Les flèches de la musique 2010 Hûmaa Guéé Hnamus
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Les flèches de la musique 2010 Hûmaa Guéé Hnamus
Le magazine des musiques de Nouvelle-Calédonie du 15 décembre 2010 au 15 février 2011 N°12 Les flèches de la musique 2010 Hûmaa Guéé Hnamus Djazwid Tevita Sumaele Ybal Khan Joelle Hirep Tim Sameke EXPORT Laureats flèches Sumaele S i on se penche un petit instant sur cette année 2010, il s’en sont passées des choses, bonnes et moins bonnes. Nous ne pouvons pas zapper notre quotidien où la vie chère nous étrangle un peu plus cha que jour et les discours qui nous promettent le contraire auraient tendance à nous étouffer par leur longueur. L’actualité politique aussi nous intrigue et je dirai même l’avenir de notre pays et c’est bien normal. De toute façon rien ne sera plus comme hier, et il est important que le meilleur soit retenu. Tout cela influe sur nos créateurs. La musique n’est pas qu’une belle confiture qui agrémente mais aussi et surtout une épice qui doit relever le goût. Dans ce flot de musique incessant (et tant mieux pour le secteur), prenons le temps de s’écouter et nous, les artistes, veillons à bien dire et bien se faire comprendre afin de faire avancer quelque peu le débat. La musique a posé aussi ses pierres. On constate une augmentation des concerts et une meilleure diffusion média. Comme quoi la musique est porteuse et devient un support très intéressant même pour certaines entreprises. On ne va surtout pas se plaindre, au contraire. La télé a mis les bouchés doubles cette année, certainement avec l’arrivée de la TNT. Du coup, nous avons eu une meilleure visibilité pour les artistes. « Une chanson = un visage », c’est tout de même mieux pour celui qui écoute. Savoir qui est derrière une création, ça relève même du respect. Les Flèches de la Musique 2010 ont récompensé le meilleur de la production discographique de cette année. On notera une nouvelle catégorie avec le meilleur clip. Une superbe soirée qui s’est déroulée au Centre Culturel Tjibaou dans la salle Sisia. Des trophée signés Paula Boa et Adje que l’on remercie au passage. Une soirée filmée et diffusée par NC 1ere qui faisait son retour à nos cotés. Nous profitons d’ailleurs du passage à la TNT pour interpeller l’unique chaine de Télé, et de lui demander de défendre notre patrimoine musical face à l’offre internationale du bouquet public et des chaines « parabolées ». L’occasion aussi de souligner ces 50 albums produits cette année. Cela démontre la bonne santé de la production locale. N’hésitez donc pas à découvrir ces albums lauréats. Voilà, à l’aube des fêtes, il s’agit pour chacun de s’arrêter un moment, de ralentir notre course, de couper l’ordinateur et de faire un bilan de ces 12 mois. Ce qui a fonctionné et revoir ce qui n’a pas marché. Les bilans ne se font jamais seuls car nos défauts sont souvent dans les yeux des autres. L’équipe d’Endemix remercie tous les lecteurs pour votre fidélité et votre soutien aux artistes du Pays. Nous vous souhaitons de bonnes fêtes et une bonne année 2011. Attention sur les routes et au chocolat, car on se donne rendez-vous l’année prochaine. Bonne lecture. Oleti Au niveau de l’export, plus d’une quinzaine de projets sont sortis du territoire. La musique se fait connaître doucement à l’extérieur où les places sont chères. Il faut donc apprendre très vite comment se faire une petite place. Des structures de management s’installent et c’est tant mieux car il appartient aux artistes d’aller au « combat les premiers ». Les concerts à l’étranger aboutissent en général si la prestation est excellente à de nouveaux projets. Celenod, de Maré par exemple qui commence à tisser un réseau du côté de la région Bretonne. Ykson grâce à sa prestation au Dreaming en mai est programmé au fameux Woodford Festival Brisbane en Janvier. L’artiste prend conscience peu à peu qu’il ne s’agit plus d’un loisir mais d’un véritable boulot où des sacrifices sont demandés. Donc après la sortie de l’album, Messieurs, au boulot sur la scène et donnons le meilleur pour que ces concerts soient inoubliables. Jean Marc Ventoume Directeur de publication Newzik ( Pages 6•7 ) Dossier ( Pages 4•5 ) EXPORT : Carnets de route musicaux ( Pages 8•13 ) Portraits Les flêches de la musique 2010 Hûmaa Guéé Hnamus Djazwid Tevita Sumaele Ybal Khan Joelle Hirep Tim Sameke Agenda & Dans les bacs ( Page 14 ) En Posters En couverture : Paul Wamo lors de la ceremonie des Fleches de la Musique 2010 On a oublié de vous dire… ( Page 15 ) Endemix est l’espace d’expression des artistes mais aussi de ses lecteurs. Pour réagir, proposer, partager, écrivez-nous à [email protected] ou à l’adresse suivante : Poemart, 27 Bd de Sébastopol 98800 Nouméa • Tel. : 28.20.74 (ligne directe) / 76.39.25 (Publicité). Retrouvez Endemix sur son blog endemix.org avec en bonus des playlists, news et actualités musicales. Endemix est la revue trimestrielle et gratuite d’actualité des musiques de Nouvelle-Calédonie éditée par le POEMART. Directeur de Publication : Jean-Marc Ventoume • Rédaction : Virginie Dabout/VDConseil • Maquette et réalisation : Piko Studio • Photographies : Eric Dell’Erba Impression : Artypo - Tirage : 20 000 ex. Le poemart Pôle Export de la Musique et des Arts de Nouvelle-Calédonie - est une association à but non lucratif créée en décembre 2007. Le Poemart a pour mission de