La ville - Boulogne
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La ville Élections Boulogne-Billancourt, à l’heure des Européennes Dimanche 7 juin auront lieu les élections européennes, un important rendez-vous citoyen. Rappel sur une élection de premier ordre. D imanche 7 juin en France (samedi 6 juin dans les Dom-Tom) se dérouleront les élections européennes. Leur but ? Élire le nouveau Parlement européen, un Parlement, élu tous les cinq ans, au suffrage universel direct à la proportionnelle. En France, il s’agit d’un scrutin de liste, à un seul tour. Les Français sont appelés à voter pour leurs 72 euro-députés français, chargés d’élaborer, d’amender et de voter des propositions législatives et des rapports d’initiative. Pour en savoir plus, BBI a rencontré Marie-France de Rose, maire-adjointe et ex-député européen (1994 à 1999). Marie-France de Rose « L’Europe, un gage d’avenir » « Avant de parler de la fonction de député européen, j’aimerais rappeler que l’Union européenne, d’un rêve d’ après guerre, est devenue et devient, chaque jour, une réalité forte. Et revenir succinctement sur les quelques grandes dates de l’épopée européenne, au lendemain de l’armistice de 1945. En 1949, première pierre à l’édifice avec la création du Conseil de l’Europe suivi, en 195O, de celle de la CECA (communauté européenne du charbon et de l’acier : le nerf de la guerre, c’est le cas de le dire !). Jean Monnet et Robert Schuman en sont les visionnaires de génie. En 1957, c’est le Traité de Rome qui instaure le Marché Commun. L’Angleterre rejoint l’Union en 1973. Puis le traité de Maastricht confirme l’Union dans sa vocation, les 12 états membres le ratifiant. La monnaie unique s’annonce : elle sera mise en circulation le 1er janvier 2OO2. Le chemin parcouru est déjà d’envergure ! » Ex-député européen, l’élue boulonnaise évoque ce rôle en ces termes, « Le rôle du député est de veiller à ce que la voix des Fran- çais soit entendue, que les directives qui y sont votées soient à la fois conformes aux intérêts de la France et que notre identité n’y soit pas sacrifiée. Chaque peuple a son histoire, sa culture, ses traditions ; il ne s’agit pas de les renier mais de construire ensemble une Europe nouvelle, née de la liberté et de la démocratie, qui est et sera gage d’avenir, pour nous, les peuples du Vieux Continent. » À moins de deux mois de cette échéance, Marie-France de Rose poursuit sur les raisons de son engagement, « La construction européenne n’a comme objectif que d’unifier et de pacifier le continent européen et de nous permettre d’occuper une place de premier ordre dans la conjoncture internationale, entre les États-Unis d’Amérique et la force naissante et déterminée que représentent la Chine et l’Inde... Malgré les orages, croyons en cette Europe et allons nous exprimer en votant le 7 juin ! » Boulogne~Billancourt Information avril 2009 47 La ville Hélène Blanc, boulonnaise, écrivain « L’Europe, qu’on le veuille ou non, représente notre avenir commun » Boulonnaise depuis 20 ans, écrivain réputé dans son domaine (Europe de l'Est et Russie, plus précisément), Hélène Blanc s'affirme comme une européenne engagée et convaincue. Et travaille actuellement à l'implantation d'une Maison de l'Europe à BoulogneBillancourt. Entretien. Un état des lieux s’imposait. Renata Lesnik et moi-même avons voulu répondre à des questions essentielles. Que peut-on espérer de la Russie ? Que doit-on en redouter ? Son régime actuel est-il démocratique ? Quelle est la véritable stratégie de Moscou à l’égard de l’Europe à 27 ? Quels sont les enjeux de sa « politique byzantine » ? Enfin, la Fédération de Russie devrait-elle intégrer l’Union européenne comme certains le suggèrent ? Autant de questions qui méritent réponse. Spécialiste des mondes slave et est-européen, auteur, vous êtes une européenne engagée. Pourquoi ? Tout simplement parce que l’Europe, qu’on le veuille ou pas, représente notre avenir commun. Nous devons donc en faire une vraie puissance, libre et souveraine. Plus que jamais depuis la crise économique, elle se trouve confrontée à des défis majeurs. Dans un monde où les « guerres » sont principalement économiques, l’union solidaire entre États du vieux continent est devenue une nécessité quasi vitale pour exister face aux Etats-Unis, à la Chine, à l’Inde ou à la Russie. Outre une force économique, monétaire et d’échange de personnes et de biens, l’Europe doit réaliser une union politique, diplomatique, qui assurera sa propre sécurité intérieure et extérieure, construisant ainsi son indépendance et renforçant sa cohésion sociale, culturelle, territoriale. Un ensemble humaniste avec son identité et sa citoyenneté spécifiques, fondé sur des valeurs et une histoire communes. Objectif impossible à atteindre sans la participation de tous les Européens. Certes, beaucoup de Français ne semblent pas avoir intégré l’importance de l’Europe dans leur quotidien, mais s’abstenir aux élections européennes n’est pas la solution. En quoi ces élections représentent-elles une échéance importante ? Le 7 juin, les Français vont élire 72 députés européens. Malgré une bureaucratie pesante, l’UE n’est pas une entité abstraite, c’est leur Parlez-nous du projet d’une Maison de l’Europe à Boulogne-Billancourt. Europe. La présidence française, assurée avec dynamisme et brio, qui a marqué le grand retour de la France en Europe, a également prouvé toute son utilité en cas de crises graves. En outre, 2009 est une année décisive : réactivation prochaine du Traité de Lisbonne, renouvellement du Parlement européen, de la Commission européenne, etc. Les Français doivent donc avoir leur mot à dire sur l’Europe. Vous venez de publier « Les Prédateurs du Kremlin », co-signé avec Renata Lesnik. Pouvez-vous nous le résumer ? Cet