliorer Non fait/ À revoir Étape II. Dire non pendant la guerre Étude comparée de textes Séance 7 Lucie Aubrac et Federico García Lorca par eux-mêmes 25 Descriptif de la séance 7 • Supports : Extraits de Ils partiront dans l’ivresse de Lucie Aubrac, Le Seuil, 1984 et Romancero gitan de Federico García Lorca, 1928, traduction d'André Belamich, La Pléiade, 1981. • Durée : 2 à 3 heures. • Objectifs : – Comparer des textes ; – Se familiariser avec différentes formes d’autobiographie. J'imagine les épaules qui se redresseront, les regards qui seront plus vifs, la jubilation inexprimée : l'invincible Gestapo a mordu la poussière. Avec le bouche à oreille, je me demande de combien d'Allemands tués on nous créditera demain. Lucie Aubrac, Ils partiront dans l'ivresse. Lyon : mai 1943, Londres : février 1944, éditions du Seuil, 1984, « Points Documents », 1997. Ils partiront dans l'ivresse de Lucie Aubrac : un récit autobiographique Après avoir lu l'extrait de l'autobiographie de Lucie Aubrac cidessous, les élèves répondent aux questions suivantes. Lucie Aubrac et son mari Raymond ont contribué à la création de l'Armée secrète, un réseau de résistants.Dans son autobiographie, écrite en 1984, Lucie raconte ici le moment où elle va quitter sa vie lyonnaise. 1 5 10 15 20 Je quitte la maison de bonne heure. Le soleil se lève dans un ciel bleu, les soucis plient sous le poids de la rosée. Derrière moi, j'entends le bruit mat d'une pomme qui tombe. Il me semble que c'est l'au revoir de cette petite villa que j'abandonne pour toujours. Je pars dans un état un peu second. Il va se passer quelque chose qui changera ma vie. [...] J'ai faim. Dans le centre-ville, j'achète sans tickets une galette baptisée macaron. Je la grignote en marchant. J'ai l'impression de manger un mélange de sable et de son. Il fait une belle journée d'automne ; sur le trottoir, le bruit rythmé des semelles de bois : épaisses, elles allongent les silhouettes que grandissent encore les coiffures échafaudées en bouclettes audessus de la tête des femmes. Il y a des queues devant tous les magasins. Chaque jour recommence la quête à la nourriture, en échange de tickets. Comme je me sens loin de ces problèmes quotidiens ! Aujourd'hui ma quête à moi a un autre objet. Dans les files d'attente, l'une de ces femmes est peut-être la mère ou la sœur d'un des garçons aux côtés de qui je me battrai ce soir. J'imagine les conversations demain dans les queues : « La Résistance a attaqué un camion allemand, plein de prisonniers, juste avant Montluc. » Affiche sur le rationnement pendant la Seconde Guerre mondiale, 1943. Questions 1. a. Quelles actions Lucie Aubrac décrit-elle ? b. Expliquez pourquoi ces actions ont un sens particulier pour Lucie ce jour-là. SEPTEMBRE 2015 CEUX QUI ONT DIT NON SUPPLÉMENT NRP COLLÈGE 11 Séance 7 Étude comparée de textes Étape II. Dire non pendant la guerre 2. Quelles informations donne-t-elle sur le quotidien des Français pendant la guerre ? 3. Relevez une phrase qui révèle une pensée ou un commentaire de la narratrice. 15 4. a. Quelle(s) différence(s) y a-t-il entre l'autobiographie et la biographie romancée ? b. Auquel de ces deux genres feriez-vous le plus confiance ? 20 Éléments de réponse 1. a. Elle quitte sa maison, se promène dans les rues et observe les files de rationnement. 25 b. Outre la tension provoquée par le coup de force qu'elle a organisé, Lucie voit les événements sous un jour particulier puisqu'elle va quitter sa vie lyonnaise : c'est une page qui se tourne. 2. Lucie décrit une scène quotidienne : les queues devant les magasins. En évoquant les bavardages et le « bouche à oreille », elle explique que ces heures d'attente étaient devenues un moment où l'on conversait, où l'on était attentif aux rumeurs et aux on-dit pour contourner la censure et obtenir des informations fiables. 3. On peut relever la phrase « Il va se passer quelque chose qui changera ma vie » (lignes 6 et 7). 4. a. Dans une autobiographie, l'auteur est à la fois le narrateur et le personnage. Elle présente des faits, mais restitue également le point de vue et les pensées du personnage. Quant à la biographie romancée, elle est un moyen pour un écrivain de présenter un personnage historique en racontant son histoire. De manière moins figée que la biographie ou le documentaire, elle présente des informations objectives. b. Celui qui raconte une biographie est dans la position de spectateur : il apporte un regard extérieur et nourrit les faits de ses propres observations, de ses hypothèses sur la vie du personnage. Son travail est bâti à partir de faits documentés. D'un autre côté, celui qui raconte sa vie raconte des souvenirs, ce qui n'est pas toujours fiable. Cependant, on peut croire ce qu'il rapporte de ses pensées et de ses sentiments puisqu'il en a été l'unique témoin. « Romance de la Garde civile » de Federico García Lorca : le poème miroir d'un combattant 1 5 10 12 [...] Ô la ville des gitans ! Au coin des rues, des bannières. Voici la Garde civile. Éteins tes vertes lumières. Ô la ville des gitans ! Qui jamais peut t'oublier ? Laissez-la loin de la mer sans peigne à ses longues tresses. Ils avancent deux par deux vers la ville de la fête. Une rumeur d'immortelles envahit les cartouchières. 30 35 40 45 50 55 60 Ils avancent deux par deux. Double nocturne de toile. Le ciel pour leur fantaisie n'est qu'un bazar d'éperons. La ville multipliait ses portes, libre de crainte. Quarante gardes civils pour la piller y pénétrèrent. Les horloges s'arrêtèrent et le cognac des bouteilles se camoufla en novembre pour que nul ne le suspecte. Une volée de longs cris jaillit dans les girouettes. Les sabres fendent les brises que les lourds sabots renversent. Par des chemins de pénombre s'enfuient les gitanes vieilles avec leurs chevaux dormants et leurs jarres de piécettes. Au haut des rues escarpées grimpent les capes funèbres, faisant reluire fugaces des moulinets derrrière elles. Les gitans se réfugient au portail de Bethléem. Saint Joseph, couvert de plaies, enterre une jouvencelle. Des fusils perçants résonnent, toute la nuit, obstinés. La Vierge applique aux enfants de la salive d'étoiles. Pourtant la Garde civile avance en semant des flammes dans lesquelles, jeune et nue, l'imagination s'embrase. Rosa, fille des Camborios, gémit, assise à sa porte, devant ses deux seins coupés et posés sur un plateau. Et d'autres filles couraient, poursuivies par leurs tresses, dans un air où éclataient des roses de poudre noire. Lorsque toutes les terasses furent des sillons en terre, l'aube ondula des épaules en un long profil de pierre. Ô la ville des gitans ! La Garde civile se perd dans un tunnel de silence tandis que les flammes t'encerclent. 65 Ô la ville des gitans ! Comment perdre ta mémoire ? Qu'on te cherche dans mon front. Jeu de lune et jeu de sable. Federico García Lorca, « Romance de la Garde civile espagnole », traduit par André Belamich in Romancero gitan, in Œuvres complètes, La Pléiade, Gallimard 1981. SUPPLÉMENT NRP COLLÈGE CEUX QUI ONT DIT NON SEPTEMBRE 2015 Étape II. Dire non pendant la guerre Ce poème ne laisse aucun doute quant à l'engagement de l'auteur. On peut donc croiser les informations de ce poème avec celles du roman biographique de Bruno Doucey Federico García Lorca : « non au franquisme ». Questions 1. Relevez les éléments qui décrivent le village dans lequel les gardes pénètrent. 2. Quels actes répréhensibles les soldats de la Garde commettent-ils lorsqu’ils entrent dans le village ? 3. Relevez une métonymie dans la description des gardes et donnez-en une interprétation. 4. En quoi ce poème est-il engagé ? 5. a. Le roman de Bruno Doucey fait-il référence à ce recueil de poésie ? b. En quoi le roman de Bruno Doucey éclaire-t-il la lecture de ce poème ? 6. Connaissez-vous d’autres artistes espagnols ayant manifesté leur désaccord suite au massacre de civils ? Éléments de réponse 1. La garde envahit la ville alors que les habitants semblaient célébrer quelque chose. C'était une ville heureuse : « bannières » (ligne 2), « fête » (ligne 10), « cognac » (ligne 22) et insouciante : « libre de crainte » (ligne 18). 2. L'arrivée des gardes dans le village est marquée par le champ lexical de la violence : « éperons » (ligne 16), « sabres » (ligne 27), Étude comparée de textes Séance 7 « fendent » (ligne 27), « renversent » (ligne 28), « funèbres » (ligne 34), « moulinets » (ligne 36), « flammes » (ligne 46). Il ne s’agit pas d’une bataille mais d’un pillage organisé contre des civils innocents. Ce champ lexical met en avant la pureté et l’innocence des civils. 3. « Au haut des rues escarpées grimpent les capes funèbres » (lignes 33 et 34) est une métonymie. L’auteur évoque les membres de la Garde civile en décrivant une partie de leur uniforme. Cela souligne le caractère monstrueux de cette milice qui se déplace cachée et sans bruit. 4. La romance romancero est une forme traditionnelle de la poésie espagnole. Federico García Lorca l'utilise pour dénoncer les exactions d'un nouveau régime politique : il rappelle les traditions de son pays afin de montrer que les actes de ces hommes sont un drame pour les habitants mais aussi une atteinte à la culture espagnole. 5. a. Ce recueil est évoqué dans le journal du phalangiste, à la page 47 du roman de Bruno Doucey. On apprend que Federico García Lorca a été convoqué au tribunal à cause de ce texte. b. Le roman biographique de Bruno Doucey montre comment le poème de García Lorca a été diversement perçu par les lecteurs de l'époque. En effet, la présence de deux personnages révèle différents points de vue. Si certains Espagnols se reconnaissent dans ces chants, y lisent un travail d'artiste et la célébration de leur pays, d'autres y voient une remise en question injurieuse de leur idéal de vie, un appel insidieux à la révolte. 6. Picasso a représenté le massacre de Guernica en 1937, Goya a symbolisé les massacres perpétrés par l'armée française de Napoléon en 1808 dans le dyptique composé du Dos de mayo et du Tres de mayo. Panneau de droite du « Tryptique espagnol », García Lorca, peinture d'Andrei Mylnikov,1979. SEPTEMBRE 2015 CEUX QUI ONT DIT NON SUPPLÉMENT NRP COLLÈGE 13 Séance 8 Lecture synthétique Étape III. Et vous, à quoi dites-vous non ? Des écrivains s'engagent Descriptif de la séance 8 • Supports : Jean-Claude Mourlevat, Le Combat d’hiver, Gallimard Jeunesse (2006), chapitre VI. • Durée : 1 heure 30. • Objectif : Étudier la question de l'engagement. 4. Jean-Claude Mourlevat est l'auteur du roman sur Sophie Scholl. Mais il a écrit de nombreux autres textes. En vous appuyant sur la quatrième de couverture de ses livres ou sur des sites spécialisés, rédigez une notice pour le présenter : vous sélectionnerez les informations utiles pour évoquer son travail d'écrivain. Éléments de réponse L'écrivain et son personnage : des vies qui se croisent Pour tous les romans de la collection « Ceux qui ont dit non », le parcours du personnage choisi entre en résonance avec la vie et l'engagement personnel de l'écrivain. C'est cette question de l'engagement que la séance se propose de traiter. Ainsi Maria Poblete, auteur des romans consacrés à Lucie Aubrac et Simone Veil, est une journaliste qui ne cesse de dénoncer dans ses articles les stéréotypes auxquels les femmes sont soumises dans la société actuelle ; Elsa Solal qui a fait revivre Olympe de Gouges, la première ayant lutté contre les discriminations faites aux femmes, est par ailleurs auteur d'une pièce de théâtre consacrée à cette grande figure féministe ; Gérard Dhôtel a raconté Victor Schoelcher dans son combat contre l'esclavage ; Louise Michel dans sa lutte contre l'exploitation était un grand militant des Droits de l'Homme ; Bruno Doucey, lui-même poète et éditeur de poètes, a choisi de redonner vie à deux poètes assassinés ; Nimrod, écrivain né au Tchad, s'attache au destin d'un autre poète qui a subi le racisme, Aimé Césaire, et à celui de Rosa Parks, la mère des droits civiques ; Murielle Szac, qui a créé la collection et a écrit les romans consacrés à Émile Zola et Victor Hugo, a publié de nombreux romans tous avec une trame sociale et citoyenne. Il est donc intéressant d'inviter les élèves à rechercher des informations sur la vie, la profession, les textes et les œuvres des différents auteurs, afin d'établir un lien avec les personnages de leurs livres ou leurs sujets de combats. Jean-Claude Mourlevat est connu du grand public pour ses récits fantastiques ; il a écrit dans la collection « Ceux qui ont dit non » par conviction personnelle en proposant le titre Sophie Scholl : « non à la lâcheté » en lien avec ses préoccupations et avec les opinions qu'il défend. Dans son roman Le Combat d'hiver, Jean-Claude Mourlevat imagine le destin de quatre adolescents qui, en découvrant leurs origines, remettent en question le système dans lequel ils vivent et décident d'entrer en résistance. Les élèves répondent aux questions portant sur l'extrait ci-contre. Questions 1. Qu'est-il arrivé aux parents ? Et aux enfants ? 