D-un(e)-prof-a-l-autre-Numero-30-Janvier-2011

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D-un(e)-prof-a-l-autre-Numero-30-Janvier-2011
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D’un prof … à l’autre
La lettre mensuelle
Bonne
Année
2011 !
Numéro 30 – Janvier 2011
© Michel BRUNO
Au sommaire ce mois-ci :
p. 2
p. 3
p. 4
p. 5
p. 6
p. 9
p. 15
p. 16
p. 17
p. 18
p. 20
• Editorial
• Fabrique toi-même ta règle de grammaire
• Du fond de la classe…
• Interculturel : Un Grand Saint comblé
• « Demain, dès l’aube », en français langue étrangère
• « Au commencement était le Verbe… Et le Verbe s’est fait chair »
• Formation continuée : rappel
• Proposition de sujets pour les stages des étudiants de 1re année
• Marathon-photos : les résultats
• Index des articles parus dans « D’un prof… à l’autre »
• FLE : deux semaines à Oran – Invitation au souper algérien
N.B. : Ce document est
conçu pour pouvoir être
imprimé : n’hésitez pas à
le montrer à vos
collègues.
D’un prof … à l’autre
La lettre du régendat en français de HELMo Sainte-Croix
61, Hors-Château - 4000 Liège
Comité de rédaction : Sylvie Bougelet, Pierre-Yves Duchâteau,
Morgane Folon, Jean Kattus
Abonnement/courrier : [email protected]
D’un prof … à l’autre D’un prof … à l’autre D’un prof … à l’autre D’un prof … à l’autre D’un prof … à
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Editorial
Nouvelle année qui commence, trentième numéro, 525 pages cumulées, la barre des 500
abonnés franchie et des lecteurs satisfaits, qui nous disent apprécier D’un prof à l’autre et
utiliser ses suggestions d’activités dans leurs classes : autant d’occasions de nous réjouir !
Merci donc pour vos encouragements. Merci à tous ceux qui, par leurs articles, contribuent
activement au partage d’expériences et de connaissances qui est à la base de D’un prof à
l’autre.
Au nom des étudiants en formation, merci aussi aux maitres de stage qui les accueillent, les
guident et les soutiennent. Un merci tout particulier de la part des étudiants FLE qui, depuis
septembre, sont accueillis chaque semaine dans 7 écoles du centre-ville pour y accompagner
des élèves étrangers et ainsi se former par la pratique sur le terrain.
A l’occasion de cette nouvelle année, nous renouvelons notre appel : nous souhaitons ouvrir
davantage nos colonnes à vous qui, au quotidien, encadrez des jeunes en français, FLE ou
religion. Nous savons que vous vivez des expériences d’enseignement qu’il serait passionnant
de partager avec des collègues et des enseignants en formation. Alors, prenez la plume et
suivez notre slogan :
C
C’’eesstt tteelllleem
meenntt m
miieeuuxx
D
Dee ppaarrttaaggeerr
TToouutt ccee qquu’’oonn ffaaiitt
D
Dee m
miieeuuxx !!
Une bonne nouvelle enfin : désormais, vous pourrez aller rechercher sur internet, en selfservice, les numéros de la revue perdus ou manqués :
1)
www.yahoo.fr Connexion
2)
Taper le nom d’utilisateur : dupala1
3)
Taper le mot de passe : franrelfle Connexion Mail Boite de réception
Excellente année 2011 !
D’un prof … à l’autre D’un prof … à l’autre D’un prof … à l’autre D’un prof … à l’autre D’un prof … à
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Fabrique toi-même ta « règle » de grammaire !
Tu as certainement déjà vu des règles (= instruments pour tracer des lignes) comme celle-ci.
A toi de fabriquer la tienne, qui expliquera une règle (= une loi, un principe) de grammaire
particulièrement importante pour toi !
1 Tu relèves dans tes travaux écrits une erreur de grammaire (ou d’orthographe grammaticale)
que tu commets très souvent et qui est « grave »1.
2 Tu recopies cette erreur dans le tableau ci-dessous, puis tu la corriges et tu formules la règle
que tu as suivie. Travaille avec un camarade, vous y arriverez mieux !
Exemple
Erreur
Correction
Il doit travaillé
Règle
Il doit travailler
On remplace le verbe par faire et si ça marche, on
écrit –er, sinon on écrit -é
3 Tu viens devant la classe expliquer la règle que tu as trouvée. Sers-toi du tableau noir pour
y noter ton erreur et sa correction.
4 Le professeur vous aide à formuler clairement la règle à suivre.
Exemple
Quand j’entends le son [é] à la fin du verbe, je me pose la question : infinitif –er ou participe
passé -é ?
- Si je peux remplacer ce verbe par faire ou rôtir, c’est un infinitif -er
- Si je peux le remplacer par fait ou rôti, c’est un participe passé -é
5 Tu recopies très proprement la règle de grammaire et un exemple dans la règle vide cidessous. Tu photocopies cette règle sur du papier fort, de couleur, tu plastifies la feuille puis
tu découpes la règle aux ciseaux. Le tour est joué ! Chaque fois que tu écriras, tu n’oublieras
plus de relire ton texte en vérifiant que tu as respecté la règle de ta règle !
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Jean KATTUS
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= dont la sanction sociale est importante. Ce sont ces erreurs-là qu’il convient d’éradiquer de ses écrits en
premier lieu.
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DU FOND DE LA CLASSE
Commentaires « minute »
1. Bonne première question de l’enseignante : il importe avant tout de construire le sens des textes que l’on
soumet à la classe.
2. Bonne démarche de l’élève : il formule une hypothèse en prélevant des indices dans le texte, chaumière et dos
bossu, et en infère que le texte parle d’une femme. En effet, le mot chaumière est terminé par le suffixe –ière qui
indique effectivement une profession féminine, comme ferm-ière, post-ière, crém-ière, etc. En toute logique, une
chaum-ière est donc une femme dont la profession est de *chaumer… ( !)
Voici l’occasion rêvée, en situation, de montrer aux élèves que décomposer un mot en radical + suffixe, comme
l’a fait cet élève, est une excellente démarche pour trouver le sens d’un mot… mais que cette démarche à elle
seule ne suffit pas, qu’il faut aussi prendre en compte le contexte.
