La forêt tropicale
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La forêt tropicale
La forêt tropicale découvertes recherches expérimentations Un dossier pédagogique du WWF Suisse sur la consommation et le développement durable Préface Atmosphère chaude et vaporeuse, arbres géants, sons étranges, vie et décomposition... La forêt tropicale est à la fois secret, promesse et drame – même pour ceux qui ne l’ont jamais foulée. Cette forêt est aussi présente dans la jungle des rayons de nos magasins: n’oublions pas, en effet, que l’huile de palme – principale matière première de la margarine et des pommades pour les lèvres – est produite sur des étendues défrichées de forêt tropicale, ou encore que les pneus de voiture, le chocolat et de nombreux médicaments vitaux n’existeraient pas sans elle. La forêt tropicale est l’habitat de milliers d’espèces animales et végétales, ainsi que de nombreuses populations humaines comme les Penan de Bornéo. Ils y vivent toujours et en tirent leurs principales ressources. Tant que nous exploiterons avec respect les ressources de cette forêt, elle nous fournira du bois, des plantes médicinales et beaucoup d’autres choses, et nous rendra de précieux services. Malheureusement, les forêts tropicales sont malmenées. Leur état est déplorable et leur destruction se poursuit dramatiquement sous nos yeux. L’homme a déjà rasé les deux tiers des forêts du globe. Avec le soutien de tous ses membres, le WWF lutte contre cette destruction. Depuis 1996, il mène une campagne mondiale (Forests for Life), dont l’objectif est de protéger efficacement davantage de forêts et d’imposer dans le monde entier leur exploitation durable. Cette campagne vise aussi à inciter les banques, les gouvernements, les entreprises, les enseignants, les écoliers et les citoyens à agir en toute conscience et à prendre des mesures pour préserver – et non mettre en danger – les forêts. Le Pandamobile, notre exposition itinérante interactive, révèle à votre école les secrets de la forêt tropicale, les relations existants entre son sort et notre vie quotidienne, les menaces qui pèsent sur elle et les possibilités de la préserver. Après la visite en long et en large de nos forêts dans le cadre de la campagne scolaire «La forêt triomphe!», le Pandamobile permet maintenant aux enseignants et à leurs élèves une escapade dans l’univers secret des forêts tropicales. Le présent dossier vous aide à préparer ce thème aux corrélations complexes. Parmi les nouveaux aspects présentés, l’évocation des rapports qui existent entre un écosystème fascinant et notre consommation quotidienne figure en bonne place. Ce document vous permet, à travers des leçons bien préparées, passionnantes et distrayantes, de vous plonger d’emblée dans la diversité du sujet. Sa conception est telle que vous pouvez aussi l’utiliser sans difficulté dans vos cours, sans même visiter le Pandamobile. Laissez-vous emporter, avec votre classe, par les mystères de la forêt tropicale! WWF Suisse Sabine Siegrist Directrice Jeunesse & Environnement Damian Oettli Directeur de la campagne «Forêt» Sommaire Introduction La forêt tropicale découvertes – recherches – expérimentations Un dossier du WWF Suisse sur la consommation et le développement durable 1. La forêt sous les tropiques La forêt tropicale en classe * La forêt tropicale humide: pourquoi un tel nom? * Le combat pour la lumière – les étages dans la forêt tropicale Les animaux dans la forêt tropicale humide Le rap des forêts tropicales * Comment se forme la pluie Cycle des nutriments – décomposition * Jeu sur la biodiversité et le réseau alimentaire • • • • Fiches Plantes d’intérieur Mappemonde Animaux de la forêt tropicale: on recherche! Les étages de végétation dans la forêt tropicale humide 2. La jungle au supermarché – Produits de la forêt tropicale * La jungle dans le caddie Safari au supermarché Les fruits de la forêt tropicale Epices et délices de la forêt tropicale ** L’huile de palme – une affaire brûlante Le cacao: nourriture des dieux et boisson des rois • • Fiches Les produits de la forêt tropicale Culture de fruits tropicaux en classe 3. Les habitants de la forêt tropicale Kwamanya, l’apprenti chaman Les plantes médicinales de la forêt tropicale La papaye, une plante médicinale Le problème des colons • • • Fiches Les plantes médicinales de la forêt tropicale Oringio – un colon dans la forêt tropicale humide Cartes pour le jeu de rôles 4. La forêt tropicale en danger Les opposés La forêt tropicale peut-elle repousser? * Une forêt menacée Sauvons notre forêt! 50 53 54 56 57 5. Protéger par une utilisation raisonnée ** La forêt durable de basilic ** Exploiter sans détruire 60 63 65 2 4 6 7 • 8 9 10 11 12 13 Fiches Que se passe-t-il dans la forêt tropicale d’Abeng? 67 De la prise de conscience à l’action Tout dépend de ton engagement! 68 Littérature et médias 70 15 16 17 19 20 23 26 27 29 31 33 35 37 38 40 42 44 45 47 48 49 * Préparation à la visite du Pandamobile ** Pour après la visite du Pandamobile WWF Suisse 1 Introduction La forêt tropicale découvertes – recherches – Un dossier du WWF Suisse sur la consommation et le «Nous devons trouver un mode de vie que tous les hommes pourront adopter sans pour autant détruire notre planète. L’heure est à la culture universelle de la durabilité, dans laquelle nous aurons tous accès aux ressources et aux revenus. Plus nous avancerons dans ce sens, plus l’espoir pour les forêts sera grand.» Christian Küchli dans «Wälder der Hoffnung», Editions NZZ, Zurich 1997 Forêts tropicales – la plus riche biodiversité de la planète Les biotopes terrestres les plus riches en espèces, les forêts tropicales, se situent près de l’équateur, formant comme une ceinture verte autour du globe. Un univers où les grands arbres de la forêt tutoient le ciel, où d’innombrables lianes s’élèvent le long des troncs et où les foisonnantes orchidées déversent leurs parfums enivrants. La cime des arbres héberge des paresseux ou des orangs-outans. Les colobes ou les gibbons sautent avec élégance et hardiesse d’une branche à l’autre. Sur les branches se posent des quetzals, des toucans, des perroquets, des colibris et des papillons multicolores. En bas, dans la semiobscurité du sous-bois, vivent les éléphants de forêt, le gorille ou le tapir. Dans le sol, des fourmis (les attas) cultivent des champignons destinés à nourrir leurs larves. Aucun autre lieu du globe ne connaît une telle diversité d’êtres vivants. Bien que ne couvrant que 7% de la surface terrestre émergée, les forêts tropicales abritent plus de 50% de toutes les espèces animales et végétales de la planète. Un milieu où chaque espèce (végétale et animale) n’est qu’un élément d’un 2 immense réseau d’interrelations s’étendant sur plusieurs étages. Une espèce végétale, par exemple, peut être en interaction avec plusieurs espèces animales. Si l’une d’elles disparaît, les conséquences peuvent être très lourdes dans un système aussi sensible. Ces rapports complexes peuvent être mis en évidence lorsque l’homme tente de cultiver un fruit: la fleur de l’arbre sud-américain du noyer de Para (ou noyer du Brésil) ne peut être pollinisée que par une espèce précise d’abeille (Euglossa cordata), qui recherche le parfum d’une certaine espèce d’orchidée pour trouver son partenaire. Par la suite, seul un rongeur, l’agouti, a des dents suffisamment acérées pour ouvrir la dure coque de cette noix – et donc de disperser ainsi ses graines. En raison de cette multiplicité de facteurs, la noix de Para est impropre à la monoculture. Elle ne peut être cueillie et cultivée qu’en forêt. Pratiquement toutes les forêts tropicales sont habitées par des hommes, auxquels la forêt offre des bases existentielles et un espace de vie. Ces hommes sont parvenus à s’intégrer à ces structures