La Lettre -Web Communauté

Transcription

La Lettre -Web Communauté
La Lettre -Web
Communauté
Changement de numéro de téléphone !
0478.35.19.03
26ème année – mai 2000 – n° 67
Bulle tin trimes triel de l’a ssoc ia tion sa ns bu t luc ra tif
La Communauté – BP 104 – 1000 Bruxelles 1
La Communauté du Christ Libérateur
Groupe de chrétiens gays – a.s.b.l.
Adresse : BP 104 – 1000 Bruxelles 1
Téléphone : 0478.35.19.03 - Courriel : [email protected]
Compte bancaire : 068-2113124-06
Site Internet : http://altern.org/ccl/
Nos activités
Partages bibliques : chaque 2e dimanche du mois à 18h30. Pendant ces partages bibliques ou après, nous accueillons les nouveaux autour d'une collation
sandwiches. Ce repas fraternel au local de réunions est très important pour rencontrer les nouveaux de manière cordiale et personnalisée.
Eucharisties en Communauté : Chaque dernier dimanche du mois à 18h30,
nous nous réunissons pour célébrer l'eucharistie au local.
Rencontres de fin de mois : Chaque dernier dimanche du mois, à 19h30, après
l'eucharistie, ceux et celles qui veulent nous rejoindre pour une soirée "rencontrepartage" sont les bienvenus. Un exposé ou un débat sur un thème bien particulier
vous sera proposé. Il se déroule généralement dans un climat d'écoute, de respect et de dialogue.
Soirées conviviales à Bruxelles : le 1er et 3ème dimanche du mois, à Bruxelles.
Rendez-vous à la sortie de la messe de la Madeleine à 20h.
Le Cercle de réflexion Foi et Homosexualité se réunit en tournante, chez l'un
des membres de la Communauté.
Divers
Week-ends de réflexion sur différents thèmes et récollections.
Entretien possible avec un prêtre ou un animateur, sur demande.
Soirées conviviales à Liège : Réunion décentralisée. Ces rencontres sont axées
sur le partage du vécu plutôt que d’être des soirées de prière. Elles se déroulent à
19 h chaque premier dimanche du mois. Nous nous retrouvons à l'église St François de Salles au Laveu pour partager nos expériences, nos témoignages, notre
vécu.
Permanence téléphonique : Celle-ci est assurée par une équipe en tournante,
grâce à une ligne GSM. Votre interlocuteur changera de mois en mois. N’hésitez
pas à lui demander toutes les informations sur nos rencontres, nos activités, les
associations sœurs et amies, les lignes d’écoute téléphonique, etc. Vous pouvez
former le 0478.35.19.03. En cas d'absence, laissez un message sur la boîte vocale. Le suivi sera assuré dans la journée ou au plus tard dans les 24 heures.
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Éditorial
CHANGER DE REGARD , TEL POURRAIT ETRE LE FIL CONDUCTEUR de ce numéro 67 de
la Lettre de la Communauté, le bulletin trimestriel de notre association.
Tout d’abord une Lettre qui tombe dans vos boîtes aux lettres à la date prévue. Il
faut, à ce sujet, nous excuser pour le retard de deux mois dans la distribution du
numéro précédent. La maquette était prête dans les temps mais l’imprimeur a eu
de sérieux problèmes de matériel. Fermons les yeux là-dessus et retenons la
leçon.
Ensuite, la forme de votre trimestriel. Légèrement remanié dans sa présentation,
il vous propose une mise en page qui abandonne les deux colonnes et une nouvelle police de caractères. A vous de nous faire part de vos échos.
Il y a aussi le fond. Avoir un autre regard sur le CA, sur sa ‘politique’ (Le mot du
président), sur les rapports Nord/Sud, les noirs et les blancs, sur les homos, les
lesbiennes, les journées de manifestation et sur les Églises.
Le changement se fait bien sûr dans la continuité, comme on dit maintenant.
Vous trouverez donc vos rubriques désormais habituelles : La page des internautes, Le billet du claviste, Glané sur le Net. Tante Hostie est en vacances. Elle
reviendra. En attendant, elle entraîne son neveu à sa suite. Il invite à découvrir
une lettre d’Oscar Wilde.
Enfin, les informations pratiques relatives à nos activités, à l’adhésion à
l’association, au fonds de solidarité.
Le maître mot du CA est le travail en équipe. C’est ainsi que, dès la prochaine
Lettre, un Comité de rédaction se réunira régulièrement. Il ne s’agira pas nécessairement pour ses membres d’écrire tous les articles de la Lettre mais d’en définir avec son Secrétaire la politique éditoriale.
Puis-je rappeler que la Lettre ne doit pas être l’affaire d’une personne ou d’un petit groupe. N’hésitez pas à nous envoyer vos articles. Je pense en particulier à un
échotier qui rendrait compte de nos activités de fin de mois. Que les divers groupes n’hésitent pas à faire part de nouvelles (Loisirs, Foi et Homosexualité,
Liège… et bientôt Namur).
Enfin, soucieux du caractère œcuménique de notre association, ne se trouverait-il
pas parmi nos lecteurs l’un ou l’autre qui accepterait de prendre en charge une
« page protestante » ? Bonne lecture.
Charles De Clercq, Secrétaire de la Lettre
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Des nouvelles du Conseil…
LE CA S’EST RÉUNI À DEUX REPRISES DEPUIS L ’ASSEMBLÉE GÉNÉRALE. Les diverses
fonctions ont été réparties comme suit. Michel est Président du CA et Pierre VicePrésident. Benoît est le Secrétaire, Charles assure le secrétariat de la Lettre,
Dominiek gère la boîte postale et reste notre représentant au forum européen des
chrétiens gays.
L’accent a été mis sur le travail en équipe, sur ce qui nous rapproche plutôt que
ce qui nous divise (voir Le mot du Président, ci-contre). Un groupe accueil s’est
déjà constitué : Benoît, Charles, Gérard, Henri, Michel et Quentin. Un Comité de
rédaction de la Lettre se met en place. Nous vous en dirons plus après sa première rencontre qui préparera le numéro suivant de notre trimestriel. L’atelier biblique sera désormais animé par une équipe en tournante.
Nous souhaitons aussi lancer un groupe dans le Namurois et espérons qu’il pourra croître comme le fait le groupe de Liège.
E n fin, il no us a semb lé mp
i o rtan t qu e de s memb re s d u CA so ie n t pré sen ts à to u te s
le s activité s et en pa rticu lie r so it le Pré sid e n t, so it le Vice -pré sid e n t. E n ce se n s,
n o u s ne vo u lo n s pa s in siste r su r une hié ra rchisa tio n mais plu tô t su r un e comp lé men ta rité . Il n o u s a se mb lé qu ’ave c Mich e l et Pie rre « le s de u x fo n t la pa ire » !
P lu s d ’in fo s dan s le n° 68 .
Le scribe
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Le mot du Président
"Le bien de tous doit passer avant l'intérêt de chacun, et l'intérêt de chacun ne
doit pas passer avant le bien de tous.
Voilà pourquoi, plus vous verrez que vous faites passer le bien de la comm unauté avant votre bien personnel, plus vous saurez que vous faites des progrès".
Saint Augustin, (Règle)
UN NOUVEAU CONSEIL D 'A DMINISTRATION S'EST MIS EN PLACE. Dès sa première réunion, on a pu constater que chacun des membres est prêt à concourir à un projet commun novateur et mobilisateur. La volonté est de se concentrer sur un projet qui rassemble.
