sénégal - Le Hub Rural
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1 SÉNÉGAL CADRE INTÉGRÉ ETUDE DIAGNOSTIC DE L’INTEGRATION COMMERCIALE Rapport général de l’atelier national de restitution Dakar, 16 décembre 2002 2 Sommaire Page 1. Conclusions de l’atelier 2. Plans d’actions 3. Rapports des commissions sectorielles Pêche Tourisme Agriculture Textile Artisanat 4. Discours du Ministre 5. Discours du Chef de la Délégation 6. Cahiers de charges des Commissions sectorielles Pêche Tourisme Agriculture Textile Artisanat 7. Résumé analytique du rapport diagnostic 8. Présentation Power Point du rapport diagnostic, par le Chef de l’équipe de consultants du cadre intégré, Monsieur Luc de Wulf 3 CONCLUSIONS DE L’ATELIER NATIONAL DE RESTITUTION DU CADRE INTEGRE D’ASSISTANCE TECHNIQUE AU COMMERCE POUR LE SENEGAL Le Lundi 16 Décembre 2002 à 9 heures, à l’hôtel Savana Dakar, s’est tenu l’atelier national de restitution du Cadre Intégré d’assistance technique au commerce pour le Sénégal. Madame Aïcha AGNE POUYE, Ministre des PME et du Commerce, a co-présidé la séance d’ouverture avec ses collègues Monsieur Habib SY, Ministre de l’Agriculture et de l’Elevage, et Monsieur Ousmane Masseck NDIAYE, Ministre du Tourisme, en présence de Monsieur John Mc Intire, Représentant Résident de la Banque Mondiale et de Monsieur Manuel Lopez Blanco, Chef de la Délégation de la Commission Européenne à Dakar. Des représentants de l’OMC, de la CNUCED, du CCI, de la Commission européenne à Bruxelles, du PNUD, de l’ONUDI ainsi que plusieurs membres du corps diplomatique, ont pris part à la cérémonie d’ouverture. Dans son allocution, le Représentant résident de la Banque Mondiale a suggéré au Sénégal de suivre l’exemple des tigres asiatiques, qui ont su exploiter pleinement leurs atouts et s’insérer harmonieusement dans l’économie mondiale. Le Chef de la Délégation de la Commission européenne a indiqué que le commerce et l’intégration graduelle dans l’économie mondiale ne sont pas une fin en soi, mais des moyens permettant de promouvoir le développement économique et social durable et de lutter efficacement contre la pauvreté. L’Union Européenne s’est ainsi engagée multilatéralement dans le contexte de Doha, à inscrire le développement au cœur des négociations commerciales. Au niveau bilatéral, l’UE a aussi poursuivi une politique d’ouverture préférentielle à son marché intérieur en faveur des pays ACP (Conventions de Lomé),des PVD en général via le Système de Préférences Généralisées et bien sur des Pays les Moins Avancés avec l’initiative « Tout sauf les armes ». Le Cadre Intégré devra être « intégré » dans la stratégie de réduction de la pauvreté (DSRP). La Commission européenne en tant que « facilitateur » oeuvrera pour coordonner l’action et l’intervention des 4 bailleurs de fonds, après l’adoption politique par le gouvernement sénégalais du plan d’actions. Madame Aïcha AGNE POUYE, Ministre des PME et du Commerce, ouvrant officiellement l’atelier, a rappelé l’importance que son Excellence Maître Abdoulaye WADE, Président de la République, et son gouvernement accordent à la politique commerciale dans le processus de résorption des gaps qui séparent l’Afrique des pays développés, tels qu’ils ont été identifiés dans le NEPAD. C’est pour concrétiser cette vision du Chef de l’Etat qu’une nouvelle stratégie de développement et de promotion des exportations sénégalaises (STRADEX) a été adoptée récemment par le Sénégal. L’étude diagnostic de l’intégration commerciale du Sénégal mise en œuvre dans le contexte du Cadre intégré s’inscrit dans le même sillage. L’appropriation par tous les acteurs du Plan d’actions qui sera validé à l’issue des travaux de l’atelier, ouvrira la voie au soutien de tous les partenaires au développement pour sa mise en œuvre dans les meilleurs délais. Monsieur Luc de Wulf, Coordonnateur de l’équipe de consultants du Cadre Intégré, a présenté les grandes lignes du rapport, notamment le diagnostic de l’économie sénégalaise et la situation des secteurs d’exportation pour lesquels il a procédé à l’analyse des contraintes et relevé quelques recommandations. De manière générale, le rapport des consultants du Cadre Intégré met en lumière la contribution négative des exportations à la croissance économique au cours des dernières décennies. Les exportations restent également concentrées sur un petit nombre de produits dont la demande mondiale a tendance à décroître, ce qui est un signe de mauvaise spécialisation du Sénégal. Le rapport note aussi que les secteurs étudiés (pêche, agriculture, tourisme, textile) présentent un potentiel avéré, mais doivent fortement être mis à niveau pour exploiter toutes les possibilités aptes à développer les exportations. Monsieur Luc de Wulf a enfin relevé les liens étroits qui existent entre le commerce et la pauvreté, et a ainsi souligné la nécessité de créer des passerelles entre le Cadre Intégré et le DSRP. 5 Les participants se sont ensuite répartis dans cinq commissions sectorielles : agriculture, tourisme, pêche, textile, artisanat. Le rapport des commissions figure en annexe. La commission horizontale, réunie dans l’après-midi, sous la présidence de Madame le Ministre des PME et du Commerce a passé en revue les mesures et actions d’ordre institutionnel et réglementaire qui méritent d’être prises pour renforcer fortement la compétitivité de l’économie sénégalaise. La Commission a d’abord entendu un exposé de Monsieur Aliou FAYE, Directeur de l’Unité de Politique Economique du Ministère de l’Economie et des Finances, portant sur le projet de création d’un observatoire de la compétitivité au Sénégal. Monsieur Luc de WULF et Monsieur Moubarack LO, consultants du Cadre intégré, ont ensuite présenté les propositions de réformes faites par l’équipe de consultants. Au terme des discussions, la Commission horizontale a retenu un plan d’actions résumé qui figure en annexe. A l’issue de l’atelier, les participants ont souligné la nécessité d’assurer un suivi prompt et effectif de l’ensemble des recommandations. Ils suggèrent que dans le courant du mois de janvier 2003, le Gouvernement valide, à travers un Conseil présidentiel ou un Conseil interministériel, le plan d’actions prioritaire du Cadre Intégré et le présente au mois de mars 2003 à la Communauté des bailleurs de fonds pour le financement des programmes et projets qui auront été identifiés. Les participants proposent également au gouvernement d’engager activement la mise en œuvre des réformes urgentes pour placer l’économie sénégalaise dans une trajectoire de croissance durable et de réduction de la pauvreté. L’atelier a pris fin à 19 H. La séance de clôture a été présidée par Madame la Ministre des PME et du Commerce, en présence du Chef de la Délégation de l’Union Européenne et du représentant du Ministre de l’Economie et des Finances. Fait à Dakar, le 16 Décembre 2002 6 PLAN D’ACTION POUR AMELIORER LA COMPETITIVITE DE L’ECONOMIE SENEGALAISE ET SON INTEGRATION DANS L’ECONOMIE MONDIALE MATRICE D’ACTION Plan d’action pour améliorer la compétitivité de l’économie sénégalaise et son intégration dans l’économie mondiale Objectifs Mesures I. Mise en œuvre du plan d’actions du cadre intégré 1. Inclure le plan d’actions du Intégrer les recommandations du cadre intégré dans le DSPP cadre intégré dans le Document de Stratégie de Réduction de la Pauvreté (DSRP) 2. Valider le plan d’actions du Adopter le plan d’actions au cours d’une réunion du gouvernement cadre intégré au niveau du (conseil présidentiel ou gouvernement conseil interministériel) Organiser un séminaire de suivi avec tous les acteurs concernés et les 3. Tenir une Conférence des bailleurs de fonds pour discuter la mise en oeuvre du plan d’actions bailleurs de fonds du cadre intégré dans la SRP, définir les priorités et la séquence d’intervention intégré et identifier les besoins d’assistance technique additionnels requises et les moyens pour les mobiliser Agences responsables Calendrier Ministère de l’Economie et des Finances A commencer immédiatement Présidence de la République, Primature Janvier/Février 2003 Ministère de l’Economie et des Finances, Ministère des PME et du Commerce, Commission Européenne en tant que « facilitateur » Mars/Avril 2003 Objectifs II. Politiques commerciales 4. Améliorer l’accès aux marchés dans le cadre de négociations multilatérale (1.5) 5. Améliorer les politiques commerciales en rendant plus attrayant les incitatifs à l’exportation et les perspectives d’exportation (section 1.3.2) 6. Renforcer la capacité d’entamer des négociations internationales avec succès (section 1.6) Mesures • Se joindre aux autres PMA pour négocier avec le Canada, le Japon et les Etats-Unis un régime préférentiel semblable à celui octroyé par l’Union Européenne au titre de « Tout Sauf les Armes » (TSA) de façon à obtenir un accès hors taxes ni restrictions quantitatives pour la totalité des produits • Se joindre à d’autres pays auxquels l’accord TSA a été octroyé pour demander une simplification des règles d’origine ; demander à la Communauté Européenne de documenter et de surveiller les flux commerciaux qui bénéficient du TSA • Entamer des négociations pour abaisser les barrières commerciales dans d’autres pays en voie de développement. Négocier avec les membres de l’UEMOA et de la CEDEAO la création d’une zone de libre échange intra régionale au cours des quelques prochaines années Introduire un nouveau système de règles d’origine (section 1.3.2) Eliminer les positions tarifaires qui ne sont pas en cohérence avec le tarif extérieur commun de l’UEMOA selon le calendrier préparé à cet effet Modifier le TEC de façon à corriger la progressivité négative particulièrement en ce qui concerne les industries alimentaires et textiles Redéfinir la classification des biens d’équipement de façon à inclure tous les biens d’équipement Adopter un nouveau code des investissements Rendre pleinement opérationnel le Comité de Négociations Commerciales Internationales pour les négociations multilatérales (OMC) et régionales (Accords de Partenariats Economiques, APE) Renforcer les capacités de mettre en application les accords internationaux (prendre en compte les recommandations de la Revue de la Politique Commerciale qui sera publiée en début 2003) Agences responsables Calendrier Ministère des PME et du Commerce A commencer immédiatement Ministère de l’Economie et des Finances A commencer immédiatement Maintenant à 2004 Premier semestre 2003 Premier semestre 2003 Au cours de 2003 APIX APIX Ministère des PME et du Commerce Commission Européenne Au cours de 2003 A commencer immédiatement Objectifs Mesures 7. Renforcer la normalisation et la qualité (section 1.5.1) Renforcer la capacité des institutions compétentes en matière de contrôle de qualité et de normalisation 8. Améliorer la compétitivité (section 2.1) Surveiller les indicateurs de compétitivité y compris le taux de change effectif réel et les parts du marché mondial. Mettre en place un observatoire de la compétitivité. Utiliser les nouvelles technologies. 9. Assurer une application effective des règles de la concurrence Faire fonctionner effectivement les institutions de contrôle de la concurrence au niveau communautaire et national, en liaison avec les travaux en cours au sein de l'UEMOA concernant une politique de concurrence. III. Lever les contraintes au fonctionnement et à la croissance des entreprises 10. Encourager l’investissement Requérir un Guide des Investissements (à l’instar de ceux préparés (section 2.2) par la CNUCED) qui présente le climat d’investissement du pays et les formalités requises. 11. Diminuer les coûts financiers • Renforcer les instruments, tels une centrale de risques, une des affaires (section 2.2.1) centrale des incidents de paiements et une centrale des bilans, avec pour objectif d’accroître la transparence en matière de santé financière et de risques des entreprises, et les mettre effectivement à la disposition des entreprises et du public. • Améliorer davantage le système de compensation des chèques 12. Améliorer l’environnement • Parachever le diagnostic qui devra guider le processus de administratif pour les entreprises simplification administrative (voir le rapport du FIAS 2002 pour (section 2.2.2) des recommandations détaillées). • Mettre en place une organisation permettant de concevoir et exécuter de façon efficace ce processus (voir le rapport FIAS 2002 pour la meilleure pratique internationale dans ce domaine). Mettre en place des indicateurs de performances et des critères d’évaluation pour toutes les agences et administrations concernées par les formalités et procédures (y compris l’APIX). Etudier l’utilisation de nouvelles technologies et d’informatique (TIC) Agences responsables Ministère l’Industrie et de l’Artisanat UEMOA Ministère de l’Economie et des Finances, Banque Centrale, APIX, secteur privé UEMOA Ministère des PME et du Commerce Calendrier Au cours de 2003 Au cours de 2003 Au cours de 2003 APIX Premier semestre 2003 Ministère de l’Economie et des Finances, Banque Centrale Pour décembre 2003 APIX A commencer immédiatement Objectifs Mesures 13. Faciliter l’accès à la terre Appliquer les recommandations du rapport FIAS 14. Renforcer la concurrence dans le secteur des services d'infrastructure (section 2.2.3) Electricité • Reprendre et achever le processus de privatisation de la SENELEC Hydrocarbures • Augmenter la concurrence dans le secteur pétrolier de façon à attirer de nouveaux investissements, en particulier pour le stockage des produits pétrolier. Appuyer les initiatives de PETROSEN dans ce domaine. Agences responsables APIX, Ministère de ‘Economie et des Finances, Ministère de l’Habitat et de la Construction, Ministère de l’Urbanisme et de l’Aménagement du Territoire Calendrier Au cours de 2003 Ministère l’Energie des Mines et de l’Hydraulique Février 2003 Ministère l’Energie des Mines et de l’Hydraulique En cours et secteur privé Télécommunications • Initier des discussions préliminaires avec le concessionnaire pour terminer avant terme la période d’exclusivité. • Etablir un cadre réglementaire solide et opérationnel en renforçant l’agence de régulation nouvellement créée (ART). • Renforcer les pouvoirs du ministère de la communication avec pour mandat de préparer rapidement et de mettre en œuvre une stratégie nationale TIC 14. Améliorer l’accès à des services d’infrastructure concurrentiels en terme de prix (section 2.2.3) (suite) Eau • Ajuster le niveau des tarifs et leurs structures de façon à assurer une répartition plus équitable des charges entre les différentes catégories de consommateurs Transport Aérien Compléter les investissements dans les équipements de stockage réfrigéré à l’aéroport de Dakar. • Mettre en œuvre le projet de réglementation et de législation destiné à restructurer la régie de l’aviation civile et adopter un nouveau code de l’aviation. • Achever le plus rapidement possible la mise en œuvre de la politique du « ciel ouvert » Transport Maritime Rechercher systématiquement des partenaires privés pour l’investissement et la gestion des infrastructures portuaires. Négocier avec les syndicats une révision à la baisse des coûts très élevés des contrats qui gonflent les coûts portuaires. Agence de Régulation des Télécommunication, Ministère de la Culture et de la Communication En cours et secteur privé Ministère de l’Energie, des Mines et de l’Hydraulique Fait (décret n° 202-1147 du 27 novembre 2002) Ministère l’Equipement des Transports et des Infrastructures Au cours de 2003 et secteur privé Ministère l’Equipement des Transports et des Infrastructures En cours Au cours de 2003 Chemins de fer Poursuivre la privatisation des chemins de fer en mettant l’accent sur la mobilisation du capital nécessaire à une réhabilitation de l’infrastructure Ministère l’Equipement des Transports et des Infrastructures En cours Routes Finaliser la banque de données d’infrastructure routière de façon à permettre l’exécution d’un programme d’entretien routier efficace Adapter la politique de développement routier à la localisation des sites de production (y compris le tourisme) Renforcer et améliorer les liaisons routières avec les pays voisins Ministère l’Equipement des Transports et des Infrastructures Début 2003 15. Améliorer le fonctionnement du marché de l’emploi (section 2.2.4) Assurer la mise en œuvre effective de la rémunération à la pièce dans tous les secteurs Produire et diffuser des statistiques sur le marché de l’emploi adéquates Ministère de la Fonction publique de l’Emploi et du Travail Au cours de 2003 16. Améliorer la compétence de la main d’œuvre (section 2.2.5) Poursuivre les réformes du secteur de l’éducation en encourageant l’offre de programmes de formation professionnelle par des institutions privées Impliquer les industriels dans la conception et l’exécution des programmes • Créer des tribunaux de commerce (voir les dates butoir pour cette mesure) et renforcer les procédures d’arbitrage • Former les juges et les auxiliaires de justice (définir des objectifs en terme de nombres de juges participant aux formations offertes par l’OHADA) et veiller à la mise en œuvre effective de la réglementation OHADA • Adopter des techniques de gestion informatisée pour moderniser la gestion des procès • Déterminer des objectifs de réduction des retards dans le traitement des dossiers. Accroître la transparence des jugements et assurer l’accessibilité de la jurisprudence. Ministère de l’Education Organisations du secteur privé En cours Ministère de la Justice Au cours de 2003 17. Améliorer les services judiciaires (section 2.2.6) Démarrer immédiatement Décembre 2004 Objectifs Mesures IV. Réforme des douanes pour faciliter les échanges commerciaux et développer les exportations 18. Améliorer l’efficacité de la Examiner les procédures actuelles des douanes en vue de les gestion des procédures simplifier et d’assurer leur respect ainsi que la mise en place d’importation (section 2.3.1) d’audit. Documenter les résultats des audits. Renforcer les techniques de gestion de risques modernes dans les domaines du contrôle pré embarquement et du contrôle a posteriori des déclarations. Assurer la disponibilité de services essentiels de douane sept jours par semaine. Mettre en application les procédures de facilitation des échanges nouvellement élaborées pour les importations et les exportations Examiner la faisabilité de permettre de façon sélective un dédouanement au domicile des importateurs tout en fournissant des assurances contre les fraudes douanières. 