ouvrage croise UE et Russie car, désormais, l’avenir de ce pays concerne directement l’Europe. Vingt ans après la chute du Mur de Berlin et dix ans après l’arrivée au pouvoir de Poutine, la géopolitique européenne a été radicalement bouleversée. L’UE s’est élargie, réunissant les moitiés Est et Ouest de l’Europe. À l’automne 2007, j’ai soumis le projet d’une MCE (Maison Commune des Européens) à Pierre-Christophe Baguet, qui l’a intégré dans ses promesses de campagne municipale 2008. Nous allons commencer à nous y consacrer cet automne avec le premier maire-adjoint, Thierry Solère, selon le souhait de notre Député-Maire. Nos objectifs ? Rapprocher l’Europe des citoyens ; faire de la pédagogie afin que les Européens des 27 Etats-membres se connaissent davantage pour mieux travailler ensemble ; remplir un rôle indispensable d’information, de conseil, d’expertise et de formation. Nous souhaitons faire de cette MCE le premier lieu d’accueil de l’Île-de-France, un véritable forum européen de réflexion et de débats doté d’une eurothèque, d’un site internet, d’une salle de conférences. Nous espérons que cette initiative d’intérêt général financée à la fois par le secteur public, des fonds structurels européens et des mécènes privés, deviendra un atout supplémentaire pour notre cité, la communauté de communes et la région. • Avec Renata Lesnik, Hélène Blanc a co-signé plusieurs ouvrages de renom (l’Empire corrompu, l’Empire de toutes les mafias, KGB connexion, etc). Toutes deux viennent de publier au Seuil, « Les Prédateurs du Kremlin ». Jean Bareth (1912-1970), élu boulonnais, européen engagé Jean Bareth, maire-adjoint de Boulogne-Billancourt de 1953 à 1959 fait partie des grandes figures européennes puisqu’il reste à l'origine de la création d’un Conseil des communes d’Europe (1950). Son idée, Jean Bareth l’avait résumée en ces termes, « la rencontre de deux communes qui entendent proclamer qu’elles s'associent pour agir dans une perspective européenne, pour confronter leurs problèmes et pour développer entre elles des liens d’amitié. » Une action qu’il a menée par la mise au point de jumelages et d’échanges et grâce à lui, Boulogne-Billancourt fut l’une des premières villes à réaliser des jumelages. Une plaque restaurée en mai 2008 commémorant la mémoire de Jean Bareth est apposée sur le perron latéral Est de l’escalier de l’hôtel de ville. Boulogne~Billancourt 48 Information avril 2009 L’UE, gros plan États membres L’Union européenne 2009, c’est 27 États, un espace de près de 500 millions d’habitants et d’environ 4 280 000 km2 : Allemagne, Autriche, Belgique, Bulgarie, Chypre, Danemark, Espagne, Estonie, Finlande, France, Grèce, Hongrie, Irlande, Italie, Lettonie, Lituanie, Luxembourg, Malte, Pays-Bas, Pologne, Portugal, République Tchèque, Roumanie, Royaume-Uni, Slovaquie, Slovénie, Suède. Pays candidats : Ancienne République yougoslave de Macédoine, la Croatie, la Turquie. De l’Europe et des Boulonnais Parlement européen, une assemblée élue Des Boulonnais s’expriment Le Parlement européen est une assemblée législative exerçant des pouvoirs comparables à ceux des parlements nationaux : - Pouvoir législatif : il adopte les « lois » européennes conjointement avec le Conseil des ministres. - Pouvoir budgétaire : il vote le budget de l’Europe. - Pouvoir de contrôle : il exerce un contrôle sur l’ensemble des Institutions européennes. Jean-Claude, 77 ans, président du Forum universitaire « La France est toute petite, l’Europe est notre avenir. Dans le contexte actuel, aucun pays européen ne peut s’en sortir seul, il faut s’unir pour être plus fort. À tous niveaux, pas seulement d’un point de vue économique, l’union des forces est indispensable et utile. Aujourd’hui, l’Europe, c’est une certaine façon de s’organiser dans un monde qui a radicalement changé. Il n’y a pas d’autres solutions. Oui, je vais voter aux Européennes. » Charlotte et Olivier, 18 ans, étudiants « À notre échelle, on ne s’en rend pas compte. À vrai dire, on ne sait pas réellement de quelle façon nous pouvons nous impliquer... En revanche, nous, jeunes étudiants, profitons de la facilité d’aller étudier dans d’autres pays de l’Europe et apprécions notamment l’existence d’un concept comme Erasmus. En fait, nous nous sentons profondément français et européens. » Alexandra, 37 ans, 3 enfants, institutrice « L’Europe, c’est évidemment une bonne chose. 27 pays, c’est déjà beaucoup pour se mettre d’accord. Je suis plutôt favorable à ne pas faire rentrer trop de pays qui ne sont pas fondamentalement européens. Sincèrement, je dois dire que l’Europe malheureusement manque souvent de susciter l’intérêt. Pour l’instant, j’ai l’impression que l’Europe ne change pas grand-chose à ma vie. » Sabine Dusch Qui peut voter ? Tous les Boulonnais, inscrits sur les listes électorales, ainsi que les ressortissants européens y compris ceux des nouveaux États membres. Pour voter, il faut être inscrit sur les listes électorales de sa commune de résidence, avoir 18 ans et ne pas être privé de ses droits civils et politiques. 