Press review 3-10-2013

Transcription

Press review 3-10-2013
Press review 3-10-2013
The Daily Star
Suleiman: Not respecting Baabda
Declaration “unacceptable”
http://bit.ly/16jEDxV
Lebanon President Michel Suleiman reiterated the importance of all the
political parties abiding by the Baabda Declaration which aims to
disassociate Lebanon from regional and international conflicts.
“It is unimaginable and unacceptable to shun the Baabda Declaration,”
Suleiman said in comments published Thursday in As-Safir newspaper.
The Baabda Declaration was issued following a national dialogue session
at the Baabda Presidential Palace last year. It underscored Lebanon’s
neutrality with regard to the events in the Middle East region.
The head of state went on to underline the importance of this declaration by
noting that “it is in everyone’s interest.”
However, he denied that some parties severed their contact with
Hezbollah following the latter’s participation in the Syrian war.
“It is true that we are against [Hezbollah’s] involvement in Syria, but we sit
with [them on the dialogue table] and we tell them that they have to return
from Syria,” Suleiman said.
Hezbollah fighters have helped Syrian President Bashar al-Assad 's forces
in their efforts to crush an armed revolt which several Lebanese parties
support.
It is unimaginable and unacceptable to shun the Baabda Declaration.
L’Orient Le Jour
Quand la formation du cabinet n’est pas le problème...
http://bit.ly/1fKYsUP
Émile Khoury | 03/10/2013
LE COMMENTAIRE À l’ombre de la situation anormale que le Liban
subit depuis l’époque de la tutelle syrienne, marquée par un irrespect
flagrant de la Constitution, du système et des lois, le problème n’est plus
seulement la formation des gouvernements en soi, mais la position des
partis et des blocs parlementaires vis-à-vis des cabinets qui sont créés.
Des positions qui ne s’en remettent pas aux institutions constitutionnelles,
et plus particulièrement à la Chambre des députés, mais à la rue et aux
armes illégales...
Autrefois, lorsque le gouvernement était formé, il se présentait devant la
Chambre pour obtenir la confiance. Soit il l’obtenait et gouvernait, ou bien,
dans le cas contraire, il démissionnait, ou pour toute autre raison. De
nouvelles consultations parlementaires avaient alors lieu pour désigner un
nouveau Premier ministre, chargé de former un cabinet, ou bien le Premier
ministre se récusait face aux obstacles entravant sa mission.
Cela, c’était évidemment quand le Liban respectait les dispositions
constitutionnelles au sein d’un régime démocratique non dévoyé. En
période de conflit, ce sont les institutions constitutionnelles qui tranchaient,
et non la rue et les armes. C’est notamment pour éviter ce genre de
déflagrations, non seulement politiques mais aussi sectaires, que ces
institutions avaient été créées...
Le grand problème actuel n’est donc pas dans la formation du cabinet
stricto sensu, pour que ce processus prenne désormais des mois, comme
c’est le cas depuis l’an 2005... Il réside dans la position des partis et des
blocs parlementaires, pas au sein de la Chambre des députés, mais hors
de cette instance, dans la rue. Car l’expression du rejet des formules
ministérielles ne se fait plus à la Chambre, mais dans la rue, à coups de
manifestations, de sit-in, de grèves et de menaces de recours à la
désobéissance civile... Comme s’il n’y avait plus d’institutions
constitutionnelles dans le pays à même de gérer les conflits, encore moins
de système ou d’ordre à même de trancher... Rien qu’un État manqué,
gouverné par la loi de la jungle...
Face à cette situation délirante, il convient de poser une question précise
aux forces du 8 Mars, et plus particulièrement au Hezbollah : leur position
au sujet du gouvernement, lors de la formation de ce dernier, sera-t-elle
exprimée à la Chambre des députés, où ils accorderont ou pas la
confiance à l’équipe ministérielle, mettant aussitôt le président de la
République et le Premier ministre désigné face à leurs responsabilités? Ou
bien afficheront-ils leur attitude à l’extérieur de l’hémicycle, dans la rue, par
le recours à la menace de l’usage des armes illégales ? D’autant que c’est
la frayeur causée par cette attitude belliqueuse qui retarde aujourd’hui la
formation du cabinet, nul ne voulant créer un problème supplémentaire à
l’échelle nationale.
Car c’est en effet ce risque de voir la rue se réveiller et les armes
réapparaître qui retarde sans cesse la formation des cabinets depuis 2005.
