Revue de presse mensuelle n° 13 avril 2016
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Revue de presse mensuelle n° 13 avril 2016
Association reconnue d’utilité publique Cette revue de presse est réalisée avec le soutien de l’Ambassade Britannique Observatoire de la corruption Transparency Maroc N° 13 AVRIL 2016 Dans ce numéro : MAROC INTERNATIONAL A SAVOIR 2-10 11 12-13 1 Revue de presse mensuelle N° 13 avril 2016 MAROC Le communiqué de Transparency Maroc sur « l’affaire de la Samir », la table ronde organisée le 27 avril dernier sur « La nouvelle instance de lutte contre la corruption », le scandale « Panama Papers », les amendements du projet de loi sur le droit d’accès à l’information déposés par les députés et la poursuite des procès dans les affaires de la Caisse nationale de sécurité sociale et de la Mutuelle générale du personnel des administrations publiques, constituent l’essentiel de cette revue de presse. Le A Savoir de cette revue reprend le communiqué de Transparency Maroc sur la Samir. FOCUS : COMMUNIQUE DE TRANSPARENCY MAROC SUR L’AFFAIRE DE LA SAMIR Samir : Transparency Maroc réclame "une attitude des pouvoirs publics à la mesure de l'ampleur du scandale" 16/04/2016 « Dans un communiqué publié le 15 avril, l'organisation de lutte contre la corruption critique les circonstances de la privatisation de la Samir, ainsi que la liquidation judiciaire prononcée par le tribunal de commerce de Casablanca, jeudi 24 mars. "La privatisation de la Samir et de la SCP en 1997 par cession à un homme d’affaires réputé proche de la famille royale saoudienne avait été très mal accueillie par l’opinion publique en raison de l’opacité qui l’a entourée", rappelle Transparency Maroc. La décision du ministre de la privatisation avait été en effet très critiquée à l'époque. Des critiques qui ont pris davantage d'ampleur lorsque le ministre en charge de la privatisation a été nommé directeur général de la raffinerie en juillet 2001. Une nomination qui a "conforté la légitimité des suspicions exprimées", souligne Transparency. "Les experts désignés par le tribunal font état de fautes qui constituent légalement des infractions pénales et de défaillances répétées de la part des organes d'administration, de contrôle interne et de supervision, notamment du commissariat aux comptes, des autorités boursières et des administrations fiscales", estime l’organisation... Aujourd'hui, la dette globale de la Samir culmine à 42 milliards de dirhams. Le raffineur est également redevable envers les fournisseurs et l'Etat. Craignant que "l’opacité qui continue de couvrir ce dossier et la désinvolture avec laquelle il a été traité ne laissent la voie ouverte à une fin plus dramatique encore, notamment par le recours à un arbitrage commercial international", Transparency s'adresse directement au gouvernement, et l'exhorte de "constituer un comité de vigilance de haut niveau", apte à réduire les impacts de cette situation ainsi qu'à "envisager les solutions d'avenir pour la sécurité énergétique du pays". Pour Transparency, la solution à cette situation ne pourrait avoir lieu sans que l'Etat ne "diligente une enquête administrative et financière approfondie et déclenche les poursuites disciplinaires et pénales appropriées à la lumière de ses conclusions". » Voir le lien : http://huff.to/1Tf9Y8Z 2 Revue de presse mensuelle N° 13 avril 2016 20/04/2016 Transparency Maroc dénonce le mutisme autour de l’affaire Samir « Les circonstances qui ont conduit à l’enlisement de la Samir semblent opaques comme un baril de pétrole brut. Dans un communiqué publié le 15 avril, l’ONG Transparency Maroc “exhorte le gouvernement à […] diligenter une enquête administrative et financière approfondie et déclencher les poursuites disciplinaires et pénales appropriées à la lumière de ses conclusions”. Propriété du milliardaire saoudien Al Amoudi depuis sa privatisation en 1997, la raffinerie de Mohammedia est en liquidation judiciaire depuis une décision du tribunal de commerce de Casablanca le 21 mars. “On engage une procédure comme s’il s’agissait de la crèmerie du coin”, déplore un membre du bureau exécutif de Transparency Maroc qui s’est penché sur la question de la Samir sur proposition du Conseil national de l’association reconnue d’utilité publique. Composée “de juristes, d’hommes d’affaires, de journalistes”, une petite commission au sein de Transparency a recoupé ses informations