5 -16 mai : le Mouvement européen donne rendez-vous aux Boulonnais Birgit Burgaud, déléguée pour Boulogne-Billancourt du Mouvement Européen, raconte, « Notre credo : permettre à chacun de se sentir chez soi en Europe (...) Comme chaque année en mai, notre mouvement organise un certain nombre de manifestations pour commémorer le retour à la paix du continent européen. D’autant que dans le contexte actuel, une Europe unie et forte paraît de plus en plus nécessaire. » PROGRAMME D’UNE SEMAINE. Mardi 5 mai à 20h30. Conférence-débat à l’espace Landowski, 28 av. André-Morizet; sur « L’Europe - la structure modèle du 21e siècle. » Avec Guillaume Klossa, Dominique Reynié, Pauline Gessant. Jeudi 7 mai. Cinéma européen au cinéma Landowski : une avant-première d’un film Portugais : « Ce cher mois d’août » de Miguel Gomes, (sortie le 17/06) Mercredi 13 mai à 20h. Musiques européennes à l’amphithéâtre du conservatoire- 22, rue de Bellefeuille. Samedi 16 mai à 20h30. Pièce de théâtre « Lorenzaccio » d’Alfred de Musset au TOP- Place Bernard Palissy. En savoir plus ? Portail de l’union européenne/ www.europarl.europa.eu Sources d’Europe/www.info-europe.fr • Mouvement Européen France Antenne de Boulogne-Billancourt. Tél. : 01 46 05 00 26 [email protected] Boulogne~Billancourt Information avril 2009 49 La ville Le Beautemps-Beaupré, bâtiment hydrographique et océanographique de la marine nationale. © Marine nationale Boulogne-Billancourt, marraine du plus beau bateau de la marine nationale Boulogne-Billancourt devient la marraine d’un bâtiment hydrographique et océanographique de la marine nationale, le Beautemps-Beaupré. Une démarche souhaitée par le Député-Maire qui marque le début d’une belle aventure et scelle l’attachement des Boulonnais à la marine nationale. La promesse d’échanges passionnants entre les Boulonnais et l’équipage. Embarquement immédiat ! L a tradition de parrainage de bâtiment de guerre est aussi ancienne que les grandes marines militaires du monde. En France, cette tradition remonte à l’époque de Charles VI, mais ce n’est que sous Louis XV que les villes de province financèrent et donnèrent leur nom à des navires, qui devaient, par la suite constituer la grande flotte de Louis XVI. De nos jours, l’aspect financier a disparu : les liens ne sont plus d’argent mais de cœur. Pour tout projet de parrainage, c’est la collectivité locale (département, commune) qui sollicite l’agrément du ministre de la Défense, en produisant le procès verbal d’une décision unanime de l’Assemblée territoriale. Cette condition garantit la totale motivation de la collectivité. C’est aujourd’hui chose faite à Boulogne-Billancourt, avec la décision du conseil municipal le 19 mars de parrainer le bâtiment hydrographique et océanographique de la marine nationale, le Beautemps-Beaupré. Le Beautemps-Beaupré, vitrine scientifique de la marine « Boulogne-Billancourt souhaitait parrainer un navire de la marine nationale parce que cette démarche constitue un moyen très efficace de maintenir un lien fort entre la Nation et l’Armée. C’est un excellent support pédagogique. Boulogne~Billancourt 50 Information avril 2009 Lorsque l’amiral François Forissier, chef d’état major de la marine nationale, a répondu le 8 décembre dernier au courrier de demande du Député-Maire, qu’il acceptait que la Ville de Boulogne-Billancourt puisse parrainer le Beautemps-Beaupré nous étions enthousiastes notamment parce que ce navire remplie des missions scientifiques d’ordre civil et militaires susceptibles d’intéresser le plus grand nombre », explique Jonathan Papillon, conseiller municipal délégué à la Sécurité et aux Anciens combattants. Basé à Brest, le Beautemps-Beaupré est un bâtiment hydrographique et océanographique construit en 2001, mis à l’eau en 2002 et Charles-François Beautemps-Beaupré père de l’hydrographie moderne Né à La Neuville-au-Pont le 6 août 1766, Charles-François Beautemps-Beaupré, ingénieur hydrographe et cartographe, membre de l’Académie des sciences et du Bureau des longitudes est le père de l’hydrographie moderne. Devenu ingénieur dès 1785, il est l’auteur des cartes du Neptune de la Baltique. En 1791, il embarque sous les ordres d’Entrecasteaux, en tant que premier ingénieur hydrographe, pour aller à la recherche de La Pérouse dont on avait perdu la trace depuis 1788. Il profite de l’expédition pour réaliser les levés des côtes des pays visités. De retour en France en 1796, il est nommé sous-conservateur du dépôt des cartes et plans de marine et procède, à partir de 1799, à la reconnaissance du littoral français. Il fut ainsi chargé de l’exécution de tous les grands travaux hydrographiques qui lui valurent d’entrer en 1810 à l’Académie des Sciences. De 1814 à 1838, il dirige la rédaction des nouvelles cartes des côtes de la France. Avec lui commence l’ère des levés côtiers méthodiques et, sous sa direction, le service hydrographique entreprend un nouveau levé complet des côtes de la France. Le Pilote Français (imprimés en 1844 dans six atlas grand in-folio), étudie ainsi toutes les côtes de la France depuis Bayonne jusqu’à Dunkerque. Ces documents forment un ensemble de 613 travaux distincts. Charles-François Beautemps-Beaupré est mort à Paris le 16 mars 1854. Il est enterré au cimetière Montparnasse. En 2002, il donne son nom à un bâtiment hydrographique et océanographique de la Marine, admis au service actif au mois de décembre 2003. Pour en savoir plus : « A la mer comme au ciel » Par Olivier Chapuis Beautemps-Beaupré et la naissance de l’hydrographie moderne : l’émergence de la précision en navigation et dans la cartographie marine (1700-1850). L’ouvrage propose un état des lieux au milieu du XVIIIe siècle. La quête de la longitude à la mer, l’avance de la cartographie terrestre, la formation des navigateurs, les premières dispositions législatives en matière de production et de diffusion, les enjeux politiques et commerciaux, les développements méthodologiques et instrumentaux des dernières années de l’Ancien régime sont ainsi mis en perspective.. Parution : 1999, 1 030 pages - Presses de l’Université de Paris-Sorbonne. Des missions scientifiques d’intérêt public et militaire Le SeaSor est utilisé pendant les campagnes océanographiques pour réaliser des radiales hydrologiques. admis au service actif en décembre 2003. « Les missions du Beautemps-Beaupré sont d’ordre scientifique. Il réalise des travaux d’hydrographie, d’océanographie, de sédimentologie, d’acoustique, de bathymétrie et de connaissances des océans dans le cadre de