19. Améliorer les procédures Mettre en application l’obligation d’une inspection pré d'évaluation en douane (section embarquement sur tous les envois de marchandises éligibles. 2.3.3) Maintenir une banque de données des valeurs au bureau du renseignement et de la documentation qui soit accessible au personnel des douanes responsable de déterminer et de contrôler la valeur. Réconcilier les données de calcul de la valeur pré embarquement avec celles qui apparaissant sur le manifeste, et avec celles utilisées pour le calcul des droits et taxes d’importation et publier les résultats de cette réconciliation. Mettre en œuvre un programme de formation accéléré pour une mise en œuvre correcte de la valeur transactionnelle. Agences responsables Calendrier Ministère de l’Economie et des Finances Commencer immédiatement Ministère de l’Economie et des Finances Commencer immédiatement Objectifs 20. Améliorer la gestion des importations hors taxes dans les régimes spéciaux destinés à aider les exportateurs, en liaison avec les travaux en cours au sein de l'UEMOA concernant les réglementations des zones franches (section 2.3.4) Mesures Utiliser les nouvelles technologies d’information (GAINDE 2000) de façon à effectuer un suivi plus étroit des importations et exportations des entreprises bénéficiant d’importations d’intrants hors taxes ; imposer des pénalités avec intérêt aux entreprises en cas d’infraction Définir des critères objectivement vérifiables d’octroi de régimes spéciaux et transférer le pouvoir d’octroyer de régimes spéciaux du Ministre des Finances au directeur des Douanes de façon à faciliter l’octroi de ces régimes spéciaux à des compagnies véritablement orientées vers l’exportation Instituer une échéance obligatoire pour honorer les demandes de détaxes autorisant des bénéfices pour les contribuables lorsque la date butoir n’a pas été satisfaite, et utiliser des chèques endossables sur le Trésor pour rembourser les détaxes aux exportateurs Mettre en application un décret qui met fin à l’octroi de nouvelles permissions pour les ZFID et les Points Francs et encourager les exportateurs à utiliser un des autres mécanismes incitatifs (p.ex. EFE, drawback,..) Assurer la compatibilité régionale de ces réformes V. Renforcer les institutions qui appuient le développement des exportations 21. Appuyer le secteur des • Adopter une stratégie bien formulée pour la promotion des exportations (section 2.4) exportations, redéfinir le mandat de la Direction du Commerce Extérieur au Ministère du Commerce et des Petites et Moyennes Entreprises dans le contexte des réformes proposées et la renforcer dans ce cadre • Consolider les fonctions des organisations actuelles de promotion des exportations sous une seule nouvelle Agence de Promotion des Exportations don’t le conseil d’administration sera majoritairement constituée de représentants du secteur privé Agences responsables Ministère de l’Economie et des Finances Ministère des PME et du Commerce Calendrier A commencer en début 2003 Mi 2003 Immédiatement Synthèses des travaux des ateliers 15 Pêche 16 SYNTHESE DES TRAVAUX DE LA COMMISSION PECHE Président : FAYCAL SHARARA, VICE Président du GAIPES Rapporteur : Boubacar BA Directeur de la cellule d’Etudes et de Planification du Ministère de la Pêche Membres : voir liste de présence. RESUME DES DISCUSSIONS : La commission a procédé à l’examen : - des points saillants du diagnostic global des secteurs ; - de la stratégie proposée pour accélérer la production et les exportations du secteur. Concernant le point relatif au diagnostic, il y a eu unanimité de la commission sur l’analyse présentée dans le rapport des consultants du cadre intégré.. Cependant, la Commission a estimé nécessaire d’insérer certains compléments de diagnostic. Il s’agit notamment : - des problèmes d’accès des produits de la pêche sur le marché de l’Union Européenne liés à la non- harmonisation des textes communautaires avec ceux des Etats membres ; - de l’insuffisance en qualité et en quantité des infrastructures de pêche. En ce qui concerne les recommandations, la Commission a noté une position consensuelle favorable à la création d’une Commission Spéciale dont l’organisation, le fonctionnement, ainsi que la mission seront précisés par décret présidentiel. Cette commission, dotée de l’autorité nécessaire, sera chargée de lancer et de piloter un programme de restructuration du secteur pour une période limitée (entre 6 et 9 mois). Le Représentant du Groupe des Etats membres de l’Union Européenne a suggéré de renforcer autant que peu et de redynamiser les institutions actuelles. S’agissant de la composition de la Commission Spéciale, les armateurs, mareyeurs et industriels exportateurs de la pêche ont demandé qu’une place majoritaire leur soit réservée. 17 Concernant la création d’Agences, (Agence de réglementation de la pêche et Agence de développement de la pêche), la commission est d’avis qu’il faut laisser le soin à la Commission Spéciale de préciser la nature des structures et organes à mettre en place. Pour la création de ces structures, la commission recommande de se focaliser d’abord sur l’identification des fonctions principales qu’elles auront à assumer. A cet effet, les fonctions pertinentes à distinguer sont : - la fonction de gestion des pêches incluant l’aménagement ainsi que la réglementation ; - la fonction de surveillance, de contrôle et de suivi des pêches ; - la fonction de développement relative aux actions de promotion des produits de la pêche, aux études de marchés, à la préparation, et à l’exécution des programmes et projets. Pour les recommandations portant sur les mesures opérationnelles d’urgence à prendre pour l’assainissement du secteur, la commission a, de manière consensuelle, retenu : - de geler et de réduire la capacité des pêche ; - d’ajuster les capacités de transformation par rapport à la ressource ; - d’inviter l’Etat à garantir sa neutralité dans la gestion du secteur. La commission recommande que toutes ces mesures opérationnelles soient mises œuvre avant le mois de janvier 2004. Par ailleurs, pour accompagner le programme de restructuration du secteur de la pêche et de l’aquaculture, la Commission recommande la mise en place d’un fonds de restructuration qui sera doté par l’Etat et les partenaires au développement. Enfin, la Commission recommande la promotion de l’aquaculture comme palliatif au déclin des ressources halieutiques marines./. 18 Feuille de présence COMMISSION PECHE Prénoms - Nom Organisations Adresse Yérim Thioub DPSP/ Min. Pêche Fenêtre Mermoz BP 3656 Joachim Coly DPSP/ Min. Pêche Fenêtre Mermoz BP 3656 Salif MANDIANG UPAMES Camberène Ahmet Diaw Diadhiou ISRA/CRODJ Km 10,5 Centenaire Alioune Badara SY CEP/ Min.Pêche 1, rue Jovis - Dakar Ndiaga GUEYE DOPM/ Min. Pêche 1, rue jovis - Dakar Weynde MBODJ Fruimers/c UPAMES Km 11 BECD – Dakar Tidiane WANE NIDIAFs/c UPAMES LOT 8 SONEPI Amohamed Abdou ALI Pirogue Bleue Km 4,5 Centenare Suzanne FOGG Union Européenne 12 Av Albert Sarraut Mme Gnouka DIOUF Présidence de la Rep. Av Roume Dakar M.F. SHARARA GAEPES Luc De WULF Banque Mondiale 1818 HSTR Wash.DC Boubacar BA Ministère Pêche Makhtar THIAM UPAMES Cheikh FALL GAÏPES/ Interpot Km5 Bld Centenaire A. Laminie NDIAYE UPAMES BP 5459 FANN Lilia NAAS CCI Genève – Suisse Sat HAPPI UPAMES BP 5459 Annet BLANK OMC Genève 21 Ch-1211 Didies SIMON AFD 15 Av. Nelson Mandela Sébatien JOBERT AMB. Canada 45 Bld République Amadou SY CICES BP 81 66 Dakar Yoff Mamadou A. NIANG CSPLP – MEF 8, rue Dc Dioulet MEF Abdoulaye SAMBA FENAGIE – PECHE Quai de Pêche de Hann Lyne LAROCHELLE WWF FMN 9442 Sacré cœur III Makhtar LAKH Dir. Commerce Ext 1, rue Leblanc Modou THIAM Ministère Pêche Building Administratif Eric LE BRUN Ministère Pêche BP 4050 Dakar Mamadou SECK ETS. MS ( SARL) Quai de Pêche Mole 10 Jacques MAREC SOPASEM Mole X BP 2429 Fodé WADE GAÏPES 29 BLD Libération 19 Tél/Fax 864 0589/864 95 88 864 05 89 835 11 01 /835 11 02 834 80 41/ 834 27 92 821 94 69 821 65 78/ 821 47 58 854 24 90/92 824 46 01/827 62 55 832 42 21/832 42 22 889 11 00 823 23 18 849 36 00 202 473 4505 821 94 69 852 21 33 869 08 14 825 88 52 41-22 7300361 823 55 25 841 19 99 823 92 90 827 52 75 824 03 01 832 11 00 869 37 00 821 57 25 823 35 88 822 62 45 822 70 80 849 16 00 821 49 81/ 821 95 06 Tourisme 20 SYNTHESE DES TRAVAUX DE LA COMMISSION TOURISME Président : Mamadou Racine SY, Président du Syndicat des Professionnels de l’Industrie Hôtelière et Touristique du Sénégal Rapporteur : Demba Diallo, Ministère du Tourisme Membres : voir liste de présence. RESUME DES DISCUSSIONS : Dans le cadre de la Commission Tourisme, qui a réuni les professionnels du Secteur, des Fonctionnaires de l’Administration nationale du Tourisme et des représentants des bailleurs de fonds, avec comme base de travail « le CAHIER DE CHARGES DE LA COMMISSION », élaboré par les consultants, il a été retenu que, d’une manière générale, tout le monde s’accorde sur la pertinence du diagnostic élaboré. Ce diagnostic reconnaît entre autres que le secteur du Tourisme manque de stratégie, plus globalement de politique touristique bien définie, qui soit issu d’une large concertation avec tous les acteurs. Ainsi, ni l’environnement fiscal (TVA élevée), ni l’environnement financier (les conditions bancaires dissuasives) , ni même les difficultés d’accès aux terres ne sont de nature à favoriser la relance des investissements et la promotion commerciale de la destination Sénégal. Aussi est-t-il nécessaire aujourd’hui de saisir l’opportunité offerte par « le Cadre Intégré » pour rectifier le tir et aider à la mise en œuvre des neuf recommandations ci-après : Recommandation n°1 : créer un Conseil national du tourisme La Commission propose la création d’un Conseil National du Tourisme qui regrouperait le secteur privé et l’administration, avec des prérogatives clairement définies. Ce conseil présidé par le Ministre du Tourisme aura la charge de définir, et de suivre la mise en application de la stratégie et le plan d’action pour le secteur. Ce sera là un cadre de concertation permanent. Recommandation n°2 : Renforcer les capacités institutionnelles du secteur Il est nécessaire de renforcer les moyens institutionnels et humains de l’Administration nationale du Tourisme, sur la base d’une réévaluation des 21 missions régaliennes dévolues à chaque structure avec possibilité de transfert de compétences. Recommandation n°3 : mettre en place « la Maison du Sénégal » La commission propose la mise sur pied de « la Maison du Sénégal » qui aura pour vocation d’assurer la promotion de la destination Sénégal et dont les ressources proviendraient essentiellement de la taxe touristique et d’autres sources de financement que sont les Bailleurs de Fonds, et éventuellement des Conseils Régionaux. Dans son fonctionnement, la voix du privé sera prépondérante. Le mandat et les actifs de l’APITS seront transférés de commun accord à cette Maison du Sénégal. Recommandation n°4 : faciliter l’accès à la terre En vue de faciliter l’accès des promoteurs touristiques à la terre, il est proposé 1) de renforcer la réglementation des zones d’aménagement touristique (notamment à travers une fixation de leurs limites sur les cadastres) et 2) à défaut d’une politique générale d’accès à la terre, e créer une Agence Foncière Touristique Autonome avec des antennes décentralisées, chargées de l’aménagement des sites touristiques, et de leur mise à disposition des promoteurs touristiques en prenant soin de prendre en charge les points de vue des populations locales. En outre, la Commission recommande une politique d’assainissement rigoureuse consistant à démolir toute construction non autorisée et à empêcher la distribution abusive des terres. Recommandation n°5 : Améliorer l’environnement des affaires. La commission recommande l’octroi du statut d’EFE aux structures d’exploitation touristique et la suppression de la TVA concernant les transactions en devises dans le secteur (achats et prestations diverses) et de reconnaître ainsi au Tourisme le statut de secteur d’exportation à part entière. Ce faisant, l’Etat favoriserait la compétitivité de la destination par la baisse proportionnelle des coûts, des prestations touristiques et hôtelières d’une part, et du transport aérien d’autre part. En outre , la Commission recommande l’ouverture du ciel sénégalais à toute compagnie désireuse de desservir le pays dans le cadre d’une libéralisation du secteur du transport aérien. 22 Recommandation n°6 : élaborer une bonne politique Marketing Elaborer une stratégie appropriée de commercialisation du la destination, dans le cadre de la future « Maison du Sénégal ». Recommandation n°7 : assurer la formation des cadres du secteur Il est recommandé de renforcer les capacités de l’Ecole hôtelière par la mise en place d’un hôtel d’application et la création d’antennes régionales de formation. Cette école d’application et ses antennes seraient dirigées par un Président nommé par le Ministre du Tourisme, sur proposition du Conseil national du Tourisme. La Commission recommande également l’assainissement des écoles et centres de formation touristique à caractère privé. Recommandation n°8 : élaborer un agenda culturel et sportif Il est proposé l’élaboration d’un agenda culturel et sportif dont les principaux acteurs sont les ministères de la Culture, du Sport et du Tourisme, ainsi que les professionnels du secteur qui l’exploiteront comme produits touristiques sur les marchés émetteurs. Recommandation n°9 : encourager l’insertion des nationaux dans le secteur La commission estime nécessaire de créer un cadre fiscal incitatif, de mettre en place un crédit hôtelier adapté aux conditions de financement du secteur et d’encourager fortement le partenariat entre les promoteurs étrangers et locaux dans le cadre des investissements. Ceci permettrait d’accroître l’expertise et la participation nationales dans le secteur, tout en relançant les investissements directs étrangers. Recommandation n°10 : assister le secteur à se mettre à niveau Le Secteur touristique nécessite un appui, notamment dans les domaines suivants : - contrôle de qualité et classement des hôtels - renforcement des capacités logistiques du ministère - financement de l’insertion des nationaux dans le secteur - sensibilisation des populations sur les aspects positifs du tourisme 23 - mise en place d’un compte satellite du Tourisme (ce qui permettrait de suivre en permanence l’évolution des principaux paramètres touristiques). 24 Feuille de présence COMMISSION TOURISME Prénoms - Nom Organisations Adresse Tél/Fax Racine SY SPIHS BP 1814 849.69.54 Arona YADE Vision Sénégal BP 6464 822.14.16 Annet BLANK OMC Genève – 21 CH 1211 Carlos PEREZ DEL CASTILLO OMC Genève – 21 CH 1211 Francine COTI-CABOT Ambassade France 1 rue Assane NDOYE 839.53.86 Mamadou DIALLO 3 bd République 823.61.20 Mansour CAMA Syndicat des Agences de voyage et de tourisme Groupe SLT/CNES 2 rue Faidherbe 821.15.70 Mbaye FALL MBOUP Mboup Voyages 27 avenue Roume 821.13.86 Boubacar HANE Terrou-bi /SPIH Bd Martin Luther King 839.90.40 Robert NIOUKY CT/PM Primature 849.18.13 Roger EHRMANN SPIHS Christian MAURY SPIHS Hôtel indépendance 849.42.02 Rémi LANG CNUCED Palais des Nations 41.22.907.11.27 Elimane Hamédine SY Ministère Tourisme 822.92.26 Ousseynou DIENG Ministère Tourisme 23, rue calmette BP 4049 BP 4049 822.92.26 Abdou I. DIENG Ministère Santé Building administratif 821.57.61 Amadou BA 1, rue Leblanc x Emile Zola 649.92.38 Demba DIALLO Ministère des PME et du Commerce Tourisme BP 4049 VAN DAMME Philippe Commission européenne Bruxelles Henri LABERY B.A.R 71A. Peytavin BP 1661 Papa Abdoul NIANG SPIHS Hôtel indépendance 821.68.31 25 Tél : 821.39.26 fax : 822.94.13 T2L :823.99.24 Fax : 821.70.85 823.10.14 Moubarack LO Cheikh GAYE Consultant SAVIS 6625848 823.03.40 MIET BP 33 Dakar Colobane Sénégal Découvertes/FRAM Ex Camp Lat Dior Bernard TRICOCHE Samba BA DPS/MEF Point E, Dakar 825.00.50 26 821.81.01 Agriculture 27 SYNTHESE DES TRAVAUX DE LA COMMISSION AGRICULTURE Modérateur Cheikh NGANE, Président de l’ONAPES Rapporteur : Ndiobo DIENE, Ministère de l’Agriculture Membres : voir liste de présence La Commission a retenu de procéder par une analyse du diagnostic global du secteur avant d’examiner une à une les recommandations proposées. Ces analyses et examens ont conduit à l’adoption du document Etude diagnostic de l’intégration commerciale du Sénégal ( secteur agriculture ). Au delà de la pertinence reconnue du diagnostic, la Commission a jugé nécessaire de prendre en compte dans le diagnostic les éléments suivants : - les contraintes de la transformation artisanale des fruits et légumes, céréales et autres, qui est un secteur à niche à développer ou à dynamiser ; - la prise en compte des produits animaux ou d’origine animale comme les cuirs et peaux qui sont des produits potentiels d’exportation ou encore les poulets ou le lait comme produits de substitution à l’importation dans un contexte plus compétitif ; - les questions d’impact environnemental comme élément fondamental à considérer dans un contexte de compétitivité et d’accès au marché ; - l’alternative du transport maritime est certes très intéressante, mais il faut dans le diagnostic prendre en compte toutes les contraintes relatives à ce mode de transport pour nos exportations (manque d’information et de formation des opérateurs sur les incoterms, par exemple) ; - les questions de l’accès à la propriété foncière comme facteur important pour aller vers une mutation et une transformation d’une agriculture sénégalaise moderne et compétitive. Enfin la prise en charge du financement durable du secteur agricole par une meilleure gestion de la disponibilité et du coût de la ressource. Les Sénégalais naissent pauvres de façon générale et encore plus pour les acteurs du secteur rural de telle sorte que toute stratégie de financement durable du secteur devrait tout simplement partir d’abord d’une analyse et d’une prise en compte de ce facteur pour pouvoir proposer dans le cadre d’une stratégie cohérente de développement des exportations agricoles, des recommandations pertinentes et efficaces. 