3. L’élève rencontre probablement deux difficultés :
a) il ne possède pas dans son « encyclopédie personnelle » le mot chaumière, et n’en a donc pas de
représentation mentale. Il ne possède vraisemblablement pas non plus le mot chaume qui constitue le radical de
ce mot2.
Fumée
Là-bas, sous les arbres s’abrite
Une chaumière au dos bossu ;
Le toit penche, le mur s’effrite,
Le seuil de la porte est moussu.
La fenêtre, un volet la bouche ;
Mais du taudis, comme au temps froid
La tiède haleine d’une bouche,
La respiration se voit :
Un tire-bouchon de fumée,
Tournant son mince filet bleu,
De l’âme en ce bouge enfermée
Porte des nouvelles à Dieu.
Théophile GAUTIER
b) Il ne confronte pas l’hypothèse qu’il a formulée au départ des
seuls mots du 2e vers aux éléments présents dans les 3e et 4e vers
(toit, mur, seuil, porte). Comme beaucoup de « lecteurs faibles », il
n’a pas le réflexe de mettre en relation l’ensemble des éléments du
texte pour en chercher la cohérence.
objectif : l’encourager à continuer à inférer en tenant compte de
la forme du mot ET du contexte.
4. L’objectif de l’enseignante était ici de centrer l’attention des
élèves sur la versification, raison pour laquelle seule la première
strophe a été fournie (les autres n’étant pas « nécessaires »). Il aurait
sans doute mieux valu donner le texte en entier (et le lire à voix
haute pour amener les élèves à le « gouter »). En effet, le mot ne
trouve son sens que dans le vers, qui ne trouve son sens que dans la
strophe, qui ne trouve elle-même son sens que dans le poème tout
entier. Et puis, Théophile Gautier méritait bien qu’on ne
saucissonnât pas son admirable poème…
Jean KATTUS
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Chaumière : petite maison rustique et pauvre couverte de chaume
Chaume : tige des céréales / paille qui couvre le toit des maisons (Le Petit Robert).
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Interculturel : un Grand Saint comblé !
En prolongement de l’article « Lire Tête de Turc de Nicolas Ancion » paru dans le numéro
précédent, le compte rendu de la démarche d’une école vers des enfants réfugiés.
Chaque année à la même époque, à
Louveigné, et ce depuis 60 ans, le Grand SaintNicolas rend visite, avec l’aide du comité de
parents, à tous les enfants de l’école
fondamentale. C’est une tradition villageoise et
celle-ci perdure grâce aux nombreux bénévoles
qui, chaque soir, durant les deux dernières
semaines de novembre, se relaient pour se
présenter dans les 250 foyers des écoliers, mais
aussi dans toutes les maisons qui ouvrent leur
porte au Grand Saint.
Depuis plusieurs années, j’ai la chance
d’endosser mitre, barbe et crosse et d’aller à la
rencontre de nos chères « têtes blondes ». Lire
l’émerveillement, l’émotion ou parfois la
crainte dans leurs yeux est un réel plaisir. Les
entendre chanter ou expliquer timidement leurs
souhaits ludiques est tout aussi amusant, même
si on sent poindre parfois chez de très jeunes
enfants une certaine lassitude face à tous ces
cadeaux ! Seraient-ils déjà blasés par tant de
jeux ? N’auraient-ils déjà plus de joie
spontanée ? Il faut dire que Saint-Nicolas qui
pénètre chez eux peut voir combien ils sont
déjà largement nantis.
Et pourtant, cette année, j’ai vécu une
expérience inoubliable : des yeux pétillants de
bonheur, des rires enfantins, des sourires
sincères, des exclamations de joie et des mots,
beaucoup de mots… que je ne comprenais pas.
Saint-Nicolas a beau être âgé (tiens, au fait,
quel âge a-t-il ?), il ne souffrait pas de
déficience auditive ! Non, ces dizaines de
regards amusés, ces saluts joyeux venaient
d’Afghanistan, d’Irak, de Tchétchénie, de
Bosnie, du Kosovo mais aussi d’Erythrée, du
Congo ou du Rwanda.
Dans le centre de réfugiés de Banneux, plus
d’une quinzaine de nationalités se côtoient. Les
enfants en âge d’être scolarisés le sont dans la
classe-passerelle ouverte au sein de l’école de
Louveigné. Ecoliers à part entière, il nous
semblait logique que Saint-Nicolas leur rende
aussi visite.
Un premier contact avec la direction du
centre a apaisé nos craintes liées à la référence
religieuse. Même si, pour nous, Saint-Nicolas
n’est plus qu’un saint de pacotille, nous ne
voulions pas heurter nos hôtes dans leurs
cultures.
Puis, l’institutrice titulaire de la classepasserelle s’est jointe à nous et a préparé en
classe notre visite. Joignant l’utile à l’agréable,
elle raconta l’histoire, chanta les chansons et fit
même écrire des ébauches de poèmes…
Prestations remarquables pour des enfants
présents sur notre sol depuis seulement
quelques mois, semaines voire jours pour les
derniers arrivés !
C’est ainsi que le Grand Saint fut accueilli
par de grands cris de joie. L’effervescence était
à son comble dans le hall du bâtiment
principal. Les enfants, les adolescents mais
aussi les parents étaient heureux de nous
accueillir. Des sourires, vrais et sincères, des
remerciements pour les bonbons, pour notre
passage, pour cette petite éclaircie dans leur
grisaille administrative.
Et cette maman qui me tend ce poupon, à la
peau sombre et aux yeux bridés. « Tiens,
prends-le… pour la chance ! » me dit-elle en
souriant en en lançant un furtif regard vers le
ciel.
En un éclair, je vois au fond de ses yeux que
sa vie n’a pas été aussi tranquille que la
mienne. Qui est-elle ? D’où vient-elle ? Qu’a-telle vécu ? Je n’en saurai jamais rien, mais je
tiens dans mes bras, sous ma fausse barbe, la
chair de sa chair…. A cet instant, je réalise que
le Saint-Nicolas que je suis aujourd’hui est
plus qu’une potiche commerciale ou un
argument de chantage parental… : je suis un
peu de bonheur, d’espoir au milieu de vies
détruites.
La visite de Saint-Nicolas fut une réussite,
pour eux et… pour lui !
