Mise en place d`un processus de veille à Gobelins, l`école de l`image
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Mise en place d`un processus de veille à Gobelins, l`école de l`image
CONSERVATOIRE NATIONAL DES ARTS ET METIERS INSTITUT NATIONAL DES TECHNIQUES DE LA DOCUMENTATION MEMOIRE pour obtenir le DESS en Sciences de l’information et de la documentation spécialisées présenté et soutenu par Dorothée Fabre (ép. Hubert) le 3 décembre 2004 L’adéquation d’une démarche de veille aux besoins d’un établissement de formation : Le cas de la mise en place d’un processus de veille à Gobelins, l’école de l’image Jury Madame Anne-Marie Desfoux Madame Sophie Dubois Cycle supérieur Promotion XXXIV Remerciements Je tiens vivement à remercier : - Anne-Marie Desfoux, Responsable du Centre de Ressources de Gobelins, l’école de l’image, qui m’a permis d’effectuer un stage dans son service et qui a toujours encouragé ma démarche ; - Sophie Dubois, Responsable des Nouvelles Technologies à la bibliothèque d’H.E.C. et intervenante à l’INTD, qui m’a initiée à la veille et soutenue tout au long de mon travail ; - les nombreuses personnes qui m’ont accordé un entretien à Gobelins -mais qui ne sont pas citées pour des raisons de confidentialité ; Je tiens également à remercier les personnes que j’ai rencontrées dans d’autres établissements de la C.C.I.P. : - Joëlle Engelibert, Responsable de la Médiathèque au Préau (Centre de Recherche sur les Technologies de l’information et de la communication au service de l’éducation et de la formation) pour la richesse des échanges que nous avons eus ; - Sylvie Pépin-Lehalleur, Responsable de la Bibliothèque de l’E.S.I.E.E. (Ecole Supérieure d'Ingénieurs en Électronique et Électrotechnique), et toute son équipe, pour leurs recommandations et leur aide dans mes recherches ; - My Dung Nguyen, Responsable du Centre de Ressources d’Advancia (Ecole d’enseignement commercial et administratif) pour ses conseils avisés. Merci à Félix et Iris, pour leur patience… Merci à tous les amis qui m’ont soutenue. D. Fabre - L’adéquation d’une démarche de veille aux besoins d’un établissement de formation : à Gobelins, l’école de l’image 2 Résumé Indexation du mémoire : L’adéquation d’une démarche de veille aux besoins d’un établissement de formation : Le cas de la mise en place d’un processus de veille à Gobelins, l’école de l’image / Dorothée Fabre (ép. Hubert).- Paris : INTD-CNAM, 2004, 115 p.- Mémoire DESS, Info-Doc.- Bibliogr. 39 réf. Résumé : Les connaissances et le savoir-faire des professeurs, tout autant que les informations, sont essentiels pour aider la Direction d’une école dans ses décisions. Ce mémoire a pour objet la réflexion sur la mise en place d’un système de veille à Gobelins, l’école de l’image. Après une définition et une mise en parallèle de la veille et du knowledge management, il aborde le contexte lié à Gobelins et l’existant mis en place au Centre de Ressources. L’analyse des besoins se base ensuite sur la diffusion d’un questionnaire et sur une série d’entretiens. L’hétérogénéité du public et de ses besoins amène à rechercher des solutions dans deux directions : à court terme, une automatisation de la recherche d’information dans le Centre de Ressources ; à moyen et long terme, une mise en place d’un réseau de veilleurs s’appuyant sur des méthodes et des solutions logicielles de knowledge management. Mots-clés : ANALYSE DES BESOINS CONNAISSANCE GESTION DES CONNAISSANCES INTELLIGENCE ECONOMIQUE KNOWLEDGE MANAGEMENT RESEAU SAVOIR SAVOIR-FAIRE VEILLE VEILLEUR D. Fabre - L’adéquation d’une démarche de veille aux besoins d’un établissement de formation : à Gobelins, l’école de l’image 3 Table des matières Remerciements ....................................................................................................... 2 Résumé.................................................................................................................... 3 Table des matières .................................................................................................. 4 Liste des tableaux ................................................................................................... 8 Liste des figures ...................................................................................................... 9 Introduction.......................................................................................................... 10 Première partie : Théories autour de la veille et méthodologies retenues.......... 13 1.1 Veille ou intelligence économique .................................................................. 14 1.1.1 A propos de veille................................................................................. 14 1.1.1.1 Définitions et objectifs de la veille ...........................................................14 1.1.1.2 Nature de la veille et des informations .....................................................15 1.1.2 Différents types de veille ...................................................................... 16 1.1.3 L’intelligence économique.................................................................... 18 1.1.4 Veille et intelligence économique : des priorités nationales................... 19 1.2 Complémentarité de la veille et du knowledge management ........................ 22 1.2.1 Définitions du knowledge management................................................. 22 1.2.2 Positionnement de la veille par rapport au knowledge management ...... 24 1.2.3 Evolution des réflexions sur le knowledge management........................ 26 1.3 Méthodologie de travail .................................................................................. 28 Deuxième partie : Contexte et existant : Gobelins, l’école de l’image ................ 30 2.1 Environnement politique, économique et sociétal ......................................... 31 2.1.1 L’image, un secteur particulièrement touché par la crise ....................... 31 2.1.2 Le dynamisme de la CCIP..................................................................... 32 2.1.3 Une école à part ? ................................................................................. 33 D. Fabre - L’adéquation d’une démarche de veille aux besoins d’un établissement de formation : à Gobelins, l’école de l’image 4 2.2 Observation de Gobelins, l’école de l’image .................................................. 34 2.2.1 Organisation de l’école ......................................................................... 34 2.2.2 Place du Centre de Ressources dans la structure.................................... 35 2.2.3 Gestion de l’information en dehors du Centre de Ressources ................ 36 2.3 Typologie de l’information circulant dans l’école ......................................... 39 2.3.1 Circulation de l’information dans l’école (hors Centre de Ressources et NTIC) .................................................................................................. 39 2.3.2 Les nouvelles technologies de l’information à Gobelins........................ 40 2.3.2.1 Le réseau informatique interne..................................................................40 2.3.2.2 Un extranet : http://intranet.gobelins.fr.....................................................41 2.3.2.3 Un site Internet : http://www.gobelins.fr..................................................42 2.3.2.4 Un portail réservé aux apprentis et aux professeurs de Gobelins : Alternet ......................................................................................................43 2.4 Analyse de l’existant ....................................................................................... 44 2.4.1 Origines du projet ................................................................................. 44 2.4.1.1 Une impulsion émanant de la Direction ...................................................44 2.4.1.2 La veille version Formation Continue, au service de la Qualité .............44 2.4.1.3 Les risques à prendre en compte et le public ciblé au départ ..................45 2.4.2 L’existant au Centre de Ressources....................................................... 46 2.4.2.1 Sa mission et son public ............................................................................46 2.4.2.2 Son équipement et ses moyens..................................................................46 2.4.2.3 Ses prestations en documentation et veille ...............................................47 2.4.2.4 Ses succès et ses limites.............................................................................48 Troisième partie : Analyse des besoins ................................................................ 53 3.1 Préparation et réalisation de l’enquête .......................................................... 54 3.1.1 Stratégie d’approche du public.............................................................. 54 3.1.1.1 Un panel en nombre limité mais représentatif..........................................54 3.1.1.2 Un questionnaire suivi d’un entretien .......................................................54 3.1.2 Elaboration et diffusion du questionnaire .............................................. 55 3.1.2.1 Réalisation du questionnaire......................................................................55 3.1.2.2 Stratégie de diffusion .................................................................................57 3.1.3 Entretiens individuels ........................................................................... 57 3.1.3.1 Préparation et modalités des entretiens semi-directifs.............................57 3.1.3.2 Guide d’entretien........................................................................................58 3.1.4 Dépouillement de l’enquête et des entretiens......................................... 59 3.2 Résultats de l’analyse des besoins .................................................................. 60 3.2.1 Identification sociologique du public .................................................... 60 3.2.1.1 Points communs : profil CCIP ..................................................................60 3.2.1.2 Différences..................................................................................................61 3.2.2 Caractéristiques informationnelles et comportementales ....................... 62 D. Fabre - L’adéquation d’une démarche de veille aux besoins d’un établissement de formation : à Gobelins, l’école de l’image 5 3.2.3 Un rapport significatif au Centre de Ressources .................................... 65 3.2.4 Opinions sur les suggestions en veille ................................................... 69 3.2.4.1 Ensemble du public....................................................................................69 3.2.4.2 Formation initiale Paris..............................................................................69 3.2.4.3 Formation initiale Noisy ............................................................................70 3.2.4.4 Formation continue ....................................................................................70 3.2.4.5 Direction Administrative ...........................................................................70 3.2.5 Diagnostic et axes de surveillance principaux ....................................... 71 3.2.5.1 Opportunités et menaces du public quant à l’existence de la veille........71 3.2.5.1 Les axes de surveillance principaux .........................................................72 Quatrième partie : Recherche de solutions.......................................................... 74 4.1 Une cellule de veille semi-automatisée, à court et moyen terme ................... 75 4.1.1 Recherche d’information....................................................................... 75 4.1.1.1 Identification des sources ..........................................................................75 4.1.1.2 Recherche d’information sur Internet .......................................................82 4.1.1.3 Propositions de méthodes de recherche d’information............................84 4.1.2 Traitement de l’information .................................................................. 87 4.1.2.1 Traitement-analyse des données collectées ..............................................87 4.1.2.2 Synthèse et mise en perspective ................................................................89 4.1.3 Diffusion de l’information .................................................................... 89 4.1.3.1 Priorité à la diffusion électronique............................................................89 4.1.3.2 Produits-veille d’alerte et d’aide à la décision .........................................90 4.1.3.3 Progiciels de veille .....................................................................................92 4.2 Animation d’un réseau de veilleurs, à moyen et long terme ......................... 94 4.2.1 Connaissances et savoir-faire dans une école ........................................ 94 4.2.2 Redynamisation du réseau..................................................................... 96 4.2.2.1 Modification des comportements..............................................................96 4.2.2.2 Formation du personnel .............................................................................97 4.2.2.3 Choix des personnes ressources-clés du réseau de veille. .......................97 4.2.3 Procédés et outils de knowledge management ....................................... 98 4.2.3.1 Procédés de knowledge management appliqués à la veille .....................98 4.2.3.2 Outils de knowledge management ......................................................... 101 Conclusion .......................................................................................................... 103 Bibliographie ...................................................................................................... 106 D. Fabre - L’adéquation d’une démarche de veille aux besoins d’un établissement de formation : à Gobelins, l’école de l’image 6 Liste des Annexes Annexe 1 : Liste des organisations professionnelles………………………………I Annexe 2 : Liste des manifestations………………………………………………IV Annexe 3 : Liste des sources économiques et réglementaires……………………VIII Annexe 4 : Outils de veille et de knowledge management………………………X Annexe 5 : Organigramme de Gobelins………………………………………….XII Annexe 6 : Questionnaire sur les besoins en veille………………………...……XVIII D. Fabre - L’adéquation d’une démarche de veille aux besoins d’un établissement de formation : à Gobelins, l’école de l’image 7 Liste des tableaux Tableau 1 : Comparaison de la veille et du knowledge management……………...25 Tableau 2 : L’existant en veille au Centre de Ressources, succès et limites……….49 Tableau 3 : Diagnostic de la veille au Centre de Ressources………………………52 Tableau 4 : Modes d’information du public……………………...………………...63 Tableau 5 : Usage du Centre de Ressource et du Groupe de travail Veille………..66 Tableau 6 : Synthèse du public……………………...…………………….............71 Tableau 7 : Besoins généraux et spécifiques……………………...………….……72 Tableau 8 : Tableau de bord veille…………………………………………….…..84 Tableau 9 : Avantages et inconvénients des deux scénarios proposés….………..103 D. Fabre - L’adéquation d’une démarche de veille aux besoins d’un établissement de formation : à Gobelins, l’école de l’image 8 Liste des figures Figure 1 : Mise en place de la veille à Gobelins : démarches et méthodes ............... 28 Figure 2 : Schéma des circuits d’information internes ............................................. 38 D. Fabre - L’adéquation d’une démarche de veille aux besoins d’un établissement de formation : à Gobelins, l’école de l’image 9 Introduction D. Fabre - L’adéquation d’une démarche de veille aux besoins d’un établissement de formation : à Gobelins, l’école de l’image 10 La “ mise en place ” d’un processus de veille fait appel à une démarche de conduite de projet qui débute par l’analyse de l’existant, puis la détermination des objectifs poursuivis pour ce projet et enfin la proposition de solutions. La démarche suivie dans ce mémoire reprendra ces étapes en les étayant de cadres méthodologiques destinés à aider le futur maître d’ouvrage dans l’établissement de son cahier des charges. En revanche, le mémoire n’abordera ni l’installation et la mise en œuvre du système, ni le suivi, l’évaluation et le contrôle de la veille par rapport aux objectifs prévus. La veille est définie dans la norme nationale AFNOR1 XPX 50-053 comme une activité continue et en grande partie itérative visant à une surveillance active de l’environnement technologique, commercial, etc., pour anticiper les évolutions. Un système de veille est la réalisation d’un ensemble de fonctions selon un cahier des charges spécifique à l'entité cliente, et faisant appel aux outils, sources et expertise proposés par un prestataire interne ou externe [1-AFNOR]2. Un processus de veille répond à une stratégie globale d’intelligence économique instaurée par la direction. Il s’inscrit dans une logique d’aide à la décision. Celle-ci réclame non pas une information brute, aussi pertinente soit elle, mais une information analysée ; le produit qui la présente devant être lui-même adapté aux objectifs ciblés [1-AFNOR]. Nous verrons dans quel environnement s’inscrit la veille à Gobelins, l’école de l’image, et quels sont les risques à anticiper. Gobelins, l’école de l’image3 est une école d’enseignement technologique de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Paris (CCIP)4. Elle forme aux métiers de l’image : la communication et la création graphiques, le multimédia, le cinéma d’animation et la photographie. Elle a la caractéristique d’avoir une bi-polarité qui se répercute géographiquement : les formations dites « de création » sont rassemblées sur le site de Paris et les formations aux industries graphiques sont réunies à Noisyle-Grand. 1 L’AFNOR est l’Agence Française de Normalisation. Les références bibliographiques sont citées entre crochets dans le texte. 3 Nous emploierons désormais le nom de « Gobelins » pour désigner l’école. 4 Nous utiliserons le sigle CCIP dans le mémoire. 2 D. Fabre - L’adéquation d’une démarche de veille aux besoins d’un établissement de formation : à Gobelins, l’école de l’image 11 La combinaison veille et école semblait constituer au départ la particularité du sujet. La problématique était la suivante : comment penser un processus de veille pour qu’il soit viable, à Gobelins ? En réfléchissant à un système en réseau, nous avons réalisé combien les connaissances et les savoir-faire détenus par les professeurs étaient essentiels pour aider à une prise de décision dans l’école. Nous avons alors effectué des recherches sur le knowledge management5 qui, tout en étant issu de la veille, va plus loin dans la compréhension de son environnement. Après une présentation théorique de la veille et du knowledge management, nous exposerons les méthodologies employées lors de notre étude. Nous observerons le contexte lié à Gobelins et l’existant mis en place au Centre de Ressources. Puis, nous nous attarderons sur l’analyse des besoins qui nous semble déterminante dans le cas présent. Ceci nous permettra d’établir un diagnostic et de proposer enfin deux scénarios de veille. 5 Nous avons choisi d’employer les termes anglais « knowledge management » car en une seule expression, ils recouvrent les significations des expressions françaises « gestion de la, ou des connaissance… », « management de la, ou des savoirs… ». D. Fabre - L’adéquation d’une démarche de veille aux besoins d’un établissement de formation : à Gobelins, l’école de l’image 12 Première partie : Théories autour de la veille et méthodologies retenues D. Fabre - L’adéquation d’une démarche de veille aux besoins d’un établissement de formation : à Gobelins, l’école de l’image 13 1.1 Veille ou intelligence économique 1.1.1 A propos de veille 1.1.1.1 Définitions et objectifs de la veille La veille est un ensemble d’activités orientées vers l’obtention d’informations à caractère stratégique ou opérationnel, visant la pertinence des processus de décision à court ou moyen terme [11-Meingan]. La mise en place d’un système de veille dans un organisme vise à rendre ce système le plus autonome, efficace et adaptable possible dans son processus de surveillance de l’environnement. La norme XPX 50-053 définit la veille avec une orientation « utilisateur » dont le processus se divise en huit étapes [1-AFNOR] : 1- Définition ou redéfinition des axes de surveillance : Description ou caractérisation de thèmes d’information. 2- Détermination des types d’information utile : Choix des types de documents sur lesquels doit porter la collecte. 3- Identification et sélection des sources d’information : Choix des sources pertinentes ou accessibles en fonction de leurs caractéristiques, des axes de surveillance, des contraintes de délais, de coût et de confidentialité. 4- Collecte et sélection des informations, en définissant la périodicité, le niveau de pertinence. 5- Traitement et organisation des données collectées, en rendant les données brutes exploitables. 6- Synthèse et mise en perspective, en dégageant le sens ou les aspects stratégiques des informations collectées, en proposant un traitement adapté au processus de décision de l’organisme. D. Fabre - L’adéquation d’une démarche de veille aux besoins d’un établissement de formation : à Gobelins, l’école de l’image 14 7- Communication des résultats de la surveillance, sous des formes diverses et selon des périodicités variées. 8- Validation et réajustement : au cours de la communication des résultats qui peut entraîner un réajustement des objectifs et des moyens de veille. Tout en suivant ces règles communes, les actions et les modalités d’application d’un processus de veille sont très différentes selon les entreprises. L’analyse de l’information revêt des aspects qui dépendent du résultat poursuivi [1-AFNOR]. Selon Robert Salmon, vice-président de l’Oréal, la veille a pour mission de « discerner dans une multitude d’informations, les signaux faibles mais pertinents qui préfigurent l’avenir » [12]. En effet, 90 % de l’information dont l’entreprise a besoin pour créer ou maintenir un avantage compétitif y est disponible, mais souvent elle fait face à une telle déperdition et rétention de l’information qu’elle a besoin d’un système de veille pour impliquer tous les acteurs de l’entreprise et pour qu’ils deviennent disponibles et réceptifs. La veille n’a pas forcément un caractère de vérité absolue. Il s’agit juste d’une information cohérente et destinée à fournir des exemples pour le décideur [6]. Si elle aide à la prise de décision, la veille peut en effet aussi la complexifier, voire la brouiller, en permettant aux décideurs de choisir entre plusieurs possibles : « Elle n’est pas un réducteur d’incertitudes, mais un déclencheur »[12- Salmon]. 1.1.1.2 Nature de la veille et des informations Malgré l’image sulfureuse d’espionnage qui a longtemps collé à la profession d’intelligence économique, le domaine d’activité du professionnel de l’intelligence économique et de la veille se restreint aux activités qui sont à la fois déontologiques, c’est-à-dire soumises aux règles que la profession s’est spontanément fixées, et légales [8-Martinet&Marti]. Les théoriciens ont pris soin pour cette raison de distinguer les différentes natures de l’information : D. Fabre - L’adéquation d’une démarche de veille aux besoins d’un établissement de formation : à Gobelins, l’école de l’image 15 - L’information blanche est aisément et licitement accessible. Elle couvre la majeure partie des sources formelles. - L’information grise est licitement accessible, mais caractérisée par des difficultés dans la connaissance de son existence ou de son accès. - L’information noire se définit par une diffusion restreinte. Son accès ou son usage sont explicitement protégés [1-AFNOR]. Plusieurs types d’informations sont aussi distinguées : - Les sources formelles véhiculent des informations sur un support papier, informatique ou film que l’on peut facilement récupérer. - Les sources informelles procurent une information qui nécessite un travail personnel de qui veut la collecter. Il est courant d’affirmer que les informations informelles représentent la majeure partie des informations jugées utiles par les décideurs d’entreprise [9-Martinet&Ribault]. L’information se répartit également en trois classes : l’information brute primaire qui est constituée du document dans son intégralité, l’information secondaire qui est la référence qui permet de décrire et trouver le document, et l’information élaborée qui a subi une transformation (résumé, analyse…) en fonction des besoins des lecteurs. 1.1.2 Différents types de veille A l’origine consacré à une surveillance stratégique, concurrentielle et technologique, le concept de veille s’est étendu à d’autres domaines. Les différents types de veille décrits ci-dessous n’interviennent pas automatiquement tous dans un système de veille, cela dépend des besoins de l’entreprise [9-Martinet&Ribault]. La veille stratégique coordonne différents types de veille, comme la veille commerciale, technologique ou concurrentielle, dans une synthèse. Elle identifie les causes et évalue les conséquences. Elle s’attache aux tendances globales d’évolution et a un caractère anticipatif. D. Fabre - L’adéquation d’une démarche de veille aux besoins d’un établissement de formation : à Gobelins, l’école de l’image 16 La veille concurrentielle examine la situation actuelle et la politique des concurrents par une analyse tangible (chiffre d’affaires, résultats, système logistique, nouveaux produits, acquisitions…) ou une vision intangible (satisfaction émotionnelle, force de l’image de marque du groupe, charisme du PDG…). Or il ne faut pas sous-estimer ce type d’approche car l’intangible d’aujourd’hui est le tangible de demain [12-Salmon&Linares]. La veille technologique suit les évolutions des technologies actuelles et futures des produits et processus de l’entreprise, en analysant aussi les produits de substitution éventuels. La veille sectorielle vise à identifier la dynamique d’une industrie, à travers l’analyse des mouvements de ses fournisseurs, clients, concurrents, de ses produits et technologies de substitution. La veille sociétale étudie la société dans son ensemble et recherche les signes permettant de détecter l’évolution des comportements et des modes de vie (comme les rapports sociaux, le comportement des jeunes, l’influence d’Internet, le développement des jeux vidéos…). La veille commerciale traque l’évolution des besoins des clients et du marché. La veille fournisseur en revanche a pour vocation d’analyser la situation des fournisseurs sur le plan technologique, financier, commercial et d’anticiper son évolution ou son arrêt. La veille juridique et réglementaire permet de détecter les textes de loi, normes et règlements qui peuvent avoir une incidence sur le fonctionnement de l’entreprise et sur l’offre. La veille image renseigne l’entreprise sur la manière dont elle est perçue de l’extérieur (par des clients, mais aussi par des fournisseurs, des consommateurs….). Les termes de veille artistique et veille pédagogique ont été utilisés dans le questionnaire pour être plus « percutants » (cf. Annexe 6), mais ils ne constituent pas D. Fabre - L’adéquation d’une démarche de veille aux besoins d’un établissement de formation : à Gobelins, l’école de l’image 17 à proprement parler de catégorie générique de veille. Dans notre cas, la veille « pédagogique » peut être assimilée à la veille concurrentielle effectuée sur les autres écoles, les nouveaux diplômes et nouvelles méthodes d’enseignement. Ce terme est employé dans les Centres de Recherche et de Documentation Pédagogique et dans des organismes de veille comme le Préau6. La veille « artistique » serait plutôt d’ordre sectoriel et sociétal. Nos recherches sur le sujet ont montré que le terme de « veille artistique » était employé pour définir la recherche documentaire en art. Il ne s’agit pas d’une « surveillance active », mais plutôt d’une « veille thématique » faite par un réseau de chercheurs sur les musées, les galeries, les expositions, les artistes [39-Médiathèque du MACM]. Les quelques tentatives de veille artistique et technologique lancées dans des établissements pédagogiques concernent la coordination d’écoles d’art en réseau, et elles ne se sont pas beaucoup développées [37-SCAN]. 1.1.3 L’intelligence économique L’intelligence économique est définie par le Commissariat au Plan comme « l’ensemble des actions coordonnées de recherche, de traitement et de diffusion de l’information utile, en vue de son exploitation, par les acteurs économiques. Ces diverses actions sont menées légalement avec toutes les garanties de protection nécessaires à la préservation du patrimoine de l’entreprise, dans les meilleures conditions de qualité, de délais et de coûts » [10-Martre]. L’intelligence économique englobe la veille, elle est davantage axée sur l’environnement extérieur de l’entreprise : Selon les entreprises, l’intelligence économique et stratégique apparaît, comparée à la veille, comme plus englobante (elle est moins réduite aux aspects technologiques) et plus offensive dans son rapport à l’environnement économique [3-Bournois]. En plus de surveillance, elle se soucie de protéger l’entreprise et de modifier l’environnement, voire d’influencer les concurrents. Elle est souvent externalisée. Ce terme qui a une connotation plus dynamique que le terme de veille a souvent été préféré par les économistes. 