sans les déstabiliser. La forêt tropicale en danger Les menaces qui pèsent sur la forêt tropicale sont nombreuses. L’exploitation forestière non durable, l’utilisation des sols à des fins agro-industrielles, l’extraction de matières premières, l’élevage extensif, les grands projets tels que barrages et oléoducs, ainsi que les nouvelles colonies humaines en sont les principales. Jusqu’à présent, près de la moitié de la forêt tropicale originelle a été déboisée, une destruction qui a de WWF Suisse expérimentations développement durable graves conséquences écologiques et économiques. Partout où la forêt tropicale disparaît se produisent des inondations et des glissements de terrain, car il n’y a plus de feuilles pour amortir la pluie et plus de racines pour fixer la mince couche d’humus. Le paysage se dénude, les rivières s’ensablent, la région se désertifie. Les incendies de forêts représentent près d’un tiers des émissions de CO2 produites par l’homme et ont donc un impact important sur le climat. Chaque année, 140 000 km2 de forêt tropicale disparaissent inexorablement – 4 fois la superficie de la Suisse! A ce rythme-là, la forêt tropicale humide aura complètement disparu lorsque nos enfants auront l’âge qu’ont leurs grands-parents aujourd’hui. La forêt tropicale et nous La destruction de la forêt tropicale se déroule très loin de nous. Nous ne sommes qu’une très petite minorité à avoir conscience des liens étroits qui nous unissent à elle, et donc de notre responsabilité vis-à-vis de son fragile équilibre. Mais il suffit de réfléchir un instant à ce que nous utilisons et consommons au cours d’une journée: café, chocolat, bananes, CocaCola et chewing-gum proviennent de la forêt tropicale. La pommade pour les lèvres et les produits de nettoyage contiennent de l’huile de palme – cause principale des incendies dévastateurs d’Indonésie. Nous devons environ deux tiers de notre carte des menus à la forêt tropicale – tout comme au savoir des hommes qui hier et aujourd’hui y vivent et en vivent. Nous lui devons aussi de nombreux médicaments et matières premières: résines, huiles essentielles, fibres végétales, caoutchouc (celui de nos pneus et des se- WWF Suisse melles de nos chaussures). En consommant au quotidien des produits de la forêt tropicale, nous sommes intimement liés à celle-ci et aux hommes qui exploitent ces produits. La forêt tropicale et sa biodiversité ont une grande importance pour les hommes qui y vivent – et qui en vivent – pour les animaux et les plantes, et aussi pour l’avenir de la Terre. Elle héberge une immense diversité de végétaux et d’animaux tout en fournissant du bois et nombre de précieuses matières premières. Seule une gestion forestière durable permettra de concilier ces deux intérêts. Le dossier pédagogique Ce moyen d’enseignement est destiné aux élèves de 9 à 12 ans. Mais dans de nombreux cas, les leçons proposées peuvent être adaptées pour le secondaire. Nous avons fait en sorte de rendre accessibles aux élèves, de manière ludique ou simplifiée, des phénomènes et données souvent complexes, par exemple avec des séries d’expériences simples. Nous présentons le milieu de la forêt tropicale et son importance pour les hommes qui y vivent et en vivent. Nous soulignons la menace qui pèse sur la forêt tropicale et sa relation directe avec notre style de vie européen. Nous montrons comment nous pouvons contribuer, en tant que consommateurs, à préserver ces habitats uniques et irremplaçables. Les auteurs de ce dossier se sont connus il y a environ sept ans dans la forêt tropicale humide de l’Afrique occidentale, à l’occasion d’une étude réalisée sur les chimpanzés vivant en liberté. La vie en forêt les a tous profondément marqués. Nous essayons de sensibiliser les élèves à ce thème important et à la nécessité de préserver l’écosystème terrestre le plus riche en espèces, ainsi que ses habitants. 3 La forê tropiqu Pour que la forêt tropicale s’installe, deux conditions climatiques essentielles doivent être réunies: une température élevée relativement constante (20 à 28 °C) et de fortes et fréquentes précipitations (2000 à 4000 mm/an). La zone tropicale est toujours chaude et humide. Il y règne un climat identique à celui d’une serre. Les cumulus se forment en début de matinée, puis ils se concentrent à la mi-journée avant de libérer des trombes d’eau. En fin d’après-midi, les nuages ont disparu, cédant la place au soleil. Il n’existe pas sous les tropiques de saisons comparables aux nôtres. Les plantes y poussent, fleurissent et portent des fruits tout au long de l’année, chacune à son rythme. Il est même possible d’observer simultanément plusieurs phases sur un même arbre: alors qu’une branche se pare de mille fleurs, une autre perd ses feuilles et une troisième porte déjà des fruits. En soi, les forêts tropicales humides sont des systèmes en circuit fermé où se déroulent simultanément plusieurs cycles. L’eau et les nutriments sont en perpétuel mouvement, sans répit. La pluie quotidienne de la mi-journée s’explique par la position quasiment verticale du soleil au-dessus de l’équateur. Comme l’air chaud qui s’élève au-dessus d’un radiateur, l’air tropical surchauffé monte et se refroidit. L’air frais ne pouvant absorber autant d’humidité que l’air chaud, la vapeur d’eau se condense en gros nuages, qui se transforment ensuite en pluie. Imaginons que la forêt tropicale humide soit une maison possédant deux étages et un grenier. Ce dernier est formé par les cimes des plus grands arbres (40 à 70 m de haut), que l’on reconnaît au sol par le large WWF Suisse 1 t sous les es empattement de leurs racines. Pour bien se protéger contre le brûlant soleil des tropiques, certains arbres portent de petites feuilles, épaisses, poilues ou couvertes de cire, qui s’enroulent pendant le jour pour ne pas se dessécher. De nombreuses feuilles se terminent par une pointe exutoire (à l’exemple de l’hévéa), pour faciliter l’écoulement de la pluie à la surface du limbe et éviter ainsi tout effet de loupe. La course à la lumière amène de nombreuses espèces végétales à faire preuve d’une exceptionnelle inventivité. Les épiphytes, la forme de vie la plus typique des forêts humides tropicales, s’installent sur les fourches des branches de la cime des grands arbres. Ils tirent l’eau et les nutriments directement de l’air. Une grande partie des 13 000 orchidées tropicales sont des épiphytes. Les lianes échappent à l’obscurité du sous-bois en lançant rapidement leurs pousses vers les hauteurs, sans former un tronc stable et porteur. Elles s’appuient sur les arbres existants et parviennent ainsi à la précieuse lumière au prix d’un moindre effort. Dans ce milieu, un règne animal varié à souhait s’est développé en rapport avec l’abondance de la nourriture végétale et la multiplicité des niches écologiques des différents étages de la forêt. Plus le nombre d’espèces d’un écosystème est élevé, plus les interactions entre les espèces sont intenses et nombreuses. L’extermination d’une seule de ces espèces entraîne des conséquences imprévisibles pour l’ensemble du milieu. Cet habitat terrestre richement structuré – le plus riche en espèces de la Terre – repose cependant sur un sol pauvre en nutriments. Alors que la couche d’humus des forêts européennes atteint jusqu’à 50 cm d’épaisseur, les forêts tropicales ne possèdent qu’une très mince «pellicule» d’humus. WWF Suisse La plupart des nutriments sont stockés dans les végétaux. Le climat chaud et humide permet une décomposition extrêmement rapide de la matière organique morte. Les bactéries trouvent dans ce climat des conditions de vie idéales et sont capables de décomposer une feuille morte en quelques jours. Au niveau de la couche supérieure du sol, les nutriments ainsi libérés parviennent aux racines des plantes par le biais de mycorhizes et sont rapidement absorbés. Il ne peut pas se former de véritable couche d’humus. Les nutriments sont donc en permanence entraînés dans leur cycle. Il en va de même pour l’eau, qui sert à les transporter. Puisée dans le sol par les racines, elle traverse les plantes avant de s’évaporer à nouveau par les feuilles. Rejetée ainsi dans l’atmosphère, elle réintègre les cycles du système climatique. La forêt pluviale tropicale est un exemple parfait d’écosystème «fermé». 