Christophe GUISSART – maitre de stage
D’un prof … à l’autre D’un prof … à l’autre D’un prof … à l’autre D’un prof … à l’autre D’un prof … à
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« Demain, dès l’aube », en français langue étrangère
Et non pas « la littérature en FLE », titre d’abord envisagé, mais qui n’aurait pas exactement
correspondu à mon propos, parce que trop général, trop ambitieux : il sera avant tout question,
dans ces lignes, d’une activité particulière, menée au départ d’un texte littéraire, et non d’une
méthodologie applicable à tout écrit littéraire.
Cette activité constituait pour mes apprenants de promotion sociale une première incursion
dans le monde de la littérature et – fait encourageant – aucun d’entre eux ne l’a trouvée
« inutile » sous prétexte qu’un texte littéraire n’est pas un écrit dit « fonctionnel » ou, en
d’autres termes, un texte de communication courante. Bien au contraire, tous ont paru
immédiatement concernés par ce poème et la construction de son sens !
L’idée de lire ce poème avait surgi dans la tête d’un apprenant adulte : Falk souhaitait
absolument découvrir Victor Hugo. Au cours suivant, je proposais à la classe de lire Demain,
dès l’aube, le poème sans doute le plus connu de l’écrivain. J’ai d’abord distribué le texte et
l’ai fait lire silencieusement. Puis j’ai lu le poème à voix haute. Ensuite, j’ai attendu les
premières réactions.
Victor Hugo (1802-1885)
Demain, dès l'aube...
Demain, dès l'aube, à l'heure où blanchit la campagne,
Je partirai. Vois-tu, je sais que tu m'attends.
J'irai par la forêt, j'irai par la montagne.
Je ne puis demeurer loin de toi plus longtemps.
Je marcherai les yeux fixés sur mes pensées,
Sans rien voir au dehors, sans entendre aucun bruit,
Seul, inconnu, le dos courbé, les mains croisées,
Triste, et le jour pour moi sera comme la nuit.
Je ne regarderai ni l'or du soir qui tombe,
Ni les voiles au loin descendant vers Harfleur,
Et quand j'arriverai, je mettrai sur ta tombe
Un bouquet de houx vert et de bruyère en fleur.
« Une tombe, c’est quoi ? » a demandé Sandra alors que Cindy s’emparait de son dictionnaire.
« Non ! Pas de dictionnaire », ai-je répondu. « Attendez quelques minutes… Qui est ce « je »,
à votre avis ? Que fait-il ? Où va-t-il ? Pourquoi ? Et qui est ce « tu » ? »
Et, une certaine routine aidant, les questions se sont enchainées naturellement, suscitant à
chaque fois des réponses où transparaissait un intérêt évident pour tout ce que le texte disait
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ou ne disait pas. Les élèves ont émis de nombreuses hypothèses concernant le sens inférentiel
du poème, que je me gardais de confirmer ou d’infirmer explicitement, du moins dans un
premier temps : leur dévoiler prématurément le sens le plus communément reçu de ce texte
aurait certainement entravé leur élan interprétatif. Or, en FLE, l’important est que les élèves
s’expriment, et que ce qu’ils souhaitent exprimer soit clairement perçu par l’auditeur.
L’enseignant doit intervenir pour corriger des tournures erronées, bien sûr, mais aussi pour
faciliter l’expression orale, amener l’élève à préciser sa pensée, à étayer ses affirmations.
C’est dans ce but que j’ai demandé à Falk de se lever et d’avancer comme le poète, les yeux
fixés sur [ses] pensées / Sans rien voir au dehors, sans entendre aucun bruit / Seul, inconnu,
le dos courbé, les mains croisées… ; cela a permis à ses condisciples de mieux se représenter
l’état d’esprit du narrateur et d’en parler plus facilement.
Après une demi-heure de discussion à bâtons rompus, le pédagogue se dit qu’en fin de compte
il aurait pu s’effacer et simplement laisser agir le poème comme on laisse un sachet de thé
infuser dans l’eau bouillante. En effet, avec de tels textes, l’animation de l’enseignant se
révèle presque superflue : c’est le poète qui nous anime ; dans son texte, Victor Hugo « en dit
trop ou pas assez » et, sans qu’on s’en rende vraiment compte, notre imagination se met en
branle, amorcée par un sens littéral accessible mais subtilement incomplet.
La fiche pédagogique que je reproduis ci-dessous a été élaborée à postériori : y sont notées les
étapes de l’activité et les questions à adresser oralement aux élèves. Des outils langagiers sont
également mentionnés dans cette fiche : l’enseignant les fournira à mesure que le besoin s’en
fera sentir.
Victor Hugo, « Demain, dès l’aube »
Public cible : B1 (le texte n’est pas difficile, mais il est nécessaire que les apprenants soient capables de
s’exprimer à son sujet et qu’ils aient déjà abordé, fût-ce rapidement, les temps du futur).
Compétences générales travaillées : lire et parler.
Savoir-faire visés : construire le sens inférentiel d’un texte poétique ; exprimer des hypothèses ; faire des
projets.
Déroulement et consignes
1. Projet de lecture minimal : Nous allons découvrir un texte de Victor Hugo, un écrivain français très connu.
2. Distribution.
Lecture silencieuse puis à voix haute par le maitre.
3. Construction du sens littéral.
• « Je mettrai sur ta tombe… » Qui sait ce qu’est une tombe ?
Pas de réponse… Personne ne sait ce qu’est une tombe. (Dans le cas contraire, cela ne change rien au
déroulement proposé.) L’enseignant interdit le recours au dictionnaire (interdiction notifiée idéalement avant
même la lecture !), laisse la question en suspens et suit ce cheminement :
• Quelle est cette « heure où blanchit la campagne » ?
• Levez-vous et, par groupes de deux, mimez la posture et les actions du narrateur. (Puis, en grand groupe,
explicitation du lien entre les mots du texte et les postures et actions mimées.)
• (Variante :) Illustrez ce poème par un rapide croquis3. Présentez oralement votre croquis à vos camarades.
3
Cette technique convient particulièrement bien à ce poème très « visuel ». Veiller seulement à ce que les
apprenants fassent ce dessin rapidement et le commentent précisément.
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4.