promouvoir la création musicale locale à l’intérieur et à l’extérieur du territoire en accompagnant collectivement les artistes et en mettant à leur disposition des outils et un réseau-ressources local et international. Le Poemart est financé conjointement par la Nouvelle-Calédonie et la SACENC. www.poemart.net De même, la forte augmentation du nombre de clip cette année a donné lieu à une nouvelle catégorie pour cette édition 2010. (voir les lauréats page 8). LE BUA de Lifou CHRONIQUES D’ICI... Le Bua est une danse traditionnelle de Lifou. Longtemps interdite par les missionnaires, elle a su subsister dans l’ensemble des districts de l’ile. 4 5 C’est une danse de préparation des guerriers avant leur départ au combat. Exclusivement masculine, elle enseigne aux jeunes, l’art de la guerre. Les danseurs arborent des peintures noires (ou noires et blanches) sur le visage et le haut du corps et portent des casse-têtes. C’est une danse en rond où les protagonistes sont généralement scindés en deux groupes ; placés en colonnes, ils dansent et suivent le premier danseur qui agit en tant que « chef de guerre ». Les musiciens sont, eux, situés au centre du cercle et lancent le départ de la danse. Les danseurs tapent alors le sol de leurs pieds afin de faire trembler la terre. Ce sont les deux danseurs principaux qui ensuite crient les séquences de danse à exécuter : attaque, défense, hommage au grand chef,… L’instrument de musique utilisé est un tronc d’arbre creux, une caisse frappée avec un bâton par les chanteurs. Le rythme est très rapide et les paroles des chants ne sont plus comprises aujourd’hui tant leur création est ancienne. Elle est pourtant aujourd’hui une des danses les plus vivantes des Iles Loyautés et dont la connaissance est encore entière. • Actus studios : Chez Alizé, de nombreuses sorties sont attendues en cette fin d’année : celui de ASHKA de Hienghène (Traditionnel et électrique), après 10 ans d’absence, le groupe Tamarii no te fenua (musique tahitienne) revient avec un 4ème album. Suivront ensuite l’album de Jean-Paul, ancien du groupe Ambiance souvenir du nord. Chez Mangrove, trois sorties majeures auront lieu en décembre avec celles de Vamaley, de Sadro (Maré) et le DVD des 20 ans de Mangrove, avec le concert de clôture du festival des Arts mélanésiens. • Actus export : Michel Benebig se rendra aux Etats-Unis en janvier prochain et notamment à Los Angeles et San Francisco. Celenod passera quant à lui le mois de décembre en métropole avec une tournée en Bretagne et un concert le 7 décembre au Jardin des Plantes à Paris. Ykson quant à lui, est programmé au grand festival de Brisbane de fin d’année, le Woodford Folk Festival, il y retrouvera entre autres, Blue King Brown, The Cat Empire ou encore That 1 Guy. Tyssia s’envolera elle, pour la Nouvelle-Zélande pour deux concerts à Taupo dans le cadre du jumelage avec la ville de Nouméa. • Bilan des festivals 2010 : Le festival Akawan-Wenekuka fidélise son public à Xodre-Lifou et a réuni cette année plus de 3500 spectateurs. De son côté le festival Femmes Funk Family, amputé de son village du Nord a tout de même fait danser quelques 8500 personnes cette année. Quand au Gypsy Jazz Festival, la soirée au centre Tjibaou avec Sanseverino a totalisé 3000 personnes. • Les Flèches de la Musique 2010 viennent de se dérouler et sont déjà pleines d’enseignements. Ainsi on peut noter une nette augmentation des productions musicales avec plus de 50 albums déclarés à la SACENC cette année (contre 44 en 2009). Parmi cette cinquantaine d’albums, plus de 30 sont le fruit d’autoproductions d’artistes. • Celenod et le Poemart étaient présents au dernier Australasian Music Expo de Melbourne, réunissant plus de 400 professionnels venus du monde entier (programmateurs, tourneurs, labels…). Celenod a partagé l’affiche, avec succès, avec des artistes tels que Femi Kuti (le fils de Fela) ou encore les américains de Groundation. ... ET D’AILLEURS • Aux tous derniers trophées musicaux australiens, c’est l’artiste Dan Sultan qui a raflé les récompenses d’artiste masculin de l’année et de meilleur album blues et roots, devant John Butler Trio ou encore Jeff Lang. C’est la seconde fois qu’un artiste aborigène reçoit cette distinction, après Gurrumul. • Pour les fans de Danakil : le prochain album est attendu pour Mars 2011 ; une grande tournée devrait suivre avec, bonus du groupe à ses fans pour les remercier du soutien, l’album offert à l’entrée du concert. • Loi Hadopi : après les mesures répressives, la valorisation des bonnes pratiques. En effet, un label vient d’être lancé garantissant au consommateur la légalité des services en ligne de téléchargement ; il est attribué pour une durée de 1 an (www.hadopi.fr). • Australie : Un nouveau label est né, dédié aux artistes mélanésiens sous la direction de l’artiste David Bridie et de sa fondation Wantok, 2 premiers albums viennent de sortir : celui de Georges Telek (PNG) et de Franck Yamma (Aus.). • Métropole : une anthologie des musiques traditionnelles vient de sortir : 10 CD, 300 morceaux où la Nouvelle-Calédonie a trouvé tout naturellement sa place dans le CD n°9. Par Guillaume Veillet, Editions Frémeaux. CA BOUGE ! • La SACENC accueille un nouveau délégué chargé des relations sociétaires, Alexandre Laberibe-Maridas suite à la nomination d’Evariste Wayaridri à la direction générale. • Hip Hop : la