cité de la musique - Philharmonie de Paris

Transcription

cité de la musique - Philharmonie de Paris
cité de la musique
François Gautier, président
Brigitte Marger, directeur général
dimanche 21 décembre - 16h30 / salle des concerts
Richard Strauss
Vier letzte Lieder (Quatre derniers Lieder)
(durée : 30 minutes)
Frühling, September, Beim Schlafengehen, Im Abendrot
Gersende Florens, soprano
Don Juan, poème symphonique, op 20
(durée : 18 minutes)
entracte
Johann Strauss fils
La Chauve Souris (extraits)
(durée : 12 minutes)
Ouverture
« Mein Herr Marquis... » (acte II scène 7, air d’Adèle)
Magali Léger, soprano
La Vie d’Artiste, valse, op 316
La Chauve Souris (extraits)
(durée : 9 minutes)
(durée : 5 minutes)
« Klänge der Heimat, ihr weckt mir das Sehnen » (acte II scène 10,
czardas - air de Rosalinde)
Aurélia Legay, soprano
Dans le Bosquet aux carpes, polka, op 336 (durée : 3 minutes)
Les Voix du Printemps, valse, op 410 (durée : 6 minutes)
Vitaly Kataev, direction
Orchestre du Conservatoire de Paris
Conser vatoire de Paris
Strauss et compagnie
« Vous pouvez vous imaginer combien vous seriez content si l’on
vous attribuait (...) La Chauve Souris » demandait l’écrivain autrichien Stefan Zweig à Richard Strauss (Correspondance avec Zweig, p.
93). On serait tenté de répondre à la place de l’intéressé par non,
comme le sous-entendait Zweig, si Richard Strauss n’avait pas luimême évoqué l’œuvre de son homonyme dans une autre lettre, cette
fois-ci à Hugo von Hofmannstahl. Il y déclarait effectivement vouloir éviter toute « analogie » entre la scène du bal du second acte
d’Arabella et celle de La Chauve Souris, car il ne lui « viendra jamais
une valse aussi électrisante que celles de l’heureux et génial Johann »
(Correspondance avec Hofmannstahl, p. 593) ! Voilà qui laisse augurer
différemment que ne le laissait entendre Zweig des rapports qu’auraient pu entretenir les deux Strauss si quarante ans ne les avaient
séparés. Sans doute ces rapports auraient-ils été à l’image de ceux
que le compositeur de musique légère, Johann, entretenait avec le
sérieux et savant, Brahms, une amitié fondée sur la reconnaissance
et l’estime réciproques de deux hommes dont les œuvres offraient
chacune un reflet différent mais complémentaire de la société viennoise d’alors, partagée entre légèreté et profondeur.
Richard
Si l’histoire nous apprend que Richard Strauss fut directeur de
l’Opéra de Vienne au moment où, dans la même ville, Schönberg
inventait le dodécaphonisme, l’œuvre ultime du compositeur d’origine munichoise nous montre qu’il est resté totalement indifférent
aux révolutions musicales de ce siècle. C’est ainsi qu'au seuil de la
mort, en 1948, alors même que Boulez compose le Soleil des eaux
et que la musique concrète fait ses premiers pas, Strauss achève un
cycle de quatre Lieder avec orchestre, sur des poèmes de Hermann
Hesse (nos 1 à 3) et d’Eichendorff (n° 4). Ces Lieder doivent en effet
plus au romantisme allemand du siècle passé qu’à la musique du
siècle présent : ce sont les Vier letzte Lieder. Quoi de très étonnant
pour une œuvre testamentaire, chargée de toute l’expérience d'un
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Conser vatoire de Paris
homme de 84 ans, tirant au terme d’une longue carrière le bilan de
toute une vie mais aussi d’une époque dont les valeurs musicales
sont désormais révolues. Cette composition crépusculaire, déchirante et sublime, constitue le dernier hommage du vieil homme à
l’art qu'il a servi, à cette voix qui l’a tant fait vibrer. Parée de couleurs harmoniques et orchestrale somptueuses, elle nous conte le
parcours de l’existence, depuis le « Printemps » jusqu'à la mort,
« Dans le rouge du couchant », parcourant l’automne, puis la nuit
(« Septembre » et « En s’endormant »). 60 ans séparent Don Juan
des Quatre derniers Lieder. Sous l’impulsion de son ami Alexandre
Ritter, Strauss se lança dans l’aventure, révolutionnaire à l’époque,
de la musique à programme. L’argument de Don Juan est tiré du
poème dramatique de Lenau dont le compositeur inscrivit
quelques extraits en tête de sa partition. La création eut lieu sous
sa direction, en 1889, à Weimar, dans la ville même où Liszt avait
donné naissance au poème symphonique. L’œuvre traduit, selon
Romain Rolland, « la romantique folie du héros qui rêve d’étreindre
toute la jouissance humaine, et meurt vaincu et désespéré »
(Richard Strauss et Romain Rolland, Correspondances et fragments de
journal, p. 185). Les deux thèmes impétueux et virils de Don Juan
alternent avec ceux plus lyriques et fragiles incarnant ses conquêtes
féminines, avant que la mort ne frappe « la puissance d’amour »
habitant notre héros, qui, rassasié et désabusé, décide de se retirer
d’un « monde devenu sombre et désert ».
