Population - Ville Fourqueux

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Population
Fourqueux est une commune résidentielle aisée du pôle de vie de SaintGermain-en-Laye. Territoire attractif de par son cadre de vie et la
proximité du lycée international, la croissance démographique de
Fourqueux a été intimement liée à celle de son parc de logements. Mais
aujourd’hui, le manque de terrains disponibles et la diminution de la
taille des ménages conduisent à une stagnation démographique et
participent à l’augmentation du pourcentage de séniors. Assurer le
renouvellement des populations, tout en préservant le cadre de vie,
demande de diversifier le parc immobilier, afin de maintenir les jeunes
actifs et d’attirer les familles sur le territoire, tout en cherchant à
préserver la mixité sociale.
1. Un modèle démographique en mutation depuis les
années 2000
Fourqueux est une commune résidentielle particulièrement attractive du fait
de son cadre de vie et de la proximité du lycée international. Jusqu’à la fin
des années 90, sa croissance démographique est ainsi parfaitement
corrélée à celle de son parc de logements. Un découplage s’opère au
tournant des années 2000 : l’infléchissement de la construction neuve, la
diminution de la taille des ménages et la construction de grands logements
diminuant de beaucoup les capacités d’accueil de la commune.
Contexte :
Une croissance démographique couplée à la construction neuve
jusqu’à la fin des années 90
Jusqu’au début des années 90, l’attractivité résidentielle de Fourqueux s’est
traduite par une corrélation presque parfaite entre la croissance de la population et
celle du parc de logements. Les urbanisations successives du « Clos Baron » dans
les années 70, des « Terres Fleuries » dans les années 80, ont ainsi permis de
quadrupler la population communale en 20 ans.
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Population
ÉVOLUTION COMPARÉE DE LA POPULATION ET DU NOMBRE DES LOGEMENTS
Les Terres
Fleuries
Le Val
Fleuri
Le Clos
Baron
SOURCE GRAPHIQUE : ETIK-PRESSE d’après données INSEE
Tirée par la construction neuve, la croissance démographique a évolué par palier, le
solde migratoire expliquant l’essentiel des variations démographiques (voir
graphique ci-dessous).
ÉVOLUTION DES SOLDES NATURELS ET MIGRATOIRES
Le Clos Baron
Les Terres Fleuries
Le Val Fleuri
SOURCE GRAPHIQUE : ETIK-PRESSE d’après données INSEE
Une commune résidentielle du pôle de vie de Saint-Germain-enLaye et le rôle du lycée international
L’analyse des mouvements de population - tels que recensés par la base de
données des flux de mobilité résidentielle de l’INSEE entre 2003 et 2008 - indiquent
que la présence du lycée international joue, de plus un rôle significatif dans la
dynamique de peuplement du territoire.
ETAT DES LIEUX AU REGARD DU DÉVELOPPEMENT DURABLE
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VILLE DE FOURQUEUX
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Population
308 personnes qui résidaient dans un pays étranger se sont ainsi installées sur la
commune entre 2003 et 2008, ce qui correspond au flux de population entrant le
plus important, loin devant Saint-Germain-en-Laye (110 personnes).
ORIGINES ET DESTINATIONS DES MIGRATIONS RÉSIDENTIELLES
Commune de résidence en
2008
Fourqueux
Fourqueux
Saint-Germain-en-Laye
Commune de résidence 5 ans
auparavant
Saint-Germain-en-Laye
Dans un pays étranger
Fourqueux
Flux de population
110
308
155
Source : INSEE, RP 2008
Remarque : la base de données de l’INSEE relative aux flux de mobilité résidentielle
entre 2003 et 2008 ne recense que les flux supérieurs à 100 individus.
L’influence du lycée international se mesure dans la part importante de population
d’origine étrangère sur la commune (13,8 % en 2009, contre seulement 9,6% en
moyenne dans les Yvelines), ainsi que sur ses principales caractéristiques.
Les cadres et professions supérieures représentent ainsi 17,5% des actifs d’origine
étrangère, une proportion nettement supérieure à celle du département (8%). En
outre, 46,1% des actifs étrangers résidant sur Fourqueux et ayant un emploi sont
des cadres.