scène du Pacifique se structure afin de se faire une place sur le paysage hip hop mondial. Artistes néozélandais, australiens et bientôt calédoniens montent leur réseau afin d’échanger informations, scènes et opportunités de visibilité. Le tout devrait se concrétiser en juin 2012 lors d’un mini-festival à Brisbane en parallèle du festival The Dreaming. A suivre ! • Centre Tjibaou : la responsabilité du département spectacles est actuellement vacante suite au départ de Diane-Lise Da Ros. La nomination du futur directeur devrait avoir lieu avant la fin de l’année. • Hip Hop2 : un nouveau mouvement musical est né à Chicago. Trente ans après la House arrive le Juke, mélange de hip hop et d’électro, de rythmes rapides et lancinants, créé pour animer les battles de la ville. On nous promet l’explosion de son DJ leader, DJ Nate pour 2011. • La Cité de la Musique lance sa WebTV sur www.citedelamusiquelive.tv. Au programme, les enregistrements de ses concerts tout au long de l’année ; A noter également, une exposition dédiée à Brassens (à partir du 15 mars prochain) et pendant les fêtes une belle expo sur « Lenine, Staline et la musique ». • La musique de Nouvelle-Calédonie à l’honneur sur les écrans de France O le 11 février prochain avec la diffusion du concert de l’émission « Musiques du Monde » (France Musique) enregistré au Jardin des Plantes. C’est Celenod qui représentera la musique du pays dans une prestation réalisée le 7 décembre dernier. A noter qu’une diffusion en simultané est prévue sur France Musique. ZOOM SUR LA COUNTRY DU CAILLOU. 2 albums nominés cette année en country si on compte l’album de chanson broussarde de Pat Fouques, la country locale se fait une petite place dans notre paysage musical. Son représentant, Jean Luc Leroux, a d’ores et déjà sorti deux albums en deux ans et repart en fin d’année à Nashville pour enregistrer le troisième ! Un single comme un avant-gout, La lune Noire, vient tout juste de sortir. Ce passionné, outre le fait d’être un joueur de mandoline émérite, anime chaque semaine depuis cinq ans, l’émission « Route 66 » sur RRB (samedi à 16h45 et dimanche à 10h). Si vous souhaitez tout savoir sur le blue grass et écouter de la mandoline country, suivez Jean Luc ! COUPS DE COEUR ! Internationaux Dan Sultan Get out while you can Du rock très acoustique, une voix de velours, on surnomme cet artiste australien, le « Black Elvis ». A découvrir ou à redécouvrir pour ceux qui ont aimé l’excellent premier album, « Homemade biscuits ». LADI6 The libération of On a pu la découvrir lors du dernier festival Femmes Funk, voici son deuxième album dont elle a offert quelques exclus sur nos scènes. Pour découvrir un hip hop féminin et nzed de haute volée. Mademoiselle K Jouer dehors Un 3ème album à paraître en janvier 2011 dans la veine du premier avec un rock qui tapote le cerveau d’abord et sort la massue ensuite, la technique marche toujours ! Vive le rock, vive Mademoiselle K ! Zaya Sa douce voix a su conquérir le public du Trophée des Jeunes artistes du CNC qu’elle a remporté pour le nord (avec son groupe Macauza3), celui de Femmes Funk ou encore du dernier festival Nomad. Elle s’appelle Zaya, est originaire de Koné, est lycéenne, et elle compose et écrit ses chansons armée de sa guitare. Une jeune artiste à surveiller tant elle est prometteuse. La playlist de Zool • MIKE OLDFIELD 5 miles out • METALLICA Black album, Master of puppets • QUEENS OF THE STONE EDGE Songs for deaf • SEPULTURA Roots • SNOT Get some • PANTHERA Cowboys from hell, A great southern trend kill • GUNS AND ROSES Apetite for destruction • HENDRIX Axxis build love • TOOL Aenima, 10 000 days • GENESIS Seconds out • A PERFECT CIRCLE Mer de noms • FACE NO MORE The real thing EXPORT S’EXPORTER, LES RÈGLES À RESPECTER Photo Eric Dell’Erba Carnets de route musicaux Parlez-vous français ? Le dépaysement suscité par nos groupes n’est pas toujours là où l’on croit. En témoigne l’expérience du groupe de Maré, Celenod, en tournée en Bretagne en juillet - août derniers et actuellement en métropole. « Nos tenues, nos plumes ont tout de suite suscité l’intérêt du public. A aucun moment, les gens autour de nous n’ont pensé que nous parlions français, ni même que nous étions Français, la Nouvelle-Calédonie est complètement inconnue en métropole ». Les membres de Sumaele, quant à eux ont trouvé la parade, ils répondent « nous sommes du pays de Karembeu ! » Pour tous, l’enseignement premier est bien que le son de la Nouvelle-Calédonie est unique, c’est une richesse à développer. « Nos traditions, notre kaneka sont uniques, poursuivent-ils, c’est comme le bougna. Cela doit être notre fierté, montrer d’où l’on vient. La musique permet cet échange unique et il n’est pas rare que L’étroitesse du marché calédonien, tant au niveau de la vente de disque que de la diffusion, font de l’export une étape indispensable au développement d’un artiste qui souhaite vivre de sa musique. Si la logique économique est parfois difficile à trouver, notamment lorsque l’on cherche à être distribué ailleurs qu’en Nouvelle-Calédonie, cela n’est pourtant pas impossible. Nous prendrons les exemples du compositeur Raynald Buraglio qui est édité et distribué par le label français, Frémeaux ou encore NeaCombo Diffuzion, distribué en Australie par Das Vibes. Planet Company, distributeur de world music en Australie, revient sur la