5 La forêt sous les tropiques 1 Idée directrice: Cette série de leçons sert d’introduction au sujet «La forêt tropicale humide». Cette forêt est géographiquement très éloignée de la Suisse. Les élèves sont donc invités à reconstituer la forêt tropicale à l’aide de moyens simples – plantes d’intérieur, toile de fond dessinée/peinte représentant la forêt vierge, pénombre (seulement 1% de la lumière arrive jusqu’au sol de la forêt), bruitages inventés – afin de créer un rapport émotionnel avec cet environnement qui nous est étranger. La forêt tropicale en classe Esquisse de la leçon: Observation par les élèves des plantes exotiques qui se trouvent dans la salle de classe. L’enseignant peut au besoin compléter l’assortiment avec d’autres espèces. Les enfants sont répartis en groupes de quatre pour identifier les plantes à l’aide de la fiche «Plantes d’intérieur». Ils déterminent quelles sont les régions d’où viennent les plantes et essaient de trouver leurs pays d’origine sur le globe. Ces pays d’origine sont coloriés sur la fiche «Mappemonde». Discussion avec toute la classe: Qu’avez-vous découvert? Qu’avez-vous remarqué de particulier? Les élèves doivent comprendre que l’ensemble des pays d’origine des végétaux forment une sorte de ceinture autour du globe. L’enseignant explique que cette ceinture s’étend entre les deux tropiques (tropique du Cancer au nord, tropique du Capricorne au sud) et que cette zone est baptisée «zone équatoriale» ou «tropiques». L’équateur la partage en son milieu. Planification de la leçon Objectif pédagogique: Niveau: Matériel: Préparation: Lieu: Durée: 6 • Savoir ce qu’est la forêt tropicale humide et où elle se situe. • Connaître quelques plantes de la forêt tropicale. Les élèves reçoivent pour tâche de repérer la Suisse sur le globe et de comparer son étendue à celle de l’ensemble des pays tropicaux. Combien de fois la surface de la Suisse tient-elle dans la surface totale des pays tropicaux? De 9 à 15 ans. Plantes d’intérieur (voir fiche «Plantes d’intérieur»), fiche «Mappemonde», globe terrestre. Les enfants apportent des plantes d’intérieur de chez eux (pas de cactées). Salle de classe. De 1 à 2 périodes. WWF Suisse 1 La forêt sous les tropiques La forêt tropicale humide: pourquoi un tel nom? Esquisse de la leçon: Discussion générale: Il y a dans notre salle de classe des plantes d’intérieur qui viennent de la forêt tropicale. Quelle est la différence entre ces plantes d’intérieur et les plantes qui poussent chez nous, dans la nature? Pourquoi les appelle-t-on plantes d’intérieur (ou d’appartement)? Pourquoi ne peuvent-elles pas survivre ici à l’extérieur? Les différences importantes sont relevées au tableau. L’enseignant montre deux coupes de troncs d’arbres (arbre indigène et arbre tropical) ou présente une image de ces deux coupes à l’aide du rétroprojecteur. Travail de groupe: à partir des différences constatées sur les deux coups de troncs, les élèves réfléchissent à ce qui différencie le climat tropical du nôtre. Ils notent les différences entre les deux troncs: forme, dimension, structure… et déterminent leur âge. Les résultats obtenus par les groupes sont écrits sur un tableau; on discute des différences. Dans le cas où les élèves ne possèdent pas encore certaines connaissances, l’enseignant peut les aider avec les explications suivantes: observez la coupe de l’arbre européen, remarquez les cernes annuels. Un cerne foncé plus un cerne clair représentent ensemble une année. Au printemps et en été, les conditions de vie sont optimales (lumière et chaleur en abondance). L’arbre porte beaucoup de feuilles, les vaisseaux qui transportent la sève (eau et nutriments) dans le tronc augmentent de taille. Cette période correspond à la partie claire (large) du cerne. En automne et en hiver, la croissance de l’arbre est ralentie ou même stoppée. Les vaisseaux n’ont plus qu’un petit diamètre. Cela correspond à la partie foncée (étroite) du cerne. On peut ainsi compter les années et donc évaluer l’âge de l’arbre. Quel âge a-t-il? En comparaison, quel âge peut avoir l’arbre de la forêt tropicale humide? WWF Suisse La majorité de nos plantes • perdent leurs feuilles en automne • sont dépourvues de feuillage une partie de l’année • supportent les différences de températures Les plantes tropicales Nos arbres • tronc circulaire • tronc de petit diamètre • cernes annuels Les arbres tropicaux • section du tronc irrégulière • grand diamètre du tronc • pas de cernes annuels • feuillage permanent • toujours vertes • croissance par chaleur constante Planification de la leçon Objectif pédagogique: Niveau: Matériel: Lieu: Durée: • Connaître les conditions climatiques de la forêt tropicale humide. De 9 à 15 ans. Transparent montrant deux coupes transversales de troncs d’arbres – arbre indigène et arbre tropical. Un avantage: disposer de coupes réelles des deux troncs. Salle de classe. De 1 à 2 périodes. 7 La forêt sous les tropiques 1 Comme les élèves ne voient pas de cernes, ils peuvent en déduire que la forêt tropicale ne connaît pas de saisons. Sous les tropiques, la croissance des arbres est toujours optimale: température élevée permanente et précipitations régulières et constantes. Les arbres poussent de ce fait beaucoup plus en hauteur que chez nous. La base du tronc forme des empattements (contreforts) qui donnent à la section transversale du tronc une forme étoilée jusqu’à 4 mètres au-dessus du sol. L’orang-outan: écris donc un livre sur ma patrie! Ce Journal de la forêt tropicale humide t’accompagnera durant tous tes travaux sur le thème de la forêt tropicale. Il doit t’aider à comparer observations et données. Tu y réunis toutes les nouveautés sur les forêts tropicales humides que tu apprends à la radio, à la télé, dans les journaux ou sur Internet. Découpe des photos, des illustrations de revues et colle-les dans ce Journal. N’oublie pas de faire part de tes découvertes à toute la classe. Les élèves terminent en dessinant un arbre de la forêt tropicale sur une grande feuille de papier et réfléchissent à tout ce dont l’arbre a besoin pour devenir aussi grand et aussi fort. Le combat pour la lumière – les étages dans la forêt tropicale Esquisse de la leçon: Sachant qu’il n’y a que 1% de la lumière solaire qui atteint Planification de la leçon Objectif pédagogique: Niveau: Matériel: Préparations: Lieu: • Savoir que 1% de la lumière seulement atteint le rez-de-chaussée de la forêt tropicale, et que les plantes doivent s’adapter à cette condition. • Savoir que l’on distingue 3 étages dans la forêt tropicale humide, chacun habité par des organismes très différents. De 8 à 12 ans. Bougie. Jeu de cartes avec le nom de plantes d’intérieur déjà connues (voir fiche «Plantes d’intérieur»). Salle de classe. le sol de la forêt tropicale humide, quels peuvent être les problèmes de survie des plantes qui vivent tout en bas? Pour que la classe réalise bien ces problèmes, on plonge la salle dans l’obscurité totale et on allume une bougie. L’enseignant guide les élèves dans un petit voyage imaginaire (voir en page 9). Les élèves reçoivent un petit rectangle de papier sur lequel est inscrit le nom d’une plante qu’ils doivent lire le plus rapidement possible. Cela les oblige à se rapprocher de la bougie. La lutte pour la