55,2% des personnes d’origine étrangères sont sans activité professionnelle. La
part des retraités n’étant que de 8 %, cette situation s’explique avant tout par le
suivi professionnel des conjoints et la présence de familles, les moins de 15 ans
comptant pour 28,5 % de la population d’origine étrangère de Fourqueux, une
proportion qui n’est que de 16,8 % en moyenne dans les Yvelines.
À partir des années 2000, un découplage lié à la diminution de
la taille des ménages
Pourtant, en dépit- de la forte attractivité de la commune, liée à son cadre de vie et
à la présence de ce lycée international, la croissance de la population ne suit plus
le rythme de la construction, depuis plus de 10 ans.
La dernière opération d’envergure a été l’aménagement du quartier du « Val Fleuri
» dans les années 2000. Si à cette occasion la construction d’habitats
pavillonnaires sur de grandes parcelles n’a entrainé qu’une augmentation modérée
du nombre de logements (+ 9,35 % entre 1999 et 2009), celle-ci ne s’est pas
accompagnée d’une hausse de la population. Au contraire, cette dernière a même
légèrement diminuée sur la période (-1,01 %), du fait de l’évolution négative du
solde migratoire (-0,5 % par an entre 1999 et 2009).
Ce « découplage » entre croissance de la population et croissance du parc de
logements s’explique pour beaucoup par la diminution de la taille des ménages,
c’est à dire du nombre de personne occupant une même résidence principale.
ETAT DES LIEUX AU REGARD DU DÉVELOPPEMENT DURABLE
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VILLE DE FOURQUEUX
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Population
En 2009, chaque résidence principale de Fourqueux accueillait en moyenne 2,7
habitants, quand ce nombre était encore de 3 en 1999. En conséquence, un stock
de 1 500 résidences principales permettait de loger 4 500 habitant en 1999, mais
seulement 4 050 en 2009. La nouvelle offre de logements proposée entre 1999 et
2009 aura donc été consommée par la diminution de la taille des ménages.
ÉVOLUTION DE LA TAILLE MOYENNE DES MÉNAGES
Source INSEE RP 2009
La diminution de la taille des ménages
Un ménage, au sens du recensement de la population, désigne l'ensemble des personnes qui partagent
la même résidence principale, sans que ces personnes soient nécessairement unies par des liens de
parenté. Un ménage peut être constitué d'une seule personne. Il y a égalité entre le nombre de ménages
et le nombre de résidences principales. La diminution de la taille des ménages est un phénomène
national qui est notamment lié à l’augmentation de l’âge au premier enfant, à l’augmentation des
situations de monoparentalité, à la décohabitation des générations à, l’augmentation de l’espérance de
vie des femmes, etc., tous ces éléments se conjuguant pour faire baisser la "taille" des ménages.
Un phénomène
logements
renforcé
par
l’évolution
de
la
taille
des
Alors que le nombre d’occupants par résidence principale connait une baisse très
significative (-10 % entre 1999 et 2009, contre seulement -3.8% dans les Yvelines),
on observe dans le même temps une hausse du nombre moyen de pièces de la
résidence principale. Celui-ci – déjà nettement supérieur à celui du département –
passe de 5,1 à 5,4 pièces entre 1999 et 2009 (contre respectivement 3,9 et 4
pièces dans les Yvelines).
Autrement dit, au moment même où la construction neuve est fortement contrainte
par la nécessité de préserver le cadre de vie, on assiste à une sous-occupation
croissante de l’habitat, de moins en moins de personnes habitant des logements
de plus en plus grands.
De nombreux indicateurs témoignent de cette inadaptation grandissante du parc
des logements de la ville vis-à-vis de l’évolution des modes de cohabitation :
ETAT DES LIEUX AU REGARD DU DÉVELOPPEMENT DURABLE
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VILLE DE FOURQUEUX
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Population
 Les résidences principales de 6 pièces ou plus représentaient ainsi 50 % du
parc de la ville en 2009 (745 sur 1500 unités), et 40,4% d’entre elles étaient
occupées par des ménages d’une ou de 2 personnes ;
 Les 5 pièces ou plus comptaient pour 68,2 % des résidences principales de
Fourqueux, alors même que 53 % des ménages ne sont composés que
d’une ou de 2 personne ;
 Alors que les résidences principales d’une ou 2 pièces ne représentent que
8 % du parc (16,6% pour les 1 à 3 pièces), 18 % des ménages de la ville
étaient composés d’une seule personne en 2009, une proportion qui n’était
encore que de 14% en 1999.