difficulté de distribuer des artistes étrangers peu connus : « nous souhaitons travailler avec les producteurs ou des artistes qui développent une stratégie de présence régulière en Australie. Ils nous faut des concerts récurrents, des campagnes de promotion et une base de fans pour nous lancer avec un nouvel artiste. Si ces éléments ne sont pas réunis, nous ne nous lançons pas ». Heureusement pour bon nombre d’artistes, le net existe et Itunes par exemple, permet d’être distribué virtuellement dans le monde entier. Car vous l’aurez deviné, pour enclencher une démarche à l’export, mieux vaut disposer de la clé magique, l’album. Au delà de la partie économique, l’apport artistique des déplacements pour les créateurs est indéniable. Se confronter à d’autres publics, travailler avec des équipes techniques étrangères, se produire dans le cadre de festivals internationaux concourent grandement à l’enrichissement de nos artistes. « Cela fait du bien de sortir, commente Paul Wamo. Voir ce que les autres font ailleurs, rencontrer d’autres artistes, recevoir les remarques du public, tout cela nourrit ma création. » Les voyages forment donc la jeunesse mais également nos musiciens ! Les 3 Petits Cochons partent ainsi dorénavant cha que été pour jouer en métropole, se confronter à d’autres publics et y tester la cote de leurs morceaux. A priori, pari gagnant puisque ces tournées leur ont permis de rencontrer programmateurs de festivals et studios d’enregistrements pour 2011. Mais l’export reste un travail de longue haleine et doit, surtout, être inclus dans le projet artistique de l’artiste. Etre célèbre dans son propre pays n’est pas le gage d’un succès ailleurs. Il n’y a pas de recette miracle sauf celle de vouloir porter ses messages et de s’entourer des compétences adequates. Rappelons-nous seulement qu’en musique, la règle d’or est de rester soi-même, le public aura toujours le dernier mot. Carnet d’adresses Le réseau des Alliances Françaises : www.fondation-alliancefr.org www.alliancefrancaise.com.au (Australie) Pole Export de la Musique et des Arts de Nouvelle-Calédonie : www.poemart.net / [email protected] Tel. : 282074 Maison de la Nouvelle-Calédonie à Paris : www.mncparis.fr [email protected] Les ambassades et consulats français : http://lannuaire.service-public.fr/ navigation/ambassades.html ILS SONT PARTIS EN 2010 Josephine à l’IslandVibes Festival- Australie Une étape dans la professionnalisation des créateurs musicaux Affiche Piko studio 6 7 le public danse le pilou avec nous !. Le public est toujours très étonné par notre musique, ce sont surtout les harmonies vocales qui plaisent. Aux Scènes d’Eté de la Villette, Davy Sicard le réunionnais est venu nous féliciter et nous dire combien les chants lui avaient donné des frissons. L’export nous met en situation de professionnels, on a la pression, on représente la Nouvelle-Calédonie» rajoute Sumaele de Maré. ne vingtaine de groupes calédoniens se sont exportés cette année. Un chiffre en hausse, boosté par la confiance des groupes en leur projet et par les actions de plus en plus nombreuses mises en œuvre pour faire entendre nos musiques à l’extérieur de nos frontières. La métropole, l’Australie, les autres iles du Pacifique restent les destinations privilégiées de nos artistes. Retour donc sur les expériences petites et grandes vécues sur la route par nos globe-trotteurs de la musique ! • Avoir une actualité (un CD, un spectacle, …) • Inclure la démarche d’export dans son développement de carrière, s’exporter pour voyager n’a pas de sens ! • Se renseigner sur le marché visé et identifier les relais qui peuvent vous y faire connaître (associations, alliances françaises, festivals, fans…) • S’entourer de professionnels (manager, logistique, communication) pour mettre toutes les chances de son coté • Développer du matériel de promotion (dans la langue du marché visé) : emails de promotion, CD, DVD, biographie, photos en haute définition, myspace, dossier sonicbids… • Etablir un calendrier avec des actions et des objectifs précis • Trouver les financements ! L’export coute cher, il vous faudra surement faire appel à des mécènes ou à des dispositifs d’aide Dick & Hnatr, Michel Benebig, Raynald Buraglio, Gulaan, Ykson, NeaCombo Diffuzion, Tyssia, Celenod, Les 3 Petits cochons, Kass’Pa, Bethela, Dina, Paul Wamo, Edou, Atelemo… Une 6ème édition qui revient sur nos écrans de télévision et un palmarès flamboyant ! Outre les lauréats, le spectacle musical offert pendant la cérémonie a mis en lumière des artistes comme Kydam, Sumaele, Paul Wamo ou encore Atelemo. • 24 nominés • 11 trophées réalisés par le sculpteur Adjé • 50 albums en compétition Prix variété Prix kaneka SANH avec l’album «All the way» (Massaï Production) CADA avec l’album «Po hun koi theen» (Mangrove) Prix du public Prix rock PASCAL ALLAIGRE avec l’album «Chain Reaction» (Autoproduction) Prix musiques du monde / nouvelles expressions SANH Prix de la meilleure vente d’album 8 9 KASS’PA avec l’album «Espoir» (Mangrove) TRIBAN KLAN avec l’album « Hors Zone » (Autoproduction) LES PRIX SPÉCIAUX DU JURY Prix reggae Prix révélation NAIO avec l’album «Paradise» (Mangrove) SOUL SINDIKATE ET DUB TROOPER Prix musiques du pacifique Prix d’honneur ROSILOA avec l’album «Ancient Pulse» (Mangrove) Prix du clip THEO MENANGO Christophe Martin pour le clip « Gaia » de Soul Sindikate & Dub Trooper