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journal des auteurs PRINTEMPS 2009 / n°149 n°149 Cinéma / Théâtre / Musique / Danse / Mise en Scène / Arts du Cirque / Arts de la rue / Télévision / Animation / Radio / Création Interactive Directeur de la publication : Pascal Rogard Rédactrice en chef : Catherine Walrafen Rédaction : Brigitte Boidot Conception graphique : Éditions Scope Impression : SPEI Éditorial du Président........................................................1 Conseil d’Administration 2008-2009 Président : Jacques Fansten (cinéma) Premier vice-président : Didier Long (mise en scène) Audiovisuel Vice-présidents : Louise Doutreligne (théâtre), Philippe Hersant (musique), Christine Miller et Christiane Spièro (télévision), Bertrand van Effenterre (cinéma) Internet Administrateurs délégués : Guy Carrara (arts du cirque), Jean Larriaga (radio), Daniel Larrieu (danse), Dominique Houdart (arts de la rue), Annabelle Perrichon (animation) Administrateurs : Bruno Allain, Bernard Cavanna, Didier Cohen, Claude Confortès, Emile Gaudreault, Joëlle Goron, Laurent Heynemann, Caroline Huppert, Luc Jabon, Marc Jolivet, Eric Kristy, Eduardo Manet, Claude Miller, Charles Nemes, Dominique Probst, Bernard Stora, Anne Valton. SACD : 11 bis, rue Ballu – 75442 Paris cedex 09 [email protected] – Tél : 01 40 23 44 44 En couverture : La Queue de la souris De Benjamin Renner La Poudrière, École du film d’animation Cartoon d’Or 2008 Actualité Réforme de l’audiovisuel public..........................................2 Projet de loi « création et internet »....................................3 Une société en action Audiovisuel La télévision en festivals......................................................4 Les rencontres CNC-SACD..................................................5 Écriture L’adaptation audiovisuelle d’une œuvre littéraire...............6 La SCELF organise le marché des droits audiovisuels.......7 Du côté des auteurs Les Entretiens de Valois...................................................8 Beaumarchais-SACD.........................................................9 Actions culturelles...........................................................10 International......................................................................12 Juridique.............................................................................14 In situ....................................................................................16 Édito Les débats législatifs, les négociations, les réflexions, qui nous ont occupés tout au long de 2008 sont presque tous arrivés à leur terme. En savons-nous plus sur ce qui nous attend ? Je n’en suis pas sûr. En matière de télévision, la loi a été votée. Pourtant, qui peut dire ce qui va se passer ? Personne ne sait si le financement de la télévision publique va être suffisant, faute d’avoir chiffré les besoins de façon incontestable. L’augmentation de la redevance de 4 e, obtenue par les sénateurs, peut sembler dérisoire, mais c’est quand même 80 millions d’e de plus pour l’audiovisuel public. Surtout, un tabou a été levé : ce sera l’un de nos combats des années à venir que d’obtenir enfin une vraie redevance, évolutive, intégrant un tarif social pour les moins fortunés, et dont l’assiette sera étendue. Les sénateurs avaient fait un pas vers un peu plus d’indépendance en modifiant les conditions de révocation du Président, mais les députés ont refusé cette avancée démocratique. À l’heure où j’écris cet éditorial, nul ne sait si le Conseil Constitutionnel va valider les modalités d’une nomination qui met en péril l’indépendance de France Télévisions. Nous avons obtenu le vote d’un amendement prévoyant que le cahier des charges de France Télévisions devra préciser « les conditions dans lesquelles les unités de programmes assureront la diversité des décisions d’investissement dans les œuvres ». Mais nous ne savons pas encore comment cela se traduira concrètement et si cela suffira à éviter ces fameux « guichets uniques », facteurs d’uniformisation des sujets et des formes. Les télévisions commerciales, en échange de nouveaux avantages ont pris de nouveaux engagements de production des œuvres, en reconnaissant une définition stricte de celles-ci. Mais, avec la crise et la concurrence de la TNT, leurs chiffres d’affaires souffrent. Quelles seront les conséquences pour nos œuvres et pour nos droits ? Les chaînes de la TNT, grandes bénéficiaires de la réforme, ne sont toujours liées par aucun engagement d’investissement dans la création. Réussirons-nous à faire bouger les lignes ? En matière de cinéma, les propositions du CNC pour une réforme de la production, à la suite du « rapport du Club des 13 », sont maintenant connues. Nous n’avons pas, pour l’instant, obtenu la création d’un « compte de soutien auteurs », à côté des comptes de soutien production, distribution, vidéo ou exploitation, et nous le regrettons. Cependant, des mesures positives ont été annoncées, notamment en faveur d’un meilleur financement de l’écriture, mais elles ont encore besoin d’être affinées. Par ailleurs, le « rapport Bonnell » sur la transparence des recettes et la rémunération des auteurs a confirmé, à la suite d’un rapport du ministère de la Culture, la situation désastreuse de la rémunération proportionnelle et l’opacité qui règne. Il propose des solutions dont plusieurs nous semblent intéressantes. Il serait inimaginable que ce rapport ne soit pas suivi d’effets et que les nouveaux avantages accordés aux producteurs ne soient pas liés, simultanément, à de vraies obligations en matière de transparence et de rémunération. La loi « Création et Internet », que nous avons voulue, et qui nous semble offrir la seule réponse envisageable aujourd’hui aux risques d’effondrement de tout le financement de la culture par une « gratuité » généralisée, a été votée à la quasi unanimité au Sénat. Mais ce sera plus difficile à l’Assemblée nationale et les lobbies vont se déchaîner. Rappelons qu’elle offre une vraie alternative pédagogique au piratage, par une réponse graduée et mesurée, alors qu’actuellement il ne reste aux ayants-droit que le recours à la justice pour se défendre. Nous ne sommes pas les ennemis des internautes. Cette loi n’a rien de « liberticide » comme certains voudraient le faire croire. Mais elle nécessite, pour réussir, que s’organise une véritable offre légale, pratique et sécurisée, et il faudra vaincre bien des résistances. Enfin, concernant le spectacle vivant, le ministère de la Culture a lancé une nouvelle étape de négociations issue des entretiens de Valois. Pour la première fois, tous les secteurs du spectacle vivant ont pu se parler, confronter leurs points de vue et faire des propositions. Une suppression du gel global des subventions a été annoncée pour 2009. Mais, pour avoir une chance d’aboutir à de véritables progrès, nous demandons toujours : - plus de transparence, avec la création d’un « observatoire national du spectacle vivant », - plus de visibilité à long terme avec, enfin, le vote d’une loi d’orientation pour le spectacle vivant (rappelons que c’est le seul secteur culturel dont la politique n’est régie par aucune loi), - la création d’un « centre national du spectacle vivant », pour réguler et promouvoir la création contemporaine et sa diffusion auprès de tous les publics, - l’association des auteurs et des créateurs aux directions des théâtres publics et des lieux de création. On le voit bien, nous pensions que les choses se seraient éclaircies en ce début d’année et, clairement, nous ne sommes qu’au milieu du gué. Nous devons encore nous faire entendre. Il dépend de nous de faire mentir l’aphorisme de Pierre Dac qui semble si vrai en ce moment : « il a son avenir devant lui mais il l’aura dans le dos à chaque fois qu’il fera demi-tour ». Jacques Fansten Président n Agence Enguerand Le milieu du gué actualité > audiovisuel audiovisuel Réforme de l’audiovisuel public : la loi est votée Après plusieurs mois de débats, le Parlement a voté, le 4 février dernier, la loi relative à la communication audiovisuelle et au service public de la télévision. Ce texte redéfinit le financement, l’organisation et les missions de l’entreprise publique. Les principales mesures adoptées : Pour sa part, la SACD a obtenu certaines avancées qui seront utiles pour consolider et