collectées auprès de son réseau, avec celle de la décision du tribunal de commerce de Casablanca pour arriver à la conclusion que “la perspective de poursuivre l’activité de raffinage par la dévolution de la Samir à d’autres opérateurs ne saurait couvrir la multitude de délits financiers et de complicités qui ont contribué à sa déroute”. En d’autres termes, “on va effacer l’ardoise des dettes colossales de la Samir et l’État va perde 20 milliards de dirhams sans que ne soit établie aucune responsabilité”, résume notre source. Pour lui, “il y a un déficit de gouvernance sur la question depuis 20 ans”. Depuis la privatisation de la Samir, en réalité. “Pourquoi a-t-on privatisé une entreprise qui marchait dans un secteur stratégique ?”, interroge-t-il. Le communiqué de Transparency pointe d’ailleurs du doigt “le pantouflage dont a bénéficié le ministre responsable de cette cession en se retrouvant à la tête de la direction générale de la nouvelle société Samir et la confidentialité qui a été maintenue autour du cahier des charges qui aurait imposé des investissements lourds”... » Voir le lien : http://bit.ly/1SX3qBX 3 Revue de presse mensuelle N° 13 avril 2016 MAROC DIVERS Activités de Transparency Maroc Transparency Maroc : inutile d’avoir une instance de lutte contre la corruption dépourvue d’attributions 29/04/2016 Transparency Maroc a organisé, mercredi 27 avril 2016 à Rabat, une table ronde sur « La nouvelle instance de lutte contre la corruption ». Lors de cette rencontre, Michèle Zirari, secrétaire générale adjointe de Transparency25/01/2010 Maroc a confirmé que « la nouvelle instance de lutte contre la corruption est une instance sans véritables attributions et prérogatives qui peuvent lui permettre de jouer un rôle efficace en matière de lutte contre la corruption » et que « son rôle se réduit à des missions de conseil, d’études et de sensibilisation ». Mme Zirari a relevé également « le net recul de la loi relative à la nouvelle instance notamment au niveau du pouvoir d’investigation de l’instance, dont la fonction est limitée à un simple rôle d’examen des plaintes qu’elle reçoit et de leur transmission au parquet ou autres institutions qui pourraient être concernées». Pour sa part, Abdessamad Saddouq, membre du conseil national de Transparency Maroc, a indiqué que l’association a exprimé à maintes reprises ses réserves concernant le recul que connaissent les lois relatives à la lutte contre la corruption, notamment celle qui met en place la nouvelle instance de la probité, de la prévention et de la lutte contre la corruption et celle relative à l’accès à l’information. M. Saddouq a également précisé lors de la rencontre que Transparency Maroc a participé à l’élaboration de la Stratégie nationale de lutte 25/01/2010 contre la corruption adoptée en décembre 2015. Accès à l’information 04/04/2016 Projet de loi sur le droit d’accès à l’information : les principaux amendements déposés par les groupes parlementaires « Les groupes de la majorité parlementaire ont déposé des amendements en commun, au sujet du 25/01/2010 projet de loi relatif au droit d’accès à l’information, alors que du côté des groupes de l’opposition, chacun a préféré faire cavalier seul. Les groupes de la majorité parlementaire ont présenté 34 25/01/2010 amendements. Ceux-ci ont porté aussi bien sur la forme que sur le fond du texte de loi. Parmi les amendements phares de la majorité, l’ajout d’un préambule. Selon Mohamed Hanine, député du RNI et membre de la commission de la justice, les groupes de la majorité ont estimé nécessaire de doter le texte de loi d’un préambule définissant son cadre général. Le but est de mettre en exergue l’importance de ce texte et de préciser son référentiel constitutionnel et international... Un autre amendement proposé concerne l’article 3 du projet de loi qui énonce que “les citoyens et les citoyennes ont le droit d’accès aux informations”. La majorité parlementaire propose que soit ajouté à l’article le droit de toute personne physique et morale à l’accès à l’information. L’idée est de se conformer aux normes et conventions internationales et à la loi sur les archives. L’amendement de 25/01/2010 cet article, comme recommandé par la majorité, ouvre la possibilité aux étrangers résidant au Maroc de jouir de ce droit, estime Mohamed Hanine. “Mais cet amendement a peu de chance d’être 25/01/2010 nuance-t-il...» accepté par le gouvernement”, Voir