Brèves... Public Ennemy a lancé un appel aux dons à ses fans pour financer leur prochain album. Chose faite en octobre avec pas moins de 59100 $ récoltés • Rihanna sera en tournée en Australie en février et mars 2011 Photo Eric Dell’Erba • Piko Studio Photo Eric Dell’Erba • Piko Studio HUMAA GUEE Au rythme du Tchedja. Humaa Gue vient de fêter ses 15 ans d’existence avec deux jours de fête dans leur fief de Touaourou (Yaté) mais surtout un 7ème album tout à la gloire du Tchedja, le rythme spécifique du sud, présent sur Yaté et l’Ile des Pins. Le groupe est en fait la branche musique de l’association des jeunes de la tribu créée en 1991 avec pour objectif principal la préservation de ses richesses culturelles : son rythme, ses chants et sa langue. « La musique est pour nous une tribune pour nous exprimer et aussi pour laisser une trace de notre culture. Hûmaa Guéé veut dire « Notre Histoire ». Nous chantons en kaponé, c’est important, nous pensons aux générations futures, à nos enfants ». Le tout donne un album très rythmé, une invitation à la danse, avec une petite mention spéciale pour le titre « Vee ». Le répertoire reprend également des chants traditionnels remis au son du kaneka avec des thématiques liées à la vie de la tribu et au vivre ensemble. « Les anciens, fondateurs du groupe, sont de la génération des événements, ils ne sont plus que 3 aujourd’hui. Ce sont leurs enfants qui mènent le groupe aujourd’hui. La 3ème génération amène quant à elle, ses propres influences musicales comme le ragga ». On ne peut que déplorer que Hûmaa Guéé soit le seul groupe de Yaté à se lancer dans la production et surtout l’utilisation du Tchedja comme base rythmique ; mais au vu du succès annoncé de Dö Nâ Ngé Vée, cela ne saurait tarder ! On air Dö Nâ Ngé Vée, Mangrove HNAMUS La relève ! Hnamus a surgi en cette fin d’année dans les « charts » du kaneka ! Venus tout droit de Mou (Lifou), les 10 jeunes musiciens se sont lancés dans l’aventure d’un premier album avec le soutien de Cap Wessel. Brèves... « On avait l’habitude de jouer de la guitare entre nous à la plage. C’était en 2009. Les compositions sont venues assez vite. Le plus difficile a été de se réunir pour préparer l’album ! ». Hnamus signifie « le lieu du pouvoir » en référence à la présence de la chefferie à Mou, l’album a d’ailleurs été dédié à Christiane, la femme du Grand Chef. Parmi les musiciens, de nombreux « confirmés » sont là et notamment Dominique Yones (Triban Klan, Qaan) qui est à l’origine du projet mais aussi les guitaristes Dany Goice (Triban Klan) et Jean Pierre Cibone (Kirikitr), le batteur Saono ou Manouchka aux chœurs. Le groupe est venu sur Nouméa pour enregistrer (Skarabée) et a sorti l’album en septembre, enchainant avec de nombreux lives sur la capitale et à Lifou. Et ils ont, à chaque fois, fait danser les foules. « Nous sommes dans la continuité de Kirikitr, la troisième génération de musiciens après Kas». Une des marques de fabrique du groupe est l’utilisation de l’harmonica qui ne pouvait être tenu que par un Selefen, en l’occurrence Selefen Selefen, de la grande famille de l’harmonica de Lifou (Oriatal, Boula Selefen). Alors pendant les vacances, n’hésitez pas à faire un tour sur Lifou vous entendrez surement un soir de kermesse, la rumeur entourant la venue de Hnamus ! On air Ezi kikie, Cap Wessel Sortie annoncée d’un album d’une jeune chanteuse du nord de Lifou, Maja, en janvier prochain dans un registre Kaneka reggae soul • Les Jackson Five lancent une ligne de vêtements baptisée J5, à nous les pates d’eph’ et les cols pelle à tarte ! DJAZWID HUILE DE COUDE 10 11 Le groupe existe seulement depuis deux ans et les voilà déjà dans nos bacs ! Pas étonnant, lorsque l’on sait que tous les musiciens viennent d’autres groupes de la place comme Do Dat Jump, 6T, Shamadra ou encore Oriatal. 8 musiciens sur scène pour un son ouvert à toutes les influences, pop/rock, ragga, ska, funk, trad, avec tout de même une dominante reggae. Au départ de l’aventure, la volonté de mettre sur CD les compositions du leader du groupe, Abraham Mataila. « Cela fait deux ans que nous construisons le groupe, que nous nous imposons une discipline de travail avec répétitions, travail personnel, adaptation des morceaux. L’enregistrement a été payé grâce aux cachets de deux ans de concerts, l’aide de la SACENC et un mécénat de mon employeur », commente-t-il. L’album s’appelle Angysak, en hommage à un couple d’amis disparu tragiquement. 10 titres enregistrés chez Alizé en une semaine marathon. « Nous avons tout de suite choisi l’autoproduction. Je TEVITA La musique à son rythme Tevita a sorti son premier single en solo en octobre dernier, prémices de son album à paraître courant décembre. Présent depuis de nombreuses années sur les scènes calédoniennes, sa voix puissante et sa générosité envers les autres artistes du caillou ont fait de lui un de ses personnages incontournables. Après avoir collaboré avec d’autres artistes comme Paul Wamo ou avoir évolué en groupe, il se lance aujourd’hui en solo, et c’est plutôt réussi. « L’aide financière de la SACENC m’a donné la liberté que j’attendais depuis longtemps. Je me suis senti prêt à faire la direction artistique, libre de faire mes choix et de les mettre en œuvre. Mais je laisse les choses se faire à leur rythme, j’ai toujours préféré être la tortue plutôt que le lapin. Aujourd’hui je suis