2. Quel type de régime est mis en place ? Justifiez. 3. Quel(s) point(s) commun(s) voyez-vous entre ce récit et le roman Sophie Scholl : « non à la lâcheté » ? 14 1. On apprend que les parents faisaient partie de la Résistance et qu'ils ont été exécutés. Leurs enfants ont été réunis dans des internats spécialisés. Ils étaient très jeunes au moment des faits puisqu'ils ne se souviennent presque pas de leurs parents. 2. Le régime en place est une dictature. « La Phalange » a fait un coup d'état et gouverne par la terreur depuis quinze ans, traquant toute forme de rébellion. 3. Le roman met en scène une dictature et raconte le destin de jeunes qui ont choisi de résister. Le comportement de ces jeunes est encouragé par les convictions de leurs parents. Comme le récit sur Sophie Scholl, ce roman appelle à agir et invite lui aussi à dire « non à la lâcheté ». L'action se déroule dans un internat. Deux pensionnaires discutent : Milos explique à Helen comment leur ami Bart a appris des informations sur leurs origines grâce à une lettre de son père écrite quinze ans plus tôt. 1 – Nous… Comment dire... Nous ne sommes pas des orphelins comme les autres... – Pas comme les autres ? – Non. Nos parents avaient tous quelque chose 5 en commun. – Quoi donc ? – Ils ont tous lutté contre la Phalange quand elle a pris le pouvoir. Je ne comprends pas... On nous aurait regroupés 10 à cause de nos parents ? – Oui. – Pourquoi ? – Parce qu'ils sont tous morts... au même moment... ou à peu près. 15 – Tu veux dire qu'on les aurait... – On les a éliminés. – Éliminés ? Mais qui a fait ça ? Milos hésita quelques secondes. – Les types de la Phalange. Le père de Bart 20 utilise un mot très simple : il dit que ce sont des barbares. Ils ont pris le pouvoir par la force, il y a un peu plus de quinze ans. Ça s'appelle un coup d'État. Ils ont arrêté et assassiné tous ceux qui ont osé résister. Ils ont effacé leurs traces, interdit qu'on prononce leurs 25 noms, détruit leurs œuvres s'ils étaient des artistes... Jean-Claude Mourlevat, Le Combat d'hiver, Gallimard Jeunesse, 2006. SUPPLÉMENT NRP COLLÈGE CEUX QUI ONT DIT NON SEPTEMBRE 2015 Étape III. Et vous, à quoi dites-vous non ? Expression écrite Séance 9 Partagez votre « non » Descriptif de la séance 9 • Supports : Recherches personnelles des élèves, notamment parmi les romans de la collection « Ceux qui ont dit non ». • Durée : 1 heure 30 à 3 heures. • Objectif : Écrire une lettre argumentative. Utilisation des fiches élève • Fiche 7 : Interpeller son interlocuteur. • Fiche 8 : Mettre en valeur ses arguments : la syntaxe et le choix du lexique. • Fiche 9 : Mettre en valeur ses arguments : les figures de style. Après avoir fait découvrir aux élèves des combats pour la liberté, après leur avoir montré comment les écrivains prennent leur plume pour véhiculer et prolonger ces combats, il est temps de leur laisser la parole. Eux aussi ont des convictions, des valeurs, eux aussi ont été témoins d’événements qui les ont choqués et leur ont donné envie de faire quelque chose : cette séance est l’occasion pour eux de dire « non ». On commence par rappeler les différents types de lettres. De la lettre intime à la lettre ouverte • La lettre personnelle ou intime révèle les noms du destinataire et de l’émetteur, ainsi que la date et le lieu de rédaction. Ce type de lettre mêle les informations à l’expression des sentiments et peut avoir une visée argumentative. • Dans un courrier officiel doivent apparaître en haut à gauche le nom de l’émetteur et ses coordonnées, en haut à droite le lieu d’écriture, la date et l’objet. Le texte est clos par une formule de politesse telle que « Cordialement » ou, pour un courrier plus formel, « Veuillez agréer, Madame, Monsieur, l’expression de mes salutations distinguées ». • La lettre ouverte est un texte adressé à une pluralité de destinataires et publiée dans un journal, une revue ou un livre. Plus rarement, on trouve aussi des lettres ouvertes distribuées sous la forme de tracts ou affichées sur les murs. Elle emploie la deuxième personne du pluriel qui implique son destinataire et a souvent un titre, ce qui la rapproche d’un article ou d’un essai. Cette forme est choisie lorqu’on estime nécessaire d’interpeller ses concitoyens sur un sujet d’actualité. Ainsi Zola écrit-il la célèbre lettre intitulée « J’accuse » dans L’Aurore le 13 janvier 1898, et Stéphane Hessel écrit « Indignez-vous » en 2010. La lettre ouverte étant un texte public, il est utile d’y inclure des exemples chiffrés, des analyses précises qui donnent du poids aux arguments. Dire son engagement dans une lettre argumentative Dans un premier temps, vous indiquez aux élèves qu’ils vont devoir écrire une lettre argumentative en leur laissant le choix entre les deux sujets suivants. Sujet 1 : Dans une lettre ouverte, expliquez à vos camarades à quoi vous dites « non ». Vous exposerez votre point de vue et essaierez de sensibiliser les lecteurs à votre cause. Sujet 2 : Vous connaissez une personnalité qui a défendu une cause à laquelle vous êtes attaché. Faites le portrait de cette personnalité et convainquez un éditeur de trouver un auteur pour écrire son histoire et raconter son combat. Pour guider les élèves, vous pouvez mettre à leur disposition un large choix d'ouvrages de la collection « Ceux qui ont dit non » ou vous pouvez les envoyer découvrir les trente héros sur le site Internet www.ceuxquiontditnon.fr. Quelques pistes : – Gandhi : « non à la violence » ; – Denis Diderot : « non à l'ignorance » ; – Harvey Milk : « non à l'homophobie » ; – Nelson Mandela : « non à l'apartheid » ; – Jean Jaurès : « non à la guerre » ; – Rosa Parks : « non à la discrimination raciale » ; – Jospeh Wresinski : « non à la misère » ; – Victor Schoelcher : « non à l'esclavage ». Afin d'améliorer votre expression, vous pourrez exploiter une fiche de vocabulaire : Nier sur tous les tons. Collaborer pour approfondir ses idées Après un moment de réflexion, les élèves annoncent à la classe le sujet et les thèmes qu’ils souhaitent aborder. Cela permet de constituer des groupes traitant des thématiques proches : ils pourront s’entraider dans leurs recherches et dans l’élaboration de leur plan. La première partie du travail sera une phase de discussion à l’intérieur des groupes : ils échangent des arguments et des exemples, prennent des notes lorsqu’ils trouvent une idée intéressante. Ce travail en commun devrait permettre de faire émerger suffisamment d’idées pour que tous y trouvent leur compte. Choisir et organiser ses arguments Enfin, chacun travaille à sa lettre. Les élèves peuvent demander l’avis de leurs pairs si besoin mais devront rendre un travail personnel. Après le brainstorming, c’est à eux de choisir les arguments qu’ils jugent les plus pertinents et de les organiser. Ils cherchent des exemples dans leur culture générale ou en faisant des recherches par eux-mêmes. Pour cela, ils peuvent bénéficier d’une séance au CDI. Ils s’appuient si nécessaire sur les outils et les méthodes découverts lors de la séance 5. SEPTEMBRE 2015 CEUX QUI ONT DIT NON SUPPLÉMENT NRP COLLÈGE 15 Séance 9 Expression écrite Étape III. Et vous, à quoi dites-vous non ? Écrire et réécrire sa lettre Présenter son travail d'écriture La lettre rédigée, vous faites une première lecture et donnez une note plancher : quoi que l’élève fasse par la suite, il n’aura pas une note plus basse. Vous annotez les travaux, indiquant clairement les passages à retravailler. Puis, vous laissez aux élèves l’opportunité d’améliorer leur travail. Si nécessaire, vous consacrez une séance à des exercices de langue à l’aide des fiches élève 7, 8 et 9. Vous pouvez constituer des groupes de besoin en fonction de ce que vous avez remarqué dans les copies et les laisser travailler en autonomie. Vous soulignez le fait que ces exercices visent à leur faire utiliser des procédés d’écriture qu’ils pourront réinvestir. Si la deuxième version de la lettre est meilleure, ils verront leur note augmenter. Voici donc une proposition de barème. Une fois la phase d’écriture achevée, choisissez – ou laissez choisir à votre classe – une manière de diffuser leurs productions. L’objectif étant de convaincre, il serait contre-productif de ne pas montrer aux élèves la réaction des autres face à leur travail. Vous pouvez valoriser ce travail de plusieurs manières. 1. Les élèves présentent leur travail à l’oral en classe et élisent la lettre qu’ils préfèrent, qui les a le plus convaincus : celle-ci sera postée sur le site de la collection « Ceux qui ont dit non ». Pour cela, suivez le lien « Et vous, à quoi dites-vous non ? » qui se trouve sur la page d’accueil du site (http://www.ceuxquiontditnon.fr). 2. Les meilleures lettres peuvent être publiées dans le journal du collège ou sur le blog du cours de français… À vous de choisir le support qui correspond le mieux à votre établissement. 3. Vous pouvez organiser une exposition de toutes les lettres, associées ou non à des exposés mettant en relation un argumentaire et des informations concrètes. Les élèves envisagent alors une autre manière de mettre leurs mots en valeur en lien avec les arts plastiques. Ainsi, cette lettre pourrait donner lieu à un travail interdisciplinaire. Fait La présentation de la lettre est respectée, le texte est organisé en paragraphes. (3 points) On trouve au moins trois arguments. (3 points) Les arguments sont bien développés, ils sont expliqués clairement. (3 points) On trouve des exemples qui s’appuient sur des faits précis. (3 points) Des procédés mettant en valeur les arguments ont été utilisés. (3 points) Le vocabulaire est riche et varié. (3 points) L’orthographe et la syntaxe sont correctes. (2 points) Total des points et commentaires 16 SUPPLÉMENT NRP COLLÈGE CEUX QUI ONT DIT NON SEPTEMBRE 2015 À améliorer Non fait/À améliorer Étape III. Et vous, à quoi dites-vous non ? Expression écrite et orale Séance 10 Organiser un débat sur un sujet d’actualité trouvé à la classe. Les autres groupes pourront ensuite enrichir son compte rendu si nécessaire. Descriptif de la séance 10 • Support : Revue de presse sur un sujet d'actualité. • Durée : 3 heures. • Objectif : Exprimer son point de vue à l’oral. Utilisation des fiches élève • Fiche 10 : Faire le compte rendu d’un débat. Cette séance propose une activité orale qui a pour support l’actualité : le thème ne sera pas choisi par les élèves mais viendra de ce qui se passe autour d’eux. Le travail se fera en deux temps. D’abord, vous proposez un travail disciplinaire d’analyse de la presse, ensuite vous organisez un débat autour du sujet d'actualité choisi. Préparer une revue de presse Anticipez quelque peu cette activité : vous devez réunir plusieurs journaux évoquant un sujet d’actualité de votre choix qui provoque un non. Chaque semaine apporte un thème qui peut être utilisé comme support. Au moment où j’écris ces lignes, la presse évoque la prise de Palmyre par l’état islamique, ce qui peut susciter un « non à la destruction du patrimoine ». Le mois précédent, on rapportait le problème des naufrages des bateaux transportant des émigrants en situation irrégulière, ce à quoi l’on peut répondre « non à l’exploitation de la misère ». Quand vous avez trouvé un sujet qui vous