6 Centre de Ressources et de Veille de la CCIP visant à promouvoir l’utilisation des technologies de l’information et la communication dans les établissements de formation. D. Fabre - L’adéquation d’une démarche de veille aux besoins d’un établissement de formation : à Gobelins, l’école de l’image 18 L’intelligence économique pourra servir à développer de nouveaux produits, à devenir plus performant, à prendre des décisions, à mieux vendre ou à obtenir un avantage compétitif. La veille et l’intelligence économique servent toutes les deux à alimenter les décideurs de l’entreprise en informations de valeur. Bruno Martinet et Yves-Michel Marti définissent la valeur de l’information de la manière suivante [8] : Valeur de l’ (Bonne information = analyse des besoins) x (Pertinence et qualité des sources) x (Qualité x (Diffusion de l’analyse) et feed-back) x (Sécurité) Néanmoins, malgré la nécessité d’une bonne analyse des besoins et des sources, une partie du travail des veilleurs et des spécialistes en Intelligence Economique peut aussi consister à répondre à des questions que personne ne leur a posées et à fournir la « serendipity », terme anglais signifiant la capacité à trouver quelque chose en cherchant autre chose. La prospective Robert Salmon élargit le terme d’intelligence économique à l’intelligence compétitive et à la prospective qui associent une manière d’être agile, réactif, créatif et ambitieux aux objectifs de compétition à outrance [12]. La prospective est souvent associée à l’Intelligence économique et à la veille, mais elle est avant tout une attitude de l’esprit et un comportement mobilisés pour assurer la qualité et la maîtrise de l’existence présente et future. 1.1.4 Veille et intelligence économique : des priorités nationales Certains pays développés ont intégré depuis longtemps la nécessité d’une gestion stratégique de l’information. Le Japon fait figure de référence. Il a constitué son appareil industriel et commercial sur la base d’un usage intensif de l’information économique au service de l’indépendance nationale [10-Martre]. Les Etats-Unis possèdent, eux aussi, un système d’intelligence économique riche et diversifié. Il remonte à la politique des entreprises née dans les années 50, très individualiste et axée sur le marché domestique. Depuis, dans un contexte de compétition économique D. Fabre - L’adéquation d’une démarche de veille aux besoins d’un établissement de formation : à Gobelins, l’école de l’image 19 mondiale, le système américain a évolué vers une gestion collective « privé-public » de l’intérêt national. La première association sur l’intelligence économique, la SCIP, Society of Competitive Intelligence Professionals, est apparue en 1986 et prône la sécurité économique. Rappelons qu’en France, la SCIP a été créée en 1992. François Jakobiak, dès 1991-92, met en pratique ses recherches pour réaliser une exploitation rationnelle des informations dans les domaines scientifiques et techniques [5]. Il s’agit ici de veille technologique et de veille sectorielle. L’auteur situe l’entreprise dans une optique d’innovation : « L’entreprise ne peut se borner à produire et à vivre sur ses acquis. Elle doit innover pour éviter de disparaître ou d’être absorbée. Il propose pour cela une « structure de surveillance sectorielle systématique » (les 4 S), avec des schémas de diagnostics de recherche et de traitement, un mode de classement pour la mémorisation, et la mise en place d’un Dossier Général d’Informations (DGI) [6]. La veille apparaît ici comme entièrement systématisée, mais l’information est majoritairement récupérée et traitée par le veilleur ou le documentaliste. Ce dernier ne bénéficie pas encore du déploiement des Nouvelles Technologies de l’Information et de l’automatisation qui pourra être faite de certaines tâches. Le Rapport Martre paru en 1994 sur « l’intelligence économique et la stratégie des entreprises » [10] analyse les systèmes d’intelligence économique des pays étrangers et identifie les atouts et les lacunes des système français. Les entreprises françaises devraient « instituer la gestion de l’information comme l’un des leviers majeurs au service de la performance économique et de l’emploi ». Ce rapport préconise le déploiement de mesures d’intelligence économique au sein des entreprises et l’instauration d’une politique stratégique nationale. Mais ce rapport n’a pas débouché sur des réalisations considérables « en raison des déficiences du management à la française qui récompense rarement l’information rapportée » souligne Philippe Baumard, co-auteur du rapport, lors de la parution du rapport Carayon en 2003 [2]. Bruno Martinet et Yves-Michel Marti prônent, dès 1995, une attitude qui consiste à avoir « l’intelligence de son environnement », c’est-à-dire d’essayer d’y voir clair pour aller plus vite que les autres [8]. La veille est élargie à des domaines autres que D. Fabre - L’adéquation d’une démarche de veille aux besoins d’un établissement de formation : à Gobelins, l’école de l’image 20 concurrentiels. Avec le déploiement d’Internet, les entreprises ont à leur disposition une grande richesse informationnelle. Les outils de veille spécialisés mis en place par les documentalistes contribuent à sensibiliser tous les employés à la veille. L’établissement de la norme XP50-059 sur les « prestations de veille et prestations de mise en place d’un système de veille » est révélateur de l’adoption croissante de méthodes de veille dans les organismes français. Publiée par l’AFNOR en avril 1998, cette norme intervient à une époque de forte évolution des flux d’information, ainsi qu’une globalisation et une mondialisation des échanges tant sur les plans technologiques que réglementaires et économiques. Elle entérine les travaux des auteurs précédents, et entend contribuer à améliorer la qualité des prestations entre un prestataire interne ou externe à l’entreprise et le client, par une terminologie commune, un descriptif de l’offre, une clarification des rôles ou des engagements respectifs. De nombreuses entreprises la mettent en pratique. Malgré cet essor, le Rapport Carayon paru en juillet 2003 sur « l’intelligence économique, la compétitivité et la cohésion sociale » constate à nouveau les faiblesses de la France en ce domaine, tant en matière de formations dont il juge les enseignements trop hétérogènes, qu’au niveau opérationnel [4]. Le rapport Carayon a une vision beaucoup plus guerrière de l’intelligence économique que le rapport Martre, il souhaiterait voir accroître le pouvoir des institutions de surveillance du territoire. Il entend faire réagir le gouvernement et l’inciter à développer une vision stratégique et de politique globale en matière de sécurité économique. Mais le contexte budgétaire serré permettra-t-il de redonner une impulsion à l’intelligence économique ? D. Fabre - L’adéquation d’une démarche de veille aux besoins d’un établissement de formation : à Gobelins, l’école de l’image 21 1.2 Complémentarité de la veille et du knowledge management 1.2.1 Définitions du knowledge management Le knowledge management est un système de gestion à la fois des savoirs et des informations en entreprise. Eunika Mercier-Laurent le définit comme « un système d’initiatives, de méthodes et d’outils destinés à créer un flux optimal de connaissances pour le succès de l’entreprise et de ses clients » [citée dans : 20]. Son rôle est de valoriser les compétences de l’organisation et de capitaliser les connaissances en s’appuyant sur les Nouvelles Technologies de l’Information et la Communication, et sur des méthodes de travail en groupe. Il s’inspire de la démarche qualité, de l’intelligence économique et de la gestion des compétences. Pour Jean-Yves Prax, cela suppose que la connaissance soit capturée là où elle est créée, partagée par les hommes, et finalement appliquée à un processus généré par l’entreprise [21]. Le knowledge management est amené à gérer les connaissances explicites, à valoriser la découverte des connaissances inexploitées ou enfouies dans le système d’information, à gérer des expertises (pour récupérer les connaissances tacites de l’organisation et favoriser la capitalisation des échanges), développer la collaboration au sein de l’organisme et organiser la gestion intelligente des connaissances. Un outil de knowledge management est une plateforme technologique dont la vocation est de soutenir l’ensemble du processus de gestion des connaissances, la collaboration entre les individus et la capitalisation des connaissances. Elle doit donc être en mesure de gérer trois éléments : le contenu, les communautés d’individus et les process. On considère trois types de plates-formes : 1- Les « plates-formes de base de connaissances » ont trait au processus de capitalisation et considèrent la connaissance comme un objet qui peut être stocké dans un répertoire structuré, de manière à pouvoir être réutilisé facilement D. Fabre - L’adéquation d’une démarche de veille aux besoins d’un établissement de formation : à Gobelins, l’école de l’image 22 2- Les « plates-formes de socialisation » sont les supports de l’échange de connaissances tacites et offrent des fonctionnalités facilitant les interactions entre individus. Il s’agit avant tout d’identifier les sources de connaissances pour en faciliter la mobilisation. 3- Les « plates-formes intégrées » gèrent les deux aspects précédents [15-Balmisse]. Quelques notions phares à considérer : données, information, savoir et savoir-faire La veille exploite des données qui seront transformées en informations alors que le knowledge management s’intéresse aux savoir-faire et aux connaissances dans l’entreprise. Nous avons choisi de retenir les formules de Gilles Balmisse [15] pour expliciter ces termes : - la donnée (D) est un élément brut, en dehors de tout contexte (k) - l’information (I) est la donnée mise en contexte I=D+k - la connaissance (C) est l’information assimilée pour réaliser une action, elle est fonction de l’utilisation (U) qui en est faite C=I x U L’information n’a pas de lien formel avec le savoir-faire, elle par nature passive, elle décrit un état, une situation, un fait mais ne représente pas l’acte de faire, à l’inverse de la connaissance qui, par définition, est très active. Pour Jean-Yves Bück, l’information n’est qu’un élément et un levier d’amélioration de la connaissance, elle incite à valoriser ou non son patrimoine intellectuel, mais elle ne constitue en aucun cas, une part aussi infime soit-elle, du savoir-faire [16]. La connaissance est ce que l’on sait pour l’avoir appris7. Elle implique fortement le sujet car elle s’intègre dans son système personnel de représentations et qu’elle peut en permanence être réactivée. 7 Définition du Petit Robert. D. Fabre - L’adéquation d’une démarche de veille aux besoins d’un établissement de formation : à Gobelins, l’école de l’image 23 Le savoir est l’ensemble des connaissances plus ou moins systématisées, acquises par une activité mentale suivie8. Il résulte de l’apprentissage. Certains savoirs sont « tacites », ils ne peuvent pas être codifiés dans un langage et se transmettent uniquement par imitation et expérience. D’autres savoirs sont « explicites », c’est-àdire réellement exprimés, et donc formalisables. Le savoir-faire est l’ensemble de connaissances, d’expériences et de techniques, accumulées par une personne ou une société et que l’on peut mettre à disposition d’autrui. Il est souvent assimilé aux compétences, la connaissance approfondie, reconnue, qui confère le droit de juger ou de décider en certaines manières. Aux Etats-Unis, le know-how, ou la qualité des collaborateurs, fait partie de l’actif de l’entreprise (même si le concept même de compétence est difficilement chiffrable). Tout ce qui a trait à l’humain constitue la principale source de l’avantage compétitif [12-Salmon&Linares]. Enfin, la connaissance collective est une construction subjective qui réunit différentes représentations individuelles au travers de l’action et du langage. 1.2.2 Positionnement de la veille par rapport au knowledge management Les objectifs de la veille et du knowledge management sont différents, même s’ils contribuent tous deux à la performance de l’entreprise. La veille a principalement une vocation anticipatrice, elle doit permettre à l’entreprise d’identifier les évolutions de son environnement, de les comprendre et d’agir. En revanche, le knowledge management permet aux collaborateurs d’acquérir plus rapidement des connaissances par partage ou consultation et ainsi de développer leur performance et celle de l’entreprise [11-Meingan&Lebo]. La perspective chronologique est différente : La veille se positionne sur le court terme. Elle doit fournir le plus rapidement possible les bonnes informations aux bons interlocuteurs. Ces derniers en feront une consommation rapide. La capitalisation des connaissances s’inscrit dans le long terme, car la démarche de compilation des 8 Idem 7 D. Fabre - L’adéquation d’une démarche de veille aux besoins d’un établissement de formation : à Gobelins, l’école de l’image 24 savoirs et des savoir-faire est longue et constante. La collaboration intervient à moyen terme car elle peut s’échelonner tout au long du processus. Seuls les modes de mise en œuvre sont proches. C’est pourquoi les éditeurs de solutions logiciels en veille ont souvent développé des systèmes de knowledge management. Mais ces derniers sont souvent bien plus complexes et nécessitent une longue mise en œuvre. Les solutions knowledge management insistent davantage sur les aspects collaboratifs et l’intérêt de mettre en place un portail. Pour la veille, il est davantage question de recherche sur Internet avec traitement des résultats. Mais de plus en plus les outils se rapprochent. Tableau 1 : Comparaison de la veille et du knowledge management Management des connaissances Veille Collaboration Capitalisation Détecter des Echanger et opportunités et des partager les risques pour la prise connaissances de décision Mémoriser les connaissances Très court terme Moyen terme Long terme Extérieur de l’entreprise Intérieur et extérieur Intérieur Données transformées en information Savoir-faire et connaissances Savoir-faire et connaissances Collecte, analyse, synthèse et diffusion A définir suivant le A définir suivant le contexte contexte Organisation Coordinateur et réseau de veille Animateur et communauté de pratique Système d’information Système spécifique Portail Objectifs Perspective chronologique Cible Informations utilisées Processus A définir suivant le contexte Gestion documentaire D. Fabre - L’adéquation d’une démarche de veille aux besoins d’un établissement de formation : à Gobelins, l’école de l’image 25 Mise en oeuvre Technologie et conduite de changement Conduite de changement A définir suivant le contexte Sources : D. Meingan et I. Lebo [11] 1.2.3 Evolution des réflexions sur le knowledge management Né dans les années 80 aux Etats-Unis, le knowledge management a largement bénéficié, dans les années 90, des apports de la technique (capacités de stockage croissantes, développement des réseaux de télécommunication…). C’est aussi à cette même époque que le besoin de travail collaboratif dans de grandes entreprises s’est fait davantage sentir [23-Remize]. Au Japon, Ikujiro Nonoka et Hirotaka Takeushi font paraître en 1995 « the Knowledge creating company » dans lequel ils amènent une distinction nouvelle entre “ les connaissances explicites qui peuvent être facilement exprimées dans des documents mais sont moins susceptibles de déboucher sur une innovation majeure et les connaissances tacites, c’est-à-dire les connaissances acquises par l’expérience et difficilement exprimables, qui sont à la source du processus d’innovation ” [23Remize]. Nonaka montre que le développement des savoirs dans l’organisation implique la transmission entre les individus passe par des processus de socialisation (spirale interne tacite), de formalisation (du tacite vers l’explicite) d’intériorisation (de l’explicite vers le tacite), de combinaison par le biais d’un langage commun (spirale interne explicite). La connaissance collective s’effectue par une série d’interactions entre l’explicite et le tacite. Jean-Yves Prax, fondateur et PDG de la société Polia Consulting, est un pionnier français du knowledge management. Il écrit en 1998 que « l’outil participe à la transformation d’une somme de connaissances tacites individuelles en une connaissance formalisée collective et éventuellement classée par thèmes, par projets » [21]. Mais devant l’acceptation modérée des NTIC dans les entreprises, les professionnels commencent à évoquer les limites du « tout technologique » [22-Remize]. Au KM Forum de 2003, l’accent est mis sur les communautés de pratiques « un ensemble de D. Fabre - L’adéquation d’une démarche de veille aux besoins d’un établissement de formation : à Gobelins, l’école de l’image 26 collaborateurs partageant un même pôle d’intérêt dans un domaine de compétence afin de rendre service aux clients de l’entreprise » [19-Marcon]. A côté de ces limites sociales, il faut bien constater des limites techniques. Il est beaucoup plus facile de faire des recherches simples sur des gros volumes d’information, que de traiter des documents multi-formats pour répondre à des questions très élaborées posées par des professionnels [25-Boris]. Deux écoles se détachent ainsi parmi les éditeurs de moteurs de recherche. Certains pensent que la technologie est arrivée à un pallier et que les progrès viendront d’une humanisation de la technique, par le biais du knowledge management. D’autres affirment que la solution ne peut être que tout automatique et continuent dans ce sens sur l’efficacité de la sélection et de la pertinence. Le concept de communauté de pratique a émergé des préoccupations initiales de knowledge management, supportées par un « credo technologique et un sentiment d’ardente obligation, du partage généralisé des connaissances dans l’entreprise » [19Marcon]. Richard Collin, l’un des fondateurs du concept, caractérise les communautés par un « domaine et une attention commune à un sujet, une connaissance des membres qui constitue un réseau malgré leur dispersion, une connaissance en construction et qui se capitalise » [cité dans : 19]. Le caractère volontaire renforce la valeur de la communauté de pratique pour ses membres, ainsi que sa dimension « humaine » (entre cinq et quinze personnes) et sa réalité sociale et presque affective. D. Fabre - L’adéquation d’une démarche de veille aux besoins d’un établissement de formation : à Gobelins, l’école de l’image 27 1.3 Méthodologie de travail Pour délimiter le sujet, j’ai effectué de nombreuses recherches dans des ouvrages, des revues et sur Internet. Mais j’ai aussi beaucoup appris des visites effectuées dans d’autres écoles de la CCIP, à Advancia et à l’ESIEE. Le graphique « Mise en place de la veille à Gobelins : démarches et méthodes» permet de cerner le travail effectué dans le cadre du stage (en couleurs). Il présente l’enchaînement des différentes étapes et les méthodes proposées [34-Muet]. Je n’ai pas ajouté une étape pourtant considérée comme fondamentale dans la mise en place d’une cellule de veille : la sensibilisation. «Préalablement au déroulement du processus de réalisation, le prestataire doit s’assurer impérativement de la réelle volonté de la direction en faveur du projet de mise en place d’un système de veille et de la parfaite implication de ses collaborateurs »[1-AFNOR]. En effet, je suis intervenue après que de premières initiatives aient déjà été lancées. J’ai constaté ce qui avait été lancé auparavant, dans l’analyse de l’existant. L’analyse des besoins est venue en complément de l’analyse de l’existant. Elle est nécessaire pour mieux adapter l’offre future aux besoins des usagers. J’ai choisi d’effectuer une enquête bi-méthodologique faisant appel à un questionnaire suivi d’un entretien [33Le Coadic]. Les résultats de cette enquête seront d’abord traduits dans une analyse du public qui révèlera ses besoins et les axes de surveillance à établir. Les deux scénarios envisagés sont étayés des propositions qui s’inspirent de méthodes de veille et de knowledge management. Figure 1 : Mise en place de la veille à Gobelins : démarches et méthodes D. Fabre - L’adéquation d’une démarche de veille aux besoins d’un établissement de formation : à Gobelins, l’école de l’image 28 Etapes Démarche et méthodes chronologiques Analyse des besoins : questionnaire et entretien Analyse de l’existant Périmètre de l’étude : Aide à la décision Prise de connaissance de la situation et diagnostic Environnement : Opportunités et menaces Centre de Ressources : Forces et faiblesses Définition des axes de veille Recensement des sources Scénario 1 Cellule de veille semiautomatisée Détermination des modes de recherche, de traitement et de diffusion Proposition d’outils veille Identification des acteurs Scénario 2 Animation d’un réseau de veilleurs Prise en compte des paramètres humains Identification des connaissances Détermination des outils de knowledge management Motivation Collaboration Formation Capitalisation Choix d’un axe de développement Stratégie Actions futures Public Moyens humains Moyens financiers Cahier des charges Phase opérationnelle Mise en oeuvre Politique de veille Répartition des ressources Choix technologiques Choix opérationnels Exécution, réalisation, production D. Fabre - L’adéquation d’une démarche de veille aux besoins d’un établissement de formation : à Gobelins, l’école de l’image 29 Deuxième partie : Contexte et existant : Gobelins, l’école de l’image D. Fabre - L’adéquation d’une démarche de veille aux besoins d’un établissement de formation : à Gobelins, l’école de l’image 30 2.1 Environnement politique, économique et sociétal 2.1.1 L’image, un secteur particulièrement touché par la crise L’accroissement du nombre des acteurs de l’économie et la mondialisation des échanges ont renforcé la compétition des entreprises entre elles. Cette situation n’épargne aucun domaine. Face au risque de disparition, les entreprises prennent des dispositions et engagent des démarches de veille. L’analyse du secteur de l’image distingue depuis longtemps les activités « cœur de métier » (créateurs de contenus, prestataires techniques, diffuseurs-providersdistributeurs, fabricants de matériel) et les activités adjacentes (imprimerie, services informatiques, images techniques, téléphonie et réseaux, agences de communication) [7-Lebo]. Ces cloisonnements, inscrits en 1980 dans la Nomenclature d’Activités Françaises et appliqués en 1993, se sont pourtant profondément modifiés avec l’essor du multimédia. En effet, le numérique a rapidement imprégné les activités de téléphonie, d’audiovisuel et d’informatique. La maîtrise des outils et logiciels informatiques liés à l’image est devenue incontournable pour les créatifs (sites web, plaquettes publicitaires, films d’animation et publicité...) [36-CCIP]. Les métiers enseignés à Gobelins ont été touchés de manière différente par la crise, même si on constate partout une accélération des changements, forçant l’école à être réactive et à faire preuve de fortes capacités d’adaptation. - Dans les sociétés de services informatiques, les entreprises ont connu une période de forte croissance en 2000. Les écoles ont donc ouvert des formations en conséquence (cf. la création de la formation Concepteurs-Réalisateurs-Multimédia à Gobelins). Mais avec l’effondrement de l’économie qui a suivi les attentats du 11 septembre 2001, les écoles ont dû faire face à un brusque retour de situation. Elles ont dû s’adapter, aménager leurs programmes et les diplômes dispensés, pour attirer encore des élèves. - Malgré son déclin, l’imprimerie, représente encore en 2000 16% de l’emploi salarié en Seine Saint-Denis (avec l’impression des grands quotidiens). L’enjeu actuel sera D. Fabre - L’adéquation d’une démarche de veille aux besoins d’un établissement de formation : à Gobelins, l’école de l’image 31 de négocier la mutation liée au passage au numérique, et d’être capable d’absorber les investissements en matériels nécessaires au maintien de leurs activités. - Le graphisme et la photographie ont, comme tous les milieux liés à la communication, beaucoup souffert de la régression économie. Le tournant numérique doit aussi être bien abordé par le département photographie. - L’animation reste le fleuron de l’école en raison du succès de ses anciens élèves dans l’industrie cinématographique américaine. Malgré cela, les entreprises délocalisent en Chine et en Corée, les célèbres studios d’animation Disney à Montreuil ferment et les débouchés sont de plus en plus restreints. 2.1.2 Le dynamisme de la CCIP La CCIP a pour objectif de contribuer au dynamisme de l’économie, renforcer la compétitivité des entreprises et favoriser l’emploi9. Avec ses réseaux d’entreprises et ses relais dans toute la France, elle fournit un laboratoire d’expérimentation idéal pour les mesures gouvernementales (elle a été pionnière dans le développement des nouvelles technologies dans les entreprises, dans l’E-learning...). La CCIP a donc naturellement été un acteur fort dans l’implantation de la veille et de l’intelligence économique en France. La CCIP soutient la constitution de réseaux comme le « pôle de développement lié aux activités de l’image en Seine Saint-Denis ». Il réunit des entreprises et des écoles : Disneyland Paris, l’INA10, Louis Lumière11, l’ESIEE12 et Gobelins, des membres du polytechnicum de Marne la Vallée, une fédération d’établissements d’enseignement supérieur et de recherche avec pour objectif d’atteindre une visibilité internationale, d’améliorer la qualité de l’enseignement et de la recherche par l’innovation et développer les coopérations. 9 Cf Site web de la CCIP <http://www.ccip.fr> Institut National de l’Audiovisuel 11 Institut Louis Lumière 12 Ecole Supérieure d'Ingénieurs en Électronique et Électrotechnique 10 D. Fabre - L’adéquation d’une démarche de veille aux besoins d’un établissement de formation : à Gobelins, l’école de l’image 32 Les écoles financées par la CCIP sont également davantage dans une logique « entreprise » que les écoles dépendant de l’Education Nationale. Elles sont mues par la volonté de coller au marché de l’emploi, et d’anticiper l’évolution des recrutements dans les entreprises. De fait, près de 90% des jeunes diplômés sortant de ces écoles sont embauchés dans les six mois qui suivent l’obtention de leur diplôme. Les stages de formation continue sont également très prisés des entreprises, car ils conjuguent enseignement académique et insertion professionnelle. Néanmoins, ce succès repose sur des efforts constants d’adaptation des programmes aux besoins des entreprises et du marché. Les nombreuses structures mises en place par la CCIP y contribuent : pôles d’expertise dédiés à la formation, comme le Préau13 et l’OFEM14, centres de recherche et d’observation sur le tissu économique, et services pour les entreprises. La veille et l’intelligence économique font donc partie des orientations prioritaires des dirigeants des écoles CCIP, afin de proposer des programmes de formation qui correspondent le mieux aux besoins des entreprises. 2.1.3 Une école à part ? La CCIP apporte des financements considérables pour ses écoles et offre ainsi aux élèves des conditions uniques d’apprentissage. A l’inverse, les grandes écoles publiques de la capitale souffrent souvent de vétusté et d’exiguïté, ce qui entrave les bonnes conditions d’enseignement [38-Dupuis]. En dépit des faiblesses du secteur, la forte concentration géographique en Ile-de-France offre davantage de chance aux élèves sortant de Gobelins d’être embauchés. En outre, la spécificité technique et professionnalisante de l’école lui confère toujours un atout par rapport aux enseignements universitaires plus théoriques et généralistes. Mais cet avantage durera-t-il longtemps ? Que faire face à la création de nombreux diplômes d’Etat jugés par les étudiants parfois plus sécurisants que les titres CCIP, en cette période de chômage ? Cette école à vocation artistique pourrait être jugée comme « moins rentable » que les écoles de commerce et d’ingénieurs. N’est-elle préservée par la CCIP qu’en raison de sa réputation actuelle ? 