NOMBRE DE PIÈCE DANS LA RÉSIDENCE PRINCIPALE DES MÉNAGES D’1OU DE 2 PERSONNES
Source INSEE RP 2009
Actions de la Ville :
Dans le cadre de son Projet d’Aménagement et de Développement Durable (PADD)
la Ville a fait le choix d’accroitre son parc de logements de 200 unités d’ici à 2025.
Les résidences secondaires et la vacance absorbant 5% des logements sur
Fourqueux, ce sont donc 190 nouvelles résidences principales (200*95%) qui
viendront s’ajouter au 1 500 que comptait la ville en 2009, pour un total de 1690
résidences principales à l’horizon 2025.
En estimant que la taille des logements – du fait du manque d’espaces disponibles
– reste constante, c’est donc l’évolution de la taille des ménages qui déterminera
les nouvelles capacités d’accueil de la ville.
Sous une hypothèse « famille » où la taille des ménages demeurerait à son niveau
actuel (2,7), la ville serait donc en mesure d’accueillir 4563 habitants en 2025, ce
qui correspond à une hausse modérée de 10,9 % de sa population sur la période.
Avec une hypothèse « médiane » où la taille des ménages diminuerait très
faiblement pour atteindre les 2,6, la ville serait en capacité d’accueillir 4 394
habitants à l’horizon 2025, soit une hausse très modérée de sa population sur la
période (+6.8%).
ETAT DES LIEUX AU REGARD DU DÉVELOPPEMENT DURABLE
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VILLE DE FOURQUEUX
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Population
Sous une hypothèse « décohabitation » où la taille des ménages continuerait à
diminuer au rythme actuel pour atteindre les 2,4, alors la ville perdrait des habitants
en 2025 (4056 habitants, soit -1,4 %).
Au regard des hypothèses proposées, il est donc très vraisemblable que l’offre de
nouveaux logements prévue par le PADD ne permette qu’un accueil très modéré de
populations nouvelles.
En outre, le taux de vacance est aujourd’hui très faible sur la commune (2,9 %
contre 5% dans les Yvelines en 2009), n’offrant qu’un faible stock de logements
supplémentaires mobilisables, témoignant ainsi d’un marché immobilier soustension (voir encadré).
Dans une ville qui a atteint ses limites et dont l’attractivité est pour beaucoup liée à
la qualité de son cadre de vie, le choix est ainsi fait de préserver ce dernier en
promouvant une densification très maîtrisée. En conséquence, le renouvellement
des populations implique que les ménages de taille modeste se déplacent vers de
plus petits logements, ouvrant ainsi de nouvelles possibilités d’implantation pour
les familles avec enfants.
Les « rôles » de la vacance
La vacance joue un rôle multiple dans le fonctionnement des marchés de l’habitat. On estime
généralement qu’un taux de vacance autour de 6 à 7 % permet de fluidifier le marché et de limiter les
pénuries. En effet, posséder un stock de logements vides permet de répondre à une augmentation
ponctuelle de la demande en logements et, plus globalement, de faciliter les parcours résidentiels et de
disposer d’un potentiel de renouvellement du parc existant.
ETAT DES LIEUX AU REGARD DU DÉVELOPPEMENT DURABLE
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VILLE DE FOURQUEUX
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Population
2. Un vieillissement naturel de la population communale,
accentué par la problématique du logement, déjà évoquée
ci-dessus
Fourqueux a connu un vieillissement marqué de sa population entre 1999 et
2009. Si celui-ci s’explique par le vieillissement naturel des baby-boomers,
le non-renouvellement des tranches d’âge correspondant aux jeunes actifs
accentue notablement le phénomène, pointant par la même les difficultés
d’accès au logement que connaissent ces population sur la commune.