lumière est ainsi ressentie «physiquement» par tous. L’enseignant discute avec les élèves quelles ont été leurs impressions. Les élèves apprennent que les plantes ont besoin de lumière pour survivre – comme les élèves avaient besoin de lumière pour lire les rectangles de papier. Dans la forêt tropicale humide se déroule une véritable lutte pour la lumière. Le plafond formé par la juxtaposition des cimes est tellement étanche à la pénétration du soleil que très peu de lumière se glisse jusqu’au sol. Quelles peuvent être les stratégies des jeunes plantes pour atteindre quand même la lumière? Les élèves réfléchissent aux différentes stratégies possibles des végétaux pour profiter de la lumière. Durée: De 4 à 6 périodes. L’enseignant explique aux élèves que les différentes stratégies des végétaux sont à l’origine de la structure étagée 8 WWF Suisse 1 de la forêt tropicale, qui est construite comme une maison. L’enseignant distribue la fiche «Les étages de végétation dans la forêt tropicale humide». Les élèves la lisent. Ils colorient les lianes, les épiphytes et le figuier-étrangleur. Les élèves essaient de déterminer – à l’aide de la description figurant au verso – à quel étage de la forêt appartient la plante représentée sur le rectangle de papier qu’ils ont reçu. Sur un papier recouvrant tout un mur de la classe, les élèves dessinent et peignent une forêt tropicale humide avec ses trois étages. Les lianes peuvent être matérialisées par ex. par des ficelles ou de la corde. Où poussent les différentes plantes? A quel étage les élèves se sentiraient-ils le plus à l’aise? Autres travaux: Pendant le cours d’éducation physique, il est possible de s’exercer à «passer d’une liane à l’autre» avec les cordes à grimper. Visite de la serre d’un jardin botanique (voir adresses en page 72) ou du Papiliorama de Marin près de Neuchâtel. La forêt sous les tropiques Voyage imaginaire: Lorsque tu arrives dans la forêt tropicale, tu dois t’attendre à être bientôt trempé. Avant même qu’il ne pleuve, tu vas énormément transpirer. Tes vêtements vont coller à ton corps – tu ne peux échapper à l’humidité de la forêt. Quand tu regardes autour de toi, tu ne vois que des arbres, des arbres et encore des arbres. La plupart d’entre eux sont aussi hauts qu’un immeuble de 15 étages. A leur cime, ces géants s’ouvrent comme des parapluies verts. Ils forment là-haut un enchevêtrement de branches et de feuillage si dense que d’en-bas, l'on n’aperçoit pratiquement plus le ciel. 1% seulement de la lumière solaire arrive jusqu’au sol – autant que la lumière d’une bougie qui brûle dans la classe plongée dans l’obscurité. C’est vraiment un miracle que certaines plantes arrivent encore à pousser tout en bas. Stratégies des plantes pour arriver à la lumière: • Rapidité de croissance. • Aptitude à monter le plus haut possible: beaucoup de plantes grimpantes (par ex. des lianes). • Plantes épiphytes qui vivent sur d’autres plantes vivantes (arbres), sur des branches et même sur des feuilles vivantes. … Les animaux dans la forêt tropicale humide Esquisse de la leçon: Planification de la leçon L’enseignant distribue aux élèves une copie de la fiche «Faune de la forêt tropicale». Discussion avec toute la classe: l’enseignant demande aux élèves s’ils connaissent déjà certains animaux des illustrations. Lesquels? Objectif pédagogique: Les élèves forment des groupes de quatre et essaient d’inscrire le nom des animaux et de les classer selon les étages de la forêt. L’enseignant Niveau: Matériel: distribue aux élèves une copie avec les descriptions des animaux. Les élèves attribuent chaque description à l’illustration correspondante de l’animal. Les descriptions et les illustrations sont découpées et collées ensemble. L’enseignant place sur le rétroprojecteur un transparent de Préparations: la fiche portant les illustrations d’animaux. Ainsi projetés sur un papier suspendu au mur, les animaux peuvent être facilement reproduits avec un crayon (jusqu’à leur taille réelle) et ensuite peints. Lieu: Une fois peints, les animaux sont placés à l’étage qui con- Durée: • Connaître différents animaux qui vivent dans la forêt tropicale asiatique. Savoir à quel étage de la forêt tropicale ils vivent. De 8 à 12 ans. Fiche «Animaux de la forêt tropicale», transparent représentant les animaux («Animaux de la forêt tropicale»), magazines sur les animaux, illustrations et photos d’animaux de la forêt tropicale. Série de leçons «Le combat pour la lumière – les étages dans la forêt tropicale». Salle de classe. De 1 à 2 périodes. vient sur la représentation murale de la forêt tropicale. WWF Suisse 9 La forêt sous les tropiques 1 Le rap des forêts tropicales Les élèves font l’inventaire des bruits qu’ils entendent à l’extérieur: autos, trams, avions, cloches d’églises, voix d’enfants, aboiements de chiens, tondeuse à gazon, etc… Esquisse de la leçon: Toute la classe: Qu’entendent les élèves lorsqu’ils sont dehors? Tigre, singe, bruits de feuillage, pluie, oiseaux, insectes, chute de fruits des arbres, chute d’un arbre, etc… Les élèves s’interrogent: Quelles peuvent être les sources sonores en forêt tropicale? Qu’entendons-nous chez nous, que l’on ne peut pas entendre en forêt tropicale? Le rap de la forêt tropicale: Dans un premier temps, les élèves se représentent un animal et à l’aide des instruments de musique commencent à improviser librement. Dans un second temps – l’éventail des instruments disponibles étant limité – les élèves peuvent essayer de produire des sons sans instrument (frapper dans les mains, piétiner, tapoter une surface). Les sons les plus doux peuvent être produits par exemple de la manière suivante: en claquant la langue, en tambourinant avec les doigts (les ongles), en tapant sur différents objets, avec les lèvres (en ouvrant et fermant la bouche). On peut aussi produire des bruitages en s’aidant d’objets: bruit produit par des coquilles de noix ou des coquilles d’escargots qui s’entrechoquent; bruit produit par le frottement de deux moitiés de noix de coco, celui de morceaux d’écorce. Pour terminer, on distribue aux élèves différents rôles: ti- Planification de la leçon Objectif pédagogique: Niveau: Matériel: Lieu: Durée: 10 gre, orang-outan, oiseau, pluie, bruissement de feuillage, arbre tombant, loris paresseux (animal nocturne), etc… et la classe compose ensemble le déroulement (sonore) d’une journée. • S’initier aux bruits propres à la forêt tropicale humide, par l’expérimentation et par le vécu. De 8 à 12 ans. Instruments à percussion, tube de bois rempli de sable (bruit de la pluie), flûtes, coquilles de noix, cailloux, tige de graminée (paille), tuyau d’arrosage, cuvette, morceaux d’écorces, coquilles d’escargots, feuillage, etc… Salle de classe et extérieur. 1 période. WWF Suisse 1 La forêt sous les tropiques Comment se forme la pluie Esquisse de la leçon: Préparation de l’expérience: Quelques plantes d’intérieur sont bien arrosées et ensuite emballées dans une feuille de plastique. Devoir d’observation: Les élèves observent quotidiennement ce qui se passe et notent par écrit leurs constatations. Travail par groupes: Après la période d’observation (de 3 jours environ), les élèves comparent et commentent leurs notes et essaient de déterminer ce qui s’est réellement passé. Discussion avec toute la classe: Comparaison et commentaire des résultats des groupes de travail. L’enseignant intervient là où c’est nécessaire en aidant ou en corrigeant. Sur une feuille de papier ou dans leur Journal de la forêt tropicale, les élèves dessinent le schéma d’un cycle de l’eau fermé et décrivent son fonctionnement dans une légende. Variantes: Il est possible, pendant le déroulement de l’expérience cidessus – ou après – de raconter le voyage imaginaire d’une goutte d’eau (voir ci-contre). Dans le premier cas, les élèves ne doivent pas savoir comment la pluie se forme en forêt tropicale. Le voyage imaginaire peut alors les aider à comprendre l’expérience. Dans le second cas, le petit voyage imaginaire a valeur de répétition et consolide la leçon apportée par l’expérience. Autres travaux: Cette expérience permet de mettre en évidence quelle quantité de pluie tombe chez nous. Elle consiste à bricoler un instrument qui servira à mesurer la quantité de pluie tombée durant une longue période. Matériel nécessaire: Un récipient de verre de forme haute, une règle graduée, un marqueur indélébile, un entonnoir. L’élève établit une échelle graduée en centimètres sur le récipient de verre, à l’aide de la règle graduée et du marqueur. Il place l’entonnoir sur le récipient. L’appareil (pluviomètre) est ensuite disposé à l’extérieur dans un endroit sûr. Un élève note sur un tableau chaque jour et chaque semaine la quantité d’eau trouvée dans le récipient (voir schéma en page 12). 