Johann
Dans la dynastie des Strauss, musiciens viennois de père en fils,
Johann II est l'aîné des trois garçons de Johann I. La situation aurait
pu très vite tourner à l’absurde et prendre l’allure d’une pièce de
Ionesco, si Johann I n’avait eu la bonne idée de prénommer ses
deux autres fils Josef et Eduard. Mais c’est Johann II qui le premier
reprit, à la mort de son père, en 1849, l’entreprise familiale qu’il
avait fondée et qui dominait déjà l’industrie viennoise du divertissement. C’est également lui qui sut le mieux donner ses lettres de
noblesses à un genre jusque là jugé populaire en composant une
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Conser vatoire de Paris
musique au charme inexprimable et d’une valeur artistique indiscutable, qui en font l’un des piliers sur lequel repose le rayonnement de la culture viennoise dans le monde. Parmi les plus de 170
valses, et presque autant de polkas, quadrilles, marches et autres
musiques de circonstance composées, il en est beaucoup qui dépassent le cadre pour lequel elles ont été créées et peuvent prétendre
à une exécution en concert. La vie d’artiste, Dans le bosquet aux
carpes, Les voix du printemps sont de celles-là.
Mais, ce n’est pas seulement grâce à ses valses que Johann II put, de
son vivant, triompher dans le monde entier, mais aussi à ses opérettes, dont La Chauve Souris est sans doute la plus connue et la plus
réussie. C’est poussé par sa femme et devant les succès répétés des
œuvres d’Offenbach dans la capitale autrichienne qu’il composa en
1873-74 Die Fledermaus, d’après un vaudeville de Meilhac et
Halévy. L’œuvre met en scène la vengeance de Falke qu’un jour, à
la sortie d’un bal masqué, son ami Eisenstein avait contraint à parcourir la ville, déguisé en chauve-souris. Pour ce faire, Falke s’assure la complicité de la femme d’Eisenstein (Rosalinde) et de sa servante Adele, et convainc son ami de l’accompagner à la soirée du
Prince Orlofsky. Eisenstein accepte, pensant le faire à l’insu de sa
femme. Débute alors l’acte II, dans la villa du Prince où Falke a
organisé sa farce aux dépens de son ami et pour le plus grand plaisir d’Orlofsky. Eisenstein, déguisé en Marquis Renard, ne tarde pas
à reconnaître Adele, mais celle-ci se moque de lui et parvient à le
dissuader dans l’air « Mein Herr Marquis ». Puis il courtise une
comtesse hongroise, sans se rendre compte qu’il s’agit de sa propre
femme et qu’il est en train de tomber dans le piège tendu par Falke.