13 Centre de Recherche sur les technologies de l’information et de la communication au service de l’éducation et de la formation 14 Observatoire de la Formation, de l’Emploi et des Métiers D. Fabre - L’adéquation d’une démarche de veille aux besoins d’un établissement de formation : à Gobelins, l’école de l’image 33 2.2 Observation de Gobelins, l’école de l’image 2.2.1 Organisation de l’école Gobelins, l’école de l’image est une école d’enseignement technologique qui forme aux différents métiers de l’image : la communication et la création graphique, le prépresse et l’impression, le multimédia, le cinéma d’animation et la photographie. Elle est répartie sur deux sites : Paris pour les formations dites « de création » et Noisy-le-Grand pour les formations aux industries graphiques. C’est une école de la CCIP. Elle est sous tutelle du Ministère de l’Industrie, et non pas du Ministère de l’Education Nationale. Elle décerne des diplômes d’Etat, mais aussi des titres de la CCIP, homologués ou non par l’Etat. Gobelins est la plus petite des écoles de la CCIP. En 2003, l’école a accueilli 661 élèves en formation initiale. Avant le baccalauréat, les formations sont effectuées avec une alternance en entreprise. Les formations après le baccalauréat sont de type BTS ou Licence Professionnelle, toujours avec une insertion en entreprise par des contrats d’apprentissage ou de qualification. L’école dispense aussi 230 sessions de formation continue par an. L’offre est très vaste : modules courts d’une semaine, cursus de six semaines, formations intraentreprise et formations à distance. En interne, l’école compte 99 titulaires, professeurs et administratifs permanents. Environ 120 vacataires, souvent des professionnels en activité, sont appelés à travailler chaque mois sur l’ensemble de Gobelins. Le service des Ressources Humaines doit par conséquent gérer un établissement relativement petit mais soumis à de fréquents renouvellements de postes. D. Fabre - L’adéquation d’une démarche de veille aux besoins d’un établissement de formation : à Gobelins, l’école de l’image 34 2.2.2 Place du Centre de Ressources dans la structure Le « Centre de Ressources Documentaire et Pédagogique » est le centre de documentation de l’école. Il est divisé en deux « sous-centres » à Paris et Noisy. Il est dirigé par une ancienne élève de l’INTD, responsable de l’ensemble. Les deux documentalistes qui l’aident, l’une à Noisy et l’autre à Paris, sont d’anciens administratifs et professeurs de la CCIP. Animateurs pédagogiques, ils sont plus particulièrement voués à aider et à former les élèves à la recherche documentaire et au maniement des outils informatiques. Dans l’organigramme, le Centre de Ressources est rattaché directement au directeur pédagogique qui travaille à Paris. La responsable du Centre de Ressources est régulièrement en contact avec lui pour toutes les affaires administratives et comptables du service. La responsable du Centre de Ressources travaille essentiellement avec les professeurs et responsables de départements. Elle récupère, quand elle le peut, les programmes et la bibliographie faite par les professeurs, pour mettre à jour son fonds documentaire et faire les acquisitions les plus pertinentes possibles. Depuis Juin 2002, la responsable du Centre de Ressources participe aux comités pédagogiques, ce qui lui confère un rôle transversal et lui permet de présenter ses actions en documentation et en veille. Elle est également davantage tenue informée des projets de l’école, des programmes pédagogiques… Le Centre de Ressources et le service Communication s’échangent des informations comme les revues de presse sur Gobelins… Mais le service Communication n’a pas de technique d’archivage des communiqués et le Centre de Ressources n’est pas chargé du travail de retour-presse. Le Centre de Ressources a également des relations avec le service Informatique et avec le webmaster, pour tout ce qui concerne leurs contributions techniques. D. Fabre - L’adéquation d’une démarche de veille aux besoins d’un établissement de formation : à Gobelins, l’école de l’image 35 2.2.3 Gestion de l’information en dehors du Centre de Ressources Chaque département pédagogique effectue une veille technologique, mais aucune activité de gestion de l’information n’est apparemment pratiquée, aucun traitement de l’information, aucun archivage. Quelques personnes-ressources fréquentent le Centre de Ressources pour s’informer. Le responsable pédagogique en Cinéma d’Animation surveille par exemple tous les articles de presse dans lesquels sont cités d’anciens élèves. Il les expose sur les murs des couloirs du département. Beaucoup de professeurs et élèves apprécient ces informations. Parmi les services administratifs, les services Développement et Formation Continue ont constitué d’importantes bases de données sous Access : Le service Développement a créé une base de données « Entreprises » grands comptes et une base avec les entreprises qui accueillent les élèves en alternance. Il a également élaboré un fichier « Etudiants », concernant l’analyse systématique des élèves en formation initiale entrants, avec leur origine, leur parcours etc. Enfin, à l’accueil, une importante base de données « Gestion des contacts » recense toutes les personnes qui ont demandé de l’information à Gobelins, où elles l’ont trouvé, comment elles l’ont reçue etc. Soulignons que personne, hors du service Développement, n’a accès à ces bases de données. Certains responsables pédagogiques le regrettent car cela aiderait sûrement les élèves dans leur recherche de stage ou d’emploi, et lorsqu’ils recherchent des commanditaires pour leurs travaux pratiques. Les professeurs pourraient aussi l’utiliser lors de leurs recherches de partenariats pour des manifestations et des projets. Le service de Formation Continue développe de son côté une base de données sur les stagiaires en formation professionnelle. Le responsable du développement de l’Innovation met à disposition en interne, des sites web pédagogiques dans lesquels il classe de nombreux bookmarks (ou signets) D. Fabre - L’adéquation d’une démarche de veille aux besoins d’un établissement de formation : à Gobelins, l’école de l’image 36 dans de multiples catégories et sous-catégories. Créés au départ pour les élèves de multimédia en Formation Continue, ils ont intéressé de nombreux collaborateurs à Gobelins. Ces bookmarks constituent sa principale technique de diffusion et d’archivage. D. Fabre - L’adéquation d’une démarche de veille aux besoins d’un établissement de formation : à Gobelins, l’école de l’image 37 Figure 2 : Schéma des circuits d’information internes PEDAGOGIQUE Innovation Réunions de département Service informatique Webmaster Site web Réseau Extranet/Intranet ADMINISTRATIF Communication Gobzine Réunions de service Direction Départements Pédagogiques FI Comités pédagogiques Développement Services administratifs Directions pédagogiques Equipe pédagogique FC Réunions de service Qualité Centre de Ressources Administration FC Revue de presse Dernières acquisitions Groupe de travail Veille Entité Type d’information produite Lieux d’échange d’information Echanges Diffusion d’information Remontée informelle Echanges Direction D. Fabre - L’adéquation d’une démarche de veille aux besoins d’un établissement de formation : à Gobelins, l’école de l’image 38 2.3 Typologie de l’information circulant dans l’école 2.3.1 Circulation de l’information dans l’école (hors Centre de Ressources et NTIC15) La circulation de l’information fonctionne différemment dans l’établissement (Fig.2), selon qu’il s’agit d’un service administratif ou d’un département pédagogique (cf.Annexe 5). Le service Communication, rattaché à la Direction, est chargé de la communication externe. Il est responsable du contenu du site web (70% des stagiaires en Formation Continue connaissent Gobelins par Internet), de l’intranet, de la lettre d’information de Gobelins « La lettre & l’image ». Ce service supervise aussi les plaquettes et brochures de présentation de Gobelins, en partenariat avec le service Développement. Il organise toutes les manifestations de promotion. Une des perspectives annoncées par la Direction lors de l’assemblée générale de septembre 2003 était de développer la compétitivité de l’école et son pouvoir d’attraction : notamment en organisant la communication, en développant le réseau des anciens élèves et en ciblant la participation de Gobelins à des manifestations. La diffusion de l’information entre les départements s’effectue officiellement lors des Comités Pédagogiques. L’information (contacts avec des entreprises ou des partenaires, nouvelles manifestations ou expositions, nouveaux projets pédagogiques…) est sensée être répercutée par les participants auprès de leurs départements. Un compte-rendu est accessible à tous, sur l’intranet, dès le lendemain de la réunion. Cette circulation imposée de l’information est-elle une réussite ? Selon les sujets et les affinités, des réseaux informels d’information sont établis entre départements. Quand ils existent, cela peut être très riche et faire émerger des projets communs (comme des ouvrages qui font travailler les élèves des départements Graphisme ou Photo avec ceux des départements Impression). Dans le cas contraire, 15 Nouvelles Technologies de l’Information et la Communication D. Fabre - L’adéquation d’une démarche de veille aux besoins d’un établissement de formation : à Gobelins, l’école de l’image 39 le manque d’information et de contact peut peser sur le bon fonctionnement du département, entraîner même une baisse du dynamisme et des motivations. Au sein d’un même département, les responsables font redescendre irrégulièrement l’information qu’ils ont rapportée des visites en entreprises, des salons, des rendezvous fournisseurs… Mais les échanges oraux, informels, sont constants entre les professeurs, titulaires et vacataires, et les responsables pédagogiques. Les intervenants extérieurs sont d’ailleurs très prisés car ils sont considérés comme des « mines d’information » et qu’ils apportent un regard neuf sur Gobelins, sur les autres écoles... 2.3.2 Les nouvelles technologies de l’information à Gobelins La politique d’innovation de l’école a encouragé les investissements dans les NTIC : en premier lieu pour les besoins d’enseignements technologiques dont la qualité repose sur la modernité des outils. Ensuite pour les besoins du personnel. Mais le développement des NTIC n’a pas résolu le problème de transmission de l’information dans l’école en général. Le réseau et l’intranet n’ont pas comblé l’absence d’échange réel entre le site Paris et le site Noisy, ni entre le personnel pédagogique et le personnel administratif. Les NTIC ne remplacent pas les contacts humains et ni les réseaux de relations. 2.3.2.1 Le réseau informatique interne Il existe un réseau pour le site de Paris, et un pour Noisy, mais certaines informations sont accessibles aux deux. Le réseau est géré par le service informatique. Chacun dispose d’un accès et d’un espace personnalisés (élèves, professeurs, personnel administratif) et peut mettre à disposition de tous des informations qui intéressent d’autres personnes de l’école. Se trouvent, par exemple, dans la rubrique « CRP-échanges » toutes les informations administratives sur le Centre de Ressources : formulaires d’inscription pour élèves et professeurs, fonctionnement des deux sites, plans de classement, abonnement de revues etc. D. Fabre - L’adéquation d’une démarche de veille aux besoins d’un établissement de formation : à Gobelins, l’école de l’image 40 Dans la rubrique « Groupe de travail-Veille », mise en place par le Centre de Ressources, tous les acteurs concernés par la veille peuvent mettre des informations à la disposition de tous : tableaux, statistiques, articles de presse, compte-rendus de salons etc. 2.3.2.2 Un extranet : http://intranet.gobelins.fr « L’intranet » créé en décembre 2001 est en fait un extranet puisqu’il est possible d’y accéder de l’extérieur de Gobelins, via le réseau Internet. Le terme d’extranet est plutôt utilisé à Gobelins pour parler du réseau développé par la CCIP pour relier toutes ses écoles entre elles. L’intranet a été créé avec le logiciel OpenPortal (société Illico), comme le portail réservé au suivi des alternances en entreprise, « alternet ». La charte graphique est indépendante des portails de la CCIP et des autres écoles. Elle a été déterminée par le webmaster, avec l’outil OpenPortal. Le contenu éditorial est créé et mis en ligne par le webmaster et par les personnes qui ont les droits de publication. Dans tous les cas, le contenu aura auparavant été validé par la directrice. Le webmaster assure la maintenance et l’alimentation de l’intranet. Il travaille de manière autonome et transversale, puisqu’il dépend directement de la direction et qu’il récupère des informations auprès de tous les services (cf. Annexe 5). Mais son bureau étant à l’écart des autres, il est tout de même moins en contact direct avec les autres services. Le service Communication intervient pour la rubrique « Manifestations » ou pour des actions ponctuelles. Un dispositif de GEIDE16 est présent sur ce portail. Il est soutenu par la direction qui souhaite que tous les documents officiels de Gobelins soient en ligne et 16 Gestion Electronique de l’Information et des Documents Existant D. Fabre - L’adéquation d’une démarche de veille aux besoins d’un établissement de formation : à Gobelins, l’école de l’image 41 rigoureusement à jour. Un très grand nombre de documents de « référence » est donc accessible (on en recense 400 dans l’espace réservé à la « Qualité »). Ce portail permet aussi d’accéder à des espaces personnalisés, comme la rubrique du Centre de Ressources avec les dernières acquisitions, et de proposer un lien avec des sites web développés en interne, comme le site du service médico-social. La page d’accueil est modifiée tous les 15 jours, selon l’actualité. Au même rythme, « Gobzine », une lettre d'information rédigée par le webmaster, mentionne les derniers événements survenus en interne. Le portail « intranet » est uniquement accessible au personnel administratif et pédagogique de l’école. Ces derniers viennent y rechercher des documents administratifs. Il reçoit en moyenne la visite de 30 visiteurs différents par jour. 2.3.2.3 Un site Internet : http://www.gobelins.fr La version actuelle du site web date de décembre 2001, et fait suite à une première version datant de 1997. Elle a été créée par le webmaster et par un professeur de multimédia de l’école. Le site a été refondu, tout en gardant le même principe de navigation. Il diffère par le graphisme et par l’emploi de nouvelles techniques comme le PHP17 : des fiches de mise-à-jour en ligne ont été élaborées pour le département Formation Continue. Elles permettent aux responsables de filières de faire la mise-à-jour facilement, sans utiliser Dreamweaver. Le responsable éditorial est le responsable du service Communication, qui fournit également le contenu. Mais d’autres responsables peuvent participer ponctuellement. Le webmaster rajoute des « actus » et des raccourcis sur la page d’accueil. 17 PHP : : langage de programmation développé initialement pour les serveurs web. D. Fabre - L’adéquation d’une démarche de veille aux besoins d’un établissement de formation : à Gobelins, l’école de l’image 42 2.3.2.4 Un portail réservé aux apprentis et aux professeurs de Gobelins : Alternet Créé en 1998, ce réseau fonctionne pour 12 formations, à Paris et Noisy. 1.500 utilisateurs déclarés ont été recensés depuis sa création. Les utilisateurs sont des apprentis ayant chacun une fiche qui recense de multiples modules : recrutement, placement, scolarité. A l’origine, les données proviennent d’IMAG, un logiciel utilisé par les départements pour gérer leurs apprentis. D. Fabre - L’adéquation d’une démarche de veille aux besoins d’un établissement de formation : à Gobelins, l’école de l’image 43 2.4 Analyse de l’existant 2.4.1 Origines du projet 2.4.1.1 Une impulsion émanant de la Direction Ce sont les risques inhérents au secteur de l’image depuis 2000 qui ont incité la Direction à prendre des mesures en matière de veille et d’intelligence économique. Aucune démarche similaire n’avait été lancée dans les autres écoles de la CCIP. En 2001 la « veille » est mentionnée dans la description de fonction de la responsable du Centre de Ressources. La Direction manifeste ainsi son engagement dans un processus de veille. Puis dès juin 2002, la responsable du Centre de Ressources participe aux comités pédagogiques, un moyen pour elle de présenter à tous ses actions en veille. Lors de l’assemblée générale de septembre 2003, la Directrice réaffirme sa volonté de voir développer une procédure de veille à Gobelins. Une dynamique d’intelligence économique se développe aussi, en 2003, avec la création d’un poste de responsable du développement de l’Innovation, directement rattaché à la Direction. Expert dans son domaine, ce dernier effectue de la veille concurrentielle et technologique sur les outils pédagogiques et l’utilisation des NTIC en formation. Ses missions sont de créer de nouveaux produits (plate-formes de formation à distance sur Photoshop, Dreamweaver et Flash) ; de développer le « profiloscope » (livret d’évaluation des stagiaires en formation continue) et le « passeport numérique » (évaluation des connaissances et des savoir-faire des salariés, sur les logiciels de retouche d’images). 2.4.1.2 La veille version Formation Continue, au service de la Qualité La Direction de l’Enseignement de la CCIP a recommandé une démarche Qualité à toutes les écoles de la CCIP proposant de la formation continue. Le responsable Qualité s’est donc occupé des audits pour obtenir la certification en formation continue ISO-9001-v2000. Dans ce cadre, la veille a été inscrite dans le processus marketing du « plan de management Qualité-v2000 » de l’école. La mise en place d’une cellule de veille organisée faisait partie des pistes d’amélioration de ce D. Fabre - L’adéquation d’une démarche de veille aux besoins d’un établissement de formation : à Gobelins, l’école de l’image 44 processus marketing. Les objectifs poursuivis par le plan Qualité étaient de « structurer et garantir l’offre Gobelins en formation continue en relation avec le marché, et en assurer la promotion ». La veille aurait dû suivre le marché et les entreprises des secteurs de Gobelins, surveiller les écoles concurrentes en France et en Europe et leurs programmes. 2.4.1.3 Les risques à prendre en compte et le public ciblé au départ Lors de l’assemblée générale de septembre 2003, la situation de l’école est rapportée comme suit : Les ressources propres sont en baisse, même si le ratio reste le plus élevé des écoles de la CCIP. La part des ressources centrales de la CCIP est passée de 8,3 à 10 % du budget. La contribution des entreprises via la taxe d’apprentissage est une préoccupation constante du service Développement. Les investissements en matériel restent très importants, mais ils permettent à l’école d’être toujours à la pointe dans les domaines d’enseignement. L’insertion professionnelle se maintient entre 2001 et 2002, mais elle encore relativement faible par rapport aux autres écoles. Notons que ces métiers fournissent davantage d’intermittence et de travail en libéral qu’ailleurs. Les perspectives avancées par la Direction pour 2004 sont de développer le projet d’établissement (le portefeuille des formations avec l’offre de formation multimédia et le Bac-pro industries graphiques en 3 ans), d’accroître les ressources propres, de favoriser l’innovation et d’augmenter la compétitivité de l’école et son pouvoir d’attraction. La responsable du service Développement évoque les menaces constituées par une mutation technologique rapide, un environnement économique instable, un environnement concurrentiel de plus en plus important et des sources de financement variables. La Direction rappelle que le champ d’action de la veille doit s’étendre à tous les départements et services de Gobelins. Même si la Formation Continue est de toute D. Fabre - L’adéquation d’une démarche de veille aux besoins d’un établissement de formation : à Gobelins, l’école de l’image 45 évidence plus demandeuse, les thèmes surveillés en Formation Initiale intéressent aussi la Formation Continue. Une veille sur toute l’école s’avère donc utile à tous. Le fait de ne pas avoir ciblé le public au départ constitue une des limites du mémoire. Nous nous trouverons probablement face à des objectifs larges et ne pourrons délimiter clairement l’objectif de la veille. Or les objectifs d’une veille et les traitements des informations sont des notions interdépendantes au sein du processus global [13-Stiller]. Nous ne serons donc pas en mesure de réduire le choix des modes de sélection, de traitement et de diffusion... Ils seront définis lorsque le choix d’un axe de développement sera fait et qu’un cahier des charges pourra alors être rédigé. 2.4.2 L’existant au Centre de Ressources 2.4.2.1 Sa mission et son public Le Centre de Ressources a pour vocation d’être un lieu d'informations, d'échanges et de formation destiné aux élèves et aux professeurs de Gobelins. Il est donc essentiellement destiné à un public « pédagogique » -et non pas administratif- qui peut consulter sur place ou emprunter des documents. L'équipe de documentalistes se tient à la disposition des étudiants et des enseignants pour orienter leur recherche d'information et les aider à utiliser les outils mis à leur disposition, effectuer sur demande des recherches documentaires, les diriger vers d'autres structures susceptibles de leur fournir l'information dont ils ont besoin (catalogue des sources d'information). L’accueil et les services offerts par les documentalistes du Centre de Ressources sont très appréciés. 2.4.2.2 Son équipement et ses moyens Les moyens humains sont adaptés à la vocation pédagogique et documentaire du lieu, mais notons que, sur les trois employés, une seule est diplômée en sciences de l’information et la documentation. Les locaux du Centre de Ressources sont agréables et la signalétique interne est bonne. L’équipement matériel est satisfaisant pour le nombre d’utilisateurs. D. Fabre - L’adéquation d’une démarche de veille aux besoins d’un établissement de formation : à Gobelins, l’école de l’image 46 L'équipement informatique est composé de dix postes (Mac et PC) en réseau, d'une imprimante et d’un scanner. Les micro-ordinateurs sont équipés de logiciels bureautiques (Word, Excel, Access, Powerpoint) et de logiciels professionnels (Photoshop, Quark-Xpress, Première, Director). Ils sont tous connectés à Internet. Une photocopieuse est à disposition des étudiants. Un espace « labo de langues» a été installé, et une petite salle vidéo fermée leur permet de visionner des cassettes vidéo, DVD... Le fonds documentaire comprend des ouvrages, des revues, des cédéroms, des cassettes vidéo, des DVD, et des CD-Audios, tous en accès libre. Le fonds se développe de manière continue même si son budget est limité. Le fonds documentaire a été informatisé au moyen du logiciel documentaire Texto (Editeur CINCOM). Il est constitué actuellement de 5.000 notices bibliographiques d’ouvrages et de sommaires de revues, interrogeables sur le résumé et le titre. Le logiciel n’a pas de thésaurus intégré, mais une liste, très générale, de termes. La base de données est consultable sur un poste informatique situé dans le Centre de Ressources. Tous les deux mois, une exportation de la base présentant les dernières nouveautés est réalisée et mise sur l’intranet, pour les employés de l’école. 2.4.2.3 Ses prestations en documentation et veille Il ne s’agit pas d’une création ex nihilo. Le Centre de Ressources –qui existe depuis septembre 1996- fournit le travail documentaire classique, ainsi que quelques initiatives en veille : - Le fonds documentaire indexé et classé : presse, ouvrages, cassettes vidéo, DVD et cédéroms achetés par le Centre de Ressources ; - La rubrique sur les dernières acquisitions, sur l’intranet ; - La veille concurrentielle et économique donnée lors des comités pédagogiques ; - Les documents scannés et placés sur le Groupe de travail-Veille sur le réseau : articles de presse, études, synthèses et analyses, statistiques, référentiels métiers, D. Fabre - L’adéquation d’une démarche de veille aux besoins d’un établissement de formation : à Gobelins, l’école de l’image 47 programmes, listes de coordonnées d’entreprises et d’écoles, nouveaux sites webs, compte-rendus de colloques, salons ou conférences ; - Les propositions de nouveaux sites pour alimenter le technosite du Préau18 une liste de sites web pour toutes les écoles de formation technologique de la CCIP (donc de même niveau de recrutement que Gobelins). Le technosite est d’ailleurs en lien dans la rubrique « Centre de Ressources » de l’intranet ; - Les contacts entretenus avec d’autres structures documentaires (Advancia19…) et des tentatives de partenariats. 2.4.2.4 Ses succès et ses limites L’existant en veille est riche en idées et en initiatives, mais il est encore relativement peu systématisé. C’est pourquoi nous ne développerons pas de méthodologie d’analyse de la valeur. Nous avons juste tenté de cerner ses succès et ses limites. Nous verrons par la suite si l’analyse des besoins étayera ou pas ces observations. 18 Centre de Ressources et de Veille de la CCIP visant à promouvoir l’utilisation des technologies de l’information et la communication dans les établissements de formation. Il est situé à Gobelins. 19 Ecole d’enseignement commercial et administratif D. Fabre - L’adéquation d’une démarche de veille aux besoins d’un établissement de formation : à Gobelins, l’école de l’image 48 Tableau 2 : L’existant en veille au Centre de Ressources, succès et limites INITIATIVES EN VEILLE LANCEES PAR LE CENTRE DE RESSOURCES Diffusion des documents via l’intranet SUCCES LIMITES - Type de diffusion acceptée. La réception et l’utilisation des documents envoyés. - Abandon du format papier, donc gain de temps pour les documentalistes Participation au Comité Pédagogique pour annoncer l’actualité-veille - Des échanges concrets avec les responsables de départements et de services de Gobelins. - Les présentations en Comité pédagogique ne suscitent pas une forte réactivité. - Une meilleure intégration du Centre de Ressources dans l’école. - Peu de contacts avec les professeurs. Feed-back inégal vers les départements. - Quelques changements de comportement : Réactivité devant l’information et la transmission au Centre de Ressources, Commande d’une synthèse argumentée pour accompagner une demande d’aide de la Région en Formation continue. Groupe de travail Veille sur le réseau X-Filer - Ces demandes émanent de départements qui sont par nature plus réactifs et davantage demandeurs en veille que les autres. - Le manque de moyens humains ne permet pas pour l’instant au Centre de Ressources de faire face aux nouvelles demandes. Donc risque d’essoufflement du projet et d’une baisse de crédibilité. - Quelques rubriques thématiques sont consultées, utilisées (cf. Etudes en Formation Continue utilisées pour l’appel d’offres du CRIF, études en multimédia exploitées pour la demande en certification du diplôme de CRM en RNCP).et alimentées (liens classés vers des sites webs en audiovisuel, articles…). D. Fabre - L’adéquation d’une démarche de veille aux besoins d’un établissement de formation : à Gobelins, l’école de l’image 49 - Difficultés d’accès aux documents dès que le nombre de documents s’est accru. Nécessité de prévoir un système de gestion documentaire, des formats standards, un classement. - Un fichier d’écoles européennes est utilisé pour les E- - Risque de redondance avec les fichiers de certains magiciens, à Valenciennes. départements. Pour être valable, le fichier doit avoir été validé et complété par les personnes concernées Mise en place de réunions veille régulières en présence des correspondants-Veille. Ce sont souvent les responsables de départements. En septembre 2002 : - Après plusieurs mois, son accès a été étendu à tous. - Au départ restreint aux personnes en charge de la veille dans leur service. Or les professeurs qui étaient les plus riches en information « grise » n’y avaient pas accès. Un succès quand on voit la difficulté pour réunir plusieurs personnes travaillant à Gobelins. Deux réunions seulement, concernant spécifiquement la veille. Volonté de ne pas limiter les idées en veille à celles de la Direction. Pour un meilleur accueil aussi ? Idées parfois contradictoires, comme la séparation ou pas de la Formation Continue et Formation Initiale... Des idées (fichier écoles européennes, compte-rendus de salons). En septembre 2003 : Réunion annonçant le questionnaire qui allait suivre. De bonnes volontés pour préciser quelques axes de veille : la détection et la surveillance des nouveaux marchés comme le transfert de l’offset vers le numérique, l’évolution de la reprographie vers l’impression numérique. Peu d’informations nouvelles. Rien d’organisé. Intérêt manifeste pour le tableau de syndicats professionnels. Proposition d’organisation du « retour de la veille » sur Avant la manifestation, des personnes partantes et une - Manque de temps pour préparer les grilles de visite et les salons et festivals discussion sur le benchmarking. accompagner les démarches. - Après les manifestations, difficulté de formalisation des informations récupérées. D. Fabre - L’adéquation d’une démarche de veille aux besoins d’un établissement de formation : à Gobelins, l’école de l’image 50 - Tentative infructueuse pour réunir les personnes ayant collecté de l’information sur le Salon des Formations Artistiques, afin de mettre en commun les informations sur les formations concurrentes. Répartition des informations reçues par l’AEF en quatre - Répartition des tâches et gain de temps pour tout le En définitive, peu de temps disponible pour lire les domaines, centralisés par quatre personnes de Gobelins : monde. articles, les répertorier… écoles, collèges et lycées ; formation professionnelle ; enseignement supérieur ; emploi. - Les destinataires de ces articles signalent à la responsable du Centre de Ressources les articles susceptibles d’intéresser d’autres personnes. Participation à la Filière image en Seine-Saint-Denis. Gobelins est un partenaire actif au confluent des - Réunions avortées car difficulté de réunir les recherches sur les écoles et les entreprises dans le personnes. secteur de l’image. - Gobelins n’est pas cité lors d’une réunion publique sur un salon. D. Fabre - L’adéquation d’une démarche de veille aux besoins d’un établissement de formation : à Gobelins, l’école de l’image 51 Le tableau suivant fait le diagnostic des initiatives lancées en veille depuis deux ans. Il sera pris en considération lors de la recherche de solutions. Tableau 3 : Diagnostic de la veille au Centre de Ressources DIAGNOSTIC DE LA VEILLE AU CENTRE DE RESSOURCES POINTS POSITIFS POINTS NEGATIFS - Motivations et compétences au Centre - Manque de moyens humains de Ressources - Pas d’outils adaptés - Des sources d’information déjà traitées - Isolement du Centre de Ressources sur place - Soutien de la Direction - Difficultés de communication - Organisation insuffisante - Objectifs peu clairs D. Fabre - L’adéquation d’une démarche de veille aux besoins d’un établissement de formation : à Gobelins, l’école de l’image 52 Troisième partie : Analyse des besoins D. Fabre - L’adéquation d’une démarche de veille aux besoins d’un établissement de formation : à Gobelins, l’école de l’image 53 3.1 Préparation et réalisation de l’enquête 3.1.1 Stratégie d’approche du public 3.1.1.1 Un panel en nombre limité mais représentatif La demande en veille émanait au départ de la Direction. Le public visé était volontairement large, il s’agissait du personnel administratif et pédagogique de l’école, sur ses deux sites. Il était difficile de voir tout le monde. Il a donc fallu déterminer quelles personnes interroger. Je me suis inspirée de la liste des correspondants-veille du Groupe de travail veille et l’ai complétée avec des personnes de l’école ayant un rôle stratégique pour la veille. Elles ont pour la plupart un statut de cadre et sont amenées à prendre des décisions dans l’école. Elles sont en outre fréquemment en contact avec l’extérieur. J’ai obtenu une liste de 16 personnes, parmi les 99 titulaires de l’école, issues des départements graphisme, pré-presse, impression, cinéma d’animation, photo, multimédia et des services Développement, Qualité, Développement de l’Innovation, Formation continue, et de la Direction. 