accroître le soutien à la création. > Suppression de la publicité sur France Télévisions entre 20 h et 6 h (effective depuis le 5 janvier). Sa suppression définitive est prévue lors de l’extinction de la diffusion analogique. > Le financement du service public sera assuré, d’une part, par une redevance audiovisuelle qui sera désormais indexée sur l’inflation et qui passera de 116 e à 118 e en 2009 et à 120 e en 2010 et, d’autre part, par deux taxes qui seront créées, l’une sur la publicité diffusée sur les chaînes privées (avec un taux modulé entre 1,5 % et 3 % du chiffre d’affaires publicitaire), l’autre sur les opérateurs de communication électronique (avec un taux de 0,9 % du chiffre d’affaires). > Face à l’inquiétude qu’elle avait manifestée à l’égard de l’institution de « guichets uniques » par genre au sein de France Télévisions, le Parlement a adopté une disposition prévoyant que le cahier des charges du service public précise les conditions d’organisation des unités de programme de manière à assurer la diversité des investissements de France Télévisions dans les œuvres. > La notion d’œuvre patrimoniale et de documentaire de création et les obligations des chaînes dans le financement de la création ont été consolidées par le Parlement qui a validé le périmètre strict de l’œuvre patrimoniale et conforté ainsi les accords professionnels signés récemment entre les auteurs, les producteurs et les diffuseurs. > La nomination des présidents (France Télévisions, Radio France et Audiovisuel Extérieur de la France) se fera par décret du Président de la République pour 5 ans après avis conforme du CSA et des commissions du Parlement. Ils pourront être révoqués par décret avec l’aval d’une majorité des membres du CSA (5 sur 9) et si les 3/5e des parlementaires siégeant dans les commissions ne s’y opposent pas. > Conformément aux propositions de la SACD, les obligations d’investissement de France Télévisions seront désormais exprimées non seulement en pourcentage du chiffre d’affaires, mais également en valeur absolue et en montant. Cela permettra de garantir un niveau élevé de financement de la création par le service public. > France Télévisions devient une entreprise unique à laquelle sont rattachées les sociétés actuelles : France 2, France 3, France 4, France 5 et le Réseau France Outre-Mer. > la SACD a convaincu les parlementaires d’exclure du champ des ordonnances réformant le droit du cinéma les questions relatives à la rémunération proportionnelle des auteurs au prix payé par le public. Cette disposition évitera l’adoption, en catimini, de modifications substantielles des bases de rémunération des auteurs. La loi prévoit par ailleurs : > Une seconde coupure publicitaire pour les chaînes privées lors de la diffusion des œuvres audiovisuelles et cinématographiques. > La modernisation du droit du cinéma qui pourra intervenir par la voie d’une ordonnance prise par le Gouvernement et non par une loi. > La transposition de la directive européenne sur les services de médias audiovisuels. Elle offre la possibilité de soumettre les opérateurs de médias en ligne à des obligations d’investissement dans la création audiovisuelle et cinématographique française et européenne et à la mise en valeur des œuvres françaises et européennes. > Le Parlement a enfin donné raison à la SACD qui demandait depuis longtemps un renforcement de la transparence de la procédure d’agrément des cartes d’accès illimité au cinéma. Au terme de l’examen de ce projet de loi, la SACD reconnaît la valeur ajoutée apportée par les parlementaires sur le renforcement de la visibilité économique de la transformation du service public et l’amélioration des principes du soutien à la création et à la diversité culturelle. Néanmoins, les avancées obtenues ne font pas totalement oublier les craintes nées notamment : • de la nouvelle procédure de nomination et de révocation du Président de France Télévisions, • de la non affectation directement au service public du produit des taxes sur les chaînes privées et les opérateurs de communications électroniques. Consultez le dossier complet Audiovisuel, Réforme de l’Audiovisuel sur > www.sacd.fr 2 internet < actualité internet Après le Sénat, l’Assemblée nationale défendra-t-elle les auteurs ? Par Pascal Rogard, directeur général Alors que les Cassandre étaient nombreux à promettre au projet de loi « Création et Internet » l’apocalypse lors de son passage au Parlement, le Sénat, dans sa sagesse habituelle, a au contraire soutenu la logique des accords Olivennes signés en novembre 2007 par 47 entreprises et organisations professionnelles de l’audiovisuel, du cinéma et des télécommunications. À une écrasante majorité et sans aucun vote négatif, les communistes ayant fait le choix de Lors de la Journée des auteurs de la SACD : P. Duhamel, C.Albanel, M. Thiollière, J. Musitelli, P. Rogard et J.Toubon. s’abstenir, les sénateurs ont ainsi décidé à la fois de conforter loi qui garantit un juste équilibre entre le droit à la vie privée et le les principes de la réponse graduée et d’encourager un dévelop- droit à la création. C’est à ce titre qu’il contient des engagements pement plus important des offres légales de films et d’œuvres forts pour préserver les réseaux de tout filtrage généralisé et audiovisuelles. assurer le respect des libertés individuelles, non seulement par la Haute Autorité indépendante qui sera créée, mais également Ainsi, la création de la Haute Autorité pour la Diffusion des Œuvres par la possibilité d’un recours devant le juge à l’encontre de toute et la Protection des droits sur Internet (HADOPI), autorité publique décision qu’elle prendra. et indépendante, est confirmée. Composée de neuf membres : trois Il faut aussi rappeler à ceux qui prônent la saisine directe du juge hauts magistrats, un expert des technologies de l’information, que l’HADOPI protège les intérêts des internautes empêchant un membre du CSPLA et quatre personnalités qualifiées, elle les ayants-droit de connaître leur identité et donc d’engager des aura pour fonction de mettre réellement en œuvre le dispositif de poursuites civiles et pénales. Il faut également se féliciter, conformément aux positions constamréponse graduée. ment défendues par la SACD de la volonté du Sénat de retranscrire À la place de la répression pénale qui fait encourir aux internautes plus fidèlement dans le projet de loi l’équilibre qui prévalait dans qui téléchargent 3 ans de prison et 300.000 e d’amendes, le système les accords Olivennes entre l’instauration de la réponse graduée de la réponse graduée confierait dans un premier temps à l’HADOPI et le développement des offres légales. la mission d’adresser des recommandations motivées aux abonnés à Internet dont l’adresse IP aurait été liée à des téléchargements En donnant aux professionnels jusqu’au 31 mars 2009 pour aboutir illicites d’œuvres sur Internet et à l’égard desquelles les abonnés à la modernisation de la chronologie des médias, et en les encourageant ainsi à engager sans tarder une concertation sereine qui pourraient émettre des observations. n’avait malheureusement jamais pu avoir lieu jusqu’à présent, le Ce n’est qu’après cette étape et après avoir adressé à l’abonné une Sénat a fait preuve à l’égard des professionnels de la même volonté de recommandation avec accusé de réception que l’HADOPI pourra pédagogie que celle qu’il souhaite voir appliquer aux internautes. décider soit de suspendre la connection à Internet de l’abonné pour une durée minimale d’un mois, au lieu des trois mois initia- La SACD souhaite évidemment que le débat qui se poursuivra au lement prévus, soit de limiter cet accès, à condition que cela soit mois de mars à l’Assemblée nationale puisse être aussi constructif et techniquement possible et ne porte pas atteinte au droit d’auteur, soucieux de la création française et du soutien aux auteurs, afin de permettant ainsi à l’abonné de conserver les services de téléphonie parvenir au vote d’un texte équilibré qui permettra de construire une et de télévision existant dans les offres « triple play ». nouvelle économie de la diffusion des œuvres à l’heure numérique dans le respect de la propriété littéraire et artistique. Les sénateurs n’ont pas cédé à ceux qui protestaient du caractère supposé liberticide de ce texte. Cette critique, aussi injuste qu’in- Consultez le dossier complet Nouveaux usages numériques, fondée, ne résiste pas, en effet, à une analyse objective du projet de Contrefaçon numérique sur > www.sacd.fr Photos : Louis Monier Le projet de loi « Création et Internet » a été adopté par le Sénat le 29 octobre 2008. Les détails des mesures adoptées. 