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France : Quelques éléments pour l’appréciation de la crise économique en cours Mise à jour du 30 mars 2009 Strategy Group Préambule Le Strategy Group de Pricewaterhouse Coopers a regroupé et analysé quelques chiffres macroéconomiques majeurs, afin de d’offrir à ses clients un point factuel sur la situation de l’économie française à aujourd’hui, et quelques pistes de réflexion pour demain Cette étude se focalise sur les manifestations de la crise dans l’économie réelle, sans reprendre les origines financières de celle-ci. Il nous semble en effet que si la sphère financière a été le déclencheur de la crise, c’est sa rapide propagation à l’économie réelle qui représente aujourd’hui la principale menace Cette étude est également essentiellement focalisée sur la situation en France. Nous sommes conscients des interdépendances entre les grandes économies, mais nous avons pris ce parti par souci de lisibilité pour le lecteur. Nous avons indiqué au fil des pages les principales différences entre pays notamment par rapport aux USA Les données présentées dans cette étude couvrent les grands indicateurs de conjoncture économique et industriels de la France. Nous avons essayé de travailler sur des séries relativement longues, qui permettent de comparer la situation actuelle aux crises des dernières décennies Ces analyses et les commentaires qui les accompagnent sont présentées à titre illustratif, et PwC n’accepte pas de responsabilité d’aucune sorte relative à ces éléments France : Quelques éléments pour l’appréciation de la crise économique en cours Synthèse : notre lecture de la crise – fin mars 09 (1/2) La crise économique continue de s’étendre en France • Sans entrer dans les débats savants sur la nature de la crise actuelle (récession, dépression, déflation…), il ressort de nos analyses un panorama inquiétant, sans comparable dans les vingt ou trente dernières années. La crise financière, détonnateur de la crise, s’est transmise à la sphère réelle avec une violence et une rapidité sans précédent • Les indicateurs en France continuent de se détériorer ; aucun redressement objectif n’est observé depuis notre précédente note de conjoncture de mi-février Quel impact en particulier sur le commerce de détail ? • Les dépenses des ménages français sont en phase de ralentissement, mais restent encore dans une croissance faiblement positive, ce qui soutient l’économie. Cependant, les dernières publications mensuelles de l’INSEE montre que les dépenses des ménages en produits manufacturés sont en baisse, ce qui ne s’était pas produit depuis 10 ans • Si la baisse de la consommation est directement retranscrite dans l’évolution globale du commerce de détail et des biens de consommation, l’impact est néanmoins différencié selon les secteurs. Nous avons analysé la crise de 90-95 qui est le plus proche précédent de baisse de consommation des ménages : • En 90, les « achats lourds » comme l’électroménager, l’ameublement et l’automobile, avaient réagi très rapidement pour décliner fortement dès le début de la crise. Ce phénomène a été a nouveau observé à l’automne 08. • Les secteurs discrétionnaires tels que l’habillement et les chaussures avaient également été fortement impactés, mais à l’époque avec un temps de retard, ce qui apparemment n’est pas le cas cette fois-ci • Certains secteurs avaient échappé à la crise de 90 : les jeux de hasard, la presse (pour ses revenus non-publicitaires) et les produits pharmaceutiques Zoom du mois : le secteur de l’habillement • Un zoom sur les ventes de vêtements montre un clair décrochage depuis janvier 08. Les soldes de janvier 2009 ont été décevantes par rapport aux années antérieures, elles n’ont eu qu’un effet éphémère sur les ventes, et la consommation s’est rétablie à -3% dès le mois de février. • Tous les segments de l’habillement ne sont pas impactés de la même manière par cette baisse de la consommation: le segment des femmes est touché de plein fouet alors que celui des hommes et des enfants résiste mieux. • Par ailleurs les réseaux de distribution sont inégalement impactés: alors que les hypermarchés et la vente à distance souffrent le plus de la