28 Pour les recommandations, l’idée générale qui ressort reprend le triptyque développé par Luc de WULF. Il s’agira pour la Commission de hiérarchiser les recommandations en terme de priorité, d'autorité et de suivi (il faudrait savoir d’abord quoi faire ou par quoi commencer, comment le faire et qui doit le faire et comment en apprécier le résultat). Il convient aussi de passer en revue l’ensemble des recommandations pour y apporter les amendements éventuels. La Commission a retenu les conclusions suivantes : Recommandation 1. Instituer des mesures de réforme agraire et de gestion intérieure des eaux et des terres soigneusement élaborées, pour permettre aux producteurs d’accéder aux terres, tout en dégageant des avantages pour les collectivités rurales. Recommandation 2. Veiller à ce que les progrès accomplis par le Projet de Promotion des Exportations Agricoles (PPEA) en matière de promotion et de diversification des produits et des marchés d’exportation se poursuivent et s’intensifient davantage en facilitant la transformation de l’unité d’exécution du projet en fondation autonome à but non lucratif ou en fonds fiduciaire. Les activités de la nouvelle structure continueront d’être centrées sur l’exportation agricoles et agro-alimentaires. Elle devra en outre fournir une assistance aux initiatives qui pourraient se faire jour en matière d’offre, notamment d’autres produits de spécialité pour lesquels les entreprises sénégalaises aimeraient améliorer leur position internationale. Ceci pourrait s’appliquer au sésame, aux herbes et plantes médicinales, aux produits biologiques ou tout autre produit d’origine agricole. Recommandation 3. Fournir une aide systématique aux horticulteurs pour améliorer régulièrement la qualité de la production et promouvoir le respect des normes sanitaires, phytosanitaires et autres exigées par les marchés d’exportation. Il faudrait poursuivre les efforts visant à susciter une plus grande prise de conscience et à renforcer les compétences des opérateurs privés en matière de gestion de la qualité et de la sécurité alimentaire. Il conviendrait en outre d’instituer des programmes de formation dans ce domaine et de permettre à la chaîne d’exportation de bénéficier d’un appui, par exemple sous la forme de fonds de contrepartie, pour améliorer leur production, leur système de récolte et d’autres méthodes. Il faudrait aussi procéder à la révision et à l’harmonisation des textes réglementaires et appuyer la mise en place de laboratoires nationaux de 29 références par rapport aux normes sanitaires. Enfin, il conviendrait de renforcer la capacité nationale en contrôle phytosanitaire et en analyse de résidus de pesticide. Les services de contrôle devront être équipés en moyens modernes et uu système de certification de conformité aux normes de qualité devra être établi. Dans ce cadre, l’agrément du laboratoire d’analyse mycotoxique de l’Institut de Technologie Alimentaire (ITA) devra être effectué sans délais. Recommandation 4. Améliorer les infrastructures et les équipements postrécolte. Les entrepôts frigorifiques en cours de construction notamment à l’aéroport de Dakar-Yoff devront être achevés et mis à la disposition des exportateurs de produits horticoles frais dans les délais prévus. La piste de l’aéroport de Saint-Louis devra être allongée, de même que la ligne de chemin de fer Dakar - Saint-Louis devra être réhabilitée. Installations de manutention de base : - Le concept de petits centres de conditionnement de fruits et légumes ayant des unités proposées à la location et qui seraient gérés par une société privée, pourrait être davantage exploré comme l’a proposé le PPEA. En plus des 5 centres prévus par le PPEA, il pourrait être créé des petits magasins équipés dans les communautés rurales qui seraient gérés par les organisations de base de producteurs. - Le renouvellement du matériel de récolte et de conditionnement de l’arachide est également recommandé. - La possibilité d’installer, comme au Kenya, un petit abri au bord de la plantation, en utilisant une technologie peu sophistiquée, et un système d’échangeurs thermiques à charbon pourrait aussi être envisagée, avec la mise en place de modèles pilotes. - L’amélioration du transport des denrées périssables, à partir des sites de production sur le fleuve Sénégal, y compris le transport par péniche ainsi que l’élargissement et/ou l’amélioration des infrastructures de conservation et de stockage est une priorité pour le secteur de l’agriculture au Sénégal. Transport aérien : - Rechercher les moyens de réduire le coût du fret : baisse de la redevance ASECNA (fixée à 14 F CFA le KG), de la surcharge fuel et de l’assurance sécurité imposée par certaines compagnies de transports aériens. - Libéraliser le fret nord-sud et l’assistance au sol. 30 Recommandation 5. Favoriser l’accroissement de la production et de la distribution locales de l’oignon, du maïs, de l’ail, de la pomme de terre, du mil, du poulet, du lait et de la banane pour, d’une part, favoriser davantage leur substitution aux importations des produits susvisés, d’autre part, accroître les possibilités de développer les potentialités, à moyen terme, pour les exportations régionales. - Le développement des infrastructures de base peut permettre aux producteurs bien organisés de garantir durablement la fourniture de produits de bonne qualité aux hôtels, aux stations balnéaires et aux supermarchés de Dakar et de la Petite Côte. En raison de sa proximité, la zone des Niayes resterait le site idéal de production. - La culture des oignons dans le delta du fleuve Sénégal doit être améliorée pour assurer, de manière rentable, le transport du produit vers les centres de consommation situés un peu plus au sud. Recommandation 6. Promouvoir le développement des exportations d’arachides de bouche et des produits dérivés (beurre, lait, pâte, etc.) - Accroître le volume des exportations d’arachides de bouche, actuellement de l’ordre de 5.000 tonnes pour atteindre, à moyen terme, le niveau de 50.000 à 75.000 tonnes. L’approche systémique et prudente de l’ensemble du circuit de production, adopté par le Programme Arachide de Bouche et dont la maîtrise d’œuvre est confiée au Comité National Interprofessionnel de l’Arachide (CNIA) par l’Etat du Sénégal, devra être concrétisée au cours de quatre prochaines années. Pour se faire, il convient, d’une part, de poursuivre l’approche « essais pilotes » afin d’arriver à une échelle significative au niveau des producteurs et, d’autre part, de lever les contraintes et les obstacles à l’introduction du processus de multiplication de semences. Enfin, pour répondre aux normes sur l’aflatoxine, il importe, d’une part, de mette en place des mécanismes efficients de fourniture de conseil aux agriculteurs sur les bonnes pratiques post-récolte et de stockage, d’autre part, de renforcer davantage les capacités de contrôle et d’analyse des niveaux d’aflatoxine. Recommandation 7 : promouvoir le financement des filières agricoles d’exportation - Créer un fonds de garantie et un fonds d’investissement destinés aux filières agricoles d’exportation. 31 Recommandation 8 : Organiser l’appui institutionnel aux exportateurs - élaborer des modules de formation en entrepreneurship ; - permettre que des experts appuient techniquement les PME exportatrices (fonds à frais partagés) ; - renforcer les moyens logistiques des organisations professionnelles ; - ériger les associations professionnelles fortes et des cadres de concertation crédibles. Recommandation 9 : moderniser le marketing des produits - faire de vraies études de marché et participer de façon professionnelle aux foires et salons ; - organiser des semaines de promotion ; - réaliser des supports de marketing ; - abandonner la méthode de vente en consignation et mettre en place des antennes commerciales à l’étranger ; - aider à la création d’une association des exportateurs de produits agricoles et agro-alimentaires qui pourra jouer un rôle majeur dans la promotion des exportations. Recommandation 10 : Faciliter l’accès des transformateurs de produits agricoles à une technologie adaptée aussi bien pour l’emballage que pour le matériel de transformation (rouleurs à farine, matériel de décorticage et de tri de l’arachide de bouche, etc.) - donner des incitations aux fabricants de ces matériels ; - initier une coopération avec d’autres pays en matière de promotion de technologie appropriée (par exemple l’Inde) ; Recommandation 11 : Améliorer l’environnement fiscal et juridique des entreprises agricoles - supprimer la TVA à 18% sur les produits agricoles transformés (le maintien d’une fiscalité défavorable ayant pour effet de décourager la transformation ) - établir une politique de flexibilité des salaires (le SMIG constituant une lourde contrainte) - permettre aux entreprises de bénéficier d’une exonération fiscale totale dans les premières années de fonctionnement (statut d’entreprise pionnière) Recommandation 12 : Permettre aux PME de transformation agricole de disposer de locaux dans les domaines et parcs industriels 32 Feuille de présence COMMISSION AGRICULTURE Prénoms - Nom Organisations Lilia NAAS CCI Adresse Palais des Nations Genève Cheikh NGANE ONAPES Av Peytavin Abdoul Aziz Sow SONACOS 31-46 Rue Calmette Ababacar Diouf Direction Agriculture 14 Av Lamine GUEYE Alioune Bl. Mbengue CNIA 14 Felix Faure Boubacar MBODJ Dir Commerce Ext. Rue Leblanc X E. Zola Mbagnick NIANG CICES BP 9166 Dakar Issa MBAYE Dir. Commerce Ext. Rue Leblanc X E. Zola Amadou NIANG Dir. Commerce Int. BP 20050 Marième Mb. Seye Dir. Fonds Sol Nat. Ministère Famille et S.N Aïssa TOURE JICA Immeuble ABM Amadou POUYE ITA BP : 2765 Dakar Barama SARR ASN BP 4030 Dakar Thierno Ibrahima BA APOV Podor – Wouro modou Galaye DIENG PROCELOS Rue Parchappe Ismael Banque Mondiale Washington (USA) OUEDRAOGO Nicolas VENN PPEA BP 22579 Dakar –Ponty Ousseynou Niang UNACOIS/DEF 118 Av Peytavin Doudou FALL SEPAS 5, Place Indépendance Oumar Talla SOCK CCIAD 1. Place de l’Indépendance Alioune NDONG DPS/MEF Ru 1X Bd de l’Est Point E Pape I. NDIAYE ONAPES 106 Av Peytavin Ludovic NGUESSAN CNP 7, Rue sen Mermoz Mariétou Coulibaly SPIDS Gibraltar II n° 333 Ibrahima MGENGUE FPMN Gereem 1 Amadou Ndiaye SEPAS 05, Place de l’Ind. SOCK Djibril DIAW BCEAO BLD du Gl de Gaule Waly NDIAYE PRIMATURE Building administratif Mariama Mbodj Diouf PRESLOC Sicap SacréCœur III n°885 33 Tél/Fax 44-22 7300361 F 7300570 822 78 53/54/55 849 17 00 823 86 05 F 822 55 41 821 03 66 / 823 15 24 821 57 25 F 822 09 32 827 55 84 821 57 25 F 822 09 32 822 45 59 849 70 98 / 849 70 63 823 05 33 / 823 85 63 832 00 70 / 832 82 95 827 64 01/827 64 12 965 12 47 630 59 27 / 854 39 82 (200) 413 4098 825 49 99 / 825 4990 823 98 73 823 28 55 823 63 68/67 823 71 89 824 90 01 822 78 53/54/55 821 58 03 823 43 24 635 67 53 644 91 45 823 13 30/823 57 57 822 77 89 827 39 78 Awa NDIAYE TFPA Ursule DIATTA MUAT / DAT Jean René Cuzon CT/DAPS/MAE Daniel VOIZOT Ambassade France Abdoulaye TRAORE SEPAS .ORGA.PR Amadou DIOP SEPAS Hachem YASMINE SEPAS Alioune SOW SEPAS Km 1 Av. Ch. Anta DIOP Immeuble Min. Finances BP 6536 Dakar Etoile BP 2014 BP 2082 Dakar BP 20511 BP 349 Rufisque BP 2082 34 823 35 40/822 55 10 822 24 66 823 42 16/658 92 57 839 53 19 823 63 67/68 646 69 96 638 30 30 823 63 68/67 Textile 35 SYNTHESE DES TRAVAUX DE LA COMMISSION TEXTILE Président : Ibrahima Macodou FALL, Président de la Fédération des Industries Textiles du Sénégal Rapporteur : Mamadou SYLL KEBE, Ministère de l’Industrie et de l’Artisanat Membres : voir liste de présence. I - DIAGNOSTIC DU SECTEUR Effondrement du secteur ; Contribution du secteur dans l’économie très faible ; Contraintes structurelles qui affectent la compétitivité. II – ATOUTS DU SECTEUR le Sénégal est producteur de coton ; proximité des marchés européens et américains ; disponibilité de la main d’œuvre ; savoir faire local ; politiques d’incitation à l’exportation ( Tout sauf les armes, AGOA) ; marché intérieur et régional important et en forte croissance (UEMOA, CEDEAO) III – RECOMMANDATIONS 1.) Formulation d’une politique sectorielle ; construction d’une filière intégrée ; valorisation de la production locale de coton ; développement du textile habillement ; accroissement de la production cotonnière et développement de nouvelles variétés (fibre longue). 2.) Amélioration de la compétitivité du secteur textile coût spécifique de l’électricité pour le secteur textile (de l’ordre de 30 F le KW/H TTC) ; coût de la matière première compétitif par rapport aux concurrents asiatiques (Inde, Pakistan, Indonésie …) ; création d’un Fonds pour le textile destiné aux financement des investissements de développement et de mise en niveau des entreprises (le taux d’intérêt de ce Fonds ne devrait pas excéder 5%); 36 appui à l’alphabétisation dans les entreprises, à la formation professionnelle et à l’apprentissage ; adapter la législation sociale aux exigences du secteur (code du travail, convention collective) ; améliorer le dispositif de contrôle de nos importations (produits de dumping, friperie : explorer toutes les possibilités offertes par les règles de l’OMC et les Accords spécifiques entre le Sénégal et l’Union Européenne concernant l’exportation des déchets ) ; améliorer les conditions d’exportation et d’importation des produits textiles (frais de mise à fob, frêt…) 3.) Amélioration de l’encadrement des entreprises Appui au Centre de promotion Textile (CPT : mise en place et équipements du centre) ; Appui à l’APIX ; Appui aux Organisations professionnelles ; Aménagement d’espaces industriels spécialisés Appui à la Bourse Nationale de Sous Traitance et de partenariat. 4.) Réformes institutionnelles Désengagement de l’Etat des Entreprises évoluant dans le secteur textile ( SODEFITEX, SOTEXKA) ; Amélioration du cadre de concertation entre l’Etat et le secteur privé. 37 Feuille de présence COMMISSION TEXTILE Prénoms - Nom Organisations Adresse Tél/Fax Atelier Leydi BP 6491 6932699 Atelier LEYDI BP 6491 8269254 Michél BARROS MAMADOU SYLL KEBE Direction Industrie/MIA BP 4037 104 Rue carnot 8242443 GORA ATHI FENAPH 44647 Dom.Industriel 824.24.45 Salla TOURE AFILAND HANN MARISTE DKR 8250312 Ibrahima DEME ONUDI 864.35.83 Ismaela SIDIBE Direction G. Douanes OUSMANE MBENGUE DIRECTION Générale DOUANES Délégation Commission européenne FITES Villa n°4396 Sicap Amitiè 3 810 Allées R.Delmas BP 4033 Allées R. DELMAS 12, Av A . SARRAUT BP 3345 2, Place de l’Indépendance 8891100 OUMOU SY HELENE CAVE IBRAHIMA MACODOU FALL OUSMANE SANE Maimouna SAVANE MOUSTAPHA CISSE NDEYE AMINATA WILANE ALAIN NICKELS USAID/SENEGAL Banque Mondiale APIX Ambassade Chine 822.34.24 82234.24 822.90.65 869.61.00 849.05.55 Aminata LY Ambassade du CANADA 3, Place de l’Indépendance 52.54 rue Mohamed V 30 , Avenue NELSON MANDELA 19, rue Parchappe BP 154 Dakar 45,Bld de la République NIOKHOR DIAAS GUEYE FENAPH Liberté VI Mme SECK BINETA DIOUF SEYDINA A. S. NDIAYE Linguère Couture Colobane n°4142 Dkr DIRECTION DU Commerce Extérieur Ministère des PME ET DU 821.57.25 COMMERCE DJILEY CHIMERE GUEYE COLLE SOW ARDO 21, Rue Mohamed V ONUDI 38 821.98.19 823.92.90 8228609 822.40.87 Artisanat 39 SYNTHESE DES TRAVAUX DE LA COMMISSION ARTISANAT Modérateur : Moctar DIAKHATE , Directeur de l’Artisanat ; Rapporteur : Mbaye GAYE , Secrétaire Général de la Chambre de Métiers de Dakar ; Membres : voir liste de présence. RESUME DES DISCUSSIONS : Démarche méthodologique Le travail a été divisé en trois parties : 1. le diagnostic ; 2. le rappel des recommandations ; 3. l’appui spécifique. En ouvrant la séance, le Modérateur a rappelé les travaux antérieures, notamment : 1) l’atelier ZOPP ayant abouti à l’élaboration de la lettre de politique de développement du secteur artisanal (février 2001) ; 2) les conclusions des assises nationales de l’artisanat (janvier 2002) ; 3) ainsi que différentes études dont celle axée sur les créneaux porteurs de croissance dans le secteur artisanal ; 4) la prise en compte de l’artisanat dans la STRADEX ; 5) le Conseil interministériel sur l’AGOA ; 6) l’artisanat dans le DSRP (Document de Stratégie de Réduction de la Pauvreté). Il a été souligné avec force le caractère transversal de l’artisanat dans ses relations avec les secteurs de l’agriculture, de la pêche, de l’élevage, du tourisme ; ce qui explique sa prise en compte dans les travaux de l’atelier national de restitution du programme du cadre intégré. 40 III/ DIAGNOSTIC Le diagnostic de la situation actuelle du secteur de l’artisanat a été fait à partir des termes de référence du document « cahier de charges de la commission artisanat » d’où il ressort, en plus des contraintes déjà identifiées, des recommandations : III. CONTRAINTES infrastructures de base (routes, sites aménagés,) facteurs de production (eau, électricité, téléphone) inexistantes ou inadaptées. Accès difficile au crédit et faiblesse de la mobilisation de l’épargne en milieu artisanal ; Insuffisance des équipements adaptés au x besoins des ateliers artisanaux ; Cadre institutionnel et réglementaire inadapté et faible protection des œuvres artisanales ; Contraintes liées à la qualité, à la quantité des produits, au respect des délais et des normes, à la créativité, à l’innovation artisanale, à l’adaptation des produits aux tendances du marché extérieur. Déficit en information commerciale et faiblesse des supports de promotion des produits artisanaux . IV/ RECOMMANDATIONS La commission fait sienne les recommandations contenues dans les cahiers de charges qu’elle a eu à enrichir, et partage aussi les recommandations contenues dans la lettre de politique de développement du secteur de l’artisanat. Ainsi on peut notamment citer : Objectif n° 1 1. l’amélioration du niveau des connaissances techniques, technologiques et de gestion des artisans, et prendre en compte tous les centres de formation artisanale. 2. protection sociale des artisans : réactualiser le système expérimental de protection sociale mise en œuvre par la caisse de sécurité sociale et mettre en place un système de retraite adapté au secteur de l’artisanat (IPRES). 