11 personnes ont répondu au questionnaire et assisté à l’entretien, 5 m’ont juste accordé un entretien. Le public a été découpé en segments, chaque segment représentant a priori un profil type d’utilisateurs [34-Muet] : la Formation initiale Paris, la Formation initiale Noisy, la Formation continue et la Direction administrative. 3.1.1.2 Un questionnaire suivi d’un entretien L’observation de l’existant a montré combien les réunions de groupes étaient inefficaces pour récupérer les avis de chacun et avoir un réel retour sur la situation en place. Même en ayant préparé son intervention, il est difficile de poser des questions à « un groupe ». Quelles que soient les qualités de l’animateur, les idées intéressantes sont rapidement noyées sous des considérations personnelles, administratives parfois complètement hors-sujet. Il m’a donc semblé préférable de demander d’abord à D. Fabre - L’adéquation d’une démarche de veille aux besoins d’un établissement de formation : à Gobelins, l’école de l’image 54 chacun, dans un questionnaire, selon une approche quantitative, ce qu’il pensait du système d’information actuel, ce qu’il attendait de la veille… Ensuite, j’ai pensé que j’aurais davantage de retour en ciblant et en voyant les personnes plutôt qu’en distribuant un questionnaire anonyme. Les entretiens individuels permettaient aussi à la personne questionnée de confirmer ses choix, de développer ce qui semblait important pour l’enquêteur et de dire franchement ce qu’il pensait. Si elle est longue et fastidieuse, cette façon de procéder, privilégiant le qualitatif, est un atout pour l’analyse des besoins. 3.1.2 Elaboration et diffusion du questionnaire 3.1.2.1 Réalisation du questionnaire Pendant le mois qui a précédé la réalisation du questionnaire, j’ai été amenée à rencontrer beaucoup de personnes de Gobelins, d’abord par l’intermédiaire de la responsable du Centre de Ressources qui m’a introduite dans l’école, puis en côtoyant les personnes au réfectoire, à la machine à café… Cela m’a offert une vision de Gobelins « de l’intérieur » et m’a permis de découvrir les préoccupations du moment, les relations entre les gens, entre les services... Ces connaissances informelles m’ont déjà renseignée sur l’accueil qui pourrait être réservé au questionnaire, le langage à adopter (une approche globale au départ comme dans la page 1 du questionnaire où l’on a deux fois la même thématique, mais dite d’une manière plus ou moins spécialisée), le type de questions à éviter de poser… Cette première approche de Gobelins et du questionnaire a été complétée par les conseils de spécialistes de la documentation, du marketing et de la qualité. a- Le contenu Le contenu du questionnaire a été effectué en fonction de ce que nous cherchions à savoir, la responsable du Centre de Ressources et moi-même. Le but ici était de découvrir si le public était un usager -voire un utilisateur averti- de la veille, s’il avait des souhaits en veille et si en développant l’existant en fonction de ses besoins elle lui serait utile, s’il avait des aptitudes pour participer à la veille. Rappelons que le but originel de la mise en place d’une cellule de veille était de surveiller l’environnement D. Fabre - L’adéquation d’une démarche de veille aux besoins d’un établissement de formation : à Gobelins, l’école de l’image 55 commercial, technologique… et d’anticiper les risques. Or chacun a une vision très personnelle de ce qu’est la veille, de ce qu’elle peut apporter à l’entreprise. Le questionnaire s’est divisé en trois grande thématiques : Après un rapide préambule sur les besoins en veille, nous avons abordé les pratiques documentaires de chacun (tant pour la recherche d’information, que pour le traitement, la diffusion et l’archivage). Nous avons ensuite cherché à savoir comment était perçu l’existant en veille au Centre de Ressources, enfin les suggestions sur le système d’information du Centre de Ressources et les motivations pour y participer. b- La forme fonction des réponses souhaitées L’étendue et la variété du questionnaire m’a incitée à poser différents types de questions, ouvertes et fermées [35-Ranjard] : - des questions fermées à réponse unique pour éviter les équivoques, en particulier pour le choix « d’une information plus fréquente mais moins importante ou moins fréquente mais plus conséquente » ; - des questions fermées à réponses multiples, par exemple pour le type de veille ; mais pour la plupart des questions fermées, nous avons laissé la possibilité d’écrire librement des informations supplémentaires (cf. cases « Autre : ») ; - des questions ordonnées avec un classement par ordre de préférence, comme pour le but de la veille ; - des questions chiffrées aussi, comme pour le temps disponible que chacun pouvait consacrer à la veille; - des questions ouvertes pour les remarques et suggestions. Le problème de ces questions est qu’elles ne sont pas toujours remplies et qu’elles sont plus longues à dépouiller quand on fait l’inventaire des réponses. D’où l’intérêt aussi d’un entretien complémentaire. Les questions ont été formulées de différentes façons : D. Fabre - L’adéquation d’une démarche de veille aux besoins d’un établissement de formation : à Gobelins, l’école de l’image 56 - l’usage : « Consultez-vous… ?, Faites-vous un traitement de l’information … » ; - la satisfaction : en particulier pour l’analyse de l’existant et les suggestions : « Jugez-vous… ?, Préférez-vous… ?» ; - Les questions de notoriété, liées à la connaissance de l’environnement, par exemple pour savoir s’ils connaissent le Groupe de travail Veille, ont été amenées de manière à récupérer des informations et non pas seulement à avoir des réponses positive ou négatives. J’ai effectué des tests auprès de personnes de Gobelins pour voir si le vocabulaire utilisé n’était pas trop spécialisé et si le questionnaire était bien perçu et complet. 3.1.2.2 Stratégie de diffusion Voici les étapes qui ont précédé, accompagné et suivi la diffusion du questionnaire : - Rencontre informelle de tous les responsables de départements et de services de Gobelins dans le courant du mois de juin ; - A la rentrée, présentation et distribution du questionnaire au cours d’une réunionveille précédant un comité pédagogique ; - Pour les personnes n’étant pas présentes au Comité Pédagogique : remise en main propre avec explication orale, ou envoi par mail suivi d’un appel téléphonique ; - Remerciements par mail dès retour du questionnaire ou relance si rien reçu dans les quinze jours ; - Prise de rendez-vous individuels ou confirmation par téléphone ou E-mail. 3.1.3 Entretiens individuels 3.1.3.1 Préparation et modalités des entretiens semi-directifs « L’entretien est un procédé d’investigation scientifique utilisant un processus de communication verbale pour recueillir des informations en relation avec un but fixé » [33-Le Coadic ]. Dans notre situation, ces informations permettent d’une part de D. Fabre - L’adéquation d’une démarche de veille aux besoins d’un établissement de formation : à Gobelins, l’école de l’image 57 valider et compléter le questionnaire. Elles apportent aussi de nouvelles idées et des pistes de réflexion non envisagées au départ. Après avoir récupéré les questionnaires, j’ai passé en revue tous les problèmes soulevés par les personnes sollicitées. J’ai préparé la grille d’entretien en fonction des réponses (ou de l’absence de réponses) données dans le questionnaire. Les questions ouvertes ont été attentivement lues. Toutes les informations citées (sites, revues, entreprises, bases de données…) ont été analysées et vérifiées, pour être en mesure d’en parler pendant l’entretien. Le guide d’entretien a donc été adapté à chacun, mais la constante était de savoir réellement ce qu’il pensait de la veille, de sonder ses disponibilités et les raisons de ses motivation ou absences de motivation. Enfin les entretiens devaient permettre de compléter les sources et les pratiques en veille. 3.1.3.2 Guide d’entretien Les entretiens se sont passés dans les bureaux des personnes interrogées, ou au Centre de Ressources. En faisant les entretiens dans le bureau de la personne, je pouvais plus facilement appréhender les méthodes de recherche sur Internet et découvrir les sources papier utiles pour le travail (dossiers en cours, projets de recherche…). La durée de l’entretien s’est étendue de 30 minutes à 3 heures. Le début de l’entretien commençait en général par une présentation de mes motivations personnelles sur le sujet, la raison de mon stage dans l’école, puis le but de l’entretien et la déontologie de l’enquête (confidentialité, le relatif anonymat – relatif vu le peu de personnes pouvant être interrogées). Ensuite étaient abordés : - La présentation de la personne interviewée (études, parcours professionnel, description d’activité de la fonction, de son service dans Gobelins) ; - Les besoins en information (domaine et types d’information, fréquence et importance des recherches) ; - Les pratiques en recherche d’information (les habitudes et les difficultés rencontrées : informations manquantes, fiabilité, recoupement de l’information) ; D. Fabre - L’adéquation d’une démarche de veille aux besoins d’un établissement de formation : à Gobelins, l’école de l’image 58 - Puis les points du questionnaire qui méritaient d’être approfondis ou étudiés de nouveau. Des questions personnelles et subjectives qu’il était difficile d’aborder dans le questionnaire ont parfois été abordées pendant les entretiens. Elles ont beaucoup affiné notre perception de l’école : - Les connaissances et les a priori sur la veille, les avis sur la démarche envisagée ; - les impressions personnelles (l’enthousiasme et l’attachement vis-à-vis de l’école, mais aussi les découragements et les dysfonctionnements ressentis), les risques et les compétences des écoles concurrentes, l’évolution des métiers, les changements de mentalité, le niveau des élèves… 3.1.4 Dépouillement de l’enquête et des entretiens Il a été établi à l’issue de chaque entretien une fiche individuelle récapitulant les résultats pertinents du questionnaire et de l’entretien et faisant en conclusion une synthèse orientée vers la veille. Nous avons ensuite compté, dans chaque groupe de profil-utilisateur, le nombre de réponses par rapport à l’ensemble du groupe (exemple 3 sur 5). Cela a fait ressortir les tendances comportementales, informationnelles de chaque profil-utilisateur... Puis nous avons noté le nombre de réponses de groupe par rapport à la totalité des réponses des personnes interrogées. Ceci nous a permis d’avoir la représentativité de chaque groupe par rapport au total. En raison du faible nombre de personnes interrogées, nous n’avons pas transcrit en pourcentages les résultats au sein de chaque groupe. Les résultats sont traités dans l’analyse des besoins qui suit. D. Fabre - L’adéquation d’une démarche de veille aux besoins d’un établissement de formation : à Gobelins, l’école de l’image 59 3.2 Résultats de l’analyse des besoins Nous avons choisi de présenter une analyse quantitative et qualitative du public, en le laissant segmenté selon les profils préétablis. Cette méthode permettra de faire ressortir les caractéristiques de chaque groupe et aidera ainsi le commanditaire à choisir auquel d’entre eux s’appliquera la veille. 3.2.1 Identification sociologique du public 3.2.1.1 Points communs : profil CCIP Les salariés interrogés sont en majorité titulaires de la CCIP. Ils ont pour l’instant la sécurité de l’emploi et de nombreuses possibilités de formation... Cela leur offre un environnement professionnel probablement plus « rassurant » que dans des entreprises privées. Néanmoins la CCIP a engagé des changements de politique en ressources humaines en réduisant les effectifs des titulaires et en augmentant le nombre de vacataires. Cette politique implique une pression accrue sur les salariés et un renforcement du rythme de travail. Ne risque-t-elle pas aussi d’entraîner, avec un va-et-vient croissant du personnel, un changement dans les mentalités et une baisse des motivations ? L’aide à la mobilité interne dans la CCIP fait que le personnel administratif n’est pas forcément attaché à une école en particulier (même si Gobelins, de par ses enseignements artistiques, a probablement une aura et une place à part au sein des écoles de la Chambre). En revanche, les professeurs titulaires en formation initiale sont souvent d’anciens professionnels des corps de métier enseignés. Ils ont conservé d’étroits contacts avec la branche dont ils sont issus même s’ils n’ont plus le droit d’exercer. Ils sont donc très spécialisés et moins mobiles. Les enseignants vacataires sont des professionnels en exercice qui sont très au fait des changements dans le métier. Constat général : D. Fabre - L’adéquation d’une démarche de veille aux besoins d’un établissement de formation : à Gobelins, l’école de l’image 60 Les personnes interrogées soulignent toutes le ralentissement économique dans le secteur de l’image. En découlent des difficultés de recrutement d’élèves et des débouchés professionnels de plus en plus problématiques après l’école. 3.2.1.2 Différences a- Formation initiale Paris Elle représente les Départements dits « de création » : photo, multimédia, cinéma d’animation et image de synthèse, industrie graphique spécialisation « graphisme ». - Diplômes CCIP : Licence-Pro. Recrutement de niveau baccalauréat à baccalauréat+2. Stage obligatoire en entreprise. Formation en alternance pour le multimédia. - Effectif des classes : de 18 à 30 élèves. b- Formation initiale Noisy Elle regroupe les enseignements dits purement « techniques » : Industrie graphique « sérigraphie », « impression », « pré-presse », « fabrication ». - Diplômes CCIP : BEP, CAP, Bac-Pro et BTS. Recrutement après le brevet et jusqu’au baccalauréat. Alternance en entreprise et contrats d’apprentissage. - Départements rassemblant des classes de 20 élèves en moyenne. c- Formation continue Elle offre les mêmes matières enseignées qu’en formation initiale, auxquelles s’ajoute la vidéo qui représente un gros apport dans le chiffre d’affaires du département. La formation continue a la nécessité de répondre à la demande du marché. Elle a une obligation de rendements et de résultats. - Durée des formations : stages courts de quelques jours et cursus longs de plusieurs semaines. D. Fabre - L’adéquation d’une démarche de veille aux besoins d’un établissement de formation : à Gobelins, l’école de l’image 61 - Le corps enseignant est essentiellement composé de contractuels, professionnels en activité, sauf certains responsables de filières qui sont titulaires. d- Direction administrative Les cadres administratifs sont en règle générale issus de la hiérarchie CCIP et leur carrière les a amenés à travailler dans d’autres établissements ou dans d’autres directions. Ils ont en général une formation en économie, droit ou gestion. La Direction a la volonté d’entretenir la réputation de Gobelins, réputation basée sur la qualité de l’enseignement, sur le professionnalisme et les résultats des élèves sortant. 3.2.2 Caractéristiques informationnelles et comportementales Au regard des résultats, des modes d’information significatifs sont apparus dans ces groupes et dévoilent une grande variété de comportements. Tableau 4 : Modes d’information du public D. Fabre - L’adéquation d’une démarche de veille aux besoins d’un établissement de formation : à Gobelins, l’école de l’image 62 ORIGINE NATURE DES INFORMATIONS SOURCES UTILISEES CONDITIONS D’USAGE PRATIQUES DOCUMENTAIRES DEMANDEES FORMATION INTIALE - Information concurrentielle - Usage d’Internet largement PARIS plébiscitée à l’unanimité, puis répandu. information technologique et artistique dans 3/4 des cas. - Mais le réseau de relations reste primordial pour la recherche NB : pas du tout réglementaire. d’informations pour tous. - Usage immédiat pour répondre à une demande urgente. - Mais aussi usage régulier, mise à jour des connaissances. - Pas d’organisation spécifique de la recherche d’information. - Il s’agit pour tous de connaître le marché de l’emploi et les écoles concurrentes et aux 3/4 d’anticiper les nouvelles formations. - Temps limité pour trouver l’information. - Peu de traitement de l’information, éventuellement répertoires de sites web. - Exception avec quelques synthèses ou analyses, et une revue de presse. - L’information circule essentiellement auprès de leurs propres services et éventuellement à des services à proximité et pouvant être intéressés par l’information. Seulement la moitié des personnes interrogées archive l’information. FORMATION INITIALE NOISY FORMATION CONTINUE - A l’unanimité : information économique, concurrentielle, technologique et pédagogique. - Internet est utilisé par tous pour - La recherche d’information est certains sites de syndicats. quotidienne et « au cœur de leur métier ». - Les réseaux de relation sont très NB : pas du tout artistique exploités et l’information provient surtout des nombreuses rencontres professionnelles et - Il s’agit pour tous d’anticiper les nouvelles formations et de connaître le salons. marché de l’emploi. - Seul traitement de l’information effectué : des synthèses ou analyses qui sont diffusées dans leurs propres services et à d’autres services qui pourraient être intéressés. - Information économique, concurrentielle et technologique pour 3/4 des réponses), mais aussi dans une moindre proportion réglementaire et artistique. - Peu de traitement de l’information : parfois des synthèses, analyses et répertoire de sites webs. - Tous utilisent Internet, que ce soit les responsables pédagogiques ou administratifs. Ils participent même à des forums de discussion et des - Manque de temps, mais toujours en demande d'information sur les offres publiques de formation, la connaissance de la D. Fabre - L’adéquation d’une démarche de veille aux besoins d’un établissement de formation : à Gobelins, l’école de l’image 63 - L’information est archivée de manière aléatoire. - L’information est diffusée, pour - La Formation Continue est à l’affût de toute information susceptible de l’aider à anticiper et développer ses stages. - Toutes les lignes du questionnaire sur les besoins et les types de veille ont été remplies au moins une fois. DIRECTION ADMINISTRATIVE - Dans tous les cas, l’information concurrentielle, technologique et pédagogique est indispensable. mailings listes professionnelles. concurrence… - Le réseau de relations est très exploité, mais surtout les relations entreprises. Il n’y a pas de lien avec les syndicats et peu avec les autres écoles. La participation à des salons est utile pour la plupart. - Internet utilisé par toutes les personnes, avec l’adhésion à des mailing listes. NB :Toutes les lignes du questionnaire - Beaucoup d’information ont été remplies au moins une fois. obtenue par le réseau de relations. La Direction administrative se doit de - Couverture de l’information développer tout type de contacts : demandée très large. La Direction syndicats, entreprises, écoles. administrative cherche à connaître Les salons et festivals sont aussi l’actualité des entreprises, le marché primordiaux pour être au courant. de l’emploi, pressentir les nouveaux métiers, surveiller les écoles et formations concurrentes, et anticiper les nouvelles formations. certains au groupe de travail veille sur le réseau, pour d’autres à leur service et à d’autres proches. - L’information n’est jamais archivée. - Usage quotidien de surveillance - Estime la connaissance de sur le presse et Internet, pour l’information est vitale pour l’école. anticiper les évolutions. - Pas le temps de faire de traitement de l’information. - Mais les informations intéressantes sont transmises aux services concernés et elles sont toutes archivées et réexploitables. D. Fabre - L’adéquation d’une démarche de veille aux besoins d’un établissement de formation : à Gobelins, l’école de l’image 64 3.2.3 Un rapport significatif au Centre de Ressources Le rapport au Centre de Ressources est aussi révélateur des besoins en information des différents interlocuteurs. Les réponses sur l’usage du Centre de Ressources sont mitigées. Le travail effectué par les documentalistes est reconnu, mais paradoxalement ses produits sont relativement peu utilisés par le personnel pédagogique et administratif et le lieu est peu fréquenté. Le groupe de travail veille est faiblement utilisé, excepté par le département multimédia qui a coutume d’utiliser les NTIC. En dépit des défauts de présentation et d’accessibilité des résultats, cette attitude n’est pas propre au groupe de travail veille. Malgré l’ampleur des moyens informatiques de l’école, le réseau et l’intranet sont très peu fréquentés –et pas seulement par manque de temps. Faut-il ajouter des moyens supplémentaires pour mieux les alimenter ou organiser des formations en interne pour faire évoluer les pratiques informationnelles ? François Jakobiak a montré déjà qu’une « centralisation très poussée donne de médiocres résultats, tant pour l’information documentaire que pour la veille technologique » [6]. La centralisation sur un seul pôle, un seul homme, un seul groupe conduit toujours à l’apparition d’organismes parallèles de documentation de tout type qui, bientôt, deviennent totalement indépendants de l’important noyau central : ils ne l’interrogent plus, ne le consultent plus, ils ne l’alimentent plus. Il est donc beaucoup plus réaliste d’intégrer ce phénomène dès la phase de conception du système, de poser comme un préalable que l’ensemble fonctionnera en réseau. Tableau 5 : Usage du Centre de Ressource et du Groupe de travail Veille D. Fabre - L’adéquation d’une démarche de veille aux besoins d’un établissement de formation : à Gobelins, l’école de l’image 65 ORIGINE FORMATION INITIALE PARIS USAGE DU CENTRE DE RESSOURCES - Dans 1/4 des réponses, la presse est jugée très utile et dans 3/4 utile. Mais seuls 1/4 disent la consulter très souvent et 3/4 parfois ou jamais. - Même phénomène pour les ouvrages et cassettes, et la rubrique des dernières acquisitions sur l’intranet. - En revanche, l’information données lors des comités pédagogiques est jugée comme utile dans 3/4 des cas et dans 25% très utile. Pour la moitié elle paraît neuve, et jamais redondante ni dépassée. - 3/4 préfèreraient plus d’informations moins fréquemment. - Les usagers sont partagés entre le fait d’être suffisamment et pas assez informés par le Centre de Ressources. FORMATION INITIALE NOISY USAGE DU « GROUPE DE TRAVAIL VEILLE » - La moitié des personnes interrogées n’alimente jamais le groupe de travail veille. 1/4 rarement et 1/4 régulièrement, dans tous les cas par manque de temps. - 3/4 des personnes interrogées consultent parfois le groupe de travail veille et 1/4 jamais, en majorité par manque de temps. - Dans 1/4 des cas, ce type de consultation n’intéresse pas car l’information a été trouvée ailleurs et avant. - Néanmoins le taux de réponses quant aux sources qui les intéressent est élevé : les types de documents ont pratiquement tous été cochés dans 3/4 des cas, sauf pour les statistiques. - Juge la presse très utile et utile. Elle la consulte souvent et parfois. - N’alimente jamais le groupe de travail veille, par manque de temps. - Si les ouvrages sont considérés comme utiles, ils sont rarement consultés. - Elle consulte tout de même, pour la moitié, parfois le groupe de travail veille, toujours par manque de temps. - La rubrique sur les dernières acquisitions est jugée utile, mais elle est encore une fois rarement consultée (pour la moitié parfois et pour la moitié jamais). - L’information donnée par le Centre de Ressources est utile. - Les sources qui les intéresseraient tous sont surtout la presse, les études/analyses et les compte-rendus de colloques/salons. Dans la moitié des cas : les statistiques, les listes d’adresses, les nouveaux sites webs. - Pas d’avis sur la fréquence de transmission des informations. - Ils pensent être suffisamment informés par le Centre de Ressources et n’ont pas besoin d’aide supplémentaire FORMATION CONTINUE - La presse reste très utile pour 1/3 et utile pour 2/3, mais elle est consultée de manière différente selon les besoins des services. - Seuls les services pédagogiques alimentent le groupe de travail veille, et ce, rarement. D. Fabre - L’adéquation d’une démarche de veille aux besoins d’un établissement de formation : à Gobelins, l’école de l’image 66 - Les ouvrages et cassettes/DVD sont jugés comme utiles à 2/3, mais jamais consultés pour encore 2/3 des personnes interrogées. 1/3 les consulte parfois. - Sinon 2/3 des personnes interrogées ne l’alimente jamais, toujours par manque de temps. - Les dernières acquisitions sur l’intranet sont jugées pour moitié comme utile et pour moitié peu utile, mais elles sont dans 2/3 des cas jamais consultées et seulement parfois dans 1/3 des cas. - Les réponses en consultation sont très hétérogènes, allant de souvent, parfois à jamais, toujours par manque de temps. - L’information a été trouvée pour 33% des cas, ailleurs et avant. - Les réactions par rapport aux interventions en comité pédagogique sont variées car jugées de très utile et utile, à peu utile. L’information donnée est néanmoins signalée comme neuve pour 1/3 des réponses. - 2/3 serait intéressée par des sources de type étude/analyse et statistiques. 