L'accent sera mis dans l'avenir sur deux grands axes: l'ouverture et la décentralisation.
Ouverture parce que nous souhaitons renforcer les liens de la communauté avec
le monde extérieur, qu'il soit gay ou non gay, et notamment le milieu gay et ses
diverses coordinations (dont la FAGL) et aussi parce que nous souhaitons une
relance de l'accueil des nouveaux membres.
Décentralisation parce que nous soutenons les initiatives locales des groupes de
Liège (groupe déjà bien vivant) et de Namur-Luxembourg (groupe en gestation).
Décentralisation aussi dans le sens ou des charges qui pesaient sur les épaules
d'un seul vont à présent être portées par des équipes et trouver ainsi un renouveau d'énergie. Ainsi, un groupe se constitue pour gérer le téléphone et l'accueil
des nouveaux membres, un groupe se mobilise sur l'animation des ateliers bibliques, un autre sur l'animation des eucharisties Ces groupes s'ajoutent à ceux,
toujours dynamiques, que sont les" groupe loisir" et "foi et homosexualité".
Nous avons aussi à relever le défi d'améliorer la situation financière de la Communauté en trouvant des moyens nouveaux d'alimenter le fonds de solidarité et
aussi de faire acquitter plus régulièrement les cotisations!
Mais la première préoccupation de tous est de maintenir et de renforcer la
concorde entre tous les membres par la revitalisation de notre projet commun.
Michel Elias,
Président du conseil d'administration
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Nos dernières activités
La rencontre de fin mars
V IEILLIR GAY, TEL ÉTAIT LE THÈM E DE NOTRE RÉUNION DE FIN MARS. C’e st Mich e l de W.
q u i no u s a pré pa ré à la ré fle xio n . Fa u t-il se re tire r en ho me , pré p a re r de s
« b é gu in a ge s gays ? » S’ap p u yan t nota mmen t sur une expérie nce angla ise , Mich e l
n o u s a aid é à ré flé ch ir su r la vie ille sse . S u je t ta b ou s’il en e st lo rsq ue no u s so mme s co n fro n té s à l’o stra cisme d e l’â ge da n s le milie u . V ie illir gay, c’e st b ie n so u ven t
vie illir se ul. Ma la d e pa rfo is, dé pen d a n t so u ve n t. Vie illir, c’e st être co n fro nté ave c le
d é sir qui ta ra ude l’e sprit et le corp s q u i ne su it plus. No u s a von s do n c éch an g é su r
ce suje t gra ve en no us parta g e an t en de u x ca rrefo u rs. L’ima g ina tio n, le s fan ta sme s
o n t fa it ima g iner à ce rtain s des scé n a rio s catastro p h e . Et si mê me le s rires fu sè re n t
à l’un e ou l’a utre occa sio n, ils trah issa ie n t le s in qu ié tu d e s su r ce tte pa rtie de n otre
vie qu e no u s pla ço n s sou ve n t au -d elà de l’h o rizo n de nos p ré vision s. No u s avo n s
p u éch a n g e r ainsi ce so ir-là su r un su je t qu i no u s me t a u cœu r de no s fra g ilité s.
Le souper de soutien du 29 avril
NOUS NOUS SOMMES RETROUVÉS PRÈS DE L’ÉGLISE S T S ERVAIS, à Schaerbeek, pour
une soirée dans les nouveaux locaux de l’asbl qui nous hébergea jusque juin 98.
Le groupe « loisirs » avait concocté une soirée « sandwiches ». Le but était à la
fois de soutenir financièrement notre association et de faire la fête durant quelques heures. Benoît en fut le « Gentil Animateur ». Les jeux ont provoqué animation et fous rires des quelques 25 participants dont certains ont eu une imagination débordante. Difficile d’expliquer comment un curé peut tuer un exhibitionniste
dans une sacristie avec un instrument, disons,… contondant ! Difficile d’expliquer
aussi comment madame la baronne a renversé son thé en apprenant la mort du
chien de son amie ! etc. Merci à tous pour votre participation et en particulier à
ceux qui ont organisé la soirée.
La rencontre avec le Président des jeunes PSC
FIN AVRIL, NOUS RECEVIONS X AVIER P APIER, PRÉSIDENT DES J EUNES PSC. Il nous a
exposé avec franchise et intelligence les positions respectives du PSC et des
jeunes PSC sur la question des droits des personnes homosexuelles. Difficile cependant de déterminer une pensée unique en matière, par exemple, du mariage
des homosexuels. Les attentes sont diverses et contradictoires au sein même de
notre association. Retenons deux choses : il y a encore de sérieux tabous et
peurs sur l’homosexualité (et cela n’est pas propre à ce parti mais est au cœur
même de la société) ; ensuite, nous convenons tous qu’il y a des injustices à
combler et que cela concerne tous les citoyens.
On peut regretter la faible participation ! Était-ce dû à la soirée de la veille, au
lendemain, 1er mai, voire la conjonction des deux. Douze participants (à la fin de
la rencontre !), ce n’est quand même pas beaucoup quand il y a des invités…
Le scribe
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Cotisations…
V OUS AVEZ LU L’ARTICLE DE LA PAGE 7 et vous voulez régulariser votre situation. Il
n’est pas trop tard pour le faire. Vous pouvez virer le montant de votre cotisation
sur notre compte bancaire : 068-2113124-06. Il y a trois types de membres :
1°) Les membres de l’asbl payent 800 FB. Vous recevrez notre Lettre et serez
invités aux activités de l’association au tarif membre.
2°) le s couple s me mbres viva nt s ous le mê me toit pa ye nt 1.1 0 0 FB. Vo u s re ce vrez no tre Lettre e n un exemp la ire e t vo u s se re z in vité s au x a ctivité s de l’a sso ciatio n
a u ta rif me mb re.
3°) Les lecteurs de la Lettre : il vous en coûtera 500 FB et vous recevrez uniquement notre bulletin trimestriel.
La Lettre est envoyée sans enveloppe. Les membres en règle de cotisation peuvent cependant la recevoir sous pli fermé. Dans ce cas, pour couvrir nos frais,
veuillez ajouter 100FB au montant de votre versement en indiquant clairement
« Lettre sous pli fermé ».
Rappelons que les étudiants et ceux qui ne bénéficient que de prestations sociales (chômage, mutuelle,…) peuvent payer une cotisation de 250 FB. Toute personne qui a des difficultés d’ordre financier peut en parler librement et dans la
discrétion à l’un des membres du CA.
Suis-je bien membre ?
CETTE QUESTION VIENT UN MOMENT OÙ L ’AUTRE À L’ESPRIT DE CHACUN. À l’une ou
l’autre occasion nous publions en ces pages un articulet au sujet de la cotisation.
On se dit alors : « Je suis en règle de cotisation. Tout est donc OK ». Apparemment oui ! Pourtant, ce n’est pas le cas. Notre association a revêtu en 1994 la
forme juridique d’une association sans but lucratif (asbl). C’est dire que le législateur en a codifié les formes. On ne fait donc pas n’importe quoi. Mais il y a plus
important que le cadre juridique. La vitalité de l’association tient à l’engagement et
à la participation de ses membres.