3 xxx société une > xxx en action > fiction tv audiovisuel La télévision en festivals La fiction télévisuelle, française et étrangère, se découvre souvent dans les festivals avant d’apparaître, pour certaines d’entre elles, sur le petit écran. Parmi les manifestations qui contribuent à promouvoir cette forme de création, citons entre autres : Scénaristes en séries à Aix-Les-Bains, le FIPA (Festival International des Programmes Audiovisuels) à Biarritz, le Festival de la fiction TV de La Rochelle, le Festival international des scénaristes à Bourges. > Scénaristes en séries à Aix-Les-Bains temps fort de rencontres d’auteurs et professionnels Cette association a été fondée par des scénaristes professionnels, investis dans la création ou l’écriture de séries télévisées depuis plusieurs années. Elle offre non seulement une vitrine pour la création française – et britannique en 2008 – mais mobilise aussi les professionnels, la presse, le public pour débattre autour des thématiques liées à l’écriture et faire évoluer la fiction télévisuelle. > Guy-Patrick Sainderichin, scénariste, présent lors de la dernière édition, témoigne. 200 scénaristes français de télévision se sont retrouvés à Aix-lesBains en octobre, en compagnie de comédiens, de représentants des chaînes, de producteurs, de réalisateurs, de journalistes et de quelques agents artistiques. En tout, environ 500 personnes. 500 professionnels. Pour quoi faire ? Pour se rencontrer. Pour parler. C’était la troisième édition des Rencontres, qui sont donc désormais établies. Tout est parti quatre ans plus tôt d’une poignée de scénaristes membres à l’époque du Club des Auteurs, qui se sont dit qu’il ne serait pas mauvais d’aborder les problèmes de la fiction télévisée en partant du point de vue des séries et du point de vue des scénaristes. Et, de fait, la manifestation est restée entre les mains des scénaristes. Résultat : des débats, des projections, des ateliers (où des auteurs, où des équipes, expliquent et dissèquent leurs travaux). Une des particularités des Rencontres consiste à inviter chaque année la fiction télévisée d’une nation étrangère. En 2007, un exemple au hasard, c’était le Québec. En 2008, la Grande-Bretagne. On montre des épisodes, on fait venir les auteurs, les producteurs, on leur donne la parole, on les questionne et on les fait boire pour voir s’ils tiennent l’alcool. En général, oui. C’en est même étonnant. Mais bien sûr, il ne s’agit pas d’être exhaustif. Il s’agit, en y ajoutant 4 ce regard lointain, et ce regard sur le lointain, de nourrir nos débats et notre réflexion. Sur quoi portent-ils ? Sur notre métier. Sur, comme on dit, son devenir. Chacun aura remarqué qu’il était tortueux. Nous essayons donc de donner des points de repère, autour de quelques thèmes (la formation des scénaristes, l’écriture à plusieurs, la fiction politique) et de quelques éléments d’état des lieux. Tout cela, programmes, débats, projets, bilans, se consultera aisément sur notre site, hautement recommandable, où se trouvent aussi les comptes-rendus de la plupart des débats. Il y manquera sans doute, misère d’Internet, ce qui caractérise décidément ces Rencontres : la chaleur, et l’envie de se dire, dans un climat d’amitié professionnelle, que la fiction française a de l’aveni. > www.scenaristesenseries.com > FIPA Depuis de nombreuses années, la SACD organise des débats, des pitches. • Pitches 5 minutes pour convaincre Ce rendez-vous désormais incontournable permet à des auteurs, scénaristes et réalisateurs, choisis par la Commission Télévision de la SACD et le comité de la SACD Belgique de présenter devant des producteurs et des diffuseurs le projet qui leur tient à cœur (pitch de 5 minutes). La SACD permet à ces auteurs de travailler en amont l’exercice difficile du pitch (formation de deux jours) et s’assure de la présence des professionnels pour favoriser des rencontres. Les auteurs : Isabelle Broué, Cathy Verney, Peter Kassovitz, François Luciani, Sébastien Paris, Vincent Monnet et deux auteurs belges : Ariane Le Fort et Pierre Penneman se sont livrés avec talent à cet exercice. Vous pouvez consultez leur CV et la présentation de leur projet dans la rubrique Agenda culture, Télévision sur > www.sacd.fr fiction tv < une société en xxx action < xxx • Prix Michel Mitrani Le Prix Michel Mitrani qui récompense chaque année une première, deuxième ou troisième œuvre française : fiction, série ou documentaire, a été décerné au documentaire Étrangers de l’intérieur au cœur des tsiganes de Bohême, de Juliette Jourdan. Franck Philippon, scénariste, représentait la SACD, membre fondateur du Fipa, au sein de ce jury. • Palmarès > Le Fipa d’argent a été décerné à Laurent Heynemann réalisateur de Un homme d’honneur, scénario de Dan Franck, Laurent Heynemann, Gilles Gérardin. > Le Fipa d’or de la meilleure musique originale a été attribué à Angélique Nachon et Jean-Claude Nachon pour L’Affaire Salengro réalisé par Yves Boisset, scénario d’Alain Scoff, Yves Boisset, et Jacqueline Cauët. • Débat SACD / SCAM 18 jours sans pub…et alors ? Au moment où France Télévisions vivait ses premiers jours sans publicité, les auteurs de la SACD et de la SCAM se sont interrogés sur les conséquences de cette réforme pour la télévision publique. Débarrassée des contraintes de l’audience immédiate, France Télévisions va-t-elle nous proposer de nouveaux critères éditoriaux pour la fiction, le documentaire et l’information ? Comment cette nouvelle politique sera-t-elle perçue par les équipes et les dirigeants du service public ? Quels seront les nouveaux critères pour mesurer l’audience ? Enfin et surtout, quels seront les véritables moyens financiers dont disposera la télévision publique ? À toutes ces interrogations Patrice Duhamel s’est voulu rassurant en affirmant que France Télévisions investira cette année 375 millions d’euros dans la production d’œuvres, et que les économies prévues dans le cadre de la restructuration de la télévision publique n’affecteront pas les budgets prévus pour la fiction et l’information. Patrice Duhamel a rassuré les auteurs en affirmant qu’une collégialité des décisions, au sein des unités de programmes, serait garantie. Le débat était animé par Pierre Bouteiller, journaliste, administrateur SCAM. En présence de Jean-Pierre Bertrand (directeur régional de France 3 Aquitaine), Patrice Duhamel (directeur général de France Télévisions), Jean-Pierre Guérin (producteur et président de l’USPA), Christine Miller (scénariste et co-présidente de la Commission Télévision de la SACD), Gérard Mordillat, (réalisateur) et Jack Ralite, sénateur. > RENCONTRES Les rencontres CNC-SACD 2008-2009 Le CNC et la SACD poursuivent leur cycle de rencontres à l’attention des auteurs et jeunes professionnels de l’audiovisuel et du cinéma. À chaque séance et sous l’angle d’une thématique choisie, des professionnels relatent leur expérience personnelle et font bénéficier les auteurs de leurs compétences spécifiques. Les Rencontres sont organisées alternativement au CNC et à la SACD. Elles font l’objet de comptes rendus diffusés sur le site internet des deux organismes. Dans la rubrique Actions culturelles, les manifestations : www.sacd.fr et aussi, www.cnc.fr • 1ère rencontre Spectacle vivant, de la mise en scène à l’adaptation audiovisuelle : Quelles écritures pour le petit écran ? • 2ème rencontre Écrire à plusieurs : Comment trouver un co-auteur, quelles méthodes de travail ? • 3ème rencontre, 7 avril 2009 à 14h, à la SACD Les comédiens et le scénario : Comment le travail avec les comédiens alimente-t-il l’écriture ? • 4ème rencontre, 2 juin 2009, à 14h, au CNC Le cinéma en relief : Quelle(s) écriture(s) spécifique(s) pour la fiction, l’animation, le documentaire ? Les cycles de rencontres 2006/2007 et 2007/2008 L’ensemble des comptes rendus de ces deux cycles ont été regroupés dans une publication : Les Rencontres CNC-SACD, éditée par le CNC. Pour se procurer la publication : [email protected] 5 une société en action > pleins feux écriture L’adaptation