1/3 par la presse, les nouveaux sites webs et les compterendus de colloques/salons. - Seulement 1/3 des réponses porte sur la fréquence des informations, en préférant moins d’information plus fréquemment. - 2/3 des personnes qui ont répondu estime l’offre du Centre de Ressources insuffisante en veille. DIRECTION ADMINISTRATIVE - La presse est très utile et peu utile selon que la personne récupère peu ou beaucoup d’informations via Internet, mais elle est consultée parfois. - Personne n’alimente le groupe de travail veille, par manque de temps. - Les ouvrages sont considérés comme modérément utiles pour l’école mais pas particulièrement pour les personnes interviewées (consultent parfois). - La consultation pâtit aussi du manque de temps : ils consultent le groupe de travail veille parfois ou jamais. - Bien que consultée peu souvent, la liste des dernières acquisitions est considérée soit comme très utile, soit comme peu utile. - Les types de documents qui intéressent sont en priorité : les études/analyses, les statistiques et les listes d’adresses entreprises/écoles. La presse et les compte-rendus sont aussi appréciés par la moitié des personnes. - La perception de l’information donnée lors des comités pédagogiques est aussi variée, selon le travail de veille effectué par la personne (de très utile à peu utile). - La moitié des personnes préfère moins d’information plus fréquemment. - Estime ne pas être assez informés par le Centre de Ressources sur la veille. D. Fabre - L’adéquation d’une démarche de veille aux besoins d’un établissement de formation : à Gobelins, l’école de l’image 67 3.2.4 Opinions sur les suggestions en veille 3.2.4.1 Ensemble du public Les prestations informatiques : L’alerte par mail est sollicitée par 80% des personnes interrogées. L’information en ligne sur le réseau, en particulier avec un système d’alerte, est également sollicitée par 54% des personnes. Les bases de données sont sollicitées surtout pour recenser les écoles concurrentes et partenaires (45%) et beaucoup moins pour les entreprises (18%). Les prestations documentaires classiques à usage de veille : En dépit d’un manque de temps manifeste pour lire, les synthèses sont très demandées (63% des personnes se déclarent intéressées) et, dans une moindre mesure, les dossiers documentaires (54%) et les lettres d’information (45% des cas). Les manifestations qui rassemblent prestataires veille et utilisateurs sont modérément souhaitées : avec une préférence pour la réunion bilan (45% de personnes favorables) plutôt que pour la réunion en amont (36% des personnes sont intéressées –et prêtes à participer ?). Lorsque cela était demandé, une majorité de personnes s’est toujours portée volontaire pour participer aux écrits, en tant que spécialiste technique d’un domaine. Nous n’avons pas reçu de suggestion complémentaire. 3.2.4.2 Formation initiale Paris Toutes les personnes interrogées réclament des alertes par mail. 3/4 d’entre elles sont aussi favorables à la constitution de bases de données : surtout pour les écoles et 1/4 pour les entreprises. Enfin, les synthèses et dossiers documentaires sont encensés par la moitié des personnes. L’utilisation du réseau n’est suggérée que par la moitié des personnes et encore ne sont elles pas d’accord pour le système d’alerte. La lettre d’information ne remporte qu’1/4 des suffrages. D’une manière générale, le personnel de la Formation Initiale Paris ne souhaite pas trop participer aux activités de veille. D. Fabre - L’adéquation d’une démarche de veille aux besoins d’un établissement de formation : à Gobelins, l’école de l’image 69 3.2.4.3 Formation initiale Noisy La Formation initiale Noisy semble réfractaire à l’usage des nouvelles technologies pour la veille. Elle sollicite unanimement la création d’une lettre d’information qu’elle pourrait « emporter dans les transports et lire n’importe où ». Malgré un scepticisme flagrant, la moitié des personnes interrogées serait prête à participer aux travaux de veille du Centre de Ressources : pour les synthèses et pour la réunion en amont. 3.2.4.4 Formation continue Davantage sensibles aux outils informatiques, toutes les personnes interrogées se déclarent favorables à l’alerte par mail et à l’information sur le réseau avec un système d’alerte quand elle est mise en ligne. Le travail de réunion est également fondamental : 2/3 des personnes interrogées sont intéressées par les 2 réunions. Synthèse et dossier documentaire seraient aussi appréciés par 2/3 des personnes interrogées. 1/3 serait disposé à participer au travail de synthèse et de lettre d’information. 3.2.4.5 Direction Administrative Toutes les réponses sont favorables à l’alerte par mail et à la base de données écoles (mais il n’est pas utile de refaire une base entreprises). En outre, le travail sur des synthèses et des dossiers documentaires est aussi encouragé par tous. Les grandes réunions sont décrétées primordiales. L’information en ligne sur le réseau l’est davantage pour le responsable de l’Innovation. La Direction a l’impression de ne pas avoir assez de retour de la part des employés comme cela avait été le cas pour l’ouverture d’une Licence-Pro à l’Ecole Estienne. La Direction s’interroge sur le knowledge management. Elle pense qu’une gestion systématique de tous les savoirs et savoir-faire du personnel lui permettrait de ne pas passer à côté d’informations incontournables. D. Fabre - L’adéquation d’une démarche de veille aux besoins d’un établissement de formation : à Gobelins, l’école de l’image 70 3.2.5 Diagnostic et axes de surveillance principaux 3.2.5.1 Opportunités et menaces du public quant à l’existence de la veille Tableau 6 : Synthèse du public OPPORTUNITES - Intérêt de chacun pour - Hétérogénéité du public : statuts et l’école ; besoins différents qui suscitent parfois - Savoirs et savoir-faire ENSEMBLE du public (pratiques de la veille technologique et DU PUBLIC MENACES une incompréhension entre personnel pédagogique et administratif, entre titulaires et vacataires ; concurrentielle grâce aux - Manque de disponibilité (pour la contacts avec les recherche, mais aussi pour l’intégration entreprises et les de l’information) ; concurrents et via l’usage d’Internet) ; - Circulation de l’information et communication aléatoires entre - Volonté de soutenir cette départements pédagogiques et services action en veille ; administratifs ; - Un « moteur » exigeant - Variété des motivations : saturation dans la Formation d’informations, rapports de force Continue. occasionnels entre équipes pédagogiques et Direction ; - Habitudes ancrées : pratique individuelle, intuitive et sans méthode générique ; pratique peu structurée et remontée insuffisante des informations, une appréciation variée des NTIC. Pauvreté des pratiques documentaires. D. Fabre - L’adéquation d’une démarche de veille aux besoins d’un établissement de formation : à Gobelins, l’école de l’image 71 3.2.5.1 Les axes de surveillance principaux Rappelons que les menaces extérieures évoquées dans l’analyse de l’existant sont : la mutation technologique rapide, l’environnement économique instable, l’environnement concurrentiel de plus en plus important et les sources de financement changeantes. Les axes de surveillance principaux se sont constitués en fonction de ces risques et traduisent les grands « ensembles de besoins » de Gobelins : les besoins en information d’ordre général, plus stratégiques, et les besoins pour chaque groupe constitué. Tableau 7 : Besoins généraux et spécifiques BESOINS D’ORDRE GENERAL POUR L’ECOLE Informations concurrentielles : les autres écoles, les nouveaux diplômes…pour anticiper les nouvelles orientations dans l’école ; Informations économiques : sur l’évolution du secteur, les financeurs, le marché de l’emploi… Informations réglementaires et juridiques : les aides, la reconnaissance de diplômes d’Etat… BESOINS SPECIFIQUES EN FORMATION INITIALE PARIS ET NOISY Les informations recherchées seront adaptées à chaque département (évolution de la société, des jeunes, de l’art…) Informations orientées « élèves » : Leur intérêt est que les élèves soient contents de leur formation et qu’ils trouvent du travail. Ils veulent aussi que de nouveaux élèves arrivent chaque année et que leur enseignement soit toujours réputé ; Informations technologiques : Evolution des outils et du matériel pour savoir quels seront les investissements prioritaires, comment moderniser les outils ; Informations pédagogiques : Nouvelles méthodes d’enseignement, moyens mis à disposition, succès des formations, intérêt des élèves pour leurs cours/professeurs ; D. Fabre - L’adéquation d’une démarche de veille aux besoins d’un établissement de formation : à Gobelins, l’école de l’image 72 Evolution du secteur : des métiers et des pratiques, des débouchés et des emplois (pour adapter les programmes) ; Informations concurrentielles : pour connaître ce qui se fait ailleurs et savoir si c’est mieux ; Informations commerciales : pour commander le bon matériel, anticiper les investissements machine. EN FORMATION CONTINUE Informations orientées « entreprises » : pour la recherche de clientèle) ; Informations concurrentielles : pour savoir comment est faite la communication ailleurs) ; Informations économiques et réglementaires : parution des appels d’offre de marché public ; Information pédagogique pour adapter les programmes. A LA DIRECTION ADMINISTRATIVE Information stratégique d’aide à la décision par rapport aux filières, aux nouvelles formations ; Veille économique : sociétés rachetées, fusion, grands groupes… ; Information « entreprises » pour la taxe d’apprentissage… ; Dimension européenne et internationale de la veille pour la concurrence et les partenariats à l’étranger ; Nouveaux dispositifs légaux, appels d’offre publics de formation; Veille image : réputation de l’école, pourquoi les élèves s’inscrivent ou non après le concours. D. Fabre - L’adéquation d’une démarche de veille aux besoins d’un établissement de formation : à Gobelins, l’école de l’image 73 Quatrième partie : Recherche de solutions D. Fabre - L’adéquation d’une démarche de veille aux besoins d’un établissement de formation : à Gobelins, l’école de l’image 74 4.1 Une cellule de veille semi-automatisée, à court et moyen terme Ce scénario propose de centraliser l’organisation de la veille dans le Centre de Ressources. Il utilise les ressources en place, mais y greffe des outils informatiques qui contribueront à faire de ce dernier une cellule de veille « semi-automatisée ». Les interlocuteurs du Centre de Ressources auront un intérêt dans cette veille parce qu’on ne trouve pas l’information ailleurs, parce qu’elle arrive très vite ici et qu’elle est traitée de manière à apporter un plus à la personne qui la récupère. 4.1.1 Recherche d’information 4.1.1.1 Identification des sources Le but de cette étape est d’identifier les principales sources d’information à surveiller dans le cadre de la veille, en respectant l’analyse des besoins. La méthodologie employée pour répertorier ces sources d’information a été l’interview des responsables pédagogiques et administratifs, la rencontre des documentalistes des deux sites, et l’analyse de la presse et des sources Internet. Cette liste « ouverte » donne un premier panorama des sources, mais elle n’a pas la prétention d’être exhaustive. Elle donne une sélection de sources répondant aux axes de surveillance et aux besoins en veille de Gobelins. Les documentalistes pourront ensuite établir des listes thématiques de sites à faire surveiller automatiquement par les crawlers ou moteurs de recherche. Par ailleurs, en centralisant les informations collectées à Gobelins, ce système permettra de limiter les redondances et les doublons d’information. a- Sources formelles Les sources formelles peuvent être abordées dans le cadre du Centre de Ressources. Les informations « externes » trouvées dans la presse et les ouvrages sont déjà parcourues et surveillées par les documentalistes. Peu d’information « interne » arrive au Centre de Ressources, si ce n’est via l’accès au réseau quand une personne souhaite diffuser ses documents. Mais ce qui est précieux est rarement mis en ligne ! D. Fabre - L’adéquation d’une démarche de veille aux besoins d’un établissement de formation : à Gobelins, l’école de l’image 75 › Revues professionnelles Toutes les revues sont indexées et intégrées dans le catalogue du Centre de Ressources grâce au logiciel Texto (CINCOM). Nous ne négligerons pas le rôle des revues car leur consultation permet de capter l’information plus rapidement que sur les bases de données [6-Jakobiak]. En outre, c’est une source bon marché et qui publie des informations exhaustives. En revanche, l’information publiée est rapidement obsolète, elle est donc peu prospective. Pour améliorer la couverture de l’actualité internationale, nous préconisons quelques abonnements dans des revues anglophones. Outre les contenus qui pourraient donner à Gobelins des idées de partenariat, d’échanges entre étudiants, la lecture de la presse étrangère apporte aussi une manière de voir qui enrichit notre vision franco-française. › Presse Généraliste Les journaux de la presse généraliste offrent une information économique et juridique, et une surveillance générale des entreprises. Ceux disponibles au Centre de Ressources sont Le Monde et Libération. La Tribune et Les Echos sont reçus par la Directrice et le Directeur pédagogique qui se les échangent après avoir fait une sélection d’articles. La couverture économique et juridique couverte par ces titres semble suffisante. Mais il serait nécessaire de s’assurer que les journaux circulent rapidement entre les destinataires pour que l’information ne se périme pas trop vite. › Ouvrages Les ouvrages, parcourus et indexés par les documentalistes, constituent une source importante d’information. Mais cette dernière n’est pas récente en raison des délais de rédaction et de parution. Les ouvrages concentrent davantage d’informations qu’une revue, mais ils contiennent rarement de « scoop » [8-Martinet&Marti]. Ils seront donc davantage abordés dans l’optique de faire des analyses et des synthèses qui permettront de mieux appréhender le domaine surveillé. › Banques de données en ligne ou sur CD-Rom D. Fabre - L’adéquation d’une démarche de veille aux besoins d’un établissement de formation : à Gobelins, l’école de l’image 76 L’intérêt des banques de données (financières, économiques, statistiques, presse…) est qu’elles sont relativement exhaustives. Mais les informations qu’on y trouve sont rarement nouvelles et elles ne permettent pas souvent d’avoir accès à l’intégralité du document original. Nous ne pensons pas que ce soit nécessaire pour le moment dans le cas de Gobelins, car les coûts sont élevés et que nous verrons si les solutions logicielles de recherche d’information via Internet ne nous fourniront pas autant de données pertinentes. L’idée des banques de données reste valable pour des revues et des données étrangères qui seraient difficiles d’accès, et capitales dans le domaine étudié. › Sources d’informations légales Ces sources proviennent des tribunaux de commerce, des directions des services fiscaux… Elles fournissent des informations à caractère économique et juridique très fiables, mais dont les chiffres concernent généralement l’exercice passé. L’information y est donc peu récente et souvent ce sont des données très techniques. En revanche, elles sont faciles d’accès et peu chères. Elles sont incontournables pour effectuer une veille sectorielle. A l’aide de ces sources, les documentalistes pourraient réaliser des études sectorielles pertinentes en repérant les grandes tendances du moment, les mouvements de capitaux, mais aussi les délocalisations, les licenciements… L’information réglementaire et juridique émanant des ministères se distingue des sources légales. Elle a un caractère d’immédiateté, voire d’urgence, car elle peut entraîner des conséquences rapides (cf. réponse à des appels d’offres…). A Gobelins, l’information mérite d’être surveillée attentivement : sur le site du Journal Officiel pour consulter les lois et décrets, les annonces de marchés publics, sur le site du ministère de la culture pour la veille artistique et sociétale (cf. Annexe 3). › Sources d’informations économiques et statistiques Les études thématiques réalisées par certains prestataires publics ou privés sont très intéressantes. L’information traitée est en général de qualité car elle répond à une question précise. Mais ces études sont rares et parfois d’un coût élevé. D. Fabre - L’adéquation d’une démarche de veille aux besoins d’un établissement de formation : à Gobelins, l’école de l’image 77 S’il veut acquérir un statut de « cellule de veille », il paraît fondamental que le Centre de Ressources soit toujours à l’affût de ce type de sources, et qu’il les acquiert. En s’orientant vers un public de « décideurs » en interne, le Centre de Ressources va remodeler quelque peu son fonds documentaire. Un autre type d’informations, très utile aussi pour les professionnels, est proposé par des organismes associatifs ou para-publics. Ce sont les annuaires professionnels et les études sectorielles comme l’Observatoire des Professions de l’Image, les chiffres de la photographie en France et en Europe, les annuaires statistiques de l’Observatoire Européen de l’Audiovisuel, le Business Guide de l’Audiovisuel, le Bellefaye en audiovisuel… De nombreux organismes rattachés à la CCIP ou subventionnés par l’Etat sont spécialisés dans la formation et l’enseignement. Ils fournissent en ligne des statistiques, analyses et revues de presse très utiles pour la veille concurrentielle et pédagogique (cf Annexe 3). Pour la veille emploi et métiers, les sources de l’ANPE et l’APEC sont, enfin, très utiles (cf Annexe 3). › Information interne à l’entreprise Des informations intéressantes existent dans chaque service (dossiers d’études, carnets d’adresses, statistiques…) mais elles ne sont utilisées qu’au sein du service ou dans son périmètre direct. Toutes les informations sur les grands-comptes sont répertoriées par le service Développement dans une base de données uniquement accessible à certains départements car tous n’ont pas le logiciel adéquat. Les informations qui circulent facilement, issues des produits de communication et de l’administration, ne sont pas d’un moindre intérêt pour la veille. b- Sources informelles Récupérer des sources informelles, suppose d’être « au contact » de l’information, de se déplacer et passer du temps pour la percevoir et l’appréhender. Ces sources sont par conséquent appréhendées de manières variées (rencontres ponctuelles, rendezvous, visites…) par de nombreuses personnes à Gobelins. D. Fabre - L’adéquation d’une démarche de veille aux besoins d’un établissement de formation : à Gobelins, l’école de l’image 78 Elles ne sont pas nécessairement répercutées au niveau du Centre de Ressources qui se situe en marge du circuit de l’information informelle. Néanmoins par sa participation aux comités pédagogiques, la responsable du Centre de Ressources est au courant de certaines informations. Les informations issues de ces sources informelles peuvent aussi être signalées sur les sites web des organisations appréhendées. La confrontation de ce type de recherche « humaine » avec une veille automatique permettrait d’éviter de laisser passer des informations stratégiques et surtout d’informer les personnes intéressées (et de répercuter l’information à la bonne personne). Un répertoire de sites pertinents, mis en annexe, pourra être donné à un outil de recherche d’information sur Internet qui le surveillera et en signalera régulièrement les mises-à-jour. › Organisations professionnelles (cf Annexe 1) Gobelins est une école très réputée dans les milieux professionnels, elle est donc naturellement proche des syndicats. Ces derniers lui apportent une information formelle et informelle sur les métiers, les entreprises, les tendances économiques… Les sources informelles ne peuvent être abordées que par quelqu’un « du métier ». L’animation présente deux syndicats complémentaires, l’AFCA et le SPFA20, l’un étant plus attaché à conserver et transmettre la mémoire du cinéma d’animation, et l’autre se consacrant aux problèmes de production. La forte tradition syndicaliste des métiers de l’imprimerie est de mieux en mieux répercutée en ligne. En revanche, la branche « art graphique » est faiblement organisée et le milieu syndical restreint. En multimédia, les syndicats, « jeunes », ne sont pas encore très représentatifs. 20 L’AFCA est l’Association Française du Cinéma d’Animation, et le SPFA le Syndicat des Producteurs de Films d’Animation. D. Fabre - L’adéquation d’une démarche de veille aux besoins d’un établissement de formation : à Gobelins, l’école de l’image 79 En photographie, quelques associations professionnelles d’envergure défendent les droits d’auteur, les droits à l’image et la redistribution des droits collectifs : l’UPC, la SAIF21… La branche technique de la vidéo telle qu’elle est enseignée à Gobelins (tournage, montage…) est peu fédérée en syndicats. Ces derniers sont généralement constitués de représentants de producteurs et de réalisateurs comme l’ARP, le SPI22… › Manifestations (cf Annexe 2) Les marchés, les salons professionnels et festivals, nationaux et internationaux, sont l’occasion de trouver, dans un lieu unique, un maximum de sources informelles récentes (et une large documentation publicitaire). Ils permettent aux visiteurs d’entretenir et d’alimenter, en très peu de temps, tout son carnet d’adresses. Or les moyens financiers qui leur sont attribués dépendent des bénéfices espérés. Les salons spécialisés en formation, qui se déroulent pour la plupart tous à Paris, sont largement suivis : Salon des Formations Artistiques, Salon de l’Apprentissage et de l’Alternance, Salon de l’Etudiant, Salon de l’Education. Le retour sur investissement est directement perçu. Ce n’est pas le cas des festivals artistiques, souvent négligés, alors qu’ils fourniraient une veille sociétale et une veille image indéniable. Il conviendrait de voir développer les moyens financiers pour faire participer l’école, ses professeurs et ses élèves, à davantage de manifestations. › Ecoles concurrentes Les journées portes ouvertes des écoles concurrentes et les journées d’études ou séminaires de démonstration offerts par des fournisseurs sont aussi très intéressants pour surveiller la concurrence. Nous préconisons de systématiser les visites à l’occasion de ces présentations. Le Centre de Ressources a répertorié toutes les écoles concurrentes dans un tableau mis en ligne sur le Groupe de travail Veille. Mais les connaissances glanées par les professeurs et responsables pédagogiques tout 21 L’UPC est l’Union des Photographes Créateurs, et la SAIF la Société des Auteurs des Arts visuels et de l’Image Fixe. 22 L’ARP est la Société civile des Auteurs-Réalisateurs-Producteurs, et le SPI le Syndicat des Producteurs Indépendants. D. Fabre - L’adéquation d’une démarche de veille aux besoins d’un établissement de formation : à Gobelins, l’école de l’image 80 au long des journées portes ouvertes et des salons de formation permettront d’y apporter des informations à valeur ajoutée : les contacts, les nouveautés… En revanche, la veille concernant les écoles européennes et internationales coûtant cher en déplacements peut être effectuée au Centre de Ressources à partir de sources formalisées : Internet, presse étrangère... › Entreprises Deux types d’entreprises sont contactées : les entreprises où sont placés les élèves en stage, et les entreprises « grands-comptes » qui apportent un financement dans le cadre de la taxe d’apprentissage. Les sources internes aux premières entreprises sont récupérées lors des visitesentreprises effectuées par les professeurs des différents départements. Elles sont constituées de plaquettes officielles sur les entreprises, éventuellement de rapports d’activité, de rapports annuels d’entreprises mais aussi d’informations plus informelles concernant telle orientation de production, tel développement de logistique.... Ces informations informelles devraient être rapportées dans des comptes-rendus d’entreprise. Les élèves rapportent aussi des données informelles très intéressantes sur leurs entreprises d’accueil, données qu’ils transmettent oralement dans leur département, ou qu’ils retranscrivent dans un rapport de stage. Les fournisseurs et les sous-traitants apportent aussi d’importantes informations sur les entreprises du secteur et les écoles concurrentes, en parlant du matériel utilisé, des techniques enseignées. Ces informations permettent aux enseignants de vérifier qu’ils sont dans les mouvances actuelles et d’évaluer le niveau de l’école. › Sources informelles internes à l’entreprise « Dans une grande entreprise, 80% de l’information recherchée par un décideur quelconque s’y trouve déjà » [8-Martinet&Marti]. La difficulté est de la trouver. Il est parfois plus facile d’aller la chercher à l’extérieur. Les sources informelles ne sont récupérées qu’en cultivant ses réseaux personnels en interne, en particulier avec des gens qui côtoient l’extérieur. D. Fabre - L’adéquation d’une démarche de veille aux besoins d’un établissement de formation : à Gobelins, l’école de l’image 81 4.1.1.2 Recherche d’information sur Internet › Le nombre de documentalistes étant restreint, le parti pris a été de limiter au maximum la perte de temps et d’instaurer un mode de veille automatique. Ce dernier n’exclut pas l’utilisation ponctuelle d’outils classiques comme les annuaires, les répertoires de sites et les index, ni les moteurs de recherche classiques, mais il intervient comme un complément à la veille effectuée automatiquement. Rappelons que les annuaires regroupent l’information disponible sur le web par thèmes et sous-thèmes. Ils sont utiles au début d’une recherche pour détecter les sources d’information les plus porteuses. Les moteurs permettent de formuler des requêtes en utilisant des opérateurs classiques et parfois des critères de recherche plus complexes. Ils sont utiles eux-aussi au démarrage des recherches. Cependant, ils ne couvrent pas la totalité du web et chacun a ses propres méthodes d’indexation. Beaucoup plus puissants, les méta-moteurs offrent une recherche simultanée sur plusieurs moteurs et annuaires, et font ainsi bénéficier des spécificités de chacun d’entre eux. › Un outil de veille a pour objet « une mise à disposition personnalisée et périodique de données ou d’informations/renseignements, traitées selon une finalité propre au destinataire » et fait « appel à une expertise en rapport avec le sujet ou la nature de l’information collectée23 »[Cité dans 28-Perrin]. Il se distingue d’un outil de recherche documentaire par l’action répétitive (durée dans le temps, automatisation de la recherche) effectuée en fonction d’un profil donné. Les outils de veille sont nombreux et souvent complémentaires. Tous ne sont pas pointus dans toutes les étapes de la veille. Pour la recherche, les outils ont besoin des technologies d’agents intelligents, de push et de pull24, tandis que l’analyse des résultats fait appel aux spécificités de l’industrie de la langue [28-Perrin]. 23 24 Définition ADBS, SCIP et Synapi Voir les définitions dans 4.1.4 DSI D. Fabre - L’adéquation d’une démarche de veille aux besoins d’un établissement de formation : à Gobelins, l’école de l’image 82 Certains développent la sémantique en opérant différents types de recherches, par des mots–clés, en langage naturel ou par le sens. Le logiciel recherche l’information sous diverses formes (données brutes, liens vers des sites Internet, pages Internet). L’installation de ces logiciels nécessite au départ l’aide d’un service informatique. Ensuite, le paramétrage peut être effectué par les documentalistes, en collaboration avec les personnes concernées par la veille. Le service informatique pourra intervenir à nouveau lors de la mise à jour des outils. › Les informations disponibles sur Internet sont de deux types : Le web visible est l’information récupérable par les moteurs de recherche, sans identification ni mot de passe préalable. Selon les estimations, très variables, les meilleurs moteurs n’indexent que 3 à 10% du web. Le web invisible est la partie du web non accessible aux moteurs, soit parce que les documents sont trop volumineux pour être entièrement indexés, soit parce que des pages sont protégées par leur auteur ou générées seulement dynamiquement et la requête n’aboutit pas. Le web invisible représente un volume d’informations bien supérieur au web visible. › Les outils automatiques de surveillance de sources électroniques permettent, une fois paramétrés, de se connecter à intervalle régulier aux pages surveillées et de comparer la page en ligne à celle de référence préalablement enregistrée sur le disque dur de l’utilisateur [27-Gharsallah]. Ces outils peuvent être en permanence on-line25, ou télécharger les pages et les présenter off-line26. Les prix dépendent des fonctionnalités associées : la possibilité ou non de surveiller un site complet et pas seulement une page, la vérification des liens (intéressants ou pas), l’accès aux pages cachées, générées par des formulaires. 25 26 i.e. : connectés à Internet i.e. : hors connexion D. Fabre - L’adéquation d’une démarche de veille aux besoins d’un établissement de formation : à Gobelins, l’école de l’image 83 Les agents de recherche permettent de rechercher des informations de manière plus ou moins sophistiquée sur des contenus internes ou externes, et de les mettre à disposition après des traitements adaptés (cf. Annexe 4). Les agents d’alerte permettent de mettre sous contrôle tout ou partie de sites Internet, de forums27, de listes de diffusion28. Ils scrutent à intervalles réguliers le contenu de sources choisies, et émettent une alerte lorsque des modifications surviennent (cf. Annexe 4). 4.1.1.3 Propositions de méthodes de recherche d’information a- Tableau de bord de veille Pour s’aider dans la recherche d’information sur Internet, nous proposons de suivre les étapes suivantes : - Recherche de mots-clés et formulation d’équations de recherche, en fonction des sujets de surveillance ; - Test sur plusieurs moteurs de recherche, puis confrontation et analyse des résultats avec le destinataire ; - Constitution de plusieurs listes thématiques de sources web à surveiller ; - Choix des outils de veille ; - Détermination de la liste de diffusion, de la fréquence et des méthodes d’alerte employées ; - Support de diffusion (papier, mail). Ces étapes seront retranscrites dans le tableau de bord de veille suivant, pour chacun des sujets de surveillance prédéfinis : 27 Dispositif interactif et automatique qui permet de mettre des contributions en ligne sur une page web, à partir du poste visiteur. 