Il semble bon de rappeler ou de faire connaître les buts et objectifs de notre association qui, rappelons-le, est chrétienne sans donc être liée à une Église particulière.
Notre association a donc pour objet :
« - de favoriser la vie chrétienne des personnes homosexuelles tant par des activités spécifiques que par celles visant à favoriser entre les membres l'accueil, la
rencontre, la détente, le partage, l'amitié et l'entraide;
- d'offrir un espace et un lieu de parole pour toute personne désireuse d'approfondir sa vie spirituelle;
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- de prendre position sur les interpellations et les éventuels débats les concernant
qui ont lieu au sein des Églises et dans la société civile;
- d'agir en solidarité avec les personnes ou les groupes victimes de toutes formes
d'exclusions.
L'association ne peut avoir pour objet de créer une secte, une contre-Église homosexuelle ou encore une Église homosexuelle.
L'adhésion à l'association ne supprime pas l'appartenance éventuelle des associés à leurs Églises respectives.
L'association veut favoriser des liens entre groupes de même orientation, tant nationaux qu'étrangers, dans un esprit œcuménique. »
Pour ce qui a trait aux membres, les statuts prévoient notamment qu’est membre
« toute personne qui en fait la demande écrite au conseil d'administration. Elle
spécifie dans sa demande si elle souhaite être membre effectif ou adhérent. Si sa
demande est approuvée, elle devient valable lorsqu'elle a versé sa cotisation. » Le
payement de la cotisation ne suffit donc pas pour être considéré comme membre
de l’association. Être membre, c’est se considérer partie prenante des engagements, des objectifs, c’est aussi avoir le droit de vote à l’Assemblée générale.
Il est probable que nous ne parlons pas assez de cela aux nouveaux. Aussi, à
l’avenir, nous leur proposerons plus rapidement de manifester leur adhésion en
devenant membres effectifs ou adhérents de l’association (ou simplement sympathisant) et de payer leur cotisation. Nous sommes à votre disposition pour vous
éclairer à ce sujet et vous procurer des demandes d’adhésion qu’il suffira de
compléter.
Le Conseil d’Administration
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Changer de regard
Je vous propose les trois articles qui suivent car ils invitent à changer de regard
et de mentalité. Lors de la rencontre avec le Président des Jeunes PSC, nous
avons à nouveau pris conscience que le regard des autres (et le nôtre) avait à
voir dans l’homophobie latente ou déclarée.
Le premier article est une retranscription de la séquence « C’est vous qui le dites » (Radio Première production de Claudine ARNOLDY, mardi 2 mai 2000, à
6h18). Le deuxième est extrait de la Dernière Heure ldu surlendemain de la Gay
pride, le troisième, de nouveau une retranscription d’une prise de parole dans la
séquence « C’est vous qui le dites » du mardi 9 mai dernier.
Un fou noir au pays des blancs…
Pie Tshibanda était au Théâtre Varia à Bruxelles jusqu'au 13 mai dernier. Il y racontait merveilleusement l'Afrique, la colonisation, l'exil et l'intégration. "Un fou
noir au pays des blancs" , un spectacle et un livre paru chez Bernard Gilson.
Pie Tshibanda vient de Kolwezi au Congo. Psychologue de formation, il est
conteur et auteur d'une dizaine de livres. Sa vie bascule, comme celle de milliers
d'autres originaires du Kasaï, quand un matin de 1995, il se voit contraint à l'exil
avec toute sa famille. C'est à Braine-Le-Comte qu'il va débarquer et partir à la
rencontre des autres. Le titre de son dernier livre est évocateur : Un fou noir au
pays des blancs… Pie Tshibanda, c’est vous qui le dites :
« IL EST VRAI QUE CES DERNIERS TEMPS, ON ENTEND BEAUCOUP DE CHOSES à propos
des sans-papiers, déjà qu'ils viennent d'ailleurs et ça pose des questions. On se
dit: mais qu'est-ce qu'ils viennent faire chez nous? Pourquoi ils partent de chez
eux? Comment ça se passe pour eux? Il y en a même qui ajoutent: l'Europe ne
peut pas se charger de toute la misère du monde.
Eh bien, quand nous autres du sud, on entend des propos comme ça, on a envie
de dire aux Européens ceci: le monde est devenu un village. Et que ce qui arrive
dans le monde aujourd'hui, d'une façon ou d'une autre, nous sommes quelque
part solidaires. Solidaires dans le mal, solidaires dans le bien aussi. Alors quand
nous, on vient du sud, comme ça, parce qu'il y a la guerre, il faut parfois se poser
la question de savoir: à la base de ces guerres, qu'est-ce qu'il y a ? Est-ce qu'il
n'y a pas des enjeux économiques? Est-ce qu'il n'y a pas des ventes d'armes par
les industries d'armement? Toutes ces choses font que ces gens se déplacent
mais lorsqu'on voit les conséquences, on a envie de dire: qu'ils s'en aillent chez
eux.
Mais moi, je voudrais dire aussi que l'expérience que j'ai, me montre que c'est
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parfois la peur de l'inconnu qui fait qu'on ne veut pas approcher les gens. Mais
une fois qu'on les approche, une fois qu'on les connaît, eh bien, on arrive à les
tolérer. Souvent dans les écoles, on entend des gens qui disent: moi, je ne voudrais pas des étrangers. Et dès qu'on leur dit: mais celui-là qui est à côté de toi...
Et tout le monde répond: oui, mais celui-ci, c'est notre ami, lui, il peut rester. Donc
c'est pour dire que dès qu'on les connaît, dès qu'on s'en est fait un ami, on le tolère, on l'accepte et il y a moyen de vivre ensemble.
Je voudrais aussi dire que le travail dont on parle tant dans le monde, qu'on sache que tout ce qui est produit, tout ce qui est travail, le travail aujourd'hui, c 'est
le maillon d'une longue chaîne. Alors lorsque vous fabriquez quelque chose dans
une usine, vous pouvez aussi vous dire que ce qui vous sert pour fabriquer ce
que vous fabriquez, mais ça vient peut-être du sud. Et là, j'étais déjà le maillon
d'une chaîne du travail auquel vous participiez. Alors c'est pas parce que je suis
maintenant à côté de vous que vous allez trouver que je suis la misère du monde.
Je pense que si on réfléchit bien, nous sommes tous solidaires. Voilà. »
***
LA RAPIDE PROPAGATION DU VIRUS I LOVE YOU via les messageries de courrier électronique les 4 et 5 mai dernier a bien failli faire perdre de vue la Gay pride aux
médias. Le soleil était de la partie, du moins au début. La télévision a filmé quelques chars et l’une ou l’autre interview a mis l’accent plus sur l’aspect de
l’égalité de droit que sur le côté spectaculaire.
Revue de presse le lundi matin. La Dernière Heure fait un constat en première
page : « De plus en plus de jeunes parlent de leur homosexualité ». Surprise :
les pages événements (2 et 3) se font l’écho de ces revendications. En page 3,
une réflexion de Paul Masson. Elle fait en quelque sorte écho à certaines des
questions posées lors du débat avec Xavier Papier (voir en page 6).
Tout est dans le regard…
« En Belgique, le respect de la vie privée est garanti par la constitution «
sauf
dans les cas prévus par la loi ». Dans les faits, il n’existe objectivement aucune
limitation de ce droit à la vie privée.