ses missions de service public et pour le compte des forces maritimes. Il coopère également en permanence avec les agences scientifiques nationales et internationales », explique le capitaine de frégate Geoffroy de Kersauson, commandant du Beautemps-Beaupré. À bord, l’équipe scientifique, composée d’officiers mariniers hydrographes et ponctuellement de scientifiques civils (Ifremer et uni- L’hydrographie permet notamment de créer et de mettre à jour les cartes marines et les documents nautiques, de cartographier les fonds, de positionner et de coter les épaves. Les opérations de sédimentologie ont pour objectif de définir les changements de nature de fond et de détecter les éventuelles obstructions par prélèvements d’échantillon et mesures de réflectivité du fond. L’océanographie consiste en des mesures des propriétés physico-chimiques de l’eau de mer, de la marée, des courants. Ses objectifs sont la mise à jour des documents nautiques (atlas des courants, annuaires des marées), des levées d’environnement ainsi que la recherche fondamentale. versitaires), dispose de salles de traitements des informations, de laboratoires et d’ateliers dédiés aux travaux et à la recherche. Le Beautemps-Beaupré embarque aussi deux vedettes hydrographiques équipées de sondeurs multifaisceaux pour étudier les zones de faibles profondeurs. Il a été le premier bâtiment au monde à mettre en œuvre un système de senseurs acoustiques éliminant les bruits générés par l’écoulement des fluides le long de sa coque. Ces senseurs sont utilisés pour la bathymétrie, l’imagerie, la sédimentologie et la courantométrie. Ils permettent également d’hydrographier des zones allant de 10 à 11000 m de fond. ••• Question à Jonathan Papillon, conseiller municipal délégué à la Sécurité et aux Anciens combattants. « Un support culturel et pédagogique très riche » Pourquoi la ville de Boulogne-Billancourt devient-elle la marraine du BeautempsBeaupré ? Depuis la suspension du service national, les parrainages de bâtiments militaires par des collectivités locales constituent les seuls liens authentiques et durables entre civils et militaires. Ils permettent de mieux faire connaître aux jeunes susceptibles de s’y intéresser, la carrière militaire et les nombreux débouchés qu’elle peut offrir. Ils offrent également un support culturel et pédagogique très riche. Les échanges avec le BeautempsBeaupré, dont Boulogne-Billancourt est désormais la marraine, s’adressent à tous les Boulonnais. Pour les plus jeunes, les relations épistolaires ou via Internet avec ses membres d’équipage constituent une ouverture inédite sur un monde nouveau. Les jeunes adultes peuvent bénéficier dans leur cycle de formation des compétences techniques des militaires et scientifiques embarqués. Enfin, les plus anciens manifestent beaucoup d’intérêt pour les visites et les cérémonies commémoratives à laquelle la ville et l’équipage du bâtiment seront associées. Il était important pour nous de choisir un bâtiment qui remplisse à la fois des missions d’intérêt militaire pour répondre aux besoins des forces maritimes, de service public avec la levée et la mise à jour des cartes marines et documents nautiques et des travaux généraux sur la connaissance des océans. C’est un support pédagogique passionnant qui devrait intéresser un nombre important de nos concitoyens. Enfin, le parrainage constitue une occasion unique pour la marine nationale d’expliquer ses missions, de mettre en œuvre ses savoirfaire. L’intérêt porté aux membres d’équipage parrainés est un élément motivant pour leur moral tout au long de leurs expéditions parfois très longues. Le lien avec la société se trouve renforcé. Boulogne~Billancourt Information avril 2009 51 La ville Geoffroy de Kersauson, capitaine de frégate, commandant de l’équipage B du Beautemps-Beaupré répond aux questions du BBI en direct de la mer d’Arabie. Boulogne-Billancourt Information : Quelles sont les missions principales Beautemps-Beaupré ? Geoffroy de Kersauson : La marine nationale BBI : Le BHO croise actuellement en mer d’Arabie. Quels types de travaux réalisez-vous dans cette partie du globe ? Geoffroy de Kersauson : Le Beautemps-Beau- met à la disposition du SHOM (service hydrographique et océanographique de la marine) cinq navires spécialisés. Parmi eux, le Beautemps-Beaupré, bâtiment hydrographique et océanographique (BHO) est l’un des plus modernes et des plus performants. En service depuis décembre 2003, il est utilisé à 95 % par le SHOM. Le ministère de la recherche ayant participé au financement du navire, l’IFREMER dispose d’un droit de 10 jours par an. Les missions du Beautemps-Beaupré consistent à effectuer des travaux d’hydrographie et d’océanographie dans le cadre des trois grandes missions du SHOM, en tant que service hydrographique national (les cartes marines), service de la défense (données pour les forces maritimes) et acteur du soutien aux politiques publiques maritimes (délimitation du plateau continental, aménagement du littoral...). pré est actuellement en mission au large du sultanat d’Oman avec à son bord une équipe de chercheurs appartenant à différents laboratoires affiliés au CNRS. Nous effectuons une étude sur la frontière des plaques tectoniques Arabie et Inde et plus particulièrement sur la zone de fracture d’Owen, qui s’étend sur 800 kilomètres et présente une déformation active que nous nous efforçons de caractériser en mettant en œuvre des moyens très performants de bathymétrie, gravimétrie, magnétométrie ou encore de sédimentologie. BBI : Votre équipage est composé à la fois de scientifiques et de militaires, comment s’organise la vie à bord ? Geoffroy de Kersauson : Le BHO est en mis- sion sur les océans environ 300 jours par an. Pour assurer un tel taux de déploiement hors Le