convient, réunissez plusieurs sources. Vous utilisez les quotidiens gratuits, les abonnements du CDI, mais également des publications comme Le Monde, Dossiers et Documents ou Courrier international. Vous faites découvrir ces ressources aux élèves et leur annoncez qu’ils vont devoir faire une revue de presse sur le sujet choisi. Je vous propose une démarche en trois étapes. Étudier les titres des articles de presse Choisir un article de presse Après ce travail en commun, demandez aux élèves de choisir l’article qui se rapproche le plus de leur opinion sur la question. Cela révélera les différents points de vue présents dans la classe et amorcera le débat. Mener le débat Engager le débat Votre rôle est de présenter le sujet et d’amorcer le débat. Ensuite, vous vous contentez d’être le modérateur, si nécessaire vous distribuez la parole. Commencez la discussion en demandant en quoi le thème étudié invite à dire non. Ensuite, si la délibération ne démarre pas d’elle-même, vous pouvez demander aux élèves si ce thème les touche, s’ils se sentent concernés. Ont-ils appris quelque chose en faisant la revue de presse ou étaient-ils déjà sensibles à ce problème ? Sont-ils d’accord avec les arguments proposés par les articles ? Ont-ils d’autres solutions à proposer ? De nombreuses approches peuvent être adoptées jusqu’à ce que les échanges soient naturels. Faire un compte rendu du débat Pendant le débat, prenez des notes si possible. Vous assignez également cette tâche à deux élèves afin que vos observations se complètent. Il est important de faire un compte rendu : cela montre aux élèves que le débat est un travail. En résumant la conversation, vous rendez visible la progression de la réflexion et l’approfondissement du thème traité. Cela permettra aux élèves de visualiser ce qu’ils ont réalisé, eux qui pensent n’avoir rien fait d’autre que discuter pendant deux heures. Établir un bilan du débat Dans un premier temps, vous analysez en classe entière les unes des journaux. Observez la place du titre qui vous intéresse : est-il dans les gros titres ou est-il traité comme une information secondaire ? Ensuite, étudiez les différents titres en eux-mêmes : sont-ils neutres ou donnent-ils déjà une idée de la tonalité de l’article ? À l’issue de la discussion, les élèves élaborent une synthèse recensant les points communs et les différences notables entre les titres des articles. Lire et présenter les articles de presse À présent répartis en groupes, les élèves lisent les articles. Comme précédemment, ils notent les points communs et les différences. Ils devront aussi attribuer des prix : l’article le plus précis, l’article le plus neutre, l’article le plus subjectif. Lorsqu’ils ont fini ce travail, l’un des groupes est tiré au sort pour présenter ce qu’il a En plus du résumé de leur réflexion, n’hésitez pas à proposer votre propre bilan. Lorsque je fais cet exercice, j’ajoute toujours un commentaire personnel. J’évoque les circonstances du débat : la parole a-t-elle été fluide ? Se sont-ils écoutés ? Ont-ils employé un vocabulaire correct ou ai-je été obligée de les reprendre ? Ont-ils respecté la parole de leurs camarades ? Il est très important qu’ils aient un peu de recul sur leur attitude. Je ne donne pas mon avis sur la question, mais je souligne les points sur lesquels ils ont beaucoup insisté, ce qui leur a semblé important, et j’évoque également les points qu’ils ont peu traités ou laissés de côté. Cela provoque en général de nouvelles questions plutôt productives. Vous trouverez en prolongement une autre activité d'expression écrite sous la forme d'un débat : Epic rap battle. SEPTEMBRE 2015 CEUX QUI ONT DIT NON SUPPLÉMENT NRP COLLÈGE 17 Séance 11 11 Rédaction longue Étape III. Et vous, à quoi dites-vous non ? Imaginer une nouvelle dystopique Descriptif de la séance 11 • Supports : Recherches des élèves. • Durée : 3 heures. • Objectif : Écrire un récit complexe de science-fiction. La dystopie, ou contre-utopie, est un récit de fiction décrivant des mondes imaginaires cauchemardesques. Un défaut de notre société, amplifié, constitue souvent le point de départ de situations qui mettent les libertés en danger. Des sagas comme Hunger Games ou Divergente illustrent bien le succès de ce phénomène aujourd'hui, au cinéma comme dans la littérature jeunesse. Dans cette séance, vous proposez aux élèves d’imaginer un univers dystopique qu’ils décriront dans une nouvelle. Vous pourrez utiliser comme point de départ la nouvelle écrite par Elsa Solal se trouvant dans le recueil de nouvelles Non à l’individualisme et intitulée L’Effet Ricochet. Analyser et traiter le sujet d’écriture Vous donnerez aux élèves le sujet suivant : « Imaginez un monde dans lequel personne n’a dit non à la discrimination/au mépris de l’enfance/à la dictature/à la violence. » Vous choisirez le thème qui vous convient, un seul thème sera traité dans votre nouvelle. On engage une réflexion, en groupe ou en classe entière, afin de déterminer ce qui est attendu, la structure que va prendre leur travail. Les élèves doivent comprendre qu’ils vont décrire un monde semblable au nôtre, mais dans lequel les lois et les comportements ne sont pas les mêmes. Il doit s'agir d'un récit complexe. Dans une première partie, ils décrivent ce monde fictif. Ils imaginent comment les lois ont influencé l’architecture et l'organisation de la vie quotidienne. Par exemple, dans un univers dictatorial où tout le monde est surveillé, on peut inventer que toutes les parois sont transparentes, pour ne rien cacher ; dans un monde où personne n’a dit non à la violence, on peut supposer que les rapports sociaux sont agressifs et que la courtoisie a disparu. Dans un second temps, ils introduisent un personnage qui prend conscience des problèmes de sa société et se demande alors si d’autres pensent comme lui. Ils racontent l’élément déclencheur et rapportent ses dialogues avec un ou plusieurs personnages. Afin de limiter le travail dans le temps et de laisser le lecteur libre d'imaginer sa propre fin, vous demandez aux élèves de terminer leur nouvelle par une chute ou une fin ouverte. Présenter son travail sous forme d’album Imaginer un nouveau monde est complexe et demande de prendre en compte de nombreux facteurs. C’est pourquoi les élèves sont invités à présenter leur travail sous forme d’album, ajoutant des illustrations, des schémas, des photos, des planches dessinées… tout support leur permettant de nourrir l’univers qu’ils créent. Ils peuvent également insérer des articles, des textes documentaires évoquant des événements semblables à ceux qu’ils décrivent. Ces images et documents vont les aider à être précis. Vous pouvez également demander qu’ils présentent leur nouvelle comme un livre, du format de Matin brun ou de Indignez-vous par exemple, et qu’ils créent une couverture pour inviter à regarder leur travail. Dans tous les cas, l’objet sur lequel ils présenteront leurs nouvelles devra être abouti et mettre en valeur leur récit. Pour évaluer leur production, vous pouvez vous appuyer sur le barème ci-dessous. Les autres élèves de la classe pourront noter et commenter l’apparence de l’album créé. Fait La nouvelle présente une réalité alternative dans laquelle les citoyens n’ont pas dit non. (3 points) On comprend clairement à quoi les citoyens n’ont pas résisté. (1 point) Il y a une description détaillée de ce monde, des modifications provoquées par cette nouvelle société. (3 points) Un ou des dialogues expliquent le point de vue des personnages. (3 points) La nouvelle finit par une chute ou une fin ouverte. (1 point) La présentation en paragraphes et la ponctuation du dialogue sont respectées. (2 points) L’orthographe et la syntaxe sont correctes. (2 points) La nouvelle est illustrée, enrichie par divers documents. (3 points) L’objet créé pour mettre en valeur la nouvelle est bien réalisé. (2 points) Total des points et commentaires 18 SUPPLÉMENT NRP COLLÈGE CEUX QUI ONT DIT NON SEPTEMBRE 2015 À améliorer Non fait/ À améliorer FI E ÉL È V CH 1 E Cette fiche est à télécharger au format word sur le site pour les abonnés numériques. Adaptable aux besoins des élèves. Bien citer ses sources Recherche documentaire Observer des conventions bibliographiques 1. Voici les références d'un livre. Quels sont les différents éléments bibliographiques mentionnés ? 4. Pourquoi est-il utile de noter la date de consultation d’un site Internet ? Uhlman, Fred, L’Ami retrouvé, Gallimard Jeunesse, 2007, 110 pages. .............................................................................................. . . . . . . . . . . .............................................................................................. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ............................................................ ............ . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ............................................................ ............ . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ............................................................ ............ 2. a. Cherchez la date de publication associée à cette œuvre. Est-elle la même que celle consignée ci-dessus ? 5. Qu’il s’agisse d’un livre ou d’un site Internet, quelle convention d’écriture est utilisée pour mettre en valeur son titre ? .............................................................................................. . . . . . . . . . . .............................................................................................. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ............................................................ ............ .............................................................................................. . . . . . . . . . . b. Qu’est-ce que cela nous apprend ? 6. Ces deux références sont légèrement différentes de celles proposées ci-dessus. Pourquoi ? . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ............................................................ ............ . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ............................................................ ............ 3. Voici la référence d'un site Internet. Quels sont les différents éléments sitographiques mentionnés ? • Dino Buzzati, « Pauvre petit garçon », Le K, 1966. • Wikipédia, MédiaWiki, 2015, consulté le 08/05/15, « La Rose blanche » : http://tinyurl.com/La-Rose-blanche-histoire. Radio France internationale, France Médias Monde, 1995, consulté le 22/04/2015, http://www.rfi.fr/. .............................................................................................. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ............................................................ ............ .............................................................................................. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ............................................................ ............ .............................................................................................. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ............................................................ ............ .............................................................................................. . . . . . . . . . . .............................................................................................. . . . . . . . . . . Citer ses sources 7. a. Indiquez les références complètes du site Internet de la Bibliothèque nationale de France (BNF). 8. Cherchez un livre qui a pour sujet la Résistance allemande et indiquez ses références complètes. . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ............................................................ ............ .............................................................................................. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ............................................................ ............ .............................................................................................. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ............................................................ ............ .............................................................................................. . . . . . . . . . . b. Indiquez les références complètes de l’article « Sophie Scholl » sur Wikipédia. .............................................................................................. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ............................................................ ............ . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ............................................................ ............ . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ............................................................ ............ SEPTEMBRE 2015 CEUX QUI ONT DIT NON SUPPLÉMENT NRP COLLÈGE 19 2 E FI Cette fiche est à télécharger au format word sur le site pour les abonnés numériques. Adaptable aux besoins des élèves. E ÉL È V CH Vérifier la fiabilité d’une page Internet Méthode de recherche Comprendre l'origine des informations 1. Quel est l'intérêt de chacun des sites Internet suivants pour un exposé ? a. Le blog de l’ULAC de Bagnolet, « Des femmes allemandes en résistance contre le nazisme », article publié le 6 mai 2010 par François Gervais, http://tinyurl.com/allemandes-en-resistance. . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . ............................................................ ............ . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . ............................................................ ............ d. Encyclopædia Universalis, « Résistance intérieure allemande » par André Brissaud, http://tinyurl.com/resistance-interieure. .............................................................................................. . . . . . . . . . . .............................................................................................. . . . . . . . . . . 2. Wikipédia est un site évolutif. Observez les pages suivantes et dites quels avertissements nous sont donnés. a. L’article sur Jean-Claude Mourlevat. b. Arte TV, « Les combattants de l’ombre, paroles de résistants », ARTE G.E.I.E., 2008, http://tinyurl.com/manifestation-1er-mai. .............................................................................................. . . . . . . . . . . .............................................................................................. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . ............................................................ ............ b. L’article sur le roman La Rivière à l’envers. . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . ............................................................ ............ .............................................................................................. . . . . . . . . . . c. Vikidia, « Résistance allemande au nazisme », http://tinyurl.com/resistance-allemande-nazisme. .............................................................................................. . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ............................................................ ............ 3. Comment pouvez-vous trouver la date de modification et les auteurs des articles sur Wikipédia ? . . .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ............................................................ ............ .............................................................................................. . . . . . . . . . . .............................................................................................. . . . . . . . . . . Avoir un regard critique 4. Voici une liste de sites parmi les plus consultés en France. Consultez-les si besoin afin de compléter le tableau ci-dessous. Site Site Site de fans d’informations commerçant ou forum 5. a. Écrivez une courte biographie de Sophie Scholl et trouvez une photographie pour l’illustrer. .............................................................................................. . . . . . . . . . . .............................................................................................. . . . . . . . . . . .............................................................................................. . . . . . . . . . . Wikipédia Comment ça marche Le Monde Copains d'avant Amazon Vimeo 20 .............................................................................................. . . . . . . . . . . .............................................................................................. . . . . . . . . . . b. Quelles sources avez-vous consultées pour trouver ces informations ? .............................................................................................. . . . . . . . . . . .............................................................................................. . . . . . . . . . . .............................................................................................. . . . . . . . . . . SUPPLÉMENT NRP COLLÈGE CEUX QUI ONT DIT NON SEPTEMBRE 2015 FI E ÉL È V CH 3 E Cette fiche est à télécharger au format word sur le site pour les abonnés numériques. Adaptable aux besoins des élèves. Le discours indirect libre Étude de la langue Observer 1. a. Dans l’extrait ci-dessous, soulignez en bleu les passages au discours indirect libre. Son visage, pourtant, gardait une douceur enfantine ; elle avançait ses mains potelées, en répétant qu’elle n’écraserait pas une mouche ; elle ne connaissait les coups que pour en avoir déjà joliment reçu dans sa vie. Alors, elle en vint à causer de sa jeunesse, à Plassans. Elle, d’ailleurs, ressemblait à sa mère, une grosse travailleuse, morte à la peine, qui avait servi de bête de somme au père Macquart pendant plus de vingt ans. Émile Zola, L’Assommoir, 1877. b. Quels éléments caractéristiques du discours indirect libre avez-vous repérés ? .............................................................................................. . . . . . . . . . . .............................................................................................. . . . . . . . . . . .............................................................................................. . . . . . . . . . . c. Dans l’extrait, on trouve une phrase de discours indirect. Soulignez-la en vert et expliquez son rôle. .............................................................................................. . . . . . . . . . . .............................................................................................. . . . . . . . . . . Manipuler 2. Ces phrases sont au discours indirect libre, mais elles comportent des erreurs. Corrigez-les. 3. Voici des phrases au discours direct ou au discours indirect. Réécrivez-les au discours indirect libre. a. Il la regarda et se demanda qu’est-ce qu’elle voulait ? a. Sophie réfléchissait, elle se demanda si elle aurait assez d’enveloppes. . . .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ............................................................ ............ . . .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ............................................................ ............ .............................................................................................. . . . . . . . . . . .............................................................................................. . . . . . . . . . . b. Je réfléchissais. Qu’allais-je faire demain ? Prendre des décisions est vraiment très difficile. . . .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ............................................................ ............ . . .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ............................................................ ............ b. « Je mettrai mon manteau noir, je serai plus discrète ainsi », pensa-t-elle. .............................................................................................. . . . . . . . . . . .............................................................................................. . . . . . . . . . . c. Il rassemblait ses idées : ce n’était rien de grave, il peut rester ici en attendant, on verra plus tard comment le faire partir. c. « Que va-t-il penser de moi ? Je ne sais même pas s’il partage mes idées. » . . .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ............................................................ ............ .............................................................................................. . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ............................................................ ............ .............................................................................................. . . . . . . . . . . Interpréter Elle songeait quelquefois que c’étaient là pourtant les plus beaux jours de sa vie, la lune de miel, comme on disait. […] Peut-être aurait-elle souhaité faire à quelqu’un la confidence de toutes ces choses. Mais comment dire un insaisissable malaise, qui change d’aspect comme les nuées, qui tourbillonne comme le vent ? Gustave Flaubert, Madame Bovary, 1857. 4. Madame Bovary prononce-t-elle les paroles rapportées ? Justifiez. .............................................................................................. . . . . . . . . . . .............................................................................................. . . . . . . . . . . 5. Pourquoi le narrateur choisit-il de rapporter les pensées du personnage dans ce passage ? Justifiez. .............................................................................................. . . . . . . . . . . .............................................................................................. . . . . . . . . . . SEPTEMBRE 2015 CEUX QUI ONT DIT NON SUPPLÉMENT NRP COLLÈGE 21 4 E FI Cette fiche est à télécharger au format word sur le site pour les abonnés numériques. Adaptable aux besoins des élèves. E ÉL È V CH Rédiger une notice biographique Méthode, expression écrite Comparer deux textes biographiques 1. Les deux textes suivants nous renseignent sur les mouvements de Jeunesse hitlérienne. Cochez les cases du tableau lorsque les affirmations énoncées sont exactes. Caractéristiques du texte Texte A Texte B Ce texte est synthétique. Ce texte donne des informations indirectement. Ce texte donne des détails. Texte B Comme de nombreux jeunes Allemands, Sophie Scholl participe à des mouvements de Jeunesse hitlérienne. Toutefois, elle en comprend rapidement le caractère autoritaire et y ressent très tôt la restriction des libertés individuelles. 2. Écrivez une troisième version relatant ces informations sur Sophie Scholl. Ce texte contient des modalisateurs. .............................................................................................. . . . . . . . . . . Ce texte est objectif. .............................................................................................. . . . . . . . . . . Ce texte évoque les émotions de Sophie. .............................................................................................. . . . . . . . . . . .............................................................................................. . . . . . . . . . . .............................................................................................. . . . . . . . . . . Texte A Les Jeunesses hitlériennes leur donnaient tant de bonheur et de fierté. On vivait en communauté, au milieu de la belle nature allemande, on était solidaire et joyeux. […] Puis il y a eu ces rumeurs détestables à propos des Juifs, des handicapés, des malades mentaux, toutes ces vies inutiles qu'il fallait supprimer. […] Il y a eu ces écrivains qu'on n'avait plus le droit de lire, ces philosophes bannis. Jean-Claude Mourlevat, Sophie Scholl : « non à la lâcheté », Actes Sud, 2013. .............................................................................................. . . . . . . . . . . .............................................................................................. . . . . . . . . . . .............................................................................................. . . . . . . . . . . .............................................................................................. . . . . . . . . . . .............................................................................................. . . . . . . . . . . .............................................................................................. . . . . . . . . . . .............................................................................................. . . . . . . . . . . Organiser la biographie 3. Voici la liste des informations à chercher pour une biographie. Classez-les en deux catégories et nommez chaque catégorie. Date de naissance – métier – études – date de mort – manière d’écrire (style) – lieux où a vécu l’artiste – principaux thèmes de son œuvre – événements marquants de sa vie personnelle – ses œuvres les plus célèbres – personnes qui ont influencé l’artiste ou avec lesquelles il a collaboré – famille de l’artiste – genres auxquels appartiennent ses œuvres. 