Contexte :
Un vieillissement marqué entre 1999 et 2009
Entre 1999 à 2009, soit à population communale quasi-constante, les effectifs de
l’ensemble des tranches d’âges inférieures à 60 ans sont tous en diminution, ce
phénomène étant particulièrement marqué chez les 15-44 ans. Parallèlement, la
part des 60-74 ans connait une forte progression (+ 6,4 points) et la part des plus
de 75 ans fait plus que doubler.
FOURQUEUX – ÉVOLUTION DE LA RÉPARTITION DES EFFECTIFS PAR TRANCHE D’ÂGE (%)
YVELINES – ÉVOLUTION DE LA RÉPARTITION DES EFFECTIFS PAR TRANCHE D’ÂGE (%)
SOURCE des GRAPHIQUEs : ETIK-PRESSE d’après données INSEE (RP 2009)
Signe de ce vieillissement marqué, l’indice de jeunesse de la ville - qui correspond
au nombre de jeunes de 0 à 19 ans divisé par celui des personnes de 60 ans et
ETAT DES LIEUX AU REGARD DU DÉVELOPPEMENT DURABLE
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VILLE DE FOURQUEUX
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Population
plus - n’est plus que de 1,35 en 2009, alors qu’il était encore de 1,82 en 2006. Cet
indicateur est aujourd’hui inférieur à celui du département, qui connait une baisse
moins marqué (1,49 en 2009, contre 1,63 en 2006).
Un phénomène qui résulte de la conjonction de plusieurs
facteurs
Si l’on compare l’évolution de la ville à celle du département, Fourqueux se
singularise par une baisse de la part des 45-59 ans (une tranche d’âge qui est en
hausse dans les Yvelines) et par des mouvements qui sont plus significatifs, à la
baisse comme à la hausse.
Ces évolutions plus marquées s’expliquent par la conjonction de plusieurs
phénomènes. Le premier, structurel, qui s’observe à l’échelle nationale, trouve sa
source dans le vieillissement des générations issues du baby-boom. Le second,
plus conjoncturel et plus spécifique à Fourqueux, provient de l’absence de
renouvellement des tranches d’âges correspondant à celles des jeunes actifs.
Le graphique ci-après permet d’inscrire l’analyse dans le temps long. A sa lecture,
on remarque que l’évolution des effectifs depuis le début des années 90 fait
apparaitre la surreprésentation des générations baby-boom (les 30-44 ans en
1990), ceux-ci basculant mécaniquement en 1999 sur la tranche des 45 à 59 ans,
puis en 2009, sur la tranche des 60 ans et plus. Cette évolution naturelle explique
ainsi une partie du vieillissement de la population de Fourqueux. Mais ce
phénomène est assez nettement accentué par le non-renouvellement de la tranche
d’âge des 30 à 44 ans entre 1990 et 1999 (rectangle vert), une évolution similaire
étant observée sur la tranche des 15 à 29 entre 1999 et 2009 (rectangle rouge).
EVOLUTION DE LA RÉPARTITION DE LA POPULATION PAR GRANDES TRANCHE D’AGE ENTRE 1990 ET 2009
Source graphique ETIK-PRESSE d’après données INSEE (RP 2009)
Une sous-représentation notable des jeunes actifs
Au regard des standards départementaux et régionaux, la répartition des actifs par
tranches d’âge laisse apparaitre un fort déficit chez les moins de 35 ans.
Fourqueux ne compte ainsi que 20,3 % d’actifs âgés de 25 à 39 ans, quand cette
proportion atteint les 37,7 % dans les Yvelines (vois graphique ci-après).
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VILLE DE FOURQUEUX
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Population
PART DES ACTIFS PAR TRANCHES D’ÂGE (EN %)
Source INSEE RP 2009
Cette difficulté à accueillir les jeunes actifs sur le territoire est à rapprocher de la
problématique du logement.
Dans la mesure où les T1, T2 et T3 ne représentent que 16,6 % des résidences
principales, les T6 et plus, 50 %, les jeunes actifs dont le pouvoir d’achat est
encore limité connaissent des difficultés d’accès au logement.