audiovisuelle d’une œuvre littéraire Les adaptations d’œuvres littéraires sous la forme d’œuvreS télévisuelles et cinématographiques sont très fréquentes. Il est donc nécessaire pour un auteur qui serait à l’initiative de cette adaptation, sans le concours d’un producteur, de connaître les principales démarches à effectuer avant de se lancer dans un tel projet. Première démarche : s’assurer que les droits sont libres. > Pour une œuvre qui est dans le domaine public Les droits d’exploitation appartenant aux auteurs sont limités dans le temps. Sauf cas particuliers, la protection accordée par le droit d’auteur persiste au profit de ses ayants-droit pendant l’année civile en cours et les soixante-dix ans qui suivent la mort de l’auteur (L. 123-1 du CPI). À l’expiration de ce délai, l’œuvre fait partie du domaine public et tout auteur sera libre de l’adapter sans avoir à en demander l’autorisation. À noter que le droit moral de l’auteur de l’œuvre originaire subsiste étant par nature perpétuel et imprescriptible. Pour plus de sécurité, il est conseillé de s’assurer auprès de l’éditeur de l’œuvre que cette dernière est effectivement dans le domaine public. S’il s’agit d’une œuvre étrangère dont la version originale est dans le domaine public, la traduction quant à elle peut encore être protégée. Dans ce cas, son utilisation nécessite un accord. 6 > Pour une œuvre protégée Avant de débuter tout travail d’adaptation d’une œuvre littéraire, l’auteur intéressé doit s’assurer auprès du cessionnaire des droits que les droits d’adaptation audiovisuelle de cette œuvre sont bien libres (qu’ils n’aient pas fait l’objet d’une cession à titre exclusif à un tiers) et que ce dernier est disposé à les lui céder. Le cessionnaire des droits peut être une personne morale (éditeur, producteur, etc.) ou l’auteur de l’œuvre littéraire si ce dernier s’est réservé les droits d’adaptation audiovisuelle. La méthode la plus simple pour déterminer qui est détenteur des droits consiste à contacter les services de l’éditeur figurant sur le copyright mentionné dans l’ouvrage. > Ce que dit la loi Le code de la propriété intellectuelle précise que « lorsque l’œuvre audiovisuelle est tirée d’une œuvre ou d’un scénario préexistants encore protégés, les auteurs de l’œuvre originaire sont assimilés aux auteurs de l’œuvre nouvelle » (Article L. 113-7 du CPI). pleins feux < une société en action À défaut, si l’auteur a conservé ses droits, il est conseillé de lui faire parvenir une demande écrite motivée décrivant le projet, accompagnée d’une note d’intention et d’un CV. Quel que soit le cas de figure, il faut toujours demander copie des contrats justifiant de la titularité des droits. Les droits d’adaptation audiovisuelle d’une œuvre littéraire doivent faire l’objet d’un contrat écrit séparé du contrat d’édition (Article L. 131-3 du CPI). Dans l’hypothèse où l’œuvre littéraire aurait déjà fait l’objet d’adaptations audiovisuelles, il est important de se faire confirmer que les droits n’ont pas été cédés à titre exclusif aux producteurs. Deuxième démarche : établir un contrat Une fois le titulaire des droits identifié, il est d’usage pour les auteurs de conclure un contrat d’option sur les droits d’adaptation audiovisuelle de l’œuvre littéraire. Ce contrat écrit équivaut à une promesse unilatérale de l’auteur de l’œuvre littéraire (ou de l’éditeur) de céder les droits d’adaptation audiovisuelle à l’auteur s’étant déclaré intéressé. Cette option devra comporter a minima les éléments suivants : • confirmation du signataire garantissant être le titulaire des droits, • l’objet précis de l’adaptation (film cinématographique, TV, choix des auteurs de l’adaptation), • une durée limitée, • caractère exclusif de l’option, • le montant (négociable de gré à gré), étant précisé que cette somme reste acquise à titre d’indemnité d’immobilisation des droits si l’option n’est finalement pas levée. Un contrat de cession des droits peut éventuellement être annexé au contrat d’option et prendre le relais de cette option dès qu’elle aura été levée. L’intérêt de l’option est de réserver les droits pendant une période nécessaire aux développements (écriture du scénario, création graphique pour un film d’animation, etc.) du projet d’adaptation de l’auteur. Ce contrat permettant à l’auteur de proposer son projet à des producteurs, pourra éventuellement être rétrocédé au producteur choisi. Pour plus d’information, vous pouvez : • consulter dans l’espace Téléchargements sur le site www.sacd.fr des modèles de contrats (pour le cinéma et la télévision) : contrats d’option, contrats d’adaptation d’une œuvre préexistante. • contacter le Pôle Auteurs Utilisateurs : 01 40 23 44 55 > Du livre à l’écran La SCELF organise le Marché des droits audiovisuels Éditeurs, producteurs, réalisateurs, scénaristes ont rendez-vous au Salon du Livre, à la Porte de Versailles, le 18 mars 2009 afin de dénicher le prochain sujet de leur adaptation pour le cinéma ou la télévision. Les adaptations audiovisuelles d’œuvres publiées en France sont nombreuses et la demande des producteurs est croissante et variée : romans, bandes dessinées, essais, tous les genres sont convoités. Face à cette demande, les éditeurs ont ressenti la nécessité de se mobiliser pour être plus actifs sur la promotion des œuvres audiovisuelles. La SCELF, était donc l’organisme le plus approprié pour organiser ce Marché des droits audiovisuels et le Salon du Livre le lieu naturel puisqu’il regroupe chaque année les professionnels de l’édition. Pour cette première édition, une quarantaine de maisons d’édition représentées par leurs négociateurs, recevront producteurs, réalisateurs, scénaristes qui se seront inscrits à cette journée du 18 mars. Des rendez-vous seront pris à l’avance via le site de la SCELF, au cours desquels chacun proposera son projet ou fera part de ses domaines d’intérêt. Les producteurs pourront également prendre connaissance de toute la production récente et adaptable, des prochaines mises en vente mais également des fonds des éditeurs. Modalités pratiques pour participer à cette journée Informations et formulaire sur le site de la SCELF : www.scelf.com Chargée de mission : Pascale Kramer [email protected] Tél.: 06 11 96 32 69 SCELF : Société Civile des Éditeurs de Langue Française, regroupe les éditeurs qui gèrent directement les droits d’exploitation dérivés des ouvrages qu’ils publient et perçoit les droits issus de la gestion collective. 7 du côté des auteurs > spectacle vivant création Entretiens de Valois : mettre en œuvre les propositions du rapport Un cycle d’une année de dialogues avec l’ensemble des professionnels du spectacle vivant et le ministère de la Culture et de la Communication a permis de dégager les grandes lignes des réformes et améliorations à entreprendre pour dynamiser la création. Initiative sans précédent dans l’histoire du ministère de la Culture, ces entretiens, qui ont débuté en février 2008, se sont achevés le 30 janvier 2009 avec l’élaboration d’un rapport qui servira de base de travail à la mise en œuvre d’une politique adaptée aux besoins de la création contemporaine. > 3 axes principaux ont été définis : • une refonte de la gouvernance des politiques culturelles, • un effort de clarification et d’efficacité des dispositifs d’aides publiques, • une meilleure circulation des artistes et des œuvres. Fortement impliquée depuis le début des discussions, la SACD approuve ces propositions. Toutefois, pour continuer à participer activement aux négociations à venir, elle entend que les quatre autres propositions qu’elle a formulées, et qui ont reçu l’adhésion des participants, soient prises en compte dans la réalisation de ces réformes. • Créer un « observatoire national du spectacle vivant » pour assurer rapidement une véritable transparence du secteur de la création. Cette structure permettra de fournir des données chiffrées fiables et globales pour mieux cerner l’activité économique du spectacle vivant et, par conséquent, d’orienter les réformes qui s’imposent. • Aboutir à un projet de loi d’orientation pour le spectacle vivant. Une réflexion doit être engagée pour doter ce secteur d’une véritable législation fixant les principes généraux du soutien au spectacle vivant et à la création, les missions et les rôles des pouvoirs publics. • Mettre en place