28 Ensemble des destinataires d’un courrier électronique collectif. Par extension, ensemble des abonnés à un service d’information par courrier électronique. D. Fabre - L’adéquation d’une démarche de veille aux besoins d’un établissement de formation : à Gobelins, l’école de l’image 84 Tableau 8 : Tableau de bord Veille TABLEAU DE BORD DE VEILLE Projet : Thème : Date : Sites sources à surveiller Critères Nom : Nom : Nom : URL (adresse) du site Objectifs de surveillance Outils de veille Fonction des outils Date et début de surveillance Mots-clés et expressions Niveau de surveillance (léger, moyen, élevé) Nom des destinataires Fréquence de diffusion Mode de diffusion Localisation physique des informations (Source : H. Samier et V. Sandoval [31]) D. Fabre - L’adéquation d’une démarche de veille aux besoins d’un établissement de formation : à Gobelins, l’école de l’image 85 b- Equations de recherche et mots-clés Pour pallier l’abondance des résultats dans toute recherche d’information sur le web, il sera nécessaire de mettre en place une méthode pour extraire les informations les plus pertinentes et réduire au minimum le bruit29: - Cette méthode démarre par la formulation du besoin d’information en une phrase ; - puis, la décomposition de la phrase en plusieurs concepts, qui seront traduits en mots-clés. - Ces mots-clés seront utilisés dans la formulation de nos requêtes auprès des différents moteurs sélectionnés. Ils se classent en 4 zones : 1. les mots clés primaires cadrant le domaine de la recherche, 2. les mots clés secondaires précisant la recherche à effectuer, 3. les synonymes, 4. les équivalents. - La traduction en anglais est indispensable pour élargir sa recherche aux moteurs de recherche anglophones (les plus riches d’information). - L’étape suivante consiste à combiner des mots-clés avec différents opérateurs pour établir des relations entre eux : * les opérateurs de proximité indiquent la distance entre deux mots, leur ordre, s’ils doivent figurer dans le même paragraphe (ADJ / NEAR / FOLLOWED BY / «») ; * les opérateurs booléens d’union OU / OR élargissent la requête car ils permettent d’accéder aux documents contenant au moins un des termes sélectionnés ; 29 L’ensemble des documents non-pertinents affichés suite à une recherche documentaire. Peut provenir d’une surindexation, ou de l’emploi de descripteurs polysémiques. D. Fabre - L’adéquation d’une démarche de veille aux besoins d’un établissement de formation : à Gobelins, l’école de l’image 86 * les opérateurs booléens d’intersection ET / AND / + restreignent la requête aux documents qui contiennent tous les termes en même temps ; * les opérateurs booléens d’exclusion SAUF / NOT / NOT AND / - éliment les termes non souhaités dans les documents recherchés ; * les troncatures * / ? / $ remplacent un ou plusieurs caractères ; * les opérateurs numériques = / < / > / <= / >= affinent l’équation de recherche sur les champs numériques (dates…) ; * le séparateur d’équation [] / () permet de mixer plusieurs opérateurs. Cette liste est donnée à titre indicatif, elle n’est pas exhaustive30. Tous les moteurs n’ont pas les mêmes conventions, ni les mêmes spécificités. Il convient de vérifier l’aide en ligne pour être sûr de son équation de recherche. 4.1.2 Traitement de l’information 4.1.2.1 Traitement-analyse des données collectées Le but de cette première étape est de rendre exploitables les informations brutes, de manière à répondre, par leur utilisation, aux objectifs de veille [13-Stiller]. La démarche s’inscrit toujours dans une perspective d’aide à la décision stratégique. Dans le scénario adopté, nous recommandons une démarche de traitement et d’analyse manuelle ou semi-automatique. › Elle peut commencer par une procédure manuelle de mise en forme comme le téléchargement de l’ensemble des références et résumés répondant à un profil donné, l’élimination, après évaluation, des informations manifestement inintéressantes, l’intégration du tout dans un fichier de traitement de texte, la rédaction de titres et de sous-titres pour l’ensemble des documents sélectionnés et l’addition de commentaires si besoin [6-Jakobiak]. Pour trier l’information, on peut la répartir ensuite en quatre niveaux : l’information très importante et prioritaire, l’information 30 Information inspirée du site consacré aux annuaires et moteurs de recherche, à la formation, à la recherche d’information et au référence ment <http://www.abondance.com> D. Fabre - L’adéquation d’une démarche de veille aux besoins d’un établissement de formation : à Gobelins, l’école de l’image 87 intéressante, l’information utile à l’occasion, l’information sans doute inutile [8Marti]. › Ce premier traitement se traduira par un classement des données collectées dans une grille d’analyse. Il sera éventuellement représenté sous la forme d’une indexation de références, de statistiques et de cartes graphiques (à partir des termes indexés) qui pourront servir ensuite dans l’étape d’analyse. Ce travail peut être entièrement réalisé par les documentalistes ou associer l’intervention humaine à des outils automatiques. Il peut encore être complètement automatisé avec des outils de catégorisation (ou indexation automatique), data-mining31, cartographie mais nous ne conseillons pas ce dernier choix en raison des importants paramétrages qu’il nécessite. Ces outils sont présentés dans l’Annexe 4. Il est recommandé, pour les petites structures comme celle de Gobelins, de préférer une solution intermédiaire. › La validation de l’information est une opération incontournable du processus de veille. Toutes les informations diffusées doivent faire état de leur source et de la vérification qui y a été apportée. La certification de validation s’applique particulièrement aux types de données que les documentalistes ne peuvent vérifier : l’information purement technique et l’information informelle transmise par les professeurs, qui a besoin d’être contrôlée, confirmée et validée par d’autres [13Stiller]. L’information trouvée via Internet doit, tout comme les autres types de supports, être vérifiée avant d’être utilisée et diffusée. Contrairement aux apparences, la profusion actuelle des informations disponibles est un moyen de diversifier les sources et d’augmenter ainsi la fiabilité des données collectées. Mais il faut choisir entre fiabilité ou rapidité de l’information. Les clés de la fiabilité sont la rétroaction (comparer les nouvelles données aux anciennes), le croisement des données et le choix des modèles graphiques de représentation [26-Contal]. 31 Ensemble des techniques permettant d’aller puiser des informations pertinentes dans les montagnes de données stockées dans les entreprises. D. Fabre - L’adéquation d’une démarche de veille aux besoins d’un établissement de formation : à Gobelins, l’école de l’image 88 4.1.2.2 Synthèse et mise en perspective L’information se présente maintenant sous forme de produit intermédiaire (tableau, graphique, statistique, résumé…). Le veilleur cherchera alors à dégager des perspectives, des tendances, des points singuliers, et il pourra construire une synthèse qui révèlera l’aspect stratégique des informations sélectionnées. Cette opération nécessite d’avoir du recul, du temps, et de connaître globalement le domaine [13-Stiller]. Le rédacteur offrira un produit à valeur ajoutée, ayant des qualités de lisibilité et de concision. La Direction de Gobelins devra prendre en considération le temps homme qui sera nécessaire à la réalisation de produits veille d’aide à la décision. 4.1.3 Diffusion de l’information L’action de veille n’a de sens que si ses résultats sont diffusés. La communication des résultats peut se faire par différents moyens (réseau, web, présentation orale) et sur des supports variés (papier, électronique…). Elle peut s’adresser à différents types de personnes et selon des fréquences à déterminer. La communication des résultats est suivie d’une évaluation de l’action de veille, et de son réajustement si nécessaire. Les avis des destinataires de la veille peuvent même aider à réorienter les objectifs et les moyens de la veille [13-Stiller]. Il conviendrait d’établir à Gobelins une liste de correspondants-veille prêts à accorder un peu de leur temps pour cette étape. Après avoir observé l’existant du Centre de Ressource, nous proposons des améliorations de produits et la création de nouvelles formules de diffusion : 4.1.3.1 Priorité à la diffusion électronique › Il conviendrait, en premier lieu, d’améliorer la présentation des documents sur le Groupe de travail-Veille. Cela consisterait à harmoniser le format, le nom et la date des documents, à faire une arborescence avec une possibilité de recherche par mot- D. Fabre - L’adéquation d’une démarche de veille aux besoins d’un établissement de formation : à Gobelins, l’école de l’image 89 clé, et à publier en entier les documents grâce à une GEIDE32. Cette dernière permettrait d’organiser le système informatique de diffusion et de transmission, et de simplifier la gestion et le stockage des documents [16-Bück]. Les documents primaires et secondaires (les études complètes, les résumés, les analyses, les statistiques…) seraient distingués. › Dans un second temps, nous pensons que la création d’un site web spécifique au Centre de Ressources est souhaitable car elle offre davantage de souplesse que l’utilisation de l’intranet ou du réseau. Cette solution donnerait la possibilité de prévoir un système d’alerte facile pour les nouveaux documents mis en ligne, puis d’établir un système d’archivage des documents qui ne sont plus d’actualité. Mais elle doit prendre en considération le droit de copie des revues : le réseau est considéré comme privé, alors que l’utilisation d’un site Internet demanderait des coûts supplémentaires de droits de copie. › L’abandon du papier au profit du support électronique et l’utilisation de l’intranet et du réseau sont un acquis considérable en temps et en souplesse de travail. Mais la confidentialité de certaines des informations transmises à la Direction nécessite une gestion rigoureuse des modalités d’accès et des mots de passe. › Ce type de diffusion ne doit pas faire négliger la communication orale, il vient en complément. Les relais oraux de diffusion sont importants pour que l’information circule et se répercute auprès de toutes les personnes à qui cela peut rendre service. La présentation de l’information lors des comités pédagogiques, comporterait des modules synthétiques et des points percutants, et solliciterait l’interactivité avec les autres intervenants 4.1.3.2 Produits-veille d’alerte et d’aide à la décision Les produits-veille se présentent sous des formes différentes qui sont fonction des objectifs de la veille et des contraintes budgétaires, et qui se répercutent sur le niveau d’analyse de l’information [13-Stiller]. Nous avons également pris en considération 32 Gestion électronique de l’information et des documents existant ou GED D. Fabre - L’adéquation d’une démarche de veille aux besoins d’un établissement de formation : à Gobelins, l’école de l’image 90 les habitudes informationnelles des personnes susceptibles d’être destinataires de la veille à Gobelins, et avons ainsi listé les produits qui avaient le plus de chance d’être lus et utilisés. › DSI ou Diffusion Sélective de l’Information La DSI permet d’alerter les utilisateurs de la parution récente de documents, d’informations rentrant dans leurs domaines d’intérêts et d’être ainsi au courant de l’actualité [24-Accart]. Elle est aussi appelée «profil documentaire ou personnalisé», « alerte » ou « technologie push33 ». La définition du profil documentaire suit les règles de toute recherche documentaire. Puis les équations sont testées sur les banques de données internes. La DSI peut être envoyée à un profil personnalisé (répondant au profil d’un seul utilisateur), ou à un profil de groupe. Elle peut prendre la forme d’une liste de références ou de résumés indicatifs de documents récemment parus, être publié sur papier ou envoyé par mail et ceci de manière régulière. Les logiciels documentaires actuels intègrent souvent un module de DSI. Couplé au module web ou Geide, l’utilisateur reçoit les références récentes qui l’intéressent, mais aussi le texte intégral d’un document. La DSI est essentielle pour passer d’une logique de gestion des stocks à celle de gestion des flux, pour optimiser l’efficacité et éviter que la veille ne devienne de la surinformation [12-Salmon]. › Lettre d’information La conception d’une Lettre d’information papier bi-mensuelle peut être envisagée si nous sommes sûrs qu’elle est lue, car elle demande un travail intense. Il sera nécessaire de vérifier l’accueil qui lui est réservé et l’usage qui en sera fait. Elle présenterait les acquisitions marquantes, les nouveaux sites web, les dernières expositions, les performances artistiques etc. avec des commentaires pertinents. 33 Dans la méthode « pull », l’utilisateur est à l’origine de la demande et accède uniquement à l’information qu’il a sollicitée. Dans la méthode « push », l’utilisateur n’a pas besoin d’aller à l’information, c’est l’information qui vient à lui. D. Fabre - L’adéquation d’une démarche de veille aux besoins d’un établissement de formation : à Gobelins, l’école de l’image 91 › Revue de presse Pour susciter la lecture, nous proposons une revue de presse très spécialisée, commentée rapidement, organisée de manière thématique et présentée de manière à ce que le lecteur sache immédiatement si un article l’intéresse. Sa parution doit avoir une fréquence régulière à définir selon les besoins des destinataires. › Synthèses et dossiers documentaires Nous pensons intéressant également que les documentalistes du Centre de Ressources réalisent des synthèses et des dossiers documentaires à la demande. Les dossiers thématiques pourraient avoir pour sujet : les formations aux jeux vidéos, les formations à l’INA34, la création d’une licence-pro à Estienne, la filière reprographie, le numérique en photo, les écoles européennes... En formation continue, les documentalistes pourraient constituer des dossiers contractuels sur des entreprises avec la structure économique, les rachats…. Les sujets seront réactualisés lors de réunions (dont la fréquence est à définir) ou grâce à des échanges de mails. 4.1.3.3 Progiciels de veille Les progiciels de veille sont des outils intégrés qui rassemblent des fonctionnalités couvrant le champ complet des besoins en matière de veille. Plus précisément, ils offrent des fonctionnalités d’acquisition externe et interne des informations, de stockage et de traitement, d’analyse, de mise en forme documentaire, de diffusion et d’administration. Nous n’avons pas pu, dans le temps imparti, analyser les outils logiciels en veille. Nous avons mis en annexe 4 une présentation récente des logiciels disponibles, classés par fonctionnalité. La recherche sur des sites comme <http://www.abondance.com>, la participation à des forums de discussion permettraient de connaître les caractéristiques de chaque logiciel en matière de 34 Institut National de l’Audiovisuel, concurrent direct de l’école en Formation Continue D. Fabre - L’adéquation d’une démarche de veille aux besoins d’un établissement de formation : à Gobelins, l’école de l’image 92 sources (web visible ou invisible), syntaxe de recherche (opérateurs booléens…), présentation, analyse et gestion des résultats (classement, validité des liens, mise à jour…), mais aussi les caractéristiques techniques (poids, plate-forme, compatibilité…). L’avis d’un destinataire de la veille serait utile pour la sélection. Et la documentaliste ferait, après avoir effectué des tests, l’inventaire des atouts et des limites des logiciels. D. Fabre - L’adéquation d’une démarche de veille aux besoins d’un établissement de formation : à Gobelins, l’école de l’image 93 4.2 Animation d’un réseau de veilleurs, à moyen et long terme Après un scénario s’inspirant des méthodes traditionnelles de veille et restant dans la sphère du Centre de Ressources, nous préconisons la mise en place d’un réseau de veilleurs-experts qui valident les informations stratégiques et surtout en apportent de nouvelles. Le réseau rapatriera des informations qui ne sont pas disponibles dans le système d’information classique. Il peut s’agir de connaissances explicites mais qui ne sont jamais diffusées habituellement, et de connaissances et savoir-faire implicites dont la transmission enrichirait l’organisme. Ce réseau pourrait intervenir en complément de la proposition décrite précédemment. La constitution d’une veille alimentée par un réseau de veilleurs n’est valable que si l’organisme facilite les flux d’information, s’il les fait circuler et connaître. Il est nécessaire de « repérer le terrain » et de former le personnel. Pour François Jakobiak, « l’idéal est de créer au préalable de véritables réseaux de complicité, constitués de personnes convaincues de la nécessité de travailler ensemble, souhaitant le faire et aimant coopérer entre elles »[6]. La sensibilisation au projet est un préalable à la mise en place des outils informatiques. Les consultants externes qui sont dégagés des opérations de documentation quotidiennes ont parfois plus de facilités pour développer des projets d’envergure. Ils ont comme avantages la simplicité, la confidentialité, l’expertise technique, l’apport en main d’œuvre et la protection de l’information [8-Martinet&Marti]. 4.2.1 Connaissances et savoir-faire dans une école Une base du knowledge management est constituée par la détermination des connaissances vives de l’entreprise, du « capital immatériel ». L’éminence des professeurs et la qualité des élèves sortant forgent la réputation d’une école. Les forces vives d’une école sont, avant tout, les pratiques pédagogiques et les savoirs enseignés aux élèves. C’est une information que le Centre de Ressources ne peut, structurellement, pas récupérer. D. Fabre - L’adéquation d’une démarche de veille aux besoins d’un établissement de formation : à Gobelins, l’école de l’image 94 Nous recommandons pour la collecte et la capitalisation systématique des connaissances, l’élaboration d’outils de planning et de programmation [6-Jakobiak]. Pour les données formelles, parallèlement à la veille automatique ou la collecte faisant suite à une recherche documentaire, l’animateur du réseau de veille élaborera un programme de collecte périodique des données récupérées par les correspondantsveille et appartenant : - à des formations concurrentes : leurs programmes, voire, leurs supports de cours, leurs communiqués de presse et rapports annuels. Cela permettra de mieux connaître les objectifs des écoles et l’évolution des formations, des contenus... - à des fournisseurs et prestataires de service : les informations technologiques et technico-économiques. Les enseignants récupèreront leurs plaquettes publicitaires, leurs catalogues… - à des entreprises dans lesquelles sont placés des élèves pendant les formations. Ils accèderont à leurs communiqués de presse, leurs rapports annuels… Il sera nécessaire de systématiser les compte-rendus après chaque visite en entreprise effectuée par les professeurs, et de centraliser les rapports de stage des élèves. La responsable du Centre de Ressources créera des tableaux recensant toutes les formations concurrentes, tous les fournisseurs et toutes les entreprises d’accueil. Elle y récapitulera les coordonnées, les contacts, les parutions accessibles et à quelle date… La collecte en continu de renseignements informels glanés au hasard des rencontres par les professeurs et responsables de département, est plus difficile à organiser. Ces observateurs-spécialistes ont une fonction qui les met en contact avec l’extérieur et favorise les rencontres. Ils se tiennent constamment en alerte pour récupérer des informations neuves et capitales. Les informations qui en découlent sont récentes, mais elles sont transmises dans un cadre informel, donc elles ne sont pas toujours de la meilleure qualité. Il convient de les recouper avec d’autres sources et d’en contrôler ainsi la fiabilité. Par ailleurs le retour de ce type de sources est difficile à organiser. D. Fabre - L’adéquation d’une démarche de veille aux besoins d’un établissement de formation : à Gobelins, l’école de l’image 95 Plus facile serait la collecte systématique de plaquettes commerciales dans les foires et expositions. Il conviendrait d’instaurer un tableau chronologique avec tous les grands événements de l’année, quelle personne devra y participer, qui en fera un compte-rendu... Mais pour qu’elle soit utile, cette collecte devra être suivie d’une analyse et d’une diffusion. Il est impossible de planifier de manière générale cette collecte. Pour qu’elle ait des chances de succès, il faut faire du sur-mesure, avoir une méthode spécifique, élaborée, mise en place et contrôlée en fonction des besoins propres de l’entreprise, mais aussi de sa culture, de son patrimoine, de sa façon de s’organiser, de fonctionner, de produire. Les « réseaux de complicité » peuvent constituer une structure à partir de laquelle sera construit un dispositif général de collecte de l’information informelle [5-Jakobiak]. 4.2.2 Redynamisation du réseau 4.2.2.1 Modification des comportements La responsable du Centre de Ressources avait démarré une dynamique de réseau avec le Groupe de travail Veille. Un responsable-veille par département était amené à collaborer à ce dernier. L’analyse de l’existant et des pratiques du personnel ont montré les limites et les difficultés de ce réseau (cf. 3.2.3). Il n’est pas facile de motiver les experts à partager leurs connaissances car ils ont leurs habitudes, leurs craintes et parce qu’ils ne travaillent pas de la même manière. Ces groupes de travail devront trouver un intérêt à travailler ensemble et contribuer à la capitalisation et au partage des connaissances. Une meilleure sensibilisation à la veille obligerait donc à réfléchir à une nouvelle manière de dynamiser et de motiver le réseau de correspondants-veille existant depuis deux ans. Elle tenterait de transformer une position de consommateur en une position d’acteur-consommateur. Face aux problèmes de circulation de l’information dans l’entreprise, Bruno Martinet et Yves-Michel Marti distinguent deux approches intéressantes pour modifier les comportements des collaborateurs de l’entreprise [8] : D. Fabre - L’adéquation d’une démarche de veille aux besoins d’un établissement de formation : à Gobelins, l’école de l’image 96 a- Implication et imitation de la hiérarchie L’approche Top-down considère l’exemple du chef comme déterminant pour changer les comportements. Si le chef se met à transmettre systématiquement l’information dont il dispose, et qu’il le fait savoir ; s’il joue en plus de systèmes de récompenses et des réprimandes, ses collaborateurs l’imiteront probablement bientôt. b- Sensibilisation et motivation à la veille L’approche « Bottom-up » joue sur l’effet d’entraînement d’un groupe motivé. La difficulté est au départ d’identifier les quelques personnes favorables à la veille et qui permettront de développer une approche subversive ». Il est important de rassembler ces personnes en réseau et d’utiliser des techniques d’influence comme : la réciprocité (en cadeau, service), l’engagement progressif par un test préalable, la preuve sociale (par les autres), la sympathie (convaincre un ami de la personne), l’autorité (réelle ou apparente), la rareté et la compétition (ce sont les informations censurées ou à diffusion limitée qui attirent). On peut donc les rendre rares en les diffusant à peu de personnes). 4.2.2.2 Formation du personnel Une des solutions pour développer la culture de l’intelligence économique et du partage des connaissances chez les cadres serait d’accorder des sessions de formation continue dans ce domaine. Le partage des connaissances n’étant pas toujours naturel, une formation au knowledge management les aiderait à trouver des avantages et à assimiler le processus. Malheureusement les initiatives encouragées en ce sens profitent surtout aux cadres de l’Etat, or « s’il faut attendre que les jeunes diplômés formés à l’intelligence économique accèdent aux postes à responsabilité, la situation n’est pas près d’évoluer » constate Philippe Baumard co-auteur du rapport Martre [2]. 4.2.2.3 Choix des personnes ressources-clés du réseau de veille. François Jakobiak prône un va-et-vient constant entre trois réseaux d’acteurs : celui des observateurs, chargés de la recherche, la collecte et la diffusion de D. Fabre - L’adéquation d’une démarche de veille aux besoins d’un établissement de formation : à Gobelins, l’école de l’image 97 l’information brute sélectionnée ; celui des experts (ou analyseurs) qui traitent et valident l’information ; celui des décideurs qui l’utilisent [5]. Ce choix suppose de connaître très bien le personnel de Gobelins et de demander des conseils aux services de management et de ressources humaines. Pour mieux connaître les formateurs de Formation Continue, les documentalistes pourraient par exemple participer aux réunions de formateurs de Formation Continue par filière. Ces réunions permettent de faire un bilan de l’année passée et d’annoncer les perspectives de l’année à venir. Même si elles abordent les questions de logistique, d’évaluation des formateurs…, elles permettent au service de Formation Continue d’être au courant « de l’intérieur », et de maintenir de bonnes relations avec les intervenants extérieurs. Il semble intéressant d’y faire participer un documentaliste afin qu’il présente aux formateurs les services offerts par le Centre de Ressources, mais aussi qu’il fasse découvrir aux intervenants extérieurs l’action engagée en veille et surtout les collaborations possibles (exemple : le besoin en expertise pour la veille technologique...). 