bien entouré et ce que j’entends sur l’en SUMAELE La musique, une affaire de famille voulais être libre de gérer le projet de bout en bout. Aujourd’hui nous sommes contents du résultat. Cela fait vraiment plaisir de voir cet album sortir. Nous allons maintenant nous atteler à gérer sa distribution ». Endemix les avait déjà croisés lors du tremplin Oceania Rock, l’an dernier, on n’est donc pas tout à fait surpris de les voir arriver sur la scène. Bonne route Djaswid ! On air Angysak, Autoproduction registrement est le parfait reflet de la musique que j’entends dans ma tête ». Toujours ouvert aux collaborations et aux expériences musicales, Tevita a bien sûr invité de nombreux artistes sur son album, on y retrouvera Remi Villemain-Goyetche, Nolwenn Poirier, Julien de Kool’s Gang, Robin Martin et bien d’autres. Enregistré chez BigSound, l’album sera, nous promet-il du 100% Tevita jusque dans le graphisme de la pochette, qu’il a lui même dessinée. A suivre ! On air Autoprod. enregistrée chez BigSound Avis aux jeunes musiciens du Conservatoire qui souhaitent conjuguer voyage linguistique et musique : des Summer camp dans tous les conservatoires d’Australie existent ! pour les prochaines vacances, allez faire un tour : www.nationalmusiccamp.com.au Sumaele est avant tout une affaire de famille et plus particulièrement de fratrie, celle des Wahnunu, trois frères musiciens époux des trois choristes. Ils ont grandi à la tribu de Padawa à Maré et ont connu leurs premières émotions musicales avec des groupes comme Onéo. C’est le déclic pour rentrer en musique, ce qu’ils feront d’abord au sein du groupe Gulianod, un groupe qui a généré d’autres carrières comme celle de Bernard Uedre, de Waio Wayada de Celenod ou encore des Black Pearl. Dans la pure tradition de Maré, Sumaele met à l’honneur les harmonies vocales et l’univers acoustique des guitares. « On travaille toujours le chant, les voix, elles sont répétées à la maison. Pour ce qui concerne les instruments, c’est uniquement en répétition. Et oui, c’est pratique de travailler en famille, les tournées sont un peu des vacances familiales ». Le deuxième album du groupe, sorti en septembre dernier, est dans la droite lignée du premier avec peut être plus de place accordée à la musique. Entièrement chanté en nengoné, il nous emmène dans la vie de la tribu, de la coutume et des thèmes bibliques ou encore, comme dans le premier morceau, du rappel que l’homme n’est que de passage au contraire de la terre. Des mélodies douces, de belles harmonies vocales entre les voix féminines et masculines, des morceaux plus dance allant jusqu’au zouk, attention, Sumaele revient. On air INU CO AMHANI, Mangrove On stage 28 janvier, Lifou YBAL KHAN Le tournant L’album « Petit Kanak » très attendu, n’a pas failli ! Dès sa sortie, le morceau titre a intégré les playlists de nos radios et le clip ne fera qu’augmenter le buzz. Le moment pour nous de prendre un moment avec le « commodore ». « Cet album se situe à un tournant. Je suis déjà passé à un autre projet, celui de jouer en groupe. Le déclic a eu lieu sur la scène de Femmes Funk où je testais le live avec le band pour la première fois. L’échange que cela procure, le soutien que l’on sent à l’arrière avec le band est une expérience dont je ne veux plus me passer. La musique est plus vivante et avoir les instruments sur scène permet beaucoup de liberté de création ». Le band des musiciens, appelés les « Kanaky Warriorz », sont d’abord des amis, originaires de Lifou et menés par le clavier Holsh. « Ils sont intervenus sur l’album à l’enregistrement du dernier morceau ! ». Soit le 14ème dans un opus qui en comprend 15, tous produits par Keskiya Prod et en collaboration avec DJ SE et K’Sir. Cerise sur le gâteau, le tout a été masterisé par Logilo, le fameux DJ producteur de la capitale. Qu’on se le dise donc, Ybal Khan est en pleine mutation de son rap et on a hâte de le croiser à nouveau sur scène pour partager avec eux la nouvelle expérience ! On air Petit Kanak, Keskiya Prod Les Français marchent bien aux States : le dernier festival français Ooh La La ! de Los Angeles a fait salle comble pour Gotan Project (2300p.), Sebastien Tellier ou encore Revolver • Christophe Maé est annoncé en Nouvelle-Calédonie pour 2011 Discographie PROFESSION : Chef de chœur Le chant choral est l’un des arts musicaux les plus remarquables sur le caillou. Communion des voix, passages d’émotions, tout cela ne serait pourtant pas possible sans un chef d’orchestre des voix, celui que l’on nomme le chef de chœur. Rencontre avec Joelle Hirep, membre de Providence et qui fut jusque tout récemment la chef de chœur de la chorale gospel de la jeunesse Adventiste. Joelle Hirep 12 13 Comment devient-on chef de chœur ? Au départ, j’étais choriste. Il n’y a pas vraiment eu de transition, à partir du départ de Saphir Hirep, passer de choriste à chef de chœur s’est fait naturellement. Pour être honnête, selon moi je n’étais pas prête pour une direction de chorale, quand je me suis retrouvée seule avec les choristes, j’ai du prendre le flambeau, mais avec la peur au ventre parce que je n’avais pas les compétences pour diriger une chorale de gospel, mais avec le temps, je me rends compte que Dieu équipe tous ceux qu’il appelle à travailler pour son service. Votre plus belle expérience sur scène ? Lorsqu’il a fallu improviser sur scène ! J’ai pu