1 mm de pluie = x mm sur l’échelle fois le rapport entre la sur- WWF Suisse Le cycle fermé de l’eau Les plantes absorbent l’eau avec leurs racines. La sève brute (eau et nutriments) s’élève à l’intérieur du corps de la plante jusqu’aux feuilles. Une partie de l’eau y est utilisée pour la fabrication d’aliments pour la plante (ces nutriments sont ensuite dirigés vers toutes les parties de la plante pour les nourrir). Le reste de l’eau sort par de minuscules ouvertures (les stomates) situées à la face inférieure des feuilles (transpiration). L’eau passe à l’état de vapeur (évaporation) qui s’élève dans l’air chaud. Quand celui-ci se refroidit, l’eau se condense en gouttelettes qui forment des nuages. Lorsque les gouttelettes sont devenues des grosses gouttes, elles tombent en averse sur la surface de la Terre. Le voyage imaginaire d’une goutte d’eau Les élèves s’allongent confortablement sur des nattes et ferment les yeux. Ils imaginent vivre le grand voyage d’une goutte d’eau: «Imagine que tu sois une goutte d’eau qui danse dans le ciel … Puis tu tombes en chute libre vers le sol. Le sol t’absorbe, tu te glisses dans l’obscurité entre des débris végétaux, des grains de sable, de la terre et des pierres. Les racines d’un arbre t’aspirent irrésistiblement, tu passes dans les poils des radicelles, puis tu es entraînée dans des racines de plus en plus grosses jusqu’à ce que tu atteignes le tronc de l’arbre, à l’intérieur duquel tu es emportée lentement vers le haut. Il règne une obscurité totale. Tu traverses maintenant les branches de plus en plus minces de l’arbre. Lentement, il fait plus clair. Tu commences à sentir la chaleur du soleil. Planification de la leçon Objectif pédagogique: Niveau: Matériel: Lieu: Durée: • Connaître le cycle fermé de l’eau en forêt tropicale humide. • Savoir comment la pluie se forme dans la forêt tropicale humide. De 8 à 12 ans. Plantes d’intérieur, feuilles de plastique transparent. Salle de classe. Travaux d’observation durant 3 jours et une période pour l’exploitation des résultats. 11 La forêt sous les tropiques Puis tu baignes dans une lumière verte. Tu deviens de plus en plus légère et tu commences à te diriger vers une «sortie» (un stomate), et tout à coup tu te retrouves à l’air libre… Tu planes légère dans l’atmosphère chaude estivale, sous le ciel immensément bleu. Tu t’élèves au-dessus des cimes des arbres, toujours plus haut. Tu échappes à la pesanteur. Le vent t’emporte dans une ascension vertigineuse. Puis ta montée se ralentit, il fait plus froid. Le ciel bleu s’assombrit progressivement. Tu heurtes une particule de poussière à laquelle tu t’agrippes. D’autres gouttes viennent te rejoindre, s’agglutinent, forment un gros nuage. Dans le nuage, tout est blanc et il fait froid. Tu ne vois ni la terre, ni le ciel, ni le soleil… Tout est blanc. Il fait toujours plus froid et tu as de plus en plus l’impression de t’alourdir… Puis, peu à peu tu te sens tomber, d’abord lentement, puis de plus en plus vite. Tu es la pluie… Laisse-toi descendre doucement vers le sol… Tu comptes jusqu’à 5 et ouvres lentement les yeux.» La classe est répartie en groupes de quatre. A l’intérieur des groupes, les enfants échangent leurs expériences. Comment ont-ils vécu le voyage et quelles ont été leurs impressions? 1 face de l’orifice de l’entonnoir et la surface de la section interne du récipient. Après deux semaines, pour permettre une comparaison, l’enseignant écrit au tableau des données pluviométriques de la forêt tropicale humide (obtenues avec un pluviomètre identique à celui que tu as bricolé). Précipitations dans la forêt tropicale humide 2,5 cm 7,5 cm 17,5 cm 35 cm 70,5 cm 912,5 cm Durée 1 jour 3 jours 1 semaine 2 semaines 1 mois 1 année Les élèves comparent ces valeurs avec les leurs et discutent des différences. Dans le cas de la forêt tropicale humide, pourquoi peut-on, immédiatement après les premières mesures, estimer les précipitations pour toute l’année? Pourquoi ne peut-on pas faire la même chose en Europe? Cycle des nutriments – décomposition Esquisse de la leçon: Les 4 sachets de plastique sont marqués des lettres A,B,C Planification de la leçon Objectif pédagogique: Niveau: Matériel: Lieu: Durée: 12 • Faire comprendre aux élèves le principe de la décomposition des organismes et ses conditions. De 9 à 15 ans. 4 petits sachets de plastique transparente, une banane, deux paquets de levure sèche, de l’eau. Salle de classe. Observation pendant 3 à 4 jours et 1 période pour l’exploitation. et D (crayon-feutre indélébile). Sachet A: on y dépose quelques rondelles de banane; sachet B: quelques rondelles de banane et le contenu d’un paquet de levure; sachet C: quelques rondelles de banane et un peu d’eau; sachet D: quelques rondelles de banane, le contenu d’un paquet de levure et un peu d’eau. Tous les sachets en plastique sont hermétiquement fermés et placés dans un endroit tranquille ensoleillé. Devoir d’observation: les élèves observent chaque jour ce que deviennent les rondelles de banane dans les 4 sachets. Ils notent leurs observations dans leur Journal de la forêt tropicale. L’ensemble de la classe commente les observations. L’enseignant complète les comptes rendus des élèves avec les informations suivantes: lorsque les végétaux ou les animaux meurent, leurs cadavres deviennent une source importante de nourriture pour de nombreux microorganismes (microbes). Ceux-ci se nourrissent de cadavres ou de restes organiques (excréments, feuilles tombées…) en les décomposant. La levure est constituée de millions de ces microorganismes, qui se développent dès que les WWF Suisse 1 conditions sont favorables (chaleur, humidité, nourriture). Dans notre expérience, ils décomposent la banane. Le même phénomène se produit dans la nature. Les microorganismes transforment les cadavres animaux et végétaux en précieux nutriments pour le sol, qui peuvent être ensuite directement absorbés par les plantes. En d’autres termes, lorsque des organismes meurent, ils deviennent source de vie pour un grand nombre d’autres organismes. Comme dans la forêt tropicale l’atmosphère est en permanence chaude et humide, les restes animaux et végétaux sont immédiatement décomposés et réutilisés par les plantes. Ils ne sont pas – comme chez nous – d’abord stockés dans le sol, mais sont entraînés dans un cycle continu. Ceci explique aussi que le sol de la forêt tropicale soit – contrairement à celui des régions tempérées – très pauvre en nutriments. La forêt sous les tropiques Après 3 ou 4 jours, il est possible de faire les observations suivantes: • Les rondelles de banane du sachet A prennent une couleur plus foncée. • La levure de bière du sachet B a un peu enflé. Autrement peu de changements. • Les rondelles de banane du sachet C ont un aspect un peu pourri, elles