22 SUPPLÉMENT NRP COLLÈGE CEUX QUI ONT DIT NON SEPTEMBRE 2015 FI E ÉL È V CH 4 E Cette fiche est à télécharger au format word sur le site pour les abonnés numériques. Adaptable aux besoins des élèves. 4. Réécrivez cette biographie de Victor Jara : dans un premier paragraphe, vous reprenez les informations sur sa vie et dans un second paragraphe celles qui concernent son œuvre. Pour en savoir plus, vous pourrez lire le roman de Bruno Doucey : Victor Jara : « non à la dictature ». Victor Jara est né en 1932 au Chili. Il était auteur, compositeur et interprète. Il a soutenu le président Salvador Allende. Ses chansons font partie de la nouvelle chanson chilienne. Après le coup d’État de Pinochet, il est très rapidement arrêté. Il est torturé et assassiné. En plus de la musique, il a fait du théâtre et de la mise en scène. Il était très célèbre avant sa mort. . . .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ............................................................ ............ . . .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ............................................................ ............ . . .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ............................................................ ............ . . .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ............................................................ ........... . . .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ............................................................ ............ . . .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ............................................................ ........... . . .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ............................................................ ............ . . .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ............................................................ ............ . . .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ............................................................ ........... . . .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ............................................................ ............ Les funérailles du musicien chilien Victor Jara, le 3 décembre 2009 à Santiago. . . .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ............................................................ ........... Rédiger un court récit biographique 5. Voici quelques repères sur la vie d'un opposant au régime soviétique, Alexandre Soljénitsyne. Rédigez un paragraphe biographique dans lequel vous intégrerez toutes ces informations. .............................................................................................. . . . . . . . . . . • Né en 1918, mort en 2008. • Mobilisé dans l'Armée rouge pendant la Seconde Guerre .............................................................................................. . . . . . . . . . . mondiale. .............................................................................................. . . . . . . . . . . • Arrêté après la guerre pour avoir critiqué Joseph Staline et .............................................................................................. . . . . . . . . . ses choix politiques. .............................................................................................. . . . . . . . . . .............................................................................................. . . . . . . . . . . .............................................................................................. . . . . . . . . . .............................................................................................. . . . . . . . . . . • Publication de L'Archipel du Goulag en 1973. • Ce roman est édité à Paris. • Auteur de romans qui peignent l'univers .............................................................................................. . . . . . . . . . . .............................................................................................. . . . . . . . . . .............................................................................................. . . . . . . . . . . concentrationnaire des camps de travail soviétiques. .............................................................................................. . . . . . . . . . . SEPTEMBRE 2015 CEUX QUI ONT DIT NON SUPPLÉMENT NRP COLLÈGE 23 5 E FI E ÉL È V CH Cette fiche est à télécharger au format word sur le site pour les abonnés numériques. Adaptable aux besoins des élèves. Fiche de lecture Lecture cursive Lisez un des trois récits suivants de la collection « Ceux qui ont dit non » : Lucie Aubrac : « non au nazisme », Mordechaï Anielewicz : « non au désespoir » et Federico Garcίa Lorca : « non au franquisme ». Puis répondez aux questions suivantes. Présenter l'œuvre que vous avez lue 1. Quel est le titre de l'œuvre ? (1 point) ...................... ............ 3. En quelle année cette œuvre a-t-elle été publiée ? . .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ............................................................ ............ (1 point) ............................................................................... . . . . . . . . . . 2. Qui en est l’auteur ? (1 point)..................................... ............. .............................................................................................. . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ............................................................ ............ Expliquer l'action 4. a. Qui sont les personnages principaux ? (1 point) . .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ............................................................ ............ . .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ............................................................ ............ 6. Recopiez un passage que vous avez aimé et justifiez votre choix. (3 points) .............................................................................................. . . . . . . . . . . .............................................................................................. . . . . . . . . . . b. Que savez-vous de leurs liens, leur âge, leur profession, leur caractère ? (2 points) .............................................................................................. . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ............................................................ ............ .............................................................................................. . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ............................................................ ............ .............................................................................................. . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ............................................................ ............ .............................................................................................. . . . . . . . . . . 5. Résumez l'histoire en quelques phrases. (3 points) . .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ............................................................ ............ . .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ............................................................ ............ . .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ............................................................ ............ .............................................................................................. . . . . . . . . . . .............................................................................................. . . . . . . . . . . .............................................................................................. . . . . . . . . . . .............................................................................................. . . . . . . . . . . Donner votre opinion 7. a. À quoi le héros de votre livre dit-il non ? (1 point) . .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ............................................................ ............ . .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ............................................................ ............ b. Est-ce un thème qui vous touche ? Pourquoi ? (1 point) . .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ............................................................ ............ b. Pour quelles raisons ? Si vous ne vous êtes identifié à aucun personnage, expliquez également pourquoi. (1 point) .............................................................................................. . . . . . . . . . . .............................................................................................. . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ............................................................ ............ 9. Quels points communs et quelles différences voyezvous entre le roman que vous avez lu et celui sur Sophie Scholl ? (4 points) 8. a. Quel est le personnage auquel vous vous êtes le plus identifié ? (1 point) .............................................................................................. . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ............................................................ ............ .............................................................................................. . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ............................................................ ............ .............................................................................................. . . . . . . . . . . .............................................................................................. . . . . . . . . . . 24 SUPPLÉMENT NRP COLLÈGE CEUX QUI ONT DIT NON SEPTEMBRE 2015 FI E ÉL È V CH 6 E Cette fiche est à télécharger au format word sur le site pour les abonnés numériques. Adaptable aux besoins des élèves. Écrire une interview fictive Expression écrite Choisissez un roman biographique que vous avez lu et rassemblez toutes les informations sur le personnage historique qu'il présente. Dans la peau d'une célébrité 1. Imaginez que vous êtes le personnage historique dont vous avez lu le roman puis répondez aux questions suivantes. d. Quelles actions avez-vous menées pour défendre vos idées ? .............................................................................................. . . . . . . . . . . a. Où avez-vous grandi ? À quelle époque ? .............................................................................................. . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ............................................................ ............. .............................................................................................. . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ............................................................ ............. . .