constater qu’entre les musiciens, les choristes et moi il y avait une véritable complicité, si bien que le public n’a rien perçu. Il ya aussi cet instant, bref mais intense, pendant lequel, le public chante et danse avec la chorale au rythme de la musique, ce sont des moments magiques, que je ne suis pas prête d’oublier. Les qualités d’un chef de chœur ? Il faut : • Etre disponible. • Etre à l’écoute de ses choristes et musiciens. • Etre sûr de soi et de ce que l’on se fixe comme objectifs. • Il faut savoir travailler en équipe. • Avoir de bonnes connaissances en musique et surtout une bonne oreille musicale en ce qui me concerne parce que je suis autodidacte. • Etre passionné. • Etre persévérant dans les apprentissages. • Etre exigent avec soi-même et les choristes. Faire partie d’un choeur est surtout une expérience humaine, qu’est ce que cela représente pour vous ? Oui c’est une expérience humaine dans la mesure où il faut en permanence travailler avec des personnalités différentes (musiciens, choristes). Partager ma passion de la musique Gospel en tant qu’autodidacte avec des professionnels de la musique comme Alain Guarese, Jacky SALMON, Bruno Josué, John CHALIOT* … fut un véritable challenge, car faire le lien entre ce que j’appelle le feeling et la rigueur musicale n’a pas toujours été évidente, mais quand on aime la musique, on fait abstraction des petites difficultés rencontrées parce qu’on est passionné. La musique m’a permis en tant que chef de chœur de m’adapter à chaque personnalité de choristes et de musiciens, et d’adapter ma façon de travailler. J’ai pu découvrir une autre dimension relationnelle, celle qu’on peut avoir avec le public lors des concerts, ce sont des moments de partages privilégiés, car si en l’espace d’une soirée les gens ont pu rire, danser et pleurer pour le Seigneur, alors mon objectif est atteint et je dis AMEN, Praise the Lord !! * Concert Urban Gospel, mai 2010 au centre Tjibaou Un festival de banlieue parisienne, le Aulnay All Blues, nominé aux Grammies américains ! ceci dans le cadre d’une coproduction d’album avec la ville Chicago, « de Chicago Blues, a living history » • Le groupe anglais Pulp se reforme cet été pour une série de concerts Tim Sameke LE KANEKA SANS COMPLEXE Le raz de marée Waipeipegu en 1999 c’est lui ! La création de la troupe de danse We Ce Ca, c’est encore lui ! Tim Sameke met autant d’énergie dans ses créations qu’il en a dans la vie. « Je suis danseur, alors lorsque je créé quelque chose c’est avec deux obsessions : faire danser les gens et faire ce que personne d’autre n’a déjà fait ». Tim Sameke vient de sortir son 10ème album, Pilou Danser qu’il a réalisé aux Iles Salomons avec des programmeurs du cru. Au final, un « kaneka danse » reconnaissable entre tous ! Pourtant le pari n’était pas gagné au départ, lors de son premier enregistrement en 1990. « Je ne voulais ressembler à personne. Je suis persuadé que pour aller de l’avant, il faut être soi-même. Oui, je fais mon kaneka avec mon rythme à moi. N’oublions pas que lorsque le kaneka est arrivé, les rythmes existaient déjà, le nom n’est arrivé qu’après. Il y a beaucoup de rythmes différents, à chacun de jouer avec, il suffit de les écouter ! » MUSIQUE & DANSE Il ne dissocie jamais le chant de la danse car si c’est la musique qui l’a rendu célèbre, Tim est au départ un danseur. « Je danse depuis tout petit mais ma première vraie expérience de danse, je la dois à mon surveillant d’internat, Quanune Wete, qui m’a appris à danser le drui, c’est la première danse avec ses codes que j’ai apprise. Je n’ai ensuite plus arrêté. On a toujours vu les ainés danser à la tribu à Lifou notamment pendant les fêtes organisées en fin d’année qui réunissent toutes les tribus. En 1991 j’ai créé la troupe du Wetr sous l’impulsion du grand chef Paul Sihazé. Puis en 1996, à la demande de la Province Sud, la troupe We CeCa, j’y suis resté jusqu’en 2006 ». Un challenge réussi puisque la troupe est toujours active. « La danse mais plus largement la culture est un formidable trait d’union entre les peuples. Au départ du WeCeCa, le public était sceptique et les frères kanaks également d’ailleurs ! Je tenais beaucoup aux détails, à la tenue, aux maquillages, aux devant instruments. Je mettais un point d’honneur à montrer le beau de notre culture et nos danseurs ; en 6 mois le pari était gagné. Voir ensuite toutes les communautés danser avec nous le pilou était une grande victoire ». Pilou danser a été écrit pendant des vacances à Wallis, sous les arbres à pain, avec son yukulélé comme seul compagnon de création. Un instrument qu’il a été le premier à introduire dans le kaneka « Chez moi, mon père jouait déjà du yuk dans les années 70. Avec le kaneka, le yuk a disparu et a été taxé d’instrument « tahitien ». Pourtant, pour moi, il faisait partie de notre patrimoine. Il donne à la musique ce son Pacifique unique. Et je vois avec plaisir qu’il est de plus en plus utilisé par les jeunes groupes ». 2010 PILOU DANSER Mangrove Aujourd’hui, Tim Sameke outre la musique et la présidence de la SACENC, se consacre à la transmission de son savoir aux jeunes et officie dans les écoles primaires du Mont-Dore. « J’arrive avec les instruments, les chants, les rythmes mais je leur parle aussi des aires coutumières, du Pacifique. C’est important de s’ouvrir l’esprit et aussi de situer sa culture dans son environnement, d’être en harmonie avec son histoire ». Et d’avoir le même discours avec les jeunes musiciens « Il faut que les jeunes prennent soin des rythmes, de ne pas les utiliser à mauvais escient ou de mal les interpréter ; c’est important d’avoir une formation musicale classique mais garder et faire perdurer notre patrimoine est aussi important. Pour cela, il est vrai que la vie en tribu est idéale ». 