le lien : http://bit.ly/1N2oTXM 4 Revue de presse mensuelle N° 13 avril 2016 06/04/2016 Négociations commerciales : la fin du secret défense « Finis les secrets qui entourent les négociations des accords commerciaux. La nouvelle loi 91-14 sur le commerce extérieur consacre le droit à l’information. Le gouvernement est tenu de rendre public l’objet des négociations et d’aménager la possibilité à toute personne d’émettre ses avis et commentaires. Sauf si l’information peut nuire au résultat des discussions. La négociation de tout accord doit être encadrée par un mandat. Celui-ci doit préciser notamment les objectifs commerciaux, économiques et éventuellement politiques, le périmètre de négociation en termes de secteurs ainsi que la nature générale des concessions. Les mesures d’accompagnement pour chaque secteur doivent également y figurer. Pour éviter d’éventuelles contestations, l’administration est tenue de consulter les organisations professionnelles au moment de l’élaboration du mandat ainsi que durant les négociations. Le processus doit être plus inclusif et transparent… » Voir le lien : http://bit.ly/1pJsBds Collectivités territoriales 16-17/04/2016 Bonne gouvernance : onze communes sélectionnées pour bénéficier du programme « Label Commune citoyenne » « Onze communes représentant six régions du Royaume ont été sélectionnées vendredi 15 avril 2016 pour participer au projet de “Label Commune citoyenne”, un outil d’accompagnement des progrès dans la bonne gouvernance locale. Le but est d’offrir un cadre de travail innovant pour les élus locaux et les fonctionnaires communaux en faisant le point sur les pratiques existantes. Une lettre d’entente 25/01/2010 a été signée dans ce sens entre les représentants des communes, d’une part, et les représentants du collectif “Démocratie et modernité” et l’association Targa, initiateurs de ce programme, d’autre part. Selon Ali Ababou, coordinateur de ce programme, ce dispositif donnera la possibilité d’évaluer l’opérationnalisation concrète et effective des principes de bonne gouvernance par les communes marocaines et de piloter les progrès vers ce référentiel... Le dispositif de labellisation proposé est également issu d’une analyse-diagnostic des pratiques de gouvernance des communes marocaines et du cadre juridique national (Constitution, Charte communale). Le processus de labellisation “Commune citoyenne” est fondé sur cinq principes, à savoir la participation, la transparence et la reddition des comptes, l’égalité et l’équité, l’efficacité et l’efficience et la coopération et la solidarité... Pour l’obtention du Label, la commune devra se conformer aux principes retenus qui seront déclinés en normes et indicateurs... » 25/01/2010 Voir le lien : http://bit.ly/23iqudZ 28/04/2016 Marrakech : sensibilisation à la lutte contre la corruption, des élus et des fonctionnaires communaux « La Maison de l’élu de la région de Marrakech-Safi a organisé, du 25 au 28 avril, une session de formation en matière de lutte contre la corruption et la dépravation au sein des collectivités territoriales au profit des élus et fonctionnaires communaux des provinces de Safi, Youssoufia et d’Essaouira. Initiée sous le signe “Approches et outils de lutte contre la corruption dans les collectivités territoriales à travers l’expérience allemande”, cette session a été organisée en 25/01/2010 5 Revue de presse mensuelle N° 13 avril 2016 partenariat avec la Fondation Konrad Adenauer et deux autres structures allemandes que sont l’organisation “Engagement global” et “Service pour les Communes du monde”. Cette initiative s’insère dans le cadre d’un programme de formation pluridisciplinaire mis en place par la Maison de l’élu et vise le renforcement des capacités des ressources humaines territoriales en matière de gestion des dépendances et services territoriaux. Le choix de cette thématique émane d’une prise de conscience des impacts négatifs de la corruption et de la dépravation administrative à la fois sur le rendement des entités territoriales et les économies locale et régionale. Cette rencontre avait également pour ambition de sensibiliser à l’importance de la moralisation de la vie publique, d'implanter une culture de bonne gouvernance et de promouvoir des valeurs d’équité, d’intégrité et de transparence, le tout en harmonie avec les dispositions de la nouvelle Constitution… » Voir le lien : http://bit.ly/21pCHhq Economie - finances 03/04/2016 Le Maroc cité dans le Panama Papers « Une énorme enquête réalisée par plus de 100 journaux sur quelque 11,5 millions de documents a révélé dimanche 3 avril 2016 des avoirs dans les paradis fiscaux de 140 responsables politiques ou personnalités de premier plan, parmi lesquels le cercle rapproché du président russe Vladimir 25/01/2010 Poutine et les footballeurs Michel Platini et Lionel Messi. Des sociétés liées à la famille du président chinois Xi Jinping, qui affiche volontiers sa détermination à combattre la corruption, apparaissent également dans les documents examinés par les journalistes, tout comme le président ukrainien Petro Porochenko. Ces documents, regroupés sous la dénomination “Panama Papers” proviennent tous du cabinet d’avocats Mossack Fonseca … Plus de 214 000 entités offshores sont impliquées dans les opérations financières, dans plus de 200 pays et territoires à travers le monde… Le nom de Mounir Majidi est cité pour deux transactions modestes, au regard du reste des documents… » Voir le lien : http://bit.ly/21pzGxN 25/01/2010 L’UTRF traque les Marocains dans les paradis fiscaux 22-28/04/2016 « L’Unité de traitement du renseignement financier (UTRF), organe sous la tutelle directe de la primature, est en train de dresser la liste des entrepreneurs marocains qui détiennent des entreprises dans les pays dits “paradis fiscaux”. Pour ce faire, elle sollicite l’ensemble des banques aussi bien marocaines qu’étrangères exerçant au Maroc pour lui prêter main-forte. “Ils sont sur le qui-vive. Les auditeurs ont le nez dans les dossiers. Nous devons fournir à l’UTRF des informations sur nos clients dont les activités ou les comptes prêtent à suspicion”, confie à TelQuel une source proche du milieu bancaire. Nous apprenons également que “l’UTRF élabore un premier ciblage. Il concerne notamment les sociétés détenues par des ressortissants marocains domiciliés à Gibraltar”. Le but ? 25/01/2010 “Lister les Marocains ayant des activités commerciales qui ne sont pas déclarées au Maroc”. » 6 Revue de presse mensuelle N° 13 avril 2016 25/01/2010 29/04/2016 Enquête : Tanger, un paradis fiscal comme les autres ? « “Carrefour économique au Nord de l’Afrique et située à proximité de l’Europe, Tanger est une ville marocaine qui est connue par ses deux zones franches, Tanger Med et Tanger Free Zone, qui constituent des paradis fiscaux pour les investisseurs étrangers”. Voici comment le site www.offshore-societe.net présente Tanger Free Zone (TFZ), une zone franche créée pour encourager les projets industriels destinés à l’export. Le prestataire promet à ses visiteurs de les orienter dans la création de leur entreprise en expliquant que “les sociétés offshore implantées à Tanger bénéficient de nombreux avantages financiers, notamment en matière de fiscalité”. Et d’ajouter que “les formalités administratives sont conçues pour être simples et souples, afin de faciliter le processus de constitution de la société offshore à Tanger”. Depuis l’affaire des Panama Papers, ces montages financiers et juridiques sentent le soufre. Mais TFZ semble bien à l’abri des révélations médiatiques… TFZ semble avoir été détournée de son objectif industriel pour devenir une place offshore, facilitant l’optimisation fiscale. De nombreuses entreprises domiciliées à TFZ sont filiales de sociétés inscrites au Panama, Gibraltar ou aux Iles Caïman…» Législation 19/04/2016 Démocratie participative : le CNDH préconise l’assouplissement des conditions de présentation des motions et pétitions « Le Conseil national des droits de l’Homme (CNDH) vient de rendre son avis sur le projet de loi organique N° 64-14 relatif aux conditions et aux modalités d’exercice du droit de présentation des 25/01/2010 motions en matière législative et le projet de loi organique N° 44-14 relatif aux conditions et aux modalités d’exercice du droit de présentation des pétitions aux pouvoirs publics. Grosso modo, les recommandations du CNDH visent à assouplir les conditions de présentation des motions et des pétitions, à réduire et à préciser les motifs de leur irrecevabilité, et à assurer l’appui des acteurs qui s’investissent dans ces formes de démocratie participative. Pour concevoir ses propositions relatives aux projets de loi organique, le CNDH a étudié plus de 40 expériences comparées de pays démocratiques, ainsi que les principaux mémorandums produits par les acteurs publics et