Les événements du 7 mai 2008 avaient imposé les accords de Doha et,
avec eux, l’exigence d’un cabinet d’union nationale et la loi de 1960. Puis,
en 2011, le 8 Mars a réussi à arracher du 14 Mars le pouvoir, à travers
l’étalage de force des chemises noires du Hezbollah, terrorisant Walid
Joumblatt, lequel se pressa aussitôt de nommer Nagib Mikati au détriment
de Saad Hariri pour former le nouveau cabinet. Le 8 Mars a même poussé
le défi jusqu’à former un cabinet monochrome, sans prendre en
considération la représentation des blocs à la Chambre, comme il se
targue de le faire maintenant afin de faire obstacle aux efforts du Premier
ministre désigné Tammam Salam.
Walid Joumblatt est aujourd’hui confronté aux mêmes menaces qu’en
2011. C’est cela qui explique sa position instable au sujet du cabinet
actuel, sa peur pour la paix civile, sa crainte de voir le 8 Mars prendre la
rue d’assaut pour s’en retourner aux manifestations et aux grèves, comme
il l’avait fait à l’époque du cabinet Siniora à partir de décembre 2006. Sans
cette épée de Damoclès, le cabinet aurait été formé dès le premier mois
suivant la nomination de Salam, et Joumblatt lui-même ne se retrouverait
plus dans cette position inconfortable sur les lignes de démarcation entre le
14 et le 8 Mars.
Si le Hezbollah répond à la question fondamentale posée au sujet du sort
du cabinet par l’option de la rue et des armes, cela signifie alors que le
Liban n’est plus qu’un État manqué. Tant que les institutions
constitutionnelles ne sont pas le lieu où les conflits sont résolus, rien n’y
fera ; la formation des cabinets restera suspendue et sujette aux pressions
diverses, et le Liban continuera de voguer vers l’inconnu.
Le rapprochement entre le PSP et le CPL se confirme avec des réunions
de coordination successives
http://bit.ly/1byDFPe
La commission mixte composée de représentants du Courant patriotique
libre (CPL) et du Parti socialiste progressiste (PSP) a tenu mardi sa
deuxième réunion, dans la permanence du CPL au centre Myrna Chalouhi
à Dekouané, en présence du ministre sortant des Déplacés, Alaeddine
Terro, et de trois autres cadres du PSP, Zafer Nasser, Radwane Nasr et
Sélim Sayyed, ainsi que de MM. Pierre Raffoul, coordonnateur général du
courant du général Michel Aoun, Élie Khoury, secrétaire général, Ghassan
Atallah, coordonnateur du régional du Chouf, ainsi que de MM. Antoine
Kiwan, Tarek Khatib et Élias Nohra.
À l’agence locale al-Markaziya, M. Atallah a indiqué que les discussions
étaient « positives et suivaient le bon cours ». Deux sous-commissions ont
été formées, a-t-il ajouté, la première comprenant trois dirigeants de
chacun des deux partis, avec pour mission de discuter de questions
politiques, et la deuxième, plus élargie, couvrant l’ensemble des régions où
le PSP a une présence. Elle sera composée des responsables des districts
et des coordonnateurs des cazas, avec pour mission de s’occuper des
questions de terrain.
Au niveau politique, la sous-commission examinera l’ensemble des
questions d’actualité, comme le dossier gouvernemental et la loi électorale,
alors que la deuxième planchera sur celui des déplacés, a encore expliqué
M. Atallah.
Une troisième réunion est prévue mardi prochain au bureau du PSP à
Wata Mousseitbé où les commissions centrales et régionales tiendront
chacune ses assises ordinaires à 18h. Son but est de permettre aux deux
parties de faire connaissance. Elle sera suivie d’une réunion des souscommissions qui établiront un ordre du jour détaillé des dossiers à
examiner en priorité.
Le rapprochement entre le CPL et le PSP est placé, comme on le sait,
sous le signe de la coordination pour préserver la paix civile et la
coexistence. Il avait démarré par une visite que Ghassan Atallah avait
effectuée à Clemenceau, qui avait été suivie d’une autre délégation du CPL
au siège du PSP à Wata Mousseitbé, avant que le chef du CPL, Michel
Aoun, ne se rende lui-même à Clemenceau, à la tête d’une délégation de
sa formation, pour présenter ses condoléances au chef du PSP, à la suite
du décès de sa mère, May Arslane Joumblatt. Bien qu’ayant une
dimension sociale, cette visite a été perçue comme une confirmation du
rapprochement entre les deux formations.