3. mise en place d’un fonds d’appui au secteur de l’artisanat : 41 objectif n°2 : Instaurer un partenariat entre les structures de recherche (Université) et les structures d’encadrement de l’artisanat pour une application efficiente des résultats des recherches sur le secteur. Objectif n° 3 : Mise en place d’unités artisanales pilotes dans des créneaux porteurs Objectif n°4 Renforcer les capacités des structures d’appui (Direction artisanat, UNCM , chambres de métiers) et organisations professionnelles d’artisans. Objectif n°5 Faciliter l’accès des artisans au financement par la mise en place des crédits adaptés aux réalités du secteur. Objectif n°6 Assurer la promotion des produits et services de l’artisanat en se focalisant sur les corps de métiers porteurs, et en mettant en exergue la qualité, les normes et le design Intégrer les nouvelles technologies de l’information et de la communication comme support de promotion du secteur artisanal. V/ APPUI SPECIFIQUE - les services techniques des chambres de métiers et de l’UNCM doivent être renforcés par des techniciens en ingénieries apportant assistance conseil aux artisans, aux Chambres de métiers, aux organisations professionnelles d’artisans ; - renforcer les capacités en ressources humaines des structures d’encadrement ( Direction artisanat, UNCM, Chambres de métiers). - prendre en compte l’artisanat dans les structures et la mise en œuvre des actions de l’Agence pour la promotion des exportations. La commission se félicite de la qualité des échanges fort enrichissant entre l’encadrement et les acteurs du secteur ce qui augure de bonnes perspectives pour la prise en compte de l’artisanat dans le programme cadre intégré. 42 Feuille de présence COMMISSION ARTISANAT Prénoms - Nom Organisations Pape Senghane DIOUF CNES Demba KOUNDOUL Artisan Amadou SANGOTT Artisan Téning DIOME Artisan Rouguiyatou M. Tall Adresse 1064 Guédiawaye quartier Amath TALL Soumbédioune Tél/Fax Tél : 834.42.81 Fax : 834.57.88 537.82.78 822.57.01 642.20.60 821.45.72 Tissage Village artisanal Soumbédioune Artisanat de Thiès 951.44.92 Ndiawar MBOUP Ville de Dakar Building Communal 663.16.76 Birane THIAM MFPTEOP Building Administratif Moustapha SEYE Chambre de Métiers Abdoulaye DIOUCK Chambre de Métiers Boudiaw CISSE DCE Village artisanal de Soumbédioune Village artisanal de Soumbédioune 12 av Albert Sarraut 822.16.65 822.82.87 681.93.50 821.65.93 547.01.98 Diérending DIABANG MCA/SPIT 889.11.00 Moussa LO UNCM Alla SENE GUEYE CNES Amath THIAM DA/MIA 104, rue Carnot BP 4037 SODIDA BP 30040 Face Ministère des Finances 10, rue de Thann Dakar Mactar DIAKHATE DA/MIA 10, rue de Thann Dakar 823.89.93 Mbaye GAYE Chambre des Métiers Soumbédioune 821.79.08 Moctar DIAKHATE DA/MIA Directeur artisanat 823.89.93 Mor NDIAYE Trade Point Thiès Thiès 951.66.37 43 822.04.43 825.05.88 825.49.60 823.89.93 44 ALLOCUTION DE MADAME AICHATOU AGNE POUYE MINISTRE DES PME ET DU COMMERCE 45 Messieurs les Ministres, Mesdames, Messieurs les Ambassadeurs, Mesdames, Messieurs les Représentants des Organisations de Coopération Internationale, Mesdames, Messieurs les Présidents des Organisations patronales, Mesdames, Messieurs les Directeurs Généraux, les Directeurs et Chefs de Services Nationaux, Mesdames, Messieurs les Représentants de la Société Civile, Mesdames, Messieurs les Chefs d’Entreprises, Chers Invités, «Le commerce, un des moteurs du développement, fait partie des défis que l’Afrique doit relever pour briser le cercle vicieux de la marginalisation, en élaborant un champ d’initiatives et de projets pour s’attaquer aux disparités constatées». En s’exprimant ainsi, lors de l’inauguratIon de la 15ème FIDAK, son Excellence, Maître Abdoulaye WADE, Président de la République déclinait une nouvelle fois, sa vision du rôle et de l’importance du commerce dans le processus de résorption des gaps qui séparent l’Afrique des pays développés, tels qu’ils ont été identifiés dans le NEPAD. C’est pour concrétiser cette vision du Chef de l’Etat, qu’une nouvelle stratégie de développement et de promotion des exportations sénégalaises (STRADEX), dont la phase transitoire de mise en œuvre est engagée depuis peu, a été validée l’année dernière par l’ensemble des protagonistes du commerce extérieur. Cette approche, rappelons-le, est articulée autour d’une série de grappes de produits et services de notre potentiel d’exportation correspondant à la demande internationale. A travers les actions identifiées dans les stratégies marketing export propres à chaque grappe sectorielle, combinées aux activités qui seront déclinées dans le programme de développement des exportations en cours de formulation et 46 d’évaluation de son financement, l’objectif de cette nouvelle approche vise à favoriser, d’une part, l’accroissement des revenus des producteurs et, d’autre part, la résorption du déficit de notre balance commerciale, grâce à une meilleure intégration dans le commerce international. Dans ce contexte, vous comprendrez combien l’événement qui nous réunit aujourd’hui et, que j’ai l’honneur de co-présider avec mes collègues du Tourisme, de l’Agriculture et de la Pêche, s’inscrit en droite ligne dans la réalisation des objectifs du Document de Stratégie de Réduction de la Pauvreté, préparé sous l’égide de Monsieur le Ministre de l’Economie et des Finances. En effet, les convergences d’objectifs, établies d’ailleurs par une récente étude publiée par l’OMC sur le commerce et la pauvreté, mettent clairement en évidence la dimension de la politique commerciale dans toute initiative pertinente d’éradication de ce fléau. Le but de toute politique commerciale axée sur le marché n’est-il pas de relever les performances socio-économiques et de placer l’économie sur l’orbite du développement durable ? En tout cas, c’est forts de cette conviction que les Ministres du Commerce, réunis à Singapour, lors de la deuxième conférence ministérielle de l’OMC, ont adopté le cadre intégré d’assistance technique destiné aux pays les moins avancés afin de les aider à mieux intégrer l’économie mondiale. Mis en œuvre par six (6) Organisations Internationales : le FMI, le PNUD, l’OMC, le CCI, la CNUCED et la Banque Mondiale qui en assure la coordination, le cadre intégré a pour ambition d’aider les PMA à élaborer une stratégie de développement du commerce qui favorise une croissance durable privilégiant les populations pauvres. C’est sous ce rapport que l’expansion des échanges de marchandises, des produits agricoles et des services, constitue l’une des composantes essentielles de toute Stratégie crédible de réduction de la pauvreté. Eligible dans la deuxième phase du programme du cadre intégré, notre pays s’attèle depuis le mois de novembre 2001, sous les auspices d’un comité de pilotage interministériel élargi au secteur privé, à la préparation du document d’étude diagnostic de notre intégration dans l’économie mondiale. Fondée sur l’identification des actions de politique commerciale visant à mieux appuyer la stratégie de lutte contre la pauvreté, cette étude a permis de procéder à un meilleur cadrage macro-économique. 47 Cet exercice a également donné la possibilité de faire une analyse aussi approfondie que possible de notre environnement socio-énonomique ainsi que celle de la compétitivité de nos entreprises. De même, complétant l’approche suivie au moment de l’élaboration de la STRADEX, évoquée auparavant, le document décline un plan d’actions pour la mise en œuvre d’un Programme d’Assistance Technique en vue d’accroître nos capacités d’exportation au niveau des secteurs aussi vitaux que l’Agriculture, la Pêche, le Tourisme, les Textiles et Vêtements et l’Artisanat. En outre, il préconise des réformes d’ordre institutionnel de nature à contribuer à l’amélioration de l’environnement des affaires au Sénégal. Il va de soi que la diversité de toutes ces actions proposées, ainsi que la pluralité des acteurs impliqués à leur mise en œuvre ultérieure, requièrent leur validation préalable par l’ensemble des protagonistes, avant son examen et approbation à un niveau interministériel. Pour toutes les raisons que voilà, je voudrais, au nom de mes collègues et à mon nom personnel, vous exhorter à examiner avec toute l’attention requise, les orientations ou recommandations proposées par les consultants. Il vous appartient d’en apprécier la qualité, la pertinence et l’impact réel sur les objectifs de développement et de promotion des secteurs considérés. A cet effet, vous garderez également présent à l’esprit que c’est par des actions soutenues, associées à la synergie des secteurs de la Nation qu’il sera possible de convenir et de bâtir une politique de développement économique et social durable. Tel est, assurément, le message symbolique que veut traduire la présence de tous mes collègues impliqués dans cet exercice de formulation du cadre intégré pour le Sénégal. Je vous invite à en prendre conscience et à persévérer dans la démarche scientifique, à l’image des observations et contributions reçues de certains organismes et départements ministériels. Mesdames, Messieurs, Pour terminer, je voudrais particulièrement vous recommander l’appropriation du plan d’actions qui sera validé à l’issue de vos travaux, afin d’asseoir un cadre propice à la mobilisation des ressources nécessaires à la réalisation des projets sectoriels identifiés. 48 Je me félicite aussi de la bonne collaboration qui a prévalu, depuis le départ et tout au long du processus d’élaboration, entre les différents départements ministériels impliqués, le secteur privé et les partenaires au développement. Dans le sillage des jalons déjà posés par la Délégation de la Commission Européenne à Dakar, dont le représentant a bien voulu accepter d’être notre Facilitateur pour ce Programme, je demeure convaincue que le soutien de tous les partenaires au développement ne nous fera pas défaut au moment de la mise en œuvre. Nos remerciements s’adressent également aux six Organisations Internationales qui ont décidé de mettre en commun leurs ressources afin de nous aider à mieux nous préparer au double défi d’intégration à l’économie mondiale et d’éradication de la pauvreté. Aux noms de mes collègues, je souhaite plein succès à vos travaux et vous remercie de votre attention. 49 UNION EUROPEENNE Délégation de la Commission européenne en République du Sénégal Le Chef de Délégation Atelier National de Validation de l’Etude du Cadre Intégré du Commerce au Sénégal Dakar, le 16 décembre 2002 DISCOURS DE MONSIEUR MANUEL LOPEZ BLANCO AMBASSADEUR, CHEF DE DELEGATION DE LA COMMISSION EUROPEENNE AU SENEGAL 50 Madame la Ministre du Commerce et des PME, Messieurs le Ministres de l’ Agriculture et de l’Elevage, Monsieur le Ministre du Tourisme, Monsieur le Directeur de la Banque Mondiale au Sénégal, Messieurs les Ambassadeurs, Mesdames, Messieurs, C’est pour moi un réel plaisir de partager avec vous les travaux de cet Atelier de Validation de l’Etude du Cadre Intégré sur l’assistance technique relative au Commerce pour le Sénégal visant l’amélioration de la compétitivité de l’économie sénégalaise et son intégration au commerce mondial et in fine une expansion des échanges du Sénégal avec le reste du monde qui génèrera une dynamique de croissance soutenue. J’aimerais dans cette allocution, d’abord situer cet exercice, connu sous l’étiquette du Cadre Intégré, dans le contexte plus large du soutien de la Communauté Internationale et de l’UE en particulier, à l’intégration des Pays les Moins Avancés (PMA) dans l’économie mondiale; deuxièmement vous faire part de comment la Commission européenne conçoit cet exercice au Sénégal; enfin partager avec vous nos attentes par rapport à cet atelier. Pour l’UE, le commerce et l’intégration dans l’économie mondiale, avec toutes les nuances de graduation qu’on veut bien y mettre, constitue le moyen indispensable, dans une économie internationale chaque fois plus globalisée, de promouvoir la croissance économique et ainsi de lutter efficacement contre la pauvreté. 51 Cela est tellement vrai pour l’UE que cet objectif est inscrit dans le Traité de Maastricht depuis 1992 et du point de vue plus opérationnel le nouveau cadre de partenariat UE/ACP, l’Accord de Cotonou, vise à mettre le développement au cœur des relations commerciales, et à faire du commerce et du secteur privé des moteurs de la croissance, du développement et de la réduction durable de la pauvreté. Ensemble avec l’intégration régionale, le commerce est aussi un des six domaines de coopération au développement sur lesquels la Commission recentre ses programmes de coopération dans le but ultime de réduire la pauvreté. Et ce parce que nous considérons l’UE comme un exemple de réussite de l’intégration économique et de l’ouverture aux échanges, nous pensons avoir un avantage comparatif dans ce domaine. Cette vision de l’UE se décline sur trois lignes d’action. En premier lieu, permettez moi de réitérer la position de l’Union européenne en matière de politique commerciale multilatérale. A Doha, dans le cadre des négociations multilatérales sur la libéralisation du commerce, l’Europe a appuyé avec force une vision large et ambitieuse du processus de libéralisation qui place le développement et l’intégration des PVD dans l’économie mondiale en première ligne des objectifs à atteindre par les négociations. Il s’agit d’ouvrir effectivement les marchés mondiaux aux PVD, en examinant toutes les barrières, tarifaires ou non-tarifaires auxquelles leurs exportations sont confrontées, et de les intégrer comme partenaires actifs dans la gouvernance du système international régi par les règles de l’OMC 52 Deuxièmement, au niveau bilatéral, l’UE a poursuivi une politique d’ouverture préférentielle à son marché intérieur en faveur des Pays ACP, via les préférences commerciales des Conventions de Lomé et pour les PVD en général à travers le Système de Préférences Généralisées, le SPG. Ces systèmes de préférences commerciales non-réciproques n’ont cependant pas empêché la marginalisation des pays ACP dans le commerce mondial, ni réduit leur dépendance à l’égard de quelques produits de base. Néanmoins, dans cette ligne, l’initiative « Tout sauf les armes » offre à tous les PMA, dont le Sénégal, le libre accès complet de leurs produits au marché européen. Troisièmement, dans une autre stratégie, quoique complémentaire des deux précédentes, avec les APE dans le cadre de l’Accord de Cotonou, l’UE propose aux ACP l’intégration économique préférentielle et réciproque des deux ensembles dans un espace économique intégré. Bien plus que des accords de libre échange, les APE visent, à travers l’intégration régionale et la coopération dans tous les domaines en rapport avec le commerce et notamment l’élimination ou l’ atténuation des barrières non tarifaires, à attirer les Investissements Directs Etrangers vers les Pays ACP et ainsi renforcer leur compétitivité, leur potentiel d’exportation, et finalement leur croissance. Notre compréhension du Cadre Intégré au Sénégal L’exercice auquel nous participons aujourd’hui est une étape importante dans le processus du cadre intégré pour l’assistance technique au commerce dans les Pays les Moins Avancés (PMA), initié en 1997 par six agences multilatérales – l’OMC, la BM, le CCI, le CNUCED, le FMI et le PNUD - suite à la première réunion ministérielle de l’OMC à Singapour, et qui a connu un regain de vigueur avec l’ouverture du nouveau cycle de négociations commerciales à Doha. 53 Le Sénégal est un des premiers pays qui participent activement à cette nouvelle phase, cet atelier a donc valeur d’exemple et sa réussite est importante non seulement pour le Sénégal mais aussi pour l’ensemble des PMA. La Commission européenne a été associée dès le départ au processus du cadre intégré pour le Sénégal, dès la première mission d’identification qui a eu lieu il y a un an en décembre 2001. Nous avons donc tenu compte dans notre programmation de ses principaux aspects, notamment pour le volet « hors concentration » du Programme Indicatif National pour le 9ème FED, doté de 3 M€. Et j’aimerais aussi faire référence au Programme Indicatif Régional Afrique de l’Ouest dans lequel l’intensification du commerce régional figure parmi les toutes premières priorités et ce secteur absorbera environs la moitié de l’enveloppe financière régionale (118 M€ pour le volet « intégration économique et appui au commerce »). Enfin sur les fonds « tous ACP » des ressources considérables sont mobilisées dans le domaine de l'aide liée au commerce : En tout, et sur une large variété de programmes, l’UE mobilisera autour de 150 Millions €. Je suis sur que nous ne sommes pas les seuls, et que les autres Bailleurs de Fonds ici présents, parmi lesquels nous devons compter les Etats Membres de l’UE, partagent cette vision sur l’importance du commerce et de l’intégration dans l’économie mondiale dans toute stratégie de croissance et de réduction de la pauvreté, et qu’ils ont des programmes de coopération qui soutiennent les mêmes objectifs de promotion des exportations, renforcement de la compétitivité, développement du secteur privé. 54 Parmi les tous premiers partenaires au développement du Sénégal en termes d’engagement politique et financier, la Commission européenne s’est donc tout naturellement proposée et a été acceptée comme facilitateur pour le Cadre Intégré Sénégal, comme c’est le cas pour le pays voisin la Mauritanie et également en Ethiopie. Et c’est à ce titre que la CE a prêté son concours au Gouvernement du Sénégal et notamment au Ministère du Commerce et des PME dans l’organisation de cet atelier. Nos attentes par rapport à cet atelier Le rapport de diagnostique présenté est un document qui capitalise le travail fait jusqu’à présent dans le cadre d’autres initiatives telles que celles de la STRADEX et de la Stratégie de développement du secteur privé. Nous devons saluer les auteurs pour le travail accompli. Le rapport fait l’inventaire des contraintes au développement des exportations du Sénégal mais aussi identifie la richesse des possibilités offertes au Sénégal pour le développement de nouvelles activités, et met en évidence les progrès réalisés ces dernières années. Il fait aussi une évaluation des efforts qu’il reste à accomplir pour parvenir à la libéralisation des échanges, à une meilleure exploitations des opportunités d’exportation pour le Sénégal et à l’instauration d’un climat encore plus favorable à la croissance de l’investissement privé en général et des investissements directs étrangers en particulier. L’objectif de cet atelier - auquel ont été invités aussi bien les représentants du Gouvernement, du secteur privé, de la société civile et des partenaires au développement - est d’analyser en détail l’étude diagnostique, afin de pouvoir examiner l’analyse et les actions qui sont proposées et cela dans le cadre des stratégies de développement arrêtées par le Sénégal dans le Document de Stratégie de Réduction de la Pauvreté. 