crise, les grands magasins et les chaînes de grande diffusion résistent mieux. • En termes d’impact géographiques, des résultats préliminaires pour l’année 2008 montrent un impact particulièrement violent dans le sud est (-9%) alors que l’ouest, le sud ouest et l’est montrent une baisse de 6% et que la région parisienne se maintient à +1% France : Quelques éléments pour l’appréciation de la crise économique en cours Synthèse : notre lecture de la crise – fin mars 09 (2/2) Quel impact sur l’activité industrielle ? • L’activité industrielle est l’aspect de l’économie le plus durement frappé par la crise à ce stade (si on exclut le secteur financier), avec l’automobile en première ligne. • La rapidité du décrochage économique constaté est sans précédent : En 7 mois, la baisse de la production industrielle a effacé plus de 12 ans de progression • Ce décrochage ne devrait pas s’inverser dans les mois à venir ; plusieurs éléments semblent montrer que le point bas n’est pas encore atteint • Les stocks de l’industrie sont encore perçus comme très élevés, en dépit des arrêts de production des derniers mois • Les carnets de commandes sont perçus en mars 2009 comme historiquement bas, à un niveau inférieur à tout benchmark depuis plus de 30 ans – il en est de même du moral des chefs d’entreprise – ce qui va peser sur les investissements • Les taux d’utilisation des capacités de production (données trimestrielles) ne sont pas en revanche au niveau du plus bas observé en 93. A quoi s’attendre pour les prochains mois ? Pour les deux prochaines années ? • Aux USA, quelques indicateurs (notamment dans l’immobilier) semblent montrer que nous sortons de la période de « chute verticale » pour entrer dans une nouvelle phase, probablement de déclin plus ralenti ou de stabilisation. Il nous semble imprudent de parler de rebond à ce stade. • Les trois moteurs clés de l’économie Française (consommation des ménages, investissement et exportations) sont touchés simultanément. La relance par la dépense publique sera insuffisante pour prendre le relai. • Les ménages subissent trois chocs parallèles, sur leur patrimoine immobilier, sur la bourse, sur l’emploi, (et aux USA sont de plus fortement endettés, avec un taux d’épargne négatif il y a 1 an) : la consommation sera difficile à relancer • Les entreprises font face à une baisse brutale de la demande, ce qui va nécessairement conduire à un fort ralentissement des investissements • Enfin cette crise s’étend simultanément dans toutes les économies de la planète, sans épargner les nouveaux pays en croissance ni même les pays producteurs de pétrole, ce qui vient obérer les possibilités de relance par l’export • Certes les pouvoirs publics lancent des mesures d’une ampleur sans précédent afin de soutenir le système bancaire, l’investissement et l’emploi. Au cours des 6 prochains mois, il est probable que les indicateurs se stabiliseront progressivement, mais parier sur un rebond fin 2009 ou début 2010 nous semble prématuré Quels conseils pour nos clients ? • Nous considérons que l’hypothèse d’une période de plusieurs années de stagnation à un niveau faible d’activité ne doit pas être écartée. Par prudence, nous conseillons à nos clients de préparer des variantes de business plans ou des scénarios sur ces bases, afin d’anticiper les mesures nécessaires pour traverser ces années difficiles si l’absence de relance devait se concrétiser France : Quelques éléments pour l’appréciation de la crise économique en cours Table of Contents Page 1 Analyse du PIB et du comportement des ménages 1 2 Focus sur les biens de consommation et le retail 10 3 Focus sur l’évolution de l’activité industrielle 18 Section 1 Analyse du PIB et du comportement des ménages Strategy Group Section 1 - Analyse du PIB et du comportement des ménages Le recul du PIB en France de 1,1% en T4 2008 est la plus forte baisse trimestrielle depuis celle historique de T4 1974 (-1,6%) Evolution de la croissance trimestrielle du PIB en France (%) 5% 4% T3 : Légère croissance du PIB grâce à une résistance supérieure aux attentes de la consommation des ménages et des investissements des entreprises T4 2008 : -1,1% vs. T3 08 -0,9% vs. T4 07 3% • Comme l’indiquent