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Travail sur le sens inférentiel.
La posture du narrateur est « sculptée » par un apprenant. On commente ensemble cette posture : Quel est le
sens de cette posture ? Comment le narrateur se sent-il ? Quels sentiments éprouve-t-il ?
Que signifie selon vous « Et le jour sera pour moi comme la nuit » ?
« La forêt, la montagne, Harfleur »… Connaissez-vous Harfleur ? Pourquoi le poète cite-t-il ces lieux ?
Quelle est la valeur du futur simple dans ce texte ? Pourquoi le poète écrit-il « Je partirai » et non « Je vais
partir »4 ?
Qui est ce « je », qui est ce « tu » ? Quelle est la relation entre ce « je » et ce « tu » ?
Qu’est-ce qu’une tombe ? Que s’est-il passé ?
Voici du houx et de la bruyère (cf. images ci-dessous). Pourquoi le poète préfère-t-il ces plantes aux
traditionnels chrysanthèmes ?
Outils langagiers pour exprimer des hypothèses : selon moi, à mon avis, peut-être que, on dirait que, je
suppose que, je crois que, il est possible que + subj., peut-être (après le verbe), probablement/vraisemblablement
(après le verbe),…
5. Dévoilement de l’évènement qui a suscité ce poème.
« Léopoldine Cécile Marie-Pierre Catherine Hugo, née à Paris au 90, rue de Vaugirard, le 28 août 1824 et
morte à Villequier le 4 septembre 1843, est la fille du romancier, poète et dramaturge Victor Hugo et d'Adèle
Foucher.
Elle rencontre Charles Vacquerie, fils d'un armateur du Havre, lors d'une visite de courtoisie que les Hugo font
aux Vacquerie dans leur maison de Villequier en 1838. Léopoldine et Charles s'éprennent l'un de l'autre mais
l'écrivain, très attaché à sa fille, trouve celle-ci trop jeune pour pouvoir penser au mariage.
Après avoir patienté cinq ans, Léopoldine épouse Charles Vacquerie le 15 février 1843.
Les jeunes mariés décèdent accidentellement le 4 septembre de la même année lors d'un voyage en barque avec
un oncle et un cousin de Charles. Leur barque chavire sur la Seine entre Caudebec-en-Caux et Villequier et les
quatre passagers se noient ; ils sont inhumés à Villequier. »
(Wikipédia)
6. Prolongement.
Racontez au futur simple un voyage que vous souhaiteriez vraiment accomplir. Où irez-vous, par où passerezvous, qui ou que verrez-vous, que ferez-vous, comment voyagerez-vous… ? Suggestions : laisser aux apprenants
le temps de réfléchir avant de les faire parler ; veiller à ce qu’ils utilisent le futur simple : ils décrivent un
programme non encore ancré dans le réel. En outre, un rappel explicite des finales du futur simple n’est pas
indispensable : le texte fournit de façon claire le matériau nécessaire pour effectuer cette tâche et on amènera
l’élève, en limitant les apports théoriques, à prendre l’habitude de puiser seul les ressources grammaticales dans
les documents authentiques.
Pierre-Yves DUCHATEAU
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Le futur proche exprime un fait dont on perçoit les signes avant-coureurs dans le présent : « Regarde ces
nuages, il va pleuvoir ! » Le futur simple exprime plutôt une programmation, à laquelle on peut croire plus ou
moins fermement. Dans ce poème, le futur simple est choisi pour insister sur l’adhésion pleine du narrateur à un
programme d’actions ; le futur proche n’aurait pas exprimé aussi clairement cette conviction. « Je vais partir »
peut laisser entendre que des circonstances extérieures requièrent ce départ, tandis que « je partirai » semble
émaner d’une volonté inébranlable.
D’un prof … à l’autre D’un prof … à l’autre D’un prof … à l’autre D’un prof … à l’autre D’un prof … à
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« Au commencement était le Verbe… Et le Verbe s’est fait chair »
(Jn 1,1a.14a)
La fête de Noël terminée, le sapin et les garnitures de la fête rangés, que subsiste-t-il dans
l’esprit des élèves ? Si le professeur de religion a travaillé le texte de Lc 2,1-20 (la naissance
de Jésus et la visite des bergers), il a sans doute pu amener les élèves à découvrir que le Christ
a réellement vécu une vie humaine et que, venu mystérieusement d’en haut, il n’a pas révélé
un Dieu hautain, mais humble et solidaire de l’humanité.
Ne pourrait-on cependant pas franchir un pas de plus et réfléchir à la « carte d’identité » de
ce Jésus né dans une simple étable ? Qui est-il réellement ? « Tu es le Messie », répondait
Pierre à Jésus (Mc 8,29). Certes, mais il existe d’autres réponses. Notamment, celle qu’a
découverte à la fin du 1er siècle celui à qui on attribue le quatrième évangile, Jean : « Au
commencement était le Verbe… Et le Verbe s’est fait chair. » (Jn 1,1a.14a)
Le programme de religion ne consacre guère de place au Prologue johannique. Cela peut se
comprendre. Le style du texte n’est pas d’un accès aisé à de jeunes élèves. C’est surtout au 3e
degré, dans la thématique « Développer le rapport au monde », que le programme prévoit,
sous la rubrique « L’homme co-créateur », de mener une réflexion sur Jn 1,1-18.
Les lignes qui suivent aimeraient cependant donner au professeur l’envie de travailler le
Prologue de Jean dans les jours qui suivent Noël. Gageons qu’un texte d’une telle profondeur
pourra aujourd’hui encore susciter quelque élan spirituel dans le cœur de la jeune génération !
Suggestions pédagogiques
1. Réfléchir à ce qu’est, ce que représente notre « parole ». Evoquer des expressions
comme : « prendre la parole », « adresser la parole », être « porte-parole », « donner la
parole », « être de parole », « n’avoir qu’une parole », etc.
2. Lecture à voix haute par le professeur, paragraphe par paragraphe, bien clairement,
lentement et avec intonation, en posant l’une ou l’autre question inspirée de celles qui suivent.
Traduction du Prologue johannique en français courant
1 Au commencement de toutes choses, la Parole existait déjà ;
celui qui est la Parole était avec Dieu, et il était Dieu.