Rosalinde parvient à lui subtiliser sa montre qu’elle garde comme
preuve du flagrant délit d’adultère. S’en apercevant, il attire sur elle
la suspicion de l’assistance et Rosalinde est contrainte pour se justifier de chanter une czardas : « Klänge der Heimar » (« Chansons de
ma patrie, vous réveillez ma nostalgie et me faites venir les larmes
aux yeux... »). Le tour est joué, la vengeance de Falke est consommée, mais finalement la farce se terminera dans la bonne humeur et
tout le monde s’accordera pour rejeter sur l’excès de champagne la
responsabilité de tous les écarts. On comprend mieux maintenant
pourquoi, devant la truculence de la pièce et la réussite unique de la
musique du second acte de La Chauve Souris, Richard Strauss craignait une comparaison avec celui d’Arabella.
David D’Hermy
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Conser vatoire de Paris
Richard Strauss
Vier letzte Lieder
Quatre derniers Lieder
Frühling
Printemps
In dämmrigen Grüften
Träumte ich lang
Von deinen Bäumen und blauen Lüften,
Von deinem Duft und Vogelsang.
Nun liegst du erschlossen
In Gleiss und Zier,
Von Licht übergossen
Wie ein Wunder vor mir.
Du kennst mich wieder,
Du lockest mich zart,
Es zittert durch alle meine Glieder
Deine selige Gegenwart !
Dans des cimetières ténébreux
j’ai longtemps rêvé
de tes arbres et ciels bleus,
de ton parfum et de tes chants d’oiseaux.
A présent tu reposes découvert
brillant et orné
baigné de lumière
comme un joyau devant moi.
Tu me reconnais,
tu m’attires tendrement,
Un frisson parcourt mon corps ta présence
bienheureuse !
September
Septembre
Der Garten trauert,
kühl sinkt in die Blumen der Regen.
Der Sommer schauert
still seinem Ende entgegen.
Golden tropft Blatt um Blatt
nieder vom hohen Akasienbaum,
Sommer lächelt erstaunt und matt
in den sterbenden Gartentraum.
Lange noch bei den Rosen
bleibt er stehen, sehnt sich nach Ruh.
Langsam tut er die grossen
müdgewordenen Augen zu.
Le jardin est en deuil,
la pluie fraîche s’enfonce dans les fleurs.
L’été frissonne
calmement à la pensée de sa fin.
Les feuilles dorées tombent lentement
du grand acacia.
L’été sourit surpris et las
dans le rêve mourant du jardin.
Longtemps il s’attarde
sur les roses, aspirant au repos.
Lentement il ferme ses grands
yeux à présent las.
Beim Schlafengehn
Au coucher
Nun der Tag mich müd gemacht,
soll mein sehnliches Verlangen
freundlich die gestirnte Nacht
wie ein müdes Kind empfangen.
Hände, lasst von allem Tun,
Stirn, vergiss du alles Denken,
alle meine Sinne nun
wollen sich in Schlummer senken.
Und die Seele, unbewacht,
will in freien Flügeln schweben,
um im Zauberkreis
der Nacht
tief und tausendfach zu leben.
A présent fatigué par le jour,
mon désir ardent
accueillera la nuit étoilée
comme un enfant las.
Mains, cessez toute votre activité,
front, oublie toute pensée,
car tous mes sens
sont sur le point de s’endormir.
Et mon âme, sans défense,
flottera librement,
pour vivre dans le cercle magique de la nuit
profondément et mille fois.
notes de programme |5
Conser vatoire de Paris
Im Abendrot
Au crépuscule
Wir sind durch Not und Freunde
gegangen Hand in Hand,
vom Wandern
ruhen wir
nun überm stillen Land.
Rings sich die Täler neigen,
es dunkelt schon die Luft,
zwei Lerchen nur noch steigen
nachträumend in den Duft.
Tritt her und lass sie schwirren,
bald ist es Schlafenszeit,
dass wir uns nicht verirren
in dieser Einsemkeit.
O weiter, stiller Friede,
so tief im Abendrot.
Wie sind wir wandermüde
ist dies etwa der Tod ?
Dans les moments de détresse et de joie
nous avons marchés la main dans la main
à présent nous pouvons nous reposer
de nos vagabondages
sur la terre silencieuse.