les derniers chiffres trimestriels publiés par l’INSEE, la France est en récession marquée, avec une situation d’une violence particulière au dernier trimestre 08 • La France n’avait pas connu de croissance négative du PIB en glissement annuel depuis 1993 ; la crise actuelle est d’ores et déjà plus marquée que celle de 2001-2002 2% 1% 0% -1% % croissance (t/t) % croissance g.a Notes: % croissance (t/t) : croissance par rapport au trimestre précédent % croissance (g.a) : croissance en glissement annuel (c.a.d. par rapport au même trimestre de l’année précédente) PIB aux prix de l’année précédente chaînés, corrigé des variations saisonnières et des jours ouvrables (cvs-cjo) Source: INSEE 2 France : Quelques éléments pour l’appréciation de la crise économique en cours 4T2008 1T2008 2T2007 3T2006 4T2005 1T2005 2T2004 3T2003 4T2002 1T2002 2T2001 3T2000 4T1999 1T1999 2T1998 3T1997 4T1996 1T1996 2T1995 3T1994 4T1993 1T1993 2T1992 3T1991 4T1990 1T1990 -2% • Selon l’INSEE, le PIB devrait continuer à se contracter de 1,5% au T1 2009, puis de 0,6% au T2 2009 ; le gouvernement communique sur une baisse du PIB de 1,5% en 2009 Section 1 - Analyse du PIB et du comportement des ménages Les grands pays industrialisés sont tous déjà entrés en récession : la crise est mondiale et simultanée, les décroissances T4 vs T3 ont été très fortes dans la plupart des pays Pays T2 2008 T3 2008 T4 2008 Allemagne -0,4 -0,5 -2,1 Etats-Unis 0,7 -0,1 -1,0 Royaume-Uni 0,0 -0,7 -1,5 Japon -0,4 -0,5 -3,3 Union Européenne -0,6 -0,5 -1,5 Espagne -0,2 -0,2 -1,0 France -0,3 +0,1 -1.1 Note: Variation du PIB par rapport au trimestre précédant (en %) Source: INSEE France : Quelques éléments pour l’appréciation de la crise économique en cours 3 Section 1 - Analyse du PIB et du comportement des ménages Les dépenses des ménages français sont en phase de ralentissement, mais restent encore dans une croissance faiblement positive, ce qui soutient l’économie Taux de croissance de la consommation trimestrielle des ménages en France 6% 5% 4% 3% 2% 1% 0% -1% % croissance (t/t) 1T2008 4T2006 3T2005 2T2004 1T2003 4T2001 3T2000 2T1999 1T1998 4T1996 3T1995 2T1994 1T1993 4T1991 3T1990 2T1989 1T1988 4T1986 3T1985 2T1984 1T1983 4T1981 3T1980 2T1979 1T1978 -2% % croissance g.a Notes : Dépenses de consommation des ménages - volume aux prix de l' année précédente chaînés (CVS-CJO) % croissance (t/t) : croissance par rapport au trimestre précédant % croissance (g.a) : croissance en glissement annuel (c.a.d. par rapport au même trimestre de l’année précédente) Composition de la consommation des ménages: services 52%, produits manufacturés 24%, alimentation 17%, énergie 7% Source : INSEE France : Quelques éléments pour l’appréciation de la crise économique en cours 4 • Les dépenses des ménages se ralentissent fortement mais pour l’instant elles sont toujours en croissance : La France bénéficie de son « amortisseur social » • Selon l’INSEE, les dépenses des ménages devraient progresser seulement de 0,9% en 2008 vs. 2007, alors qu’elles avaient progressé de 2,5% en 2007 • Les prévisions de l’Insee ont été systématiquement revues à la baisse depuis le début de la crise T4 2008 : +0.7% en glissement annuel et un rebond de +0.5% sur le trimestre précédent Section 1 - Analyse du PIB et du comportement des ménages Cependant, l’INSEE montre que les dépenses des ménages en produits manufacturés sont d’ores et déjà en baisse, ce qui ne s’était pas produit depuis 10 ans Taux de croissance mensuel de la consommation des ménages en produits manufacturés Le taux de croissance (g.a) de la consommation des ménages en produits manufacturés passe en négatif pour la 1ère fois depuis 1997, malgré un léger sursaut en janvier (effet solde) 12% 10% 8% 6% 4% 2% 0% -2% -4% -6% % croissance (m/m) % croissance g.a Notes : Dépenses de consommation des ménages - volume aux prix de l' année précédente chaînés (CVS-CJO) % croissance (m/m) : croissance par rapport au mois précédant % croissance (g.a) : croissance en glissement annuel (c.a.d. par rapport au même mois de l’année précédente) Source : INSEE 5 France : Quelques éléments pour l’appréciation de la crise économique en cours déc-08 mai-08 oct-07 août-06 janv-06 