2 Il était donc avec Dieu au commencement.
3 Dieu a fait toutes choses par lui ;
rien n'a été fait sans lui.
4 Ce qui a été fait avait la vie en lui.
Cette vie était la lumière des hommes.
5 La lumière brille dans l'obscurité,
mais l'obscurité ne l'a pas reçue.
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6 Dieu envoya son messager, un homme appelé Jean.
7 Il vint comme témoin, pour rendre témoignage à la lumière, afin que tous croient
grâce à lui.
8 Il n'était pas lui-même la lumière, mais il devait rendre témoignage à la lumière.
---------------------------------------------9 Cette lumière était la seule lumière véritable, celle qui vient dans le monde et qui
éclaire tous les hommes.
10 Celui qui est la Parole était dans le monde.
Dieu a fait le monde par lui, et pourtant le monde ne l'a pas reconnu.
11 Il est venu dans son propre pays, mais les siens ne l'ont pas accueilli.
---------------------------------------------12 Cependant, certains l'ont reçu et ont cru en lui ;
il leur a donné le droit de devenir enfants de Dieu.
13 Ils ne sont pas devenus enfants de Dieu par une naissance naturelle, par une
volonté humaine ; c'est Dieu qui leur a donné une nouvelle vie.
----------------------------------------------14 Celui qui est la Parole est devenu un homme et il a vécu parmi nous, plein de
grâce et de vérité.
Nous avons vu sa gloire, la gloire que le Fils unique reçoit du Père.
-----------------------------------------------15 Jean lui a rendu témoignage ; il s'est écrié :
« C'est de lui que j'ai parlé quand j'ai dit :
«Il vient après moi, mais il est plus important que moi, car il existait déjà avant
moi.»
------------------------------------------------16 Nous avons tous reçu notre part des richesses de sa grâce ;
nous avons reçu une bénédiction après l'autre.
17 Dieu nous a donné la loi par Moïse ;
mais la grâce et la vérité sont venues par Jésus-Christ.
18 Personne n'a jamais vu Dieu.
Mais le Fils unique, qui est Dieu et demeure auprès du Père, lui seul l'a fait
connaître.
Ou, si l’on préfère, la traduction liturgique :
1
Au commencement était le Verbe, la Parole de Dieu, et le Verbe était auprès de
Dieu, et le Verbe était Dieu.
2 Il était au commencement auprès de Dieu.
3 Par lui, tout s'est fait, et rien de ce qui s'est fait ne s'est fait sans lui.
4 En lui était la vie, et la vie était la lumière des hommes ;
5 La lumière brille dans les ténèbres, et les ténèbres ne l'ont pas arrêtée.
6 Il y eut un homme envoyé par Dieu. Son nom était Jean.
7 Il était venu comme témoin, pour rendre témoignage à la Lumière, afin que tous
croient par lui.
8 Cet homme n'était pas la Lumière, mais il était là pour lui rendre témoignage.
9 Le Verbe était la vraie Lumière, qui éclaire tout homme en venant dans le
monde.
10 Il était dans le monde, lui par qui le monde s'était fait, mais le monde ne l'a pas
D’un prof … à l’autre D’un prof … à l’autre D’un prof … à l’autre D’un prof … à l’autre D’un prof … à
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reconnu.
11 Il est venu chez les siens, et les siens ne l'ont pas reçu.
12 Mais tous ceux qui l'ont reçu, ceux qui croient en son nom, il leur a donné de
pouvoir devenir enfants de Dieu.
13 Ils ne sont pas nés de la chair et du sang, ni d'une volonté charnelle, ni d'une
volonté d'homme : ils sont nés de Dieu.
14 Et le Verbe s'est fait chair, il a habité parmi nous et nous avons vu sa gloire, la
gloire qu'il tient de son Père comme Fils unique, plein de grâce et de vérité.
15 Jean Baptiste lui rend témoignage en proclamant : « Voici celui dont j'ai dit :
« Lui qui vient derrière moi, il a pris place devant moi, car avant moi il était. »
16 Tous, nous avons eu part à sa plénitude, nous avons reçu grâce après grâce :
17 après la Loi communiquée par Moïse, la grâce et la vérité sont venues par Jésus
Christ.
18 Dieu, personne ne l'a jamais vu ; le Fils unique, qui est dans le sein du Père, c'est
lui qui a conduit à le connaître.
3. Questions orales (en tout cas à la fin de la lecture):
-
-
De QUI parle ce texte ? Dieu, la Parole, Jean-Baptiste, les hommes, les siens
Connaissez-vous Jean-Baptiste ? Quel rôle a-t-il avant la venue de Jésus ? Quel rôle
a-t-il ici, dans le Prologue ?
OÙ l’histoire se déroule-t-elle ? Est-ce uniquement « sur terre » ?
QUAND se déroule-t-elle ? Y a-t-il une une allusion au temps « chronologique » ?
Les mots au commencement, lumière, obscurité vous rappellent-ils quelque chose ?
(le professeur doit aller relire le récit de Gn 1 (spéc. V. 3.18) et les extraits suivants de
l’évangile de Jn : 3,19-21 ; 8,12 ; 12,35)
Quelles oppositions y a-t-il dans ce texte ?
Conclusion : qui est ce Verbe (en grec : Logos ; en latin : Verbum), cette Parole ? Que diton de lui ? Quel rapport entretient-il avec Dieu ? Les prophètes de l’AT disaient « Parole
du Seigneur :… ». Ici, par contre, la Parole vient dans le monde sans être rattachée à une
« bouche » qui la prononce : pourquoi ? Quand nous parlons, nous disons « quelque
chose », mais aussi « quelqu’un », c’est-à-dire nous-mêmes: comment cela peut-il nous
aider à comprendre qui est ce « Verbe » ? Quel est le projet de Dieu ? Que représente
l’humanité (chacun de nous) à ses yeux ?
4. Proposer quelques « illustrations » à mettre en parallèle avec le « Verbe » du Prologue :
- Quelle est l’image qui vous parle le plus de Jésus ? Pourquoi ?
- Quelle est celle qui vous paraît le mieux exprimer la « christologie » (l’idée qu’on se fait de
Jésus) du Prologue de Jean ? Dites pourquoi.
- Quelle est celle qui vous semble le moins exprimer le Logos du Prologue. Pourquoi ?