Les homosexuels et les lesbiennes qui reçoivent l’autorisation de défiler dans nos
rues ne mettent en cause ni la sécurité nationale, ni la sécurité publique, ni le
bien-être économique du pays, ni l’ordre, ni la santé, ni la protection des droits et
de la liberté d’autrui. Sans quoi peut-on penser qu’ils portent atteinte à une certaine idée de la morale…
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Questions. Est-il moral ou non de considérer comme citoyens à part ceux qui
créent une confusion dans la dualité sexuelle ? Est-il moral ou non de les rejeter
et d’entretenir ainsi une inégalité qui s’ajoute à toutes celles qui entachent notre
société ? Quel effet le droit qui refuse les inégalités peut-il avoir sur la pratique de
l’égalité ?
Il faut être réaliste : si le droit reconnaît et respecte la vie privée des citoyens, il
est incapable de réaliser leur égalité. Il peut certes y contribuer, mais il sera toujours moins déterminant que l’évolution des mentalités et la manière de penser
les rapports sociaux.
Tout est dans le regard et celui-ci, nous le savons, est souvent lourd de sens.
Une égalité de droit abstraite ou un respect théorique de la vie privée n’existeront
jamais sans la volonté des citoyens.
Aujourd’hui, il faut le reconnaître, celle-ci n’existe pas encore aussi largement que
le souhaitent ceux qui souffrent de se sentir inégaux ou ceux qui se battent pour
la reconnaissance des marginalisés.
Les choses cependant changent. C’est peut-être une question de temps… »
Paul Masson, in La Dernière Heure, 8 mai 2000, p. 3.
*******
Carine De Mesmaker invite à changer de regard : celui des hommes sur les femmes, celui des homos sur les lesbiennes !
La place des lesbiennes…
LA PAROLE AUJOURD'HUI À CARINE DE MESMAKER . Elle est la patronne du seul espace en Belgique qui soit à la fois bar et boîte pour femmes. Comme chaque
année elle a participé à la Gay Pride, pour la fête bien sûr, mais aussi pour manifester contre la discrimination envers les homosexuels et particulièrement les
femmes. Un regret : que le seul char réservé aux femmes soit le sien, au nom de
son établissement. Carine De Mesmaker c'est vous qui le dites :
« C'était la première fois qu'il y avait un char de femmes. Je crois que les femmes
ont toujours peur beaucoup plus que les hommes que l’on va juger leur identité
homosexuelle. Ce que je trouve très dommage, c'est l'image que les médias donnent toujours de la vie homosexuelle, en particulier de la Gay Pride. Parce que,
qu'est-ce qu'on voit à la télé ? C'est les hommes déguisés, les travestis, donc les
cas extrêmes. Le public, je dirais, « normal » qui se sent très normal dans son
homosexualité, on ne le voit jamais. C'est beaucoup plus intéressant d'avoir des
images de ces grands chars avec plein d'hommes moitié à poil, mais ce n'est pas
la réalité. Ce n'est qu'une partie des homosexuels.
En ce qui concerne le nombre de femmes homosexuelles, je crois que le nombre
est exactement pareil au nombre d'homosexuels hommes. Seulement, on les voit
moins. Et je crois que ça fait partie du caractère féminin, quoi. Dans la vie homo11
sexuelle, on voit multiplier les caractéristiques des femmes et des hommes. Et
maintenant je vais généraliser, un homme à la base est un chasseur. Ca fait qu'il
y a beaucoup plus de boîtes, cafés, bars, dancings pour hommes. Ce caractère
spécifique d'un homme qui sort beaucoup plus, qui est fier de se montrer homosexuel. En ce qui concerne les enfants, aujourd'hui il y a un couple par semaine
qui se présente à l'ULB pour se faire inséminer.
Et cette envie d'avoir des enfants, de fonder une famille, je crois que c'est aussi
présent dans un couple femmes, enfin un couple de lesbiennes que un couple
hétéro. Moi-même j'ai 2 enfants qui ont maintenant 7 et 9 ans et je dois dire que
j'avais très peur au début d'avoir des enfants parce que je pensais qu'on allait
avoir plein de problèmes à l'école, par exemple, dans la société en général. Je
dois dire, jusqu'à présent, on n'a eu aucun problème, les enfants sont très heureuses, très normales, donc on ne voit pas la différence avec les enfants d'un
couple hétéro, quoi. Le grand problème avec des couples lesbiennes qui ont des
enfants, c'est la réglementation. Entre-temps on s'est quittées, donc moi j'ai la
chance, on s'entend bien avec mon ex-copine, mais la plupart des cas comme ça,
des gens qui se séparent, il n'y a rien qui est réglementé. Ca veut dire que moi je
dépends vraiment de la mère des enfants et de sa volonté.
Et là je crois, qu'il est grand temps que nos politiciens fassent quelque chose de
sérieux dans le genre d'un contrat de vie commune comme il existe déjà maintenant. Mais je suis sûre, ça doit aller plus loin encore. »
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La p@ge des internautes
DEPUIS FIN AOÛT DE L ’ANNÉE DERNIÈRE, LE SITE INTERNET de la Communauté se trouve sur
le serveur « altern.org ».Voici que le compteur de visites vient de franchir le cap
des deux mille (2096 au 9/5). Faisons le point.
Comment cela marche-t-il ? Nous avons placé sur la première page de notre site
un compteur géré et contrôlé par une société indépendante. Il consiste en une
petite image qui se trouve physiquement sur le serveur de cette société. Lorsque
la page d’accueil est consultée par quelqu’un ou par un robot de recherche et/ou
d’indexation, il y a un appel sur le serveur de Nedstat pour lui dire : « donne-moi
cette image, que je puisse l’afficher ». Le serveur répond, envoie l’image mais
note en même temps certaines informations : jour et heure de la demande, origine géographique, etc. Voilà le comment des.
Deux mille visites, qu’est-ce que cela veut dire ? Est-ce que cela implique que
deux mille personnes sont venues nous voir ? Non. Il s’agit tout d’abord d’un
compteur de consultation. Si une personne, au cours d’une même session de travail revient trois fois sur la page d’accueil, cela est comptabilisé comme une seule
visite. En revanche, si la même personne revient trois fois dans la même journée,
cela sera comptabilisé comme trois visites. De là, la distinction entre visites et visiteurs.
Il y a eu deux mille accès à la première page. Cela n’implique donc pas que l’on
soit allé plus loin. Cela ne veut pas dire deux mille être humains non plus. En effet, pendant la nuit (c’est toujours la nuit quelque part dans le monde !), des robots informatiques interrogent les divers sites de l’Internet, sans relâche, pour voir
s’il y a des changements et pour les indexer. C’est, par exemple, le cas du site
Altavista. Ces robots constituent des banques de données. Vous et moi pouvons
alors faire des recherches et découvrir ainsi tel site qui nous intéresse. Les visites
de ces robots, sont classées comme « inconnu ». Elles sont au nombre de 927
sur 2096 au 9 mai.
Enfin, sur le reste, c’est-à-dire les visites « humaines », la répartition géographique est la suivante : 684 de Belgique, 231 de France, 40 du Canada, 32 de
Suisse, 12 du Luxembourg, 10 du Royaume-Uni, 8 de Norvège, 5 d’Italie, 4 du
Brésil, 3 d’Allemagne et d’Australie, 2 des Pays-Bas et du Mexique, et enfin une
visite unique respectivement du Togo, des USA, de Côte d’Ivoire, du Chili,
d’Argentine, de Madagascar, d’Arabie Saoudite, d’Israël, d’Espagne, de Suède,
de la République Tchèque, d’Irlande, de Corée du sud, du Maroc et du Niger.