un « centre national du spectacle vivant ». Cet organisme aura pour mission d’améliorer la transparence du secteur, de veiller à la régulation, au soutien de l’économie du théâtre et du spectacle vivant et à la promotion et la diffusion de la création contemporaine auprès de tous les publics. • Associer les créateurs et les auteurs à la direction et au développement des théâtres publics et des lieux de création. Après cette première étape, la SACD souhaite que les négociations et chantiers à venir qui, selon les déclarations de la ministre, devraient être entamés rapidement, soient ouverts à l’ensemble des professionnels et des créateurs, et débouchent sur une politique nouvelle qui prenne en compte les exigences de la création dans toute sa diversité. > Consultez le dossier complet : Spectacle vivant sur www.sacd.fr >Marseille, capitale de la culture européenne en 2013 Quatrième capitale de la culture européenne française après Paris, Avignon et Lille, Marseille entend devenir, une « plateforme pérenne de dialogue interculturel Euroméditerranéen ». Sous la direction de Bernard Latarjet, directeur de Marseille Provence 2013 ce projet, intitulé « Ateliers de l’Euroméditérranée » associera les cultures de l’Europe et des « Sud ». Au programme > La création de plus de 200 ateliers répartis dans différentes structures de la région Marseille-Provence. > La mise en place d’une série d’expositions intitulée « Le partage des midis » sur les enjeux de la coopération euro-méditerranéenne. > Aux infrastructures déjà existantes, de nouveaux lieux verront le jour : le « Lieu Déconfortant » consacré aux formes « indisciplinaires et aux esthétiques non académiques » et un « Cartel d’art contemporain », espace de 3 000 m2 . On peut aussi noter de nombreux événements qui s’appuient sur les structures culturelles déjà en place et notamment une Biennale Internationale des Arts du Cirque (Crea). > Plus d’informations sur : www.marseille-provence2013.fr 8 8 beaumarchais-sacd < du côté des auteurs beaumarchais-sacd « Beaumarchais », enfant de la SACD, a 20 ans. voix des poètes, miroirs dérangeants de notre société… qui en a pourtant bien besoin. Or ce sont les auteurs, leurs œuvres, leur indépendance qui garantiront la survie de l’association, cette « utopie concrète », comme l’a qualifiée Jacques De Decker. Les futurs responsables en connaissent l’enjeu. Transmission assurée. C’est pourquoi nous pourrions faire nôtre ce vers de Corneille qui fut en son temps un jeune auteur contemporain : « Veuillez ne pas vous perdre et vous serez sauvés». Quand « Beaumarchais » naquit sur les font(d)s baptismaux de la copie privée, sa mission n’était pas encore définie. Sous la houlette de ses fondateurs, Jean Matthyssens et Claude Santelli, et des Conseils d’Administration de « Beaumarchais » et de la SACD, il a fallu tout inventer de l’association : l’esprit, la philosophie, l’idéologie, mais aussi les statuts, les procédures, la gestion, la comptabilité, en bref, le sens et la mécanique. Et progresser au fil des vingt années par des bilans réguliers, des remises en question, une réflexion permanente. Nous avons voulu dès l’origine ouvrir l’association à toute la France et à la Francophonie, recevoir tous ceux qui le demandent, répondre à toutes les sollicitations, bref, mettre l’instrument à la disposition de ceux qui en étaient à l’origine : les auteurs. Démocratie, liberté, exigence et transparence sont devenus les mots-clés de notre action. S’est créée ainsi une famille, riche aujourd’hui de 8 000 auteurs, d’un très grand nombre de metteurs en scène, comédiens, directeurs de théâtre, éditeurs, producteurs, diffuseurs, festivals, institutions. Dans cette famille, des partenariats structurés et formalisés, mais aussi des liens d’amitié et de confiance tout aussi efficaces. Résultat : la puissance actuelle du label « Beaumarchais » pour faire avancer, aboutir les projets. Car tel est devenu aujourd’hui l’objectif principal de l’association. Passeur, agent bénévole, « Beaumarchais » peut s’enorgueillir d’avoir « enfanté » près de 5 000 spectacles et films. Et, en valeur ajoutée, les carrières souvent prestigieuses qui ont suivi la naissance des premières œuvres. Cette activité est devenue un combat, une forme de militantisme de proximité et de solidarité pour accompagner les œuvres dans leur histoire, dans leur parcours et en même temps préserver un espace de liberté et d’épanouissement contre les tentatives d’encadrement, d’appauvrissement, voire de confiscation de la Mais ceci ressemble à une morale et nous vivons, comme l’affirmait Camus, pour quelque chose qui va bien au-delà de la morale. Si nous pouvions le nommer peut-être évoquerions-nous ce lambeau de mélancolie qui ressemble à la grâce ou au silence des collines inhabitées, nappées de parfums d’asphodèle, sous le soleil de midi ou encore la solitude de l’écrivain s’acharnant à trouver les mots transparents pour dire le fouillis du monde et les rêves de sa vie. Paul Tabet Directeur de l’Association Beaumarchais – SACD Suite au départ de Paul Tabet, directeur de 1990 à 2008, le Conseil d’administration de l’Association Beaumarchais – SACD, présidé par Jacques De Decker, a nommé Corinne Bernard directrice de l’association à compter du 1er janvier 2009. Titulaire d’une maîtrise de Lettres Modernes et d’une formation d’administratrice de compagnies et de structures de spectacle vivant, Corinne Bernard a une expérience variée puisqu’elle a occupé les fonctions d’attachée de presse, de régisseuse, d’assistante à la mise en scène, mais aussi de comédienne et d’auteure pour le théâtre et le cinéma. Corinne Bernard a été la collaboratrice de Paul Tabet pendant quinze ans et était, depuis 2005, secrétaire générale de l’Association Beaumarchais - SACD. Céline Klein a été nommée secrétaire générale. > NouveautéS Les aides à l’écriture pour la télévision La série s’ouvre à tous les formats et la durée des unitaires est dorénavant de 90 ou 2x90 minutes. La prochaine date de dépôt des dossiers est fixée au 15 avril. CONCOURS RADIO Le thème du prochain concours de fiction radiophonique, organisé en collaboration avec France Culture et France Inter, est : « l’infidélité ». La prochaine date de dépôt des dossiers est fixée au 29 avril. Fiches d’inscription à retirer sur le site : www.beaumarchais.asso.fr 9 9 9 du côté des auteurs > action culturelle actions culturelles À la découverte de nouveaux auteurs et de nouvelles écritures Présente à travers toutes les disciplines de l’audiovisuel et du spectacle vivant, partenaire de nombreuses manifestations, l’action culturelle participe à la découverte de nouveaux auteurs et de nouvelles écritures, tout en accompagnant des auteurs confirmés. Panorama des dernières actions et des projets du début de l’année 2009. > Les Prix > SPECTACLE VIVANT • Prix Henri Jeanson-SACD : Cédric Klapisch est le lauréat 2008. • Prix Plaisir du Théâtre : remis à James Thierrée par René de Obaldia, • Prix Jean-Jacques Gautier : remis a Clotilde Hesme par Nicolas Vaude Ces deux prix ont été remis pour la première fois à la SACD au cours de la soirée Création théâtrale qui rassemblait auteurs, metteurs en scène, comédiens, comédiennes, directeurs de théâtre à l’affiche au cours de la saison 2008-2009. Le Vif du sujet Cette manifestation attendue des professionnels et du public est devenue itinérante depuis l’année dernière. Après Montpellier et le Printemps de la Danse en Charente, c’est dans le cadre des Rencontres Chorégraphiques Internationales de Seine-SaintDenis qu’elle se déroulera du 27 au 29 mai 2009, au CDN de Montreuil. 