12è FESTIVAL DU FILM ASIATIQUE DE DEAUVILLE
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12è FESTIVAL DU FILM ASIATIQUE DE DEAUVILLE
COMMUNIQUE DE PRESSE n°1 Mercredi 10 février 2010 La 12e édition du Festival du Film Asiatique de Deauville aura lieu cette année : du mercredi 10 au dimanche 14 Mars 2010 LA CHINE A L’HONNEUR Après le Japon, la Corée du Sud l’année dernière, le Festival du Film Asiatique de Deauville continue son travail sur les pays historiquement riches de leur patrimoine cinématographique en les mettant à l’honneur. Cette année, la Chine à travers ses étoiles brillera au firmament de Deauville. La première approche cinématographique qualifiée par les chinois « d’ombres électriques » a lieu à Shanghai en 1896, mais il faudra attendre 1905 pour voir le premier film chinois narrant l’Opéra de Pékin, et 1913 pour l’année officielle des débuts du cinéma chinois. La Chine compte parmi ses grands cinéastes quelques noms considérés par la cinéphilie internationale comme les Maîtres du temps et de la composition formelle, habitant leur univers cinématographique d’onirismes débridés. Nous pouvons citer Chen Kaige, Zhang Yimou, Wu Tianming, Hou Hsiao Hsien, John Woo, Tsui Hark, Wong Kar-Waï, Jia Zanke : voilà pour les plus reconnus mais d’autres se profilent à l’horizon dont Deauville se fera l’écho, et l’avenir le témoin, avec Lou Ye , réalisateur plusieurs fois sélectionné au Festival de Cannes avec « Une jeunesse chinoise » et « Nuits d’ivresse printanière » qui sortira sur les écrans français ce printemps ; mais aussi Lu Chuan, auteur en 2004 du très beau « Kekexili » et cette année du non moins étonnant « City of life and death ». La liste des talents n’est pas exhaustive mais serait incomplète si nous ne soulignions pas la grâce des comédiennes Gong Li, Zhang Ziyi, Shu Qi, Maggie Cheung ou la séduction d’acteurs tels Andy Lau, Tony Leung Ka Fai, Chow Yun Fat, Donnie Yen et bien sûr Jet Li et Jackie Chan. Mais le festival de Deauville, tout en rendant hommage à la Chine, montrera un panorama de la diversité de la cinématographie asiatique en projetant des films provenant de la Corée du Sud, du Japon, du Tadjikistan, de Malaisie, d’Iran, des Philippines, de Thaïlande et d’Inde. Enfin, le cinéma s’étant toujours nourri de l’histoire politique des pays producteurs, le festival montrera trois films chinois vantant les mérites du peuple et de l’armée rouge. Ces films exaltent les vertus que prône le Parti Communiste Chinois et s’inscrivent dans la droite ligne des films du type « Le Village de l’hibiscus » de XIE Jin en 1986. Le Festival rendra hommage à Lou Ye en montrant l’intégrale de son travail à l’occasion de son dernier film. 2 HOMMAGE A LOU YE A l’occasion de l’hommage rendu à la cinématographie de l’Empire du Milieu, le Festival mettra à l’honneur la filmographie du cinéaste chinois LOU YE, en sa présence. Né le 15 mars 1965 à Shanghai, Lou Ye sort diplômé de l'Ecole des Beaux-Arts de Shangai, section animation, en 1983. Deux ans plus tard, il intègre le département réalisation de l’Académie du Film de Pékin. Il y réalise plusieurs courts métrages et obtient son diplôme en 1989. En 1994, il signe son premier long métrage, « Weekend Lover », un portrait d'une jeunesse sans repères à Shanghai, lui causant ses premiers problèmes avec la censure chinoise. Interdit en Chine pendant deux ans, le film remporte le prix Fassbinder du meilleur réalisateur au festival de Mannheim-Heidelberg en 1996. En 2000, le public occidental découvre Lou Ye avec son deuxième long métrage, « Suzhou River », qu’il a écrit, co-produit et réalisé. Ce film noir qui raconte une histoire d'amour teintée d'onirisme est entièrement tourné en caméra subjective. Bien que très remarqué à l’étranger, le film est interdit en Chine et le cinéaste n’a plus le droit de tourner pendant deux ans car le film avait été présenté au festival de Rotterdam sans avoir reçu au préalable l’aval des autorités chinoises. Lou Ye s'attelle ensuite à l'ambitieux « Purple Butterfly », une fresque consacrée au conflit sino-japonais des années 30, avec Zhang Ziyi dans le rôle principal et qui emprunte à nouveau de nombreux éléments au film noir. Le film est présenté en compétition au festival de Cannes en 2003. Trois ans plus tard, l’auteur revient au festival de Cannes avec « Une jeunesse chinoise », dans lequel il aborde cette fois les événements de la Place Tian An Men, à travers la relation amoureuse de deux étudiants. Il brise ainsi un tabou, ce qui lui vaut une interdiction de tourner en Chine pendant cinq ans. Son dernier film, « Nuits d’ivresse printanière », tourné