2002 VOYAGE SUR LES ILES Mangrove Mais pour comprendre sa philosophie, il suffit de se plonger dans ce nouvel opus. On y trouvera en bonus un morceau dédié aux prochains Jeux du pacifique, une invitation à partager ensemble le meme pilou. Pilou Danser ! 2008 CE THAWA Mangrove 2005 BEST OF Mangrove 2004 METISSE Open Tuning 2003 Single BRAVO L’ETE 2002 Single NC HNIMINANG Les jeux du Pacifique Fidji 2001 K’DANSE Mangrove 1999 FOLKA Mangrove 1993 CHAP MUSIC Mangrove 1992 NEW MORNING 1990 QUAND J’ETAIS MARIN, Ocean Music La chanteuse américaine emblématique Patti Smith sort ses mémoires : « Just kids » chez Denoël • Une biographie sur le grand cantaor flamenco, Camaron de la Isla décédé en 1992, vient de paraître : « Camaron la révolution flamenco », par Jean Pierre Filin Gulaan Autoproduction, Ybal Khan Petit Kanak Keskyia Prod, sept 2010 Sumaele Inu co amhani Mangrove Décembre 10 au 31 Humaa gue Dö Nâ Ngé Véé Mangrove 14 15 Tim Sameke Pilou Danser Mangrove Pat Fouques Zik on the road Autoproduction Jimi Oedin Partage Flying Fox Prod. Jean Luc Leroux Lune Noire Autoproduction Soul Sindikate et Dub Trooper Human Project Fesman 2010 à Dakar (Senegal) Carlinhos Brown, Youssou N’Dour, Giberto Gil, Angelique Kidjo,Marcus Miller, Lokua kanza, Tinariwen… 13 Gotan project à Perth (Australie) 18 & 19 U2 à Perth (Subiaco Oval) 18 Oceanias rock festival ( Anse Vata) avec Naio, Emma Donovan, Yellow Press Toy, Haffway, Covers, Nova... 14 Muse à Perth 27 au 31 Woodford folk fest. Ykson (Brisbane) 14 Jimmy Oedin à la Maison du Livre à 18H Melbourne 14 Blondie et les Janvier Pretenders à Sydney (Theatre Royal) 14 U2 à Sydney (ANZ stadium) 14 Jamaïca 12 Ben Uncle Soul à Bordeaux (le rocher du palmer) / 14 à Pantin 14 & 15 Muse à Melbourne 12 Revolver à Paris (Bouffes du Nord) 15 15, 16 au 17 Nengoné en fête 45 49 01 16, 17 & 18 Tony Hopkins & Michel Benebig super Groove Quartet Bilboquet, VallonDore et Bout du Monde 19h30 & 17 Luecilla 3000 (Lifou) 19 Pony Run Run à Arles 20 Tiken Jah Fakoly à Paris (La Cigale) 21 Jacques Higelin à Amiens 21 Big day out Aukland : Rammstein, Iggy & the Stooges, MIA, John Butler Trio, Sia … Loremx en campagne pour Solidarité Sida. Une image du tournage du clip de Loremx, ici à L’Ilot Canard, qui fera date dans l’histoire des campagnes locales de sensibilisation. Une cinquantaine d’artistes se sont joints à lui pour un clip où la «positivité» est la règle d’or pour un sujet toujours difficile. Le CD est en vente chez tous vos disquaires. Les artistes calédoniens présentés aux Alliances Françaises du Pacifique. En octobre dernier, les créateurs musicaux, artistes plasticiens, compagnies théâtrales ont partagé un moment de rencontre avec les directeurs des Alliances présentes dans le cadre du sommet de la Francophonie. On espère les futurs échanges nombreux. La e iqu t u o B irts les tee-ssohnt arrivés ! Motif Back 23 Big day out Gold Coast : + Blue King Brown, Washington Conférence sur le kaneka à Kouaoua En octobre dernier se tenait dans le Nord le kane ‘kawipaa festival, un événement dédié au mouvement kaneka où se sont déroulés concerts (Bethela, Joséphine, Mexem,…), conférences et ateliers musicaux. 29 Tiken Jah Fakoly (Montpellier) Février 4 Dub Inc. Au Mans 4 Big day out Ade- MODELE HOMME : Taille : L XL XXL 4 Asa à Marseille MODELE FEMME : Taille : S M L laide 6 Bid day out Perth 11 Mademoiselle K à Sannois 12 The Do à Alençon 13 Phoenix à Melbourne (Australie) A partir du 23 Iron Maiden en tournée en Australie (Melbourne, Perth, Sydney…) 25 P. Katerine aux Sables d’Olonnes PacificaLand Prod. N’hésitez pas à nous envoyer vos dates et lieux de concert ! [email protected] Pablo Moses réédite ses premiers albums, A Song (1980) et Revolutionnary Dream (1975), le tout remasterisé par Jim Fox de Groundation, normal, ils sont sur le même label COULEURS : Noir Rouge Bethela était en concert en métropole pour la première fois de son histoire ! Une belle façon de fêter les 40 ans de musique de Jules Cahnemez leur leader avec des dates à Paris (dont un concert Radio France malheureusement annulé pour cause de grève !) et à Rennes. Retour sur l’inauguration du conservatoire de Koné le 26 novembre dernier. Nombre de Tee-shirt souhaité : Nom : Prénom : Adresse : Le magazine de world musique métropolitain, World Sound nous a rendu visite en octobre dernier, invité par le Poemart. Le journaliste, qui a pu voyager du nord au sud et suivre également la caravane du Festival Femmes Funk, vient de faire paraître 3 pages sur le Kaneka dans son tout nouveau numéro Téléphone : email : Tarif : 1000f sur place au Poemart Envoyer un cheque de 1500f à Poemart 27 rue de Sebastopol, Imm Le Central 310 - 98800 Nouméa. Pour tout renseignement, contactez nous : Poemart - Tél. 28 20 74 [email protected] Dina sera de retour sur le caillou en janvier après quatre mois passés en métropole afin d’enregistrer un maxi 4 titres Le grand prix Constantin a été remis à la chanteuse franco-marocaine, Hindi Zahra