Une Communauté internationale ? En tout cas, un autre regard !
Charles
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C'est le jour des homos!!!!
A VOS AGENDAS , C'EST LE JOUR DES HOMOS !!!! Il semble impossible aujourd'hui de
se lever sans avoir un but ou raison importante à se fixer ou à respecter tout au
long du jour. Il y a la journée sans tabac, sans voiture, sans racisme, la journée
de la femme, de l'enfant, des droits de l'homme, du fromage de tête (si si, je vous
assure, cf. le journal Le Monde), de la terre, de l'eau.
A quand la journée sans sexe, sans frites, sans nouvelles de Philippe et Mathilde,
sans déclaration fracassante de Louis Michel, sans papier à remplir et à signer
pour hier à la demande pressante de votre administration préférée, sans publicité
pour une enchère sur Yahoo ou le micro-onde qui fait tout y compris le toilettage
de votre Mirza adorée, sans gsm, mails de tous poils, pc ne fonctionnant pas,
sans massacre collectif, sans problème communautaire ?
Et à quand la journée du train sans retard, du légume bio au prix du légume
génétiquement modifié, du litre d'essence à 4.50 fr., du ministre belge, de l'homo
heureux. Non vraiment, la culture de l'événementiel est partout comme si nous
avions besoin de rappel des choses essentielles et de celles qui ne le sont pas
toujours.
Pour ne plus fêter les saints patrons qui pourtant finissent par se chevaucher allègrement dans nos agendas, calendrier et bulletins météo, nous faut-il un substitut de ces fêtes d'un temps révolu? Ou bien cette frénésie de jour de, jour sans,
fête de, nous dédouane-t-elle de ne plus penser tout au long de l'année en
concentrant les énergies sur une plage horaire de 24 heure (au maximum) ? Voilà
un modèle que n'auraient pas renié les administratifs « aparatchiques » du pouvoir stalinien de cette défunte URSS de la guerre froide (si la guerre n'est plus
froide, c'est peut-être l'effet de serre car je lui trouve toujours un coté glacial qui
vous arrache les entrailles).
Non vraiment, je pense que toute journée se doit d'être vécue à fond. Et si on
instaurait la journée sans "sans… /de la… /fête de… ", une sorte de joyeux nonanniversaire.
Benoît
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La vie des Églises…
Pour ne pas nous cantonner dans le giron catholique, voici quelques informations
en bref, pas souvent positives, sur nos Églises, protestante, catholique, anglicane, principalement sur les questions relatives à l’homosexualité, aux droits des
minorités… Pourquoi pas une rubrique régulière rédigée par l’un de nos lecteurs
protestants ?
Nomination. T. Anatrella a été nommé en mars dernier consulteur du Conseil
pontifical pour la famille. Beaucoup ont entendu parler du psychanalyste français
Tony Anatrella, prêtre du diocèse de Paris. Il a aidé, grâce à ses travaux, les
évêques français dans leur argumentation contre le PACS (Pacte Civil de Solidarité). Il a écrit à la demande des mêmes évêques, une étude intitulée : « Peut-on
légitimer l’homosexualité ? » Il avertit que la société risque, par des lois d’exception, de fragiliser le lien social. A ses yeux, en définitive, « la société ne peut être
qu’hétérosexuelle ».
Un pape anglican ? Mgr G. Carey, archevêque de Canterbury, Président de la
Communion anglicane, a lancé en mi-mars dernier une étude (durée prévue : 18
mois) sur la fonction du primat anglican. Cette présidence est un primat d’honneur
et non de juridiction. Cela l’a empêché d’intervenir dans une nomination illégale
de deux évêques anti-homosexuels à Singapour. Il a condamné celle-ci mais est
dans l’impossibilité d’intervenir. Il paraît donc important de renforcer le rôle de
président de la Communion anglicane. Certains craignent de voir se mettre en
place une « papauté anglicane » ! Des proches de Mgr Carey pensent que ces
rumeurs n’ont pas de fondement. La tradition anglicane est contraire à une telle
institution !
Rome pas d’accord avec les mariages homos. Le jeudi 16 mars dernier, le
Parlement européen a adopté une résolution qui assimile les unions libres aux
familles fondées sur le mariage. Il invite les parlements nationaux à reconnaître
légalement les « mariages » de personnes homosexuelles. Le Conseil pontifical
pour la famille déplore ce « nouvel attentat grave contre la famille fondée sur le
mariage ». Pour le Conseil, le mariage est « un bien nécessaire, un patrimoine
naturel de l’humanité et le fondement solide de toute société. Nier cette vérité
anthropologique fondamentale et élémentaire mène à la destruction du tissu social. » Le Conseil précise qu’il n’y a pas d’obligation en la matière du fait que la
résolution du parlement n’a pas de « valeur législative réelle ».
Église Protestante Unie de Belgique (EPUB) et Autriche. L’EPUB rassemble
près de la moitié des 80.000 protestants de Belgique. Elle les invite à débattre du
problème posé par l’émergence de l’extrême droite en Autriche. Cela, dans les
perspective des futures élections communales et provinciales. Les Églises protestantes autrichiennes condamnent clairement la xénophobie, le racisme,
15
l’exclusion des plus faibles et l’oppression des minorités. Malgré le caractère
« légitime et démocratique » des élections autrichiennes, les responsables protestants invitent à la vigilance. Ils demandent à l’EPUB de soutenir les chrétiens
de ce pays « dans leur devoir de vigilance afin de faire entendre leur voix chaque
fois que la dignité humaine et les droits de l’homme sont bafoués ». Un dossier
est en préparation (EPUB, (02.511.44.71) rue du Champ de Mars, 5, 1050
Bruxelles).
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Glané sur le Net
Voici quatre informations glanées sur l’Internet au fil de mes pérégrinations sur
la Toile. On y découvrira une réaction suscitée par la Gay pride à Rome,
l’importance du suicide chez les gays canadiens mais également les enjeux politiques et financiers d’un « marché » gay.
La Gay Pride fait grincer les dents des fascistes... Cathos et fachos,
même combat ?... « Il serait hors-la-loi et provocateur d'offrir aux homosexuels du
monde entier la possibilité d'organiser une semaine de défilés sacrilèges pour imposer leur orientation sexuelle comme un modèle pour la société, l'année du jubilé, alors que le caractère sacré et universel de Rome est exalté et rehaussé par
la présence de millions de pèlerins catholiques. » C'est ce qu'affirme la pétition
lancée par Daniele Giannini, président du groupe MSI-FT* a la mairie de Rome.
Déjà plus de 8 000 personnes auraient signé pour demander le report du défilé
homosexuel. Et comme un malheur n'arrive jamais seul, le Vatican a renouvelé sa
demande de repousser la manifestation. D'ici à penser que des opinions semblables sont la conséquence de raisons semblables, il y a un pas que nous ne nous
risquerons pas à franchir...
(*) Mouvement social italien Flamme tricolore...
(In www.web.matin du 10 mai 2000).