clandestinement à Nankin et arborant la nationalité hongkongaise et française afin d’éviter les foudres de la censure, remporte le prix du scénario au dernier festival de Cannes. Seront projetés les films suivants : 2000 SUZHOU HE (Suzhou River) 2003 ZI HUDIE (Purple Butterfly) 2006 YIHE YUAN (Une jeunesse chinoise - Summer Palace) 2009 CHUN FENG CHEN ZUI DE YE WAN (Nuits d’ivresse printanière – Spring Fever) 3 HOMMAGE A BRILLANTE Ma. MENDOZA L’INTEGRALE Le Festival rendra également hommage, en sa présence, à l’un des cinéastes émergents les plus doués et les plus prolifiques du moment : le cinéaste philippin BRILLANTE Ma. MENDOZA. Né le 30 juillet 1960 à San Fernando aux Philippines, Brillante Ma. Mendoza étudie la publicité à l’université de Santo Tomas à Manille, puis entame une carrière de décorateur pour le cinéma, la télévision, le théâtre et la publicité. Son travail est particulièrement remarqué sur les films philippins tels que « Flirting with Temptation » (1986), « Private Show » (1986), « Olongapo » (1987), « The Great American Dream » (1987) et bien d’autres. Brillante Ma. Mendoza devient ensuite l’une des figures marquantes de la publicité philippine et travaille comme décorateur sur de nombreux films publicitaires de grandes sociétés internationales telles que San Miguel Brewery, Asia Brewery, McDonald’s, Procter & Gamble et Unilever. Il est naturellement amené à rencontrer des responsables politiques et certains grands noms de l’industrie philippine. En 2005, Brillante Ma. Mendoza fonde la société de production indépendante Centerstage Productions et réalise « Masahista », son premier long métrage. Le film traite de l’homosexualité, un sujet sensible aux Philippines, et remporte le Léopard d’Or de la Vidéo au festival de Locarno, le prix du public au festival de Turin et le prix Interfaith au festival de Brisbane en 2006. Ses films suivants seront tous primés dans les festivals internationaux. Son deuxième long métrage, « Kaleldo », un portrait d’une famille philippine après une éruption volcanique, obtient en 2007 le prix Netpac au festival de Jeonju en Corée du Sud et la comédienne Cherry Pie Picache remporte le prix de la meilleure actrice au festival de Durban. « Manoro », un film documentaire sur un enseignant d’une école primaire, remporte en 2006 le prix CinemAvenir au festival de Turin et les prix du meilleur film et du meilleur réalisateur au festival CinéManille. « John John », une plongée émouvante dans les bidonvilles de Manille, est présenté à la Quinzaine des Réalisateurs en 2007. L’actrice principale Cherry Pie Picache remporte également le prix de la meilleure actrice au festival de New Dehli. « Tirador », entièrement tourné caméra à l’épaule dans les rues de Manille, reçoit notamment le prix du jury au festival de Marrakech 2007, le prix Caliagi au festival de Berlin 2008 et le prix du meilleur film et du meilleur réalisateur au festival de Singapour 2008. « Serbis », une coproduction entre les Philippines et la France racontant la vie quotidienne des occupants d’un cinéma diffusant des films pornographiques, marque le grand retour du cinéma philippin en compétition au festival de Cannes en 2008 après plus de vingt ans d’absence. Brillante Ma. Mendoza obtient l’année dernière avec « Kinatay », la descente aux enfers d’un jeune étudiant en criminologie, le prix de la mise en 4 scène au festival de Cannes. « Lola », son dernier film à ce jour, est présenté l’année dernière en compétition au festival de Venise. A l’occasion de cet hommage, le Festival projettera l’intégralité de son œuvre : 2005 MASAHISTA (Le Masseur-The Masseur) 2006 KALELDO (Summer Heat) MANORO (The Teacher) – documentaire 2007 FOSTER CHILD (John John) TIRADOR (Slingshot) 2008 SERBIS (Service) 2009 KINATAY LOLA 5 Pour toute demande d’accréditation presse, merci de bien vouloir l’envoyer, avant le 3 mars, à l’adresse suivante: [email protected] ORGANISATION GENERALE DU FESTIVAL LA VILLE DE DEAUVILLE Philippe AUGIER, Maire de Deauville Le Centre International de Deauville (C.I.D) Jacques BELIN, Directeur Général LE PUBLIC SYSTEME CINEMA 40, rue Anatole France – 92594 Levallois Perret Cedex / France PRESIDENT DU FESTIVAL Lionel CHOUCHAN DIRECTEUR DU FESTIVAL Bruno BARDE RELATIONS PRESSE Alexis DELAGE-TORIEL / Céline PETIT Agnès LEROY / Annelise LANDUREAU / Clément RÉBILLAT / Hédi ZARDI Tel: +33 (0)1 41 34 21 26 / 22 01 – Fax: +33 (0)1 41 34 20 77 E-mail: [email protected] www.lepublicsystemecinema.fr RENSEIGNEMENTS PUBLIC OFFICE DU TOURISME - Tel: +33 (0)2 31 14 40 00 CID – Tel: +33 (0)2 31 14 14 14 SITE OFFICIEL DU FESTIVAL http://www.deauvilleasia.com 6