Alentour, les vallées s’inclinent,
le ciel s’assombrit déjà,
seules deux alouettes s’élèvent
rêvant de la nuit dans l’air embaumé.
Approche et laisse-les voleter,
bientôt, il sera temps de dormir
de peur que nous nous égarions
dans cette heure solitaire.
Oh, quiétude silencieuse et infinie,
si profonde dans le crépuscule !
Que nous sommes fatigués de nos voyages
est-ce peut-être la mort ?
Johann Strauss
Air d’Adèle
Air d’Adèle
Adele
Adèle
Mein Herr Marquis, ein Mann wie Sie
sollt’ besser das verstehn !
Darum rate ich, ja genauer sich
die Leute anzusehn.
Die Hand ist doch wohl zufein, ach !
Dies Füsschen so zierlich und klein, ach !
Die Sprache, die ich führe, die Taille, die
Tournüre,
dergleichen finden Sie bei einer Zofe nie !
Gestehen müssen Sie fürwahr,
sehr komisch dieser Irrtum war !
Ja, sehr komisch, hahaha, ist die Sache,
hahaha,
drum verzeihn Sie, wenn ich lache, hahaha,
sehr komish, Herr Marquis, sind Sie !
Mon cher marquis, un homme de votre
sorte devrait savoir cela mieux que personne !
Aussi je vous conseille de regarder
les gens d’un peu plus près.
La main est bien trop fine, ah,
ce petit pied, si mignon et menu, ah,
la langue que je parle, cette taille et cette
tournure, voilà ce que jamais vous ne trouvez chez une camériste !
Il faut vous avouer, je le dis,
que cette erreur était très drôle !
Oui, très drôle, hahaha, est l’affaire, hahaha,
donc pardonnez-moi si je ris, hahaha,
vous êtes très drôle aussi, monsieur le marquis !
Alle
Ja, sehr komisch, hahaha, ist die Sache,
hahaha.
Tous
Adele
Adèle
Mit dem Profil im griech’sehen Stil
beschenkte mich Natur.
Avec ce profil grec,
la nature m’a comblée.
6 |cité de la musique
Oui très drôle, hahaha, est l’affaire, hahaha.
Conser vatoire de Paris
Wenn nicht dies Gesicht schon genügend
spricht,
So sehn Sie die Figur !
Schaun durch die Lorgnette Sie dann, ha.
Sich diese Toilette nur an, ha.
Mir scheinet wohl,
die Liebe macht Ihre Augen trübe,
der schönen Zofe Bild hat ganz Ihr Herz
erfüllt !
Nun sehen Sie sie überall,
sehr kornisch ist fürwahr der Fall.
Ja, sehr komisch, hahaha, ist die Sache,
hahaha,
sehr komisch, Herr Marquis, sind Sie !
Si ce visage ne parle pas assez,
voyez comme je suis faite !
Et regardez à la lorgnette, ha,
ensuite cette toilette, ha,
il semble bien que l’amour vous trouble la
vue,
l’image de la jolie soubrette vous a rempli le
cœur !
Dès lors vous la voyez en tous lieux,
ce cas est très drôle, c’est sûr.
Oui, très drôle, hahaha, est l’affaire,
hahaha,
vous êtes très drôle aussi monsieur le marquis !
Alle
Tous
Hahaha ! Hahaha !
Hahaha ! Hahaha !
Eisenstein
Eisenstein
Alle Wetter ! Jetzt ist’s aber genug mit dem
Lachen. Ich bitte um Pardon, meine
Herrschaften ; seien Sie grosszügig !
Morbleu ! Assez ri maintenant.Veuillez
m’excuser, mesdames et messieurs ; soyez
généreux !
Adele
Adèle
Wenn Sie um Gnade bitten, sei Ihnen verziehen.
Aber nehmen Sie sich in Zukunft vor schönen
Kammerzofen in acht !
Si vous demandez grâce, soyez pardonné.
Mais gardez-vous à l’avenir des belles soubrettes !
Csardas
Czardas
Rosalinde
Rosalinde
Klänge der Heimat, ihr weckt mir das
Sehnen,
rufet die Tränen ins Auge mir !