Canada : La phoque attitude. Quelle est la différence entre un homosexuel
montréalais et un Inuit de Nunavut ? Aucune, tous deux envisagent de se suicider ! Car ces « statuts » sont souvent difficiles à gérer. Une équipe de chercheurs
de l’Université Laval a par exemple mené une vaste enquête qui a débouché sur
les résultats suivants : 36% des homosexuels montréalais auraient déjà tenté de
se suicider (dont 14% plus d’une fois). Précision utile : tous les gens interrogés
étaient séronégatifs, donc n’avaient a priori aucune raison de désespérer. Mais
c’est oublier l’intolérance d’une société qui se prétend humaine à l’aube du troisième millénaire. Au Nunavut, la situation n’est guère meilleure : alors que le suicide y était pratiquement inconnu il y a 50 ans, son taux est aujourd’hui six fois
plus élevé que la moyenne nationale : une tentative réussie pour 1000 habitants !
Alors quel avenir le Canada réserve-t-il aux homosexuels inuits ?
(In www.web.matin du 2 mai 2000).
USA : L’homosexualité, un plus sur le CV. Aux États-Unis, le milieu financier cherche de plus en plus à recruter des homosexuels. Une politique est
ouvertement menée par les plus grandes entreprises comme Goldman Sachs ou
Merill Lynch. Organisation de dîners, publicité, conférence, tout est fait pour les
embaucher. Idéal démocratique ? Évidemment non : idéal économique et juridique plutôt. Les homos font partie intégrante de la société comme « les hispaniques ou les femmes »Ils ont donc droit à leur quota de places, comme toutes les
minorités. Ne l’oublions pas non plus : ce sont des consommateurs qu’il ne faut
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pas se mettre à dos. En résumé, les gens sont contents, les entreprises se sentent justes, et les homosexuels ont du boulot. Le mouvement ne semble pas encore avoir traversé l’Atlantique, mais les grandes écoles françaises comme
Science-Po ou HEC y songeraient.
(In www.webmatin.com du 22 mars 2000)
Les homosexuels rapportent gros. Vous cherchez toujours une idée de
génie pour gagner de l'argent grâce à Internet? D'après "The Industry standard",
le monde de la publicité et le capital à risque aux États-Unis découvrent de plus
en plus les sites-portails de et pour homosexuels. Des sites comme PlanetOut
(http://www.planetout.com) et Gay.com (http://www.gay.com) proposent aux homos et aux lesbiennes, des informations sur mesure ainsi que des "communityservices" et gagnent ainsi beaucoup d'argent: le premier a signé un accord de
"co-branding" avec NextCard pour un montant de 11 millions d'USD et Gay.com a
ramassé 250.000 USD en publicité chez American Airlines. En outre, d'après
Computer Economics, la population homosexuelle en ligne passera de 6,7 millions en 1999 à 11 millions en 2005 aux États-Unis et à 11 millions dans le
monde. Par ailleurs, les homosexuels se connectent plus souvent, ils restent plus
longtemps en ligne et dépensent plus sur le Net que n'importe quelle autre catégorie d'utilisateurs.
(in Bulletin Internet Adict, n°100 du 17 mars 2000)
Dernière minute : la Gay pride
(*)
Cette manifestation fait désormais partie du vécu des Bruxellois même si ce sont
généralement les quartiers voués aux bureaux (vides)...et aux taudis qui l'ont vue
défiler ! Elle suscite, comme les années passées, autant d'adhésions que de rejets au sein des gays et des autres…
La Communauté, pour sa part, avait décidé cette fois d'être une "grand fille" et
d'organiser seule une célébration eucharistique. Celle-ci, fort belle et très priante,
a rassemblé près de 25 personnes ce qui est réjouissant, d’autant qu’il n’y avait
pas eu d’annonce officielle et peu de publicité. Merci aux prêtres qui ont rejoint le
groupe récemment et qui ont mené la célébration avec beaucoup d'allant et de
ferveur.
Marc Beumier
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De Profundis, d’Oscar Wilde
Tante Hostie a cédé la plume pour ce numéro à son cher petit-neveu Dominique.
Gageons que celui-ci n’abandonnera pas sa carrière littéraire au retour de sa
grand-tante. Voici donc une lecture approfondie de De Profondis (Éditions Gallimard, Folio, coll. Essais, 1992, 284 pages).
« D E P ROFUNDIS » EST UNE LETTRE QU’O SCAR WILDE rédigea à l’intention de son
ami Alfred Douglas au cours des dernières semaines qu’il passa à la prison de
Reading (janvier-mars 1897). « J’espère fermement que cette lettre lui fera du
bien. C’est la première fois que quelqu’un lui dit la vérité sur lui-même » (Lettre de
Wilde à Robert Ross). « Installé ici dans cette sombre cellule, vêtu d’habits de
forçat, ruiné, perdu de réputation, je m’adresse des reproches. Au cours de ces
nuits inquiètes hachées par l’angoisse, au cours de ces interminables journées de
souffrance, c’est à moi que j’adresse des reproches. Je me reproche d’avoir permis à une amitié dépourvue de toute dimension intellectuelle, à une amitié dont le
but principal n’était pas la création et la contemplation de choses belles, de totalement dominer ma vie. (…) Tu admirais mon travail lorsqu’il était achevé ; tu aimais le succès éclatant de mes premières, et les brillants festins qui les suivaient ; tu était fier, et c’était fort naturel, d’être l’ami d’un artiste aussi éminent ;
mais tu étais incapable de comprendre les conditions requises par la production
d’une œuvre d’art ». (p.96) L’ambition de Wilde est considérable : faire la lumière
et sur Douglas et sur lui-même. Rétablir la vérité, sa vérité, sur leurs relations et,
par là même, sur l’enchaînement d’attitudes et de circonstances qui l’a conduit à
se lancer dans un procès quasiment perdu d’avance, et témoigner aussi de ce
que la prison avait fait de Wilde un autre homme.
La moitié de la lettre est consacrée par Wilde à affirmer, à marteler, qu’il a découvert, dans la prison et grâce à la prison – grâce aussi à la haine dont Douglas et
bien d’autres ont témoigné – une dimension nouvelle de sa nature : l’humilité.
Cette humilité est liée intimement à l’expérience nouvelle de la douleur : « C’est
donc la douleur, et tout ce qu’elle nous enseigne, qui est mon nouveau monde ».
De cette double découverte surgit un Oscar Wilde tout nouveau, proprement
inouï ; son modèle devient alors le Christ. Il s’en explique dans des phrases superbes où il évoque sa propre résignation devant les épreuves et en présentant et
en relisant des épisodes de la vie de Jésus dans un style plus renanien que Renan lui-même.
Je voudrais relever quelques expressions, à vous de fouiller pour en trouver
d’autres…Certaines formules de l’Evangile de saint Jean apparaissent quand
Wilde parle de ces lettres comme un effort pour « maintenir en vie l’esprit même,
l’âme même de l’Amour, afin qu’il demeure en moi, dans mon corps… », ou
mieux encore, cette formule : « Tu sais ce que mon Art représentait pour moi :
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cette grande note originelle grâce à laquelle je m’étais d’abord révélé à moimême, avant de me révéler au monde ». Plusieurs scènes de son « calvaire »
visent à rendre l’assimilation inévitable ; la plus importante est à coup sûr celle où
il est soumis, sur le quai de la gare de Clapham Junction, aux moqueries de la
foule, comme Jésus le fut sur la croix : « Ce jour-là, de deux heures à deux heures et demie, il me fallut rester debout sur le quai principal de la gare de Clapham
Junction, en habit de forçat, menottes aux mains, sous les yeux de tout le monde.