4.2.3 Procédés et outils de knowledge management 4.2.3.1 Procédés de knowledge management appliqués à la veille Nous préconisons une collaboration des documentalistes avec les Directions, et en particulier la Direction des Ressources Humaines pour faire adopter par les employés des méthodes de knowledge management, de benchmarking, de communautés de pratiques, de workflow… Nous proposons ici d’étudier une série d’outils pouvant aider à la fois les veilleurs et les knowledge managers. Le benchmarking ou étalonnage compétitif consiste à « comparer les résultats d’une activité d’une entreprise à ceux d’une autre entreprise considérée comme la meilleure dans ce domaine » [12-Salmon]. Néanmoins cette comparaison ne s’exerce pas seulement avec des concurrents, mais surtout avec des entreprises de secteurs différents qui ont des performances remarquables dans telle tâche ou telle fonction D. Fabre - L’adéquation d’une démarche de veille aux besoins d’un établissement de formation : à Gobelins, l’école de l’image 98 analogue [32-Camp]. Cela consiste à « rechercher les méthodes les plus performantes pour une activité donnée, permettant de s’assurer une supériorité ». Il semble évident que rares sont les concurrents qui acceptent de collaborer, mais observer les méthodes d’autres industries est souvent plus enrichissant que de rester en terrain connu. Et si elle peut s’apparenter à de l’espionnage industriel, cette démarche est légale. Nos premiers efforts pourraient se porter sur d’autres établissements de la CCIP, dans d’autres domaines, pour étudier leurs méthodes (cf ESIEE, Advancia). N’étant pas face à des concurrents directs, l’accueil sera probablement favorable. Ensuite, une stratégie d’approche plus réfléchie devra être mise en place pour se rendre dans d’autres établissements d’enseignement artistique, souvent concurrents. La liste effectuée par le Centre de Ressource, permettrait de lister les écoles à voir en priorité. Dans le cas d’une école, cela suppose : - de déterminer avec la Formation Continue ou la Formation Initiale l’activité qu’elle veut améliorer ; - d’identifier les écoles ou organismes de référence, et les moyens de les rencontrer (pendant leurs Journées Portes Ouvertes et sur les salons des formations…) ; - de collecter déjà des données les concernant ; - de sélectionner des méthodes appropriées de collecte de données (questionnaire ou une fiche de visite pour pouvoir discuter des méthodes observées…) ; - de désigner les employés de Gobelins qui s’y rendront. Après la visite : - un compte-rendu analysera la force et les méthodes des concurrents, et déterminera l’écart concurrentiel entre les méthodes ; D. Fabre - L’adéquation d’une démarche de veille aux besoins d’un établissement de formation : à Gobelins, l’école de l’image 99 - la direction verra comment intégrer les conclusions de l’enquête de benchmarking dans ses objectifs fonctionnels ; - les principes opérationnels définis seront traduits en applications concrètes. La rédaction de rapports d’étonnement pourrait devenir un réflexe généralisé après les marchés, les salons et les festivals. Un calendrier prévisionnel serait établi pour anticiper les visites et déterminer : les lieux, les dates, les visiteurs potentiels et celui qui fera le compte-rendu. Comme en benchmarking, il conviendrait de repérer au préalable les lieux importants et les entreprises qui seront présentes, de désigner les professionnels à rencontrer et les employés de Gobelins qui s’y rendront. Au retour des visites, nous devrions nous retrouver avec une fiche standard contenant : le lieu, les dates et horaires de visite, les concurrents présents, les prestations et nouveautés présentées, l’impression générale, les personnes rencontrées… Les bulletins d’information devront être ciblés pour que ces données ne soient pas perdues mais bien diffusées aux bonnes personnes. Il est important d’identifier qui fait quoi et qui reçoit quoi. Un SGBD ou Système de Gestion de Bases de Données permet l’exploitation et le croisement de plusieurs bases de données [16-Bück]. Cela pourrait être utile pour gérer les différentes bases de données existant sur les élèves et les entreprises. Il pourrait être intéressant de travailler sur l’accessibilité du « fichier-Entreprises » du service Développement, aux services pédagogiques (avec l’aide du service informatique et du service développement). Il serait également utile de développer un système de mise à jour du fichier d’écoles européennes sur le groupe de travailVeille (avec les formations dispensées et les organismes partenaires…). Il conviendrait également de compléter les autres bases de données existant dans les différents services : à l’accueil, à la formation continue… Les réseaux extérieurs sont importants pour développer la veille. Il est intéressant que les veilleurs soient vigilants et participent à des initiatives comme le réseau D. Fabre - L’adéquation d’une démarche de veille aux besoins d’un établissement de formation : à Gobelins, l’école de l’image 100 d’experts pour la Création d’un pôle de veille pour la filière image en Seine SaintDenis…[7], ou encore le Pôle image francilien qui rassemblait en 2002 des entreprises et des formations dans la filière image (dont Gobelins), a développé des expositions comme « Et voilà le travail » à Montreuil, et participé à plusieurs salons. Un portail permettrait de rassembler l’information et la connaissance disséminées dans de multiples bases, liées à de multiples applications. Il rassemblerait des informations internes et externes (car il est accessible par un navigateur) et offrirait une grande facilité de paramétrage et de personnalisation [23-Remize]. Le réseau pourrait échanger ses connaissances grâce à des solutions logicielles qui contribuent autant à des systèmes de veille que des systèmes de knowledge management comme le groupware ou collecticiel. C’est un ensemble d’applications informatiques autorisant toute forme de travail à distance à l’intérieur ou l’extérieur de l’entreprise [16-Bück]. Sur ces plates-formes d’échange, les informateurs en réseau peuvent exprimer leur jugement. Il peut s’agir de messageries, de téléréunions, de forums, de Ged… Les weblogs (ou blogs) en font partie. Ils offrent la possibilité de mettre en ligne très facilement une page web, et de constituer ainsi des sites personnels. Les wikis sont semblables aux weblogs sauf que le nombre de contributeurs potentiels est élargi. N’importe qui peut modifier à sa guise le contenu du site, qui devient alors très dynamique [15-Balmisse]. 4.2.3.2 Outils de knowledge management Nous n’avons pas été en mesure de présenter un comparatif des solutions logicielles en knowledge management, en raison du manque de temps, mais aussi en raison du manque de compétences dans les domaines des ressources humaines, du management… Nous avons ajouté en annexe 4 une liste non exhaustive de noms de logiciels pour chaque type d’outil. Le commanditaire devra d’abord décider quels types de capitalisation ou de collaboration il souhaite voir développer dans l’école. D. Fabre - L’adéquation d’une démarche de veille aux besoins d’un établissement de formation : à Gobelins, l’école de l’image 101 En dix ans d’existence, trois grands types de méthodes se sont distingués en knowledge management. Notons qu’elles ont souvent été mises à l’essai dans de grands groupes industriels et nous pensons que la dimension de l’organisme étudié ne sera pas propice à l’installation de tels systèmes (qui sont trop lourds, lents et coûteux) [21-Prax]. Il s’agit : - des méthodologies de capitalisation des retours d’expérience, de construction d’une mémoire d’entreprise avec une approche partant de l’expérience terrain et remontant les cycles d’abstraction (bottom-up). - des méthodologies de modélisation de l’entreprise vue comme un système de connaissances avec une approche plutôt du haut vers le bas (top down). Elles partent d’une analyse systémique ou d’une modélisation de l’entreprise. - Les méthodologies de capitalisation des savoirs informels ou catégories d’outils qui répondent au problème de repérage de l’information dans un contexte non documenté, informel, plutôt oral ou pratique. D. Fabre - L’adéquation d’une démarche de veille aux besoins d’un établissement de formation : à Gobelins, l’école de l’image 102 Conclusion D. Fabre - L’adéquation d’une démarche de veille aux besoins d’un établissement de formation : à Gobelins, l’école de l’image 103 A l’issue de notre stage, nous avons avancé des méthodes qui pourraient s’adapter à la complexité des besoins en veille de Gobelins. La solution adoptée en définitive dépendra du choix de la Direction quant à la délimitation du public (juste la formation continue, uniquement les formations « artistiques »…), des moyens financiers et humains accordés… Nous avons rassemblé dans le tableau suivant des arguments pouvant aider au choix de propositions faites. Tableau 9 : Comparaison des avantages et inconvénients des deux scénarios proposés SCENARIO VEILLE AVANTAGES CELLULE DE VEILLE SEMI-AUTOMATISEE Une dynamisation et une meilleure reconnaissance du Centre de Ressources. Une mise en place relativement rapide INCONVENIENTS Le Centre de Ressources risque de s’éloigner de sa mission d’origine, pédagogique. Nécessite de nouveaux moyens humains, au moins pour la mise en place COUTS Investissement qui peut-être relativement limité. Les coûts dépendent du choix du logiciel. ANIMATION D’UN RESEAU Un contact permanent avec les utilisateurs et donc une bonne connaissance de leurs besoins. Mêmes inconvénients avec, en plus, un risque plus rapide d’essoufflement. Soumis aux aléas de la disponibilité et de l’envie de chacun. Une mise en place qui peut être longue et fastidieuse Fort investissement financier si des solutions de knowledge management sont choisies. Fort investissement personnel de la responsable. OBJECTIFS « Informatiser » la veille, et la Externaliser la veille hors du développer dans le Centre de Centre de Ressources, Ressources impliquer le personnel et développer « l’humain » D. Fabre - L’adéquation d’une démarche de veille aux besoins d’un établissement de formation : à Gobelins, l’école de l’image 104 Il pourra s’agir d’un entrecroisement de scénarios. La taille de l’école sera aussi un facteur déterminant. Selon Jakobiak il semble nécessaire, dans une petite entreprise, de limiter la recherche d’information à quelques dossiers d’information stratégique sur le sujets critiques pour lesquels l’entreprise doit impérativement être renseignée [6]. Ces dossiers doivent permettre une surveillance de l’environnement technologique et économique pour en déduire les menaces ou les opportunités de développement. La difficulté des projets de veille et de knowledge mangement est « qu’il ne suffit pas de connaître les principes de veille, il faut aussi y adhérer, les appliquer à la fois avec imagination et rigueur, et insuffler à l’entreprise cet état d’esprit » [12-Salmon]. Dans les processus de veille (cf.4.2), les documentalistes utilisent leurs propres compétences ainsi que des capacités à conduire un projet. Elles sont amenées à comprendre le métier, l’organisation, la culture et la stratégie du client, décrypter ses besoins en veille, accéder à une large diversité de sources et savoir les sélectionner, maîtriser les techniques d’investigations auprès des sources formelles et informelles, interpréter et restituer l’information collectée, alerter le client [1-AFNOR]. Les projets de réseaux de veilleurs et de knowledge management (cf.4.3) nécessitent des savoir-faire complémentaires : la pédagogie, l’approche stratégique de l’organisme, l’animation de réunion et la gestion de séances de créativité, l’analyse des organisations humaines, la formulation de recommandations, le management de groupes de projet. D. Fabre - L’adéquation d’une démarche de veille aux besoins d’un établissement de formation : à Gobelins, l’école de l’image 105 Bibliographie D. Fabre - L’adéquation d’une démarche de veille aux besoins d’un établissement de formation : à Gobelins, l’école de l’image 106 Cette bibliographie analytique sur « l’adéquation d’une démarche de veille aux besoins d’un établissement de formation » a été classée de manière thématique, puis par ordre alphabétique de nom d’auteur (ou d’organisme, ou de site web), et de manière chronologique décroissante s’il y avait plusieurs ouvrages du même auteur. Les numéros des notices servent de référence pour les renvois du mémoire. Les recherches ont été arrêtées au 3 octobre 2004. ____________________________________________________________________ Intelligence économique et veille [1] Normalisation française XP X 50-053, Prestations de veille, prestation de mise en place d’un système de veille / AFNOR.- Paris-La Défense : AFNOR, avril 1998.- 23 p. Définition de la norme AFNOR XP X 50-053 contribue à améliorer la qualité des prestations dans la mise en place d’un système de veille. Elle apporte au prestataire et à l’entreprise une terminologie commune, un descriptif de l’offre et une clarification des rôles et des engagements respectifs. [2] Le rapport Carayon fait le bon diagnostic. Mais sa démarche est centrée sur la sphère politico-administrative / Philippe Baumard.- [en ligne] Lettre Sentinel n°7, juillet-août 2003 http://infosentinel.com/info/article8078baumard.php [Consulté le 15/10/2003] Premières impressions du co-auteur du rapport Martre, sur le rapport Carayon. Réflexions quant à la difficultés de développer l’intelligence économique dans le contexte française d’incompréhension mutuelle entre le public et le privé. [3] L’intelligence économique et stratégique dans les entreprises françaises / Franck Bournois, Pierre-Jacquelin Romani ; IHEDN (Institut des Hautes Etudes en Défense Nationale).- Paris : Economica, 2000.- 278 p. Ouvrage répertoriant l’analyse de 1200 grandes entreprises françaises à travers des données consacrées à l’intelligence économique et stratégique. Opération inédite de benchmarking, mais axée sur la culture du renseignement-défense et de la guerre économique. D. Fabre - L’adéquation d’une démarche de veille aux besoins d’un établissement de formation : à Gobelins, l’école de l’image 107 [4] Rapport au Premier Ministre, l’Intelligence Economique, la compétitivité et la cohésion sociale / Bernard Carayon.– [en ligne] Paris : La Documentation Française, juillet 2003.- 176 p.<www.ladocumentationfrancaise.fr/brp/notices/034000484.shtml> [Consulté le 14/11/2003] 10 ans après le rapport Martre, 38 propositions pour développer l’Intelligence Economique, la compétitivité et la cohésion sociale. [5] Exemples commentés de veille technologique / François Jakobiak.- Paris : Les Editions d’Organisation, 1992.- 198 p. Explication concrète du système de veille technologique mis en place par François Jakobiak : de la récupération du Dossier Général de l’Information (DGI), à la création du Dossier d’Information Stratégique (DIS) et sa mise à jour, puis aux fiches-synthèse et aux actions auprès du décideur. [6] Pratique de la veille technologique / François Jakobiak.- Paris : Les Editions d’Organisation, 1991.- 232 p. Définition de la veille dans les secteurs d’activité économique et industrielle, à partir des 4S : Structure, Surveillance, Secteurs et Système. [7] Création d’un pôle de veille pour la filière Image en Seine-Saint-Denis / Isabelle Lebo, Catherine Maria, Pierre N’Guyen, François Winicki. – Etude réalisée pour l’IMSIS.- MISTE-ESIEE, 29 avril 2003.- 42 p. + Ann. Etude réalisée pour l’IMSIS, l’Institut du Management et de la Sécurité de l‘Information Stratégique, partenaire de l’ESIEE et la CCIP. Elle vise à développer une structure de veille technologique, concurrentielle, économique et juridique sur les mutations technologiques et le développement de la filière image, à destination des entreprises et collectivités de la Seine Saint-Denis. [8] L’intelligence économique. Les yeux et les oreilles de l’entreprise / Bruno Martinet, Yves-Michel Marti.- Paris : Les Editions d’Organisation, 1995.- 244 p. D. Fabre - L’adéquation d’une démarche de veille aux besoins d’un établissement de formation : à Gobelins, l’école de l’image 108 Les enjeux de l’information pour l’entreprise : comment acquérir, traiter et diffuser de l’information stratégique. Les problèmes de déontologie, de protection et de sensibilisation de toute l’entreprise au service d’intelligence économique. [9] La veille technologique, concurrentielle et commerciale / Bruno Martinet, JeanMichel Ribault.- Paris : Les Editions d’Organisation, 1989.- 300 p. Ouvrage répertoriant les différents types de veille et décrivant la succession de méthodes à appliquer dans un système de veille. [10] Rapport du groupe « Intelligence économique et stratégie des entreprises » / Commissariat général du plan ; président du groupe Henri Martre.- Paris : La Documentation Française, 1994.- 213 p. Acte fondateur de l’intelligence économique en France, ce rapport définit les mesures à prendre pour promouvoir son application, dans les entreprises d’abord, mais aussi au niveau national, grâce à la planification stratégique. [11] Maîtriser la veille pour préparer l’intelligence économique / Denis Meingan, Isabelle Lebo, septembre 2004.<http://www.knowledgeconsult.com/fr/prive/LB_veille_3.pdf> [Consulté le 15/09/2004] « Livre blanc » sur la veille fait par un consultant en veille et knowledge management et apportant des notions récentes dans le domaine et des représentations graphiques très claires. [12] L’intelligence compétitive : une combinaison subtile pour gagner ensemble / Robert Salmon, Yolaine de Linares.- Paris : Economica, 1997.- 224 p. Notamment les chapitres 4 « L’information en partage » et 6 « Des yeux pour voir ». Veille technologique, agilité gestionnaire, management du savoir, vision stratégique : autant de thèmes inclus dans le concept d’intelligence compétitive ici développé par le vice-président de L’Oréal. Le livre insiste particulièrement sur la notion de vision, principal moteur du changement pour une entreprise, comme pour un État. D. Fabre - L’adéquation d’une démarche de veille aux besoins d’un établissement de formation : à Gobelins, l’école de l’image 109 [13] Analyse et synthèse de l’information / Henri Stiller.– Archimag, juin 2003, n°165, p. 40-42 Analyse de la norme AFNOR XP X 50-53, par le PDG d’Histen Riller, une société prestataire en veille. Knowledge management [14] Le rôle de l’information et des hommes dans la gestion des connaissances / Jean-François Ballay.- Document numérique, décembre 2000, vol.3, n°3-4 : Gestion des documents et gestion des connaissances, coordonné par Gérard Dupoirier et Jean-Louis Ermine, p.301 Après l’analyse du cycle de vie des connaissances, l’auteur montre comment elles se valorisent au fûr et à mesure qu’elles se diffusent et se valident. Il présente l’outil de groupware et d’autres outils de capitalisation des connaissances plus stabilisées et normalisées (intranet…). Il montre enfin comme il est important de relier ce système de gestion des connaissances au management opérationnel des compétences. [15] Gestion des connaissances : outils et applications du knowledge management / Gilles Balmisse.- Paris : Vuibert, collection Entreprendre Informatique, 2002.- 372 p. Analyse des outils et de la mise en œuvre du knowledge management, avec un éclairage sur les technologies clés : text mining, organisation des connaissances et cartographie sémantique. [16] Le management des connaissances, mettre en œuvre un projet de knowledge management / Jean-Yves Bück.- Paris : Les Editions d’Organisation, 1999.- 207 p. Synthèse sur les enjeux et pratiques permettant aux entreprises de gérer et valoriser leur capital intellectuel ; puis détails de la mise en œuvre s’adressant aux directeurs de ressources humaines et dirigeants. [17] Informations et connaissances : quelles implications pour les projets de capitalisation de connaissances / Jean Caussanel, Eugène Chouraqui.- Document D. Fabre - L’adéquation d’une démarche de veille aux besoins d’un établissement de formation : à Gobelins, l’école de l’image 110 numérique, décembre 2000, vol.3, n°3-4 : Gestion des documents et gestion des connaissances, coordonné par Gérard Dupoirier et Jean-Louis Ermine, p.101-119 Examen de différentes approches de capitalisation des connaissances à travers le filtre de deux orientations théoriques : l’une orientée information, l’autre orientée connaissances. Sont évoquées ensuite les implications sur les méthodologies qui mettent en œuvre ces différentes approches. [18] Partage des connaissances ou partage des documents ? / Elisabeth Kolmayer, Marie-France Peyrelong.- Document numérique, décembre 2000, vol.3, n°3-4 : Gestion des documents et gestion des connaissances, coordonné par Gérard Dupoirier et Jean-Louis Ermine, p. 283-299 Définition du processus de capitalisation des connaissances individuelles, puis analyse du passage des connaissances aux documents collectifs. Enfin, explication des processus d’appropriation des connaissances, par les utilisateurs. Trois points de vue pour cette analyse : pragmatique, pédagogique et cognitif. [19] Communauté de pratiques ; Les désillusions constructives / Christian Marcon.Veille Magazine, novembre 2003, n°69, p.22-25 Les limites du tout technologique, au profit des dimensions humaines et sociales des communautés de pratiques. [20] Le knowledge management, entre effet de mode et ré-invention de la roue / Jean Michel.- Documentaliste-Sciences de l’information, vol.38, n°3-4, septembre 2001, p.176-186 Réflexion sur les difficultés de l’intégration du knowledge management dans les entreprises. Il rappelle la nécessité de mettre le personnel au centre de sa mise en œuvre et de ne pas focaliser sa démarche sur les outils informatiques. [21] Le guide du knowledge management : concepts et pratiques du management de la connaissance / Jean-Yves Prax.- Paris : Dunod, 2000.-266 p. Outil indispensable pour appréhender le knowledge management, avec des méthodes de conduite de projet et de nombreux cas concrets. D. Fabre - L’adéquation d’une démarche de veille aux besoins d’un établissement de formation : à Gobelins, l’école de l’image 111 [22] Ged ; La technologie n’est pas tout / Michel Remize.- Archimag, novembre 2003, n° 169 Compte-rendu d’un débat novateur du Forum de la Geide 2003, dédié à l’impact social des technologies de l’information dans les sociétés et administrations. [23] Des outils qui ne bricolent pas / Michel Remize.- Archimag, septembre 2002, n°157 Réflexion générale sur l’apport des outils logiciels dans le knowledge management et la veille. Outils de veille et de knowledge management [24] DSI : l’information profilée / Jean-Philippe Accart.- Archimag, juin 2002, n°155 Explication détaillée des moyens et des enjeux de la Diffusion Sélective de l’Information [25] Moteurs de recherche entre Humanisation et Automatisation / Mireille Boris.Veille Magazine, mai 2003, n°64, p.16-17 Les deux grande écoles d’éditeurs de moteurs de recherche : entre le tout automatique et l’humanisation de la technique pour un améliorer résultat. [26] Fiabiliser les sources du web / Philippe Contal.– Archimag, mai 2003, n°164, p. 33-34 La profusion d’information actuelle est, contrairement aux apparences un moyen de diversifier les sources et d’augmenter ainsi la fiabilité des données collectées. [27] Surveillance de sites web : soyez en alerte / Mehdi Gharsallah.- Archimag, décembre 2003, n°170 Présentation des derniers agents de surveillance de pages web, avec les critères de sélection qui sont déterminants. [28] Le bon choix pour veiller / Charlotte Perrin.- Archimag, novembre 2000, n° 139 D. Fabre - L’adéquation d’une démarche de veille aux besoins d’un établissement de formation : à Gobelins, l’école de l’image 112 Présentation et spécificités des logiciels de veille existant. [29] Equipez-vous / Michel Remize.- Archimag, septembre 2002, n°157, p.21-26 Focus sur une sélection de développements et de fonctionnalités appelés à faciliter la vie des knowledge managers et veilleurs, à travers quelques logiciels phares. [30] Intelligence stratégique sur Internet : comment développer efficacement des activités de veille et de recherche sur les réseaux, moteurs de recherche, réseaux d’experts, agents intelligents / Carlo Revelli.- Paris : Dunod, 2000.- 212 p. Comment développer des activités de veille et d’intelligence économique avec les stratégies et les outils répondant le mieux à la demande. [31] La veille stratégique sur Internet / Henri Samier et Victor Sandoval.- Paris : Hermès, 2002.- 191 p. Plusieurs méthodes et outils de veille sur Internet sont exposés, en fonction des types d’informations recherchées. Les outils sont analysés et comparés. Les auteurs abordent ensuite des exemples concrets. Méthodologies [32] Le Benchmarking : pour atteindre l’excellence et dépasser vos concurrents / Robert C. Camp.- Paris : Les Editions d’Organisation, 1992.- 224 p. Cet ouvrage de référence explique comment pratiquer le Benchmarking, et quels bénéfices tirer de son application. Il est illustré de nombreux exemples et d’une étude de cas menée chez Xerox Corporation. [33] Le besoin d’information : formulation, négociation, diagnostic / Yves-François Le Coadic.- Paris : ADBS Editions, 1998.- 191 p. Ouvrage accordant une place centrale aux usagers dans les sciences de l’information et présentant les méthodes pour aborder les besoins en information. D. Fabre - L’adéquation d’une démarche de veille aux besoins d’un établissement de formation : à Gobelins, l’école de l’image 113 [34] Stratégie marketing des services d’information : bibliothèques et centres de documentation / Florence Muet, Jean-Michel Salaün.- Paris, Editions du Cercle de la Librairie, mars 2001.- 221 p. Mise en œuvre d’une démarche marketing dans des services d’information. En particulier l’analyse préalable (interne, public, externe) menant au diagnostic. [35] Evaluer la demande et les besoins en information : pour des enquêtes croisées / Sophie Ranjard.- Documentaliste-Sciences de l’information, mars 2001, vol.38, n°1, p.14-23 Diverses méthodes d’enquêtes par questionnaire et par entretien, pour connaître la demande et évaluer les besoins d’une collectivité en informations documentaires. Divers [36] Les activités liées à l’image / CCIP Seine Saint-Denis, juin 2001.<http://www.ccip93.ccip.fr/pdf/ficheSSDcomplet.PDF> [Consulté le 15/10/2003] Etude sectorielle présentant les particularités du secteur de l’image et donnant des statistiques sur le département de la Seine-Saint-Denis. [37] Le SCAN, des contenus d’enseignements et un laboratoire de recherches / Paul Devautour, Jérôme Joy, Jo Mailland, mars 2000.<http://scan.villa-arson.org> [Consulté le 25/09/2003] Programme hébergeant un observatoire scientifique et artistique s’appuyant sur des communications de chercheurs et d’artistes en résidences et sur un réseau international de correspondants. Ce programme (1999-2003) prévoit aussi de développer la coordination pédagogique inter-écoles. [38] Ville de Paris : les grandes écoles, joyaux mal servis / Marc Dupuis.- Le Monde de l’éducation, février 2003, p.52-53 Articles faisant état de l’état de délabrement et d’exiguïté des grandes écoles parisiennes, écoles souvent situées dans des bâtiments classés qu’il serait trop coûteux de restaurer, et refusant la délocalisation en banlieue. D. Fabre - L’adéquation d’une démarche de veille aux besoins d’un établissement de formation : à Gobelins, l’école de l’image 114 [39] La veille thématique du Musée d’art contemporain de Montréal / Médiathèque du MACM.<http://media.macm.org/vt/vthome.html> [Consulté le 25/09/2003] Présentation d’un projet visant à explorer les possibilités d’application de la veille technologique au milieu muséal. Démarré en 1996 au Musée d’art contemporain de Montréal, ce projet a défini des sujets-objectifs de veille, une liste d’experts-acteurs associés, les sources et les interventions envisagées. D. Fabre - L’adéquation d’une démarche de veille aux besoins d’un établissement de formation : à Gobelins, l’école de l’image 115 Annexes D. Fabre - L’adéquation d’une démarche de veille aux besoins d’un établissement de formation : à Gobelins, l’école de l’image 116 Annexe 1 : Liste des organisations professionnelles SIGLE NOM URL OU ADRESSE ANIMATION AFCA Association Française de Cinéma d’Animation http://www.afca.asso.fr CARTOON Association européenne du film d’animation http://www.cartoon-media.be SPFA Syndicat des producteurs de films d'animations 11, rue Hamelin, 75116 Paris ARTS GRAPHIQUES ET IMPRIMERIE ADAGP Société des auteurs dans les arts graphiques et plastiques http://www.adagp.fr AFD Alliance Française des Designers, qui http://www.alliance-française-desa remplacé le SNG, Syndicat National designers.org des Graphistes CERIG Centre d’Etudes et de Ressources des Industries Graphiques de l’EFPG, l’Ecole Française de Papeterie et des Industries Graphiques http://www.cerig.efp.inpg.frv CNSP Chambre syndical nationale du prépresse http://www.csnp.fr FICG Fédération de l’Imprimerie et de la Communication Graphique http://www.ficg.fr/welcome.htm GMI Groupement des Métiers de l’Imprimerie http://www.gmi.fr OPCA-CGM Organisme Paritaire Collecteur Agréé http://www.opca-cgm.fr de la branche communication graphique et multimédia SEMA Société d’Encouragement aux Métiers 20, rue de la Boétie 75008 Paris. de l’Art D. Fabre - L’adéquation d’une démarche de veille aux besoins d’un établissement de formation : à Gobelins, l’école de l’image I SICOGIF Syndicat National des Industries de la http://www.sicogif.com Communication Graphique et de l’Imprimerie Française SNP Syndicat National de la Publicité SNR Syndicat National de la Reprographie http://www.snr.asso.fr 40, boulevard Malesherbes 75008 Paris MULTIMEDIA AFEM Association Française de l’Edition Multimédia http://www.afee.org AFIV Agence Française pour le jeu vidéo http://www.afjv.com APOM Association des Producteurs d’œuvres http://www.apom-france.org multimédia FING Fondation Internet Nouvelle Génération http://www.fing.org SCAM Société Civile des Auteurs multimédia http://www.scam.fr SELL Syndicat des Editeurs de Logiciels de http://www.sell.fr Loisirs Syntec Chambre Syndicale des SSII et des Infomatique Editeurs de Logiciels http://www.syntec-informatique.fr PHOTOGRAPHIE AGESSA Association pour la Gestion de la Sécurité Sociale des Auteurs http://www.agessa.org GNLPI Groupement National des Laboratoires Professionnels de l'Image http://www.federation-image.fr GNPP Groupement National de la Photographie Professionnelle http://www.gnpp.fr/ CSPP Chambre syndicale des photographes professionnels http://www.syndicat-photo.fr/ FNAPI Fédération nationale des agences de http://www.fnappi.com/ D. Fabre - L’adéquation d’une démarche de veille aux besoins d’un établissement de formation : à Gobelins, l’école de l’image II presse photos et information SAIF Société des Auteurs des arts visuels et http://saif.free.fr/ de l'Image Fixe SAPHIR Syndicat des agences de presse photographiques d'information et de reportage http://www.agencesdepresse.fr/ SNAPIG Syndicat national des agences photographiques d'illustration générale http://perso.wanadoo.fr/snapig UNPACT Union nationale des photographes des http://www.unpact.com/ administrations et des collectivités territoriales UPC Union des Photographes Créateurs http://www.upc.fr VIDEO ADPS Promotion Association Professionnelle du Spectacle et de l'Audiovisuel http://www.adps.net CST Commission Supérieure Technique de http://www.cst.fr l'Image et du Son FICAM Fédération des Industries du Cinéma de l'Audiovisuel et du Multimédia http://www.ficam.fr INA Institut National de l'Audiovisuel http://www.ina.fr USPA Union Syndicale de la Production Audiovisuelle http://www.uspa.fr D. Fabre - L’adéquation d’une démarche de veille aux besoins d’un établissement de formation : à Gobelins, l’école de l’image III Annexe 2 : Liste des manifestations APPELLATION NOM URL OU ADRESSE LIEU FREQUENCE ANIMATION E-magiciens Rencontres Européennes de la Jeune http://www.e-magiciens.net Création Numérique de Valenciennes Valenciennes Annuel, en novembre Festival d’Annecy Festival International du Film d’Animation d’Annecy http://www.annecy.org Annecy Annuel en juin, jumelé avec le MIFA Forum Cartoon Festival de l’Association Européenne du Film d'Animation http://www.cartoon-media.be Dans une ville européenne Annuel MIFA Marché International du Film d’Animation d’Annecy http://www.mifa.org