commencent à se décomposer. • Les rondelles de banane du sachet D présentent un état avancé de décomposition. Le liquide dans le sachet produit des bulles: il s’est formé du dioxyde de carbone (CO2) et le sachet D est même légèrement gonflé, son contenu dégage une forte odeur. Jeu sur la biodiversité et le réseau alimentaire Esquisse de la leçon: Lorsqu’on dispose de suffisamment de matériel de démonstration, il est aussi possible de présenter plusieurs animaux de la forêt tropicale. Planification de la leçon Objectif pédagogique: Chaque enfant tire une carte et s’identifie à l’animal tiré • Connaître les conditions de vie de quelques animaux de la forêt tropicale humide d’Asie. • Savoir ce qu’est une chaîne alimentaire et un réseau alimentaire. pendant toute la durée du jeu. Les élèves lisent d’abord le texte sur les conditions de vie de l’animal (au dos de la carte). Niveau: Matériel: Les élèves s’asseyent en rond. L’un d’eux commence le jeu. On retire sa chaise du cercle. Il cite une particularité, par ex.: «tous les prédateurs» (les carnassiers). Tous les élèves concernés par cette catégorie doivent changer de place. L’élève qui a cité la particularité essaie de s’asseoir sur une des chaises libérées. Le calme revenu, un nouvel élève se retrouve sans chaise. C’est à son tour de citer une catégorie, par ex.: «Tous les animaux qui vivent sur les arbres», et ainsi de suite… De temps en temps l’enseignant crie TOHOUWABOHOU. Les élèves doivent alors tous changer de place et échanger deux à trois fois leurs cartes. WWF Suisse Préparations: Lieu: Durée: De 9 à 12 ans. Cartes représentant 12 animaux asiatiques (voir fiche «Animaux de la forêt tropicale: on recherche!»), documents de démonstration: albums illustrés, diapositives, etc… d’animaux de la forêt tropicale. Préparer le jeu de cartes avec les animaux. Salle de classe. 3 périodes. 13 1 La forêt sous les tropiques Discussion avec toute la classe: l’enseignant projette le La chaîne alimentaire transparent représentant la chaîne alimentaire et demande aux enfants d’interpréter l’illustration. Il existe de nombreuses relations qui lient végétaux et animaux les uns aux autres. Les plantes utilisent l’énergie solaire pour fabriquer leur propre matière. Cette matière sert ensuite de nourriture aux animaux mangeurs de plantes (phytophages). Puis ces phytophages servent à leur tour de nourriture (de proies) aux animaux mangeurs de viande. Cette succession est une chaîne alimentaire. L’enseignant explique que dans la nature, c’est souvent beaucoup plus compliqué que sur cette illustration, parce que chaque animal peut se nourrir de différents êtres vivants (plantes et /ou animaux) et appartient ainsi à plusieurs chaînes. Ensemble les chaînes forment un réseau alimentaire. Chaque élève reçoit une copie du réseau alimentaire, découpe les animaux, les colle sur une feuille A3. A l’aide de flèches, il indique qui mange quoi (voir solution réseau alimentaire). Les Le réseau alimentaire 1. Feuilles 2. Fruits 3. Fleurs 4. Fourmis 6. Papillons (insectes) 7. Chauves-souris 5. Termites 8. Grenouilles (amphibiens) 11. Toucans (ici: Toucan toco) 14. Singes (ici: Sapajou jaune) élèves sont chargés de reconstituer un réseau alimentaire: chacun d’eux tire une carte représentant un animal et s’identifie à l’animal. Au dos de chaque carte figurent le mode de vie de l’animal. Chaque animal (élève) tend un fil de coton jusqu’à l’être vivant dont il se nourrit. Les élèves réfléchissent à la question: pourquoi un animal peut-il disparaître du réseau et quels peuvent être les conséquences de sa disparition pour les autres animaux du réseau? Existe-t-il des animaux qui sont avantagés ou au contraire désavantagés dans le réseau? Pourquoi? Solution réseau alimentaire 9. Serpents 12. Fourmiliers (ici: Petit fourmilier) 15. Jaguars 10. Petits oiseaux 13. Paresseux (ici: P. à trois doigts) Plantes / animaux 1. Feuilles 2. Fruits 3. Fleurs 4. Fourmis 5. Termites 6. Papillons 7. Chauves-souris 8. Grenouilles 9. Serpents 10. Petits oiseaux 11. Toucans 12. Fourmiliers 13. Paresseux 14. Singes 15. Jaguars 16. Harpies Aliment / proies 1 2 1 6 2 3 4 6 3 4 5 7 8 2 3 4 5 6 2 4 3 4 10 10 1 1 2 3 4 5 6 11 12 13 14 10 11 13 14 16. Harpies Documentation pour ce chapitre voir en page 70. 14 WWF Suisse 1 Fiche La forêt sous les tropiques Plantes d’intérieur Philodendron (Philodendron scandens): liane d’un vert brillant, feuilles en forme de cœur terminées en pointe. Origine: Pérou. Habitat: éclairé ou légèrement ombragé, pas de soleil direct. Caoutchouc (Ficus elastica): grandes feuilles coriaces d’un vert brillant. Origine: Inde et Birmanie. Habitat: éclairé et aéré, pas de soleil direct. Figuier pleureur (Ficus benjamina): feuilles plus petites que celles du caoutchouc, gracieux rameaux pendants, peut atteindre 2 mètres de hauteur. Origine: Malaisie. Habitat: éclairé et aéré, pas de soleil direct. Arum (Spathiphyllum): «fleur» constituée d’un axe partant du feuillage portant une unique pièce blanche et une inflorescence (minuscules fleurs). Origine: zones moyenne et septentrionale de l’Amérique du Sud. Habitat: d’éclairé à ombragé, pas de soleil direct. Zébrine (Zebrina pendula): feuilles vertes larges avec rayures longitudinales grises ou argentées. Origine: Mexique, Nicaragua. Habitat: très éclairé, pas de soleil direct. Violette d’Usambara ou Sainpaulia (Saintpaulia ionantha): feuilles charnues, basilaires et pubescentes, fleurs rappelant celles de la violette, de tous les tons rouges, roses et bleus. Origine: Kenya, Ouganda, Tanzanie. Habitat: éclairé à semi-ombragé, pas de soleil direct. Marante (Maranta leuconeura): plante utile contenant de l’amidon. Feuilles à dessin remarquable, nervures rouge sang. Origine: Brésil. Habitat: éclairé, voire ombragé, pas de soleil direct. Pilea (Pilea cardieri): feuilles vertes et blanches à bord légèrement dentelé. Origine: sud de la Thaïlande. Habitat: très éclairé à semi-ombragé, pas de soleil direct. Bromélie (Aechmea fasciata): feuilles disposées en rosettes et feuilles rougeâtres dressées, inflorescences rouges, jaunes ou violettes. Origine: Brésil. Habitat: éclairé mais sans ensoleillement intense. Bégonia (Begoniaceae): feuilles tendres et charnues à base asymétrique et inflorescences en pseudo-ombelles. Origine: forêts tropicales humides. Habitat: éclairé mais pas de soleil direct. Monstéra délicieux ou Aroïdée (Monstera deliciosa): grandes feuilles qui présentent des découpures profondes avec l’âge, racines aériennes (plante épiphyte). Origine: Mexique, Guatemala. Habitat: croît d’autant plus qu’il est éclairé, supporte la pénombre. Phalenopsis (Phalaenopsis): plante épiphyte. Feuilles longiformes, charnues, basilaires. Axe de l’inflorescence central. Origine: Malaisie, Indonésie, nord de l’Australie, Nouvelle-Guinée. Habitat: éclairé à ombragé, pas de soleil direct. WWF Suisse 15 16 Guatemala Panama San Salvador Nicaragua Costa-Rica Pérou Honduras Belize Antilles Brésil Ghana Côte d’Ivoire Sierra Leone Liberia Guinée Sénégal Mauritanie Mali Nigeria Niger Kenya Tanzanie Ouganda Inde Sri Lanka Vietnam Indonésie Bornéo Malaisie Thaïlande Birmanie Chine Moluques Nouvelle-Guinée La forêt sous les tropiques 1 Mappemonde WWF Suisse Fiche 1 La forêt sous les tropiques Animaux de la forêt tropicale: on recherche! WWF Suisse 17 La forêt sous les tropiques 1 Fiche Tapir de l’Inde: Cet animal est parent des rhinocéros. Il porte deux tenues de camouflage différentes, selon son âge: le jeune est blanc avec des mouchetures foncées et l’adulte noir et blanc. Cette espèce vit sur le sol de la forêt tropicale, se nourrissant de végétaux. Nasique: Grâce à son long nez, le nasique mâle est capable de produire un son rappelant celui d’une trompe. Le nasique possède un vaste estomac qui