La répartition des résidences principales selon le nombre de pièces et l’âge de la
personne de référence souligne le fait que les T6 et plus - qui représentent 50 %
des résidences principales - sont des biens essentiellement réservés au plus de 40
ans, les plus de 55 ans occupant notamment 50 % des T6 ou plus, alors qu’ils ne
pèsent que pour 30,5 % de la population.
RÉSIDENCES PRINCIPALES PAR NOMBRE DE PIÈCES ET ÂGE DE LA PERSONNE DE RÉFÉRENCE
Source INSEE RP 2009
Ces difficultés sont également renforcées par le faible nombre des résidences
principales ouvertes à la location. En baisse, leur part n’est plus que de 18.9 % en
2009, quand elle est de 37,7 % en moyenne dans les Yvelines (respectivement 20,3
% et 40,4 % en 1999).
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VILLE DE FOURQUEUX
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Population
Outre le fait que la location soit financièrement plus accessible aux jeunes actifs, le
parc locatif est également celui qui offre le plus de disponibilités immédiates, du
fait de la rotation élevée qui opère dans ce type de logement. La durée
d’emménagement moyenne d’un locataire est ainsi de 5 ans à Fourqueux, contre 9
ans dans les Yvelines, alors qu’elle est de 17 ans pour un propriétaire (à Fourqueux
ou dans les Yvelines).
Une rotation limitée dans le logement, qui freine l’installation
des familles
L’analyse menée dans le cadre du Contrat de Développement de l’Offre Résidentiel
(CDOR) concluait qu’une importante rotation dans les logements avait permis –
jusqu’à très récemment - le renouvellement de la population de la ville, en
permettant l’arrivée de jeunes ménages, malgré la diminution de la construction
neuve.
Or l’évolution de certains indicateurs issus du dernier recensement de l’INSEE
semble indiquer une baisse de la rotation dans le logement, celle-ci étant à la fois
une cause du vieillissement, les familles avec enfants trouvant plus difficilement à
se loger, comme l’une de ses conséquences, la mobilité résidentielle diminuant
avec l’âge.
En 1999 la part des ménages qui avaient emménagé sur Fourqueux depuis moins
de 2 ans était de 12,7 %, mais celle-ci n’est plus que de 6,7 % en 2009. En outre,
si 24,5 % des ménages ont emménagé depuis moins de 4 ans à Fourqueux en
2009, cette même proportion atteint 31,7 % dans les Yvelines.
ANCIENNETÉ D'EMMÉNAGEMENT EN 2009 À FOURQUEUX
Source INSEE RP 2009
Si l’on observe les durées d’emménagement selon la taille du logement, on
s’aperçoit que les rotations concernent essentiellement les petits logements, une
situation qui est donc particulièrement défavorable à l’installation comme au
maintien des familles sur le territoire.
Les 6 pièces et plus comptent ainsi pour 60,5 % des emménagements de 10 à 19
ans et 58,5 % des emménagements de 20 à 29 ans dans la résidence principale. A
l’inverse, les T1 et T2 représentent 50 % des durées d’emménagement de moins
de 4 ans.
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VILLE DE FOURQUEUX
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Population
Enfin, l’analyse des lieux de résidence 5 ans auparavant (données INSEE 2008)
nous indique que seuls 5 % de la population foulqueusienne de plus de 5 ans
habitait un autre logement de la commune, une proportion qui est de 10 % en
moyenne dans les Yvelines. Cette faible mobilité interne témoigne des difficultés
rencontrées par les jeunes ménages qui souhaitent poursuivre leurs parcours
résidentiels sur la commune (changement de logement suite à un projet de
naissance, etc.).
La conjonction de ces différents facteurs explique en partie la diminution de la taille
des ménages observée sur le territoire, l’ensemble des familles avec enfant(s) étant
en diminution entre 1999 et 2009 (voir graphique ci-dessous).