juin-05 nov-04 avr-04 sept-03 févr-03 juil-02 déc-01 mai-01 oct-00 mars-00 août-99 janv-99 juin-98 nov-97 avr-97 sept-96 févr-96 juil-95 déc-94 mai-94 oct-93 mars-93 août-92 janv-92 juin-91 nov-90 avr-90 sept-89 févr-89 juil-88 déc-87 mai-87 oct-86 août-85 mars-86 janv-85 -10% mars-07 Fév 2009 : -2,0% -8% Section 1 - Analyse du PIB et du comportement des ménages La résistance de la consommation des ménages s’explique en partie par la baisse du taux d’épargne Avec un taux d’épargne de 15,4%, les ménages français peuvent se permettre un tel arbitrage, à la différence des ménages américains dont le taux d’épargne était devenu négatif avant la crise Croissance du taux d' épargne en points de base (g.a) La baisse du taux d’épargne contribue à expliquer le maintien de la consommation 20% 15% 10% 5% 0% -5% -10% T3 2008 : -3 pts Note: Taux d’épargne en % du revenu disponible brut % croissance (g.a) : croissance en glissement annuel (c.a.d. par rapport au même trimestre de l’année précédente) Source: INSEE 6 France : Quelques élements pour l’appréciation de la crise économique en cours 3T2008 1T2008 3T2007 1T2007 3T2006 1T2006 3T2005 1T2005 3T2004 1T2004 3T2003 1T2003 3T2002 1T2002 3T2001 1T2001 3T2000 1T2000 3T1999 1T1999 3T1998 1T1998 3T1997 1T1997 3T1996 1T1996 3T1995 1T1995 3T1994 1T1994 3T1993 1T1993 -15% Section 1 - Analyse du PIB et du comportement des ménages L’inflation a été finalement limitée en 2008 après une forte hausse sur le 1er semestre, ce qui contribue également à redonner du pouvoir d’achat aux ménages Croissance des prix à la consommation (g.a) 4,5% 2008 a été l’année de tous les extrêmes. Mais finalement la croissance des prix se limite à 1% en 2008 4,0% 3,5% 3,0% Fév. 2009 : +0,9% 2,5% 2,0% 1,5% 1,0% 0,5% Note: Indice des prix à la consommation – IPC – Ensemble des ménages – Métropole + DOM – Indice d’ensemble % croissance (g.a) : croissance en glissement annuel (c.a.d. par rapport au même trimestre de l’année précédente) Source: INSEE France : Quelques élements pour l’appréciation de la crise économique en cours 7 Janvier-2009 Juillet-2008 Janvier-2008 Juillet-2007 Janvier-2007 Juillet-2006 Janvier-2006 Juillet-2005 Janvier-2005 Juillet-2004 Janvier-2004 Juillet-2003 Janvier-2003 Juillet-2002 Janvier-2002 Juillet-2001 Janvier-2001 Juillet-2000 Janvier-2000 Juillet-1999 Janvier-1999 Juillet-1998 Janvier-1998 Juillet-1997 Janvier-1997 Juillet-1996 Janvier-1996 Juillet-1995 Janvier-1995 Juillet-1994 Janvier-1994 Juillet-1993 Janvier-1993 Juillet-1992 Janvier-1992 Juillet-1991 Janvier-1991 0,0% Section 1 - Analyse du PIB et du comportement des ménages Cependant le moral des ménages reste historiquement bas, même s’il ne baisse plus Evolution de l' indice de confiance des ménages 30 20 10 Fév. 2009 : -43 0 -10 -20 -30 La confiance des ménages a atteint un niveau historiquement bas en juillet 2008 -40 -50 Notes : Enquête mensuelle de conjoncture auprès des ménages. Indicateur résumé de confiance des ménages - (moyenne arithmétique d' indicateurs) - Données CVS Confiance des ménages : solde des réponses positives et négatives concernant des thèmes tels que leur situations financière/ économique, leurs prévisions sur le chômage et leurs capacité d' épargne sur les 12 prochains mois Source : INSEE France : Quelques élements pour l’appréciation de la crise économique en cours 8 07-2008 08-2007 09-2006 10-2005 11-2004 12-2003 01-2003 02-2002 03-2001 04-2000 05-1999 06-1998 07-1997 08-1996 09-1995 10-1994 11-1993 12-1992 01-1992 02-1991 03-1990 04-1989 05-1988 06-1987 07-1986 08-1985 09-1984 10-1983 11-1982 12-1981 01-1981 02-1980 03-1979 04-1978 05-1977 06-1976 07-1975 08-1974 09-1973 10-1972 -60 Section 2 Focus sur les biens de consommation et le retail Strategy Group Section 2 - Focus sur les biens de consommation et le retail La précédente crise de la consommation remonte à la période 90-94; A cette époque, un ralentissement par rapport aux tendances long-terme avait frappé presque tous les segments de consommation Les secteurs les plus impactés par la crise: Impact versus long Impact de la récession sur la consommation des ménages par type de produit trend Impact de la crise (CAGR 90-94) 8% No impact Produits pharm