civils en la matière... » Voir le lien : http://bit.ly/21poLnz 25/01/2010 Santé-médicament-mutuelles 20/04/2016 Affaire CNSS : l’ex-DG plaide l’acquittement « C’est une longue affaire judiciaire qui vit ses dernières heures. Les plaidoiries se poursuivent dans le procès Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS). Une vingtaine de personnes sont poursuivies pour dissipation de deniers publics. L’ancien directeur général, Rafiq Haddaoui, a 25/01/2010 plaidé l’acquittement. De même pour un ex-informaticien. “Hassan Kadiri se retrouve jugé 25/01/2010 7 Revue de presse mensuelle N° 13 avril 2016 pour des faits remontant aux années 1980 alors qu’il n’a intégré la CNSS qu’en 1992”, selon la défense. Ils sont 16 avocats à plaider dans ce procès fleuve. Le débat public dure depuis plus de quatre ans à la Chambre criminelle chargée des crimes financiers de la Cour d’appel de Casablanca. » 26/04/2016 Labos/médecins : comment en finir avec le copinage « Les laboratoires pharmaceutiques sont souvent sollicités par les médecins pour sponsoriser des conférences scientifiques ou financer la participation à des congrès internationaux. Sauf que la limite entre ce qui est raisonnable et abusif n’est pas toujours facile à cerner. Le groupe parlementaire de la majorité vient d’introduire une proposition de loi à la première Chambre du Parlement pour imposer la transparence dans les rapports entre les acteurs de la santé. Le texte concerne à la fois les laboratoires, les fabricants de produits esthétiques, les distributeurs d’équipements médicaux, les médecins, les associations de malades… Le texte interdit formellement d’accorder des privilèges et autres dons en nature aux médecins, syndicats professionnels, entités assurant la formation qualifiante ou continue. Les laboratoires liés par une relation financière directe ou indirecte avec une organisation doivent effectuer une déclaration spontanée auprès du Secrétariat général du gouvernement (SGG). Il peut s’agir d’associations de professionnels de la santé, d’institutions de formation qualifiante ou continue, d’organisations et syndicats des médecins, d’entreprises de presse écrite, audiovisuelle ou électronique… » 07/04/2016 Affaire MGPAP : pour une peine conforme à la gravité des accusations « Le représentant du ministère public a requis le 6 avril dernier la condamnation de l’ancien président de la Mutuelle générale des administrations publiques (MGPAP) Mohammed El Faraa par la chambre criminelle chargée des crimes financiers de la cour d’appel de Rabat à des peines conformes à la gravité des accusations. Poursuivi pour détournement de deniers publics l’exprésident de la MGPAP a été condamné en avril 2011 à 4 ans d’emprisonnement dans la limite de 30 mois fermes, avec sursis pour le reste de la peine, et à une amende de 10 000 DH, avant que la justice ne revoir sa peine à la hausse en 2012 pour la fixer à 5 ans de prison. Le ministère public exige également la saisie des biens de l’accusé et des 21 personnes poursuivies dans cette affaire et que ces derniers soient déclarés « inéligibles » pour gérer une association. Il réclame aussi l’interdiction pour l’accusé d’exercer un mandat public électoral… » Voir le lien : http://bit.ly/1SX2MnY Secteur privé 27/04/2016 Fraude en entreprise : le pot-de-vin résiste « Sur un échantillon de 6 337 entreprises interrogées dans 115 pays, une seule entreprise marocaine a répondu au questionnaire de l’enquête mondiale PwC sur la fraude en entreprise. Il s’agit de la 8e édition de l’étude PwC. “Peu d’entreprises publiques ou privées communiquent sur les cas de fraude. 25/01/2010 Ils ont peur de la publicité négative que cela pourrait générer sur leur réputation”, explique Réda Loumany, associé chez PwC Advisory Maroc. En deux ans, le taux de la fraude en Afrique a grimpé de 8 Revue de presse mensuelle N° 13 avril 2016 7 points. Il est passé de 50% en 2014 à 57% en 2016, soit le taux le plus élevé au niveau mondial. Plus d’une entreprise sur trois (36%) a déclaré une fraude. Le détournement d’actifs reste le mode opératoire le plus fréquent. Malgré un recul de 5 points entre 2014 (69%) et 2016 (64%), cette forme de fraude demeure la plus répandue. Ceci s’explique par le fait qu’elle est beaucoup moins sophistiquée, et souvent plus facile à détecter. En revanche, la cybercriminalité a enregistré une évolution significative. Elle s’élève à 32% contre 24% en 2014. Elle se hisse pour la première fois à la deuxième place du classement mondial... La dématérialisation de l’activité des entreprises génère une vulnérabilité et accentue le risque. “61% des chefs d’entreprises dans le monde se disent préoccupés par le risque de cybercriminalité contre 48% en 2014”. La troisième forme de fraude la plus observée en 2016 est la corruption. Cette fraude a reculé de 3 points. Mais plus de la moitié des dirigeants sont préoccupés par cette pratique de fraude.