Il est intéressant de relever que ce rapprochement ne se limite pas à ces
deux partis puisqu’il semble qu’une ouverture s’est amorcée également au
niveau des partis chrétiens, notamment entre les Marada – dont les
rapports se sont détériorés récemment avec le CPL – et les Forces
libanaises et entre les FL et le Tachnag. Mais au moment où les
pourparlers entre les deux partis de MM. Sleimane Frangié et Samir
Geagea restent discrets, une délégation du Tachnag a été ainsi reçue
mardi à Meerab, dans le cadre de la nouvelle politique d’ouverture
pratiquée par le parti arménien.
Aoun : Je ne présenterai pas ma candidature, mais s’ils me veulent comme
président, qu’ils m’élisent
http://bit.ly/19jsETA
Le chef du bloc parlementaire du Changement et de la Réforme, le général
Michel Aoun, a affirmé hier soir qu’il n’avait pas l’intention de présenter sa
candidature à la présidence de la République, au printemps prochain. «
Mais s’ils me veulent comme président, qu’ils m’élisent », a-t-il précisé.
Dans une interview accordée hier soir à la chaîne NBN (relevant du leader
du mouvement Amal, Nabih Berry), le général Aoun a par ailleurs affirmé
qu’il n’existe pas de « cohésion » au sein du gouvernement démissionnaire
de Nagib Mikati. « Les ministres du bloc (du Changement et de la Réforme)
constituent l’opposition au sein du gouvernement où il n’existe donc pas de
cohésion. » M. Aoun a relevé dans ce cadre que son bloc n’est représenté
désormais au sein du cabinet que par huit ministres, contre dix lors de la
formation du gouvernement. « Certaines parties ont quitté le bloc et elles
ont deux ministres qui en faisaient partie », a-t-il indiqué.
Abordant ensuite le dossier de la crise syrienne, le général Aoun a critiqué
la position de certains pays arabes sur ce plan, déclarant à ce sujet : « Les
pays arabes fournissent des armes et un soutien aux révolutionnaires et se
désintéressent du peuple syrien. » Il a rappelé à cet égard que le Courant
patriotique libre, qu’il préside, a présenté un projet pour régler le problème
des réfugiés syriens. « Mais nous n’avons pas obtenu le soutien de nos
alliés au sujet de notre vision concernant les réfugiés », a-t-il souligné.
Interrogé sur les raisons de l’attitude de ses alliés à ce propos, il a répondu
: « Je ne sais pas. Chaque personne a ses calculs propres à elle, sans
tenir compte des calculs propres à la patrie. »
En réponse à une question sur la proposition de mise en place d’une
fédération au Liban, le général Aoun a déclaré : « Si les Libanais désirent
la fédération, nous l’appuierons. »
Signalons par ailleurs que le chef du CPL a reçu hier l’ancien viceprésident de la Chambre, Élie Ferzli, qui a indiqué à l’issue de la réunion
que l’entretien avait porté sur « les changements qui pourraient se produire
dans les prochains mois » dans la région. M. Ferzli a d’autre part indiqué
qu’il avait discuté avec le général Aoun de la teneur de l’article publié il y a
quelques jours dans le New York Times faisant état d’un projet de partition
qui viserait cinq pays du Moyen-Orient.
La municipalité de Beyrouth ouvre le débat avec la société civile
http://bit.ly/15KepGz
Sandra NOUJEIM | 03/10/2013
URBANISME Devant un public d’acteurs civils, la municipalité de Beyrouth
a détaillé ses différents projets d’urbanisme, en présence des experts du
secteur privé dont elle bénéficie de la coopération.
La rencontre élargie à laquelle la municipalité de Beyrouth a convié hier
des représentants de la société civile, des experts d’urbanisme et des
habitants avisés, en présence des médias, aura officialisé la « politique
d’ouverture et d’écoute » pour laquelle elle s’était engagée.
La plus grande partie de la conférence a été meublée par un exposé
exhaustif, presque épuisant, des différents projets préconisés, qu’ils soient
au stade de la planification ou de l’exécution, ou même à l’état d’idée brute.
Les différentes catégories sur lesquelles ces projets sont répartis depuis le
début du mandat de la municipalité (jardins et espaces verts ; circulation et
transport ; infrastructure et superstructure ; culture et patrimoine...) ont été
passés en revue successivement par les différents intervenants, projection
à l’appui.