Wenn ich euch höre, ihr heimischen Lieder,
zieht mich’s wieder, mein Ungarland, zu
dir !
O Heimat so wunderbar, wie
strahlt dort die Sonne so klar,
wie grün deine Wälder, wie lachend die
Felder,
O Land, wo so glücklich ich war !
Ja, dein geliebtes Bild meine Seele so ganz
erfüllt,
Und bin ich auch von dir weit, achweit,
dir bleibt in Ewigkeit doch mein Sinn
immerdar
ganz allein geweiht.
Sonorités de ma patrie, vous éveillez ma
nostalgie,
et faîtes venir les larmes dans mes yeux !
Quand je vous ouïs, chansons de mon pays,
de nouveau tu m’appelles, ô ma Hongrie !
O patrie, cette merveille, quel éclat a là-bas
le soleil,
que tes forêts verdoient, que tes champs
sont riants, pays où j’eus tant de bonheur !
Oui, ton image bien-aimée remplit tout
mon cœur.
Et même si je suis loin de toi, hélas si éloignée,
mon âme reste à jamais à toi
seule vouée.
O patrie, cette merveille, quel éclat a là-bas
le soleil, que tes forêts verdoient, que tes
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Conser vatoire de Paris
O Heimat so wunderbar, wie strahlt dort die
Sohne so klar,
wie grün deine Wälder, wie lachend die
Felder,
O Land, wo so glücklich ich war !
Feuer, Lebenslust schwellt echte
Ungarbrust ;
hei, zum Tanze schnell, Csardas tönt so
hell !
Braunes Mägdelein, musst meine Tänz’rin
sein ;
reich’den Arm geschwind,
dunkeläugig’Kind !
Zum Fiedelklingen tönt jauchzend Singen :
ho, ha, ha !
Mit dem Sporn geklirrt, wenn dann die
Maid verwirrt
senkt zur Erd’den Blick, das verkündet
Glück !
Durst’ge Zecher, greift zum Becher,
lasst ihn kreisen schnell von Hand zu
Hand !
Schlürft das Feuer im Tokaier,
bringt ein Hoch aus dem Vaterland !
Feuer, Lebenslust schwellt echte
Ungarbrust,
hei, zum Tanze schnell, Csardas tönt so hell.
Lalalala
8 |cité de la musique
champs sont riants,
ô pays où j’eus tant de bonheur !
Le feu, la joie de vivre gonflent un vrai cœur
hongrois ;
vite entrons dans la danse, aux clairs accents
de la czardas !
Brune jeune fille, sois ma danseuse,
tends moi vite le bras, enfant aux yeux
sombres !
Au son du violon, chantant dans la joie : ho,
ha, ha !
Sonnent les éperons, si la belle troublée
baisse les yeux, c’est présage de bonheur !
Buveurs assoiffés, saisissez la coupe, faites la
vite circuler de main en main !
Avalez le feu du tokay,
buvez en souvenir de ma patrie !
Le feu, la joie de vivre gonflent un vrai cœur
hongrois,
vite entrons dans la danse, aux clairs accents
de la czardas.
Lalalala !
(traduction : Byword, RCA)
Conser vatoire de Paris
biographies
Vitaly Kataev
Né en 1925 à Viatka
(Russie du Nord),
Vitaly Kataev commence ses études de
violon à Moscou avec
Gabrielau. Il s’engage
ensuite à dix-sept ans
comme volontaire
dans l’armée en 1942,
puis devient, deux ans
plus tard, corniste
dans l’orchestre de
l’armée. Après la
démobilisation (1948),
il est successivement
violoniste au Théâtre
de l’Opérette de
Moscou, violoniste à
l’Orchestre de la
Cinématographie, et
chef de chœur. Il s’engage également dans
la direction d’orchestres de jeunes
musiciens. En 1951, il
est admis au
Conservatoire de
Moscou dans la classe
de K. Kondrachine. A
l’issue de ses études,
en 1956, il devient
chef de l’Orchestre de
Karélie. Parallèlement,
il suit le cycle de perfectionnement du
Conservatoire de
Leningrad, dans la
classe de N.