lui permet de digérer les feuilles des palétuviers. Cette espèce se déplace aussi au sol. Rhinocéros de Sumatra: Connue pour sa timidité, cette espèce compte parmi les plus menacées du monde. C’est le plus petit des rhinocéros. Il se nourrit uniquement de végétaux. Ce pachyderme se roule régulièrement dans la boue pour se rafraîchir et pour se débarrasser des insectes et des parasites. Chevrotain malais: C’est le plus petit ongulé de la planète. Malgré sa taille très réduite (30 cm de hauteur), cet animal est un parent éloigné du cerf. Il mène une vie solitaire. La couleur de son pelage le camoufle bien et sa morphologie le rend très agile sur le sol de la forêt vierge. Il se nourrit de fruits, de feuilles et de bourgeons. Grenouille volante: Cet amphibien est capable de planer d’un arbre à l’autre grâce aux palmures de ses mains et de ses pieds, qu’il écarte en sautant et qui lui servent de «parachutes». Il se nourrit d’insectes. Orang-outan: En indonésien, son nom signifie «homme des bois». Ce grand singe se tient de préférence dans les étages moyens et inférieurs de la forêt tropicale. Il se nourrit essentiellement de fruits, de feuilles, de bourgeons, d’écorces et d’insectes. Dévore aussi parfois des lézards, de jeunes oiseaux et des œufs. Pangolin: Son corps est recouvert d’écailles qui se chevauchent comme les ardoises d’un toit et assurent sa protection. En plus, lorsqu’il se sent en danger, il se roule en boule. Il se nourrit de fourmis et de termites. Tigre: La nuit, quand il chasse, le grand félin peut parcourir jusqu’à 30 km. Pendant la journée, il somnole à l’ombre ou dans les hautes herbes près d’un cours d’eau. Il aime nager et ne dédaigne pas dévorer des poissons. Ses proies sont essentiellement les sangliers, les cervidés (cerfs), des tapirs et des singes tels que les gibbons et macaques. Loris paresseux: Cet animal, qui ne pèse qu’une centaine de grammes, a une activité essentiellement nocturne. Il saute d’un tronc d’arbre à l’autre, s’agrippant solidement à l’écorce des arbres grâce à des coussinets spéciaux dont sont pourvus ses doigts de pieds. Se nourrit d’insectes, principalement Ours malais: Il marche souvent sur ses pattes postérieures, grimpe et nage aussi volontiers. Il se nourrit de fruits et de fourmis. Python réticulé: Le python réticulé, dont la longueur peut atteindre 5 à 6 mètres, est un des plus grands boïdés du globe. Il va surtout au crépuscule à la chasse aux oiseaux, aux serpents et aux poissons. Il est capable de capturer des proies de la taille d’une chèvre. Ce serpent étouffe ses proies avant de les avaler. Aigle: Il se pose fréquemment sur la cime des arbres et y guette des singes, des oiseaux et des petits mammifères. 18 WWF Suisse Fiche 1 La forêt sous les tropiques Les étages de végétation dans la forêt tropicale humide Le «grenier» (strate supérieure). Il est formé par les plus hautes cimes des arbres. Beaucoup d’arbres de la forêt tropicale peuvent atteindre 70 mètres de haut (par ex. le noyer du Brésil). C’est la hauteur d’un immeuble de 20 étages! A ce niveau, les feuilles sont recouvertes de poils ou de cire pour se protéger de l’ardent soleil des tropiques et des animaux phytophages. En raison du très fort rayonnement solaire et de la violence des pluies, cet étage héberge peu d’animaux en dehors des singes. 70 m Le «premier» (strate moyenne). Il est situé à peu près à 45 mètres du sol. L’épais toit de feuillage arrête la pluie et filtre presque totalement les rayons solaires. C’est ici que vivent la plupart des espèces animales et végétales. Tous les animaux sont de bons grimpeurs ou volent bien. Les arbres sont colonisés par de nombreuses plantes épiphytes, par exemple des bromélies, des lichens, des fougères et des mousses, des figuiers étrangleurs et des lianes. 50 m Le «rez-de-chaussée» (strate inférieure). Il y régne une atmosphère de pénombre et l’air y est immobile. Seul 1% de la lumière pénètre à cet étage. Ici, la faune et la flore vivent sans rayonnement solaire direct. Les espèces végétales sont adaptées à l’ombre: surtout des mousses, des fougères, des champignons. L’atmosphère est humide, l’environnement obscur, il règne une odeur de moisi. La forêt tropicale n’a pratiquement pas de strate herbacée. En dehors des fourmis et des termites, peu d’espèces animales vivent ici. Beaucoup d’arbres possèdent des racines pourvues de contreforts. Les troncs sont envahis par les plantes grimpantes. 45 m 35 m Les plantes épiphytes (plantes qui poussent sur d’autres plantes). Les épiphytes se développent sur les branches ou les troncs des arbres qu’ils utilisent pour se rapprocher de la lumière. Grâce à leurs racines aériennes, ils tirent directement de l’air les aliments et l’eau dont ils ont besoin. Elles n’ont pas besoin de sol pour pousser. Exemples d’épiphytes: des mousses, des fougères, des orchidées. 20 m Les lianes: ce sont des plantes grimpantes. Dès que leurs graines germent, elles se lancent à l’assaut d’un tronc. On a mesuré des lianes de 400 mètres de longueur! Extrêmement robustes, elles ne sont pas seulement utilisées par les animaux pour leurs déplacements, mais aussi par l’homme pour construire des ponts et fabriquer des meubles. Le figuier étrangleur: cette plante a développé un parasitisme très sophistiqué. La graine germe à la cime d’un arbre et ses racines se frayent un chemin vers le sol. Dès qu’elles l’atteignent, elles forment un nombre croissant de pousses qui enserrent l’arbre-hôte jusqu’à l’étouffer. Le figuier profite alors de la place au soleil qu’occupait l’arbrehôte. WWF Suisse 19 La jungle au – Produits de La liste des matières premières, produits finis ou naturels provenant des régions à forêt tropicale est étonnamment longue. Pour avoir une idée de cette diversité, il suffit de réfléchir un instant aux produits que nous côtoyons tout au long d’une journée. Nous sommes probablement nombreux à commencer la journée par une tasse de café, cacao ou thé, autrement dit par une boisson de la forêt tropicale. D’autres préfèreront un verre de jus multi-vitaminé qui contient, entre autres, des extraits de fruit de la passion, d’ananas, de mangue et de goyave. Et pour couper notre pain, avant de le tartiner avec du beurre, de la margarine (huile de palme), du miel (souvent tropical) ou de la crème chocolatée aux noisettes (cacao, vanille), nous utilisons une planche qui a toutes les chances d’être en bois exotique. A midi ou le soir, que l’on assaisonne le gratin de pommes de terre à la noix de muscade ou que l’on déguste un risotto, les produits tropicaux et les épices sont aujourd’hui pratiquement incontournables. On les retrouve aussi dans nos desserts, glace à la vanille ou salade de fruits à l’ananas. Dans un bircher ou comme en-cas, nous mangeons aussi volontiers une banane. En Suisse, plus de 70 000 tonnes de bananes sont consommées chaque année. Les noix, par exemple les noix de cajou ou de coco, ainsi que les chocolats (cacao, vanille) sont aussi typiquement tropicaux, de même que les pâtisseries qui contiennent vanille, cacao, cannelle, clou de girofle, cardamome ou anis étoilé. Le Coca-Cola et les chewing-gums contiennent aussi des substances naturelles provenant de la forêt tropicale. WWF Suisse Littérature et médias 1. La forêt sous les tropiques La forêt tropicale, mini dossier, WWF Suisse, 4 pages, 1986, 2.