55 Cela veut dire que le Cadre Intégré ne peut pas être conçu comme un exercice en isolation et qu’il faut maintenant « intégrer le Cadre Intégré » ; l’intégrer dans la stratégie globale de réduction de la pauvreté. Et cela fait partie entière du cahier de charges de cet Atelier. Le but de cette journée est donc de déclencher un processus participatif en vue de dégager une orientation claire et un plan d’action avec des échéances et des responsabilités bien identifiées visant à permettre au Sénégal de mieux s’intégrer dans le commerce international et d’en tirer plus de bénéfices dans la perspective d’une croissance soutenue visant la réduction et l’élimination de la pauvreté. Parallèlement, ce sera aux partenaires au développement de voir dans quelle mesure ils peuvent exploiter la flexibilité existante dans leurs programmes de coopération – présents et futurs - pour mieux intégrer la dimension commerce et mobiliser des financements visant à soutenir les efforts des autorités dans la mise en œuvre du plan d’action du Cadre Intégré. La Commission européenne, en tant que facilitateur, oeuvrera pour coordonner les actions des Bailleurs de Fonds. Avant de conclure, je voudrais remercier la Ministre du Commerce et des PME Mme Aïcha Agne Pouye, pour son engagement personnel et l’intérêt qu’elle a apporté autant à la substance qu’à l’organisation de cet Atelier. Dans ces conditions je peux dire que le rôle de facilitateur s’est trouvé grandement facilité. Ces remerciements s’adressent aussi, bien entendu, aux collaborateurs de la Ministre et notamment au Directeur du Commerce Extérieur, Mr Seck. Je souhaite que vos travaux durant cette journées soient féconds et aient valeur d’exemple pour les consultations futures. Je vous remercie. 56 Cahiers de charges des Commissions 57 Cadre intégré Etude diagnostic de l’intégration commerciale du Sénégal Cahier de charges de la Commission pêche 1. Le diagnostic global du secteur qui a été présenté dans le rapport est-il conforme à votre propre appréciation ? (40 minutes) Rappel des points saillants du diagnostic : - La raréfaction des ressources halieutiques menace le secteur de la pêche d’une crise grave. - La surexploitation des ressources halieutiques affecte principalement les espèces démersales à haute valeur pêchées par les flottes industrielle et artisanale. - Les marges bénéficiaires de la flotte de pêche industrielle et artisanale sont très faibles, voire négatives, à cause du coût élevé des opérations . Ceci a forcé de nombreux navires à rester inactifs pendant de longs mois chaque année voir pendant plusieurs années.. - En réponse à la baisse des ressources halieutiques dans les zones de pêche traditionnelle, les pêcheurs industriels ne respectent plus comme avant les zones de pêche exclusivement artisanales et les restrictions légales aux équipements de pêche. En outre, l’accroissement non planifié des licences de pêche a engendré une surcapacité. La pêche artisanale a maintenu ses prises à environ 320.000 tonnes depuis 1996. Elle s’est ajustée à la réduction dans les ressources halieutiques côtières en pêchant dans les eaux des pays avoisinants, ainsi qu’en pêchant des espèces démersales dans les eaux plus profondes, ce qui a augmenté ses coûts de fonctionnement et le nombre de ses conflits avec la flotte industrielle opérant également dans ces eaux. Le nombre d’intervenants dans la pêche artisanale a fortement augmenté ces dernières années, vu que de nombreux travailleurs émigrés du secteur agricole ou venant de pays voisins ont investi dans la pêche artisanale. Cette conviction d’avoir un accès libre et illimité aux ressources halieutiques est très répandue, et empêche de doter d’une gouvernance efficace un secteur qui a absorbé une main d’œuvre au chômage en augmentant l’emploi dans les zones rurales et les zones côtières. Toutefis, certaines expéreinces de gestion communautaire responsable existent dans le Delta du Saloum et à Cayar. Il se pose aussi un problème de non respect des réglementations concernant les engins de pêche. - 58 - La raréfaction des ressources halieutiques a conduit à une baisse importante des quantités de poissons exportées (tableau 3.1). Par ailleurs, le pourcentage de produits transformés ou élaborés baisse pour la pêche industrielle. - L’industrie de transformation du poisson a souffert de la concurrence des ports d’Abidjan et de Théma qui captent une part croissante des prises de thon par les navires étrangers. Cette situation a eu pour résultat une pénurie sévère de matières premières pour les conserveries de thon nationales. Les efforts visant à diminuer la taille de l’ industrie et à la reconsolider se sont avérés inefficaces et l’intervention récente du secteur public dans le secteur contribue à créer des distorsions. - la pêche continentale et l’acquaculture possèdent de réels potentiels de progression, mais ne bénéficient pas de toute l’attention requise - le secteur de la pêche reste confronté à divers autres problèmes qui nuisent à sa compétitivité : accessibilité et coût du fret, coût élevé des facteurs de production, difficulté d’accès au financement. - le ministère de la pêche reste confronté à un problème d’absence de gestion prévisionnelle des effectifs (recrutement, formation, etc.) 2. Que pensez-vous de la stratégie proposée pour accélérer la production et les exportations du secteur ? (60 minutes) Rappel des recommandations : Recommandation 1 : Créer la dynamique et l’autorité nécessaire au succès d’un programme de réforme en établissant par décret une Commission spéciale pour une période limitée (entre 6 et 9 mois) pour lancer le programme. Définir dans le décret la composition, le mandat, la durée et les modalités de fonctionnement du Comité, ainsi que le mode de validation de ses recommandations (réunion d’un conseil présidentiel par exemple) Recommandation 2. Créer une Agence de Réglementation de la Pêche (ARP) ayant pour mandat de définir et d’assurer la mise en œuvre de politiques qui garantiront la viabilité à long terme du secteur. Recommandation 3. Réduire la flotte industrielle et artisanale Recommandation 4. Consolider l’industrie de transformation du poisson. Autoriser la fermeture des entreprises non viables de transformation du poisson en ne prolongeant pas l’appui technique à la continuation de leurs opérations. Recommandation 5. Etudier l’établissement d’une Agence de Développement de la Pêche (ADP) pour augmenter l’efficacité des activités de développement de la pêche. 59 Recommandation 6. La voix du secteur privé en ce qui concerne la stratégie sectorielle devrait être mieux entendue si l’on veut obtenir qu’il s’organise mieux. Revitaliser le Conseil National des Pêches pourrait aider à cet effet. Recommandation 7. Renforcer le Ministère de la Pêche de façon à le rendre capable d’accomplir son nouveau mandat de façon efficace. Le Ministère de la Pêche a un rôle substantiel à jouer dans l’analyse des politiques et dans des activités de développement et de gestion de services, telles la formation, les aspects légaux et internationaux de la gestion du secteur de la pêche. Il supervisera le fonctionnement de l’ADP et sera représenté au Conseil d’Administration de l’ARP. Recommandation 8 : L’Etat devra éviter de créer des distorsions dans le secteur, et se limiter à jouer le rôle de régulateur et de garant de l’intérêt général. 3. Quel appui spécifique (assistance technique) préconisez-vous pour le secteur? (20 minutes) Rappel du dispositif d’appui proposé dans le rapport : - plan de restructuration pour le ministère de la pêche dans le nouveau cadre institutionnel proposé - plan d’action pour fournir au personnel du ministère la formation nécessaire 60 61 Cadre intégré Etude diagnostic de l’intégration commerciale du Sénégal Cahier de charges de la Commission tourisme 1. Le diagnostic global du secteur qui a été présenté dans le rapport est-il conforme à votre propre appréciation ? (40 minutes) Rappel des points saillants du diagnostic : • Il n’existe pas de vision partagée du développement pour ce secteur. Dans les années 70, l’Etat a réalisé d’importants investissements dans les hôtels et les infrastructures. Depuis, la plupart de ces hôtels ont été privatisés. • La capacité du secteur touristique à générer des recettes en devises, à créer des emplois et à contribuer à la croissance économique régionale, n’est que partiellement connue, et ce secteur n’a pas donné toute sa mesure en tant qu’instrument de développement régional. Par conséquent, l’activité touristique n’a pas atteint le rang ou le degré d’importance qu’elle mérite • Le secteur reste confronté à une fiscalité inadaptée (taux de 18% sur les prestations touristiques) et n’est pas reconnu comme un secteur d’exportation • En conséquence de ce qui précède, le développement de ce secteur a été hasardeux et n’a pas suivi un processus de planification transparent qui aurait permis d’effectuer des investissements cohérents dans plusieurs infrastructures à l’appui d’un secteur dynamique. Seule la station balnéaire de Saly dans la région de la Petite Côte a été mise en valeur par une entreprise parapublique (SAPCO) afin de fournir un plan de développement structuré et cohérent pour cette zone géographique ; cette expérience n’a que partiellement réussie. • Le secteur est fortement dépendant du tourisme balnéaire qui présente un aspect saisonnier distinct, et par conséquent entraîne une forte sous utilisation des infrastructures touristiques durant le reste de l’année (les taux annuels d’occupation sont inférieurs à 50%). • Le tourisme ne profite pas de la grande richesse culturelle du Sénégal; l’exemple couronné de succès du Festival de Jazz de Saint Louis qui attire de nombreux visiteurs pourrait être reproduit dans d’autres régions. • En outre, l’écotourisme, la chasse et l’observation des oiseaux sont des activités très peu développées (absence d’infrastructures, manque de synergie entre les ministères du tourisme et de l’environnement), en dépit des grandes possibilités à travers le pays. • Les efforts promotionnels et de diversification du produit du Sénégal en direction des marchés d’où proviennent la majorité des touristes sont inappropriés. Le Sénégal perd donc des touristes potentiels au profit de destinations qui bénéficient d’une meilleure publicité. • L’accès à la terre, composante majeure de tout investissement touristique, est très difficile. 62 2. Que pensez-vous de la stratégie proposée pour accélérer la production et les exportations du secteur ? (60 minutes) Rappel des recommandations : -Recommandation 1. Créer un Conseil national du Tourisme responsable du suivi de la mise en œuvre de la stratégie de développement du secteur touristique. Cette stratégie devrait prévoir la croissance et la diversification du secteur, des moyens pour réaliser ces objectifs, avec des actions prioritaires et un plan d’exécution. Recommandation 2. Renforcer le ministère du Tourisme chargé de coordonner l’appui du secteur public. - Les pouvoirs publics ayant décidé de faire une plus grande place au tourisme, il est temps de renforcer le ministère en charge de ce secteur, en le dotant des ressources humaines et physiques nécessaires pour diriger un secteur touristique moderne et dynamique. Recommandation 3. Créer un Office du Tourisme pour formaliser le dialogue entre les secteurs public et privé et entreprendre des activités promotionnelles. Les prestataires privés de services touristiques sont ceux qui s’intéressent le plus au développement du secteur. Ils devraient avoir leur mot à dire dans les décisions relatives au développement de ce secteur, et se voir confier la responsabilité des activités de promotion des services touristiques. La mise sur pied d’un Office du Tourisme bien géré pourrait contribuer à la réalisation de cet objectif. L’Office du Tourisme remplacera l’Association pour la promotion de l’industrie du tourisme au Sénégal (APITS). Recommandation 4. L’accès à la terre devrait faire l’objet d’une stratégie (plan d’aménagement du territoire) et être rendu plus facile. - Les pouvoirs publics devraient trouver moyens de gérer les problèmes fonciers dans le cadre du tourisme, en s’inspirant notamment de l’expérience de la société d’aménagement de la Petite Côte et d’autres approches en matière d’agences foncières. - Des études devraient être conduites pour définir la faisabilité de ce type d’agence. - Des travaux devraient être effectués pour la préparation de ces plans d’aménagement du territoire dans les différentes zones de promotion de l’activité touristique. - Malgré les avantages théoriques d’une agence unique, il serait en réalité plus avantageux et rationnel de mettre en place une agence dans chaque région ciblée pour le développement touristique. Cette décentralisation favoriserait une meilleure prise en compte des points de vue des populations locales et des atouts touristiques de chaque région. Les infrastructures construites en suivi de la mise en œuvre d’un plan directeur devront s’insérer dans le programme de développement d’ensemble de la région. 63 - Dans ce processus destiné à faciliter l’accès à des emplacements pour leur mise en valeur, le recours à l’appel d’offre concurrentiel est absolument indispensable. Recommandation 5. Améliorer l’environnement des affaires pour les entreprises de l’industrie touristique. Etant par nature une industrie d’exportation, le tourisme devrait bénéficier des avantages accordés toute entreprise d’exportation. Il serait donc judicieux de revoir le cadre incitatif du secteur, à la lumière des autres secteurs de l’économie sénégalaise et de l’industrie touristique dans d’autres pays. Cet examen permettrait de faire un relevé des différents problèmes et d’instaurer un dialogue entre les opérateurs touristiques et les autorités pour la mise en œuvre des recommandations de l’étude. Recommandation 6. Une stratégie de commercialisation devrait être élaborée pour guider les activités de promotion. Les stratégies de promotion touristique réussies sont des exercices très ciblés, gérés de manière professionnelle. Un premier exercice ciblé de ce type a été réalisé au titre de la récente Etude de Grappe concernant ce secteur. Il faudrait dégager les implications opérationnelles de la stratégie et adopter des mesures pour les mettre à exécution. Cette stratégie pourrait largement contribuer à l’élaboration d’un plan de développement pour l’Office du Tourisme. Recommandation 7. Il faudrait évaluer les mécanismes actuels de formation du personnel du secteur touristique et évaluer les aspects à améliorer, soit en utilisant une formation de pré emploi soit par la formation continue. Recommandation 8. Trouver les voies et moyens pour permettre au secteur touristique de mieux profiter du riche héritage culturel du Sénégal. Recommandation 9 : Trouver des mécanismes d’insertion des nationaux dans le secteur touristique (crédit adapté) 3. Quel appui spécifique (assistance technique) préconisez-vous pour le secteur? (20 minutes) Idées d’appui possible: Formation appui au ministère pour contrôler la qualité, suivre et classer les hôtels renforcement des capacités logistiques du ministère financement de l’insertion des nationaux dans le secteur mener une campagne de sensibilisation des populations sur les aspects positifs du tourisme. 64 Cadre intégré Etude diagnostic de l’intégration commerciale du Sénégal Cahier de charges de la Commission agriculture 1. Le diagnostic global du secteur qui a été présenté dans le rapport est-il conforme à votre propre appréciation ? (40 minutes) Rappel des points saillants du diagnostic : - La valeur des exportations agricoles du Sénégal a progressé de près de 8% par an dans les années 80, et a atteint un pic, en 1990, à 219 millions de dollars. Depuis, les performances de ce secteur ont constamment chuté, au point que le volume total des exportations agricoles du pays, en 2000, s’est établi à environ 146 millions de dollars. - Il existe, à moyen terme, des possibilités de redressement du secteur sénégalais de l’exportation agricole . Les plus fortes augmentations devraient être enregistrées dans le sous-secteur des fruits et légumes frais, tirant parti du dynamisme en cours insufflé par le Projet de promotion des exportations agricoles (PPEA) financé par la Banque mondiale. Les petits agriculteurs continueront à occuper une place prépondérante dans l’effort de développement des exportations horticoles. Ils bénéficient dans ce cadre d’un appui octroyé par divers projets. - Dans le sous-secteur dominant de l’arachide, les perspectives d’expansion des exportations d’huile d’arachide sont faibles, face à un marché mondial stagnant caractérisé par une rude concurrence des huiles végétales moins coûteuses. - Il existe, cependant, une bonne opportunité d’accroissement des exportations d’arachides de bouche du pays, pour lesquelles les perspectives du marché sont meilleures. - Dans le moyen terme, plusieurs autres opportunités de croissance des exportations agricoles se dessinent, mais elles sont de plus petite envergure. L’un de ces créneaux est le coton, y compris le coton à fibres longues de première qualité cultivé sous irrigation, bien qu’on s’attende à ce que les cours mondiaux du coton s’établissent à des niveaux historiquement bas, dans les prochaines années. - On estime, également, qu’il existe de petits créneaux pour les exportations sénégalaises de noix de cajou, de gomme arabique, de sésame, de produits locaux transformés (céréales, fruits et légumes), de patate douce, de bissap et d’herbes naturelles, quoique ces sous-secteurs soient dotés de structures d’appui très limitées. Ces cultures, produites par des agriculteurs à faibles revenus, ne nécessitent pas de dépenses excessives. - La capacité des producteurs (et exportateurs) sénégalais à satisfaire aux normes de qualité de plus en plus rigoureuses et à d’autres règles constitue un défi majeur lancé à l’ensemble du secteur des exportations agricoles. 