(Ce travail peut se faire en petits groupes puisque l’étape précédente l’a été en grand groupe.)
D’un prof … à l’autre D’un prof … à l’autre D’un prof … à l’autre D’un prof … à l’autre D’un prof … à
12
(Le tétragramme YHWH
est inscrit dans le cercle)
D’un prof … à l’autre D’un prof … à l’autre D’un prof … à l’autre D’un prof … à l’autre D’un prof … à
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5. Quelques avis de-ci de-là
Le professeur fera un choix en fonction du « niveau » de sa classe ou retravaillera la
formulation. Echange à faire à nouveau en grand groupe.
- Parmi les textes suivants, qui concernent le Christ, lequel vous « parle » le plus ?
Pourquoi ?
- Peut-on les grouper dans l’une ou l’autre « catégorie » qui rappelle la personnalité du
Verbe exprimée par le Prologue: divin – « trop » divin – humain – « rien » qu’humain ?
A. Extrait du Coran
Les anges dirent à Marie :
« Dieu t'annonce son Verbe.
Il se nommera le Messie, Jésus fils de Marie,
Honoré dans ce monde et dans l'autre,
et un des confidents de Dieu.
Il parlera aux hommes, enfant au berceau et adulte,
et il sera du nombre des justes. »
« Seigneur, répondit Marie, comment aurais-je un fils ?
Aucun homme ne m'a approchée. »
« C'est ainsi, reprit l'ange, que Dieu crée ce qu'il veut.
Il dit : « Sois, et il est. »
B. « Celui-ci n'est pas Dieu d'un côté et homme d'un autre côté. De sorte que l'on peut dire
que Dieu est né, que Dieu a souffert ou que Dieu est mort sur la croix en Jésus-Christ ».
C. « Mes frères, repoussez toute image corporelle, s'il s'en présente à vous. Ne te figure pas le
Verbe de Dieu semblable à une créature corporelle distante du Créateur ».
D. « Le Verbe s’est fait chair : tout l’homme est là !
La chair, nous la connaissons. C’est l’homme concret. La chair, c’est l’homme vivant dans
toutes les composantes de son être, son corps, son âme, son esprit, ses sens, sa mémoire, son
imagination, son affectivité, son intelligence, sa volonté. Dans le petit enfant, Dieu se fait tout
cela. Dieu a voulu tout prendre de l’homme ».
E. « Celui qui est à l’origine de la Vie a pris un visage et un Nom : Iéshoua. Il s’est inscrit
dans une histoire, celle du peuple d’Israël, et une promesse, celle du Messie, annoncé par les
prophètes. Il s’est inscrit dans le temps, celui de l’empire romain, avec Tibère, et Hérode
Antipas. Il n’a pas triché avec son humanité, sa vie n’était pas programmée. De sa naissance à
Bethléem jusqu’à sa mort au Golgotha, Iéshoua, comme tout homme, a construit son
humanité ».
F. « Le verbe de Dieu n'existe pas... en fait, le verbe, c'est une autre appellation de Dieu... et,
tout comme le verbe dans son acception linguistique, le verbe désigne une action... le verbe,
c'est la manifestation de Dieu, c'est Dieu en action... ».
G. « Ce Verbe, Fils du Père, créateur et maître de l’Univers, devient un homme fragile, dans
une chair humaine mortelle. Il devient Créateur devenu créature ».
D’un prof … à l’autre D’un prof … à l’autre D’un prof … à l’autre D’un prof … à l’autre D’un prof … à
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H. « Dans de nombreux romans et films, pour montrer un Jésus " plus humain ", on suggère
qu'il est un homme " comme les autres ". Plus on diminue sa divinité, plus on rend crédible
son humanité, pense-t-on. Alors, on accentue les faiblesses de Jésus, voire même sa capacité
de pécher, de ne pas accomplir sa mission, etc. Cette orientation se trompe sur le sens chrétien
de Dieu car elle éloigne Dieu de l’homme ».
I. Les musulmans rejettent un certain nombre de dogmes catholiques car ils pensent qu’ils
sont le fruit d’une élaboration faite au cours de l’histoire et ne découlent pas directement de
l’enseignement de Jésus.
Le Coran dit, verset 171 de la sourate 4: «Le Messie Jésus, fils de Marie, n’est que l’apôtre de
Dieu. Croyez en Dieu et Ses apôtres. Ne dites pas trois: cessez, cela vaudra mieux. Dieu est
un dieu unique, c’est tout.»
J. « Vraiment il est juste et bon de te rendre gloire, de t’offrir notre action de grâce, toujours
et en tout lieu, à toi, Père très saint, Dieu éternel et tout-puissant. Car la révélation de ta gloire
s’est éclairée pour nous d’une lumière nouvelle dans le mystère du Verbe incarné. C’est
pourquoi, avec les anges et les archanges … nous chantons l’hymne de ta gloire et sans fin
nous proclamons : saint, saint, saint, le Seigneur … » (Préface de la nativité I)
6. Lire « La parabole du prince »
Supposons un fils de roi, très beau, très riche et très puissant … qui s’amourache d’une
humble servante de son royaume. Comment va-t-il s’y prendre pour lui déclarer son amour ?
Il y a deux possibilités.
Ou bien il va revêtir ses habits les plus riches … et s’en venir ainsi, dans tout l’éclat de sa
gloire vers la modeste chaumière, portant cadeaux, présents de toutes sortes… La pauvre fille
alors ne pourra qu’être éblouie : il lui sera impossible de dire non à celui qui s’est pris
d’amour pour elle.
Mais si le prince agit ainsi, il ne saura jamais si la jeune fille s’est décidée par amour pour lui
ou par éblouissement de ses richesses…
Si ce fils de roi aime vraiment cette servante, … il se tournera vers la seconde possibilité… il
va se dépouiller de tous les privilèges que lui donnent sang, puissance. Il va se mettre au rang
de celle qu’il aime. Il va se faire pauvre comme elle…
Et si l’on racontait, contes, légendes, … : Recueil de textes pour une intégration de la pédagogie d’appropriation
au cours de religion catholique. Edité par E. ERNENS, 1992, p. 53.
-
Qui pourrait être ce « Fils de roi » ?
Et la servante ?