Beautemps-Beaupré Carte d’identité Dessin réalisé • Longueur : 80,64 mètres • Largeur : 14,90 mètres • Déplacement à pleine charge : 3 265 tonnes • Tirant d’eau : 7 mètres • Vitesse max. : 14 nœuds • Propulsion : 4 diesels alternateurs, 1 moteur électrique de 3 000 chevaux, 1 propulseur d’étrave, 2 propulseurs arrière • Équipements: 2 radars de navigation, 2 vedettes hydrographiques, 1 grue de 10 tonnes, des portiques arrières et latéraux, des senseurs de dernière génération, des sondeurs multi-faisceaux petits et grands fonds, 1 sondeur vertical à faisceau large, sondeurs de sédiments, 1 courantomètre Doppler, des laboratoires d’analyses océanographiques, 1 salle de traitement informatique, des mitrailleuses pour l’autodéfense • Équipage : 29 marins et 21 scientifiques et hydrographes (2 équipages se relaient pour assurer 300 jours de déploiement opérationnel et 350 jours de disponibilité par an). par ordinateur d’un Bâtiment Hydrographique et Océanographique (BHO), le Beautemps-Beaupré. © Zéphyr Editions/Olivier Beernaert Boulogne~Billancourt 52 de son port base, Brest, le Beautemps-Beaupré est armé par deux équipages, qui se relaient à bord tous les quatre mois. La période dite « en charge » est une période pendant laquelle l’équipage se consacre intégralement à son bateau et à la mission. En mission deux entités travaillent ensemble à bord, sous la responsabilité du commandant. La première est l’équipage même du Beautemps-Beaupré, composé de 29 marins, qui 365 jours par an, conduisent et propulsent le navire, veillent et entretiennent les installations, nourrissent et soignent les personnes présentes à bord. La deuxième entité est l’équipe scientifique, forte de 21 personnes et dont la composition varie au gré des missions. Elle est composée principalement de personnel hydrographe du Groupe océanographique de l’atlantique (GOA, unité du SHOM) auxquels peuvent s’ajouter, selon les travaux à conduire, des ingénieurs, techniciens et chercheurs civils. Un ingénieur hydrographe du GOA embarque pour assurer la direction technique des travaux. Information avril 2009 Ces deux entités ont un objectif commun : assurer la mission. Cela fait des décennies que ce fonctionnement existe sur les navires hydrographiques et océanographiques de la marine et ce pour la gloire de l’hydrographie moderne ! BBI : Que représente pour vous le fait d’être parrainé par une collectivité locale ? Geoffroy de Kersauson : C’est d’abord la satis- faction de combler une lacune ancienne pour le BHO ! C’est surtout la possibilité de rapprocher les citoyens et les armées de la France. Cela va permettre la mise en place d’échanges entre les élus, les administrés et les marins. Ces liens privilégiés, orientés vers l’ensemble de la population et particulièrement la jeunesse ont vocation à créer une relation unique contribuant à l’enseignement de Défense et au travail de mémoire, qui s’inscrivent dans les missions pédagogiques dévolues à l’Éducation nationale. Faire partager à nos concitoyens ce que sont nos missions au service de la France, est un devoir agréable. La dimen- sion scientifique des missions du SHOM et du Beautemps-Beaupré est aussi une source d’ouverture formidable sur les espaces océaniques et le monde de la mer. BBI : Et le choix de Boulogne-Billancourt en particulier ? Geoffroy de Kersauson : C’est pour le Beau- temps-Beaupré une chance et un honneur que Boulogne Billancourt ait exprimé ce choix. Une chance, parce que ce choix nous permet de tisser des liens entre deux mondes aux horizons si différents. C’est pour nous marins une opportunité de découvrir une ville dans la sphère d’influence parisienne, marquée dans son histoire par la culture industrielle et le sport populaire, et qui présente un atout incomparable : certes éloignée de la mer, elle est baignée par la Seine. Un honneur, parce que le Beautemps-Beaupré, navire de la marine nationale à l’activité un peu particulière tournée vers la connaissance des océans du monde et de leurs fonds, et son équipage de marins ont une passion à partager. BBI : De quelle manière comptez-vous faire « vivre » ce parrainage ? Geoffroy de Kersauson : Le parrainage vivra par le soin et l’énergie que chaque partie apportera à le faire vivre. La connaissance mutuelle est fondamentale. Elle s’entretiendra par la fréquence des contacts entre les marins et la commune au-delà de la cérémonie de parrainage qui aura lieu prochainement. Le parrainage prendra aussi la forme d’un jumelage entre une classe de cours moyen et le Beautemps-Beaupré. Comme le bâtiment se déplace à travers la planète, c’est une belle opportunité au gré des missions et en lien avec l’enseignant d’élargir l’horizon géographique des enfants, de parler des pays visités ou approchés, d’éveiller leur curiosité sur le monde maritime, de toucher aux sciences de la terre et de leur faire découvrir d’une façon précoce une grande variété de métiers... et la marine. Dossier réalisé par Mathias Greco Boulogne~Billancourt Information avril 2009 53 La ville Mémoire vive La Seine un lieu exceptionnel d’échanges et de vie B ien entendu on ne verra jamais le Beautemps-Beaupré, dont la ville est aujourd’hui la marraine, voguer sur la Seine à Boulogne-Billancourt car de tels bâtiments qui calent près de sept mètres de tirant d’eau ne peuvent naviguer qu’en aval de Rouen. Néanmoins, la présence de la Seine, qui enlace la ville, a profondément marqué l’histoire de Boulogne-Billancourt et demeure un élément immuable du paysage. Les armoiries adoptées en 1898 « taillé de gueules et d’azur, à la barque antique d’argent voguant sur des ondes de même et accompagnée, en chef, à dextre, d’un poisson en pal et, à senestre, d’une fleur de lys aussi d’argent » rappellent d’ailleurs toute l’importance du fleuve et de la navigation dans