65 2. Que pensez-vous de la stratégie proposée pour accélérer la production et les exportations du secteur ? (60 minutes) Recommandation 1. Instituer des mesures de réforme agraire et d’aménagement des terres soigneusement élaborées, notamment dans le bassin du fleuve Sénégal pour permettre aux exportateurs d’accéder aux terres, tout en dégageant des avantages pour les collectivités rurales. Recommandation 2. Veiller à ce que les progrès accomplis par le PPEA en matière de promotion et de diversification des produits et des marchés d’exportation se poursuivent et s’intensifient davantage en facilitant la transformation de l’unité d’exécution du projet en fondation autonome à but non lucratif ou en fonds fiduciaire, ou en créant une Agence de promotion des exportations agricoles et agro-alimentaires. Les activités de la nouvelle structure continueront d’être centrées sur l’exportation horticole. Toutefois, elle pourrait également fournir une assistance à d’autres initiatives qui pourraient se faire jour en matière d’offre, notamment d’autres produits de spécialité pour lesquels les entreprises sénégalaises aimeraient améliorer leur position internationale. Ceci pourrait s’appliquer au sésame, aux herbes et plantes médicinales, produits biologiques ou d’autres produits. Recommandation 3. Fournir une aide systématique au secteur agricole et agro-alimentaire pour améliorer régulièrement la qualité de la production et promouvoir le respect des normes sanitaires, phytosanitaires et autres exigées par les marchés d’exportation. Il faudrait poursuivre les efforts visant à susciter une plus grande prise de conscience et à renforcer les compétences des opérateurs privés en matière de gestion de la qualité et de la sécurité alimentaire. Il conviendrait en outre d’instituer des programmes de formation dans ce domaine et de permettre à la chaîne d’exportation de bénéficier d’un appui, par exemple sous la forme de fonds de contrepartie, pour améliorer leur production, leur système de suivi post-récolte et d’autres méthodes. Il faudrait aussi procéder à la révision et à l’harmonisation des textes réglementaires et appuyer la mie en place de labortoires nationaux de éférence par rapport aux normes sanitaires. Enfin, il conviendrait de renforcer la capacité nationale en contrôle phytosanitaire et en analyse des résidus de pesticides. Les services de contrôle devraient être équipés en moyens modernes et un système de certification internationale de qualité devrait être établi. Dans ce cadre, l’agrément du laboratoire d’analyse mycotoxique de l’ITA devrait être effectué rapidement. Recommandation 4. Améliorer les infrastructures et les équipements post-récolte. ¾ Des entrepôts frigorifiques doivent être installés au port et à l’aéroport de Dakar et de Saint Louis. ¾ La piste de l’aéroport de Saint Louis devrait être allongée, de même que la ligne de chemin de fer Dakar-Saint Louis devrait être réhabilitée. ¾ Installations de manutention de base : - Le concept de petits centres de transformation de fruits et légumes ayant des unités proposées à la location et qui seraient gérés par une société privée, pourrait être davantage exploré comme l’a proposé le PPEA. En plus des 5 centres prévus par le PPEA, il pourrait être créé des petits 66 - - magasins équipés dans les communautés rurales qui seraient gérés par les organisations de base des producteurs. La possibilité d’installer, comme au Kenya, un petit abri au bord de la plantation, en utilisant une technologie peu sophistiquée, et un système d’échangeurs thermiques à charbon pourrait aussi être envisagée, avec la mise en place de modèles pilotes. améliorer le transport des denrées périssables, à partir des sites de production, y compris le transport par péniche, et d’élargir et améliorer les infrastructures. ¾ Transport aérien : - Rechercher des moyens de réduire le coût du fret : baisse de la redevance Asecna (qui se fixe à 14F le kg), de la surcharge fuel et de l’assurance sécurité imposées par certaines compagnies aériennes. - Libéraliser le fret Nord-Sud. Recommandation 5. Favoriser l’accroissement de la production et de la distribution locales de l’oignon, de maïs, d’ail et de la pomme de terre – pour se substituer aux importations, avec cependant des potentialités, à moyen terme, pour les exportations régionales. - Le développement des infrastructures de base peut permettre aux producteurs bien organisés de garantir durablement la fourniture de produits de bonne qualité aux hôtels, aux stations balnéaires et aux supermarchés de Dakar et de la Petite Côte. En raison de sa proximité, la zone des Niayes resterait le site idéal de production. - La culture des oignons dans le delta du fleuve Sénégal doit être améliorée pour assurer, de manière rentable, le transport du produit vers les centres de consommation situés un peu plus au sud. Recommandation 6. Promouvoir le développement des exportations d’arachides de bouche et des produits dérivés (beurre, lait, pâte, etc.). - Accroître le volume des exportations d’arachides de bouche, actuellement de l’ordre de 5.000 tonnes pour atteindre, à moyen et long terme, le niveau de 50.000 à 75.000 tonnes. - L’expansion des exportations d’arachides de bouche s’accélèrerait probablement, si la SONACOS était privatisée et ses avoirs vendus à une ou plusieurs entreprises. Si ce processus est différé, il est important que la SONACOS ne freine pas la tendance visant à offrir des différentiels de prix ainsi que d’autres incitations aux agriculteurs, pour la production de graines (exportables) de qualité. En d’autres termes, les signaux commerciaux que la SONACOS envoie aux agriculteurs – sous forme de prix et de calibrage des graines – devraient correspondre aux stratégies axées sur le marché et suivies par les entreprises naissantes du secteur privé. Recommandation 7 : Promouvoir le financement des exportateurs agricoles : - créer un fonds de garantie et un fonds d’investissement destiné aux exportateurs 67 Recommandation 8 : organiser l’appui institutionnel aux exportateurs - Elaborer des modules de formation en entrepreneurship - Permettre que des experts appuient techniquement les PME exportatrices (fonds à frais partagés) - Renforcer les moyens logistiques des organisations professionnelles - Eriger des associations professionnelles fortes et des cadres de concertation crédibles. Recommandation 9 : Moderniser le marketing des produits - faire de vraies études de marché et participer de façon professionnelle aux foires et salons - organiser des semaines de promotion - réaliser des supports de marketing - abandonner la méthode de vente à consignation et mettre en place des antennes commerciales à l’étranger - créer une association des exportateurs agricoles et agro-alimentaires qui pourra jouer un rôle majeur dans la promotion des exportations Recommandation 10 : faciliter l’accès des transformateurs de produits agricoles à une technologie adaptée aussi bien pour l’emballage que pour le matériel de transformation (granuleur à mil, matériel de décorticage et de tri de l’arachide de bouche, etc.) - donner des incitations aux fabricants de ces matériels - initier une coopération avec d’autres pays en matière de promotion de technologie appropriée (par exemple l’Inde) Recommandation 11 : Améliorer l’environnement fiscal et juridique des entreprises agricoles - supprimer la TVA à 18% sur les produits agricoles transformés (le maintien d’une fiscalité défavorable ayant pour effet de décourager la transformation) - établir une politique de flexibilité des salaires (le SMIG constituant une lourde contrainte) - permettre aux entreprises de bénéficier d’une exonération fiscale totale dans les premières années de fonctionnement (statut d’entreprise pionnière). Recommandation 12 : permettre aux PME de transformation agricole de disposer de locaux dans les domaines et parcs industriels 3. Quel appui spécifique (assistance technique) préconisez-vous pour le secteur? (20 minutes) 68 Cadre intégré Etude diagnostic de l’intégration commerciale du Sénégal Cahier de charges de la commission Textile 1. Le diagnostic global du secteur qui a été présenté dans le rapport est-il conforme à votre propre appréciation ? (40 minutes) Rappel des points saillants du diagnostic : - La production et les emplois dans l’industrie textile se sont effondrés (mettre les statistiques) (donner dans le rapport des chiffres sur le potentiel des différentes entreprises textiles et des capacités du secteur de l’habillement) - A l’instar de beaucoup d’autres pays producteurs de coton de la région, le Sénégal n’a pu créer un secteur textile compétitif. Il n’a pas non plus su profiter de la tendance mondiale à la sous-traitance de la production de vêtements, un système qui est à la base du succès enregistré par de nombreux de pays en développement dans ce secteur. - Les atouts du secteur textile sont : (i) la proximité d’un approvisionnement constant en coton de qualité produit localement ; (ii) les bonnes compétences techniques dont dispose le secteur textile ; et (iii) un secteur de l’habillement disposant d’un réservoir exceptionnel de créativité et de compétences parmi les nombreux tailleurs et artisans de l’industrie du vêtement, qui produisent principalement pour le marché local mais ont fait une petite percée sur les marchés étrangers. - De nouveaux créneaux sont ouverts par l’Accord Multifibres (qui expire en 2004) et l’AGOA qui prévoient un accès privilégié aux marchés étrangers, mais pour une période limitée. L’exploitation judicieuse de ces opportunités pourrait attirer l’investissement direct étranger dans le secteur. Le passage à une vraie union douanière dans le cadre de l’UEMOA (comme préconisé au Chapitre 1) et l’élargissement de l’accès aux marchés des pays CEDEAO hors UEMOA présentent des avantages supplémentaires. - Les performances des entreprises textiles sont faibles, à cause de l’obsolescence des équipements, de la mauvaise gestion, des effectifs viellissants, du coût de facteurs de production et de l’analphabétisme qui reste élevé au Sénégal. - La contrebande et la contrefaçon sur une grande échelle en provenance des pays voisins et la sous-évaluation des importations sont des pratiques courantes. - Les importations à grande échelle de friperie en provenance des pays développés ont aussi menacé la survie de plusieurs entreprises. 69 - Les problèmes identifiés par les entreprises du secteur de l’habillement sont les suivants : (i) Absence d’informations sur les normes imposées par les marchés d’importation et sur les possibilités de sous-traitance et de partenariat avec des entreprises étrangères ; (ii) manque de fiabilité des fournisseurs locaux s’agissant de la qualité et du respect des délais ; (iii) accès coûteux aux intrants hors taxes, de surcroît assorti de longues formalités, malgré les améliorations notées sur ce front ; (iv) irrégularité de l’alimentation électrique qui oblige les entreprises à acheter des générateurs, ce qui accroît considérablement les coûts de production ; (v) accès limité et coût élevé du crédit(investissement et FDR); et (v) quasi-absence de programmes de formation formelle à l’intention des travailleurs du secteur du vêtement. 2. Que pensez-vous de la stratégie proposée pour accélérer la production et les exportations du secteur ? (60 minutes) Rappel des recommandations : Recommandation 1. Améliorer la compétitivité de l’économie sénégalaise et les conditions d’investissement. Recommandation 2. Attirer l’investissement direct étranger. L’APIX devrait bénéficier d’une assistance pour appuyer les efforts qu’il déploie pour attirer les investisseurs étrangers dans le secteur, et les aider à mettre en place leurs infrastructures de production. Recommandation 3. Aider les microentreprises et les PME à pénétrer les marchés étrangers. L’Agence de promotion des exportations (APE) proposée pourrait aider les microentreprises et les PME sénégalaises – qui dominent le secteur de l’habillement – en leur fournissant des informations sur les marchés et des renseignements sur les possibilités de sous-traitance. Il reviendra aux PME de solliciter l’appui éventuel de l’APE et de contribuer à la recherche des solutions nécessaires. Recommandation 4. Renforcer les pratiques de sous-traitance existant déjà dans le secteur, car elles vont permettre aux petites entreprises d’unir leurs efforts pour honorer des contrats qui dépasseraient les capacités d’une PME isolée. Recommandation 5. Accélérer la privatisation de la SOTEXKA. Recommandation 6 : appuyer le développement technologique du secteur de l’habillement (formation et conseil, financement de l’acquisition de nouvelles machine Recommandation 7 : susciter la création de comptoirs achat-vente 70 3. Quel appui spécifique (assistance technique) préconisez-vous pour le secteur? (20 minutes) Rappel du dispositif d’appui proposé dans le rapport : -Education et formation :es programmes ciblés de formation en cours d’emploi et des initiatives de formation professionnelle modulées par la demande devraient être mis en place ; - .aider à la mise en place de la plate-forme d’exportation textile - appuyer la formation (formation technique et développement de l’entrepreneurship) par de fonds à frai partagés - créer des fonds pour le financement du secteur textile - appuyer la normalisation - aider à la mise sur pied du Centre de promotion textile. 71 Cadre intégré Etude diagnostic de l’intégration commerciale du Sénégal Cahier de charges de l’atelier artisanat 1. La lettre de politique de développement de l’artisanat, le document de la Stradex et celui du Conseil interministériel sur l’AGOA ont présenté le diagnostic qui suit du secteur de l’artisanat. Ce diagnostic est-il conforme à votre propre appréciation ? (40 minutes) Rappel des points saillants du diagnostic : ¾ contraintes techniques : - infrastructures de base inadaptées (notamment sites aménagés) - accès aux marchés, notamment aux marchés publics - accès difficile au crédit - la formation, l’information et la sensibilisation souffrent d’une insuffisance de moyens ¾ contraintes institutionnelles et réglementaires - l’encadrement avec les faiblesses dans l’organisation, le fonctionnement et le financement des structures destinées à cet effet - l’organisation et la régulation du secteur sont jugées complexes - statut social de l’artisan (inexistence de protection sociale) - limites des structures d’épargne mises en place. ¾ contraintes au niveau de l’offre : - insuffisance de l’offre pour certain produits, notamment de la bijouterie, de la sculpture et de pagnes tissés - manque d’organisation des professionnels du secteur pour mieux exploiter les opportunités du marché 2. Que pensez-vous de la stratégie proposée pour accélérer la production et les exportations du secteur ? (60 minutes) Rappel des recommandations du Document de Politique de Développement de l’Artisanat: objectif n°1 : Améliorer le niveau des connaissances technologiques des artisans ruraux : métal-mécanique, bâtiment, menuiserie bois, transformation agroalimentaire, cordonnerie, couture confection 72 actions prioritaires Construire, équiper et doter en matière d’œuvres les 11 centres polyvalents de formation par alternance mesures d’accompagnement - mesure en place d’un fonds d’appui à la formation, - à la construction de centres - à la réhabilitation des centres existants objectif n°2 : Créer un cadre de production adéquat en favorisant le regroupement des artisans ruraux dans des sites aménagés actions prioritaires - Acquérir des sites d’installation dans chaque département et communes - Aménagement des sites d’installation - Construction de mûr de clôture, de cases-ateliers et bâtiment administratifs mesures d’accompagnement - faciliter la mise à disposition de sites appropriés par une collaboration entre les structures d’appui du secteur et les collectivités locales ; - Appui pour faciliter l’accès à l’étude et aux services conseil des services techniques Objectif n°3 : Mettre en place des unités artisanales – pilotes en milieu rural dans les créneaux porteurs actions prioritaires - Prendre en compte les potentialités des régions par corps de métiers - Elaborer des TDR pour la définition des critères d’identification des unités pilotes en zone rurale - Identifier les unités pilotes et les encadrer mesures d’accompagnement - Appui à l’étude des potentialités et à l’identification des unités –pilotes en zone rurale - Mise en place d’un fonds d’appui pour l’équipement des unités-pilotes. Objectif n°4 : Renforcer les capacités des structures d’appui à l’artisanat rural et aux organisations professionnelles d’artisans actions prioritaires - Identifier les besoins en perfectionnement, de recyclage et visites d’échange des agents d’encadrement en terme de personnel d’appui ; 73 -Améliorer les capacités des structures d’encadrement en terme de matériel, équipements et logistiques mesures d’accompagnement - Appui à la mise en place d’un programme d’assistance technique et de renforcement des ressources humaines - Appui institutionnel aux structures d’appui Objectif n° 5 : Faciliter l’accès des artisans au financement actions prioritaires -poursuivre la mise en place d’un fonds d’appui à l’émergence de mutuelles d’épargne et de crédit - renforcer les capacités de ces mutuelles en terme de formation et d’appui à la gestion - négocier des lignes de crédit au taux bonifié à mettre à la disposition, des structures financières décentralisées (SFD) pour le financement des activités du secteur. mesures d’accompagnement - mise en place d’un fonds d’appui à l’émergence de mutuelles d’épargne et de crédit - mise en place de lignes de crédit assez suffisantes au niveau des structures financières décentralisées Rappel des recommandations du document de la Stradex et du Conseil interministériel sur l’AGOA: Objectif : développer les exportations des produits de l’artisanat d’art : Actions prioritaires : - faire l’inventaire des produits artisanaux exportables et se focaliser sur les plus porteurs car n’étant pas soumis à des barrières non tarifaires et correspondant à la demande du marché mondial (pour l’AGOA, ont été ciblés, les produits textiles d’ameublement et de décoration et à base de tissage artisanal, produit de bijouterie artisanale, etc.) - élaborer une stratégie de pénétration du marché mondial pour chaque famille de produits ciblée, basée sur l’amélioration de la qualité, l’étude des marchés pour l’identification des circuits commerciaux et impliquer les organisations professionnelles artisanales. 