Les responsables municipaux ont été relayés par des experts ayant pris en
charge certains de ces projets à titre de donation, illustrant la coopération
voulue avec le secteur privé. « Nous pouvons produire un changement si
nous coopérons positivement », a déclaré le président du conseil municipal
de Beyrouth, Bilal Hamad. Avec lui, le vice-président du conseil, Nadim
Abou Rizk, a rappelé « la rapidité et l’expertise du secteur privé », qui ne
peut que bénéficier à l’administration publique, souvent desservie par la
routine et la bureaucratie. Se tournant vers les acteurs civils présents, il a
valorisé « notre souci de transparence et de professionnalisme ».
Les nombreux projets exposés ont été détaillés par ailleurs dans un livret
intitulé La vision et les accomplissements de la municipalité de 2012 à
2013, distribués aux participants. L’on en retient Beyt Beyrouth, « le musée
de la mémoire de Beyrouth », dont les travaux en cours sont prévus de
s’achever à la fin de 2014. « C’est la première fois qu’un travail de mémoire
est pris en charge par le secteur public », a souligné l’architecte Youssef
Haïdar, auquel la municipalité a confié le projet. Un autre projet, celui du
réaménagement de l’hippodrome (le plan directeur doit être finalisé en
automne), parallèlement à la réouverture de la Forêt des Pins (une
ouverture ayant déjà été décidée par le conseil municipal), a été expliqué.
La municipalité prévoit de confier l’administration, l’entretien et la sécurité
de la forêt à une société privée, qu’elle rémunérera ; le concept de
l’hippodrome n’a pas encore été décidé.
Le débat sur le jardin des Jésuites reporté
La réhabilitation, prévue ou en cours, des différents jardins de Beyrouth a
également été exposée par les experts présents. Ainsi, l’architecte Zeina
Majdalani, ayant fait donation du plan de réhabilitation du jardin René
Moawad à Sanayeh, a souligné l’enjeu de « préserver l’esprit de sa
création en 1907 ». L’exécution de ce projet pro bono par la société
Azadea a débuté en mai 2013 et elle est prévue de s’achever dans les
prochains mois. Le représentant de la société VDLA, ayant fait don de son
plan pour le jardin de Sioufi, a également détaillé la spécificité du jardin et
le souci d’en préserver les végétations tout en favorisant les pins et les
jacarandas aux fleurs mauves, « les arbres de Beyrouth ». Quant au jardin
des Jésuites et la controverse sur le possible aménagement d’un terrain
souterrain, le débat fort attendu n’a pas eu lieu. « Nous n’avons aucun plan
achevé entre les mains », a affirmé Nadim Abou Rizk, promettant un débat
fructueux une fois les études achevées.
Coopération de longue date avec la région Île-de-France
La rencontre a également permis de valoriser la longue coopération entre
la municipalité de Beyrouth et la région Île-de-France, dont le représentant
permanent, Éric Bouvard, est revenu sur les études de planification des
liaisons douces, depuis la Forêt des Pins jusqu’à la limite du centre-ville en
passant par Badaro, ainsi que les orientations données corollairement à la
municipalité au niveau de l’éclairage et des « plans d’espaces verts et
paysagers de Beyrouth ». L’expert en urbanisme Serge Yazigi a évoqué
quant à lui un projet-pilote qui consiste à réhabiliter les escaliers de
Beyrouth, élément essentiel de son fonctionnement et de son esthétique.
Une étude serait en cours dans ce sens au niveau des escaliers SaintNicolas.
La parole aux citoyens
Si les responsables municipaux ont appelé à s’entendre sur « une
définition du patrimoine, et de lui trouver l’équilibre avec la modernité », les
critiques adressées par l’audience ont fusé. « Une ville impatiente est
vouée à la perdition », a lancé un expert urbain, habitant Achrafieh, qui a
critiqué le choix par la municipalité des experts pro bono. Viviane Audi,
citoyenne d’Achrafieh, a estimé que « l’organisation des taxis-services doit
précéder toute amélioration des transports publics », à savoir la
réhabilitation du transport par bus favorisé par la municipalité, qui exige
une réhabilitation parallèle des routes. Le caractère « élitiste » des projets
a également été critiqué. Enfin, Antoine Tyan, président du club des
sciences, a exhorté la municipalité à endosser le projet des toits verts.
La coopération de la municipalité avec la société civile s’annonce ardue
mais utile, tant que les responsables restent à l’écoute.