Rabinovitch. Il a
depuis dirigé tous les
spectacles de l’OpéraStudio de Leningrad.
En 1959, il s’installe à
Moscou où il dirige la
chaire d’opéra à
l’Institut Gnessine. Il
effectue alors de nombreux enregistrements
radiophoniques avec
divers orchestres de la
ville consacrés à des
compositeurs soviétiques : Cinquième
Symphonie de
Lokchine, création en
URSS du Requiem de
E. Denissov. En 1962,
il est invité à diriger
l’Orchestre d’Etat de
Bielorussie, avec
lequel il continuera à
travailler pendant dix
ans. Depuis 1972, il
est professeur d’opéra
au Conservatoire de
Moscou. En plus de
quarante ans d’activité, il a dirigé la plupart
des orchestres de
Moscou, de Leningrad
et des diverses républiques de l’ex-URSS.
Il a également travaillé
au Théâtre de l’Opéra
de Leningrad, a dirigé
l’Orchestre d’instruments à vent de la
RSFSR, et a effectué de
nombreuses tournées
avec des orchestres de
chambre, en URSS et à
l’étranger.
Parallèlement à la
direction d’orchestre,
il s’est occupé de mise
en scène (Jeanne d’Arc
au Bûcher de
Honegger et Die Kluge
de Carl Orff). Vitaly
Kataev a dirigé à Paris
l’Orchestre Colonne et
l’Orchestre d’Ile-deFrance.
Gersende Florens
est née en 1970, et est
étudiante en deuxième année de chant
dans la classe
d’Isabelle Guillaud au
Conservatoire de
Paris.
Magali Leger
est née en 1970, et est
étudiante en 3ème
année de chant dans
la classe de Christiane
Patard au
Conservatoire de
Paris.
notes de programme |9
Conser vatoire de Paris
Aurélia Legay
est née en 1972, et est
étudiante en troisième
année de chant dans
la classe de Christiane
Patard au
Conservatoire de
Paris.
Orchestres
du Conservatoire
de Paris
La participation des
étudiants du
Conservatoire à
diverses manifestations
publiques fait partie
intégrante de la scolarité. Il est en effet
nécessaire qu'un instrumentiste puisse au
cours de ses années
d'apprentissage pratiquer la musique d'ensemble sous toutes ses
formes - de la musique
de chambre à l'orchestre symphonique
en grande formation et acquérir l'expérience
de la scène. Les
orchestres du
Conservatoire sont
constitués à partir d'un
« pool » de plus de 500
instrumentistes, qui se
réunissent en des for-
10 |cité de la musique
mations variables, par
session, selon le programme et la
démarche pédagogique retenus. Les sessions se déroulent sur
des périodes de deux à
trois semaines, en
fonction de la difficulté
et de la longueur du
programme. Les principes de programmation des orchestres du
Conservatoire sont
simples : faire aborder
aux étudiants des
chefs-d'œuvre de
périodes et de styles
variés, avec le meilleur
encadrement possible.
Pendant l’année scolaire 1996/1997, les
étudiants auront ainsi
abordé des œuvres
telles que La Passion
selon Saint Jean de
Bach, Le Concerto pour
la main gauche de
Ravel, des symphonies
de Beethoven,
Schubert, Brahms,
ainsi que des pages
maîtresses du langage
classique sous diverses
approches stylistiques
confiées aux meilleurs
spécialistes actuels tels
que : Leon Fleisher,
Jean-Jacques
Kantorow, Christophe
Coin, Markus Stenz,
Jaap Schröder, Jos Van
Veldhoven, qui motivent et forment au plus
haut niveau les instrumentistes concernés.
Le travail de pupitre
est généralement
assuré par des professeurs du Conservatoire
qui sont également
solistes d'orchestres.
technique
cité de la musique
Olivier Fioravanti
régie générale
Christophe Gualde
Jean-Marc Letang
régie plateau
Roland Picault
régie lumières
Conservatoire
de Paris
Catherine de
Boishéraud
Jean Gauthier
régie son
Didier Belkacem
Tony Scheveiler
Eric Degrois
Bernard Surrans
régie générale