3. Quel appui spécifique (assistance technique) préconisez-vous pour le secteur? (20 minutes) 74 RESUME ANALYTIQUE DU RAAPORT DIAGNOSTIC PREPARE PAR LES CONSULTANTS DU CADRE INTEGRE 75 PREFACE Pour accélérer sa croissance et réduire la pauvreté, le Sénégal cherche à mieux s’intégrer dans l’économie mondiale en augmentant ses échanges commerciaux. Il suit ainsi le chemin tracé par d’autres pays en voie de développement qui ont réussi à tirer parti de la croissance rapide du commerce international. L’initiative prise par les ministres du commerce extérieur au cours de la réunion de l’organisation Mondiale du Commerce en 1996 à Singapour avait pour ambition d’aider les PMA dans cette direction, et de rendre plus efficace l’assistance technique en matière de commerce aux pays les moins avancés. Cette initiative est depuis lors connue sous le vocable de Cadre Intégré (CI). En réponse à une requête du gouvernement du Sénégal, une mission CI s’est rendue au Sénégal en février 2002. Le travail CI au Sénégal se déroule sous les auspices d’un Comité directeur, dont les membres comprennent des représentants des secteurs publics et privés, sous la présidence du Ministre des Petites et Moyennes Entreprises et du Commerce. La mission a rencontré le Premier Ministre, ainsi que des représentants de la plupart des agences dont le mandat couvre le commerce extérieur. Le Sénégal a déjà reçu un appui important de la communauté internationale pour la formulation de sa stratégie de commerce international et dans la mise en œuvre de projets qui l’ont aidé à améliorer sa performance en matière de commerce. Il faut noter tout particulièrement les analyses récentes du Centre du Commerce International (CCI), effectuées avec l’appui de l’Agence Canadienne pour le Développement International (ACDI), sur les potentialités d’exportation de certaines des principales productions et grappes d’exportation. Le plan d’action sectoriel du Sénégal reflète ses analyses, dont l’apport au présent document a aussi été essentiel. Le document du cadre intégré a pour ambition d’aider le gouvernement du Sénégal à identifier plus en détail des actions de politique commerciale qui pourront appuyer le programme qu’il s’est fixé dans son Document de Stratégie de Réduction de la Pauvreté (DSRP). Ce programme souligne la nécessité de promouvoir une croissance rapide et de mettre en place les politiques qui pourront améliorer de façon significative les indicateurs sociaux. Une intégration plus poussée du Sénégal dans l’économie mondiale constitue un élément clé de ce programme. Le rapport met également en relief l’assistance technique (AT) qui pourrait aider le gouvernement et le secteur privé du Sénégal à réaliser l’objectif d’une meilleure intégration dans l’économie mondiale. Une partie de l’assistance technique proposée est destinée à appuyer des activités en cours (par exemple, des programmes dans le secteur agricole), dont 76 l’amélioration ne requerra que des modifications mineures ou plus de fermeté dans la volonté politique. Une autre partie de cette assistance technique appuiera des activités qui s’écartent fort des politiques actuelles, comme le développement du secteur du commerce. RESUME DU RAPPORT Dans son récent document de stratégie de réduction de la pauvreté, le Gouvernement du Sénégal s’est assigné comme objectif pour la période de 2003 à 2005 de porter le taux de croissance du PIB à une moyenne annuelle de 7 à 8%, (pour la période 1995 à 2001, la moyenne avoisinait 5,3%), et de réduire le pourcentage des pauvres parmi sa population (pourcentage estimé à 54% de la population en 2001) d’au moins 15%. Les exportations pourraient apporter une contribution importante à la réalisation de ces objectifs, particulièrement au regard de leur manque de performance dans le passé. En effet, au cours de la dernière décennie (1990-2000), les exportations du Sénégal ont chuté de 2% par an en moyenne (en termes de dollars), alors que celles de l’Afrique Subsaharienne (ASS)1 enregistraient une hausse de 5%, et l’ensemble du monde, 6,5%. Cette performance maussade des exportations ne fait que continuer un déclin à long terme des exportations sénégalaises depuis 1960, à la fois en termes de leur contribution au PIB, et de leur part des exportations mondiales. En fait, au cours de la période 1996-2001, les exportations de biens et de services non-facteurs ont en fait eu une contribution négative à la croissance du PIB. La surévaluation du FCFA avant sa dévaluation de 50% en 1994 explique en partie la faiblesse de cette performance, car la performance du Sénégal était inférieure à celle des autres pays de la zone CFA au cours des cinq années qui ont précédé la dévaluation2. Depuis la dévaluation, les exportations du Sénégal se sont mieux comportées, et se compare plus favorablement qu’avant avec celles des autres pays de la zone CFA. Cependant, leur performance reste insuffisante lorsqu’on la compare à celles de la SSA et des exportations mondiales. Entre 1995 et 2000, la croissance moyenne des exportations annuelles était de près de 5% pour l’ensemble du monde (en termes de dollars), de 8% pour la SSA, alors qu’elle n’atteignait qu’à peine 3% pour le Sénégal et seulement 0,1% pour les autres pays de la zone CFA. Les chiffres donnés dans ce paragraphe et le suivant concernent l’Afrique subsaharienne à l’exception de l’Afrique du sud. 2 Les pays de la zone CFA sont ceux qui appartiennent à l’Union Economique et Monétaire d’Afrique de l’Ouest (Voir Encadré 1.1). 1 77 L’ampleur de la correction apportée au taux de change en 1994 a certainement amélioré la compétitivité du Sénégal. Le gain s’est dans une très large mesure maintenu, grâce à une inflation restée relativement basse (atteignant en moyenne 2,6% par an au cours de la période 1996-2000), comme le reflète la stabilité relative du taux de change effectif réel. La faiblesse de la performance des exportations sénégalaises n’a pas pour cause première un taux de change non concurrentiel, mais elle traduit surtout une concentration des exportations sur des produits pour lesquels la demande mondiale est en déclin. Les cinq principales exportations sénégalaises dans la classification tarifaire à huit chiffres du Système Harmonisé Mondial (SHM), à savoir le pétrole, l’huile végétale brute, l’acide phosphorique, le homard et les crevettes, dépassaient en effet 40% du total des exportations sénégalaises, ce qui est une mesure de leur concentration. Les produits du Sénégal n’ont pas fait preuve de beaucoup de dynamisme sur les marchés mondiaux. Cependant, au crédit du Sénégal, la plupart des exportations (environ 80%) dans la classification tarifaire à deux chiffres du SHM ont enregistré une croissance plus rapide que celle réalisée en moyenne pour ces produits sur les marchés mondiaux au cours de cette période. L’amélioration de la performance des exportations sénégalaises passe donc par une diversification de ses exportations pour inclure des produits pour lesquels la demande est potentiellement forte sur les marchés mondiaux. La faiblesse de la demande actuelle pourrait aussi résulter de contraintes pesant sur l’accès aux marchés, contraintes qui affectent non seulement le Sénégal mais aussi d’autres pays, avec pour résultat une faible croissance du commerce mondial pour ces produits. Des changements dans les préférences des consommateurs peuvent aussi expliquer la faiblesse de la demande mondiale. C’est le cas de l’huile d’arachide, une des principales exportations du Sénégal, de plus en plus remplacée par des huiles végétales sur les marchés mondiaux. Mais tout n’est pas maussade et il existe des signes encourageants de diversification des produits d’exportation au Sénégal. En effet, la part des exportations manufacturées non traditionnelles a doublé de 10 à 20% entre 1995 et 2000. Parmi les exportations non traditionnelles, les performances des cosmétiques, produits de parfumerie et savons ont été particulièrement brillantes, avec un décuplement de leur valeur en dollars, laquelle est passée d’environ 2 millions de dollars US en 1996 à environ 22 millions de dollars US en l’an 2000. L’investissement direct étranger (IDE) a joué un rôle moteur dans la croissance de ces exportations, démontrant ainsi combien il est important de se pencher sur les contraintes auxquelles est encore assujetti l’IDE dans le contexte du développement des exportations au Sénégal. La plus grande partie de cette augmentation des exportations non traditionnelles s’est dirigée vers les marchés africains, ce qui souligne l’importance pour le Sénégal de mettre également à l’agenda de ses politiques les questions de commerce régional. 78 Le Cadre intégré (CI) va aborder trois ensembles de facteurs qui ont obéré la diversification des exportations du Sénégal : (i) des facteurs nationaux qui affectent le développement des exportations du Sénégal ; (ii) des facteurs liés à des problèmes de politique commerciale de l’UEMOA ; et (iii) des facteurs externes au Sénégal qui ont restreint son accès aux marchés d’exportation. La prise en compte de ces facteurs permettra aussi de stimuler la croissance de biens et services ayant déjà un rôle important dans les exportations du Sénégal, mais susceptibles d’atteindre une croissance plus élevée ou de jouer un rôle important dans la réduction de la pauvreté. Ces biens et services, pour lesquels le gouvernement du Sénégal avait demandé une analyse plus poussée dans le cadre du CI, sont la pêche, l’agriculture, le tourisme, les textiles à base de coton et les vêtements. En réponse à cette requête, le CI a analysé chacun de ces secteurs en proposant des interventions spécifiques au niveau sectoriel dont les effets sont susceptibles de compléter ceux associés à la prise en compte des ensembles de facteurs mentionnés ci-dessus pour stimuler ces exportations. Facteurs nationaux qui affectent les exportations du Sénégal Les classements au niveau mondial établis par l’International Country Risk Guide (ICRG) et Transparency International, ainsi que et l’index de développement humain des Nations Unies indiquent que la performance du Sénégal en termes de perception de gouvernance et de certains indicateurs de capital social et humain se compare défavorablement à celle d’autres pays en voie de développement qui ont réussi la relance de leurs exportations. L’amélioration de ces classements de performance est un facteur important dans l’attraction de l’IDE, susceptible d’apporter une contribution majeure à l’intégration du Sénégal dans l’économie mondiale. Outre leurs effets stimulants sur la croissance des exportations, le renforcement de la gouvernance et l’amélioration des indicateurs de capital social et humain sont également essentiels pour le développement à long terme du Sénégal. Une enquête auprès de 200 firmes sénégalaises (dont 25% produisent pour l’exportation), effectuée au début de 2002 par le Foreign Investment Advisory Services de la Banque mondiale et par l’APIX, a mis en relief ce que les entreprises perçoivent comme les principales contraintes qui affectent leur fonctionnement et leur croissance. En tête de liste, on trouve l’accès au financement et les coûts élevés de celui-ci, suivis des barrières administratives à la création et au fonctionnement des entreprises, dont les plus importantes sont le raccordement aux grandes régies d’état, l’accès au terrain, le code du travail et les procédures douanières. 79 Le Plan d’action détaille des propositions susceptibles de porter remède à cette situation en : diminuant les coûts de financement des affaires ; améliorant l’environnement administratif pour les entreprises ; assurant l’accès à des services d’infrastructures offrant leurs services à des prix concurrentiels ; améliorant le fonctionnement du marché du travail ; rehaussant le niveau des compétences du réservoir de main d’œuvre ; améliorant les services de la justice ; et en améliorant la gestion des procédures d’importations et les procédures d’évaluation des douanes. Plusieurs de ces mesures sont importantes pour les investisseurs tant nationaux qu’étrangers. Ces mesures à caractère général, destinées à atténuer les contraintes à la création et au fonctionnement des entreprises, s’assortissent de mesures spécifiques que le gouvernement du Sénégal pourrait prendre pour développer ses exportations. Ainsi, le développement des exportations pourrait former la pierre angulaire de l’agenda de politiques du gouvernement du Sénégal. Ce dernier devrait aussi confectionner une stratégie de développement des exportations et consolider sous un seul toit (l’Agence de Promotion des Exportations proposée dans ce rapport) les fonctions exercées aujourd'hui par les différentes institutions ayant pour mandat la promotion des exportations, de façon à mieux tirer parti de leurs efforts. Il est également nécessaire d’améliorer la gestion des mécanismes d’importations hors taxes destinés à aider les exportateurs. On se référera au Plan d’action pour le détail des mesures proposées pour stimuler l’exportation. Politiques commerciales de l’UEMOA qui affectent les exportations du Sénégal Dans la seconde moitié de la décennie 1990 Le Sénégal a réalisé d’importants progrès en matière d’ouverture et de transparence de son régime commercial. En particulier, l’adoption du tarif extérieur commun (TEC) de l’UEMOA en 1999 a permis de simplifier la structure tarifaire du Sénégal et à réduire les tarifs. Il y a aujourd'hui quatre taux tarifaires au titre du TEC : 0% pour les biens d’équipement, etc., qui ne sont pas produits localement ; 5% pour les matières premières ; 10% pour les produits intermédiaires ; et 20% pour les produits de consommation. En 2001, le régime commercial du Sénégal se caractérisait comme suit : des tarifs moyens de 14% (semblables à la moyenne pratiquée par d’autres pays en voie de développement, mais considérablement plus bas que la moyenne des pays de la SSA) ; une dispersion des tarifs de l’ordre de 7% ; des pics tarifaires de 42% (plus élevés que les tarifs maximums au titre du TEC à cause de surtaxes à l’importation pour environ une douzaine de produits) ; les impôts sur le commerce international constituant 22% des recettes du gouvernement ; 80 pas de quota d’importations ou de licences ; pas de taxes ou de subventions à l’exportation ; et une durée moyenne d’une semaine pour les formalités de dédouanement. Ces progrès importants dans l’amélioration de son régime commercial devraient encourager le Sénégal à pousser plus avant sa libéralisation à long terme dans le cadre de l’UEMOA. En particulier, une correction apportée à la progressivité des droits de douane pourrait avoir des effets bénéfiques sur les industries alimentaires et du textile, dont le potentiel de développement est prometteur, en les obligeant à devenir plus efficaces. Bien que le TEC soit aujourd'hui en vigueur dans l’ensemble de l’UEMOA, on est encore loin d’avoir au sein de l’UEMOA une zone de libre échange. En effet, des règles d’origine compliquées et arbitraires empêchent les membres de l’UEMOA de bénéficier de tarifs préférentiels internes à l’UEMOA. L’Union a pris des mesures pour corriger ce problème en introduisant un meilleur système de règles d’origine inspiré des meilleures pratiques en la matière : la règle d’origine sera satisfaite pour autant que la classification tarifaire à 4 chiffres du SHM des produits entrant dans la fabrication du produit final soit différente de celle de ce dernier. Malgré ses mérites, ce système pourrait mettre à rude épreuve la capacité administrative du pays. Une meilleure option consisterait à s’efforcer de mettre en place une véritable zone de libre échange, c’est-à-dire une union douanière entre les différents membres de l’UEMOA. Le Plan d’action contient des propositions détaillées en matière de politique commerciale du Sénégal. Tout en renforçant l’UEMOA, il est important que les autorités sénégalaises suivent de près les initiatives d’intégration avec la CEDEAO, des initiatives qui font suite aux déclarations des chefs d’états des différents pays de l’UMEOA et de la CEDEAO. Accès aux marchés L’ensemble des exportations sénégalaises est soumis à des contraintes relativement sévères tant dans les pays en développement que dans les pays développés. Au niveau des pays développés, les exportateurs sénégalais sont confrontés à des barrières tarifaires et non tarifaires sur les marchés du QUAD (Canada, Etats-Unis, Japon et Union européenne). Les normes très strictes imposées par les pays importateurs constituent la principale barrière non tarifaire. Par exemple, malgré un potentiel important pour l’exportation de fruits et légumes, le Sénégal rencontre d’énormes difficultés à pénétrer le marché américain à cause des exigences américaines en matière de fumigation de ces produits à l’importation. 