3 créations présentées dans un même programme : Jung-Ae Kim, interprète et Arco Renz, chorégraphe Shlomi Tuizer, interprète et Fabrice Lambert, chorégraphe Tamar Shelef, interprète et Antonia Baehr, chorégraphe Cédric Klapisch, lors de la remise du Prix Henri Jeanson James Thierrée, lors de la remise du Prix Plaisir de Théâtre Festival international du court métrage à Clermont-Ferrand • Prix SACD de la meilleure première œuvre de fiction d’expression française : Une sauterelle dans le jardin de Marie-Baptiste Roches • Prix SACD du film court d’animation d’expression francophone : Skhizein de Jérémy Clapin Fonds Musique de Scène Pour la troisième année, la commission musique de la SACD propose un fonds d’aide à l’écriture de musiques destinées à accompagner une pièce de théâtre, un spectacle chorégraphique, un spectacle de cirque ou de rue. Il ne s’agit pas d’une aide à la production mais d’une aide à l’écriture versée entièrement au compositeur. Date limite d’envoi des dossiers : 24 avril. FONDS SACD La prochaine commission aura lieu le 27 mai 2009. Les dossiers sont à déposer au plus tard le 23 mars. Cette année, 12 aides à la création dramatique et 3 aides à la reprise seront attribuées. L’année 2009 verra la création d’un fonds dédié au One man show. La première commission aura lieu en novembre 2009. > Dossiers et règlements dans la rubrique Actions Culturelles, Soutiens sur www.sacd.fr Skhizein de Jérémy Clapin 10 Auteur Studio : une leçon d’écriture Rencontrer des auteurs qui parlent de leur écriture, de leur parcours, de leurs rencontres, c’est ce que propose la SACD à travers ces rendez-vous à la Maison des Auteurs, en partenariat avec France Culture. Après la rencontre avec Julien Rappeneau le 5 février, c’est Julien Cottereau qui sera l’invité d’Auteur Studio le 12 mars 2009. > Écoutez l’intégralité des précédents débats dans la rubrique Actions Culturelles, Manifestations sur www.sacd.fr action culturelle < du côté des auteurs Sujets à vif : l’après Avignon… circulation des créations Après les premières rencontres avec le public du Festival d’Avignon, les auteurs continuent à faire vivre leurs créations en France et à l’étranger : Trois Cailloux, mis en scène par Didier Galas et interprété par Laurent Poitrenaux et Sylvain Prunenec, se prolonge avec une suite La Flèche et le moineau qui vient d’être créée en janvier 2009 à Dunkerque, suivi en février au Théâtre de l’Agora à Evry et du 4 au 7 mars à Beaubourg, La Nudité du Ragoût continue à tourner avec Ludor Citrik et Isabelle Wery, le 26 mars à Bruxelles aux Halles de Schaerbeek, Christian Rizzo et I Fang Lin ont présenté leur solo à New-York. Des succès avignonnais transformés et confirmés. > À l’international > Publication à l’automne 2008 de Scène 11 Envoyée à tous les professionnels allemands, et notamment les dramaturges des théâtres, la revue Scène est un outil incontournable de la promotion des textes francophones contemporains traduits en langue allemande. Au sommaire de ce numéro : Habbat Alep de Gustave Akakpo, Cannibales de Ronan Chéneau, L’entretien de Philippe Malone, Les Serpents de Marie Ndiaye, Loin de Corpus Christi de Christophe Pellet. > LABOO7 - Projet européen autour des écritures contemporaines pour le jeune public L’automne 2008 a vu la présentation du spectacle Le Petit Chaperon rouge de Joël Pommerat en tournée à Unga Klara, scène jeune public du théâtre de la Ville de Stockholm, avec une rencontre entre Joël Pommerat, auteur et metteur en scène, et Suzanne Osten, auteure, metteure en scène et directrice d’Unga Klara. En parallèle, le Théâtre de la Tête Noire et le Théâtre de l’Est Parisien ont accueilli Ma vie de détective de Malin Axelsson, production du Riksteatern, après une tournée sur l’ensemble du territoire suédois. Des rencontres, au Centre culturel suédois à Paris et à Toulon dans le cadre de la Biennale Européenne des jeunes publics de Massalia ont permis au public de faire mieux connaissance avec LABOO7. La saison 2008-2009 voit aussi se développer les actions en milieu scolaire avec la création de comités de lecture et ateliers de créations théâtrales. www.laboo7.eu (en cours de construction). > À lire Afrique, danse contemporaine. Textes de Salia Sanou, photographies d’Antoine Tempé. Il fallait un chorégraphe et danseur africain pour parler de la danse contemporaine de ce continent qui ne cesse d’étonner par sa créativité, son engagement, le désir de partager avec le monde. Salia Sanou a donné la parole à d’autres chorégraphes pour que toute l’Afrique soit explorée à travers leurs témoignages. À lire et à regarder pour apprendre et comprendre cette vitalité culturelle. Éditions Cercle d’art, CND, 112 pages. > Calendrier • Janvier à juillet 2009 : dans le cadre de Paris Calling, collaboration culturelle franco-britannique dans les arts de la scène, un programme de lectures et une recontre autour des nouvelles écritures sera proposé par le Studio du National Theatre, en partenariat avec plusieurs théâtres londoniens. Le public anglais pourra ainsi notamment découvrir les écritures de Marion Aubert, Ahmed Ghazali, Mohamed Kacimi, David Lescot, Pierre Notte et Pascal Rambert. www.pariscalling.org.uk • Janvier au 5 juillet 2009 : 3e édition de FACE À FACE, Parole di Francia per scene de Italia – présentation de mises en espace et spectacles d’auteurs francophones dans 13 villes italiennes. Pour la première année, réciproque en France avec le programme de FACE A FACE, Paroles d’Italie pour les scènes de France 2009. • 5 mars : soirée d’écoute radio : « Approches », en partenariat avec la SCAM, Maison des auteurs-SACD • 20 et 21 mars : Festival d’un Jour, cinéma d’animation, à Valence www.lequipee.com • 25 au 29 mars : Festival international des scénaristes à Bourges www.scenarioaulongcourt.com • 27 au 29 mars : French Film Festival à Richmond www.frenchfilm.vcu.edu • 28 mars au 4 avril : Paris fait sa comédie www.parisfaitsacomedie.com • 4 au 11 avril : Festival Juste pour rire à Nantes www.justepourrire-nantes.fr • 13 au 24 mai : Festival international de Cannes www.festival-cannes.com • 8 au 13 juin 2009 : Festival International du Film d’Animation à Annecy www.annecy.org • 9 au 27 juin 2009 : Des auteurs, des Cirques à La Villette www.villette.com • 12 au 14 juin : Festival Pocket Films au Forum des Images www.festivalpocketfilms.fr 11 actualité > international international Les instances européennes à Bruxelles débattent sur la protection et le développement, tant économique que juridique, de la culture : le Paquet Télécom, le développement d’une société de la connaissance, l’offre légale en ligne et la lutte contre la piraterie, les encadrements des aides de l’état au cinéma sans oublier les combats de la coalition française pour la diversité culturelle. > Paquet Télécom : accord politique du Conseil en première lecture Le 27 novembre dernier, le Conseil des Ministres en charge des Télécommunications s’est prononcé en première lecture sur la révision du Paquet Télécom. Le bilan de cet accord politique est assez mitigé. La présidence française a obtenu la suppression de l’amendement 138 de M. Bono qui cherchait à gêner l’adoption de la réponse graduée en matière de piraterie du projet de loi français « Création et Internet » et qui a trouvé un écho dans la presse et la classe politique européenne (même si son pouvoir de nuisance est limité d’un point de vue juridique). Cette amélioration par rapport au vote du Parlement européen risque cependant d’être de courte durée car les signataires de l’amendement 138 ont d’ores et déjà signalé qu’ils le redéposeraient en seconde lecture. En outre, la présidence française n’a pas réussi à obtenir le maintien des dispositions adoptées par le Parlement qui obligeaient les États membres à prévoir dans leur législation une obligation d’information des consommateurs sur le droit d’auteur. L’accord politique laisse, en effet, le choix aux États de prévoir ou non cette obligation à la charge des fournisseurs d’accès à Internet. Prochaines étapes : Le vote en seconde lecture au Parlement européen est prévu pour le mois d’avril 2009. Des réunions entre le Conseil, la Commission et le Parlement ont débuté le 16 décembre 2008 et devraient se poursuivre afin de trouver un accord en seconde lecture entre les deux co-législateurs. À suivre… > Livre vert sur le droit d’auteur dans l’économie de la connaissance La SACD a répondu le 30 novembre à la consultation de la Commission européenne relative au livre vert dans l’économie de la connaissance. Elle considère que cette consultation, qui rouvre le débat sur l’étendue des exceptions au droit d’auteur est prématurée car certains États membres n’ont transposé que récemment la directive de 2001 qui encadre les exceptions. En outre, aucun élément nouveau ne justifie cette consultation, en l’absence notamment de rapport détaillé de la Commission européenne sur la mise en œuvre de cette directive. Sur le fond, la SACD dénonce l’approche adoptée par la Commission qui tend à remettre en cause l’équilibre établi par la directive de 2001, en