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ............................................................ ............. e. Votre parcours a-t-il été public ou clandestin ? .............................................................................................. . . . . . . . . . . b. Quelles relations avez-vous avec votre famille ? .............................................................................................. . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ............................................................ ............. .............................................................................................. . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ............................................................ ............. . .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ............................................................ ............. c. Quel(s) événement(s) de votre jeunesse vous a marqué, a fait naître votre engagement ? f. Avez-vous reçu du soutien de l’étranger ? .............................................................................................. . . . . . . . . . . .............................................................................................. . . . . . . . . . . .............................................................................................. . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ............................................................ ............. . .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ............................................................ ............. . .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ............................................................ ............. . .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ............................................................ ............. . .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ............................................................ ............. g. Quel message espérez-vous laisser à la postérité ? .............................................................................................. . . . . . . . . . . .............................................................................................. . . . . . . . . . . .............................................................................................. . . . . . . . . . . Pour aller plus loin 2. Ajoutez à cette interview d'autres questions que pourrait poser le journaliste. a. Question : . . . . . . . . ............................................................. ............ . .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ............................................................ ............. Réponse : . . . . . . . . . ............................................................. ........... . .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ............................................................ ............. . .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ............................................................ ............. b. Question : . . . . . . . . ............................................................. ............ Réponse : ........................................................................ . . . . . . . . . . .............................................................................................. . . . . . . . . . . .............................................................................................. . . . . . . . . . . c. Question : ....................................................................... . . . . . . . . . . .............................................................................................. . . . . . . . . . . Réponse : ........................................................................ . . . . . . . . . .............................................................................................. . . . . . . . . . . .............................................................................................. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . ............................................................ ............. SEPTEMBRE 2015 CEUX QUI ONT DIT NON SUPPLÉMENT NRP COLLÈGE 25 7 E FI Cette fiche est à télécharger au format word sur le site pour les abonnés numériques. Adaptable aux besoins des élèves. E ÉL È V CH Interpeller son interlocuteur Langue, expression écrite Repérer des procédés rhétoriques Dans cette lettre ouverte,Victor Hugo demande l'abolition de la peine de mort. 1. Soulignez en rouge les groupes nominaux que l'auteur utilise pour s’adresser directement au lecteur. Guernesiais ! la peine de mort recule aujourd’hui partout et perd chaque jour du terrain ; elle s’en va devant le sentiment humain. [...] Il semble que les ténèbres elles-mêmes n’en veulent plus. Est-ce que vous en voulez, vous, hommes de ce bon pays ? Il dépend de vous que la peine de mort soit abolie de fait à Guernesey ; il dépend de vous qu’un homme ne soit pas « pendu jusqu’à ce que mort s’ensuive » le 27 janvier ; il dépend de vous que ce spectacle effroyable, qui laisserait une tache noire sur votre beau ciel, ne vous soit pas donné. 2. Soulignez en vert tous les pronoms et les déterminants se rapportant à la deuxième personne du pluriel. Lettre de Victor Hugo aux habitants de Guernesiais, 1854. 3. Soulignez en noir une phrase interrogative. a. L’auteur attend-il une réponse ? .............................................................................................. . . . . . . . . . . b. À quoi sert cette question ? .............................................................................................. . . . . . . . . . . .............................................................................................. . . . . . . . . . . c. Quel est l’effet produit par cette manière de s’adresser au public ? .............................................................................................. . . . . . . . . . . .............................................................................................. . . . . . . . . . . Utiliser ces procédés pour argumenter 4. Intégrez les phrases suivantes dans le texte ci-dessous. Pensiez-vous être les seuls à souffrir ? – Alors je ne comprends pas, pourquoi n’agissez-vous pas ? – Vous pouvez changer les choses, vos actes ont du pouvoir. – Collégiens, collégiennes, il est temps de vous réveiller ! 5. Remplacez les formules soulignées par des interpellations. a. Il faut sauver la planète en ramassant les déchets. .............................................................................................. . . . . . . . . . . Une enquête récemment publiée dans le journal du collège révèle que 52 % des élèves interrogés se sentent mal au collège. . . . . . . . . . . . . . . . . . ............................................................ ........... .............................................................................................. . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ............................................................ ...... Ce b. Chacun doit respecter la liberté d’autrui. chiffre est très élevé, tout le monde semble surpris. ... .......... .............................................................................................. . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ............................................................ .......... Les témoins disent être victimes d’insultes, de bousculades. Ils se plaignent également du bruit, dans les couloirs et à la cantine. J’ai vu les lecteurs du journal, certains sont étonnés, mais la majorité semble d’accord avec ce qui est dit. ............... ........... .............................................................................................. . . . . . . . . . . .............................................................................................. . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ...................................... . .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ............................................................ ........... Plusieurs élèves vont plus loin et décrivent ce qui semble être des brimades ou des agressions. . . . . . . . . . . . . ............................................................ ............ . .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ........................... .............................................................................................. . . . . . . . . . . c. Le futur sera celui que les hommes construiront. .............................................................................................. . . . . . . . . . . .............................................................................................. . . . . . . . . . . .............................................................................................. . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ............................................................ ........... 26 SUPPLÉMENT NRP COLLÈGE CEUX QUI ONT DIT NON SEPTEMBRE 2015 FI E ÉL È V CH 8 E Cette fiche est à télécharger au format word sur le site pour les abonnés numériques. Adaptable aux besoins des élèves. Mettre en valeur ses arguments : la syntaxe et le choix du lexique Outils pour l'expression écrite Utiliser des procédés syntaxiques 1. Dans les phrases suivantes, expliquez quel procédé est utilisé pour mettre l’élément souligné en valeur. a. 16 % des filles n’étaient pas scolarisées dans le monde en 2012. a. C’est par une attitude inadmissible que s’est illustré l’auteur de cette vaste farce. .............................................................................................. . . . . . . . . . . .............................................................................................. . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ............................................................ ............. b. En falsifiant ses résultats, il a réussi à obtenir ce qu’il voulait. b. Les garçons accèdent bien plus facilement à l’enseignement secondaire. .............................................................................................. . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ............................................................ ............. .............................................................................................. . . . . . . . . . . c. Les autres, eux, ont respecté le protocole. . .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ............................................................ ............. 2. Réécrivez les phrases ci-contre pour mettre en valeur l’élément souligné en utilisant les procédés de l’exercice précédent. c. Le niveau d’éducation des filles est un indicateur du degré de liberté d’un pays. .............................................................................................. . . . . . . . . . . .............................................................................................. . . . . . . . . . . Choisir des termes mélioratifs ou péjoratifs 3. Lisez le texte ci-dessous. a. Les organismes génétiquement modifiés sont des plantes modifiées par l’homme. a. Soulignez en rouge les termes péjoratifs. .............................................................................................. . . . . . . . . . . b. Soulignez en vert les termes mélioratifs. c. Soulignez en noir un mot ou un groupe de mots indiquant l'incertitude du locuteur. Selon un rapport de la FAO, une organisation qui travaille activement sur ce sujet, publié en mai 2015, le fléau qu’est la famine a régressé pour la première fois. Malgré cette victoire, les chiffres restent alarmants : il y a encore 800 millions de personnes qui sont concernées. C’est énorme ! Comment peut-on parler de progrès alors que tant d’innocents restent en danger ? Encore une fois, ce sont les guerres qui provoquent des situations désespérées. Mais l’étude révèle un problème qui devrait nous faire honte : en Europe aussi, nous sommes concernés par la famine. En effet, il paraît qu’un migrant sur deux, lorsqu’il arrive dans un pays européen, ne mange pas à sa faim. b. Ils sont cultivés parmi les autres végétaux, sans différences. .............................................................................................. . . . . . . . . . . c. Certaines personnes ne sont pas convaincues du bienfait de ces inventions. .............................................................................................. . . . . . . . . . . 