Ce « Fils de roi » renie-t-il ses origines en ôtant ses beaux habits et en s’habillant
« comme tout le monde » ? N’est-il pour autant plus « Fils de Roi » ?
7. Conclusion.
- Quelle image le Christianisme se fait-il de Jésus ?
- Quelle image de Dieu lui-même cette représentation du Christ nous donne-t-elle ?
- Penses-tu que l’Eglise impose cette image ?
D’un prof … à l’autre D’un prof … à l’autre D’un prof … à l’autre D’un prof … à l’autre D’un prof … à
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- Quand saint Jean écrit : « Dieu a tant aimé le monde qu’il lui a donné son Fils » (3,16),
quel est le mot que tu préfères dans cette phrase ? Moi, je pense que si on croyait déjà que
Dieu aime le monde (sans trop se demander comment il l’a montré), ce serait déjà formidable.
Pourquoi ?
En résumé, au plan chrétien, Noël nous dit qui est Dieu :
Dieu n’est pas le dieu hautain, froid et impassible des philosophes ni le dieu tout-puissant,
jaloux de sa souveraineté, comme l’étaient très souvent les dieux de l’Antiquité. Le Dieu de
Jésus-Christ est capable de faire preuve d’humanité, de se faire homme, de s’abaisser au
niveau de sa créature. Il est capable de devenir créature. La théologie chrétienne appelle cela
l’INCARNATION. De ce fait, Dieu est bien différent du Dieu des Juifs et des Musulmans.
Pour ces croyants, Dieu ne peut absolument pas partager la même nature que l’homme: Dieu
doit rester Dieu, sinon il ne l’est plus ! Même les chrétiens ont encore bien du mal à imaginer
un Dieu « à taille humaine ».
La fête de Noël qui nous paraît parfois si infantile célèbre en réalité un grand mystère.
Jean-Philippe KAEFER
RAPPEL : nous offrons de la FORMATION CONTINUÉE !
Comme annoncé dans les numéros de juin, juillet-aout, septembre et novembre je vous
propose de participer aux cours que je donnerai cette année aux étudiants de 3e année, alliant
ainsi, de façon inédite, formation initiale et formation continuée.
Dates
Didactique de la
grammaire
Jeudi 10 février 13h30’ – 15h30’
Jeudi 17 février 13h30’ – 15h30’
Jeudi 24 février 13h30’ – 15h30’
Jeudi 28 avril 13h30’ – 15h30’
Jeudi 5 mai 13h30’ – 15h30’
Lieu
HELMo Sainte-Croix
61, Hors-Château
4000 Liège
Modalités d’inscription
Envoyez un simple mail à [email protected]. Il est demandé aux participants de s’engager
à participer à l’ensemble des séances du module. Les notes de cours seront communiquées par
mail.
Pour toute question : Jean Kattus : 04/252 78 22 – [email protected]
D’un prof … à l’autre D’un prof … à l’autre D’un prof … à l’autre D’un prof … à l’autre D’un prof … à
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Proposition de sujets pour les stages des étudiants de 1re année
Comme chaque année, nous proposons une liste de sujets aux maitres de stage qui vont
accueillir les étudiant(e)s de 1re année pour leur 1er stage actif. Nous avons déjà eu l’occasion
de travailler avec les étudiants sur base de ces thèmes, ce qui les aidera lors de leurs
préparations.
Nous voyons un double avantage à ce mode de fonctionnement. Premièrement, avoir déjà
réfléchi à l’aspect didactique et méthodologique (objectifs de deuxième année) permettra aux
stagiaires de se concentrer davantage sur la relation avec les élèves et la gestion du groupe
(objectifs de première année).
Deuxièmement, nous savons qu’il existe toujours un risque de voir certains stagiaires (mal
préparés) donner de médiocres leçons. Ceux qui en pâtissent alors sont notamment vos élèves.
Il y a fort à parier qu’avec l’organisation proposée, ce risque peut être considérablement
réduit.
Les arrangements se prendront au cas par cas, entre l’étudiant et le maitre de stage, lors des
visites d’observation. La première aura lieu le 14 janvier.
Sujets en français
1. Ecrire un conte du pourquoi et éventuellement travailler sur les temps du passé (la
conjugaison du passé simple et/ou l’alternance imparfait - passé simple)
2. Débloquer l’écriture (ateliers d’écriture divers)
3. L'autobiographie
4. Ecrire une fable ou une contrefable
5. Dire un poème à voix haute
6. Lire un texte selon la méthodologie du dévoilement progressif
7. Ecouter des chansons.
Sujets en religion
1. Possibilité d'enseigner ces 2 paraboles: "Grain de sénevé" (Mc 4,30-32) et "Bon grain et
ivraie" (Mt 13,24-30)
2. Découvrir la géographie physique et « biblique » d’ISRAEL au temps de Jésus et,
éventuellement, la géographie plus large des « pays bibliques »
3. Découvrir la culture et la foi juives au temps de Jésus (institutions, fêtes, organisation de
la vie religieuse, croyances, coutumes)
4. Présentation de la Bible en tant que livre
5. Jésus de Nazareth comme personnage historique
6. Jésus, homme libre.
7. Découvrir l’« Année liturgique ».
D’un prof … à l’autre D’un prof … à l’autre D’un prof … à l’autre D’un prof … à l’autre D’un prof … à
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Marathon-photos
Deuxième marathon-photos5 à Sainte-Croix, dans le cadre de la semaine artistique6 : forte
participation du régendat en français, qui a remporté … tous les prix ! Bravo !
« Histoire d’eau »
France Marchoul et Olivier Peters
« J’vais pas me taire parce que t’as mal aux yeux »
(Patrick Bruel)
Lucie Huggenberger et Hélène Van Laethem
Grand prix du marathon
France Marchoul et Olivier Peters
« Guirlandes, bougies, sapins et
tralala : c’est Noël déjà ? »
Lucie Huggenberger et Hélène Van Laethem
5
Marathon-photos, qu’est-ce que c’est ? Par sous-groupes de deux personnes (c’est plus dynamique),
les participants parcourent la ville à la recherche du bon cliché. Ils reçoivent un premier thème et ils
disposent alors de deux heures pour réaliser deux photos. Idem pour les deux thèmes suivants. Au
total, 6 heures de photographie, d’où le nom « marathon-photos ». Mais on peut aussi participer au
mini-marathon : seulement 2 heures pour un seul thème.