la cité depuis ses origines. La navigation sur la Seine a nécessité l’aménagement de ports et d’embarcadères, le contrôle des droits de péage sur les marchandises, la rédaction de règlements de circulation puis de stationnement qui ont fourni autant d’occasions de rédiger des documents écrits porteurs de précieuses informations sur toute cette vie fluviale. Les archives, peintures ou gravures qui ont été conservées témoignent de l’importance des bateaux pour le transport sur la Seine des marchandises et des voyageurs et révèlent la variété des embarcations au cours des siècles. Toues, diligences, marnois puis péniches assurent le transport des marchandises Des documents datant de l’ancien régime et conservés aux Archives nationales attestent du passage dans la cité de différents types de bateaux de marchandises (toues, diligences, marnois...), souvent halés par des chevaux, qui transportent des matériaux (plâtre, charbon, bois, pierre, foin...) mais aussi des comestibles (vin, haricots, pommes, oranges, huitres, noix...) pour assurer l’approvisionnement de Paris et des villes voisines. Puis, à la fin du XIXe siècle, la proximité de la Seine va contribuer au développement industriel de la ville en permettant aux entreprises, dont la plupart s’installent à proximité des quais, de recevoir les matières premières et d’expédier leurs marchandises par péniches. Galiote, coches d’eau, bachots puis bateaux parisiens assurent le transport des voyageurs Le transport des voyageurs est quant à lui assuré par des coches d’eau ou par la galiote dont l’existence est attestée depuis au moins 1539 dans un bail conservé aux Archives nationales : « Jacques de Longueil, seigneur de Sèvres a le droit d’avoir un grand bateau sur le port de Sèvres pour aller à Paris et en revenir le mesme jour, pour conduire et reconduire les Manans et habitants de Sèvres, les bourgeois qui y ont des maisons, et autres gens qui se presenteront...». Toutes ces embarcations apparaissent sur les tableaux et gravures représentant le pont de Sèvres et les berges de la Seine animées par les lavandières, pêcheurs, promeneurs ou animaux pâturant. S’y ajoutent les bachots, petites barques ne devant pas contenir plus de seize personnes, qui servent à transporter gens et bêtes d’une rive à l’autre. Puis, à partir de la fin du XIXe siècle et jusqu’au début du XXe (les plus anciens Boulonnais s’en souviennent) c’est la compagnie des bateaux parisiens qui prend le relais en transportant les voyageurs entre le pont royal et Suresnes avec trois stations à Boulogne : celles des Peupliers, de Billancourt et de Boulogne. Navigation de plaisance et activités nautiques Enfin la Seine accueille également toute une flotte de bateaux de plaisance, de canots de pêcheurs, de barques..., qui contribuent à la vie du fleuve et de ses berges et lui donnent un charme inimitable. Les bords de Seine étaient très animés dans la première moitié du XXe siècle et constituaient le lieu de promenade du dimanche par excellence où l’on pouvait goûter au plaisir d’admirer les embarcations sur le fleuve, aller dans les guinguettes du quai du Point-du-Jour, s’adonner à la pêche, se rendre au ponton de natation ou bien encore assister aux fêtes nautiques et joutes parisiennes. Des embarcations variées ont circulé sur la Seine et aujourd’hui encore , en longeant la Seine, on se délecte du spectacle des grands et petits bateaux et l’on rêve de voyages au fil de l’eau. Françoise Bédoussac Chef du service des archives municipales Boulogne~Billancourt Information avril 2009 55 La section course à pied de l’ACBB Toujours plus vite ! Franc succès pour la section course à pied de l’ACBB qui propose de nombreuses déclinaisons de ce sport : sprint, courses de fond, marathon, cross-country, relais, courses de haies... Plus de 150 adhérents âgés de 9 à 79 ans se sont inscrits cette année. Tous ces sportifs passionnés n’ont qu’un seul but : aller toujours plus vite ! Suivons-les pour quelques tours de piste... U n mardi soir comme les autres au stade Le Gallo : il est 18h et de nombreux coureurs arrivent, prêts à braver le froid. Les bonjours lancés à la cantonade retentissent, les poignées de mains se succèdent, les lacets se font... Les sportifs sont à nouveau réunis pour suivre l’entrainement bi-hebdomadaire. « La section course à pied de l’ACBB compte 150 adhérents. Certains sont là depuis 30 ans, c’est un peu comme une grande famille », explique Évelyne Himo, la chaLe B-A Ba de l’athlétisme L’athlétisme, ce n’est pas que la course à pied ! La discipline comprend également les sauts, les lancers, les épreuves combinées et la marche à pied. L’origine du mot vient du grec athlos, ce qui signifie « combat ». L’athlétisme est le sport roi des Jeux Olympiques. S’il a cette popularité, c’est parce qu’il est pratiqué sur tous les continents, qu’il est simple et ne nécessite que peu de moyens. Son origine symbolique remonte aux temps les plus anciens de l’humanité : en - 490, le soldat Philippides part du village « Marathon » vers Athènes pour prévenir les Grecs de leur victoire sur les Perses. Un fait historique qui donne naissance au fameux marathon ! L’objectif : dépasser la performance des adversaires en vitesse, en endurance, en distance ou en hauteur. La Fédération française d’athlétisme compte actuellement plus de 180 000 licenciés. Les prochains événements en matière d’athlétisme sont les championnats du monde à Berlin en août 2009 et les Jeux olympiques de Londres en 2012. • Plus d’information sur www.acbb.asso.org et www.athle.com Boulogne~Billancourt 56 leureuse présidente de la section athlétisme depuis cinq mois (photo). « C’est une des grandes forces de cette section : nous partageons tous la même passion pour le sport et cela crée des liens forts entre nous.» Mostafa – l’entraineur des seniors et des vétérans – va les voir un par un « Que veux-tu travailler aujourd’hui ? Ta cheville te fait encore souffrir ? Tu es prêt pour la Information avril 2009 compétition de ce week end ? » Les nouvelles sont prises, la séance peut débuter. Ils s’élancent autour du stade. Footing, étirements et accélérations se succèdent. « Chaque semaine, nous travaillons ensemble un point précis, comme le travail fractionné par exemple, raconte Mostafa, je m’adapte aussi à chacun, pour travailler selon les attentes des coureurs : certains préparent des compétitions spécifiques, d’autres sont parfois plus fatigués... Il faut être attentif à chaque personne. C’est du sur mesure ! » À l’autre bout de la piste, le groupe des plus jeunes s’entrainent avec Louis, leur propre entraineur. Poussins, minimes, benjamins, cadets... Il y en a pour tous les âges et pour tous les goûts ! Ensemble ! La course à pied regroupe différentes activités. Le sprint pour des distances inférieures à 400 mètres, le demi-fond pour des distances comprises entre 800 et 3 000 mètres, le fond pour des distances supérieures à 3 000 mètres et qui comprend les marathons, les semi-marathons et les cross, les courses de haies et le relais. « L’endurance est le maître mot, c’est le pivot de notre travail » précise Évelyne Himo, qui pratique bien entendu la course à pied. Les adhérents, qui viennent pour leurs loisirs et pour préparer des compétitions, affichent tous de bons résultats. Certains se sont qualifiés en mars pour le championnat de France de Cross où ils ont eu des résultats prometteurs, deux poussins sont champions des Hauts-de-Seine et une des athlètes, Huguette-Élodie Yapo est bien placée pour disputer les championnats de France junior 2009. Quant à Abdel Talbani, membre du club, il a terminé dans les 35 premiers au semi-marathon de la ville. « Nous sommes présents dans bien des championnats départementaux, régionaux et même de France. » L’objectif d’Évelyne ? « Monter sur les premières marches des podiums bien sûr ! Et plus simplement attirer de très jeunes athlètes pour leur transmettre notre passion et former les champions de demain ! » Anne-Laure Jardon Les coureurs ont la parole ! Maroine, 12 ans J’aime courir ! J’en ai la capacité et j’en profite. Quand je fais une course, je la gagne souvent alors cela me donne envie de continuer. Je suis même devenu champion des Hauts-de-Seine dans ma catégorie. Je cours depuis 5 ans, j’ai toujours apprécié cela et je participe à tous les entrainements pour apprendre le plus possible. Je voudrais en faire mon métier pour essayer de devenir champion du monde et de battre des records ! Bruno, 37 ans J’ai toujours fait du sport : du karaté quand j’étais enfant, un peu de boxe anglaise à l’adolescence, puis de la course car j’ai toujours aimé faire du footing ou des distances longues, cela me fait plaisir. Un de mes amis faisait partie d’un club d’athlétisme et je l’ai suivi, j’avais une vingtaine d’années. Depuis, je me suis entrainé dans différents clubs : le PUC, l’AS Nanterre. J’ai rejoins l’ACBB en 2007 car je connaissais l’entraineur – Mostafa – avec qui j’avais déjà couru dans le passé. Ce club me plait, il y a une bonne ambiance. J’aimerai juste qu’il y ait encore plus de jeunes ! Je travaille dans le bâtiment et cours en amateur, pour participer à des compétitions. J’ai été qualifié pour le championnat de France de cross country en mars dernier alors que je ne m’y attendais pas, c’était une très bonne surprise. Mon prochain challenge : le marathon de Paris le 5 avril, j’y participe pour la première fois. J’espère faire une bonne performance bien sûr ! Anne-Claire, 31 ans Je suis arrivée à l’ACBB il y a un an. Avant, je m’entrainais toute seule puis j’ai voulu partager ma passion avec d’autres sportifs. Nous sommes dans le même état d’esprit et pouvons nous comprendre ! J’apprécie les entrainements car ils sont adaptés à nos objectifs personnels. J’ai toujours fait beaucoup de sports et ai commencé à courir vers l’âge de 20 ans. L’entrainement au quotidien est important car il permet de garder la forme et d’ac- quérir de l’endurance. Cela me permet de faire d’autres activités comme le trail, le cross et l’alpinisme dans la nature et particulièrement dans la montagne, ma seconde passion ! Je participe aussi à des compétitions et je me laisse prendre au jeu. J’ai récemment été qualifiée aux championnats de France de cross country ou je suis arrivée 117e sur 443 concurrentes, c’est très encourageant. La course me permet de me changer les idées, c’est ma bouffée d’oxygène ! Arnaud, 17 ans J’étais auparavant inscrit à l’école des sports de la ville et je faisais de l’athlétisme au collège avec l’association sportive. Mes professeurs m’on incité à continuer, cela valait le coup de poursuivre ! Je fréquente l’ACBB depuis avril dernier. Cela m’apporte beaucoup de plaisir et j’apprécie énormément cette activité. C’est un loisir qui permet de décompresser et de rencontrer d’autres personnes, en dehors du cadre du lycée. C’est enrichissant et tout cela me donne envie de continuer. Je m’entraine deux fois par semaine et j’essaye aussi de courir le week end. Ma spécialité ? Le 800 mètres, je suis arrivée deuxième aux championnats du département en décembre dernier, alors que je venais juste de découvrir cette distance. Monique, 61 ans Cela fait 30 ans que je suis inscrite dans cette section et je suis également membre du bureau. C’est un sport exigeant, il faut beaucoup de volonté et de persévérance. Je m’entraine en moyenne trois fois par semaine en faisant des footings où je parcours à chaque fois de 10 à 12 km. Mais je n’ai jamais dépassé mes limites ni abandonné de courses. Mes plus beaux souvenirs : le marathon de Chicago où je suis arrivée 19e, celui