valorisant les bénéfices des exceptions au droit d’auteur et ce au 12 détriment de la protection des créateurs. Le développement d’une société de la connaissance ne peut se faire en portant atteinte aux droits moraux et patrimoniaux de ceux qui en sont à l’origine. > Plus d’informations dans l’espace Actualités, À l’international, Affaires européennes sur www.sacd.fr > Conclusions du Conseil Audiovisuel sur le développement de l’offre légale et la lutte contre la piraterie Les Ministres de l’audiovisuel réunis le 20 novembre à Bruxelles sous la présidence de Christine Albanel ont adopté des conclusions incitant les États membres et la Commission à prendre des mesures pour lutter contre le piratage et développer l’offre légale en ligne. Les États membres de l’Union européenne devront faire émerger des solutions concrètes, efficaces et proportionnées favorisant le développement de l’offre légale en ligne et la prévention de la lutte contre le piratage et modifier la chronologie des médias pour rendre l’offre légale plus attractive. L’information des consommateurs sur le droit d’auteur et sur les conséquences du piratage devra également être améliorée. De son côté, la Commission devra contribuer à une meilleure connaissance des offres légales et du phénomène de piratage et présenter, dans un délai de dix-huit mois, un rapport sur les initiatives prises par les États membres à la suite de ces conclusions. > Lire les conclusions du Conseil : www.concilium.europa.eu, rubrique Documents, registre public, recherche avancée et renseignez le code document : 13605/08 > Prorogation des règles européennes relatives à l’encadrement des aides d’État au cinéma Suite à la consultation des parties intéressées – à laquelle la SACD a participé – la Commission européenne a formellement prorogé, le 28 janvier, les règles européennes relatives à l’encadrement des aides d’État au cinéma. Ces dernières pourront s’appliquer au plus tard jusqu’au 31 décembre 2012. Cette période devrait permettre à la Commission d’examiner, avec les États membres, les organismes de soutien au cinéma et l’industrie cinématographique européenne, la nécessité de modifier ou de préciser certains critères relatifs aux aides d’État. > Lire la consultation de la SACD dans l’espace Actualités, À l’international, Affaires européennes sur www.sacd.fr international < actualité > La Coalition française pour la diversité culturelle s’oppose à ce que les services audiovisuels servent de monnaie d’échange dans les négociations commerciales La Coalition française pour la diversité culturelle s’est inquiétée de la poursuite de la négociation d’un accord de libre échange entre l’Union européenne et la Corée, auquel est annexé un protocole de coopération culturelle. Souhaitant finaliser cet accord commercial au plus vite, la DG Commerce s’est contentée de proposer aux Coréens le modèle de protocole conclu avec les pays des Caraïbes, sans tenir compte du fait que l’industrie audiovisuelle coréenne n’est pas celle d’un pays en développement. Malgré les demandes répétées des professionnels, aucune étude d’impact n’a été réalisée et la culture et l’audiovisuel deviennent ainsi des monnaies d’échange dans le cadre d’une négociation commerciale globale, ce qui est inacceptable. La culture, dont le statut particulier est désormais reconnu par la convention UNESCO, ne doit pas revenir dans le giron des accords de commerce. Il est indispensable que les discussions sur les protocoles de coopération culturelle soient déconnectées des négociations commerciales et ne soient proposés qu’à des pays ayant ratifié la convention UNESCO. Plus d’informations sur : www.coalitionfrancaise.org > Le Royaume-Uni sur la voie de la réponse graduée En juillet dernier, fort de l’engagement des principaux fournisseurs d’accès à Internet (FAI) de lutter contre la piraterie par l’envoi de messages d’avertissement, le gouvernement britannique s’était prononcé en faveur d’une approche de co-régulation visant à étendre à l’ensemble des FAI les codes de conduite élaborés par certains d’entre eux. Renonçant à ce projet, qui pose certains problèmes de sécurité juridique et n’a pas fait l’objet d’un soutien assez important de la part du secteur, le gouvernement a annoncé le 29 janvier dernier dans son rapport intérimaire « Digital Britain » qu’il prendrait des mesures législatives visant à imposer à tous les fournisseurs d’accès à Internet un système de réponse graduée. Il s’agira pour les FAI d’adresser, sur demande des ayants-droit qui auront constaté des échanges illégaux de fichiers protégés sur les sites de pair à pair (P2P), des messages d’avertissements à leurs abonnés. En cas de récidive, les ayants-droits, informés par les FAI, devront obtenir une ordonnance du juge judiciaire afin de se faire communiquer les données personnelles des contrefacteurs et les poursuivre en justice. Il s’agit donc là d’un deuxième modèle de réponse graduée qui devrait, au cours des prochaines semaines, voir son dispositif précisé et soumis à consultation. Pour lire ce rapport : www.culture.gov.uk dans l’espace What We do, rubrique Broadcasting Digital Britain > BLOG VU(ES) D’EUROPE La SACD a lancé en décembre dernier un blog sur les questions européennes, animé par Cécile Despringre, Déléguée aux affaires européennes. Ce blog a pour vocation d’éclairer la dimension européenne des questions relatives au droit d’auteur et aux politiques culturelles du spectacle vivant, du cinéma et de l’audiovisuel, au fil de l’actualité bruxelloise. Des articles sont déjà en ligne sur les arrangements institutionnels relatifs au traité de Lisbonne et sur les protocoles de coopération culturelle annexés aux accords de commerce : n’hésitez pas à donner votre point de vue ! www.europe.blog.sacd.fr/ 13 actualité > juridique juridique Arrêts rendus La Cour d’Appel de Paris a rendu ces derniers mois des arrêts dans le domaine de l’exploitation des œuvres audiovisuelles qui confirment les obligations des diffuseurs et le respect du droit d’auteur. > Sur l’obligation de diffuser une œuvre de commande La Cour d’appel de Paris a rendu, le 26 septembre 2008, une décision intéressante pour les auteurs d’œuvres audiovisuelles confirmant l’obligation de diffusion à la charge d’un télédiffuseur. L’auteur de plusieurs téléfilms commandés par TF1 et produits par diverses sociétés de production reprochait à TF1 de ne pas avoir diffusé ses œuvres et demandait réparation du préjudice subi. Au cours de la procédure judiciaire, TF1 diffusa la totalité des téléfilms dans le délai qui lui était imparti, excepté un téléfilm qui fut diffusé après expiration du délai convenu entre la chaîne et le producteur. La Cour d’appel de Paris a considéré que le gel d’exploitation du téléfilm par TF1 constituait bien un préjudice pour l’auteur et lui a attribué 20 000 € de dommages et intérêts au titre de la responsabilité contractuelle du diffuseur. Pour la Cour d’appel « en se faisant consentir des droits de diffusion exclusifs, sur une période de temps même limité, de teléfilms qu’elle avait acceptés, elle souscrivait à l’égard des coauteurs de ces œuvres une obligation de communiquer l’œuvre au public et d’en assurer une exploitation conforme à la commune intention des parties ». Pour se prononcer de la sorte, la Cour d’appel relève plusieurs éléments qui constituent des critères nécessaires à la constatation de l’obligation de diffusion. > GUIDE Un nouveau guide à l’usage des compositeurs de musique vient d’être édité. Que vous ayez composé une musique originale pour une pièce de théâtre, un opéra, une opérette, une comédie musicale, une chorégraphie, un spectacle de cirque ou des arts de la rue, un sketch,… la SACD vous informe sur la gestion de vos droits et les services qu’elle vous propose. Le document est en ligne sur le site de la SACD, dans l’espace Téléchargement : www.sacd.fr 14 La cour considère tout d’abord que TF1 a la qualité de commanditaire des téléfilms : « la société TF1 qui, avec les sociétés de production, est à l’origine de la commande des scénarios en cause, en a assuré le contrôle et a fixé le cadre de la rémunération servie à l’auteur, doit être considérée au même titre que ces dernières, comme ayant été commanditaire de ces œuvres ». La cour constate ensuite que TF1 est sous-cessionnaire, à titre exclusif, des droits