Annecy Annuel en juin Forum d’Angoulème Forum International des Technologies de l'Animation d’Angoulème http://www.magelis.net Angoulème Annuel en mai Dusseldorf Tous les 4 ans ARTS GRAPHIQUES ET IMPRIMERIE Drupa Salon mondial des industries http://www.drupa.com D. Fabre - L’adéquation d’une démarche de veille aux besoins d’un établissement de formation : à Gobelins, l’école de l’image IV graphiques Graphitec Salon des technologies pour l’impression et la communication Intergraphic Technipub http://www.graphitec.com Paris Tous les deux ou trois ans Salon transversal regroupant tous les http://www.golding.fr/ig/ acteurs de la chaîne graphique du print au web Paris Annuel Salon de la communication graphique Paris Annuel, en janvier http://www.mci-salons.fr/technipub MULTIMEDIA Apple Expo Salon sur le numérique et les nouvelles technologies sur Macintosh http://www.apple-expo.com Paris Annuel Imagina Festival International de l’Image Numérique http://www.imagina.mc Monaco Annuel, début février MILIA Salon annuel des professionnels du multimédia http://www.milia.com Cannes Annuel, fin février Biarritz Annuel en mai PHOTOGRAPHIE Biarritz Terre d’Images Festival Photographique Culture Voyage http://www.terredimages.com/ D. Fabre - L’adéquation d’une démarche de veille aux besoins d’un établissement de formation : à Gobelins, l’école de l’image V Mois européen de la Photo Festival Européen de Photographie http://www.2004.photographie.com/ Berlin, Paris, Vienne Tous les 2 ans en Novembre Mondial Image Photo Salon des révolutions high-tech de http://www.mondial-image-photo-son.com/ Paris Son la photo, la vidéo, la télévision Annuel, en mars Paris-Photo Salon international européen pour la http://www.parisphoto.fr photographie Paris Annuel, en novembre Photokina Salon mondial de l’image Cologne Tous les 2 ans en septembre RIP Rencontre Internationales Photographie (Arles) Arles Annuel, juillet à septembre Biarritz Annuel, en janvier Paris Annuel, en novembre Paris Annuel, en janvier http://www.photokina-cologne.com/ de la http://www.rencontres-arles.com/ VIDEO FIPA Festival International de Programmes Audiovisuels SATIS Salon des technologies solutions audiovisuelles production à la diffusion http://www.fipa.tm.fr/ et des http://www.satis-expo.com/ de la FORMATIONS Salon de l'Apprentissage et de l'Alternance Salon de l'Apprentissage et de l'Alternance http://www.megasalon.letudiant.fr D. Fabre - L’adéquation d’une démarche de veille aux besoins d’un établissement de formation : à Gobelins, l’école de l’image VI Salon de l’Education Salon de l’Education http://www.salon-education.org/ Paris Annuel, en novembre Salon de l'Etudiant Salon de l'Etudiant http://www.megasalon.letudiant.fr Paris Annuel, en mars http://www.letudiant.fr/ Paris Annuel, en janvier Salon des Formations Salon des Formations Artistiques Artistiques D. Fabre - L’adéquation d’une démarche de veille aux besoins d’un établissement de formation : à Gobelins, l’école de l’image VII Annexe 3 : Liste des sources économiques et réglementaires Ministères Ministère de la Culture <http://www.culture.gouv.fr> Ministère de l’Economie et des Finances <http://www.minefi.gouv.fr/> Ministère de l’Education <http://www.education.gouv.fr> Premier Ministre <http://www.premier-ministre.gouv.fr> et pour le Journal Officiel, la consultation des lois et décrets, des annonces de marchés publics <http://www.journalofficiel.gouv.fr/> Organismes spécialisés dans la formation et l’enseignement : AEF : Agence de presse indépendante qui offre un point hebdomadaire sur l'actualité de l'emploi et de la formation professionnelle et une veille quotidienne sur des mots clés (réforme de la formation, OPCA1, DIF2, VAE3…) <http://www.L-aef.fr> ALGORA : Association soutenue par le ministère du travail, des affaires sociales et de la solidarité dont l'objet est de promouvoir le développement de la formation ouverte et à distance et l'usage des technologies multimédias dans les systèmes de formation professionnelle <http://www.algora.org> CAPARIF : Centre d'Appui aux Programmes de Formation Professionnelle et d'Apprentissage en Région d'Ile-de-France <http://www.caparif.asso.fr/> CFAcom : Centre de Formation des Apprentis de la Communication Multimédia et des Arts graphiques <http://www.cfacom.org> FFPF : Fédération de la Formation Professionnelle <http://www.ffp.org> OFEM : Observatoire de la Formation de l’Emploi et des Métiers <http://www.ofem.ccip.fr> 1 Un OPCA est un Organisme Paritaire Collecteur Agréé chargé de collecter auprès des industries du secteur la contribution obligatoire versée au titre de la formation professionnelle continue. D. Fabre - L’adéquation d’une démarche de veille aux besoins d’un établissement de formation : à Gobelins, l’école de l’image VIII PREAU : Centre de Ressources et de veille visant à promouvoir l’utilisation des technologies de l’information et la communication dans les établissements de formation <http://www.preau.ccip.fr/> REA : Réseau des Centres de Ressources des CFA (Centre de Formation des Apprentis) en Ile-de-France <http://www.rea.org> et notamment, dedans, un référentiel européen des métiers en multimédia <http://www.namemultimedia.com/> Organismes d’aide à l’emploi et à l’insertion professionnelle : ANPE : Agence Nationale pour l’Emploi <http://www.anpe.fr> APEC : Association pour l’Emploi des Cadres (notamment les fiches métiers utilisés plus particulièrement en multimédia pour vérifier la validité de leurs formations en raison de l’évolution rapide des métiers) <http://www.apec.fr> 2 3 Droit Individuel à la Formation Validation des Acquis de l’Expérience D. Fabre - L’adéquation d’une démarche de veille aux besoins d’un établissement de formation : à Gobelins, l’école de l’image IX Annexe 4 : Outils de veille et de knowledge management Outils de veille Ces listes non exhaustives d’outils datent de septembre et octobre 2004. Elles sont extraites de livres blancs réalisés par des experts en veille de la société Knowledge Consult : <http://www.knowledgeconsult.com/fr/prive/LB_veille_3.pdf> <http://www.knowledgeconsult.com/fr/article.php3?id_article=37> Les agents de surveillance de sources électroniques Ils sont de deux sortes : les agents de recherche qui permettent de rechercher des informations de manière plus ou moins sophistiquée sur des contenus internes ou externes, et de les mettre à disposition après des traitements adaptés. Certains sont sectoriels, certains enrichissent les données… Editeur Askonce Copernic Sinequa Site web www.askonce.com www.copernic www.sinequa les agents d’alerte qui permettent de mettre sous contrôle tout ou partie de sites Internet, de forums, de listes de diffusion. Ils scrutent à intervalles réguliers le contenu de sources choisies, et émettent une alerte lorsque des modifications surviennent. Editeur Aignes Albert BEA Conseil Illumix Software Intelliseek Wysigot Site web www.aignes.com www.albert.com www.beaconseil.com www.illumix.com www.intelliseek.com www.wysigot.com Outils d’analyse et de mise en forme : Les logiciels de catégorisation Ils permettent de réaliser des traitements à haut niveau de valeur ajoutée sur des fonds documentaires. Ils assurent la réalisation des opérations suivantes : D. Fabre - L’adéquation d’une démarche de veille aux besoins d’un établissement de formation : à Gobelins, l’école de l’image X - Extraction de concepts : analyse des fonds documentaires grâce à des traitements linguistiques tels que l’analyse syntaxique ou l’analyse sémantique et utilisation de modules spécialisés contenant des lexiques métiers (thésaurus) ou des règles d’extraction afin de permettre automatiquement la reconnaissance de concepts déjà répertoriés ou de découvrir des concepts de plus haut niveau, - Génération automatique de plans de classement : organisation de façon dynamique et intuitive d’un ensemble non structuré de documents en thèmes, et établissement d’une véritable cartographie du fonds documentaire considéré, - Catégorisation automatique : classement par apprentissage des documents dans un plan de classement préexistant, il est possible à ce niveau de catégoriser des fonds documentaires de nature hétérogène. Editeur Acetic Gammasite Grimmersoft Inxight Lingway Recommind Semio SPSS - Lexiquest Temis Site web www.acetic.fr www.gammasite.com www.grimmersoft.com www.inxight.com www.lingway.com www.recommind.com www.entrevia.com www.spss.com www.temis-group.com Logiciels de cartographie Ils sont de plus en plus intégrés aux systèmes de veille, au cours de la démarche ou comme aboutissement de leurs étapes de traitement et d’analyse de l’information. La cartographie peut être la visualisation d’une recherche au sein d’un corpus spécialisé, sur base de données, sur Internet, ou encore au sein de newsgroups et de listes de diffusion. Elle fait apparaître des liens plus dynamiques que dans les résultats classiques des autres recherches. Editeur Amoweba - Mapstan Coelis Site web www.amoweba.com Kartoo Trivium Webmap www.kartoo.com www.trivium.com www.webmap.com www.coelis.com Ces outils ont beaucoup d’avantages comme d’offrir une visualisation plus rapide et une appropriation plus aisée de l’information. Ils révèlent aussi les signaux faibles ou les points cruciaux de l’information. D. Fabre - L’adéquation d’une démarche de veille aux besoins d’un établissement de formation : à Gobelins, l’école de l’image XI Les présentations graphiques se font sous forme de sphères, de réseaux ou de grappes d’information. En amont, des outils spécialisés prennent en charge les relations spatiales, temporelles, statistiques, géographiques pour retracer tous les liens entre les différents éléments du corpus. Les progiciels de veille Ce sont des outils intégrés qui rassemblent des fonctionnalités couvrant le champ complet des besoins en matière de veille. Plus précisément, ils offrent des fonctionnalités d’acquisition externe et interne des informations, de stockage et de traitement, d’analyse, de mise en forme documentaire, de diffusion et d’administration. Il existe des outils généralistes et des outils spécialisés : Les outils généralistes sont des suites logicielles incluant portail, gestion documentaire, moteur de recherche… Elles peuvent être utilisées de différentes manières. Le travail collaboratif en est une. Avec un paramétrage adapté et, le plus souvent des développements spécifiques, elles peuvent être utilisées pour la veille. Editeur Arisem Autonomy Hummingbird Site web www.arisem.com www.autonomy.com www.hummingbird.com Verity www.verity.com Les outils spécialisés sont des logiciels intégrant les fonctionnalités d’un système d’information de veille. Des éditeurs proposent leurs outils en mode ASP () avec un accès par un navigateur Internet au logiciel. Certains l’intègrent à des prestations plus globales d’externalisation des activités de veille sous forme de service. Editeur Site web Alogic Cybion www.alogic.fr Datops Digimind France Télécom – Strateasy Iscop Knowings www.datops.com www.digimind.fr www.iscop.fr www.knowings.com www.cybion.fr D. Fabre - L’adéquation d’une démarche de veille aux besoins d’un établissement de formation : à Gobelins, l’école de l’image XII Outils de knowledge management Outils d’accès aux connaissances Ces outils ont pour vocation de faciliter l’accès à la connaissance explicite qui peut être disséminée dans les différents systèmes d’information de l’entreprise. Le cœur de ces outils repose sur un moteur d’indexation. Certains éditeurs proposent des outils capables de recherche également des individus à partir de leur profil d’expertise. Editeurs EMC – Documentum Convera Entopia Exalead Verity Logiciels Ask Once RetrievalWare 8 K-Bus Exalead Corporate Verity K2 Entreprise Sites web www.documentum.com/askonce www.convera.com www.entopia.com www. exalead.fr www.verity.com/fr Outils de cartographie sémantique Face à l’augmentation inexorable du nombre d’informations disponibles, la cartographie sémantique s’est peu à peu imposée comme un outil efficace de présentation et d’analyse de l’information pour communiquer et supporter la prise de décision. Au delà des différentes représentations graphiques adoptées, les possibilités d’interaction avec la carte varient énormément d’un outil à l’autre, depuis la représentation quasi statique dédiée à la formalisation et la communication des connaissances, à la possibilité de changer d’échelle et de contexte tout en permettant l’accès aux objets représentés. Editeurs Anacubis Inxight Kartoo MapStan - Amoweba Logiciels Anacubis Connect VizServer Kartoo KM MapStan Sites web www.anacubis.com www.inxight.com www.kartoo.net www.amoweba.com Outils d’extraction de connaissances La vocation des outils d’extraction de connaissances est d’identifier l’information pertinente. Ces outils mettent en œuvre une analyse de texte pour interpréter et construire une représentation formelle qui permettra d’apporter automatiquement des réponses précises à l’utilisateur. Il ne s’agit donc pas simplement de sélectionner un fragment brut du texte, mais de mettre des éléments en relation pour restituer une information complète et structurée à parti d’un patron prédéfini. D. Fabre - L’adéquation d’une démarche de veille aux besoins d’un établissement de formation : à Gobelins, l’école de l’image XIII Editeurs Inxight Temis Logiciels InxightSmartDiscovery Insight Discovery Extractor Sites web www.inxight.com www.temis-group.com Nous pouvons également classer dans cette catégorie les outils d’analyse de contenu dont la vocation est de déterminer automatiquement les liens entre des concepts. La restitution se fait généralement sous forme d’arbre ou de réseau de termes. Editeurs Grimmersoft SPSS Logiciels WordMapper LexiQuest Mine Sites web www.grimmersoft.com www.spss.com Outils de gestion des processus Les outils de gestion des processus se décomposent en deux catégories : les outils de modélisation des processus qui se concentrent sur la conception et l’optimisation des processus métier. Ils facilitent la formalisation et la définition des éléments clés d’un processus : les actions, leur ordonnancement, les intervenants et leur rôle, les données nécessaires et/ou produites et les délais. Editeurs Boc IDS Scheer Mega Logiciels Adonis Aris Process Platform Mega Process Sites web www.boc-eu.com www.ids-scheer.com www.mega.com les outils de workflow Les outils de workflow permettent d’automatiser les processus obtenus avec les outils de modélisation. Ces outils vont se charger d’orchestrer le tout, en assignant aux acteurs définis les tâches à effecteur avec les données fournies et dans les délais impartis. Editeurs FileNet TIBCO W4 Logiciels Business Process Manager Staffware Process Suite W4 Sites web www. filenet.com www.tibco.com www.w4.fr Outils de localisation d’expertise La vocation de ces outils est de faciliter la recherche d’experts susceptibles d’aider un individu en lui transmettant sa connaissance. Au-delà de la simple recherche d’experts, ces outils gèrent la mise en relation des individus et peuvent ainsi capitaliser les échanges. Editeurs Agilience Logiciels Expertise Finder Sites web www.agilience.com D. Fabre - L’adéquation d’une démarche de veille aux besoins d’un établissement de formation : à Gobelins, l’école de l’image XIV Kamoon Tacit Kamoon Connect Solution ActiveNet www. kamoon.com www.tacit.com Espaces de travail collaboratif Ils mettent à disposition des collaborateurs, des espaces entièrement dédiés à la coopération, au partage et à l’échange de documents. Ces outils représentent d’excellents supports pour les communautés de pratiques. Leur richesse fonctionnelle leur permet également de s’adapter aux besoins des équipes projets, dont la vocation n’est pas le partage de connaissance mais la production d’une œuvre commune. EMC – Documentum Editeurs eRoom Logiciels Sites web www. documentum.com/eroom IBM/Lotus Mayetic Microsoft One2Team Tomoye QuickPlace MayeticVillage Sharepoint Services One2Team Pro Simplify 4.0 www.lotus.com www.mayetic.fr www.microsoft.com/france www.one2team.com www.tomoye.com Outils de collaboration en temps réel Ils permettent à des individus géographiquement distants de collaborer et d’interagir en même temps, en partageant par exemple des applications ou bien en organisant des conférences ou des réunions virtuelles. Editeurs Marratech Microsoft Microsoft WebEx Yahoo Logiciels Marratech e-Meeting Portal Live Communications 2003 Windows Messenger Meeting Center Yahoo Messenger Sites web www.marratech.com www.microsoft.com/france www.microsoft.com/france www.webex.com www.yahoo.fr Outils de publications collaboratives Ils offrent toutes les fonctionnalités utiles à la gestion du cycle de publication de documents par un groupe d’individus. Cela va des systèmes de gestion de contenu d’entreprise aux outils de blogs et de wiki. Editeurs Interwoven Open Source Six Apart Vignette Logiciels TeamSite 6 Drupal Movable Type Xerox DocuShare4 Vignette V7 Content Services Sites web www.interwoven.com www.drupal.org www.movabletype.org www. vignette.com/fr/ www.docushare.xerox.com D. Fabre - L’adéquation d’une démarche de veille aux besoins d’un établissement de formation : à Gobelins, l’école de l’image XV Solutions de knowledge management Elles peuvent être divisées en deux catégories : les outils dédiés au knowledge management qui sont constitué d’une base de connaissances dont la structuration varie d’un éditeur à l’autre. Cette base de connaissances est généralement valorisée par la mise à disposition de fonctionnalités facilitant les interactions entre individus. Editeurs Logiciels Sites web Ardans Knowledge Maker www.ardans.fr Thalès-Arisem Knowesis Knowings Mondeca KM Server Athanor Knowledge Manager ITM www.arisem.com www.knowesis.fr www.knowings.com www.mondeca.com Les suites logicielles sont le résultat de la convergence de produits portail, de gestion de contenu et de travail collaboratif qui permettent de gérer les quatre fonctions attendues d’une plateforme de knowledge management. Parmi les composants les plus fréquemment proposés, on retrouve les composants : - de soutien à la collaboration, - de gestion de contenu, - d’accès à l’information, - de gestion des processus métier (Business Process Management, BPM), - de text mining et de Business Intelligence. Editeurs Autonomy HummingBird IBM Logiciels Portal in a box Humming Enterprise OpenText Oracle LiveLink Plumtree Vignette Enterprise Web Suite Vignette V7 Suite Lotus Enterprise Manager, Collaboration suite, Data hub Sites web www.autonomy.com www.hummingbird.com www.ibm.fr www.opentext.com www.oracle.com www.plumtree.com www.vignette.com D. Fabre - L’adéquation d’une démarche de veille aux besoins d’un établissement de formation : à Gobelins, l’école de l’image XVI Annexe 5 : Organigramme de Gobelins D. Fabre - L’adéquation d’une démarche de veille aux besoins d’un établissement de formation : à Gobelins, l’école de l’image XVII Direction Gobelins, l ’Ecole de l'Image Ecole Supé Supérieure des Industries du Vêtement Webmaster Développement de l ’innovation A. STEFANINI M.C. Richard-Hommez S. SAUNER Communication JP.TAVAN Responsable qualité qualité JP. LE BOURHIS L. LIMOUSIN Ecole Supé Supérieure des Industries du Vêtement Institut Racing Olympique C. PREVOT-DOMINGUEZ J. Bisson JP. LE BOURHIS Enseignement professionnel B. Cren C. Rauch M. Trinco Direction Pédagogique Formation Continue Service Développement M. VILLOING I. Maës MN. DUMOND D. PELLERAY N. Marty / A. Berry Emplois - Relations entreprises Taxe d'apprentissage F. Chavasset V. Da Silva F. Ellert V. Mermier S. Mollet N. Ribaudeau S. Pierre Site Noisy G. Lepeu Site Paris C. Fodéré F. Rognier Promotion et Développement de l'alternance S. Massol Information & Orientation A. Lescar I. Mayhead JC. Dessus D. Desmoulins L. Fourchon Site Paris J. Leichner Centre de ressources et développement pé pédagogique A.M. DESFOUX S. Soranzo / I. Imbert L. Beuque Accueil- standard J. Pillien / H. Hamiaux Industries Graphiques Site Noisy Serv Service informatique J. BLAISEL AC. Delecroix Contrôle de Gestion B. Gautier Comptabilité/Finance T. Mérel J. Cruchet A. Daubois M. Laroussi C. Samson Gestion des Ressources Humaines H. Cartellier B. Vaillant B. Peyret Forcade Service Médico-Social M. Guittot-Mérot J. ELBAZ Directeur Adjoint de Gobelins A. Fizailne V. Philippe - C. Guillouf - E. Tiramani- JC. ARNOUIL Service Administratif, Financier et du Personnel Site Noisy J.M. Monceaux E.P.L. Restauration Photo Multimé Multimédia D. ARNOULD MF. ZUMOFEN Ciné Cinéma d'animation - Image de synthè synthèse E. RIEWER Graphiste Impression Pré Prépresse B. DUMAS JP. GUERIN D. ARCIVAL (Paris) A. Kasperski P. Henry D. Parrain J. Guilloineau Services Généraux Enseignement professionnel R. Blouin J. Jehel Secrétariat C. Gineste Enseignement professionnel D. Tardiveau A. Tord V. Ficara E. Roberts Secrétariat C. Johnsson I. Dauvergne Enseignement professionnel H. Beau O. Cotte R. Grange O. Wittner F. Nagorny Secrétariat C. Gineste Secrétariat C. Perrin Enseignement général L. Aldebert D. Alexandre L. Ben Khelil S. Brissot S. Dahuron B. Duault J. Gonzalez J. N'Guyen D. Gottberg S. Khattabi P. Le Rudulier H. Pinet-Eve V. Sautière C. Sendra E. Stafford CCIP - Gobelins Sérigraphie Enseignement professionnel P. Salvaire M. Van Zandt Impression Enseignement professionnel I. Barbereau M. Chéramy R. Dalla Fior C. Lefebvre J. Narbonne G. Philippe T. Guilmin Prépresse Enseignement professionnel F. Bouissou R. Bouvier C. Enjalbert D. Lepeuple A. Michelon J. Serrano G. Vendramini C. Guillet Fabrication Enseignement professionnel M. Dumond S. Vinci T. Jacquet Site Paris D. Goossens S. Breux D. Cilpa Site Noisy T. Leroux P.Franck 28/05/2004 Centre de Ressources, le 23/09/03 Annexe 6 : Questionnaire sur les besoins en veille Questionnaire sur les besoins et les pratiques en veille à GOBELINS, l’école de l’image Nom, Prénom : ………………………………………………………………...………………..………………………. Poste : …………………………………………………………………………………………………………………….. Service / Département : ………………………………………………………...……………….…………………….. Préambule : Avez-vous besoin d’une meilleure veille ? Dans votre cas, l’information est importante pour * : Connaître le secteur (…) Connaître l’actualité des entreprises (…) Connaître le marché de l’emploi (…) Pressentir les nouveaux métiers (…) Surveiller les écoles et formations concurrentes (…) Anticiper les nouvelles formations (…) Autre : * cochez, puis rajoutez si cela vous intéresse : beaucoup (1), modérément (2), ou peu (3). De quel type de veille avez-vous besoin ? Economique Réglementaire Concurrentielle Technologique Artistique Pédagogique Questionnaire sur les besoins et les pratiques en veille à GOBELINS-l’école de l’image 1 Centre de Ressources, le 23/09/03 1 – Pratique de veille dans votre service/département Information obtenue par : Internet. Si oui, quels sont les sites webs incontournables pour votre travail ? url Organisme http:// http:// http:// http:// http:// http:// http:// Participation à des forums de discussion sur internet et adhésion à une mailing liste professionnelle. Si oui, lesquels ? Consultation de banques de données, en ligne ou sur CD-Rom. Si oui, lesquelles ? Abonnement personnel ou de votre service/département à des revues. Si oui, lesquelles ? Réseau de relations Avec quels syndicats êtes-vous régulièrement en contact ? Avec quelles entreprises êtes-vous régulièrement en contact ? Avec quelles écoles êtes-vous régulièrement en contact ? - Questionnaire sur les besoins et les pratiques en veille à GOBELINS-l’école de l’image 2 Centre de Ressources, le 23/09/03 Participation à des salons, festivals, journées d’étude, séminaires, colloques... Si oui, quels sont pour vous les lieux stratégiques en matière de veille ? Suivi des anciens élèves ou des rencontres étudiants/entreprises Information obtenue par un autre service que le Centre de Ressources. Si oui, lequel ? Faites-vous un traitement de l’information et, si oui, de quel type ? Base de données Tableau Statistiques Résumé Synthèse & analyse Revue de presse Répertoire de sites webs Autre : Diffusez-vous l’information que vous avez et, si c’est le cas, à qui ? Au « Groupe de travail-Veille » sur le réseau A votre service seulement A d’autres services. Si oui, lesquels ? A d’autres relations, à l’extérieur Archivez-vous cette information ? Oui Non Si oui, comment ? - Avez-vous des commentaires particuliers sur votre pratique de veille? - Questionnaire sur les besoins et les pratiques en veille à GOBELINS-l’école de l’image 3 Centre de Ressources, le 23/09/03 2 – Avis sur l’information proposée par le Centre de Ressources Votre avis sur ce qui existe La presse La jugez-vous Très utile Utile Peu utile La consultez-vous Très souvent Souvent Inutile Parfois Jamais Titres régulièrement consultés : Les ouvrages, cassettes, DVD et CD-Rom achetés par le Centre de Ressources Les jugez-vous Très utiles Utiles Peu utiles Les consultez-vous Très souvent Souvent Inutiles Parfois Jamais Titres manquants qui vous seraient utiles dans le cadre de la veille : La rubrique Centre de Ressources sur l’intranet avec les dernières acquisitions : La jugez-vous Très utile Utile Peu utile La consultez-vous Très souvent Souvent Inutile Parfois Jamais L’information donnée par Anne-Marie Desfoux lors des comités pédagogiques (nouveaux articles, études ou sites webs pertinents…) La jugez-vous Très utile Utile Peu utile Neuve Redondante Inutile Dépassée Autre : D’une manière générale, préférez-vous : moins d’information plus fréquemment, ou plus d’information moins fréquemment ? « Groupe de travail-Veille » sur le réseau X-Filer de GOBELINS Alimentation : Y-mettez-vous les documents qui vous servent en veille ? Très souvent Régulièrement Rarement Questionnaire sur les besoins et les pratiques en veille à GOBELINS-l’école de l’image Jamais 4 Centre de Ressources, le 23/09/03 Quelles sont les contraintes qui vous en empêchent ? Manque de temps Manque d’intérêt Confidentialité Autre : Consultation du dossier « Groupe de travail-Veille » Consultez-vous les documents qui y figurent ? Très souvent Souvent Parfois Jamais Quelles sont les contraintes qui vous en empêchent ? Manque de temps Manque d’intérêt Autre : Si cette consultation ne vous intéresse pas, c’est que : Vous avez trouvé l’information ailleurs. Si oui, comment et où ? Vous avez trouvé l’information avant. Si oui, comment et où ? Elle est dans un format qui ne vous satisfait pas. Autre : Les sources du dossier « Groupe de travail-Veille » Quels sont les types de documents qui vous intéressent*? Presse (…) Etude/analyse (…) Statistiques (…) Liste de coordonnées et adresses entreprises/écoles (…) Nouveaux sites webs (…) Compte-rendu de colloque/salon/conférence (…) Autre : * cochez, puis rajoutez si cela vous intéresse : beaucoup (1), modérément (2), ou peu (3). Estimez-vous, d’une manière générale, être : trop suffisamment pas assez pas du tout … …informé par le Centre de Ressources sur la veille concurrentielle et sectorielle de GOBELINS. Questionnaire sur les besoins et les pratiques en veille à GOBELINS-l’école de l’image 5 Centre de Ressources, le 23/09/03 3 - Suggestions concernant le système d’information du Centre de Ressources Quels types de travail documentaire vous sembleraient convenir le mieux pour les besoins en veille de votre service/département ? Lettre d’information Ceci nécessitant souvent l’aval d’un spécialiste, accepteriez-vous d’y participer ? Oui non Synthèse, à la demande, sur un sujet précis. Ceci nécessitant souvent l’aval d’un spécialiste, accepteriez-vous d’y participer ? Oui non Dossier documentaire, à la demande Alerte par mail, sur des articles, de nouvelles acquisitions, des études, sites webs ou salons intéressants L’information en ligne sur le réseau : à date fixe avec un système d’alerte quand elle est mise en ligne Réunion trimestrielle pour déterminer les thèmes stratégiques à surveiller plus particulièrement pendant trois mois Grande réunion annuelle ou bi-annuelle à un moment charnière (janvier/mai) pour faire un bilan du travail de veille Base de données consultable par tous : de sociétés françaises et internationales d’écoles européennes concurrentes ou partenaires Autre : Autres suggestions : - Questionnaire sur les besoins et les pratiques en veille à GOBELINS-l’école de l’image 6 Centre de Ressources, le 23/09/03 En conclusion Avez-vous des commentaires particuliers sur cette démarche de veille ? - Comment voyez-vous l’organisation d’une cellule et d’un réseau de veille ? - Une démarche de veille requiert de travailler avec des correspondants dans chaque département et dans chaque service de l’école. De combien de temps disposez-vous pour la veille ? - Si vous ne pouvez vous-même y participer, qui pourrait être « correspondant-veille » dans votre service ? - ☺Merci de nous retourner le questionnaire une fois rempli☺ ☻Nous souhaiterions accompagner ce questionnaire d’un entretien☻ Quelles sont vos disponibilités (en dehors du mercredi) ? ______________________________ ☺Pour toute question, contacter : Anne-Marie DESFOUX Poste 92 94 E-mail : [email protected] Dorothée HUBERT (stagiaire DESS en Sciences de l’Information et la Documentation à l’INTD/CNAM) Poste 92 74/94 E-mail : [email protected] Questionnaire sur les besoins et les pratiques en veille à GOBELINS-l’école de l’image 7