5. Remplacez les mots soulignés par un synonyme péjoratif. a. Cet argument est correct. .............................................................................................. . . . . . . . . . . b. Il n’est pas crédible, quand il nous parle depuis sa maison. .............................................................................................. . . . . . . . . . . 4. Dans les phrases suivantes, remplacez les mots soulignés par un synonyme mélioratif. c. Ton exemple est imprécis, je n’ai pas bien compris. .............................................................................................. . . . . . . . . . . SEPTEMBRE 2015 CEUX QUI ONT DIT NON SUPPLÉMENT NRP COLLÈGE 27 9 E FI Cette fiche est à télécharger au format word sur le site pour les abonnés numériques. Adaptable aux besoins des élèves. E ÉL È V CH Mettre en valeur ses arguments : les figures de style Outils pour l’expression écrite Repérer des figures de style 1. Identifiez les figures de style soulignées. a. Jamais je ne renoncerai à cette cause, jamais vous ne cesserez d’entendre mon discours. . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . ............................................................ ............ 2. Dans ces phrases, il y a parfois plusieurs figures de style. Identifiez-les et analysez-les. a. Jamais homme ne fut plus détesté, jamais homme ne fut plus puissant. .............................................................................................. . . . . . . . . . . b. Des interdictions, de la censure, des menaces : voilà tout ce qu’il sait répondre à nos arguments. .............................................................................................. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . ............................................................ ............ b. Réveillez-vous ! Secouez-vous ! Révoltez-vous ! c. Je suis riche de mes idées, même si vous me contraignez à vivre dans la pauvreté. .............................................................................................. . . . . . . . . . . .............................................................................................. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . ............................................................ ............ d. Vous, vous vous contentez d’attendre, moi, je me démène pour agir. . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . ............................................................ ............ c. Que nos voix s’élèvent, qu’elles traversent les frontières, qu’elles conquièrent peu à peu le monde. .............................................................................................. . . . . . . . . . . .............................................................................................. . . . . . . . . . . e. L’ombre de la haine plane sur cette organisation. . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . ............................................................ ............ Employer des figures de style essentielles 3. Réécrivez les phrases suivantes en ajoutant la figure de style demandée entre crochets. a. Citoyens, il est temps de réagir. [Énumération ou gradation] . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . ............................................................ ............ . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . ............................................................ ............ b. La non-violence permet de résoudre les conflits bien mieux que la guerre. [Métaphore ou comparaison] . . .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ............................................................ ............ 4. Réécrivez le texte ci-dessous en ajoutant au moins trois figures de style différentes. L’homme a toujours modifié son environnement. Cependant, aujourd’hui, cela devient une menace pour la planète. Pourtant, des décisions simples permettraient d’endiguer ce phénomène. Tout d’abord, nous pouvons réfléchir à notre consommation : il ne faut pas oublier que les ressources de la Terre sont limitées. Ensuite, il faut apprendre à connaître son environnement. Nous devons nous souvenir que la Nature fait partie de chaque chose. Enfin, transmettons ce que nous avons compris afin de sensibiliser les gens autour de nous. . . .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ............................................................ ............ .............................................................................................. . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ............................................................ ............ .............................................................................................. . . . . . . . . . . c. Autrefois, les enfants travaillaient à partir de huit ans et ils n’allaient pas à l’école. [Anaphore et/ou parallélisme] . . .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ............................................................ ............ . . .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ............................................................ ............ . . .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ............................................................ ............ 28 .............................................................................................. . . . . . . . . . . .............................................................................................. . . . . . . . . . . .............................................................................................. . . . . . . . . . . .............................................................................................. . . . . . . . . . . SUPPLÉMENT NRP COLLÈGE CEUX QUI ONT DIT NON SEPTEMBRE 2015 FI E ÉL È V CH 10 E Cette fiche est à télécharger au format word sur le site pour les abonnés numériques. Adaptable aux besoins des élèves. Faire le compte rendu d’un débat Écriture Repérer 1. Quel est le thème du débat, la thèse défendue ? .............................................................................................. . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ............................................................ ............ .............................................................................................. . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ............................................................ ............ .............................................................................................. . . . . . . . . . . Organiser 2. Prenez en note les principaux arguments utilisés pendant le débat en les classant dans le tableau suivant. Argumentation en faveur de la thèse Arguments Exemples Argumentation contredisant la thèse Arguments Exemples Conclure 3. Faites le bilan du débat en posant les questions suivantes aux participants. a. Votre opinion a-t-elle évolué pendant le débat ? Avezvous appris quelque chose ? b. Quels arguments ont été les plus convaincants ? .............................................................................................. . . . . . . . . . .............................................................................................. . . . . . . . . . .............................................................................................. . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ............................................................ ............ .............................................................................................. . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ............................................................ ............ . .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ............................................................ ............ c. Comment avez-vous trouvé la discussion ? Notez les deux réponses majoritaires : fastidieuse, intéressante, frustrante, ennuyeuse... . .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ............................................................ ............ .............................................................................................. . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ............................................................ ............ SEPTEMBRE 2015 CEUX QUI ONT DIT NON SUPPLÉMENT NRP COLLÈGE 29 Corrigés Corrigés des fiches élève FICHE 1 Bien citer ses sources 1. a. Ce site est un blog alimenté par des bénévoles : ils se passionnent pour leur sujet, mais ils peuvent être partiaux ou approximatifs. b. Ce site propose des vidéos et des témoignages d’anciens résistants. C’est enrichissant, mais cette forme est difficile à utiliser pour un exposé. c. Ce site est une version simplifiée de Wikipédia destinée aux enfants : c’est un très bon moyen de commencer ses recherches et de définir ses priorités. d. L’article trouvé sur ce site est un article écrit par un spécialiste. C’est une ressource intéressante si l’on comprend tout le vocabulaire et si l’on sait sélectionner les parties les plus pertinentes pour l’exposé. 2. a. L’article est précédé par un encadré bleu qui indique que c’est une ébauche : cela signifie que ce qui est noté pourrait être approfon- 30 X Comment ça marche Le Monde Site de fans ou forum Vérifier la fiabilité d’une page Internet Wikipédia Site commerçant FICHE 2 Site d’informations 1. Nom de l’auteur : Uhlman – Prénom de l’auteur : Fred – Titre : L’Ami retrouvé – Éditeur : Gallimard Jeunesse – Année de parution : 2007 – Nombre de pages : 110. 2. a. On remarque une différence entre la date de première parution (1971) et la date de réédition par Gallimard (2007). b. Cela nous apprend que jusqu'à la réédition de l'ouvrage par Gallimard Jeunesse, le livre n'était plus disponible sur le marché, le tirage était épuisé. 3. Titre : Radio France internationale – Nom de l’éditeur du site : France Médias Monde – Date de publication ou date de mise à jour : 1995 – Date de consultation : le 22/04/2015 – Adresse du site : http://www.rfi.fr/. 4. Noter la date de consultation d'un site permet de donner un repère temporel : on sait que la page existait encore à cette date-là. 5. Le titre est écrit en italique. Lorsque la bibliographie est écrite à la main, le titre doit être souligné. 6. Ces deux références renvoient à des parties du livre et du site et non au livre et au site en entier. Le titre de la partie est entre guillemets, le titre de la source reste en italique. 7. a. BNF, Bibliothèque nationale de France, 2015, consulté le 08 mai 2015, adresse du site : http://www.bnf.fr/fr/acc/x.accueil.html. b. Wikipédia, MédiaWiki, « Sophie Scholl », avril 2015, consulté le 08 mai 2015, adresse du site : http://tinyurl.com/Scholl-Sophie. 8. Les références dépendent du livre choisi par l'élève : elles doivent nécessairement comprendre les nom et prénom de l'auteur, l'éditeur, l'année de parution et le nombre de pages. di, qu’il manque encore des informations dans la biographie de cet auteur. b. Cette page propose trois avertissements. Le premier, en bleu, est du même type que le précédent. Les deux suivants, en orange, indiquent que l’article manque de détails et que les informations ne sont pas correctement organisées. 3. Il faut cliquer sur l'onglet « historique ». Ainsi, on peut accéder à toutes les modifications faites, à toutes les questions posées sur le forum concernant cet article et aux pseudonymes des auteurs de l’article. 