… » Voir le lien : http://bit.ly/24lZUD8 Secteur public souffle 14/04/2016 Déclaration du patrimoine : la transparence en manque de « Six ans après son entrée en vigueur, le dispositif de déclaration obligatoire de patrimoine affiche déjà des signes de vieillesse. Le rapport 2014 de la Cour des comptes révèle de nombreux couacs qui 25/01/2010 entachent le déroulement de cette opération... Le législateur a confié à la Cour des comptes le dépôt, le suivi et le contrôle de ces déclarations. Dans la pratique, un tiers des personnes assujetties a suivi cette procédure en 2014. La cour a reçu 183 déclarations préliminaires sur les 479 personnes assujetties, soit un taux de 38,2%. “C’est un taux faible”, alerte cette instance. Et de préciser, “le taux de déclaration diffère fortement entre les départements concernés”. Au ministère de l’artisanat, le taux est de 100% alors que le ministère de la communication est lanterne rouge avec 0%. Au sein même de chaque ministère, les taux de déclaration varient selon les institutions. Le ministère de l’intérieur compte 35% des personnes assujetties, il réalise une note globale de 82%. Au sein du Fonds d’équipement communal, les déclarations ont été réalisées à 100%, mais dans les directions centrales de ce ministère, le taux est d’à peine 5%. Au ministère de l’équipement, la note globale est de 21%, à cause de l’absence de fort niveau de déclarations au sein de Marsa Maroc, l’ONCF, LPEE, l’ANP et25/01/2010 l’EHTP. Les 39 membres du gouvernement Benkirane sont en conformité avec la procédure. Pour les huit catégories restantes, l’état des déclarations varient fortement. Les parlementaires ont atteint un niveau de déclaration satisfaisant, seuls 18 parlementaires sur les 390 n’ont pas déposé leurs déclarations. Au niveau de l’exécutif, 15 chefs de cabinets ministériels n’ont pas effectué leurs déclarations… » Voir le lien : http://bit.ly/1TpzsRe Rachid Filali Meknassi, ex-secrétaire général de Transparency Maroc : «Le dispositif actuel (de déclaration du patrimoine, ndlr) est de25/01/2010 la poudre aux yeux» 14/04/2016 Dans un entretien accordé au quotidien Les Eco du 14 avril 2016, Rachid Filali Meknassi, membre de Transparency Maroc, est revenu sur la procédure de déclaration du patrimoine. Interrogé 9 Revue de presse mensuelle N° 13 avril 2016 notamment sur l’efficacité de ce dispositif, M. Meknassi souligne : « Dans le monde, deux moyens existent pour contrôler le patrimoine. La première option est de rendre la déclaration publique. De cette manière, les personnes assujetties décident de restreindre leur vie privée pour permettre un contrôle par l’ensemble de la société. C’est le cas en Espagne. La deuxième solution est de considérer que les informations sur le patrimoine relèvent de la vie privée. Dans ce cas, les informations récoltées sont traitées uniquement par une instance spécialisée. Cette instance dispose d’un pouvoir d’investigation et la possibilité de vérifier la véracité du contenu des déclarations. Or, dans le cas du Maroc, aucune des deux options n’est appliquée. Nous avons un système éclaté avec douze lois. Chaque catégorie à son propre organe de contrôle. On retrouve les cours régionales des comptes, le Conseil supérieur de la magistrature, etc. Prenons le cas des magistrats, le contrôle ne se fait que par les membres désignés du Conseil, c’est-à-dire ceux qui n’ont pas de comptes à rendre. Il s’agit du premier président de la Cour de cassation et du procureur général du roi auprès de cette juridiction. Ces personnes d’abord n’ont pas le temps d’effectuer les contrôles. Ensuite, leur statut pose la question de la reddition des comptes. Ainsi, les déclarations ne sont jamais contrôlées. Dès le départ, on savait que c’était de la poudre aux yeux. Ce système, tel qu’il a été conçu, ne pouvait pas marcher. L’Instance centrale pour la prévention de la corruption est dans une position similaire. » Voir le lien : http://bit.ly/1TpzsRe 