aceutiques 7% -1pts impact Jeux de hasard 6% -2pts impact 5% -3ptsimpact 4% Restaurants et cafés Jeux et jouets Journaux & magazines 3% Vaisselle 2% Equipem ent de sport Chaussures 1% Livres Nourriture & boissons Electroménager 0% 0% -1% -2% 1% Habillem ent2% Automobiles (neuves et d' occasion) 3% 4% 5% 6% 7% 8% Am eublem ent Sources: INSEE, PwC analysis – évolutions en monnaie courante Tendance à long terme de la consommation (CAGR 87-07) France : Quelques éléments pour l’appréciation de la crise économique en cours 10 • Les investissements importants dont l’achat peut être reporté (ameublement, automobile, électroménager…) • Les secteurs discrétionnaires dont les ménages peuvent réduire la consommation ou passer à des produits moins chers (habillement, équipement de sport, jeux et jouets…) Section 2 - Focus sur les biens de consommation et le retail Les investissements importants tels que ameublement et électroménager sont impactés en premier car ils sont facilement reportés par les ménages L’illustration de 1990 montre des décrochages très nets dès le début de la crise Variations comparées de consommation: Ameublement et Electroménager (Evolution annuelle de valeur*) 10% 8% 6% 4% 2% 0% 1988 1989 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 -2% -4% Ameublement Electroménager Dépense de consommation des ménages * Evolution annuelle des dépenses des ménages en euros courants Sources: INSEE, PwC analysis France : Quelques éléments pour l’appréciation de la crise économique en cours 11 2004 2005 2006 2007 Section 2 - Focus sur les biens de consommation et le retail Les achats discrétionnaires sont par nature sensibles au contexte économique; les dépenses d’habillement ont été particulièrement touchées par la crise de 1990 Le décrochage a eu lieu en 91, avec un temps de retard par rapport aux « achats lourds » Variations comparées de consommation: habillement et chaussures (Evolution annuelle de valeur*) 8% 6% 4% 2% 0% 1988 1989 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 -2% -4% Habillement Chaussures Dépense de consommation des ménages * Evolution annuelle des dépenses des ménages en euros courants Sources: INSEE, PwC analysis France : Quelques éléments pour l’appréciation de la crise économique en cours 12 2003 2004 2005 2006 2007 Section 2 - Focus sur les biens de consommation et le retail Les jeux de hasard, les produits pharmaceutiques et la presse ont montré une résilience significative à la crise de 1990 Variations comparées de consommation: Pharmacie, jeux de hasard et journaux et magazines (Evolution annuelle de valeur*) 20% 15% 10% 5% 0% 1988 1989 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 -5% Produits pharmaceutiques Jeux de hasard Journaux et magazines * Evolution annuelle des dépenses des ménages en euros courants Sources: INSEE, PwC analysis France : Quelques éléments pour l’appréciation de la crise économique en cours 13 Dépense de consommation des ménages 2006 2007 Zoom : habillement Section 2 - Focus sur les biens de consommation et le retail Zoom : Le secteur de l’habillement Une décennie de croissance régulière, caractérisée par des croissances de prix en deçà de l’inflation et par les développement rapide de nombreuses enseignes positionnées sur des prix bas et du soft discount Consommation d' habillement en France 1997-2007 CAGR 97-07 41.8 39.6 40.1 40.8 37.6 38.8 36.0 35.7 33.3 34.1 34.5 +2.3% Croissance des ventes (05-07) ( in bn€) 45 40 35 30 25 Croissance des ventes des principales enseignes d' habillement en France 2005-2007 20 15 10 5 0 1997 1998 (index 100 in 1997) 1999 2000 2001 2002 Volume index 2003 2004 2005 2006 25% 20% CAGR 97-07 140 80 100 Gap 2002 2003 2004 2005 200 Eurodif Burton Manoukian 2006 2007 Source: Insee, IFM France : Quelques éléments pour l’appréciation de la crise économique en cours Source: LSA Top 100 de la distribution 14 Zara La Halle! C&A Un jour ailleurs Brice Jacqueline Riu -10% 1999 2000 2001 Camaieu Celio Caroll Orcanta -5% Armand Thierry Du pareil au Mango même Damart +0.2% 100 60 1997 1998 Mim 0% +2.1% 120 H&M Bambou 15% 5% Price index Kiabi Okaidi 10% 2007 Stockomani 300 Naf Naf 400 500 600 700 800 900 Ventes en 2007 (M€) Zoom : habillement