81 Bien que les tarifs moyens du QUAD soient bas, les pics tarifaires (par exemple 88% sur le tabac aux Etats-Unis, 65% sur les préparations de foie au Canada, et 40% sur la viande bovine désossée au Japon) ont découragé les exportations sénégalaises pour ces différents produits dans les pays du QUAD, malgré des régimes préférentiels (par exemple les préférences accordées aux pays les moins avancés (PMA) et le régime accordé au titre de l’African Growth and Opportunity Act (AGOA)). Dans certains cas, même lorsque les préférences commerciales ont eu pour effet de réduire de façon substantielle les tarifs (jusqu’à un tarif nul), des règles d’origine complexes et coûteuses auraient empêché le Sénégal de tirer parti du régime préférentiel. Celles-ci empêchent la plupart des pays – en particulier les pays à faible revenu, dont la capacité administrative est réduite –de bénéficier de régimes préférentiels accordés par l’Union européenne. Il est par conséquent probable que le Sénégal ne retire que peu de bénéfices de l’accord « Tout sauf les armes » (TSA) de l’Union européenne pour les mêmes raisons, bien qu’il soit encore trop tôt pour avoir des données nécessaires à le prouver formellement. Finalement, dans certains cas, le Sénégal n’est pas exportateur des produits jouissant d’un régime préférentiel. En 2001, aucune des exportations sénégalaises aux Etats-Unis n’a pu bénéficier de l’AGOA et seules des exportations pour une valeur de 0,5 million de dollars US (soit environ 0,7% de ses exportations totales) ont pu pénétrer le marché américain au titre du régime PMA. Le Sénégal devra aborder les questions relatives à l’accès aux marchés des pays développés et en voie de développement dans le cadre de négociations multinationales et régionales. Il aura par conséquent à renforcer sa capacité de mener de telles négociations internationales. Il aura également besoin d’assistance technique en matière de normalisation. Des mesures détaillées pour aborder ces différents problèmes sont également contenues dans le Plan d’action. Interventions sectorielles spécifiques Le gouvernement du Sénégal a choisi d’analyser au titre du CI quatre secteurs de concentration. Ces secteurs sont : (i) déjà importants pour les exportations sénégalaises (poisson) ; ou (ii)présentent un potentiel qui n’est pas encore pleinement exploité et pourrait être important particulièrement pour la réduction de la pauvreté (agriculture) ; ou (iii)pourraient avoir une bien meilleure performance au vu d’une demande mondiale en croissance (tourisme) ; ou (iv)présentent un bon potentiel du fait des richesses naturelles du Sénégal et au vu des opportunités de marchés fournies par les régimes préférentiels (textiles de coton et habillement). Ces différentes opportunités sont discutées cidessous : 82 La Pêche Bien que le secteur halieutique ne compte que pour de 2% du PIB, les exportations de poissons et les préparations à base de poissons forment la plus grande catégorie d’exportation au Sénégal, représentant 38% des exportations totales en 2000. Le secteur est également important parce qu’il permet d’absorber une main d’œuvre provenant de l’agriculture, un secteur où la pauvreté est particulièrement sévère (environ 70% des pauvres habitent en zones rurales). La question centrale pour ce secteur est l’épuisement des stocks halieutiques. Si aucune correction n’est apportée, on pourrait voir s’effondrer une grande partie de l’industrie à vocation d’exportation au cours des quelques prochaines années. La cause profonde de cette crise est l’absence d’une réglementation en matière de pêche dans une situation où la capacité de pêche dépasse les ressources halieutiques disponibles. Les réformes de ce secteur auront à se concentrer sur l’allocation des futures prises. De façon spécifique, la stratégie aura à assurer la régénération des stocks halieutiques et à déterminer leur allocation entre les chalutiers industriels locaux, les chalutiers battant pavillon étranger et la flotte artisanale. Cette allocation des prises devra prendre en considération l’impact de chacun de ces groupes sur les ressources halieutiques (notamment sur les juvéniles), l’économie relative de chaque type d’opérations, les questions d’emploi, la valeur ajoutée ainsi créée et les demandes du marché mondial et de l’industrie locale de transformation. Le Sénégal pourrait tirer des bénéfices de l’expérience d’autres pays qui dépendent également de façon importante de leurs ressources halieutiques et ont su apporter à des problèmes semblables des solutions réussies. La solution passera par une prise de responsabilité du secteur public pour la mise en place d’un plan de gestion efficace des ressources halieutiques de telle façon à ce que : (i) il n’y ait pas un accès aux ressources halieutiques qui soit libre et non limité ; (ii) il y ait réduction des efforts de pêche ; et (iii) il y ait compensation de ceux auxquels l’accès à ces ressources aura été refusé. L’application de tels principes au Sénégal exigera que : (i) les questions sectorielles reçoivent la priorité dans l’agenda des politiques ; et (ii) que les rôles des secteurs privés et publics soient pris en considération dans la préparation d’un programme de développement cohérent pour le secteur. Des mesures détaillées se trouvent dans le Plan d’action. 83 Agriculture En 2000, l’agriculture a représenté 21% des exportations3 et 17% du PIB. Cependant, ces chiffres masquent l’importance de l’agriculture dans la vie socio-économique du Sénégal. Environ 70% de la main d’œuvre nationale travaille dans le secteur agricole, et pour la grande majorité des ménages ruraux, l’agriculture représente la principale activité et source de revenus. De plus, comme nous l’avons déjà mentionné, environ 70% des pauvres vivent en zones rurales. Les exportations agricoles du Sénégal ont augmenté de près de 8% par an au cours des années 1980, pour culminer à 219 millions de dollars US en 1990. Depuis lors, elles ont chuté de façon importante et quasi-constante, de sorte que, en 2000, leur total ne se montait qu’à 146 millions de dollars US, soit environ 2/3 du total qu’elles avaient atteint 10 ans auparavant. Le secteur de l’arachide est responsable de plus de la moitié de ce déclin. En effet, le volume des exportations d’arachides de bouche pour la confiserie (dont la valeur est relativement élevée) a considérablement chuté, tout comme le volume et la valeur unitaire des exportations d’huile d’arachide (à la suite du déclin des prix internationaux). Cependant, les exportations agricoles du Sénégal peuvent se redresser dans le moyen terme, car les fruits et légumes frais offrent des potentialités importantes en termes de croissance. Ces exportations ont augmenté de 41% en volume entre 1998 et 2001, et environ de 7% par an en termes de dollars, un taux nettement supérieur à celui des exportations totales (ces dernières n’atteignant en moyenne que 0,4% par an entre 1997 et 2000). Le dynamisme nouvel observé dans ce secteur est en partie le résultat d’interventions « catalytiques » au titre du Projet de promotion des exportations agricoles (PPEA) de la Banque mondiale, complété par un regain d’intérêt de plusieurs compagnies internationales pour des investissements dans la chaîne d’approvisionnement du Sénégal. Malgré leur bonne performance, les exportations de fruits et légumes n’ont représenté que 1% des exportations totales en 2000 à cause de la faiblesse des niveaux initiaux de production. L’accélération de la croissance de ces exportations demandera de : (i) Réduire les obstacles d’infrastructure et de développer une chaîne de froid ; (ii) mettre en place un système de gestion de qualité totale et se plier à de nouvelles normes de production et de transformation ; (iii) diversifier les zones de production au-delà de la zone de Niayes ; et (iv) améliorer les capacités de gestion au sein du secteur et les services d’appui spécialisé aux entreprises. La source de ces données sur la part des exportations totales d’agriculture est la FAO. Les données de la FAO pour les exportations de certains produits agricoles diffèrent des données produites par le Département de la statistique du Sénégal). 3 84 Dans le sous-secteur de l’arachide, qui domine l’agriculture sénégalaise, il y très peu de perspectives de croissance pour les exportations d’huile d’arachide, à cause de la stagnation qui prévaut sur un marché mondial confronté à une concurrence croissante d’huiles végétales moins onéreuses. Cependant, les perspectives de marché sont nettement meilleures pour une expansion des exportations nationales d’arachide de bouche pour la confiserie, pour lesquelles le profit réalisé par les planteurs pourrait aussi être substantiellement plus élevé. L’augmentation des exportations agricoles du Sénégal d’arachide de bouche demandera la mise en place d’un cadre incitatif plus attractif (en fait, une politique de prix modulée par le marché) et des semences de meilleure qualité. A moyen terme, il existe également des opportunités de croissance, mais plus modestes, pour d’autres exportations agricoles, telles le coton, y compris un coton à fibres longues de haute qualité cultivé sous irrigation, bien que les prix internationaux du coton resteront probablement à des niveaux historiquement bas à court terme à cause d’un surplus global structurel et du subventionnement élevé de la production dans plusieurs pays importants. Des mesures spécifiques pour aborder les contraintes de croissance des exportations agricoles en général, et des exportations de fruits et légumes, d’arachide de bouche et de coton en particulier, se trouvent dans le Plan d’action. Tourisme En 2002, les recettes du tourisme représentaient environ 3,6% du PIB du Sénégal, soit le double de celles réalisées par les exportations d’arachide et environ 60% de celles réalisées par les exportations halieutiques. L’emploi dans le secteur est estimé à 12.000 personnes de façon directe et 25.000 de façon indirecte, représentant ainsi 14% de tous les emplois rémunérés dans le pays. Vu la variété des patrimoines naturels et culturels qui donnent du Sénégal un avantage comparatif par rapport à d’autres destinations, son industrie touristique est susceptible de faire beaucoup mieux qu’elle n’a fait jusqu’ici. Entre 1975 et 1997, le Sénégal a chuté de la 7ème place dans le classement de l’OMT à la 16ème place des 20 principales destinations touristiques en Afrique, impliquant ainsi une perte de la part de marché des destinations sénégalaises au profit d’autres destinations africaines. Il est également probable qu’on observe une accélération plus grande de la demande dans l’industrie touristique du Sénégal : En effet, les projections de la Banque mondiale montrent une croissance plus rapide pour le tourisme que pour les exportations de marchandises au cours de la période 2000 à 2004 (9% par an contre 6%). 85 Enfin, d’autres facteurs plaident également en faveur de la destination « Sénégal », tel son image positive à l’étranger, sa proximité géographique de l’Europe et des Etats Unis (il est plus proche des Etats-Unis que les autres destinations africaines), mais aussi le regain d’intérêt et d’attention pour le secteur de la part des principaux responsables de politiques. Les faiblesses actuelles de ce secteur comprennent sa dépendance excessive d’un tourisme saisonnier de plage, des stratégies de commercialisation inadéquates, un accès difficile à la terre pour les investisseurs potentiels, et une quasi-absence de tout dialogue entre les secteurs public et privé. L’excessive modicité des investissements au cours des années récentes a entraîné un vieillissement de l’infrastructure touristique sénégalaise qui est en passe de devenir moins attirante que celle offerte par d’autres destinations. Finalement, le tourisme sénégalais tire mal parti des actifs culturels du pays. Le Sénégal a besoin d’une stratégie bien formulée pour un développement du secteur touristique qui respecte ses actifs culturels et son environnement. Pour donner à cette formulation la haute priorité dont elle a besoin, une commission présidentielle pourrait être créée avec pour mandat de développer et de présenter une stratégie selon un calendrier bien précis. Il serait préférable de laisser la promotion du tourisme à « l’Office du tourisme », une institution mixte publique et privée qui pourrait être le partenaire du secteur public dans la discussion de cette stratégie. Le Maroc et la France ont tous deux utilisé cette approche avec succès. En ce qui concerne l’accès au terrain qui reste un problème majeur pour les nouveaux investissements dans le secteur, cette question devra également être abordée avec une certaine urgence. Les détails de ces mesures et d’autres susceptibles d’exploiter davantage le potentiel du secteur touristique sont fournis dans le Plan d’action. Textiles et vêtements En 2002, les textiles de coton et l’habillement ne représentaient que 1,5% des exportations totales. La faiblesse de la contribution actuelle des textiles en coton aux exportations totales ne doit pas cacher les atouts importants dont ils disposent en tant que sources de croissance pour les exportations. Tout d’abord, le Sénégal se prête naturellement bien à la production d’un coton de qualité. Il possède des compétences techniques importantes dans le secteur textile, et ses nombreux artisans et tailleurs dans le secteur de l’habillement ont fait preuve de créativité et de talents remarquables. Deuxièmement, le régime préférentiel dont joui le Sénégal au titre de l’Accord MultiFibres (AMF) de l’AGOA et du programme TSA représente un autre avantage. Il reste au Sénégal de démontrer qu’il peut tirer parti d’une courte fenêtre d’opportunité avant que l’AMF n’expire et avant que l’AGOA ne devienne plus restrictif. 86 Comme d’autres pays cotonniers dans la région, le Sénégal n’a pas su établir un secteur textile concurrentiel. Il n’a pas su également émuler le succès rencontré par d’autres pays en voie de développement dans ce secteur en recourrant à la sous-traitance dans le secteur de l’habillement. Les équipements obsolètes, la mauvaise gestion et la main d’œuvre excessive ont fortement affaibli l'efficacité du secteur, et vont demander des efforts de restructuration substantiels et de nouveaux investissements pour redresser la situation. Les IDF (Investissements Directs Etrangers) pourraient avoir une contribution importante dans ce domaine. Le secteur souffre également des mêmes contraintes qui affectent d’autres secteurs de l’économie : (i) approvisionnement irrégulier et onéreux en électricité ; (ii) Crédit difficile et onéreux ; et (iii) approvisionnement hors taxes des intrants difficile et coûteux. Par conséquent, les mesures proposées pour atténuer l’effet de ces contraintes sur le fonctionnement et la croissance des entreprises dans le Plan d’action s’appliquent également à ce secteur. En plus de ces mesures génériques, le Plan d’action présente également des mesures spécifiques pour le développement du secteur textile et habillement. Plan d’action Le Plan d’action présenté à la suite de ce résumé analytique résume, en les assortissant d’un calendrier, les principales recommandations de politiques et les besoins en assistance technique contenus dans ce rapport. Plusieurs de ces besoins d’assistance technique pourraient être financés par les programmes déjà en place (par exemple émanant de l’UE) mais d’autres nécessiteront des nouvelles initiatives de la part des bailleurs de fonds. Le contexte de ces propositions est détaillé à la fois dans le corps principal du rapport, le volume 1, ainsi que dans le volume 2 qui l’accompagne et qui contient les documents d’appui ayant servi à la préparation du rapport. Actions prioritaires La formulation d’une stratégie solide pour le développement des exportations est un travail de longue haleine. Elle va demander de faire naître un consensus sur une vision bien définie et sur une stratégie, d’articuler des priorités et d’identifier des responsables pour chacune des composantes de cette stratégie. Tout ceci prend du temps. Cependant, les cibles de croissance et de réduction de la pauvreté du gouvernement du Sénégal imposent l’obtention rapide de résultats. Les mesures qui suivent, tirées du plan d’action, n’exigent pas de longs préalables pour leur mise en œuvre qui pourrait se faire aussitôt que possible. 87 Elles ont été choisies à cause de leur capacité d’obtenir des résultats rapides ou à cause de l’urgence de les mettre en oeuvre. En parallèle avec leur mise en oeuvre, le travail sur les autres problèmes identifiés dans le rapport et dans le Plan d’action peut également être commencé, car ces mesures aussi vont demander la recherche d’un consensus et l’analyse de différentes approches. Par exemple, il faudra rechercher une approche pragmatique pour améliorer l’accès au terrain dans le secteur du tourisme et à la terre dans celui de l’agriculture. Actions immédiates Les politiques destinées aux secteurs tourisme et pêche doivent recevoir une attention prioritaire, pour économiser de l’énergie politique et obtenir le temps de mettre en place le reste de la stratégie. Certaines de ces politiques peuvent être mises en œuvre rapidement car elles ne demandent aucune mesure qui pourrait susciter des controverses. Elles sont fondées également sur des programmes en cours, et par conséquent, n’obligeront pas à puiser dans un capital politique limité. Ci-dessous, nous avons décrit certaines des principales mesures de politique qui pourraient constituer un programme d’action prioritaire. Celles-ci ont été choisies à cause de leur opportunité et de leur degré d’urgence. Problèmes de politique commerciale - Négocier avec les membres de l’UEMOA la création d’une vraie zone intra régionale de libre échange au cours des quelques prochaines années. - Se joindre à d’autres pays auxquels l’Union européenne a octroyé l’accord TSA (tout sauf les armes) pour négocier une simplification des règles d’origine. - Se joindre à d’autres PMA pour négocier avec le Canada, le Japon et les Etats Unis un régime préférentiel similaire à celui de TSA et obtenir ainsi un accès hors taxes pour la totalité des produits. - Rendre pleinement opérationnel le Comité de Négociations Commerciales Internationales de façon à refléter de façon complète les vues du secteur privé dans l’agenda de négociations du gouvernement du Sénégal et dans ses demandes en matière d’assistance technique. - Commencer le processus de création de l’Agence de Promotion des Exportations (APE) qui consolidera les fonctions des différentes organisations existantes pour la promotion des exportations de façon à maximiser leur impact, éviter une dispersion des efforts, et économiser les coûts administratifs et la capacité de ressources humaines. 88 Dans le secteur du tourisme - Définir les modalités institutionnelles qui auront pour résultat la préparation et l’adoption d’une stratégie de développement du tourisme. - Rechercher les conseils de professionnels pour la création de l’Office du Tourisme. - Renforcer le Ministère du Tourisme. - Commencer le processus d’établissement et d’exécution de plans de développement régionaux (basés sur les plans d’aménagement du territoire mais les dépassant en matière d’exécution). Un projet envisagé par la Banque mondiale pourrait appuyer ce processus. Dans le secteur de la pêche - Créer une Commission Présidentielle (CP) pour préparer la réforme institutionnelle recommandée, y compris la mise en œuvre d’une Agence de Réglementation de la Pêche, et pour prendre les mesures nécessaires au gel immédiat du nombre de navires pêchant dans les eaux sénégalaises. Une telle action pourrait être relativement sans douleur et préparer le terrain pour un système de licences avec redevances pour l’accès aux ressources halieutiques. Comme la plupart des mesures d’ajustement et d’accompagnement dans le secteur de la pêche auront un coût monétaire, la CP recherchera immédiatement des bailleurs de fonds potentiels, en expliquant la raison d’être de cette stratégie et en demandant dans un premier temps de l’assistance technique et ensuite un appui budgétaire. - La CP préparera une stratégie des communications professionnelles de façon à présenter au public les raisons de cette stratégie sectorielle. 89