29/04/2016 Signature de plusieurs conventions de lutte contre la corruption « Dans le cadre de la mise en œuvre de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption, le ministère de la fonction publique et de la modernisation de l’administration organise le 3 mai à Rabat, une rencontre pour la signature de conventions entre les différents partenaires de cette stratégie. Sous la présidence du chef du gouvernement, la rencontre verra la participation des différents départements ministériels, instances de gouvernance, société civile, secteur privé et organisations régionales et internationales. » 10 Revue de presse mensuelle N° 13 avril 2016 INTERNATIONAL Fiscalité 06/06/2016 « Panama Papers » : des enquêtes et des procédures judiciaires lancées 25/01/2010 « Plusieurs pays ont ouvert des enquêtes pour blanchiment dans la foulée des révélations de l’opération “Panama Papers”. Les répercussions ont été immédiates... Plusieurs gouvernements ont déjà engagé des procédures. La justice française a ouvert une enquête pour “blanchiment de fraudes fiscales aggravées”, les pratiques dévoilées étant “susceptibles de concerner des résidents fiscaux français”. Les journaux promettent d’égrener les révélations au fil des jours... En Espagne, la justice mais aussi le fisc ont ouvert des enquêtes. Et le fisc néerlandais promet de s’intéresser aux possibles cas d’évasion fiscale. L’Australie a lancé des investigations sur 800 clients de Mossack Fonseca. Plusieurs banques sont aussi épinglées. D’autre part, les ONG anti-corruption ont appelé à l’interdiction des sociétés écrans anonymes. Un collectif de journalistes, lanceurs d’alerte, scientifiques, ONG, associations et syndicats européens, a appelé le Parlement européen à rejeter le 25/01/2010 projet de directive européenne sur “la protection des secrets d’affaires” sur lequel il devait se prononcer le 14 avril dernier. » Voir le lien : http://bit.ly/1SXakqU Afrique du Sud 29/04/2016 Le poursuites pour corruption 25/01/2010 25/01/2010 président sud-africain à nouveau menacé par des «Le président sud-africain, Jacob Zuma, pourrait de nouveau être poursuivi pour plus de 700 charges de corruption dans une affaire de contrat d'armement, à la suite d’une décision de la justice sudafricaine qui le fragilise un peu plus, au moment où il accumule les déboires. Ce scandale empoisonne Jacob Zuma depuis décembre 2007, alors qu'il était chef du parti au pouvoir, le Congrès national africain (ANC) : il avait été inculpé de corruption, fraude fiscale et racket pour la signature d'un contrat d'armement de 4,8 milliards de dollars conclu en 1999. En 2009, le parquet général avait finalement retiré pour vice de forme les charges contre Jacob Zuma, quelques semaines seulement avant son élection à la présidence de l'Afrique du Sud. "La décision d'abandonner les charges contre M. Zuma est irrationnelle et doit être revue", a indiqué, vendredi 29 avril, le juge de la Haute Cour de Pretoria,25/01/2010 Aubrey Ledwaba. "M. Zuma devrait être poursuivi pour ces charges", a poursuivi le magistrat. À l'époque, les avocats de Jacob Zuma avaient utilisé des enregistrements d'écoutes 25/01/2010 téléphoniques entre l'ancien chef du parquet et un policier de haut rang pour convaincre la justice que leur client était victime d'un complot et obtenir l'abandon des charges. Mais au terme d'une longue bataille judiciaire, le principal parti d'opposition, l'Alliance démocratique (DA), a obtenu ces enregistrements en septembre 2014. Estimant que les charges ont en réalité été abandonnées pour des raisons politiques, il a saisi la justice qui lui a donné raison... » Voir le lien : http://f24.my/1rqMnvV 25/01/2010 25/01/2010 Revue de presse mensuelle N° 13 avril 2016 11 A savoir Communiqué de Transparency Maroc au sujet de l’affaire Samir L’affaire de la SAMIR a été provisoirement éclipsée par l’ onde de choc produite par les révélations des Panama papers au sujet desquelles Transparency Maroc a eu l’occasion de se prononcer dans le cadre des initiatives prises respectivement par le collectif national des droits de l’Homme et le collectif consultatif arabe de la transparence. Au cours de la réunion qu’il a tenue le 12 avril 2012, le Bureau exécutif a décidé de partager avec ses membres et l’opinion publique ses principales conclusions au sujet de la décision judiciaire de liquidation de la société SAMIR et de réclamer des pouvoirs publics