Section 2 - Focus sur les biens de consommation et le retail Le secteur de l’habillement est directement impacté par la récession et enregistre des baisses de ventes importantes depuis janvier 08, malgré les tentatives de relance des enseignes (promotions régulières, soldes agressives) Les ventes ont baissé de 3% en 2008 malgré un bon second semestre, la consommation de vêtements ayant été soutenue par des températures hivernales particulièrement froides incitant à l’achat de grosses pièces (manteaux, pulls) Consommation mensuelle d' habillement en France depuis sept 2007 (Evolution des cumul janvier - mois n) Impact positif des soldes de janvier 09 particulièrement agressives mais retour à un niveau de consommation en décroissance dès février 4.0% 3.0% 2.0% 1.8% 3.1% 2.1% 1.7% Les soldes d’hiver 2009, particulièrement agressives avec des démarques à -50% dès la 1ère semaine dans de nombreuses enseignes, ont eu un impact très éphémère. Seule la 1ère semaine des soldes a réellement attiré les consommateurs, qui ont ensuite délaissé les boutiques, comme le montre les résultats négatifs de février 2009. 1.0% 1.0% 0.0% 0.0% -0.3% -1.0% -2.0% -2.2% -2.3% -3.0% -2.7% -2.8% -2.8% -2.4% -2.8% -2.8% -3.0% -3.1% -3.0% -4.0% Source: Insee, IFM France : Quelques éléments pour l’appréciation de la crise économique en cours 15 FY09 Feb-09 Jan-09 Dec-08 Nov-08 Oct-08 Sep-08 Aug-08 Jul-08 Jun-08 May-08 Mar-08 Feb-08 Jan-08 Dec-07 Nov-07 Oct-07 Sep-07 Apr-08 -4.4% -5.0% Zoom : habillement Section 2 - Focus sur les biens de consommation et le retail La période des soldes, qui a représenté au cours de dernières années une part croissante des ventes, a enregistré un recul significatif en 2008 Depuis plusieurs années, on observait une saisonnalité croissante des ventes de vêtements, avec une concentration des ventes sur les périodes de soldes de janvier et juillet Indice mensuel de consommation en habillement (indice 100 en 1990) 120 2004 2005 2006 2007 2008 la baisse des ventes enregistrée en 2008 est marquée par une réduction sensible des achats en période de soldes 110 100 90 80 J M M J S N J M M J S N J M M J S N J M M J S N J Source: IFM, distriibilan France : Quelques éléments pour l’appréciation de la crise économique en cours 16 M M J S N J Zoom : habillement Section 2 - Focus sur les biens de consommation et le retail Tous les segments de l’habillement ne sont pas touchés de la même manière par la baisse de la consommation Le segment des femmes est touché de plein fouet alors que celui des hommes et des enfants résiste mieux Evolution de la consommation d' habillement en valeur par catégorie Prêt à porter Homme +16% -2% Enfant +9% -2% Lingerie Femme +6% -3% Prêt à porter Femme +0% -4% -2% -5% -6% Les hommes et les enfants, qui représentent respectivement ~30% et ~20% des ventes d’habillement en France, sont moins impactés par la crise +4% -2% Petites pièces homme Petites pièces femme +6% -1% Sous vêtements homme Les femmes, fortement consommatrices d’habillement (~50% du marché total en valeur), ont fortement réduit leurs dépenses en 2008; même les soldes d’hiver 2009 ont eu un effet limité sur leur consommation. -4% -2% Evolution année pleine 2008 Impact de la crise 0% 2% 4% 6% 8% Evolution mois de janvier 2009 Rebond des soldes Source: IFM France : Quelques éléments pour l’appréciation de la crise économique en cours 17 10% 12% 14% 16% 18% Zoom : habillement Section 2 - Focus sur les biens de consommation et le retail Par ailleurs les réseaux de distribution sont inégalement impactés: alors que les hypermarchés et la vente à distance souffrent le plus de la crise, les grands magasins et les chaînes de grande diffusion résistent mieux Evolution de la consommation d' habillement en valeur par catégorie 12% Evolution année pleine 2008 +10.8% Evolution mois de janvier 2009 10% 8% +5.3% 6% 4% +4.5% Les grands magasins et les chaines de grande diffusion au contraire montrent une baisse plus limitée +2.9% 2% 0% -0.4% -2% -1.5% -4% -3.8% -3.4% -6% -5.3% Hyper et supermarchés Vente à distance -3.7% Chaines spécialisées -1.9% -2.9% Indépendants Source: IFM France : Quelques éléments pour l’appréciation de la crise économique en cours 18 Chaines