de diffusion du téléfilm. Elle relève par ailleurs que le téléfilm en question a été accepté par la chaîne mais n’a encore jamais été communiqué au public. La Cour constate enfin que cette obligation de diffusion relève de la commune intention des parties. Ainsi, un télédiffuseur commanditaire et sous cessionnaire à titre exclusif d’une œuvre qu’il a acceptée, engage sa responsabilité à l’égard de l’auteur en ne procédant pas à la diffusion de l’œuvre dans le délai défini dans les contrats et ce alors même qu’il n’existerait pas de relation contractuelle directe entre l’auteur et le diffuseur. > Wizzgo le service de magnétoscope numérique en ligne à nouveau condamné Wizzgo est une société qui propose aux internautes un service de magnétoscope numérique en ligne. Les internautes inscrits et ayant installé le logiciel ad hoc sur leur ordinateur peuvent faire enregistrer les programmes des chaînes de la TNT qu’ils souhaitent, puis télécharger les copies réalisées pour les visionner à n’importe quel moment. Après avoir été condamnée par le Tribunal de Grande Instance de Paris le 6 août dernier pour avoir reproduit et mis à disposition les programmes de M6, la société Wizzgo est à nouveau sanctionnée trois mois plus tard par le même tribunal pour des faits identiques à l’encontre des programmes des différentes chaînes de France Télévisions. L’argumentation du tribunal repose notamment sur le fait que l’exception de copie privée n’est pas applicable. En effet, les exceptions au droit d’auteur et droits voisins sont d’interprétation stricte. Ainsi, concernant l’exception de copie privée, la copie doit être réalisée par le copiste pour son propre usage. Par conséquent, l’exception de copie privée ne peut s’appliquer en l’espèce puisque « le copiste et l’usager ne sont pas la même personne ; (…) c’est juridique < actualité la société Wizzgo qui effectue elle-même les copies, qui capte directement pour ce faire le signal à copier et qui les met à disposition des internautes ». Dans un arrêt du 12 septembre 2008, les juges de la Cour d’appel de Paris n’ont pas accédé à ses demandes considérant que les illustrations, placées en arrière-plan, avaient un caractère secondaire et accessoire par rapport au sujet principal du documentaire. Ils en concluent que ces illustrations n’ont pas été communiquées au public et rejettent en conséquence toute atteinte aux droits d’auteur, y compris au droit à la paternité. Les copies réalisées et mises à disposition par la société Wizzgo sont donc illicites et constituent des actes de contrefaçon. En outre, le juge considère que ce sont des actes de concurrence déloyale dans la mesure où les services proposés par Wizzgo sont concurrents des services à la demande existants (ou catch up TV) pour les programmes de France Télévisions, et où ils détournent les spectateurs des chaînes de France Télévisions et par voie de conséquence les recettes publicitaires qui s’en déduisent. > Rencontre avec DailyMotion Un raisonnement juridique identique a été retenu par le TGI de Paris dans une décision au fond, et non plus en référé, du 25 novembre 2008. Le site de partage de vidéos Dailymotion vient de signer un accord historique avec les trois sociétés d’auteurs : SACD, SCAM et ADAGP. En vertu de cet accord, les sociétés d’auteurs percevront des droits auprès de Dailymotion pour les œuvres de leur répertoire proposées sur ce site et licitement acquises auprès des ayants-droit. > Être et avoir - Suites Judiciaires Présenté en sélection officielle à Cannes en 2002, ce documentaire, réalisé par Nicolas Philibert, décrit le quotidien d’une classe unique dans une école communale en province. Qu’en est-il des œuvres créées spécifiquement pour le Net ? Les auteurs ont-ils une chance de voir leurs créations financées ? Projection et débat, jeudi 19 mars, à 19h à la Maison des auteurs, [email protected] (en fonction des places disponibles). Ce film, qui avait suscité l’enthousiasme du public en attirant près de deux millions de spectateurs, a fait l’objet d’une série de procès à l’encontre du producteur et du réalisateur, de la part de l’instituteur, de certains parents d’élèves, et aussi du dessinateurillustrateur Merel. Ce dernier reprochait à la société productrice Maia Films d’avoir utilisé sans son autorisation et sans mention de son nom, dans le documentaire, des planches éducatives pour l’apprentissage de la lecture dont il avait créé les illustrations qui se trouvaient accrochées aux murs de la classe. >Le RACD à votre écoute © Les Films du Losange Pour répondre à toutes les demandes relatives à la gestion des cotisations et à la retraite, le RACD (Régime de retraite des Auteurs et Compositeurs Dramatiques et Auteurs de Films) met à la disposition des Auteurs deux lignes téléphoniques supplémentaires > 01 44 95 68 39 - Du lundi au vendredi de 9h à 17h – Nicolas Luchez > 01 44 95 68 41 - Du lundi au vendredi de 14h à 16h30 – Laurent Boussoulade RACD – 21 rue de Berri 75403 Paris Cedex 08 Pascale Serreau : [email protected] Tél.: 01 44 95 68 38 > Plus d’informations : www.ircec-berri.org 15 services > in situ in situ Bibliothèque de la SACD www.sacd.fr > Des informations, des services Que vous soyez auteur, diffuseur, producteur ou intéressé par la culture, le site de la SACD répond à vos questions professionnelles, vous propose des services, vous informe sur l’actualité. > Un site qui évolue Le catalogue de la bibliothèque est en ligne ! Un vivier d’auteurs et d’œuvres à découvrir ou à redécouvrir. La mise en ligne de ce catalogue permet de promouvoir des œuvres théâtrales. La bibliothèque de la SACD est le lieu de conservation et de diffusion des œuvres déclarées à la SACD. Ses collections rassemblent des documents, du XVIIe siècle à nos jours, sur le spectacle (théâtre, musique, danse, radio, cinéma, télévision). Une partie de ses collections est désormais consultable en ligne : www.sacd.fr/La-bibliotheque.103.0.html Vous êtes directeur de théâtre, de compagnie, tourneur, producteur, diffuseur, comédien, enseignant, vous cherchez un texte précis ou vous souhaitez en découvrir : plus de 22 000 références bibliographiques de pièces de théâtre (éditées ou non), de dossiers de presse, de programmes…, sont désormais accessibles sur le site de la SACD. Un moteur de recherche multicritère vous permet des interrogations : par auteur, par titre, par nombre de personnages, par thème, par édition, etc. Un nouveau service à exploiter et à faire connaître. [email protected] ou tél. : 01 40 23 45 20 / 46 52 > EXPOSITION FUTURISME 1909-2009 La Bibliothèque de la SACD prête 13 maquettes de costumes de Paul Ranson (1861-1909) exécutées pour « Le Roi Bombance », pièce de F.-T. Marinetti (1876-1944). Exposition au Palazzo Reale Milan du 5 février au 7 juin 2009. 16 Parmi les nouveautés : > Une rubrique « Coin des auteurs » où vous pouvez, gratuitement, consulter et déposer des petites annonces : annonces professionnelles, manifestations et spectacles, emplois et stages. > Le FAQ : un FAQ spécifique au metteur en scène complète le FAQ général qui répond à l’ensemble des questions sur la gestion de vos œuvres, quelle que soit votre discipline, mais également en matière juridique, social, fiscal. > Le glossaire : pour rendre compréhensible le jargon du droit d’auteur. > Un blog Vu(es) d’Europe pour vous tenir au courant de l’actualité européenne depuis Bruxelles. Voir les informations page 13. > L’actualité en images Des vidéos avec • Des témoignages d’auteurs : toute une galerie de portraits ou les auteurs se définissent, parlent de leur métier, • Des actualités : des points de vues d’auteurs, de responsables politiques ou d’événements organisés par la SACD, • Des films d’animation pour mieux comprendre ce qu’est un auteur, une œuvre, une société d’auteur et la copie privée, Un portfolio : la SACD reçoit ceux qui participent au rayonnement de la culture. Une façon de garder en mémoire ces moments. > L’espace téléchargement où vous trouverez tous les documents informatifs pour vos démarches ainsi que les différents formulaires : acte d’adhésion, bulletins de déclaration, modèles de contrats, etc. Et bien entendu un accès personnalisé pour les auteurs membres où des services supplémentaires vous sont proposés. Consultez régulièrement le site. Vous y trouverez chaque jour de nouvelles informations.