On m’avait arraché à la salle d’hôpital sans m’accorder le moindre délai. De tous
les spectacles possibles, celui que j’offrais était le plus grotesque. En me voyant,
les gens riaient. Chaque train qui arrivait augmentait le nombre des spectateurs.
Leur amusement ne connaissait pas de limites. Cela, bien entendu, avant qu’ils
n’apprennent qui j’étais. Dès qu’ils en eurent été informés, ils rirent de plus belle.
Pendant une demi-heure je restais là, dans la pluie grise de novembre, entouré
d’une foule qui me brocardait ».
De Profundis marque une étape significative dans la formulation, sinon la prise de
conscience, par Wilde d’une articulation possible entre, d’une part, la figure du
Christ et l’évangile qu’il prêchait, et, d’autre part, ses propres tentatives pour
présenter au monde la bonne nouvelle de sa conception de l’Art. « La place de
Jésus, en vérité, se trouve parmi les poètes ». Et elle est commentée par cette
autre, qui la précède dans le texte : « Je vois un lien bien plus intime et bien plus
immédiat entre la vie véritable du Christ et la vie véritable de l’artiste ». Place
centrale, puisqu’elle permet à Wilde de faire coup double : annexer Jésus et
s’annexer à lui ; devenir, lui l’artiste par excellence, le témoin privilégié de la nouvelle religion que Jésus avait annoncée mais que les hommes, avant la présentation que Wilde en fait, avaient mal comprise. « C’est pourquoi il exerce sur les artistes une telle fascination. Il a toutes les couleurs de la vie : le mystère,
l’étrangeté, le pathétique, la force de suggestion, l’extase, l’amour. Il parle à ceux
qui sont capables d’émerveillement et crée l’état d’âme qui seul permet de comprendre »(p.154).
Les épreuves, les humiliations, les souffrances, y compris physiques, Wilde les a
vécues et ressenties au plus profond de lui-même : « Je vois à présent que la
douleur, qui est la suprême émotion dont l’homme soit capable, est en même
temps le modèle et la pierre de touche de tout grand Art ». Convient-il de mettre
en doute la sincérité de la conversion dont Wilde affirme avoir fait l’expérience ?
Ce serait sans doute injuste, en tout cas imprudent, et peu respectueux du mystère de la personne de Wilde. Le témoignage de Gide, dans son « In Memoriam »,
écrit aussitôt après la mort d’Oscar Wilde et publié en 1903, alors que personne
d’autre que Ross ne connaissait De Profundis, est sans ambiguïté. Voici ce qu’il
transcrit des déclarations que Wilde lui fit le 20 juin 1897, alors qu’il lui rendait visite dans le petit hôtel de Berneval, Seine Inférieure, où Wilde s’était installé dès
sa libération : « Je suis entré dans la prison avec un cœur de pierre et ne songeant qu’à mon plaisir, mais maintenant mon cœur s’est complètement brisé ; la
pitié est entrée dans mon cœur ; j’ai compris maintenant que la pitié est la plus
grande, la plus belle chose qu’il y ait au monde ». Que peut-on dire de la
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« sincérité » de Wilde pour ce qui concerne son ami Arthur Douglas, ses relations
avec lui et les responsabilités que Wilde lui attribue ? Le « nouveau » Wilde a
pour première ambition de dire à Douglas ses quatre vérités, sans doute non pour
le blesser, mais pour mieux lui pardonner, et l’aider à se convertir à son tour : « Et
l’aboutissement de tout cela, c’est qu’il me faut te pardonner. Je le dois. Je ne
t’écris pas cette lettre pour verser de l’amertume en ton cœur, mais pour arracher
celle qui se trouve dans le mien. C’est dans mon intérêt qu’il me faut te pardonner ». Si l’on excepte cette expression, l’esprit de pardon n’est guère présent
dans le De Profundis. Particulièrement révélateurs sont les passages où il cherche à atteindre Douglas dans son amour-propre d’intellectuel et d’auteur. « Qu’y
avait-il au juste que j’eusse pu influencer ? Ton cerveau ? Il n’était pas développé.
Ton imagination ? Elle était morte. Ton cœur ? Il n’était pas encore né ».
« L’amour est un sacrement, dit Wilde, qu’il faut recevoir à genoux, et « Domine,
non sum dignus » doit être sur tes lèvres et dans le cœur de ceux qui le reçoivent.
J’aimerais que tu réfléchisses à cela de temps à autre. Tu en as terriblement besoin ».
Le modèle littéraire de Wilde, dans De Profundis, se rapproche à la fois de la
confession – les Confessions ? il est sans doute surprenant que saint Augustin ne
soit jamais mentionné, alors que nous savons que Wilde se fit remettre des textes
d’Augustin et l’apologie de John Henry Newman, dont Wilde avait fait venir aussi
dans sa cellule les essais critiques. Pour Wilde, il s’agira bien de tenter
d’expliquer cette chose extraordinaire qui lui est survenue pendant cette mise à
l’épreuve et qui lui permettra de prendre un nouveau départ, même si le mépris,
la haine parfois, sensible dans le texte, modifient la nature de l’œuvre. Toutefois,
un effet de « lissage » est manifeste, reflet de la « distinction » dont Wilde se
prévalait, et de la haute culture, intellectuelle et aristocratique à la fois, qui était la
sienne.
De Profundis est une lettre, et cette forme renforce un trait caractéristique de
l’écriture d’Oscar Wilde, à savoir qu’elle est d’abord parole. Plus que dans ses
autres textes, De Profundis questionne, interpelle, et, plus souvent encore, sermonne son lecteur. Le De Profundis n’est pas le témoignage d’une conversion
comme Robert Ross, et d’autres fidèles de Wilde ont tenté de le faire croire. Dans
une lettre à Ross en date du 21 septembre 1897, expédiée de Naples où il a rejoint Douglas, il s’explique en ces termes : « Je ne peux vivre sans l’atmosphère
de l’amour : il faut que j’aime et sois aimé, quelque prix que j’aie à payer. (…) Si
les gens me reprochent de revenir à Bosie, dites-leur qu’il m’a offert l’amour et
que, dans ma solitude et ma disgrâce, après avoir lutté trois mois contre un ignoble monde philistin, il est tout naturel que je revienne à lui. Certes, je serai souvent malheureux, mais je l’aime encore : le simple fait qu’il ait ruiné ma vie me
porte à l’aimer ». (Lettre 215) « Reconstruisez ma vie brisée et, alors, notre
amour et notre amitié auront une autre signification pour tout le monde ».(Lettre
213).
L’homme nouveau, le nouveau départ, dont il était question en avril, n’ont été
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qu’un rêve. Comme Wilde l’aurait peut-être dit, qui oserait lui jeter la pierre ? Personne sans doute, ni vous, ni moi, du moins je l’espère ! Même si les nouveaux
espaces que la lettre était censée ouvrir se trouvent apparemment restreints, le
long parcours, le « calvaire » du De Profundis n’a pas été vain. Tentez l’aventure
vous ne serez sûrement pas déçus. Vous trouverez un Wilde humain, tellement
proche de vous, de moi… « Personne ne peut fermer à tout jamais sa porte à
l’amour…l’amour peut lire ce qui est inscrit sur la plus lointaine des étoiles » Oscar Wilde.