de grande diffusion En difficulté depuis plusieurs années, les réseaux de vente à distance et les hypermarchés sont les plus impactés par la baisse de la consommation Grands magasins Les chaines spécialisées et les indépendants multimarque sont dans une situation intermédiaire Zoom : habillement Section 2 - Focus sur les biens de consommation et le retail En termes d’impact géographiques, des résultats préliminaires pour l’année 2008 montrent que la région parisienne se maintient particulièrement bien (+1%) Tandis que l’impact est particulièrement violent dans le sud est (-9%) Evolution des ventes d’habillement en valeur par zone géographique en 2008 Nord et Est -6% Région Parisienne +1% Ouest et Sud Ouest -6% Sud Est -9% Source: données préliminaires de l’IFM France : Quelques éléments pour l’appréciation de la crise économique en cours 19 Section 3 Focus sur l’évolution de l’activité industrielle Strategy Group Section 3 - Focus sur l’évolution de l’activité industrielle La crise actuelle touche en premier lieu le secteur industriel : la production industrielle en France a été ramenée 12 ans en arrière, en l’espace de quelques mois Evolution de la production industrielle* en France (indice 100 - 2005) Le décrochage de la production est apparu dès le début de 2008, sans attendre la crise boursière 110 105 100 95 90 La baisse a atteint -3,1% en janvier 09 vs. mois précédent, soit plus de deux fois celle de décembre (-1,5%) 85 80 Janv. 2009 : 89,4 75 Note: (*) Industrie manufacturière, industrie extractive et autres Source: INSEE France : Quelques éléments pour l’appréciation de la crise économique en cours 21 janv-09 juil-08 janv-08 juil-07 janv-07 juil-06 janv-06 juil-05 janv-05 juil-04 janv-04 juil-03 janv-03 juil-02 janv-02 juil-01 janv-01 juil-00 janv-00 juil-99 janv-99 juil-98 janv-98 juil-97 janv-97 juil-96 janv-96 juil-95 janv-95 juil-94 janv-94 juil-93 janv-93 juil-92 janv-92 juil-91 janv-91 juil-90 janv-90 70 Section 3 - Focus sur l’évolution de l’activité industrielle Le repli de la production industrielle en France est beaucoup plus violent que lors des précédentes crises Taux de croissance (g.a)* de la production industrielle** en France 10% L’activité a reculé de 8,6% entre T3 et T4 2008 5% Janv. 2009 : -13,8% 0% -5% En 1993, le recul d’un trimestre à l’autre n’avait pas dépassé 2,2% au plus fort de la crise -10% Note : (*) % croissance (g.a) : croissance en glissement annuel (c.a.d. par rapport au même mois de l’année précédente) (**) Industrie manufacturière, industrie extractive et autres Source: INSEE 22 France : Quelques éléments pour l’appréciation de la crise économique en cours janv-09 juil-08 janv-08 juil-07 janv-07 juil-06 janv-06 juil-05 janv-05 juil-04 janv-04 juil-03 janv-03 juil-02 janv-02 juil-01 janv-01 juil-00 janv-00 juil-99 janv-99 juil-98 janv-98 juil-97 janv-97 juil-96 janv-96 juil-95 janv-95 juil-94 janv-94 juil-93 janv-93 juil-92 janv-92 juil-91 janv-91 -15% Section 3 - Focus sur l’évolution de l’activité industrielle L’automobile est l’industrie la plus touchée ; l’effondrement de son activité fin 2008 explique une part importante de la baisse d’ensemble Comparaison des taux de croissance (g.a)* de la production industrielle** vs. automobile en France 40% 30% 20% 10% 0% -10% -20% Janv. 09 Total industrie : -13,8% Industrie automobile : -43,6% -30% -40% -50% 91 92 93 94 95 96 97 98 99 Total industrie 00 01 02 Industrie automobile Note : (*) % croissance (g.a) : croissance en glissement annuel (c.a.d. par rapport au même mois de l’année précédente) (**) Industrie manufacturière, industrie extractive et autres Source: INSEE 23 France : Quelques éléments pour l’appréciation de la crise économique en cours 03 04 05 06 07 08 Section 3 - Focus sur l’évolution de l’activité industrielle L’évolution des carnets de commandes est perçue négativement par les acteurs depuis le mois d’avril 2008 Selon l’INSEE, la perception a dépassé le niveau historiquement bas de 1993 Evolution des carnets de commandes - Industrie manufacturière (solde d' opinion, en %, CVS) Solde d’opinions 60 Moyenne 1976-2009 = -17 40 20 0 -20 -40 Niveau de mars 09 inférieur au creux de juin 93 (-69 vs. -65) -60 Globaux Source: INSEE France : Quelques éléments pour l’appréciation de la crise économique en cours 24 Etranger mars-09 mars-08 mars-07 mars-06 mars-05 mars-04 mars-03 mars-02 mars-01 mars-00 mars-99 mars-98 mars-97 mars-96 mars-95 mars-94 mars-93 mars-92 mars-91 mars-90 mars-89 mars-88 mars-87 mars-86 mars-85 mars-84 mars-83 mars-82 mars-81 mars-80 mars-79 mars-78 mars-77 mars-76 -80 Section 3 - Focus sur l’évolution de l’activité industrielle Parallèlement, le niveau des stocks est perçu comme particulièrement élevé, en dépit d’une légère baisse liée aux arrêts de production de la fin 2008 Néanmoins, le niveau des stocks restent encore supérieur à la moyenne historique Evolution des carnets de commandes vs. niveau des stocks - Industrie manufacturière (solde d' opinion, en %, CVS) Solde d’opinions 60 Mars 09 : 23 40 20 0 -20 -40 -60 Mars 09 : -69 Niveau des stocks Carnets de commandes Source: INSEE 25 France : Quelques éléments pour l’appréciation de la crise économique en cours mars-08 mars-06 mars-04 mars-02 mars-00 mars-98 mars-96 mars-94 mars-92 mars-90 mars-88 mars-86 mars-84 mars-82 mars-80 mars-78 mars-76 -80 • L’évolution des stocks suit logiquement la tendance inverse de l’évolution des carnets de commandes • Depuis décembre, une légère baisse du niveau des stocks a été ressentie, ce qui traduit la stratégie de déstockage de fin 2008 • Une stabilisation voire une légère reprise de la production est donc à attendre ; cependant, l’INSEE souligne que les stocks de produits finis sont toujours jugés très supérieurs à leur niveau moyen de longue période Section 3 - Focus sur l’évolution de l’activité industrielle Le taux d’utilisation des capacités de production dans l’industrie manufacturière est en forte baisse depuis fin 2007 Son niveau a d’ores et déjà atteint les niveaux des crises précédentes (1980 et 2001) mais le plus bas de 1993 n’est pas encore retracé Taux d' utilisation des capacités de production - Industrie manufacturière (en %) 90 Crise actuelle T4 2008 : 82,4% 88 Crise de 1980 86 Crise de 1993 Crise de 2001 84 82 80 78 76 Source: INSEE France : Quelques éléments pour l’appréciation de la crise économique en cours 26 2T22008 2T22007 2T22006 2T22005 2T22004 2T22003 2T22002 2T22001 2T22000 2T21999 2T21998 2T21997 2T21996 2T21995 2T21994 2T21993 2T21992 2T21991 2T21990 2T21989 2T21988 2T21987 2T21986 2T21985 2T21984 2T21983 2T21982 2T21981 2T21980 2T21979 2T21978 2T21977 2T21976 74 Section 3 - Focus sur l’évolution de l’activité industrielle La forte hausse du nombre de défaillances d’entreprises commence à peser également sur la conjoncture Evolution du nombre de défaillances de PME en France (1994 - 2008) 70 000 60 000 +10,2% 50 000 40 000 30 000 20 000 10 000 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 Source: Altares France : Quelques éléments pour l’appréciation de la crise économique en cours 27 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 Section 3 - Focus sur l’évolution de l’activité industrielle Les chefs d’entreprises restent très pessimistes et estiment que la conjoncture industrielle continue de se dégrader L’indicateur du climat des affaires se maintient à son minimum historique Evolution de l' indicateur synthétique du climat des affaires* (Industrie manufacturière) Niveau 100 = moyenne de longue période 130 120 110 100 1999 : 97 90 1996 : 91 2001 : 89 80 Mars 09 : 68 1993 : 73 70 mars-09 mars-08 mars-07 mars-06 mars-05 mars-04 mars-03 mars-02 mars-01 mars-00 mars-99 mars-98 mars-97 mars-96 mars-95 mars-94 mars-93 mars-92 mars-91 mars-90 mars-89 mars-88 mars-87 mars-86 mars-85 mars-84 mars-83 mars-82 mars-81 mars-80 mars-79 mars-78 mars-77 mars-76 60 Notes : (*) Enquête mensuelle de conjoncture auprès des chefs d’entreprise. Cet indicateur résume l’opinion des chefs d’entreprise sur la conjoncture dans l’industrie : plus sa valeur est élevée, plus les industriels considèrent favorablement la conjoncture. Soldes d’opinion concernant les thèmes suivant : production passée, perspectives personnelles de production, stocks, carnets de commandes globaux et étrangers, perspectives générales de production Source : INSEE 28 France : Quelques éléments pour l’appréciation de la crise économique en cours