FAMILLES SELON LE NOMBRE D'ENFANTS ÂGÉS DE MOINS DE 25 ANS
Source INSEE RP 2009
Une famille est la partie d'un ménage comprenant au moins deux personnes et constituée : - soit d'un
couple marié ou non, avec le cas échéant son ou ses enfant(s) appartenant au même ménage ; - soit
d'un adulte avec son ou ses enfant(s) appartenant au même ménage (famille monoparentale).
Actions de la Ville :
Le diagnostic du rapport de présentation du Plan Local d’Urbanisme (PLU) de
Fourqueux a identifié certains des grands enjeux pour les années à venir.
Parmi ceux-ci, la nécessité d’augmenter l’offre en logement, notamment en faveur
des jeunes actifs et des personnes âgées qui souhaitent rester à Fourqueux. Dans
un logement adapté à leurs capacités financière pour les premiers, à leurs besoins
en matière de proximité des équipements et services pour les seconds, ce qui
permettra de libérer certains logements aujourd’hui surdimensionnés, au profit des
familles.
Sur les 200 nouveaux logements prévues d’ici à 2025 par le PADD, l’opération «
Cœur de village », située sur l’emprise de la propriété Vanderputen, en proposera
80 à l’horizon 2015. Les logements qui seront construits permettront de diversifier
le parc actuel, dans sa taille, avec 30 nouveaux appartements (T2 et T4) en accès à
la propriété, comme dans le statut d’occupation, avec 50 logements locatifs
sociaux.
ETAT DES LIEUX AU REGARD DU DÉVELOPPEMENT DURABLE
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VILLE DE FOURQUEUX
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Population
Cette opération permettra de fluidifier les parcours résidentiels sur la commune,
tout en économisant les sols et en préservant le cadre de vie (70 appartements
construits dans du petit collectif). 3. Un territoire riche et homogène, dont le maintien des
diversités constitue un enjeu fort en matière de
développement durable
La population de Fourqueux se caractérise dans son ensemble par un fort
niveau de qualifications, qui se traduit en retour par un faible taux de
chômage et des revenus élevés. Cette homogénéité ne doit pas masquer les
besoins qui se font jours en termes de mixité sociale, et qui nécessitent, au
regard d’un développement durable, de faciliter l’accès au logement des
populations les plus économiquement fragiles.
Contexte :
Une population qualifiée, de mieux en mieux formée
Fourqueux accueille une population particulièrement bien formée au regard des
standards départementaux. Seuls 4,4 % des non scolarisée de 15 ans ou plus sont
sans diplôme, contre 14,5 % dans les Yvelines.
Dans le même temps, 50,7 % sont titulaire d’un diplôme universitaire « long » (>
BAC +2), un chiffre en progression de près de 10 points depuis 1999, qui est plus
de 2 fois supérieur à la moyenne départementale (23,6 %). Globalement, depuis
1999, la part des diplômes les plus qualifiés augmente sensiblement, quand celle
des moins qualifiés suit le chemin inverse.
DIPLÔME LE PLUS ÉLEVÉ DE LA POPULATION NON SCOLARISÉE DE 15 ANS OU PLUS (EN %)
SOURCE GRAPHIQUE : ETIK-PRESSE d’après données INSEE (RP 2009)
Ce niveau de qualification se traduit par une surreprésentation des cadres et
profession intellectuelles supérieures dans la population active, 51,6 % contre 28,8
% en moyenne dans les Yvelines, et une très faible part des employés.
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POPULATION ACTIVE DE 15 À 64 ANS SELON LA CATÉGORIE SOCIOPROFESSIONNELLE
SOURCE GRAPHIQUE : ETIK-PRESSE D’APRÈS DONNÉES INSEE (RP 2009)
Un taux de chômage faible
Le niveau de qualification de la population foulqueusienne constitue une protection
importante vis-à-vis du risque de chômage. Ainsi, au 31 décembre 2011,
Fourqueux ne comptait que 102 chômeurs de catégorie A. Un chiffre qui atteint les
138 en tenant compte des catégories A, B, C (voir encadrés pour les définitions).
Si l’on se fonde sur une population active estimée par l’INSEE à 1 691 en 2009, le
taux de chômage sur les 3 catégories est de 8,1 %, ce même taux pouvant être
estimé autour des 16,5 % en France métropolitaine à la fin octobre 2012.