Dominique
Le billet du claviste
L’AUTRE SOIR, SUR ARTE, UN DÉBAT RÉUNISSAIT, parmi d’autres intervenants, Brigitte
Bardot et Eugen Drewermann. Je ne sais plus quel était le titre de l’émission mais
on traitait de questions relatives aux animaux. Vous me direz : normal si BB était
là ! Ne craignez rien, le claviste ne va pas vous faire un plaidoyer sur le végétarisme
et le respect des animaux. Simplement une invitation à un changement de regard.
Ce soir-là donc, il nous était présenté un débat sur les crottes de chiens (cela fait
un peu vulgaire d’écrire ceci mais est-ce mieux de remplacer ces mots par
« déjections canines » ?) Quoi qu’il en soit, tout qui a mis les pieds dedans sait
que le sujet, sans être hautement philosophique, est néanmoins problématique.
Voilà donc qu’un journaliste avait eu l’idée d’un petit reportage. Suivre des
maîtres de chiens dans leur promenade et voir comment ils se comportaient lorsque leurs chiens s’oubliaient sur la voie publique. D’une interpellation et d’une
crotte à l’autre, notre ami journaliste commence à se poser des questions sur le
rapport maître/chien. En cours de tournage, il en vient à changer le but de son reportage. la caméra s’est alors déplacée du sol vers le maître !
Ce fut l’occasion d’images émouvantes pour les uns, « bébêtes » pour les autres
sur le type de relations qui pouvaient exister entre un être humain et un animal.
Nous avons tous sous les yeux des exemples pour voir de quoi il s’agit. Après
avoir vu ces images, voici nos « experts » de se mettre à débattre.
Tout qui a vu un plateau de télévision où l’on avait invité Brigitte Bardot sait combien les choses peuvent devenir passionnelles. On sait les arguments qui fusent
en de telles occasions : ce ne sont pas les chiens les responsables mais les
maîtres ; les citoyens doivent être responsables ; il y a un respect de notre environnement, une qualité de vie ; il est important de respecter les autres. Brigitte revenant régulièrement, sur le thème : « vous n’allez pas faire un plat pour quelques crottes ! »
A ce moment, Eugen Drewermann qui se taisait intervint. « Rendez-vous compte,
disait-il, de la violence de l’espèce humaine qui décrète que telle ou telle espèce
ne dispose pas du monde, que les chiens et les pigeons ne peuvent y faire ce
que l’on appelle leurs « besoins . Vous vous considérez, comme les propriétaires
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du monde. Vous, vous avez le droit de jeter vos excréments dans les rivières et la
mer. Vous avez le droit d’y déverser vos polluants, d’empoisonner les sols, et
vous décrétez souverainement que tout cela vous appartient ». J’arrête ici. N’estce pas-là une invitation à un changement de perspective ?
Charles
Fonds de solidarité
NOUS VOUS RAPPELONS L’EXISTENCE D ’UN FONDS DE SOLIDARITÉ pour les membres
de notre association. En cas de difficulté financière pour la participation à une activité, tout membre effectif ou adhérent peut demander confidentiellement l’aide
de ce fonds. Il sera toujours demandé au membre une participation financière.
Celle-ci se négociera discrètement avec un membre du Conseil d’administration.
Vous pouvez alimenter ce fond en faisant un virement sur le compte d’épargne
034-2300262-66 ouvert à cet effet et intitulé « La Communauté, fonds de Solidarité ». Ce compte est lié au projet Cigale, c’est-à-dire qu’il bénéficie d’un « bonus
social ». En effet, la CGER s’engage à reverser 1% d’intérêt supplémentaire à
une association de notre choix, en l’occurrence ici, la SC CREDAL (Crédit Alternatif) qui se définit comme suit : « La SC CREDAL a pour finalité sociale de promouvoir une société plus juste et solidaire, particulièrement en ce qui concerne
l’usage de l’argent en développant une épargne responsable, libérée de toute
priorité au rendement financier et en favorisant des projets menés par des groupes et des personnes qui placent l’économie au service de l’homme et de la solidarité. »
Nos publications
Pas de lectures de vacances ? N’hésitez pas à commander l’une ou l’autre de
nos publications :
"Dieu nous aime Gays" Racines et Itinéraires de la Communauté du Christ Libérateur groupe de chrétiens gays. Recueil de 246 pages réalisé pour les 20 ans
de la Communauté. : 8,68 Euro (350 BEF) + port 2,48 Euro (100 BEF)
"Être Chrétien et homosexuel" Lettres, témoignages, études et manifeste. Bbrochure réalisée pour les 10 ans de la Communauté.
"Comment réconcilier christianisme et homosexualité ?" Est-il possible d'avoir des
homosexuels chrétiens heureux ? Texte de Gareth Moore de Froidmont : 1,24
Euro (50 BEF)
"A l'image de Dieu; Une approche homophile" Texte de Bernard de Cock: 1,24
Euro (50 BEF)
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Prochaine Lettre…
Les articles pour le numéro 68 de la Lettre doivent parvenir à Charles pour le
vendredi 4 août prochain au plus tard ([email protected]).
Les dates à retenir
Date
Dim. 28 mai, 18h30
Activité
Eucharistie au local
Dim. 28 mai, 19h30
Rencontre avec Jean-Noël, philosophe sur le thème : « Le christianisme à la lumière de la psychanalyse ».
ANNULÉ
WE des 10-12 juin
Dim. 11 juin, 18h30
Dim. 11 juin, 19h30
Dim. 25 juin, 18h30
Dim. 25 juin, 19h30
Dim. 9 juillet, 18h30
Dim. 9 juillet, 19h30
D IM . 21 JUILLET
Atelier biblique animé par Charles
Accueil des nouveaux
Eucharistie au local
Réunion mensuelle. Un membre fera un témoignage sur sa mission humanitaire.
Atelier biblique animé par Gérard
Accueil des nouveaux
EXCURSION À LILLE ; VISITE D’UN MUSÉE ET TOUR DE LA VILLE (*).
Dim. 30 juillet, 18h30
Dim. 30 juillet, 19h30
Dim. 13 août, 18h30
Dim. 13 août, 19h30
Dim. 27 août, 18h30
Dim. 27 août, 19h30
Eucharistie au local
Réunion mensuelle
Atelier biblique animé par Hugues
Accueil des nouveaux
Eucharistie au local
Réunion mensuelle
(*) Des informations supplémentaires relatives à l’excursion à Lille seront données au plus tard lors de la réunion du dernier dimanche de juin (25/06, à 19h30).
Vous pouvez obtenir toutes les informations en nous téléphonant. Une permanence téléphonique est assurée en tournante. Voir le nouveau numéro de
téléphone ci-contre.
In memoriam
Il y a 20 ans, en mai 80, notre fondateur Jacques Taminiau rejoignait le Père: qui
s'en souvient encore aujourd'hui ? Pourtant le groupe qu'il a fondé, la Communauté du Christ Libérateur existe toujours en l'an 2000 et dans sa vocation première en plus, même si elle a connu des difficultés. Je crois que l'on peut faire
confiance aux nouveaux administrateurs élus lors de l’AG pour lui donner une
nouvelle vigueur en cette aube du 21ème siècle. (Marc B.)
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