4. Voir tableau ci-dessous. X X Copains d'avant X Amazon X Vimeo X Les sites Internet sont parfois difficiles à classer. Certains remplissent plusieurs fonctions. 5. a. Éviter Wikipédia pour les biographies « rapides ». Préférer des sites tels que Vikidia ou Jesuismort.com qui proposent des biographies plus synthétiques. Le mieux reste de commencer par le papier : un dictionnaire de noms propres donnera des bases qui pourront être étoffées par les recherches numériques. b. Les sites proposant des biographies comportent le plus souvent des photos ou des portraits de la personne évoquée. Pour l’usage privé, on peut utiliser Google Image, mais toute capture d’image sur Internet comporte le problème épineux des droits d’auteurs : de nombreux sites ne prennent pas la peine de référencer l’origine des images. FICHE 3 Le discours indirect libre 1. a. Voir texte ci-dessus. b. Il n’y a pas de verbe introducteur ni de mot subordonnant. Dans le deuxième passage, la syntaxe mime la manière de parler de la femme avec des expressions comme « morte à la peine » et « bête de somme ». c. Voir texte ci-dessus. L’emploi du discours indirect permet d’amorcer le passage au discours indirect libre : on annonce qu’elle parle, qu’elle raconte, et on rapporte ensuite ce qu’elle dit au discours indirect libre pour SUPPLÉMENT NRP COLLÈGE CEUX QUI ONT DIT NON SEPTEMBRE 2015 fluidifier le récit. Son visage, pourtant, gardait une douceur enfantine ; elle avançait ses mains potelées, en répétant qu'elle n'écraserait pas une mouche ; elle ne connaissait les coups que pour en avoir déjà joliment reçu dans sa vie. Alors, elle en vint à causer de sa jeunesse, à Plassans. Elle, d’ailleurs, ressemblait à sa mère, une grosse travailleuse, morte à la peine, qui avait servi de bête de somme au père Macquart pendant plus de vingt ans. 2. a. Il la regarda : qu’est ce qu’elle voulait ? b. Je réfléchissais. Qu’allais-je faire le lendemain ? Prendre des décisions était vraiment très difficile. c. Il rassemblait ses idées : ce n’était rien de grave, il pouvait rester là en attendant, on verrait plus tard comment le faire partir. 3. a. Sophie réfléchissait, auraitelle assez d’enveloppes ? b. Elle mettrait son manteau noir, elle serait plus discrète ainsi. c. Qu’allait-il penser d’elle ? Elle ne savait même pas s’il partageait ses idées. 4. Madame Bovary ne prononce pas ces paroles, on nous rapporte ses pensées. Le narrateur le précise dès la première ligne en employant le verbe « songer ». 5. Dans ce passage, on comprend que l’héroïne n’est pas heureuse. Elle vient de se marier et devrait vivre « les plus beaux jours de sa vie », mais ressent « un insaisissable malaise ». Ici, le discours indirect libre permet au lecteur de connaître l’intimité du personnage, de découvrir des détails que les autres personnages ne connaissent pas. FICHE 4 Rédiger une notice biographique 1. Voir tableau ci-dessous. Caractéristiques du texte Texte A Ce texte est synthétique. Texte B X Ce texte donne des informations indirectement. X Ce texte donne des détails. X Ce texte contient des modalisateurs. X Ce texte est objectif. X Ce texte évoque les émotions de Sophie. X Corrigés 2. Sophie Scholl et son frère n'échappent pas à l'embrigadement des années 1930 dans les mouvements de Jeunesse hitlerienne. Mais ils en perçoivent rapidement les dangers et engagent une forme de résistance qui s'épanouira en 1942 et les conduira à la mort. 3. Voir le tableau ci-dessous. Sa vie Son œuvre Date de naissance ; études ; date de mort ; événements marquants de sa vie personnelle ; famille de l’artiste. Métier ; manière d’écrire (style) ; lieux où a vécu l’artiste ; principaux thèmes de son œuvre ; ses œuvres les plus célèbres ; personnes qui ont influencé l’artiste ou avec lesquelles il a collaboré ; genres auxquels appartiennent ses œuvres. 4. Victor Jara est né en 1932 au Chili. Il a soutenu le président Salvador Allende. Après le coup d’État de Pinochet, il est très rapidement arrêté. Il est torturé et assassiné. Il était très célèbre avant sa mort. Il était auteur, compositeur et interprète. Ses chansons font partie de la nouvelle chanson chilienne. En plus de la musique, il a fait du théâtre et de la mise en scène. 5. Alexandre Soljénitsyne est né en 1918 en Union soviétique. Pendant la Seconde Guerre mondiale, il est mobilisé dans l'Armée rouge. Mais il critique les choix politiques de Staline, ce qui lui vaut d'être arrêté et interné dans un camp de travail. Il écrit alors des livres pour rendre compte de la réalité de l'univers concentrationnaire. L'Archipel du Goulag, sorti clandestinement d'Union soviétique, est publié en russe à Paris en1973. FICHE 5 Fiche de lecture Le corrigé de cette fiche élève dépend entièrement du roman lu par l’élève. Vous pouvez vous appuyer sur le barème proposé pour évaluer le travail ; n’hésitez pas à valoriser les réponses personnelles et bien développées. FICHE 6 Écrire une interview fictive Le corrigé de cette fiche élève dépend de la personnalité choisie par l’élève. Vous pouvez vous appuyer sur le barème proposé dans la séance 9 pour évaluer le travail. FICHE 7 Interpeller son interlocuteur 1. 2. et 3. Voir texte ci-dessous. Guernesiais ! la peine de mort recule aujourd’hui partout et perd chaque jour du terrain ; elle s’en va devant le sentiment humain. [...] Il semble que les ténèbres elles-mêmes n’en veulent plus. Est-ce que vous en voulez, vous, hommes de ce bon pays ? Il dépend de vous que la peine de mort soit abolie de fait à Guernesey ; il dépend de vous qu’un homme ne soit pas « pendu jusqu’à ce que mort s’ensuive » le 27 janvier ; il dépend de vous que ce spectacle effroyable, qui laisserait une tache noire sur votre beau ciel, ne vous soit pas donné. 3. a. L’auteur n’attend pas de réponse. b. C’est une question rhétorique : elle rythme l’argumentaire et interpelle directement le public pour qu’il se sente concerné. c. Cette façon de parler donne l’impression que Victor Hugo pointe du doigt les personnes qui le lisent. Il veut que tous se sentent concernés par cette cause, il veut que l’on se pose des questions, voire que l’on se sente coupable de la situation pour nous pousser à agir. 4. Une enquête récemment publiée dans le journal du collège révèle que 52 % des élèves interrogés se sentent mal au collège. Collégiens, collégiennes, il est temps de vous réveiller ! Ce chiffre est très élevé, tout le monde semble surpris. Pensiez-vous être les seuls à souffrir ? Les témoins disent être victimes d’insultes, de bousculades. Ils se plaignent également du bruit, dans les couloirs et à la cantine. J’ai vu les lecteurs du journal, certains sont étonnés, mais la majorité semble d’accord avec ce qui est dit. Alors je ne comprends pas, pourquoi n’agissez-vous pas ? Plusieurs élèves vont plus loin, et décrivent ce qui semble être des brimades ou des agressions. Vous pouvez changer les choses, vos actes ont du pouvoir. 5. a. Vous devez/vous pouvez/nous devons/ nous pouvons sauver la planète en ramassant les déchets. b. Nous devons/vous devez respecter la liberté d’autrui. c. Le futur sera celui que vous construirez/nous construirons. FICHE 8 Mettre en valeur ses arguments : la syntaxe et le choix du lexique 1. a. Le groupe est mis en valeur par le présentatif « c’est… que ». b. En déplaçant le groupe en début de phrase, il est mis en évidence. c. Le sujet est séparé de la phrase par une virgule et est repris par un pronom : cela attire ainsi l’attention du lecteur. 2. a. Ce sont 16 % des filles qui n’étaient pas scolarisées dans le monde en 2012. b. Bien plus facilement, les garçons accèdent à l’enseignement secondaire. c. Le degré de liberté d’un pays, le niveau d’éducation des filles en est un indicateur. 3. Voir texte ci-dessous. Selon un rapport de la FAO, une organisation qui travaille activement sur ce sujet, publié en mai 2015, le fléau qu’est la famine a régressé pour la première fois. Malgré cette victoire, les chiffres restent alarmants : il y a encore 800 millions de personnes qui sont concernées. C’est énorme ! Comment peut-on parler de progrès alors que tant d’innocents restent en danger ? Encore une fois, ce sont les guerres qui provoquent des situations désespérées. Mais l’étude révèle un problème qui devrait nous faire honte : en Europe aussi, nous sommes concernés par la famine. En effet, il paraît qu’un migrant sur deux, lorsqu’il arrive dans un pays européen, ne mange pas à sa faim. 4. a. Les organismes génétiquement modifiés sont des miracles de la science créés par l’homme. b. Ils sont cultivés parmi les autres végétaux sans problème. c. Certaines personnes sont absolument convaincues du bienfait de ces inventions. 5. a. Cet argument est passable. b. Il n’est pas crédible, quand il nous parle depuis son taudis. c. Ton exemple est trop approximatif, je n’ai pas bien compris. FICHE 9 Mettre en valeur ses arguments : les figures de style 1. a. Anaphore de « jamais ». b. Gradation. c. Antithèse. d. Parallélisme. e. Métaphore. 2. a. Métaphore de « jamais » et parallélisme : le sujet, le verbe et la négation sont répétés, seuls les adjectifs changent. Ces adjectifs ont tous les deux un sens très fort et ils peuvent paraître contradictoires. b. Gradation : on emploie trois verbes d’action à l’impératif, le mouvement suggéré par ces verbes s'intensifie. c. Métonymie : le groupe nominal « nos voix » représente les idées des résistants, voire le groupe de résistants eux-mêmes. Gradation : les trois verbes d’action montrent que les idées occupent de plus en plus d’espace. 3. a. Hommes et femmes, jeunes et vieux, riches et pauvres, SEPTEMBRE 2015 CEUX QUI ONT DIT NON SUPPLÉMENT NRP COLLÈGE 31 Corrigés il est temps de réagir. b. La non-violence permet de résoudre les conflits bien mieux que le fracas et la boucherie. c. Autrefois, les enfants travaillaient à partir de huit ans, autrefois, les enfants n’allaient pas à l’école. 4. L’homme a toujours modifié son environnement, détruisant, aménageant et reconstruisant son habitat. Cependant, aujourd’hui, cela devient une menace pour la planète. Pourtant, des décisions simples, des actes ordinaires, des gestes quotidiens permettraient d’endiguer ce raz de marée qui nous menace. Tout d’abord, réfléchissons à notre consommation : il ne faut pas oublier que les ressources de la Terre sont limitées, mais nous faisons comme si elles étaient éternelles. Ensuite, apprenons à connaître notre environnement. Souvenons-nous que la Nature fait partie de chaque chose. Enfin, transmettons ce que nous avons compris, afin de sensibiliser les gens autour de nous. FICHE 10 Faire le compte rendu d’un débat Le corrigé de cette fiche dépend entièrement du débat qui aura été mené. Il est intéressant de mandater au moins deux élèves pour faire ce travail, afin qu’ils puissent se compléter ou confronter leurs notes si besoin. Image tirée du film Sophie Scholl - Les derniers jours, réalisé par Marc Rothemund en 2005. Couverture: Keystone-France / GAMMA RAPHO ; 1: ACTES SUD ; 5 : AKG - images / Ullstein bild ; 8 : LEEMAGE.com ; 11 : BIS / Ph. Coll. Archives Larbor ; 13 : BRIDGEMAN IMAGES / Andreî Mylnikov -DR ; 23 : AFP / Martin Bernetti ; 32 : Coll.CHRISTOPHE L / © broth Film / Goldkindfilm / DR. Éditeur : Nathan, 25 av. P. de Coubertin 75013 Paris Directrice de la rédaction : Yun Sun Limet Conseillère pédagogique : Claire Beilin-Bourgeois Directeur de la publication : Catherine Lucet Directeur délégué : Françoise Fougeron Édition : Charlotte Renaud, Florane Poinot Révision : Eva Baladier Édition Web : Alexandra Guidal Fabrication : Lucile Davesnes-Germaine Iconographie : Laure Penchenat Marketing/Diffusion : Anne-Sophie Arlette, Catherine Coat Impression : Imprimerie de Champagne, ZI Les Franchises, 52200 Langres 32 Création de la couverture : Christophe Billoret Création des pages intérieures : Élise Launay Réalisation couverture : Alinéa, 40 rue des Bas-Bourgs 28000 Chartres Réalisation maquette : Florane Poinot Publicité : Comdhabitude publicité, Directrice de la publicité : Clotilde Poitevin, 25 rue Fernand Delmas 19100 Brive Tél. : 05 55 24 14 03 Partenariats : Christophe Vital-Durand. 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