À titre de comparaison locale, bien que les données soient obsolètes du fait de
l’évolution actuelle de la crise, le taux de chômage au sens du recensement de
l’INSEE (voir encadré) était de 6,6 % en 2009 à Fourqueux, un taux inférieur à celui
des Yvelines et de l’Ile de France (8,3 et 10,9 %).
Pôle emploi recense 53 chômeurs de longue durée sur le territoire, ce qui
représente une proportion assez significative (38,4 % des demandeurs A, B et C).
Sur Fourqueux comme ailleurs, le chômage touche avant tous les jeunes actifs,
alors même que ceux-ci sont peu nombreux, les 25 à 49 ans représentant 64,5 %
du total des demandeurs A, B et C, les 50 ans et plus, 29 %.
En termes d’évolution, le territoire subit comme beaucoup les contrecoups de la
crise financière internationale. On note ainsi une forte reprise du chômage depuis
2008, notamment chez les hommes. Si les niveaux de revenus (voir ci-après) et de
formation permettent de faire face au risque, les conséquences du chômage sur
une population très qualifiée ne doivent pas pour autant être négligées, avec
notamment des temps de transition plus longs entre deux emplois du fait de la
rareté des postes recherchés.
ETAT DES LIEUX AU REGARD DU DÉVELOPPEMENT DURABLE
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VILLE DE FOURQUEUX
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Population
ÉVOLUTION DU NOMBRE DES DEMANDEURS D’EMPLOI EN FIN DE MOIS DE CATÉGORIE A
Source : Pôle emploi, Dares, Statistiques du marché du travail.
Les catégories de Pôle Emploi
la catégorie A regroupe les demandeurs d'emploi inscrits à Pôle emploi, tenus de faire des actes positifs
de recherche d'emploi, n’ayant exercé aucun emploi au cours du mois. Les catégories B et C incluent les
demandeurs d'emploi tenus de faire des actes positifs de recherche d'emploi, mais ayant exercé une
activité réduite courte (78 heures ou moins au cours du mois pour la catégorie B) ou réduite longue (plus
de 78 heures au cours du mois pour la catégorie C).
Le taux de chômage au sens de l’INSEE
Au sens du recensement de la population, les chômeurs sont les personnes (de 15 ans ou plus) qui se
sont déclarées chômeurs (inscrits ou non à Pôle Emploi) sauf si elles ont, en outre, déclaré explicitement
ne pas rechercher de travail ; et d’autre part les personnes qui ne se sont déclarées spontanément ni en
emploi, ni en chômage, mais qui ont néanmoins déclaré rechercher un emploi.
Des revenus
homogène
élevés,
dont
la
répartition
est
relativement
Combinant des niveaux de formation et de qualification élevés et faible taux de
chômage, la population de Fourqueux présente des revenus très supérieurs aux
moyennes départementales, que ce soit en termes de revenus moyens et médians.
Ainsi, les 50 % des ménages les moins riches de la commune ont encore un revenu
fiscal de 41 121 €, soit un montant qui est significativement supérieur à la moyenne
du revenu fiscal constaté dans les Yvelines en 2009 (34 171 €).
Revenu net déclaré moyen par foyer fiscal en 2009
(1)
% des foyers fiscaux imposables en 2009 (1)
Médiane du revenu fiscal des ménages par UC en
2010 (2)
ETAT DES LIEUX AU REGARD DU DÉVELOPPEMENT DURABLE
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Fourqueux
Yvelines
72 741 €
34 171 €
83,2 %
69,5 %
41 121€
25 058 €
VILLE DE FOURQUEUX
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Population
Sources : (1) dgfip, impôt sur le revenu des personnes physiques ; (2) insee ; dgfip, revenus fiscaux localisés des
ménages.
Le revenu par unité de consommation (UC) est un système de pondération permettant de
comparer les niveaux de vie de ménages de tailles ou de compositions différentes. On compte 1 UC pour
le premier adulte du ménage ; 0,5 UC pour les autres personnes de 14 ans ou plus ; 0,3 UC pour les
enfants de moins de 14 ans.