– Frs Littérature pour les enseignants: La forêt tropicale, Panda club, Le journal pour les juniors du WWF, 16 pages, 2001, gratuit Encyclopédie des plantes d’intérieur. Anna Skalická, Ed. Gründ, 351 pages, 1988 Exploring the Rainforest. Science activities for kids, Fredericks, Anthony D., Fulcrum Publishing, Golden, Colorado 1996 Les forêts tropicales, WWF International, 48 pages, 1991, gratuit WWF magazines: Dossiers L’Amazonie (3/99), Madagascar (5/99) et Forêt (5/00), WWF Suisse, 24 pages, gratuits Les forêts tropicales, Arnold Newman, Ed. Larousse, 248 pages, 1990 Guide des plantes tropicales, Andreas Bärtels, Ed. Ulmer, 384 pages, 1994, 45.70 Frs 2. La jungle au supermarché – Les produits de la forêt tropicale Littérature pour les enseignants: Le monde des cimes – Exploration de la canopée tropicale, Mark Moffett, Ed. Arthaud, 191 pages, 1995 Plantes d’appartement, Jan Pøibyl, Ed. Gründ, 223 pages, 1990 Plantes d’appartement, 120 plantes pour inviter la nature chez soit. Valérie Garnaud-d’Ersu, Ed. La Maison Rustique, 224 pages, 2000 Plantes d’intérieur, soigner – entretenir, Ed. Dorminval, 170 pages, 1997 Plantes tropicales. Elisabeth Chan, Ed. Du Pacifique, 64 pages Palmiers du monde, David L. Jones, Ed. Könemann, 410 pages, 2000 Littérature pour les élèves: L’ABCdaire des épices / L’ABCdaire du café / L’ABCdaire du thé, Ed. Flammarion, 119 pages, 1998, 17.– Frs chacun Les épices, Marie-Françoise Valéry, Ed. du Chêne / Les carnets gourmands, 127 pages, 1998 Epices et condiments?, S. Morris et L. Macley, Ed. Larousse saveurs L’heure des thés, Christian Manil et Marie Zbinden, Ed. Phare internationale, 127 pages, 2000, 19.50 Frs Le livre des épices, Alain Stella, Préface par Olivier Moellinger, Ed. Flammarion, 192 pages, 1998 Ma cuisine malgache, Angeline Espagne-Ravo et Karibo Sakafo, Ed. Edisud, 159 pages, 1997 La magie du café, Philippe Boé, Ed. Phare internationale, 127 pages, 2000, 19.50 Frs. Les forêts tropicales, Martin Banks, Rageot éditeurplanète verte, 49 pages, Paris 1990 Petits plats aux épices, Ed. Marabout, 64 pages, 2000 Le livre de la Jungle, Rudyard Kipling, Ed. Folio Junior, 220 pages, 1999, 10.– Frs 101 Trucs et conseils. Cuisiner avec les épices. Dorling Kindersley, Ed. MANGO Pratique, 72 pages, Paris 1998 One Small Square: Tropical Rainforest, Silver, Donald M., Learning Trial Press, New York City 1999 Mallette: Le palmier, Ed. Gallimard / Mes premières découvertes, 35 pages, 1993, 18.80 Frs Fabriquer du chocolat en classe, mallette 10 kg. En prêt à la Fondation Education et Développement, Av. de Cour 1, 1007 Lausanne, Tél. 021/612 00 81, Fax 021/612 00 82, [email protected] Publications WWF: La forêt tropicale humide, Revue Panda, WWF Suisse, 31 pages, 1990, gratuit Publications WWF: Le climat dans notre assiette, dépliant, WWF Suisse, gratuit 70 WWF Suisse Littérature et médias Le guide des labels, brochure, WWF Suisse, 2000, 35 pages, 10.– Frs 5. Protéger par une utilisation raisonnée Qu’y a-t-il dans mon assiette?, dossier pédagogique, WWF Suisse, 1994, 58 pages, 12.– Frs Littérature pour les enseignants: WWF magazine, Dossier Forêt (5/00), WWF Suisse, 24 pages, gratuit Voix de la forêt pluviale, Bruno Manser, 1992, 39.– Frs Ce livre peut être commandé à: Fond Bruno Manser, Heuweg 25, 4051 Bâle, Tél. 061/261 94 74, Fax 061/261 94 73, e-mail: [email protected] 3. Les habitants de la forêt tropicale Publications WWF: Littérature pour les enseignants: Certification – Un avenir pour nos forêts, WWF Suisse, 34 pages, 2000, gratuit Planète Amazonie, Michèle Cotta et Jean-Claude Paris, Ed. TF1, 157 pages, 1989 The Shaman’s Apprentice, Cherry, Lynne, et Plotkin, Mark, Harcourt Brace & Company, San Diego 1998 Littérature pour les élèves: Saki en Amazonie, Pascale de Bourgoing, Philippe Munch, Ed. Calligram, 27 pages, 15.– Frs La forêt triomphe, dossier pédagogique, WWF Suisse, 72 pages, 2000, 18.– Frs Forêt tropicale – bois tropicaux – une richesse pour demain, WWF Suisse, 12 pages, 2000, gratuit Des forêts pour la vie, brochure WWF, poster carte du monde avec les forêts du monde, gratuit Ne gaspillons pas nos forêts, WWF international, 24 pages, 1993, gratuit Vivre dans les îles du soleil, Ed. Gallimard / Découvertes Benjamin, 31 pages, 1985, 11.40 Frs Jeux pour la classe: 4. La forêt tropicale en danger Littérature pour les enseignants: Voix de la forêt pluviale, Bruno Manser, 1992, 39.– Frs Ce livre peut être commandé à: Fond Bruno Manser, Heuweg 25, 4051 Bâle, Tél. 061/261 94 74, Fax 061/261 94 73, e-mail: [email protected] Vidéos: Jeu de la banane, jeu permettant de simuler le circuit de la banane, Déclaration de Berne, 18.35 Frs Jeu du cacao, jeu de l’oie qui permet de suivre le circuit du cacao, de la production à la consommation, Déclaration de Berne, 6.10 Frs Jeu du café, jeu de simulation portant sur la production et commercialisation du café, Déclaration de Berne, 19.85 Frs Ces trois jeux peuvent être commandés à la Déclaration de Berne, Lausanne, 021/620 03 03 Sarbacanes contre les bulldozers, Vidéo VHS, 60 minutes, 1989, 50.– Frs Ce film peut être commandé à: Fond Bruno Manser, Heuweg 25, 4051 Bâle, Tél. 061/261 94 74, Fax 061/261 94 73, e-mail: [email protected] La forêt de cendres, vidéo VHS, 50 minutes, 1989 Prêt: directement chez le WWF Suisse, chemin de Poussy14, 1214 Vernier, Tél. 022/939 39 83, Fax 022/939 39 91 Publications WWF: La destruction des forêts tropicales, mini dossier, WWF Suisse,11 pages, 1986, 3.– Frs WWF Suisse 71 Littérature et médias Sites Internet: www.wwf.ch www.wwf.org www.wwf.fr www.geocities.com/patapouf007/ www.animalsoftherainforest.org www.ran.org www.greenpeace.ch www.greenpeace.org www.arcbio.org www.biovaud.org www.wwfwoodgroup.ch www.maxhavelaar.ch www.bio-suisse.ch www.globaleducation.ch Lieux de visite: Jardin botanique de Genève: Les serres tropicales, visites guidées (022/418 51 00). Jardin botanique de la ville de Lausanne: Petite serre avec de la flore tropicale, visites guidées pour petits groupes (021/316 99 88). Jardin botanique de la ville de Neuchâtel: Les serres du Madagascar, visites guidées d’une demie-heure (032/718 23 50). Papiliorama, Marin: Ambiance tropicale avec des animaux vivants, visites guidées d’une heure et demie (032/753 43 44). 72 WWF Suisse Edité par le: WWF Suisse Chemin de Poussy 14 1214 Vernier/GE Tél. 022/939 39 90 Fax 022/939 39 91 [email protected] www.wwf.ch © WWF Suisse 2001 Tous droits réservés. Il est interdit de reproduire ou d’utiliser le contenu de cet ouvrage, sous quelque forme et par quelque moyen que ce soit, sans l’autorisation écrite du WWF Suisse. Polycopie des fiches, strictement réservée à l’usage scolaire, permise sans autorisation. © Texte: WWF Suisse 2001 1er tirage 2001 Ce dossier d’enseignement existe aussi en allemand et en italien. N° de commande au WWF: 1950.00 ISBN 3-9521165-7-2 «La forêt tropicale» ISBN 3-9521165-6-4 «Tropenwald» ISBN 3-9521165-8-0 «Foresta tropicale» Photos: Couverture: Monika Dossenbach Page 4: WWF Suisse Page 20: WWF/Rautkari Page 31: WWF-Canon/Nigel Dickinson Page 33: Prisma Page 38: WWF/Monica Borner Page 48: Agence photo Baumann/Friedmann Page 50: WWF/Claude Martin Page 60: haut: Prisma/Images Page 60: milieu: WWF/Sabine Vielmo Page 67: Fondation Bruno Manser/Bruno Manser Page 68: Hans Dossenbach Illustrations: Harald Cigler, Affoltern a/Albis (Zurich) Pages 58/59: toolbox/Albert America ©1986, WWF – World Wide Fund for Nature ® WWF Registered Trademark Owner Papier: 100% papier recyclé Cyclus D+R 429/01 Rédaction: achaos Bildung & Information, Soleure, Heinz Urben Auteurs: Zana Bahling-Pieren, Herrliberg Franca Donati, Bellinzone Claudia Steiner, Bâle La tournée «La forêt tropicale» 2001–2003 du Pandamobile est organisée avec le soutien de la www.miosphere.ch WWF Suisse Le WWF œuvre pour une exploitation durable des ressources de la planète et offre la possibilité à chacun d’y contribuer. Ch. de Poussy 14 1214 Vernier/GE Le WWF Suisse, partenaire engagé du réseau planétaire du WWF veut: • préserver la biodiversité et les écosystèmes • promouvoir l’exploitation durable des ressources naturelles • enrayer la pollution et le gaspillage des matières premières. Tél. 022/939 39 90 Fax 022/939 39 91 [email protected]