de New York ou de Paris. J’ai eu la chance de faire beaucoup de voyages que l’on m’a offerts ou que j’ai gagnés grâce à la course à pied : le marathon des Dunes en Algérie, la Sénégazelles, des championnats en Autriche, au Danemark... Ce sport est ma passion et ma discipline de vie, il m’apporte un bien être physique et me permets de rencontrer beaucoup de monde. Boulogne~Billancourt Information avril 2009 57 La ville Sports Le Tennis club de Boulogne-Billancourt affiche une belle santé Le Tennis Club de Boulogne-Billancourt a tenu son assemblée générale le vendredi 20 mars en présence de Pierre-Christophe Baguet, Député-Maire, Pascal Louap, maire-adjoint aux sports et de nombreux autres élus ainsi que Dominique Agis-Garcin, vice-président de la Fédération Française de Tennis. Le président Pierre Laurencin s’est félicité de la bonne santé du TCBB. 2e club de tennis français avec 3 305 licenciés, 2 300 participants à son école de formation, un événement international : l’Open des 10/12 à Noël et des équipes au plus haut niveau national. « Le tennis est le sport le plus pratiqué à Boulogne-Billancourt. Il y rencontre un très fort engouement. Le tennis est bien le sport de notre ville ! », s’est félicité Pierre Laurencin. Il a enfin rappelé que le secteur associatif, porté par le bénévolat, reste la valeur essentielle du club et en fait sa grande force. Toute l’équipe dirigeante du TCBB accueille avec enthousiasme le projet annoncé par le Député-Maire de transférer les installations du site Le-Gallo sur le nouveau quartier du Trapèze (anciens terrains Renault). Avec le site de Longchamp, cela permettra, à terme, d’accueillir 4 000 membres et de mieux répondre aux attentes des boulonnais. Pierre-Christophe Baguet a montré son attachement au club et félicité l’équipe dirigeante du TCBB pour les résultats obtenus. Il a confirmé la volonté municipale de faire du sport une de ses Masters de natation Records battus pour l’ACBB Les championnats de France masters individuels, qui se sont terminés dimanche 1er mars à Dunkerque, à l’issue de cinq journées de compétition, ont rassemblé plus de 1 200 nageurs, dont 43 membres de l’ACBB soit 4 % des participants, mais plus de 10 % des podiums récompensés ! Avec 68 titres de champion de France, 35 secondes places, 25 médailles de bronze, 9 records du monde, 10 records d’Europe et 17 records de France*, l’ACBB, conforte ainsi sa place de leader français dans cette discipline et probablement européen (voire mondial), notamment de grâce à la qualité de ses relais. Elle a totalisé un palmarès jamais atteint et la Ville de Boulogne-Billancourt a été citée 128 fois lors de la montée sur le podium. Bravo ! *Record de France battu pour l’équipe 3 de l’ACBB lors du 4 x 50 mètres nage libre catégorie R3 (les trois premières équipes venaient de l’ACBB). Et les 4 premières équipes gagnantes lors du 4 x 50 mètres 4 nages mixte (catégorie R3) – où le record du Monde a été battu – étaient boulonnaises. Pierre-Chistophe Baguet, Pierre Laurencin et Pascal Louap remettent des trophées à Nathalie Mancion, Nathalie Hamel, Morgane Dupin et Christian Strinati pour les remercier de leur implication bénévole aux événements du TCBB. priorités et annoncé le démarrage des études de restructuration du site Le-Gallo et du nouveau site dédié au tennis ont commencé. Des investissements qui permettront au sport à Boulogne-Billancourt de poursuivre son développement. d’État 1er degré de plongée, avec le soutien de plusieurs moniteurs fédéraux de la section Plongée sous-marine de l’ACBB, la piscine de Boulogne-Billancourt s’est transformée, la semaine du 16 au 20 février, en un remarquable site de plongée. Technique du « palmage », respiration avec le tuba, vidage du masque, culbute arrière, grand saut à partir d’un plot, utilisation du manomètre (indicateur de la quantité d’air restant), montage du détendeur sur un bloc et maniement du gilet stabilisateur n’ont plus de secrets pour ces enfants. Mais la plongée, ce fut avant tout pour eux l’occasion de découvrir le monde du silence – juste perturbé par le bruit des bulles d’air s’échappant des détendeurs, l’apesanteur, la fluidité, la communication par gestes... Cette semaine riche en émotions s’est clôturée par une remise de certificats de stage dans la bonne humeur. • Plus d’information sur le site www.acbb-plongee.org et auprès du secrétariat du club. Contact : Claudine Loizeau au 06 11 49 94 19. Plongée sous-marine le grand saut ! Si pour beaucoup d’entre nous les vacances de février sont synonymes de neige, de ski et de sports d’hiver, cette année une vingtaine de petits Boulonnais se sont initiés aux joies de la plongée sous-marine. Pour eux, donc, point de combinaisons et de grosses chaussures, mais des maillots de bain et une eau à 30°C ! Sous l’égide de l’École municipale des sports et de Malek Moubri, titulaire d’un brevet L’école de football de l’ACBB reçoit le label FFF La fédération française de football (FFF) a renouvelé sa confiance dans l’école de football de l’ACBB pour trois années supplémentaires et lui a décerné, le 11 mars, le label qualité « Fédération française de footballAdidas ». Une consécration pour Jacques Migaud, président de l’ACBB Football qui récompense les efforts déployés par l’école dans sa mission éducative, assurée par un encadrement formé et compétent. Pierre Petit, président du district des Hauts-de-Seine, a remis le précieux label à Jacques Migaud en présence de Jean-Pierre Épars, président de l’ACBB omnisports, de Pascal Louap, adjoint au maire de Boulogne-Billancourt, chargé des Sports, de Monsieur Gréssani, conseiller technique départemental de la FFF, et des élèves de l’école. • Plus d’informations sur l’ACBB Football sur www.acbbfoot.org Boulogne~Billancourt Information avril 2009 59