6
Semaine artistique, qu’est-ce que c’est ? Une semaine pendant laquelle chacun, étudiant ou membre
du personnel, peut partager ses talents : scène ouverte tous les midis, exposition de peintures et
sculptures, spectacles de théâtre et de contes le soir, concert final…
D’un prof … à l’autre D’un prof … à l’autre D’un prof … à l’autre D’un prof … à l’autre D’un prof … à
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Index des articles parus dans « D’un prof… à l’autre »
A
Accueillir un auteur en classe
Acrostiche
Actualité (l’intégrer dans le cours de français) : Barack Obama
Halloween
Affiche (droits de l’Homme – campagne de sensibilisation)
Numéro(s) de la revue
2,13, 19, 24
4
7
27
2
Appétence (en lecture et écriture)
2
Art détourné
Ateliers d’écriture
26
1, 2, 3, 12, 13, 17, 18, 22, 23, 28
B
Bande dessinée
Begag (Azouz)
Bentolila (Alain) Le verbe contre la barbarie
C
Cadavres exquis
Calligramme
Carte postale publicitaire
Chanson
Citoyenneté au cours de français (vivre ensemble)
Compétences (parler des compétences aux étudiants)
Conjuguer
Consignes
Conte du pourquoi
Contrefable
Cousseau Alex (littérature de jeunesse)
D
Défi-lecture
Defourny Michel (littérature de jeunesse)
Dominique Demers
Droits de l’Homme
E
Exposé (critères d’évaluation)
F
Fantastique dans la bande dessinée
Film : se préparer à aller voir un film et l’exploiter
Entre les murs
Welcome
Precious (le film) et Push (le roman)
FLE (travailler avec des images)
(www.lepointdufle.net)
(travailler avec les Niouzz)
(www.oasisfle.com)
(pédagogie de l’erreur)
(phrase « boule de neige »)
(poésie : Demain, dès l’aube…)
(les « systèmes » du français)
(tables de conversation)
G
Laurent Gaudé (Eldorado)
Génération Y (élèves de la génération Y)
Genres de textes (manipuler les genres de textes)
Grammaire
Gudule (La vie à reculons) : carnet de lecture
1, 17
19
2
20
2
3
9
15
16
20
3
17, 28
3, 8
3
1, 2, 3
15
24
2, 17
1, 3, 25
1
6
11
23
22
3
22
1
1
20
30
3
7
21
19
6
10, 11, 12, 20, 30
21
D’un prof … à l’autre D’un prof … à l’autre D’un prof … à l’autre D’un prof … à l’autre D’un prof … à
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H
Haïku
Harry Potter
I
Images …
Interculturel (Lire Tête de Turc de Nicolas Ancion)
J
K
L
Lavachery Thomas (littérature de jeunesse)
Lecture à dévoilement progressif
Lire des histoires aux petits
(http ://lirenligne.free.fr)
Littératie
Littérature de jeunesse et éducation (Anne Provoost)
M
Médiations de la lecture
Multidisciplinarité
N
O
Oral (critères d’évaluation)
Orthographe grammaticale (induction et sélection des règles)
Orthographe (réforme)
P
Participes passés
Pédagogie de l’erreur (FLES)
P.N.L.
Poésie
Ponctuation
Portrait à la Picasso
Prix littéraire
Pronoms indéfinis
Publicité
Q
R
Racisme
Religion Texte « Aimer, c’est… »
La fête de Noël… autrement
Noël à grand prix ou à prix cadeaux ?
Au commencement était le Verbe, et le Verbe s’est fait chair
Rentrée des classes (au cours de français)
Résumer un article (Alain Bentolila)
Roman-photo
S
Signet
Stages
T
Tables de conversation (FLE)
Texte-frère
Tisseron Serge (Harry Potter)
Tshibanda Pie
U
V
Vocabulaire
Voyage (préparer et exploiter deux journées à Bruxelles)
WXYZ
1
1
22
29, 30
13
11, 19
24
3
28
2
19
27
1,3
5
7
5, 13
1
28
2, 29, 30
5, 23
26
12
20
22, 26
3, 17
16
18
29
30
15
2
16
8
8, 9, 10, 11, 19, 30
7
17, 29
1
3
23, 26, 28, 30
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D’un prof … à l’autre D’un prof … à l’autre D’un prof … à l’autre D’un prof … à l’autre D’un prof … à
20
FLE : deux semaines à Oran
Le régendat en Français Langue Etrangère entame cette année une collaboration avec
l’ENSET à Oran (Algérie), un institut de formation pédagogique. Dans ce cadre, sept
étudiantes participeront sur place à diverses activités de formation et assureront des heures de
cours dans l’enseignement secondaire. En avril, ce sont leurs homologues algériennes qui
viendront à Liège : un véritable échange dans lequel chacun donne et reçoit.
Vous êtes intéressé(e) ?
Vous souhaitez nous aider et en savoir un peu plus sur ce projet ?
Alors, réjoignez-nous au souper que nous organisons !
Soyez le/la bienvenu(e) !
Notre projet : un échange Algérie - Belgique
7 étudiantes de 3e année du régendat
Français – Français Langue Etrangère
partent deux semaines à Oran
fin janvier…
7 étudiantes algériennes, futures
professeures de français
viennent deux semaines à Liège
fin avril…
…pour rencontrer une autre culture et se former ensemble comme professeures de FLE
Pour vous expliquer ce projet et nous aider à son financement :
Souper algérien
le jeudi 20 janvier 2011 à partir de 18h30
à HELMo Sainte-Croix, 61, Hors-Château, 4000 Liège
Tarif : 10 € : couscous + thé à la menthe
Réservation indispensable avant le lundi 17 janvier sur le compte 732-0105266-72
de Morgane Piron / Communication : votre nom + « Souper algérien »
Déjà MERCI de votre soutien !
Félicie Derbaudrenghien, Delphine Gillet, Elke Hollevoet, Jean Kattus, Erika Lejeune, Loubna Makkaoui, Morgane Piron, Alix Prévers
D’un prof … à l’autre D’un prof … à l’autre D’un prof … à l’autre D’un prof … à l’autre D’un prof … à