une attitude à la mesure de l'ampleur du scandale qu’elle constitue. Il est à rappeler que la privatisation de la SAMIR et de la SCP en 1997 par cession à un homme d’affaires réputé proche de la famille royale saoudienne avait été très mal accueillie par l’opinion publique en raison de l’opacité qui l’a entourée, de la rentabilité des installations de Mohammedia mais aussi de l’inclusion dans l’opération d’un patrimoine financier et foncier sans rapport avec les activités industrielles, le tout pour un montant de 4 milliards de dirhams. Le pantouflage dont a bénéficié le ministre responsable de cette cession en se retrouvant à la tête de la direction générale de la nouvelle société SAMIR et la confidentialité qui a été maintenue autour du cahier des charges qui aurait imposé des investissements lourds, ont conforté la légitimité des suspicions exprimées, d’autant plus que le programme des travaux n’a vu le jour qu’à la suite de l’incendie qui a ravagé une partie des installations en en 2002. Le recours aux emprunts bancaires à court terme et au fond de roulement pour le financer a contribué à l’apparition de difficultés financières dès 2009. Les multiples mesures de soutien direct et indirect déployées par les autorités fiscales, l’ONEE et d’autres organismes publics n'ont pas suffi à redresser une situation qui résulte pour beaucoup d'un déficit constant de gouvernance d'entreprise et publique. Transparency Maroc relève que le jugement qui prononce la liquidation de la SAMIR retient à l’encontre de ses administrateurs et gestionnaires de nombreuses irrégularités qui mettent en cause la sincérité des écritures comptables, la distribution de dividendes fictifs et la diffusion d’informations inexactes. Les experts désignés par le tribunal font état de fautes qui constituent légalement des infractions pénales et de défaillances répétées de la part des organes d'administration, de contrôle interne et de supervision, notamment du commissariat aux comptes, des autorités boursières et des administrations fiscales. Alors que la mauvaise santé financière de la société était déclarée, elle a pu continuer à s’abstenir de toute reddition de compte au sujet de son cahier des charges, reporter sur plusieurs années l'acquittement de ses impôts et taxes et aggraver son endettement bancaire jusqu’à justifier sa liquidation judiciaire. Transparency Maroc considère que la perspective de poursuivre l’activité de raffinage par la dévolution de la SAMIR à d’autres opérateurs ne saurait couvrir la multitude de délits financiers et de complicités qui ont contribué à sa déroute. Elle s’étonne de l’inaction du parquet et des différentes autorités publiques malgré l’ampleur du préjudice que risquent de subir les porteurs minoritaires, les banques, les autres créanciers de bonne foi et les finances publiques. Elle craint aussi que l’opacité qui continue de couvrir ce dossier et la désinvolture avec laquelle il a été traité ne laissent la voie ouverte à une fin plus dramatique encore, notamment par le recours à un arbitrage commercial international défavorable au pays, comme cela a été le cas dans d’autres affaires. Transparency Maroc estime que les retombées économiques, sociales et financières de ce scandale n’autorisent pas les pouvoirs publics à suivre la question comme s’il s’agissait d’une banale affaire de liquidation judiciaire d’une société commerciale. Elle exhorte le gouvernement à : 12 Revue de presse mensuelle N° 13 avril 2016 Constituer un comité de vigilance de haut niveau, en mesure d’atténuer les impacts négatifs de cette situation et d’envisager les solutions d’avenir pour la sécurité énergétique du pays en débarrassant le secteur des rentes qui s’y greffent ; Diligenter une enquête administrative et financière approfondie et déclencher les poursuites disciplinaires et pénales appropriées à la lumière de ses conclusions ; Mettre fin au mutisme qu’il a observé sur cette affaire et à la désinformation qui a prévalu à son sujet, en permettant aux citoyens et aux nombreuses victimes de la liquidation d’avoir accès à une information fiable pour défendre au mieux leurs intérêts et obtenir une juste réparation ; En tirer les enseignements sur le pouvoir discrétionnaire dont jouissent les autorités administratives et financières en matière de contrôle financier et fiscal et de recouvrement de redevances publiques. 13 Revue de presse mensuelle N° 13 avril 2016