En outre, le rapport interdécile qui mesure les inégalités de revenus sur un même
territoire (voir encadré) est plus faible sur Fourqueux que dans les Yvelines et en
Ile-de-France, avec respectivement 4,9 contre 5,5 et 7,4, ce qui confirme
l’homogénéité globale de sa population.
DISTRIBUTION DES REVENUS DÉCLARÉS EN EUROS PAR UNITÉ DE CONSOMMATION EN 2010
Source : Insee, Revenus fiscaux localisés des ménages
Une mixité sociale qui tend à s’effriter
Le plus souvent liée à la diversité de l’offre de logements d’un territoire, la mixité
sociale constitue un enjeu important en matière de développement durable.
Sur le plan social, elle permet de lutter contre les exclusions et d’amortir les chocs
de la vie (divorce, décès, etc.); d’un point de vue culturel, de maintenir un équilibre
intergénérationnel et la diversité des savoirs sur le territoire ; au niveau économique
et environnemental, d’accueillir les actifs qui travaillent dans les services à la
personne, les commerces de proximité, ceci permettant à la fois de dynamiser la
vie locale (amélioration du niveau d’équipements et de services aux habitants) et de
réduire le bilan carbone des déplacements (rapprocher l’emploi de l’habitat).
Bien que la population soit relativement homogène en termes de revenus,
l’évolution des différentes catégories socio-professionnelles entre 1999 et 2009
montre une diminution de la part des catégories les plus fragiles sur le plan
économique (employés, ouvriers, artisans), au profit de la part des cadres et autres
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professions intellectuelles supérieures (plus 5,3 points). Les difficultés d’accès au
logement sur la commune expliquent en grande partie ce phénomène.
EVOLUTION DE LA PART DES DIFFÉRENTES CATÉGORIES SOCIO-PROFESSIONNELLES
Source : INSEE, RP 2009
Actions de la Ville :
Sur les 200 nouveaux logements que souhaite la Ville (voir le PADD) d’ici 15 ans,
celle-ci envisage la création de 150 logements sociaux, soit 75 % de l’ensemble.
Ces logements seront équitablement répartis sur l’ensemble du territoire, sous la
forme de petits immeubles collectifs accordés à l’identité architecturale des
quartiers. Ceci favorisera une utilisation économe des sols et évitera toute
discrimination visuelle ou spatiale de ces logements.
60 logements prendront ainsi place dans le centre-ville, à proximité immédiate des
équipements et des services (50 dans le cadre de l’opération « Cœur de village » et
10 par la réhabilitation de la résidence Monteynard). 60 nouveaux appartements
seront également proposés dans le cadre du projet de résidence médicalisée
située dans la continuité ouest des « Terres Fleuries », une opération qui facilitera le
maintien des séniors dépendants sur le territoire.
Le reste des logements sera réalisé par des opérations plus diffuses : sente des
jardins (9 logements), site du poney club (5), etc.
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VILLE DE FOURQUEUX
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Population
Forces
Faiblesses
- Un cadre de vie attractif
- La proximité du lycée international
- Une population qualifiée aux revenus élevés
- Un faible taux de chômage
- Des possibilités limitées dans la construction
neuves
- Une inadaptation croissante du parc des
logements (taille et statut d’occupation)
- Une sous-représentation des jeunes actifs
- Une diminution des familles avec enfant(s)
Opportunités
Menaces
- Fluidifier les parcours résidentiels en favorisant
la construction de petits logements locatifs
privés et/ou sociaux
- Utiliser les droits de réservation acquis par la
Ville dans les futurs logements sociaux pour
faciliter le maintien des jeunes actifs sur le
territoire
- La poursuite de la diminution de la taille des
ménages
- Le vieillissement de la population, faute de
renouvellement
- L’effritement de la mixité sociale
Enjeux
- Mener des études démographiques plus fines à l’échelle des quartiers
- Mettre en place un système de suivi du niveau de chômage de longue durée
- Favoriser l’accès au logement des artisans, petits commerçants, agents des services publics de
proximité, etc.
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